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Marilyne Weiss

Extraits

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sociologie du genre

Au non des femmes. Libérer nos classiques du regard masculin

Rien ne semble plus incongru que de prendre appui sur la société d'Ancien Régime pour penser le refus féminin. Assignées au devoir de "réserve" par les traités de civilité et au silence ou à la "feinte résistance" par les codes de séduction, les héroïnes de la littérature classique n'auraient rien à nous transmettre, surtout pas le pouvoir de dire "non" . On aurait pu croire l'affaire pliée sans la sagacité de Jennifer Tamas. Car, à leur manière, les femmes du Grand Siècle ont résisté, elles ont désobéi, et de ces combats à bas bruit il demeure des traces. Sous les images de princesses endormies célébrées par l'industrie du divertissement se cachent de puissants refus, occultés par des siècles d'interprétations patriarcales. Jennifer Tamas les exhume avec courage et subtilité, elle traque l'expression du féminin sous le regard masculin et tend savamment l'oreille vers le bruissement des voix récalcitrantes. Conviant les figures dissidentes des siècles anciens, du Petit Chaperon rouge à Bérénice, elle vivifie le discours féministe et trouve chez Marilyn Monroe le secret d'Hélène de Troie. Elle révèle ainsi, non sans un brin d'irrévérence, un magnifique matrimoine, trop longtemps séquestré dans les forteresses universitaires. Jennifer Tamas est agrégée de lettres modernes et enseigne la littérature française de l'Ancien Régime aux Etats-Unis à Rutgers University (New Jersey). Elle a notamment publié Le Silence trahi. Racine ou la déclaration tragique (Droz, 2018).

03/2024

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Musées étrangers

Le voyageur et son ombre. Les collections du BAM (Musée des Beaux-Arts de Mons)

Pour la première fois dans l'histoire du BAM, la tâche de commissaire d'une exposition centrée sur ses collections a été confiée à un artiste. Nul autre que Xavier Noiret-Thomé ne pouvait offrir un regard aussi vivifiant sur les collections de Thomas Neirynck et des époux Duvivier, en dépôt depuis plus de dix ans au BAM et aujourd'hui conservées à l'Artothèque. C'est aussi la première fois qu'une exposition est organisée exclusivement autour de ces deux collections représentatives de l'art européen de la seconde moitié du 20e siècle et composées d'artistes aussi emblématiques que Fautrier, Fontana, Alechinsky, Asger Jorn ou encore Peter Saul. Xavier Noiret-Thomé nous convie ici à un voyage initiatique en cinq stations directement inspirées de la mythologie grecque qu'il convoque ici sans ambiguïté à travers la figure de Nietzche qui lui a inspiré le titre de l'exposition. Liste des artistes : Eugène Leroy, Michel Frère, Anna-Eva Bergman, Jean Fautrier, Tal Coat, Asger Jorn, Antonio Saura, Antoine Mortier, Pablo Picasso, Pierre Alechinsky, Meret Oppenheim, Antonio Segui, Gaston Chaissac, Enrico Baj, Karel Appel, Philippe Vandenberg, Jean-Francois Octave, Peter Saul, Peter Pepermans, Pol Maryan, Hugh Weiss, Lucio Fontana, Jo Delahaut, Philippe De Gobert, Jordi Pericot, Eduardo Sanz, Marcel Broodthaers, Gérard Baldet, Jesùs-Rafael Soto, Fabio De Sanctis, Henri Matisse, Jean Brusselmans, Agnès Maes, Jiri Georg Dokoupil, Maurice Wickaert, Fred Bervoets, Daniel Nadaud, David Mach, Serge Vandercam, Franz Ringel et Xavier Noiret-Thomé. Xavier Noiret-Thomé, né en 1971 à Charleville-Mézière, après des études à l'Ecole régionale des Beaux-arts de Rennes de 1990 à 1995, une résidence au Centre d'art contemporain du domaine de Kerguéhennec puis à l'Académie royale des Beaux-arts d'Amsterdam, se voit décerner le prix Levis de la Jeune Peinture belge au Palais des Beaux-arts à Bruxelles en 2001. En 2005, il est lauréat de l'Académie de France à Rome et obtient une résidence à la villa Médicis. En 2011, il réalise les vitraux de l'église Saint-Thomas de Vaulx-en-Velin. Depuis 2005, Xavier Noiret-Thomé est professeur et depuis 2017 coordinateur du Master-Peinture de l'Ecole nationale supérieure des arts visuels de La Cambre à Bruxelles. Ses oeuvres ont été intégrées dans de nombreuses collections publiques et privées.

01/2023

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Cinéma

Pin-up au temps du pré-code (1930-1934)

La pin-up est partout. Avant même qu'on invente le mot pour désigner les jolies filles qui ornaient les chambres des soldats de la Seconde Guerre mondiale, elle s'imposait dans la culture populaire. Des Gibson Girls à Katy Perry en passant par Marilyn Monroe, elle est toujours présente ! Mais la pin-up est bien plus qu'une femme-objet. Cet ouvrage a l'intention d'aller voir derrière le poster et le fantasme, et d'explorer ce qui, dans cette figure glamour, révèle les tensions entre les genres. On se propose ici d'examiner sous toutes les coutures, dans une perspective culturaliste, cette figure incontournable, de la considérer comme un outil d'analyse des relations de genre, apte à détecter les mécanismes, parfois subtilement dissimulés, de la domination masculine. Pour comprendre la pin-up, et ce qui en elle traverse les époques, on s'appuiera sur une période clé, à la fois pour l'histoire du cinéma et pour la représentation des femmes : le cinéma des années 1930 aux Etats-Unis et en particulier la période dite du "pré-Code hollywoodien", ces quelques années qui précèdent l'application stricte du Code Hays, entre 1930 et 1934, souvent présentées comme une parenthèse enchantée. En analysant plusieurs archétypes de pin-up, de Betty Boop à Jane Parker en passant notamment par les actrices Jean Harlow ou Mae West, l'ambition de cet ouvrage est de déconstruire le fantasme de la pin-up comme femme-objet mais aussi de nuancer la vision d'un pré-Code où tout serait permis.

03/2019

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Histoire du cinéma

Comédie(s) américaine(s). D'Ernst Lubitsch à Blake Edwards. Histoire d'une forme, avatars d'un genre

La comédie existe toujours, la cause est entendue, mais c'est véritablement de 1918 à 1968 que son programme s'est accompli dans le contexte hollywoodien. Singulière et plurielle - d'où le titre de ce livre -, la comédie américaine connaît un grand nombre d'espèces (sophistiquée, romantique, screwball, de remariage...) et le genre a lui-même si bien évolué que l'on a pu parler à partir des années 1950 de "? seconde comédie américaine ? ". Katharine Hepburn et Cary Grant, Marilyn Monroe et Jack Lemmon, Ernst Lubitsch et Howard Hawks, Billy Wilder et Blake Edwards, Ben Hecht et Charles Lederer sont quelques-unes des figures qu'on croisera dans ce livre, au milieu de tant d'autres, actrices et acteurs, cinéastes et scénaristes - célèbres ou non. Mais ce sont avant tout les films qui se situent au coeur de ce voyage personnel, initiatique ou rétrospectif, où le rire conduit au bonheur et à la joie, sans pour autant oublier l'anarchie et la cruauté d'un genre plus surprenant qu'on ne le croit. Marc Cerisuelo mêle étroitement dans ses travaux l'histoire des formes filmiques, la critique cinématographique et la philosophie. Spécialiste de la comédie américaine (Preston Sturges ou le génie de l'Amérique, PUF, 2002), il est également l'auteur d'ouvrages consacrés à Stanley Cavell et à Jean-Luc Godard, à la présence germanique à Hollywood ou aux métafilms américains. Il a précédemment publié aux éditions Capricci Oh Brothers ? ! Sur la piste des frères Coen (avec Claire Debru, 2013), ainsi qu'une Lettre à Wes Anderson (2016).

