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Wylie Andrew

Extraits

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Science-fiction, heroic fantas

Ursina

Quand la meilleure des espionnes se retourne contre le système. Ursina vit au sein d'une Maison de filles dirigée d'une main de fer par des matrones. Depuis la fin de la guerre, la politique de l'enfant unique contraint tous les parents à laisser un de leurs enfants dans ces mystérieuses Maisons. Qu'advient-il d'eux après, nul ne le sait. Entraînée depuis l'enfance pour devenir une espionne sans pitié capable d'effectuer les missions les plus dangereuses, Ursina se montre pragmatique et combative. Sa nouvelle tâche : détruire des documents hautement confidentiels. Mais pourquoi la surveille-t-on de si près sur le terrain ? Ces documents auraient-ils un lien avec le placement des enfants ? Pour Ursina, qui n'a jamais pardonné aux siens de l'avoir abandonnée, c'est l'opportunité de découvrir qui elle est et d'où elle vient ! Mais pour cela, il va falloir désobéir et prendre le risque d'être éliminée. Ursina arrivera-t-elle à changer de vie et changer le cours de son destin ? Un tout nouveau cycle ! Après l'adaptation en bande dessinée de sa trilogie-culte (oeuvre traduite en 8 langues et récompensée par pas moins de 13 prix littéraires) Yves Grevet invente un nouveau cycle totalement inédit pour les éditions Glénat ! Dans l'Univers de Méto nous suivons le parcours de 3 personnages, 3 histoires complètes qui ont beaucoup à nous apprendre sur l'état du Monde et sur ce qui se trame vraiment au sein des différentes Maisons. Ces récits reprennent habilement les codes de Méto pour aller plus loin dans l'intrigue en nous tenant en haleine. Cette vertigineuse dystopie à l'atmosphère inquiétante marque le retour de Nesmo (déjà à l'oeuvre sur l'adaptation de la trilogie Méto) et l'arrivée d'Andrea Delcorte, deux dessinateurs capables de créer des univers à part et de nous emporter dans des histoires haletantes et émouvantes.

10/2022

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Policiers

L'amour est un plat qui se mange froid

Synopsis : Prenez : Un commissaire au tempérament corrosif Une légion d'honneur Un assassin trop poli pour être honnête Un mobile bien réfrigéré Vous aurez les ingrédients d'un cocktail explosif et drôle qui vous conduira dans les arcanes mi-comiques, mi-tragiques d'un plan machiavélique subtilement mijoté. Extrait "Voilà qui comble le divertissement. De la distance, répéta à nouveau le Commissaire avec amusement. C'est truculent. - Je ne trouve pas que ce soit... truculent Monsieur le Commissaire. La distance qu'un journaliste se doit de conserver à l'égard du sujet qu'il investit me paraît essentielle à l'objectivité de la restitution qu'il en fera dans son article. - Vous trouvez que j'ai l'air d'un sujet, peut-être ? Le journaliste hésita, surpris par l'emportement étrange et soudain du Commissaire. - Il faut entendre la notion de sujet comme l'objet sur lequel se porte l'attention du journaliste et de l'article qu'il écrira, se justifia aussitôt le journaliste, craignant de s'être montré trop impertinent. - Un objet ? De mieux en mieux. - Mais, Monsieur le Commissaire, cela n'a rien de péjoratif. C'est une question de langage... - Epargnez-moi votre sémantique de boulevard, voulez-vous ! s'emporta le Commissaire. Je refuse d'être considéré comme un sujet, et encore moins comme un objet ! Je suis le Commissaire Andreï Von Hartmann. Et j'exige d'être considéré avec le rang qui m'est dû et le respect que je mérite. - Je ne voulais pas vous offenser Monsieur le Commissaire. - Pourtant, vous n'auriez pas pu mieux vous y prendre pour me fâcher. - Je suis confus, Monsieur le Commissaire. - Vous pouvez l'être... Si je m'écoutais, j'interromprais immédiatement cette interview. - Vous ne feriez pas cela, Monsieur le Commissaire... - Je suis tenté". Et vous, en ressortirez-vous indemne ? Une fois de plus, Laurent Ladame manie la plume avec panache et nous emporte dans une intrigue aussi étrange que fascinante. Son talent se dévoile ici sous un angle nouveau, tout en finesse, avec grande maîtrise.

08/2014

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Histoire de la mode

Rébé, broderies haute couture

René Bégué (1887-1987), est à l'origine de Rébé, dont les broderies vont alimenter les créateurs dans le domaine de la haute couture pendant plus d'un demi siècle. René Bégué est un dessinateur de grand talent et un coloriste génial, animé par le goût du faste qui a appris son métier auprès de Poiret et Paquin. Andrée Pichard, que René rencontre au début des années 1920 et qui deviendra son associée et sa femme, a commencé sa carrière comme modiste et possède une excellente connaissance des tissus et a un don particulier pour un agencement et désinhibé des matières. Ensemble ils forment un duo exceptionnel qui va irriguer les plus grandes maisons de haute couture de créations éblouissantes. Rébé est une véritable pépite de la haute couture et du patrimoine textile français, encore inconnu du grand public mais dont le nom résonne comme un mythe chez les couturiers, plus de cinquante ans après la fermeture de l'atelier. En étudiant les croquis, échantillons, les photographies, les modèles conservés dans les archives privées et publiques, l'auteur, Nadia Albertini, retrace pour nous cette histoire fascinante. Pour cela, elle a puisé ses sources dans les magazines de mode de l'époque (Vogue, L'Officiel de la Mode, Harpers' Bazaar, etc.), dans les archives laissées par Rébé au musée des Arts Décoratifs de Paris, au musée du Pays rabastinois, dans celles conservées par les maisons Balenciaga, Dior, Fath, Givenchy, Lanvin, Roger Vivier, Swarovski, Yves Saint Laurent... Nadia Albertini est historienne de la Mode. Elle-même brodeuse, elle collabore avec les plus grandes maisons de couture actuelles... Les recherches qu'elle a menées sur Rébé depuis presque vingt ans l'ont également conduite à rencontrer neuf des anciens collaborateurs du maître brodeur. Leurs témoignages nous plongent dans l'ambiance des ateliers des métiers d'art de l'époque et nous éclairent sur les méthodes et techniques uniques en usage alors.

10/2021

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Histoire de France

1846 Destination : l'Afrique

"Destination : l'Afrique" ou "Destination : département de l'Afrique . Telles sont les mentions qui figuraient sur les passeports que l'administration française fournissait aux candidats au départ pour l'Algérie dans les années 1840. 1846, Chapareillan, Isère, un paysan quitte son village avec sa famille. Une famille de Collioure, une autre des Pyrénées, un autre paysan d'Isère devenu soldat, un combattant de la guerre de 1870 engagé dans la Gendarmerie d'Afrique, d'autres migrants encore vont suivre et constituer une famille, installée dans un village à une vingtaine de kilomètres à l'ouest d'Oran, Bou-Sfer. C'est l'histoire de ses ascendants qu'Andrée Dijou-Guiffrey tente de reconstituer, mêlant enquête généalogique, récits familiaux, photos, reconstitution de l'époque à laquelle ils ont vécu. Reconstitution qui doit tout aux travaux d'historiens, aux récits de voyageurs ou de soldats. L'Histoire, ces migrants ne l'ont pas faite mais subie, en ont été les témoins ou les victimes : guerre de conquête contre Abd-el-Kader, insécurité, guerres du Second Empire en Crimée, en Italie, expédition en Kabylie de 1857, guerre franco-prussienne de 1870, guerre de 1914-1918, guerre au Maroc, bombardement de la flotte française à Mers el-Kébir en 1940, débarquement américain en Algérie en 1942, en Provence en 1944 et guerre d'indépendance. L'auteur tente d'être neutre, tout en sachant que la neutralité demeure un horizon toujours à atteindre ; elle se place, bien sûr, le sujet l'y oblige, du point de vue de ceux qui dans sa famille l'ont précédée ou qu'elle a connus. D'autres, plus autorisés qu'elle, présenteront ou ont déjà présenté d'autres points de vue. En parlant de soi, de son village, on parle toujours un peu de tous. L'auteur n'espère que cela : que cette histoire particulière trouve un écho chez des lecteurs aussi divers que possible.

