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Cristina Campo

Extraits

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Littérature française

Voyage eb Egypte

C'est entre juin et septembre 1851, juste avant de se lancer dans la rédaction de Madame Bovary, que Gustave Flaubert mit toute son énergie à écrire le récit du voyage en Orient qu'il venait de faire, quelques mois plus tôt, avec Maxime Du Camp : un texte direct, sauvage, parfois éblouissant, toujours surprenant de vérité, où le jeune écrivain, encore inconnu, se faisait à lui-même le pari de " tout dire " et d'enregistrer tels quels les souvenirs de cette traversée de l'Egypte qui avait été pour lui une expérience décisive. Or ce Voyage que Flaubert considérait comme un monument de mémoire personnel, et dont les réminiscences se retrouvent partout dans son œuvre de romancier, ne fut publié qu'après sa mort, dans une version reconstituée de toutes pièces par son héritière Caroline Franklin-Grout qui fournit à l'éditeur une copie " aménagée ", souvent fautive, et largement expurgée de tout ce qui risquait de heurter la bienséance. Depuis lors, faute de pouvoir accéder au manuscrit original, toutes les éditions de cet ouvrage n'ont cessé de reproduire un texte remanié et lacunaire d'où avaient disparu, hélas, des fragments entiers, des péripéties par trop inconvenantes et, bien sûr, quelques détails " osés " de la vie érotique de Flaubert... Par chance, l'histoire a voulu que ce manuscrit, dont on avait perdu la trace depuis la mort de Caroline en 1930, revînt à la surface tout récemment. Et c'est à partir de ce document - une liasse de cent quatre-vingt-sept grandes pages autographes - qu'a pu être établie, pour la première fois, l'édition complète qui est ici présentée. Il aura donc fallu attendre plus d'un siècle après la disparition de l'auteur pour que les flaubertiens disposent, enfin, de ce texte essentiel à la connaissance de l'homme et de l'œuvre.

10/2003

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Policiers

Below zéro

« Une fois de plus, C. J. Box nous donne tout ce qu’il faut de suspense… dans un décor absolument somptueux. » Kirkus Review Dis à Sherry qu’April a appelé. Tel est le message que reçoit un jour Sheridan, la fille aînée du garde-chasse Joe Pickett. Stupéfaite, elle en fait part à son père qui n’y croit pas une seule seconde : il est impossible que la petite April, recueillie par les Pickett, ait survécu au massacre déclenché par les autorités fédérales six ans plus tôt contre les Survivalistes alors retranchés dans leur camp. Impuissant, il a assisté à la tuerie et le dit et le répète à sa fille. Seulement Sheridan l’écoute d’autant moins qu’elle continue de recevoir des messages de l’inconnue… Dans ces messages, certains détails semblent bel et bien confirmer que celle qui les envoie n’est autre qu’April. Au même moment, accompagné d’une jeune fille, un ancien gangster de Chicago atteint d’un cancer en phase terminale traverse le pays derrière son volant. Certain de mourir dans peu de temps, il essaie de se réconcilier avec son fils, éco-terroriste. Qui lui n’a aucune envie de se réconcilier avec son père et entend bien l’obliger à se repentir de tous les crimes commis contre l’environnement. À cet effet, il exige de lui une empreinte carbone au-dessous de zéro… autrement dit : faire comme s’il n’avait jamais existé. C’est alors que les messages de l’inconnue se faisant plus pressants et convaincants, Joe Pickett découvre qu’ils proviennent d’une région où des crimes de plus en plus violents sont en train de se produire.

01/2012

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Littérature étrangère

Oeuvres

L'écrivain israélien Aharon Appelfeld dit que les romanciers russes, Tolstoï, Dostoïevski, Tchekov, Tourgueniev, savaient aimer " leur peuple, leurs douleurs et leurs blessures ". Vassili Grossman, romancier russe né en 1905 dans l'une des capitales juives de l'Ukraine et mort à Moscou en 1964, aimait son peuple et sa mère. Son œuvre rend compte du chant secret de ceux qui, dans la Russie stalinienne, croyaient encore que la liberté, la tendresse, la bonté étaient " le pain et l'eau de la vie ". La pensée de cet homme, l'un des écrivains majeurs du XXe siècle, seul face à la tragédie totalitaire, dépasse les circonstances. Affrontant les horreurs et les idéologies mortifères de son temps, il parle " du grincement combiné des fils de fer barbelés de la taïga sibérienne et du camp d'Auschwitz ". Grossman, c'est aussi un destin hors du commun. D'abord chimiste de son état (comme Primo Levi) puis écrivain, il se montre un serviteur docile de l'Etat soviétique avant de centrer sa création sur le phénomène totalitaire. Son roman, Vie et destin, est saisi par le KGB et Grossman interdit de publication. Il meurt après avoir mis au point une dernière version de Tout passe, son testament spirituel, sans jamais savoir si ces textes seront publiés. C'est bien après sa mort que ses romans seront découverts en Occident. Ce volume, présenté par Tzvetan Todorov, réunit l'essentiel des écrits de Grossman postérieurs à la mort de Staline, Vie et destin, Tout passe, ainsi que plusieurs nouvelles et des lettres inédites à sa mère et à Nikita Khrouchtchev. La traduction de Vie et destin, véritable Guerre et Paix du XXe siècle, ce chef-d'œuvre de la littérature mondiale, a été révisée et restituée pour la première fois dans son intégralité, conformément à l'édition russe de 2005. DANIEL RONDEAU

04/2006

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Cinéma

Mouvements. Une vie au cinéma

Mêlant étroitement autobiographie, analyse cinématographique et histoire sociale, l'auteur évoque une existence jalonnée et transformée par la vision des films, depuis son enfance baignée par le cinéma dans une petite ville de l'Alabama où son père et son grand-père exploitaient un circuit de salles jusqu'à sa vie d'adulte devenu critique globe-trotter. Tout étant indissociables, les films sont évoqués à travers le prisme de la vie : où et quand on les a vus, avec qui (car la notion de communauté était encore prépondérante au cinéma), ce qu'on a fait juste avant ou juste après, sans oublier les substances hallucinogènes que l'on a consommées. En retour, par le biais des films seront abordés des phénomènes comme les lois raciales et la violence de la ségrégation dans le Sud profond (avec le changement de regard qu'un camp de vacances «intégré» et les marches pour l'égalité ont provoqué chez l'auteur), ou l'évolution de la vie des Américains : les centres commerciaux en périphérie qui ont petit à petit rendu exsangue le centre des villes, et la télévision qui de plus en plus a fait concurrence aux salles. La longue évocation d'une comédie musicale sirupeuse avec Doris Day permet aussi à l'auteur de brosser des portraits croisés de lui-même aux divers moments de sa vie où il l'a vue et revue. Et toujours en filigrane, l'écriture, incontournable, depuis les grandes ouvres littéraires qui l'ont marqué jusqu'au besoin vital d'écrire lui-même, en passant par les bandes dessinées, trésors de son enfance, le journal intime dont la tenue lui valait son argent de poche, et toutes sortes de lettres et de témoignages envoyés, reçus, ou retrouvés en élaborant ce livre.