11/2021

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Histoire de France

1962 l'année prodigieuse

1962 a réinventé la France. Le 28 octobre est adopté par référendum le principe de l'élection du président de la République au suffrage universel direct, une révolution dont la campagne de 2012 est l'héritière. Cette année(là, bercés par "salut les copains !", les baby-boomers plébiscitent le premier 45 tours de Françoise Hardy, Tous les garçons et les filles. Leurs parents pleurent la mort de Marilyn Monroe et s'émerveillent du lancement du premier satellite de communication, Telstar. En 1962, la France tire un trait sur son passé colonial. L'Algérie, dernier fleuron de l'empire, accède à l'indépendance. Un nouvel horizon s'offre aux Français : l'Europe, perçue par eux comme une chance. De Gaulle est le grand ordonnateur de ce basculement. Il décide la réconciliation avec l'Allemagne, l'ennemi héréditaire. 1962 marque la naissance du "couple" franco-germanique, le moteur, pour l'avenir, de la construction européenne. Cette année-là, les Français ont le sentiment que le spectre de la guerre, qui hante encore leur mémoire, s'éloigne. Ils observent, soulagés, qu'en octobre, au pire moment de la crise de Cuba, les deux grands ont renoncé à appuyer sur le bouton nucléaire. L'air est plus léger. La France connaît alors une expansion économique miraculeuse, sans chômage ou presque. C'est ce moment charnière, décisif pour son avenir, que ce livre raconte. Sur le ton du reportage, il relate les événements heureux ou tragiques, futiles ou déterminants que les Français ont vécus voici cinquante ans. 1962 est une année prodigieuse, le plus glorieuse des "trente glorieuses".

01/2012

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Théâtre

Mikhaïl Tchekhov / Michael Chekhov. De Moscou à Hollywood, du théâtre au cinéma

Acteur, metteur en scène, théoricien et pédagogue, Mikhaïl Tchekhov (Saint-Pétersbourg, 1891 - Hollywood, 1955) est l'une des figures clés du théâtre du XXe siècle. Sa virtuosité scénique a fait l'admiration non seulement de son maître Stanislavski ou de Meyerhold, mais aussi de Max Reinhardt en Allemagne, d'André Antoine en France, d'Antony Quinn et Marilyn Monroe aux Etats-Unis. Les exercices qui accompagnent sa méthode de formation continuent d'être pratiqués par les acteurs de théâtre et de cinéma. Sa théorie est enseignée très largement dans le monde. Du fait des aléas de l'histoire (Tchekhov a dû quitter l'Union soviétique en 1928), la reconstitution de son parcours (Russie, Allemagne, France, Lituanie, Lettonie, Pologne, Angleterre, Etats-Unis) n'a pu être pleinement réalisée qu'à la toute fin des années quatre-vingt-dix. Ainsi la méthode Tchekhov, très pratiquée dans les pays anglo-saxons, apparaît-elle souvent comme un mode de formation et de travail déconnecté de l'histoire et privé de racines. Or, elle s'est nourrie d'expériences et d'influences que Tchekhov a accumulées, depuis le Système de Stanislavski auquel il a été initié à Moscou, jusqu'à l'eurythmie selon l'anthroposophe Rudolf Steiner. Pour la première fois, des chercheurs, universitaires, pédagogues et praticiens venus des pays où Tchekhov a joué et enseigné, se sont associés pour apporter leurs pièces au puzzle, et suivre de bout en bout la vie et l'oeuvre de Mikhaïl Tchekhov. C'est autour de trois axes : création artistique, formation de l'acteur et multiculturalisme que s'articule ce recueil.

06/2009

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Littérature française

Les prejuges

Marilyn Mattei Fake Théo, Hector, Léna et Mina ont tous quatre seize ans et éprouvent des difficultés à trouver leurs marques sur cette terre inconnue et troublante de leur futur monde d'adultes. De nouvelles relations sociales et affectives s'imposent mais les règles ne sont pas évidentes. Alors, ils n'échappent pas à la question existentielle et fondatrice : qui suis-je, à mes yeux et aux yeux des autres ? Entre ce qu'ils sont, ce qu'ils aimeraient être, l'image qu'ils donnent d'eux et celle que les autres reçoivent, se déroule un drôle de jeu de rôle où se mêlent réalités et apparences, désirs et rejets, amours et regrets. Avec en filigrane les préjugés réels et projetés qui peuvent mener jusqu'aux drames intimes. Sur cette grande patinoire de tous les possibles et leurs contraires, seul Le rat - qui voit et sent tout mais ne dit rien et sourit - semble peu inquiet de ce qui attend chacun en fin de parcours. Peut-être parce que cette étape n'est après tout qu'un passage obligé... Marivaux Le préjugé vaincu Dorante et son valet Lépine souhaiteraient épouser respectivement Angélique et sa suivante Lisette. Mais Angélique ne peut accepter car elle est de naissance plus élevée que celle du jeune homme pourtant tout à fait respectable, immensément riche et de bonne famille. Grâce à un stratagème monté par Dorante avec la complicité du valet et de la suivante, le préjugé d'angélique sera vaincu et elle lui offrira son coeur, permettant du même coup le mariage de Lisette et Lépine.

03/2016

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Littérature anglo-saxonne

Nuit, néon. Récit mystérieux à suspense

Neuf nouvelles écrites au scalpel, une fresque poignante d'individus lambdas confrontés à des situations extraordinaires, aux dénouements souvent désastreux Juliana, une jeune femme au douloureux passé d'abus et de violences, est aujourd'hui enceinte et, selon toutes les apparences, heureuse. Mais son esprit est en permanence gelé par d'incessants flash-backs, la ramenant à ces nombreux hommes, dans ces nombreux bars, qui ont croisé sa route, tandis que l'alcool coulait à flots. Les huit autres nouvelles qui composent ce recueil sont des prodiges d'humour noir et de situations grinçantes. Intimité nous projette dans un huis clos entre une femme professeur et son étudiant agressif, prétendu vétéran de guerre. Dans Curieux, un écrivain en mal d'inspiration est pris d'une fascination morbide pour une caissière de supermarché. Vapotage : mode d'emploi nous régale des tribulations décalées d'un adolescent chargé de s'occuper de sa mère malade qui se réfugie dans les délices de la cigarette électronique. Dans Déviation, une femme d'âge mûr est propulsée, après un accident de voiture, dans une affreuse réalité alternative. Miss Golden Dreams 1949 fait parler une poupée-clone de Marilyn Monroe, pendant que Audience de libération conditionnelle donne voix à une meurtrière, ex-disciple de Charles Manson, quémandant sa libération pour la quinzième fois. Entre folie, harcèlement, fuite et enfermement, Joyce Carol Oates offre une variété sombre et inquiétante de femmes prises au piège, physiquement ou symboliquement. Pour le plus grand délice - ou effroi - des lecteurs.

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Pédagogie

La profession d'enseignant au fil des crises multiformes de légitimité. (en Amérique latine et en France)

Dans un contexte de prise en main de cette profession par des transformations qui se sont accélérées durant la crise sanitaire, nous avons volontairement retenu quatre pays, l'Argentine, le Brésil, la France et le Mexique. Chacun de ces pays appuie sa politique d'éducation sur des leviers différents. Toutefois dans ces quatre cas, les logiques évoquées se traduisent concrètement dans des indicateurs d'attractivité de la profession à l'entrée de celle-ci soit en baisse en Argentine et France, soit plutôt positifs, au Brésil et au Mexique, par une facilité d´accès à un emploi stable. Cette dernière tendance ne contrecarre néanmoins pas un désengagement progressif des enseignants tout au long de leur carrière. Les injonctions contradictoires faites au métier, la modification progressive des référents historiques qui le légitiment et la montée en puissance de nouveaux décideurs ouvrent la voie à une levée des tabous et à un éclatement de cette profession.

