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Histoire internationale

Churchill. Seigneur de guerre

Pudique et féroce, tyrannique et affectueux, maladroit et héroïque, tel est resté Churchill dans la mémoire collective. On a retenu de lui son cigare, ses formules percutantes, son courage pendant le Blitz. Mais au-delà de ces images, qui était vraiment cet homme paradoxal ? Descendant du célèbre duc de Marlborough (le héros de la chanson Malbrough s'en va-t-en guerre ), rêvant d'éblouir par ses exploits un père célèbre, Winston Churchill ne dépassa jamais le grade de lieutenant colonel. Il se retrouva pourtant à la tête de la Grande-Bretagne en guerre, seul, face aux puissances de l'Axe, pour sauver la démocratie. Mais s'il devint à ce titre l'un des acteurs politiques majeurs du XXe siècle, son ambition depuis l'enfance était d'être soldat.Voici l'histoire singulière, parfois cocasse, souvent tragique, de ce chef militaire, depuis ses premières aventures à la frontière nord-ouest de l'Inde jusqu'aux deux grands conflits mondiaux, en passant par la guerre des Boers.A partir de documents encore inexploités et de témoignages inédits, Carlo D'Este éclaire d'un jour nouveau cette personnalité contradictoire et attachante. Churchill était un guerrier dans l'âme, imprégné du code d'honneur et de valeurs du XIXe siècle : telle est la thèse de cette biographie magistrale, qui éclaire, sans jamais le juger, la bravoure autant que les erreurs de son héros.Carlo D'Este, l'un des plus grands historiens actuels dans la veine de Beevor et de Keegan, déjà l'auteur de biographies remarquées (Patton, Eisenhower), nous livre ici le portrait captivant d'un Churchill méconnu, loué par la critique du monde entier. « Carlo D'Este est un maître dans l'analyse de l'histoire du XXe siècle, et ce portrait de Churchill seigneur de guerre est sans doute son meilleur livre. »Publishers WeeklyPresse: " Carlo D'Este, auteurréputé de travaux sur Patton etEisenhower, opiniâtre dénicheurd'archives, mène son récitpassionnant de bout en boutavec la fougue de son sujet."Gilles Heuré, Télérama, 18-31 Décembre 10

09/2010

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Philosophie

Les passions de l'âge classique. Tome 2, Théories et critiques des passions

Selon les époques et les doctrines, les passions peuvent être envisagées comme vices, péchés, effets de l'imagination ou moteurs nécessaires à l'action humaine... Mais, sous tous ces aspects, elles constituent d'extraordinaires connecteurs de l'histoire des idées, mettant en relations la philosophie et les arts, la médecine et la politique, la théologie et la littérature. Autant de domaines où la modernité recueille un héritage complexe de thèmes, de discussions et d'images, venus de l'Antiquité comme du Moyen Age. Le présent volume aborde cette modernité pour elle-même. Il s'agit d'abord de considérer le tournant du XVIe siècle, à travers les figures de Vivès et de Machiavel. Chez Vivès, la tradition du De Anima s'incurve pour donner naissance à la première théorie moderne des passions ; chez Machiavel, elles sont articulées aux lois et aux mœurs pour rendre raison du fonctionnement de la Cité et de ses conflits. Désormais, et pour longtemps, la politique se déchiffrera dans leur langage. Au XVIIe siècle, les grandes doctrines philosophiques se doivent d'en rendre compte, c'est-à-dire à la fois de les décrire et de les expliquer ; on le voit notamment par les exemples de Descartes, Pascal, Spinoza, Locke et Leibniz. La philosophie n'est plus face à de simples perturbations de l'âme, mais à des puissances liées à l'imagination et au corps, au langage et aux humeurs de la foule, dans un monde physique en principe réductible à des lois mathématisables, mais émergeant aussi des observations des historiens ou des satiristes. Les passions servent aussi à expliquer l'utilité de la tragédie, les mobiles des héros et les règles de la vraisemblance. Enfin, l'époque des Lumières amorce un nouveau tournant, qui marque un nouveau rapport des passions à la Raison, mais qui est loin de pouvoir s'exprimer en une formule simple : en témoignent l'enchevêtrement des thèmes religieux, moraux et passionnels chez Rousseau, comme la difficulté de Diderot à formuler sa propre théorie des affects, pourtant centrale dans sa réflexion.

08/2006

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Musique, danse

Tout Bach

Johann Sebastian Bach (1685-1750) : son nom suscite l'admiration, son art provoque l'émerveillement. Le cantor de Leipzig serait ainsi l'" Homère de la musique ", une " cathédrale éternelle" qui "domine les siècles ", voire, selon le mot célèbre de Cioran, le "cinquième évangéliste". La figure inégalable d'un compositeur tout au service de son art et du Très-Haut. Un miracle, oui, mais aussi un mystère. Son oeuvre, d'une richesse, d'une diversité et d'une ambition inouïes, ne connut pas une grande diffusion à son époque et conserve encore de nombreuses zones d'ombre. Qu'on y songe: une cantate, une seule vraisemblablement, parmi les trois cents composées, fut publiée de son vivant; près d'une centaine seraient perdues ! S'intéresser à Bach, c'est donc, tout d'abord, rechercher la vérité derrière la légende. Les auteurs de ce Tout Bach ont ainsi eu à coeur de revenir aux sources et d'expliquer les contextes. Découvrir et prendre la (dé)mesure de l'auteur de la Passion selon saint Matthieu, c'est également accepter d'explorer un univers aux limites proprement infinies - et l'on ne pense pas seulement à toutes les personnes qu'il a côtoyées, à tous les interprètes, à tous les musiciens, philosophes ou exégètes qui ont contribué à sa fortune posthume. Pour peu que l'on renonce d'emblée à une ambition d'exhaustivité qui tiendrait de la gageure - historiens et musicologues, inlassablement, font état de nouvelles découvertes -, un dictionnaire, dans lequel il est aussi agréable de se perdre que de se retrouver, nous a paru la forme la plus appropriée pour cerner la dimension du mythe comme de l'homme, de l'oeuvre comme de sa portée. Cet ouvrage aux quelque 800 notices se veut donc une manière d'état des lieux, une porte d'entrée dans l'univers de Bach et une façon de partager ce qu'il avait de plus précieux, sa joie. Bertrand Dermoncourt.

11/2009

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Critique littéraire

Les entretiens de la Fondation des Treilles : Gallimard 1911-2011. Lectures d'un catalogue

Des historiens du livre et de l'édition, de la lecture et de la littérature, accompagnés de témoins privilégiés, se sont réunis à la Fondation des Treilles en 2011 pour une semaine de recherches et d'échanges portant sur le catalogue séculaire des Éditions Gallimard. Ces études et témoignages mettent au jour les traits singuliers de sa composition (ouvres littéraires, essais et documents, livres d'art, littérature populaire, correspondances, ouvrages de vulgarisation...) et de son évolution (catalogues de guerres, publications des années 1930, pratiques contemporaines...). Le catalogue de l'éditeur s'y dessine nettement comme une «pluralité ordonnée», associant des créations individuelles sous de communes enseignes et ouvrant aux lecteurs des chemins menant d'oeuvre en oeuvre. Mais l'examen d'un catalogue éditorial ouvre aussi à la perception du caractère organique, vivant, d'une maison d'édition et des pressions extérieures qui s'y exercent d'une époque à l'autre. Il dévoile son rythme et son style propres, sa «culture» et son «esprit», ainsi que les forces qui y sont à l'oeuvre : le travail des éditeurs et des directeurs de collection, les équilibres recherchés de génération en génération par la famille Gallimard, le contexte culturel et social dans lequel ce mouvement s'inscrit. De sorte que la maison d'édition apparaît à son tour comme une «pluralité ordonnée» : c'est le nombre et la diversité de ses «animateurs» qui assurent sa proximité aux foyers de création et de réflexion, qui la met en prise avec les auteurs et les penseurs de son temps et qui la rendent également perméable à l'horizon d'attentes de ses lecteurs. C'est enfin au travers de l'examen attentif d'un catalogue que se révèle cette recherche constante d'équilibre qui inscrit le travail de l'éditeur dans la longue durée - avec cette part d'incertitude liée au temps de l'élaboration et de la reconnaissance des «oeuvres qui comptent» (Gaston Gallimard).

