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Mangaka Akata biographie

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Religion

Urbain V le bienheureux

L'année 2010 célèbre le septième centenaire de la naissance du bienheureux Urbain V, un des derniers papes français d'Avignon. Né au château de Grizac en Lozère dans le diocèse de Mende, capitale du Gévaudan, Guillaume Grimoard connaît une destinée exceptionnelle qu'Yves Chiron retrace ici à partir de nombreuses sources, d'anecdotes méconnues et dans un style propre à maintenir le lecteur sous le charme de ce grand languedocien. L'enfance et la jeunesse de Guillaume, son entrée dans la vie bénédictine, ses réalisations de Père Abbé à la tête de Saint-Germain d'Auxerre puis Saint-Victor de Marseille, ont convaincu son biographe du caractère unique d'un homme qui n'étant ni évêque, ni cardinal, se tient résolument étranger aux querelles de clans et ne doit sa carrière ni à l'Empereur, ni au roi de France. Sa proximité avec l'Italie, Guillaume Grimoard l'acquiert à l'occasion de ses missions diplomatiques au service d'Innocent VI notamment comme légat à Naples. Elu pape en 1362, il prend le nom d'Urbain V parce que, dit-il, " tous les papes qui portèrent ce nom furent des saints ". Créateur de l'université de Cracovie en 1364, il relance le pèlerinage d'outre-mer pour secourir les chrétiens de Terre Sainte, réforme le clergé, s'attaque au népotisme et à la simonie, explore de nouvelles terres de mission et prend part à de nombreux projets architecturaux sans se dérober aux arbitrages douloureux de la Guerre de Cent Ans. De retour à Rome après la vaillante reconquête du cardinal Albornoz, il repart en Avignon l'année de sa mort le 19 décembre 1370, de la maladie de la pierre. Seul pontife avignonnais béatifié (en 1870 par Pie IX), d'innombrables lieux témoignent en France et en Europe de son extraordinaire rayonnement de serviteur de l'Evangile.

08/2010

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Histoire internationale

Histoire de l'Internationale communiste 1919-1943

Créée en 1919 pour assurer la relève de ses deux devancières, la IIIe Internationale, communiste (Komintern ou Comintern selon les divers acronymes adoptés par les langues occidentales), se voulut à la fois un parti mondial et un appareil international capable de coordonner les lunes à l'échelle de la planète : le succès des bolcheviks en Russie, fragile, n'avait pas suffi à lancer la révolution dans tous les pays : écrasée en Hongrie et plusieurs fois battue en Allemagne, celle-ci y avorta en 1923. Quand elle fut dissoute par Staline en 1943, l'Internationale n'était plus qu'un organisme policier au service de l'Etat soviétique, épuré et domestiqué comme il se devait. Ayant dès 1923 imposé à ses sections des aventures ou des alliances paralysantes, disposant de leurs directions à son gré, traquant les esprits indépendants, elle n'avait conduit aucun de ses partis au pouvoir. Comme le parti en Russie, elle avait fait l'objet de purges massives et avait perdu des dizaines, sinon des centaines de milliers de militants. Pourtant, la fleur du mouvement révolutionnaire (ouvriers, soldats, femmes, étudiants, intellectuels...) lui avait longtemps consacré son dévouement, son ardeur, parfois sa vie. Des vingt-quatre années - les unes lumineuses, les autres calamiteuses voire sanglantes - d'une organisation qui aura tant fait peur aux régimes bourgeois, Pierre Broué, biographe de Trotsky, fait un récit dépouillé des poncifs de toute sorte attachés à la IIIe Internationale. Avec minutie et chaleur, cet infatigable découvreur d'archives fait revivre une foule de combattants obscurs et oubliés (quand ce n'est pas ostracisés) et, de l'Indonésie au Chili, évoque de multiples épisodes passés aux pertes et profits par l'Histoire ou par les historiens - pas tous staliniens. Il donne là une somme - à la fois épopée et instrument de travail - d'une densité et d'une richesse d'information exceptionnelles.