12/2003

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Histoire de France

La division Charlemagne. Les combats des SS français en Poméranie

A l'automne 1944, les Alliés sont arrivés aux frontières du Reich, dont la défaite s'avère de jour en jour plus inéluctable. Pourtant, au camp de Wildflecken, près de Fulda, dans la Rhôn, plus de sept mille Français endossent l'uniforme allemand et prêtent serment à Adolf Hitler, d'être "fidèles et braves jusqu'à la mort". Venus de la Légion des Volontaires français contre le bolchevisme, de la Brigade d'assaut SS n° 7 Frankreich, ils sont, sur l'ordre personnel de Heinrich Himmler, regroupés dans une seule unité française, la 33e Waffen-Grenadier-Division der SS Charlemagne. En trois mois, ces hommes aux origines, aux mobiles et aux caractères les plus divers, sont entraînés au combat selon les méthodes impitoyables de la SS. A la mi-février 1945, ils sont lancés sur le front de Poméranie, que les Russes viennent de crever dans une ruée irrésistible, de la Vistule à l'Oder. La division Charlemagne sera engagée au point le plus exposé, sans appui, sans équipement, sans matériel, sans réserves. Le premier combat se soldera par cinq cents morts et mille disparus en un seul engagement. Reformés à Neustettin et dirigés sur Belgard, les SS français participeront aux combats désespérés pour Körlin et pour Kolberg. La division Charlemagne, ayant à sa tête le général Puaud, sera presque entièrement anéantie le 5 mars 1945 dans la plaine de Belgard. Seul, un bataillon de marche réussira à franchir les lignes russes et à rejoindre Swinemünde sur la mer Baltique. Des sept mille hommes de la division Charlemagne, il ne reste, au 21 mars 1945, que sept cents combattants. Neuf sur dix des hommes qui avaient rejoint ses rangs à Wildflecken sont morts, blessés ou prisonniers. Les survivants mourront à Berlin, dans la dernière semaine de la bataille pour la capitale.

04/2017

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Histoire internationale

Hiéroglyphes

Après avoir évoqué, dans La Corde raide, son adolescence dans une Vienne encore heureuse, la Palestine des premiers kibboutz, la bohème journalistique du Berlin des années 20, Arthur Koestler fait revivre dans ce volume l'euphorie de son adhésion au communisme (1931 il adhère au Parti communiste allemand), quand les lendemains chantaient en URSS (voyage en URSS de 1932-1933) ; et que, comme l'annonçait Trotsky "le citoyen moyen de la société sans classe" qui s'édifiait à l'Est allait "s'élever au niveau d'un Aristote, d'un Goethe, d'un Marx". Notre édition rassemble en un seul volume Hiéroglyphes I et Hiéroglyphes II. Ce livre autobiographique narrant sa relation personnelle au communisme demeure aussi une étude documentée de l'Europe qui précède la Seconde Guerre mondiale puisque A Koestler voyage en Hongrie, en Autriche, en Allemagne, en Espagne, en France et en Angleterre. L'auteur rapporte les expériences qui ont marqué sa vie notamment lorsqu'il fut accusé d'espionnage au profit d'une puissance étrangère pendant la guerre civile espagnole et emprisonné dans les geôles franquistes ou encore sa détention au camp de Vernet par les autorités françaises (1939). Juif hongrois né à Budapest en 1905, Arthur Koestler fait ses études à Vienne, puis devient journaliste en Palestine. Revenu en Europe, il adhère au Parti communiste allemand, trouvant là une réponse à la menace nazie. Egalement séduit par l'utopie soviétique, il part un an en URSS, puis participe à la guerre civile espagnole. A partir de 1938, ayant rompu avec le Parti communiste, il combattra sans relâche le régime stalinien, notamment à travers son roman majeur, Le Zéro et l'Infini. A partir de 1940, il vit en Angleterre, où il se suicidera avec sa femme en mars 1983. Son ouvre de romancier, philosophe, historien et essayiste lui vaut une renommée mondiale.

10/2013

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Histoire internationale

Mon témoignage devant le monde

Mon témoignage devant le monde, publié pour la première fois en France en 1948 et introuvable aujourd'hui, est l'œuvre magistrale d'un des grands témoins du siècle, Jan Karski (1914-2000). Ce résistant polonais fut le premier à témoigner de l'extermination des Juifs dans les territoires polonais occupés par les nazis. Mobilisé en septembre 1939, le catholique Karski est fait prisonnier par les Soviétiques, puis remis aux mains des Allemands. En novembre 1939, il réussit à s'évader, arrive à Varsovie et rejoint la Résistance. Dès 1940, il passe en France, pour porter des microfilms au gouvernement polonais en exil à Angers. A son deuxième passage, il se fait arrêter en Slovaquie et torturer par la Gestapo. Il essaie de se suicider mais finit par s'évader de l'hôpital militaire où il est détenu. Puis il se remet au service de la Résistance, structurée en un véritable Etat secret, avec son gouvernement, son parlement et son armée. A l'été 1942, il pénètre clandestinement dans le ghetto de Varsovie puis dans le camp de concentration d'Izbica Lubelska en se faisant passer pour un garde ukrainien. C'est habité de ces effroyables visions que le messager Jan Karski quitte définitivement Varsovie en octobre 1942, traverse l'Europe en guerre, porteur d'un message trop lourd pour un homme seul : le peuple juif est en train de disparaître, exterminé par les nazis. A Londres et Washington, Karski plaide auprès d'Eden et de Roosevelt en faveur d'une action destinée à arrêter la Shoah. Mais devant son récit, la plupart de ses interlocuteurs ont une réaction comparable à celle de Felix Frankfurter, juge de la Cour suprême des Etats-Unis, lui-même juif : " Jeune homme, je ne vous dis pas que vous êtes un menteur, mais je ne vous crois pas. "

03/2010

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Littérature étrangère

Le déluge

Le Déluge est le dernier ouvrage publié de Leïb Rochman, écrivain aux textes rares et dont l'immense roman À pas aveugles de par le monde fait figure de chef-d'oeuvre inégalé de la littérature yiddish. Paru peu avant sa mort en 1978, et quelques mois après avoir reçu le prestigieux Prix Israël dans le pays où il s'est installé en 1950, Le Déluge regroupe dix nouvelles que travaille le thème central de l'oeuvre de Rochman : La tentative d'extermination des Juifs d'Europe et la possibilité pour la communauté d'y survivre. Fidèle à son travail formel sur la possibilité de dire, d'écrire, de figurer ce qui se joue dans l'indicible, le style de Rochman atteint ici son apogée. Comme dans le reste de son oeuvre, mais de manière encore plus éclatante dans ces nouvelles, l'auteur livre des textes qui mélangent allègrement réalisme et fantasmagorie et flirtent avec le fantastique. Tout ici est visions, celles du narrateur qui parle à la première personne – sauf dans la première nouvelle. On y retrouve les obsessions de Rochman : la destruction du monde, la mise à mort des hommes et la coexistence des morts et des vivants. Dans une écriture hallucinée, l'auteur nous entraîne au coeur des ténèbres, dans un camp à peine démantelé où des femmes donnent naissance à des enfants de cendres (L'arc-en-ciel), sur les pas d'un homme que les visions assaillent alors qu'il tente de fuir le ghetto avant l'assaut (Lumière dans la nuit), au coeur d'une Jérusalem cauchemardesque hantée de cadavres (La Ronde), pour ne citer que quelques-uns de ces textes à la puissance et à l'intensité dévastatrices.