11/2012

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Histoire internationale

Soudain, le fascisme. La marche sur Rome, l'autre évolution d'Octobre

Il s’était rasé de près, avait dissimulé son crâne chauve sous une perruque, pris un : tram et, en cette nuit du 24 au 25 octobre 1917, s’était rendu au Palais d’Hiver tour s’emparer du pouvoir. Lénine avait compris qu’il fallait saisir l’occasion favorable qui ne se représenterait pas. Cinq années plus tard presque jour pour jour, dans la soirée du 29 octobre 1922, Benito Mussolini, chauve et mal rasé, vêtu d’une chemise noire, monta dans un train, acclamé par la foule, pour se rendre à Rome et y prendre le pouvoir. Lui aussi avait pressenti qu’il fallait profiter du moment propice. Au terme d’une insurrection de deux jours qu’il avait lui-même baptisée «marche sur Rome», l’Italie n’eut pas seulement un gouvernement, mais une dictature. Si les historiens conviennent qu’il y eut non une révolution bolchevique, mais un coup d’Etat, il n’en va pas de même pour la marche sur Rome. Comment se peut-il, pour reprendre des expressions de contemporains de l’événement, qu’un opéra-bouffe», «une kermesse maladroite», «un rassemblement sans importance d’idiots utiles» ait donné naissance à l’un des régimes les plus tragiquement antidémocratiques et impérialistes du XXe siècle ? Prenant pour fil conducteur du récit la confrontation entre l’homme d’action et l’occasion à saisir, c’est-à-dire le moment où la décision humaine intervient sur les circonstances pour fixer la voie à suivre, sans aucune garantie de succès, Emilio Gentile, dans une étude radicalement nouvelle, montre à l’oeuvre un parti organisé comme une milice qui conquiert le gouvernement d’une démocratie parlementaire paralysée par ses renoncements. Le but de la conquête est affiché depuis le commencement : détruire l’Etat libéral et la démocratie, grâce, à l’indifférence et à la passivité de la majorité de la population. La dictature fasciste débuta dès la marche sur Rome ; puisqu’elle était l’inexorable conséquence de la nature même du parti.

11/2015

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Histoire de France

Lettres à la marquise. Correspondance inédite avec Marie Arconati Visconti (1899-1923)

Affaire d'Etat, l'affaire Dreyfus est aussi l'affaire d'un homme qui n'a cessé de chercher à restaurer son honneur. Un homme qui demeure finalement bien peu connu, mais qui se dévoile dans son intimité au fil de cette correspondance inédite avec la marquise Arconati Visconti. De 1899 à 1923, ces 458 lettres - la plupart étant de lui - révèlent non seulement Dreyfus après l'Affaire, mais aussi des points essentiels de l'histoire de France. Marie-Louise Arconati-Visconti (1840-1923), fille du journaliste et homme politique Alphonse Peyrat, était une femme influente dans les salons parisiens en même temps qu'une républicaine laïque. Riche collectionneuse et mécène, elle fut une grande amie du capitaine Dreyfus, qui disait des déjeuners chez elle qu'ils étaient "une joie pour l'esprit et un plaisir pour le coeur" - un si grand plaisir qu'il l'a prolongé par des lettres à cette femme droite et passionnée. Lettre après lettre, nous rencontrons des figures essentielles de l'histoire française : Emile Combes (c'est la séparation de l'Eglise et de l'Etat), Jean Jaurès (c'est le moment de la Grande Guerre, où Dreyfus se révèle un intransigeant patriote), Clemenceau, Aristide Briand, mais aussi des figures moins connues comme les historiens Auguste Molinier et Gabriel Monod qui ont apporté leur soutien à Dreyfus tout au long de l'Affaire. C'est enfin et surtout le portrait de l'homme Dreyfus, plus engagé dans les combats politiques qu'on ne l'aurait pensé, ne cédant rien sur son honneur ni sur celui de la France. Cette correspondance inédite est un apport considérable à ce qu'avait écrit Dreyfus dans ses deux livres de souvenirs (Cinq années de ma vie, 1901, Carnets, posth, 1998). Une découverte capitale et un témoignage passionnant. L'édition est établie et préfacée par Philippe Oriol qui travaille depuis plus de vingt-cinq ans sur l'Affaire Dreyfus et a écrit une Histoire de l'affaire Dreyfus de 1894 à nos jours (Les Belles Lettres, 2014).

03/2017

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Critique littéraire

Le genre humain N° 54 : Alain Fleischer, écrivain

Lorsque qu’en compagnie de Jean-Pierre Vernant, Jacques Le Goff, François Jacob et d’autres, Maurice Olender crée en 1981 la revue "Le Genre Humain", il précise d’emblée que, si dans cette série de volumes collectifs on pourra lire des textes de scientifiques (historiens, sociologues, ou biologistes, démographes et statisticiens), on y découvrira aussi des écrivains et des poètes. C’est ainsi que Georges Perec publiait dans la revue Le Genre humain son célèbre texte "Penser/classer" (dernier texte publié de son vivant, en février 1982). M. Olender avertit ses lecteurs dans l’ouverture du volume (n°1) intitulé La Science face au racisme : "C’est entre science et société que l’on pourra découvrir régulièrement un texte d’écrivain, de poète, qui explorera les arcanes de la langue, grande révélatrice des représentations sociales et laboratoire des catégories de la pensée". Ainsi, peut-on lire dans les volumes du Genre humain des pages inédites de Paul Celan, Yves Bonnefoy, Nancy Huston et tant d’autres. Après avoir consacré un numéro à Jean Pierre Vernant, ce nouveau volume porte sur un homme dont l’oeuvre protéiforme surprend quelquefois la critique tant sa richesse est inhabituelle dans le paysage international aujourd’hui : en effet, Alain Fleischer est un cinéaste (plus de 300 films avec des rétrospectives programmées sur les cinq continents), photographe (innombrables expositions) et plasticien qui a répondu aux commandes de l’architecte Jean Nouvel avec qui il travaille régulièrement. Le présent volume est consacré à Alain Fleischer écrivain, où la mémoire, l’oubli et les "angles morts" de la Shoah sont omniprésents. Découvert comme écrivain par Denis Roche, Alain Fleischer a publié une cinquantaine de livres dont une douzaine de titres importants au Seuil, notamment dans la collection « Fiction & Cie » : La Femme qui avait deux bouches (1999) ; Les Angles morts (2003), La Hache et le Violon (2004), L’Amant en culottes courtes (2006).

