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Frédéric Boyer

Extraits

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Littérature française

La vie des ombres

"Voilà derrière qui je cours : un homme né sage qui s'est un jour mis en tête de découvrir l'Amérique. Celle des invisibles, voix et visages effacés par les logiques institutionnelles. L'Amérique des marges mais aussi de ceux qu'on ne voit plus à force de les croiser tous les jours. Je cours derrière un homme qui, armé de quatre instruments - une caméra 16 mm pour l'image, une perche pour le son, des ciseaux pour la tension et de la colle pour le sens -, est parti observer comment vivent les hommes". A première vue, rien ne semble rapprocher l'écrivaine Constance Rivière du cinéaste américain Frederick Wiseman. Ni l'origine, ni la nationalité, ni l'âge. Est-ce cette profonde différence qui fonde ce livre ? Ce que cherche Wiseman depuis un demi-siècle, à travers plus de cinquante films documentaires consacrés à la société américaine, c'est la trace que laissent les laissés pour compte, les internés, les victimes de violence conjugale, les exclus du miracle économique, les habitants des cités, mais aussi les membres d'une communauté humaine éparse qui va du petit port de Belfast dans le Maine à la banlieue de Chicago et l'Amérique rurale de l'Indiana. La fabrique de l'exception humaine. Qu'est-ce qu'on refuse de voir ? Comment dire ce qui se joue hors cadre, sur le théâtre du monde ? Constance Rivière a voulu voir à son tour ce qui se cachait derrière l'apparente logique des images, quelles histoires pouvaient en naître. Ni biographie d'un documentariste à l'oeil caméra, ni essai sur une humanité à la dérive, le récit de Constance Rivière est un voyage profondément personnel qui ressemble à une filature de détective. Un récit d'apprentissage des temps modernes. La vie des ombres est un passionnant livre hybride, qui tient parfois de la comédie, parfois de la tragédie, et qui toujours raconte une part de notre humanité.

09/2023

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Littérature comparée

Esclavages et antiesclavagismes : réalités, discours, représentations

Après le triple anniversaire de la naissance de l'abolitionniste américain Frederick Douglass (1818), de l'abolition en France grâce à Schoelcher (1848) et de la Déclaration universelle des droits de l'Homme (1948) dont l'article 5 proclame l'interdiction de l'esclavage et de la traite des esclaves, et à l'heure où la question des "réparations pour l'esclavage" a été ravivée par le mouvement Black Lives Matter, ce volume collectif propose de croiser sur l'esclavage des contributions historiques, des analyses de discours et des études portant sur diverses représentations (littéraires, cinématographiques). Les quinze études réunies ici se conjuguent pour nous rappeler à quel point l'abolition de l'esclavage et l'interdiction de la traite (triangulaire ou intérieure) sont récentes, et montrer comment des oeuvres de fiction rendent sensible le traumatisme de l'esclavage. Elles portent sur des périodes et des aires variées : récits historiographiques de l'Antiquité romaine (sur l'esclavage pour dettes, et sur les conditions de l'affranchissement) ; réalités historiques et argumentations des XVIIIe et XIXe siècles, en France (évocation des esclaves dans l'Histoire générale des voyages de l'abbé Prévost, situation des Noirs venus d'Afrique et des Iles sur le sol français et particulièrement dans le Midi, prises de position parfois ambiguës des journaux révolutionnaires entre 1791 et 1792, stratégies de discours dans les écrits émanant des ports négriers de la Basse Seine), ainsi qu'aux Etats-Unis (avec l'analyse critique d'un Philip Mazzei et la théorie pro-esclavagiste de J. C. Calhoun) ; représentations fictionnelles de l'esclavage et notamment des femmes esclaves, dans le roman marocain, chez Toni Morrison et Maryse Condé, mais aussi dans le cinéma hollywoodien ; prolongements et débats contemporains : séquelles de l'esclavage en Mauritanie, activisme culturel en Argentine pour la visibilisation des Afro-descendants, enfin état des lieux sur l'esclavage dans le monde et ses marques dans les sociétés occidentales, encore accentuées à l'ère de la pandémie.

10/2021

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Sports

Louis Renault

Le 23 septembre 1944, Louis Renault est incarcéré à Fresnes sous l'inculpation de trahison. Un mois plus tard, il décède dans des conditions mystérieuses et ses biens sont confisqués par décision du général de Gaulle. Pour la première fois dans un Etat de droit, un homme est condamné à titre posthume, sans débat, sans preuves, sans jugement. Mais qui est Louis Renault ? Le grand patron égoïste, " saigneur " et " forban " de Billancourt ? Le constructeur de génie, soucieux du bien-être de ses ouvriers et de l'intérêt national ? Découvrir Louis Renault ce n'est plus seulement décortiquer une légende et se pencher sur les heures noires de l'Occupation. C'est aussi retracer une aventure exceptionnelle, se projeter en 1900 et participer aux premières courses automobiles. C'est créer une grande entreprise, s'implanter à Londres, New York, Moscou et Tokyo, se mesurer à André Citroën, rencontrer Henry Ford et Frederik Taylor. C'est traverser le cataclysme de la Grande Guerre, voir partir les taxis de la Marne, créer le char de la victoire. C'est se lier d'amitié avec Albert Thomas et Aristide Briand, affronter les grèves, imaginer la sécurité sociale et devenir l'un des pères des allocations familiales. C'est encore moderniser l'automobile, l'agriculture, les chemins de fer et l'aviation, soutenir l'Aéropostale, travailler avec Breguet et Forman, donner des ailes à Mermoz et Saint-Exupéry; préparer le 4 CV. C'est enfin diriger une usine de 35 000 personnes, surmonter la crise économique mondiale, s'adapter au Front populaire et servir la défense nationale. Grâce à des archives inédites, cette biographie ébranle pour la première fois la vérité officielle sur la période de l'Occupation et brosse le portrait d'un personnage haut en couleurs, obstiné et autoritaire, mais aussi secret et sensible. Une figure emblématique qui demeure, aujourd'hui encore, l'une des plus controversée de l'histoire contemporaine.

