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Giovanna Torrico

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Rome

Histoire romaine. Tome 1, Des origines à Auguste

"Se pourrait-il qu'on soit assez indifférent pour refuser de s'intéresser à la question de savoir comment et grâce à quel gouvernement l'Etat romain a pu, chose sans précédent, étendre sa domination à presque toute la terre habitée et cela en moins de cinquante-trois ans ? On peut sans doute éprouver une curiosité pour d'autres spectacles et d'autres genres d'études, mais trouvera-t-on rien qui soit plus profitable que la connaissance de cette période ? " Deux millénaires plus tard, la grandeur de Rome continue de fasciner, tout comme le spectacle de la dégénérescence d'un régime "républicain" , dont on savait qu'il finirait par se dénaturer. Depuis le sillon tracé par Romulus jusqu'à l'assassinat de César et l'instauration du principat par son petit-neveu Auguste, quatre éminents spécialistes brossent la fresque de la fulgurante hégémonie établie par la civilisation romaine sur la Méditerranée. Le lecteur découvrira un monde différent de celui qu'on lui a longtemps présenté. Voici une nouvelle Histoire romaine. Dominique Briquel a été professeur de langue et de littérature romaines à l'université Paris-IV Sorbonne et directeur d'études à l'EPHE ; Giovanni Brizzi a été professeur à l'université de Bologne et professeur associé à l'université Paris-IV Sorbonne en 1993-1994 ; François Hinard (1941-2008) a été professeur de civilisations de l'Antiquité à l'université Paris-IV Sorbonne, directeur scientifique au ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche, puis recteur de l'Académie de Reims ; Jean-Michel Roddaz est professeur émérite d'histoire romaine à l'université de Bordeaux-Montaigne.

10/2023

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Littérature française

CONTES ET NOUVELLES Tome 2

Contes et nouvelles en vers est un recueil de divers contes et nouvelles grivois, recueillis et versifiés par Jean de La Fontaine et publiés en trois parties par Claude Barbin, en 1665, 1666 et 1671. Pour écrire ces contes, La Fontaine s'est inspiré de plusieurs oeuvres françaises et italiennes des xve et xvie siècles, dont le Décaméron de Giovanni Boccace, Orlando furioso de Ludovico Ariosto, la collection Cent Nouvelles Nouvelles d'Antoine de La Sale et l'oeuvre de Bonaventure Des Périers. Les contes de la Fontaine La crispation religieuse de la fin du règne de Louis XIV, et plus tard la pudibonderie du xixe siècle, ont mis dans l'ombre ces contes licencieux dont le défi poétique consiste à jouer de l'implicite pour ne pas nommer la sexualité, à "dire sans dire" , dans un jeu de dérobade et de provocation reposant sur la complicité du lecteur. Deux recueils de contes et nouvelles en vers, dont les canevas licencieux sont tirés notamment de Boccace et des Cent nouvelles nouvelles, paraissent en 1665 et 1666. Continuation de cette expérience narrative mais sous une forme brève et, cette fois, respectant la morale, les Fables choisies et mises en vers, dédiées au Grand Dauphin, paraissent en 1668. Auparavant, bien qu'au service de Nicolas Fouquet et même s'il est connu à ce titre, il n'a encore rien vendu de sa production littéraire ; L'Eunuque (1654) passe inaperçu, Adonis (1658) ne paraitra qu'en 1669, Les Rieurs du Beau-Richard (1659) est destiné à moquer les habitants de Château-Thierry6, Elégie aux nymphes de Vaux (1660) et l'Ode au roi (1663) sont publiées clandestinement sur feuille volante.

01/2023

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Histoire internationale

Giuseppe Mazzini. Père de l'unité italienne

Avec Cavour, Garibaldi et Victor-Emmanuel II, Giuseppe Mazzini (1805-1872) est la quatrième figure tutélaire du Risorgimento italien et il mérite autant qu'eux d'être connu en France pour le rôle essentiel qu'il a joué dans l'histoire de son pays et pour l'héritage politique et intellectuel qu'il a laissé, héritage encore vivace de nos jours. De grandes figures comme Thomas Carlyle, Gandhi, Giovanni Gentile, Thomas Mann, Adam Mickiewicz, Friedrich Nietzsche, Romain Rolland, Carlo et Nello Roselli, Gaetano Salvemini, Alexis Tolstoï, Woodrow Wilson ont écrit sur lui et se sont inspirées de son œuvre ; c'est lui qui a élaboré le projet le plus cohérent et le plus moderne : rassembler l'Italie dans une république unitaire. Ayant passé l'essentiel de sa vie en exil, il est à l'échelle européenne l'un des principaux théoriciens de la démocratie moderne, du nationalisme et de la question sociale, ce qui a fait de lui l'un des adversaires longtemps redoutés de Marx. Ses idées restent actuelles sur de nombreux points : la politique comme religion civile ; les rapports entre les nations et l'union des peuples en Europe ; une conception politique et sociale qui s'efforce de concilier libéralisme, démocratie et socialisme, anticipant sur les conceptions du socialisme libéral. A l'heure où, tout comme nous, notre " sœur latine " tente d'explorer une voie vers la modernité qui lui soit propre, cette passionnante biographie, qui est la première en France mais s'appuie sur l'historiographie italienne récente comme sur une lecture exhaustive et personnelle des écrits de Mazzini, vient combler une lacune en permettant de lui restituer la paternité de ses réflexions et initiatives politiques.

05/2006

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Faits de société

Ethiques vers un monde nouveau

Mieux que la réflexion, la mise en place de solutions éthiques devient cruciale dans notre monde en pleine mutation avec l'Intelligence Artificielle, les réseaux sociaux, les plates-formes d'Internet que les utilisateurs nourrissent eux-mêmes d'informations à chaque action effectuée. Ils deviennent ainsi le jouet d'une matrice tentaculaire devenue autonome, avec ses systèmes à tel point qu'un avatar d'eux-mêmes existe. Lors de leur création à la fin du XXe siècle, leurs concepteurs n'avaient pas envisagé la perte de contrôle de leur "créature". Tout comme l'avait évoqué Stephen Hawking, en 2014, lorsqu'il estimait que l'Intelligence Artificielle pourrait conduire l'humanité à sa perte, les anciens fondateurs et développeurs d'applications alertent sur les dangers survenus en proposant la mise en place de barrières éthiques. C'est ce que tente de démontrer le présent ouvrage, pour bien d'autres domaines du savoir, fruit d'un travail collaboratif entre des chercheurs et des savants du monde entier : Atamena Abdelmalik, Hejer Barbouch, Annick Batard, Isabelle-Rachel Casta, Bouchra Chakir, Georges Chapouthier, Clara Charafadina, Héla Cherif Zribi, Hugo Clémot, Alain Deflesselles, Bernard Djoumessi Tongmo, Giovanni Dotoli, Nicole Dubus-Vaillant, Nermine El Sawy, Olivier Facquet, Jacques Geniais Oula, Andrei Golubkov, Fatma-Zohra Haridi, Magdalena Hasiuk, Sergueï Ivashkine, Sylvie Jacobée-Biriouk, Eric Jacobée-Siviy, Ekaténina Kondratiéva, Ala Eddine Laouier, Gérard Lecha, Hala Abdel Meguid, Pascale Montrésor-Timpesta, Hyacinthe Nogbou, Fabrice Nowak, Peter-Abraham Okwa-Ondo, Sergueï Panov, Neelam Pirbhai-Jetha, Rachida Saidi, Aliénor Strentz, Pascal-Philippe Strentz, Céline Richard, Frédéric-Gaël Theuriau, Marianne Villière, Bi Zaouli Sylvain Zamblé et Jean-Baptiste Zeke.