10/1997

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Littérature française

Monkey's requiem

Nous sommes à Arles, le 18 mars 1888. Nous sommes à Saragosse. Nous sommes à Londres. Nous sommes en novembre 1887, à Paris. Nous sommes en Slovénie, au Maroc. Nous sommes à Valparaiso, nous sommes au nord de la Suède, en 1889, nous sommes à Porto. Nous sommes à Belleville. Nous sommes à Séville, en Irlande, dans les Balkans. Nous sommes en 2007, en 1992, en 1964, en 1940. Nous sommes partout, nous sommes tout le temps, guidés par le décortiqueur de vies qu'est Matthieu Hervé, qui prend la casquette d'un biographe marionnettiste, et fait se croiser au gré des époques et des pays, des hommes et des femmes qui s'aiment, écrivent, peignent, souffrent, fuient, trompent, se trompent, philosophent, font du cinéma, du cirque, voyagent, luttent contre la maladie, découvrent la poésie, l'architecture, l'art, la mélancolie, le tragique, le silence, espèrent, jouent, jouissent et meurent, chacun dans leur petit monde, dans leur petit espace-temps à eux, qui enfin éclosent, émergent, et surprennent comme autant de gigantesques monuments qu'on croiserait au détour d'une ruelle. Et peut-être que tous ceux-là ne forment en fait qu'une seule et même personne, pourquoi pas un jeune homme solitaire assis à la table d'un bar, qui écoute ce qui se passe autour de lui, qui murmure tout bas, et qui construit son petit théâtre personnel : coté cour et côté jardin, ses personnages alignés, entrant en scène chacun leur tour, un peu solennels, attendant que l'autre ait fini de vivre ce qu'il devait vivre ; en face, son public, les lecteurs ; dans la fosse, l'orchestre et son chef, un singe en queue-de-pie ; et puis l'écho du monde comme souffleur.

04/2017

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Photographie

Tina Modotti

La jeune Tina nait en 1896 près de Venise, dans une famille très pauvre, qui se trouve contrainte d'émigrer aux Etats-Unis pour survivre. Tina fascine tôt par sa beauté et sa forte personnalité : engagée à son arrivée comme ouvrière dans le textile, elle devient mannequin puis actrice, mais préfère la vie de bohème de San Francisco où elle rencontre le célèbre photographe Edward Weston. Le couple part s'installer au Mexique : ils parcourent le pays, photographiant les paysans et la vie quotidienne, fréquentent le milieu artistique de Mexico - Diego Rivera, Frida Kahlo. Profondément touchée par la misère du peuple mexicain, Tina s'engage auprès des communistes et fait ainsi la connaissance de Julio Antonio Mella, le fondateur du parti communiste cubain, dont elle tombe follement amoureuse. Mais, seulement quelques mois après, il est assassiné en pleine rue. Trainée dans la boue pour sa vie "dissolue", Tina est bientôt emprisonnée, puis expulsée du pays. Une vie d'errance commence alors, Berlin, puis Moscou. Tina se radicalise. En adhérant à la pensée soviétique, elle entre littéralement en religion : plus d'amis, plus de photos, plus d'art, une vie de clandestinité. A la fin de la guerre, lorsqu'elle souhaite rentrer, les Etats-Unis la refoulent vers le Mexique où elle passera les deux dernières années de sa vie, fuyant tous ses anciens amis. L'ancienne égérie des artistes à l'allure de vieille dame n'a que 48 ans lorsqu'elle meurt d'une crise cardiaque à l'arrière d'un taxi... à moins qu'elle n'ait été assassinée ? Avec l'exactitude de la biographe et le souffle de la romancière, Bernadette Costa-Prades nous entraîne dans le bouillonnant Mexique post révolutionnaire et l'Europe tourmentée des années 30, pour nous faire découvrir une femme libre et fascinante.

