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policier Maigret Simenon

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Sciences politiques

La guerre sociale qui vient. D'Action directe aux Black Blocs, la violence des ultras

Dénoncer les faits et les méfaits de l'ultra-gauche peut paraître légèrement "vintage", à l'heure du terrorisme international d'origine islamique. Et pourtant, les fondements marxistes léninistes et anarchistes offrent aux révolutionnaires indigénistes ou nihilistes une véritable marche à suivre, un code de (mauvaise) conduite permettant l'agitation spontanée et permanente. La pensée révolutionnaire, qui mène à la pratique du combat de rue ou à une stratégie de la tension, puise ses sources chez les théoriciens du marxisme et de l'anarchisme. Les militants islamo-gauchistes, tout en nourrissant leur obscurantisme sociétal dans leur livre sacré, font de plus en plus cause commune avec les partisans de la guerre sociale, se nourrissant les uns et les autres, malgré leur différence structurelle - religion versus révolution - dans un combat contre l'ensemble des institutions occidentales. Le combat contre la police, institution représentant l'ordre, est la lutte emblématique de ces groupes, dont le chaos est le seul mot d'ordre. Au-delà de ce chaos, forme moderne et nihiliste de la "lutte finale", les combattants reprendront leur propre couleur idéologique, pour certains, le "vert", pour d'autres, le "rouge". Sombre présage. Cet essai revêt un double objectif : dénoncer, mais aussi prévenir. Notre société doit consacrer une partie de son énergie à lutter contre cette i guerre sociale qui vient. Pour cela, deux remèdes s'imposent : l'un est d'ordre policier, le renseignement, l'autre, idéologique : il consiste à délégitimer les actions qui puisent leurs sources dans un combat considéré médiatiquement comme "vertueux". Le groupe anarcho-communiste Action directe avait une qualité, il ne cherchait pas à "amadouer" le peuple ; en revanche, les groupes révolutionnaires actuels se servent de ce dernier pour déstabiliser notre civilisation. Le "P38" a laissé place à une expression violente sur la Toile ou dans les espaces publics. La guerre sociale a changé de visage, passant de l'idéologie élitaire léniniste au spontanéisme des luttes. De la défense : des droits des "sans" (sans papiers, sans logement,...) à celle de la condition animale, la mèche est présente partout. L'allumer devient un eu d'enfant pour les professionnels de la terreur. Cet essai est aussi une mise en garde. L'ordre ne succède pas toujours au chaos.

09/2020

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Espionnage

Le secret de l'État. Surveiller, protéger, informer. XVIIe-XXIe siècle

Depuis l'Ancien Régime, l'Etat français développe une activité croissante de renseignement intérieur et extérieur, qui lui permet de s'affirmer sur la scène internationale et protéger l'information nécessaire à son action. Ce secret de l'Etat est diplomatique, policier et militaire. Il entre aujourd'hui en collision avec l'impératif démocratique de transparence et l'espionnage de masse : comment conserver des secrets à l'ère Snowden ? Du chevalier d'Eon aux services secrets de la République, cet ouvrage bouscule les lieux communs en retraçant l'évolution des différents organes d'espionnage et de contre-espionnage, en présentant les lieux réservés du pouvoir et en exposant les techniques singulières du renseignement. Des spécialistes lèvent le voile sur un monde souvent fantasmé, ouvrent des fonds d'archives méconnus et présentent des textes inattendus qui jalonnent cette histoire de l'ombre. Sébastien-Yves Laurent est professeur d'histoire contemporaine à l'université de Bordeaux et enseigne à Sciences Po Paris et Sciences Po Bordeaux. Spécialisé sur les questions de sécurité, il a publié récemment : Atlas du renseignement. Géopolitique du pouvoir (Presses de Sciences Po, 2014). Archiviste-paléographe, Françoise Hildesheimer est conservateur général honoraire du patrimoine, spécialiste de l'Ancien Régime. Elle est l'auteur de nombreux ouvrages parmi lesquels Richelieu (Flammarion, 2004, rééd. 2021) et Une brève histoire de l'Eglise (Flammarion, 2019). Jean-Pierre Bat, archiviste-paléographe, agrégé et docteur en histoire. Il est l'auteur du Syndrome Foccart (Gallimard, 2012) et de La Fabrique des barbouzes (Nouveau Monde éditions, 2015). Ancien élève de l'ENS de Fontenay Saint-Cloud, archiviste-paléographe, Yann Potin est chargé d'études documentaires aux Archives nationales et membre associé du IIAC. Ses recherches portent sur l'histoire du patrimoine et tout particulièrement sur l'histoire des institutions d'archives depuis le Moyen ge. Chargé d'études documentaires, Michel Roucaud est adjoint du chef de la division "archives privées" du Service historique de la Défense. Doctorant en histoire, il est spécialiste de la période du Premier Empire. Il a notamment codirigé Guerres et armées napoléoniennes. Nouveaux regards, publié aux éditions Nouveau Monde (2012)

04/2023

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Romans policiers

Une enquête de Veronica Speedwell, T1 : Un étrange prélude

Londres, 1887. Maintenant que sa vieille tante est enterrée, Veronica Speedwell est libre de reprendre ses voyages pour une noble cause : la recherche scientifique, et, occasionnellement, un peu de batifolage amoureux. Aussi habituée à chasser les papillons qu'à éconduire ses admirateurs, Veronica a l'intention de s'embarquer dans l'aventure d'une vie ! Mais le destin en décide autrement... Veronica doit bientôt se libérer d'une tentative d'enlèvement, avec l'aide inattendue d'un énigmatique baron allemand. Il la confie à l'un de ses amis, un naturaliste reclus et irascible nommé Stoker. Lorsque le baron est assassiné sans avoir pu révéler ce qu'il savait du complot contre elle, Veronica, poursuivie par un assaillant insaisissable, est contrainte de former une alliance avec Stoker pour découvrir la vérité. " Un duo de choc, une toile de fond historique originale et une intrigue dont les mystères se dévoilent habilement, tel est le style inimitable de Deanna Raybourn. Cette nouvelle série commence en fanfare ! " Library Journal " Un roman brillant ! La narration pleine d'esprit de l'intrépide Veronica et la tension qui existe entre elle et l'excentrique Stoker rendent la lecture très plaisante. Et ce n'est que le début ! " Publishers Weekly " Les excentricités de l'Angleterre victorienne reçoivent un traitement passionnant dans ce roman extrêmement divertissant à la narration énergique. " South Florida Sun-Sentinel " Un régal ! Deanna Raybourn fait partie de ces rares écrivains capables de rendre l'Histoire immédiate et passionnante sans perdre en authenticité. " Rhys Bowen, autrice de Son Espionne Royale mène l'enquête " J'adore ce livre ! La charismatique Veronica Speedwell triomphe de l'adversité et du danger grâce à son esprit vif, son charme et son extraordinaire détermination. Une belle trouvaille ! " Robyn Carr, autrice des Chroniques de Virgin River " Veronica Speedwell fait assurément partie des incontournables du genre policier. " Alan Bradley, auteur de Flavia de Luce " Deanna Raybourn, conteuse hors pair à la voix unique, crée des personnages inoubliables dans un monde riche en détails. " Nora Roberts " Une héroïne intelligente qui a du cran et de l'avance sur son temps. " Fort Worth Star-Telegram

04/2022

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Romans policiers

Les enquêtes de Bertrand Morillo, flic malgré lui Tome 1 : C'est quoi ce bordel ?