03/2021

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Littérature comparée

Espaces de conflits et textes de guerre. tracer une geographie des op positions. Tracer une géographie des oppositions

Le conflit et la guerre sont deux termes que l'on utilise parfois indifféremment, mais qui ne sont en aucun cas synonymes. Les études recueillies dans ce volume mettent l'accent sur la transformation de l'un en l'autre, tout en revenant sur ce que l'on appelle la littérature de guerre, à travers l'examen de "théâtres" - un terme étrangement littéraire - répartis de-ci, de-là, sur la planète. La caractéristique principale de notre approche a consisté à accorder davantage d'attention à la notion d'espace qu'à celle de temps, dans une logique souvent géocritique. Voilà pourquoi Espaces de conflits et textes de guerre. Tracer une géographie des oppositions apporte sa contribution à l'ample réflexion gravitant autour du Spatial Turn.

01/2022

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Beaux arts

Surréalismus N° 5, été-automne 2018 : Le surréalisme italien

Ce cinquième opus de Surréalismus nous initie au surréalisme italien sous la plume de Giovanni Lista, son éminent spécialiste. Un surréalisme toujours empreint de mythologie greco-romaine. De Dante, le visionnaire et Arcimboldo, le peintre de l’étrange aux Scapigliati ; de l’art métaphysique de De Chirico et du futuriste Marinetti jusqu’à s’établir par petits groupes au sein de revues assez diverses. Deux autres pays sont à l’honneur dans ce numéro. Le surréalisme suisse, objet d’une importante exposition itinérante ouvrant fin août au Aargauer Kunsthaus d’Aarau avant de s’achever en juin 2019 au Museo d’arte delle Svizzera italiana à Lugano. Le commissaire de l’exposition Peter Fischer a accepté un entretien et dresse un véritable panorama de l’histoire du mouvement en Suisse, jalonné par les Giacometti, Oppenheim, Brignoni, Seligmann, Vulliamy ou Walberg. Le surréalisme égyptien, dont l’exposition phare consacrée au groupe Art et Liberté et débutée il y a deux ans au Centre Pompidou à Paris s’achève cet été au Moderna Musset de Stockholm. L’occasion de dresser le bilan de cette aventure courageuse, inédite et originale avec les deux monteurs de ce projet, Sam Bardaouil et Till Fellrath. Deux dossiers explorent des figures sudistes à la lisière du surréalisme. Le discret Lucien Coutaud, objet d’une très belle exposition qui vient de s’achever au musée villa Montebello de Trouville (voir notre entretien avec Karl Laurent) et de deux nouvelles publications signées Jean Binder et Christophe Dauphin. Ce dernier chronique le premier et retrace pour nous la longue épopée artistique du peintre nîmois. L’émouvant poète carcassonnais Joë Bousquet, signataire du Second manifeste, grand ami d’Eluard et Gala, dont Serge Bonnery dresse des portraits à juxtaposer : son rapport à la guerre et à la blessure puis ses relations avec les surréalistes parisiens. En complément, un entretien avec Eric Edwards, collecteur émérite du peintre Maurice Rapin, personnage iconoclaste qui a mené de front carrière artistique et scientifique.# cinquième opus de Surréalismus nous initie au surréalisme italien sous la plume de Giovanni Lista, son éminent spécialiste. Un surréalisme toujours empreint de mythologie greco-romaine. De Dante, le visionnaire et Arcimboldo, le peintre de l’étrange aux Scapigliati ; de l’art métaphysique de De Chirico et du futuriste Marinetti jusqu’à s’établir par petits groupes au sein de revues assez diverses. Deux autres pays sont à l’honneur dans ce numéro. Le surréalisme suisse, objet d’une importante exposition itinérante ouvrant fin août au Aargauer Kunsthaus d’Aarau avant de s’achever en juin 2019 au Museo d’arte delle Svizzera italiana à Lugano. Le commissaire de l’exposition Peter Fischer a accepté un entretien et dresse un véritable panorama de l’histoire du mouvement en Suisse, jalonné par les Giacometti, Oppenheim, Brignoni, Seligmann, Vulliamy ou Walberg. Le surréalisme égyptien, dont l’exposition phare consacrée au groupe Art et Liberté et débutée il y a deux ans au Centre Pompidou à Paris s’achève cet été au Moderna Musset de Stockholm. L’occasion de dresser le bilan de cette aventure courageuse, inédite et originale avec les deux monteurs de ce projet, Sam Bardaouil et Till Fellrath. Deux dossiers explorent des figures sudistes à la lisière du surréalisme. Le discret Lucien Coutaud, objet d’une très belle exposition qui vient de s’achever au musée villa Montebello de Trouville (voir notre entretien avec Karl Laurent) et de deux nouvelles publications signées Jean Binder et Christophe Dauphin. Ce dernier chronique le premier et retrace pour nous la longue épopée artistique du peintre nîmois. L’émouvant poète carcassonnais Joë Bousquet, signataire du Second manifeste, grand ami d’Eluard et Gala, dont Serge Bonnery dresse des portraits à juxtaposer : son rapport à la guerre et à la blessure puis ses relations avec les surréalistes parisiens. En complément, un entretien avec Eric Edwards, collecteur émérite du peintre Maurice Rapin, personnage iconoclaste qui a mené de front carrière artistique et scientifique.

06/2018

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Littérature française

Le chagrin et l'oubli

Automne 1945. Sur le quai de la gare, les femmes se pressent : les mères, tout en noir. Les épouses, avec à la main des tout jeunes enfants venus, peut-être, accueillir ce “papa” qu’ils ont si peu connu. Les jeunes filles, aussi, fiancées tremblantes d’expectative. Toutes attendent un train qui ramène des libérés du camp de Tambov. De Russie. Peut-être leur fils. Leur époux. Leur fiancé. Parti, depuis trop longtemps. Malgré lui. Parmi elles, Valentine attend Alfred. Seule. Sa belle-mère, Madeleine, attend à sa manière, dans son jardin de Breuschaeffersheim, les yeux jalousement posés sur son petit-fils, Fredele, l’enfant d’Alfred et de Valentine. Mais Alfred ne rentre pas. De train en train, Valentine attend dans cette grisaille quotidienne. Et rapidement, à Breuschaeffersheim, un face à face s’engage entre Valentine et Madeleine. Avec Fredele, le fils du disparu, comme enjeu. Seule, dans ce village où elle n’a qu’une amie, sa chère Lulu dont le mari est rentré, lui, mais tellement amoindri, Valentine est rapidement dépossédée de son fils. Lui restent les nuits de solitude, ses draps froids, et l’espoir de plus en plus ténu du retour de son mari. Et puis, un jour, un bal, la tentation de se libérer de son ennui. Et le beau Giovanni. Valentine devra-t-elle choisir entre la fidélité et l’amour ? Aura-t-elle seulement le choix ? Dans ce dixième roman, Gabriel Schoettel revient sur le drame des Malgré-Nous alsaciens engagés sur le front de l’Est, dont tellement ne sont pas revenus. Mais c’est auprès des épouses et des mères, avec subtilité et émotion, qu’il évoque les blessures de cette guerre, auprès de ces femmes courageuses partagées entre le chagrin et l’oubli.

