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Tiit Aleksejev romancier

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Sociologie

Portrait du pauvre en habit de vaurien. Eugénisme et darwinisme social

Les réponses proposées par Michel Husson à ces questions sont documentées de façon tout à la fois très inédite et originale. C'est à un véritable voyage que nous invite l'ouvrage, une pérégrination dans les discours de toutes celles et ceux, des scientifiques aux romanciers, qui se sont employés avec force, depuis le milieu du 18e siècle, à rendre les pauvres responsables de leur sort et, ce faisant, à permettre aux classes privilégiées de rationaliser de façon plus ou moins élaborée leur statut. Michel Husson montre avec une force grande puissance démonstrative à quel point les discours actuels résonnent avec ceux du passé. L'ouvrage propose aussi un regard inédit sur la place de Darwin dans cette chaîne de justifications. Michel Husson défend l'idée que Darwin avait laissé toutes les portes ouvertes à ce que l'on appelle le " darwinisme social ? ", autrement dit à l'extension à l'espèce humaine du principe de sélection. Il nous révèle à quel point la pénétration du darwinisme social a été profonde y compris chez les progressistes. Il montre aussi à quel point la science, tout particulièrement économique et statistique, s'est en partie dévoyée pour dédouaner le mode d'organisation sociale, quand il ne s'est pas s'agit, avec l'eugénisme, de défendre une représentation anti-humaniste du monde. Car l'un des apports théoriques de l'ouvrage, outre les thèses développées sur le darwinisme social, est de mettre en évidence un constat souvent occulté : une grande majorité des économistes qui ont jeté les bases de la théorie aujourd'hui dominante ont adopté des positions assimilables au darwinisme social. Un ouvrage utile pour celles et ceux qui s'interrogent sur les racines des lignes de fracture de nos sociétés qui font obstacle à un projet de progrès social.

05/2023

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Décoration

Pierre Charreau. Un architecte moderne de Paris à New York

Créateur majeur du XXe siècle, personnalité attachante et complexe, amateur d'art, " meublier ", décorateur, ensemblier, architecte d'intérieur, architecte bâtisseur…, Pierre Chareau aime à s'entourer de créateurs issus d'autres champs disciplinaires, peintres, sculpteurs, musiciens, poètes et romanciers mais aussi d'artisans. Ainsi, dès les premières années de sa rencontre avec le ferronnier d'art Louis Dalbet et forts de l'étroite connivence qui les unit, le créateur et l'artisan élaborent le vocabulaire formel de l'oeuvre à venir. Pierre Chareau invente, Louis Dalbet met ses savoir-faire au service de la création. Basée sur l'étude minutieuse et le dépouillement attentif de documents restés jusqu'alors inédits et inexploités, une part importante de cet ouvrage est dédiée à cette collaboration. Il nous a semblé cependant qu'il y avait là matière à développement, en nous plongeant une fois encore dans les archives de Louis Dalbet. Françoise Dalbet-Martin, la petite fille de Louis Dalbet, nous a permis de finaliser ce projet. Outre la confirmation documentée de l'usage du métal, tant dans l'oeuvre du créateur de mobilier que dans celle de l'architecte, l'analyse et la publication de ces documents ouvrent une perspective unique sur la méthode de travail de Pierre Chareau. Dans l'oeuvre de Pierre Chareau, la modernité ne s'oppose pas à la tradition ; il est pleinement inscrit dans son temps, dans les changements de mentalité, de perception, de modes de vie que l'époque impose. La figure du créateur est indissociable de sa vie même, point d'origine de son oeuvre. Une autre partie de ce nouvel ouvrage est consacrée à la vie et à l'oeuvre de Pierre Chareau durant son exil américain, de son arrivée à New York en octobre 1940 jusqu'à sa mort à East-Hampton le 24 août 1950.

10/2016

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Critique littéraire

Les prémices littéraires des Révolutions arabes. Yasmina Khadta, Assia Djebar, Abdellah Taïa

Cet essai explore les origines littéraires des Révolutions arabes. La triple perspective critique, politique et discrètement autobiographique qui y est adoptée, éclaire d'un jour original les romans nord-africains des années deux mille, en identifiant notamment, dans cette littérature pré-révolutionnaire, la nette émergence d'un romanesque de la subversion. Sans se laisser prendre au piège d'une analyse qui voudrait faire des écrivains arabes de cette période les " mages romantiques " de Tunis et de Tahrir, cet ouvrage adopte une approche raisonnée du roman nord-africain contemporain, en tant qu'il a pu constituer le révélateur, ou mieux, le sismographe de ces sociétés au bord de l'éruption : l'auteur nous montre, par exemple, comment des romanciers tels le truculent Boualem Sansal, le subversif Abdellah Taïa ou encore l'audacieuse Assia Djebar, ont su capter et amplifier, par leur plume alerte, les avant-secousses du Printemps arabe. Ce livre aborde, sans tabou ni complaisance, les diverses questions de l'islamisme liberticide, du militarisme autoritaire, de la corruption endémique, de l'oppression des femmes, de l'ostracisme des homosexuels et de l'héritage francophone. La plume de Samir Patrice El Maarouf, qui oscille entre la parole parfumée et poétique du jasmin et le verbe franc et tranchant du tonnerre, épouse ainsi parfaitement la littérature nord-africaine de ce début de XXI° siècle, dans tous ses méandres identitaires, dans toutes ses insoumissions sociologiques et, surtout, dans toutes ses espérances politiques. Car une telle exploration rétrospective du Printemps arabe n'est pas sans se doubler d'une esquisse prospective. Tout au long de cet ouvrage, l'auteur ébauche en effet ce qui pourrait ressembler à un avenir laïque et républicain, pour l'Afrique du Nord postrévolutionnaire, un avenir où les valeurs démocratiques et humanistes seraient définitivement ancrées au coeur des hommes et des institutions. Pour qu'un jour, enfin, les révoltes deviennent récoltes...

05/2014

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Littérature anglo-saxonne

L'énigmatique Madame Dixon

Jusqu'où seriez-vous prêt à aller pour vivre la vie dont vous avez toujours rêvé ? C'est la question que pose ce thriller psychologique élégant et vicieusement divertissant. Florence Darrow veut être écrivaine. Ou plutôt : Florence Darrow sera écrivaine, elle en est persuadée. Chose plus simple à dire qu'à faire, et Florence peine à trouver sa place dans le monde de l'édition new-yorkaise. Quand on lui propose de devenir la nouvelle assistante de madame Dixon, l'autrice de Mississipi Foxtrot, le best-seller de l'année, elle saute sur l'occasion. Seul petit détail, Madame Dixon refuse toute publicité, Dixon est un pseudonyme et elle garde jalousement sa vraie identité. En acceptant ce poste, Florence devra se plier à toutes ses exigences, comme vivre isolée dans sa maison à la campagne et ne révéler à personne pour qui elle travaille. La collaboration se passe bien, Florence est avide d'apprendre les ficelles du métier. Elle va même accompagner la romancière en voyage au Maroc pour travailler sur son futur roman. Là-bas tout semble parfait : balades sur la plage, couchers de soleil magnifiques, soirées entières passées à discuter en buvant du whisky... Mais le rêve tourne au cauchemar quand Florence se réveille un matin dans un lit d'hôpital. Elle a apparemment survécu de peu à un accident de voiture dont elle n'a que très peu de souvenirs. Qu'a-t-il pu lui arriver ? Où est donc passée madame Dixon, qui était dans la voiture avec elle ? Très vite, elle prend conscience qu'au lieu de rester dans l'ombre de la célèbre écrivaine, elle pourrait profiter de cette disparition pour se glisser dans la peau de l'énigmatique madame Dixon. Et pourquoi pas lui emprunter son fameux pseudonyme...