12/2018

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Actualité et médias

Les Sarkozy. Une famille française

L'histoire française des Sarkozy commence en décembre 1948, lorsque Pal Sarkozy, réformé de la Légion étrangère, arrive à Paris. Il a faim, il a froid, il est seul et sans le sou. Presque soixante ans plus tard, son fils Nicolas rêve de dormir à l'Élysée. De Pal à Nicolas Sarkozy, une seule génération a tracé cette trajectoire inouïe. Une famille française retrace la saga des Sarkozy, dans les steppes de la Hongrie impériale puis soviétique, et aussi à Salonique, en Corrèze pendant l'Occupation, à Paris, à Neuilly. A travers la France de Vichy, les Trente Glorieuses et les premières années de l'ascension de Nicolas Sarkozy se dessine le récit d'une famille singulière, avec ses victoires et ses mensonges. Repliée dans sa mémoire d'exil, la vérité de Pal Sarkozy s'effrite entre les mots : le château en Hongrie, la noblesse, la Légion, la réussite... A ses enfants de démêler le vrai du faux. Andrée Sarkozy, la mère, fille d'un immigré juif, amoureuse du Hongrois flambeur et flamboyant, mariée puis abandonnée, s'est battue pour élever ses trois fils dans les beaux quartiers. Devenue avocate après son divorce, elle a imposé son énergie à ses proches, tandis que le grand-père, le docteur Benedict Mallah, veillait sur la nichée. Dès l'enfance, Nicolas s'est construit en butte au père absent, dans la violence du ressentiment, souffrant de sa taille et de sa solitude. Il s'est fait une place tardive dans la famille, mais au premier rang, sous les projecteurs dont il a raffolé très vite. Rien ne le prédestinait à la politique, devenue dès l'adolescence une passion dévorante. Parce qu'un homme est la somme de ses origines, parce que son destin s'esquisse dès l'enfance, parce qu'il se bâtit sur ce qui est donné, ce qui est tu et ce qu'il faut prendre, raconter la famille de Nicolas Sarkozy, c'est une autre manière de parler de lui.

10/2006

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Science-fiction

Le Cycle du midi

Dans une société humaine qui a réussi, sans guerre, sans argent, avec une administration bienveillante, le monde est dans une démarche collective d'exploration de l'Univers. Mais dans cette utopie où tout semble aller pour le mieux, un grain de sable comme un mystère cosmique peut vite enrayer la mécanique. Mnémos propose pour la première fois la grande fresque des frères Strougatski : Le Cycle du midi. Composée de dix romans et de plusieurs nouvelles, cette vaste histoire d'un monde utopique du XXIIe siècle, durant lequel l'humanité semble avoir atteint le summum de son développement, propose une science-fiction unique au monde. Les deux écrivains ont tout simplement inventé une autre histoire du futur, à la fois critique et métaphysique, atmosphérique et profondément humaniste, animée par le secret le plus important de l'évolution humaine. Viktoriya et Patrice Lajoye, spécialistes des deux auteurs et de la littérature russe, ont révisé et unifié la traduction qui comporte un tiers de textes inédits. Patrice Lajoye a dirigé cette édition et rédigé spécialement à cette occasion une préface, un dictionnaire des personnages, un glossaire, la source et les concordances des textes. Arkadi et Boris Strougatski, (1925-1991/1933-2012) figurent parmi les écrivains de SF les plus célèbres de la Russie. Dans leurs écrits, ils cherchent un idéal mais n'épargnent pas le régime soviétique qui commence à les censurer en 1969. L'intelligence et la sensibilité humaniste de leurs romans, devenus des classiques, leur ont valu une renommée universelle. Nombre de leurs textes ont été adaptés au cinéma, dont Stalker par Andreï Tarkovski et plus récemment, Il est difficile d'être un dieu par Alexeï Guerman. Cette intégrale regroupe les romans, les nouvelles et l'appareil critique suivants : Midi, XXIIe siècle Il est difficile d'être un dieu Tentative de Fuite L'Ile habitée Le Petit L'Inquiétude Un gars de l'enfer Le Scarabée dans la fourmilière L'Arc-en-ciel lointain Les vagues éteignent le vent Les nouvelles du cycle Préface Dictionnaire des personnages Glossaire Source et concordances des textes

02/2022

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Histoire de la géologie - Vulg

Le temps profond de la terre. Sur les traces du passé et du futur de notre planète

"Si nous pouvions regarder le temps profond défiler, nous verrions les déserts chauds et secs se transformer en jungles luxuriantes, s'élever en montagnes escarpées, s'éroder pour dessiner une ligne de basses collines. Une cartographie mouvante, glissante. Dans le temps profond, tout est provisoire. Les os deviennent des roches. Les sables deviennent des montagnes. Les océans deviennent des villes". Helen Gordon "Un voyage géologique impressionnant". Nature "Un aperçu de ce à quoi ressemble l'éternité. Superbe". The Financial Times "Brillant. Helen Gordon est parvenue à imprégner de beauté et d'humanité ses récits géologiques". Mail on Sunday "Qualifier ce texte merveilleux de simple "histoire" serait rendre bien peu justice à l'ambition d'Helen Gordon". Daily Telegraph L'histoire de la Terre est partout autour de nous sans que nous y prêtions attention. Elle se devine dans les courbes des montagnes, les subtilités de la végétation, les marbres et les calcaires de nos villes. La géologie est une porte ouverte sur des infinis de temps et d'espace, et les poussières d'instants de nos existences. C'est à une découverte du temps profond, celui qui se compte en millions d'années, que nous invite l'écrivaine et journaliste Helen Gordon. Dans ce livre sensible, salué par le public et la critique, nous la suivons dans son périple à travers les paysages d'Europe et d'Amérique du Nord, au fil de ses rencontres avec des glaciologues, des paléontologues et des sismologues. Des restes fossiles de la plus ancienne forêt connue à la menace sourde de la faille de San Andrea, de la traque de météorites aussi vieilles que le Soleil à celle des couleurs des dinosaures, à chaque étape resurgit un passé si vertigineux que notre esprit peine à le formaliser. Tout comme l'est le futur lointain, qui pose la question des traces que nous laisserons de notre passage.

09/2022

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Espionnage

L'entretien d'embauche au KGB

Cet ouvrage est d'abord l'histoire d'une découverte : au cours de ses recherches pour son roman Les Services compétents - dans lequel il raconte l'arrestation en 1965 de son père Andreï Siniavski, dissident soviétique -, Iegor Gran met la main sur un document inespéré : Le Recrutement des agents. Un livre russe daté de 1969, numéroté, imprimé à cent exemplaires. Sa fonction ? Enseigner aux jeunes recrues du KGB l'art subtil du recrutement des agents de renseignement étrangers. Iegor Gran nous accompagne dans la lecture de ce manuel qu'il a lui-même traduit. Sa voix, entrelacée dans le texte original, nous apporte les éléments de contexte nécessaires : comment entre-t-on dans une école du KGB, qu'y fait-on, comment se déroulent les examens, etc. ? En parallèle, il évoque l'aventure personnelle que représente pour lui la plongée dans cette traduction, ses éclats de rire et ses dégoûts, la proximité que l'on peut avoir avec ce document, l'étrange effet hypnotique qu'il produit. Convaincre ou contraindre : voilà ce qu'apprend l'officier du KGB. De l'identification de la "piste" au recrutement lui-même, le protocole est très strict, mais l'officier est aussi invité à faire preuve de créativité. Une progression s'installe, une intrigue, presque, avec comme point culminant la "conversation de recrutement" . On oscille de l'ultra concret au très vaste projet social et politique. On passe du conseil de bienséance - ne pas boire exagérément pendant un recrutement - aux astuces de surveillance, filature, chantage et organisation, le tout incarné par une multitude d'exemples : Thomson, le facteur ; Harley, représentant chez Philips ; Verdi, artiste critique envers la politique américaine ; Fée, dactylo au sein d'une mission diplomatique... Ce manuel n'est pas seulement une machine à voyager dans le temps. C'est une relique échappée d'un lieu obscur, un sauf-conduit vers un donjon inaccessible au simple mortel. Et un outil, aussi, pour comprendre la Russie d'aujourd'hui.