11/2011

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Beaux arts

Marc Didou. D'après nature, Edition bilingue français-anglais

Petroleum reversus, Pipeline fossilis... le sculpteur finistérien Marc Didou expose une série d'oeuvres qui prennent, en latin, des noms rappelant le classement de la nature. Ses troncs massifs, disposés dans le parc du Domaine de Trévarez, ne cachent d'ailleurs pas leur parenté avec les arbres, jusque dans leur écorce découpée. Une enveloppe qui est toutefois, au sens premier du terme, un cortex qui s'adresse à notre conscience. Car les oeuvres singulières de Marc Didou campent avec la force de l'évidence un retournement de perspective : arbre de transmission, oléoduc, rouleau compresseur, il s'emploie à les découper pour les retourner en morceaux ressoudés. Un objet construit, au matériau opaque, rebut d'une production-type de l'ère industrielle, exprime tout à coup sa fragilité de ressource épuisée, craquelée, offerte à l'air et au regard. "Ses arbres sont à la fois le prolongement du pipeline mais aussi son engendreur né de leur fossilisation. Les oeuvres disent en même temps le contenant et le contenu, le massif et le fluide" écrit Philippe Ifri dans l'avant-propos. Un renversement que les autres pièces présentées dans cette série traduisent à leur manière, quand elles dialoguent avec un Domaine de Trévarez lui-même né de l'industrie triomphante, champion du trompe-l'oeil dans son coeur de métal. L'entretien et le texte qui éclairent brillamment le travail de Marc Didou dans le présent catalogue sont dus au vice-directeur du Musée Tinguely à Bâle, Andres Pordey, et ou grand critique et galeriste génois Giovanni Battisto Martini. Ils confirment la dimension internationale de cet artiste majeur qui, depuis vingt-cinq ans, signe des productions et des expositions dans toute l'Europe.

06/2019

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Histoire de la peinture

Mnémonique et poétique. La figure et son lieu dans la peinture du Tre-Quattrocento

"Il n'est aucun art ou science qui soit plus semblable à la mémoire artificielle que la peinture", écrivit Giovanni Fontana autour de 1430. L'affirmation d'une telle similitude ne signifie pas cependant que l'on ait pensé l'art de la mémoire toujours en fonction d'une praxis picturale, ni au Trecento, ni au Quattrocento, ni dans tous les travaux qui ont remis en lumière les principes de l'ars memoriae depuis un demi-siècle. Daniel Arasse, notant qu'on devait "supposer des structures similaires aux deux catégories d'images celles de l'an memoriae et celles des arts figuratifs, y mettait cependant deux conditions : celle de garder à l'esprit la distance entre le "schéma explicatif" qu'est en soi l'image mnémonique et "la belle peinture" que vise à être l'image artistique, et celle de viser à établir cette relation "au niveau des structures régissant le rapport entre les figures et les lieux". Le lien entre image mnémonique et image artistique, s'il semble justifié, n'en est donc pas moins complexe dès que l'on souhaite dépasser une simple et commode analogie. Pour apporter de nouveaux éclairages sur cette question, ce volume se concentre sur un point central : le lien entre le lieu et la figure dans la peinture des Trecento et Quattrocento. Les contributions proposées ici permettent de revenir sur la réalité de la culture mnémonique des peintres, sur la dynamique impulsée par l'art mnémonique dans le champ de l'iconographie religieuse et de la représentation du spirituel, sur l'architecture des images qui articulent recours mnémotechniques et art scénographique, avant d'approcher d'une présence de l'art de mémoire dans la création contemporaine.

03/2022

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Monographies

100 chefs-d'oeuvre de la Bibliothèque nationale de France

Ce livre met à l'honneur le fleuron des collections de la BnF, de l'Antiquité à nos jours. A travers cent pièces maîtresses, il offre un panorama de la richesse et de la diversité des oeuvres conservées : objets antiques, estampes, peintures, cartes et plans, manuscrits, livres rares, photographies... Ce livre met à l'honneur le fleuron des collections de la BnF, de l'Antiquité à nos jours. A travers cent pièces maîtresses, il offre un panorama de la richesse et de la diversité des oeuvres conservées : objets antiques, estampes, peintures, cartes et plans, manuscrits, livres rares, photographies... Après une introduction retraçant l'histoire des collections de la Bibliothèque, le lecteur aura l'occasion d'admirer, au fil de pages magnifiquement illustrées, les oeuvres d'exception qu'elle conserve, suivant un ordre chronologique : des objets archéologiques, comme la collection de vases grecs du duc de Luynes, la patère de Rennes ou le trésor de Berthouville ; des dessins et estampes, de Rembrandt à Dürer ; les célèbres globes de Coronelli ; des objets provenant des trésors d'église (trône de Dagobert, Grand camée de France...) ; de précieux manuscrits tels que les Grandes Heures d'Anne de Bretagne ou encore le Psautier de saint Louis et de Blanche de Castille, sans oublier les fonds d'écrivains (Victor Hugo, Marcel Proust...) ; les trésors de la musique, tels les autographes du Don Giovanni de Mozart, de l'Appassionata de Beethoven et de Carmen de Bizet ; et les icônes de la photographie ancienne et contemporaine (Nadar, Man Ray, Henri Cartier-Bresson, Robert Capa...). Au-delà de ce choix d'oeuvres exceptionnelles, l'ouvrage permet de parcourir, à partir des collections de la BnF, l'histoire intellectuelle, littéraire et artistique, de l'Antiquité au XXIe siècle.

06/2022

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Romans graphiques

Peau d'homme

Sans contrefaçon, je suis un garçon ! Dans l'Italie de la Renaissance, Bianca, demoiselle de bonne famille, est en âge de se marier. Ses parents lui trouvent un fiancé à leur goût : Giovanni, un riche marchand, jeune et plaisant. Le mariage semble devoir se dérouler sous les meilleurs auspices même si Bianca ne peut cacher sa déception de devoir épouser un homme dont elle ignore tout. Mais c'était sans connaître le secret détenu et légué par les femmes de sa famille depuis des générations : une "peau d'homme" ! En la revêtant, Bianca devient Lorenzo et bénéficie de tous les attributs d'un jeune homme à la beauté stupéfiante. Elle peut désormais visiter incognito le monde des hommes et apprendre à connaître son fiancé dans son milieu naturel. Mais dans sa peau d'homme, Bianca s'affranchit des limites imposées aux femmes et découvre l'amour et la sexualité. La morale de la Renaissance agit alors en miroir de celle de notre siècle et pose plusieurs questions : pourquoi les femmes devraient-elles avoir une sexualité différente de celle des hommes ? Pourquoi leur plaisir et leur liberté devraient-ils faire l'objet de mépris et de coercition ? Comment enfin la morale peut-elle être l'instrument d'une domination à la fois sévère et inconsciente ? A travers une fable enlevée et subtile comme une comédie de Billy Wilder, Hubert et Zanzim questionnent avec brio notre rapport au genre et à la sexualité... mais pas que. En mêlant ainsi la religion et le sexe, la morale et l'humour, la noblesse et le franc-parler, Peau d'homme nous invite tant à la libération des moeurs qu'à la quête folle et ardente de l'amour.