10/2021

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Critique littéraire

Le palimpseste africain. Indigénisation de la langue dans le roman ouest-africain europhone

Le palimpseste est un manuscrit sur parchemin dont l'écriture en masque une autre, première et originelle, que l'on peut tenter de reconstituer à l'aide de techniques appropriées. Dans le présent ouvrage, Chantal Zabus ne parle pas d'antiques parchemins, mais de textes littéraires écrits par des auteurs africains dans des langues européennes. Elle les déchiffre en rendant compte de la langue africaine, présente en filigrane, dans l'écriture ouest-africaine d'expression française et anglaise, des années 1960 à nos jours. Après une introduction sur la situation de diglossie et de glottophagie en Afrique et, plus particulièrement, au Sénégal, en Côte d'ivoire, au Ghana et au Nigéria, l'auteure se penche sur les diverses méthodes scripturales utilisées par les romanciers de ces pays d'Afrique de l'Ouest. Mis à part les notes de bas de page et l'insertion occasionnelle de termes africains dans le texte, on distingue divers autres procédés, dont celui du doublage - où le mot en langue africaine est flanqué de son " double" en langue européenne -, la contextualisation, l'alternance codique, l'ethnotextualité, la pidginisation et la relexification. En ce qui concerne cette dernière, la tâche du critique est philologique, dans le sens où elle permet de retrouver la trace de la langue africaine (ici, le ndût, le malinké, le dioula, l'igbo, le yoruba, le wolof) en filigrane dans un corpus important de romans et autres genres littéraires. Certains des procédés décrits ici sont sur le déclin tandis que d'autres sont en plein essor. Les deux éditions anglaises de ce livre ont reçu un accueil enthousiaste dans le monde anglo-saxon et l'on doit se réjouir de le voir main­tenant accessible au lectorat francophone.

10/2018

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Littérature étrangère

Les aventures d'Elizabeth à Rügen

L'île de Rügen, en mer Baltique, au large de la Poméranie : falaises de craie, forêts de hêtres et de pins, étangs et lacs, stations balnéaires sans prétention. C'est là qu'Elizabeth quittant mari et enfants, a décidé de passer quelques jours en compagnie de sa fidèle femme chambre, Gertrud, avec sa victoria, son cocher, ses peignoirs et son carton à chapeaux. Mais sa solitude est bien troublée par la rencontre est bien vite troublée par la rencontre de l'insupportable épouse d'un évêque anglais - toutefois accompagnée de son fils "charmant de sa personne" - mais aussi d'une cousine depuis longtemps perdue de vue, dont la vie conjugale est fort troublée. Décidément les îles ne sont pas toujours des havres de calme propices à la solitude. Ainsi ce livre qui avait pour ambition d'être un petit guide de voyage, devient vite un récit plein de rebondissements qui témoignent du sens de l'ironie ainsi que de l'humour tendre et lucide qui sont la marque d'Elizabeth von Arnim. Cousine de la romancière Katherine Mansfield, Elizabeth von Arnim (1866-1941), est née Mary "May" Annette Beauchamp en Australie. Elle reçoit une éducation européenne avant d'entamer un grand tour à travers l'Europe, au cours duquel elle rencontre le comte Henning August von Arnim-Schlagenthin, un aristocrate prussien, cousin du poète romantique Achim von Arnim. Après quelques années passées à Berlin, elle découvre le domaine familial de Nassenheide et décide de s'y installer. En 1898, elle publie anonymement son premier ouvrage, Elizabeth et son jardin allemand, véritable événement littéraire de la fin du siècle. À la mort de son époux, elle s'installe en Suisse et entretient pendant un temps une liaison tapageuse avec l'écrivain H. G. Wells avant un remariage malheureux avec Lord John Russel.

04/2014

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Littérature étrangère

Errances sur le Six Voies

Etudes : Le Japon est devenu plus proche. Il n'est plus "le pays des antipodes", ésotérique, prompt à susciter enthousiasmes inconditionnels ou rejet aveugle. Il s'offre à une réflexion critique nourrie par les acquis des sciences humaines et sociales. Documentés aux sources originales ou s'appuyant sur de solides enquêtes de terrain, les ouvrages de cette série refusent néanmoins de s'enfermer dans une érudition réservée aux initiés. Ils souhaitent proposer à un public non averti tes travaux de la japonologie d'aujourd'hui pour que l'archipel prenne la place qui lui revient nos débats scientifiques et intellectuels. Fiction : Les romanciers japonais font maintenant partie de notre culture. Depuis tes années 1980, ils ont été traduits en grand nombre. Néanmoins plusieurs secteurs de la littérature narrative demeurent encore mal connus, voire complètement oubliés. Et le privilège accordé à certains auteurs en occulte de nombreux autres, tout aussi importants. On voudrait présenter ici certains territoires négligés de la fiction japonaise : les récits et romans de la fin du XIXe siècle et du début du XXe siècle par exemple, qui constituent comme une deuxième tradition classique, ou la littérature de l'après-guerre, avec ses auteurs, en rupture de ban". Non fiction : Les Japonais seraient doués pour l'esthétique, moins pour le raisonnement. Ils se complairaient dans te raffinement subtil, . mais n'aimeraient guère se confronter au réel. Pour corriger cette image inexacte, nous proposons des ouvrages directement traduits du japonais, souvent inconnus en Occident, qui ont pourtant joué un rôle considérable dans l'histoire intellectuelle du Japon. Textes de réflexion, manifestes, libres essais au fil du pinceau, mémoires et autobiographies, journaux intimes, notes de voyages : le temps est venu de donner à lire "ce qui a été pensé, affirmé, décrit, débattu ou rêvé" au Japon, ;différentes époques, afin d'aider notre réflexion contemporaine à sortir de son provincialisme.

