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Littérature française

Soljenitsyne en Vendée. 30 ans après...

Le 25 septembre 1993, il y a trente ans ! Deux siècles après la Révolution et la Terreur, l'ancienne province du Bas-Poitou commémorait le bicentenaire du soulèvement de 1793 pour défendre ses libertés. Une blessure mal refermée confessera Aragon. Une histoire, qu'enfant, Alexandre Soljenitsyne avait lue au point de vouloir traverser un jour la Vendée pour mieux la comprendre... Il a réalisé ce vou en inaugurant le Mémorial des Lucs-sur-Boulogne où l'un des pires massacres des guerres de Vendée a été perpétré. C'est ce voyage que nous évoquons dans ce livre, pour en comprendre le sens et en tirer les leçons. Philippe de Villiers, créateur du Puy du Fou, revient sur cet événement exceptionnel en compagnie de son ami diplomate, Dominique Souchet. Deux témoignages très émouvants. Hervé Louboutin, journaliste à l'époque et Benoît Castillon du Perron, grand lecteur de Soljenitsyne, complètent et ponctuent l'explication. Les vitraux de l'église des Lucs-sur-Boulogne appor- tent enfin une note criante de vérité à cette évocation poignante, porteuse d'espérance. AUTEUR Benoît Castillon du Perron, fils de la grande historienne Marguerite Castillon du Perron et familier de l'oeuvre de Soljenitsyne revient sur l'oeuvre et la vie de l'auteur de L'archipel du goulag. Philippe de Villiers, créateur du Puy du Fou et Président du Conseil général de la Vendée à l'époque nous explique ensuite comment il a accueilli durant quatre jours Soljenitsyne et son épouse dans sa maison familiale proches des Herbiers. Dominique Souchet, diplomate, à l'origine de la venue de l'écrivain russe, raconte les rouages de l'invitation envoyée aux Etats-Unis au dissident soviétique et les pourparlers qui suivirent pour le convaincre de venir en Vendée. Hervé Louboutin, journaliste devenu éditeur, qui couvrit l'événement in situ revient sur ces journées exceptionnelles qui marquèrent pour toujours l'histoire de la Vendée.

10/2023

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ouvrages généraux

Massacres oubliés dans les Hauts-de-France 1940-1944

Comment supporter que les massacres de civils innocents sombrent dans la nuit ? Comment accepter que l'on oublie Ascq, Courrières, Oignies, Aubigny-en-Artois, Tavaux et d'autres noms de communes marquées par une injustifiable sauvagerie lors de la Seconde guerre mondiale ? Car il y eut aussi Haubourdin, Etreux, Plomion, Beuvry, Etrun, Emmerin, Carvin, Wahagnies, Bruay-en-Artois, Marchiennes, Nieppe, Bergues... Dans le temps qui passe, les innocentes victimes de la barbarie nazie seraient mortes pour rien ! Fondés sur des documents saisissants et des témoignages poignants, nos deux documentaires de 52 minutes et le livret qui les accompagne répondent à des objectifs simples et forts : désir de vérité, envie de justice, volonté d'éclairer les consciences. Du vécu, du ressenti, du réfléchi... Et puis, de l'engagement ! Dans le Nord et le Pas-de-Calais, dans l'Aisne et dans la Somme, la Seconde guerre mondiale a ravagé les villes et endeuillé les familles. Terribles épreuves trop souvent ignorées ou sous-estimées, des sauvageries de l'invasion aux bombardements de la Libération ! Non seulement ces terribles épreuves, ont été surmontées, mais l'on tient à se passer le flambeau d'une génération à l'autre. Hommes, femmes, enfants : la triste Histoire les a privés de vie, une autre histoire doit les sortir de l'ombre. C'est notre intime conviction. Pas question d'éteindre la flamme, des citoyens résolus sont l'âme de ce voyage. Quelles lumières au bout du cauchemar ? C'est le sens de leur vie, de leur implication. Hélas, l'invasion de l'Ukraine déclenchée en février 2022 sur ordre du président russe donne plus d'intensité et d'amplitude aux multiples témoignages que nous avons recueillis. Pascal Percq et Bruno Vouters (auteurs) Rémi Vouters (réalisateur) Production Equipe Monac. 1 Coordination Jean-Louis Accettone Le livret est accompagné de 2 DVD (52 minutes) : Massacres oubliés et les Flambeaux d'Ascq

02/2023

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Littérature française

La derniere incarnation de vautrin

" ? Qu'y a-t-il, Madeleine ? dit madame Camusot en voyant entrer chez elle sa femme de chambre avec cet air que savent prendre les gens dans les circonstances critiques. ? Madame, répondit Madeleine, monsieur vient de rentrer du Palais ; mais il a la figure si bouleversée, et il se trouve dans un tel état, que madame ferait peut-être mieux de l'aller voir dans son cabinet. ? A-t-il dit quelque chose ? demanda madame Camusot. ? Non, madame ; mais nous n'avons jamais vu pareille figure à monsieur, on dirait qu'il va commencer une mala- die ; il est jaune, il parait être en décomposition, et... Sans attendre la fin de la phrase, madame Camusot s'élança hors de sa chambre et courut chez son mari. Elle aperçut le juge d'instruction assis dans un fauteuil, les jambes allongées, la tête appuyée au dossier, les mains pendant, le visage pâle, les yeux hébétés, absolument comme s'il allait tomber en défaillance. ? Qu'as-tu, mon ami ? dit la jeune femme effrayée. ? Ah ! ma pauvre Amélie, il est arrivé le plus funeste événement... J'en tremble encore. Figure-toi que le procureur-général... Non, que madame de Sérizy... que... Je ne sais par où commencer... ? Commence par la fin ! ... dit madame Camusot. ? Eh bien ! au moment où, dans la Chambre du conseil de la Première, monsieur Popinot avait mis la dernière signature nécessaire au bas du jugement de non-lieu rendu sur mon rapport qui mettait en liberté Lucien de Rubempré... Enfin, tout était fini ! le greffier emportait le plumitif, j'allais être quitte de cette affaire... Voilà le président du tribunal qui entre et qui examine le jugement : "? Vous élargissez un mort, me dit-il d'un air froide- ment railleur, ce jeune homme est allé, selon l'expression de M. de Bonald, devant son juge naturel. Il a succombé à l'apoplexie foudroyante". Je respirais en croyant à un accident... ".

02/2023

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Management

L'Entreprise, une Affaire de Coeur. Libérer la magie humaine au service du bien commun

" Les hommes et les femmes d'abord ! Ce livre redonnera de l'espoir à ceux qui doutent de la pérennité de notre système économique. " - Jean-Dominique Sénard, président, Renault Hubert Joly nous propose de libérer la magie humaine dans l'entreprise pour imaginer l'avenir avec compassion, ambition et optimisme. A la lumière de ses quinze années à la tête de grandes entreprises internationales, en France et aux Etats-Unis, Hubert Joly nous livre sa vision d'une entreprise à sens humain. Loin de la poursuite effrénée du profit à court terme, il décrit comment les entreprises gagnent à mettre les collaborateurs au coeur d'un projet mobilisateur au service du bien commun. Il démontre comment elles peuvent ainsi satisfaire simultanément l'ensemble de leurs parties prenantes et obtenir des résultats extraordinaires, à l'image de ce qu'il a réussi à faire avec ses équipes à la tête de Best Buy, géant américain de la distribution qui a su prospérer, de manière totalement improbable et avec un succès retentissant, face à Amazon, alors que tout le monde prévoyait la disparition de l'enseigne. Facile à énoncer, cette approche est en réalité difficile à mettre en oeuvre. Elle requiert de repenser fondamentalement notre vision du travail, notre définition de la nature et de la finalité de l'entreprise, comment mobiliser les hommes et les femmes qui y travaillent, et notre vision du leadership. Dans ce livre, Hubert Joly apporte des illustrations très concrètes et des conseils pratiques, tirés de son expérience et de sa propre transformation d'un pur produit de l'éducation française (il est diplômé d'HEC et de Sciences Po) en un leader qui croit en la capacité de mobiliser la "magie humaine' au service du bien commun. Au moment où notre système économique et social fait face à des défis sans précédent, Hubert Joly nous propose une approche pour refonder l'entreprise et notre système économique, afin de préparer un avenir plus durable et prospère.

