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Illustration

Surréalice

Alice au pays des merveilles n'est pas un livre pour enfants. C'est un livre pour les explorateurs, les irrévérencieux et les joueurs. Les surréalistes sont de ceux-là. Les livres de Carroll constituent pour eux une matière première extrêmement fertile, comme elle l'est pour les illustrateurs, qui depuis 1865 à aujourd'hui y puisent une infinité de nouveaux univers. Le catalogue Surréalice explore deux versants de la postérité de l'oeuvre de Lewis Carroll : d'une part son adoption par les surréalistes comme une figure tutélaire de leur courant artistique, d'autre part l'extrême variété des illustrations que l'ouvrage a inspiré depuis sa parution en 1865. Ces deux versants, surréalisme et illustration, font écho à deux expositions proposées simultanément dans deux musées strasbourgeois : " Lewis Carroll et les Surréalistes " au musée d'Art moderne et contemporain de Strasbourg et " Illustr'Alice " au musée Tomi Ungerer, centre international de l'Illustration. De 1870 à 1930, Lewis Carroll n'est connu en France - quand il l'est - que comme un écrivain pour enfants, dont l'oeuvre se ramène au seul Alice au pays des merveilles. Les surréalistes ont joué un rôle décisif dans la réception française de Lewis Carroll. Ce sont eux qui ont fait connaître ses autres livres et qui ont fait entrer Carroll dans le champ de la culture adulte. Mais ils ne se sont pas contentés de traduire, lire, citer et commenter Carroll. Ils l'ont également inscrit au sein de leur " Panthéon " d'ancêtres précurseurs. Le catalogue rend compte de l'histoire de la réception littéraire de l'oeuvre de Lewis Carroll ainsi que de sa diffusion en France. Il a cependant davantage pour vocation d'en montrer l'impact artistique et visuel chez les surréalistes européens, notamment à travers les personnalités de Salvador Dali, Max Ernst et René Magritte. Surréalice s'attarde également sur le jeu, que les surréalistes ont largement développé en tant que pratique de création, à l'instar de Lewis Carroll et des échecs. Enfin, alors que le surréalisme a longtemps été considéré comme un mouvement majoritairement masculin, l'ouvrage interroge aussi la figure d'Alice telle que des artistes femmes ont pu l'appréhender - entre autres Claude Cahun, Leonora Carrington ou encore Dorothea Tanning. Le volume consacré à l'illustration explore non seulement l'univers du livre pour enfants, mais également l'illustration d'humour et satirique. En effet, si les aventures d'Alice à l'attention des jeunes lecteurs ont suscité un nombre très élevé de publications de par le monde, elles ont également été illustrées dans des versions satiriques et parodiques. Les dessinateurs se sont alors appropriés la composante majeure d'Alice, le nonsense, au moyen d'expressions graphiques parfois très différentes les unes des autres. L'ouvrage mettra en évidence cette diversité formelle ainsi que l'universalité du thème. Depuis la première parution d'Alice's Adventures in Wonderland en 1865, illustrée de gravures de John Tenniel jusqu'aux années 1990, le livre explore la transformation du personnage principal qui s'est adapté aux différentes époques traversées. Outre les illustrations de Lewis Carroll lui-même et celles de John Tenniel pour De l'autre côté du miroir (1871) qui sont restées indissociables du texte, le catalogue met en scène des grands noms de l'illustration du XXe siècle, à l'instar de Jean-Jacques Sempé, Tove Jansson, Maurice Sendak, Roland Topor, Nicole Claveloux, F'Murrr, Folon ou encore Peter Blake, au même titre que des artistes oubliés ou méconnus.

12/2022

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Photographie

Jean-Philippe Charbonnier. Raconter l'autre et l'ailleurs (1944-1983)

Catalogue officiel de l'exposition Jean-Philippe Charbonnier. Photographe de la famille des hommes au pavillon populaire de Montpellier du 5 février au 19 avril 2020. Jean-Philippe Charbonnier est le grand oublié de la photographie humaniste française. Une rétrospective composée d'environ deux cents oeuvres lui est consacrée au Pavillon Populaire de Montpellier. C'est la première à lui rendre hommage, depuis l'unique exposition organisée par le musée d'Art moderne de la Ville de Paris en 1983, et réalisée à l'époque avec Charbonnier lui-même. L'étude du fonds d'atelier conservé chez Gamma-Rapho-Keystone a permis de découvrir toute l'étendue du travail protéiforme de Charbonnier. L'exposition et le catalogue qui en rend compte s'articulent autour de quelques grands reportages réalisés en exclusivité pour la revue Réalités. Parmi eux, certains des plus fameux - comme celui sur les hôpitaux psychiatriques - pourront être exposés dans leur totalité, alors que les images les plus dérangeantes n'avaient pas été publiées à l'époque. D'autres seront exposés pour la première fois, et notamment avec des photographies couleur, inédites. Certaines planches contacts révèlent aussi les choix, les recadrages, mais aussi, par leurs légendes détaillées dactylographiées au revers, l'analyse fine et parfois teintée d'humour de l'artiste sur des sujets qu'il traite en profondeur. Photographe tout terrain aussi à l'aise chez les mineurs du nord de la France que dans les coulisses des défilés de Christian Dior, Charbonnier réalisa également d'incroyables photographies de mode, largement méconnues, révélant, entre autres, son talent de metteur en scène. Enfin et surtout, l'ouvrage montre quel insatiable globe-trotteur fut Charbonnier, qui s'est rendu dans les endroits les plus isolés comme dans les plus grandes villes du monde : de l'Alaska à l'île de Sein, de New York à Kyoto, du désert du Sahara aux supermarchés américains, son regard rencontre celui des gens qu'il photographie, même au milieu d'une foule. C'est là la principale caractéristique qui le distingue d'un Cartier-Bresson par exemple : ses photographies ne sont pas prises "à la sauvette", à l'insu des acteurs d'un "instant fugitif", mais bien en pleine conscience commune de la présence du photographe, et d'une certaine volonté, partagée, de témoigner d'un moment, d'une cause, d'une culture différente.

02/2020

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Cinéma

Souvenirs

" C'est la légèreté, la grâce, la bonne humeur, la gentillesse, et cette espèce d'insouciance frôlant parfois la coquetterie, qui me semblent caractériser le recueil de ces quelques souvenirs d'un enfant du siècle et de la balle. " C'est ainsi que Marcel Ophuls présente dans sa préface les souvenirs de son père, Max Ophuls. Exilé à Hollywood en 1941, Max Ophuls a écrit ce livre à l'attention de l'attaché de presse du studio de Preston Sturges et Howard Hughes pour lequel il travaille, en réponse à la commande d'une note biographique destinée à le présenter au milieu du cinéma. " Dear Steve... " : par ces mots débute la rédaction de ces quelques feuillets promis, qui vont devenir une véritable autobiographie en même temps qu'une traversée du monde et du siècle depuis la Sarre où Ophuls est né en 1902, jusqu'à Berlin, Vienne, Paris, Zurich, et Hollywood. Max Ophuls fut tout d'abord un homme de théâtre. C'est en tant qu'acteur qu'il fit ses premières armes sur les planches. Rapidement, il devient un metteur en scène de renom au Burgtheater de Vienne où il rencontre l'actrice Hilde Wall qui deviendra son épouse. Sa carrière l'amène à Berlin où il rentre en contact avec les milieux cinématographiques aux tout débuts du parlant. Vient alors le récit d'une carrière cinématographique exceptionnelle qui débute en Allemagne avec La Fiancée vendue et Liebelei, se poursuit en France, où Max Ophuls s'est exilé devant la menace nazie, avec La Tendre Ennemie, Werther, De Mayerling à Sarajevo. Dans les années 40, à Hollywood où il a fui la France occupée, il tente de monter des projets de films et se penche sur une vie déjà bien remplie. Marcel Ophuls, né à Francfort en 1927, apporte un double éclairage à ces souvenirs. Par ses annotations, il confronte au récit de son père sa propre mémoire de témoin privilégié, ainsi que le finit des recherches récentes des historiographes de Max Ophuls. Les souvenirs de Max Ophuls sont augmentés de l'entretien donné en 1957 à Jacques Rivette et François Truffaut, qui permet de visiter, toujours en compagnie du cinéaste, la dernière partie de sa carrière, des films américains de la fin des années 40 et à son retour en France dans les années 50, avec les quatre chefs-d'œuvre : La Ronde, Le Plaisir, Madame de, Lola Montès.