02/2023

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Policiers

Firebreak

Parker vient de tuer un homme. S'il ne l'avait pas fait, c'est cet homme qui l'aurait tué. Il était venu pour cela, il connaissait sa retraite. Parker n'a que le temps de se débarrasser du cadavre ; son associé, Frank Elkins, lui a donné rendez-vous dans un motel de Lake Placid pour y rencontrer deux autres hommes : Ralph Wiss, le partenaire habituel d'Elkins, un artiste des serrures et coffres-forts, et un nouveau venu nommé Larry Lloyd, grand spécialiste des systèmes informatiques. Leur cible est un superbe relais de chasse du Montana, appartenant à un milliardaire de la net-économie. Ce dernier, grand amateur d'art, possède une collection de tableaux d'une nature un peu particulière : il ne s'agit que d'œuvres volées, à de riches particuliers ou à des musées internationaux. Et pour voler le voleur, il va falloir faire preuve de beaucoup d'ingéniosité car le butin du milliardaire est à l'abri dans une chambre forte secrète, protégée par de multiples systèmes d'alarme et de surveillance. La difficulté n'est pas pour déplaire à Parker si le jeu en vaut la chandelle, encore lui faudra-t-il découvrir auparavant qui a envoyé un tueur à gages pour le supprimer. Quand Westlake se met dans la peau de Stark, le récit se fait efficace et dépouillé. Ni chemins de traverse ni digressions ; la ligne droite est le modèle narratif préféré de Richard Stark, ce qui ne l'empêche pas de construire un scénario impeccable, digne des plus grands romans d'action.

11/2005

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Photographie

Photo Icons. 50 photographies emblématiques et leur histoire

Clic clac - Dans les coulisses des plus extraordinaires photos de l'histoire. Les photographies possèdent l'étrange pouvoir d'orienter notre vision du monde et d'influencer notre manière de percevoir la réalité. Les images qui ont connu le plus de succès ont pénétré notre conscience collective, définissant une époque, écrivant l'Histoire ou simplement en faisant ressentir une émotion si profondément universelle et humaine qu'elles sont devenues des icônes rayonnant dans le monde entier. Pour témoigner de cette emprise unique, Photo Icons passe les plus grandes étapes de l'histoire de la photographie au microscope. Des premiers clichés, dont celui de Nicéphore Niépce, pris de la fenêtre de son cabinet de travail en 1827 après une durée d'exposition de 8 heures, et la célèbre scène de rue de Louis Daguerre, prise en 1838, en passant par Martin Parr, cet ouvrage offre autant une histoire de la technique qu'une analyse de l'impact social, historique et artistique de chaque image. On suit les clichés expérimentaux des surréalistes dans les années 1920 et le photoréalisme courageux des années 1930, dans lequel se place l'Emigrante de Dorothea Lange. On assiste à la fabrication des puissants (Che Guevara) et des bourreaux des coeurs (Marilyn Monroe), et à l'immense palette des émotions et des destinées humaines dont témoigne si intensément chaque photographie : du fougueux Baiser de l'Hôtel de Ville de Robert Doisneau (1950) à l'horreur montrée par Nick Ut dans Les Civils bombardés au napalm et incarnée par la petite Kim Phúc, âgée de neuf ans, courant nue vers l'objectif du photographe, fuyant les bombardements au napalm des Sud-Vietnamiens.

12/2019

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Essais biographiques

Andy Warhol

Sa célébrité ? Une décision. Elle lui a permis d'agir toujours comme il l'entendait, dans un scandale à peu près permanent, guetté par les médias qu'il manipulait avec un savoir-faire confondant. Cool. La Factory des années 1960 où se fabriquaient sa peinture, puis ses films, fut à la fois son Hollywood privé, son usine à rêves et un creuset où se mélangeaient les gens du monde et les voyous, les artistes et les prostitués de tous bords. La drogue y circulait librement et le sexe aussi. Là, tout pouvait arriver et arrivait. La révolution des moeurs était d'avant-garde, comme le reste. Warhol a été peintre, sculpteur, photographe, cinéaste, romancier, dramaturge, directeur de magazine, producteur d'un groupe rock, homme de télévision, acteur et enfin mannequin. Il a figuré, avec éclat, au centre de tout ce qui s'est expérimenté de plus inventif et de plus radical au début des années 1960, au temps du pop art et du cinéma underground, mais aussi dans les années 1970 et 1980, quand on commença à se penser "postmoderne" et que "l'appropriation" allait de soi. Il fut génial à la grande époque des Boîtes de soupe Campbell's, des Marilyn et des Chaises électriques, on le sait, mais non moins génial quelques mois avant sa mort quand il peint ses Camouflages. Ce que propose cette biographie, comme écrite en connivence avec Warhol, c'est une vision qui va au nerf de ce que fut cet immense artiste, emblématique du XX ? siècle, de plus en plus revendiqué par les jeunes créateurs d'aujourd'hui comme un modèle. Comme une ouverture.

05/2023

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Littérature étrangère

Cargaison

Cargaison. Le "cargo" est l'image même du transport des marchandises : hiéroglyphe navigateur qui couvre aussi bien le déplacement des marchandises (leur transport d'un pays à un autre, d'une civilisation à une autre) que leur exaltation (ainsi d'un fétiche archaïque devenant objet d'art, puis pièce de collection, avant son dernier "transport" dans la vitrine d'un musée). Désigner ainsi la "cargaison", c'est dire surtout que nous sommes sans doute en train de vivre une crise très large de l'objet, de tout objet : l'aura de l'objet magique initial - cela vaut autant pour l'idole, l'icône, le tableau, l'épreuve photographique, etc. - se perd ou s'augmente, au profit, par exemple, de l'idée de "sublime", dans le cas du passage, autre exemple, du cultuel à l'artistique. Mais on peut se demander, pareillement, ce que fait le "kitsch" d'un objet populaire, ou ce que devient un objet usuel (une boîte de soupe Campbell ou la photo de Marilyn Monroe) quand un artiste comme Warhol s'en empare : que signifie le mythe qui en résulte, le ready-made qui en est fait, l'effet de désastre magnifié qu'on éprouve à le voir dans un musée ou représenté - contretype ad infinitum du prototype initial ? Walter Benjamin rêvait sur l'"aura" de l'objet unique, Malraux dissertait sur la multiplication infinie de l'art. Remo Guidieri, s'interrogeant sur ce "musée de l'homme" que nous sommes tous en train de devenir, notre esprit cramoisi d'images, tente de tracer des échappées possibles, jusqu'à poser comme nécessaire l'invention d'une grande métaphore qui laisserait enfin les cargos sur le sable...