01/2022

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Romans de terroir

Tempête sur Douarnenez

Le roman de l'écrivain brestois Henri Queffélec (1910-1992), Tempête sur Douarnenez "dont l'action se situe plusieurs années avant la guerre de 1939", constitue à la fois un document historique relativement bien daté et un tableau animé d'une ville et de ses habitants qui ne vivent que par et pour la pêche. Le Douarnenez de cette époque, ce sont encore "les coiffes, les sabots, les parapluies, les bérets et les mâts. Et toutes ces grosses pierres verdies par les algues, ces quais et ces digues. Et ces persiennes…". C'est aussi la foi, naïve mais profonde, qui fend les vagues à bord de l'Archange Gabriel, du Notre-Dame des Flots ou du Saint-Joseph. C'est bien sûr, toujours, "le silencieux crachin breton, monotone et doux comme la neige, et qui tombe indéfiniment du même ciel gris sur une terre immobile". Les noms des débits de boissons évoquent toutes sortes de pêche et de fonds marins : A la sardine fraîche rappelle la spécialité fameuse de Douarnenez, A la descente des langoustiers signale que certains posent des casiers et que Camaret n'est pas loin, Chez les gars de Mauritanie prouve que les grands thoniers font des prises jusque sur les côtes de l'Afrique, Au marin breton transforme toute la Bretagne en drapeau qui claque au vent… Et Aux gars de la Marine symbolise la période : la célèbre chanson qui glorifie les "cols bleus" et les "loups de mer" date de 1931 : ils rap- portent à Douarnenez des idées inconnues, héritées de leur expérience au loin, qui inquiètent sa communauté d'origine. Car le Douarnenez de l'entre-deux-guerres, c'est aussi la conscience communiste qui s'enracine : face à "l'exploitation de l'homme par l'homme", c'est-à-dire des pêcheurs par les usiniers. Parmi les bateaux, on relève le Gracchus Babeuf, le Mutin, le Fouquier-Tinville. Certains rêvent déjà d'une "Internationale de la mer"... (extrait de l'Avant-propos d'Eric Auphan, président de l'Assoc. des Amis d'Henri Queffélec).

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Histoire de France

Mitterrand et les patrons, 1981-1986

L'un des faits majeurs du premier septennat de François Mitterrand (1981-1988) fut, on s'en souvient, la surprenante réhabilitation de l'entreprise. C'est ainsi qu'en quelques années celle-ci, lieu par excellence de la lutte des classes et de l'oppression de l'homme par l'homme selon la gauche, fut présentée par les socialistes (bientôt suivis par les leaders d'opinion) comme un cadre adapté à la réussite personnelle et au bonheur collectif. Comment s'est opéré ce revirement ? Sous l'empire de quelle nécessité ? Quel rôle ont joué les hommes dans ce bouleversement culturel ? Yvon Gattaz fut élu président du CNPF en décembre 1981. Dans l'exercice de son mandat, il a rencontré à quatorze reprises le chef de l'Etat, dont treize fois en tête à tête. Ces entretiens inédits sont d'une extraordinaire richesse documentaire : on y découvre un François Mitterrand tour à tour doctrinaire et pragmatique, menaçant et enjôleur, ignorant des détails et conscient des enjeux. Chacun des grands moments qui ont marqué l'histoire économique du septennat s'en trouve éclairé : les choix initiaux (les 39 heures, la cinquième semaine de congés payés, la retraite à 60 ans), le coup d'arrêt d'avril 1982, le tournant de la rigueur, le rejet de l'" autre politique ", la mise en place du gouvernement de Laurent Fabius, la conversion au réalisme du parti socialiste, et, avec lui, de la gauche française. Ces échanges sont les points d'orgue d'un vaste récit mis en scène par Philippe Simonnot autour des acteurs de l'époque (Pierre Mauroy, Jacques Delors, Jean-Pierre Chevènement, Laurent Fabius, Pierre Bérégovoy, et bien d'autres avec eux), depuis le 10 mai 1981 jusqu'à 1986 - année qui fut marquée par le début de la première cohabitation et... le remplacement d'Yvon Gattaz par François Périgot à la tête du CNPF. Mais à cette date, les dés sont jetés : la gauche socialiste a perdu ses illusions.

09/1999

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Actualité politique France

Macron et le prince de la république. Chroniques d'un quinquennat mouvementé

Cet essai est la chronique du quinquennat d'Emmanuel Macron, sous l'angle de son pouvoir personnel, de son comportement et des résultats des politiques suivies, dans quelques domaines choisis. Ni à charge ni à décharge, il cherche à comprendre la complexité des mutations en cours. Trois auteurs permettent d'apprécier ce quinquennat : Nicolas Machiavel (1469-1527) qui écrit Le Prince au début du XVIe siècle, dans la Florence de la Renaissance. Toujours d'actualité pour comprendre à quelles conditions un "?prince?" peut se maintenir au pouvoir en conservant l'estime et l'affection de son peuple. Michel Crozier (1922-2013) qui publie en 1964 Le phénomène bureaucratique. Sociologue, spécialiste de l'administration française et des grands corps de l'Etat. Gérard Mendel (1930-2004) qui publie La révolte contre le père en 1968. Anthropologue et psychanalyste, spécialiste du phénomène autorité et de la démocratie participative. En France sous cette "?monarchie républicaine?" qu'est la Ve République, un jeune et ambitieux président, c'est un Prince. Mais le pouvoir personnel est-il compatible avec une démocratie moderne ? Macron a bâti son ambition sur ce compromis, en renouant avec le gaullisme "vertical" des origines. Mais la légitimité du général était immense en 1945, large encore en 1958, moindre en 1969... Celle de Macron, plus étroite dès le départ, qu'est-elle devenue ? Dans cette chronique, les évènements sont classés par rubriques (les réformes, la diplomatie, l'Europe, le dérèglement climatique...). Certains thèmes sont approfondis, soit en clarifiant des notions confuses (rigueur, réforme, promesse, participation, concertation, évidence, preuve...) soit en questionnant des idéologies (libéralisme, islamisme, individualisme, populisme...). L'objectif de cet essai est d'exercer l'esprit critique, de se débarrasser des fake news, qui ne sont que des mensonges et prolifèrent à partir du discrédit de la politique, principalement sur les réseaux sociaux. Pour ce quinquennat finissant comme pour le suivant, la méthode détermine toujours le résultat et la démocratie relève des deux. En ces temps incertains, c'est au citoyen d'agir !

11/2021

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Romans policiers

Les chats noirs de la Table Ronde

Le commissaire Yvon Legal, le capitaine Erwan Quéméner ainsi que leurs fidèles collaborateurs quadrupèdes Hector de Pennec, le vieux et beau chien Saint-Hubert féru d'histoire, et la célèbre Catia, première chatte policière d'Europe, sont appelés en renfort par le capitaine de gendarmerie Alain Le Moël, de la brigade de Plélan-le-grand, en forêt de Brocéliande. Une série de cambriolages dans des demeures prestigieuses sont signés par un petit chat noir sculpté dans du bois laissé sur les lieux. Pis : le président du Conseil général, Arthur Legrand, dont la résidence a été vidée entièrement, est menacé directement par le message "Tu auras la tête tranchée" déposé sous la figurine maléfique dont la tête est manquante. Or les lettres formant la menace proviennent de lettres découpées d'un grimoire du VI ème siècle ! Commence une enquête hallucinante auprès de gens dont les noms perdurent depuis . . . 14 siècles ! Se côtoient dans des habitations au coeur de la forêt mythique les chevaliers Hector des Marres, Perceval Le Gallois, Caradoc Freichfras, Messire Gauvain, Lancelot Dulac et son fils Galaad, Viviane, femme de Merlin Lépidus, Morgane Magus et son mari Accolon, Mordred, fils adultère de Morgane et Arthur, tous les personnages de la légende Arthurienne. La fameuse équipe bipèdes-quadrupèdes va de surprises en surprises : ce petit monde se déchire en luttes politiques avec deux partis qui s'affrontent ! D'une part le C. I. A, Cercle Interceltique Arthurien, et d'autre part le F. B. I, Forêt Broceliande Immortelle. La découverte de la fameuse épée Excalibur et de l'extraordinaire Table Ronde réunissant les chevaliers et le roi Arthur achève de plonger l'équipe de Quimper dans un mystère impensable. Leur visite dans les lieux merveilleux de la légende ne fait que renforcer l'énigme. Que signifie toute cette histoire qui semble pourtant véridique ? La réponse dépasse l'entendement, comme l'affirme Hector. Catia, elle, est furieuse !