04/2002

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Poésie

Les Seules

Que font les seules, prisonnières d'un paysage d'hiver, entre les baraquements, les barbelés, les coups ? Des voix d'enfants, la neige, le marais gelé, les arbres. Les corps coupés tombés des wagons. Elles disparaissent, entre les cris des hommes, les fusils qui résonnent à l'autre bout de la forêt, les chiens. Ces femmes privées de mère, seules sous les feuilles, laissées là au centre d'une angoisse plus grande, dans le poing fermé de l'histoire et de la violence. A la fois violentées et oubliées, prises dans la lenteur d'un labeur quotidien, la répétition, un cercle autour des âmes, des numéros tatoués sur les bras, et les "coeurs un peu courts" . Elles sont sous une menace permanente, obscure, on ne voit pas bien, c'est toujours comme un poids, une blessure, une brume, dans le dos. Où sommes-nous ? Est-ce l'hiver, la mémoire, les planches ? Entre la forêt et le lac. Les rails. La maison. Claire Genoux étend une brume tout en évocations de corps brisés, solitaires, en passages furtifs sur la terre froide, le brouillard sur la rivière, les chambres vides - des échos - des fantômes passent. Toujours très silencieusement. Les seules sont des victimes muettes, encore à demi enfoncées dans l'enfance, aux existences traquées, de pierres et de plomb. Elles habitent encore la grande maison, elles ne partiront pas. Elles cherchent, à force de persévérance, à frotter la porosité des mondes. Elles gardent la disparue et les souvenirs, et tout s'efface autour, c'est leur résistance, car les hommes "ne viennent jamais rechercher ce qui reste" . On voudrait les arracher à la mémoire, à l'enfance. Forcer leur passage, franchir leurs sexes et leurs langues. Déposer des enfants entre leurs cuisses. Entre suture et expulsion. Chassées par le pas lourd des hommes, qui pénètrent les espaces intimes, saccagent les chambres et écrasent en passant l'herbe et les corps au fond desquels elles ont caché leur solitude. Leurs corps en forme de vêtements abandonnés dans le hall délabré. Alors elles font les absentes, prennent le visage des spectres. Elles laissent les hommes les traverser sans rien dire, et les écraser d'enfants à naître, qui seront emportés. Tas de pierres, berceaux vides, sans un nom. Les seules restent là, à ne peser plus rien que le poids des âmes oubliées entre les arbres.

02/2021

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Littérature française

Oeuvres complètes. Volume 10, L'Erotisme ; Le Procès de Gilles de Rais ; Les Larmes d'Eros

"Les trois livres qui composent ce volume, L'Erotisme (1957), Le Procès de Gilles de Rais (1959) et Les Larmes d'Eros (1961), les derniers qu'ait écrits Georges Bataille, sont essentiels à sa compréhension. Le projet de fonder les données d'une histoire universelle les relie. Chacun à sa façon s'affronte au scandale de la pensée que constitue l'érotisme. Car l'érotisme n'est pas seulement ce qui, en l'homme, met l'être en question : il est plus gravement "l'approbation de la vie jusque dans la mort". Guidé par la rage de Sade et la traque du sacré (cette négation de la pensée), Bataille pousse son interrogation dans les paradoxes du désir, de l'interdit et de la transgression. Motif après motif (la guerre, le mariage, l'inceste, l'orgie, les liens troubles de la mystique et de la sensualité), le désordre des sens le conduit à une connaissance du dedans, sensible. C'est en tout cas ce qui l'attache, pièces du procès en main, à l'excès que condense, en son décor de forteresse et de tombe, Gilles de Rais, le monstre sacré, le prodigue insensé qu'ont emporté l'ivresse, le délire, l'enfantillage et la niaiserie, dans la nuit du meurtre répété. Rédigé dans la fièvre et la maladie (Bataille meurt le 8 juillet 1962), le dernier livre publié, Les Larmes d'Eros, reprend encore ce fil des figures d'Eros à travers les mythes, les fresques et la peinture : "Je doute, dit Bataille à la fin, qu'un ensemble ait été rédigé dans un aussi violent désordre." C'est ce qui rend les nombreux inédits, qui accompagnent ces textes, si poignants. Comme habités de la conscience heureuse de la mort, et de cette désolation de n'avoir pu qu'entrevoir, tel un enfant lorgnant entre les planches de la palissade, les raisons de la comédie qui nous est jouée : "Au balcon des sanglots, sans nous y être attendu, nous apercevons un monde qui ne nous laisse d'autre possibilité de repos que le malheur, ou l'absence de repos concevable." Ce n'est pourtant pas que l'angoisse, l'érotisme ou la mort s'opposent au rire : dans l'instant, au contraire, ils se composent." Francis Marmande.

02/2011

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Chine

Initiation à la lecture des inscriptions sur os et carapaces de la dynastie Shang

La découverte des inscriptions sur os et carapaces en 1899 et l'identification ultérieure des ruines de la dernière capitale des Shang à Xiaotún, près d'Anyáng dans la province du Hénán, ont marqué un tournant dans les études sur la Chine archaïque. Ces inscriptions représentent en effet la plus ancienne forme de l'écriture chinoise et une source documentaire inestimable sur les origines de la civilisation chinoise. La plupart sont de nature divinatoire et datent des règnes des derniers souverains de la dynastie Shang (env. 1300-1100 av. J.-C.). Elles doivent leur appellation d'"inscriptions sur os et carapaces", en chinois jiaguwén (JGW), au fait qu'elles ont été gravées sur des os d'animaux (principalement des omoplates de bovins) et des carapaces de tortue (dossières ou plastrons). C'est grâce à leur étude que Wáng Guówéi, l'un des plus éminents chercheurs chinois du début du XXe siècle, fut en mesure d'identifier les noms des rois Shang et de démontrer l'historicité de personnages précédemment considérés comme légendaires, confirmant du même coup l'authenticité de l'histoire des Shang rapportée par Sima Qian (145-86 av. J.-C.) dans ses Mémoires historiques (Shijì). Les jiaguwén sont l'un des plus anciens systèmes d'écriture de l'humanité, avec l'écriture cunéiforme, les hiéroglyphes égyptiens et les glyphes maya. Bien qu'elle soit restée en usage sans discontinuer jusqu'à nos jours, depuis sa forme première que sont les inscriptions sur os et carapaces, l'écriture chinoise est loin de jouir en Occident de la popularité dont bénéficient les autres écritures logographiques. Cet ouvrage présente une collection de cent vingt inscriptions sur os et carapaces (JGW) datant de la fin de la dynastie Shang (env. 1300-1046 av. J.-C.) et traitant de thèmes tels que le calendrier, l'astronomie, la royauté, les rites sacrificiels, la chasse, l'agriculture et la guerre. La présentation de chaque pièce consiste en un estampage (tàben), un fac-similé (móben), le texte de l'inscription en police d'écriture JGW, sa transcriptions en caractères chinois et en pinyin, sa traduction en français, des commentaires et des planches d'entraînement. Glossaire, bibliographie, tableaux et graphiques, développements sur la découverte des jiaguwén et l'histoire comparée des écritures anciennes sont donnés dans les annexes.

06/2021

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Art du XXe siècle

Vie ? Ou théâtre ?

Vie ? Ou théâtre ? constitue un cas unique dans le champ de la création du XXe siècle. Il s'agit de la seule ouvre de son auteur, Charlotte Salomon, jeune Allemande juive née en 1916 et assassinée à Auschwitz en 1942. Réfugiée en 1939 dans la région de Nice, elle assiste au suicide de sa grand-mère, qui se défenestre sous ses yeux. Elle découvre alors qu'elle est issue d'une lignée maternelle marquée par les suicides depuis plusieurs générations. Confrontée par ses origines à la double menace du nazisme et d'une tragédie familiale, Charlotte Salomon choisit d'y répondre en créant, entre 1940 et 1942, un roman graphique composé de 781 planches et de plusieurs centaines de calques. L'ensemble - mêlant gouaches, textes et annotations musicales - remet en scène l'histoire de sa famille depuis la Première Guerre mondiale jusqu'à 1940. La force graphique de l'ensemble est frappante, d'autant plus qu'elle n'a été composée qu'à partir des trois couleurs primaires. On retrouve dans certaines gouaches l'influence de George Grosz ou de Modigliani, tandis que d'autres sont des préfigurations troublantes de formes les plus contemporaines du roman graphique. Le projet narratif - où tout se nourrit de son expérience mais se retrouve transmuté - est tout aussi sidérant par sa complexité. A la lecture, Vie ? Ou théâtre ? se présente tout à la fois comme un document historique de premier ordre, une réflexion poussée sur la création artistique et le sens de l'existence, une comédie humaine sur le jeu des passions et un bouleversant roman d'apprentissage d'une jeune femme qui sait sa vie menacée. Parcourue de surcroit d'annotations musicales qui ont amené Charlotte Salomon à présenter sa création comme un Singespiel (un opéra-bouffe), Vie ? Ou théâtre ? est une ouvre d'art totale qui ne présente aucun équivalent. La vie et l'ouvre de Charlotte Salomon ont été redécouvertes en France grâce au roman de David Foenkinos paru en 2014 chez Gallimard, Charlotte. Le Tripode avait pour sa part initié ce projet depuis 2013, sous le conseil d'un autre écrivain, Jonathan Wable. Cette édition de Vie ? Ou théâtre ? présente, pour la première fois au monde, l'intégrale de l'ouvre dans une forme qui correspond à ce que l'auteur avait imaginé : un roman graphique.