04/1987

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Cinéma

Godard et la société française des années 1960

Dans le paysage culturel en pleine ébullition d'une France en très résistible gésine de sa modernité, la Nouvelle vague impose ses idéaux, ses raisons et ses œuvres : Quand on se plaint de l'omniprésence de la culture américaine, Truffaut ou Godard louent le cinéma hollywoodien, et À bout de souffle traduit le cri du cœur d'une jeunesse française qui ne pense pas encore à se révolter. Le jeune Jean-Luc Godard fait aussitôt référence pour ceux qui font le choix du désir et s'abandonnent aux mythes de la vie moderne, de Marilyn à Brigitte Bardot, de Presley à Halliday, de la 4 CV à la DS 19. Pourtant, en quelques années, tout change : Godard répudie la nouvelle société, se pose en ennemi d'Hollywood et en homme de gauche, et déclare ne plus faire de cinéma que pour une minorité. Que s'est-il passé ? Godard et la société française des années 1960 examine ce moment-clé où se cristallise la répudiation définitive de la culture industrielle par les tenants de la culture classique : nous n'aimerons pas la télévision, après avoir détesté le jazz, le roman policier et le cinéma américain. Et ce refus n'aura plus rien de " populaire ". En rendant compte de l'inventivité dont témoigne Godard dans chacun de ses films, en disséquant les modalités de la libre intégration par l'auteur de Pierrot le fou de tout ce que le temps lui apporte, en suivant aussi la trajectoire emblématique d'un acteur du champ culturel finalement tenu d'en assumer la logique imparable, ce livre nous en dit long sur ce que furent les espoirs et les impasses d'une génération.

11/2004

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Littérature française

Le musée des valeurs sentimentales

Lors d’un souper mondain donné, au bien nommé château Le Luxe, en l’honneur du sculpteur Pierre Weiss, on se presse autour de la table du directeur. Au cours de cette mémorable soirée, la fête va dépasser les bornes de la bienséance. Tout commence par la disparition de l’artiste qui a déserté son propre vernissage, à moins qu’il ne soit venu quand même, mais sous une fausse identité. Ce lâchage impromptu provoque une série d’accidents en chaîne, avant que la nuit ne s’achève en catastrophe générale. Parmi les convives émerge d’abord la compagne de l’artiste, mais ce roman en cinq tableaux fourmille de personnages excentriques : des domestiques déguisés en invités (ou l’inverse), un étrange revenant nommé Joseph qui se prétend propriétaire du Luxe, Sébastien et son chien Clebs qui lui sert de fils adoptif… Il n’y a pas que l’artiste qui a disparu, mais aussi le clou de la soirée, sa sculpture Bild und Porzellan II. Pourtant, le chef-d’oeuvre pèse tout de même plusieurs tonnes… La sculpture a dû rejoindre par erreur l’autre musée du parc, celui des valeurs sentimentales, même s’il est impossible qu’elle y figure puisque qu’il n’accueille aucune oeuvre d’art et, de surcroît, ne se visite pas, au dire de son gardien, Robert, qui n’a donc rien à garder, à part ses secrets. Dans ce roman labyrinthique, les destins d’une quinzaine de personnages se croisent, parfois sans le savoir. Les motifs de l’amour (à partenaires multiples), de la disparition (souvent choisie jamais désespérée) et de l’art (délivré de sa vanité), s’incarnent dans un chassé-croisé rocambolesque, drôle et fantasque. La douce folie des uns, la naïveté forcenée des autres, la réversibilité des valeurs hiérarchiques et les jeux de dédoublement président à cette communauté de héros minuscules pris dans un principe de narration extravagant et facétieux. Car l’auteur a choisi pour ce livre une contrainte poétique de taille : le dernier mot de chaque phrase devient le premier de la suivante. Ce jeu des kyrielles, ou bouts-de-ficelle, comme on dit dans les cours de récréation, s’impose moins comme une contrainte de pure forme que comme une force d’entraînement imaginaire. Dans le sillage d’un Jonathan Swift ou d’un Lewis Carroll, il révèle en Gaëlle Obiégly une conteuse hors pair et invite le lecteur à retomber en enfance, l’enfance de l’art romanesque.

01/2011

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Musique

Nocturnes - CD

Le Nocturne inédit. Edité en 1829 par la Revue musicale de Moscou, le Nocturne opus posthume a été découvert à la Bibliothèque de Saint-Pétersbourg par Florent Albrecht. Il sagit dune gravure en première mondiale. Pianiste précoce, John Field fait ses premières armes comme représentant chez Clementi & Co, un fabricant de pianos réputé à Dublin. Il représente sa firme dans plusieurs tournées commerciales en Europe. C'est en 1803, à la faveur d'un passage à Moscou, qu'il décide de se fixer en Russie. Il y fait une brillante carrière de virtuose et de professeur de piano. Il meurt au retour d'une tournée à Naples. Field compose ses Nocturnes entre 1812 et 1835, à une époque où, comme lécrit Guy Sacre dans La Musique de piano, "le piano, fort de ses progrès mécaniques, ambitionne de rivaliser avec la voix, en cantabilité, en expressivité, en émotion" , il invente "un genre où épancher le coeur, à la manière de la romance vocale" . Pour son premier album Florent Albrecht a choisi le piano de Meglio que Field aurait pu jouer lors de son séjour à Naples en 1834 et nous fait découvrir un nocturne inédit. Claviériste passionné, Florent Albrecht sest formé au piano moderne auprès de Laurent Cabasso, au pianoforte avec Pierre Goy et au clavecin dans la classe de Kenneth Weiss. Après des rencontres marquantes avec Paul Badura-Skoda, Charles Rosen, ou Malcolm Bilson qui jalonnent son parcours artistique, il est lauréat de la Fondation Royaumont en 2018. A côté de ses partenaires de musique de chambre réguliers comme Chantal Santon-Jeffery ou Anna Reinhold, Florent Albrecht sentoure dun mélange éclectique de musiciens exigeants : Violaine Cochard, Jean-Marc Phillips, Marie Perbost, Karine Deshayes, David Plantier, ou les chefs Chiara Banchini, Alexis Kossenko et Vaclav Luks. En soliste ou en musique de chambre quil affectionne particulièrement, il sest notamment produit au Barbican Center de Londres, à lAuditorium national de Madrid, à la Philharmonie de Munich, à la Juilliard School de New York, à la Philharmonie ou à lOpéra de Paris. Il a été invité en 2020 par lOrchestre National de France pour un programme Beethoven au Grand Auditorium de Radio France à Paris, retransmis en direct par France Musique. Le pianoforte (1826) de Carlo de Meglio témoigne de linfluence autrichienne sur le royaume de Naples : cest en effet un instrument viennois de six octaves construit à Naples en 1826. Il a été restauré par Ugo Casiglia en 2004, intervention faite a minima pour préserver linstrument.

10/2021

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Techniques photo

Fisheye N° 13, mai 2023 : Women in Motion Kering. Rosângela Rennó

Rosângela Rennó a déjà exposé aux Rencontres d'Arles, au musée du Jeu de Paume, au Centre Pompidou, et plusieurs fois à la Biennale de Venise pour représenter son pays, le Brésil. Pourtant son nom ne figure pas dans les histoires de la photographie, ou à la marge. Comment expliquer que cette artiste qui est collectionnée depuis plusieurs décennies dans les plus prestigieuses institutions internationales (MoMA de New York, Tate Modern de Londres, musée Musée Reina Sofia à Madrid, Pinacothèque de São Paulo...) demeure dans l'ombre ? C'est bien pour changer cette sous-exposition des femmes photographes que le Prix Women In Motion a été initié par Kering, en partenariat avec les Rencontres d'Arles, il y a cinq ans. Après Susan Meiselas, la photojournaliste américaine, en 2019 ; Sabine Weiss, la photographe humaniste franco- suisse, en 2020 ; Liz Johnson Artur, la chroniqueuse cosmopolite de la communauté noire, en 2021 ; et Babette Mangolte, témoin privilégiée de l'avant-garde chorégraphique des années 1970, en 2022 ; c'est aujourd'hui la Brésilienne Rosângela Rennó, exploratrice de l'archive photographique, qui est mise en lumière dans ce 5e opus des hors-séries Fisheye dédiés aux lauréates du prestigieux Prix Women In Motion. "L'histoire, petite ou grande, est un organisme vivant et a toujours été réécrite aussi avec les images ; à certaines époques avec plus de vigueur qu'à d'autres" , nous confie l'artiste. La relecture de l'histoire -ou plutôt des histoires- que nous racontent les photographies vernaculaires est au coeur de la pratique de la créatrice brésilienne. Sur les ruines de la photographie, le titre de l'exposition présentée cet été à La Mécanique générale dans le cadre des Rencontres d'Arles, laisse entendre toute la dimension politique du travail de l'artiste qui, à travers ses oeuvres singulières, convoque la photographie, le collage, la vidéo, la sculpture, l'installation... et toute une palette d'expérimentations plastiques. Une écriture contemporaine qui rejoint cette volonté de réécrire l'histoire des femmes dans la photographie, comme le précisent Valérie Duport, Directrice de la communication et de l'image de Kering, et Christoph Wiesner, directeur des Rencontres d'Arles, dans ce numéro. "Ce n'est pas en deux ou trois ans que l'on peut faire changer les mentalités" , analyse Valérie Duport. Mais l'initiative du Prix Women In Motion "sensibilise les commissaires d'exposition, et la parité homme-femme au sein des expositions collectives devient quelque chose auquel on prête de plus en plus attention" , ajoute, confiant, Christoph Wiesner.

