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Littérature Italienne

Commandant

Gibraltar, 3 octobre 1940. Salvatore Todaro, le Commandant du Cappellini, sous-marinier de la Marine italienne, doit décider de la profondeur de navigation. Franchir le détroit de Gibraltar expose au plus grand des dangers, les Anglais tirent en continu. Mais Todaro a l'habitude des missions périlleuses. Et celle-ci n'est pas des moindres : tendre une embuscade au milieu de l'Atlantique. Après des jours d'ennui et de diagonales inutiles, un navire est enfin repéré. Un cargo commercial. Il navigue dans la zone identifiée, tous feux éteints. Son pavillon demeure invisible. Mais l'Enseigne de vaisseau distingue un canon sur son pont. Todaro n'hésite pas : il le torpille. Bientôt, des ennemis rejoignent le périmètre du sous-marin à la nage. " Commandant, qu'est-ce qu'on fait ? " . Cette question, Todaro se la pose depuis des jours. Il prend alors la décision, enfreignant tous les ordres reçus, de secourir ceux qui étaient jusqu'à présent des adversaires et qu'il considère désormais comme des naufragés. De là, une cohabitation de plusieurs jours dans un espace exigu met les nerfs de son équipage à rude épreuve. Ainsi chargé, le sous-marin ne peut plus s'immerger, faisant prendre tous les risques à ses propres hommes... A travers les voix de plusieurs membres de l'équipage, Sandro Veronesi, avec le réalisateur italien Edoardo de Angelis, reconstruit cet épisode bien réel de la Seconde Guerre mondiale, avec toute la puissance narrative qui est la sienne. Le Commandant Todaro, sous leur plume, devient un personnage inoubliable d'humanité et de force de caractère. Car sauver des vies en mer n'est pas seulement une obligation légale, mais bien une obligation morale, comme le proclame le Commandant : "Nous sommes des marins, des marins italiens, nous avons deux mille ans de civilisation derrière nous, et nous agissons en conséquence". Traduit de l'italien par Dominique Vittoz

09/2023

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Violence

La domination policière. Edition revue et augmentée

Depuis sa publication il y a biento?t 10 ans, La domination policie?re a trouve? un e?cho au moment des grandes se?quences de luttes et des e?pisodes de re?pression. Ce livre est devenu un outil de re?flexion the?orique et politique sur un sujet de?sormais installe? dans le de?bat public : les violences policie?res. Il s'agissait de le mettre a? jour. Dans cette e?dition augmente?e, Mathieu Rigouste a inte?gre? les apports de travaux critiques en sciences sociales publie?s durant la de?cennie 2010. Il les a articule?s avec les enque?tes qu'il a pu re?aliser au cours des dernie?res anne?es. Rigouste tient a? " traiter ces mate?riaux a? partir de re?flexions collectives de?veloppe?es au sein des luttes sociales. " Il a ainsi propose? a? plusieurs comite?s " Ve?rite? et Justice " et collectifs antire?pression de recueillir leurs commentaires. Il a e?galement agre?mente? son texte original de te?moignages de proches et des familles des personnes tue?es par la police. Deux nouveaux chapitres qui viennent consolider cette e?dition : Un chapitre ine?dit aborde les ge?ne?alogies raciales, sexuelles et capitalistes de la police moderne et les articule a? la structuration de la plantation esclavagiste, a? la " chasse aux sorcie?res " et a? la naissance de la grande ville bourgeoise en Europe. Un autre chapitre ine?dit vient clore le livre : il s'agit de proposer une synthe?se sur la trans- formation du pouvoir policier pendant la se?quence 2013-2020 mais aussi de nouvelles propositions de luttes. A? l'heure ou? les questions de transformation et d'abolition de la police et de la prison traversent l'Atlantique, La domination policie?re reste le meilleur livre pour nourrir les re?flexions et les mobilisations, individuelles et collectives, dans l'espace francophone.

10/2021

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Littérature francophone

Dans les nuages (Impressions d'une chaise)

Le 22 août 1878, Sarah Bernhardt désire monter dans un de ces extraordinaires ballons développés dans le cadre de l'Exposition Universelle de Paris. A l'époque, la comédienne fait jaser en raison de son comportement de femme libérée. Le ballon est alors considéré comme un transport dangereux, et la jeune artiste comme une extravagante. Ce 22 août 1878, Sarah Bernhardt prend tout le monde à rebours et s'envole dans les nuages accompagnée de son amant, le peintre Georges Perrin : " Voilà : j'ai une envie folle de voyager, de voir autre chose, de respirer un autre air, de voir des ciels moins bas que le nôtre, des arbres plus grands, autre chose enfin ! " Avec ce récit, rédigé dès le lendemain de son exploration aérienne, c'est le lecteur que Sarah Bernhardt prend à rebours. Toujours aussi originale, la comédienne n'hésite pas à se mettre en scène sous la forme d'une pauvre chaise. C'est ainsi un objet des plus terre à terre qui livre au lecteur amusé les souvenirs de cette folle journée. Oscillant entre poésie des nuages et description pratique de l'engin, Sarah Bernhardt nous convie à goûter le champagne et le foie gras que les voyageurs ont pris soin d'emporter, planant entre la terre et l'azur, côtoyant les hirondelles. Car il s'agit bien d'un moment unique, festif et féerique qui est donné à partager. Après la jubilation de ce séjour presque irréel, le récit s'assombrit par un étonnant et macabre épisode. Il rappelle au lecteur que la vie n'est au fond qu'une tragédie, une scène de théâtre où la mort a toujours un rôle à jouer. Une vanité. Talentueux et jouissif, ce texte dévoile entre les lignes les pensées, les humeurs et par certains côtés le caractère de cette immense actrice qui continue de marquer l'art et le théâtre français.

05/2021

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Première guerre mondiale

"Je t'écris dans le fond d'un trou". Lettres de guerre de Maurice Gastellier (1913-1919)

0rphelin de père à 14 ans, originaire de Coulommiers dans le pays de la Brie, le jeune conscrit Maurice Gastellier passe cinq ans et six mois de sa jeunesse en tant que simple fantassin de deuxième classe. Incorporé au 76e RI de Coulommiers, à l'âge de 19 ans en octobre 1913, il est affecté en 1916, au 19e RI de Brest et démobilisé en avril 1919. Blessé par quatre fois, gazé, il a été de tous les combats : la bataille des frontières en août 1914, l'Argonne et Vauquois en 1915, la guerre des mines à Berry-au-Bac et Verdun en 1916, et le Chemin des Dames en 1917. Il participe à l'épisode méconnu des soldats russes mutinés au camp de la Courtine en Creuse en septembre 1917, puis retourne sur le Chemin des Dames au printemps 1918, dans le secteur de l'Harmannswillerskopf en Alsace, dans la Somme, sur le front de Champagne et dans le passage de la Meuse, le 10 novembre 1918. La correspondance assidue des quelque 600 lettres, une tous les deux jours et demi, confrontée aux journaux des marches et opérations des 76e et 19e RI a permis de reconstituer la vie du fantassin d'active au jour le jour. Pour celui qui fût l'un de ces combattants les plus exposés dans la Grande Guerre, cette écriture singulière est une nécessité et un lien avec ceux qui sont restés au pays du Theil et de Coulommiers. Le paysan-soldat laisse au pays sa mère, seule à la ferme avec son frère cadet, un ouvrier, et le cheval Bijou pour les travaux des champs. Ecrivant dans un français oral teinté de patois briard, il témoigne avec humilité, de son expérience dans la boue des tranchées. Il exprime son attachement ténu aux siens et au territoire de la Brie, se préoccupant du déroulement des travaux et de la gestion de la ferme familiale au fil des saisons.