06/2022

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Littérature française

Maudite éducation

Adolescent en Haïti dans les années 70 sous la dictature de Duvalier, tiraillé entre la crainte d’un père rigide et le désir d’explorer le nouveau continent de la sexualité, le jeune Carl Vausier décide de faire confiance à sa propre nature. Dans la maison familiale d’abord, là où la promiscuité interdit le moindre jardin secret, il se réfugie dans le saint des saints, la bibliothèque, pour assouvir ses fantasmes sous la muette approbation des livres… Puis à l’extérieur, lors de descentes dans les bas-fonds de Port-au- Prince où les prostituées lui procurent le plaisir tant recherché, et surtout lui racontent des femmes stupéfiantes, victimes de l’Histoire et de la cruauté des hommes. Mais la véritable initiation sentimentale de Carl débute lors d’un jeu de correspondance organisé par son école, où il échange avec la mystérieuse Coeur Qui Saigne… Leur première rencontre est un fiasco et Carl ne reverra la jeune fille que des années après. Il ne cessera alors de vouloir la sauver de son tragique destin. Le roman devient celui de deux êtres voulant rattraper les erreurs du passé, réécrire leur propre histoire, tandis qu’autour d’eux la violence redouble, que les militaires rôdent et agissent avec une brutalité inouïe. Gary Victor, dans ce superbe roman qu’on devine pour partie autobiographique, raconte aussi la naissance d’un écrivain : les premiers écrits encouragés par ses parents, une initiation chez le poète (et entreprenant…) Gaston Paisible, les révoltes qui montent en lui contre les injustices et les aberrations de son pays – dont la mort absurde de son père, faute de soins, à même le sol d’un hôpital à 333 mètres du bureau du président de la République… Cette écriture foisonnante, avec son humour et sa liberté, n’est-elle pas la seule voie qui reste à Carl pour échapper à sa « maudite éducation » ?

04/2024

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Sciences historiques

Documents diplomatiques français : armistices et paix, 1918-1920. Tome 1 (27 septembre 1918 - 17 janvier 1919)

Le présent volume est le premier des quatre volumes de la nouvelle série des Documents diplomatiques français intitulée : Armistices et Paix (1918–1920). Il présente les documents de la première période envisagée : de la fin septembre 1918 au 17 janvier 1919, veille de l'ouverture de la Conférence de la Paix à Paris. Il y a d'abord le temps des armistices, le premier étant signé à Salonique avec les Bulgares le 29 septembre, le dernier à Rethondes avec l'Allemagne, le 11 novembre, à la suite de la demande présentée par les Allemands au président Wilson, dès le 4 octobre. Les Français y voient une " manoeuvre " de " l'ennemi " pour obtenir une paix douce de la part des Etats-Unis. La tension franco-américaine est donc immédiate. La France, victorieuse mais exsangue, espère obtenir des garanties de sécurité face à une Allemagne qu'elle juge éternellement dangereuse. Dans ce contexte de désagrégation des empires (Autriche-Hongrie, Empire ottoman, Russie), la paix est difficile à préparer. La France est favorable à l'application du principe des nationalités (restauration de la Pologne et création de la Tchécoslovaquie). Mais, elle doit tenir compte dans le cas yougoslave des revendications contradictoires de ses alliés italiens et serbes. Au Moyen-Orient, elle redoute que la Grande-Bretagne, maîtresse du terrain, fasse tout pour l'évincer et ne pas appliquer les accords Sykes-Picot de 1916 prévoyant un véritable partage des territoires arabes entre les deux pays. A l'Est de l'Europe, les diplomates français craignent la contagion bolchevique et beaucoup souhaitent que leur gouvernement contribue à l'endiguer par les armes. Partout, l'écho de la victoire des Alliés et Associés est immense. Tous les Etats, belligérants ou non, entendent être représentés à la Conférence de la Paix. La France obtient que celle-ci ait lieu sur son territoire et fait tout pour réussir ce moment au cours duquel Paris sera la capitale du monde.

02/2015

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Histoire du sport

Mémoires olympiques

Un livre complet sur les JO ! Le texte mythique et fondateur de Coubertin, mais aussi un superbe dossier documentaire lié à Coubertin et aux JO. (de l'origine aux plus récents) illustré par le travail du plasticien et auteur Yoann Laurent-Rouault, maître diplômé des Beaux-Arts de Rennes et auteur de nombreux travaux littéraires. Une postface exceptionnelle de l'éditeur Jean-David Haddad, professeur agrégé de sciences économiques et sociales, vient couronner le tout en abordant les aspects économiques et sociétaux des JO. Charles Pierre Fredy de Coubertin, dit Pierre de Coubertin, honoré du titre de baron de Coubertin, eut par ses actions l'influence que l'on sait sur le monde du sport et sur une certaine internationalisation de la pratique sportive. Son nom est intimement lié à l'idée "? d'entente des nations ? " comme à la notion de "? saine compétition sportive entre les peuples ? ". Il est l'un des principaux acteurs de la rénovation des Jeux olympiques de l'ère moderne en 1894, date reconnue du premier congrès olympique moderne, et est un des fondateurs du Comité international olympique, dont il sera le président de 1896 à 1925. Coubertin représente aussi une paix symbolisée par le sport, au but de magnifier l'entente cordiale entre pays participants. Mais le rénovateur des Jeux olympiques était un homme de son temps. Et son portrait ne peut être en monochrome. Au-delà de "Mémoires Olympiques" , ici publié, vous trouverez un dossier complet réalisé et illustré par Yoann Laurent-Rouault, sur les propos de Coubertin, sur ses choix et sur ses orientations, sur leurs contextes et bien évidemment sur l'histoire des Jeux olympiques modernes. En choisissant quelques olympiades qui ont été témoins de quelques grands bouleversements du XXe siècle, comme entre autres dates 1904, 1936, 1972, seront abordées les dates clés de l'histoire des JO. Vous verrez à quel point le sport est non seulement le porte-parole des époques, mais aussi leur témoin privilégié.

03/2024

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Cuisine provençale

Une vie frottée d'ail. La cuisine provençale d’hier et de demain

Surnommé le pape de la cuisine provençale ou le Pagnol de la cuisine française, Gui Gedda, né à Marseille en 1932, a marqué de son empreinte la restauration méridionale avec ses trois établissements de Bormes-les-Mimosas. Sa vie de cuisinier, enracinée dans l'histoire familiale, fut marquée par de nombreux voyages et, surtout, par le goût des autres et de la transmission. A l'âge de dix-sept ans, alors en apprentissage dans un hôtel-restaurant de la Canebière, il se mit à écrire les recettes ensoleillées de sa grand-mère pour lutter contre le "cafard monstre" qui le gagnait, le soir, après le service : sa famille lui manquait et les appellations gastronomiques françaises, telle la volaille demi-deuil, laissaient dubitatif le jeune homme habitué aux dénominations chantantes de la Provence. Il devint au fil des décennies un auteur prolifique, accomplissant un extraordinaire travail de codification de la cuisine provençale traditionnelle à travers une quinzaine d'ouvrages où s'entremêlent récits et recettes hauts en saveur. Ce nouveau témoignage, qui compte près de 500 préparations et des dizaines d'anecdotes, ne fait pas exception. Une vie frottée d'ail livre les secrets de la bouillabaisse, des pieds et paquets, de la soupe au pistou, de la ratatouille ou des petits farcis, tout en révélant les dons d'un conteur dont l'humour, la faconde et la sensibilité pétillent de page en page. On y croise aussi bien Marius Morard, Jean-Baptiste Reboul ou Marie Mauron que Yul Brynner, les gardes du corps du président Pompidou, Abel Ferrara ou Jean Seberg. Si Gui Gedda défend bec et ongles la cuisine régionale, dans un combat avant tout sémantique et patrimonial, il demeure un (p)artisan sincère de l'ouverture méditerranéenne qui a permis à la Provence d'accueillir à bras ouverts la tomate, l'aubergine et tant de produits venus d'ailleurs. La cuisine provençale reste plus que jamais vivante.