05/2023

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Musique, danse

LES JOACHIM. Une famille de musiciens

Alors que la France et l'Allemagne s'entre-déchirent au cours de trois conflits meurtriers, une famille germanique d'origine juive, les Joachim, va, à la faveur du mariage d'un de ses membres avec une Française, incarner et exalter à travers trois générations d'interprètes le génie musical des deux pays. Au départ, il y a Joseph Joachim (1831-1907), un des violonistes les plus célèbres de son temps, ami de Mendelssohn, Liszt, Wagner, Schumann et Berlioz, mais surtout de Brahms, dont il crée le concerto pour violon. Son épouse, Amalia Weiss, chanteuse au contralto superbe, connaîtra également son heure de gloire dans l'interprétation d'oratorios et de lieder, s'illustrant aussi bien dans Brahms que dans Mahler. Mais la grâce française va soudainement faire irruption au sein de cette famille : Suzanne Chaigneau, charmante violoniste, fille d'un peintre de l'école de Barbizon, forme avec ses deux sœurs, Marguerite et Thérèse, un trio piano, violon, violoncelle qui séduit si bien Joseph Joachim, lors d'un de ses séjours parisiens, qu'il leur propose de venir jouer avec lui en privé devant Guillaume II. Elle épouse l'un de ses fils, mais bien vite, la guerre bouleverse la vie de ce couple franco-allemand. Contrainte de vivre en territoire ennemi, Suzanne Chaigneau-Joachim va tout à la fois consigner sa détresse dans un bouleversant journal et tromper son angoisse dans la musique : elle joue Bach mais aussi révèle au public allemand César Franck et Gabriel Fauré. A la mort de son mari, officier allemand miné par la tuberculose et les épreuves morales de la guerre, elle regagne la France avec sa toute petite fille, Irène Joachim. Celle-ci deviendra en pleine Seconde Guerre mondiale la Mélisande de légende dans le célèbre opéra de Debussy, immortalisée par le disque et devenue depuis modèle de toutes les interprètes du rôle. Elle réunit, la guerre achevée, les goûts français et allemand, honorant le répertoire des lieder, tout en défendant les couleurs de la jeune musique française du groupe des Six à Pierre Boulez. Péripéties multiples et rencontres avec les personnalités prestigieuses de l'époque, issues aussi bien de l'univers de la musique que de celui du cinéma ou de la littérature, tissent la trame de cette riche saga familiale dont les membres, engagés dans les combats politiques et artistiques, ont joué un rôle déterminant dans l'histoire de l'interprétation des chefs-d'œuvre du patrimoine musical franco-allemand.

09/1999

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Littérature étrangère

Les arpenteurs

Nuit après nuit, dans une prison du Montana, le jeune Val Millimaki s'assied face aux barreaux qui le séparent de John Gload, 77 ans, en attente de son procès. Astreint aux pires heures de garde, l'adjoint du shérif se retrouve à écouter le criminel qui, d'instinct, est prêt à lui révéler en partie son passé. Petit à petit, Millimaki se surprend à parler, lui aussi, et à chercher conseil auprès de l'assassin. En dépit des codes du devoir et de la morale, une troublante amitié commence à se tisser entre les deux hommes. Dans un subtil jeu d'échos, entre non-dits, manipulations et sombres confessions, le jeune shérif cherche des réponses à ses propres tourments et, chaque matin, il tente vainement de reprendre pied dans la réalité. Mais sa vie, comme son mariage, lui échappe chaque jour un peu plus. Premier roman hypnotique et crépusculaire, Les Arpenteurs met en scène deux personnages poursuivis par leur conscience et hantés par la mélancolie d'un paysage qui les a faits tous deux à son image. À propos du livre Le livre, très attendu, est paru aux États-Unis le 30 septembre 2014. Son manuscrit a suscité un engouement sans précédent pour un premier roman chez les plus gros éditeurs. Dans la presse Un premier roman d'une beauté saisissante. LIBRARY JOURNAL Les Arpenteurs est un rêve fiévreux inspiré, un roman d'aventure, une parabole lyrique. Kim Zupan est une merveille. Rick Bass Une des plus belles évocations de la vie dans l'Ouest américain, un livre qui se place aux côtés de Rock Springs de Richard Ford, Housekeeping de Marilynne Robinson, et rappelle les grandes heures de Cormac McCarthy. William Kettredge Le roman Les Arpenteurs est tout simplement splendide. Lyrique, surprenant et incroyablement honnête dans sa manière de rendre compte de l'âme humaine. Mark Spragg

12/2014

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Littérature française

Sans domicile fixe

Déhanché par le sac trop bourré qu'il porte à l'épaule, le vagabond au masque de Pierrot lunaire avance en titubant sur le trottoir. Son nom : Bébert. Son âge : trente-cinq, quarante ? Voici que dans sa poitrine soudain trop étroite le coeur s'emballe. Encore une crise ? La brume de novembre étouffe la petite ville de l'Est où l'a conduit, en fraude, un wagon de marchandises parti à l'aube de Paris. Avant de devenir un sans-domicile-fixe, Bébert a été Gilbert, un garçon doux, sensible et fin, grandi entre un père, Luc, et une mère, Cécile, attentifs et aimants. Luc d'abord, Cécile ensuite sont morts, peut-être un peu trop tôt, surtout pour un jeune homme qui semblait porter en lui la rupture et l'échec. Des illusions au chômage, de la boisson à la rue, Bébert l'a emporté sur Gilbert. Il va, pour la première fois depuis des années, grâce à la générosité d'un passant de la ville inconnue, coucher cette nuit dans une vraie chambre et un vrai lit, à l'hôtel de la Gare. Par un sursaut que rien ne laissait prévoir, il ne boira pas de vin ce soir. Défilent dans sa tête, entre deux crises qui lui tordent le coeur, les images de l'enfant amoureux de poésie et de fables, celles de Fanny, la jeune fille en casquette sous les marronniers en fleur, leurs vacances au bord de l'Océan, avant la rupture et l'échec. Comme les précédents romans de Marilène Clément, dont l'un a reçu le prix Charles Veillon et deux ont été adaptés à la télévision, celui-ci reflète un problème familial et social actuel, raconté avec une sobriété et une gravité qui ne vont pas sans humour, poésie et tendresse.