02/2017

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Histoire internationale

Bienne, refuge et patrie. Histoire des Juifs dans une ville suisse du Moyen Age à 1945

Un rempart contre les persécutions au Moyen Age, une industrie horlogère novatrice au XIXe siècle, la solidarité à l'époque contemporaine : on pourrait ainsi résumer l'histoire de Bienne et des Juifs. Cette histoire commence en 1305. Cette année-là, une veuve juive et ses enfants obtiennent le droit de s'établir dans la ville, avec la liberté de religion et celle de pratiquer le commerce. Au XVe siècle, Bienne offre sa protection et la possibilité de gagner leur vie à plusieurs familles juives expulsées par Berne. La seule période sombre dans cette histoire autrement sereine coïncide avec le début de l'époque moderne, date à laquelle Bienne s'aligne sur le reste de la Confédération et interdit aux Juifs de s'installer sur son territoire. Au XIXe siècle, les Juifs alsaciens arrivent à Bienne à la suite des horlogers français, ils achètent des maisons et fondent des entreprises ; ils sont suivis au XXe siècle par des juifs d'Europe orientale. Aux XIXe et XXe siècles, les Juifs de Bienne fondent les plus importants grands magasins de Suisse et les horlogers juifs contribuent largement au développement de la ville. Lorsqu'au début des années 1920, les sociaux-démocrates remportent la majorité au Conseil de ville et au Conseil municipal, les autorités interviennent efficacement contre les actes d'antisémitisme. De son côté, durant la Seconde Guerre mondiale, la population biennoise vient en aide aux réfugiés du camp de Büren an der Aare, en collectant des objets de première nécessité. Grâce à des archives inédites, Annette Brunschwig a pu reconstituer le par-cours de plusieurs familles de réfugiés et rappeler les actions entreprises par la communauté juive pour leur venir en aide.

01/2013

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Histoire de France

Journal de Guerre (31 juillet 1914 – 23 mai 1916)

René Johannan Samuel Lisbonne est né à Paris le 6 octobre 1881. Son père meurt alors qu'il n'a que 5 ans. A la fin de ses études, son oncle l'emploi dans sa maison d'édition, spécialisée en philosophie : la "Librairie Félix Alcan" qui deviendra, en 1910, "Librairie F. Alcan - R. Lisbonne" . Son catalogue, riche de 20. 000 titres, compte parmi ses auteurs Henri Bergson, Emile Durkheim, Gabriel Monod, Pierre Janet... C'est l'une des quatre maisons d'édition qui rejoint les Presses universitaires de France (PUF) en 1934. René Lisbonne y sera directeur de collection jusqu'en 1939, date à laquelle la loi lui interdit d'exercer parce que juif. Il épouse le 18 octobre 1911 Marthe Netter (1892-1940), fille du professeur Arnold Netter. Un enfant naîtra de cette union : Jean Lisbonne né en 1912. Pendant la Première Guerre mondiale, il commande avec le grade de capitaine le 5e Bataillon du 254e R. I. Fait prisonnier par les allemands à Cumières en 1916, il passera sa captivité à Reisen in Posen (Possnan - Pologne). Au début de la Seconde Guerre mondiale, il est de nouveau mobilisé. En 1940, il entre en résistance et rejoint le réseau Marco Polo, en Auvergne, où il est chargé du regroupement et de l'acheminement clandestins des belges et des hollandais pour rallier les Forces combattantes alliées. Arrêté par la Wehrmacht le 19 mars 1943 à Châteauneuf les bains, il est interné au mitard de la "mal coiffée" à Moulins, puis à Fresnes. Il sera ensuite déporté au camp de concentration Natzweiler-Struthof (Bas-Rhin) où son gardien, le SS Ehrmanntraut, le battra à mort avant de lâcher ses chiens sur lui. René Lisbonne meurt le 28 juillet 1943.

03/2018

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12 ans et +

The crime

FIlle du général le plus titré de l'Empire, Kestrel a eu la faiblesse, alors quelle réprouve l'esclavage, d'acheter dans une vente aux enchères un jeune homme du nom d'Arin. Pire encore, elle a eu la bêtise de lui permettre de devenir son ami... et de laisser la ville entière s'en émouvoir. Elle n'a compris qu'au dernier moment son erreur, en découvrant l'impensable : espion aux ordres de son peuple oppressé, les Herranis, le jeune homme était là depuis le début pour la trahir, pour renverser le pouvoir. A présent, tout a changé. Kestrel a été contrainte de lutter pour sa survie. Elle a vu ses amis tomber autour d'elle et a dû supporter la douleur de la trahison d'Arin - elle dont l'éducation entière lui souffle de tout faire pour se venger. Mais, quand il a fallu choisir son camp, elle a préféré, à son tour, l'impensable : sacrifier son bonheur pour celui des Herranis, céder à un terrible chantage qui la force à tourner le dos à Arin une bonne fois pour toutes. Elle est désormais la fiancée du fils de l'Empereur. S'ouvre, à la cour, un terrible jeu d'échec où Kestrel doit mentir à tout le monde, depuis le monarque - un homme sans pitié qui se délecte de la souffrance d'autrui - jusqu'à Arin lui-même, en passant par la masse des courtisans qui n'espèrent que sa chute. Gagner sera-t-il pour elle la pire des malédictions ? Jeux de pouvoir, coups de bluff et pièges insidieux : dans un monde nouveau, né de l'imagination d'une auteure unanimement saluée pour son talent, deux jeunes gens que tout oppose se livrent à une partie de poker menteur qui pourrait bien décider de la destinée de tout un peuple !

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BD tout public

Trafalgar

1805. Napoléon Ier a le projet de mener la guerre sur les terres mêmes de son éternel ennemi. Un plan audacieux pour l'empereur, car s'il lui est simple de rassembler des troupes en nombre sur les côtes de la Manche, faut-il encore réussir débarrasser les eaux de cette dernière de toute présence de vaisseaux anglais, au risque sinon de voir son projet prendre l'eau. C'est au vice-amiral de Villeneuve que revient la tâche ardue d'attirer la Royal Navy loin de ses côtes pour libérer le passage. Malheureusement pour l'empereur, son plan échoue. Il doit faire lever le camp A ses troupes pour les envoyer A l'est de son empire où la guerre menace et la Royal Navy n'a pas été abusé. Pis, la flotte franco-espagnole commandée par de Villeneuve, pourchassée par Horatio Nelson, s'est réfugiée A Cadix. La confrontation semble inévitable car l'amiral français reçoit l'ordre d'appareiller, de forcer le blocus anglais et se rendre au large de l'Italie pour soutenir les troupes de l'Empereur. S'il ne s'exécute pas, c'est le limogeage et le déshonneur. Après bien des hésitations, le vice-amiral de Villeneuve ira A la rencontre de son destin, persuadé qu'il peut vaincre. Il connaît tout de Nelson, sa flotte est supérieure en nombre et ses vaisseaux n'ont rien A envier aux Anglais. Mais l'amiral français a oublié que la puissance d'une flotte ne se trouve pas que dans les canons et le gréement des vaisseaux...La bataille de Trafalgar deviendra ainsi la plus grande victoire de la Royal Navy et le pire affront pour la marine française.