06/2023

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BD tout public

Magasin général Tome 9 : Notre-Dame-des-Lacs

Le dernier épisode de Magasin général, point final d’une exceptionnelle série à succès. Plus de maire à Notre-Dame-des-Lacs, plus de curé ou presque, Marie enceinte d’un père que personne ne connaît et les femmes du village prises d’une frénésie d’achats comme on n’en avait encore jamais vue… Le monde s’est-il mis à marcher sur la tête, là-bas au fin fond du Québec rural ? Est-ce là l’oeuvre du démon, le commencement de la fin ? Non, bien sûr, car ce qui imprègne avant tout chaque image, chaque scène, chaque dialogue et chaque personnage de ce spectaculaire dénouement en forme d’apothéose joyeuse, c’est le bonheur ! Loisel et Tripp ont manifestement pris un plaisir fou à mener jusqu’à son terme le destin de chacun des protagonistes de cette truculente histoire chorale à l’humour irrésistible, au fil des quelques mois de l’année 1928 où l’on passe des neiges profondes à la chaleur de l’été sur fond de retour des hommes de leur hivernage. On y apprendra, parmi bien d’autres surprises, ce qu’il advient du bateau du vieux Noël, ce qui tourmentait tant Réjean le jeune prêtre ou encore ce que cachait la grossesse inattendue de Marie… Et le village de Notre-Dame-des-Lacs, au terme de ce final enfiévré célébré comme il se doit par un grand feu de la Saint-Jean, entre à son tour dans la modernité. Près de deux ans et neuf albums après la mort de Félix, feu l’époux de Marie, qui marquait l’amorce de la saga, Magasin général est devenu un classique de la bande dessinée. Pour l’occasion, ce neuvième et dernier volume est enrichi d’un copieux bonus en forme de générique de fin, traité à la manière d’un album photo réunissant tous les acteurs de cette inoubliable et si attachante tribu.

10/2014

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Littérature française

Un soir de Noël

"Après tout, nous ne nous connaissons pas. Il y a vingt-quatre heures, chacun d'entre nous ignorait l'existence des autres." Un soir qui va changer le destin. Un soir pour tout changer. Un chien qui disparaît dans la nuit, un bus arrêté au fin fond des bois. De rendez-vous manqués en incidents insolites, les chemins d'une poignée d'individus qui ne se connaissent pas, qui ne se sont jamais vus, vont se croiser. Durant cette soirée de tempête inattendue, Léana, Laura ou Wissem, vont vivre un épisode important de leur vie. Ils vont parfois s'aimer, s'émouvoir, même s'agacer, mais partager tant de choses. Cette aventure leur apprendra finalement beaucoup sur les autres, mais surtout sur eux-mêmes. Le récit d'une soirée improbable. Une action qui se met doucement en route, un suspense parfois palpable, des noeuds psychologiques naissants ; la valse des sentiments est animée par des émotions évidentes, intenses, contradictoires, et une action s'étendant au fil des pages. Les liens du coeur sont parfois plus puissants que nous pourrions le croire. Claire Casti de Rocco nous livre ici une jolie fresque sur l'amitié, sur l'importance de l'impact de ces liens tissés lors de rencontres décisives. " Puis il s'arrêta devant ce qu'il estimait être un grand sentier, une sorte d'allée naturelle faite entre d'énormes chênes. Il lui sembla apercevoir au bout une lumière fluette, comme tamisée. Mais un bruit complet, bien que lointain, s'en dégageait. Un mélange de casse, de cris, de sons animaliers peut-être, il n'aurait su le dire de l'endroit où il se trouvait. N'osant trop s'approcher de cet univers dont il ignorait ce qui s'y déroulait, il avança de quelques pas d'abord. Il fit usage de son briquet pour désépaissir cette obscurité impénétrable et vit quelque chose d'un peu brillant à quelques pas sur la droite".

07/2014

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Histoire internationale

La colonisation française de l'Algérie. Inventaire de cendres et de braises

La problématique de la colonisation de l'Algérie par la France n'a pas encore cessé de soulever de vives passions dans les sociétés des deux pays. Ce livre est une contribution personnelle aux débats en cours, et s'inscrit dans les références du cinquantième anniversaire de l'indépendance nationale : 1962/2012. Cet écrit se veut être un témoignage franc, loyal et authentique sur certaines péripéties historiques et certains aspects de cette longue et lourde colonisation. L'épisode du massacre et de la déportation de la population du village d'El Amri, près de Biskra, (2400 paysans massacrés, et le reste de la population déporté) et soumis à la corvée des travaux forcés : tracé des routes Biskra/Batna et Biskra/Aumale, aura duré 20 ans. Avec en prime des amendes calculées en milliards de francs/or, payés en 50 ans, des dépossessions de tous biens, animaux, palmeraies, terres de parcours, pâturages, etc. Ce fut un véritable crime de guerre, vite oublié. Puis surgit une autre génération parmi les 12% de la population indigène scolarisée en 1954. La jeunesse algérienne s'engagea alors, en masse, dans le combat libérateur, avec abnégation, oubliant ses souffrances et ses dommages collatéraux. C'est dans le chaos qu'émergea l'indépendance. Ainsi sont nés les hésitations, les improvisations, les précipitations, les changements brusques de politique dans l'enseignement, la santé publique, l'industrialisation, le développement de l'agriculture, la socialisation de l'économie, les atermoiements en matière d'aménagement du territoire, et le tout couronné par les années noires imposées au peuple pendant dix ans par le terrorisme islamique inspiré par les wahabites et les salafistes. Avec une rare énergie l'Algérie a tenté de tenir le cap d'un développement pour se mettre au diapason des pays émergents. Ce n'est pas encore gagné. C'est cette fresque qui part du dernier quart du 19e siècle et s'achève avec la dernière décennie du 20e siècle, que l'auteur a tenté de mettre en évidence.

11/2013

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Histoire de France

Le rendez-vous de Moissac

En 2003, la lecture d’un livre intitulé Morts ou juifs, la maison de Moissac (Flammarion) de Catherine Lewertowski avait bouleversé Claire Daudin en lui révélant un épisode de la Seconde Guerre mondiale dont elle ignorait tout. A Moissac, ville de ses ancêtres, des enfants juifs avaient été recueillis et sauvés par un couple de cadres du mouvement des Eclaireurs Israélites de France, Shatta et Bouli Simon. L’histoire était belle, faite d’héroïsme et de dévouement, de foi en Dieu et en l’homme en dépit de la barbarie et de la persécution. Au-delà de l’admiration ressentie, Claire Daudin éprouva un grand trouble à la lecture de ce témoignage : personne, dans sa famille d’honnêtes et fervents catholiques, n’avaient rien su de ces événements qui s’étaient pourtant déroulés chez eux. Le sentiment d’un rendez-vous manqué aux conséquences dramatiques dans le passé, le présent et l’avenir joua comme un catalyseur : souvenirs, lectures, voyages, méditations se sont ordonnés en un récit, intitulé Mon roman juif, que Claire Daudin publia aux éditions du Cerf en 2011. Pourtant il y avait un domaine que la fiction n’avait pas permis à Claire Daudin de creuser suffisamment : celui de son histoire familiale. Elle l’a explorée dans Le Rendez-vous de Moissac (initialement intitulé Les Maisons de Moissac), en mettant en parallèle le livre de Catherine Lewertowski et le journal tenu pendant la guerre par son arrière-grand-oncle, natif de Moissac et curé d’un village de la région. A travers ce livre, par-delà les années, les méconnaissances et les ravages de l’histoire, Claire Daudin a voulu honorer ce rendez-vous entre Chrétiens et Juifs que ses ancêtres avaient manqué. Pour elle, l’enjeu n’a jamais été de juger ceux qui l’ont précédée, mais d’ouvrir une voie nouvelle, dans laquelle les croyants d’aujourd’hui puissent se rejoindre, et plus encore s’engager ceux de demain.