09/2012

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Sciences politiques

La traque du mal

Au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, des dizaines de criminels nazis de haut rang, responsables de la mort de centaines de milliers d'innocents, ont réussi à échapper à la justice alliée et à disparaître dans la nature : les plus tristement célèbres d'entre eux s'appelaient Klaus Barbie, Adolf Eichmann, Josef Mengele ou encore Franz Stangl. Bénéficiant de complicités innombrables, passant d'un nom d'emprunt à l'autre, ils sont parvenus à se cacher en Europe, puis à fuir en Amérique latine, où ils ont longtemps vécu une vie... plutôt paisible. Comment ces hommes ont-ils pu échapper à leurs poursuivants, chasseurs de nazis, services secrets occidentaux et agences de tout poil ? Pour reconstituer leur fuite, Guy Walters a enquêté des années durant, fouillant les archives, interviewant des témoins, anciens officiers des services secrets ou chasseurs de nazis encore vivants. Il raconte quasiment au jour le jour l'évasion de ces débris sanglants du Ille Reich, le rôle joué par différentes filières à Rome, en Angleterre et en Espagne notamment pour les héberger et leur fournir des faux papiers ; au passage, il met à mal la mythique organisation Odessa, qui n'a existé que dans l'imagination de quelques agents triples et de romanciers inspirés. Il montre comment, pendant des décennies, ni les Alliés ni les Israéliens ne se sont vraiment préoccupés de capturer les nazis en fuite - or certains figuraient sous leur vrai nom dans l'annuaire téléphonique des pays où ils avaient trouvé refuge. Dans ce tableau d'un amateurisme parfois confondant, apparaissent d'authentiques chasseurs de nazis, mais aussi des hommes dont Walters met en doute l'efficacité et, plus grave, la sincérité : sur le plus connu d'entre eux, Simon Wiesenthal, il a mené une enquête fouillée, dont les résultats sont accablants pour celui qui clamait avoir fait arrêter plus de mille nazis...

01/2010

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Littérature française

Le Paysage intérieur

"A force de proclamer : Madame Untel, c'est moi, ou, plus souvent encore : Non, non, je vous promets, Madame Untel, ce n'est pas moi, pourquoi un écrivain n'aurait-il pas plaisir à dire : Moi, c'est moi ?" Ainsi Flora Groult présente-t-elle cette étude d'elle-même, à esprit et à coeur ouverts d'une romancière dont les débuts, en 1962, avec Journal à quatre mains, furent très remarqués : elle en partage le mérite et la gloire avec sa soeur Benoîte Groult - une "fraternité" dont elle souligne dans ce livre l'importance et la continuité, même si, après deux autres ouvrages "à quatre mains" , elle publie désormais sous sa seule signature des romans dont on sait le succès... Une adolescence à Paris sous l'occupation allemande, dans un quartier bien-pensant, mais dans une famille d'artistes et d'intellectuels non conformistes, cela aurait pu déboucher sur une carrière de peintre. Flora Groult sacrifia, et sacrifie encore volontiers, au dessin et à la peinture. C'est la littérature, cependant, qui l'emporta. Avec une passion, une conviction qui n'ont jamais faibli. "Tout l'or du monde ne m'empêcherait pas d'écrire" , avoue-t-elle. Si ce n'est pas sa principale préoccupation, elle n'en trouve pas moins son inspiration dans les problèmes qui se posent aujourd'hui aux femmes, aux couples, aux parents, aux enfants. Elle s'associe aux grands combats du féminisme, s'explique sans fard sur la libéralisation des moeurs, la contraception, l'interruption volontaire de grossesse, et elle prend sans cesse parti contre toutes les formes du racisme et de la violence. Et si on lui demande ce qu'elle désire aujourd'hui, elle répond sans hésiter par ce mot qu'elle écrivait à seize ans dans son journal intime : "Tout !"

12/1982

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BD tout public

Les Fleury-Nadal Tome 3 : Benjamin. Tome 2

Benjamin, le Caire, 1834. Jeune polytechnicien fasciné par les aventures égyptiennes de son oncle Eugène, Benjamin Fleury fait partie des nombreux ingénieurs français enrôlés par Méhémet-Ali pour moderniser son pays. Alors qu'il participe à la construction du barrage d'Al-Qanater, il retrouve une jeune femme qu'il a naguère connue dans ses rêves et sous les traits d'une princesse de l'Ancien Empire ! La belle se nomme Aurore et se passionne pour l'Antiquité, qu'elle fait revivre à travers de singuliers récits. Récits de fiction que vient brusquement percuter le réel : un jour, en effet, un archéologue lui parle d'un pharaon inconnu dont l'histoire recouperait étrangement celle qu'elle est en train d'écrire. Sa nécropole se trouve à Wadi-Souf, mais le savant a dû en abandonner les fouilles à cause de l'insécurité qui règne dans la région. A l'insu de tous et au mépris du danger, Aurore quitte aussitôt Le Caire à destination du site mystérieux. Benjamin, que la jeune romancière intrigue autant qu'elle l'attire, rassemble quelques hommes et se lance peur après sur ses traces. Lorsqu'il relit le Décalogue à l'envers, le lecteur s'aperçoit que tous les personnages appartiennent à une même famille : celle des Fleury-Nadal. La série éponyme, constituée de récits autonomes traités en un ou deux albums maximum, nous conte donc quelques aventures marquantes dans l'existence de ces personnages. Dans Benjamin, dessiné par Daniel Hulet, on découvre ce qui conduit le fils de Ninon en Egypte et ce qui l'amène à y faire souche, mystère à peine évoqué à la fin des Conjurés. Chaque album est scénarisé par Frank Giroud, mais la mise en images revient tantôt au dessinateur qui a crée le personnage, tantôt à un " invité " de marque.

02/2009

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Critique littéraire

Correspondance 1923-1941

C’est à Londres, en 1922, que Virginia Woolf rencontra pour la première fois, au cours d’un dîner, Vita Sackville- West qui allait être pour de nombreuses années une des deux ou trois personnes les plus importantes de sa vie. Après avoir lu leur correspondance qui se poursuit sur plus de dix-huit ans, on ne pourra plus douter de la profondeur de la passion qui lia ces deux femmes exceptionnelles – une passion qui, en dépit des orages de la jalousie et parfois de la fureur, leur apporta, jusqu’à la mort tragique de Virginia, le bonheur d’une tendresse et d’une réciprocité de désirs qui renaissaient, crise après crise, de leurs cendres indestructibles.Vita-Sackville West excellait dans l’art de la correspondance. Qu’elle dépeigne des jardins anglais ou les steppes de la Prusse, les montagnes de la Perse ou les déserts de l’Arizona, sa démarche est alerte, imagée, avec un rien de malice dans la satire mondaine. Ses lettres nous transportent dans une époque où Gide et Proust choquaient, où un procès en obscénité était intenté à une romancière accusée de saphisme ; une période aussi où la littérature de langue anglaise, entraînée par de grands novateurs, continuait d’accorder la prééminence aux techniques de la fiction. Virginia Woolf, pour sa part, n’allait cesser de se débattre dans les affres de l’enfantement de « sa » vérité de l’écriture qui, peu à peu, l’acculerait au seuil de la folie. Mais au coeur de cette recherche torturante allait jaillir, avec une fraîcheur de fontaine, Orlando, dédié à Vita. À travers cette correspondance, c’est un nouvel aspect du fascinant et multiple visage de Virginia Woolf que nous apprenons à mieux connaître encore.