03/2017

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Autres pays

La Faction de la Sierra. Un apprentissage du politique entre engagement et contrainte, Venezuela 1858-1859

Portant sur le Venezuela rural du milieu du XIXe siècle, cet ouvrage a pour objet une faction armée qui se déploie dans plusieurs provinces du pays en 1858 et 1859, en réaction à la destitution du président en place, José Tadeo Monagas, classé dans le camp des libéraux. Cette faction est menée par trois hommes qui prennent les armes en mars 1858 pour dénoncer cette destitution. Si l'on s'en tient à l'historiographie, à la fois parcellaire et partiale, relative à cette faction de la Sierra, on ne dispose que d'une version officielle et assez lisse des faits. Trois chefs présentés comme des bandits et qui se seraient mobilisés pendant près de 18 mois, seuls contre tous, pour soutenir un président déchu. Trois hommes qui seraient panthéonisés en 1897 comme héros de la cause fédérale et libérale, et feraient plus récemment l'objet d'une instrumentalisation politique sous la présidence de Hugo Chavez. Véronique Hébrard s'est emparée de ce moment précis comme d'un événement à part entière pour appréhender dans un premier temps les dynamiques de mobilisation et d'engagement des populations rurales de la zone concernée, prises en étau entre la répresion des autorités et la contrainte, et proposer dans un second temps une réflexion sur les logiques partisanes et les pratiques politiques factionnelles telles qu'elles se déploient dans les décennies postérieures aux indépendances, aisni que sur les violences et le fonctionnement de la justice dans un Etat aux institutions encore embryonnaires. Cet ouvrage vise ainsi à mettre en lumière de quelle faction une faction armée, déconnectée du parti dont elle se réclame, n'en contribue pas moins à une politisation du social et des acteurs qui en sont des membres plus ou moins consentants, et à une socialisation du politique.

03/2023

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Sociologie

Tous inégaux, tous singuliers. Repenser la solidarité

Tous pour un, un pour tous, il fut un temps où la solidarité de classe ressemblait peu ou prou à la devise des Mousquetaires. Or, plus encore qu'elles ne se creusent, les inégalités sociales se transforment et changent de nature. Alors que les inégalités de classes structuraient les conflits, les mouvements sociaux, la vie politique, les identités collectives et les principes de la solidarité, aujourd'hui, les inégalités se multiplient et s'individualisent. Nous sommes tous inégaux et singuliers. Comme le constate François Dubet, les inégalités nous séparent plus qu'elles nous rassemblent. Nous nous sentons privilégiés, défavorisés, discriminés ou méprisés "en tant que" : en tant que salarié, en tant que précaire, en tant que jeune, vieux, femme, immigré, etc. Ces inégalités multiples sont d'autant plus douloureuses que l'adhésion à l'idéal de l'égalité des chances, nous conduit à être responsables de ce qui nous arrive et à penser que les autres "méritent" les inégalités qu'ils subissent. C'est à l'analyse de ce nouveau régime des inégalités qu'est consacré cet essai, ainsi qu'à la façon dont il met la politique au défi. Car l'enjeu est crucial, en particulier pour la gauche : comment le camp qui fédérait et représentait des inégalités de classes relativement homogènes, peut-il parvenir à représenter ces inégalités singulières ? Comment reconstruire de la solidarité ? Sans prétendre répondre à la question, François Dubet démontre que seul un travail sociologique peut permettre de comprendre la société actuelle et ses défis. François Dubet est professeur de sociologie émérite à l'université de Bordeaux II, directeur d'études à l'EHESS. Il a notamment publié, au Seuil, Les Places et les Chances (2010), La Préférence pour l'inégalité (2014) et Le Temps des passions tristes (2019). Traduit dans le monde entier, il est considéré comme l'un des plus grands sociologues français.

03/2022

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Généralités

1917. L'année trouble

Dans ses souvenirs au service de la France, Raymond Poincaré mentionne 1917 comme " l'année trouble ", celle de tous les dangers, celle qui recèle une dimension inédite au coeur de la Grande Guerre et fait douter des équilibres du monde. Cette année-là, l'incertitude de l'issue des combats fait écho aux difficultés des gouvernements pour définir une ligne stratégique assumée permettant d'entrevoir une sortie du conflit avant 1918. Sur le front des opérations, les initiatives directes ou indirectes tentent de sortir les nations en guerre de l'enlisement et dessinent les contours d'affrontements ultimes au coeur des armées et de leurs armements toujours plus puissants. A l'Ouest, le gouvernement des Etats-Unis ne tarde pas à déclarer la guerre à l'Allemagne et prend prétexte de la guerre sous-marine à outrance décrétée par Guillaume II en janvier pour sortir de son isolationnisme. A l'Est, l'empire tsariste s'effondre et la Russie quitte peu à peu le camp de l'Entente. En de nombreux points du globe, la neutralité ne semble plus de mise. La guerre totale s'est durablement installée et conduit les belligérants à un nouvel épuisement au front comme à l'arrière. Dans une épreuve partagée aussi par l'ensemble des populations et des nations, les ambitions vaines des uns à remporter la bataille décisive nourrissent la désillusion, l'indiscipline, voire le refus de guerre des autres. Comment modifier alors la manière de conduire la guerre ? 1917 offre donc un bilan contrasté que le colloque organisé par le Service historique de la Défense a souhaité éclairer en présentant des travaux d'une importante variété, montrant ainsi une grande diversité des espaces et des champs d'investigation.