10/2015

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Critique littéraire

Regards sur la vie et l'oeuvre de Louis Bertrand

C'est contre la malédiction de l'oubli que s'inscrivait ce colloque commémorant le 50e anniversaire du décès de ce grand écrivain français que fut Louis Bertrand (1866-1941), auteur original et puissant, Lorrain d'origine, Normalien des plus brillants, devenu successeur de Maurice Barrès sous la Coupole, mais aujourd'hui si injustement méconnu. Et pourtant ! Découvrant l'Algérie comme jeune professeur en 1891, il en fera une de ses principales sources d'inspiration, devenant avec ses romans "africains" (Le Sang des races, 1899, Pépète le bien-aimé, 904) le fondateur de "l'Algérianisme" dont Albert Camus sera plus tard le plus célèbre représentant (rapports de Marcel Cordier et Marc Baroli). Face à l'Islam (dont il pressent la menace) l'importance universelle des religions sur les civilisations s'impose à lui. Le passé romain et chrétien de l'Afrique du Nord découvert dans l'éblouissement et le catholicisme retrouvé dans la ferveur, lui inspireront un superbe Saint Augustin (1913) au succès considérable et Sanguis Martyrum (1918), l'histoire des premiers martyrs chrétiens d'Afrique du Nord (contributions de Gérard Blandin et des abbés Jean Bayot et Alain Lorans). Son éclatant Louis XIV (1923) suscitera de nombreux successeurs (intervention de François Bluche). Il s'intéressera aussi à l'Espagne, avec Philippe II (1929), Histoire d'Espagne (1932) et surtout Sainte Thérèse (d'Avila) aux tirages impressionnants (1927). Remarquable romancier de moeurs, il peut, avec Mademoiselle de Jessincourt (1911) légitimement rivaliser avec Madame Bovary de Flaubert dont il se veut le disciple fidèle (contribution du professeur Alain Lanavère). Guidé par les spécialistes les plus qualifiés (au premier rang desquels son irremplaçable biographe L.-A. Maugendre), on découvrira des aspects aussi passionnants qu'inattendus sur la vie et l'oeuvre de l'auteur auxquelles une première partie du volume introduit (texte de Daniel Heck).

06/2015

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Ouvrages généraux et thématiqu

Le général Kléber

Si la France contemporaine pratiquait le culte des héros, Jean-Baptiste Kléber pourrait y figurer en bonne place. Enfant d'une famille modeste, il est né en Alsace, le 9 ? mars 1753 et est mort assassiné au ? Caire, en Egypte, le 14 ? juin 1800. Il n'avait que 47 ans, pourtant sa vie, riche en événements, aurait pu servir de trame à un roman. Bien que possédant une formation d'architecte, Kléber se destina à une carrière militaire. Il fit ses classes à l'Ecole militaire de Munich où le prince de Kaunitz, un haut dignitaire de l'empire des Habsbourg le remarqua et le prit à son service. Dès que Kléber eut écho des événements qui se produisaient en France avec la Révolution, l'appel de la patrie fut irrésistible pour lui. Il s'empressa de regagner le pays pour s'engager dans les armées de la République alors que celle-ci était menacée de toutes parts d'invasion par une coalition internationale regroupant les royaumes d'Autriche, d'Angleterre, de Prusse, des Provinces Unies de Hollandes sans oublier la guerre civile qui ravageait la Vendée. Au cours de ses différentes campagnes, il s'illustra à chaque fois, par son sens du commandement et son courage. Kléber était un chef aimé et respecté par ses hommes. Par contre, sa franchise ne le faisait pas toujours apprécier de ses supérieurs. Républicain convaincu, Kléber se défia toujours de Bonaparte et de son ambition. Il connut une fin tragique et précoce au cours de l'expédition d'Egypte durant laquelle il fut assassiné, au ? Caire, par un fanatique musulman. Une citation du comte Pajol, son biographe résume bien sa personnalité? : "? L'amour de la Pairie et l'amour de la Gloire furent ses seules passions. ? "