11/2010

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Musique, danse

Hector Berlioz

Figure de proue du romantisme français, Berlioz s'est raconté dans ses écrits comme dans sa musique. " Ma vie est un roman qui m'intéresse beaucoup " disait-il. Même dépouillée de l'anecdote et du faux pittoresque, et racontée aussi fidèlement et objectivement que possible, comme a eu soin de le faire ici Henry Barraud, la vie de Berlioz présente une tension narrative et une faculté ininterrompue de surprise et de fascination que les meilleurs romanciers de son époque ont pu égaler, mais non surpasser. Reste le vaste royaume de sa musique. Le public l'aime mais n'ose souvent pas aller au-delà de l'antichambre, la Symphonie Fantastique, en craignant de s'égarer, alors qu'on devrait entrer plus avant et prendre conscience de la qualité prophétique de cette musique qui ira féconder, des générations plus tard, l'art d'autres compositeurs. Sans s'appesantir sur des thèses opposées et contradictoires, l'auteur, compositeur lui-même, va droit au but et livre le résultat d'une lecture directe des textes. Véritable classique, cet ouvrage sans cesse réédité depuis sa première parution déroule sous nos yeux l'ensemble de la production de Berlioz et nous aide à mieux cerner la véritable originalité de celui qui reste un cas unique dans l'histoire de la musique. Henry Barraud est né à Bordeaux en 1900. Directeur musical de la R. T. F. puis directeur de la chaîne nationale jusqu'en 1965, il a en même temps développé une importante activité de compositeur. Sa production musicale, d'une grande noblesse de ton et d'un lyrisme tout à la fois romantique et tragique, couvre tous les genres (six opéras, oratorios, trois symphonies, cantates, pièces pour piano, etc.).

10/1989

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Littérature étrangère

Frances et Bernard

Une bouleversante histoire d'amitié et d'amour entre deux écrivains. « J'ai rencontré une fille qui m'a assez plu. Je pense qu'elle te plairait à toi aussi. Elle a un petit air virginal, à croire qu'elle a grandi dans une laiterie, mais elle est sèche, rapide et prompte à l'estocade, impossible donc de s'y méprendre : c'est une fille de la ville, élevée à Philadelphie. Elle s'appelle Frances Reardon. » Bernard. « Un jeune homme sortait du lot. Bernard Elliot. Harvard. Il prétend descendre de puritains. Encore un poète. Très bon. Et sans doute même encore mieux que très bon. Un grand poète. » Frances. Au milieu de l'été 1957, Bernard Elliot et Frances Reardon se rencontrent dans un atelier d'écriture. Elle le trouve un peu ridicule mais talentueux, il la trouve coincée, quoique intrigante - d'ailleurs, à côté d'elle les jolies plumitives de l'atelier lui paraissent insipides. Il lui envoie une lettre peu de temps après. Une amitié jaillit du dialogue, qui va changer le cours de leurs vies. Le poète bien né et la romancière sans le sou entament leur correspondance, avec New York pour toile de fond : les foyers pour jeunes filles, les cuisines bondées du West Village, les promenades le long de l'Hudson, et l'introduction aux cercles littéraires. Ensemble ils explorent les limites de la foi, de l'art, de la passion, de la raison, de l'amitié, du sacrifice. Malmené par l'instabilité de Bernard et l'ambition de Frances, le lien qui unit ces deux âmes sours grandit, s'approfondit et se transforme. Peut-on aimer au point de se perdre en l'autre ? À quoi renoncer par amour ? Telles sont les questions qui traversent ce roman épistolaire bouleversant, écrit avec une grâce incomparable.

03/2013

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Policiers

Notre correspondante à Beershéva. Une enquête de Lisie Badikhi

Romancière, nouvelliste, dramaturge, Shoulamit Lapid a écrit depuis 1984 quelques-uns des meilleurs thrillers psychologiques israéliens. Toutes ses enquêtes ont pour décor Beershéva, la capitale du Néguev, et pour héroïne Lisie Badikhi. La trentaine, cette célibataire plutöt endurcie est journaliste aux Nouvelles du Sud, l'édition régionale du grand quotidien les Nouvelles. Sans illusion sur son physique peu approprié au métier qu'elle a choisi - son imposant gabarit, ses grands pieds plats et ses gros seins ne passent jamais inaperçus -, elle regarde le monde avec l'ironie mordante de ceux qui sont toujours en décalage. La galerie de personnages hauts en couleur qui l'entourent forme une image pittoresque, chaleureuse et pleine d'humour d'un Israël inattendu. Lorsqu'elle se rend à la soirée organisée en l'honneur de Pinkhas Horenstick, qui vient d'être nommé juge de district, Lisie est loin de se douter qu'elle va se retrouver mêlée à un meurtre qui la conduira dans les méandres du monde de la finance et du marché gris. Et pourtant, meurtre il y a, presque sous ses yeux, raison pour laquelle, poussée par son incorrigible curiosité, Lisie décide de mener son enquête, faisant ainsi concurrence à son beau-frère, l'inspecteur principal Bentsion Coresh. A sa suite, nous entrons dans l'univers cocasse de la presse de province, avec ses petites courses aux grands scoops, ses rivalités, les rapports tumultueux entre grand patron, chef de publicité et pigiste, dans une ville où tout le monde connaît tout le monde. Beaucoup d'humour pour une intrigue bien ficelée, où la situation économique et politique d'un pays sans cesse à la une apparaît en filigrane, observée de l'intérieur et vécue au quotidien.

04/1995

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Musique, danse

La musique dans la prose française. Evocations musicales dans la littérature d'idée, la nouvelle, le conte ou le roman français des Lumières à Marcel Proust

Les évocations musicales qu'à travers les différents types de romans, nouvelles, contes ou journaux, voire la prose d'idée, un historien peut commenter, promettent toujours des leçons riches et variées, qui éclairent la littérature elle-même, mais aussi l'art et la société. L'impressionnante production littéraire du XIXe siècle et du début du XXe, qui passe du romantisme aux différents réalismes puis au symbolisme ou à l'idéalisme... sans compter les personnalités d'exception qui échappent à toute classification, offre un merveilleux terrain d'observation à qui veut scruter l'histoire, la société ou l'homme à travers ses véritables rapports avec l'art. Qu'il fasse l'objet de discrètes allusions ou soit au centre de chapitres entiers, le propos musical porte un enseignement : est donc étudié ici, entre fiction, réalité (du journal intime à la chronique publique) ou réflexions éparses (de l'essai à la théorie), tout ce que les romanciers, en tant que témoins ou amateurs d'art, tirent du phénomène sonore et de sa mise en scène. Cet ouvrage se fonde sur l'examen d'une quarantaine d'écrivains majeurs (Rousseau, Chateaubriand, Balzac, George Sand, Hugo, Zola, Huysmans, Gide, Proust...). Il débute dans la France des Lumières, à une époque où les écrivains concèdent à la musique une place active, aussi bien dans les habitudes sociales que dans les débats esthétiques ; il se clôt dans les années 1920, qui voient à la fois la publication des Faux-monnayeurs (aboutissement et fruit d'une conception qui se réclame de formules musicales) et la mort de Marcel Proust, dont À la recherche du temps perdu constitue un monument, également sous l'aspect des relations qui unissent musique et littérature.

