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Hermine Kembo Takam Gatsing

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Littérature étrangère

D' autres vies

Nous sommes au milieu des années 1990 à Mombasa, au Kenya. Myriam, Libanaise druze d’une quarantaine d’années est « une femme sans habitudes, en résidence provisoire ». Elle décide d’aller à Beyrouth, un court séjour, précise-t-elle, et non un retour définitif. Il y a longtemps que la guerre civile a cessé – mais est-ce jamais vraiment fini ? – et cela fait près de quinze ans qu’elle a quitté son pays natal. Il lui faut désormais solder les comptes du passé, s’occuper de la maison dont elle est l’unique légataire et revisiter l’histoire familiale : Salameh, son père devenu à moitié fou, Nadia, sa mère cloîtrée dans un mutisme complet, son frère Baha mort sous les bombardements, ainsi que le destin de ses grands-parents et de l’oncle Yussef. D’autres épreuves attendent Myriam : retrouver son amie Olga – éphémère amour de l’adolescence – qui est atteinte d’une grave maladie, faire le deuil de la passion de sa vie, Georges, l’homme qui devait la rejoindre à Adélaïde, peu après son départ pour l’Australie en 1980, et qui fait partie des milliers de disparus durant le conflit fratricide. Très vite, la narratrice se pose la question : combien de vies a-t-elle vécues, de Beyrouth à Adélaïde puis à Mombasa ? De l’idylle inachevée avec Georges au mariage de raison avec Chris – un médecin-chercheur anglais qu’elle a suivi au Kenya–, avant la rencontre décisive à l’aéroport de Dubaï avec Nour, un journaliste quinquagénaire américain qui se rend à Beyrouth à la recherche de ses racines… et avec lequel tout semble pouvoir recommencer. Dans une langue délibérément moderne et sobrement poétique, l’auteur porte un regard documentaire sur Beyrouth, raconte les changements de l’ancienne ville martyre, ses quartiers, les cafés de Hamra qui disparaissent et les enseignes de prêt-à-porter qui les remplacent. Son héroïne retranscrit les débats animés de ses anciens amis sur la « gestion » de la guerre et l’amnésie, sur la légitimité de ceux qui partent et de ceux qui restent. D’autres vies est un roman d’exil, de mémoire, de culpabilité. Un roman sur la difficulté d’aimer, d’enfanter, d’oublier, de faire le deuil tant que la guerre imprime encore sa marque. Sur ce que l’on perd en s’expatriant, mais aussi sur ce que l’on croit recouvrer à l’heure du retour.

09/2012

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Histoire internationale

Les Juifs dans le Reich hitlérien. Tome 2, Du nouvel avant-guerre au culte de la Shoah (1938-...)

A la fin de 1937, l'échec de l'émigration volontaire des Juifs est patent : moins d'un quart des Juifs du Reich sont partis et plus de trente mille émigrants, se trouvant plus mal ailleurs, sont même revenus en Allemagne. La solidarité des Juifs de la planète est parfaite dans le lamento et les imprécations, beaucoup moins performante dans l'accueil des congénères. Un crime sexuel maquillé en crime politique provoque une considérable aggravation des conditions de vie des Juifs du Reich, en plus du pogrom le plus célèbre du XXe siècle : la "Nuit de cristal". L'émigration en est à peine stimulée. Les associations juives des USA poussent à la guerre contre le Reich, de même que les affairistes britanniques et quelques agités en France. Leur germanophobie haineuse ne s'embarrasse guère d'une pensée pour les Juifs restés dans le Reich : on ose donc supposer que l'Holocauste n'était pas aussi prévisible que certains l'ont prétendu ensuite. Durant cette guerre, les Alliés se refusent à toute mesure d'échange entre les Juifs d'Europe occidentale et des prisonniers de guerre allemands ou même de simples marchandises. Ils se contentent de menacer de châtiments les décideurs et acteurs de l'extermination des Juifs, dont ils ont connaissance l'été de 1942. Les estimations chiffrées de cette extermination partielle tiennent trop souvent du sondage d'opinions, voire dans certains cas, du poker-menteur. On a collationné les études les moins surréalistes, après avoir présenté les étapes de la prise de décision par Adolf Hitler et passé en revue les méthodes utilisées, sources de tant d'études contradictoires. Le livre se termine par l'historique des légitimes restitutions et indemnisations des véritables victimes, et par l'évocation du culte de la Shoah, pilier de l'Etat d'Israël, mais aussi fondement des "réparations", devenues une source inépuisable de revenus pour des particuliers et des associations jamais repus. Depuis 1953, bien plus de 3 millions de Juifs ont adressé aux gouvernements allemands successifs des demandes pécuniaires. Puis vinrent le tour d'autres pays, telles la France et la Suisse, sans oublier les très nombreuses sociétés publiques et privées soumises à de très fortes pressions. 70 ans après la fin de la guerre, les rentiers de la Shoah sont plus actifs que jamais.

10/2015

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Roman d'amour, roman sentiment

Thérèse Raquin. Un roman d'Émile Zola

Thérèse Raquin, née à Oran en Algérie, est l'enfant d'une union entre un capitaine de l'armée française en Algérie et d'une mère née en Afrique du Nord, . Sa mère meurt et à l'âge de deux ans, Thérèse est confiée à sa tante - Madame Raquin, la soeur de son père - pour qu'elle s'occupe d'elle. Madame Raquin a un fils, Camille, fragile et souvent malade. Les deux enfants vont grandir ensemble. Quand Thérèse a vingt et un ans, elle épouse Camille. Ce mariage satisfait Madame Raquin, mais rapidement Camille en a assez de la campagne et veut aller s'installer à Paris, il rêve de travailler dans une grande administration. Madame Raquin se rend dans la capitale, trouve une boutique et un appartement à louer au passage du Pont-Neuf. Ils s'installent dans le logement et les femmes ouvrent une mercerie dans les locaux de la boutique. Camille, de son côté, trouve un travail dans l'administration des chemins de fer d'Orléans. Trois années de vie monotone pour Thérèse s'écoulent. Cependant, la visite chaque jeudi soir de quatre invités rythment ses semaines. Ce sont le vieux Michaud, un commissaire de police retraité et ami de Madame Raquin, son fils Olivier, aussi policier, sa femme Suzanne et Grivet, un employé des chemins de fer d'Orléans que Camille a connu au travail. Ces rencontres sont l'occasion de boire du thé et de jouer aux dominos. Thérèse déteste ces soirées. Un jour Camille rencontre Laurent, employé aux chemins de fer parce qu'il n'a pas réussi à vivre de sa peinture. Les deux hommes se connaissaient lorsqu'ils étaient enfants mais ils s'étaient brouillés. Il l'invite à venir un jeudi soir. Pendant la soirée, Laurent propose à Camille de faire un portrait. Il accepte. Pendant qu'il peint, Thérèse, fascinée, l'observe sans cesse. Sur le chemin du retour, Laurent décide de devenir l'amant de Thérèse et de l'embrasser dès la première occasion. Quelques jours plus tard, le portrait est terminé mais il est étrange car il représente plus un noyé qu'un être vivant, tellement les couleurs sont ternes. Cependant, Camille est satisfait. Dès que Laurent se trouve seul avec Thérèse, il l'embrasse. Elle résiste d'abord puis se laisse faire. Les amants se rencontrent régulièrement pendant les huit mois suivants.

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Entre deux guerres

La révolution comme horizon. Syndicalistes révolutionnaires, communistes et libertaires en Anjou (1914-1923)

A rebours de l'idée selon laquelle le communisme français aurait été une "greffe" effectuée sur le mouvement ouvrier français à la suite de la révolution russe de 1917, ce livre montre au comment, au niveau local, comme au niveau national ou international, des hommes et des femmes ont réagi aux horreurs de la guerre de 1914 et aux injustices sociales pour tenter de donner une traduction politique, à la fois révolutionnaire et institutionnelle, à leurs aspirations à une autre société. L'auteur nous conduit dans les arcanes d'une convergence, qui a conduit des militant·es aux traditions différentes, habitués à se disputer, à se rapprocher, et à fonder un parti, le Parti communiste, tout en continuant à se disputer. Il s'agissait de réaffirmer les bases d'un socialisme révolutionnaire et internationaliste mis à mal par les renoncements et les ralliements à l'Union sacrée d'août 1914. Une telle convergence radicale dans le cours d'un conflit mondial et d'une révolution sociale à portée universelle ne pouvait, paradoxalement, que mener à une fracture durable du mouvement ouvrier. Si le congrès de Tours, qui consacre la scission entre Parti socialiste-SFIO et Parti communiste, en est l'expression la plus visible, elle n'est pas, et de loin, la seule. C'est à ce processus de fermentation-formation de ce nouveau parti que s'attache ce livre. La période étudiée commence par l'entrée en guerre en août ? 1914. Viennent ensuite les années ? 1919-1920, traversées par des grèves porteuses de grandes espérances sociales et par le débat autour de l'adhésion des syndicats ou du Parti socialiste à l'Internationale communiste. Le livre se termine à la veille de l'année 1924, qui correspond à la fois à la mort de Lénine, aux débuts de la mise au pas russe du Parti communiste, aux premières purges en son sein et à la reconnaissance de l'URSS par la France. Enfin, et c'est l'originalité de ce livre, l'auteur explore les débuts du Parti communiste en Anjou dans la période qui précède la stalinisation, c'est-à-dire la caporalisation du PCF et de la CGTU. Une plongée dans les conséquences politiques, sociales et culturelles de la Première Guerre mondiale sur le mouvement ouvrier angevin, dans une région secouée par les grèves et la guerre scolaire.