02/2023

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Critique littéraire

Michel Perrin, gentilhomme des lettres

Je n'ai pas connu les années psychédéliques. Je n'écoutais pas Jimmy Hendrix, ni Bob Dilan, et n'avais aucun goût pour Kerouac. Dans l'appartement familial, la clarinette de Mezz Mezzrow, les chansons désopilantes de Georgius, formaient l'atmosphère quotidienne. Et j'en suis reconnaissant à mon père. Ecrivain atypique, Michel Perrin (1918-1994) connut très jeune les figures qu'il admirait : Blaise Cendrars, Max Jacob et Hugues Panassié. Journaliste, ce sont les princes du métier qui lui mettent le pied à l'étrier : Jean Galtier-Boissière au Crapouillot, et Georges Charensol aux Nouvelles littéraires. Biographe d'Arletty, qu'il sort de l'oubli où l'a plongée l'Epuration, il écrit pour le théâtre. Docteur Glass connaît un triomphe à la Porte-Saint-Martin, en particulier par la verve délirante de Darry Cowl. On y découvre les affres d'un auteur face à son interprète. Ami d'Hugues Panassié, Michel Perrin défendra toute sa vie le jazz qui swingue contre le bebop qu'il abhorre. Pasticheur de haut vol, il rédige un recueil de parodies, Monnaie de Singe, reconnu comme l'un des modèles du genre. Mais tout cela ne serait rien sans les amitiés qui lui ont fait traverser le XXe siècle comme un Lagarde et Michard d'auteurs potaches ou facétieux : l'humour d'Alexandre Vialatte, les canulars de François Caradec, les pirouettes de Roland Cailleux, la finesse de Jacques Laurent. Journaliste à Télé 7 jours, il n'a pas cédé aux sirènes de l'audio-visuel et continue d'écrire avec une bande de copains talentueux tous oubliés : Andréota, Serval et Chabrun. Un quart de siècle après sa mort, j'ai souhaité redonner vie à ce destin original, à un peu de cette France littéraire aujourd'hui enfouie, oubliée, et qui ne demande qu'à renaître.

01/2020

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Essais

L'architecture considérée sous le rapport de l'art, des meours et de la législation de Claude-Nicolas Ledoux. 1804. Une édition annotée

Parue en 1804 deux ans avant la mort de l'architecte Claude-Nicolas Ledoux (1736 - 1806), L'Architecture considérée sous le rapport de l'art, des moeurs et de la législation, est l'un des textes les plus fascinants de toute l'architecture moderne européenne, indisponible depuis plusieurs années. Les Editions du patrimoine en proposent une édition critique. L'Architecture considérée sous le rapport de l'art, des moeurs et de la législation, parue en 1804, deux ans avant la mort de l'architecte Claude-Nicolas Ledoux (1736 - 1806), est l'un des textes les plus fascinants de toute l'architecture moderne européenne. Premier tome d'une oeuvre monument qui devait en compter cinq, cet ouvrage testamentaire au " style magique et poétique " (selon Jacques Cellerier, son premier biographe) fait figure de véritable OVNI dans la production architecturale du tournant des Lumières. Ledoux travailla trente années durant à son illustration (près de 500 planches, dont 125 publiées en 1804) et près de dix ans à la rédaction des 240 pages de texte. Qu'on l'envisage comme le combat mythologique du génie et du progrès contre tous les obscurantismes, comme le legs esthétique du grand architecte aux générations futures, ou comme l'expérience initiatique d'un voyageur à travers la ville-livre de Chaux, L'Architecture de 1804 offre au lecteur d'aujourd'hui une synthèse inspirée des Lumières, à la mesure de l'ambition artistique totale de son auteur. Cette première édition annotée de l'oeuvre originale de Ledoux, dotée d'une introduction, d'un riche appareil de notes et de glossaires, facilitera la découverte ou la redécouverte de ce texte poétique, philosophique et artistique, et ne manquera pas de susciter de nouvelles études.

06/2023

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Réussite personnelle

Ma vie comme au cinéma. L'art de réaliser la vie dont vous rêvez

Une méthode originale de développement personnel inspirée des métiers du 7e art pour écrire, réaliser et incarner pleinement sa vie d'après son propre scénario. On dit que la vie est un film... Alors, plutôt que d'en être les simples spectateurs, pourquoi ne pas écrire sa propre histoire, réaliser son scénario et incarner le premier rôle ? Ecrivaine et biographe, Stella Delmas propose une méthode de développement personnel qui puise dans l'univers du 7è art des outils et une approche originale pour révéler sa singularité et vivre la vie dont on rêve. Le principe : un métier, un archétype. Dans cet ouvrage, chaque métier représente un archétype, une énergie transformatrice, un rôle à jouer, dont le lecteur va s'inspirer et utiliser les compétences et attributs " au cinéma " pour agir dans la " vraie vie ", et franchir une étape dans la réalisation de soi. Du scénariste au diffuseur, en nous glissant tour à tour dans la peau des différents intervenants de la chaine cinématographique, nous avons le pouvoir de changer de focal et d'état d'esprit, de découvrir d'autres facettes de notre personnalité, et cheminer ainsi vers une meilleure connaissance de notre vraie nature. La boite à outils : le pouvoir de la création. Le scénariste nous invite à réécrire notre histoire en suivant nos propres désirs, le directeur de casting à savoir bien nous entourer, le producteur à trouver en nous les ressources, l'acteur à incarner notre moi authentique, le monteur à couper avec notre ancienne vie... A travers une cinquantaine d'exercices pratiques inspirés de chaque métier (des courtes méditations et visualisations, de l'art-thérapie, des outils de développement personnel tels que l'ikigai, le pouvoir de l'intention...), un véritable parcours de " réalisation " de soi pour déployer ses talents et vivre pleinement sa vie d'après son propre scénario