06/2024

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Second Empire

Napoléon III. La modernité inachevée, 1 CD audio MP3

Un portrait renouvelé de celui qui fut à la fois le premier président de la République et le dernier monarque à avoir régné sur la France. Victime de sa légende noire, Napoléon III a longtemps été le plus méconnu et le plus mal-aimé de nos souverains. Tout juste cent cinquante ans après sa mort, l'ouvrage de Thierry Lentz revient sur cette période décisive de 1848 à 1870, où la France entre véritablement dans la modernité. A l'aide de sources inédites, conservées à la BnF et aux Archives nationales, en s'appuyant sur les mémoires de militaires et de ministers ainsi que sur les riches archives de la famille impériale, il brosse un portrait à rebrousse-poil de l'empereur, évoquant tour à tour son enfance marquée par l'exil et la défaite de son oncle Napoléon Ier, sa jeunesse aventureuse, l'élaboration de sa pensée politique, sa marche vers le pouvoir, son bilan intérieur et sa politique étrangère. L'ouvrage est servi par une iconographie somptueuse, mettant en avant quelques-uns des trésors du patrimoine national, tels les manuscrits de Victor Hugo, d'Emile Zola, les sublimes gravures du Monde illustré ou les premières photographies de Gustave Le Gray ou de Disdéri, qui donnent à voir les visages de l'impératrice Eugénie, du prince impérial et des autres acteurs du règne. Ces oeuvres, dont certaines proviennent des collections privées de Napoléon III ou de son entourage, témoignent des expositions universelles, des grands travaux parisiens du préfet Haussmann, des voyages et des fêtes officielles, mais aussi des conflits majeurs du règne, comme la guerre de Crimée et l'expédition du Mexique, sans oublier la défaite de Sedan et l'exil de la famille impériale. Tout l'art de Thierry Lentz, biographe chevronné et spécialiste incontesté des Bonaparte, consiste à faire dialoguer un texte solidement documenté avec des images rares, en offrant, en neuf chapitres parfaitement équilibrés, un panorama complet et synthétique du règne de Napoléon III, revenant sur ses réussites aussi bien que sur ses échecs.

01/2024

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Histoire des idées politiques

La naissance du marxisme. Allemagne, Russie, Union soviétique

Une étude historique et philosophique originale qui part à la redécouverte d'une vaste littérature aujourd'hui oubliée. La mise au jour des tensions constitutives du marxisme et plus largement des sciences sociales : de quelle manière la compréhension de la société et de son histoire permet-elle de la transformer ? Comme la plupart des termes issus de noms propres, le " marxisme " a d'abord servi à stigmatiser les partisans des idées de Karl Marx, réduits à des adorateurs de sa personne. Le mot a aussi été beaucoup utilisé pour ouvrir la voie d'un retour possible à l'auteur du Capital contre le marxisme (défini alors comme un " ensemble de contresens faits sur Marx "). A la différence des multiples mobilisations qui cherchent à opposer la vitalité de la pensée individuelle de Marx à un propos nécessairement " dogmatique ", cet ouvrage place au coeur de l'interrogation ce qui fait l'intérêt du marxisme en tant que tel : la poursuite et la concrétisation d'un discours inspiré de Marx dans des contextes tout à fait différents de celui qui a présidé à la genèse de son oeuvre. Trois moments constitutifs sont placés au centre de l'analyse : l'Allemagne du tournant des XIXe et XXe siècle, la Russie des premières années du XXe siècle et l'Union soviétique des années 1920. De Karl Kautsky à Isaak Roubine, en passant par Rosa Luxemburg, Gueorgui Plekhanov, Rudolf Hilferding, Lénine ou Alexander Bogdanov mais aussi divers romans russes qui mettent en scène les questionnements politiques, cette étude remobilise toute une littérature aujourd'hui ignorée. Reconstituant à chaque fois les contextes et les enjeux qui président aux différentes lectures de Marx, de sa pensée de l'histoire et de sa critique de l'économie politique, l'enquête prend pour fil conducteur la question de la performativité du discours, du lien entre réflexion et action, qui est un enjeu crucial pour toute science sociale.

04/2024

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Biographies

Ximénès Doudan (1800-1872). "Une perle inconnue" suivi d'un choix de lettres

" Une perle inconnue ", disait de lui François Guizot. En ouvrant la coquille bien fermée, on découvre en effet une société, une écriture, une personnalité extraordinaires. En 1876 parurent quatre volumes de Mélanges et Lettres, portant le nom de Ximénès Doudan. Pour Henry James, Barbey d'Aurevilly, Amiel et tant d'autres, ce fut une révélation, qu'il fallut d'urgence rééditer. On évoqua Mme de Sévigné et Saint-Simon. Proust s'empara de l'auteur, qui donna à Swann certains de ses traits. Puis le silence se fit, et Doudan emporta son mystère. Quel personnage pourtant ! Esprit comparable à Voltaire pour Victor Cousin, " directeur des consciences littéraires " (notamment féminines) pour Sainte-Beuve, Doudan, modeste pion de lycée venu de Douai, fut bientôt apprécié du milieu intellectuel et politique qui fréquentait le salon libéral de la duchesse de Broglie, fille de Mme de Staël, et du duc Victor, futur président du Conseil de Louis-Philippe, qui l'avaient recruté comme précepteur et dont il devint l'ami et le confident de la famille durant plus de quarante ans. Infatigable épistolier, il décrit avec lucidité et humour la société parisienne, dont des figures de proue comme Guizot, Rémusat, Mérimée, Tocqueville devinrent des proches, commente l'actualité culturelle et politique, de la mort de Louis XVIII jusqu'à la Commune, juge sans ménagement les livres qui paraissent, et qu'il a tous lus, et leurs auteurs, qu'il connaît pour certains : Kant, Stendhal, Balzac, Hugo, Lamartine, F. Cooper, Musset, Flaubert, G. Sand, Renan... tous y passent, dans un style éblouissant. Laurent Theis reconstitue la destinée de ce " célibataire de l'art ", qui dissimula jalousement sa vie privée, et dresse un portrait sensible du personnage dans son environnement d'une richesse exceptionnelle. Suit une sélection de lettres, pour certaines inédites, choisies pour la variété des sujets abordés, leur importance historique, leur qualité littéraire et leur substance humaine, toutes soigneusement annotées.

02/2024

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Littérature française

Spirale du mal

Le président de la République propose à Gaxuxa Elissalde de lui succéder. Elue du Pays basque, patronne d'un groupe industriel du domaine spatial, elle est visée par une enquête sur des faits de corruption qui, ultérieurement, débouchera sur un classement sans suite. Dans le même temps, une ancienne figure du 20 heures suit sa course vers le pouvoir pour un grand magazine de la presse nationale. Au fil des mois, la situation de la présidentiable devient angoissante. Des crimes abjects jalonnent son parcours de candidate. Une jeune procureure de la République charge le commandant divisionnaire de la PJ, Guillaume Mistral, d'enquêter sur les auteurs présumés. A la lisière de l'affaire criminelle, la DGSI investigue dans les milieux islamistes radicaux. En marge de ces événements, la DGSE poursuit l'agent secret d'une grande puissance suspectée de vouloir s'attaquer au périmètre de la souveraineté économique de la France. En charge de l'affaire, les Parquets, officiers du Renseignement et de la Police nationale, acquièrent la certitude que la responsabilité de plusieurs organisations vouées au salafisme est engagée. Au plus haut sommet de la République, l'affaire prend des proportions considérables. Jusqu'au jour où, sur le sol français, l'impensable arrive : un attentat d'une ampleur jamais atteinte fait trembler le pouvoir et les fondements de la démocratie. Inspiré de faits de société d'une douloureuse réalité, cette fiction met en scène des situations où la brutalité frôle l'humanité, où la frénésie tutoie la poésie, où le crime longe le terrorisme ? ; le tout dans un contexte d'authenticité politique, judiciaire, policière et militaire. Le recrutement des terroristes est vu comme le résultat d'un prosélytisme fondamentaliste, puritain, prédicant et populiste. L'idéologie victimaire et identitaire des organisations instigatrices des embrigadements le dispute à la bien-pensance et à l'angélisme. Un thriller politique à couper le souffle, écrit avec un degré d'expertise et de vérité surprenant.