01/2024

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Généralités

Les grands discours des Prix Nobel de la paix

Ce recueil, réalisé par l'historien Alain Frerejean, réunit les discours les plus marquants des lauréats du prix Nobel de la Paix, depuis sa création en 1901. Autant de témoignages de courage, d'engagement, de sacrifice et de persévérance. Les paroles inspirantes des héros de notre temps Le prix Nobel de la paix a d'abord été réservé à des personnalités ou des institutions qui ont consacré leur énergie à empêcher des guerres étrangères ou civiles, à y mettre un terme ou à en atténuer les désastres. C'est ainsi, par exemple, qu'il a récompensé la Croix-Rouge en 1917. Mais depuis 1953 et Albert Schweitzer, il lui arrive d'être aussi décerné à des défenseurs des droits de l'homme. En cent vingt ans d'existence, il a distingué des personnalités aussi marquantes que Henry Dunant (1901), Woodrow Wilson (1919), Martin Luther King (1964), Willy Brandt (1971), Andreï Sakharov (1975), Anouar el-Sadate et Menahem Begin (1978), Lech Walesa (1983), Elie Wiesel (1986), Mikhaïl Gorbatchev (1990), Aung San Suu Kyi (1991), Nelson Mandela (1993), Yasser Arafat, Yitzhak Rabin et Shimon Peres (1994), Jimmy Carter (2002), Muhammad Yunus (2006), Denis Mukwege (2018)... Ou encore des organismes tels que le GIEC (2007) ou le Programme alimentaire mondial (2020). Cette anthologie présente les discours de 45 lauréats de 26 pays différents, sur quatre continents. La plus jeune est Malala Yousafzai, écolière pakistanaise récompensée en 2014. Certains ont fait preuve non seulement d'humanité et d'énergie, mais d'initiatives extraordinaires. C'est le cas, entre autres, du Norvégien Fritjof Nansen qui, de 1920 à 1922, a procuré une terre d'accueil à 2 millions de personnes expulsées de leur patrie par la guerre mondiale ; de la Kenyane Wangari Maathai qui, avec l'aide d'autres villageoises, a planté 35 millions d'arbres ; ou encore du professeur bangladais Muhammad Yunus, inventeur du micro-crédit, qui a sorti de la plus extrême pauvreté 8 millions de ses concitoyens.

09/2021

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Policiers

Le deuil et l'oubli

La nouvelle enquête des inspecteurs Will Grayson et Helen Walker, précédents héros de Traquer les ombres…Été 1995. Heather Pierce, une jeune fille de 13 ans, passe une semaine dans un camping en Cornouaille avec son amie Kelly Efford et sa famille. Une fin d’après-midi, Heather et Kelly veulent aller se baigner. Le père n’est pas d’accord car la côte est accidentée, le temps incertain. Mais il finit par céder et les deux jeunes filles s’en vont, joyeuses et complices.... Mais en quelques minutes, l’humidité tombe sur la Cornouaille, un brouillard épais s’installe, et les deux amies ne reviennent pas. La police est alertée.Après une nuit de recherche, la jeune Kelly Efford est retrouvée vivante chez un homme qui l’a recueillie : contusionnée et traumatisée, Kelly reste prostrée, mutique. Elle ne dira pas un mot. Les flics supposent qu’elle a perdu de vue Heather dans le brouillard, qu’elle est tombée, s’est blessée, a paniqué. Une nouvelle nuit passe avant que l’on ne retrouve le corps sans vie de Heather, dans une usine abandonnée, le long de la côte. Le cadavre est couvert d’ecchymoses et de coupures. Pour le bureau chargé de l’enquête, Heather Pierce est morte à la suite d’une mauvaise chute dans la nuit. Les parents de Heather, Ruth et Simon, sont effondrés et n’acceptent pas la mort de leur fille unique. L’enquêteur de la région, Trevor Cordon ne croit pas non plus à la thèse de l’accident.Quatorze ans plus tard. Le mariage de Ruth et Simon Pierce n’a pas résisté à la disparition de leur fille. Ruth vit désormais à Cambridge, s’est remariée avec Andrew et a eu un autre enfant : Beatrice, une jolie petite fille qui a déjà dix ans. Cependant le cauchemar de Ruth n’est pas terminé : quand Beatrice disparaît à son tour, le spectre de la mort rôde de nouveau.Les agents Will Grayson et Helen Walker, déjà éprouvés par plusieurs disparitions et meurtres de jeunes filles dans la région de Cambridge, sont mis à contribution pour retrouver la petite Beatrice. Will Grayson, buté et tenace, est persuadé que Mitchell Roberts, un pédophile récidiviste, est à l’origine de l’enlèvement. Poussés à bout dans leurs convictions les plus solides, ébranlés jusque dans leur vie personnelle, les deux policiers vont découvrir que la folie et le crime ne sont pas toujours là où on les attend.Peuplé d’enfants disparus, de familles brisées et de personnages fragiles, le livre de John Harvey est traversé par un subtil climat d’angoisse. De Cambridge à la Cornouaille, le lecteur plonge avec fascination dans une enquête aux multiples ramifications.

11/2011

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Droit

L'organisation de la connaissance des actes du procès civil. Etude sur un modèle en mutation

En procédure civile, la connaissance des actes du procès par les parties est essentielle ; des garanties importantes y sont attachées, à commencer par le respect du principe du contradictoire. Une difficulté se pose, toutefois : il est malaisé de déterminer si une partie a eu connaissance de l'acte qui lui a été communiqué. Toute la question est alors de savoir comment le droit s'accommode de cette difficulté. A cette fin, deux modèles contraires d'organisation peuvent être dégagés. Dans le premier, formaliste, il est fait le choix de favoriser la connaissance des actes du procès par les parties en amont, pour pouvoir se désintéresser de leur connaissance effective en aval, tous les moyens ayant été mis en oeuvre pour y parvenir. Dans le second, réaliste, on se désintéresse de la façon dont les actes du procès sont portés à la connaissance des parties, mais, par la suite, on prête beaucoup d'intérêt à la connaissance que les parties en ont réellement eue. L'étude révèle que le droit du procès civil reposait initialement sur un modèle à dominante formaliste, mais que ce modèle a évolué, particulièrement au cours des dix dernières années. Sous l'influence des soucis contemporains de rationalisation des coûts de la justice et de protection accrue des droits fondamentaux des parties, le formalisme du droit du procès civil s'est tempéré. Faudrait-il qu'il le soit davantage ? Ce travail ne plaide ni pour la subversion du modèle classique, ni pour son rétablissement. Plutôt, c'est une évolution nuancée du droit qui est suggérée, proposant d'exalter le formalisme lorsque la sécurité juridique l'exige, sans renoncer à tirer profit de règles l'atténuant quand cela s'impose. Prix de thèse de la Cour de cassation 2018. Prix de thèse André Isoré de la Chancellerie des Universités de Paris. Prix de thèse de l'Université Paris II Panthéon-Assas.