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Sciences politiques

Issoufou Mahamadou "Zaki". Les boutures de manioc

En avril 2011, lssoufou Mahamadou, alors président du Parti nigérien pour la démocratie et le socialisme (PNDS Tarayya) et chef de file de l'opposition politique, accédait à la magistrature suprême de son pays à l'issue d'élections effectuées dans des conditions de transparence, unanimement saluées par les observateurs nationaux et la communauté internationale. Cette victoire consacrait le long combat d'un homme entièrement dévoué à son peuple et cristallisait les attentes suscitées par un ambitieux programme politique. Ce fut comme un souffle nouveau qui balaya les années difficiles vécues par les populations nigériennes. La biographie que nous livre Abdouramane Harouna nous permet d'accéder à une meilleure connaissance du président lssoufou. Le lecteur découvrira d'abord le milieu familial qui l'a vu naître et grandir : ses parents, son enfance, son exceptionnel cursus scolaire et universitaire, sa carrière professionnelle. L'auteur nous rappelle ensuite son passé militant au sein de l'Union des scolaires nigériens (USN), la création et la gouvernance de son parti, le PNDS Tarayya, ainsi que les vingt années d'une opposition politique des plus éprouvantes. Les trois derniers chapitres du livre reviennent sur son accession à la présidence de la République, en rappelant son opposition intransigeante à la tentative de Mamadou Tandja de briguer un troisième mandat en violation de la Constitution. Un bilan des réalisations des années 2011-2014 est également proposé, avec des pistes ouvertes pour le futur. Pour la rédaction de cet ouvrage, Abdouramane Harouna a entrepris un long périple qui l'a conduit dans les profondeurs du Niger. Il y a recueilli de nombreux témoignages auprès de ceux qui ont été les témoins du parcours du président lssoufou. Surnommé " Zaki " ou le " Lion de Dandadji " pour les nombreuses qualités que même ses adversaires lui Reconnaissent, lssoufou Mahamadou offre l'assurance d'une gouvernance porteuse d'avenir pour le Niger. A l'heure où ce pays du Sahel connaît un environnement difficile, le président lssoufou a démontré par ses paroles et ses actes, tant à Niamey qu'au sein de l'Union africaine et de l'ONU, ses capacités d'homme d'Etat et son souci d'une Afrique démocratique.

10/2015

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Critique littéraire

Mouloud Feraoun. Un écrivain engagé

Deux écrivains nés en Algérie, Mouloud Feraoun et son ami Albert Camus, auraient eu cent ans en 2013. Dans cette première biographie de Mouloud Feraoun, José Lenzini s'attarde, à juste titre, sur l'enfance de l'écrivain et dresse un état des lieux de l'Algérie du début du siècle dernier, dont on s'étonne, avec le recul, qu'on ait pu proclamer que c'était la France. Qu'il suffise de rappeler la réalité de la conquête, les insurrections noyées dans le sang, les enfumages de Bugeaud, le massacre de la manifestation de Sétif au sortir de la dernière guerre. Un miracle pourtant dans cette déréliction - le fils d'un pauvre paysan, Mouloud Feraoun, qui réussit si bien à l'école qu'il devient instituteur puis directeur. Une belle carrière professionnelle avec, pour couronnement, sa reconnaissance comme écrivain quand il publiera Le Fils du pauvre en 1950, peu avant le début des "événements" d'Algérie et de leur cortège d'horreurs, qui vont tout bouleverser. Mouloud Feraoun, évidemment, n'aura pas à choisir son camp. Cet homme de culture, amoureux inconditionnel des lettres françaises, cet écrivain algérien de langue française, auteur de La Terre et le Sang, des Jours de Kabylie, des Chemins qui montent, de Si Mohand... ne reniera pas ses origines. Ce qui ne l'empêchera pas, après avoir dénoncé la répression féroce de l'armée française, de critiquer certaines pratiques des rebelles, avec qui on sait aujourd'hui qu'il était en contact au plus haut niveau ; tout ce dont témoignera son Journal. Jusqu'au bout, sans tapage, avec un courage tranquille, Mouloud Feraoun sera "engage". Refusant d'accepter de De Gaulle en personne un poste prestigieux, il répondra en revanche aux sollicitations de son amie Germaine Tillion et s'occupera des Centres sociaux, un projet socio-éducatif pour les plus démunis - les ruraux appauvris et les habitants des bidonvilles. C'est cette dernière fonction et sa notoriété d'écrivain qui lui vaudront, avec cinq de ses collègues, d'être assassiné à Alger, en 1962, par un commando de l'OAS, le jour même de la signature des accords d'Evian mettant fin officiellement à la guerre d'Algérie.