08/2013

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Histoire de France

L'évêque et le territoire. L'invention médiévale de l'espace

Durant les longs siècles qui séparent l'effondrement de l'Empire romain de l'affirmation des " grandes monarchies d'Occident ", l'Eglise a représenté la principale institution sociale et politique. Dans ses textes fondateurs, le christianisme des origines se présente comme une religion sans limites ni points d'ancrage, une religion sans frontières, fondée avant tout sur les relations interpersonnelles et le charisme des détenteurs de l'autorité. La cité n'est pas sur terre mais au ciel. Historiquement, l'Eglise s'est pourtant peu à peu instituée sur des lieux et des territoires au point d'être définie au début du XIIIe siècle comme un nouvel Empire au sein duquel l'autorité du pape rayonne, Urbi et orbi, sur l'ensemble des provinces et des évêchés de la Chrétienté. Depuis le XIXe siècle, les historiens ont considéré que l'Eglise médiévale avait hérité et du même coup entraîné la conservation des formes territoriales de l'Empire romain. Dans ce cadre, l'évêque était implicitement considéré comme le successeur direct des anciens magistrats romains. Le pari de cet ouvrage est de considérer, au contraire, qu'en modifiant le sens, les usages et les formes de l'espace hérités de la Rome antique, les évolutions conjuguées de la société chrétienne et de l'institution ecclésiale ont en réalité produit un nouveau rapport à l'espace. Le pouvoir épiscopal apparaît dans cette perspective comme le creuset d'une nouvelle souveraineté fondée sur un rapport territorialisé au peuple des fidèles à travers l'exercice d'une juridiction et d'une fiscalité spécifiques : cette nouvelle souveraineté inventée entre le Xe et le XIIIe siècle, dans les siècles centraux du Moyen Age, inspira les Etats princiers ou monarchiques. S'intéresser à la manière dont les évêques du Moyen Age pensèrent et exercèrent leur emprise sur la société à travers l'espace, c'est à la fois renvoyer Rome à son antiquité, restaurer de la discontinuité dans l'histoire et réévaluer la matrice ecclésiale des formes modernes de la souveraineté territoriale.

03/2016

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Histoire de France

Prier et combattre. Dictionnaire européen des ordres militaires au Moyen Age

C'est dès 2002 que s'est ouvert le grand chantier du Dictionnaire européen des ordres militaires au Moyen Age. Coordonné par Nicole Bériou (université Lyon-II et Institut universitaire de France) et par Philippe Josserand (université de Nantes), cet ouvrage se fait l'écho du dynamisme d'un champ historiographique en plein renouveau, en intégrant mieux qu'ils ne le sont les frères de ces institutions - Templiers, Teutoniques, Hospitaliers et autres Calatravans : ils furent plusieurs dizaines -, aux préoccupations des connaisseurs et des amateurs du Moyen Age. Cette mine de documentation, à l'intersection de l'histoire militaire, spirituelle, politique (sans oublier l'architecture et l'urbanisme) s'étend dans l'espace du Proche-Orient des croisades aux pays Baltes des Teutoniques, des commanderies templières d'Angleterre jusqu'à l'Espagne et au Portugal de la Reconquista, et couvre quatre ou cinq des siècles les plus fascinants du Moyen Age. Autour d'historiens français reconnus, une équipe a travaillé pendant plusieurs années, rassemblant plus de 200 collaborateurs issus de quelque 25 pays dont huit de l'Union Européenne (Allemagne, Espagne, France, Hongrie, Italie, Pologne, Portugal, Royaume-Uni). Des nombreux échanges qui ont permis de confronter des traditions historiques s'ignorant souvent, un ouvrage exceptionnel est né qui compte 1 120 entrées traitant d'un lieu, d'un personnage ou d'une institution, ou portant au contraire sur l'ensemble des ordres dans une perspective thématique. Précédé d'une ample introduction historique d'Alain Demurger, spécialiste des Templiers, pourvu de renvois, de bibliographies et d'index, le Dictionnaire européen des ordres militaires au Moyen Age donne aussi, loin des stéréotypes du Templier avaricieux ou du Teutonique cruel, au public le plus large - ceux que font trembler le supplice et la spoliation des Templiers, rêver le film d'Eisenstein sur Alexandre Newski, les ruines du krak des chevaliers - l'occasion de mieux comprendre des institutions qui comptent au nombre des créations les plus originales du Moyen Age. Sans oublier ici ou là, de prodigieux destins.

11/2009

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Sciences politiques

Les espions de l'armée de l'air française. Le SR Air (1935-1945) Tomes 1, 2 et 3 (2 volumes)

Les espions de l'armée de l'Air française se compose de trois tomes réunis en deux ouvrages : - tome I, de 1935 à 1940, Aviateurs espions - tome II, de 1940 à 1942, Le SR Air 40 - tome III, de 1942 à 1945, Réseaux survivants, nouveaux réseaux L'armée de l'Air française dans la Résistance : ses espions, son engagement durant toute la seconde guerre mondiale et sa contribution décisive à la Libération sont peu connus. Dès le début de la guerre, elle entre dans l'action et ses services spéciaux déploient leurs réseaux de renseignements. Eux qui ont répondu à l'appel du général de Gaulle vivent et luttent sous la férule de l'occupant, alors que les services traditionnels de l'armée d'Armistice de Vichy ou d'Alger n'ont pas toujours conscience des réalités de la vie clandestine. Fin 1942, Abwehr, Gestapo et SD redoublent d'efficacité. Arrestations, tortures, exécutions, déportations, les résistants payent leur audace. Des réseaux entiers disparaissent ou sont détruits. De nouveaux réseaux se mettent en place qui voient leurs tâches alourdies par le nombre croissant d'aviateurs alliés qu'il faut rapatrier vers l'Angleterre. Mais ils continuent de repérer les installations allemandes, les mouvements des troupes et leurs moyens et transmettent ce précieux butin aux alliés au prix de mille risques. L'auteur, le commandant (H) Jean Danis, chargé de mission des réseaux de renseignement du SR Air P3/Av-Samson et Turma Vengeance de juin 1942 à 1945, a participé aux activités de renseignement de fin 1941 (il avait alors 16 ans) jusqu'à la Libération. Il a réuni les témoignages des survivants ou des familles de camarades décédés et compulsé de nombreuses archives. Il nous livre ses recherches et les récits parfois bouleversants des acteurs discrets de la victoire. Contribution au devoir de mémoire et ouvrage de référence pour les historiens, Les espions de l'armée l'Air française fait la preuve de l'extraordinaire pugnacité de ceux qui ont refusé la défaite.

12/2010

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Critique littéraire

Le livre enluminé, entre représentation et illusion

De l'usage de la perspective à la maîtrise des effets de lumière ou à la représentation convaincante d'objets quotidiens, l'illusionnisme est au sein des définitions communes de l'art de la Renaissance. Si, de longue date, les historiens de l'art ont examiné ces développements et sondé une grande variété de documents écrits (manuels d'artistes, correspondances, traités techniques, récits de voyage, etc.), jamais encore le rôle du livre lui-même comme vecteur d'illusionnisme aux XVe et XVIe siècles n'a été véritablement abordé.
C'est chose faite avec les deux essais qui composent cet ouvrage et mettent en évidence l'engouement des artistes de la fin du Moyen Age et du début de la Renaissance pour la forme matérielle du livre, qu'il s'agisse de sa représentation en peinture ou des effets d'enluminure virtuoses que l'on trouve dans les différents types de mises en pages. Le premier essai examine comment les livres apparaissent dans les tableaux et les fresques, où loin de n'être que de simples détails anodins, par la subtilité des effets picturaux qu'ils recèlent, ils nous renseignent plus encore sur la peinture elle-même que sur les volumes réels auxquels ces artisans ont pu avoir accès.
Le second retrace l'essor des effets illusionnistes dans l'enluminure des XVe et XVIe siècles et met en évidence le langage visuel élaboré par les enlumineurs, qui continue à nous fasciner par sa richesse et son inventivité, entre représentation et réalité. A travers ces investigations, l'auteur insiste sur la capacité de la peinture non seulement à représenter le réel, mais à imaginer un univers alternatif.
A l'époque même où l'édition imprimée se propage et risque de bouleverser les acquis symboliques de l'ancien format du manuscrit, les représentations visuelles du livre et dans le livre deviennent ainsi de puissantes métaphores pour les profondes transformations culturelles qui étaient alors à l'oeuvre.