06/2020

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Musées français

Les peintures italiennes du musée des Beaux-arts et d'Archéologie de Besançon. L'oeil et la main

Un an après sa réouverture, le musée des Beaux-Arts et d'Archéologie de Besançon a demandé à l'historien d'art et photographe Nicolas Joyeux de réaliser le premier catalogue des peintures italiennes des collections, du XIVème siècle au XVIIIème siècle. Un riche ensemble de près de trois-cent tableaux, formé depuis la Renaissance et le mécénat de la puissante famille bisontine des Granvelle, qui reçoit en cadeau du prince florentin, Cosimo I de'Medici, la Déploration sur le Christ mort d'Agnolo Bronzino, – certainement la peinture italienne la plus précieuse des musées de France. Une collection sauvée par l'entremise de l'abbé Jean-Baptiste Boisot et largement augmentée par les legs successifs d'hommes d'armes et d'esprit, artistes et politiciens franc-comtois, désireux d'enrichir, dans une visée encyclopédique, les cimaises du musée. Des tableaux quadrillant toutes les Ecoles de la Péninsule, de la Ligurie à la Sicile, offrant un véritable résumé des temps forts de l'histoire de la peinture italienne, avec deux noyaux durs de renommée internationale, à savoir l'Ecole vénitienne du début du XVIème siècle, illustrée par un des fleurons de la collection du musée, L'Ivresse de Noé de Giovanni Bellini, et la peinture napolitaine du XVIIème siècle, dont le musée possède l'échantillon le plus important des musées de France. Un catalogue qui propose enfin de retracer la grande aventure de la redécouverte des peintures italiennes en France à travers tout le XXème siècle, depuis les travaux pionniers des historiens d'art Roberto Longhi et Bernard Berenson, jusqu'à la création du Répertoire des Tableaux italiens dans les collections publiques Françaises, par l'ancien directeur du Musée du Louvre, Michel Laclotte.

10/2021

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Romans historiques

Au fil d'une vie, la soie Tome 2 : Le temps des joies et des tourments

Nous avons quitté Antonella Sardone, alors que Giovanni son père l’emmène au moulinage du Crouzet. Agée de quatorze ans, elle commence sa vie laborieuse de petite ouvrière dans les moulinages de soie. C’est le début aussi des émois intenses de l’adolescence… Antonella se transforme en une jeune fille, vive, intelligente, qui sait lire et écrire, ce qui lui a permis d’entretenir une correspondance suivie avec Félix Pradal, le fils d’un moulinier de la Drôme. Bientôt l’amitié entre Félix et Antonella se teinte d’un sentiment amoureux, Félix mourra trop tôt et Antonella, enceinte, devra affronter les préjugés et les commérages. La naissance de son fils Félix viendra illuminer la vie de la famille. Grâce à son courage et à l’affection des siens, elle relèvera la tête et saura saisir toutes les opportunités. Ses qualités d’ouvrière, ses aptitudes à la lecture et au calcul, lui permettront d’obtenir la confiance d’un moulinier, Augustin Labalme. Veuf, celui-ci lui proposera de devenir son épouse et de le seconder pour diriger le moulinage. La nouvelle madame Labalme va avancer à pas retenus dans ce monde feutré. Le confort inespéré qu’elle y trouve l’apaise et la charme, même si l’atmosphère de la maison est attristée par la maladie de la femme d’Anselme, fils unique de son mari Augustin. Félix, le fils d’Antonella, quant à lui, a eu tôt fait de conquérir le cœur de son « papa Augustin ». Le destin semble enfin avoir conduit Antonella dans une zone paisible et claire… Pour combien de temps ? Vous retrouverez dans un prochain tome, Antonella Sardone, portée toujours plus loin dans ce monde de la soie.

05/2012

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Musique, danse

Tout Mozart. Encyclopédie de A à Z

Un nom, synonyme ou promesse de génie ? Mozart (1756-1791). Ce petit homme (1,66 m) qui signait ses lettres " Trazom " reste assurément l'incarnation de tous les paradoxes. Enfant virtuose et compositeur en butte aux vexations d'une société qui jettera son corps dans une fosse commune, esprit libre - il est adepte de la franc-maçonnerie - et tête mystique - son œuvre, même la moins religieuse, est une mise en notes du phénomène divin -, il est aussi le créateur bouleversant d'une musique qui ne cesse d'être légère, sans être insignifiante - jamais elle ne pèse, ni ne pose -, et d'un Requiem dont les accords funèbres retentissent d'une gravité hors pair. Mais, plus que tout, Mozart est le dernier représentant de l'esprit du XVIIIe siècle, qu'il porte à son apothéose, cependant que son œuvre annonce les révolutions à venir et les langueurs du romantisme. Mozart, ce sont encore des amis, des rivaux, des disciples ; des œuvres, des interprétations, et à travers celles-ci un style inimitable, une manière de vivre - autant d'élans à la joie qui continuent de se renouveler au gré des approches successives. Tous et toutes, de Nietzsche à Harnoncourt, de Heidegger à Barenboïm, de Bonnefoy à Bartoli, ce dictionnaire les met pour la première fois en perspective, avec des points, accessibles à chacun, sur les plus grandes partitions, de Don Giovanni à La Flûte enchantée, et des conseils pratiques du metteur en scène Patrice Chéreau, du chef d'orchestre René Jacobs et de la chanteuse Barbara Bonney. Composé sous la direction de Bertrand Dermoncourt, directeur de la revue Classica/Répertoire, cet ouvrage mêle à l'esprit de sérieux la prescription mozartienne : " Viva la libertà ! " STEPHANE BARSACQ

01/2006

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Beaux arts

Canaletto à Venise

Canaletto est le plus célèbre des vedutisti vénitiens du XVIIIe siècle. Giovanni Antonio Canal (1697-1768) n’a jamais connu, au fil du temps, de revers de fortune. Ses œuvres ont toujours été avidement recherchées par les collectionneurs du monde entier. Grâce au marchand et collectionneur anglais Joseph Smith, il est très populaire en Angleterre, où il séjourna de 1746 à 1751. Des collections anglaises, tant publiques que privées, conservent plusieurs chefs-d'oeuvre de l'artiste. Ses vedute semblent posséder un charme éternel, insensible aux modes. Canaletto c’est la clarté limpide d’un homme fidèle à l’esprit des Lumières, avec une vision très personnelle du réel. Sa peinture réussit à capter l’essence même de la lumière, et transmet une vibration si sensible et si singulière. Le musée Maillol rend hommage à l'artiste avec une exposition exclusivement consacrée, pour la première fois, à Canaletto à Venise. Une cinquantaine d'oeuvres du peintre, sélectionnées avec rigueur, provenant des plus grands musées et des collections souvent historiques, seront présentées à Paris. En plus des peintures, un choix de dessins enrichira l'exposition, et son célèbre cahier conservé au Cabinet des dessins et des estampes des Gallerie dell’Accademia de Venise, sera présenté aux visiteurs qui pourront non seulement l'admirer mais aussi le feuilleter « virtuellement ». Grâce à à des spécialistes et à d’habiles maîtres artisans vénitiens, le musée Maillol, en collaboration avec la Soprintendenza al Polo Museale de Venise, a pu reconstituer la chambre optique utilisée par Canaletto pour ses dessins. Cet instrument, dérivé de celui de Caravage, avec un jeu de loupes savamment orientées, offrait un champ de vision et une précision de transcription unique à l’époque. Les visiteurs de l’exposition pourront en apprécier eux-mêmes l’efficacité.