04/1988

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Faits de société

Le coup de marteau sur la tête du chat. La science des faits divers

Considérez deux titres d'articles récemment parus : " Pour se venger de sa mère, il tue son chat à coups de marteau " et " Etude expérimentale de l'embolie gazeuse par voie carotidienne chez le chat ". Dans les deux cas, le chat a passé un mauvais quart d'heure. Dans les deux cas, les faits se sont produits à Marseille, dans un quartier défavorisé de la ville pour l'un, à l'Institut de neurophysiologie et psychophysiologie pour l'autre. Le premier article est un fait divers, le second, de la science. Et si le premier chat est mort pour rien, les autres ont fait progresser la connaissance sur les embolies. Mais la différence est-elle aussi profonde qu'on le croit ? Afin de le savoir, pourquoi ne pas traiter le fait scientifique comme un fait divers, et – plus ardu – le fait divers comme un fait scientifique ? La presse offre bien des exemples : Physique : " Le présumé violeur se défend : "J'ai trébuché et je l'ai pénétrée par accident." " Chimie : " Ils vendaient une potion magique capable de changer du papier ordinaire en billets de banque " Médecine : " Des radios du poumon de Marilyn Monroe adjugées 45 000 dollars dans une vente à Las Vegas " Ethnologie : " Il meurt en plein acte sexuel avec un épouvantail " Un panel de cas choisis avec saveur pour nous faire rire autant que réfléchir. Edouard Launet a été ingénieur et journaliste scientifique, notamment au service Culture du quotidien Libération. Il est cofondateur de la revue culturelle en ligne Délibéré et a déjà publié une dizaine d'ouvrages, dont ses succès au Seuil, Au fond du labo à gauche (2004), Viande froide cornichons (2006), Sexe machin (2007), Au fond du zoo à droite (2009).

10/2017

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Littérature française

Dans l'ombre

« Je suis un apparatchik. Dans mon monde, les politiques et les apparatchiks vivent ensemble. Ni les uns, ni les autres ne peuvent survivre seuls. L’apparatchik, c’est un guerrier qui sert un maître, un professionnel qui connaît son milieu, qui utilise ses armes, qui pare les coups qu’on veut porter à son patron. C’est un mécanicien, un organisateur, un inspirateur, un souffleur. C’est le bras, les oreilles, les jambes et parfois le cerveau du politique. » Après la victoire de son « patron » à la primaire, le premier conseiller s’engage avec ferveur dans la campagne présidentielle. L’équipe de campagne est pareille à l’Etat-Major d’une armée. Chacun connaît son rôle : Marilyn, l’attachée de presse, la Valkyrie, l’organisatrice des meetings, le petit Caligny, le plus jeune des conseillers, le Major, le directeur de campagne, et Démosthène, l’intellectuel, qui rédige les discours. Le Conseiller a sacrifié sa vie pour ce moment et ce combat. Il croyait tout connaître de son rôle, jusqu’aux compromis et aux renoncements. Mais rien ne pouvait le préparer à ces mois de campagne, aux trahisons dont seuls sont capables ceux qui convoitent à tout prix le pouvoir. Surtout, il doit faire face aux soupçons de fraude qui entachent la victoire de son patron à la primaire et qui pour la première fois l’oblige à questionner l’honnêteté de son candidat et par là même le sens de cette vie militante. Le portrait saisissant, et d’une terrible humanité, de tous ceux qui se consacrent à la vie politique et en maîtrisent les arcanes, à travers l’intimité d’un homme, héros solitaire, souvent dans l’ombre, toujours oublié : le premier des conseillers.

05/2011

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Histoire du cinéma

Le siècle des stars. 40 portraits d'icônes hollywoodiennes

Portraits de 40 étoiles emblématiques qui ont fait Hollywood. De Charlie Chaplin à Leonardo DiCaprio, nombre d'acteurs ont été non seulement d'immenses vedettes, mais aussi des figures emblématiques dont la vie et les interprétations ont défrayé la chronique et marqué l'imaginaire. La star illumine et attire le public avant de demeurer dans la mémoire collective, astres furtifs ou monuments marquant plusieurs générations de cinéphiles à l'instar de Marlon Brando, John Wayne, Elizabeth Taylor, Jane Fonda ou plus récemment George Clooney et Meryl Streep. Beaucoup ont été en pointe dans les grands combats politiques et sociétaux du " siècle d'Hollywood " (1920-2020), de la lutte contre le racisme au féminisme en passant naturellement par le récit critique ou héroïque des guerres (mondiales, Vietnam) et la défense des minorités. Le présent ouvrage raconte avec un rare bonheur d'écriture leurs vies privées et publiques tout en faisant une large part à leur travail d'acteur proprement dit, ce que l'on nomme la persona qui leur confère leur aura singulière. L'ensemble forme une véritable histoire du cinéma racontée à travers des portraits biographiques riches en anecdotes, portés par un journaliste historien d'envergure. Il offre en creux une chronique de la célébrité, voulue et magnifiée par le 7e art, avant que la disparition des " monstres sacrés " et le triomphe des superproductions déshumanisées n'interrogent sur sa pérennité. Sont notamment et successivement croqués : Greta Garbo, Clark Gable, Humphrey Bogart, John Wayne, Ava Gardner, Kirk Douglas, James Dean, Marilyn Monroe, Paul Newman, Faye Dunaway, Clint Eastwood, Dustin Hoffman, Jack Nicholson, Robert De Niro, Tom Cruise, Denzel Washington, Nicole Kidman... et bien d'autres. Un livre où le bonheur de lecture va de pair avec la richesse de l'information.

05/2023

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Histoire du cinéma

Actors Studio. Histoire et esthétique d'une méthode, de Broadway à Hollywood

Qu'évoque encore aujourd'hui l'Actors Studio, ce laboratoire pour comédiens créé par Elia Kazan, Robert Lewis et Cheryl Crawford en 1947 à New York, à partir de celui conçu, à Moscou, par l'acteur, metteur en scène et pédagogue russe Constantin Stanislavski au début du XXe siècle ? Qui en est réellement issu ? A quoi correspond exactement la mythique "Méthode" , qui a généré une véritable révolution esthétique au sein du théâtre américain, puis de Hollywood et produit leurs meilleurs représentants pendant plus de six décennies ? Cet ouvrage, conçu par quatre spécialistes français du sujet, s'efforce de répondre à ces questions en évoquant la manière dont les plus grands interprètes des "Fifties" , Marlon Brando, Eva Marie Saint, Montgomery Clift, Marilyn Monroe, James Dean, Lee Remick, de même que celles et ceux des "Seventies" , Dustin Hoffman, Jane Fonda, Robert De Niro, Faye Dunaway, Al Pacino, Meryl Streep, sans omettre un "forcené" comme Daniel Day-Lewis ont pratiqué ce style de jeu. Tout d'abord une série de chapitres synthétiques explore les fondements historiques et théoriques d'une tradition de jeu et d'un "courant actoral" , dont les critères stylistiques singuliers ont concouru à l'édification d'une véritable mythologie autour de l'Actors Studio, lieu aujourd'hui toujours légendaire, où divers types d'enseignement furent dispensés par des passeurs en leur temps vénérés, comme Lee Strasberg, Stella Adler ou Sanford Meisner. Une seconde partie propose, sous la forme d'un dictionnaire monographique, une analyse de la carrière, de la persona et du style de jeu des principaux représentants du "Method acting" aux Etats-Unis des années trente jusqu'au début des années quatre-vingt, fin de l'âge d'or de l'Actors Studio.