11/2018

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Histoire et Philosophiesophie

Concepts of Mass in Contemporary Physics and Philosophy

The concept of mass is one of the most fundamental notions in physics, comparable in importance only to those of space and time. But in contrast to the latter, which are the subject of innumerable physical and philosophical studies, the concept of mass has been but rarely investigated. Here Max Jammer, a leading philosopher and historian of physics, provides a concise but comprehensive, coherent, and self-contained study of the concept of mass as it is defined, interpreted, and applied in contemporary physics and as it is critically examined in the modern philosophy of science. With its focus on theories proposed after the mid-1950s, the book is the first of its kind, covering the most recent experimental and theoretical investigations into the nature of mass and its role in modern physics, from the realm of elementary particles to the cosmology of galaxies. The book begins with an analysis of the persistent difficulties of defining inertial mass in a noncircular manner and discusses the related question of whether mass is an observational or a theoretical concept. It then studies the notion of mass in special relativity and the delicate problem of whether the relativistic rest mass is the only legitimate notion of mass and whether it is identical with the classical (Newtonian) mass. This is followed by a critical analysis of the different derivations of the famous mass-energy relationship E = mc2 and its conflicting interpretations. Jammer then devotes a chapter to the distinction between inertial and gravitational mass and to the various versions of the so-called equivalence principle with which Newton initiated his Principia but which also became the starting point of Einstein's general relativity, which supersedes Newtonian physics. The book concludes with a presentation of recently proposed global and local dynamical theories of the origin and nature of mass. Destined to become a much-consulted reference for philosophers and physicists, this book is also written for the nonprofessional general reader interested in the foundations of physics.

01/2000

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Histoire de France

LE CATHOLICISME EN FRANCE (LIMITES ACTUELLES) 1500-1650. Tome 1, Le XVIème siècle

L'approche du mouvement religieux au XVIe siècle réalisée par L. Febvre a conduit les historiens à prendre leurs distances à l'égard d'une étude réduite à l'opposition entre réforme et contre-réforme. En fait, le catholicisme moderne apparaît de plus en plus comme l'aboutissement d'une succession de réformes plus ou moins réussies dont l'étape la plus importante fut sans doute celle du concile de Trente (1545-1563). A côté d'une partie doctrinale où se trouvait fixée la Foi catholique, le concile se préoccupait aussi de l'amélioration spirituelle et intellectuelle du clergé et de l'instruction des fidèles. Mais dans quelle mesure cette œuvre de renouvellement de l'Eglise fut-elle appliquée en France ? On sait combien la doctrine gallicane, solidement implantée dans le Royaume, s'opposa aux idées et aux décrets qui venaient de Rome, surtout lorsque leur plus zélé propagateur était un ordre directement soumis au pape, la Compagnie de Jésus. On peut aussi s'interroger sur les conséquences de telles mesures sur les comportements individuels et familiaux des simples fidèles. Cette réforme de l'Eglise n'était-elle pas une affaire de clercs, voire même d'une élite spirituelle avec des hommes comme François de Sales, Pierre de Bérulle, Vincent de Paul, des femmes comme Jeanne de Chantal, Louise de Marillac ou Angélique Arnauld ? Pourtant, on ne cessa de construire des églises. Au cours de la première moitié du XVIIe siècle, on érigea de multiples congrégations et confréries où les laics, hommes et femmes, entraient en foule. Les problèmes de doctrine étaient l'objet de discussions passionnées entre les fidèles, comme le révèlent les Provinciales de Pascal. Il faut donc s'en convaincre : de même qu'une société protestante était en convaincre : de même qu'une société protestante était en train de naître avec ses traits spécifiques (thèse de M. Weber), une société catholique, en France comme dans le reste de l'Europe, était en voie de constitution.

09/1997

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Histoire de France

Les rois thaumaturges

De 1944, date de sa mort héroïque, au début des années soixante-dix, Marc Bloch est surtout apparu comme le cofondateur (avec Lucien Febvre) de la Revue Annales, qui renouvela la méthode historique, et l'auteur d'une grande synthèse, La Société féodale (1939-1940). Depuis une dizaine d'années les historiens et les chercheurs en sciences humaines et sociales pensent de plus en plus que le grand livre de Marc Bloch, c'est son premier vrai livre : Les rois thaumaturges (1924). Il est consacré à l'étude d'un rite curieux : la guérison miraculause, par simple toucher des mains, des écrouelles ou scrofules (adénite tuberculeuse). L'attribution de ce pouvoir aux rois de France et d'Angleterre remonte probablement au XIIè siècle ; elle va durer en Angleterre jusqu'au début du XVIIIè siècle, en France jusqu'en 1825, date du sacre de Charles X. Comment se déroulait le rituel du toucher royal ? Quelle était la vraie nature du pouvoir monarchique : les rois étaient-ils des personnages sacrés, des sorciers faiseurs de miracles ? Pourquoi enfin a-t-on cru puis cessé de croire au miracle royal ? Trois questions qui ont amené Marc Bloch à explorer les chemins de la psychologie collective, des rites et des mythes, des croyances populaires. Pour éclairer le phénomène, il a eu recours à l'anthropologie et à son plus grand théoricien d'alors, Frazer, au comparatisme avec les sociétés les plus diverses, aux arcanes de la médecine populaire traditionnelle. C'est un jalon essentiel dans l'exploration des mentalités et l'invention d'une anthroplogie historique. Dans son importante préface, Jacque Le Goff s'efforce de préciser les raisons personnelles et les milieux intellectuels qui ont amené Marc Bloch a écrire ce livre exceptionnel, gros d'avenir, puis à abandonner cette voie, et fait le point sur la situation des rois thaumaturges dans la recherche historique et anthropologique aujourd'hui, dont ce livre est l'un des phares.

05/1998

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Littérature étrangère

Une éducation classique. Récit

Richard Cobb (mort en 1996) passe pour être l'un des grands historiens de ce siècle - ses évocations, fort peu conventionnelles, de la France révolutionnaire ont vite pris rang parmi les classiques. Il a laissé aussi quelques récits, à la frontière du roman et de l'autobiographie, que les connaisseurs mettent au plus haut, et, à la toute première place. Une éducation classique, considéré aujourd'hui dans le monde entier comme son chef-d'œuvre. L'histoire qui nous est ici racontée n'est pas loin d'être incroyable. Elle est simplement vraie, et l'auteur, alors à peine sorti de l'enfance ? en fut l'un des protagonistes à son corps plus ou moins défendant. Ne nous fions pas aux décors " classiques " ni aux héros qui les hantent : un collège anglais dans les années trente, deux adolescents de la bonne société venus là pour apprendre à jouer bientôt leur rôle d'hommes, des professeurs et des parents qui observent l'affaire et ne devinent rien... L'un des deux garçons rue pourtant méchamment dans les brancards. Mais il est indécent dans ces milieux de laisser supposer qu'un sujet bien né puisse être la victime de ce qu'on appelle une enfance malheureuse. On préfère détourner la tête. Jusqu'à ce que le mauvais sujet en question décide que les pires choses elles aussi ont une fin, tue sa très chère mère à coups de hache, camoufle son crime avec une maladresse qui confine à la provocation, se laisse arrêter - et proclame qu'il n'éprouve pas l'ombre d'un remords. Le plus drôle (si l'on ose dire) est que le lecteur, sournoisement impliqué dans l'horreur, approuve le matricide et participe lui-même au terrible geste avec une sorte de soulagement. Publié une première fois en traduction française il y a une dizaine d'années, Une éducation classique avait disparu des circuits de la librairie, au désespoir de plusieurs. La critique à l'époque avait fortement accusé le coup : " Hitchcock, en plus sauvage " (ANNE PONS/L 'EXPRESS).