09/2019

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Histoire de France

André Bach . Carnets de guerre (1914-1916)

Né à Paris le 30 octobre 1888, André Bach entra tôt dans la vie active et fut un autodidacte. Passionné de sport, il fit son service militaire aux 3èmes zouaves et participa à la pacification du Maroc. Il en revint sergent et décoré de la Médaille du Maroc. Employé de commerce, il voyagea en Amérique latine, jusqu’en Amazonie, en Angleterre, au Portugal ; il parlait et écrivait l’anglais, l’allemand, l’espagnol, le portugais. En 1914, il rejoint les 4èmes zouaves, régiment d’élite et participe aux durs combats de l’Aisne. Il connut les tranchées inondées, le froid glacial, les rats… A Douaumont, il reçoit sa troisième blessure et fut amputé du bras gauche. Il finit la guerre lieutenant, Chevalier de la Légion d’honneur, Médaille militaire, Croix de guerre avec palmes. Rendu à la vie civile, il se tourna vers le journalisme et devient dans les années Trente le Rédacteur en Chef de L’Indépendant des Basses Pyrénées. En dépit de son invalidité, il poursuit une carrière sportive au Cyclo-Club de Béarn, s’illustrant dans l’ascension des cols pyrénéens. A la veille de la Seconde Guerre Mondiale, il demanda à nouveau à servir la France et se proposa comme interprète auprès du Corps expéditionnaire Anglais. Révolté par l’armistice, anglophile, il n’est pas invraisemblable qu’il ait été un agent de l’Intelligence Service et entra en Résistance dès 1940 : d’abord passeur de courriers, puis passeur d’hommes. Il fit deux voyages, de Pau en Savoie, à bicyclette, pour exfiltrer vers la Suisse des Israélites et des Résistants. Dénoncé, arrêté par la Gestapo, il fut déporté à Buchenwald en 1943. A la veille de la Libération du camp il subit le calvaire d’une "marche à la mort". Il décéda le 10 mai 1945, en Lorraine, terre de ses lointains ancêtres.

10/2013

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Revues Ethnologie

Gradhiva N° 35/2023 : Les vies longues de la maison

Une maison est-elle uniquement un assemblage fixe et stable de matériaux et de personnes humaines ? L'anthropologie a très tôt fait de la figure de la maison un puissant révélateur de l'organisation des sociétés. L'architecture, elle, s'est questionnée, à partir de la seconde moitié du XXe siècle, sur les effets sociaux des constructions et les usages qu'en ont les habitants. Si ces approches historiques ont été fertiles, ce numéro propose de reconsidérer l'impensé sur lequel elles reposent : les bâtiments y sont traités comme des artefacts aux contours définis. Ils apparaissent comme des constructions "déjà-là", stabilisées dans des limites matérielles et sociales identifiées, dont la permanence viendrait contrebalancer les aléas de l'environnement et du climat. Les réflexions croisées des anthropologues, architectes et urbanistes présentées ici se placent dans la lignée des recherches récentes qui prennent en compte les multiples vies, humaines et non humaines qui composent le bâti : insectes, éléments atmosphériques, agentivité des matériaux. Il s'agit donc de réinterroger ce qui forme les maisons en déployant les réflexions dans une perspective de longue durée. De quelles substances et de quelles présences les bâtiments sont-ils faits ? Les regards, les vents ou encore les matériaux des maquettes utilisés par les agences d'architecture en font-ils partie ? Quelles sont les limites matérielles et temporelles déterminant leur existence ? Une ruine peut-elle encore être une maison ? Comment penser la durabilité dans un camp de réfugiés en Palestine où des abris deviennent des logements pérennes ou au Vanuatu, dans un environnement soumis aux catastrophes "naturelles", où il faut continuellement reconstruire ? Comment, enfin, les agences d'urbanisme et d'architecture redéfinissent-elles aujourd'hui leurs actions en intervenant sur toutes ces présences humaines et non-humaines et prises dans toutes ces temporalités ?

03/2023

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XXe siècle

Deux étés 44

" Le Roy se meurt ! " Ce cri résonne par un 15 août 1744 torride dans le Palais du gouverneur de la ville de Metz. En chemin pour la guerre contre les Autrichiens en Alsace, Louis XV se trouve aux portes de la mort. De saignées en purges inutiles, ses médecins l'ont abandonné, son aumônier le force à se confesser publiquement, ses maîtresses sont bannies, sa cour s'enfuit, les saints sacrements lui sont administrés. Mais en trois jours, Louis XV sera sauvé par un " empirique " dont l'identité restera longtemps mystérieuse, et pour cause, puisqu'il s'agit de l'un des docteurs de la communauté juive de Metz, Isaïe Cerf Oulman. Deux cents ans plus tard, jour pour jour, le 15 août 1944, Henry Klotz, héros de 14-18, agonise dans une annexe du camp de Drancy. Il pense aux siens arrêtés comme juifs à Paris cet été-là et à son fils combattant dans une unité commando. Tous descendants d'Isaïe Cerf Oulman. De la guérison et l'espérance à l'été 1744, à la tragédie et aux meurtres de l'été 1944, deux cents ans séparent au sein d'une vieille famille juive française ces deux étés, à rebours du sens de l'histoire, de l'émancipation et de la liberté : l'un annonciateur des Lumières, l'autre dispensateur de ténèbres. Dans ce roman des vertiges de l'Histoire, le Panthéon tisse le lien entre les générations. Louis XV mourant avait promis en cas de guérison la construction de cet édifice. Un descendant d'Isaïe Cerf Oulman, le capitaine Emile Hayem, écrivain, mort au champ d'honneur en 14-18, aura son nom gravé dans ce monument devenu temple de la République. Un roman familial singulier et passionnant doublé d'une minutieuse enquête historique.

02/2023

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Urbanisme

Terrains d’entente. Palmarès des jeunes urbanistes 2020

Avec ses six équipes lauréates choisies parmi soixante et une candidatures, l'édition 2020 du Palmarès des jeunes urbanistes conforte l'effervescence et l'engouement que suscite la démarche de soutien aux jeunes professionnels, portée par le ministère en charge de l'urbanisme. Le sextette retenu frappe par la diversité des profils, embrassant tous les champs d'action de l'urbanisme : architectes (FCML) et paysagistes (Altitude 35) côtoient des collectifs ancrés dans la sphère de l'urbanisme transitoire (Bellastock, Yes We Camp), des stratèges urbains aguerris (Le Sens de la ville) et une conceptrice qui a fait de la permanence architecturale et urbaine son mode d'action privilégié (Sophie Ricard). Tous ont assimilé le caractère peu soutenable de notre modèle de développement et pris acte de la standardisation et de la banalisation des territoires ; tous ont fait leur la posture transdisciplinaire de l'urbaniste et ont compris l'exigence d'être à la fois médiateur, détenteur d'un savoir-faire et embarqué sur un terrain d'action politique. Leurs réponses tendent à bousculer les barrières mentales et les mécanismes "en silo" de la fabrication et de la gestion des villes et passent par des démarches empiriques et expérimentales à la recherche de nouveaux outils et de nouvelles méthodes de projet. Il s'agit non pas de bâtir à tout prix mais d'accompagner le processus lent de la transformation d'un lieu, d'en dénicher la singularité - fondée sur la puissance de sa géographie, de son paysage ou des liens sociaux qui l'animent -, de se poser la question de sa "mise en usage", du réemploi des matériaux, de l'économie circulaire... bref de mobiliser tout ce qu'il est nécessaire et possible pour changer l'organisation collective de nos quotidiens. Façonner des terrains d'entente pour faire société.