10/2015

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Ethnologie

L'Inde philosophique entre Bossuet et Voltaire

Volume I Moeurs et Coutumes des Indiens Carte des Indes orientales et plan de Pondichéry en 1741 Avant-propos (Présentation, conventions, abréviations, table des cartes, remerciements) Moeurs et Coutumes des Indiens - Dédicace à Monseigneur de Sartine - Table de chapitres - Chapitre I à LII Bibliographie des vol. I & II I. Sources manuscrites II. Textes de l'Antiquité III Textes originaux IV Etudes et analyses utilisées comme références Table des Termes Transcrits Index du vol. I Table des matières Volume II L'indologie du père Coeurdoux Avant-propos I. Histoire du manuscrit 1. "Moeurs et Coutumes des Indiens" et les manuscrits de l'abbé J. -A. Dubois A. Identité de Moeurs et Coutumes des Indiens et du premier manuscrit de l'abbé Dubois B. Remise en question de l'interprétation de l'I. O. L. 2. Identification de l'auteur du manuscrit Desvaulx A. Premier moyen : inventaire des indices chronologiques B. Deuxième moyen : analyse des sources historiques 3. Le père Coeurdoux, ou le troisième homme A. Le Père Coeurdoux et ses écrits B. Preuve de l'existence de l'Ur-manuscrit Coeurdoux 4. Genèse de Moeurs et Coutumes des Indiens A. Participation de N. -J. Desvaulx à la genèse de Moeurs et Coutumes des Indiens B. Intentions des auteurs II. L'information ethnographique Origines des informations 1. Sources Européennes A. Sources "indianistes" B. Sources non-indianistes 2. Sources vernaculaires A. Sources orales B. Sources écrites vernaculaires et sanskrites 3. Observations directes A. 'J'ai vu" ou l'autopsie B. Ensemble des informations singulières et des anecdotes C. Information de portée générale impliquant l'observation directe III. Différents niveaux de traduction 1. Transcription et traduction des termes vernaculaires et sanskrits A. Transcription des termes indiens B. Divers procédés de traduction 2. Analogies et parallèles A. Différents niveaux de traduction B. Comparaisons de deuxième et troisième niveau IV. La machine rationnelle Système des axiomes et des explications. Machine apologétique 1. Intentions apologétiques A. Les manifestations de cette intention polémique apologétique B. La passerelle entre l'Histoire Universelle de Bossuet, et les Indiens C. L'ordre des raisons de notre auteur 2. La machine indienne et la machine apologétique A. Système de la rationalité du fait indien B. Crypto-téléonomie de la machine indienne Conclusion Appendices Cartes et Planches hors texte Index du vol. II

01/1987

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Romans graphiques

Bela Lugosi

Un Dracula plus vrai que nature : retour sur une légende de l'âge d'or Hollywoodien. C'est sous les traits blafards d'un vampire que le public découvre Bela Lugosi dans le film de Tod Browning en 1931. De son vrai nom Béla Blaskó, Lugosi incarne le comte Dracula comme personne avec un accent plus vrai que nature, celui de son pays d'origine, la Hongrie. Le charme opère et le film fait le tour du monde. Pour Lugosi, arrivé en Amérique avec 100 dollars et 10 mots d'anglais, c'est la consécration ! Mais que sait-on de la vie tumultueuse de ce comédien aussi volage que flambeur ? Né en 1882, Lugosi connaît le dénuement et la guerre avant que son charisme ne lui ouvre les portes du théâtre. Quand le communisme s'effondre en 1919 il est obligé de fuir : ce sera Vienne, puis Berlin et enfin les Etats Unis ! Les débuts sont difficiles mais en 1927 Lugosi a rendez-vous avec son destin : il monte sur les planches à Broadway pour jouer... Dracula ! Ce rôle lui colle à la peau, les spectateurs en tremblent. Pourtant, cette reconnaissance internationale le vampirise. C'est peut-être pour cela qu'il refusera de jouer encore une fois une créature... Frankenstein. Erreur, le film est un triomphe. Cantonné aux rôles d'épouvante, comme Dracula à son cercueil, Lugosi sombre doucement dans la drogue et en est réduit à tourner en fin de carrière avec Ed Wood, considéré comme le plus mauvais cinéaste de l'Histoire ! Sa vie sentimentale complexe ne lui sera d'aucun secours même si sa dernière épouse l'accompagnera jusqu'à sa mort en 1956. Après cinq mariages et plus de 110 films à son actif, Bela Lugosi reste un acteur phare de l'âge d'or Hollywoodien et l'une des figures les plus emblématiques du cinéma d'horreur. Enterré avec sa cape noire doublée de rouge, Lugosi entre dans la légende du 7e art. Immortel à l'image de Dracula, il sera à l'origine de folles rumeurs liées encore et toujours, à son personnage mythique. Philippe Thirault et Marion Mousse, associés pour la première fois, relèvent un défi de taille en signant un roman graphique de plus de 135 pages pour une lecture aussi glaçante que ludique, usant d'un noir et blanc parfaitement maîtrisé. Une belle performance.

09/2023

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Cuisine, hôtellerie

Culture professionnelle de la cuisine et du service 2e Bac Pro. Edition 2021

Cet ouvrage de Culture professionnelle de la cuisine et du service de 2de Bac Pro répond aux enjeux de la nouvelle Famille des Métiers de l'Hôtellerie-Restauration (FMHR) qui regroupe le Bac Pro Cuisine et le Bac Pro Commercialisation et Services en Restauration. Il est proposé au choix en livre papier + licence numérique i-Manuel ou en 100% numérique i-Manuel. En version imprimée, cet ouvrage propose en complément une licence numérique i-Manuel 2. 0, la solution pour mettre les élèves en activité sur ordinateur ou sur tablette. >> Les infos pratiques sur le i-Manuel 2. 0 à découvrir ci-dessous Cet ouvrage appartient à une offre de trois ouvrages consommables conformes à l'esprit de la FMHR et favorisent une approche transversale des compétences. Un contexte professionnel commun Les 3 ouvrages mettent les élèves en situation dans un contexte professionnel réaliste et détaillé (hôtel-restaurant Les Saisons présenté avec un plan 3D, l'organigramme des brigades, etc.) qui est ? lé tout au long des ouvrages de la collection. L'établissement Les Saisons possède une salle de restaurant " côté Bistrot " avec une offre de plats simples et une salle de restaurant " côté Restau " avec une offre semi-gastronomique. Une structure commune pour tous les ouvrages - Des chapitres construits sous forme de missions permettant une mise en activité des élèves au sein du contexte professionnel. - Chaque chapitre est introduit par un tableau qui permet d'identi ? er les compétences de Bac Pro Cuisine et de Bac Pro CSR travaillées dans le chapitre. - Une rubrique " Avant la classe " permet de découvrir le thème abordé (lancement du cours ou classe inversée). - Des synthèses sous forme de schémas à compléter. - Des rubriques " Développement durable " permettent d'intégrer la compétence transversale et commune " C5-1. 3 Intégrer les dimensions liées à l'environnement et au développement durable dans sa pratique professionnelle ". - Des vidéos et des quiz. Dans cet ouvrage - A la fin de chaque chapitre : des pistes de mise en pratique pour faire le lien avec les ateliers professionnels ; des approfondissements " Pour les experts " pour favoriser la différenciation pédagogique et aller plus loin sur certaines compétences (certains approfondissements peuvent être réalisés en co-intervention - Mathématiques ou Français). - En fin d'ouvrage : des planches récapitulatives du matériel de base en cuisine et en service ; un lexique commun cuisine et service.