11/1999

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Littérature française

Oeuvres complètes. Volume 12, Articles

"Historiens, sociologues, ethnologues ou rêveurs, économistes et philosophes (dussent-ils traîner les pieds), artistes ou poètes et nous qui passons par là sommes conviés à cet étrange banquet de la pensée. Son actualité et sa force ne vont pas manquer de remuer. Les deux derniers volumes des oeuvres complètes de Georges Bataille couvrent une activité décisive et considérable : elle tient en cent vingt-sept longs articles, aujourd'hui méconnus, écrits entre 1944 et 1949 (tome XI), 1950 et 1961 (tome XII) : "Seule la mort se dérobe à l'effort d'un esprit qui s'est proposé de tout embrasser." La plus grande partie d'entre eux a été rédigée pour la revue que Bataille fonde et dirige à partir de 1946, Critique. Mais d'autres ensembles au ton très singulier (pour Troisième convoi ou Botteghe Oscure) se dégagent et font cavalier seul. Pour mieux marquer le mouvement de la pensée, l'ordre chronologique a été ici suivi. Voici donc regroupée et lisible cette impressionnante somme qui, au fond, sert d'exercice préparatoire, d'escorte et de commentaire permanent aux livres imprimés : pour Bataille, le premier sous son nom date, on le sait, de 1943, il a alors quarante-sept ans ; c'est L'expérience intérieure. On assiste ici à une extraordinaire dépense énergétique qui couvre les dix-huit dernières années de sa vie. Toutes les polémiques, tous les débats de l'époque, toutes les amitiés y figurent en première ligne : Breton, Sartre, Heidegger, Char, Prévert, Blanchot, Beckett, Miller, Camus, Masson, Leiris... Les études sont longues, attentives, fouillées. Elles prétendent donner un aperçu de l'esprit humain dans tous les domaines. Elles révèlent une pensée en travail, en état de recherche, d'excitation et de jeu, au jour le jour. A mi-route entre la parole vive et le livre, elles évoquent le rythme, la pulsation et parfois, ponctuation aidant, la respiration de "l'imperceptible colère du bonheur" qui les porte". Francis Marmande.

04/1988

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Anglais apprentissage

L'Écosse depuis 1528

Pittoresque, l'Ecosse évoque la légende plus volontiers que l'Histoire. Romancée par Walter Scott et R.L. Stevenson, folklorisée par Hollywood, l'histoire de l'Ecosse est pourtant bien plus qu'un clinquant cortège de clans, de kilts et de cornemuses ponctué de querelles calvinistes. La construction navale et l'électronique, Adam Smith et David Hume, figures marquantes des Lumières d'une Ecosse riche de cinq universités alors que l'Angleterre n'en comptait que deux, Sean Connery et Billy Connolly, comédiens d'origine irlandaise catholique, sont tout aussi écossais que la tourbe et le whisky, John Knox et Marie Stuart, Keir Hardie, le père du travaillisme britannique, et Irvine Welsh, l'auteur de Trainspotting, Depuis le fiasco du premier référendum sur l'autonomie parlementaire, en 1979, nombre d'intellectuels écossais se sont attachés à faire justice des divers mythes sur lesquels, selon eux, se fondaient leur histoire et leur identité nationales. Première histoire de l'Ecosse à paraître en français depuis un quart de siècle, ce livre tient compte de leurs apports. Il a pour ambition de présenter, à partir de la Réforme (l'introduction retraçant brièvement les siècles précédents), l'évolution d'une nation qui, après l'Union de 1707 avec l'Angleterre, balança longuement entre assimilation au sein de l'ensemble britannique et affirmation identitaire, avant de choisir massivement, en septembre 1997, la voie de l'autonomie parlementaire. Documents à l'appui - statistiques et articles savants, mais aussi extraits de mémoires et de récits de voyages, de romans et de poèmes - L'Ecosse depuis 1528 s'efforce également d'éclairer les controverses qui divisent encore les historiens de l'Ecosse, à propos, notamment, du calvinisme et de l'Union des parlements, du jacobitisme, des Lumières et des Highland clearances (les évictions massives de petits paysans gaéliques), de la révolution industrielle et de l'Empire britannique, de la littérature, de l'enseignement, du mouvement ouvrier, du nationalisme ou de l'Europe. Chaque chapitre comporte une bibliographie historique et littéraire, ainsi qu'une filmographie.

12/1998

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Religion

LES CATHOLIQUES FRANCAIS ET L'HERITAGE DE 1789. D'un centenaire à l'autre 1889-1989

De 1889 à nos jours, un véritable "retournement" s'est opéré dans le jugement des catholiques français sur la Révolution et sur son héritage. Lors ud premier centenaire, les évêques dénoncent "les odieux principes de 1789" et les catholiques sociaux ne sont pas plus favorables à la célébration républicaine de la Révolution française. Aujourd'hui, après Pacem in terris et le concile de Vatican II, les catholiques français ont reconnu le sens chrétien des droits de l'homme et ils s'accordent, dans leur grande majorité, à l'esprit d'une société pluraliste et aux institutions d'un Etat républicain, laïc, et respectueux de la diversité et de la liberté des familles spirituelles. Discerner les étapes historiques et les justifications théologiques de cette transformation considérable, tel est l'objectif que s'est fixé le colloque organisé par le Département de la Recherche de l'Institut catholique de Paris, les 9-10-11 mars 1989. En conjuguant fidélité à l'Eglise, volonté d'insertion dans la communauté nationale et respect scrupuleux des exigences de rigueur et d'honnêteté intellectuelle qui sont le condition de toute démarche scientifique, ce colloque contribue à la recherche universitaire provoquée par le Bicentenaire. Et il lui apporte une contribution originale. Partir de 1889, c'était s'obliger à baliser un siècle d'histoire du catholicisme français, marqué par la crise moderniste, la Séparation des Eglises et de l'Etat, l'Union sacrée de la guerre de 14-18, l'essor intellectuel des années trente, et, tout à fait décisives, les options de la seconde guerre mondiale qui amorcent les initiatives pastorales et les engagements politiques ultérieurs. C'était s'obliger à mobiliser la compétence des historiens, mais aussi celle des juristes, des philosophes, des théologiens, pour comprendre la profondeur d'" une réconciliation qui s'enracine en fin de compte dans une vision renouvelée de l'homme, de la société et de l'Eglise.

10/1989

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Critique littéraire

Vies des douze césars

Quel auteur renseigne-t-il aussi bien sur la répartition des unités militaires à travers l'empire sous Auguste que sur les habitudes de sommeil ou sur les fautes d'orthographe de ce même empereur ? Qui passe en quelques pages des réformes législatives fondamentales aux diverses coucheries (supposées !) des empereurs et de leurs proches ? Cet écrivain, à la fois grand érudit et cancanier impénitent, c'est Suétone, capable aussi bien de citer scrupuleusement les archives impériales que de se faire l'écho des racontars les plus invraisemblables. Son oeuvre, peut-être la première en son genre par son habitude de classer les événements saillants d'une biographie par rubriques, de préférence à l'ordre chronologique traditionnel, intéressera aussi bien les historiens que les curieux et les amateurs d'une histoire à laquelle on aurait ôté sa pompe et sa solennité. Il n'y a pas de grand homme pour son valet de chambre : assurément, il n'y aura plus d'empereur estimable pour qui aura lu les Vies des douze Césars. C'est à se demander comment a pu survivre un empire confié à de graves pervers (Tibère ou Néron), à des goinfres dépourvus de bon sens (Claude ou Vitellius), à des avares pathologiques (Galba ou Vespasien), en un mot, à des fous, dont Caligula n'est que l'incarnation paroxystique... Mais au fond, ce paradoxe n'est qu'apparent, et se retrouve à l'échelle de chaque vie : Othon est non seulement le complice des pires débauches de Néron, y compris du meurtre d'Agrippine, mais aussi celui qui préférera se donner admirablement la mort que de poursuivre une guerre civile délétère pour sa nation. Greffier impassible des exploits et des bassesses de chacun en politique comme dans son intimité, Suétone restitue, jusque dans leurs contradictions, la complexité des individus - cette épaisseur humaine qui manque à tant de ces fresques héroïques constituant l'essentiel de l'historiographie antique conservée jusqu'à nous.