09/2000

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Généralités

Les conquistadors

Une vision renouvelée des conquistadors et de leur épopée qui a changé le monde. Les conquistadors, premiers explorateurs et colonisateurs de l'Amérique latine, sont devenus un sujet de légende et de cauchemars. A leur époque, ils ont été glorifiés en aventurier héroïques, propageant la culture chrétienne et contribuant à bâtir un empire comme le monde n'en avait encore jamais vu, pour le compte de l'empereur Charles Quint et de ses successeurs. Aujourd'hui, à l'inverse, ils sont devenus l'emblème de la cruauté et de l'exploitation. Ces hommes, parmi les premiers génocidaires, ont décimé les civilisations pluriséculaires des Aztèques et des Incas et commis des atrocités sans nom dans leur quête d'or et de gloire. Avec Les Conquistadors, l'historien mexicain Fernando Cervantes taille dans les couches sédimentées par le temps du mythe et de la fiction, démêle des idées reçues devenues des pseudo-vérités et immerge le lecteur dans le monde de l'impérialisme du Moyen Age tardif. Une ingénieuse construction binaire rythme le livre, où les chapitres narratifs de cette épopée, depuis l'expédition fameuse de Christophe Colomb jusqu'aux dernières conquêtes des années 1540, alternent avec des chapitres de réflexion. Fort d'une immense quantité de sources -journaux, lettres, chroniques, pamphlets, traités, etc. -, Cervantes nous éclaire sur les idées qui animèrent ces explorateurs et leurs monarques commanditaires et redéfinit l'histoire de la conquête du Nouveau Monde. Une synthèse exceptionnelle, sur le fond comme par la forme, qui s'impose comme un futur classique. Traduit de l'anglais par Johan-Frédérik Hel Guedj "Cervantes reconstitue avec talent une histoire complexe, pleines de nuances dérangeantes, qui réduit à néant le récit simpliste de conquistadors brutaux soumettant d'innocents indigènes. L'ampleur des recherches de ce livre est stupéfiante, mais les facultés d'analyse que Cervantes appliquent à ses propres découvertes sont encore plus impressionnantes. [... ] l'auteur réussit à formuler des argumentations ardues dans une langue d'une merveilleuse simplicité. En plus, et ce qui ne gâte rien, il sait raconter une histoire". The Times

03/2022

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Récits de voyage

Journal d'un explorateur noir au pôle Nord

Le 6 avril 1909, l'explorateur blanc Robert Peary a conduit une expédition qui, pour la première fois, a atteint le pôle Nord en traîneau à chiens. Dès son retour, il suscite la polémique avec Frederick Cook, un autre explorateur qui, lui aussi affirmait avoir atteint le pôle nord, le 21 avril 1908. La controverse sera tranchée par le congrès des Etats-Unis, qui fait officiellement de Peary le premier vainqueur du pôle Nord. Mais l'histoire est tout autre, car ni Cook, ni Peary ne furent les premiers à fouler le sol du "toit du monde". Matthew Henson est né en 1866 dans l'état du Maryland et décède en 1955 à New York. Fils d'esclaves, après avoir passé plusieurs années à Baltimore, une ville "noire", il fut l'accompagnateur de Peary lors de sept expéditions dans l'Arctique, y compris lors de l'expédition de 1908-1909 qui a atteint le pôle Nord géographique le 6 avril 1909. Après bien des débats, il a été établi que Matthew Henson a bel et bien été le premier homme à atteindre le pôle Nord en 1909. Il faudra attendre 1988 pour que Henson soit officiellement reconnu comme étant le premier à avoir atteint le toit du monde, et l'année 2000 pour qu'il soit récipiendaire de la médaille Hubbard, décernée à titre posthume, une récompense remise par la National Geographic Society pour des distinctions dans les domaines de l'exploration, de la découverte et de la recherche. Pourquoi cette reconnaissance tardive ? Pourquoi, pendant longtemps, Peary reçut seul tous les honneurs, alors que la présence de Matthew fut occultée (quand il est cité, il est réduit à n'être qu'un porteur) ? Pourquoi Peary, à son retour du pôle Nord, fut nommé à des postes prestigieux, alors qu'Henson devint gardien de parking ? Parce que Henson était noir, et les préjugés racistes de l'époque firent douter qu'un Afro-Américain ait pu vivre dans le froid polaire...

03/2021

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Histoire des Etats-Unis (1776

Léon Chautard. Un socialiste en Amérique 1812-1890

Prisonnier politique de 1848, Léon Chautard traverse l'Atlantique pour mener son combat révolutionnaire. Cet itinéraire témoigne avec force des influences entre les mouvements sociaux en France et aux Etats-Unis, du combat populaire pour l'abolition de l'esclavage, de la communauté de destins entre les clubs de Montmartre et de ceux de Boston en pleine Guerre de sécession. Le socialiste Léon Chautard est arrêté dans la foulée des journées de juin 1848 et " transporté " de Montmartre à Belle-Ile, puis d'Algérie et au bagne de Cayenne en 1852, dont il réussit à s'évader. Après des pérégrinations au Surinam hollandais et en Guyane anglaise, il trouve refuge aux Etats-Unis en 1857 où, au contact du milieu abolitionniste, il écrit et publie le récit de son évasion. Cette trajectoire singulière témoigne avec force des influences réciproques et des réseaux de solidarité entre les mouvements révolutionnaires en France et aux Etats-Unis. Elle est aussi emblématique du combat républicain et antiraciste pour l'abolition de l'esclavage en métropole et outre-mer, ainsi que de la communauté de destins entre les clubs de Montmartre et les cercles militants de Boston, à la veille de la guerre de Sécession. Au coeur du xixe siècle insurgé, le récit de Léon Chautard pose en outre un jalon dans l'émergence d'une littérature de témoignage à la croisée du roman picaresque et du récit d'esclave, dont Frederick Douglass, Solomon Northup ou Nat Turner sont aujourd'hui les représentants les plus connus. En situation d'exil politique, le narrateur s'inscrit dans la lignée d'une parole populaire à laquelle il s'associe en tant qu'homme blanc, socialiste et européen. Michaël Roy qui a trouvé, traduit et documenté ce texte ouvre la voie pour une histoire de l'abolitionnisme dont les acteurs internationaux furent aussi bien métropolitains et ultramarins, blancs et noirs, bourgeois et ouvriers.

05/2021

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Sciences politiques

L'Etat réhabilité en Afrique. Réinventer les politiques publiques à l'ère néolibérale