11/2022

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Science-fiction

Solaris : Science-fiction et fantastique N° 202

Afin de bien symboliser le printemps, le numéro 202 de Solaris offre une belle variété de genres, ravivant les couleurs de l'imaginaire dans nos esprits. Les lecteurs verront fleurir l'inspiration de quatre plumes féminines et d'une masculine dans un volet nouvelles bien garni. Tout d'abord, puisqu'en lien direct avec l'illustration de couverture, Pascale Raud nous entraîne à la croisée des chemins dans " Le Caméléon ", où les genres se mélangent, tout comme le personnage qui se cherche, qui voyage dans le temps à la recherche de lui-même. Lecteurs courageux, vous serez mis à l'épreuve avec " Takwakin " d'Ariane Gélinas, une histoire toute en ambiance qui ne néglige pas les détails macabres bien intégrés au récit... de quoi faire frissonner les amateurs de fantastique horrifique les plus endurcis. Qui a dit que la science-fiction devait être fataliste ? Pas Isabelle Lauzon en tout cas ! Elle propose " Mnémose ", une vision d'un futur empreint d'un optimisme contagieux sans tomber dans la naïveté. Gageons que vous en terminerez la lecture avec un sourire aux lèvres. Quant à elle, Elisabeth Vonarburg fait découvrir aux nouvelles générations une histoire marquante dans sa carrière. Il s'agit de " Retour au Pays des Mères ", qui avait été publiée en 1983 dans le magazine Pour Ta Belle Gueule d'Ahuri. Ce qui n'empêchera pas à ceux et celles qui l'avaient lue à l'époque de revisiter ce classique. Seul représentant de la gent masculine parmi les nouvellistes de ce numéro, l'Européen Jean-Marc Ligny termine en beauté le volet fictions avec " Les Guerriers au bord du temps ", qui fait partie de l'univers de sa trilogie parue chez L'Atalante (AquaTM, Exodes et Semences). Du côté des essais, " La Décroissance physiologique dans la science-fiction : une jouvence indésirable ? " de Jean-Pierre Laigle continue une réflexion pertinente entamée au fil de sa lecture de nombreuses oeuvres de science-fiction : quel est le prix d'un retour vers la jeunesse corporelle ? Ensuite, Mario Tessier, notre Futurible maison, vous invite dans son petit cabinet des curiosités : là où vous découvrirez le fruit de ses recherches concernant " Les Figures de la Terre : plate, creuse, excentrique, et... ". Pour terminer le numéro, les critiques littéraires, dont le volet " Littéranautes ", qui donne une bonne idée de la production québécoise récente.

08/2017

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Illustrator

Illustrator 2021

Ce livre de la collection vBook se compose d'un guide complet pour apprendre l'ensemble des fonctionnalités du logiciel de dessin vectoriel Illustrator 2021 et d'un complément sous forme de vidéo sur la création de formes et de tracés. Livre Illustrator 2021 - Le guide complet Ce livre de la collection Studio Factory détaille chaque fonction du logiciel de dessin vectoriel Illustrator : paru en 2021, il a été rédigé avec la version 25. 2. 2 d'Illustrator. Le livre débute par une présentation des différents éléments d'interface (panneaux, plans de travail, espaces de travail, règles, repères, grille) avant d'aborder la gestion des documents et des calques : vous y découvrirez les dernières avancées liées à l'organisation des plans de travail multiples, le panneau Propriétés, l'intégration des bibliothèques Creative Cloud, l'enregistrement de vos documents en ligne et la gestion de l'historique des versions. Vous découvrirez ensuite les outils permettant de créer des formes diverses, d'insérer et de mettre en forme du texte (utilisation des polices OpenType SVG, jeux stylistiques) et verrez en détail l'utilisation des outils Plume pour la création des tracés. Vous apprendrez à modifier et mettre en valeur les objets en leur appliquant des attributs, des styles, des effets, des transformations et vous verrez comment transformer une photo en image vectorielle grâce à la vectorisation dynamique. Vous explorerez les fonctionnalités comme la gestion avancée des dégradés de contours, des formes libres riches et photoréalistes, les motifs répétitifs et le réglage précis du flou gaussien. Pour optimiser votre travail, vous exploiterez les symboles (y compris les symboles dynamiques), le rognage et recadrage basé sur le contenu, l'outil Déformation de la marionnette... Enfin, vous découvrirez les fonctions d'Illustrator qui permettent d'exporter des images optimisées pour le web et les périphériques mobiles au format gif, png, jpeg, swf ou svg, l'assemblage de fichiers, l'export de styles CSS ; vous exploiterez la fusion de données pilotées par des variables et créerez des scripts. Le livre se termine par une présentation d'Illustrator sur iPad. Vidéo Illustrator 2021 - Créer des formes et des tracés Cette vidéo de formation vous présente les fonctionnalités d'Illustrator permettant la création de formes primitives (rectangle, ellipse, étoile...), leur mise en valeur (couleur de fond, contour), le dessin avec les outils Plume et la modification des tracés (outils Ciseau, Gomme, Cutter, PathFinder, Concepteur de formes...).

09/2021

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Espionnage

Histoire de l'espionnage mondial. Tome 1. De l'Antiquité à la Première Guerre mondiale

S'il défraye régulièrement la chronique de nos jours, l'espionnage n'est en rien une histoire nouvelle. Il est pratiqué depuis la nuit des temps et - mis à part bien entendu pour ce qui est de l'apport des techniques modernes - il utilise toujours les mêmes moyens et vise au même but : obtenir la connaissance préalable permettant de se prémunir des attaques de l'adversaire ou de le vaincre. Ainsi, depuis la nuit des temps, il accompagne la naissance et la croissance des empires, mais aussi leur déclin. Mais, loin des clichés, il est surtout une histoire d'hommes et de femmes imaginatifs et aventureux prêts à tout risquer pour arriver à leurs fins, qu'ils soient au service d'un Etat, d'une cause ou d'une ambition personnelle. Ce premier volume, d'une trilogie qui embrassera la globalité de l'histoire de l'espionnage dans le monde de ses débuts à la guerre en Ukraine, couvre une immense période allant de l'antiquité à la Première Guerre mondiale. 9782866459888 | ANDRE BOLLIER "VELIN" André Bollier a tout juste 21 ans et termine ses études à Polytechnique quand, en juin 1941, il est chargé par Henri Frenay de l'organisation et de la diffusion de Combat, le journal de son mouvement. Travailleur infatigable, il va brillamment mener de front son métier d'ingénieur, sa vie de famille et la fabrication des journaux, des tracts et des faux papiers. Il n'hésite pas, quand il le faut, à faire le coup de feu, c'est notamment lui qui dirige la spectaculaire évasion de Berty Albrecht en décembre 1942. Après avoir créé de toutes pièces une imprimerie clandestine rue Viala à Lyon, celui qui s'appelle désormais "Vélin" fournit, au début de l'année 1944, plus d'un million et demi de journaux et de tracts par mois pour plusieurs mouvements de Résistance de la zone sud et de la zone nord (Combat, Franc-Tireur, Défense de la France, La Voix du Nord...). Arrêté et torturé à plusieurs reprises, il parvient à s'évader et à reprendre son activité. Le 17 juin 1944, encerclé dans son imprimerie par plus de 150 soldats et miliciens allemands, il livre héroïquement un ultime combat. Né quelques mois après sa mort, son fils Vianney Bollier dessine ici un portrait saisissant de ce héros encore mal connu de la Résistance française.