11/2011

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Littérature française

Seule, la vie... Tome 2 : Joyeux, fais ton fourbi

Joyeux, c'est le surnom donné aux damnés qu'on laisse pourrir dans les bataillons disciplinaires d'Afrique. Joyeux, quelle ironie... Julien Blanc revient sur l'épisode le plus tragique de sa jeunesse : les années passées dans ces fameux Bat' d'Af ', réservés aux fortes têtes et aux délinquants. Julien Blanc est un écrivain d'une rare honnêteté, qui raconte cette expérience terrible sans misérabilisme, sans pathos et surtout sans fausse pudeur. Il raconte tout : les brimades dont il dénonce l'absurdité, les bizutages, la misère morale et sexuelle de ces hommes, qui les pousse vers une homosexualité souvent subie. Il se souvient de la mesquinerie et de la bassesse de certains gradés, ne valant parfois pas mieux que ceux qu'ils gardent, dans ce lieu où la loi du plus fort prime toujours. C'est un terrible réquisitoire contre la bêtise humaine. Dans un univers concentrationnaire, Julien Blanc le sait mieux que quiconque, celui qui est traité comme une bête se conduira comme une bête. Rien n'a changé depuis le Biribi de Georges Darien. Mais Blanc n'est jamais dans la démonstration, il ne fait pas oeuvre sociale ni politique. Il est acteur et témoin, aussi intransigeant envers lui-même qu'envers les autres. S'il dénonce, c'est par l'exemple, cherchant toujours à être au plus prêt de ce que sont les hommes ; il guette la plus petite parcelle d'humanité, même chez les pires de ses congénères. Et il sait garder espoir, cet espoir qu'il va chercher dans l'estime compréhensive d'un médecin militaire, dans son amour des livres, ou auprès d'amitiés indéfectibles... Joyeux, fais ton fourbi (publié pour la première fois en 1947) est le second volet de Seule la vie... la trilogie autobiographique de Julien Blanc, dont nous avons publié le premier volume, Confusion des peines, en janvier 2011. Le troisième volume, Le temps des hommes, paraîtra en janvier 2012.

01/2012

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Sciences historiques

La Ligue en Bretagne. Guerre civile et conflit international (1588-1598)

La décennie ligueuse (1589-1598) marque profondément l'histoire et la mémoire bretonne, à travers des figures hautes en couleur comme le gentilhomme brigand La Fontenelle ou des événements phares comme l'édit de Nantes. Or l'étude de cette période a été délaissée par la recherche historique. Depuis un siècle, elle était largement abandonnée aux mythes et aux préjugés. La Bretagne n'avait pas encore bénéficié de l'intérêt porté depuis une trentaine d'années par les historiens aux guerres de Religion qui ont divisé et meurtri la France, et plus particulièrement aux soulèvements des ligues nobiliaires et urbaines qui en constituent la phase ultime. Pourtant sur ce plan la spécificité bretonne est forte car les guerres y ont commencé, mais aussi y ont duré plus tard que partout ailleurs en France. Le personnage de Mercoeur, chef de la Ligue en Bretagne a longtemps excessivement focalisé l'attention: l'ouvrage d'Hervé Le Goff montre que la crise ligueuse y fait intervenir des acteurs très divers. Il fournit une analyse novatrice de la genèse nécessairement complexe de cette guerre civile, et de ses motivations politiques, religieuses et sociales. Il reconstitue la cohérence d'événements qui ne sont confus qu'en apparence, et contribue au passage au renouvellement de l'histoire militaire du temps. Il tire pour terminer un bilan d'ensemble de ces troubles survenus dans une Bretagne prospère, en phase de croissance économique et démographique depuis plus d'un siècle. L'utilisation abondante de sources anglaises très largement ignorées auparavant permet en outre à Hervé Le Goff de mettre en évidence les enjeux internationaux de cette guerre, enjeux jusqu'alors peu éclairés. Il démontre l'importance géostratégique de la péninsule bretonne dans le conflit qui oppose alors Espagne et Angleterre. On peut se demander avec lui si, au cours des guerres bretonnes de la Ligue, période particulièrement cruelle pour la province, ne s'est pas joué, en cette fin du XVIe siècle, un épisode essentiel pour la naissance d'un nouvel équilibre européen.

09/2010

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Histoire de France

De la Ve République au néoféodalisme

La société française est en crise. Les grands repères sont brouillés. Le poids de l'Etat n'a jamais été aussi lourd et son autorité jamais aussi faible. Des pans entiers de souveraineté ont été transférés à des fonctionnaires autocrates. Sur les décombres de la nation, le féodalisme, modèle de société que l'on pensait appartenir au passé, refait surface. À maintes reprises, dans ses heures les plus sombres, la France a tenté de renouer avec ce mode de gouvernance. Au cours des XIXe et XXe siècles, les tentatives pour restaurer l'ordre ancien ont échoué, l'Etat étant suffisamment fort pour les contrer. Après l'épisode vichyste et les errements de la IVe République, la guerre du Vietnam, la crise algérienne... le Général de Gaulle était parvenu à faire croire à une restauration de l'Etat. Les événements de Mai 68 ont sonné le glas de ces illusions. Le Général parti, les vieilles tendances néo-féodales reprenaient le dessus et sous la longue présidence de François Mitterrand, le processus de décomposition de la nation et de l'Etat, amorcé dès la Ve République, connaîtra une formidable accélération. Sous les habits de la modernité, les grandes seigneuries triomphent : technocrates à la tête des administrations, barons des entreprises du CAC 40, princes des médias, rivalisent face à un pouvoir d'Etat devenu moribond, si ce n'est complice. La classe ouvrière et la petite bourgeoisie sont les grandes victimes d'un pouvoir émietté incarné par la bureaucratie, les associations caritatives et les nouveaux " évêques verts " chargés du salut de nos âmes... La tentation pour le néo-féodalisme semble l'emporter sur une République vacillante : renversement des valeurs, retour des corporations, remplacement de la " sécurité sociale " par la " charité sociale ", ghettoïsation des banlieues, victimisation de leurs habitants, réveil du corporatisme, du fanatisme et du sentiment de culpabilité chez les Français... l'auteur met en garde contre les effets à long terme de ce néo-féodalisme sur l'Etat, la Nation et les valeurs démocratiques.