09/2004

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Critique littéraire

Correspondance indiscrète

Notre époque est marquée par une grande liberté des moeurs. La permissivité sexuelle est aujourd'hui quasiment totale. Mais quelle position les écrivains ont-ils intérêt à adopter ? Doivent-ils tout dire de leur vie sexuelle s'ils parlent à la première personne, ou de la vie sexuelle de leurs personnages s'ils écrivent un roman ? Supprimer, compte tenu de l'abolition des interdits religieux et moraux, toute limite dans l'expression littéraire du sexe ? L'ouvre y gagne-t-elle, ou au contraire court-elle le risque de s'affaiblir, démunie de la poésie du secret ? Dire crûment les choses est-il profitable ou nuisible à la réussite artistique ? Faut-il regretter l'époque des allusions, des métaphores, des périphrases, ou se féliciter que la pudibonderie et l'hypocrisie soient démasquées et la franchise possible ? Tel était le thème d'une rencontre en Suisse entre écrivains, au mois de février dernier, où deux romanciers qui ne se connaissaient pas, très éloignés l'un de l'autre par l'âge et le tempérament, se sont liés d'amitié et, insatisfaits des résultats du colloque, ont décidé de le prolonger sous forme d'un échange de lettres. Ce moyen évite le ton docte, abstrait et linéaire d'un essai. Il permet les dérapages, les sorties de route, les confidences. Le ton est libre et primesautier. Ces deux écrivains ne discutent pas seulement du problème posé, ils se laissent aller à raconter des épisodes de leur vie, souvent des épisodes intimes. Ils échangent aussi leurs opinions sur les livres, les films, les tableaux qui ont influé sur leur sensualité. La révolution apportée par Internet dans les pratiques de l'amour est largement évoquée.

02/2016

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Littérature étrangère

Au Lotus d'Or. Histoires de courtisanes

Sous le nom démodé de "courtisane", il va être ici question de la gisaeng (prononcer guissainn' avec un petit g escamoté à la fin), terme qui n'est pas familier à la majorité des lecteurs. Pour le dire en un mot, il s'agit d'une particularité de la culture coréenne qui évoque par beaucoup de côtés la geisha japonaise, mieux connue chez nous puisque son image est apparue dès 1887, sous le nom de gueïcha, dans un roman de Pierre Loti qui eut son heure de gloire, Madame Chrysanthème, et puisque le personnage a été en outre rendu célébrissime par l'opéra de Puccini Madame Butterfly en 1904. La principale différence est que le Japon traditionnaliste s'efforce de conserver une réalité à laquelle la Corée, brutalement contrainte au modernisme, semble avoir renoncé depuis le début de notre XXIe siècle, de sorte que les histoires qu'on va lire mettent en scène sur un mode romanesque autant que romancé ce qu'il faut au minimum tenir pour une espèce en voie de disparition. A vrai dire, le qualificatif "romancé" appelle tout de suite une précision : la romancière coréenne Lee Hyun-su a fait une longue enquête, tant dans les livres que dans les vestiges de la réalité, pour connaître à fond le milieu et les personnages qu'elle allait mettre en scène dans un récit original constitué d'un mélange d'intrigues purement fictives. Si bien qu'on peut tenir ces "nouvelles histoires de gisaengs" - tel est le titre coréen - pour une reconstitution assez vraisemblable de ce que fut partout en Corée un groupe social dont le modèle remonte aux anciennes cours royales. Car les gisaengs étaient à l'origine préposées au divertissement de ce que nous appelons les mandarins, c'est-à-dire les ministres et hauts fonctionnaires sur lesquels reposait l'administration des régimes monarchiques d'Etrême-Orient.

10/2015

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Photographie

Tina Modotti

La jeune Tina nait en 1896 près de Venise, dans une famille très pauvre, qui se trouve contrainte d'émigrer aux Etats-Unis pour survivre. Tina fascine tôt par sa beauté et sa forte personnalité : engagée à son arrivée comme ouvrière dans le textile, elle devient mannequin puis actrice, mais préfère la vie de bohème de San Francisco où elle rencontre le célèbre photographe Edward Weston. Le couple part s'installer au Mexique : ils parcourent le pays, photographiant les paysans et la vie quotidienne, fréquentent le milieu artistique de Mexico - Diego Rivera, Frida Kahlo. Profondément touchée par la misère du peuple mexicain, Tina s'engage auprès des communistes et fait ainsi la connaissance de Julio Antonio Mella, le fondateur du parti communiste cubain, dont elle tombe follement amoureuse. Mais, seulement quelques mois après, il est assassiné en pleine rue. Trainée dans la boue pour sa vie "dissolue", Tina est bientôt emprisonnée, puis expulsée du pays. Une vie d'errance commence alors, Berlin, puis Moscou. Tina se radicalise. En adhérant à la pensée soviétique, elle entre littéralement en religion : plus d'amis, plus de photos, plus d'art, une vie de clandestinité. A la fin de la guerre, lorsqu'elle souhaite rentrer, les Etats-Unis la refoulent vers le Mexique où elle passera les deux dernières années de sa vie, fuyant tous ses anciens amis. L'ancienne égérie des artistes à l'allure de vieille dame n'a que 48 ans lorsqu'elle meurt d'une crise cardiaque à l'arrière d'un taxi... à moins qu'elle n'ait été assassinée ? Avec l'exactitude de la biographe et le souffle de la romancière, Bernadette Costa-Prades nous entraîne dans le bouillonnant Mexique post révolutionnaire et l'Europe tourmentée des années 30, pour nous faire découvrir une femme libre et fascinante.