05/2013

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Philosophie

Karl Popper : un philosophe heureux

Né en 1902 à Vienne dans une famille bourgeoise de Juifs convertis au protestantisme, francs-maçons de surcroît, et très musiciens, Karl Popper a été le témoin de l'effondrement de l'Empire austro-hongrois à la fin du premier conflit mondial. Avec le cercle des lycéens socialistes, il participa à l'effervescence de la jeune République, puis à la réforme scolaire de Vienne la Rouge. Autant que la découverte des théories d'Einstein et les discussions sur la psychanalyse, ces événements et leur atmosphère furent décisifs pour son itinéraire intellectuel. Communiste pendant quelque temps, il poursuivra pendant une partie de son existence une réflexion sur le marxisme et sa prétention à connaître les lois de l'histoire. Lorsque Popper publia la Logique de la découverte scientifique, en 1934, Einstein salua cette parution en lui écrivant du Connecticut, amorçant ainsi la longue complicité que le philosophe entretint, sa vie durant, avec des savants, physiciens et logiciens puis biologistes. Mais ses origines juives lui interdirent d'embrasser une carrière universitaire en Autriche, et il s'exila en Nouvelle-Zélande. L'Anschluss le persuada d'infléchir les enjeux de son œuvre, qui aboutit à la publication de Misère de l'historicisme et de La Société ouverte et ses ennemis. A la fin de la guerre, Popper fut nommé à la London School of Economics dont il devint l'une des grandes figures. Tandis qu'il poursuivait ses travaux d'épistémologie et de logique - Einstein souligne dès 1950 que les résultats de la Logique font désormais partie du " patri-moine commun " -, il sut acquérir, par un semi-paradoxe, le statut de grand penseur de la société libérale. La reine l'a anobli en 1965. Cet ouvrage est la première biographie de Karl Popper. Ce fait est d'autant plus significatif qu'en France, les obstacles opposés par un certain philocommunisme - pour reprendre le terme de Raymond Aron - ont entraîné une " réception en lignes brisées " de Karl Popper. Mais les temps ont changé. Et, profitant de la chute de certains murs (réels ou intellectuels), l'œuvre de Popper est peut-être en train de retrouver le rang qui lui est dû.

03/2002

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Histoire internationale

La véridique histoire par lui-même d'Olaudah Equiano. Africain, esclave aux Caraïbes, homme libre