09/2011

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Littérature française

Ports pirates

Dans l'enfer des corsaires Surcouf à Saint-Malo, La Buse à Calais, Jacques Cassard à Nantes, Nau L'Olonnois aux Sables-d'Olonne mais aussi Louise Antonini à Lorient, Tom Souville à Brest, Vent-en-panne à Ostende, Montauban à Bordeaux ou Pellot à Bayonne. ces corsaires, pirates ou flibustiers, et bien d'autres issus de vingt ports océaniques, se sont illustrés pendant cinq siècles par leur intrépidité, leur violence, parfois leur sauvagerie, qui n'avaient d'égales que leur bravoure et leur panache. Ils se battaient pour le roi, pour leur compte, souvent pour les deux, mais toujours pour le plaisir de la conquête. Et puis un jour leurs glorieuses aventures prirent fin, misérablement sur un ponton puant ou couverts de doublons en pleine gloire. Ils sont partis mais leur mémoire nous accompagne. 20 pirates, corsaires et flibustiers dans une trouble partie de poker. Poussez la porte grinçante de l'estaminet et la première page de ce livre. Vous allez retrouver après leur trépas ces vingt gentilshommes de fortune dans l'enfer d'un bouge mal famé d'une île improbable, condamnés à expier pour l'éternité, privés de navires, de rêves et de femmes. C'est pourtant une femme splendide qui va entrer en scène. Céleste créature révélatrice de bien des passions, elle éveillera aussi bien des espoirs. Car la Divine à le pouvoir de sauver un de ces hommes de sac et de corde. Elle va les mettre à l'épreuve dans un jeu érotique singulier, trouble partie de poker où chacun devra raconter un épisode poignant de sa vie tumultueuse pour tenter de gagner le paradis dans les bras de la belle enchanteresse. Embarquez pour la grande aventure de la mer, de Honfleur ou de La Rochelle vers l'île de La Tortue, Madagascar ou Maracaïbo, au fil de l'épée et de récits épiques où l'humour, l'amour et le suspense se mêlent, dans un mélange explosif comme poudre à canon, à la grande histoire de la flibuste que chacun porte au cour depuis l'enfance.

06/2004

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Montagne

Au bout de la corde, la vie, la mort

Qui ne cherche pas à fuir les platitudes du quotidien, à construire des rêves, des crêtes salvatrices ? La montagne est parfois une de ces réponses. Stefan Cieslar, tout à la fois alpiniste et guide de haute montagne, dans cet ouvrage regroupant neuf nouvelles et un poème, confie au papier, autre mur lisse et pourvu d'arêtes invisibles, sa relation complexe à la montagne.Tout au long de ses récits, cette complexité balaie les stéréotypes liés à cette thématique : accomplissement, ivresse des sommets, maîtrise progressive de la pratique et de ses termes. Faisant un usage sobre et parfaitement intégré du lexique technique, le narrateur ne cesse d'interroger le sens de l'univers, à travers des espaces aussi variés que magiques : Chili, Argentine, Mont-Blanc, Oisans, Calanques, du littoral français aux hauteurs de Sarajevo.L'ascension n'est jamais là pour elle seule : elle convoque personnages, passé et présent sans oublier le monde des vallées. C'est ainsi que la solitude du grimpeur voisine souvent avec amitiés, amour ou simples rencontres le temps d'une course.Le motif obsédant du choix tresse chaque épisode : « Choisir, c'est accepter de mourir ». L'éblouissement à l'arrivée n'occulte jamais le sentiment aigu de fugacité ainsi que les doutes.Soif aussi d'ouvrir de nouvelles voies mais en s'appuyant sur le respect des prédécesseurs, en lui adjoignant l'analyse des possibles, surtout dans les moments critiques : percevoir la bonne prise, poser un bon piton, mais aussi savoir lire la fin de l'amour dans un passage difficile.La « grimpe », telle une plaque photographique, fait office de révélateur. Mais cette « révélation » ne suffit pas, le narrateur se donne nécessité de lire les événements, tout au moins de tracer a posteriori la « voie » de ceux qui ont disparu. Cela sans imposer sa vision mais en l'éclairant par le passé, les témoignages des proches. Ils sont là pour rappeler à l'auteur ses propres dilemmes, la « confluence » au cœur de toute existence

02/2015

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Pléiades

Histoire naturelle

Ouvrage unique en son temps par son ampleur et son ambition, l'Histoire naturelle fut souvent considérée, peut-être hâtivement, comme la première encyclopédie. Elle a irrigué toute la pensée occidentale, et chacun peut y trouver son compte. Flaubert déclare l'avoir lue et relue "en entier" pour écrire Salammbô. Goscinny et Uderzo lui doivent l'épisode d'Astérix et Cléopâtre au cours duquel la reine se régale de perles dissoutes dans le vinaigre. L'historien des sciences accède à travers elle à la somme des savoirs antiques. Le curieux y apprend comment soigner la cataracte à l'aide de la cendre d'os de seiche, comment les pyramides ont été construites (de cela aussi Astérix se souvient) ou comment vivaient les Blemmyes, ces hommes sans visage dont la poitrine s'ornait d'une paire d'yeux et d'une bouche. L'artiste ou le poète, enfin, y découvre le mythe de la naissance du portrait : une jeune fille, amoureuse d'un jeune homme qui partait pour l'étranger, entoura d'un trait l'ombre de son visage projetée sur le mur par la lumière d'une lampe. Pour tous, l'Histoire naturelle, reflet des rapports de l'homme avec la nature et avec le monde, est une inestimable source de connaissances et de rêverie sur l'esprit et l'imaginaire de la civilisation qui l'a produite. Né en 23, resté célèbre pour sa mort lors de l'éruption du Vésuve de 79 aussi bien que pour son grand oeuvre, Pline "communique à ses lecteurs une certaine liberté d'esprit, une hardiesse de penser qui est le germe de la Philosophie" (Buffon). Pour pénétrer et se mouvoir dans ce monument, ici intégralement retraduit, on choisira, selon l'humeur ou les besoins, de se fier au sommaire détaillé du livre I ou d'utiliser l'ingénieux index des matières grâce auquel les innombrables sujets abordés s'offrent aisément à la curiosité.

10/2013

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Littérature française (poches)

Le Roi des Aulnes

Une enfance frustrée de tendresse, une adolescence humiliée, un métier qu'il juge au-dessous de lui-même ont contribué à faire d'Abel Tiffauges l'ennemi de la société et des hommes qui l'incarnent. Mais un épisode de sa vie d'écolier lui a donné la conviction qu'il existe une secrète complicité entre le cours des choses et son destin personnel : parce qu'il devait ce matin-là comparaître devant le conseil de discipline, il a fait des vœux pour que le collège soit détruit par un incendie. Or, tandis que dans les cas ordinaires ce genre de prière demeure sans effet, cette fois l'incendie libérateur a lieu... Deux passions éclairent et réchauffent sa solitude : la détection des symboles dont il devine la présence autour de lui, et le goût de la chair fraîche. Il hante les étals des bouchers, puis il rôde autour des écoles communales. Il y a en lui du mage et de l'ogre, le premier guidant et secourant le second. C'est ainsi qu'une affaire de viol menaçant de l'envoyer au bagne, la mobilisation de 1939 lui vaut un non-lieu : l'école a encore brûlé ! Fait prisonnier en 1940, il est acheminé vers la Prusse-Orientale. Mais alors que ses compagnons sont accablés par cette plaine infinie et désolée, Tiffauges y voit la terre magique qu'il attendait, et il trouve une étrange libération dans sa captivité. Pays des emblèmes héraldiques et paradis de la chasse, la Prusse-Orientale est exaltée de surcroît par la mythologie nazie et par son culte des symboles et du sang. Deux Ogres majeurs règnent déjà sur ses forêts et sur ses marécages : Göring, l'Ogre de Rominten, grand tueur de cerfs et mangeur de venaison, et Hitler, l'Ogre de Rastenburg, qui pétrit sa chair à canon avec les enfants allemands. Tiffauges devine l'Ogre de Kaltenbor, une ancienne forteresse teutonique où sont sélectionnés et dressés les jeunes garçons appelés à devenir la fine fleur du IIIe Reich.