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Littérature française

Oeuvres

La postérité a retenu de Joseph de Maistre qu'il a été l'un des plus fermes partisans de la contre-révolution. Ses adversaires l'ont peint comme un doctrinaire sectaire, pourfendeur des idées nouvelles. Ce portrait comporte une part de vérité : ennemi déclaré des Lumières, Maistre développe une philosophie de l'autorité, dénonçant l'illusion des droits de l'homme et de la démocratie, qui peut légitimement révolter une conscience moderne. Quelles raisons a-t-on de lire un tel penseur au début du XXIe siècle ? A en croire les meilleurs esprits, ces raisons ne manquent pas. Cioran en propose un usage thérapeutique : il s'agit de parier ironiquement sur les excès d'un dogmatisme "aussi habile à compromettre ce qu'il aime que ce qu'il déteste ". Une autre raison de lire Maistre consiste à chercher dans son œuvre un révélateur, au sens chimique du terme. C'est ce que suggère George Steiner, lorsqu'il affirme que ce penseur est un prophète, qu'il annonce le malaise idéologique de la modernité en montrant la violence inscrite dès l'origine dans l'émancipation révolutionnaire. Mais on peut aussi lire Maistre, comme Valéry, à la façon du dilettante pour la saveur de son écriture. Ses traits d'esprit sont rehaussés par une langue admirable : causticité, imagination, acuité intellectuelle, Maistre séduit jusqu'à ses adversaires. Ce volume s'adresse aux historiens, aux philosophes, aux juristes et aux amateurs de littérature. Il réunit un choix des œuvres les plus célèbres de Maistre - Considérations sur la France, Essai sur le principe générateur..., Les Soirées de Saint-Pétersbourg, Eclaircissement sur les sacrifices -, mais aussi des textes moins connus et partiellement inédits - Six Paradoxes, Sur le protestantisme - établis dans le respect des manuscrits. Et, pour la première fois, sous forme de Dictionnaire, une petite encyclopédie de la pensée maistrienne. A redécouvrir, même si l'on n'est pas un "affreux réactionnaire ". Pierre Glaudes

04/2007

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Economie

L'industrie dans la Grande Guerre. Colloque des 15 et 16 novembre 2016

Comment la France peut-elle faire face à sa dépendance vis-à-vis de l'étranger pour certains produits, développer l'application des sciences et l'innovation dans l'industrie, mieux articuler ses PME et ses grandes entreprises, dynamiser son secteur public, adapter le marché du travail, rénover les relations public-privé, renforcer sa coopération avec certains Etats européens et avec les Etats-Unis ? Ces défis ne datent pas d'aujourd'hui. Ils sont d'abord ceux de la guerre de 1914-1918. Les entreprises, leurs syndicats professionnels, les ouvrières et les ouvriers, les ingénieurs, les militaires et les fonctionnaires les affrontent dans l'urgence. Ils mettent l'Etat à l'épreuve - entre les différents ministères concernés : la Guerre, l'Armement, le Commerce et l'Industrie, les Travaux publics, le Travail et les Affaires étrangères, entre eux et les Finances, entre les gouvernements successifs et le parlement - car le voici sommé de gagner en agilité et en cohérence, de lutter contre les pénuries et les destructions, de permettre à tous de vivre, d'organiser les approvisionnements, les transports et les fabrications pour le combat, et de conjuguer les positions différentes des territoires. Les défis sont aussi ceux des enjeux de long terme créés par l'occupation d'une partie de la France, les ravages et blocages subis par le reste du pays, l'expérience des changements ordinaires et extraordinaires survenus pendant le conflit armé, l'accroissement du rôle de l'Etat, les désirs d'Europe face à la montée du pouvoir américain et à l'ébullition à l'Est du continent. Ce livre écrit par des historiens étrangers et français s'inscrit dans la suite des volumes sur les Finances dans la guerre. Il présente le premier panorama d'ensemble de l'industrie française dans cette guerre et des multiples réseaux qui la relient au monde. Il donne à voir le pluralisme du modèle français, sa capacité à gagner mais aussi les coûts de la victoire.

05/2018

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Histoire de France

1846 Destination : l'Afrique

"Destination : l'Afrique" ou "Destination : département de l'Afrique . Telles sont les mentions qui figuraient sur les passeports que l'administration française fournissait aux candidats au départ pour l'Algérie dans les années 1840. 1846, Chapareillan, Isère, un paysan quitte son village avec sa famille. Une famille de Collioure, une autre des Pyrénées, un autre paysan d'Isère devenu soldat, un combattant de la guerre de 1870 engagé dans la Gendarmerie d'Afrique, d'autres migrants encore vont suivre et constituer une famille, installée dans un village à une vingtaine de kilomètres à l'ouest d'Oran, Bou-Sfer. C'est l'histoire de ses ascendants qu'Andrée Dijou-Guiffrey tente de reconstituer, mêlant enquête généalogique, récits familiaux, photos, reconstitution de l'époque à laquelle ils ont vécu. Reconstitution qui doit tout aux travaux d'historiens, aux récits de voyageurs ou de soldats. L'Histoire, ces migrants ne l'ont pas faite mais subie, en ont été les témoins ou les victimes : guerre de conquête contre Abd-el-Kader, insécurité, guerres du Second Empire en Crimée, en Italie, expédition en Kabylie de 1857, guerre franco-prussienne de 1870, guerre de 1914-1918, guerre au Maroc, bombardement de la flotte française à Mers el-Kébir en 1940, débarquement américain en Algérie en 1942, en Provence en 1944 et guerre d'indépendance. L'auteur tente d'être neutre, tout en sachant que la neutralité demeure un horizon toujours à atteindre ; elle se place, bien sûr, le sujet l'y oblige, du point de vue de ceux qui dans sa famille l'ont précédée ou qu'elle a connus. D'autres, plus autorisés qu'elle, présenteront ou ont déjà présenté d'autres points de vue. En parlant de soi, de son village, on parle toujours un peu de tous. L'auteur n'espère que cela : que cette histoire particulière trouve un écho chez des lecteurs aussi divers que possible.

12/2018

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Beaux arts

L'université et la ville. Evry, stratégies pour un modèle de partage

Les rapports de la Ville avec son Université n'ont jamais été abordés sous l'angle des liens qui les unissent aux citoyens et à la jeunesse, ni sur les perspectives positives qui pourraient émerger de la création d'espaces partagés ou du portage de projets co-construits où deux populations respectives pourraient interagir pour s'enrichir socialement, culturellement, intellectuellement et finalement économiquement. L'Université d'Evry aujourd'hui apparaît davantage comme un objet posé dans la ville qu'un espace ouvert où la circulation des générations, des idées et des projets est sensible, vivante, active. Devant ce défi et les ouvertures potentielles que l'on entrevoit, des urbanistes et des historiens se sont penchés sur de futurs usages, dans et autour du quartier universitaire d'Evry, qui pourraient faire rayonner les deux entités, ville et université, en proposant de nouveaux et multiples usages urbains propres à casser la frontière invisible qui existe entre la ville et son campus, le tout en favorisant la connaissance de l'autre, la construction de projets, le partage d'expériences. Pour essayer de répondre à cet objectif, la ville a bénéficié du programme Paysage et Environnement de l'Unesco, programme mis en oeuvre avec l'Université de Montréal pour engager des réflexions sur la mise en valeur des paysages urbains et des cadres de vie, pour analyser les spécificités des populations qui passent ou habitent ces lieux, les circulations, le bâti et l'espace urbain dans et autour de l'Université. L'analyse a permis d'établir une cartographie multidimensionnelle de l'existant et in fine de proposer des modèles de développement propres à répondre aux besoins et aux ambitions partagés de la ville d'Evry et de son Université. Les travaux ont fait l'objet d'une production de visions stratégiques d'aménagement urbain où sont décrits les usages proposés et la façon dont ils répondent aux enjeux.