05/2021

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Beaux arts

Hokusai. Les trente-six vues du mont Fuji

L'intégrale des 36 vues du Mont Fuji, comprenant les dix estampes supplémentaires commandées par l'éditeur d'Hokusai suite au succès de cette série. "Si seulement les cieux pouvaient m'accorder encore dix ans... Si seulement les cieux pouvaient m'accorder encore cinq ans, je deviendrais un grand artiste". En formulant ainsi ces voeux à la fin de sa vie, Hokusai (1760-1849), aujourd'hui considéré comme le plus célèbre artiste de son époque, exprime son éternel quête de la perfection. Au début des années 1830, il entreprend sa suite colorée des Trente-six vues du mont Fuji, et parvient ainsi à l'apogée de sa carrière. Consacrée tout entière au paysage, la série présente le mont Fuji selon une multitude de points de vue et de cadrages. Voyageur infatigable, Hokusai, passionné de nature, explore toutes les facettes du volcan. Parfois solitaire et majestueuse, ou esquissée dans un horizon lointain, en grande spectatrice du monde des hommes, la montagne sacrée est inébranlable malgré les saisons et le temps. Mais elle n'est pas le seul élément d'observation : le peuple, dans toute sa diversité, s'affaire, occupé à toute sorte d'activités quotidiennes, parfois en symbiose avec son environnement, paisible et bienfaisant, ou au contraire, en prise avec une nature souveraine, magnifique et impitoyable, comme pour La Grande Vague de Kanagawa. Il capture dès lors l'instantané, l'éphémère, mais également l'éternel. La nature, quant à elle, demeure et se renouvelle sans cesse sous l'égide de son grand souverain, l'immuable mont Fuji à la cime enneigée. Créatif, Hokusai joue avec la couleur, et notamment avec le bleu de Prusse, pigment artificiel importé de Hollande depuis peu, plus intense et profond que les bleus naturels traditionnellement utilisés. Le maître s'amuse des effets d'atmosphère, de l'anecdotique, et allie la tradition picturale japonaise, largement influencée par le modèle chinois, à la perspective occidentale. Le succès de ces estampes est considérable et popularise le genre du paysage. Dès lors, l'éditeur d'Hokusai lui commande dix nouvelles planches, Le Fuji vu de l'autre côté. C'est donc une intégrale de quarante-six estampes au total qui est reproduite dans ce coffret, accompagné d'un livret explicatif décrivant chacune des estampes de la suite la plus célèbre du grand maître japonais.

11/2018

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Guides de France

Ballons des Vosges. 30 belles balades

Un livre qui vous parle, chante à votre oreille et vous donne des ailes ! Survolez les balades en 3D. Ecoutez les conseils d'experts. Identifiez 150 chants d'oiseaux. 30 balades dans le Parc des Ballons des Vosges : entre Alsace, Lorraine et Franche-Comté, découvrez les plus beaux chemins de ce territoire préservé. La route des Crêtes, le Grand et le Petit Ballon, le plateau des Mille Etangs... les paysages se succèdent et l'on passe de versants boisés, aux tourbières et aux cours d'eau. Un espace protégé où la faune et la flore sont abondantes : lynx, faucons pèlerins, chevreuils, chamois, pensées des Vosges, oeillets superbes et l'arnica , célèbre plante médicinale. Découvrez les plus belles balades avec les pages panoramiques du guide ou trouvez la plus proche de chez vous grâce à l'appli mobile. Le livre, très illustré, permet de plonger en plein coeur des secrets naturels de la région avec près de 150 illustrations, des photos en double page et des planches animaux détaillées. Familiarisez-vous avec les circuits proposés en lisant les infos pratiques (niveau de difficulté, accès, durée...) Survolez les itinéraires en Animation 3D grâce à l'appli mobile pour vous faire une idée du relief, de la végétation, de la longueur du parcours... Comme si vous y étiez ! Sur place, choisissez d'être guidé par le livre ou par l'appli mobile. Les deux sont autonomes ! Ecoutez et identifiez plus de 150 chants d'oiseaux en pointant simplement votre téléphone sur le dessin dans le livre, ou en recherchant une espèce dans la rubrique Faune et flore de l'appli mobile. Ecoutez les conseils d'experts avec le Mot du naturaliste : des passionnés vous racontent leurs anecdotes sur la balade ou sur la faune et la flore à observer sur le site. Restez toujours sur le bon chemin grâce à la géolocalisation complète du parcours. En cas de doute, activez votre GPS et sachez instantanément où vous êtes par rapport au tracé de la balade. L'appli mobile est entièrement incluse dans votre achat. Il vous suffit ensuite de la télécharger. Pour la première fois, un guide exploite la qualité visuelle et tactile du livre (superbes photos grand format, plaisir de feuilleter) et toutes les possibilités pratiques du numérique (géolocalisation, son et vidéo, interactivité...).

06/2020

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Littérature française

Oeuvres complètes . Tome 2

Très longtemps, Antonin Artaud a surtout été connu comme homme de théâtre. Pourtant, sa vie professionnelle est, dans les faits, des plus réduites et il a passé fort peu de temps sur les planches. Court apprentissage chez Dullin, dans l'enthousiasme. Il participe alors, durant à peine plus d'une année, aux spectacles de l'Atelier qu'il quitte, déçu, écœuré, quelques jours après avoir créé le rôle de Charlemagne dans Huon de Bordeaux, d'Alexandre Arnoux. Puis une saison chez les Pitoëff et, pendant cette période, deux petits rôles et une figuration sur les autres scènes des Champs-Elysées dont l'ensemble était dirigé par Hébertot. Ensuite, plus rien jusqu'aux représentations du Théâtre Alfred Jarry: neuf en tout pour quatre spectacles différents donnés entre le ler juin 1927 et le 5 janvier 1929. Les auteurs: Vitrac, Claudel, bien malgré lui, Strindberg. C'est peu sans doute, mais il n'est aucune de ces manifestations qui n'ait été un événement, aucune qui n'ait marqué un jalon dans l'évolution de la réalisation scénique. Heureusement pour nous, de ces spectacles fugaces, Antonin Artaud a laissé des traces écrites: manifestes ou textes de programme, regroupés au début de ce tome Il. On y trouvera aussi M. projets de mise en scène pour deux pièces qu'il avait espéré pouvoir monter. Ecrits pour mettre en confiance les directeurs de théâtre et les convaincre de ses capacités de réalisateur, ils nous donnent des indications concrètes sur ses conceptions propres: comment il comptait faire jouer entre elles la voix des acteurs, moduler avec leurs divers registres, utiliser la surface du plateau, le rôle qu'il accordait à la lumière, l'atmosphère générale qu'il cherchait à créer. Mais le jeune poète de vingt-trois ans qui avait quitté en 1920 sa Provence natale pour venir à Paris apprendre le métier de comédien s'intéressait à bien d'autres choses que le théâtre. Il visite les Salons et les galeries d'avant-garde, il est curieux de tout ce qui paraît et écrit un grand nombre de notes et de comptes rendus dont plusieurs étaient jusqu'à ce jour demeurés inédits. Cette activité de critique, il l'exercera jusqu'à son départ pour le Mexique. Les textes qui en témoignent, et sans lesquels on ne saurait presque rien de ses goûts et de ses lectures, ont été rassemblés dans la dernière partie du volume.