02/2016

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Esotérisme

Les loges maçonniques lyonnaises et la Troisième République. 1870-1914

L'ouvrage traite de l'histoire détaillée des Loges Maçonniques lyonnaises. ce volume est le tome 4. Enfin advient la République, qui permet aux Francs-Maçons, très majoritairement républicains, de se réunir sans craindre la police, et d'agir dans la société pour concrétiser leurs valeurs. Le lent travail politique et social des Loges, fait dans la clandestinité des deux Empires et de la Restauration, peut enfin s'affirmer en plein jour, et sous une forme combative. Affrontant les valeurs conservatrices du clergé catholique, alors religion dominante en France, le combat des Loges va développer une durable dimension anticléricale, et apporter une aide importante à la mise en place des lois laïques de 1905. Mais les Loges montrent aussi, par les sujets sur lesquels elles travaillent, comme par certaines de leurs actions caritatives, leurs préoccupations sociales, leurs interrogations sur les systèmes économiques, leur volonté de faire advenir dans la société leurs idéaux de Liberté, Egalité, Fraternité. Cet engagement dans un combat politique intense se fera au risque du mélange des genres, dont l'affaire des fiches est l'épisode le plus connu. Cette affaire nuira durablement à l'image de la Maçonnerie, définitivement perçue comme agissant dans l'ombre pour influer sur la direction politique du pays. Enfin, cette période voit se poser clairement la question de la place des femmes en Franc-Maçonnerie. Et si les Loges montrent, à travers les documents qui nous restent, une réelle interrogation sur ce thème, et, souvent aussi, une misogynie que l'époque ne suffit pas à expliquer, c'est néanmoins le moment où se crée le Droit Humain, Obédience mixte... Comme dans les trois tomes précédents, ce livre repose sur quinze années d'un passionné travail de dépouillement d'archives originales, qui permet de suivre, d'une façon vivante, l'évolution des Loges maçonniques lyonnaises de manière détaillée, et de découvrir quelques-uns des maçons lyonnais qui ont marqué leur époque.

05/2019

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Critique littéraire

Trois tragédies latines humanistes

Ce volume réunit les trois tragédies, intégralement conservées, composées après l'Ecerinis d'Albertino Mussato (1315). Antonio Loschi, Gregorio Correr et Leonardo Dati partagent la même conception du tragique héritée de Sénèque (1-65). Les crimes de la Guerre Civile de Lucain (39-65) et des Tragédies de Sénèque avaient déjà inspiré Albertino Mussato. Pour bâtir sa tragédie sur la mort d'Achille (Achilles, vers 1390), Antonio Loschi continue de s'inspirer des tragédies sénéquiennes, mais il renouvelle son inspiration en multipliant les emprunts à d'autres modèles, de l'Antiquité, du Moyen Age et du premier humanisme italien. Gregorio Correr emprunte au livre VI des Métamorphoses d'Ovide (43 av. J. -C. -18 ap. J. -C.), mais aussi à Sénèque et à Boccace (1315-1375), un nouveau modèle d'horreur tragique pour composer sa Progne en 1426-1427. Enfin Leonardo Dati, entre 1440 et 1442, reprend à la Guerre de Jugurtha de Salluste (86-34) l'épisode de l'assassinat d'Hiempsal pour composer la tragédie qui porte le nom de ce héros (Hiensal). Dans ces trois tragédies, des femmes commettent un sacrilège pire que ceux commis par des princes sanguinaires. Hécube ourdit la mort d'Achille en attirant celui-ci dans un guet-apens (dans l'Achilles d'Antonio Loschi) Procné immole son fils et le sert en guise de dîner à son époux, le roi de Thrace Térée, père de l'enfant (dans Progne de Gregorio Correr) Inuidia, allégorie de l'Envie, attise la haine entre les héritiers du royaume de Numidie pour obtenir la mort d'Hiempsal (dans Hiensal de Leonardo Dati). Richement documenté, ce volume insiste sur les renouvellements, autant dans la forme que dans l'inspiration, de la tragédie latine entre 1390 et 1442 et sur la théâtralité de pièces qui, même si elles n'étaient pas destinées à la scène, multiplient les effets dramatiques spectaculaires.

07/2010

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BD jeunesse

Il s'appelait Ptirou. Edition de luxe

C'est une surprenante et dramatique histoire que celle qui fut contée le soir de ce Noël 1959, dans une demeure de la banlieue de Charleroi. Réunis auprès de leur oncle Paul, trois enfants impatients réclament un récit, lequel sera inspiré d'un épisode vieux de presque trente ans... La Grande Dépression fait rage à cette époque malmenée : tensions sociales, grèves et conflits sont le lot quotidien des entreprises industrielles. Celle de Henri de Sainteloi, grand patron de la Compagnie Générale Transatlantique, ne fait pas exception à la règle. Poussé par ses actionnaires à renégocier les frais de locations des quais, Monsieur de Sainteloi doit se rendre à New York et en profite pour y emmener sa fille unique, Juliette, ravissante enfant atteinte d'une grave insuffisance cardiaque. A des kilomètres de Paris, sur les rives pluvieuses de la Seine, le cirque Marcolini est en deuil : Madly, sa trapéziste vedette, est victime d'un tragique accident qui force Ptirou, son fils, à quitter les saltimbanques pour tenter sa chance en Amérique, là où dit-on tout est possible à qui poursuit ses rêves. Sur le paquebot en partance pour le Nouveau Continent, voici l'histoire d'une improbable rencontre, d'une aventure bouleversante. Laurent Verron, le digne héritier de Roba, Peyo et Franquin, et Yves Sente le scénariste aux mille visages se sont immergés dans l'atmosphère de ces années grises afin d'en restituer brillamment l'essence. Le trait enlevé de Verron magnifie ce panorama plein de caractère d'une époque en proie à la lutte des classes, sur fond d'immigration et de vastes traversées. Cette épopée transatlantique, que colorent les romans de Dickens, fait se côtoyer la grande Histoire avec la petite à travers les destinées de ses deux jeunes héros. "Il s'appelait Ptirou", ou les origines du personnage de Spirou créé par Rob-Vel, réinvente l'aventure romanesque.

01/2018

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Histoire ancienne

Les Solutréens

Visible depuis l'"autoroute du Soleil", la Roche de Solutré a donné son nom à cette brillante civilisation paléolithique, lorsqu'elle fut reconnue pour la première fois au cours du XIXe siècle. Aujourd'hui, l'approche la plus élémentaire de ses productions techniques interdit toute confusion : le raffinement domine la fabrication des plus humbles outils de pierres. Et cet investissement n'a rien d'utilitaire : il répond surtout à des valeurs imposées par la tradition. A l'autre extrémité de cette performance technique, Lascaux nous impose ses éblouissements plastiques. Les lointaines comparaisons extérieures indiquent une affinité africaine, du Nil à l'Atlantique, d'où ces populations ont pu migrer lors d'un épisode climatique rigoureux, à travers le détroit de Gibraltar parsemé d'ilots émergés, voici une vingtaine de millénaires. Avec leurs composantes esthétiques et mythologiques, ces traditions se sont diffusées au sud-ouest européen, du Portugal à la France méridionale, en s'adaptant aux populations antérieures, issues beaucoup plus tôt de la lointaine Mie. Le cadre européen limité a concentré ces échanges et ces émulations réciproques, aux sources de métissages culturels inédits. Toute l'Europe centrale fut ensuite reconquise par la civilisation magdalénienne qui en a résulté, après quelques milliers d'années. L'ouest européen a donc fonctionné comme un laboratoire, où des ethnies d'origines variées se sont rencontrées, ont échangé leurs valeurs, leurs conceptions esthétiques, leurs techniques et leurs mythes. Sur ces fondements, notre continent traditionnel s'est ensuite constitué, tel qu'il apparaît aux périodes historiques, sous une forme homogène et stable. Après une expansion prestigieuse et éphémère, le solutréen a disparu, mais les civilisations paléolithiques qu'il a fécondées ont contribué à forger notre identité actuelle, faite de performances, de goûts et de défis. Le cadre européen a toujours été favorable aux gestations culturelles car, une fois constituées, ces traditions ne doivent plus rien ni à l'Asie ni à l'Afrique : elles ont assumé leur trajectoire autonome. C'est l'aventure que nous poursuivons encore aujourd'hui. Il nous revient de le comprendre et de l'assumer.