09/2012

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Philosophie

Marx en Italiques. Aux origines de la philosophie italienne contemporaine

Sait-on que le seul débat philosophique d'envergure sur l'oeuvre de Marx a eu l'Italie pour théâtre ? Sait-on que ce débat, qui fit époque, est à l'origine de la philosophie italienne contemporaine ? Autour des années 1897-1900 une partie décisive se joue entre Antonio Labriola, Benedetto Croce et Giovanni Gentile. Les Essais sur la conception matérialiste de l'histoire du premier affirment en effet l'autonomie théorique et pratique de la philosophie de la praxis. Ami et éditeur de Cabriola, B Croce nie cependant la consistance de cette philosophie, analyse les faiblesses de la critique de l'économie politique et réduit le matérialisme historique à une méthodologie du facteur économique. Mais Gentile le contredit, affirme la réalité de "la philosophie de Marx", dont il dénonce toutefois l'énoncé matérialiste. Si le chemin de l'Italie semble ainsi barré pour Marx, c'est pourtant dans et par les philosophies idéalistes de Croce et de Gentile (dominantes sur la scène italienne jusqu'à la seconde guerre mondiale) qu'il va investir la péninsule. Enfin, par un nouveau renversement, dans les prisons de Mussolini un ancien gentilien utilise Croce pour relancer la philosophie de praxis à la hauteur des défis que l'époque lance au libéralisme aussi bien qu'au marxisme soviétique : les Cahiers de Prison d'Antonio Gramsci font la synthèse du débat fondateur et donnent un sens cosmopolitique à la traduction de la philosophie en politique et en histoire. Cette synthèse est-elle réussie, ou appartient-elle à un passé et à une culture qui sont épuisés ? Tel est l'enjeu du débat majeur de la pensée italienne contemporaine : la philosophie de la praxis, qui fut comme la carte d'identité de cette culture, est-elle finie ?

03/1991

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Faits de société

Call-girl du Tout-Paris. Confessions d'une "fille", de Madame Claude

Lorsqu'elle a été recrutée par Madame Claude, Patricia est devenue "Florence". C'était en 1975, elle venait d'avoir 18 ans. La jeune fille de bonne famille s'est laissé tenter par l'aventure. La clientèle de Madame Claude, triée sur le volet, savait se tenir. Hommes d'affaires de renom, réalisateurs et stars de cinéma, piliers de la République ou chefs d'Etat étrangers, ils avaient de l'éducation, comme les filles qui les recevaient à domicile ou les retrouvaient lors de voyages. Parmi eux, un certain Giovanni Agnelli, dit "l'Avvocato", PDG de Fiat, que Patricia rejoignait souvent à Milan ou à Rome. Un autre grand patron, français, lui proposa un jour 500 000 francs pour qu'elle porte son enfant... Dans les boîtes ou chez ses amis, Patricia, devenue une figure de la nuit parisienne, côtoyait Serge Gainsbourg, Bernard Lavilliers, Johnny Hallyday, Gérard Lanvin, Alain Delon et beaucoup d'autres... Cette échappée dans les années 1970-1980, empreinte d'une liberté regrettée, compte aussi des épisodes plus sombres, comme la disparition de deux call-girls - dont l'une était sa meilleure amie -, envoyées auprès d'un chef d'Etat au Yémen, et retrouvées assassinées. Patricia devait faire partie du duo et n'a dû qu'au hasard de rester à Paris. Elle a voulu connaître la vérité sur la mort de son amie, impliquant les services secrets de plusieurs pays, mais la raison d'Etat en a décidé autrement. Après l'arrestation de Madame Claude, Patricia vend ses charmes autour de la place de l'Etoile. Un jour, à cause de quelques grammes d'opiacés, c'est le patron de la brigade des Stups en personne qui la sortira de garde à vue... pour dîner avec elle.

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Montagne

Merveilles du monde souterrain

Sons nos pieds existe un monde spectaculaire et ignoré : le monde souterrain. Les grottes ont toujours fasciné, des premiers hommes qui s'y abritaient aux géologues, spéléologues et préhistoriens qui en ont fait leur domaine de prédilection. Stalactites, stalagmites, peintures rupestres, rivières souterraines, paysages fantastiques, roches multicolores ou cavités creusées dans la glace par l'écoulement de l'eau, le sous-sol regorgent de merveilles ignorées. De l'Europe à l'Antarctique en passant par l'Afrique ou l'Australie cet ouvrage propose de partir à la découverte d'un monde à part. Illustré de 152 photos spectaculaires, Merveilles du monde souterrain présente 57 grottes exceptionnelles dans le monde entier.

10/2003

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Littérature française

La cathédrale, entre architecture et imaginaire poétique chez Ilse et Pierre Garnier

Figures majeures des nouvelles poésies depuis les années 1960, fondateurs du spatialisme, Ilse Garnier (1927-2020) et Pierre Garnier (1928-2016) sont aussi les auteurs d'une création prenant pour thème la cathédrale et l'imaginaire qui lui est associé (l'architecture, le Moyen Age, ou encore le picard pour Pierre Garnier). Densité historique, enracinement local, désir d'élévation et modèle esthétique s'y cristallisent, montrant que le passé n'a rien de contradictoire avec l'avant-garde.

02/2023

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Critique Poésie

Les thèmes de la poésie contemporaine

Parler poésie c'est parler le monde. Encore plus à notre époque de guerre et de globalisation annulant et englobant les identités humaines. Ce livre traite un sujet n'ayant pas de limites. C'est un texte ouvert, comme la poésie elle-même, où à travers l'uvre de tant de poètes, français, francophones, iraniens, espagnols, tunisiens, dans une trentaine de textes, dont les auteurs sont de différents pays, on voit la poésie de notre temps comme une porte ouverte sur les grands problèmes de notre époque. Ainsi, les thèmes de la poésie se révèlent dans leur profondeur, autour de quelques catégories essentielles : "habiter, figurer, décanter, articuler" (Béatrice Bonhomme) et d'autres encore, sur le chemin du dialogue. C'est une poésie de l'action, "assumant un rôle dans la Cité, contrairement aux préjugés platoniciens" (Id.). La poésie se fait acte concret. Le poète fait entendre sa voix à l'univers : il faut l'écouter. La poésie contemporaine interroge le monde, dans ses douleurs et dans ses envols. Une analyse profonde des grands thèmes de la poésie aujourd'hui, en France, dans le monde francophone et en d'autres pays. Des chercheurs de différents pays s'interrogent de façon passionnante sur les axes de la poésie de notre temps. On constate que la poésie a une grande responsabilité, surtout à notre époque de tragédies et de globalisation qui annule l'être.