Les enquêtes de Bertrand Morillo, flic malgré lui Vol 1. C'est quoi ce bordel ? Attention évènement : le 1er roman policier de Bruno Gaccio. Le premier d'une série dont le héros Bertrand Morillo a déjà conquis 30 000 personnes sur Facebook. (https : //www. facebook. com/bruno. gaccio) Bertrand Morillot s'est mis une balle dans la bouche avec son arme de service, il n'en est pas mort. Pourquoi ? Parce qu'il n'a jamais eu de chance. S'il voulait en finir avec sa vie de flic c'est parce qu'il a lu des livres et qu'il ne faudrait jamais lire des livres si on ne fait pas un métier pour lequel ça peut avoir une utilité. N'empêche... cet acte idiot qui lui vaut une gueule cassée va en entrainer un autre : fréquenter le cimetière où il aurait dû être enterré. Si Dépressif avait un nom ce serait Morillot et si humour noir avait un prénom ce serait Bertrand. Résumé : Bertrand Morillo s'est mis une balle dans la bouche avec son arme de service, il n'en est pas mort. Pourquoi ? Parce qu'il n'a jamais eu de chance. S'il voulait en finir avec sa vie de flic c'est parce qu'il a lu des livres et qu'il ne faudrait jamais lire des livres si on ne fait pas un métier pour lequel ça peut avoir une utilité. N'empêche... cet acte idiot qui lui vaut une gueule cassée va en entrainer un autre : fréquenter le cimetière où il aurait dû être enterré. Si Dépressif avait un nom ce serait Morillo et si humour noir avait un prénom ce serait Bertrand. Il va y rencontrer une femme qui se rend tous les jours sur la tombe de sa fille de 20 ans. Assassinée. On ne sait par qui. Morrilo se met en tête d'aider. Relance l'enquête alors qu'il n'est plus vraiment flic, s'aperçoit qu'elle a été bâclée, met les pieds où il ne faut pas, gêne ses collègues et le Préfet, emmerde le Ministre et décime une bande de terroristes. Je vous rassure tout ça finit bien : Bertrand Morrilo restera dépressif mais il sera désormais un dépressif joyeux.

05/2023

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Histoire de France

Abel Danos, dit "le Mammouth". Entre Résistance et Gestapo

Le 14 mars 1952, le truand Abel Danos, dit " le Mammouth ", tombait sous les balles d'un peloton d'exécution dans les fossés du Fort de Montrouge en criant " Vive la France ! ". Un cri inattendu, puisque Danos avait été condamné à mort pour trahison. Avec cette condamnation, la France tournait une des pages les plus noires de son histoire : celle de la " Gestapo française de la rue Lauriston ", dont le chef, Henri Lafont, avait lui-même été fusillé en compagnie de l'ex-policier Bonny quelques années plus tôt. Le condamné avait contre lui un dossier des plus épais : outre ses trop nombreuses condamnations, ses évasions et sa participation au sanglant " premier hold-up de l'Occupation ", il avait accumulé un lourd passif au sein de la " Carlingue " : opérations contre le maquis, pillage, meurtres. Les juges l'avaient condamné sans état d'âme en accordant toutefois " des circonstances atténuantes ". Derrière le " tortionnaire ", le " tueur à gages de la Gestapo " que la police, relayée par la presse, s'était acharnée à dépeindre, existait-il quelques éléments qui auraient pu faire pencher l'autre plateau de la balance ? Certains témoignages, en particulier celui de son ancienne maîtresse Hélène Maltat, affirmaient en effet que Danos s'était engagé, dès 1941, aux côtés du commissaire Blémant du contre-espionnage français, et qu'il avait appartenu au réseau Marco-Polo en 1944. L'affaire Danos n'était-elle pas aussi simple ? Après quatre ans de minutieuses recherches, Eric Guillon rouvre le dossier. A travers l'histoire de Mammouth défile une galerie de personnages parmi les plus grands du banditisme français : Pierre Loutrel, dit " Pierrot le Fou ", le " Grand " Jo Attia et Georges Boucheseiche, qui forment avec Danos l'ossature du redoutable " gang des tractions avant " ; le " Chauve " Jean Sartore, gestapiste décoré pour faits de Résistance, Raymond Naudy, l'ancien maquisard et tueur de gendarmes, Roger Lentz, l'associé de toutes ses cavales, mais aussi " Mimile " Buisson, l'ami et le complice de la rue de la Victoire, qui le livra au commissaire Chenevier... Ou encore Auguste Ricord, Joseph Rocca Serra, André Jolivot, Jean Rossi, Charles Cazauba, Alex Villaplana et des dizaines d'autres figures d'un Milieu disparu.

09/2006

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Littérature française

Clef brisée

Un homme et une femme. En voyage de noces, l'été sur le littoral adriatique. L'apprentissage de l'amour en même temps que l'épreuve du désamour. Une situation étrange. Et, dès le début ce voyage s'arrête. La femme, retrouvée morte dans le lit conjugal. Est-ce le crime d'un inconnu ou celui de cet homme lui-même qui aurait tout prévu ? Dès lors va naître et se développer dans sa pensée à la fois froide et bouleversée une opération du langage et de l'imaginaire comme si des fragments d'un dépaysement amoureux et hostile allaient se reconstituer en une belle histoire d'amour. Au fond, la disparition visible de la femme va permettre à l'homme de vivre sa vie à elle et à lui simplement par procuration, de vivre l'excès de ce qu'il va vivre ou plutôt imaginer sur ce qui a déjà été prémédité et envisagé. En même temps que se déroule une vraie et fausse histoire d'amour émerge une vraie et fausse histoire policière. Mais aucune enquête, aucun dialogue ne viennent se porter au secours de cette situation, somme toute banale, une histoire parmi les plus simples. Dès le départ aucune sorte d'entente et de dialogue ne pouvait apporter une lumière sur le déroulement du drame. Le désir de vivre en était absent. Le suicide envisagé par l'homme privé de femme, de dialogue, d'entente et de langage se profile en surimpression sur la disparition inquiétante de sa compagne absente-présente. La clef brisée ne pourra jamais éclairer et résoudre cette énigme et dévoiler le secret derrière la porte. "La vie non vécue est une maladie dont on peut mourir." (Carl Gustav JUNG)