09/2018

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Critique littéraire

La comtesse de Noailles vous attend, monsieur Rilke, dans mon bureau de poste. Autour d'une rencontre occultée en pays de Vaud (Etoy, 1921)

A l'issue de la première guerre mondiale, le poète Rainer Maria Rilke s'établit en Suisse (où il mourra fin 1926). Son installation dans une austère tour valaisanne, à Muzot, est l'épisode le plus connu des « années helvétiques » de l'auteur des Élégies de Duino. Son bien plus bref séjour près des rive du Léman, au Prieuré d'Étoy, en 1921, a été tenu jusqu'ici pour une période assez morne – solitaire et stérile tout à la fois - dans la vie de Rilke. En réalité, le poète y fit des lectures décisives, celle de Valéry en particulier. Et il recut alors la visite de bien des femmes, parmi les plus aimées. On connaissait déjà sa liaison avec l'artiste franco-allemande Baladine Klossowska – mère du peintre Balthus – et aussi ses liens d'amitié avec la princesse de Thurn-et-Taxis, rescapée d'un monde englouti, sans oublier le soutien d'une généreuse et discrète bienfaitrice zurichoise. Mais on ignorait que Rilke fût resté en relation avec cette star de la vie parisienne qu'était la comtesse Anna de Noailles, alors au faîte de sa notoriété littéraire. Surtout, aucun de ses biographes n'avait soupçonné qu'il l'eût revue à Étoy, bien apr occultée est révélée t apr biographes n'parisienne qu' la vie du poète: de lettres anl jamais faire la moindre allusion à cetès une première rencontre qui - à Paris en 1909 - l'avait confirmé dans son admiration pour la poétesse des Éblouissements. Pourquoi tant de mystère autour de la venue en Pays de Vaud de cette « petite déesse impétueuse »  ? Comment expliquer qu'il ait fallu, pour le savoir, attendre la découverte fortuite des lettres adressées à Rilke par la postière du village d' Étoy ? Mais, au fait, qui était cette buraliste éprise de littérature, s'abandonnant elle-même aux délices de la poésie, « femme de lettres » au sens complet du terme ?

01/2016

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Philosophie

Théories et institutions pénales . Cours au Collège de France (1971-1972)

«Ce qui caractérise l'acte de justice, ce n'est pas le recours à un tribunal et à des juges ; ce n'est pas l'intervention des magistrats (même s'ils devaient être de simples médiateurs ou arbitres). Ce qui caractérise l'acte juridique, le processus ou la procédure au sens large, c'est le développement réglé d'un litige. Et dans ce développement, l'intervention des juges, leur avis ou leur décision n'est jamais qu'un épisode. C'est la manière dont on s'affronte, la manière dont on lutte qui définit l'ordre juridique. La règle et la lutte, la règle dans la lutte, c'est cela le juridique.» Michel Foucault Théories et Institutions pénales est le titre donné par Michel Foucault au cours qu'il prononce au Collège de France de novembre 1971 à mars 1972. Dans ces leçons, Michel Foucault théorise, pour la première fois, la question du pouvoir qui va l'occuper jusqu'à la rédaction de Surveiller et Punir (1975) et au-delà, d'abord à travers la relation minutieuse de la répression par Richelieu de la révolte des Nu-pieds (1639-1640), puis en montrant comment le dispositif de pouvoir élaboré à cette occasion par la monarchie rompt avec l'économie des institutions juridiques et judiciaires du Moyen Age et ouvre sur un «appareil judiciaire d'Etat», un «système répressif» dont la fonction va se centrer sur l'enfermement de ceux qui défient son ordre. Michel Foucault systématise l'approche d'une histoire de la vérité à partir de l'étude des «matrices juridico-politiques», étude qu'il avait commencée dans le cours de l'année précédente (Leçons sur la volonté de savoir), et qui est au coeur de la notion de «relation de savoir-pouvoir». Ce cours développe sa théorie de la justice et du droit pénal. La parution de ce volume marque la fin de la publication de la série des Cours de Michel Foucault au Collège de France (dont le premier volume a été publié en 1997).

05/2015

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Histoire de France

De l’esclavage à la liberté forcée. Histoire des travailleurs africains engagés dans la Caraïbe française au XIXe siècle

Entre 1854 et 1862, plus de 18 500 hommes, femmes et enfants originaires du continent africain, furent amenés en Guyane, en Guadeloupe et en Martinique. Afin d'y circonscrire les changements de l'abolition de l'esclavage de 1848, le gouvernement français a mit en place l'immigration de travailleurs sous contrat d'engagement de travail en provenance de Madère, d'Inde, de Chine mais aussi d'Afrique. L'engagisme succédait alors à l'esclavagisme. Dans ces migrations de travail, l'engagisme des Africains occupe une place singulière puisque 93% d'entre eux furent recrutés selon le procédé dit du "rachat préalable". Captifs, ils étaient achetés par les recruteurs français qui leur imposaient un contrat d'engagement de travail, sur lequel ces "engagés" figuraient en tant que "noirs libres". Cette étrange liberté leur imposait une traversée de l'Atlantique pour un voyage qui s'avérerait sans retour, sinon pour une infime partie des 7% d'entre eux partis librement. Céline Flory a exploré de nombreuses archives, souvent inédites, afin de retracer cet épisode mal connu de l'histoire des premiers temps du colonialisme postesclavagiste. Elle l'insère dans celle plus large des politiques impériales destinées à relever le défi de besoins persistants en main-d'oeuvre, alors que les "nouveaux libres" des colonies entendaient jouir de leur nouveau statut. L'auteur s'attache d'abord aux acteurs qui modèlent la nouvelle politique et analyse leurs ruses et leurs discours. Pas à pas, elle accompagne ensuite ces milliers de migrantes et migrants africains dans leur voyage jusqu'à leur arrivée en Amérique, puis dans leur quête d'une vie à bâtir. Au croisement de l'histoire impériale et de l'histoire sociale, ce livre montre comment un système de domination s'est perpétué selon de nouvelles modalités une fois l'esclavage aboli ; tout en mettant en évidence la force des êtres humains à déjouer le nouveau système et à exploiter ses failles pour construire des espaces d'indépendance, voire de liberté.