12/2019

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Géographie

Développement du sport et dynamique des territoires. Expériences internationales comparées

Le développement du sport, en tant que phénomène mondialisé qui touche l'Europe depuis plus d'un siècle, et plus récemment l'Afrique ou l'Amérique du Sud, notamment dans leurs aires culturelles les plus reculées, dispose de capacités d'entraînement économique, social et politique considérables pour les territoires. Dans sa propension, déjà démontrée, à participer de l'extinction des jeux traditionnels, de contribuer au partage capitaliste mondialisé des ressources humaines et naturelles sans compter ses dérives (violences, dopage...) ou son empreinte environnementale, ce développement du sport comporte néanmoins autant de risques que de bénéfices attendus pour les sociétés. Ce livre, réalisé dans le cadre d'une collaboration internationale entre chercheurs à ce sujet, souhaite éclairer un certain nombre de questions que pose cette mise en tension du sport dans les mécanismes de développement à travers le monde. Cet ouvrage fait plus précisément suite à la 8e Biennale de l'AFRAPS organisée sur ce thème en avril 2018 à Rabat (Maroc) par l'Institut Royal de Formation des Cadres de la Jeunesse et des sports au Centre national des sports Moulay Rachid sous la responsabilité de Abderrazak EL AKARI et André SUCHET et d'une équipe d'organisation composée d'enseignants-chercheurs, d'étudiants et du personnel de soutien attaché au centre. Les modèles sportifs de réussite économique, sociale et culturelle à travers le monde sont interrogés dans ce livre qui propose une trentaine de contributions autour des questions de politiques publiques, de décentralisation, de management des organisations sportives, de développement et de coopération en Europe, en Afrique, en Amérique du sud ou encore en Asie. Le caractère protéiforme du sport, qui dépasse sa vocation olympique et strictement compétitive, nous invite effectivement à ne plus le considérer comme un secteur particulier du monde contemporain, mais au contraire, comme un élément indissociable des enjeux majeurs des trajectoires territoriales : développement humain, production de biens et de services, aménagement, communication, tourisme, éducation...

05/2020

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Littérature française

Armen

Armen Lubin (1903-1974) est né à Istanbul sous le nom de Chahnour Kérestédjian. Persécuté, comme ses compatriotes arméniens, il doit quitter la Turquie à l'été 1923, devenant de fait apatride. A son arrivée à Paris, il exerce la profession de retoucheur en photographie pendant plusieurs années. En parallèle, il écrit dans des journaux arméniens, tandis qu'il fait, aussi, ses premiers pas de poète français, sous l'aile d'André Salmon et de Jean Paulhan. Très vite atteint d'une affection tuberculeuse particulièrement redoutable, le mal de Pott, il passera sa vie le reste de sa vie dans les hôpitaux et les sanatorium de l'Assistance publique, de la Salpêtrière à Berck, mais aussi à Bidart et à Pessac. C'est dans ces lieux où il connaîtra des souffrances extrêmes qu'il écrira toute son oeuvre poétique tout en continuant de correspondre avec ses amis. Publié par Jean Paulhan chez Gallimard, il se liera d'amitié avec Henri Thomas ou Madeleine et Jean Follain. Le livre, suivant une alternance régulière, réfléchit en miroir de brefs chapitres revenant sur la vie d'Armen Lubin, regroupés en cinq parties : Enfance, Souffrances, Ecritures, Amours et amitiés, L'homme double et des chapitres directement autobiographiques, concernant Hélène Gestern, ellemême originaire d'une famille d'exilés. C'est donc une méditation sur l'exil, la perte et l'écriture, sur ce qui construit un écrivain, sur les blessures du passé et leur rôle fondateur. La réflexion des deux existences, l'affinité qui se noue, au fil de l'écriture, entre Hélène Gestern et son sujet, se veut le lieu d'une méditation sensible sur l'écriture et la place centrale qu'elle peut tenir dans une existence. D'une ampleur comparable à celle de l'Odeur de la forêt, ce texte nous emporte dans les méandres de deux destinées que tout oppose et qui, pourtant, se répondent singulièrement. C'est la première fois qu'Hélène Gestern livre avec pudeur quelques clés de son univers romanesque.

03/2020

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Religion

Philosophie de l'antisémitisme. Suivi de Que signifie haïr les Juifs au XXIe siècle ?

"" Ecrire une philosophie de l'antisémitisme au-delà de la tentation politique impose à un Juif de notre terrible siècle un défi sans pareil. La présence du phénomène est telle que les philosophes eux-mêmes n'ont pas su toujours résister aux captieuses questions, ni même aux promesses de lumière. Le Juif n'est plus Satan dans l'obscurité, mais la nuit elle-même. De Dreyfus à la dictature des pétrocraties, Jacob devenu Israël par sa victoire sur l'Ange ne parvient pas à maîtriser son diable ? : l'antisémitisme. Sans quitter jamais l'esprit de l'homme moderne, il devient système, aventure horrible ou parole. Nulle philosophie n'est possible aujourd'hui hors des limites tracées par les expériences totalitaires. L'holocauste assure la continuité à l'ère de l'inflation et des ordinateurs. Comme si les grands chiffres de la ""crise""avaient conçu à l'avance une théorie du charnier et de la tyrannie dans laquelle la haine doit trouver son "compte". Economie de la persécution diraient nos actuels sophistes. Pourquoi porter préjudice à l'histoire de quelques erreurs de calcul ?? Si l'antisémitisme n'est qu'un des visages de la bêtise, de l'hybris ou de la bestialité, comment expliquer l'odieux itinéraire qui mène la nation juive de l'émancipation à Auschwitz, à travers le siècle du pacifisme et de l'ennui ?? Combien de temps nous faudra-t-il pour raconter à nos enfants que l'idée du bonheur a conduit le peuple à la nuque raide du Sanhédrin de Bonaparte aux Viatlags ?? " Michaël Bar-Zvi, Philosophie de l'antisémitisme " L'oeuvre secoue, dérange. Son auteur a l'audace de distinguer entre les formes diverses de l'antisémitisme, de diagnostiquer les dernières venues, de proférer (d'un ton calme, avec un humour presque trop secret) des vérités désobligeantes... " Pierre Boutang " Plénitude et pertinence de la réflexion, excellence de l'écriture. " Emmanuel Levinas "Nourri d'une immense culture, Michaël Bar-Zvi est allé à l'essentiel, sans se soucier de respecter une quelconque orthodoxie. " Pierre-André Taguieff

10/2019

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Littérature française

La mustang rouge de mon père

" Mon père s'appelait Jacques Dominati. Il été conseiller de Paris, député et maire, sénateur, secrétaire d'état sous Giscard d'Estaing. Voilà pour la version officielle. Mais il n'est pas question de l'homme politique dans ce livre. J'ai perdu mon père. Certains événements de sa vie, j'en connaissais les grandes lignes d'après les récits innombrables, rapides et drôles qu'il en faisait parce qu'il était un conteur de talent, mais il me manquait les détails qui donnent corps à l'écriture. Le fil rouge du livre est un roman, celui que mon père a commencé à écrire dans sa jeunesse. André Malraux l'a repéré et encouragé. C'est aussi avec Malraux que mon père s'est engagé en politique et cet engagement l'a tenu debout et ardent jusqu'à l'âge de 89 ans. C'est un peu l'histoire d'un jeune homme qui n'est pas devenu écrivain dans la France d'après-guerre. Je me suis toujours demandé comment les hommes devenaient des hommes. Par moment le récit s'apparente à un roman de formation, avec l'aventure de la Résistance en Corse lors du soulèvement en 43 puis le campus du sanatorium des étudiants de Saint Hilaire du Touvet, creuset de débats intellectuels et de liaisons amoureuses. Et je suis demandé ce que ça fait aux hommes d'avoir des enfants. Ce livre est une histoire de transmission, de paternité, d'amour filial entre une fille des années 60 héritière des premiers acquis du féminisme et un père qui ne comprend que les codes masculins traditionnels. Ce livre est ma version. Il se serait, lui, raconté différemment et en ce sens, ce n'est pas du tout le livre de mon père, mais bien le mien. L'histoire d'une fille qui a perdu son père et qui retourne chaque mot pour voir si par hasard il n'est pas caché derrière. " Sélection du prix Jean Freustié 2020