06/2022

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Sciences historiques

Les Fermiers de l'Île de France. L'ascension d'un patronat agricole, XVe-XVIIIe siècle

A quelle position sociale les élites rurales de l'Ancien Régime pouvaient-elles prétendre dans un secteur pilote du capitalisme agricole ? Comment se sont-elles renouvelées ? Et quelle fut leur action dans les transformations de l'agriculture ? En retenant comme cadre les grandes exploitations de l'Ile-de-France, dont les solides corps de ferme marquent encore les paysages, et en suivant sur plus de quatre siècles la trajectoire d'une centaine de " dynasties " de fermiers, le présent ouvrage dégage l'étonnante mobilité dont a fait preuve un groupe social installé sur place depuis le Moyen Age et toujours là aujourd'hui. En dépit de chutes sévères, en particulier à l'époque de Louis XIV, l'histoire des gros laboureurs se place sous le signe d'une spectaculaire ascension. On assiste à l'émergence, à la consolidation puis à la métamorphose d'un patronnat agricole qui va bien au-delà de l'image convenue des " coqs de village ". Le rapport à la terre, le champ des relations, les niveaux de fortune, le mode de vie, les investissements économiques et culturels érigent les grands fermiers, qui contrôlent plus que jamais le plat pays, en citoyens du monde. Ce livre est aussi l'occasion de dresser un vaste tableau de l'économie rurale, en particulier pour les XVIe et XVIIe siècles. Techniques agricoles, pratiques agraires, orientations de production soulignent les facultés d'adaptation dont la grande culture fut capable aux portes d'un marché si stimulant avant même toute révolution agricole. Chez ces fermiers à grosses bottes qui gardaient un pied au village et plaçaient l'autre à Paris, les horizons s'ouvraient toujours. Agrégé d'histoire, docteur de l'université de Paris-I, Jean-Marc Moriceau est professeur d'histoire moderne à l'université de Caen. Président de l'Association d'histoire des Sociétés rurales, créée en 1993, il dirige avec Ghislain Brunel la revue Histoire et Sociétés Rurales.

12/1994

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Actualité et médias

OPA sur l'islam de France. Les ambitions de l'UOIF

Depuis qu'elle a rejoint le Conseil français du culte musulman, l'UOIF (Union des organisations islamiques de France) représente un tiers de l'islam de France aux yeux des médias et des Français. Pourtant, il ne s'agit pas de n'importe quelle organisation musulmane, mais de la vitrine française de l'islam des Frères musulmans, la plus politique et la plus redoutable des confréries islamistes. Ses cadres sont régulièrement accusés de tenir un double langage. Respectueux de la laïcité et des valeurs républicaines côté face. Mais intégristes, antilaïcité et anti-intégration côté pile. Double discours ? Ou cela veut-il dire que Nicolas Sarkozy a eu raison de parier sur les vertus modératrices de leur intégration au sein du Conseil français du culte musulman ? Qui de la République ou des islamistes a eu raison de parier sur leur institutionnalisation ? La réponse à cette question est cruciale à l'heure où le débat s'engage pour savoir si la République doit maintenant aller plus loin en finançant des lieux de culte musulmans et en formant des imams en collaboration avec tous les acteurs du Conseil français du culte musulman. Y compris l'UOIF Quitte à lui offrir l'incontestable pouvoir de contribuer à modeler le visage de l'islam français de demain. A quoi ressemblera-t-il ? Et que se passera-t-il le jour où la mosquée de Paris perdra la présidence du Conseil au risque de lui laisser la place ? N'a-t-on pas pris le risque de vendre l'islam de France aux plus radicaux en conviant une association aussi stratège et aussi déterminée à la table de la République ? Ce livre enquête est le premier consacré exclusivement à l'UOIF, le premier à dévoiler sa stratégie, ses réseaux, ses ambitions nationales et internationales, le seul à anticiper ce que réserve sa montée en puissance dans un pays comme la France. Mis en perspective, ce portrait ciselé de l'organisation islamiste et de son rapport de force avec la République prend la forme d'un désaveu cinglant pour Nicolas Sarkozy et les partisans d'une laïcité à l'anglo-saxonne.

05/2005

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Sciences politiques

La gauche française et l'Afrique subsaharienne. Colonisation, décolonisation, coopération (XIXe-XXe siècles)

Cet ouvrage embrasse une période qui débute avec l'entreprise coloniale, dans les années 1880, et traverse tout le XXe siècle, marqué en son milieu par la décolonisation et la mise en route des processus d'indépendance. Après un rappel de la pensée socialiste européenne au début du XXe siècle, le livre revient sur les idées et les pratiques de la gauche française (SFIO, Parti communiste, Parti socialiste unifié) face à la décolonisation de l'Afrique. Au travers des débats qui positionnent les uns et les autres, le lecteur retrouvera les noms des acteurs qui s'imposeront : Jean Jaurès, Léon Blum, Guy Mollet, François Mitterrand, Michel Rocard... Les nouvelles institutions de la Ve République vont opérer une mutation de la vie politique française. Mais cette évolution ne s'accompagnera pas d'une transformation des comportements et des représentations en matière internationale, notamment africaine. Cela sera patent dans le programme commun qui permettra l'arrivée de la gauche au pouvoir en 1981. Et pourtant, dans cette période, les débats sur le tiers-monde, sur les règles économiques à changer et sur le nouvel ordre international sont bien présents dans les discussions et les résolutions de la gauche. Avec l'élection de François Mitterrand en 1981, la politique tiersmondiste du PS n'a pas résisté à l'épreuve du pouvoir, comme le montrera l'abandon de la politique de Jean-Pierre Cot en 1982. Malgré les liens du parti avec l'Internationale socialiste et les pistes nouvelles que cette dernière ouvrait, la pratique du " domaine réservé " au niveau de la présidence de la République a très fortement limité les stratégies réformistes. Dans sa dernière partie, l'ouvrage traite de l'abolition de l'apartheid en Afrique du Sud, de la fin des Blocs et de la guerre froide, de l'avènement de nouvelles relations internationales et d'une certaine évolution de la pensée de la gauche concernant l'Afrique. La suppression du ministère de la Coopération en 1998 sous Lionel Jospin en sera un signe. Avec l'arrivée de François Hollande au pouvoir et son engagement au Mali, puis en Centrafrique, ce sont de nouvelles initiatives qui engagent les socialistes français.

04/2014

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Sciences politiques

Attentat Express

« Qui a tué Gilles Jacquier, journaliste de France 2, le 11 janvier 2012 à Homs, Syrie. Unis par le sort – nous étions présents lors du décès du grand reporter d’Envoyé spécial – et par ce besoin de trouver la vérité, nous avons mené l’enquête pour comprendre ce qui s’est réellement passé dans la ville symbole de la résistance au régime de Bachar Al Assad, afin de lever le voile sur le meurtre du reporter français. Le premier, malheureusement, d’une longue série. Pour nous, il est clair que la mort de Gilles est un crime d’Etat. Vicieux et machiavélique. A l’image de cette Syrie sanglante, mystérieuse et complexe, gérée de main de fer par la famille Assad. De cette Syrie à feu et à sang depuis quelques mois et qui se déchire sous le regard gêné d’une communauté internationales impuissante. » Caroline Poiron, dans ce récit à la première personne complété par les commentaires et analyses de Patrick Vallélian et Sid Hammouche, enquête sur le déroulement des faits ce fameux 11 janvier. Pourquoi leur escorte de sécurité disparaît-elle à la première explosion, et pourquoi la circulation est bloquée de 15h20 à 15h26, puis reprend comme si de rien n’était. Comment la religieuse chrétienne qui leur a facilité l’entrée en Syrie se révèle avoir de la sympathie pour le régime de Bachar El Assad et quel rôle a-t-elle joué ? Qui sont les pros Bachar qu’on les invite à filmer pour couvrir une manifestation ? Gilles Jacquier était-il visé personnellement ? Quelle arme a été utilisée ? Autant de questions qui vont trouver des réponses au cours de mois d’investigation en France, en Syrie, au Liban, en Turquie, en Egypte, au Maroc où les trois auteurs ont rencontré des hommes politiques, des experts, et des acteurs de premier plan. Ils ont recueilli les témoignages d’une vingtaine d’intervenants : des présidents Sarkozy et Hollande, au caméraman de Gilles Jacquier, de l’ambassadeur de France en Syrie au lieutenant Abdel Razzak Tlass, 1er déserteur de l’armée syrienne libre, aux commandes à Homs le jour de l’attentat, d’experts en balistique, au chauffeur.