03/2023

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Architecture

Architecture française dans le monde. Edition bilingue français-anglais

Publié sous l'égide de l'association des Architectes français à l'export (AFEX), ce livre bilingue français-anglais donne à voir une quarantaine de réalisations dans le monde dont les architectes sont français. La sélection des oeuvres présentées provient du Grand Prix AFEX dont le jury distingue régulièrement une dizaine de réalisations (bâtiments ou ouvrages d'art). Publié sous l'égide de l'association des Architectes français à l'export (AFEX), ce livre bilingue français-anglais donne à voir une quarantaine de réalisations dans le monde dont les architectes sont français. Dans la lignée d'Ailleurs. Architectes français à l'export, paru en 2016 aux Editions de la Découverte, il tente d'apporter une réponse à la question : comment caractériser la culture architecturale française quand elle s'exprime ailleurs que dans l'Hexagone ? La sélection des oeuvres présentées provient du Grand Prix AFEX dont le jury distingue régulièrement une dizaine de réalisations (bâtiments ou ouvrages d'art) parmi lesquelles un Grand Prix et des Prix spéciaux. L'introduction met en avant quelques-unes des manières de construire spécifiques aux architectes français quand ils interviennent ailleurs que dans leurs pays d'origine. La sélection des Grands Prix 2018, 2020, 2021 et 2023 est ensuite présentée dans ce livre selon cinq chapitres : Afrique, Amériques, Asie, Chine et Europe. Jean Nouvel, Christian de Portzamparc et Marc Mimram ayant chacun reçu un Prix spécial du jury pour l'ensemble de leur oeuvre, leurs travaux font l'objet d'une présentation particulière. Le livre se termine par un panorama en images des actions de l'AFEX. Le chapitre consacré à l'Afrique s'ouvre sur le Musée dédié au grand couturier Yves Saint Laurent à Marrakech. Dans les Amériques, on découvre un immeuble de bureaux à Buenos Aires réalisé par l'équipe d'Architecture Studio. Viennent ensuite l'Asie et l'extraordinaire Louvre Abu Dhabi des Ateliers Jean Nouvel. Le chapitre sur la Chine présente l'étonnant centre culturel de Suzhou, enveloppé dans un ruban, construit par Christian de Portzamparc. L'Europe, enfin, met en exergue le pont sur le Danube de Marc Mimram. Le livre contient aussi des réalisations à toutes échelles, depuis un tout petit pavillon dans l'Arizona ou une chambre de paysage dans le désert du Néguev jusqu'à une tour à Beyrouth, en passant par un musée à Lhassa, un lycée à Rabat ou une gare TGV à Kenitra.

10/2023

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Gestion des ressources humaine

Pratiques de GRH dans les organisations internationales. Les leçons tirées d'une étude de cas

Malgré la place prépondérante qu'elles tiennent sur l'échiquier international notamment en matière de paix, sécurité, humanitaire, développement et de lutte contre la pauvreté, nous disposons de peu de connaissances sur le fonctionnement des organisations internationales (OI) et, singulièrement de la performance de leurs pratiques de gestion des ressources humaines (PGRH). Ce manque de connaissance est donc à l'origine de la problématique que tente de résoudre cet ouvrage qui résume la thèse de Doctorate in Business Administration (DBA) que l'auteur a consacré à ce sujet. A l'entame de l'ouvrage, l'auteur fait d'abord une description de l'organisation, du fonctionnement et des pratiques de gestion des ressources humaines de quelques OI emblématiques à vocation universelle, régionale et sous régionale en général, en comparant celles-ci avec les pratiques communément rencontrées dans les autres types d'organisations, notamment à but lucratif. Puis il s'intéresse à un cas en particulier parmi les OI dont la description est également faite du contexte organisationnel et des pratiques de GRH. Cette description est faite à l'aune du modèle des idéaux-types organisationnels et de GRH proposés par Mintzberg en vue de les caractériser et finalement de vérifier leur cohérence. Cette étape du travail abouti donc à la découverte d'un modèle particulier de GRH contextuelle dont l'auteur s'attellera à vérifier l'impact sur la performance sociale en terme de satisfaction au travail et d'engagement des fonctionnaires du cas étudié. Pour ce faire, une enquête qualitative exploratoire a été réalisé dans un premier avec des résultats contrastés mais qui ont permis de construire les matériaux pour une seconde enquête quantitative confirmatoire. Les résultats de celle-ci montrent que les PGRH influencent positivement la performance sociale, notamment la satisfaction au travail des enquêtés. Cette satisfaction dépend essentiellement de la gestion des carrières, de l'évaluation, puis viennent la formation et les avantages sociaux. Par ailleurs, ces résultats confirment le caractère modérateur des facteurs organisationnels que sont la justice procédurale et le style de management du supérieur hiérarchique et infirment celle de la gestion de la diversité. Enfin, l'ouvrage se termine par la formulation de recommandations à l'attention des dirigeants et gestionnaires des ressources humaines des OI en général et du cas étudié en particulier, en vue d'une meilleure satisfaction au travail des fonctionnaires internationaux, dont le travail a un impact fort sur le développement des pays.

08/2021

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Récits de mer

Journal du citoyen Conseil, commandant La Pique. (1793-1801)

La frégate Fleur de Lys, lancée à Rochefort quelques années après sa grande soeur Hermione, connaîtra les méandres de la Charente, la rade d'Aix, effectuera des missions de reconnaissance le long des pertuis avant que n'éclatent les grands bouleversements de la Révolution. C'est là qu'elle changera de nom en devenant La Pique et scellera ainsi son destin à l'Histoire. Partant en avril 1794 pour les "isles du Vent", elle connaîtra son premier combat naval au large de la Guadeloupe en janvier de l'année suivante. Captive comme son capitaine, amenée en Angleterre, réparée pour servir à la flotte ennemie, elle prendra le nom de HMS Pique. Son capitaine, prisonnier pendant presque une année à Portsmouth, libéré, échangé, ne tardera pas à repartir vers la Guadeloupe, nommé chef de la force armée de l'île de Saint-Martin. En 1800, il est mis à la retraite, n'ayant pas été compris dans la réforme et la réorganisation de la Marine. Alors, pourquoi après tant de services rendus à la République, ce capitaine, servant au Commerce, nommé sur les vaisseaux de la République par la Convention Nationale, peut-il être oublié des hommes ? Il est certes difficilement identifiable par les chercheurs, son nom ayant été changé. De Daniel de Monconseil, il est passé à Demonconseil, puis à citoyen Conseil tout court, à l'époque du "tutoiement obligatoire". Quant à la frégate, son destin sera définitivement scellé sur les côtes françaises en juin 1798. La HMS Pique livrera un ultime combat contre la frégate La Seine et finira près de la côte, au lieu du Grouin du Cou, au large de La Tranche-sur-Mer. Attaquée, démâtée, échouée, brûlée et coulée... puis oubliée ! Sa renaissance, comme un pied-de-nez à l'histoire, sera le fruit de la découverte de son ancre par le club d'archéologie sous-marine local. Remontée du fond des eaux, nettoyée, elle est aujourd'hui honorée tout près de la plage de la Tranche. Depuis peu, à une courte distance, un canon miraculé de La Seine fait aussi face à la mer. Le capitaine Conseil n'a laissé ni journal de bord ni mémoires. C'est à partir de documents originaux inédits que l'auteur a retracé sa vie, d'homme, de marin, de serviteur de la République, et de celle de son navire, dans ce Journal.

06/2021

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Ouvrages généraux

Grandeur et décadences de l'Europe

Voici les célèbres éditoriaux de l'historien Dominique Venner publiés dans Enquête sur l'histoire puis La Nouvelle Revue d'Histoire de 1991 à 2013. L'observation aiguë de l'actualité est prétexte à méditer l'éternel retour de l'Histoire, là où à l'imprévu se mêlent volontiers l'ambiguïté des apparences, le mensonge des beaux discours et les retournements de situation. Alors que le débarquement américain de novembre 1942 révèle la mort de la puissance française, l'Afrique du Nord met vingt ans à entériner sa chute⦠La guerre d'Algérie entraînant par ailleurs des flux migratoires toujours d'actualité. La chute du Mur en 1989 ouvre à nouveau les perspectives d'une alliance avec la Russie, occidentale dès ses origines, pour pallier le jeu américain de division de l'Europe. Déclin de la civilisation européenne, perte des repères, islamisation de nos sociétés, montée du terrorisme, Dominique Venner n'est dupe d'aucun piège de l'Histoire. Convaincu de la vitalité des civilisations, il affirme la nécessité de rester fidèle à nous-mêmes et à l'esprit critique hérité de nos racines. "La culture se rapporte à la permanence des mentalités profondes. Elle est créatrice de sens. [â¦] La tradition est l'âme d'une culture et d'une civilisation". Comment ainsi traiter à la légère le fait religieux qui fonde la civilisation ? On ne peut, quand on aborde le rôle du christianisme, faire l'économie des liens étroits et conflictuels établis au cours des âges entre l'Eglise et l'Etat, le Sacerdoce et l'Empire, le Trône et l'Autel. C'est également parce qu'il porte son regard sur le cycle des empires et des conquêtes que Dominique Venner ne craint pas la mort. "La part romaine de la civilisation européenne avait semblé mourir quand lui fut imposé le christianisme. Mais un regard non convenu repère sa survivance en Occident durant les siècles chrétiens et au-delà. Les révolutionnaires et Napoléon ne se voulaient-ils pas romains jusqu'à la caricature ? S'il se méfie de l'esprit de système ou des utopies qui engendrent Révolution et Terreur, l'historien appelle à un renouveau spirituel comme en témoigne notamment sa lecture de Jeanne d'Arc, archétype de l'héroïne européenne et de la reconquête qui vient.