09/2019

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Critique littéraire

L'esprit NRF

1908-1940 : un des "âges d'or" de notre littérature. La Nouvelle Revue Française en offre le meilleur miroir. Mais elle fut bien plus que cela. Aucune revue, jamais et nulle part, n'a rempli dans la vie des lettres un rôle comparable. Fondée par cinq amis de trente-cinq à quarante ans groupés autour d'André Gide, elle sut, après la première guerre mondiale, trouver un second souffle avec Jacques Rivière et achever d'établir sa suprématie avec Gaston Gallimard et Jean Paulhan. Elle attira, encouragea, révéla, suscita la presque totalité des talents de son époque. Tous ces auteurs, dont notre mémoire conserve les noms, se retrouvent dans ses sommaires. Les gens de La N.R.F. , ceux qui la firent, ont été des agents de recrutement en continuel service actif. La liste de leurs échecs tiendrait sur une seule ligne. La N.R.F. eut toujours le souci d'apparaître comme un espace de liberté et un lieu de rencontre. Dans l'ensemble, elle y parvint. Mais elle fut par là-même un lieu d'affrontement. Les fêtes qu'elle donna en l'honneur de l'intelligence et, avant tout, d'une intelligence française n'exclurent pas les rixes entre les invités. Dans ses choix, elle eut souvent raison. Deux erreurs magistrales évitent néanmoins de croire à son infaillibilité. Sa surprenante diversité aurait dû compromettre son unité. Et pourtant, aux dires de ses amis comme de ses ennemis, l'esprit N.R.F. a existé. Un demi-siècle après, le lecteur devrait le retrouver aussi vivant et présent qu'à sa naissance. Notre actualité, il est vrai, rend proches les débats qui, de sa création à la guerre, l'animeront et l'agiteront. Existe-t-il une théorie du roman ? Quel doit être le rapport entre intellectuel et politique ? Pour quel public doit-on écrire ? A l'époque de la primauté de l'écrit, cette revue proposera le plus passionnant des appareils critiques, qui permet de vivre au présent un grand moment d'histoire.

06/1990

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Sciences politiques

Le souverain captif. La révolution à refaire

" Pour avoir mesuré la limite de l'efficacité gouvernementale, je crois plus que jamais à la puissance des idées. Un livre, s'il est bon et s'il porte, est plus fort qu'un ministère ou qu'une assemblée. On s'en est aperçu à tous les âges de l'humanité. " Dès l'avant-propos du Souverain Captif, André Tardieu exprime l'ambition qui l'anime au moment d'entreprendre son testament politique. Après 20 ans de vie parlementaire, plusieurs postes de ministres, trois présidences du Conseil, il n'est pas parvenu à atteindre son objectif de redressement de la France, en proie à une instabilité politique récurrente et minée par la crise de 1929 face au péril hitlérien. A travers ce livre, il s'adresse directement au pays dans l'espoir de provoquer un sursaut de l'esprit public. Tardieu fustige dans un style flamboyant l'instrumentalisation des grands principes républicains par les élites dirigeantes dans l'objectif d'asservir le peuple sous couvert de le servir. Comment parler de suffrage universel et de démocratie, s'indigne-t-il par exemple, alors que les femmes, c'est-à-dire la moitié de la Nation, en sont exclues depuis 150 ans, qu'il n'existe pas de politique sociale digne de ce nom et que l'instabilité gouvernementale a pour corollaire l'éternel retour des mêmes ministres ? Convoquant l'histoire et les meilleurs auteurs, il dénonce une forme d'imposture utilisant ad nauseam la mystique révolutionnaire, largement mensongère à ses yeux, pour justifier un parlementarisme qui ne profite qu'à la " profession parlementaire ", titre d'un second volume qu'il publiera dans la foulée sous l'intitulé commun de " La révolution à refaire ". Pour en sortir, il défend notamment l'idée d'un recours au référendum et un renforcement du pouvoir exécutif, préfigurant le gaullisme qui lui doit beaucoup. D'une actualité stupéfiante, ce livre présente aujourd'hui des accents étrangement prophétiques. Maxime Tandonnet en donne la première édition critique, enrichie de nombreuses notes et d'une préface substantielle.

09/2019

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Histoire internationale

Les Intellectuels français et la guerre d'Espagne. Une guerre civile par procuration (1936-1939)

"La tragédie espagnole est un charnier.", écrit Georges Bernanos dans Les Grands Cimetières sous la lune. La guerre d'Espagne (1936-1939) a pris fin il y a quatre-vingts ans, et avec elle l'un des épisodes les plus passionnels de l'histoire des intellectuels français. Dans ce conflit qui annonçait directement la Seconde Guerre mondiale, les clercs se sont en effet engagés avec une ferveur inédite pour l'un ou l'autre des deux camps en présence. Cet ouvrage rappelle que l'intelligentsia de gauche a pris fait et cause pour la défense de la République espagnole au nom de l'antifascisme et de la défense des libertés, tandis certains écrivains se rendaient même de l'autre côté des Pyrénées combattre les armes à la main, tels André Malraux, à la tête de l'escadrille Espana, Benjamin Péret ou Simone Weil. A droite, la mobilisation des consciences ne fut pas moindre, allant de la célébration de Franco à l'exaltation de la "croisade" contre le communisme, sous la plume d'auteurs comme Charles Maurras, Robert Brasillach ou Paul Claudel. Les deux camps n'en étaient pas moins traversés par des contradictions internes qui complexifient ce schéma binaire aujourd'hui couramment admis. Les fractures internes de la gauche entre pacifistes et interventionnistes, communistes staliniens et révolutionnaires, empêchèrent ainsi son unité et annoncèrent à terme sa défaite. Quant à la droite, plus homogène dans sa lutte, elle n'en dut pas moins affronter la défection des chrétiens progressistes qui, par la voix de François Mauriac ou de Jacques Maritain, refusaient d'entériner la "guerre sainte" contre les "rouges". Pierre-Frédéric Charpentier s'est attaché à restituer ce pan singulier de l'histoire intellectuelle française à l'aide de nombreuses sources d'époque. Son étude, qui propose la première synthèse d'ensemble sur le sujet traité, rappelle combien, trois années durant et dans le contexte trouble de la montée des périls, la guerre d'Espagne représenta pour les intellectuels français une véritable guerre civile par procuration.

04/2019

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Littérature étrangère

Enfantés par la tempête

Enfantés par la tempête est le deuxième roman de Nicolas Ostrovski, l'auteur de Et l'acier fut trempé qu'André Gide considérait comme un homme remarquable et un grand écrivain. Ostrovski mourut peu après en avoir achevé le premier volume. Alors que Et l'acier fut trempé montrait la montée vers la révolution russe, Enfantés par la tempête relate les difficultés du mouvement révolutionnaire ukrainien en 1918. Le cadre du roman est la Volhinie, une partie de l'Ukraine alors sous domination de la Pologne, elle-même sous occupation des armées du kaiser. Le roman est basé sur le choc des trois nationalismes : polonais, ukrainien, allemand. Il montre la résurgence du nationalisme polonais qui utilise la défaite de l'armée allemande pour reprendre le pouvoir perdu et faire barrage au mouvement révolutionnaire qui est son seul ennemi. Pour arriver à leurs fins, les nationalistes polonais vont faire alliance avec Pétlioura, antisémite ukrainien dont l'objectif principal est de balayer les bolcheviks et d'installer son pouvoir sur l'Ukraine. Alors qu'il s'oppose aux visées des nationalistes polonais sur l'Ukraine, Pétlioura est momentanément leur allié. Le roman se déroule alternativement dans tous les milieux de Volhinie, qu'ils soient nationalistes ou révolutionnaires, s'attachant avec sympathie aux milieux révolutionnaires dans lesquels les juifs sont très actifs. Nul schématisme dans Enfantés par la tempête qui est tout autant un roman d'aventure que Et l'acier fut trempé. Si l'Histoire est au coeur du roman, elle n'en est pas la motivation première. Ostrovski montre avec une grande objectivité les comportements des différents personnages en lutte. Le lecteur bascule du petit monde du comte Moguelnitski, ses hobereaux, ses hommes de main, ses valets, ses servantes à ceux des bolcheviks qui dans l'ombre préparent l'insurrection. Ce roman est tout autant un chef d'oeuvre que Et l'acier fut trempé. Il n'était plus disponible en librairie depuis plus de quarante ans.