05/2013

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Critique littéraire

C'était Marguerite Duras. Tome 2, 1946-1996

Marguerite Duras a été une militante. Au PCF avec son mari Robert Antelme, l'auteur de L'Espèce humaine et son nouveau compagnon, Dionys Mascolo, le père de son fils Jean, jusqu'à leur exclusion en 1950. Rue Saint Benoît, quand ils accueillent notamment Edgar Morin, Claude Roy, Elio Vittorini, Raymond Queneau, Georges Bataille et Maurice Blanchot. La romancière, farouche opposante au général de Gaulle, s'insurge contre la guerre en Algérie (Manifeste des 121 et soutien au FLN), la guerre au Vietnam et l'ossification staliniste du PCF. Son obsession : défendre les faibles, les minorités. Une arme : le journalisme, avec des papiers dans France-Observateur et plus tard dans Libération, notamment lors de la célèbre affaire Villemin. Une constante : sa fidélité à la Gauche, qui la conduira à descendre dans la rue avec les étudiants en 1968 et à fêter l'accession de son ami François Mitterrand à la présidence de la République en 1981. En quête de reconnaissance, pendant cinquante ans, Duras s'est acharnée à forger un style, à bâtir une oeuvre : Un barrage contre le Pacifique, dont les droits cinématographiques lui permettent de s'acheter une maison à Neauphle-le-Château, Hiroshima mon amour, Les petits chevaux de Tarquinia, Moderato Cantabile, Le Ravissement de Lol V Stein, le Vice-consul et tant d'autres titres. Les succès au théâtre et au cinéma, les voyages et la reconnaissance à l'étranger l'encouragent dans son parcours ; rien ne l'arrête. Mais ce n'est qu'en 1984 qu'elle devient un auteur populaire avec L'Amant, prix Goncourt, dont plus de deux millions d'exemplaires vendus de son vivant et une cinquantaine de traductions dans trente-sept langues différentes vont faire connaître son nom dans le monde entier. La route a été longue, semée d'embûches, de passions amoureuses et de ruptures, de solitude et de lutte avec l'alcool. Grâce à une documentation remarquable enrichie d'entretiens inédits, Jean Vallier nous retrace la vie tumultueuse d'un de nos très grands écrivains qui fut aussi un auteur dramatique fêté et une réalisatrice de cinéma d'avant-garde particulièrement audacieuse.

09/2010

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Histoire internationale

La route vers le nouveau désordre mondial. 50 ans d'ambitions secrètes des Etats-Unis

Depuis les années 1960, les choix en matière de politique étrangère états-unienne ont conduit à la mise en œuvre d’activités criminelles, et à leur dissimulation, tantôt partielle parfois totale. Dans ses précédents essais, Peter Dale SCOTT a témoigné de l’implication de la CIA dans de graves exactions, dont différents coups d’État, ou dans la mise en place d’une véritable géopolitique de la drogue et des guerres qu’elle permet de financer. Il sonde ici la manière dont les décisions, irrationnelles (voire paranoïaques) et à courte vue, prises par les Présidents américains depuis Nixon ont engendré une plus grande insécurité dans le monde, notamment en renforçant les réseaux terroristes responsables des attentats de 2001. L’auteur montre comment l’expansion de l’Empire américain depuis la seconde guerre mondiale a conduit à ce processus de décisions iniques et dangereuses dans le plus grand des secrets, souvent à l’insu des responsables démocratiquement élus. À partir d’exemples précis, il illustre comment ces décisions furent l’apanage de petites factions très influentes au sein d’un « supramonde » qui agit sur l’État public à travers des institutions secrètes (comme la CIA), au détriment de l’État démocratique et de la société civile. L’analyse de l’implémentation de ces programmes établit la longue collaboration des principaux services de renseignement des États-Unis avec des groupes terroristes, qu’ils ont à la fois aidés à créer et soutenus, dont la fameuse organisation al-Qaïda. Dans un autre registre, parallèle et tout aussi fascinant, Peter Dale Scott explique clairement le danger que fait peser sur la démocratie l’instauration, sous l’administration Reagan, du plan ultra secret de « continuité du gouvernement », qui existe toujours… D’aucuns crieront sans doute à la « théorie du complot », mais la qualité de l’argumentation, étayée par une documentation encyclopédique fait de ce travail une magistrale et passionnante leçon d’histoire contemporaine, qui nous plonge dans les méandres des rivalités de ceux qui détiennent le vrai pouvoir, pour comprendre le monde tel qu’il est, et non tel qu’il paraît être.

11/2010

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Sciences historiques

Les vieux. De Montaigne aux premières retraites

Un chirurgien parisien du XVIIe siècle imaginait qu'on pourrait prolonger indéfiniment l'existence des vieillards en injectant dans leurs veines le sang d'un homme jeune. Mais l'espoir fut de courte durée et dans l'Europe classique il resta difficile de vieillir. En société, tout vieillard est alors " un Huron ". Molière ironise sur les duègnes et les barbons tandis que Corneille déplore cette " vieillesse ennemie ", dont Rembrandt et Frans Hals donnent une vision bien pessimiste. Au XVIIIe siècle, tout bascule. Greuze, Diderot et les préromantiques s'attendrissent sur les bons vieillards. Mieux soignés _ l'élixir de longue vie de Cagliostro n'y fut sans doute pas pour grand-chose _ ils sont aussi plus nombreux. Les catalogues de centenaires fleurissent. Finie l'époque des vieux repoussants. Les rôles sont maintenant inversés : les grands-mères racontent les sorcières aux enfants, les grands-pères deviennent des patriarches " sages et frais ". La Révolution, qui célèbre les vieillards dévoués à la patrie, élabore de beaux projets de pensions de retraite, mais ils n'aboutissent pas. Au même moment, le médecin du roi de Prusse s'intéresse à La Macrobiotique ou l'art de prolonger la vie de l'homme. Et en effet, l'espérance de vie commence à s'allonger, sans que Malthus en devine les conséquences. Car au XIXe siècle, la vieillesse part à la conquête de l'Europe. Les têtes grises triomphent à la tête des Etats : Louis-Philippe, Victoria, Metternich, François-Joseph, les présidents de la IIIe République... Charcot fonde une véritable médecine de la vieillesse. En France, comme en Angleterre ou en Allemagne, se met enfin en place une politique sociale en faveur des vieux. Certes l'éclatement de la famille entraîne pour beaucoup une nouvelle solitude, mais ils acquièrent un petit revenu en même temps qu'un statut social. Et le plus célèbre d'entre eux, Hugo, " le grand-père sans mesure ", donne à la vieillesse sa plus belle dimension symbolique. Jean-Pierre Bois, né en 1945, est ancien élève de l'Ecole Normale Supérieure de l'Enseignement Technique, agrégé d'Histoire et docteur ès Lettres. Il est actuellement professeur à l'Université de Nantes.

02/1989

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Histoire de France

Histoire de la IVe République. Tome 2, La République des contradictions (1951-1954), Edition revue et augmentée

Contrairement à ce qui s'est passé pour sa devancière, La République des Illusions, la réédition de La République des Contradictions, vingt-cinq ans après sa parution, n'a pas exigé de modifications en profondeur. Ce deuxième tome de l'histoire de la IVe République a révélé les archives françaises et étrangères les plus importantes. A travers elles et d'innombrables témoignages oraux a surgi une histoire insoupçonnée, la nôtre. De 1951 à 1954, cependant que René Pleven, Edgar Faure, Antoine Pinay, René Mayer, joseph Laniel se succèdent à la présidence du gouvernement, cependant que René Coty remplace Vincent Auriol à la tète de l'Etat, la France affronte deux problèmes essentiels pour son avenir et qui ont trait à sa souveraineté nationale, remise en cause en France même avec l'armée européenne et, outremer, avec le réveil du nationalisme en Tunisie, au Maroc, et surtout la guerre d'Indochine. La "grande querelle" et la dislocation de l'Union française constituent les axes majeurs de cette histoire. Les problèmes posés par l'armée européenne restent d'une étonnante actualité. La "grande querelle" permet de mieux comprendre le débat européen de nos jours. La décolonisation, en revanche, semble concerner un monde révolu, mais elle a entraîné la chute de la IV' République, précipité la rupture entre une partie de l'armée et la nation, provoqué une fracture de l'esprit public peut-être aussi profonde que celle de l'Occupation. La République des Contradictions retrace ces années dramatiques où la France, tout en préparant la plus formidable mutation de son histoire, se cramponnait à un rêve impérial qui appartenait au passé. C'est une période stupéfiante où l'on voit un pays en pleine expansion en proie à un malaise profond qui provoque la plus grande grève de notre histoire. C'est une histoire de sang et de larmes qui se clôt avec la tragédie indochinoise et la bataille de Dièn Bièn Phû. La passion que l'effort d'objectivité n'interdit pas apparait dans cet ouvrage à travers récits, analyses et portraits. Comment ne pas sourire, ne pas s'attrister devant toutes ces actions collectives ou individuelles qui finalement font l'Histoire !