06/2021

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Littérature érotique et sentim

Hors sexe

"Après Ressort cassé publié l'an dernier, voici Hors Sexe : le deuxième des romans publiés chez Kistemaekers en 1890, sous le titre Le Troisième Sexe. Curieusement, alors qu'un seul titre figure sur la couverture, l'éditeur belge a choisi de publier en un seul volume deux intrigues distinctes, donc deux romans. La justice, qui a intenté une action contre le livre, ne semble pas s'en être rendu compte, puisque le procureur prend ses exemples dans le premier roman et y ajoute un dernier, provenant du second, comme s'il s'agissait d'une seule et unique intrigue. Il est vrai que les deux romans parlent de l'hésitation de genre et du refus de la stricte coïncidence du genre et du sexe. C'est ce qui irrite la justice de l'époque et c'est ce qui fait leur modernité. Hors Sexe est un récit plus alerte et plus imagé que Le Troisième Sexe alourdi par de longs discours théoriques. C'est pour cette raison que je me suis autorisée à couper le volume, au risque de me le voir reprocher par certains puristes. La publication de ce livre obéit aussi à un intérêt sociologique. Avec Marguerite Coppin, nous avons l'occasion de nous pencher sur l'oeuvre d'une femme de la fin du xxe siècle, issue d'un milieu modeste, une provinciale largement autodidacte. Dans ses livres, en creux et en plein - je veux dire dans leurs lacunes mêmes, comme dans la fiction - on voit les difficultés qu'éprouve une femme sans fortune et sans références culturelles solides, quand elle essaie de vivre et de penser autrement qu'en suivant les rails du mariage. Marguerite Coppin est née à Bruxelles en 1867 et il semble qu'elle soit morte en Angleterre, en 1831. Elle a publié trois romans, sans nom d'auteur, chez un éditeur bruxellois sulfureux. Le procès ouvert à l'encontre du second et qui s'est terminé par un non-lieu, a permis d'établir la "paternité" des deux volumes : en 1889, Ressort cassé et en 1890 Le Troisième Sexe suivi de Hors Sexe. Ces ouvrages ne lui ayant attiré que des ennuis, Marguerite Coppin s'est ensuite adressée à des éditeurs de province, pour des écrits bien inoffensifs", Mirande Lucien.

04/2012

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Littérature française

Sans aucune nuance

Benoît et Annie Rouge vivent dans une gentille résidence à Montrouge. Ils ont la quarantaine et s'ennuient au lit. Enfin surtout madame…Lui est visiteur médical, elle est femme au foyer. Si lui s'éclate en vendant des médicaments, Annie s'ennuie seule chez elle en fantasmant sur d'improbables étreintes romantico-hard avec les plus jeunes et sexy acteurs du moment, genre Robert Pattinson, Ryan Gosling, soit des modèles masculins très éloignés de son époux de Benoît. Jusqu'au jour où Cathy, sa voisine de palier et meilleure copine, lui offre le fameux mommy porn, le roman le plus vendu au monde en 2012 : Cinquante nuances de Grey qui aurait relancé tant de vie de couples à bout de souffle, côté libido. Remontée à bloc par la lecture de cet Harlequin kitch et épicé, Annie décide de tester ces romanesques recettes aphrodisiaques sur son propre couple, ou du moins d'essayer de l'adapter chapitre après chapitre, comme dans une sorte de jeu de rôle, afin, le soir venu, de pimenter au maximum ses tristes soirées avec Benoît. Sauf que Benoît n'a rien de Grey le personnage du roman (ni physiquement ni socialement) et Annie va devoir faire preuve d'une grande imagination pour se glisser dans la peau de la jeune héroïne, dont elle n'a plus, de son côté, ni l'âge, ni la virginité ! Les époux vont donc passer par plusieurs nuances de nuits calamiteuses à essayer de réaliser les mièvres expériences SM et romantiques tant prisées dans le roman. Et si Benoît ne possède pas de jet privé, il a encore les moyens de s'outiller au Brico du coin de gros scotch et de lien de serrage et de passer commande d'un plug anal, d'un lubrifiant silicone extra et d'une bonne cravache, afin de posséder le kit parfait du Grand Dominateur charismatique, version Grey. Ben va finir par offrir à Annie un petit week-end paradisiaque (??) à la sauce Cinquante nuances de Grey au Touquet-plage où, faute d'être en mesure d'envoyer sa femme au septième ciel à coup de planeur, il lui procurera l'émotion érotique de son existence à bord d'un…Enfin, vous verrez bien ! A défaut de mourir de plaisir grâce à ce bouquin "libérateur", ils mourront de rire après avoir brûlé ce livre "obsédant". Qui aura au moins eu le mérite de raviver leur complicité conjugale.

02/2013

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Littérature française

La guerre amoureuse

Le narrateur est un écrivain sans oeuvre. A plus de cinquante ans il anime une revue d’art confidentielle soutenue par une riche mécène, Mme Delachenal. Invité par une université finlandaise, il se rend à Helsinki pour participer à un colloque sur la critique littéraire. Là-bas, il retrouve une ancienne connaissance suédoise, Birgitt Bollstrom-Borjom, laquelle est mariée à un puissant industriel, qui est aussi le mécène du fameux peintre Gustav Molnar (le premier mari de Birgitt). Malgré l’accueil chaleureux qui lui est réservé et la beauté sauvage des paysages nordiques, le narrateur s’ennuie et ne peut s’empêcher de maudire cette nation protestante austère et rigoriste. Mais une rencontre imprévue va adoucir ce premier jugement sévère. Elle s’appelle Helena, elle est blonde, jolie, elle est étudiante en Lettres et termine une thèse sur l’oeuvre de l’écrivain français Fromentin. C’est le coup de foudre. Le narrateur rentre à Paris la mort dans l’âme. Quelques mois après, il reçoit un coup de téléphone d’Helena lui annonçant qu’elle débarque à Paris pour terminer son mémoire de doctorat. Dès lors commence entre eux une relation orageuse, passionnelle, où chacun des amants cherche à prendre l’ascendant sur l’autre. Helena voudrait convaincre le narrateur de l’épouser, tandis que ce dernier vit dans la hantise que l’étudiante ne le quitte pour un homme plus jeune. Afin de faire céder le narrateur, Helena va s’employer à le rendre jaloux. A l’occasion d’une grande exposition consacrée à l’oeuvre de Molnar, l’artiste est présenté à Helena, qui se laisse ostensiblement charmer par le vieux séducteur. Elle va ensuite habilement entretenir une relation ambiguë avec Molnar afin de pousser le narrateur dans ses derniers retranchements… Un livre mordant, qui assume pleinement la dynamique romanesque et le genre du « roman d’amour ». L’écriture brillante, rapide, entraîne le lecteur dans le tourbillon sentimental du narrateur. Car au rythme où se déroule sa passion, il s’agit bien d’une guerre, avec ses attaques, ses blessures et ses stratégies de conquête. En dépit de la violence des sentiments, le narrateur ne se départit jamais de son sens de l’humour, faisant de ses maladresses des moments désopilants. Mais en mettant son coeur à nu, il prend aussi le parti d’émouvoir et de parler sans fausse pudeur de ses blessures. Un splendide roman d’amour contemporain.

01/2011

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Critique littéraire

Victor Hugo. Tome 1, Avant l'exil (1802-1851)

De Bonaparte Premier consul à Louis Napoléon Bonaparte président de la Deuxième République, les cinquante premières années de Victor Hugo forment une unité dans sa vie : celle de sa carrière officielle. Rythmée à ses débuts par l'épopée impériale à travers l'Europe en guerre, elle se termine dans les rues de Paris pendant les quelques jours qui séparent le coup d'Etat du 2 décembre 1851 de la fuite en Belgique. Du juvénile poète ultraroyaliste qui avait Chateaubriand pour idole au représentant du peuple de gauche qui avait Lamartine pour modèle, il aura fallu à Victor Hugo une vie d'homme équivalente, en nombre d'années, à celle de Napoléon, pour que l'exil lui permette de devenir lui-même. Après avoir accompagné l'essor de la poésie romantique et révolutionné le théâtre, l'auteur de Notre-Dame de Paris avait pour ambition de conquérir dès ce demi-siècle, dans la littérature universelle, le rang qu'il attribuait à Balzac dans la littérature française : " un des premiers parmi les plus grands, un des plus hauts parmi les meilleurs. " Toujours représenté avec sa barbe comme s'il l'avait portée de toute éternité, Victor Hugo devait rencontrer, au seuil d'un troisième millénaire prêt à faire de lui un auteur de comédies musicales et de dessins animés, le regard d'une nouvelle génération détachée tout autant des préjugés du XIXe siècle partisan que des idéologies du XXe siècle militant. C'est l'une des raisons pour lesquelles ce livre est un événement. Son découpage en deux cents chapitres, qui s'impose pour un bicentenaire, permet de suivre pas à pas, sans rien négliger ni de l'histoire de France ni de celle des œuvres, les étapes d'une existence particulièrement mouvementée qui a connu toutes les souffrances, beaucoup d'honneurs, et quelques indignités. En revenant au plus près de la voix de l'auteur telle qu'elle se fait entendre dans ses livres et dans ses lettres, en utilisant avec un œil circonspect les autres documents, des plus anciens aux plus récents, cette biographie a pour souci constant de préserver le plaisir de la lecture et de la redécouverte. Elle pousse même ce soin jusqu'à ne pas s'achever, contrairement aux lois du genre, par la mort de son héros.