10/2015

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Critique Roman

Projections de soi. Identités et images en mouvement dans l'autofiction

L'autofiction est une projection de soi sur le papier. Mais de nombreux écrivains à la première personne ont accepté, choisi ou revendiqué de se projeter sur des écrans, qu'il s'agisse de cinéma, de vidéo ou de télévision. C'est à eux qu'est consacré cet ouvrage, qui invite à un voyage inédit au coeur de la littérature et de ses liens avec l'image en mouvement. Même si le terme " autofiction " n'a été créé qu'en 1977 par Serge Doubrovsky, Elise Hugueny-Léger débute sa réflexion avec les Nouveaux romanciers, Alain Robbe-Grillet en tête, et Marguerite Duras. En effet, ces derniers ont fait de leur vie la matière première de leur écriture et se sont laissés tenter par l'aventure cinématographique, réalisant eux-mêmes plusieurs films. D'autres, comme Sophie Calle ou Georges Perec, ont mis au centre de leurs oeuvres écrites et filmées les figures de la filature ou de la disparition. C'est plutôt la quête de soi et de ses origines qui semble animer tant les livres que les documentaires d'Emmanuel Carrère, sans que le romanesque soit jamais loin. Certaines comme Annie Ernaux (dont l'apparition chez François Busnel le 4 mai dernier est évoquée) ou Christine Angot, sans prendre elles-mêmes la caméra, ont vu leurs textes adaptés à l'écran. Et d'Amélie Nothomb à Delphine de Vigan, de Jean-Philippe Toussaint à Chloé Delaume, d'autres passent outre le mépris intellectuel pour l'écran de télévision afin d'en faire le lieu d'élaboration de leur personnage autofictionnel, prenant ainsi part à la société du spectacle selon des modalités qu'ils définissent eux-mêmes. Autant de manières, donc, de questionner la notion d'identité, entre mots et images.

10/2022

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Littérature française

Les hommes de lettres et autres romans

Célèbres pour leur Journal et leurs biographies des maîtresses royales et des grandes actrices du XVIIIe siècle, les Goncourt comptent aussi parmi les plus grands romanciers naturalistes. De 1860 à 1870, les deux frères ont écrit six romans à quatre mains, qui sont ici réunis pour la première fois. Les romans des " bichons ", comme les appelait Flaubert, leur grand admirateur, sont des études de cas. Ils n'ont, en apparence du moins, aucun lien entre eux. Avec une précision de cliniciens, les auteurs analysent les caractères, les moeurs, les comportements, les singularités, les extravagances de quelques figures, qui représentent de manière exemplaire les traits les plus saillants, les travers les plus criants et les monstruosités les plus affligeantes de leur époque. Les Hommes de lettres voient un auteur se débattre à en devenir fou dans la jungle de la vie littéraire, où seule commande la loi du succès acheté à n'importe quel prix. Manette Salomon présente le milieu non moins frelaté du monde de l'art et des ateliers. Soeur Philomène et Renée Mauperin suivent le destin de deux jeunes femmes que la quête d'une vérité personnelle et un désir d'authenticité font quitter le monde. Germinie Lacerteux est l'histoire stupéfiante de la double vie de leur propre bonne, servante attentionné le jour et créature méconnaissable la nuit. Madame Gervaisais, enfin, montre que le mysticisme peut pousser une conscience jusqu'à l'hystérie. " Un des caractères les plus particuliers de nos romans, ce sera d'être les romans les plus historiques de ce temps-ci, ceux qui fourniront le plus de faits et de vérités vraies à l'histoire morale de ce siècle ", notent les deux frères dans leur Journal, le 14 janvier 1861.

09/2022

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Critique littéraire

LES COLLECTIONS POLICIERES EN FRANCE. Au tournant des années 1990

Compiler la liste des éditeurs et de leurs collections reste tâche relativement aisée. En retracer la naissance et les évolutions devient plus complexe tant le travail est multiforme et, comme pour toute étude historique, sujet à controverse. Le premier intérêt que je trouve à ce livre est de permettre à chacun de nous de garder trace dans notre patrimoine de tout ce que le monde de l'édition a créé dans le domaine de la littérature policière depuis des années. Le second, de mieux en percevoir les évolutions présentes et à venir. Ces thèmes ne peuvent manquer d'intéresser tous les professionnels du livre. Ce panorama exhaustif des collections vivantes se conclue par un recensement complet de tous les titres disponibles depuis 1986. Une autre qualité de l'ouvrage de Jacques Breton me semble être son angle d'attaque original. Depuis dix ans, en effet, de nombreuses études sur les littératures policières ont fait florès, pratiquement toutes bâties sur la même structure : un dictionnaire de romanciers. Avec évidemment tout ce que la démarche comporte de subjectivité et de non-dit de la part de l'auteur qui a une tendance naturelle à occulter ce qu'il n'a pas lu ou à écarter ce qu'il n'aime pas. Aborder les littératures policières par le biais des collections est une façon différente d'étudier le problème, une indispensable vision qui cerne la question de façon complémentaire, mais surtout un moyen de proposer d'autres points de repère intéressants et utiles pour tous ceux et toutes celles qui, chaque jour, sont questionnés par un public qui veut qu'on l'aide à choisir. Ce Panorama des Littératures Policières me semble tout à fait approprié à répondre à cette fonction. Claude Mesplède

01/1992

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Littérature érotique et sentim

Trois célibataires à marier. Avis de coup de foudre ; Un couple inattendu ; Un amour imprévu

Alors que leur meilleure amie vient de se marier, Phoebe, Kate et Bella prennent une grande résolution : ne pas fêter leurs trente ans sans un fiancé ! Avis de coup de foudre Gib n'en revient pas. Ses proches sont convaincus qu'il est incapable de se lier d'amitié avec une femme sans que le désir s'en mêle. Résolu à leur prouver le contraire, il relève le défi qu'on lui lance : s'installer en colocation avec trois jeunes femmes, et gagner leur amitié. Un jeu d'enfant, pense-t-il. Jusqu'à ce que son regard croise celui de la jolie Phoebe... Un couple inattendu Kate déteste Finn McBride, son patron, qu'elle juge arrogant, guindé et totalement dépourvu d'humanité. Quelle déception lorsqu'elle découvre que cet odieux personnage et le fameux prince charmant avec lequel ses amies lui ont organisé un rendez-vous ne sont qu'une seule et même personne ! Un amour imprévu Elle, tomber amoureuse de son meilleur ami ? Ca n'a aucun sens ! Bella connaît Josh depuis l'université. Si elle avait réellement été amoureuse de lui, ses sentiments se seraient manifestés plus tôt. Hélas, quand Josh lui propose de l'accompagner pour un voyage d'affaires, Bella doit bien reconnaître que ses sentiments pour lui ont bel et bien évolué... A propos de l'auteur : Contrairement à de nombreux auteurs Harlequin, Jessica Hart n'avait pas en tête de devenir romancière. Pourtant, au grès de ses études et de ses expériences profesionnelles, elle a commencé à écrire des romances passionnées plébiscitées par ses proches. Dès lors, elle a envisagé cette carrière comme un défi, qu'elle relève aujourd'hui haut la main !