02/2019

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Histoire de France

Abd El-Kader / Aumale. Identités meurtries

L'Emir Abd El-Kader (1808-1883), le duc d'Aumale (1822-1897) : des images nous viennent, faites de légendes, de mémoire collective, d'oeuvres picturales et photographiques ; ce sont deux figures idéalisées et souvent instrumentalisées. Deux hommes, ennemis sur le champ de bataille, qui ne se sont rencontrés qu'une seule fois et qui connurent chacun la gloire et l'exil ; ils en furent marqués à jamais. Deux guerriers, certes, mais pas seulement. Soumis aux tentations et sollicitations de la politique, ils firent le choix de devenir des humanistes brillants, dépassant le cadre de leur culture respective. En historienne, Thérèse Charles-Vallin n'ignore pas les sources anciennes et nombreuses, mais elle a consulté aussi les ouvrages de jeunes historiens, les études récentes qui permettent d'éclairer, loin des stéréotypes, les personnalités d'Abd El-Kader et d'Aumale et de leur rendre chair et substance. L'analyse "en miroir", spécifique de cette collection, montre que malgré l'époque tourmentée qui fut la leur, il y eut bien alors le jaillissement d'une véritable soif de dialogue entre deux civilisations, deux pays, deux peuples, deux "nations". Les tourments n'ont pas cessé, la soif n'est pas étanchée non plus. Cet ouvrage a le grand mérite de nous le faire profondément ressentir. Les lecteurs de biographies, en particulier les personnes intéressées par les rapports originels de l'Algérie et de la France, verrouillés souvent par une sorte de "prêt à penser le passé" à l'aune du présent, apprécieront de trouver ici une analyse sourcée et documentée, dans un style clair qui ne se perd pas dans les détails, et sait aussi émouvoir. Abd El-Kader et Aumale ont vécu tous les deux 75 ans et la toute dernière acquisition du duc d'Aumale pour ses collections fut un portrait d'Abd El-Kader que les lecteurs de cet ouvrage pourront aller contempler au Musée Condé à Chantilly, certainement avec un regard nouveau.

01/2017

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Littérature française

Genèse des marchés

Du Moyen Age à aujourd'hui ce livre présente non pas un marché unique et omnipotent, mais des marchés : ceux de l'information, des capitaux, des produits et des services, de l'immobilier, de la terre et du travail. Ils sont vus comme des institutions concrètes et des espaces socio-économiques où s'affirment des pratiques de l'échange inégal, où s'expriment des hommes et des femmes pleins de projets comme d'inquiétudes et où se confrontent des manières de penser l'économie, la société, la culture. Le livre ne se borne donc pas à les prendre comme des mécanismes qui contribuent à coordonner les actions et les décisions d'agents en principe indépendants et qui donnent matière à conceptions intellectuelles et politiques. Il fait leur part respective aux marchés et aux biens publics. Pour comprendre l'émergence et les transformations des marchés dans le temps et l'espace, ce livre offre trois perspectives complémentaires. Les différentes échelles d'abord. Les places de marché, de la ville médiévale aux marchés financiers d'aujourd'hui. Les échanges entre marchés, depuis le colportage, les marchés et les foires locaux, le commerce intérieur jusqu'au commerce international, depuis la circulation des écrits jusqu'aux échanges numériques dématérialisés, de l'économie souterraine aux grands marchés continentaux. Ensuite les différences et convergences entre les valeurs et l'impact des trois grandes religions révélées sur les pratiques successives des acteurs comme des pouvoirs publics et sur la moralité des affaires. Enfin la diversité et les contradictions des doctrines économiques que développent les entreprises, les administrations et les Etats, ou qui naissent de la pratique des comptables et des ingénieurs, ou que créent les universitaires. Ce livre répond à l'intensité des questions actuelles sur les marchés, leur accès, leurs règles, usages, réseaux, dynamiques et crises en associant les travaux d'historiens, juristes, économistes, sociologues et les témoignages d'acteurs publics et privés.

04/2015

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Religion

Monseigneur Pie, évêque de Poitiers (1849-1880). Un prélat dans la tourmente de l'Eglise

Des statues presque ignorées, un nom rarement cité, hors des cercles d'historiens du XIXe siècle, sauf pour brandir, à propos d'un épiscopat de trente années (1849-188o), l'image incongrue d'une Eglise dominatrice et conservatrice. La stature de Mgr Pie supporte mal, pourtant, un silence, peu ou prou voulu, mais assurément dévalorisant. Du Poitou catholique, depuis 1789, il est le prélat majeur, celui qui, ayant achevé de relever l'Eglise des ruines révolutionnaires, entend lui donner prestige et puissance, en imposant à son diocèse vaste et mal soudé, une marque perceptible jusqu'au milieu du XXe siècle. Sa vision de l'Eglise dans la cité fait de lui un ardent lutteur, chef religieux à l'autorité intransigeante ou acteur politique avisé, mais non moins redoutable, au service d'une catholicité, en pleine tourmente depuis le choc révolutionnaire préparé par de puissants ébranlements antérieurs. Préoccupé du sort de la papauté que menace dans ses intérêts temporels l'unification italienne, il se place à l'avant des défenseurs de Pie IX. En union avec celui-ci jusqu'à être son inspirateur, il se veut le champion de la prééminence pontificale et le censeur de la modernité. Avocat, au concile de 1870, de l'infaillibilité pontificale, Pie, fort de sa science de l'Ecriture et de son talent, s'emploie à justifier des conceptions guère rejetées avant le concile de Vatican II, et qui nourrissent toujours le traditionalisme religieux ou politique. Davantage encore, les questions actuelles nées de la crise de l'Eglise, relatives à la "mort de Dieu" en Occident, à l'implosion annoncée du christianisme, ou celles que posent les dérives néo-païennes de la modernité ou de ses risques occultés de totalitarisme renvoient, en recherche de réponses, à une relecture approbative ou non de l'évêque de Poitiers à qui sa ville épiscopale dut d'être appelée, parfois, la "Rome française". M. Mathieu.