03/2021

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Histoire littéraire

Plagiats et impostures littéraires

D'Alexandre le Grand au Da Vinci Code, en passant par les " affaires " Bilitis, Pauline Réage ou Emile Ajar, un abécédaire sélectif d'une centaine de canulars, plagiats, supercheries et autres mystifications littéraires, célèbres ou oubliés qui se lisent comme autant d'enquêtes policières. " Un document passionnant " (L'Express). Canulars, escroqueries, mystifications, supercheries et autres trafics de textes Stendhal signant du nom fantaisiste de Bombet ses Lettres sur Haydn, généreusement empruntées au musicographe Carpani (1816)... Pierre Louÿs entonnant les chansons de l'imaginaire poétesse saphique Bilitis (1895)... L'apocryphe Chasse spirituelle de Rimbaud dénoncée par André Breton (1949)... Dominique Aury, alias Anne Desclos, relevant le défi d'écrire Histoire d'O sous le pseudonyme de Pauline Réage (1954)... John H. Griffin traversant le Sud américain " dans la peau d'un Noir " (1961), et Gunther Wallraff la RFA dans celle d'un Turc (1985)... Marc Ronceraille, canularesque poète d'avant-garde sacré par le n° 100 de la collection " Ecrivains de toujours " (1978)... Benjamin Wilkomirski, rescapé mythomane du camp de Majdanek, alias Bruno Grosjean, bouleversant le monde par son faux témoignage (1995)... Paul Smaïl, fictif immigré marocain endossé par l'écrivain polymorphe Jack-Alain Léger (1997)... J. T. Leroy, sulfureux auteur transgenre, démasqué en 2006... " Shakespeare n'a jamais existé, toutes ses pièces sont l'oeuvre d'un autre qui s'appelait également Shakespeare ", a dit Sacha Guitry. Carnets secrets d'Hitler, hétéronymes de Fernando Pessoa, faux romans noirs de Vian/Sullivan, double Goncourt d'Ajar/Gary... D'Alexandre le Grand au Da Vinci Code, la littérature, art du faux semblant, est indissociable de l'imposture, du canular, de la schizophrénie. Voici un abécédaire sélectif d'une centaine d'" affaires " de faux et de plagiats.

10/2022

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Géopolitique

Agir entre les lignes. Les sociétés militaires privées : Wagner, Blackwater, Mozart et les autres

Autrefois on les appelait reîtres, lansquenets, condottieres et un peu plus tard mercenaires, vendant leur science du combat et leur goût de la guerre contre quelques écus et surtout le droit au butin et à son partage. Aujourd'hui ? Ils sont encore là, passant de l'artisanat à l'ère industrielle, regroupés au sein de sociétés privées reconnues désormais par les Etats, ou presque : Blackwater, Mozart, voire la milice Wagner, etc. Toutes les grandes armées sous-traitent une partie de leurs missions à des sociétés militaires privées (SMP), pour des questions de disponibilité des forces, de besoins, mais aussi de visibilité, voire de coûts. La Russie et les Etats-Unis bien sûr, mais aussi la Chine, la Turquie, la Grande Bretagne, le Canada... En France, les compétences existent. Mais les réticences hexagonales de ces vingt dernières années ont empêché la montée en puissance des sociétés militaires privées françaises, absentes des grands enjeux internationaux, contrairement à tous ces compétiteurs. Peut-on y remédier ? Le doit-on ? Que faire pour que les SMP françaises prennent leur essor ? Avec la guerre en Ukraine, et l'arrivée de Wagner au Mali, n'est-il pas temps de leur faire une place ? Le débat est ouvert. Dans cet essai très documenté, le colonel (er) Peer de Jong, ancien chef de corps du 3e régiment d'infanterie de marine, aide de camp de deux présidents de la République et fondateur de l'institut Thémiis, fait le point sur la question, en illustrant son propos de sa riche expérience qui lui a permis de côtoyer les principaux acteurs de ce milieu. De Bob Denard qui se voulait roi sans couronne d'une île de l'Océan indien, à Erik Prince, ancien Navy Seal, fondateur de Blackwater.

03/2023

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Sciences historiques

Les arbres, témoins de l'histoire

Si l'on tonnait le travail photographique de Richard Melloul avec ses portraits de très nombreuses personnalités, c'est cette fois-ci aux arbres qu'il offre son regard. Alors que son métier l'a amené à Auschwitz, en Pologne, Richard Melloul se met à observer cet arbre planté à l'entrée du tristement célèbre camp n°1, toujours là des décennies après la Shoah. Et le photographe de méditer : "Vieux parfois de plusieurs siècles, combien sont-ils à travers le monde, ces témoins passifs de l'Histoire ? Qu'ont-ils vu ? Que pourraient-ils raconter ? Quels secrets conservent-ils dans leur longévité ? " Dès lors, au cours de ses voyages, Richard Melloul n'a de cesse de photographier ces arbres témoins d'événements grandioses ou bouleversants. Voici un livre dans lequel les photographies et les mots se rencontrent et s'éclairent pour nous conter l'aventure pleine de sensibilité d'une trentaine d'arbres à travers le monde : les oliviers du Christ à Jérusalem ; le sophora de Marie-Antoinette à Versailles ; l'arbre qui a vu tomber John Lennon aux abords de Central Park ; le marronnier qui a permis à Anne Frank de garder espoir, à Amsterdam, alors qu'elle fuyait les persécutions nazies ; le figuier au pied duquel Bouddha a atteint l'éveil, en Inde ; les arbres qui ont inspiré Monet, Renoir ou encore Van Gogh ; l'arbre-refuge de Nelson Mandela dans son village natal d'Afrique du Sud ; le sombre platane sur lequel Albert Camus a trouvé la mort ; le Gingko biloba qui a survécu à l'explosion de la bombe atomique à Hiroshima ; ou encore ce conifère qui marque la frontière au-delà de laquelle plus aucune vie n'est possible, plus rien ne pousse... Une ode à ces arbres qui restent, immuables, dans la tourmente et la folle équipée des hommes.

10/2019

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Histoire de la pensée économiq

Matières premières. Géopolitique, économie, histoires extraordinaires

Le livre décrit certaines Matières Premières. ordinaires (gaz, orge, plomb, camo-mille, pomme...) et spéciales (myrrhe, arnica, topinambour, ananas, indium, palla-dium...) avec une analyse qui s'articule sur : histoire du produit, mythologie et symbologie, économie, curiosités et anecdotes, par ex : les prix des ananas étaient très chers et les "? riches ? " les louaient pour les exposer sur les tables, sans les manger... les ar-mées nourrissaient avec de la réglisse leurs chevaux pour leur donner du tonus (Casanova utilisait la réglisse avant ses galipettes dans les lits)... l'aluminium coûtait très cher et la statue de Antéros (pas d'Eros) de Piccadilly est en ce mé-tal... depuis le 1 GM, des vêtements sont produits avec des orties... la myrrhe est essentielle dans les sparadraps... l'aloe vera a soigné les grands brulés de Hiroshima et la peu des GIs dans le Pacifique... sans indium tout type d'écran n'est pas lumineux... sans oublier qu'il y a un lien direct entre le sandwich et le gaz avec lequel on produit les engrais=céréales=pain et les cochons=jambon. Les chapitres finaux développent des thèmes particuliers, mais - encore une fois - curieux : -l'espionnage dans le secteur des Matières Premières. (... le thé et le caoutchouc volés par les Anglais, les opérations d'espionnage de Colbert sur le fer blanc, la co-chenille et la guerre des couleurs, l'uranium congolais de la première bombe ato-mique... .) -les choix de Romains de conquérir certaines régions étaient stratégiques, poli-tiques, militaires mais tenaient compte, aussi, de l'existence de Matières Premières. essentielles pour l'empire -combien de guerres et de conflits ont été causés et alimentés par des Matières Premières. dans toute l'histoire :