11/2001

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Littérature française

Sylvia Bataille

1908. Naissance de Sylvia. Au même moment, Pablo Picasso, dans son Bateau Lavoir, peint Les Demoiselles d’Avignon, vision qui marquera le début de l’ère moderne. Les avant-gardes explosent avec les derniers soubresauts de la société féodale sur fond de la boucherie que fut la Première Guerre mondiale. Elles se développent tout au long de l’entre-deux-guerres, et après 1945, jusqu’à leur consécration en 1968. 1908-1968. Sylvia Bataille devient, au fil des ans, une figure emblématique, un condensé de cette histoire artistique, intellectuelle et militante. Elle se situe au centre du coeur où bat le sang nouveau : le récit de sa vie est celui de ces hommes et de ces femmes qui ont créé le monde contemporain, dans les convulsions les plus extrêmes, à une époque où Paris était l’endroit au monde où les choses se passaient. Au départ, quatre soeurs. Les soeurs Maklès, d’origine juive roumaine, prennent le pouvoir sur les principaux acteurs du milieu artistique en plein bouillonnement, gouverné par les surréalistes, les Dada et l’extrême gauche. Bianca épouse Théodore Fraenkel, l’ami de Breton et Aragon, le médecin de tous ceux qui appartiennent à cette « famille » ; Sylvia épouse Georges Bataille en premières noces, puis Jacques Lacan ; Rose épouse André Masson ; et Simone, Jean Piel, le directeur de la revue Critique. L’une d’elles va pourtant surpasser les autres, c’est Sylvia, qui, par ses mariages, ses amitiés et son métier de comédienne, a vécu tous ces mouvements révolutionnaires de l’intérieur. Proche des frères Prévert, elle participe au groupe Octobre, et démarre avec eux une carrière au cinéma, qui est alors cet art naissant où tout est à inventer. Choisie par Renoir pour interpréter l’héroïne d’un film mythique, la Partie de campagne, elle connaît son heure de gloire en 1936, au moment du Front Populaire . Philosophes, psychanalystes, écrivains, peintres, cinéastes, dramaturges se côtoient tous les jours dans les cafés de Montparnasse. L’effervescence est à son comble, et des figures aussi charismatiques que Bataille, Masson, Leiris, Queneau, Dubuffet, Limbour, Picasso, Prévert, Renoir, Carné, Lacan, toutes liées par l’amitié, font la même expérience des marges, celles de l’érotisme, de la débauche, de l’art, de la révolution, et de la folie.

09/2013

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Littérature française

Les ténèbres du dehors

C'est dans une extravagante ripopée, un inénarrable melting-pot de cultures que vont se dérouler les années d'apprentissage d'Emma, l'héroïne de ce roman. Sa mère, Mme de Duran, grandiose personnage de théâtre, à la fois grotesque et sublime, est d'origine allemande. Son père, officier espagnol, a disparu dans la débâcle de la République après avoir combattu dans les rangs des gouvernementaux contre les insurgés franquistes. Mme de Duran et ses trois enfants, Emma, Alejo et Segismundo, ont fini par échouer à Bruxelles juste avant la déclaration de la Seconde Guerre mondiale. Mais qu'on ne s'y méprenne pas. Le roman d'initiation d'Emma n'est pas un recueil de souvenirs d'enfance. L'enfant, nous y est-il montré de page en page, est une invention des sociétés d'abondance. Dans le monde de la misère, de l'exil ou, si l'on préfère, dans les situations extrêmes, les catégories usuelles n'ont pas cours. Or tout ici est extrême, parce que tout est amplifié par l'acuité d'une vision où l'on chercherait en vain la fausse innocence que, dans le monde dit civilisé, on prête si volontiers au petit de l'homme. Qu'Emma observe les démêlés burlesques de sa famille avec la pauvreté, qu'elle raille l'espagnolisme exacerbé de ses frères, qu'elle daube, de façon fort incivile, la grandiloquence du discours des bien-pensants, qu'elle fasse mine de s'effarer devant l'énergie, toute germanique, avec laquelle sa mère somme le chancelier Adolf Hitler de la tirer des griffes de la Gestapo ou, trahie par son amant, Léon van Roodebeek, s'acharne à ranimer, chez cet écrivain raté, une ardeur depuis longtemps éteinte, la diabolique lucidité de la narratrice ne manquera pas de méduser le lecteur. Mais, du même coup, celui-ci sera entraîné, malgré qu'il en ait, à partager la passion inconditionnelle des Duran pour la folie, l'humour noir, la démesure. Car ce roman picaresque, terriblement espagnol, est aussi une ouvre où l'auteur, à travers ses divers truchements, semble avoir pris à tâche d'épuiser toutes les ressources de la langue française et toutes les combinaisons de la technique romanesque. Les personnages, le lecteur et l'auteur lui-même se trouvent interpellés, agressés, remis en cause à chaque instant dans un jeu d'esquive et d'illusion qui comblera l'aficionado littéraire.

04/1981

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Religion

Rouen - Le Havre

Rouen, métropole de la province ecclésiastique de Normandie, avec pour évêchés suffragants Evreux, Bayeux-Lisieux, Coutances, Sées et depuis 1974 Le Havre fut de tout temps l'un des diocèses les plus importants de France Ses abbayes figurent parmi les plus anciennes et les plus illustres. Son territoire, fort étendu sous l'Ancien Régime, allait de la mer à Pontoise et de Brionne au Tréport. Ses archevêques, par leur influence, eurent plus d'une fois un rôle national : que l'on songe aux cardinaux d'Amboise, au cardinal de Bourbon, au cardinal de Bonnechose, à Mgr Fuzet. Aucune étude d'ensemble de ce diocèse n'avait été publiée depuis plus de cent ans. Le présent ouvrage a donc cherché à combler cette lacune. L'histoire des origines a été confiée à Nancy GAUTHIER, docteur ès lettres et spécialiste de l'antiquité chrétienne. Alain SADOURNY, qui prépare une thèse sur Rouen pendant la période communale, s'est chargé de l'époque carolingienne ainsi que de l'apogée médiéval et du XIVe siècle. Lucien-René DELSALLE, dont les travaux personnels portent sur le cardinal d'Estouteville, a bien voulu traiter de la fin du Moyen Age et surtout du difficile XVIe siècle. Michel MALLÈVRE, auteur d'un excellent mémoire de maîtrise sur la vitalité religieuse en Bray et Caux, a élargi sa documentation pour présenter les XVIIe et XVIIIe siècles. Nadine-Josette CHALINE, dont la thèse en préparation porte sur le diocèse de Rouen de 1890 à 1939, a étudié la période révolutionnaire puis les années qui vont de la Séparation à nos jours. Charles LEDRÉ fait profiter de sa grande connaissance du cardinal Cambacérès, tandis que Jean-Pierre CHALINE, qui termine sa thèse sur la bourgeoisie rouennaise au XIXe siècle s'est préoccupé de la période 1818-1900. Tous ont cherché à montrer les traits originaux de cette partie de la Normandie, mettant l'accent sur les fortes personnalités qui ont dirigé le diocèse, mais aussi et surtout sur la vie du peuple chrétien, sa liturgie, ses formes de piété ou ses expressions artistiques, musicales et architecturales. Cette étude couvre toute l'histoire du diocèse, des origines, souvent très difficiles à connaître par suite du petit nombre de documents, au synode diocésain de 1968-1969 et à la création du diocèse du Havre en 1974

01/1976

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Religion

Rouen - Le Havre

Rouen, métropole de la province ecclésiastique de Normandie, avec pour évêchés suffragants Evreux, Bayeux-Lisieux, Coutances, Sées et depuis 1974 Le Havre fut de tout temps l'un des diocèses les plus importants de France Ses abbayes figurent parmi les plus anciennes et les plus illustres. Son territoire, fort étendu sous l'Ancien Régime, allait de la mer à Pontoise et de Brionne au Tréport. Ses archevêques, par leur influence, eurent plus d'une fois un rôle national : que l'on songe aux cardinaux d'Amboise, au cardinal de Bourbon, au cardinal de Bonnechose, à Mgr Fuzet. Aucune étude d'ensemble de ce diocèse n'avait été publiée depuis plus de cent ans. Le présent ouvrage a donc cherché à combler cette lacune. L'histoire des origines a été confiée à Nancy GAUTHIER, docteur ès lettres et spécialiste de l'antiquité chrétienne. Alain SADOURNY, qui prépare une thèse sur Rouen pendant la période communale, s'est chargé de l'époque carolingienne ainsi que de l'apogée médiéval et du XIVe siècle. Lucien-René DELSALLE, dont les travaux personnels portent sur le cardinal d'Estouteville, a bien voulu traiter de la fin du Moyen Age et surtout du difficile XVIe siècle. Michel MALLÈVRE, auteur d'un excellent mémoire de maîtrise sur la vitalité religieuse en Bray et Caux, a élargi sa documentation pour présenter les XVIIe et XVIIIe siècles. Nadine-Josette CHALINE, dont la thèse en préparation porte sur le diocèse de Rouen de 1890 à 1939, a étudié la période révolutionnaire puis les années qui vont de la Séparation à nos jours. Charles LEDRÉ fait profiter de sa grande connaissance du cardinal Cambacérès, tandis que Jean-Pierre CHALINE, qui termine sa thèse sur la bourgeoisie rouennaise au XIXe siècle s'est préoccupé de la période 1818-1900. Tous ont cherché à montrer les traits originaux de cette partie de la Normandie, mettant l'accent sur les fortes personnalités qui ont dirigé le diocèse, mais aussi et surtout sur la vie du peuple chrétien, sa liturgie, ses formes de piété ou ses expressions artistiques, musicales et architecturales. Cette étude couvre toute l'histoire du diocèse, des origines, souvent très difficiles à connaître par suite du petit nombre de documents, au synode diocésain de 1968-1969 et à la création du diocèse du Havre en 1974