Olaudah Equiano, dit Gustavus Vasa l'Africain, naquit en 1745 en pays Ibo — actuel Biafra, Nigéria —, et fut enlevé à l'âge de onze ans par des Africains, chasseurs d'esclaves, avant d'être embarqué à bord d'un navire de traite. = La grande traversée . le conduisit à la Barbade, puis en Virginie. Revendu à un commandant de vaisseau, Equiano arriva à Falmouth en Angleterre durant l'hiver 1757. Apprenti marin, il voyagea du Canada à Gibraltar, assista en Méditerranée à de nombreuses batailles navales entre Anglais et Français. Il fut baptisé en 1759, et apprit à lire. Acheté par un capitaine de vaisseau qui se rendait aux Antilles, vendu à un négociant de l'île de Montserrat, il commercera pour ce dernier, contre rémunération, à Saint-Kitts, Saint-Eustache, la Guadeloupe, Grenade, la Martinique, et sur les côtes des colonies nord-américaines. Après bien des tribulations, et à force d'opiniâtreté, il rachètera sa liberté pour quarante livres. De retour en Angleterre en 1767, d'abord coiffeur, puis de nouveau marin, il voyagera en Turquie, en Italie, en Jamaïque et fera partie en 1773 de la fameuse expédition de Phipps pour le Groenland. Il rédigera ses mémoires — qui seront publiés en 1789 —, tout en participant aux campagnes abolitionnistes, aux côtés notamment de Wilberforce. Il épousera une Anglaise dont il eut une fille. Il devait mourir en 1797, sans connaître l'abolition de l'esclavage. Le livre d'Equiano, très souvent ré-édité en Angleterre, n'avait jamais été traduit en français, bien qu'il fût connu par l'Abbé Grégoire, le grand abolitionniste. Equiano fut le seul esclave aux Antilles à avoir relaté le récit de sa vie. Son témoignage, important sur le plan historique, l'est encore plus sur le plan humain : ayant connu le déracinement, la condition servile, Equiano reste digne, équitable, sans animosité contre des maîtres souvent iniques. A travers ce récit d'aventures multiples, l'auteur pose parfois un véritable regard d'ethnologue sur les mentalités européennes d'alors. La biographie d'Equiano est un document exceptionnel, à plus d'un titre.

07/1987

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Critique littéraire

Henry Bauchau. Sous l'éclat de la Sibylle

L’idée directrice de cet essai est d’évoquer l’élaboration imaginaire d’Henry Bauchau, de raconter son accession à l’écriture et de mettre en évidence les grands axes de l’oeuvre. Il s’agit donc d’un livre introductif et accompagnateur. Il vise à faire découvrir Bauchau au plus grand nombre autant qu’à éclairer les familiers de ses livres. Cet essai ouvre des pistes de réflexion. Il ne se veut pas une biographie, mais il convoque celle-ci chaque fois que nécessaire, de sorte que le lecteur peut suivre tout à la fois l’accomplissement d’une vie et d’une oeuvre. Le dispositif “rhétorique” place au centre de l’essai le personnage de la Sibylle, figure si essentielle de l’imaginaire de Bauchau, qui certes représente l’analyste Blanche Reverchon qui a été le déclencheur de son parcours d’écrivain, mais, plus largement, symbolise l’héritage mythologique et l’exigence psychanalytique. En intercalaire de chaque chapitre, la Sibylle prend ici la parole ; elle est le personnage à l’horizon duquel les informations données résonnent, un peu comme la “Déesse Suzy” dans Professeurs de désespoir de Nancy Huston. Ses interventions plus intimes, pertinentes et “interpellantes”, apportent une dynamique dialogique et donnent un éclairage plus subjectif sur la matière des chapitres et sur ce que Bauchau met en jeu en intégrant la cure analytique comme une sorte de moteur du travail artistique, d’où ce dialogue constant avec la Sibylle. Différents aspects saillants de l’oeuvre sont ici abordés, comme en témoigne le sommaire de l’ouvrage. Directrice scientifique du Fonds Henry Bauchau qui est dépositaire de ses archives, Myriam Watthee-Delmotte s’appuie sur sa connaissance de sources inédites, écrits de jeunesse, poèmes des commencements, correspondances. Elle met particulièrement en relief le hiatus profond, les contradictions et les circonstances qu’Henry Bauchau a dû dépasser pour faire advenir sa vocation profonde. Cet essai propose sous maints aspects thématiques et stylistiques une lecture particulièrement intelligente et pénétrante de l’oeuvre ; il est instructif et s’appuie sur une solide expérience universitaire, mais n’en demeure pas moins destiné à un très large public, car il s’appuie autant sur la documentation que sur les ressources de l’imaginaire.