12/2019

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Sociologie

Justice et respect. Le soulèvement des Gilets jaunes

Dans la tradition de la photographie sociale et de l'enquête sociologique, ce livre revient sur ce sou­lè­vement avec deux objectifs. Celui de faire comprendre par l'image les multiples facettes d'une révolte inédite dans l'histoire des luttes sociales en France. Celui aussi de donner la parole à ses protagonistes afin qu'ils évoquent leur engagement. 120 photos pour saisir la force de ce mouvement ! C'est au moyen de la puissance des images que les auteurs nous invitent à une compréhension de cette révolte, en documentant visuellement toutes les dimensions de l'organisation et de la vie des Gilets jaunes. Le noir et blanc de la photographie restitue la force du combat collectif, tandis que le texte permet de comprendre la durée et l'ampleur de la révolte ? : le rôle déterminant des femmes, la façon dont les groupes tentent de neutraliser leurs divisions, les attitudes face à la répression policière, ou encore les manières d'entretenir la fraternité et la croyance en "? un autre monde possible ? " . Histoire visuelle d'un soulèvement, ce livre est aussi l'histoire de Sassia, Patrick, Anne-Marie, Manu, et de tant d'autres anonymes qui ont grandi, travaillé et élevé leurs enfants dans des espaces qui subissent de plein fouet les effets du capitalisme néolibéral. En suivant plusieurs Gilets jaunes dans leur vie quotidienne, en se faisant les témoins de leurs galères, leurs doutes, leurs espoirs, les auteur·es se font aussi les passeur·euses de la parole de ces hommes et ces femmes entré·es en révolte. Les courts portraits sociologiques qui jalonnent le livre, souvent complétés par des prises de vues au domicile ou avec les familles des Gilets jaunes, permettent ainsi d'incarner ce mouve­ment, d'en montrer la diversité et surtout de le rendre sensible à un large lectorat.

12/2019

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Histoire de France

Les "anonymes" de la Résistance en France (1940-1942). Motivations et engagements de la première heure

Les "anonymes" de la Résistance en France Les "anonymes" de la Résistance, sont les oubliés de l'ombre, c'est-à-dire ces héros de la première heure qui ont osé agir en rejetant la collaboration avec l'Allemagne. Ce sont surtout les petits, les sans-grades, grâce à qui le travail de la Résistance a pu être accompli, comme des hôteliers, des passeurs, des assistantes sociales et des médecins, des prêtres, des policiers et des gendarmes, des lycéens, des intellectuels et artistes, des fonctionnaires, des enseignants, des pasteurs, etc. Contrairement à une image de la France décrite comme une nation "atone, recroquevillée sur elle-même, uniquement soucieuse de satisfaire à ses besoins vitaux, voire indifférente", cet ouvrage permet de découvrir que ces résistants de la première heure furent nombreux et posèrent les jalons des premiers réseaux et mouvements de Résistance. Les chaînes de solidarités que cette activité illégale a fait naître à travers la France, avant même l'organisation des réseaux et des mouvements, doit être prise en compte, car la Résistance ne peut être identifiée au seul geste de chevalerie d'exception. C'est pourquoi l'auteur distingue entre trois notions : Désobéissance civile, Résistance et Résistance spirituelle, ce qui lui permet de prendre en compte toute l'étendue de cette première Résistance de 1940 à 1942. En mettant l'accent sur l'histoire locale, sur les liens entre les individus avant la guerre, l'auteur brosse un tableau radicalement autre de la France sous l'Occupation, révélant les nombreuses initiatives pour libérer le pays. Ce travail, résultat d'une enquête de plusieurs années, apporte une pierre nouvelle à l'historiographie de Vichy et à l'histoire de la Résistance en France. Il fera date.

10/2019

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Sciences politiques

Jusqu'à Raqqa. Avec les Kurdes contre Daech

André Hébert est le pseudonyme d'un jeune Français parti combattre durant quinze mois l'Etat islamique aux côtés des Kurdes de Syrie. Dans Jusqu'à Raqqa, lieu de la dernière bataille menée avec ses camarades du YPG, "les Unités de Défense du Peuple" , dans la capitale des djihadistes, il livre le premier témoignage, essentiel, sur ce conflit. A la lecture de ce journal de guerre, on plonge dans la vie quotidienne, âpre, de ceux qui mènent la lutte contre Daech et dans la férocité des combats qui les opposent. Mais Jusqu'à Raqqa est aussi un manifeste politique. Celui de ce militant internationaliste qui choisit en 2015 de risquer sa vie pour ses idées : "Je m'exprime en tant qu'activiste révolutionnaire, internationaliste, marxiste, soutenant la cause kurde". Ils sont 700 volontaires venus du monde entier - dont une trentaine de Français - à vouloir reproduire au Kurdistan syrien le combat des Brigades internationales en Espagne et c'est aussi à eux qu'André Hébert veut rendre hommage. Une poignée de soldats au milieu d'une armée composée de Kurdes, d'Arabes, de Kurdes yézidis et de Turcs. Beaucoup meurent dans une guerre où les voitures piégées, les kamikazes, les mines artisanales font autant de ravages que les armes classiques. Après avoir été brièvement emprisonné à Erbil, au Kurdistan irakien, ce sont les policiers de la DGSI qui le cueillent à son domicile parisien alors qu'il va repartir en Syrie participer à l'hallali contre Daech. Déterminé, André Hébert poursuit en justice l'Etat français et parvient à rejoindre une deuxième fois la zone des combats. Jusqu'à Raqqa. Dans ses ruines, il participe aux derniers et furieux affrontements contre des djihadistes qui n'ont plus rien à perdre et vont faire payer chèrement leur défaite.

03/2019

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Sciences politiques

Trafics de femmes. Enquête sur l'esclavage sexuel dans le monde

Chaque année 1,4 millions de personnes, en grande majorité des femmes et des petites filles, sont achetées et revendues, comme une matière première, au point que le commerce sexuel est devenu, entre la vente d'armes et le trafic de drogues, le plus rentable du monde. Dans cette enquête d'une ampleur sans précédent, menée pendant 6 ans sur trois continents, la parole est donnée à tous les acteurs : les trafiquants et les victimes devenues parfois elles-mêmes des exploitantes ; les intermédiaires et les clients, les " madames ", les mafieux, les militaires et les services publics, souvent corrompus, dans tous les pays et à tous les niveaux ; les victimes qui ont réussi à revivre des rapports humains normaux (plus de 100 témoignages). Cet ouvrage est un tour du monde de l'esclavage contemporain, qui mène le lecteur en Turquie, en Israël et en Palestine, au Japon, au Cambodge, en Birmanie, en Argentine... L'ouvrage dévoile comment l'armée d'hier et d'aujourd'hui délègue le sale travail de " recrutement " des prostituées " et d'encadrement des bordels, comment les européens s'offrent des filles ou des fillettes avec l'accord des autorités thaïlandaises, etc. Nous assistons au développement d'une culture qui promeut la chosification humaine comme s'il s'agissait d'un acte de progrès ou d'un libre choix, mais qui profite surtout aux mafias. Mafieux, hommes politiques, militaires, entrepreneurs, industriels, leaders religieux, banquiers, policiers, juges, hommes de la rue, forment une chaîne du crime organisé. L'auteur montre que la prostitution forcée et l'esclavage sexuel sont un des négoces mafieux d'élection, à côté du trafic de drogues, de la pornographie, du trafic d'organes, de la vente d'armes... Elle brosse un tableau précis du fonctionnement des mafias et des liens entre ces différents commerces. Un livre-choc, de nombreuses révélations, des témoignages bouleversants.