04/1980

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Histoire de la BD

Uderzo. Comme une potion magique

Ce catalogue accompagne l'exposition "UDERZO. Comme une potion magique" , présentée au musée Maillol de Paris du 17 avril au 30 septembre 2021, sous la direction de la famille Uderzo. COMME UNE POTION MAGIQUE par Ada & Sylvie Uderzo : "Nous avions cru que, pour une fois, le destin lui avait joué un mauvais tour. Alors que toute la Gaule était entrée en confinement depuis une semaine à peine, au petit matin du 24 mars 2020, Albert Uderzo s'est endormi pour toujours, nous laissant seules, incapables de saisir la signification de son départ. Car personne n'est jamais vraiment préparé à cette mise en abîme, jamais. Avec le recul, nous avons compris que le destin lui avait offert, en réalité, ce qu'il désirait : s'en aller le plus discrètement possible, comme il avait tenté de vivre toute sa vie. Lui ne percevait pas la réalité de son parcours, l'arc incroyable qui lui avait permis de partir d'un point zéro pour atteindre les étoiles. Nous retrouvant avec ses dessins, avec ses personnages et avec sa célèbre signature, nous nous sommes interrogées sur ce qu'il aurait aimé que nous fassions. Rendre un hommage à sa carrière sans équivalent nous a très vite paru être une obligation, un besoin, une nécessité. Comme une potion magique. Une exposition devait en être le point d'orgue. La bande dessinée, longtemps considérée comme un art mineur, mérite aujourd'hui d'entrer dans les musées. Le musée Maillol, au coeur de Paris, était le parfait écrin pour accueillir ses planches, ses dessins, ses couvertures, qui, pour la plupart, n'étaient jamais sortis de son bureau. Nous souhaitions que, comme nous, les lecteurs des albums découvrent l'envers du décor, les coulisses du travail acharné auquel il s'était astreint toute sa vie. En soixante ans de carrière, de 1945 à 2005, il a tant crayonné, encré, souvent colorisé, que de Zartan à Astérix, en passant par Clopinard, Arys Buck, Jehan Pistolet, Luc Junior, Oumpah-Pah, Tanguy et Laverdure et tant d'autres jusqu'à Astérix, Obélix, Idéfix, nous voulions que le public puisse saisir la vraie dimension de son travail. Offrir à ses lecteurs de six à quatre-vingt-dix ans la possibilité de partager un moment privilégié avec lui. Car il nous répétait qu'il devait tout à son public. De la Vénétie à Lutèce, " Uderzo. Comme une potion magique " vous fera voyager au coeur de ses bulles... "

05/2021

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Littérature étrangère

Yoakum, un crime d'honneur

Nous sommes au début des années 80 dans une petite ville du Texas à quelque 130 km de San Antonio, semblable à toutes les petites bourgades du sud du Texas, un endroit où l'on respire déjà les parfums du Mexique tout proche. C'est une petite ville, écrasée sous le soleil. Elle semble tellement paisible mais, derrière les blanches jalousies fermées, se vivent des histoires qui dépassent notre imagination la plus débordante. Des histoires de folie, d'amour, de meurtre, de viol, de haine, des non-dits, le silence d'une population soumise à l'omerta du sud des Etats-Unis, là où on lave son linge sale en famille, où tout se sait mais rien ne se révèle, là où les secrets meurent avec ceux qui les détenaient Cet ouvrage est le récit d'un crime d'honneur, l'histoire d'une très jeune fille, devenue femme, qui revient chez elle après bien des années de fuite, de violence et de prostitution, elle revient pour présenter la facture à son violeur. Elle revient pour commettre le crime parfait qui lavera son honneur et celui de son frère, un crime d'honneur, un crime parfait. La vie tragique et peu banale de Yoakum est racontée par son jeune frère quinze ans après qu'elle lui a laissé les carnets où elle se raconte. Il a respecté son désir de faire connaître leur histoire. Peut-on parler ici de catharsis post mortem ? Probablement. Le récit, écrit à la première personne,commence à son retour, après une trop longue absence, dans cette petite ville de Yoakum dont elle porte le nom. Un long flash-back ramène à la genèse de l'histoire de Yoakum et de son petit frère Avis. Cette histoire pourrait être celle de n'importe quelle victime, mais elle est unique, poignante et d'une force qui donne à penser.

06/2020

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Policiers

Libertinum. Au revers du fait divers

Attention ! Jeux dangereux... ? Liberté de moeurs, influences des médias et réseaux sociaux, vengeances sur fond de transmission du sida : plusieurs intrigues s'entremêlent dans le contexte d'une France du début des années 2000 où internet et les sites de rencontre entrent dans les usages. Ce Roman inspiré de faits divers bien réels propose une balade sociale en Vendée, à Nantes, à Paris, en Picardie, au Cap d'Agde... Dans une petite ville du Nord, un coiffeur est assassiné sans mobile apparent. Près de Nantes, en Vendée, les corps d'un jeune couple réputé sans histoires, sont découverts immergés dans un marais. A priori aucun rapport entre ces deux affaires qui font la une des journaux. Aucun rapport non plus entre la soeur de l'immergée du marais et l'ami du coiffeur qui, chacun de leur côté, ne croient pas aux conclusions des enquêtes. Il s'avère que les victimes ne sont pas les oies blanches décrites par la presse sous le coup de l'émotion, que leurs vies très privées recèlent quelque liberté prise avec la morale, jusqu'à se demander si les crimes en sont vraiment. Trois intrigues indépendantes qui fusionnent peu à peu pour montrer que la partie non dite dans la rubrique "faits divers" des journaux livre une lecture très différente des circonstances d'un crime et de la personnalité de ses protagonistes. Car tout le monde a ses histoires intimes, les victimes aussi ! Ce roman est inspiré de faits réels librement transposés dans leur époque et leur situation géographique. Les deux principaux faits se sont déroulés juste avant le passage aux années 2000. Les décisions de justice prises sous influence médiatique par un jury populaire avaient transformé le fait divers en fait de société et amené la presse à s'interroger sur la façon de rapporter ces informations. JF Marival, intervenant dans une école de journalisme, avait travaillé ce thème avec ses étudiants.

12/2020

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Sports

Tour de France, tour de forçats

1924, le Tour de France s'élance dans la poussière de juin. Albert Londres, qui découvre le milieu, embarque avec ceux qu'il aura tôt fait de baptiser "les forçats de la route". "Vous n'avez pas idée de ce qu'est le Tour de France, dit Henri, c'est un calvaire. Et encore, le chemin de croix n'avait que quatorze stations, tandis que le nôtre en compte quinze. Nous souffrons du départ à l'arrivée. Voulez-vous savoir comment nous marchons ? Tenez..." De son sac, il sort une fiole : "Ca, c'est de la cocaïne pour les yeux, ça, c'est du chloroforme pour les gencives... Et des pilules ? Voulez-vous voir des pilules ? Tenez, voilà des pilules." Ils en sortent trois boîtes chacun. "Bref, dit Francis, nous marchons à la "dynamite. Et la viande de notre corps, dit Francis, ne tient plus à notre squelette..." Cet ouvrage montre ici l'actualité du texte d'Albert Londres, tout y est déjà dit : l'abus de substances, les rythmes infernaux, les difficultés surhumaines. La tragédie du cyclisme professionnel est déjà en germe dans ces pages. Albert Londres - tour à tour chroniqueur parlementaire, reporter de guerre puis journaliste engagé pour le célèbre quotidien le Matin - est considéré comme l'archétype du journaliste aventureux droit et incorruptible. Il a dénoncé l'inhumanité du bagne, les problèmes des hôpitaux psychiatriques, des Bat' d'Af, les unités disciplinaires de l'armée française, les horreurs du trafic de blanches vers l'Argentine et les terribles conditions rencontrées par les coureurs cyclistes du tour de France. Ses violentes enquêtes et sa renommée incontestable obligent les autorités à réagir, parfois même... à réformer. C'est certainement l'un des premiers journalistes d'enquête qui soit. Il meurt en mer lors de l'incendie de son paquebot au retour d'une enquête qui se révélait dévastatrice pour les triades et les colons d'Indochine.

11/2019

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Littérature française

Diane et les images. Conte initiatique d'ici et là-bas

Quand elle découvre pour la première fois le reflet de deux petites filles blanches dans l'eau de la barquette qu'elle utilise pour la divination, Maman Azizée ressent au plus profond de sa chair le lien inconditionnel qui l'unit à ces deux inconnues en péril. A l'orée de sa vie, il lui faut tout quitter pour tenter de les sauver. Et c'est ainsi que cette guérisseuse de la mer de grand renom laisse derrière elle le village de la presqu'île où elle coule des jours paisibles, pour se lancer dans une véritable odyssée, qui la conduit en Métropole, dans la terre lointaine et redoutée des anciens colonisateurs. Quel lien l'unit aux petites étrangères pour justifier pareil sacrifice ? Par quels dangers sont-elles menacées ? Quel grand secret de famille Azizée a-t-elle découvert ? C'est ce que l'on découvre au fil d'une intrigue qui mêle péripéties tragi-comiques, émotions et étrangetés, tandis que la vieille maman déploie toutes sortes de stratégies pour retrouver et sauver les deux adolescentes. Ses observations, à la fois naïves et lucides sur le monde occidental, sont l'occasion de saillies drolatiques et pleines de sagesse. Diane et les images est avant tout un roman initiatique où se croisent la grande et la petite histoire, les mondes d'ici et de là-bas, fruit d'un héritage colonial douloureux entre France et Afrique, qui trouve peu à peu sa résolution. Par un style émaillé d'expressions locales, Corinne Chandra Diallo construit des passerelles entre des imaginaires lointains, au coeur des subjectivités et des complexes culturels de ses personnages. L'auteure invente ainsi un français à la synesthésie singulière dans lequel les sens se répondent. Les liens subtils d'Azizée, prêtresse de la mer, avec les mondes océaniques ou encore les errances de Diane qui découvre intuitivement ses dons dans la forêt enchanteresse sont l'occasion de puissantes évocations poétiques, puisées dans les expériences chamaniques de l'auteure elle-même.