06/2023

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Policiers

Suburra Tome 2 : Rome brûle

Rome, de nos jours. Samouraï, le chef des mafias de la capitale, est en prison, peut-être pour toujours. Sebastiano, son représentant, tente de maintenir son emprise sur les différentes bandes, Siciliens, Calabrais, Napolitains et Gitans, qui mettent la capitale en coupe réglée. L'annonce par le pape François d'un nouveau Jubilé qui va attirer des millions de pèlerins et relancer des travaux publics aiguise les appétits et Fabio, l'étoile montante du trafic de drogue, commence à remettre en cause la suprématie des chefs du moment. Martin, le nouveau maire de Rome, veut nettoyer les écuries d'Augias. Pour piloter les grands projets urbains il désigne Adriano Polimeni, un sénateur communiste intègre. Tandis que Chiara la séduisante députée pleine d'ambition trouble Sebastiano, le mafieux qui rêve de retour à une vie normale. Les coups bas et les violences des truands seront peu de choses à côté de ce qui se passera dans les coulisses du Capitole, la mairie de Rome, où sévissent les vieux ripoux comme Temistocle Malgradi, représentant des intérêts des constructeurs. Contre Martin, Malgradi et l'évêque don Giovanni qui veulent le mettre hors jeu, Sebastiano déclenche une opération d'obstruction apocalyptique, et bientôt Rome brûle... Cette fois encore en collaboration avec Carlo Bonini, Giancarlo De Cataldo poursuit le bouillonnant fleuve feuilletonesque sur les dessous de Rome qu'il a lancé avec Romanzo criminale. En s'appuyant sur une connaissance très fine des réalités romaines, les auteurs restituent les parlers de la rue aussi bien que les "éléments de langage" des politiciens, les accents des différentes mafias et la phraséologie des intellectuels, avec un accent particulier mis, cette fois, sur un milieu politique aussi dépourvu de scrupule que le Milieu tout court. Un récit qui opère aujourd'hui quasiment en temps réel (quiconque suit l'actualité de la capitale italienne reconnaîtra sans mal la plupart des protagonistes), et que les auteurs réussissent par leur talent à transformer en oeuvre d'art.

09/2016

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Thèmes photo

Renverser ses yeux. Autour de l'arte Povera, photographie, film, video

Fruit de longues recherches dans les archives des artistes, l'ouvrage sera doté d'une riche documentation et offrira une relecture inédite de la production artistique italienne entre 1960 et 1975. Apparu dans les années 1960 en Italie, l'Arte Povera est une démarche artistique ; davantage une attitude qu'un mouvement. Théorisé par Germano Celant en 1966, l'Arte Povera s'inscrit dans une volonté de défiance à l'égard des industries culturelles, portée par une nouvelle génération d'artistes incarnant des manières inédites d'appréhender l'art et la création. S'opposant à la consommation de masse et réhabilitant la place de l'homme et de la nature dans l'art, l'Arte Povera en renouvelle les thématiques (l'homme, la nature, le corps, le temps), les matériaux (naturels, de récupération, périssables), les techniques (artisanales), les gestes et l'intention. Il s'agit de repenser les critères d'esthétisme, de se défaire des artifices, de revenir à l'immédiateté des émotions et des sensations. A travers la production de livres, d'affiches, de projections et d'impressions sur toile, les artistes italiens de cette époque se sont appropriés le pouvoir narratif de l'image photographique et filmique afin d'explorer de nouveaux possibles de l'art. Transdisciplinaires, mêlant photographies, films, vidéos, affiches, livres, objets, sculptures et peintures, l'ouvrage, qui l'accompagnera l'exposition, présentera plus de 300 oeuvres de figures majeures de l'Arte Povera, parmi lesquelles Giovanni Anselmo, Alighiero Boetti, Luigi Ghirri, Jannis Kounellis, Piero Manzoni, Mario Merz, Giuseppe Penone, Michelangelo Pistoletto... Conçu comme un livre d'art et non comme un catalogue d'exposition, il donnera à voir l'extraordinaire richesse d'une période où les artistes italiens ont compté parmi les plus importants interprètes de la transformation des langages visuels. Ce nouveau regard sur une démarche artistique majeure des avant-gardes du XXe siècle proposera également une immersion visuelle dans le contexte politique et culturel de l'époque avec des portfolios dédiés au cinéma, théâtre, soirées littéraires, extraits de presse présentant les grands enjeux socioculturels d'alors.

10/2022

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Littérature Espagnole

Amadeus à bicyclette

Un roman d'apprentissage enlevé et émouvant, dans le milieu de l'art lyrique dont l'auteur est un des grands interprètes internationaux Lorsque le jeune Mexicain Vian Maurer débarque à Salzbourg pour participer au fameux festival, ce n'est pas en tant que chanteur qu'il postule à la production de Don Giovanni, mais comme simple figurant. Triste perspective pour celui dont le rêve de devenir artiste lyrique fut très tôt contrarié par un père banquier despotique et des professeurs incapables de décider s'ils avaient affaire à un ténor ou à un baryton. Alors, durant ses nombreuses heures d'oisiveté, Vian parcourt la ville à vélo aux côtés de la fantasque et insaisissable Julia, et de son inquiétant colocataire Jacques. Il découvre une ville encore hantée par Mozart, s'émeut des lieux où celui-ci a vécu et du charme de sa mystérieuse présence si active, croise la route d'anonymes qui le bouleversent : un SDF jardinier, Herr Wolfgang, et un vieux libraire, baptisé Perec, qui l'initie à la littérature. Alors que la date de la représentation approche et que des psychodrames secouent la troupe, suspendue aux rivalités entre le metteur en scène et une diva capricieuse, Vian apprend l'arrivée de son père à Salzbourg, bien décidé à le ramener au Mexique pour le mettre enfin au travail. Vian peut-il se résigner à l'avenir morne et raisonnable auquel son père le destine ? Rolando Villazón connaît mieux que quiconque l'univers de l'opéra, dont il décrit aussi bien la part brillante que l'envers du décor, pas toujours exemplaire... Ce roman mené tambour battant, foisonnant de détails, contient autant d'humour que d'émotion. On y suit, captivé, le parcours de Vian, tant ce jeune homme poétique et idéaliste est attachant. Mais Amadeus à bicyclette, par son hommage à la spontanéité créatrice et à la droiture de Mozart, est surtout un appel à poursuivre ses rêves.