En s'appuyant sur des travaux empiriques et des études sectorielles, cet ouvrage propose une vision rénovée des interventions de l'Etat en Afrique. Au cours des années 1980, les institutions financières internationales imposèrent un Etat minimum à tous les pays en leur retirant une partie de leur pouvoir dans les domaines économiques et sociaux. En préconisant une profonde réforme de l'Etat, leurs programmes d'ajustement structurel devaient résoudre le problème de la dette, permettre aux pays de renouer avec la croissance et déposséder les pouvoirs publics nationaux de certaines de leurs prérogatives au profit d'acteurs privés afin de favoriser la mondialisation et le libéralisme. Les Etats africains furent contraints d'appliquer ces politiques libérales, élaborées par les instances internationales, qui se traduisirent presque partout par des échecs, voire par des catastrophes socio-économiques et sanitaires. De plus, les populations, qui s'appauvrissaient sous leurs effets, les rejetèrent parfois violemment si bien qu'à la fin des années 1990, on assista à une lente réhabilitation des politiques publiques : l'Etat comme acteur principal du développement retrouvait ainsi une certaine légitimité, actée par des déclarations et des forums internationaux. Les textes réunis ici reviennent sur ces trajectoires historiques et montrent combien les Etats africains, bien que sur la voie de la réhabilitation, ont du mal à retrouver le rôle central qui était autrefois le leur, peinant à définir des politiques publiques et à faire respecter leurs choix face à la multiplicité des acteurs nationaux et internationaux, aux intérêts parfois divergents et aux ressources fort différentes. Emmanuel Grégoire, docteur habilité en géographie tropicale, est directeur de recherche émérite à l'Institut de recherche pour le développement (IRD). Jean-François Kobiané est maître de conférences à l'Université Ouaga 1 Pr Joseph Ki-Zerbo, spécialiste de l'éducation, de l'évaluation des politiques publiques. Marie-France Lange, spécialiste des politiques publiques d'éducation, est directrice de recherche à l'Institut de recherche pour le développement (IRD). Ont également contribué à cet ouvrage : Marion Amalric, Ousmane Bamba, David Baratoux, Lenka Baratoux, Anne Bekelynck, Emmanuel Bonnet, Florence Boyer, Hamidou Dia, Anne Doquet, Jean-Luc Dubois, Fred Eboko, Bilampoa Gnoumou Thiombiano, Hugues Y. Hangnon, Yann Itard, Pierre Janin, Mark Jessell, Idrissa Kaboré, Jean Marcel Koffi, Jean-Michel Ledjou, Jérôme Lombard, Harouna Mounkaila, Aboubakar Moussa, Olivier Nay, Saliou Ndour, Sihé Neya, Aude Nikiema, Christine Raimond, Luc Siebenaller, Tatiana Smirnova, Moussa Sow, Stéphanie Tchiombiano.

08/2018

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Histoire internationale

Aux origines de l'apartheid. La racialisation de l'Afrique du Sud dans l'imaginaire colonial

L'Afrique du Sud est riche en événements qui ont jalonné son histoire. Etroitement associée par des liens de sang à plusieurs pays européens au travers de sa population blanche, ce pays a fasciné le monde entier lors de nombreux conflits comme la guerre anglo-zoulou (1879) ou la Deuxième Guerre anglo-boer (1899-1902). Mais c'est surtout au XXe siècle qu'elle a marqué les esprits pour avoir mis en place l'apartheid ainsi qu'en témoigne l'attribution de trois prix Nobel de la Paix et de deux prix Nobel de littérature à des personnalités sud-africaines qui ont oeuvré contre ce système inique. Cet ouvrage se propose de porter un regard sur ce pays avant l'instauration du système d'apartheid, alors qu'il était encore sous la domination de la Compagnie Néerlandaise des Indes Orientales, puis de la Grande-Bretagne. Nous nous pencherons sur des documents historiques et des romans de la littérature dite "populaire", révélateurs de ce que l'on appelle l'imaginaire colonial, en particulier celui de l'Anglais Henry Rider Haggard, auteur des célèbres Mines du roi Salomon (1885), d'Allan Quatermain (1887) et d'Elle (1887). En portant une attention toute particulière au XIXe siècle, l'analyse de ces sources permettra de comprendre comment l'image d'un pays "racialisé" a pu voir le jour au fil du temps, prémices de ce qui deviendra une forme officielle de ségrégation raciale en Afrique du Sud.

02/2015

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Littérature sud-africaine

Fille à soldats

A l'aube du XXe siècle, la guerre fait rage en Afrique du Sud, où l'armée britannique parque femmes et enfants boers dans des camps de concentration. En 1901, l'une de ces prisonnières, Susan, âgée de 17 ans, est déclarée morte après avoir été violée et sauvagement battue par des officiers. Recueillie et soignée par un couple basotho, elle se rétablit lentement et parvient à gagner Le Cap sous une fausse identité. C'est le début d'un long périple à travers le monde, rythmé par le ressac obsédant de la mémoire. Lorsque, pendant la Première Guerre mondiale, Susan, devenue infirmière psychiatrique, retrouve l'un de ses agresseurs parmi les patients d'un hôpital anglais, elle sent tout son être tanguer pour mieux reprendre pied. Dans ce premier roman, François Smith explore librement la vie de Susan Nell, victime civile de la guerre anglo-boer. C'est dans la boucle du temps, dans l'oscillation entre souvenirs du traumatisme et étapes d'une perpétuelle reconstruction, qu'il a choisi d'inscrite la trajectoire de cette femme dotée d'une force de caractère hors du commun. Conjuguant, avec une sensibilité poétique, les nuances du réel et de la fiction, l'auteur aborde un sujet tabou aujourd'hui encore dans la communauté afrikaner. Ce roman bouleversant trouve un écho intemporel autant que nécessaire dans le contexte de la lutte contre les violences sexistes engagée actuellement en Afrique du Sud.

04/2021

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Littérature française

Tu as refait ta vie ?

On me demande souvent : — Tu as refait ta vie ? Cette question fermée, qui attend un oui ou un non, je l’entends trop régulièrement mais je ne rentre aujourd’hui plus dans le fonctionnement de son code et y réponds toujours par une autre question qui ouvre un champ infini de possibilités : — Est-ce que je me reconstruis ? J’ai quitté mon ex-mari à l’été 2017 après une très longue vie commune de vingt-six ans, avec culpabilité, désespoir. J’étais désarmée, anéantie de me savoir responsable de l’éclatement de notre foyer mais je nourrissais tant d’espoir en ce qui m’attendait pour ma propre personne ! J’étais terrorisée aussi à l’idée de changer de vie, de vivre seule car ce serait la première fois. D’abord déprimée et détruite, j’ai ensuite recommencé à prendre goût à la vie, à sortir, m’amuser, profiter de tous les moments dont je n’avais pas joui depuis tellement longtemps… Dans mon quotidien, en sortie, au boulot, dans les repas de famille, quand je rencontre quelqu’un, quand je me fais de nouveaux amis ou croise d’anciennes connaissances, elle revient systématiquement : cette question hante la vie des gens séparés, divorcés ou même veufs : "Tu as refait ta vie ?"