01/1976

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Religion

De l'opression à la liberté. L'Eglise en Hongrie 1945-1992

Le communisme a pris fin hier. Ce livre parle d'un seul et petit pays de l'Europe. D'un pays qui ne se trouve pas seulement au centre géographique de l'Europe - au centre également du point de vue culturel et spirituel - mais aussi au coeur de l'Europe, comme il a été maintes fois représenté sur les cartes du Moyen Age, du temps où le Royaume de Hongrie faisait encore partie des grandes puiss1inces européennes. Ce pays n'appartient pas à l'Occident, bien que depuis mille ans, depuis sa fondation, il n'a cessé de regarder et de s'orienter vers l'Ouest. Il n'appartient pas non plus véritablement à l'Est : par sa langue et ses traditions ancestrales, il est comme une île dans la mer des peuples slaves. A l'Est de la Hongrie commence l'immense terre de l'Orthodoxie. Les événements des années passées sont examinés d'un seul point de vue, l'histoire de l'Eglise en Hongrie quand le communisme était au pouvoir. L'époque étudiée se termine à peine. Pour une évaluation rigoureusement scientifique, le recul manque encore. Les auteurs ne sont donc que des "chroniqueurs" , et des "chroniqueurs" ne peuvent s'engager qu'à présenter fidèlement la suite des événements. Il apparaît bien évident que dans les pays du bloc soviétique, le pouvoir politique a tenté délibérément, dans un ordre rigoureux, de manière réfléchie et planifiée, de détruire l'Eglise. Laszlo LUKACS, né en 1936, membre de l'ordre des Piaristes, a été ordonné prêtre en 1961. Il est Docteur en Théologie et Docteur ès Lettres. Rédacteur en chef de la revue littéraire et culturelle Vigilia et de l'hebdomadaire catholique Uj Ember publiés à Budapest, il est Directeur du Bureau d' information de l'Episcopat hongrois depuis 1989. Président de la région Europe de l'UCIP et depuis 1990, Consulteur du Conseil pontifical pour les non-croyants et du Conseil pontifical pour les laïcs. Paul Géréon BOZSOKY, né en 1922, est Franciscain. Ordonné prêtre en 1946, il vit en France depuis 1948. Diplômé de l'Université de Paris-Sorbonne et de l'institut Catholique de Paris, enseignant, aumônier de groupes universitaires, il a travaillé à l'O. R. T. F. (Section hongroise du Département des émissions vers l'étranger) de 1954 à 1979. Il collabore à divers journaux et revues.

01/1993

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Littérature française

Et l'aube s'éclaircira

Nous vivons dans une société matérialiste où la science doit tout expliquer. Peut-on alors encore oser s'interroger sur la possibilité de l'existence d'un Dieu, de l'âme, de la réincarnation ? ... Ne risquerions-nous pas de paraître comme de gros naïfs ou des personnes angoissées qui se cherchent absolument des motifs d'espoir ? Et pourtant la théorie quantique remet en jeu la relation entre la matière et l'énergie. Les recherches astronomiques repoussent les confins de notre univers toujours plus loin... Les sciences de pointe ne reviendraient-elles pas au crédo de Socrate : "Ce que je sais, c'est que je ne sais rien ! " ? Alors pourquoi ne pas donner une chance à ce qui n'est pas encore prouvé ? Pourquoi avoir peur de se poser la question et... peut-être, de trouver des réponses tout au fond de notre instinct ? C'est ce que fait Lara, l'héroïne de ce roman : Depuis son enfance elle est en recherche de spiritualité. Elle se laisse d'abord attirer par les affirmations des Témoins de Jéhovah. Mais après avoir quitté cette secte, elle doit gérer des problèmes familiaux importants. Elle ressort de ses épreuves traumatisée par les religions et les hommes. De plus, elle est en butte à des rêves qui la harcèlent, elle se demande si elle ne devient pas folle. Elle s'appuie sur sa famille et ses amis pour reprendre pied mais découvre alors qu'elle a une mission difficile à mener, l'avenir de l'humanité peut en découler... Elle qui se veut d'esprit scientifique et athée, elle va devoir se plier à une initiation qui lui fera découvrir ce qu'elle est vraiment. Elle devra parcourir le monde pour rencontrer sa propre vérité mais aussi des personnages attachants qui, dans des sphères très diverses, se dévouent pour le bien de notre monde malade. Au fil des pages, nous pouvons même découvrir comment chacun de nous peut jouer un rôle dans l'évolution de notre société pour un avenir plus clair ; et alors : "L'aube s'éclaircira. ". . N. B.) Quatrième période de la série "Des lumières dans la nuit" . Chacun des romans peut pourtant être lu isolément. Nous retrouvons la même famille au cours des millénaires mais les histoires sont indépendantes.

11/2015

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Littérature française

Contes et récits des peuples moïs et annamites

Tous les lecteurs de Léon Bloy ont gardé en mémoire les pages de son journal où il raconte l'histoire « à faire sangloter les pierres » de ce « naïf qui croyait aux lois ». Il y a longtemps que l'on a identifié, sous cet anonymat, le frère de l'écrivain. Georges Bloy débarqua à Saïgon en février 1870. Il y occupa plusieurs emplois : secrétaire, cantonnier, gardien de bagne… D'un caractère violent et peu souple, il ne tarda pas à avoir des ennuis avec la justice. Peu fait pour la vie citadine et rebuté par ses premières expériences, il s'enfonça vers l'intérieur et alla s'établir aux confins du pays moï. Sa profession avouée était celle de chasseur, et le gibier était alors assez abondant dans ces régions pour qu'il puisse en tirer des revenus appréciables. Mais son caractère emporté devait tout compromettre. Dès 1879, il entra en conflit avec l'administrateur ainsi qu'avec les autorités indigènes. En décembre 1879, il se vit condamné à un an de prison pour vol et outrages. On l'envoya purger sa peine en France et, en mars 1881, libéré, il retrouva son frère Léon à Paris. Georges Bloy travaillait dans la journée chez un maréchal-ferrant et, le soir, il rédigeait, parfois corrigés par son frère, des contes, des récits de chasse ou des scènes de mœurs indochinoises. Ces contes et récits étaient jusqu'à ce jour restés inédits. Mais l'appel de l'Extrême-Orient fut le plus fort et il repartit  une nouvelle fois. Dès son arrivée, il se trouva aux prises avec un chef de canton qui, en son absence, s'était approprié tous ses biens. Bloy n'hésita pas à mettre en cause les autorités annamites, dénonça les exactions commises et la complicité de l'administration française. Une enquête judiciaire fut ouverte et Bloy fut traduit le 29 décembre 1885 devant la cour criminelle en compagnie de sept autres inculpés, tous indigènes. Il aurait pu se tirer d'affaire et quitter la colonie depuis des mois, mais, « monomane de justice écrite » comme le dira Léon Bloy, il s'entêta à vouloir avoir raison. Condamné à six ans de travaux forcés, il fut envoyé en Nouvelle-Calédonie. Son temps terminé, il y demeura jusqu'à sa mort, le 6 octobre 1908.

05/2015

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Littérature étrangère

S

S, treizième roman de John Updike - du nom de l'héroïne Sara, ou Sare, mais aussi S comme Serpent, sexe, sensualité, comme sagesse (orientale) et science (occulte), et enfin comme sanscrit -, se déroule sur fond de yoga dans un ashram transplanté d'Inde en Arizona et régenté par un pseudo-gourou, l'Arhat. Loin de l'habituel microcosme d'une petite ville de Nouvelle-Angleterre et malgré leurs masques, les personnages sont dénués d'exotisme et marqués par les valeurs et travers d'une époque et d'une société qui, comme toujours, suscitent l'ironie et la causticité de l'auteur. «A quoi bon vivre, demande un des personnages, si l'on ne peut faire peau neuve ?» Changer de rôle, de vie, de milieu, telle est l'aspiration de Sara P Worth, moderne Hester Prynne dont la généalogie est un discret hommage à Nathaniel Hawthorne. En rupture de ban conjugal et social, fascinée par l'aura médiatique de l'Arhat, Sara se fait «sannyasin» pour, rebaptisée Kundalini et sous la férule spirituelle et charnelle du Maître, dompter son ego et parvenir à «moksha», le salut par le rejet de toutes illusions. Accablée d'humiliations, Sara/Kundalini secoue son joug et quitte l'ashram pour vivre son nirvana au soleil des Caraïbes, en marge de ses amours mortes et de ses illusions évanouies. Ce roman, composé de lettres et de bandes pour la plupart dues à Sara, se double d'une comédie d'illusions et de désillusions, acide et doucement amère, contée par la bouche d'une femme à la fois trahie et traîtresse, dans la lignée des héroïnes de Couples, Epouse-moi et Les sorcières d'Eastwick. Une fois encore, Updike se montre tiraillé entre l'ange et la bête, la religiosité et la chair. En quête de sa vérité, Sara/Kundalini, comme ses aînées, cherche à tâtons sa voie au «crépuscule de la vieille morale», parmi les méandres de la philosophie orientale et de l'érotisme. Pétillant d'esprit, fertile en inventions, conçu comme une farce mais emporté par un crescendo poétique, S marque une nouvelle étape dans l'entreprise de «dépoussiérage» du roman moderne que poursuit l'auteur. Une oeuvre à lire d'une traite, non comme un nouveau pamphlet féministe ou sexiste, ni comme une satire des sectes, mais comme une variation baroque et désopilante sur le thème favori de John Updike : le droit de l'individu à l'épanouissement de son moi.