05/2022

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Suspense romantique

The Kings: Wild Cards Tome 2 : Tour de passe-passe

Ancien Béret vert des forces spéciales, Sacha "Joker" Wilder s'y connait en démolition. En tant qu'associé anonyme de Four Kings Sécurité, Joker passe ses journées à travailler aux côtés de ses frères d'armes et de son meilleur ami, Chip, un malinois belge impertinent détecteur de bombes. Des années d'expérience dans l'armée et la sécurité privée ont préparé Joker à presque tout, sauf à l'attirance explosive qui existe entre lui et Giovanni Galanos. Lorsque Gio revient de ses voyages à l'étranger, tout le monde est charmé par le beau milliardaire philanthrope, mais d'après Joker, toute personne "trop belle pour être vraie" l'est généralement. Gio cache quelque chose, mais plus Joker passe de temps avec lui, plus ses murs s'effritent, le laissant vulnérable et potentiellement à risque de tomber amoureux, ce qu'il s'était juré de ne jamais faire. L'amour, c'est pour les idiots. Pendant des années, Gio a consacré sa vie à ses activités caritatives, aidant les gens à travers le monde, mais lorsque les choses tournent mal au cours d'un voyage particulier, il décide qu'il est temps de rentrer à la maison pour de bon. Le désir d'avoir une famille et un certain ex-Béret vert font que Gio est impatient de recommencer sa vie aux Etats-Unis. Malgré les remarques et les plaintes de Sacha, il est le seul à faire en sorte que Gio se sente en sécurité. Si seulement Sacha pouvait voir à quel point ils sont faits l'un pour l'autre. Le danger se cache dans l'ombre alors que quelqu'un a des vues sur Gio et que des secrets sont révélés au grand jour. Si Gio et Joker veulent avoir un avenir ensemble, ils devront faire face à des vérités difficiles, car lorsqu'il s'agit d'amour, il faudra plus qu'un tour de passe-passe pour que les choses fonctionnent.

12/2023

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Faits de société

Call-girl du Tout-Paris. Confessions d'une "fille" de Madame Claude

Lorsqu'elle a été recrutée par Madame Claude, Patricia est devenue " Florence " . C'était en 1975 et elle venait d'avoir 18 ans. La jeune fille de bonne famille s'est laissé tenter par l'aventure. La clientèle de Madame Claude, triée sur le volet, savait se tenir. Hommes d'affaires de renom, réalisateurs et stars de cinéma, piliers de la République ou chefs d'Etat étrangers, ils avaient de l'éducation, comme les filles qui les recevaient à domicile ou les retrouvaient lors de voyages. Parmi eux, un certain Giovanni Agnelli, dit " l'Avvocato " , PDG de Fiat, que Patricia rejoignait souvent à Milan ou à Rome. Un autre grand patron, français, lui proposa un jour 50 000 francs pour qu'elle porte son enfant... Dans les boîtes ou chez ses amis, Patricia, devenue une figure de la nuit parisienne, côtoyait Serge Gainsbourg, Bernard Lavilliers, Johnny Hallyday, Gérard Lanvin, Alain Delon et beaucoup d'autres... Cette échappée dans les années 1970-1980, empreinte d'une liberté regrettée, compte aussi des épisodes plus sombres, comme la disparition de deux call-girls - dont l'une était sa meilleure amie - envoyées auprès d'un chef d'Etat au Yémen, et retrouvées assassinées. Patricia devait faire partie du duo et n'a dû qu'au hasard de rester à Paris. Elle a voulu connaître la vérité sur la mort de son amie, impliquant les services secrets de plusieurs pays, mais la raison d'Etat en a décidé autrement. Après l'arrestation de Madame Claude, Patricia vend ses charmes autour de la Place de l'Etoile. Un jour, à cause de quelques grammes d'opiacés, c'est le patron de la brigade des Stups en personne qui la sortira de garde à vue... pour dîner avec elle. Patricia Herszman assume tout de cette vie choisie, qu'elle raconte avec émotion et sincérité, livrant ainsi l'unique témoignage à ce jour d'une "fille" de Madame Claude. De l'intérieur. Avec la collaboration de Frédéric Ploquin, journaliste et documentariste.

04/2023

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Critique littéraire

Dans le cercle d'Achille Bocchi. Culture emblématique et pratiques académiques à Bologne au XVIe siècle

Connu pour son recueil d'emblèmes néo-latins, les Symbolicae Quaestiones (1555), illustré par Giulio Bonasone et qui connut un grand succès dans l'Europe de la Renaissance, Achille Bocchi (1488-1562) fut une figure majeure de la vie littéraire et culturelle à Bologne au Buta siècle. Ce lecteur au Studio de la ville présidait une académie qui se réunissait dans son palais bolonais et accueillait un cercle important d'hommes de lettres, prélats et artistes. Le présent ouvrage, qui fait suite à notre édition commentée et traduite des emblèmes de Bocchi (PUFR/PUR, 2015), propose pour la première fois l'édition, la traduction, et l'annotation de trois textes inédits, accompagnées de vastes introductions, qui permettent de mieux comprendre l'activité de cet auteur et de son cercle, et, plus largement, de comprendre la circulation des idées et des pratiques littéraires au XVIe siècle. Ces trois opuscules complémentaires, qui couvrent une période allant de 1515 à 1556, s'illustrent parleur variété générique et par l'importance des questions philosophiques, politiques et religieuses qui y sont soulevées. Tandis que le Démocrite ou la vanité propose une praelectio hors normes, placée sous le signe d'une verve satirique mordante qui doit beaucoup à Antonio Urceo Codro, Pietro Crinito et Somme, le Tolomei, véritable dialogue politique, met aux prises Claudio Tolomei, Annibale Caro et Gabriele Cesano pour débattre de la difficile question de l'attitude que le prince doit montrer face à ceux qui l'insultent ou le calomnient. La double présence, en arrière-plan, de Pier-Luigi Farnese, duc de Parme et de Plaisance, et du cardinal Hippolyte d'Este, ambassadeur de François 1er, confère une véritable actualité à cet échange qui fait aussi la part belle aux historiens de l'Antiquité et à Machiavel. Quant au troisième texte, le Petit commentaire au Symbole 10 d'Achille Bocchi, rédigé par un ami de l'emblématiste, Giovanni Antonio Delfinio, il entraîne le lecteur dans l'interprétation allégorico-philosophique d'un emblème inspiré par un authentique bas-relief antique, dit "d'Ikarios" ou "de la théoxénie" , qui appartenait à la collection Farnèse, et dans les figures duquel Bocchi et son commentateur pensent pouvoir reconnaitre des personnages de la sixième Bucolique de Virgile.

08/2019

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Histoire du cinéma

Ca s'est tourné près de chez vous !

"Dès l'instant que des choses ont été écrites dans les journaux, qu'elles ont été dévoilées, il n'y a pas de raison que le cinéma n'amène pas sa part là-dedans". C'est ce que disait Jean Gabin au moment du film L'Affaire Dominici, en 1973. Il n'avait pas tort, le "Vieux" , il n'y a pas de raison de ne pas s'intéresser au "réel" , tant la vie est parfois plus fournie que la fiction. Plus cruelle aussi. De Landru à Mesrine, du Docteur Petiot aux soeurs Papin, de Omar Raddad à l'assassinat du juge Renaud, en passant par l'affaire du "Pull-over rouge" et celle de la parricide Violette Nozière, les faits divers rapportés par les grands quotidiens et les journaux télévisés ont passionné le cinéma français qui en a fait des films de toutes sortes. Rarement des comédies (mais c'est arrivé), souvent des oeuvres engagées qui poussent le public à se questionner, éventuellement des divertissements ne reprenant que le point de départ du drame. André Cayatte, Jean-Pierre Mocky et Yves Boisset ont dénoncé les violences policières ou les magouilles politiques, François Truffaut s'est nourri des faits divers pour ses scénarios car il avait toujours besoin d'une "vérification par le réel" , José Giovanni s'est inspiré d'authentiques truands qu'il a pu connaître pour ses polars mythologiques, Bertrand Tavernier aimait remettre ces histoires vraies dans le contexte de leur époque. Bref, l'imaginaire des cinéastes a toujours eu besoin d'une "base" . Les films font régulièrement polémique à leur sortie et certains protagonistes dépeints à l'écran saisissent la justice pour interdire la projection ou retirer des scènes, qu'il s'agisse de la dernière maîtresse de Landru, de Jean-Marie Le Pen ou du père Preynat. Car oui, la vérité, ça fait mal ! Aïe ! Philippe Lombard approche du demi-siècle et de la quarantaine d'ouvrages, tous consacrés à sa passion : le cinéma. Collaborateur régulier de la revue Schnock, il est l'auteur chezPhilippe Lombard de Ca tourne mal ! et Ca tourne mal... à Hollywood ! qui relatent les coulisses (agitées) du septième art.