09/2014

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Critique littéraire

Georges Bataille. La fascination du Mal

Georges Bataille est partout. Maudit et fui de son vivant, il est sans cesse cité. Dès qu'on entre dans le champ des interdits, on se retranche derrière son œuvre colossale. Il serait, pour un peu, le responsable de ce dérapage nihiliste généralisé orchestré par les nouveaux dévots de la société du spectacle. Non, répond Pascal Louvrier, auteur de cette décapante biographie. Il n'est pas moderne, Bataille. Il est "contemporain de Lascaux ", pour reprendre la formule de Philippe Sollers, interrogé longuement, ici, par l'auteur. La fascination du Mal, chez Bataille, n'a rien à voir avec les fantasmes sodomites de l'homosexuel passif Max Aue, personnage repoussoir des Bienveillantes. Littell n'est pas Bataille. L'enjeu de la pensée bataillienne, absolument unique, c'est le maintien précaire, éprouvant, exigeant, de la contradiction entre rigueur et dépense, ivresse et connaissance, rire tragique et lassitude silencieuse. L'auteur revisite les grands textes de Bataille, en poussant l'analyse à l'excès, respectant ainsi la démarche de son sujet. Il devient Bataille lui-même, corps et esprit mêlés, expérience sans limites. Certains récits, comme Ma Mère et Madame Edwarda, prennent une dimension autobiographique troublante. On découvre, grâce aux récentes lettres publiées, un Bataille, amant sublime et abject, fou, entre autres, de Colette et de Diane, saintes de l'abîme. On le suit dans la forêt de Marly, penseur iconoclaste prêt au sacrifice humain. On le surprend, ivre, en compagnie de son ami André Masson, rédigeant en Espagne Le Bleu du ciel, chef-d'œuvre de lucidité, au cœur d'une époque qui acceptait, par lâcheté et bêtise, de valser avec le nazisme. Car Bataille fut le premier à étudier les mécanismes psychologiques du fascisme afin de le combattre efficacement. Pascal Louvrier le réaffirme, documents inédits à l'appui. Biographie, donc, rejetant la falsification et l'arrimage dont sont trop souvent victimes la vie et l'œuvre de Bataille. Le mot de désordre ? Refuser haut et fort, dans un style lumineux et elliptique, le nihilisme universel, c'est-à-dire le Bien actuel.

06/2008

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Critique littéraire

Correspondance de Stéphane Mallarmé Tome 7 : Juillet 1894 - Décembre 1895

Ce septième tome de la Correspondance de Mallarmé contient les lettres actuellement retrouvées, écrites par Mallarmé et reçues par lui de la fin juillet 1894 jusqu'à la fin décembre 1895. Les loisirs, relatifs, de la retraite permettent au poète, et sa notoriété lui impose, une activité épistolaire grandissante. Comme dans le tome VI, l'équivalent de presque quatre lettres par semaine a été conservé, permettant de dresser un calendrier à peu près complet d'un emploi du temps de plus en plus chargé. Mallarmé dispose théoriquement de tout son temps ; ce temps est dévoré par des sollicitations de plus en plus nombreuses, de plus en plus impérieuses : obligations mondaines, démarches charitables ou secourables, services rendus à des confrères et à de jeunes écrivains, devoirs de politesse dont Mallarmé s'acquitte avec exactitude et avec élégance. Mallarmé trouve néanmoins (et surtout à Valvins) le temps de méditer et même d'écrire : voici une des périodes les plus fécondes de sa trop courte vie. Il lance dans Le Figaro l'idée, alors chimérique, aujourd'hui redevenue d'actualité, du "fonds littéraire", ou domaine public payant, alimentant une sorte de Caisse nationale des Lettres. Accueilli avec enthousiasme par les littérateurs, l'article provoque un tollé presque universel parmi les éditeurs. Mallarmé multiplie ses vers de circonstance, et publie plusieurs poèmes importants. Il donne à l'éditeur Deman le manuscrit de ses Vers ; le volume ne paraîtra qu'après sa mort. Son activité capitale est sa collaboration régulière à La Revue blanche : il y publie, sous la rubrique générale Variations sur un sujet, en une suite de dix articles ou poèmes critiques, la somme de ses méditations sur "le Livre, instrument spirituel". Ce testament esthétique formera le noyau central du futur volume Divagations. Contesté par certains, Mallarmé ne manque pas de défenseurs. Dès novembre 1894, André Gide note : "Nous n'avons aujourd'hui pas de plus grand poète".

05/1982

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Actualité et médias

Une femme au pays des hommes politiques

On ne choisit pas d'être femme. Mais on choisit de faire de la politique. Pour moi cette décision n'allait pas de soi. Je l'ai prise à presque 40 ans en me présentant aux législatives de 2002 pour le parti socialiste. J'ai été candidate contre André Santini dans les Hauts-de-Seine. Ce livre est le récit de cette entrée en politique, de la rencontre avec les électeurs, et de l'envie qui ne m'a plus quittée de rapprocher la politique, les personnes, la vie et les idées. Je suis socialiste. Je crois à la solidarité, à une égalité qui ne soit plus seulement un slogan, à une société qui ait confiance en elle-même parce qu'elle croit en sa jeunesse. Pour moi, on ne gouverne pas par la peur. À gauche, après la bérézina du 21 avril, nous avons un long chemin à faire pour reconquérir le cœur des Français et notre identité. Mais j'ai confiance. Non, les Français ne sont pas des beaufs, béats de vivre au pays d'Astérix, non ils ne voient pas le monde par le petit bout de leurs égoïsmes. Ceux que j'ai rencontrés m'ont parlé de la pauvreté, de l'emploi, de la nécessité d'aider les pays du Sud. Ils étaient inquiets parfois, préoccupés toujours. Et jamais la politique ne les aidait à trouver des réponses. Je n'ai pas la prétention d'avoir pu seule combler cette attente. Mais j'ai ressenti qu'être femme en politique, c'est d'abord écouter, dire les choses comme elles sont, et donner à certaines questions une portée plus humaine. C'est aussi savoir se révolter, ne pas être raisonnable. Dans ce livre que j'ai écrit à la première personne - car trop souvent les mots de la politique ne sont pas ceux de la vie - j'ai voulu que la politique retrouve le chemin de nos émotions.