05/2019

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BD tout public

Blacksad Tome 2 : Artic-Nation

Oldsmill, le maître de la ville, est un tigre blanc. Karup, le chef de la police, un ours blanc. Huk, l'âme damnée de Karup, un renard blanc. Avec les autres animaux à pelage immaculé, ils forment la société WASP (W pour White, AS pour Anglo-Saxon, P pour Protestant). Tous les autres habitants, de la pie noire au renard brun-roux en passant par le chat tacheté et la biche châtain, ne sont que racaille. Et si la police n'est pas capable de maintenir l'ordre des blancs, les gros bras d'Arctic-Nation, le parti raciste, cagoulés et vêtus de robes blanches, s'en chargent sans états d'âme. Ils ont les cordes et les croix enflammées qu'il faut. Dans cette ambiance pas câline, câline, Blacksad, le chat détective privé, enquête sur la disparition d'une enfant de couleur. La mère de Kyle, Dinah, travaillait comme femme de ménage chez le même Karup et, selon quelques bonnes âmes, serait au mieux avec le fils Oldsmill. Un vrai noeud de vipères dans lequel Blacksad plonge les pattes et joue au justicier prompt à griffer si nécessaire... Son seul appui, le reporter d'un magazine à scandale Weekly. Un fouille-merde qui sera utile à John. Vaut mieux. Coups bas et coups tordus vont pleuvoir comme à Gravelotte. Après Quelque part entre les ombres, son coup d'essai – et de maître –, le dessinateur Guarnido va encore plus loin dans le réalisme animalier. Les gueules, les pelages, les ramages de ses personnages leur donnent une réalité extraordinaire, et – c'est à tomber par terre –, toujours humaine. Lorsqu'ils sortent leurs crocs ou leurs griffes, ses fauves relèguent les coups de gueule d'un James Cagney au rang de caprices de garçonnet. Le plus doux des chatons est un fauve en devenir. Alors, Blacksad en colère ! Le scénario de Canales est envoûtant comme un roman de Dashiell Hammett, glauque comme un Raymond Chandler, gouailleur comme un Chester Himes. Arctic-Nation est un vrai roman noir. Très, très noir.

03/2003

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Histoire internationale

Le cimetière des innocents. Victimes et bourreaux en Russie soviétique 1917-1989

Au début des années 90, alors que l'empire s'écroule et qu'on croyait tout savoir sur la terreur soviétique, les archives les plus secrètes du régime, du Comité central, du KGB et de la Guépéou vont devenir accessibles pendant une courte période de temps et révéler une barbarie insoupçonnée. Alexander Yakovlev est alors un ancien responsable du régime chargé, sous Gorbatchev, de recenser et de réhabiliter les victimes du communisme dans son pays. De ces archives, il tirera cet inventaire méthodique et détaillé des crimes du système soviétique, de l'époque de Lénine jusqu'à la perestroïka. Il y dénonce la prédilection de Lénine pour les prises d'otages, considérées comme un moyen de consolider le système ; les mauvais traitements de près d'un demi-million de prisonniers de guerre, rentrés au pays après la guerre finno-soviétique ; les terrifiants échanges entre Staline et Romain Rolland sur la punition des enfants et des adolescents ; les nombreuses intrigues et dénonciations visant divers artistes et écrivains ; la persécution des compagnies théâtrales et des cinéastes dans les années 30 ; le sort réservé à la minorité coréenne ; les préparatifs de la déportation des Juifs à l'époque du "complot des blouses blanches", juste avant la mort de Staline... Il revient sur les mesures de répression touchant les minorités ethniques ou nationales dirigées notamment contre les Ukrainiens, les Allemands de la Volga, les Tatars de Crimée, les Ingouches, et étudie - de façon particulièrement pertinente aujourd'hui - les mauvais traitements infligés dès les années 30 par les Soviétiques aux Tchétchènes. Cet ouvrage n'a rien d'un compte rendu clinique et froid. Fondé à la fois sur l'expérience personnelle de l'auteur et sur l'accès privilégié qu'il a pu avoir à certaines sources, c'est un cri de révolte et de honte lancé au soir de sa vie par un homme brisé par ses découvertes.

09/2007

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Littérature française

La Preuve par neuf

"Je n'ai jamais passé de nuits blanches à m'éclater. le ne sais pas ce que veut dire s'éclater. Il aurait fallu que je profite de ma jeunesse. Je n'ai pas fait la fête. Je n'ai pas d'amis d'enfance. Je ne ferai jamais le tour du monde. Je ne m'envolerai pas vers d'autres continents. Je n'ai même pas pris le train pour demander à mon père de me raconter sa vie avant qu'il soit trop tard. Je n'ai pas arrêté de fumer, Je ne me suis pas occupé de ma calvitie. Je ne me suis pas mis au sport. J'ai raté des dizaines d'expositions, de films et de concerts inoubliables. Je n'ai pas investi dans l'immobilier au bon moment. [...] Je ne suis pas marié. Je n'ai pas d'enfants. A l'heure qu'il est je devrais déjà avoir un enfant. Si j'étais une femme, j'aurais eu un enfant avec n'importe quel homme, très vite, à trente ans. Avec un enfant, j'aurais oublié de décompter les années. Je lui aurais appris à vivre et j'aurais oublié que je vais mourir. Je lui aurais fait faire ce dont je ne suis pas capable. Et ce serait comme si j'y étais arrivé. " Le premier attend l'anniversaire du milieu de sa vie. La deuxième a quinze ans et rédige son testament. La troisième s'interdit de faire l'amour plus d'une fois par semaine. La quatrième a tellement peur d'accoucher qu'elle perd les eaux en secret. La cinquième se persuade d'avorter avant qu'il ne soit trop tard. La sixième négocie ses fréquentations avec sa petite fille intérieure. La septième s'imagine que son mari la trompe. La huitième se couperait le nez pour ne plus sentir l'odeur putride qui émane de son chéri. Le neuvième donnerait tout pour faire un peu la guerre et le tout se fourvoie en neuf nouvelles, comme autant de preuves.

12/2004

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Tourisme étranger

Colombie

Pour un Français, la Colombie c’est d’abord Ingrid Betancourt. Le cinéphile ajoute Marie pleine de grâce gobant des sachets de cocaïne ; l’amateur de littérature pense lui à la victime inconsciente de la Chronique d’une mort annoncée par Garcia Marquez ou aux sicarios de La Vierge des tueurs. Guérilla, drogue et assassinats… Des images de violence dont les Colombiens ne connaissent que trop la réalité, mais qui ne doivent pas occulter les autres facettes de ce pays grand comme deux fois la France, seul État d’Amérique du sud à avoir une façade sur les deux océans. Des forêts tropicales de la côte Pacifique aux immensités herbeuses des Llanos, du littoral caraïbe à la forêt amazonienne, la Colombie présente une incroyable variété naturelle – tant par sa biodiversité que par sa richesse humaine. Si les Européens sont largement majoritaires, un tiers de la superficie est officiellement formé de territoires indigènes et la traite négrière est à l’origine d’une population afrocolombienne longtemps marginalisée mais qui émerge progressivement sur la scène culturelle. Depuis le début du XXe siècle, le kaléidoscope s’est enrichi des Turcos originaires du Proche-Orient. Paysages et histoire sont liés de manière indissoluble. Le randonneur marchant vers la Ciudad Perdida au coeur de la Sierra Nevada croise les silhouettes blanches des Kogis. Mompox somnolant sur les berges du fleuve Magdalena n’a pas changé depuis l’époque où l’or et les émeraudes attendaient l’arrivée des galions. Les Nègres Marrons réfugiés à San Basilio de Palenque ont profondément influencé sa langue et sa musique. Les paysages de la zone du café, eux, ont été modelés à l'époque moderne. En mêlant sites emblématiques et grands épisodes de l’histoire, en allant au-delà des lieux communs et des images toutes faites, les auteurs espère éveiller la curiosité et l’envie d’aller voir par soi-même cette fascinante Colombie.