04/2015

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Lycée

Histoire de Madame de la Pommeraye

Le récit de la vengeance de Mme de la Pommeraye, suivi d'une étude du film Mademoiselle de Joncquières et d'un parcours littéraire "Héroïnes puissantes " . Dans une édition spécialement conçue pour faciliter la préparation au nouveau bac de français. Le récit Trahie par l'homme qu'elle aime, Mme de la Pommeraye a mis au point une terrible vengeance. C'est ce que raconte ce récit extrait de Jacques le Fataliste, qui, dès l'époque de Diderot, en constitue un épisode à part entière. Le lecteur y découvre une héroïne fière et déterminée, qui refuse de se soumettre au bon vouloir des hommes, au risque de malmener d'autres femmes. Le parcours " Héroïnes puissantes" En complément de ce récit, un groupement problématisé de 10 extraits de romans (de Madeleine de Scudéry à Marie NDiaye), qui permet de confronter Mme de la Pommeraye à d'autres héroïnes puissantes et d'analyser leur capacité à surmonter les épreuves, à se battre contre l'oppression ou à construire un monde nouveau. Le dossier Toutes les ressources utiles au lycéen pour étudier l'oeuvre dans le cadre du nouveau bac : - un avant-texte pour situer l'oeuvre dans son contexte - au fil du texte, des clés pour lire et expliquer des extraits emblématiques - dans le dossier qui suit le texte : - des fiches de synthèse sur l'oeuvre et le parcours - une étude de l'adaptation cinématographique Mademoiselle de Joncquières (E. Mouret, 2018) - des sujets guidés pour l'écrit et l'oral du bac - des fiches de méthode - des prolongements artistiques et culturels sur le thème " Images d'héroïnes puissantes : en peinture et au cinéma" Le guide pédagogique en ligne Dans le guide pédagogique, téléchargeable sur www. editions-hatier. fr (Lien -> http : //www. editions-hatier. fr/), l'enseignant trouvera tous les corrigés : des questionnaires au fil du texte, des sujets de bac et des lectures d'images.

04/2023

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Actualité médiatique internati

La révolution des filles

En avril 2018, lors des débats ardus autour de la présentation du projet de loi pour l'Interruption volontaire de grossesse en Argentine, Luciana Peker a prononcé un discours mémorable au Congrès de la Nation, à Buenos Aires. Soulignant la nécessité vitale pour les femmes de disposer de leur corps et de bénéficier d'une éducation sexuelle complète et adéquate, elle a salué le rôle majeur des plus jeunes et en particulier des adolescentes dans la prodigieuse transformation sociétale en cours. C'est là qu'elle a popularisé l'expression "La Révolution des filles" qui donne le titre à son livre. En partant de cet épisode, l'autrice déroule le lien historique et transgénérationnel entre le combat des grand-mères, des mères et celui des filles, pour valoriser chez ces dernières la place de sujet politique qu'elles ont su conquérir en dépit d'une violente opposition des secteurs les plus conservateurs. Luciana Peker, mère de deux adolescent·e·s, passe au crible les enjeux intimes, politiques et stratégiques de la lutte pour le droit à l'IVG, en Argentine. Elle le fait dans une perspective ouverte sur toute l'Amérique latine, et en donnant la parole à des personnes issues de différentes classes sociales et des milieux les plus divers. Dans cet essai d'une remarquable vitalité, elle brosse le portrait exhaustif d'un mouvement de libération des femmes populaire, jeune, laïc et inclusif, né dans un continent traversé par de profondes inégalités socioéconomiques, des féminicides endémiques et une tentative de contrôle de l'Eglise et de l'Etat sur le corps des femmes et sur leur sexualité. "La révolution féministe ne peut être comprise que comme une révolution, une révolution des filles politiques, collective et singulière, qui va désormais plus loin. Les filles demandent, critiquent, objectent et racontent bien plus que ce que l'on pouvait imaginer. Elles ne supportent pas ce que nous, adultes, supportons". L. P.

03/2022

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Criminalité

L'éducation d'un voyou

Dans Dealer du tout-Paris, Gérard Fauré évoquait très peu sa jeunesse marocaine. Il revient ici sur cette période cruciale qui l'a initié à la drogue, aux complots politiques et aux vices cachés des élites. Ce récit étonnant permet de mieux comprendre comment il est devenu le " dealer du Tout-Paris " et jette une lumière crue sur le rapport des dirigeants français avec le Maroc depuis 50 ans. Fils du médecin de la famille royale marocaine, Gérard Fauré découvre à travers son père les circonstances troubles de la mort de Mohammed V, qui a permis à son fils Hassan de lui succéder ; les manoeuvres des services secrets français pour s'assurer l'obéissance du nouveau roi ; et enfin le complot ourdi par le général Oufkir, chef des services secrets marocains accusé d'avoir fait assassiner l'opposant Ben Barka, pour s'emparer du trône. A peine sorti de l'adolescence, Gérard devient l'amant d'une femme de pouvoir charismatique qui reçoit chez elle toute la haute société marocaine : Hadja, épouse du général Oufkir. Malgré lui, il est alors mêlé à des affaires d'Etat qui le dépassent. Amoureux comme on peut l'être à 25 ans, Gérard devient un simple pion du " Grand Jeu " des puissances occidentales au Maghreb. Manipulé par sa maîtresse, menacé de mort, il va vivre un véritable thriller, bientôt pourchassé par les polices de plusieurs pays. Récit d'une éducation sexuelle, politique et criminelle, cet épisode inédit livre quelques clés de l'histoire contemporaine, et dévoile les blessures secrètes d'un jeune homme appelé à devenir l'un des grands voyous de son époque. Gérard Fauré a été trafiquant de drogue, membre du SAC, bras droit du parrain Gaëtan Zampa, braqueur de banques... jusqu'à son arrestation en 1986. Ses Mémoires, Dealer du Tout-Paris et Le Prince de la coke, ont connu un très grand succès.

05/2021

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Bibles

La Genèse. Le premier livre de la Bible

Le Livre de la Genèse est le premier livre de la Bible. Ce texte est fondamental pour le judaïsme et le christianisme. Récit des origines, il commence par la création du monde, oeuvre de Dieu, suivie d'une narration relatant la création du premier couple humain. Adam et Eve, forment ce premier couple mais désobéissent et sont exclus du jardin d'Eden. Ils ont une descendance, mais Dieu considérant que les humains sont malfaisants, il regrette de les avoir créés et décide de les détruire par le Déluge. Seuls Noé, considéré parfait, ainsi que sa famille, sont sauvés. Plus tard, Dieu différencie les langues et disperse l'humanité sur la surface de la Terre, lors de l'épisode de la tour de Babel. L'essentiel de la Genèse est ensuite consacré aux cycles d'Abraham, un nomade arrivé dans le pays de Canaan sur injonction divine, de Jacob, dont la plupart des aventures ont pour cadre le nord du pays, et de ses fils parmi lesquels domine Joseph. La Genèse est anonyme, tout comme les autres livres de la Torah (Pentateuque). Les traditions juive et chrétienne l'attribuent à Moïse, mais les recherches exégétiques, archéologiques et historiques tendent, au vu des nombreux anachronismes, redondances et variations du texte, à remettre en cause l'unicité de son auteur. Ainsi, la Genèse représente, pour l'exégèse historico-critique du xxie siècle, la compilation d'un ensemble de textes écrits entre les viiie et iie siècles av. J. -C. Pour cette raison, entre autres, l'historicité de son contenu est aussi mise en question. La Genèse est largement commentée par les rabbins et par les théologiens chrétiens. Avec l'avènement de l'islam, ses personnages font l'objet de multiples interprétations dans le Coran et ses commentaires. De nos jours, certains fondamentalistes, surtout dans des églises évangéliques, défendent l'idée du créationnisme, une théorie qui s'appuie sur une lecture littérale de la Genèse, qui serait historiquement et scientifiquement valable. Cependant, cette position est rejetée par l'ensemble des scientifiques et par d'autres autorités religieuses.