04/2012

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Littérature étrangère

La chanteuse russe

Jack Andersen, diplomate danois en poste à Moscou, a quarante ans, son mariage bat de l'aile et la situation de l'Union Soviétique en 1985, à la veille de la mort de Brejnev, pousse à la déprime. Par une nuit glacée, on découvre les corps de Sonia, employée de l'ambassade de Danemark, et d'une prostituée russe, Véra. Dans des circonstances qui ne laissent aucun doute quant aux jeux érotiques qui ont précédé leur mort. Le détail embarrassant, ce sont les piles de vidéocassettes porno et les dollars éparpillés sur le lit : deux des plus graves délits reconnus par Moscou. Un autre indice aussi : les trois assiettes laissées dans l'évier. Mais diplomates danois et hauts dirigeants soviétiques sont bien plus soucieux d'arrondir les angles et de soigner leurs relations que de rechercher la vérité. On conclut vite au jeu sexuel qui a mal tourné et au suicide. Affaire classée. Mais Jack commence à fouiner, croit trouver un allié en son vieux camarade Basov, fait jouer ses contacts à l'ambassade des Etats-Unis et dans la pègre moscovite. Il trouve vite prétexte à revoir la jolie soeur de Véra, Lilli, chanteuse dans un restaurant de luxe. Une faiblesse, à coup sûr, dans cette enquête où on lève de trop gros poissons. Des évocations saisissantes d'un quotidien soviétique oppressant et contraignant aux remous de l'intrigue policière, des descriptions réalistes des lieux aux méandres diplomatiques toujours à la limite de l'espionnage, Leif Davidsen excelle à nous rendre palpable et plus compréhensible la situation même de l'actuelle ex-Union Soviétique tout comme à satisfaire le lecteur avide de rebondissements spectaculaires et de suspense rondement mené.

04/2003

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Histoire de France

Dénaturalisés. Les retraits de nationalité sous Vichy

"La France aux Français" : ce fut l'une des premières mesures mises en oeuvre par le gouvernement de Vichy. Les dénaturalisations ont été prévues par la loi du 22 juillet 1940. Cette loi, rétroactive, visait potentiellement tous les Français naturalisés depuis 1927 : plusieurs centaines de milliers de personnes, peut-être 1 million. A partir d'une étude d'une ampleur inédite dans les archives nationales et locales, Claire Zalc livre une puissante analyse des effets de la loi du 22 juillet 1940, depuis la signification qu'elle a prise pour ceux qui l'ont appliquée (magistrats de la commission de Révision des naturalisations, préfets, maires, etc.) jusqu'à ses conséquences pour ceux qui l'ont subie et se sont vus retirer la nationalité française. Si la loi de juillet 1940 est silencieuse sur les motifs du retrait de la nationalité et ne mentionne pas les Juifs, la conclusion de Claire Zalc est sans appel : "La mention israélite non seulement identifie, signale, stigmatise, mais surtout, elle établit la décision. " Les Français originaires d'Europe de l'Est, supposés juifs, ont été les plus visés : ainsi se dessinent les visages des "mauvais Français". Si 15 000 personnes ont finalement été exclues de la nationalité, ce sont des dizaines de milliers d'autres qui ont été ciblées par l'enquête administrative et policière, rendant les Juifs plus visibles, plus vulnérables aux persécutions et à la déportation. Claire Zalc établit aussi nettement que le refus opposé par Vichy à la pression des autorités allemandes en faveur d'une dénaturalisation de masse en 1943 ne résultait pas d'une volonté de protection des naturalisés, mais du souci d'affirmer sa souveraineté et de conserver jusqu'au bout la maîtrise du processus.

09/2016

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Policiers

Les Sentiers du désastre

" Paria ! " Voilà un mot que Monroe Hall voudrait voir disparaître du vocabulaire. Est-ce sa faute à lui s'il est né riche et qu'il n'a pas résisté à empocher l'argent de ses actionnaires, les poussant au désespoir ou à la colère ? Est-ce sa faute encore s'il a pu échapper à la justice et transformer l'ensemble de ses biens en une fondation, dont il est le désintéressé gérant ? Et pourquoi son professeur de musculation lui en veut-il d'avoir signalé aux impôts les sommes qu'il lui a versées en liquide ? Cela justifie-t-il qu'on l'appelle un " paria ", et qu'il n'arrive plus à avoir de vie mondaine parce qu'aucun employé de maison ne veut travailler pour lui ? Le destin est trop cruel. Jusqu'au jour où, comme par miracle, son agence lui envoie un merveilleux groupe de serviteurs : un majordome, un chauffeur, un secrétaire, un garde du corps. Seulement voilà : Monroe Hall ne sait pas que le véritable nom de son majordome est John Dortmunder et que lui et ses amis ont l'intention de vider sa grande demeure de sa magnifique collection de voitures anciennes. Mais Dortmunder n'imagine pas combien de gens haïssent Monroe Hall. Lorsque ce dernier disparaît sans laisser de trace, la police fait son apparition. Et comme tout amateur de romans policiers le sait, dans ce genre d'histoire le principal suspect est toujours... le majordome. Dortmunder est de retour, et ses aventures sont plus que jamais inénarrables. La presse américaine a souligné que, avec ce personnage, Donald Westlake a quasiment inventé un nouveau genre littéraire. La " Dortmundermania " est à son apogée dans ce nouveau chef-d'œuvre.

03/2006

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Policiers

1974

Jeanette Garland : disparue à Castleford en juillet 1969. Susan Ridyard disparue à Rochdale en mars 1972. Clare Kemplay vient de disparaître à Morley. Elle revenait de l'école, elle n'est jamais rentrée chez elle. Son cadavre sera bientôt retrouvé dans une tranchée sur un chantier de construction. Nous sommes en 1974, dans la région de Leeds. Noël approche. Edward Dunford reporter criminel à l'Evening Post est encore un néophyte qui fait ses premières armes dans l'ombre du journaliste vedette de la rédaction, Jack Whitehead. Au volant de la vieille Viva de son père, qui vient de mourir, Edward Dunford sillonne les routes de l'ouest du Yorkshire à la recherche d'indices susceptibles d'éclairer ces trois disparitions d'enfants. Sont-elles liées ? Eddie en est persuadé. Au départ, il croit seulement chasser le scoop qui lui permettra de coiffer au poteau Jack Whitehead ; mais plus il enquête, plus il découvre que les ramifications de l'affaire sont multiples. Bien des choses sont pourries au royaume du Yorkshire : policiers corrompus, entrepreneurs véreux, élus complices... Partout, les hommes de pouvoir protégent leurs turpitudes et ce, à n'importe quel prix. Y compris celui de la vie humaine. Ce premier roman a fait grand bruit en Angleterre lors de sa parution en 1999. La presse, britannique et américaine, a salué un romancier et un écrivain d'exception, s'inscrivant dans la tradition de Robin Cook, mais aussi de James Ellroy. L'auteur, qui est lui-même originaire du nord de l'Angleterre et vit aujourd'hui au Japon a l'ambition d'être le chroniqueur du Yorkshire des années 70-80, comme James Ellroy a été celui du Los Angeles des années 50. Ce roman est le premier du " Red Riding Quartet ". Il sera suivi de 1977, 1980 et 1983.