10/2012

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Histoire de France

Pechkoff, le manchot magnifique

Fils adoptif de Gorki, héros de la Légion étrangère, homme d'influence, ambassadeur de France, grand séducteur, Zinovi Pechkoff, surnommé le "Manchot magnifique", est une légende oubliée du XXe siècle. Nijni-Novgorod, années 1900. Un adolescent traîne sur les bords de la Volga. Il est pauvre, il est juif, il n'a pas d'avenir dans la Russie tsariste. Jusqu'au jour où il croise l'immense écrivain Gorki qui en fait son assistant et l'adopte. Yeshua Sverdlov devient Zinovi Pechkoff. En exil à Capri avec son nouveau père, il découvre la littérature, la politique, se lie avec Lénine, l'écrivain Bounine ou le chanteur Chaliapine. Mais il brûle d'agir. Quand la Première Guerre mondiale éclate, il s'engage en France dans la Légion étrangère au côté de Blaise Cendrars, connaît la rude vie des tranchées et la gloire des combats - il y perd le bras droit. La France l'adopte à son tour et le dépêche aux Etats-Unis pour les inciter à entrer en guerre. En 1918, alors que son frère Iakov Sverdlov s'apprête à devenir le premier chef d'Etat soviétique, Pechkoff est au cour de la guerre civile russe, avec les Armées blanches. Dans les années vingt, au Maroc, il gagne son surnom de "Manchot magnifique" pendant la guerre du Rif. Puis ce sera la Syrie, le Liban, ses premiers succès diplomatiques. Et la France Libre. De Gaulle en fait son envoyé spécial, un général-ambassadeur abonné aux missions délicates, en Chine auprès de Chiang Kaï-Shek, au Japon auprès de MacArthur dont il devient l'ami. Pechkoff parcourt le monde, connaît tout le monde, séduit tout le monde. Son courage, son goût de la vie, sa connaissance de l'âme humaine ont révélé sa nature, celle d'un héros de roman. A partir d'archives inédites, notamment la magnifique correspondance avec Gorki, Guillemette de Sairigné signe la première grande biographie de Zinovi Pechkoff.

09/2019

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Sociologie

Beaufs et barbares. Le pari du nous

"Je l'avoue, c'est un bien curieux mot que ce "nous". A la fois diabolique et improbable. Au moment où d'un côté, les "je" et les "moi" plastronnent, et où de l'autre, le "nous" de la suprématie blanche s'épanouit, il est même presque incongru. Surtout quand on sait que les différentes composantes et sous-composantes de ce grand "nous" - fanonien - sont aussi incertaines les unes que les autres. Le "nous" des classes populaires blanches ? Improbable. Celui des indigènes ? Encore plus. La rencontre de ces deux "nous" : une douce naïveté. Leur union au sein d'un bloc historique ? Une utopie. Mais si j'ai grand-peine à me convaincre qu'une telle unité soit possible, je ne me résous pas à l'idée que tout n'aura pas été tenté. Aussi, faut-il commencer par ce qui l'empêche". C'est peu dire que le terrain est miné : un Etat- nation bâti sur l'esclavage et la colonisation, des organisations politiques fidèles au pacte national-racial, un chauvinisme de gauche qui a progressivement éteint l'internationa- lisme ouvrier, une société civile indifférente aux ravages de l'impérialisme, et la profonde "asymétrie des affects" entre petits Blancs et sujets postcoloniaux. Telles sont quelques- unes des manifestations de "l'Etat racial intégral" disséqué dans la première partie de ce livre. La seconde partie propose une réflexion stratégique sur son dépassement car, on l'a vu encore récemment, l'Etat racial intégral comporte des brèches, colmatées faute d'avoir été consciemment élargies. C'est là qu'il faut "enfoncer le clou et aller à la recherche de l'intérêt commun" , construire une politique décoloniale, inventer une dignité blanche concurrente de celle de l'extrême droite, défendre l'autonomie indigène et accepter de se salir les mains en ferraillant contre le consensus raciste. Alors, face au bloc bourgeois occidental ébranlé par les crises qu'il a lui-même provoquées, pourra se nouer l'alliance inédite des beaufs et des barbares.

01/2023

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Ecrits sur l'art

Pierrette Bloch. Textes critiques et entretiens

L'oeuvre de Pierrette Bloch a commencé à être connue du grand public au début des années 2000 par des expositions au Centre Pompidou, à Vevey (Suisse) à la galerie Karsten Greve (Paris/Cologne). Sa carrière d'artiste démarre pourtant au début des années 1950 et se poursuivra dans une discrétion choisie, en passant par des techniques diverses - le collage, le textile, les crins, des signes graphiques proches d'une écriture pour trouver dans des séries de ponctuations noires sur fond blanc ou blanches sur fond noir (qu'elle désignait elle-même ironiquement comme des "pois") le "langage" auquel elle a été identifiée. Cet ouvrage prend appui sur une sélection des textes critiques qui ont été consacrés aux oeuvres de Pierrette Bloch tout au long de son parcours. La multiplicité des regards, dans l'instant même où apparaissent ces oeuvres - donc sans le recul et le savoir que donne l'histoire une fois nie - permet de superposer et recomposer tous ces moments d'échange entre une artiste et ses premiers critiques, son premier public. De l'acteur et mime Etienne Decroux à Philippe Dagen en passant par Philippe Piguet, Daniel Abadie, Elisabeth Amblard et beaucoup d'autres, c'est toute une autre histoire qui se dévide, à l'écart des divers courants artistiques qui ont occupé la scène des années 1950 à aujourd'hui. Histoire qui fut celle de nombreuses femmes artistes tenues dans l'ombre mais aussi celle d'un chemin que Pierrette Bloch avait choisi de parcourir à son rythme, et avec la seule exigence de rester au plus près de ce qu'elle pensait nécessaire de faire. En complément des textes critiques viennent quelques entretiens accordés par Pierrette Bloch pour des films, des catalogues d'expositions ou pour des émissions radio avec des producteurs tels Alain Veinstein et Laure Adler. Ce livre forme un ensemble inédit à ce jour rassemblant une soixantaine de textes accompagnés d'un index des noms ainsi que d'une bibliographie générale.

06/2021

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Sociologie

La rumeur du silence. Violences, subjectivités et vivre-ensemble au Guatemala

Ce livre aurait pu s'appeler " Bananes et cocaïne ", symboles de deux acteurs centraux du nord-est du Guatemala et de leur emprise sur la région. Les bananes des entreprises nord-américaines qui s'immiscent régulièrement dans la vie politique locale et nationale d'une part – la United Fruit Company d'abord, Del Monte ensuite. La cocaïne des caciques du crime organisé, d'autre part, dernier commerce en date de ces élites blanches et métisses constituées grâce à leurs activités paramilitaires et de commerce illégal depuis l'époque coloniale. Telle est la toile de fond de ce livre construit comme une enquête policière. Aussi essentiels qu'ils puissent être, les entreprises américaines et les caciques du crime organisé ne sont pourtant ici que des personnages secondaires. Perpétuellement recouverte d'un voile sur le terrain – secret public de la région dirait Michael Taussig – leur toile ne se dévoile que progressivement et partiellement. Au coeur du récit, au contraire, se trouvent les sujets qui vivent dans ce contexte d'accumulation violente du capital, et qui en subissent quotidiennement les effets : les habitants de la région de Quiriguá. A partir d'une enquête ethnographique étalée sur plusieurs années, il s'agit dans ce livre de comprendre ce que les violences liées à l'accumulation du capital font au vivre-ensemble et aux sujets qui le construisent. Problématisées comme un vécu, une expérience modelant les subjectivités, les violences y sont analysées dans leurs effets bien plus que dans leurs causes. Ce livre s'attache ainsi à mettre en lumière la manière dont les tentacules des violences s'enroulent au coeur du quotidien des personnes, modelant leur subjectivité et leur manière de construire le collectif. Pour ce faire, il considère autant l'effet destructeur des violences que la créativité des personnes pour y répondre qui, en réalisant leur puissance d'agir, se construisent par-delà les violences en réhabilitant leur monde.