06/2020

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Littérature française

Surtout ne pas nuire

"Chère Docteur, cette lettre s'achève, j'espère que la machine de guerre qu'elle contient a été assez déflagratrice et que le chant d'amour qui s'y trouve également a obtenu votre grâce. Mais je ne sais que trop bien que mes pauvres mots seront impuissants et qu'à l'effet produit par l'intelligence et l'élégance du verbe, vous préférerez inlassablement celui dû à la bosse présente dans le boxer de vos patients. N'importe quel débile mental bien monté trouvera grâce à vos yeux. Je n ignore également pas que vous nierez avec force cette indéniable vérité en lisant ces lignes, et que vous vous prétendrez scandalisée par mes propos que vous jugerez haute-ment fallacieux. Indigne et nécessaire cette lettre s'achève, elle est aussi crade que l'Abominable Mâle absolu, ce bouffon, aussi belle que vous l'êtes et aussi poétique que je le suis. Pour me guérir de vous, il me fallait trouver quelque chose de plus beau que vous, de plus rassurant et de plus fort aussi, ce n'était pas gagné, c était même une véritable gageure. Je l'ai trouvé ; c'est le poème". Ce texte inclassable, aux allures de minutes d'un délibéré judiciaire et au style limpide, cru et poétique, est un édifiant et violent réquisitoire moral à l'encontre d'une femme médecin hors normes qui a dérogé à ses devoirs déontologiques en cédant aux charmes d'un de ses patients : l'Abominable Mâle absolu, ce bouffon. C'est aussi un magnifique et poignant chant d'amour que lui adresse la narratrice.

05/2020

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Littérature érotique et sentim

Nos amours sacrilèges Tome 2

1942. Noël approche à grands pas. La famille Montagnier s'est vue forcée d'héberger un officier allemand au coeur de son foyer. Dieter, au fil du temps, a baissé sa garde et s'est même lié d'amitié avec ses "hôtes" . Le soir, il les rejoint au salon, puis se glisse dans le rôle d'un invité et dîne avec eux. Il joue avec François, et peu à peu se tisse la confiance. Mais il se pose des questions, a l'impression que bien des secrets se cachent derrière leurs sourires. Il voudrait savoir ce qui se trame dans cette maison, ce qui pousse Monsieur le comte à ravitailler tout ce petit monde ; il se demande pourquoi Marie a tellement peur de lui, et où va Lisa, le samedi après-midi. Il ignore que Caroline, devenue Marie, vit sous une fausse identité, que Lisa cache la petite Sarah, dont les parents ont été déportés, au couvent tapi dans la forêt. La jeune femme n'ose pas s'avouer qu'elle aussi, elle éprouve de l'amitié pour cet homme qu'elle appelle "notre officier" . Quand les fêtes se profilent à l'horizon, il lui annonce qu'il a une permission. Le matin du jour de son départ, elle prépare son petit déjeuner, et ils bavardent longuement, avant de se dire au revoir comme les meilleurs ennemis du monde... Dieter reviendra-t-il de cette permission, dans un pays où les résistants tirent à vue sur les officiers ? Découvrira-t-il que Lisa, elle aussi, fait de la résistance ? Comment réagira-t-il alors, lui qui a dit un jour : "J'obéirai aux ordres " ?

05/2020

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Informatique

La numérisation info-documentaire. Actes du 21e colloque international sur le document numérique (CiDE.21)

La thématique soulevée par lees actes du 21e Colloque international sur le Document Electronique ambitionne d'interroger les changements de paradigmes induits par l'irruption de masses documentaires et informationnelles numériques sous un point de vue éminemment écologique, voire éthologique. En effet, c'est bien le document électronique dans son "milieu naturel" qui est ici visé, son rapport avec son environnement qu'il s'agit d'observer, de voir évoluer et de comprendre, son économie qu'il faut appréhender - économie au sens originel et général du terme grec ??? ? ?? µ? a, "administration du foyer" , jusqu'à présent insuffisamment étudiée, et dont la dimension financière n'est qu'une des facettes. Les coûts, pertes et bénéfices sont en effet à évaluer à différentes aunes qui n'ont pas toujours été définies, et c'est cette question à laquelle il s'agit de tenter d'apporter des éléments de réponse au cours des débats que fonde ce colloque. Ce questionnement ne se focalise évidemment pas uniquement sur les aspects pécuniaires. En effet, c'est tout le panorama des efforts consentis par les acteurs du document numérique, des mutations induites par la numérisation qui est visé, à travers ses aspects les plus divers, tels que les coûts attentionnels et cognitifs, les changements d'accès tant techniques qu'organisationnels ou structurels, les aspects liés aux infrastructures, à la conservation, à la structuration et à l'archivage, ainsi que tout l'engagement nécessaire aux usages du document : formation, gestion, valorisation et hiérarchisation, évaluation, évolution des métiers, de la transmission et des accès, etc. Il était donc naturel que cette édition de CiDE se concentre sur des aspects variés

06/2019

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Littérature française

Shégués

Marie est une orpheline de mère délaissée par son père devenu alcoolique. Elle devra se battre seule pour sa subsistance. A la rencontre de Lydia, la taulière du village et sa future marâtre, son destin prendra une tournure plus dramatique. Lydia rendra la vie difficile à Marie entre ses études et les travaux ménagers faits à des heures incongrues, elle devra également être aux services des enfants de sa belle-mère sous peine de bastonnade à pilon. Ses performances scolaires en ont pris un coup, pour couronner le tout, elle sera expulsée par Lydia après être accusée de sorcière. Croyant trouver refuge chez sa grande soeur qui vivait à la métropole, Marie ne sera pas au bout de ses surprises, le cauchemar continue, en plus des travaux ménagers, d'un repos inconfortable, elle devra supporter quotidiennement le harcèlement par son beau-frère qui usera de tous les moyens pour la compromettre. Elle fut jetée dans la rue sans aucun procès après s'être plainte de ce dernier. Après cette expulsion, Marie trouvera abri pendant trois semaines sous un pont avec d'autres enfants. Le père Javier lui offrira ainsi qu'à d'autres enfants un foyer, une maison où ceux-ci pourront avoir la famille qu'ils avaient perdue. Avec l'aide du religieux, les enfants Shégués recevront une éducation adéquate certains intégreront la police, d'autres encore deviendront des stars internationales de football ou des infirmiers réputés. Marie quant à elle lancera une grande organisation pour venir en aide aux enfants en situations difficiles et précaires. La réussite de Marie va faire revenir sa soeur aînée qui la verra comme source d'approvisionnement.