02/1994

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Cinéma

Une année pas comme les autres

1965-2015. Un demi-siècle de carrière. Une existence qui se fond avec le petit écran. Pour marquer cet anniversaire, Michel Drucker choisit de tenir un journal de bord passionnant. Célébrations, prime times, invités du dimanche, rendez-vous avec le Tout-Paris qui compte, rencontres avec «la France d’en bas»… Lui qui vit, comme il aime le dire, «dix vies en une journée», anime à travers ces pages le spectacle contemporain. En témoin privilégié, une fois les plateaux éteints, il partage avec ses lecteurs les coulisses de cette année décidément «pas comme les autres» pour tous les Français. En TGV, à vélo, en hélico, sur le pont d’un porte-avions au large de la Corse, dans sa Provence d’adoption ou dans son repaire du Studio Gabriel, parmi les manifestants de janvier rendant hommage aux victimes des tueries de Charlie Hebdo et de l’Hyper Cacher comme devant les candidats à la présidence de France Télévision, insatiable, il sillonne notre époque. Sa mémoire se reflète dans notre présent, et réciproquement. De stars en anonymes, de Charles Aznavour, son maître, à un éboueur de l’avenue Gabriel, Michel poursuit sa quête pour échapper au temps qui passe. Il raconte Manuel Valls en route vers le pouvoir, Carla Bruni dans son studio, Michel Delpech foudroyé par un cancer, mais on le voit aussi répondre à son courrier, soutenir Manon, une adolescente en difficulté, ou le jeune Tristan dans sa lutte contre la myopathie. Il guette chaque moment de grâce en regardant vivre les gens. Célèbres comme inconnus. Il écoute, il se parle. 2014 s’est achevée sur la célébration de ses cinquante ans de métier, 2015 va le mener jusqu’en Roumanie, terre d’origine des Drucker, et, enfin, au camp d’Auschwitz. Tout passe… Il sait que la télévision finira par se passer de lui. Dans cet agenda secret, à la fois journalistique, intime et truculent, semaine après semaine, l’homme prend le dessus sur l’animateur, libre jusqu’à assumer son désir de monter seul en scène pour son dernier tour de piste face au plus grand mystère de sa vie : le public.

10/2015

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Critique littéraire

Roger Garaudy, itinéraire d'une négation

On peut se représenter Roger Garaudy comme un caméléon, tant il a changé de couleur au cours de sa longue vie d'intellectuel engagé. Né à Marseille en 1913 dans une famille de petits employés, Roger Garaudy commence son engagement comme militant protestant, ce qui ne l'empêche pas d'entrer tôt au Parti communiste et d'y faire une ascension fulgurante après guerre, tout en poursuivant des études de philosophie. Sa verve et son mordant, sa servilité, aussi, en font rapidement un de ses porte-parole les plus en vue. Son témoignage dans le procès Kravchenko marque le faîte de sa gloire comme stalinien officiel. C'est sa période rouge vif. Bientôt, il prend ses distances tout en se posant en victime des " durs ", et guigne du côté des gauchistes libertaires qui animent Mai 68. Séquence rouge et noire. Mais voilà que la thématique tiers-mondiste l'appelle. C'est l'occasion de se poser en champion de l'anticolonialisme, de fustiger l'arrogance de l'Occident et d'incarner " le sanglot de l'homme blanc ". Son engagement va très loin, puisqu'il se convertit à l'islam et chante les bienfaits de la révolution khomeinyste. Période verte. Des dizaines de livres émaillent ces années de retournements successifs, mais aucun d'entre eux n'est pris véritablement au sérieux. Jusqu'à sa période brune. En signant Les Mythes fondateurs de la politique israélienne, Garaudy accède enfin à la notoriété tant convoitée. Ce livre négationniste lui vaudra deux procès, qu'il perdra, mais surtout un succès immense et instantané dans tout le Moyen-Orient. Vilipendé et méprisé en France, Roger Garaudy devient dans les années 90 un propagandiste de l'antisémitisme dans le monde musulman, multipliant interviews, conférences de presse et débats ayant pour thème le " mythe " de la Shoah. Invité en grande pompe par les rois, les présidents à vie et les imams, il est devenu le principal inspirateur des ayatollahs et des ennemis d'Israël, dont Mahmoud Ahmadinejad ou Hassan Nasrallah. Ce livre retrace l'itinéraire en zigzag d'un intellectuel raté mais exalté et dévoile l'étendue de son ultime forfaiture, dont peu d'observateurs occidentaux ont pris la mesure.

02/2007

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Economie

SAY N° 3 : De la pandémie de la peur à l'espoir d'un renouveau

"La confiance, comme l'observent Aurélie Jean et Bertrand Badré, est bien "le chaînon manquant de la relance" . Faut-il pour autant opposer compétence et démocratie, confiance dans les institutions et "technocratie" ? Pourquoi l'opinion américaine sur les vaccins s'est-elle inversée en deux mois ? Pourquoi les Rwandais témoignent-ils à leurs institutions de santé et aux Nations unies, à en croire leur ancienne ministre Agnes Binagwaho, une confiance que les Français refusent aux leurs ? La réponse ne peut se réduire à des incantations rituelles contre fonctionnaires et politiques. D'Olivia Grégoire à Pascal Canfin, une nouvelle génération de responsables politiques vient présenter, dans ce numéro 3, des projets de "nouvelle prospérité" et "d'économie responsable" . Tous deux s'inscrivent dans la mobilisation européenne pour la relance verte et le multilatéralisme. La nouvelle présidence américaine ne devrait pas tarder à s'y rallier. Ces succès diplomatiques, réels et concrets, auront du mal à se faire entendre dans l'opinion. Ce mouvement avance, sinon masqué, du moins travesti par un charabia administratif dont l'Union européenne a le secret. Il faudra convaincre de la solidité de cette politique celles et ceux, Gilets Jaunes de l'avenir, qui se sentent confinés dans des modèles du passé. Le carbone et le nationalisme, fétiches de Donald Trump, ne disparaîtront pas avec lui. Mais qu'en sera-t-il de l'autonomie stratégique que, face à lui, les Européens ont commencé à construire ? " (JEAN ROGNETTA, directeur de la rédaction) Avec, entre autres, les contributions de : Mohamed ElBaradei (prix Nobel de la Paix) Angus Deaton (prix Nobel d'économie) et Anne Case (professeur d'économie, Princeton) Fiona Scott Morton (professeur d'économie, Yale) Joseph E. Stiglitz (prix Nobel d'économie) Mike Spence (prix Nobel d'économie) Robert Schiller (prix Nobel d'économie) Jacques Attali Jean Pisani-Ferry Roger-Pol Droit Thierry Ménissier Laurence Joseph Josep Borrell (ministre des Affaires étrangères de l'Union européenne) Olivia Grégoire (secrétaire d'Etat, France) Pascal Canfin (député européen) Yuriko Koike (gouverneur de Tokyo) Jake Sullivan (ancien conseiller à la sécurité de Joe Biden) Jared Diamond (professeur de géographie, UCLA)