07/2021

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Littérature française

Les enfants de Mussolini. Cycle littéraire "Les BONNABEL" – Tome VI

Les Bonnabel est le titre d'un cycle littéraire composé d'une suite de douze ouvrages. L'odyssée débute pendant la Grande Guerre pour s'achever un siècle plus tard. L'ensemble du récit décrit la vie d'une famille huguenote originaire de la Drôme ; ses membres sont cruellement éprouvés par les conséquences guerrières, et la folie meurtrière des hommes. A partir d'archives nationales, la collection Les Bonnabel évoque avec réalisme des évènements, et des grandes figures historiques du pays, conférant à la totalité de l'oeuvre une cohérence et une véracité d'une parfaite justesse sur la dimension militaire, politique, religieuse et de science humaine et sociale. Les épisodes de la dodécalogie Les Bonnabel se composent comme suit : Tome I : Les veuves blanches. Tome II : Les sacrifiés de l'Argonne. Tome III : Les oubliés de Monastir. Tome IV : Les galopins sanglants. Tome V : Les fanatiques de L'oustacha. Tome VI : Les enfants de Mussolini. Tome VII : Les enragés de la défaite. Tome VIII : Les triangles roses. Tome IX : Les oubliés du Vercors. Tome X : Les enfants de Boches. Tome XI : Les amants de Bouillante. Tome XII : Les justiciers. Note préliminaire de l'auteur pour le Tome VI : L'Italie s'enfonce doucement dans l'idéologie fasciste au risque de perdre ses repères historiques. Son chef emblématique, Benito Mussolini, après avoir envisagé de constituer un front antinazi avec la France et l'Angleterre, et de déclencher une guerre préventive contre l'Allemagne, s'est finalement acoquiné avec le Führer. Pierre Laval tente de raccommoder les deux nations latines mais ses efforts ne parviennent qu'à fortifier la conviction italienne d'un meilleur choix, avec le IIIe Reich. C'est la naissance de l'Axe. Les Bonnabel retrouvent l'héritier mâle qui leur manquait. Slobodan reprend sa place parmi les siens et reprend ses racines françaises, drômoises sans pour autant renier ses ancêtres yougoslaves. La famille Bonnabel s'enrichit, enfin libérée de son passé.

09/2023

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Musées français

La collection du Centre national des arts plastiques

Véritable immersion visuelle dans ces collections d'exception, cet ouvrage donne à voir plus de 300 oeuvres, mêlant vidéo, art conceptuel, graphisme, design, photographie... Constituées dès 1791, les collections du Centre national des arts plastiques sont mises en place à la Révolution française, alors qu'émerge la notion de patrimoine commun. Elles étaient à l'origine gérées par la Division des Beaux-Arts. Depuis le xviiie siècle, ces collections sont un soutien majeur de la création contemporaine. Organisées par champs artistiques - peinture, sculpture, arts décoratifs, photographie, design, vidéo, dessin -, les collections - historique, moderne et contemporaine - comptent plus de 107 000 oeuvres d'artistes français et internationaux, de figures majeures de la création mais aussi d'autres plus confidentielles. Depuis 1982, les collections sont affectées au CNAP, acteur important du ministère de la Culture, qui acquiert mais dépose également des oeuvres au sein de diverses institutions culturelles, en France comme à l'étranger. Cette mission de promotion de la création contemporaine, doublée d'une intensification de la politique d'acquisition, rend compte de la vitalité et de la pluralité des formes artistiques actuelles. Véritable immersion visuelle dans ces collections d'exception, cet ouvrage donne à voir plus de 300 oeuvres, mêlant vidéo, art conceptuel, graphisme, design, photographie... Pour accompagner cette découverte, l'écrivain Eric Reinhardt a invité six personnalités du monde des arts à choisir une dizaine d'oeuvres. Le cinéaste Bertrand Bonello, la chorégraphe Phia Ménard, le dramaturge Romeo Castellucci, le metteur en scène Pascal Rambert, l'autrice Léonora Miano et l'architecte Lucie Niney, ainsi qu'Eric Reinhardt lui-même, se font curators au fil de portfolios, conçus comme des cartes blanches, dans lesquels ils évoquent leur relation aux images et les influences que certaines oeuvres ont pu avoir sur leur pratique. Somme visuelle abordée avec les yeux de créateurs actuels, cette sélection d'oeuvres extraites des collections du CNAP témoigne des évolutions de l'art d'aujourd'hui.

04/2023

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Milieux naturels

4 saisons de nature. Du Luberon à la montagne de Lure

Un beau livre d'écologie actuelle, grand public, sur une des plus belles régions de France, parcourue chaque été par plus de 2 millions de personnes ! Depuis les rives de la Durance jusqu'en haute Provence, le territoire du Luberon et de la montagne Lure est composé plaines et de collines méditerranéennes étagées de 50m à Cavaillon 1 826m au collines méditerranéennes au sommet de Lure. le Luberon possède une multitude de milieux naturels, réserves d'une biodiversité exceptionnelle : 1 800 espèces de végétaux (35% de la flore française) dont 70 protégées statutairement, 135 espèces d'oiseaux (50%), 2 300 espèces de papillons (40%). Tout ce patrimoine géologique, minéralogique, floristique, faunistique et paysager concourt à un ensemble écologique indissociable que le Parc du Luberon inventorie, cartographie et protège depuis quarante ans. Habité depuis très longtemps, cet espace offre une mosaïque de territoires cultivés, de forêts (chênaies blanches ou vertes, territoires cultivés, hêtraies, pinèdes), de pâturages d'altitude et cours d'eau au régime torrentiel qui se jettent dans la Durance, rivière symbolique de Provence. Loin du cliché d'un arrière pays provençal homogène où la lavande fleurit au chant des cigales et près des oliviers, se révèle la réalité de terroirs complexes, fondés sur des conditions naturelles variées, des pratiques agricoles diversifiées et des artisanats multiples : culture de la vigne, des arbres fruitiers, céréales, maraîchage, plantes à la vigne, des arbres fruitiers, céréales, maraîchage, plantes à parfum, élevage. C'est ce patrimoine, transmis par les générations passées, qui permet de reconnaître aujourd'hui encore au premier coup d'oeil, le Luberon parmi tant d'autres territoires. Pour chaque milieu naturel, sont proposés dans ce livre : -réflexion sur l'avenir et actions de protection - zoom sur des espèces emblématiques - rencontre d'acteurs passionnés " J'avais rêvé éperdument devant cette forte montagne où, depuis plusieurs années, le moindre rocher, le moindre creux, la moindre caverne couve, cache, implique, contient le surnaturel. Et je l'aimais. " Henri Bosco

06/2021

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Littérature française

Les galopins sanglants

Les Bonnabel est le titre d'un cycle littéraire composé d'une suite de douze ouvrages. L'odyssée débute pendant la Grande Guerre pour s'achever un siècle plus tard. L'ensemble du récit décrit la vie d'une famille huguenote originaire de la Drôme ; ses membres sont cruellement éprouvés par les conséquences guerrières, et la folie meurtrière des hommes. A partir d'archives nationales, la collection Les Bonnabel évoque avec réalisme des évènements, et des grandes figures historiques du pays, conférant à la totalité de l'oeuvre une cohérence et une véracité d'une parfaite justesse sur la dimension militaire, politique, religieuse et de science humaine et sociale. Les épisodes de la dodécalogie Les Bonnabel se composent comme suit : Tome I : Les veuves blanches. Tome II : Les sacrifiés de l'Argonne. Tome III : Les oubliés de Monastir. Tome IV : Les galopins sanglants. Tome V : Les fanatiques de L'oustacha. Tome VI : Les enfants de Mussolini. Tome VII : Les enragés de la défaite. Tome VIII : Les triangles roses. Tome IX : Les oubliés du Vercors. Tome X : Les enfants de Boches. Tome XI : Les amants de Bouillante. Tome XII : Les justiciers. Note préliminaire de l'auteur : Un peu comme un pugiliste qui ne se remet pas de son dernier combat, la France républicaine vacille et tangue quand ses ennemis de toujours se mettent en tête de la renverser et de lui substituer un régime autoritaire comme la tentation en vient à nos deux voisins de l'Allemagne et de l'Italie. Clemenceau, Briand, même Caillaux s'en sont allés et leurs successeurs découvrent un monde nouveau dominé par les Etats-Unis qui ont renié leur parole quand les démocraties tombent l'une après l'autre. Les galopins sanglants comme les appelle Edouard Herriot échouent heureusement aux portes de la Chambre des députés. Dans ce tumulte annonciateur de lendemains qui déchantent, la famille Bonnabel n'échappe pas à son destin.

06/2023