06/2019

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Littérature française

Le goût de l'eau salée

Est-ce que le bonheur peut être une collection de moments de joie ? C'est la question que se pose Hannah tandis qu'elle approche de la trentaine. Pour y répondre, elle nous entraîne dans ses souvenirs d'enfance : ses vacances dans les Landes, la sensation des aiguilles de pin sous les pieds, le sable qui colle à la peau et, bien sûr, le goût des glaces au chocolat. Elle se souvient de ses aventures étudiantes, de ses amis et de ses premières amours, mais également des ruptures, de la tristesse et de l'Evénement... Colère et dépression se mêlent aux rires et aux découvertes. L'écrivaine brosse ainsi le portrait honnête d'une jeunesse agitée par les injonctions au bonheur et les traumatismes familiaux. En quête d'identité et de sens, Hannah explore les aléas de la vie d'une jeune adulte, au gré des marées de sa santé mentale et des rencontres. Clara Duval est une romancière de 27 ans. Après des études en sciences sociales et littérature à Bordeaux, elle arrive à Paris juste avant le premier confinement de 2020. Comme beaucoup, elle se retrouve en proie à la solitude et à l'introspection. Cette période de réflexion lui inspire la trame de son premier roman, Le goût de l'eau salée, dans lequel elle donne vie aux démons, aux questionnements, ainsi qu'aux luttes intimes et personnelles de son héroïne. Autrice féministe et queer, Clara Duval veut assurer une place privilégiée au female gaze. Avec sa narratrice, elle explore les notions de genre, les différents champs de la santé mentale et de la violence. En cela, elle interroge le coût personnel de l'émancipation des jeunes femmes et de l'injonction au bonheur.

09/2023

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Critique

Dans l'atelier d'Emile Zola

Emile Zola, l'un des plus grands romanciers français du xixe siècle, auteur des trois cycles Les Rougon-Macquart, Les Trois Villes et Les Quatre Evangiles, a offert à la postérité des milliers de feuillets manuscrits, sans compter ceux de ses drames lyriques, nouvelles, chroniques. Et sur un autre versant : les archives du " Zola photographe" et du "Zola dessinateur" . En somme, une archive-monde. Durant plus d'un siècle, la critique s'est penchée sur ses manuscrits avec passion, colère, émerveillement, humilité et respect. Zola déconcerte car il fait exploser les cadres d'écriture et de pensée, au-delà de la théorie naturaliste. Au fil d'un voyage dans les arcanes de son atelier, la création s'étudie d'abord dans un environnement matériel de travail, à Paris, à Médan. Puis, nous entrons dans le ventre des cycles qui absorbe la science, les arts et les techniques, sans minorer les héritages séculaires de la bibliothèque d'homme de lettres. De la lecture à l'écriture, nous voici dans la chair des oeuvres : dans les dossiers préparatoires solides et méthodiques, laissant toutefois la porte ouverte aux déviances de l'imaginaire, aux fulgurances du talent, aux expérimentations narratives, de la première ébauche aux ultimes variantes des épreuves corrigées. Vient ensuite la scénographie sociale de la création, dans ce siècle de la presse, des caricatures violentes et de la réclame. Le manuscrit est alors un objet médiatique du tourbillon littéraire fin-de-siècle, et Zola fait de la naissance des oeuvres un magistère dont tout apprentissage de l'écrit, initial ou continu, pourrait aujourd'hui encore se nourrir. Cet essai peint le portrait d'un Zola moderne. Un Zola à découvrir au plus près de son génie créatif.

03/2024

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Littérature francophone

Dernier bateau pour l'Amérique [EDITION EN GROS CARACTERES

On a bien failli le rater, ce bateau de la dernière chance. On nous a prévenues à 6 heures du matin que le Serpa Pinto avait enfin accosté au vieux port. Nous avons rassemblé nos affaires à la hâte et nous sommes parties avec les valises et les paquets à travers les rues sinueuses de Marseille, soufflant, trébuchant, courant comme des poules sans tête. Les passants nous regardaient ébahis. Moi je craignais qu'on se trompe de direction. J'ai découvert le navire en deux temps. D'abord l'odeur de la fumée. Puis en arrivant sur le quai, l'immense coque noire et les trois cheminées rouges alignées. Il était sur le point de larguer les amarres. Valia a crié : " Attendez-nous ! " Anvers, 10 mai 1940. Pianiste prodige, Germaine Schamisso s'apprête à fêter ses dix ans au moment où les Allemands envahissent la Belgique. Benjamine d'une famille d'émigrés juifs russes, elle fuit avec les siens. Bruxelles, aujourd'hui. Karine Lambert apprend la mort de Germaine, sa mère, qu'elle n'a pas vue depuis vingt ans. Surgit alors chez la romancière le désir de comprendre qui était cette femme qui ne lui a jamais dit qu'elle l'aimait. Ni avec ses mains, ni avec ses yeux, ni avec ses mots. Encore moins avec ses baisers. Au fil des mois, son enquête la conduit d'Odessa à Anvers, de Marseille à Ellis Island, de New York à Bruxelles. Elle découvre le tumultueux destin de ses ancêtres, leurs déchirures, leurs secrets enfouis. La vie que sa mère ne lui a pas racontée, elle décide de l'imaginer. Dans une narration virtuose entre les lieux et les époques, Karine Lambert livre son roman le plus personnel.

04/2024

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CD K7 Littérature

Black bird. 1 CD audio

Infiltré auprès d'un tueur en série : quand la réalité dépasse toutes les fictions ! James Keene avait tout pour réussir. Fils d'une famille influente de la banlieue de Chicago, star de l'équipe de football, fêtard invétéré aux revenus confortables, sa trajectoire semble auréolée de succès. Mais en 1996, ce joli mensonge s'écroule : James est jugé pour trafic de drogue et condamné à dix ans de prison. Le FBI lui propose alors un deal complètement fou : sa peine sera annulée s'il aide les fédéraux à piéger un serial killer, Larry Hall. Soupçonné d'une vingtaine d'assassinats, le tueur a été inculpé pour un seul d'entre eux lors d'un procès qui risque fort d'être révisé en appel. Et son intelligence est redoutable. La mission de James ? Amener Larry Hall à se confesser pour le faire tomber, définitivement. Keene hésite, puis accepte de relever le défi. Quelques jours plus tard, il est transféré dans l'unité psychiatrique de la prison de haute sécurité dévolue aux criminels les plus dangereux, où Hall est détenu. Seuls le directeur et le psychiatre en chef sont au courant de sa mission. Là, au milieu des psychopathes, il va devoir gagner la confiance du plus inquiétant d'entre eux pour lui faire avouer où il a caché le corps de ses victimes. Cet incroyable scénario n'a rien d'une fiction. Avec un sens de l'intrigue et du suspense digne des plus grands romanciers, le journaliste Hillel Levin, en collaboration avec James Keene, nous livre un document incroyable, qui va ravir tous les amateurs de true crime... et dont on n'a pas fini d'entendre parler, puisque l'adaptation en série, portée par le grand Dennis Lehane, est déjà disponible sur Apple TV+ avec Ray Liotta (Les Affranchis) et Taron Egerton (Kingsman) dans les rôles principaux.