12/2001

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Policiers

Je reste roi d'Espagne

Juan Carlos a disparu, laissant derrière lui une note énigmatique : “Je pars à la recherche de l’enfant. Je reviendrai quand je l’aurai trouvé. Ou pas. Joyeux Noël.” Pour le retrouver, le ministre de l’Intérieur joue sa dernière carte : José Maria Arregui, l’inspecteur mélancolique et sanguin qui, quelques années plus tôt, a par hasard sauvé la vie du roi une première fois… Quelques semaines avant Noël, le roi d’Espagne a quitté sa résidence, laissant derrière lui un mot dont personne ne comprend le sens. Tout effort pour retrouver sa trace s’avère vain et l’on fait appel, en dernier recours, à un ex-flic, le détective Arregui (déjà croisé dans Nager sans se mouiller) qui lui a jadis sauvé la vie et qui, pour résoudre les cas qui se présentent à lui, doit chercher l’inspiration dans les cabines vidéo des sex-shops. Poursuivi par sa propre mélancolie, par des policiers corrompus et par les hommes de main d’un puissant personnage connu sous le nom du “Chasseur”, Arregui se perd dans une Espagne arriérée, située à une centaine de mètres seulement des grandes routes, traversée par des personnages aussi étranges qu’un voyant “rétroviseur” qui ne peut deviner que le passé, qu’un chef d’orchestre ayant perdu la symphonie censée guérir tous les chagrins, ou qu’un roi déguisé en hippy persuadé de vivre un film d’aventures. Pour revenir à Madrid, ils doivent traverser une rivière dont personne ne se souvient du nom et accepter “que les canards puissent canarder les fusils”. Avec ce matériau, Carlos Salem construit son troisième roman, un road trip dans lequel, derrière l’humour et l’action présents dans tous ses livres, transparaît la tendresse des personnages poursuivis par le temps au rythme doux et mortel d’une ranchera mexicaine.

09/2011

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Poches Littérature internation

La terre fredonne en si bémol

Agée d'une dizaine d'années, Gwenni Morgan grandit dans un petit village du pays de Galles. Friande de romans policiers, elle se pose beaucoup de questions sur sa famille et la petite communauté au sein de laquelle elle évolue. Face aux énigmes et aux secrets du monde adulte, elle décide un jour de lancer son enquête, comme les détectives de ses livres préférés. Où est donc passé Ifan Evans, ce berger au visage tout rouge dont elle s'est toujours méfiée ? Pourquoi son épouse, la douce Mme Evans, semble-t-elle si mystérieuse et si troublée depuis quelque temps ? Et que veulent dire ses filles, la petite Catrin et sa soeur Angharad, lorsqu'elles répètent que leur père est parti avec un gros chien noir ? Lorsque le corps d'Ifan Evans est retrouvé, flottant dans le réservoir d'eau, c'est toute la petite communauté qui est soudain en émoi. S'agit-il d'un drame passionnel ou d'un crime commis par Guto, l'idiot du village ? Les langues commencent à se délier. Alwenna, la meilleure amie de Gwenni, bien "trop délurée" aux yeux de tous, semble disposer d'informations cruciales au sujet de sa grand-mère. A travers le regard fantaisiste d'une enfant un peu précoce, Mari Strachan nous montre combien il est difficile de construire son histoire dans un monde où tout se sait mais rien ne se dit. Lorsque la vérité éclate enfin au grand jour, les secrets de famille brisent l'harmonie apparente du petit village paisible de l'après-guerre. Mais Gwenni a compris depuis longtemps qu'il faut sortir des sentiers battus pour créer la carte géographique de sa propre vie... Le soir, portée par le murmure de la Terre, Gwenni s'envole de son lit pour parcourir la campagne, et alors certaines réponses se dessinent.

12/2013

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Policiers

La dérive des anges Reed & Sydowski

À San Francisco, l'enlèvement en plein jour du jeune Danny Becker, trois ans, ravive le souvenir douloureux de Tanita Donner, une petite fille enlevée, violée puis assassinée il y a tout juste un an. L'affaire, qui a fait grand bruit, a coûté cher à Tom Reed, journaliste au Star, quand le principal suspect s'est suicidé après qu'il l'eut interviewé, et ce, en dépit de l'interdiction formelle du chef de l'enquête policière. Depuis lors, la renommée du journaliste a bien pâli et, en proie aux remords et à l'alcool, Tom constate que son mariage bat tout aussi dangereusement de l'aile. L'inspecteur Walt Sydowski, qui s'est occupé du cas Donner, est de nouveau sur la brèche. Il craint par-dessus tout de trouver à nouveau un petit corps violenté. De fait, seul lui et quelques-uns de ses collègues savent que le suspect qui s'est suicidé après la gaffe de Tom Reed avait perpétré son sordide forfait avec un complice. Et les pistes pour débusquer ce dernier sont bien minces, pour ne pas dire inexistantes. Alors quand, quelques jours plus tard, un deuxième enfant disparaît, enlevé de nouveau en plein jour, c'est le branle-bas de combat au commissariat central, ce qui n'empêche pas la ville entière de glisser dans un climat de panique générale… Inspecteur de la police criminelle, Walt Sydowski, qui n'est plus de la première jeunesse, est hanté par le crime non résolu d'une fillette. Tom Reed, journaliste de talent, voit sa vie partir en vrille. Tous deux mènent une lutte acharnée contre la montre pour démasquer celui qui tire les ficelles derrières les enlèvements d'enfants qui plongent tout San Francisco dans l'angoisse.

10/2016

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12 ans et +

Comment devenir un rock star (ou pas)

Maxime, qu'on avait abandonné entre les mains de policiers à la gare du Nord à cause d'un téléphone de contrebande, alors que sa chère Natacha venait de s'embarquer pour Londres, tente de reprendre tant bien que mal le cours de ses vacances (ratées) de Noël. Pour ne pas retourner illico chez les parents, il trouve refuge à Creil, chez l'oncle Christian, rencontré dans la Saison 1. Ce loser de première semble n'avoir jamais quitté l'adolescence, ses disques, ses pétards... et sa guitare Fender. Durant les trois jours qu'il passe cloîtré avec lui dans son HLM, Maxime découvre avec ravissement que son oncle est non seulement une encyclopédie vivante du rock mais, surtout, qu'il " touche sa race " à la guitare. Alors, si c'était avec lui qu'il montait enfin ce groupe de rock dont il rêvait tant en Saison 2 ? L'aventure musicale va, bien sûr, être dans tous les sens " monstrueuse " (ou freaks, si vous préférez). Car à l'oncle déprimé et mutique, va s'ajouter... un flic batteur (celui-là même qui arrêtait Maxime en saison 1 pour (faux) vol de sac de main) ainsi qu'un bassiste allumé, habillé en télétubbies. Quatuor improbable dont vont jaillir, bien sûr, nombre de situations cocasses...Tandis qu'entre deux répétitions, la vie de Maxime poursuit son cours délirant, en particulier avec Natacha, toujours aussi jalouse, et avec raison, découvrira-t-on ici... Quant aux secrets de la famille Mainard - notamment concernant l'amant brésilien de la mamie - on va enfin en savoir un peu plus... Affaires (émouvantes) de famille et musique (à donf) : Anne Percin poursuit et signe une Saison 3 toujours aussi épatante !