04/2023

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camps, déportation

Une pédiatre à Auschwitz

Née en 1895 dans une famille juive de Nuremberg, Lucie Adelsberger commence sa carrière de médecin en 1919. Elle s'installe à Berlin, devient une brillante allergologue et pédiatre, et intègre le prestigieux Institut Robert-Koch avant d'en être chassée par les lois nazies. Refusant un poste aux Etats-Unis pour rester auprès de sa mère grabataire, elle est déportée en 1943 à Auschwitz, où elle est affectée aux ordres de Mengele, avant d'être transférée à Ravensbrück. La guerre finie, elle s'installe à New York, reprend une carrière scientifique et médicale et y décède en 1971. Dès sa sortie des camps, en 1946, elle avait rassemblé ses souvenirs dans un livre, qui fut publié en 1956. Elle y relate les vexations et le climat angoissant des quelques mois qui précèdent la déportation dans le Berlin de 1942-1943, puis sa survie dans les camps. On trouve dans ce témoignage des portraits en creux, tels ceux du jamais nommé Mengele, le "médecin chef" , et d'autres, beaucoup plus chaleureux, comme celui des jeunes filles "mère" et "grand-mère" à 14 ans, voire truculent comme celui du dentiste, ou pittoresque, comme celui des danseuses du ventre tziganes. Elle procède par petites touches, par courts chapitres centrés sur une personne ou un épisode. Ce livre a été traduit en anglais (Etats-Unis) en 1995. L'ouvrage en allemand de 1956 étant épuisé ou introuvable en Allemagne, l'historien allemand de la médecine Eduard Seidler a décidé de le rééditer chez Bouvier/Bonn en 2001, en l'enrichissant d'une biographie qui s'étend sur l'avant et l'après-Auschwitz, se fondant sur un long échange épistolaire entre Lucie et une amie berlinoise et sur de nombreuses recherches personnelles. On y entend l'écho du procès Eichmann et les interrogations d'une rescapée qui peine à s'intégrer à New York, mais ne peut ni ne veut plus vivre en Allemagne.

01/2024

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Football

Le roi et moi. A Manchester avec Eric Cantona

C'est à Manchester qu'Eric Cantona a construit sa légende et est devenu, pour toujours, le King. Quatre fois champion d'Angle- terre en cinq saisons, double vainqueur de la Cup, élu à deux re- prises meilleur joueur du championnat, il sera même couronné "joueur du siècle" par les supporters des Reds en 2001. Canto à Manchester, c'est une succession de prouesses sur le terrain, mais aussi une attitude, un état d'esprit, un magnétisme qui fascinent le public, subjugué par ce personnage altier et mysté- rieux : en dehors du terrain, on connaît finalement très peu de choses d'Eric Cantona. Un homme, pourtant, l'a accompagné quasi quotidiennement tout au long des cinq années que Canto a passées à Manchester, de 1992 à 1997. Cet homme, c'est Claude Boli, frère de Basile et de Roger, ami intime de Cantona depuis que les deux garçons ont partagé un appartement à Auxerre, au début de la carrière du King, et parti entre-temps étudier l'histoire et la sociolo- gie à l'université de Manchester. Dans le nord de l'Angleterre, l'étudiant et la star du foot vont partager leurs passions com- munes pour la littérature, le cinéma, la musique et bien sûr le football. Ils passent l'essentiel de leur temps libre ensemble, mangent ensemble, flânent ensemble dans les rues de la ville, vont ensemble à l'entraînement, apprennent même la trom- pette ensemble. Claude est là pour recueillir les confidences de Canto sur Manchester United, sur son coach Alex Ferguson, sur ses partenaires, les Giggs, Scholes, Beckham... , sur l'équipe de France, sur la vie et le foot selon Canto, notamment au cours de l'épisode si singulier de sa suspension de neuf mois consécutive à son high-kick sur un supporter de Crystal Palace. Un portrait sans précédent de Cantona le joueur, de Cantona l'homme et de Cantona l'ami, par l'un de ses plus proches confi- dents.

01/2023

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Western

Histoires de l'Ouest Tome 1

" C'est un beau jour pour mourir ! " Eté 1874, Territoire du Dakota. De l'or est découvert dans les Black Hills, la terre sacrée des Sioux. En pleine période de récession, le gouvernement américain cherche un moyen pacifique d'acquérir cette contrée aux dépens des Indiens et de satisfaire les velléités d'expansion des colons. Mais les négociations échouent. Au printemps 1876, la guerre est déclarée. Tandis que trois colonnes sont lancées simultanément à la recherche des bandes irréductibles, le chef Sitting Bull décrète l'union sacrée et prend la tête d'une vaste coalition de Sioux et de Cheyennes. Les Etats-Unis s'apprêtent à fêter le centenaire de leur indépendance et personne ne peut imaginer le désastre qui va suivre... A la tête du 7e régiment de cavalerie, le fer de lance de l'armée fédérale, le lieutenant-colonel George Armstrong Custer entend bien mener ses hommes à la victoire et entrer dans la légende. Après une folle chevauchée, il parvient à localiser ses adversaires dans le sud du Montana et se prépare, seul, à l'assaut. Devant lui, pourtant, se dresse le plus grand campement indien jamais vu dans les Grandes Plaines. Le dimanche 25 juin, après un combat d'une extrême violence, les tuniques bleues essuient leur plus cinglante défaite dans leurs affrontements contre les tribus amérindiennes. Il n'y a aucun survivant parmi les troupes placées sous les ordres directs de Custer. A la stupéfaction générale s'ajoute l'humiliation d'une défaite qui ne cessera pas d'alimenter la controverse. Mais que s'est-il réellement passé à Little Big Horn ? Aux côtés de l'historien Farid Ameur, spécialiste de la conquête de l'Ouest américain, David Goy et Luca Blengino reviennent sur un des événements les plus marquants de l'Histoire américaine avec un western haletant. Le dessin réaliste d'Antoine Giner-Belmonte, en disciple de Christian Rossi, nous transporte sur ce champ de bataille pour revivre, comme si nous y étions, cet épisode mythique des guerres indiennes.

04/2023

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Biographies

Le diamant d'Edouard Glissant

Un livre sensible et personnel sur les traces d'un écrivain majeur de notre temps. Qui sait l'importance de la ville du Diamant dans la vie et l'oeuvre du poète penseur du Tout-Monde, Edouard Glissant ? Qu'est-ce qu'une maison, un havre, pour un écrivain nomade qui a parcouru le globe ? Né à Bézaudin en 1928, ayant grandi au Lamentin, Edouard Glissant choisit dans les années quatre-vingt-dix le sud de sa Martinique pour y séjourner plusieurs mois par an. En 1997, il y trouve son amer : une petite maison créole, face au Rocher du Diamant. Disparu en 2011, il repose au cimetière du Diamant. Entrer dans la poétique d'Edouard Glissant en interrogeant ce port d'attache, c'est le voyage auquel nous convient Valérie Marin La Meslée, lectrice et disciple de Glissant, et Anabell Guerrero, photographe, artiste et amie du poète. Ensemble, elles sillonnent le bourg et sa plage ardente au lever du soleil, plongent sous le Rocher volcanique, s'arrêtent sur la tombe de l'écrivain, gravissent le Morne Larcher, sur les pas de Césaire et de Glissant venus rencontrer les gouffres de l'Histoire au Cap 110, mémorial des esclaves naufragés d'un navire négrier, épisode récurrent dans l'oeuvre du romancier. Ce livre, nourri de rencontres, entend restituer des présences, visibles et invisibles, mettre au jour les différentes facettes du Diamant, s'imprégner de son histoire comme de sa nature, faire entendre les Diamantinoises, famille, amis et témoins, si souvent réunis autour de l'écrivain sur la terrasse de sa maison-bateau, foyer de création et d'imaginaires mêlés. Sont ici réunis mots et photographies pour partager avec les lecteurs cette terre magnétique où la pensée du Tout-Monde a rencontré son paysage. Se croisent visions, émotions, songeries, confidences, souvenirs, anecdotes, en laissant toute sa place à la langue poétique d'Edouard Glissant.

01/2024