06/2013

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Espagne

Nouvelles chartes visigothiques du monastère pyrénéen d'Asán. Edition français-anglais-espagnol

Le royaume visigothique de Tolède (VIe-VIIe siècles) est surtout connu à travers des sources normatives et narratives. Les documents de la pratique font presque totalement défaut jusqu'à très récemment, seul paraissait subsister le texte complet de deux chartes. Or la découverte et édition récentes de quatre chartes supplémentaires, provenant comme les deux précédentes du monastère pyrénéen Saint-Martin d'Asán, jette un jour nouveau sur le VIe siècle hispanique. Ce volume propose ainsi la première réflexion collective d'historiens, d'archéologues et de philologues sur le corpus des sin chartes d'Asán. Les contributions étudient l'ancrage territorial du monastère à travers les siècles et les systèmes d'exploitation qui le faisaient vivre, entre la plaine, le piémont et la haute montagne. Elles interrogent aussi l'expérience monastique pyrénéenne, l'une des premières connues en péninsule Ibérique, et ses liens avec le monachisme de Gaule méridionale et d'Italie. Elles découvrent la précocité inattendue du type documentaire de la charte de donation, socle s'il en est du travail des médiévistes. Elles mettent en évidence le rôle social de médiation joué par l'établissement ainsi que ses liens étroits avec le pouvoir royal arien, liens forgés à travers la manipulation du système fiscal et la nomination d'évêques issus d'Asán, et à la faveur de s situation de carrefour, dans un contexte de relations conflictuelles entre royaumes post-romains. Enfin elles incitent à reconsidérer avec attention certains documents plus tardifs liés au monastère : avec les dossiers hagiographiques de Victorien d'Asán et de Gaudiosus de Tarazona sont proposées ici les éditions critiques de leurs principaux témoins. Le corpus des chartes d'Asán, encore peu connu du public et des spécialistes, ouvre de nouvelles perspectives pour la ce des sociétés d'Europe méridionale dans les générations immédiatement postérieures à la fin de l'Empire tardif en Occident. Ont participé à cet ouvrage Roger Collins, Damian Fernández, Florian Gallon, Amancio Ida , José Carlos Martin-Iglesias, Christine Rendu. Marta Sancho i Planas et Guilermo Tomás-Faci.

03/2021

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Histoire régionale

Histoire de l'enseignement catholique en Gironde

C'est un tableau presque complet de l'enseignement catholique en Gironde, du XVIe au XXIe siècle, que dresse cet ouvrage, rédigé par des historiens et des géographes, et qui croise histoire, mémoire et patrimoine, avec l'appui de nombreuses cartes et graphiques. Outre un point précis sur les travaux existants, son originalité vient du fait que les auteurs ont tenu à rechercher des sources nouvelles susceptibles de plonger le lecteur dans l'esprit d'une époque et la mentalité d'un milieu. Ainsi, grâce à des photographies, des témoignages, des lettres... , nous nous familiarisons avec un environnement très attaché aux valeurs chrétiennes et pour lequel l'ouverture au monde et aux autres reste essentielle. De la petite école de paroisse née à la fin du XVIIe siècle et aujourd'hui disparue, en passant par la vie quotidienne des enseignants et des élèves des établissements ruraux ou des grandes institutions bordelaises, ce sont des pans entiers d'une histoire oubliée ou largement méconnue qui surgissent sous nos yeux, nous révélant tous les aspects de l'enseignement libre. Au-delà, quelques grands acteurs de sa construction, à l'instar d'Olive de Lestonnac ou du père Chaminade, et quelques grandes figures qui ont laissé la trace indélébile d'un engagement chrétien, comme François Mauriac, sont évoqués dans ce livre. De l'école contrainte dans le temps de se déplacer dans la ville ou de s'installer à la campagne, à celle qui se transforme, pour les besoins d'une guerre, en hôpital militaire ; de celle qui périt sous le feu d'un incendie trop violent ou qui repense sa pédagogie en modernisant des préceptes anciens, c'est toute une fresque de l'histoire locale et du quotidien d'un enseignement général mais aussi technique, que cet ouvrage invite à découvrir. Histoire de l'Enseignement catholique en Gironde s'inscrit enfin comme un hommage à une communauté de religieux, d'enseignants et d'élèves qui, ensemble, ont construit l'identité de ces établissements.

04/2024

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Critique

Les défis de l’humanisme littéraire

Cet ouvrage réunit 26 études sur l'Humanisme littéraire et le besoin de réinventer l'homme, lorsque les cadres culturels, les croyances, les idéologies ne suffisent plus à enchanter le monde. Normal021falsefalsefalseFRX-NONEX-NONE / Style Definitions / table. MsoNormalTable {mso-style-name : "Tableau Normal" ; mso-tstyle-rowband-size : 0 ; mso-tstyle-colband-size : 0 ; mso-style-noshow : yes ; mso-style-priority : 99 ; mso-style-parent : "" ; mso-padding-alt : 0cm 5. 4pt 0cm 5. 4pt ; mso-para-margin : 0cm ; mso-para-margin-bottom : . 0001pt ; mso-pagination : widow-orphan ; font-size : 12. 0pt ; font-family : "Calibri", sans-serif ; mso-ascii-font-family : Calibri ; mso-ascii-theme-font : minor-latin ; mso-hansi-font-family : Calibri ; mso-hansi-theme-font : minor-latin ; mso-bidi-font-family : "Times New Roman" ; mso-bidi-theme-font : minor-bidi ; mso-fareast-language : EN-US ; } Cet ouvrage réunit les contributions de 26 spécialistes internationaux (littéraires, philosophes et historiens) autour de l'humanisme littéraire, concept remontant à la Renaissance, qui fonde la civilisation, la politique et la pédagogie sur le livre et les arts du langage. Il présente le double intérêt de jeter un éclairage sur les fondations de l'humanisme et de rapporter, par la lecture d'oeuvres littéraires du XIVe au XXIe ? siècle, l'expérience d'un courant de pensée toujours renaissant et renouvelé, en rupture avec les représentations normées et les relations de pouvoir propres à chaque époque. Les Défis de l'humanisme littéraire déroulent trois parties ("? Fondations humanistes ? ", "? Les procès de l'humanisme ? " et "? Repenser l'humanisme ? ") qui ont l'originalité de montrer les confrontations théoriques qui se font jour entre l'humanisme et l'antihumanisme, les constructions et les déconstructions qui ne cessent d'alterner dans le temps, depuis la Renaissance jusqu'à nos jours. Dans notre modernité, les décolonisations et la place de la migration pèsent particulièrement sur les multiples discussions ou projets qui s'engagent sur l'humanisme afin de parvenir à une société de partage.

10/2022

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Histoire de France

Dans la guerre 1914-1918. Accepter, endurer, refuser

La dichotomie entre "consentement" et "contrainte" a pris une certaine importance dans les débats récents portant sur l'expérience des sociétés pendant la Première Guerre mondiale. Cet ouvrage a pour ambition de reformuler la problématique de l'engagement des populations dans le conflit à travers une approche renouvelée. Il dépasse les oppositions trop rigides entre consensus sur la guerre et rejet de celle-ci, considérant que les populations, tant civiles que militaires, ne se réduisent pas à des éléments passifs mais gardent leur capacité de réaction autonome. Aussi propose-t-il une terminologie ternaire pour aborder les expériences des peuples en guerre - accepter, endurer, refuser. Le terme moyen, "endurer", permet d'explorer toute la complexité d'un conflit qui défie les prévisions et dont le prix en vies et souffrances remet en cause la question du rapport entre les fins et les moyens. Il ne s'agit pas, toutefois, de présenter une évolution successive d'un terme à l'autre - de l'acceptation à l'endurance, avant d'en arriver au refus. Car tout dépend des multiples sens assignés à chaque comportement, et du chevauchement possible des différentes réactions que suscite la confrontation à la guerre. Ces trois termes offrent plusieurs avantages sur une échelle qui va de l'individuel au collectif. Ils se prêtent à la prise en compte de l'imaginaire de la guerre et des multiples discours qui l'accompagnent. Ils permettent également d'examiner où, quand et comment le refus prend le dessus sur l'endurance par rapport aux sociétés où l'endurance s'appuie jusqu'à la fin sur une acceptation du conflit - et ce malgré son caractère inexorable. Cet ouvrage, fondé sur des travaux originaux suscités par le Centre international de recherche de l'Historial de la Grande Guerre, à Péronne, réunit des historiens européens et américains, parmi les meilleurs spécialistes internationaux de la Première Guerre mondiale. Par sa focale authentiquement internationale, son attention portée au front oriental autant qu'occidental, il transcende les débats étroitement nationaux.

09/2015