01/2024

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Histoire internationale

Ton rêve est mon cauchemar. Les six mois qui ont tué la paix

L'élection triomphale d'Ariel Sharon au poste de Premier ministre d'Israël est à première vue incompréhensible, C'est la réponse spectaculaire d'un peuple confronté à une mise à nu identitaire, politique, éthique et religieuse. Depuis que le conflit israélo-palestinien a pris la forme d'un face à face direct, les commentateurs ne se sont plus intéressés à la société israélienne. Pourtant, c'est un pays en pleine mutation, dont les transformations récentes expliquent la relative sérénité avec laquelle les Israéliens, juifs et arabes, ont réagi dans un premier temps au sommet de Camp David. Ehud Barak avait alors courageusement fait des concessions maximales pour obtenir " la fin du conflit ", ce souhait quasi consensuel. Le " non " historique d'Arafat, le déclenchement de la guérilla El Aqsa, les exigences des Palestiniens ont alors constitué le premier " bas les masques " d'une longue série. A leur tour, les Israéliens, tous les Israéliens, ont été obligés de sortir de leurs rêves, de leurs mythes fondateurs et de répondre à des questions dont l'espoir de paix les avait dispensés. Sont-ils prêts à renoncer à leur souveraineté sur la ville au cœur de leurs prières ? Sont-ils des occupants ? Veulent-ils conserver un état démocratique juif pour les juifs ou une démocratie laïque pour tous les citoyens ? Les Arabes israéliens sont-ils une " cinquième colonne " ? Reflet d'un pays et d'une réalité, ce livre, riche en témoignages de protagonistes connus ou inconnus, est également le portrait fouillé et inattendu d'Ariel Sharon, qui permet de comprendre l'itinéraire qui l'a conduit de la visite au Mont du Temple au fauteuil de Premier ministre. Avec cette interrogation majeure : pour quoi faire ?

05/2001

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camps, déportation

Elles étaient neuf. L'histoire vraie de l'évasion d'un groupe de femmes qui a survécu au pire de l'Allemagne nazie

Hélène Podliasky, grande tante de l'autrice, s'est échappée d'un camp de travail forcé avec la complicité de huit autres femmes résistantes. Elles ont traversé les lignes de front de l'Allemagne pour rejoindre Paris. Ce livre raconte leur histoire. Les neuf femmes avaient toutes moins de trente ans lorsqu'elles ont rejoint la résistance. Elles ont fait de la contrebande d'armes à travers l'Europe, hébergé des agents parachutistes, coordonné les communications entre les secteurs régionaux, parcouru les itinéraires d'évasion vers l'Espagne et caché des enfants juifs dans des appartements dispersés. Elles ont été arrêtées par la police française, interrogées et torturées par la Gestapo pour être finalement déportées en Allemagne. Leur amitié est née au cours cette terrible épreuve. A Leipzig, elles forment un groupe très soudé, faisant leur possible pour conserver leur dignité. Au moment de la débâcle allemande, forcées de participer à une marche de la mort, les neuf femmes parviennent à s'évader de manière audacieuse. Gwen Strauss a effectué un travail de recherches incroyable pour mettre au jour cette histoire saisissante d'entraide et de sororité malgré l'horreur, pour faire perdurer la transmission au sein des familles et au-delà. "Hélène embrassa la colonne du regard et vit qu'elle s'était distendue. Des intervalles s'étaient formés entre les sections, il n'y avait pas un garde en vue. Elle donna un coup de coude à Jacky. - Maintenant ? ! chuchota-t-elle en hâte. - Mais nous avions décidé d'attendre la nuit, objecta son amie d'une voix angoissée. Hélène tapota l'épaule de Zinka. - Regarde, il n'y a pas un soldat dans les parages ? ! - Tu as raison, c'est notre chance, confirma Zinka en prenant la main de Zaza". G. S.

02/2024

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Policiers

L'espion d'Austerlitz [EDITION EN GROS CARACTERES

Un crime à l'état-major de Napoléon ! L'affaire est assez sérieuse pour que l'Empereur convoque à Boulogne son meilleur policier, Donatien Lachance. Qui a tué Pierre Levasseur, l'aide de camp préféré de Napoléon ? Y a-t-il un espion au coeur de la Grande Armée ? Pour résoudre l'énigme, pour écarter la menace qui pèse sur le sort de la France, Lachance suit Napoléon dans sa campagne la plus glorieuse, celle qui emmène les grognards de Boulogne à la bataille d'Austerlitz. Au fil de cette enquête qui plonge au coeur de la stratégie du plus grand capitaine de l'histoire, Donatien pourra-t-il reconquérir sa femme, Olympe, républicaine ardente prise d'une passion brûlante pour un jeune aristocrate rallié au régime ? Au milieu des intrigues qui entourent Napoléon, des pièges tendus par les agents des puissances ennemies, des ruses dont l'Empereur savait user pour mystifier ses adversaires, Lachance ira de palais en bivouac et de surprise en surprise Revue de presse Personnellement, j'aime bien les hommes inattendus, ceux qui ne s'enferment pas dans leur spécialité et sont capables de nourrir des curiosités insoupçonnées. C'est le cas de Joffrin. Il récidive avec "? L'espion ­d'Austerlitz ? ", car il a déjà beaucoup écrit sur ce sujet qu'il connaît sur le bout des ongles. Il est imbattable sur les batailles de Napoléon. Mais, cette fois, c'est à travers un polar, une enquête policière menée par son vieux complice, Donatien Lachance, qu'il nous entraîne dans les secrets de la grande Histoire, au centre de la plus fameuse et la plus géniale victoire de Napoléon ? : Austerlitz. (Jean-Marie Rouart - Paris-Match, décembre 2014) Du même auteur aux Ed. de la Loupe ? : Le grand complot, 2013.