06/2019

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Comics

Menotte & Quenotte

Menotte s'est enfui de son foyer, il vit depuis avec son chien Quenotte dans un bâtiment désaffecté à l'orée de la forêt. Orphelin, il survit de menus larcins et de cambriolages. Grâce à son doigt qui peut s'allonger à l'infini et aux dents aiguisées de son petit compagnon, aucune serrure ne leur résiste ? ! Dans les parages, il y a aussi Max et son crapaud. Malgré leur différence d'âge, Menotte finit par se lier d'amitié avec lui. Ensemble, ils occupent leur journée à arpenter les terrains vagues lugubres et les friches industrielles de la ville déserte. Pour tromper l'ennui, ils balancent des pierres aux passants et ça les fait bien marrer. Au fil de leurs errances, ils finissent par tomber sur le campement des trois de la bande du Chêne et s'empressent de le saccager. C'est le début des hostilités entre les deux clans ? ! Dans cette Guerre des boutons désenchantés, il y a surtout un combat pour l'émancipation. Adolescents dans la marge, livrés à eux-mêmes dans le monde des adultes invisibles, ils s'inventent leurs propres identités et construisent leur mythologie. Au coeur de cette utopie ingénue, la maturité surgit parfois là où on ne l'attend pas, à travers la rébellion, la fraternité, l'amour ou encore les prémices d'une organisation de vie autonome. Menotte & Quenotte est le premier long récit de Michel Esselbrügge, jeune auteur allemand que l'on avait pu lire en français pour la première fois, il y a quelques années, à L'employé du moi avec L'usine à tête de gras dans la collection Vingt-Quatre.

01/2021

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Littérature étrangère

L'oeil du léopard

Années 1950. Dans une bourgade du Norrland, Hans Olofson est élevé par son père, un ancien marin devenu un bûcheron rustre et alcoolique. Sa mère a quitté le foyer quand son fils n’était qu’un enfant. Hans a deux amis : le fils du juge qui, pour honorer leur défi stupide, traverse la rivière tumultueuse sur la haute balustrade du pont, tombe, se brise la colonne vertébrale ; et Janine, jeune femme défigurée, souffre-douleur des villageois, tromboniste autodidacte qui enseigne la vie aux deux adolescents – danser, rire, boire, discuter. Hans devient son amant peu avant qu’elle se noie. Bouleversé, il décide de réaliser le rêve de Janine : aller en Zambie, sur les traces d’un missionnaire suédois.1969. L’Afrique le fascine et l’effraie. Dans la jeune république indépendante de Zambie en proie à la violence, Hans rencontre des Blancs vivant en colonisateurs emprisonnés dans leur racisme mais qui l’accueillent généreusement, et des Noirs obéissants qui cultivent la haine du Blanc. Hans accepte d’aider une Anglaise à diriger sa ferme de production d’oeufs, puis reprend l’exploitation à son compte. Il tente alors de mettre en application ses idéaux de justice sociale et humaine, espérant ainsi échapper à l’engrenage de la haine raciale. Peine perdue : ses amis blancs sont sauvagement tués, et lorsque son heure arrive, il démasque son assassin : son meilleur ami noir. Hans quitte alors la Zambie en 1988 après 19 ans de vie africaine. L’œil du léopard, publié en 1990 en Suède, s’ajoute à la liste des romans sur l’Afrique, tels Comedia infantil, Le Fils du vent, et Le Cerveau de Kennedy.

04/2012

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Littérature étrangère

Juin

La reine Juliana ne saura jamais comment s'est noué le drame survenu le jour de sa visite dans le petit village de Wieringerwaard, ce 17 juin 1969. Elle aura apprécié le pain du boulanger Blom au déjeuner des notables. Elle aura écouté les discours avec une certaine lassitude, bu un peu trop de vin blanc, accepté les cadeaux avec grâce. Puis elle aura repoussé son départ pour caresser la joue d'une petite fille, dans les bras de sa mère arrivée en retard pour les festivités. Personne ne lui dira jamais que le boulanger Blom a renversé la petite Hanne, cette jolie fille de deux ans que sa mère était si fière de lui présenter : morte le jour de la visite de la reine. Quarante ans plus tard, la famille est à nouveau réunie, mais le deuil ne passe pas. Anna, la mère, se cache dans le foin pendant des heures alors que son mari s'abîme dans les tâches ménagères. Klaas, le fils aîné, est censé reprendre la ferme quitte à risquer son mariage, son frère Jan est parti s'installer loin des siens pour se sentir libre de vivre sa vie, quant à Johan, le troisième de la fratrie, il est socialement inadapté et vit dans un foyer depuis un accident de moto. Il y a enfin Dieke, la fille de Klaas âgée de cinq ans, qui essaie de faire parler tout le monde... Gerbrand Bakker sait faire entendre le silence et la douleur comme peu d'écrivains contemporains. Par-delà sa radioscopie d'une famille enfermée dans le chagrin, il parvient à faire surgir des personnages attachants, dans toutes leurs ambivalences.

06/2016

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Sciences politiques

Black Nihilism

Terroriste identitaire noir pour l'oligarchie d'Occident, penseur panafricaniste révolutionnaire et médiatique aux yeux des Africains du Continent, Kemi Seba, l'homme qui, depuis plus d'une décennie, bouscule intellectuellement le courant militant panafricain francophone, au point qu'il en est devenu l'idéologue actuelle le plus audible, mais aussi le plus controversé, nous livre ici sa partition politique et philosophique probablement la plus aboutie, la plus provocatrice, mais surtout, celle qui, pour les générations futures, sera la plus porteuse d'espoirs et de solutions. Dans un récit au rythme effréné, mêlant le phrasé de la rue à un style littéraire des plus soutenus, Seba analyse son retour en Afrique, les difficultés d'adaptation d'une diaspora désabusée par l'Occident, puis l'intégration, sa montée en puissance médiatique, les rapprochements politiques avec les grandes nations résistant au mondialisme, et surtout, la reconnexion avec la pérenne tradition, qui n'est rien d'autre que la clef de protection face à la mondialiste invasion. Une pérenne tradition qui s'inscrit comme la contre-valeur absolue a la norme établie par l'oligarchie, qui a fait de la modernité la référence, et l'opposition à cette dernière la sève du néant, étiqueté par les dominants de " nihilisme ". Seba, dans un exercice de réflexion au laser, rappelle que ce qui constitue le néant des valeurs pour l'impérialisme représente l'harmonie et la sagesse pour d'autres. Ces autres, que le concert des nations a voulu noyer depuis si longtemps. Ces autres, qui, lorsqu'ils se remémoreront qui ils sont, bouleverseront l'ordre établi par le cancer des nations.