11/2023

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Archéologie

Gallia N° 78-2, 2021

Une cave à amphores, une statue en pierre et une tête coupée de la fin de l'âge du Fer à Châteaumeillant (Cher) Sous la direction de Sophie Krausz, Caroline Millereux, Marion Bouchet et Fabienne Olmer avec Florent Comte, Olivier Buchsenschutz, Mathieu Gaultier, Benjamin Girard, Guillaume Gouzon, Hitomi Fujii et Dominique Jagu 1 De l'agglomération antique de Cassinomagus au village de Chassenon (Charente) : un bilan des connaissances Sous la direction de Lucie Carpentier et Sandra Sicard avec la collaboration de Christelle Belingard, Isabelle Bertrand, Sophie Bujard, Arnaud Coutelas, Cécile Doulan, Chloé Genies, Morgan Grall, Stéphanie Guédon, Jean-François Guéguen, David Hourcade, Joachim Le Bomin, Christophe Loiseau, Gabriel Rocque, Florian Sarreste, Sylvie Soulas, Graziella Tendron et Carole Vissac 57 Les broyeurs en pierre en forme de doigt dans le sud-est de la Gaule romaine Yves Manniez et Vincent Lauras 95 Dépôts et pratiques symboliques dans l'établissement aristocratique gaulois de Varennes-sur-Seine, la Justice (Seine-et-Marne) Jean-Marc Séguier, Ginette Auxiette et Fabien Pilon 123 A propos des foyers protohistoriques à pierres chauffantes en Provence-Alpes-Côte d'Azur Denis Dubesset 153 Nécropoles multipolaires et élaboration d'un nouveau modèle socio-politique au premier âge du Fer : réflexions à partir des sites du Camp de l'Eglise Sud à Flaujac-Poujols (Lot) et du Camp d'Alba à Réalville (Tarn-et-Garonne) Antoine Dumas 175 Une inscription méconnue de Cos/Cosa dans la cité des Cadurques Sabine Armani 205 Un plomb inscrit de Saint-Couat-d'Aude (Aude) : des pérégrins sur le territoire de Narbonne Julien Aliquot et Michel Feugère 219 Les fours " à pain " dans les Gaules et les Germanies (ve s. av. J. -C. -ve s. apr. J. -C.), un regard technique Nicolas Monteix et Camille Noûs 227 Contribution à l'histoire de la boulangerie romaine : étude de " pains/galettes " découverts en Gaule Andreas G. Heiss, Véronique Matterne, Nicolas Monteix, Margaux Tillier et Camille Noûs 261

03/2022

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Sciences historiques

Parcourir l'histoire. La plage, l'invention du plaisir à la mer, 1 CD audio

La plage est une invention moderne et le bain de mer a longtemps été considéré comme une activité immorale. pratiquée par les gens sans manières. Au Moyen Âge, des savants attribuaient le découpage irrégulier des grèves à la punition du déluge. Il faut dire que la mer était le lieu de tous les dangers : elle avait transporté les envahisseurs normands, les rats porteurs de la peste noire avaient voyagé par bateau, les pirates et les contrebandiers se cachaient sur les grèves. Bref, avant que la science ne la débarrasse des monstres, des sirènes. des nymphes et des tritons, la mer affolait les riverains et inquiétait les marins. Au XVIIIe siècle, les progrès de l'océanographie incitent les médecins anglais à remplacer les cures thermales par des cures marines. La baignade se résume alors au bain à la lame qui consiste à plonger les patients tête première dans la vague froide. La technique est rudimentaire, mais la mode du séjour à la mer est lancée. Elle marque la naissance des stations balnéaires réservées aux riches qui les fréquentent pour se soigner, souvent pour se distraire et toujours pour se faire voir. Ce n'est qu'au milieu du XXe siècle, avec le début des congés payes, que la classe moyenne goûte enfin aux bienfaits de la mer. La grande bourgeoisie de la plage, surprise de cette invasion, qualifie les nouveaux venus de salopards en casquette. Quelques années plus tard, des manufacturiers comme Jantzen, Cole et Catalina, surnommés les Ford, Chrysler et General Motors du costume de bain, viennent à leur secours. L'amour à la plage est alors suggéré par des maillots aux noms évocateurs, tels Double-risque, Piège à homme, Pâmoison, Chicken suit, Scandai suit, présentés par de futures vedettes : Johnny Weismuller, James Garner, Rita Hayworth, Marilyn Monroe. Et c'est depuis que l'on chante, Le bonheur, c'est la mer.

01/2007

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Beaux arts

Andy Warhol

Sa célébrité ? Une décision. Elle lui a permis d'agir toujours comme il l'entendait, dans un scandale à peu près permanent, guetté par les médius qu'il manipulait avec un savoir-faire confondant. Cool. La Factory des années 1960 où se fabriquaient sa peinture, puis ses films, fut à la fois son Hollywood privé, son usine à rêves et un creuset où se mélangeaient les gens du monde et les voyous, les artistes et les prostitués de tous bords. La drogue y circulait librement et le sexe aussi. Là, tout pouvait arriver et arrivait. La révolution des mœurs était d'avant-garde, comme le reste. Warhol a été peintre, sculpteur, photographe, cinéaste, romancier, dramaturge, directeur de magazine, producteur d'un groupe rock, homme de télévision, acteur et enfin mannequin. Il a figuré, avec éclat, au centre de tout ce qui s'est expérimenté de plus inventif et de plus radical au début des années 1960, au temps du pop art et du cinéma underground, mais aussi dans les années 1970 et 1980, quand on commença à se penser " postmoderne " et que " l'appropriation " allait de soi. Il fut génial à la grande époque des Boîtes de soupe Campbell's, des Marilyn et des Chaises électriques, on le sait, mais non moins génial quelques mois avant sa mort quand il peint ses Camouflages. Qu'on ne s'y trompe pas : sous les bons mots colportés partout et répétés à satiété (" Je voudrais être une machine ", " À l'avenir tout le monde sera célèbre pendant 15 minutes "), sous le masque de faux albinos à la perruque platine et à la veste de cuir noir, immédiatement reconnaissable, sous la désinvolture étudiée, c'est un artiste extraordinairement exigeant qui apparaît ici. Ce que propose cette biographie chaleureuse et amusée, écrite par Michel Nuridsany comme en connivence avec Warhol, c'est une vision qui va au nerf de ce que fut cet immense artiste, emblématique du XXe siècle, de plus en plus revendiqué par les jeunes créateurs d'aujourd'hui comme un modèle. Comme une ouverture.