02/2003

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Philosophie

Humain. Une enquête philosophique sur ces révolutions qui changent nos vies

L'impossible d'hier est-il devenu le possible d'aujourd'hui ? Produire des cellules artificielles, recomposer l'ADN, transformer nos cerveaux en machines artificielles, voir directement nos pensées sur un écran, réparer notre corps à l'infini grâce aux nanotechnologies jusqu'à repousser la maladie, la vieillesse, puis la mort... s'agit-il de science ou de fiction ? Comment penser ces mutations scientifiques associées à la révolution numérique, à la mondialisation, à l'écologie triomphante, à notre responsabilité planétaire ? Sommes-nous face à une prospective caricaturale ou à une étape nouvelle dans l'histoire de l'humanité ? Pour répondre à ces questions, Monique Atlan et Roger-Pol Droit ont entrepris un tour du monde scientifique dans les laboratoires des chercheurs les plus réputés. Du MIT au Collège de France, de Stanford à Saclay, de Harvard à l'École normale supérieure, à New York, Londres ou Hambourg, leur enquête sans équivalent fournit une boussole irremplaçable et accessible à tous pour identifier les carrefours de pensée et les choix qui nous attendent. Dans ce grand chantier du XXIe siècle, ils font dialoguer les disciplines et confrontent les points de vue pour renouveler cette question philosophique centrale : qu'est-ce que l'humain ? Monique Atlan et Roger-Pol Droit ont interrogé, aux quatre coins du monde, les personnalités suivantes : Jean Claude Ameisen, Henri Atlan, Marc Augé, Zygmunt Bauman, Jean-Michel Besnier, Gérard Berry, Rémi Brague, Michael Braungart, Monique Canto-Sperber, Manuel Castells, Moran Cerf, David Chalmers, Georges Church, Daniel Cohen, Antonio Damasio, Stanislas Dehaene, Philippe Descola, Freeman Dyson, Jean-Pierre Dupuy, Bernard Edelman, Alain Ehrenberg, René Frydman, Francis Fukuyama, Marcel Gauchet, André Green, Jürgen Habermas, Georges Hansel, François Hartog, Françoise Héritier, Jean-Claude Heudin, Christian Jambet, Sudhir Kakar, Étienne Klein, Julia Kristeva, Ray Kurzweil, Pierre-Marie Lledo, Douglas Melton, Jean-Claude Milner, Marvin Minsky, Nicholas Negroponte, Erik Orsenna, Corine Pelluchon, Isabelle Quéval, Joël de Rosnay, Amartya Sen, Richard Sennett, Peter Sloterdijk, Jean-Didier Vincent, Elie Wiesel et Francis Wolff.

01/2012

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Histoire internationale

Histoire secrète de l'Algérie indépendante. L'Etat-DRS

En cette période de "révolutions" arabes et au moment du cinquantenaire de l'indépendance de l'Algérie, ce pays continue d'être contrôlé par des services secrets omniprésents qui suscitent fantasmes et interrogations. Cette enquête raconte pour la première fois l'histoire tumultueuse de la Sécurité militaire algérienne, (devenue en 1990 le Département du renseignement et de la sécurité DRS), en mettant à nu certaines de ses pratiques liens entretenus un temps par les services algériens avec des organisations terroristes (l'ETA) et avec des milieux du grand banditisme (le gang des Lyonnais), assassinats d'opposants (Khider, Krim, etc.), implication dans l'élimination du président Mohamed Boudiaf le 29 juin 1992, dans la mort des moines de Tibhirine, etc. Tout en rappelant les crimes des Islamistes, l'auteur apporte, sans manichéisme, un regard nouveau sur la guerre civile ayant ensanglanté l'Algérie durant les années 1990. Ce livre permet également de découvrir les dessous de la guerre que se livrent l'Algérie et le Maroc à propos du Sahara occidental, les détails sur l'assassinat, en 1987 àParis , d'André Ali Mecili, un avocat franco-algérien. Il revient sur la personnalité et le rôle des différents patrons dé rviêe e Abdelhafid Boussouf, leur fondateur, à Mohamed Mediène aliasToufik, qui les dirige depuis 1990. Riche en révélations et témoignages inédits, cet ouvrage relate l'histoire des cinquante années d'une Algérie indépendante sous l'emprise d'une police politique aussi opaque qu'omniprésente, qualifiée par beaucoup d'Algériens de "premier parti politique du pays". Résultat de plusieurs entretiens avec des responsables civils ou militaires, de rencontres avec d'anciens officiers des "services", cette enquête décrit le rôle joué par le renseignement militaire dans l'histoire du Mouvement national algérien, et sur son utilisation par les hauts gradés comme instrument de pouvoir d'un régime autocratique qui a beaucoup de mal à s'ouvrir à la démocratie.

01/2012

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Critique littéraire

L'Amérique latine et la Nouvelle Revue française. 1920-2000

En 1909 André Gide et ses amis s'aventurent dans un projet éditorial qui aspirait à réconcilier l'individuel, le national et l'universel... " Car il faudrait enfin comprendre que ces trois termes se superposent et qu'aucune œuvre d'art n'a de signification universelle qui n'a d'abord une signification nationale, n'a de signification nationale qui n'a d'abord une signification individuelle. " Depuis, La Nouvelle Revue française est restée le témoin des illusions, égarements et tragédies d'un siècle qui s'est refermé sous les signes de l'information, des échanges et du métissage. Auprès des fondateurs, Valery Larbaud avait veillé à ce que l'Amérique latine et sa littérature soient connues en France, ayant traduit, analysé et préfacé les principaux auteurs de l'entre-deux-guerres. Plus tard, Roger Caillois fera connaître l'œuvre de Jorge Luis Borges, Octavio Paz et bien d'autres, avant que le " boom " des années soixante et soixante-dix ne s'impose comme l'expression écrite d'une région du monde qui depuis le seizième siècle a occupé une place particulière dans l'imaginaire des Français. Ainsi, des poèmes, contes, extraits de romans et essais des plus importants écrivains latino-américains ont été publiés à côté de chroniques et de notes d'auteurs français qui ont assuré leur traduction et réception en France. Pendant plus de quatre-vingts ans, La Nouvelle Revue française n'a cessé de se faire l'écho de récits de voyages, des arts, des sciences sociales et de la littérature de l'autre monde. Les récents dossiers consacrés à l'" Amérique latine, trente ans après ", ainsi que ceux sur Cuba et le Mexique, confirment la foi dans la puissance de la parole écrite qui avait été proclamée comme le but de la revue par l'un de ses anciens directeurs : nous devrons " ... nous sauver deux fois, d'abord des autres, ensuite de nous-mêmes. Et c'est peut-être le plus ardu qui restera pour la fin ". Fernando Carvallo

05/2001

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Littérature étrangère

Le voyage en Orient

En 1933, à l'époque de la parution du Voyage en Orient, Hermann Hesse écrivait à Thomas Mann en ces termes : " Je ne peux pas me défaire de la qualité d'Allemand qui est la mienne et je crois que mon individualisme de même que ma résistance et ma haine à l'égard de certaines attitudes et d'une certaine phraséologie allemandes constituent des fonctions dont l'exercice est non seulement profitable pour soi-même, mais rend également service à mon peuple. " Le Voyage en Orient est l'étincelante formule de cet exercice. Ce voyage symbolique, entrepris par les pèlerins d'un ordre très ancien, a pour destination un Orient qui est partout et nulle part, qui est la synthèse de tous les temps. Mozart côtoie Paul Klee et Hoffmann, Louis le Cruel. L'espace que traverse H. H. , le narrateur, en compagnie de personnages d'écrits antérieurs (Goldmund, Klingsor, le Pablo du Loup des steppes), est avant tout un paysage de l'esprit. Hesse y déploie en toute liberté les multiples facettes d'une culture allemande qui n'a de sens que si elle est cosmopolite. Conscient de son isolement, Hesse n'en gardait pas moins une foi intacte : " Si peu nombreux que vous soyez, c'est en vous, en vous seuls, que la vertu de l'Allemagne se réfugie et c'est de vous que dépend son avenir. " Récit fantastique et livre-clé, Le Voyage en Orient est la meilleure introduction qui soit à l'oeuvre de Hermann Hesse. Hermann Hesse, écrivain allemand naturalisé suisse (1877-1962) reçoit le Prix Nobel en 1946. Peter Camenzind (1904) et L'Ornière (1906) lui apportent la notoriété. Narcisse et Goldmund (1930) et Le Jeu des perles de verre (1943) en font un auteur universel. Il est aussi l'auteur de nouvelles, dont dix recueils ont paru chez Calmann-Lévy. Préface d'André Gide. Traduit de l'allemand par Jean Lambert.