01/2019

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Religion

Les Juifs et le XXème siècle. Dictionnaire critique

Les Juifs et le XXe siècle : autrement dit l'histoire de l'imbrication des Juifs et du siècle, de leurs points de contact, l'analyse de tout ce qui, sans eux, aurait eu un autre visage ou, tout simplement, n'aurait pas eu lieu. Ce siècle de fer, que l'on fait ici commencer aux grands pogroms russes de 1881 et finir sous les décombres du Mur de Berlin, aura connu, pêle-mêle, la révolution bolchevique, le nazisme, la création de l'Etat d'Israël, la psychanalyse, la musique dodécaphonique, Hollywood, Einstein, Proust, Kafka, tous phénomènes et personnages qui ne se réduisent pas au judaïsme mais qui seraient impensables sans lui. Que doivent-ils au siècle qui les voit naître ? Que doivent-ils à un judaïsme infiniment divers, éclaté entre des " nations " que tout différencie, souvent très fortement assimilé ? Les noces du XXe siècle et du judaïsme auront été aussi fécondes que sanglantes. On aurait tort de réduire l'histoire de ce couple à l'un ou l'autre de ces aspects, d'ailleurs parfois complémentaires : sans les pogroms de 1881, pas de projet d'un " foyer juif " ; sans le nazisme, pas d'Israël. Pour la première fois, quarante-neuf spécialistes issus de trois continents se sont efforcés de donner à ces questions leur portée la plus globale. Les réponses qu'ils proposent ne sont pas toujours consonantes, comme il est normal. Mais elles contribueront en tout cas à déplacer les certitudes et à ouvrir de nouvelles interrogations. En bref, un ouvrage pour penser le XXe siècle à la lumière du fait juif et le fait juif à la lumière du XXe siècle.

10/2000

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Guides de France

Montparnasse, les lieux de légende. Ateliers, cafés mythiques, académies, cité d'artistes

" Le carrefour du Montparnasse est le centre du monde "... proclame en 1921 le catalogue d'une exposition. L'espace de deux ou trois décennies, accourent en effet au rendez-vous de Montparnasse l'étudiant des Beaux-Arts de Vilnius, le peintre de Barcelone, le photographe de Philadelphie, le sculpteur de Bucarest, l'écrivain du Minnesota... Ils ont vingt ans, du talent et pas un sou en poche. Premiers arrivés, Allemands et Scandinaves ont leurs habitudes au Dôme. Suivent, dans les années 1910, les Juifs d'Europe centrale, les Espagnols ou les Italiens qu'on croise à la Rotonde. La Grande Guerre éclaircit les rangs. Les Américains prennent le relais et se dirigent en bataillons serrés vers le Dingo Bar, le Sélect ou la Coupole. Dans ce tourbillon, le poète aux poches percées côtoie le collectionneur richissime... jusqu'au krach de 1929 qui sonne la fin de la fête. Demeure le souvenir d'un âge d'or où l'on pouvait voir Picasso, Braque, Soutine, Zadkine, Cendrars, Léger, Cocteau, Matisse, Foujita... s'attabler dans la cantine de Marie Vassilieff, le patron du Dôme présenter Kiki à Kisling, Breton, Desnos et les surréalistes mettre à sac la Closerie des Lilas, Hemingway boxer au Falstaff, Modigliani et Utrillo s'empoigner Chez Rosalie, Elsa entraîner Aragon à l'hôtel Istria... Ce vent de liberté fut celui d'une époque mais attisa surtout plusieurs révolutions artistiques dont les oeuvres ne cessent pas de nous émerveiller. Rue par rue, de cités d'artistes en cafés historiques, ce guide nous entraîne dans les pas de ceux qui ont tissé la légende de Montparnasse et dont l'âme s'accroche encore à une foultitude d'adresses.

03/2013

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Sciences historiques

Les + grands chagrins d'amour

Lady Di. L'arnaquée. Comme toutes les petites filles, on lui a raconté le Prince Charmant. Comme toutes les petites filles, elle l'a attendu. Là où son histoire diverge, c'est qu'on lui a dit qu'il arrivait. Elle l'a touché du doigt. Il l'a épousée. Mais bien avant le mariage, elle savait que son Prince n'était que crapaud. Crapaud infidèle. Jennifer Aniston. Elle aussi a cru trouver un prince charmant mais d'un autre genre. L'étoile hollywoodienne par excellence, un sex-symbol, l'a choisie. Avant de choisir une autre étoile. Plus jeune, plus brune et plus délurée. Marylin et Jackie. Monroe et Bouvier. Deux coeurs brisés, parmi d'autres, sans doute. Par un certain JFK. Charisme, beauté et gloire. Adultère, fausses promesses et désespoir. Roman Polanski. Il rencontre Sharon. Il aime Sharon. Il fait tourner Sharon. Il épouse Sharon. Il met Sharon enceinte. Il laisse Sharon à LA en compagnie de trois amis... tous seront assassinés bestialement par des membres de la "famille" du sanguinaire Charles Manson. Pig. Edith Piaf. Perd son amour de boxer, Marcel Cerdan, dans un funeste Paris-NY. Mais aussi Georges Sand et Alfred de Musset, deux coeurs marqués puis brisés. Les mythiques Tristan et Iseult, les non moins mythiques Roméo et Juliette ou Paul et Virginie. Les sulfureux Héloïse et Abélard, Marc-Antoine et Cléopatre, Rodin et Camille Claudel, Rimbaud et Verlaine. Stéphanie de Monaco. Romy Schneider abandonnée par Delon. Marie-Antoinette et sa relation avec le jeune Fersen. Dalida. France Gall. Anne Franck. Sans oublier King Kong et Rox et Rouky.

06/2015

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Sciences politiques

Sionisme et Mondialisme. Le sionisme, de ses origines au IIIe Reich, 1895-1941

Traiter du sionisme et de son évolution depuis l'engagement de Theodor Herzl à promouvoir la renaissance d'un Etat juif lors de son premier Congrès à Bâle en 1897, nécessite de connaître les causes profondes ayant incité cet homme à s'engager dans une telle aventure qui détermina tout le XXe et début XXIe siècles. Cet ouvrage en apporte, pour la première fois, les explications grâce à l'étude des Carnets complets de Theodor Herzl, 1895-1904. C'est tout l'enjeu de la première partie de ce livre d'éclairer les coulisses du monde politique, économique, financier et religieux européen avant la Première Guerre mondiale. Forts de 1600 pages, ces carnets proprement décortiqués donnent les véritables raisons à l'origine de la guerre de 1914. La proclamation de la Déclaration Balfour en 1917, reconnaissant l'existence d'un foyer juif en Palestine dans le cadre d'un mandat britannique, fut une conséquence et une étape de ce travail de fond. Cependant, une accélération du phénomène se fit en août 1933 lors de la conclusion de l'Accord de la Haavara (" transfert " en hébreu) entre les autorités nazies et sionistes. Alors que tout semblait les opposer, cet Accord permit l'élaboration d'une politique de peuplement juif et de modernisation de la Palestine – phénomène qui a perduré jusqu'en avril 1941 – accélérant ainsi la création de l'Etat d'Israël en 1948. Tout l'enjeu de ce livre est de présenter dans sa seconde partie, à l'aide de nombreuses pièces d'archives, ces événements si méconnus dont les répercussions se font toujours sentir dans le cadre d'un mondialisme apparemment triomphant.