02/2015

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Sociologie

La famille, la cité, l'école et la mosquée. Sociogenèse de la religiosité d'un jeune musulman d'aujourd'hui

L'islam - l'"islam des quartiers" en particulier - interroge et inquiète. Interrogations et inquiétudes qu'entretiennent, outre la longue série d'attentats islamistes commis sur le sol français et ailleurs dans le monde (en Europe, en Afrique, au Moyen-Orient, aux Etats-Unis...), la répression dont sont victimes les femmes, en particulier, sous les régimes des mollahs iraniens ou des talibans afghans ou, sur un modem mineur, les "atteintes à la laïcité". Une partie du champ politico-médiatique y trouve prétexte pour affirmer son existence en relançant régulièrement une parodie de "débat public". Mobilisant le plus souvent des représentations caricaturales de l'islam et des musulmans, des "diagnostics" hâtifs et des "explications" dérisoires, sommant les interlocuteurs de "choisir leur camp" - celui des "islamophobes" ou celui des "islamo-gauchistes" - ce genre de "débat" interdit toute approche rationnelle du phénomène. Ce livre fait, a contrario, le pari de l'enquête sociologique, refusant délibérément de s'ériger en juge, ne cherchant ni à condamner, ni à réhabiliter, justifier ou excuser, mais à expliquer et comprendre. Il se présente comme le portrait d'un individu singulier. Tarik, né en France dans une famille originaire du Maghreb, a grandi dans une cité d'une banlieue populaire de Ile-de-France. Il se réclame d'un islam "authentique", qu'on pourrait associer aux figures-repoussoirs de l'islam "radical", de l'"intégrisme" ou du "fondamentalisme". Pourtant, diplômé de l'Université, aujourd'hui enseignant, il se reconnaît dans les "Valeurs de la République" et dans le principe de laïcité. En cherchant à rendre compte des logiques sociales qui ont produit cet individu singulier, cette enquête mobilise une démarche et des schèmes d'interprétation qui, au-delà du cas particulier, peuvent contribuer à une meilleure intelligibilité du regain de religiosité observable chez les jeunes de culture musulmane.

03/2024

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Mondes fantastiques

The Crime

FIlle du général le plus titré de l'Empire, Kestrel a eu la faiblesse, alors quelle réprouve l'esclavage, d'acheter dans une vente aux enchères un jeune homme du nom d'Arin. Pire encore, elle a eu la bêtise de lui permettre de devenir son ami... et de laisser la ville entière s'en émouvoir. Elle n'a compris qu'au dernier moment son erreur, en découvrant l'impensable : espion aux ordres de son peuple oppressé, les Herranis, le jeune homme était là depuis le début pour la trahir, pour renverser le pouvoir. A présent, tout a changé. Kestrel a été contrainte de lutter pour sa survie. Elle a vu ses amis tomber autour d'elle et a dû supporter la douleur de la trahison d'Arin - elle dont l'éducation entière lui souffle de tout faire pour se venger. Mais, quand il a fallu choisir son camp, elle a préféré, à son tour, l'impensable : sacrifier son bonheur pour celui des Herranis, céder à un terrible chantage qui la force à tourner le dos à Arin une bonne fois pour toutes. Elle est désormais la fiancée du fils de l'Empereur. S'ouvre, à la cour, un terrible jeu d'échec où Kestrel doit mentir à tout le monde, depuis le monarque - un homme sans pitié qui se délecte de la souffrance d'autrui - jusqu'à Arin lui-même, en passant par la masse des courtisans qui n'espèrent que sa chute. Gagner sera-t-il pour elle la pire des malédictions ? Jeux de pouvoir, coups de bluff et pièges insidieux : dans un monde nouveau, né de l'imagination d'une auteure unanimement saluée pour son talent, deux jeunes gens que tout oppose se livrent à une partie de poker menteur qui pourrait bien décider de la destinée de tout un peuple !

06/2024

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ouvrages généraux

Douze ans auprès d'Hitler. La secrétaire d'Hitler parle

Quel destin que celui de cette sténographe surdouée engagée dans le staff administratif du parti nazi en 1930, puis remarquée par Hitler qui, à compter de 1933, la prend à son service exclusif. Christa Schroeder restera douze ans dans le sillage du Führer, disponible de jour comme de nuit : à la chancellerie, au Berghof, jusque dans le bunker de Berlin pour ne quitter Hitler que quelques jours avant sa mort. Internée au camp d'Augsbourg en 1945, l'ancienne secrétaire est approchée par un agent français des renseignements franco-américains. Il lui demande de raconter celui qu'elle observa et analysa souvent avec une étonnante perspicacité. Le témoignage de Christa Schroeder est des plus précieux, car si les événements de la Seconde Guerre mondiale nous sont connus, le personnage qui a mis le feu à l'Europe reste largement occulté par les extraits de bandes filmées d'actualités qui nous le montrent vociférant à la face du monde civilisé. Au fil des pages, nous faisons connaissance avec un Hitler vivant dans l'exaltation permanente de nouveaux projets, stupéfait lui-même par les victoires remportées. Les notes de Christa Schroeder font la démonstration de l'impossibilité d'enfermer cette personnalité historique et humaine dans une seule formule. La diversité de ses manifestations, de ses attitudes, de ses réflexes, de ses réactions est telle qu'une analyse des traits fondamentaux de son caractère s'impose. Christa Schroeder prétend n'avoir rien su des horreurs du régime nazi. Il n'y a rien du sens de la perspective ou du mea culpa que l'on trouve dans les mémoires de l'autre secrétaire d'Hitler, Traudl Junge, qui concluait "nous aurions dû savoir". Au contraire, le ton qui imprègne les mémoires de Schroeder est celui de l'amertume.

03/2024

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Historique

Le chant des Asturies Tome 2

Une histoire d'Espagne vivante et incarnée : en 1934, Tristán Valdivia, journaliste sans journal et amant sans espoir, quitte la capitale pour retourner dans le nord, où l'attend son père, le marquis de Montecorvo. Le pays est plongé dans les soubresauts de la Seconde République et le vieil aristocrate tente de rester à la tête de son fief : la Northwest Mining Company. Une grande fresque en 4 volumes, best-seller en Espagne. Cette série fait revivre la vallée des Asturies alors que s'y affrontent ouvriers et patronat, militants républicains et extrême droite, sans oublier l'amour et la fraternité ! Débutée en 2015, Le Chant des Asturies est unanimement saluée comme l'oeuvre la plus ambitieuse d'Alfonso Zapico et l'incontournable roman graphique de la Guerre d'Espagne. Oviedo, 1934. Une grève générale révolutionnaire éclate dans la nuit du 5 octobre et plonge le pays tout entier dans un profond chaos. Tristán Valdivia, journaliste madrilène, qui était retourné dans la maison de son père, le propriétaire minier, marquis de Montecorvo, pense son amour pour Isolina, une jeune domestique, vain. Et ne sait quel camp choisir. Les insurgés avancent, détruisant tout sur leur passage. La ville reste silencieuse, jusqu'à ce que soudain un bruit se fasse entendre au loin. C'est la dynamite des mineurs... L'affrontement va commencer. Ce deuxième volume du Chant des Asturies confirme que nous sommes face à un roman graphique espagnol incontournable. Avec cette oeuvre ambitieuse, Alfonso Zapico place l'individu au centre du collectif. Il dynamite la médiocrité guerrière, pour ouvrir la voie à la philosophie et à la littérature. Il croit en l'être humain, quel que soit l'uniforme qu'il porte, comme source de vertu et d'espoir. Le reste est conflit, confrontation, abstraction.

06/2023