09/2012

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Littérature étrangère

Le Justicier

Vivian Winter, avocat londonien, jeune, riche, séduisant, est retrouvé mort dans sa cuisine, transpercé de seize coups de couteau. Sa mère, lady Winter, charge son meilleur ami de mener une enquête parallèle à celle de la police. En se fondant sur les indices de deux documents, le testament du défunt et la liste des meurtriers qu'il a défendus au cours des dernières années et qui ont pour point commun d'avoir assailli sexuellement et tué des femmes enceintes, le narrateur se lance dans une série d'investigations de plus en plus déconcertantes. Il est sur le point de renoncer à sa mission - dont lady Winter a d'ailleurs voulu le décharger très tôt - mais s'obstine, poussé par les doutes et les réticences des enquêteurs officiels. Sa théorie, tantôt étayée et tantôt ébranlée par le psychiatre qui a eu à connaître de plusieurs de ces cas, le conduit à rencontrer les proches de ces meurtriers ou de leurs victimes, et le lecteur se voit offrir un champ très vaste où risquer ses propres conclusions. L'énigme se résoudra au prix de deux morts supplémentaires, mais nous n'en sommes déjà plus à les compter. Il ne faudrait pas insister beaucoup auprès de l'auteur pour lui faire admettre qu'il partage nombre des curiosités, des raisonnements et des réactions du narrateur. Presque tous les ouvrages de Julian Gloag offrent une trame d'enquête policière, même ceux où l'analyse psychologique domine de beaucoup la recherche d'une solution satisfaisante aux yeux de la justice. C'est toujours un plaisir pour le lecteur quand le mystère de l'intrigue sert de support à une ouvre littérairement riche et accomplie. Le cas n'est pas si courant.

03/1987

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Littérature étrangère

Sangsues

" Il est écrit dans le Talmud : si tu ne sais pas où tu vas, alors tout chemin t'y mènera, a-t-il dit. Et que se passera-t-il, ai-je demandé, si l'on sait où l'on va ? Alors le chemin n'a pas d'importance, a dit Iacha en mettant fin à notre conversation. " Le narrateur de Sangsues se pose des questions depuis qu'il a vu un homme gifler une jeune femme, sur les rives du Danube, sans raison apparente. Intrigué par la situation. il suit la jeune femme, puis cherche des indices pouvant expliquer ce geste. Il travaille comme journaliste dans un quotidien de Belgrade. et quand il trouve ales signes géométriques sur le lieu même de l'incident, son investigation s'oriente petit à petit vers un réseau antisémite. Lui n'est pas juif mais, afin d'avancer dans la compréhension des énigmes qui se présentent à lui les unes après les autres, il consulte d'abord un ancien condisciple, mathématicien de génie, puis se met à fréquenter un cercle de cabalistes qui a pour projet de fabriquer un golem... Sa recherche prendra de plus en plus les allures d'une enquête policière sur les traces d'un complot à tiroirs : tout n'est que faux-semblants. pièges indéchiffrables, doutes et incertitudes. L'écriture d'Albahari, toujours teintée d'une pointe d'ironie, entraîne le lecteur dans une quête labyrinthique presque ludique, à la manière d'un thriller. Derrière les apparences, l'auteur. en évoquant la Serbie sous Milochévitch, nous interroge sur la place de la peur dans nos sociétés et son instrumentalisation politique. Sangsues est considéré par les connaisseurs de l'oeuvre de David Albahari comme son roman le plus abouti et le plus puissant.

10/2009

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Ethnologie

Geerewol. Musique, danse et lien social chez les Peuls nomades wodaabe du Niger, avec 1 DVD

Au coeur du Sahel nigérien, loin de toute voie d'accès, des milliers de Peuls nomades wodaabee se réunissent chaque année pour un vaste rassemblement cérémoniel, dont le rituel central e appelé geerewol. Sept jours et sept nuits durant, suivant le cycle du soleil et sous l'étroit contrôle des anciens, deux fractions de lignages différents se livrent une guerre dont les seules armes sont le chant et la danse. L'enjeu de cette guerre, son but officiel : le vol des femmes. Son ultime finalité : se séparer dans la paix. Privilégiant une écriture qui restitue à la fois les dialogues et le cheminement de l'enquête à la manière d'une intrigue policière, ce livre est le récit vivant de la façon dont s'élabore une recherche de terrain en ethnomusicologie. Centrée sur le chant et la danse, l'enquête nous conduit peu à peu au coeur des représentations culturelles et des conceptions esthétiques de cette société ouest-africaine d'éleveurs nomades. Chemin faisant, on y découvre un système d'initiation et de représentation du monde qui fut sans doute caractéristique de l'ensemble du monde peul avant son islamisation. Au-delà d'une simple monographie sur les cérémonies inter-lignagères des Peuls Wodaabe, cette étude soulève également des interrogations anthropologiques fondamentales : quelles dynamiques gouvernent au sein des sociétés humaines l'émergence d'identités et de différences stylistiques ? Comment la musique et la danse sont-elles l'expression esthétique de différentes manières d'être ensemble ? Pourquoi le rituel et la performance artistique collective sont-ils des espaces privilégiés pour faire société ? Le livre est accompagné d'un DvD-ROM comprenant un important corpus de documents sonores et audiovisuels, ainsi que le film documentaire plusieurs fois primé La danse des Wodaabe.

09/2015

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Pédagogie

La démarche d'enquête. Une contribution à la didactique des questions socialement vives

Développement durable, transition agroécologique, biodiversité, alimentation, transition énergétique... recouvrent des enjeux scientifiques, économiques et politiques et constituent des questions socialement vives (QSV) car elles sont débattues dans les sphères scientifiques, médiatiques et éducatives. Ces différentes thématiques font partie des programmes d'enseignement depuis le primaire jusqu'à l'enseignement supérieur. A l'heure où interner permet l'accès à une multitude d'informations sur ces QSV mais aussi des controverses dont elles sont porteuses, il n'existe pas de réponse unique qui ferait consensus ; comment alors aborder ces thématiques dans tut processus éducatif ? Les contributions réunies dans cet ouvrage proposent des pistes pour l'enseignement des QSV au travers d'une pédagogie de l'enquête. L'ouvrage constitue un apport théorique en analysant les principes et la modélisation de la démarche d'enquête et un apport opérationnel en présentant les différents dispositifs didactiques de la démarche d'enquête. L'enquête sur une QSV n'est pas réductible à une investigation scientifique, journalistique ou policière même si on y détecte des similitudes. Les dispositifs didactiques qui y sont analysés visent à faire entrer les apprenants dans la complexité de notre monde, de ses incertitudes mais aussi dans les principes fondateurs de nos sociétés. Les savoirs sont mis au service d'une pensée critique pour penser et agir aujourd'hui et dans notre futur. Aider les apprenants à penser par eux-mêmes et à s'émanciper tout en ayant une conscience éco-citoyenne. L'ouvrage se situe résolument dans une pédagogie active et innovante, appelant à franchir les frontières entre l'école et la société pour assumer la responsabilité qui incombe à l'école de former des acteurs pour un monde vivable pour les générations actuelles et futures.