05/2020

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Littérature étrangère

Ce qui reste de nos vies

Hemda Horovitz vit sans doute ses derniers jours à l'hôpital de Jérusalem. Ses deux enfants lui rendent visite mais ce sont bien les souvenirs du passé qui accompagnent chaque geste, chaque détail au seuil de la mort. Il y a par exemple l'image de ce lac, près du kibboutz où Hemda est née, qui s'impose encore avec force à sa conscience. Les traces plus douloureuses de sa longue vie aussi, qui se glissent dans sa mémoire sans qu'elle puisse s'en libérer : son père trop exigeant, un mariage sans amour, puis cette difficulté à aimer équitablement ses deux enfants, Avner et Dina. Ces deux derniers passent beaucoup de temps avec leur mère depuis l'hospitalisation. Avner, le fils adoré, y rencontre une femme venue dire au revoir à son mari mourant, et entame une étrange relation avec elle. Quant à Dina, la fille mal aimée, elle ne sait comment gérer l'éloignement de sa propre fille pour qui elle a pourtant sacrifié sa carrière. Débordée par le besoin de donner cet amour à quelqu'un, elle se met en tête d'adopter, envers et contre tous. Son désir inébranlable de renforcer son foyer pour y accueillir un autre enfant risque bien de faire éclater sa famille. Zeruya Shalev sait parler comme personne des relations mystérieuses qui se tissent entre parents et enfants. Dans une langue puissante, elle évoque la colère, le ressentiment, la frustration et la peur qui construisent les familles autant que l'amour et le bonheur d'être ensemble. Ce qui reste de nos vies est certainement son roman le plus envoûtant.

09/2014

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Développement durable-Ecologie

Un empoisonnement universel. Comment les produits chimiques ont envahi la planète

C'est un livre sans précédent. Jamais on n'avait essayé de réunir tous les points pour faire enfin apparaître le dessin complet. Comment en est-on arrivé là ? Comment et pourquoi l'industrie chimique a pu libérer dans l'eau, dans l'air, dans le sol, dans les aliments, et jusque dans le sang des nouveau-nés plus de 70 millions de molécules chimiques, toute différentes les unes des autres ? Quels sont les liens entre le temps des alchimistes et celui du prix Nobel de chimie Fritz Haber, grand criminel de guerre ? D'où viennent Bayer, BASF, Dow Chemical, DuPont, Rhône-Poulenc ? Comment est-on passé de la bakélite des boules de billard et des combinés du téléphone au nylon, puis au DDT et aux perturbateurs endocriniens ? Pourquoi des maladies comme le cancer, l'obésité, le diabète, Alzheimer, Parkinson, l'asthme et même l'autisme flambent toutes en même temps ? Qui est Théo Colborn, la Rachel Carson du XXIe siècle ? Pourquoi l'OMS, la FAO, l'ONU ne bougent-elles pas ? Pourquoi les agences de protection françaises regardent-elles ailleurs ? Comment les normes officielles ont-elles été truquées ? Que contient vraiment l'eau dite potable ? Comme les transnationales ont-elles organisé une désinformation planétaire sur cet empoisonnement universel ?Y a-t-il une chance de s'en sortir ? Pour la première fois, tout le dossier est enfin rendu public. Il est effrayant, mais un peuple adulte n'a-t-il pas le droit de savoir ? Ce livre, qui donne des noms, des faits, des accointances, ne peut rester sans réponse. C'est l'heure de se lever.

09/2014

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Histoire internationale

Haine froide. A quoi pense la droite américaine ?

Vu de France, une bonne partie des Américains, notamment ceux qu’on rassemble désormais sous l’étiquette du Tea Party, semblent tout bonnement en proie à un délire collectif. Sur fond de fanatisme religieux et de rejet de tout ce qui vient de l’État (les aides comme les taxes, l’école, la santé, et même les forces de l’ordre), ils clament que « Greed is good », et s’assignent une nouvelle mission : « Réduire le gouvernement de façon à pouvoir noyer ce qu’il en reste dans une baignoire », au bénéfice du chacun pour soi, autrement dit de la sacro-sainte libre entreprise. Comment s’est constituée cette idéologie de la haine des assistés, trop vite assimilée à un poujadisme yankee ? Quels sont ses penseurs, ses relais et ses boucs émissaires ? Quels buts vise-t-elle explicitement ? On aurait tort de ne voir là qu’une péripétie du débat outre-Atlantique. Car ce mouvement répond à une conséquence globale de la mondialisation qui fait qu’aux États-Unis comme en Europe le citoyen est en passe de perdre le traitement de préférence économique, légale et statutaire, qui le distinguait de l’étranger, et que tous les États-nations modernes voient leur pouvoir, leur souveraineté et leurs prérogatives, remis en question par l’ouverture des frontières économiques. À travers le décodage idéologique de cette nouvelle droite américaine, il s’agit de comprendre une révolution dans l’ordonnancement des sociétés humaines, dont la radicalité n’apparaît pas encore. Mais, comme toute révolution, celle-ci a été précédée d’une longue maturation intellectuelle dont peu d’Européens ont conscience, et dont ce livre donne toutes les clés.

09/2012

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Histoire de France

Pour un autre moyen âge. Temps, travail et culture en Occident

Un autre Moyen Age, c'est d'abord celui qui, sans anachronisme, nous restitue quelques clés de nos origines : aux réalités dont s'est enrichie notre mythologie - la faim, la forêt, l'errance, la pauvreté, la mendicité, la lèpre, la peste, le péché, la domination des puissants et des riches sur les faibles et les pauvres -, il allie ces créations dont nous vivons toujours : la cité, la nation, l'Etat, l'université, le moulin, la machine, l'heure et l'horloge, le livre, la fourchette, le linge, la personne, la conscience et finalement la révolution. Un autre Moyen Age, c'est ensuite et surtout le champ privilégié des expériences de l'histoire nouvelle : histoire du quotidien, du temps long, histoire des profondeurs et de l'imaginaire. Un Moyen Age où les hommes vivent dans les temps divers qui rythment leur existence : temps de l'Eglise, temps du marchand, temps du travail. Un Moyen Age où les hommes travaillent dans des conditions économiques et technologiques qui leur apprennent à maîtriser lentement la nature tout en approfondissant le fossé entre travail manuel et intellectuel. Un Moyen Age où la culture évolue entre les raffinements scolastiques des universités, pépinières d'une nouvelle élite, et les rapports complexes entre la culture savante de la caste ecclésiastique et la culture populaire contre laquelle les clercs mènent une lutte multiforme. Ce trajet à travers ces trois domaines essentiels de l'histoire, le temps, le travail, la culture, conduit Jacques Le Goff, un des maîtres de l'histoire nouvelle, au seuil d'une enquête où s'allient l'histoire et l'ethnologie, où le Moyen Age devient le foyer d'une anthropologie historique de l'Occident.