06/1994

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Beaux arts

Nicolas de Staël. Lettres et dessins

La publication en 1968 du catalogue raisonné de la totalité des peintures de Nicolas de Staël par Jacques Dubourg et Françoise de Staël accompagné de ses lettres présentées par Germain Viatte provoqua un effet de choc d’autant plus considérable que la complexité de l’itinéraire de l’artiste qu’elle révélait, treize ans après son suicide, était aussi atypique qu’à contre-courant. Staël apportait superbement la preuve de la vitalité de la peinture, de l’immensité du champ des renouvellements qui s’offraient à elle quand les augures affirmaient programmée sa mort et ne juraient que par le conceptuel, la table rase installée, l’objet. Au surplus, comme l’écrivit André Chastel, les lettres « c’est Staël à l’état pur […] dans ses conflits, ses professions de foi, ses violences, ses hésitations et ce qu’on eût nommé à la Renaissance, sa terribilità ». Impossible de s’arranger avec un homme pareillement identifié à sa peinture, surtout que celle-ci avait déjà pris un envol qui ne s’arrêtera plus. Trente années plus tard, la publication d’un nouvel inventaire de l’œuvre peint et de la correspondance contribue à préciser encore les éclairages apportés par la publication de 1968, dans une situation où Staël a pris sa place parmi les grands peintres du siècle, où il continue d’être aussi dérangeant au regard de ceux qui croient incarner le contemporain. Simplement, pour entrer dans ses lettres, l’écart s’est agrandi avec cette décennie de l’après-deuxième guerre mondiale où, dans la France violentée et ruinée, coupée du monde pendant cinq années, la peinture se rattrapa dans un bouillonnement d’initiatives, d’inventions, de débats tranchés et tranchants, cruels parce qu’ils touchaient au vif, mais qui restent d’une fraîcheur passionnée sans égale. Ce petit livre présente des extraits choisis de la correspondance de Nicolas de Staël, illustrés de dessins non encore publiés.

10/2011

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Littérature étrangère

Le parlem du caporal Lortie

Le 8 mai 1984 un caporal militaire de 25 ans, lourdement armé, fait irruption à l'Assemblée Nationale du Québec où il tue trois personnes et en blesse treize autres. La veille, Lortie avait enregistré trois cassettes, une à son épouse Lise Levesque, une au Colonel Arsenault des Forces Armées, et la troisième à un animateur de radio, André Arthur et qui se terminait par : "Alors, je te le demande encore une fois, avant de te quitter, publie cette cassette si t'as du cran. Si tu as autant de cran que moi, publie-là la cassette au complet. Mais ne me juge point et dis au monde qu'ils me donnent pas de surnom, de nick-name, le fou, whatever..." Rose-Marie Mariaca Fellmann a attentivement écouté ces enregistrements, elle a soigneusement fait une transcription qui respecte les particularités des paroles de Lortie, hésitations, mélanges, erreurs, anglais, français, québécois... "Ceux-là qui écoutent présentement la cassette, peut-être que vous allez... Peut-être une personne qui va écouter cette cassette, peut-être deux, peut-être cent, peut-être cinquante, mais je vais vous le dire. Ce que je dis, je le dis, ça n'a pas été pensé d'avance, ça n'a pas été écrit nulle part. Personne n'y a pensé, seulement moi. Essayez pas de faire sortir des millions pour faire passer des psychologues, essayer de voir des spécialistes pour savoir ce qui s'est passé avec moi. Gaspillez pas d'argent pour rien. Je le fais parce que je détruis un parlem, hé ? hein ? un parti politique qui fait mal à la langue française. Alors, vous peut-être qui parlez anglais, qui va traduire ça en anglais pour moi, alors je vous le demande : ne virez pas tout à l'envers. Traduisez pas tout à l'envers du français à l'anglais... Je veux détruire quelque chose qui veut détruire la langue. Je le fais parce que je détruis un parti politique qui fait mal à la langue française".

02/2014

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Critique littéraire

Correspondance. 1919-1935

Singulier destin que celui de ces lettres ! Traitant de sujets "sensibles" en des temps de "guerre froide", leur publication fut différée pendant quarante ans (de 1947 à 1987) car il s'agissait là d'une véritable bombe idéologique. Cette correspondance croisée, bien loin de n'être que l'évocation de la rencontre et de l'amitié entre ces deux hommes, est aussi et surtout un document psychologique et un acte politique. En 1987, quelque peu hâtivement, fut proposée une version aux transcriptions incomplètes ou réécrites ("francisation" des textes d'Istrati). En 1990, une nouvelle édition parut, mais ans l'indispensable fidélité aux autographes. Il convient d'en procurer enfin une version intègre, à défaut de pouvoir être intégrale, des lettres ayant été perdues, voire détruites. Ainsi, par souci d'authenticité et afin de rendre évident le travail opiniâtre d'Istrati pour maitriser une langue qui n'était pas celle "maternelle", c'est le texte brut des lettres qui est donné, toute francisation étant exclue. Cette correspondance nous renseigne sur une "politique de l'Amitié" telle que la concevait et la vivait chacun d'eux, sur leurs illusions et leurs contradictions quand ils entendaient ériger une mythique "indépendance de l'Esprit" face aux pouvoirs et aux totalitarismes du XXe siècle. Elle révèle aussi que, l'Histoire ayant fait irruption plus qu'en d'autres siècles dans la vie des peuples et des individus, amitiés et amours n'ont pu y échapper et, parfois, n'y ont pas résisté... C'est ce qu'il advint à ces deux hommes. A la fusion lyrique des débuts succède la prise de conscience de divergences irréversibles. Ces lettres sont inséparables des engagements comme des errements politiques de l'époque, où le refus de l'indifférence, le courage, l'exigence de vérité ont pu se transformer en crédulité, en sectarisme. La fin ne peut qu'être tragique. André Gide pensait que le monde serait sauvé par "les hérétiques" et non par les conformistes. Aux lecteurs d'en juger sur pièces.

05/2019

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Santé, diététique, beauté

La Voie des Tissus Blancs

"Roanne Scholtes fait partie de ces êtres charismatiques qui, dès le premier contact, attisent votre curiosité et vous donnent envie de les revoir. Chaleureux, spontané et débordant de vie, il ne lui a pas fallu très longtemps pour séduire et passionner l'homme réservé et parfois trop sérieux que je suis. En effet, après seulement quelques minutes d'échange avec lui, j'étais gagné par son enthousiasme et fasciné par toutes les connaissances qu'il a accumulées et s'est réappropriées au cours de ces vingt dernières années. Roanne est d'autant plus agréable à écouter qu'à l'instar des véritables maîtres, il ne se prend jamais au sérieux et n'hésite pas à vous faire expérimenter sur le champ ce qu'il vient de vous expliquer. Pour lui, une démonstration vaut effectivement toujours mieux qu'un long discours. Le livre que vous tenez entre les mains ne contient évidemment qu'une partie du savoir de Roanne, car il a encore bien des choses à transmettre. Vous y découvrirez notamment sa méthode d'hypopressive, sa vision du fonctionnement du corps humain, les ponts qu'il jette entre les médecines orientale et occidentale, les liens qu'il établit entre émotions et organes, ainsi que l'importance qu'il accorde à l'ancrage et au souffle. Je le remercie en tout cas d'avoir eu la gentillesse de me confier la relecture de son livre, car nos rencontres m'ont permis de prendre conscience qu'il ne faut parfois pas changer grand-chose à sa façon d'être et d'agir pour se sentir mieux et recouvrer la santé, au sens plénier du terme. Je ne peux donc que vous conseiller la lecture de ce livre qui, en plus d'être passionnant sur le plan intellectuel, vous amènera, je l'espère, à changer certaines de vos habitudes, notamment à mieux respirer et à mieux vous connecter à la Terre. Vous n'en sortirez que plus relié à votre énergie vitale". Pascal ANDRE

01/2021