04/2019

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Philosophie

Les embarras de l'identité

L'identité, dans les acceptions que ce terme revêt aujourd'hui, est une véritable énigme lexicale : elle désigne tout autant l'objet de contrôles sécuritaires policiers, un retour à la religion de ses parents, que, dans un guide touristique, la spécificité en voie de disparition d'un quartier. Reprenons. «Qui suis-je ?», «Qui sommes-nous ?», ce sont là ce qu'on appelle précisément des «questions d'identité». Nous comprenons spontanément de quoi il retourne parce que nous disposons d'un modèle : connaître l'identité de quelqu'un, c'est savoir comment il s'appelle. Toutefois, lorsque la question de l'identité est posée à la première personne, mon intention n'est pas d'apprendre quels sont mes nom, prénoms et qualité, comme si je devais passer un «contrôle d'identité». Que signifie le mot dès lors qu'il est utilisé avec le possessif («mon identité», «notre identité») et qu'il ne désigne pas l'énoncé d'un état civil ? Jadis le mot voulait dire exclusivement qu'il n'y a qu'une seule et même chose là où on aurait pu penser qu'il y en avait deux. Or, depuis quelques dizaines d'années, le mot a revêtu une signification autre, à savoir qu'il y a une chose ou un être qui possèdent la vertu d'être singulièrement eux-mêmes. Ainsi, que des guerres puissent éclater pour des questions qui ne relèvent pas strictement des intérêts matériels bien compris des antagonistes, nul ne saurait s'en étonner, sinon ceux qui nourrissent une conception utilitariste étriquée de l'être humain. En revanche, pourquoi est-ce le mot «identité» qui se trouve désormais chargé de signifier l'enjeu et l'objet de tels conflits ? Tel est donc le point précis soulevé par Vincent Descombes : dans tout cela, que vient faire le mot «identité» ? Et que reste-t-il du concept d'identité ?

01/2013

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Histoire de France

L'occupation italienne. Sud-Est de la France, Juin 1940-septembre 1943

A l'issue de la brève guerre franco-italienne, treize communes savoyardes (Séez, Sainte-Foy-Tarentaise, Montvalezan, Bessans, Bramans, Lanslebourg, Lanslevillard, Sollières, Termignon), dauphinoises (Montgenèvre, Ristolas) et azuréennes (Fontan, Menton) furent occupées par les troupes du Regio Esereito à la fin juin 1940 et pratiquement annexées durant trois almées, en vertu de l'application du "Bando Mussolini". En réaction au débarquement allié en Afrique du Nord, la 4e armée occupa onze départements du Sud-Est (Alpes-Maritimes, Basses Alpes, Hautes-Alpes, Isère, Savoie, Haute-Savoie, Var, Drôme en totalité, Bouches-du-Rhône, Vaucluse, Ain en partie) tandis que le Vlle corps d'armée débarquait en Corse, à partir du 11 novembre 1942. Quatre millions de Français furent donc occupés par deux cent mille soldats italiens, mais aussi par des Chemises noires et des policiers de l'OVRA. Celte présence étrangère suscita de multiples incidents, notamment dans les départements savoyards, la région niçoise et en Corse, où les prétentions irrédentistes étaient mal supportées. La répression ne fut pas si légère que l'on eut coutume de l'affirmer (une dizaine d'exécutés, une trentaine de morts sous la torture ou au combat, ouverture de camps de concentration à Sospel, Embrun et Modane, déportation de plusieurs centaines de résistants ou de personnalités jugées hostiles dans les pénitenciers de Ligurie, du Piémont, de l'île d'Elbe ou de Calabre). L'Occupant fut confronté à des questions incontournables en 1943 (la fortification du littoral, le STO, l'émergence des maquis. l'attitude à adopter vis-à-vis d'une importante communauté juive) tout en puisant largement dans les ressources économiques et les dépôts militaires. Au moment de la capitulation transalpine du 8 septembre 1943, quelques affrontements opposèrent les troupes italiennes à leurs anciens alliés à Chambéry, Grenoble, Gap et, surtout, en Corse où elles perdirent plusieurs centaines d'hommes.

07/2010

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Histoire internationale

Pounr une RDC nouvelle. De l'horreur à l'aurore

Debout Congolais, le pays brûle et les négociations télécommandées servent de voie légale au lent et programmé processus de la balkanisation. La mégestion de la res publica enfonce le clou, les institutions marionnettes enterrent la nation... Comment l'être humain peut-il être réduit à un statut aussi inférieur par rapport au degré tolérable de l'inhumanité ? Plus de six millions de morts tombés dans une guerre d'invasion et de prédation en RDC, un holocauste qui ne dit pas son nom destiné à satisfaire l'appétit des décideurs du monde. Faut-il vraiment répandre sans merci le sang des Congolais pour exploiter leurs nombreuses ressources minières ? Est-on si nais pour collaborer avec les forces étrangères et tuer son propre peuple ? Doit-on continuer à rester insensible, à multiplier discours et négociations, alors que l'ennemi gagne du terrain ? Peut-on parler d'Etat souverain, indépendant et demeurer clochard en tout de la communauté internationale ? Où est allée l'élite congolaise ? Où sont les députés et honorables qui sont censés défendre les intérêts du peuple ? Où sont ces soldats et policiers dont la mission est de défendre la population ? Suffit-il de parler de scandale géologique pour bâtir un pays plus beau qu'avant ? Inquiet de la situation exécrable que vit son peuple, l'auteur milite pour une éducation civique et pour une bonne gouvernance qui partent de la base, pour un éveil et 'un réveil de conscience, pour un amour patriotique, pour des valeurs et des vertus qui remettent l'homme, le bien commun et l'intérêt suprême de la patrie au-dessus des égoïsmes et des intérêts individuels, en vue de la justice et de la parité des droits.

03/2015

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Droit

Succession & Héritage. Une délicate épreuve

S'il est un sujet qui suscite convoitises, rancoeurs, mensonges et jalousies c'est bien celui de l'héritage. Il y a quelques siècles, c'était le royaume qui était l'objet de conflits conduisant à sa division en provinces et parfois à la guerre. L'époque a changé, les familles continuent à se déchirer. Il est vrai que le sujet, étroitement lié à la mort, est quelque peu tabou et entouré de nébulosité. En témoigne l'ampleur de la polémique entourant le décès de notre rockeur national, Johnny Hallyday. En France, environ 600 000 décès surviennent chaque année conduisant au règlement d'autant de successions. Le mythe de l'oncle d'Amérique anime encore la mémoire collective. Un éclairage s'impose. L'auteur, spécialiste en droit de la famille, rappelle les principes fondamentaux gouvernant la matière, en explique l'origine et les conséquences. 100 questions/réponses illustrent les développements et donnent à l'ouvrage un aspect pratique accessible à tous. Franck Eliard est un spécialiste du droit de la famille. Formateur, conférencier, auteur, il a exercé la profession de notaire pendant 20 ans et est chargé d'enseignement à l'université de Nantes. Certaines de ses publications sont référencées dans le code civil. Son palmarès sportif est aussi étoffé. Coureur cycliste de niveau 1re catégorie FFC de 1987 à 1997, son palmarès compte une quarantaine de victoires, dont deux titres de champion de France des professions judiciaires (policiers, gendarmes, douaniers...) et 125 podiums. Depuis 2011, il est recordman du monde de vitesse de jet-ski et, à ce titre, parrain sportif de l'association "Enfants, cancer et santé" . Il publie ici son dixième ouvrage et illustre ainsi sa parfaite maîtrise du droit de la famille.