04/1991

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Religion

Invoquer le bon saint

Chacun d'entre nous, à un moment ou l'autre de sa vie, a besoin d'une aide spirituelle. Prier un saint constitue un réflexe naturel. Ils font partie de notre quotidien : aux carrefours, sur les frontons de nos Eglises, à la télévision, dans les sanctuaires, lors des pèlerinages, sur les tableaux et les imageries qui ornent nos murs... Voilà des milliers d'années qu'ils nous accompagnent en quelque sorte. La question la plus difficile est de savoir lequel d'entre eux prier en fonction des besoins que l'on éprouve. Car ils ne sont pas substituables. Chacun a sa spécialité. C'est ce que les auteurs exposent. Ils les ont classés en plusieurs familles, bien adaptées à nos temps actuels : Les saints protecteurs de l'amour, de la famille, du foyer, de la maternité, Les saints qui aident les personnes à la recherche d'un emploi, Les saints protecteurs des professions, Les saints qui apportent leur soutien dans les épreuves financières et juridiques, Les saints protecteurs des automobiles et des voyages, Les saints intervenant lors des catastrophes naturelles, Les saints qui soutiennent élèves et étudiants, Les saints qui assistent les sportifs à la recherche de performances, Les saints qui favorisent la maîtrise des peurs, des phobies et des problèmes d'ordre psychologique. Bref chacun y trouve son compte : à chaque saint correspond une prière à prononcer avec conviction et concentration. Un ouvrage très facile à consulter selon son type de problème. Avec une prière, propre à créer une véritable complicité. Croyant ou non, grâce à ce livre votre énergie mentale sera renforcée au contact des saints et vous aidera à surmonter ou vaincre vos difficultés.

10/2005

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Romans historiques

Guerre et femmes Tome 6 : Les anges des ruines (1919)

1919. La paix reste à signer et les grands chefs de guerre se concertent. En début d'année, où les miasmes de la grippe espagnole reviennent, si les soldats ne se battent plus sur le front, ils sont loin d'être tous rentrés. Les dernières classes sont toujours mobilisées. Dans les campagnes, les villes, les usines, les entreprises, les femmes qui ont contribué à l'effort de guerre se voient refoulées par les hommes qui reprennent leurs droits. Il faut repeupler la France et c'est dans leur foyer qu'elles doivent le faire. Les plus déterminées à ne pas laisser ce qu'elles ont acquis montreront aux autres que la Première Guerre mondiale leur a entrouvert des portes, comme Yolande, qui ne cesse de mener sa lutte pour le droit de vote des femmes ; Sabine, qui poursuit son désir de piloter les avions ; Sidonie, qui réclame de garder le tramway qu'elle a conduit pendant toute la guerre et même Mélanie, la factrice, qui a appris à aimer son métier. Dans sa nouvelle saga " Guerre et Femmes ", Jocelyne Godard a choisi de se pencher sur un sujet inédit. Une fois de plus, elle prend le parti de raconter " les femmes " en rendant hommage à toutes celles qui ont parsemé la guerre de 14-18 par leurs exploits et leur courage en y mêlant, selon son style, ses héroïnes fictives tout en s'appuyant sur une documentation riche et abondante et sur des sources authentiques qu'elle tient de sa famille. Une saga qui fait honneur à la fois à l'Histoire et au roman populaire.

09/2013

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Histoire ancienne

Un tout petit monde. Les réseaux grecs de l’Antiquité

La civilisation grecque a émergé à partir du moment où les Grecs se séparaient les uns des autres et s'installaient loin de la Grèce continentale, jusque sur les rivages de la mer Noire et de la péninsule Ibérique. C'était là une diaspora sans foyer d'origine, puisqu'il n'y avait pas d'empire grec ou de centre grec établi qui aurait dirigé la création de ces centaines de communautés. Une fois dispersés, au lieu de s'assimiler et de s'orienter vers leurs nouveaux environnements, ces Grecs continuèrent à se référer les uns aux autres à travers la Méditerranée et la mer Noire tout en cristallisant par là même leurs points communs et leur identité collective. A terme, les communautés grecques finirent par se ressembler entre elles bien plus qu'à aucun de leurs voisins étrusques, scythes ou libyens. Dans ce nouvel ouvrage, Irad Malkin emploie les concepts de la théorie des réseaux pour rendre compte de manière originale de l'essor de la civilisation grecque au cours de la période archaïque. Les dynamiques de connectivité des réseaux actuels tels que l'Internet, qui tient très peu compte des délimitations traditionnelles, sont remarquablement similaires aux réseaux de colonisation, de commerce, d'art et de cultes religieux de la Méditerranée archaïque. Ces liens, à la fois pensés et fortuits, réduisirent rapidement la distance qui séparait les noeuds du réseau grec, faisant de la vaste Méditerranée et de la mer Noire un "petit monde". Offrant une contribution majeure à un courant en plein essor de la recherche en Histoire, Un tout petit monde permet de dépasser le traditionnel modèle centre-périphérie de l'expansion grecque.

06/2018

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Littérature française

La couleur de l'aube

La couleur de l'aube. Angélique se lève tous les matins la première, dans la petite maison des faubourgs de Port-au-Prince qu'elle partage avec sa mère, sa sœur Joyeuse, et son jeune frère Fignolé. Dans l'aube grise de février, l'inquiétude l'étreint : Fignolé n'est pas rentré et toute la nuit les tirs n'ont cessé de gronder au loin... Angélique la sage est une fille soumise, une sœur exemplaire, une femme de trente ans en apparence résignée. Sa famille, le fils qu'elle a eu par accident, les malades de l'hôpital, constituent son unique horizon. Joyeuse, la belle, la sensuelle, n'a pas abdiqué, elle, sa liberté, sa révolte, son désir de bonheur et d'une vie meilleure, malgré la misère, la violence, les rackets et les enlèvements qui sont lot quotidien. Epaulées par leur mère, figure protectrice et pivot du foyer, à l'image de ses chères divinités vaudou, les deux femmes tentent de retrouver la trace du jeune homme. Au fil de la journée et de leur enquête, Angélique et Joyeuse, en réalité les deux visages du même désespoir, dessinent de la ville une géographie apocalyptique. Fignolé, militant déçu du parti des Démunis, s'est perdu dans les méandres d'une impossible lutte, dans les hasards du désordre absolu. Yanick Lahens, en dépeignant avec une remarquable économie de moyens le destin d'une famille hélas ordinaire, construit l'allégorie d'un pays où la monstruosité voudrait se faire loi. Mais son livre est poignant parce qu'à chaque page sourd la révolte et éclate la volonté de vivre.

11/2008