04/1991

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Littérature érotique et sentim

Satan est un homme comme les autres

" Et Satan créa l'enfer. Enfin, surtout pour les autres. " Infernal. Démoniaque. Salaud. Des adjectifs qui collent à la peau d'Adrian Sheffield, pianiste virtuose et terreur du monde de la musique classique. Il fallait s'y attendre : à force de semer la haine, Adrian reçoit un jour une menace de mort. Son agent - la seule personne sur Terre à encore le supporter - décide de lui attribuer un garde du corps. Ou plutôt une garde du corps : Carrie North. Mais il ignore que Carrie a déjà rencontré Adrian, et qu'il ne lui a pas fait bonne impression. Du tout. Les voilà de nouveau réunis. Adrian, toujours aussi séduisant et imbuvable, et Carrie, toujours aussi têtue. Sauront-ils surmonter leurs rancoeurs et céderont-ils enfin à leur attirance mutuelle ? Mais surtout, qui veut la peau d'Adrian Sheffield ? Par l'auteure de Bad Romance, la série New Adult phénomène. - Comment est-ce possible ? Comment peut-on être un génie de ta trempe et être aussi... aussi... ! Je ne trouve pas mes mots. L'intégralité du dictionnaire n'en contient pas assez pour te définir avec exactitude. Adrian Sheffield l'étudia un instant avant de sortir de son mutisme : - Tu as terminé ? Gislain baissa la tête, misérablement vaincu. - Oui, confirma-t-il d'un timbre résigné. Adrian opina pour ensuite agiter les mains dans les airs. - Mes lingettes, s'il te plaît. - Tes... quoi ? Le pianiste le considéra comme s'il était devenu lent d'esprit, ce qui accentua l'agacement qu'éprouvait déjà Gislain. - Mes. Lingettes. Antibactériennes. - Pourquoi ? se renseigna-t-il en cherchant tout de même ledit paquet de lingettes. Adrian afficha une mine sombre et grave : - Je l'ai touché, Gislain. Je suis contaminé. Son ami lui lança un regard perplexe. - Qu'as-tu touché ? Adrian lui renvoya une expression interloquée. - Ken, pardi ! J'ai peut-être juste effleuré sa veste, mais dans le doute, je préfère ne pas prendre de risques. Imagine que son incompétence attaque ma virtuosité façon pandémie ? Quelle scène horrifique ! J'en ai des frissons ! (Adrian lui montra son avant-bras.) Regarde ! Je ne plaisante pas, j'ai la chair de poule... Misère. Je suis sûr que la grippe aviaire fait moins de dégâts que la veste en polyester de Ken Stull.

07/2018

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Psychologie, psychanalyse

Sigmund Freud Benedictus de Spinoza. Correspondance (1676-1938)

Voici une correspondance peu banale. Début 1670, à trente-huit ans, Spinoza (exclu de sa communauté depuis qu'il a vingt-trois ans) publie, anonymement, son Traité des autorités théologiques et politiques. Ce livre est iconoclaste. Il montre que la Bible est de source humaine, que les miracles sont des manières de parler, que les prophètes sont plus doués de convictions et d'imagination que de raison ; que Moïse lui-même n'est pas l'auteur de la Torah et que, si Dieu lui parle " face à face ", c'est une figure de style, car Dieu n'est pas une personne qui pourrait s'adresser à une autre personne. Tout porte à croire que Freud ne connaissait guère Spinoza. Il en parle très rarement. Lorsqu'on lui demande, en 1932, de contribuer à un ouvrage pour le tricentenaire de la naissance de Spinoza, il décline l'invitation : il n'est pas qualifié. En 1934, Freud écrit ce qui deviendra L'Homme Moïse et la religion monothéiste, livre publié l'année de sa mort, en 1939. Il s'attaque aux fondements de la religion. Romain Rolland l'incite à lire, ce qu'il fait, le Traité des autorités théologiques et politiques. Pourtant, aucune allusion à Spinoza dans L'Homme Moïse, alors que tous deux partagent nombre d'idées essentielles et controversées. D'où l'idée de Michel Juffé d'écrire cette correspondance, de faire se parler et s'expliquer les deux grands hommes sur ce qui les sépare et les réunit. Au début de ces seize lettres, Freud a quatre-vingts ans et deux ans et demi à vivre et voit venir la tempête qui va s'abattre sur l'Europe. Le désir de savoir ce que Spinoza aurait pensé de son Moïse le décide à lui écrire, à deux-cent-soixante ans de distance. Spinoza est enchanté et lui répond. Lui, n'a plus qu'un an à vivre. Ils n'ont plus rien à perdre, plus rien à gagner, d'où leur très grande sincérité. Ils sont curieux jusqu'à la passion, et ils vont s'obliger réciproquement à être clairs et à aller plus loin. Chacun cherche à faire comprendre à l'autre de quoi il retourne et cela donne une lecture vivante, mouvementée, souvent drôle sans rien de complaisant, émouvante à la fin. Un glossaire des auteurs cités termine l'ouvrage.

03/2016

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Poésie

La petite ouvrière métisse

La poésie pour retrouver l'émotion qui nous a traversés la première fois que nous avons écouté telle strophe Dans le recueil de poèmes La petite ouvrière métisse, Sandrine-Malika Charlemagne rend hommage aux femmes qui occupent un rôle essentiel dans les sociétés, mais qui sont souvent les premières victimes de guerres, de crimes, de viols ou de dogmes. Elle exhorte ses soeurs à revendiquer leurs droits, à acquérir la force d'une déesse mythique. Son chant d'amour pour le féminin prend parfois une dimension sensuelle et s'associe à la célébration d'un orient imaginé et rêvé. Emprunts de lyrisme antique, ses vers convoquent des figures mythologiques comme les Alséides, les Héliades, les Ménades... L'ouvrage présente également des aspects militants : l'auteure célèbre ses origines rurales ; loue le courage de ses frères écroués par la misère tandis qu'elle blâme la tyrannie sous toutes ses formes. Le recueil se compose de strophes en vers et se termine par un portrait en prose. La poésie de Sandrine-Malika Charlemagne est fondée sur le chant de la parole incantatoire où se mêle mystique et impressions profanes. Librement inspiré des ghazals orientaux, l'ouvrage est souvent parcouru d'anaphores aux allures de refrains venant rythmer et teinter les poèmes de sonorités musicales. Extrait 1 : "Moi j'ouvre grand la bouche Attendant qu'on vienne la recouvrir de feuilles d'eucalyptus Moi qui voudrais m'arracher la peau pour en revêtir une nouvelle Moi qui voudrais me terrer dans le sable brûlant du désert Où l'on guérit dit-on de ses maladies Moi qui voudrais pour l'éternité que quelqu'un baise et sèche mes larmes Moi qui voudrais connaître les noms de tous les parfums de l'Orient" Extrait 2 : "Femmes... de toutes origines... Sortez vos miroirs de poche Maquillez vos lèvres de rouge Ici devant l'entrée d'un commerce Ou là sous le dôme ocre d'une mosquée Lancez-vous dans la lumière sortie de son écrin Jetez vos bijoux sur le front des hommes Offrez au vent la cambrure de vos reins La mer a faim de vous, plongez-y nues Ne rasez les murs d'aucune cité Tant que votre beauté n'y sera célébrée" Extrait 3 : "Aime-moi, ô lumière blanche d'Algérie Aime-moi et brûle mon front, mes lèvres, ma gorge Mes seins, mon ventre, mon sexe, brûle-moi Je veux connaître les germes de cette terre"