01/2021

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Sociologie

Conakry terre africaine du livre

L'association des différences est insondable ! Des idées, des mots, des phrases, des échanges, des réflexions se sont enrichis pour donner le jour à un ouvrage collectif... L'idée de produire cet ouvrage, une fois émise, s'est imposée presque naturellement à une vingtaine de contributeurs sous une direction collégiale assurée par le docteur Oumar Sivory Doumbouya, Jean-Célestin Edjangué et Fatoumata Sano. Issus de pays aussi divers que la France, la Guinée, la Côte d'Ivoire, le Cameroun, les Etats-Unis d'Amérique, et ayant tous des parcours différents, de jeunes slameurs, des écrivains, des écrivains en herbe, des enseignants, une fondatrice d'école, une présidente d'association, des malvoyants, des journalistes, des retraités, d'anciens ministres, des artistes, un photographe professionnel, des chercheurs... furent tous guidés d'abord par une volonté inébranlable de témoigner sur l'aventure culturelle, sociale et humaine exceptionnelle qu'ils venaient de vivre durant l'année mondiale du Livre dans la capitale de la Guinée, puis désireux de prolonger à travers une trace écrite cet événement inédit dans l'histoire de ce pays d'Afrique de l'Ouest dont on dit souvent qu'il" n'attire pas, mais retient ". Conakry brigue maintenant la couronne de " capitale africaine du livre " et l'aréopage d'auteurs des textes qui constituent cet ouvrage collectif, témoins et acteurs incontournables de tous les événements aussi bien culturels qu'artistiques qui ont ponctué l'année CCML, nous livrent ici, sans condescendance, leurs points de vue par rapport à ce projet. Le pays de Camara Laye, Djibril Tamsir Niane,Tierno Monenembo, Lamine Kapi Camera, Keita Fodéba, Williams Sassine... n'a donc pas attendu le label " Conakry, capitale mondiale du livre " 2017, attribué par l'UNESCO, pas plus que les 72 heures du livre qu'il abrite depuis plus d'une décennie maintenant, pour offrir son coeur, tel un livre ouvert, à tous ceux qui veulent bien daigner prendre un peu de leur temps pour le feuilleter. En réalité, la Guinée, qui a adopté une véritable politique nationale du livre, multiplié l'ouverture des points de lecture, y compris de lecture en braille pour les malvoyants, restauré la Bibliothèque nationale Djibril-Tamsir-Niane (BDTN), nourrit une grande passion pour la lecture et l'écriture. Une passion qui habite la capitale guinéenne, comme un marque-page inséré entre deux feuilles d'un livre qui veut à jamais rappeler que la littérature, qu'elle soit orale ou écrite, fait partie de la mémoire et de l'histoire de Conakry... la terre africaine du livre !

04/2019

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Revues

Kometa N° 1, automne 2023 : Impérialisme

Kometa, une nouvelle revue tournée vers l'Est pour comprendre le monde Ils sont dans le numéro 1 : Emmanuel Carrère, Christophe Boltanski, François-Henri Désérable, Iegor Gran, la poétesse ukrainienne Luba Yakimchouk, Mishka Assayas, Milan Kundera. Nouvelle revue trimestrielle née du choc de l'invasion russe en Ukraine, Kometa a pour ambition de bousculer notre regard et de comprendre cette planète mouvante en mettant l'Est au centre de la carte. Elle met l'emphase sur le récit littéraire et les échanges épistolaires pour raconter des histoires hors normes. Kometa, c'est... Une collection conçue pour décrypter le monde, née en à cheval entre la France et la Suisse208 pages de récits littéraires, photographie d'auteurs, débat d'idées, échanges épistolaires, cartes et recommandations culturelles, pour saisir ce monde d'une incroyable complexité. De grands auteurs connus en France, et des plumes de l'Est à découvrirUne revue indépendante, sans publicité, qui soutient des auteurs en exil ou qui résistent de l'intérieur Numéro 1 - Impérialisme En envahissant l'Ukraine, Vladimir Poutine applique la forme d'exercice du pouvoir la plus commune dans l'Histoire. Kometa voyage au coeur de cet impérialisme qui inverse la réalité en prétendant mener une guerre de libération aux visées anti-impérialistes. Inédit : un long récit d'Emmanuel Carrère, parti en Géorgie sur les traces de sa cousine Salomé Zourabichvili, présidente de ce petit pays du Caucase tiraillé entre la Russie et l'Europe. Exclu Kometa : Le premier Russe condamné pour s'être opposé à la guerre nous écrit clandestinement de prison. Avocat, militant des droits humains et élu, il avait cru à la politique. Mais ça, c'était avant Poutine. Depuis sa cellule, il raconte. Iegor Gran, auteur du roman à succès Z comme zombie (2022), plonge au coeur d'un réseau social orthodoxe de 40. 000 mères et épouses qui prient pour leurs soldats. Fille d'un mineur de charbon et d'une ouvrière, la poétesse ukrainienne Luba Yakymtchouk raconte comment un soldat russe dort dans sa maison. Kometa ce sont aussi des pages idées, avec le théoricien du postcolonialisme Achille Mbembe ; livres, avec François-Henri Désérable ; musique avec Michka Assayas... L'équipe Cinq cofondateurs issus de l'édition, du journalisme, du mécénat : Serge Michel, Léna Mauger, Grégory Rozières, Perrine Daubas et Paola Woods. Une comité éditorial, qui rassemble des personnalités comme Pierre Haski, Anna Colin Lebedev, Emmanuel Carrère, Christophe Boltanski (...) Une équipe cosmopolite de maquettistes, de journalistes, de photographes. Infos clefs Sortie le 11 octobre 208 pages 22 euros

10/2023

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Autres troubles du comportemen

Pierre Janet : trauma et dissociation. Un nouveau contexte pour la psychothérapie, la psychanalyse et la psychotraumatologie

Redécouvrir Pierre Janet et son influence sur le champs de la psychotraumatologie : des fondements aux approches contemporaines. L'oeuvre de Janet est fondamentale dans le traitement de la psychotraumatologie aujourd'hui. Sans comprendre les origines, on ne peut appliquer et comprendre les théories d'aujourd'hui. Un ouvrage incontournable pour tous les psycho-traumatologues. Ce livre explore l'héritage laissé par le psychologue, philosophe et psychothérapeute français pionnier (1859-1947), de la relation entre Janet et Freud, à l'influence de sa théorie de la dissociation sur la psychotraumatologie contemporaine. Divisée en trois parties, la première section place l'analyse psychologique et la psychanalyse janetienne dans le contexte des principes fondamentaux de la psychanalyse, de Freud à la théorie relationnelle, avant que le livre n'explore les travaux de Janet sur le traumatisme et la dissociation et leur influence sur la pensée contemporaine. La troisième partie présente plusieurs approches contemporaines de la psychothérapie directement influencées par la théorie de Janet, notamment le traitement du trouble de stress post-traumatique et du trouble dissociatif de l'identité. Redécouvrir Pierre Janet réunit d'éminents chercheurs d'horizons divers, qui ont chacun développé des constructions janetiennes selon leurs propres modèles théoriques et cliniques. Il propose une approche intégrative qui offre des perspectives contemporaines sur le travail de Janet, et sera d'un grand intérêt pour les psychanalystes, psychiatres et psychothérapeutes en exercice, en particulier ceux qui traitent les troubles dissociatifs liés à un traumatisme, ainsi que pour les chercheurs qui s'intéressent aux traumatismes psychologiques. Testimonials : Redécouvrir Pierre Janet : Traumatisme, dissociation et nouveau contexte de la psychanalyse est un ouvrage incontournable pour tous ceux qui s'intéressent aux psychothérapies psychanalytiques, psychodynamiques, cognitivo-comportementales, relationnelles et fondées sur le traumatisme et la dissociation". --Elizabeth Howell, PhD, auteur, The Dissociative Mind, Understanding and Treating Dissociative Identity Disorder S'appuyant sur les études pionnières inégalées de Pierre Janet, les éditeurs et les auteurs ont réalisé un excellent ouvrage, destiné aux cliniciens et aux chercheurs, axé sur les liens complexes entre le traumatisme et la dissociation. Cette belle intégration des travaux de Janet et de la compréhension actuelle ne peut qu'ouvrir de nouvelles voies en théorie et en pratique clinique. Nous devons remercier Giuseppe Craparo, Francesca Ortu et Onno van der Hart, pour cet ouvrage des plus inspirants, destiné à devenir un classique de la psychologie internationale". --Françoise Pasqualin, Présidente de l'Association française Pierre Janet (AFPJ), et Bernard Mayer, co-fondateur de l'AFPJ

10/2021