04/2019

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Littérature étrangère

La Trogue

Des dirigeables silencieux et inquiétants traversent, au crépuscule, le ciel de Rome, aux couleurs de terre et de gris déchirées par des filaments d'or roussi : dans ce paysage d'angoisse, une minuscule petite dame lance son cri d'alarme fatal et définitif : «Nous sommes tous surveillés, nous sommes tous menacés d'un désastre... parce qu'à la base de tout, il y a la trogue.» C'est ce qu'elle dit à Pantieri, commissaire de police. Et, en quelques heures, ce pauvre Pantieri rencontre plusieurs personnes de milieux différents qui ne cessent de répéter autour de lui cet apparent lapsus : tous disent «trogue» au lieu de «drogue». Et, en bon commissaire, Pantieri commence à penser que le lapsus est le chemin de la vérité. Qu'est donc la «trogue» ? Avant d'arriver à résoudre l'énigme posée par ce mot fatidique, nous rencontrons, sur le chemin du commissaire, des sectes vouées au Mal, des délits sanglants, des banquiers véreux, des politiciens corrompus, des terroristes vrais ou faux, des filles de joie... Enveloppés dans une trame des plus étonnantes et des plus outrancières, personnages et situations sortent au fur et à mesure de l'absurde pour prendre place dans cette construction «policière» d'une précision sans faille. C'est que la qualité «démentielle» de la réalité italienne, qui semble être une acquisition des années soixante-dix et quatre-vingt, parle ici avec naturel, à l'intérieur d'une situation narrative où tout est en même temps tragique et dérisoire, ténébreux et grossier, exaspéré et plausible : l'Italie trouble, grotesque et sanguinaire de l'affaire Moro, de l'inflation, des services secrets et de la loge maçonnique P 2, a trouvé enfin son romancier.

10/1989

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Policiers

Origine étrangère

Le videur d'une boîte de nuit est assassiné. Pointés du doigt, les immigrés présents sur les lieux du crime vont faire l'objet d'un acharnement médiatique. L'un d'eux, Zaki el Azizi, jeune immigré marocain, se retrouve impliqué alors qu'il célébrait l'obtention de son baccalauréat, " permis de libre circulation dans la société danoise ". Entre deux cultures, il se pose la question du sentiment d'appartenance et doit prendre une décision : se rendre à la police, en bon citoyen danois qu'il est, ou se montrer solidaire envers ses amis, immigrés comme lui, et choisir le silence ? Préférant se taire, il découvre la dureté et la violence de l'univers carcéral, où se reflètent les dérives d'une population étrangère stigmatisée, tandis qu'audehors, la presse se déchaîne et attise les haines nationalistes et la xénophobie. On retrouve la journaliste Rikke Lyngdal qui, malgré les différends l'opposant à la rédactrice en chef, peu encline à soutenir ses efforts pour découvrir la vérité sur ce meurtre qui émeut l'opinion publique, mène l'enquête et pose LA question : quelle place le Danemark est-il vraiment prêt à accorder aux étrangers ? Au moyen d'une bonne intrigue policière, avec la Scandinavie en arrière-plan, Olav Hergel traite de l'immigration, sujet brûlant et plus que jamais actuel, et des dangers de la diabolisation des minorités. L'immigrant dessine à la fois le portrait nuancé du milieu hétérogène des immigrés et réfugiés au Danemark, ainsi qu'une peinture caustique des médias et des politiciens. Ce polar politique, dans la veine de son premier roman, offre en outre un regard critique sur le rôle du parti nationaliste dans la politique danoise.

10/2012

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Histoire ancienne

Polémiques entre païens et chrétiens

Cet ouvrage redessine les contours des relations polémiques entre les païens et les chrétiens sous le règne de Théodose (379-395), en s'inscrivant notamment dans les perspectives ouvertes par l'identification de l'auteur de l'Histoire Auguste en la personne de Nicomaque Flavien senior (334-394) et en apportant à cette thèse de nouveaux arguments. Un certain nombre d'intellectuels païens de l'Antiquité tardive (IVe et Ve siècles) avaient entrepris une guerre à mots couverts contre la pensée chrétienne en train de s'installer. Au coeur de ce jeu antagoniste se place la figure complexe et polymorphe de Nicomaque Flavien senior. Les chrétiens en avaient fait l'un de leurs adversaires privilégiés. Placé par ses fonctions officielles auprès de Théodose au centre du système judiciaire, il fut un juriste avisé, rédacteur de lois pour le Prince mais aussi habile propagandiste, dans l'Histoire Auguste, de thèmes idéologiquement très proches des positions de l'aristocratie païenne, par exemple en matière de morale sexuelle ou de gestion des patrimoines. L'analyse de documents méconnus permet en outre de penser que l'homme fut un adepte du néo-platonisme, ce qui n'avait jamais été établi jusque-là. La crainte de la répression policière l'a conduit à crypter son message politique et religieux en recourant de manière systématique aux ressources inépuisables de l'art de la fiction. L'auteur propose une analyse originale de ce qu'il appelle " le malaise païen ", fondée sur le constat que les païens comme les chrétiens privilégiaient dans l'expression et la défense de leurs convictions religieuses des formes littéraires élaborées. Fiction et religion constituent ainsi deux thématiques communes à tous les intellectuels de l'époque et elles ne sauraient être dissociées dans l'approche d'une période aussi riche.

01/2012

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Littérature française

L'armoire

" Cette recherche est une réussite et elle mérite de passionner un large public (...). Adulte, Jérôme est entré dans l'armoire des Segal et il en est ressorti à Vienne. " Serge Klarsfeld Sur quatre générations, à mi-chemin de l'histoire et de la littérature, Jérôme Segal cherche ses racines en tirant les fils d'une enquête quasi policière. On découvre ainsi les arrière-grands-parents ayant fait fortune dans un pays défunt, la Galicie de l'empire austro-hongrois, et qui, fuyant la Première Guerre mondiale, se retrouvent à Vienne sans pour autant se mêler à la pauvreté des masses prolétaires juives ; le grand-père, que "l'Histoire avec sa grande hache" oblige à fuir son pays en mai 1938, et le château de Schwadorf où il a vécu, avant d'être interné au stade de Colombes près de Paris ; les parents, militants communistes dans les années 1970, qui participent à Saint-Quentin-en-Yvelines à l'utopie d'une vie nouvelle, bientôt ravagée par l'islamisme... et une armoire qui constitue le pivot entre les chapitres. La quatrième génération est celle de l'auteur lui-même, qui décide en 2004 de faire le chemin inverse de celui de son grand-père, quittant la France pour s'installer à Vienne où le passé de sa famille se fait de plus en plus présent. Dans ce texte à la mesure du monde, l'auteur, devenu citoyen autrichien, en apportant son grain de sel dans la grande et belle conversation entre les vivants et les morts, donne à l'indifférence de l'Histoire le don du concret et de la véracité. La littérature devient, pour reprendre une expression de Claude Lanzmann, une fiction du réel.

11/2020