01/2023

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Romance et érotique LGBT

Le grand méchant Loup Tome 2 :  Un loup en approche 

Lorsque son père est accusé de meurtre, Cooper se lance dans une enquête aussi effrénée que secrète pour l'innocenter, épaulé par son coéquipier Park. Mais la relation entre les deux agents se complexifie et, pour sauver Park de l'assassin qui court, Cooper sera peut-être obligé de le laisser partir... Retourner dans sa ville natale fait remonter de mauvais souvenirs, alors c'est quelque chose que l'agent Cooper Dayton du Bureau of Special Investigations évite de faire. Quand, poussé par la culpabilité, il se décide à y aller, il emmène Oliver Park, son nouveau partenaire loup-garou très sexy, dans l'espoir que ce voyage les aidera à clarifier leur statut de couple... ou non. Lorsque le fin nez métamorphe de Park révèle la présence d'un cadavre dans le jardin et que le père de Cooper devient le principal suspect, Cooper comprend qu'ils devront se débrouiller seuls. Le fait que sa famille soit impliquée signifie qu'ils ne peuvent pas enquêter officiellement. Ils devront faire bande à part et résoudre discrètement le mystère au risque de voir le père de Cooper incarcéré. Les pistes sont peut-être froides, mais la relation de Park et Cooper se réchauffe au fur et à mesure que l'enquête avance. Et pourtant, si Cooper ne parvient pas à comprendre ce qui se passe entre eux hors de la chambre à coucher, il pourrait perdre quelqu'un qu'il... eh bien, il n'arrive pas vraiment à décrire ce qu'il ressent pour Park. Mais il est sûr d'une chose : il n'est pas prêt à lui dire au revoir. Cependant, avec le vrai tueur qui se rapproche de plus en plus... il n'aura peut-être plus le choix. #MM #Paranormal #Enquête #LoupGarou #Mystère "Ce livre a fait son entrée en trombe comme une bande de motards durs à cuire, m'a prise à la gorge et m'a entraînée jusqu'à la dernière page. J'ai tout simplement adoré l'écriture - elle est remplie d'intelligence, d'esprit et de personnages authentiques". - Eli Easton, autrice "J'ai été totalement impliquée du début à la fin, j'ai voulu le relire dès que je l'ai terminé, et j'ai commencé à tapoter des doigts en attendant impatiemment le livre 2 ! " - Ariana (Goodreads)

01/2023

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Littérature française

La Dame de Monsoreau - Tome I. Un roman historique d'Alexandre Dumas

La Dame de Monsoreau est un roman historique d'Alexandre Dumas, publié en 1846, qui fait suite à La Reine Margot et précède Les Quarante-cinq. L'action se passe entre février et septembre 1578, six ans après le massacre de la Saint-Barthélemy par lequel commence La Reine Margot. Le duc François d'Alençon, devenu duc d'Anjou depuis le couronnement de son frère Henri III, se réconcilie avec lui en 1577 mais se brouille de nouveau en février 1578. Les gentilshommes du duc, appelés les Angevins dans le roman, cherchent noise aux favoris du roi, les mignons, qui sont également menacés par les partisans du duc de Guise, chef de la faction catholique, dont Henri III tente de miner l'autorité en prenant lui-même la tête de la ligue. Parmi les gentilshommes du duc d'Anjou figure Louis de Bussy d'Amboise, qui s'est précédemment illustré par sa sauvagerie lors du massacre de la Saint-Barthélemy et que le duc a nommé gouverneur du duché d'Anjou. Dumas a beaucoup idéalisé Bussy, ne retenant de ce personnage arrogant et brutal que sa bravoure et sa rage d'en découdre mais lui attribuant aussi une finesse, une bonne connaissance de la littérature ainsi qu'une grandeur d'âme sans pareille dans le royaume. C'est ainsi que réagit Diane de Méridor lorsque Bussy se présente à elle à la maison des Tournelles : "Bussy, le brave Bussy" , "le plus noble et le plus loyal gentilhomme de France" . Le 27 avril a lieu le duel des mignons qui se termine par la mort de Caylus, Maugiron, Schomberg, dont le roi sera très affecté et que Dumas arrange à sa façon pour en faire l'avant-dernière scène du roman. Seul parmi leurs trois adversaires, Ribeirac mourra. Dumas fait coïncider les décès de Bussy d'Amboise et des mignons d'Henri III en les datant du 9 juin 1578. La suite de "La reine Margot" . Située entre le 9 février 1578 et le 19 août 1579, l'action s'ouvre sur le mariage de SaintLuc, examant de la reine Margot et favori d'Henri III, rappelé de Pologne pour succéder à Charles IX. Chicot, personnage central de la trilogie, déjoue avec maestria les conspirations contre le roi qui se succèdent. Sur ce fond d'intrigues, se déroule l'histoire des amours de Diane de Méridor, dame de Montsoreau, et du beau Bussy d'Amboise...

01/2023

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Poésie

Chroniques démiurgiques. Volume 5, La terre de la servitude, Edition bilingue français-occitan

Dans les trois premiers volumes de ses Chroniques démiurgiques, publiées en 2020, publiées en hommage aux victimes républicaines du camp de concentration du Vernet d'Ariège, Franc Bardou a publié, en 2021, une première série de sirventès en hommage aux victimes républicaines du coup d'état fasciste de 1936 en Espagne, Catalogne et Pays Basque (CF. "Etat d'urgence poétique" , Votz de Trobar n°37). Il termine, avec le Volume 5 de ces mêmes chroniques, son chemin vers la mémoire trop vite évacuée de la première partie de la seconde guerre mondiale, qualifiée avec condescendance de Guerre Civile d'Espagne. Dans les pas d'Albert Camus et d'Etienne de la Boétie, il vous propose d'explorer avec lui "La terre de la servitude" , celles des humains si frileux et peureux qui tout d'abord veulent la sécurité, en lieu et place de la liberté, de l'égalité et de la fraternité des langues, des cultures et des peuples. Les poussées fascistes du siècle dernier et les reptations crypto-fascistes du monde actuel s'y entremêlent sans effort, sinon celui d'une ferme lucidité. Quand le langage poétique se fait lumière des plus crues... Dins los tres primièrs volumes de sas Cronicas demiurgicas, publicadas, en 2020, en omenatge a las victimas del camp de concentracion del Vernet (país de Pàmias), Franc Bardòu a publicat, en 2021, una primièra tièra de sirventeses en omenatge a las victimas republicanas del còp d'estat fascista de 1936 en Espanha, Catalonha e Euskadí (Cf "Estat d'urgéncia poëtica" , Votz de Trobar n°37). Acaba, amb aquel volume 5 de las meteissas cronicas, son camin cap a la memòria tròp lèu evacuada de la primièra partida de la segonda guèrra mondiala, qualificada amb condescendéncia de Guèrra Civila d'Espanha. Dins los passes d'Albèrt Camus e d'Estève de La Boétie, vos propausa d'explorar amb el "La tèrra de la servitud" , la dels umans tan fregelucs e paurucs, que d'en primièr vòlon securitat, en plaça de la libertat, de l'egalitat et de la fraternitat, de las lengas, de la culturas e dels pòbles. Las butadas fascistas del sègle passat e las repatcions criptofascistas del mond actual s'i entrebèscan sense esfòrç, se que non lo d'una fèrma luciditat. Quand lo lengatge se fa lutz crusa...

04/2022

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Mathématiques (notions fondame

Algèbre linéaire et géométrie

Cet ouvrage, issu de cours donnés à l'université de Moscou, est consacré aux fondements de l'algèbre linéaire. Il commence par un exposé des propriétés proprement algébriques des espaces vectoriels (calcul matriciel, dualité, sommes et quotients, structure des endomorphismes) et se poursuit par une étude détaillée des espaces vectoriels pourvus d'une géométrie par le truchement d'un "produit scolaire", c'est-à-dire d'une forme bilinéaire ou sesquilinéaire (espaces euclidiens ou hermitiens, espaces symplectiques). L'ouvrage propose ensuite une introduction à la géométrie affine et à la géométrie projective, agrémentée de quelques échappées (programmation linéaire, polynôme de Hilbert d'une variété algébrique). Il se termine par une présentation à la fois théorique et pratique de l'algèbre tensorielle. L'exposé est sobre au sens où il évite les lourdeurs de notation, les excès de formalisme ou les raffinements accessoires. Il s'attache non seulement à présenter les notions et à démontrer les résultats en toute rigueur, mais aussi à les expliquer et à leur donner chair. De ce souci d'explication relève la discussion systématique d'exemples liés à la physique (symétries de l'espace euclidien tridimensionnel, symétries de l'espace-temps en relativité restreinte, principes fondamentaux de la mécanique quantique), traités à la fois en tant qu'applications et en tant qu'éléments de compréhension de la théorie. Sous ce rapport, comme récrivent les auteurs, la notion de "produit scalaire", centrale dans une partie de l'ouvrage, "peut servir à mesurer les angles dans des espaces euclidiens abstraits. Mais le mathématicien qui ignore que cette même notion permet de mesurer des probabilités (dans des modèles de la mécanique quantique), des vitesses (dans l'espace de Minkowski de la théorie de la relativité restreinte) et les coefficients de corrélation de variables aléatoires (en théorie des probabilités) se prive non seulement d'élargir son horizon, mais aussi de nourrir son intuition proprement mathématique." Tout en gardant un caractère élémentaire, le livre aborde, présentés de façon concise, des thèmes qu'on trouve rarement à ce niveau : langage des catégories, algèbres de Clifford, métrique kählérienne, produits tensoriels en mécanique quantique, etc. Il s'agit à la fois d'un ouvrage d'initiation à l'algèbre linéaire destiné aux étudiants en mathématiques (de licence ou des classes préparatoires) et d'un ouvrage de référence qui intéressera tant les étudiants en physique que les agrégatifs et les enseignants de mathématiques.

03/2021