02/2001

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Mode

Le détail qui tue. Petit précis de style de Marcel Proust à Rihanna

SOPHIA LOREN - PAUL BOWLES - FRANK SINATRA - AMELIA EARHART - MARGUERITE DURAS - THELONIOUS MONK - MARIANNE FAITHFULL - WILLY DeVILLE - JACKIE ONASSIS - KAREN BLIXEN - GRETA GARBO - MARVIN GAYE - CAROLE LOMBARD ET CLARK GABLE - WOODY GUTHRIE - LAUREN BACALL - THE KILLS - C. ISHERWOOD ET W. H. AUDEN - MILES DAVIS - BRIAN JONES - LOUISE BOURGEOIS - CURZIO MALAPARTE - AMY WINEHOUSE - CARY GRANT - JAMES BROWN - GRAM PARSONS - RIHANNA - MARLENE DIETRICH - LEONARD COHEN - MICHAEL CAINE - THE WHO - JIMI HENDRIX - DAVID CROSBY ET GRACE SLICK - MARTIN ET KINGSLEY AMIS - JEAN COCTEAU - BRYAN FERRY - JOHNNY ROTTEN - DIANA ROSS - JULIE CHRISTIE - JEANNE MOREAU - BIANCA JAGGER - DOLLY PARTON - YAYOI KUSAMA - GRACE JONES - STEVE McQUEEN - BILLIE EILISH - DANI ET ZOUZOU - CHLOË SEVIGNY - ELVIS PRESLEY - JANE RUSSELL - BRUCE SPRINGSTEEN - CARDI B - GABRIELE D'ANNUNZIO - FRANCIS SCOTT FITZGERALD - BOB DYLAN - PATTI SMITH - GRACE KELLY - ALAIN DELON - SIGOURNEY WEAVER - ANAÏS NIN - WILLIE NELSON - FRED ASTAIRE - CHARLIE PARKER - JACK LONDON - CHET BAKER - SACHA GUITRY - SIMONE DE BEAUVOIR - YUKIO MISHIMA - JOHN UPDIKE - MEL GIBSON - JANE FONDA - MARLON BRANDO - JAMES DEAN - PABLO PICASSO - DEBBIE HARRY - DENISE HO - CHRISTOPHE - ANDY WARHOL - ALBERT CAMUS - IRIS APFEL - PETER FONDA - ANDRE BRETON - FRIDA KAHLO - NANCY CUNARD - MARCEL PROUST - CARSON McCULLERS - PETER DOHERTY - MADONNA - PHARRELL WILLIAMS - FRANCOISE DORLEAC - NENEH CHERRY - RAYMOND ROUSSEL - JIM MORRISON - JANE BIRKIN - KANYE WEST - GEORGIA O'KEEFFE - AUDREY HEPBURN - JOAN CRAWFORD - DAVID BOWIE - ANNEMARIE SCHWARZENBACH - JEAN-PAUL GOUDE - JOANNE WOODWARD ET PAUL NEWMAN - NEIL YOUNG - KATE MOSS - FRANCOISE HARDY - JIM HARRISON - AVA GARDNER - FRANCOISE SAGAN ET ANNABEL SCHWOB - JAMES JOYCE - BALTHUS - KIRK DOUGLAS - ANGELINA JOLIE - TILDA SWINTON - RITA HAYWORTH - PJ HARVEY - MARILYN MONROE - JACK KEROUAC - PRINCE - ELIZABETH TAYLOR - URSULA ANDRESS - CHARLOTTE RAMPLING - ROMY SCHNEIDER - FAYE DUNAWAY - WILLIAM FAULKNER - THE BEATLES - TERENCE STAMP - LEE MARVIN - CHARLOTTE GAINSBOURG - SALVADOR DALÍ - JACQUES PREVERT - FOUJITA - JAMES TAYLOR - INGRID BERGMAN - ANDRE GIDE ET JEAN-PAUL SARTRE - LEONARDO DiCAPRIO - BRIGITTE BARDOT - JAYNE MANSFIELD - KATHARINE HEPBURN - JACK LEMMON - ANTHONY PERKINS - ERROL FLYNN - WES ANDERSON - EDWARD NORTON - G. B. SHAW - JACQUES DUTRONC - DAVE DAVIES - RAMÓN NOVARRO ET ROBERT MONTGOMERY - DENNIS HOPPER.

10/2022

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Violence

Violences sexuelles. En finir avec l'impunité

Les violences sexuelles sont un phénomène de très grande ampleur dont la reconnaissance par les pouvoirs publics et la société dans son ensemble n'en est qu'à ses balbutiements. L'écart est encore immense entre les faits de violences sexuelles et les condamnations des agresseurs. Il n'est pas excessif de considérer que cela constitue un système d'impunité pour les agresseurs. L'objectif de ce livre est de mieux comprendre les différentes formes de violences sexuelles (viol et agression sexuelle, prostitution, violences au travail, mutilations sexuelles féminines, inceste) et leur impact sur les victimes afin de promouvoir des pratiques professionnelles protectrices. Pour cela il était nécessaire de faire appel aux professionnels les plus reconnus dans leurs différents champs de compétence. François Molins : procureur de la République près le tribunal de grande instance de Paris. Marie-France Casalis : conseillère technique à la délégation régionale aux droits des femmes et à l'égalité d'Ile-de-France. Emmanuelle Piet : médecin de Protection maternelle et infantile (PMI) en Seine-Saint-Denis, présidente du Collectif féministe contre le viol (CFCV), dont l'action a permis de faire évoluer la loi sur le sujet. Membre du Haut conseil à l'égalité entre les femmes et les hommes. Marilyn Baldeck : déléguée générale de l'AVFT (Association européenne contre les violences faites aux femmes au travail). Hélène de Rugy : déléguée Générale l'Amicale du Nid. Stéphanie Caradec : directrice du Mouvement du Nid-France. R. Job : psychologue formateur au centre de formation de la Gendarmerie nationale. Anne Soussy : cheffe de service de l'Unité Médico-Judiciaire (UMJ) de l'Hôpital intercommunal de Créteil. Patrick Poirret : 1er avocat général à la Cour de cassation. Christine Gilles : gynécologue, cheffe du service de Gynécologie-Obstétrique (Bruxelles). Olivier Christen : Procureur de la République adjoint au tribunal de grande instance de Paris. Cécile Pudebat : avocate en droit social, membre du Conseil d'administration de l'association FIT, une femme un toit, depuis avril 2017. Linda Tromeleue : psychologue clinicienne.

03/2021

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Monographies

Jacques Deperthes. Tableaux fascinants

Le peintre franco-suisse Jacques Deperthes, célébré par de grands peintres tels que Carzou ou Picasso, est au sommet de l'élite artistique mondiale dans trois domaines : les paysages de neige, les paysages de golf et les paysages urbains. Ses tableaux se caractérisent par la verticalité, par un rendu du relief admirable, par une exactitude prodigieuse et par un effet apaisant ; ils dégagent une atmosphère d'intemporalité pleine de nostalgie et de poésie. L'arbre nu sans feuilles, le souci de perfection et l'effet stéréoscopique de ses tableaux font partie de l'ADN de cet artiste, toujours actif à ses quatre-vingt-cinq ans. A propos d'ADN, notons au passage que la famille Deperthes vient de la lignée de la parenté de Jeanne d'Arc et que plusieurs ancêtres de notre peintre sont artistes ou architectes, comme le peintre et érudit Jean Baptiste de Perthes (né en 1761) auteur de la première Théorie du Paysage) et Edouard Deperthes, architecte avec Ballu de l'Hôtel de Ville à Paris. Le père de Jacques Deperthes, Marcel, sa mère Marguerite, et son grand-père Jules ont eu aussi des dons remarquables pour le dessin et la peinture. Son oncle Roger Deperthes, a été pendant des années l'Architecte en chef des monuments historiques de France. Il est important de signaler que Jacques Deperthes est un peintre particulièrement cosmopolite et admiré ; ses soixante expositions et leur succès en témoignent puisqu'elles ont eu lieu aux Etats-Unis, au Japon, en France, en Pologne, en Suisse, en Angleterre, en République de Corée et à Taiwan. Sept livres avec des centaines de reproductions de tableaux, ainsi qu'une vingtaine de publications sur son oeuvre artistique ont été mentionnés dans mes quatre livres antérieurs sur l'artiste aux éditions Slatkine. L'ensemble des publications met en exergue les éléments les plus marquants de sa biographie, de sa personnalité, de son style, de ses influences, de ses valeurs artistiques, des évolutions de son oeuvre, de son succès et même de ses hobbies. Il n'est donc pas nécessaire d'y revenir dans la présente publication. Je me bornerai à rappeler que des critiques d'art du plus haut prestige tels que François Daulte, Raymond Charmet, Michel Bohbot,Jean Dalevèze, Pierre Wicart, Edouard Weiss, Patrick de Cazenove, Christian Grente, Washington Lee ou l'académicien français Hervé Bazin se sont penchés sur l'oeuvre artistique de Jacques Deperthes en des termes fort élogieux. De plus, deux nouvelles publications sont en cours de préparation. Nombre sont celles et ceux qui estiment que Jacques Deperthes portera la couronne de l'immortalité. Et en cette année de commémoration de son quatre-vingtcinquième anniversaire, ce m'est un honneur de rendre hommage à cet homme au grand coeur, attachant, élégant, sportif, sincère, modeste, qui aspire à la perfection et dont la gentillesse est à la hauteur de son immense talent. Alberto Odero

10/2022