11/2021

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Cinéma

Alain Resnais. Liaisons secrètes, accords vagabonds

Photographe, monteur, documentariste, Alain Resnais signe tout d'abord de remarquables films sur l'art dont Les Statues meurent aussi avec Chris Marker. En 1955, Nuit et brouillard provoque un choc dont l'écho persiste toujours cinquante ans après. A l'orée des années soixante, ce furent trois longs métrages qui stupéfièrent le monde : Hiroshima mon amour (1959), L'Année dernière à Marienbad (1961), Muriel ou le temps d'un retour (1963). La diversité de son œuvre entre ses films " engagés " et les comédies récentes comme Pas sur la bouche (2003) lui accorde une place tout à fait particulière dans le paysage cinématographique. Ses goûts pour la littérature populaire et la bande dessinée, le théâtre et la peinture, la chanson, le surréalisme et la culture britannique, les chats... nourrissent son œuvre. Il choisit ses partenaires parmi les écrivains : Marguerite Duras, Alain Robbe-Grillet, Jean Cayrol, Jorge Semprun ; les musiciens : Giovanni Fusco, Krzysztof Penderecki, Miklos Rozsa ; les graphistes comme Gébé, Enki Bilal, Guy Pellaert. Il est fidèle à une troupe d'acteurs, premiers comme seconds rôles, que le spectateur prend plaisir à retrouver : Delphine Seyrig, inoubliable, Claude Rich, Gérard Depardieu, Sabine Azéma, André Dussollier, Pierre Arditi... Cet ouvrage est une invitation dans l'univers d'un artiste habité par un constant souci de la forme accompagné d'une hésitation devant l'impossibilité de toute certitude. La phrase de Clive (John Gielgud) à la fin de Providence résume cette attitude : " Car rien n'est écrit, n'est-ce pas ? " Il reste toujours quelque chose d'incompréhensible devant quoi tout principe, toute morale ou toute stratégie aussi soigneusement élaborés soient-ils, doivent s'incliner. Un entretien avec Alain Resnais complète cet ouvrage. Les auteurs y abordent avec le cinéaste ses promenades en vélo dans Paris, ses relations avec Nicole Vedrès, ses échanges avec André Bazin, son intérêt pour la série télévisuelle " Millennium " ; on y apprend quel a été le lieu de tournage de Providence ou comment le cinéaste a dialogué avec l'acteur japonais de Hiroshima mon amour via Tchekhov... ou encore comment il réalise aujourd'hui Private Fears in Public Places d'après la pièce du dramaturge britannique Alan Ayckbourn.

04/2006

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Généralités médicales

Précis succinct des principaux phénomènes du galvanisme, suivi de la traduction d'un commentaire. sur un mémoire de Galvani ayant pour titre des Forces de l'électricité dans le mouvement musculaire

Précis succinct des principaux phénomènes du galvanisme , suivi de la traduction d'un commentaire de J. Aldini, sur un mémoire de Galvani ayant pour titre : des Forces de l'électricité dans le mouvement musculaire... et de l'extrait d'un ouvrage de Vassali Eandi ayant pour titre : Expériences et observations sur le fluide de l'électro-moteur de Volta ; par Cassius,... Larcher Daubancourt,... et de Saintot,... Date de l'édition originale : 1803 Le présent ouvrage s'inscrit dans une politique de conservation patrimoniale des ouvrages de la littérature Française mise en place avec la BNF. HACHETTE LIVRE et la BNF proposent ainsi un catalogue de titres indisponibles, la BNF ayant numérisé ces oeuvres et HACHETTE LIVRE les imprimant à la demande. Certains de ces ouvrages reflètent des courants de pensée caractéristiques de leur époque, mais qui seraient aujourd'hui jugés condamnables. Ils n'en appartiennent pas moins à l'histoire des idées en France et sont susceptibles de présenter un intérêt scientifique ou historique. Le sens de notre démarche éditoriale consiste ainsi à permettre l'accès à ces oeuvres sans pour autant que nous en cautionnions en aucune façon le contenu.

11/2020

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Religion

Padre Pio. Miracles et politique à l'âge laïc

Le 20 septembre 1918, dans le couvent du petit village de San Giovanni Rotondo, un frère capucin en prière découvre les stigmates de la crucifixion de Jésus inscrits sur ses mains. A partir de ce seul commencement, Sergio Luzzatto déploie une enquête extraordinaire : sur l'ordre mineur des Capucins qui tenait enfin, face aux Franciscain, son heure de gloire ; sur les Pouilles, région retardataire, saignée à blanc par la Première Guerre mondiale d'où sont revenus des survivants aux corps mutilés par les stigmates de technologies guerrières et que les nationalistes transforment en preuves du devenir christique de la nation ; sur la violence sociale dans la région qui très vite opposa les ouvriers agricoles occupant les terres aux grands propriétaires qui lancèrent contre eux un des premiers faisceaux de Mussolini au prix du plus grand massacre de militants socialistes ; sur l'alliance entre le cléricalisme et le fascisme qui se noue alors et le pilier sera l'université catholique du Sacré-Coeur, laquelle des décennies durant disputera de la vérité des excroissances surnaturelles de Saint François et des doutes suscités par les plaies de Padre Pio, creusées peut-être par de l'acide ; sur la présence dans l'entourage du saint de hiérarques fascistes, tour à tour chantres du Duce puis, passé la chute du régime, biographes autorisés du moine à qui d'autres offrent un hôpital avec l'argent du marché noir dans le Paris de l'Occupation ; sur la reconquête catholique de la société italienne après-guerre avec l'explosion du culte du Padre portée par la presse magazine ; sur la christologie et la définition de ce qu'est l'Eglise selon Jean XXIII, hostile au culte du capucin, et selon Jean-Paul II qui le canonisera ; sur la place somme toute de ce capucin dans la longue chaîne qui voit, depuis la Contre-Réforme catholique, l'Eglise répondre par une surenchère à la demande de liturgies rassurantes, de cultes protecteurs et d'analgésiques sociaux. Voici le très grand livre sur la manière dont l'historien-anthropologue doit parler de la sainteté à l'âge laïc : les stigmates - vrais ou faux, là n'est pas la question - d'un individu sanctifié disent moins de lui que du monde alentour, des attentes, du besoin de croire, de l'angoisse des intercessions.

09/2013