06/2023

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Romans historiques

SEGOU. Tome 1, Les murailles de terre

Jamais écrite jusqu'ici, voici la grande saga africaine. Pour qu'elle fût vraie - dans la sensibilité et l'esprit comme dans les faits-, il importait que son auteur fût d'origine africaine et connût tout de l'Afrique noire par science et par connaissance intime. Tel est le cas de Maryse Condé : elle est guadeloupéenne, elle a longtemps vécu dans l'Afrique du Sahel, elle est professeur de littérature négro-africaine à l'université Paris IV et elle est écrivain et même romancière. Ségou est né, spontanément, de ce savoir profond et de ces dons. Ségou, c'était, à la fin du XVIIIe siècle, entre Bamako et Tombouctou - dans l'actuel Mali - un royaume florissant qui tirait sa puissance de la guerre. A Ségou, on est animiste ; or, dans le même temps, une religion conquérante se répand dans les pays du Niger : l'islam, qui séduit les esprits et se les attache. De ce choc historique naîtront les malheurs de Ségou et les déchirements de la famille de Dousika Traoré, noble bambara proche du pouvoir royal. Ses quatre fils auront des destins opposés et souvent terribles, en ce temps où se développent, d'un côté, la guerre sainte et de l'autre, la traite des Noirs. Ainsi, acteurs et victimes de l'histoire, il y a les hommes. Mais, plus profondément, il y a les femmes, libres ou esclaves, toujours fières et passionnées, qui, mieux que leurs époux et maîtres, connaissent les chemins de la vie. Ségou est un roman si riche et si divers qu'on ne peut le résumer. Il est à la mesure - à la démesure- de ces terres du Sahel qui s'étendent sous un ciel immense. Un grand souffle le parcourt et l'anime, qui est l'âme même de l'Afrique.

05/1984

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Littérature française

L'Amant

" Dans L'Amant, Marguerite Duras reprend sur le ton de la confidence les images et les thèmes qui hantent toute son oeuvre. Ses lecteurs vont pouvoir ensuite descendre ce grand fleuve aux lenteurs asiatiques et suivre la romancière dans tous les méandres du delta, dans la moiteur des rizières, dans les secrets ombreux où elle a développé l'incantation répétitive et obsédante de ses livres, de ses films, de son théâtre. Au sens propre, Duras est ici remontée à ses sources, à sa "scène fondamentale" : ce moment où, vers 1930, sur un bac traversant un bras du Mékong, un Chinois richissime s'approche d'une petite Blanche de quinze ans qu'il va aimer. Il faut lire les plus beaux morceaux de L'Amant à haute voix. On percevra mieux ainsi le rythme, la scansion, la respiration intime de la prose, qui sont les subtils secrets de l'écrivain. Dès les premières lignes du récit éclatent l'art et le savoir-faire de Duras, ses libertés, ses défis, les conquêtes de trente années pour parvenir à écrire cette langue allégée, neutre, rapide et lancinante à la fois, capable de saisir toutes les nuances, d'aller à la vitesse exacte de la pensée et des images. Un extrême réalisme (on voit le fleuve ; on entend les cris de Cholon derrière les persiennes dans la garçonnière du Chinois), et en même temps une sorte de rêve éveillé, de vie rêvée, un cauchemar de vie : cette prose à nulle autre pareille est d'une formidable efficacité. A la fois la modernité, la vraie, et des singularités qui sont hors du temps, des styles, de la mode. " (François Nourissier) Marguerite Duras (1914-1996) a reçu le prix Goncourt en 1984 pour ce roman. Traduit dans 35 pays, il s'est vendu à 2 400 000 exemplaires toutes éditions confondues.

03/2022

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Poésie

Avant, pendant et après

Avant, pendant et après expose quelques étapes représentatives de la trajectoire picturale d'Helena Belzer, de ses premiers dessins et tableaux de la fin des années 1960 ànos jours. Une sélection d'oeuvres marquantes qui ne représentent qu'une partie de ses créations. Les textes de présentation et les créations poétiques de Véronique Bergen accompagnent une vie en peinture dont ils questionnent l'évolution de l'expression esthétique au fil des décennies. La mise en regard des tableaux et des textes dévoile la rencontre de deux univers qui, après Encres et Tomber vers le haut, poursuivent le chemin du dialogue. Helena Belzer est peintre et c'est dans sa peinture que l'on peut lire au mieux l'empreinte de son parcours, ses nombreux séjours et voyages en Inde, en Asie et en Europe, au tracé de ses propres chemins, du mot au signe, du signe à la forme, de la forme à la couleur, sans s'opposer ni se laisser entraîner par les courants, s'approchant des sources de la connaissance, guidée par sa propre soif. Véronique Bergen, licenciée en philologie romane et en philosophie de l'Université libre de Bruxelles et docteure en philosophie de l'Université Paris 8, membre de rédaction de la revue Lignes, est philosophe, romancière et poète. Membre de l'Académie Royale de Langue et de Littérature françaises de Belgique, elle collabore régulièrement à diverses revues. Derniers ouvrages parus : Ecume (roman, Les Equateurs/Onlit), Marianne Faithfull. Broken English (essai, Densité) ; Marolles. La Cour des chats (essai, CFC Editions). A La Lettre volée, elle a co-signé avec Aurélien Barrau et Mathieu Brosseau Variations sur l'animal central en 2018 et une monographie de Marie-Jo Lafontaine, Tout ange est terrible, en 2021.

11/2023

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Histoire littéraire

Enquête sur l'évolution littéraire

En 1891 s'est produit un événement non négligeable dans l'histoire intellectuelle : un journaliste a eu l'idée d'aller poser des questions aux principaux écrivains du moment et de publier ces entretiens. Jules Huret venait de donner ses lettres de noblesse à l'interview littéraire, née quelques années auparavant. Rassemblés en volume, ces entretiens sont devenus un livre culte. Parmi les soixante-quatre interviewés : Stéphane Mallarmé, Edmond de Goncourt, Joris-Karl Huysmans, Guy de Maupassant, Emile Zola, entre autres. On y trouve la seule interview connue de Paul Verlaine, de précieuses rencontres avec José Maria de Hérédia, Remy de Gourmont ou Octave Mirbeau, ainsi qu'une lettre de Leconte de Lisle provoquant Anatole France en duel, fâché après avoir lu ses réponses au journaliste. Quand ils ne se livrent pas à des piques ou à des éloges à l'endroit de leurs collègues, les auteurs présentent leurs théories, méditent sur leurs oeuvres et tentent d'établir le modèle de l'écrivain futur. Les poètes parnassiens et symbolistes s'affrontent sur la question du vers libre, les décadents et les écrivains socialistes sur le rôle politique de la littérature, tandis que les romanciers, toutes écoles confondues, rivalisent d'ingéniosité pour imaginer les oeuvres d'après le naturalisme. Les entretiens frappent par leur franchise et leur familiarité. On suit Maurice Maeterlinck dans le dédale des brasserie belges ; on écoute Anatole France s'interrompre au milieu d'un profond développement pour plaisanter avec sa petite fille. Chaque reportage est comme une brève nouvelle dont les écrivains seraient les personnages principaux. On y découvre leurs lieux de travail, leurs façons de s'exprimer et de vivre. Le pittoresque se joint à l'intelligence pour faire de ce livre une bible des lettres.

05/2023