01/2013

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Littérature étrangère

Living

Living est un roman foisonnant, qui tisse à l'envie plusieurs fils narratifs pour mieux explorer l'inépuisable thème qui le traverse : la mort. Au coeur du livre, il y a le destin de Nito raconté à la première personne. Commencées avant même sa conception, son histoire et celle de ses parents constituent en creux une chronique de l'Argentine des trente dernières années. L'enfance et l'adolescence de Nito, la galerie de personnages qui l'entourent, le rapport fusionnel à la mère, les premiers émois mais aussi la place de la télévision dans le quotidien latino-américain ou encore le choc de la guerre des Malouines y sont admirablement décrits, dans une langue riche, envoûtante. Nito est un enfant à part, né le jour de la mort de Perrin et marqué par la disparition précoce de son père. De ce traumatisme naîtra une passion macabre qu'il canalisera en devenant prédicateur pour un gourou évangéliste. Ensemble, ils finiront par fomenter un délirant projet : faire embaumer les morts de sorte qu'ils puissent rester à nos côtés pour l'éternité. A cette trame narrative vient se superposer un autre récit en italique, qui prendra corps et sens au fil des pages : on y retrouve Nito dans le présent, dialoguant avec des marginaux, d'étranges amis, sur l'art et l'évolution de la société. Commencé comme un roman d'apprentissage moderne, le récit construit par enchâssements évolue vers une fresque à la construction subtile : jouant sans cesse sur les rapports de la fiction et de la réalité et les strates du récit, Martin Caparros bouscule toutes les attentes du lecteur en inversant les équilibres du texte : le récit d'apprentissage devient peu à peu une sorte de biographie contenue dans le roman en train de s'écrire : les circonvolutions de la destinée de Nito prennent tout leur sens lorsqu'elles rejoignent celles de l'Argentine contemporaine, dans un final aussi burlesque que macabre. Délicieusement obscène, admirablement écrit, Living est au fond un grand roman politique, une charge contre l'Argentine des trente dernières années, sa difficulté à affronter un passé extrêmement noir, celui de la dictature, autant que les frasques ultra-libérales de ses dirigeants.

08/2013

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Religion

Origène. Sa vie et son oeuvre

De son vivant comme depuis dix-sept siècles, loué par les uns, attaqué par les autres, Origène est l'un des écrivains qui ont suscité le plus de controverses et, de nos jours, le plus d'études. Pourtant, s'il existe bien des monographies utiles sur sa doctrine, aucune étude d'ensemble sur l'homme et son oeuvre, conduite avec les ressources de la critique moderne, n'a paru depuis cinquante ans. Ce premier tome répond donc à un besoin réel en reprenant à la base toutes les sources qui nous informent sur Origène. C'est ainsi qu'on y trouvera une étude approfondie de l'Histoire ecclésiastique d'Eusèbe, de sa méthode, de sa chronologie, puis un examen des informations données par Porphyre, Epiphane, Jérôme, Palladius et d'autres. Vient ensuite une analyse de la liste des oeuvres d'Origène que Jérôme nous a transmise : d'où vient-elle, quelles transformations Jérôme lui a-t-il fait subir et que reste-t-il aujourd'hui de cette oeuvre immense ? Parmi les oeuvres d'Origène, l'auteur a choisi d'étudier trois séries d'ouvrages moins connus : les trois Commentaires des psaumes souvent confondus par les historiens, les Stromates, dont il a découvert une longue citation méconnue, enfin les Hexapies, question difficile autant qu'importante pour l'histoire du texte biblique : il établit notamment qu'Origène a composé cet ouvrage à partir d'une synopse juive. Puis il reprend la question de la chronologie. Des indices qui n'avaient pas encore été relevés permettent de dater presque toutes les oeuvres d'Origène et les principaux événements de sa vie. Après avoir jeté ces bases, le livre peut enfin esquisser une biographie d'Origène. Cette étude n'intéressera pas seulement les spécialistes d'Origène, mais elle sera nécessaire à tous ceux qui travaillent sur Eusèbe, Epiphane, Jérôme et sur l'histoire de la Bible. Le tome II donnera l'édition du traité inédit d'Origène "Sur la Pâque" retrouvé dans un papyrus de Toura. Un autre tome sera consacré à l'école d'Alexandrie, aux maîtres d'Origène, et à la genèse de sa doctrine.

01/1977

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Sciences historiques

Ernst Kantorowicz, une vie d’historien

Ernst Kantorowicz (1895-1963) est considéré à la fois comme un spécialiste d'histoire de l'art, de théologie médiévale et de droit canonique, de philologie et de droit patristique, de littérature et de philosophie médiévales. Peut-être le doit-il d'abord à sa nature artiste. Sa biographie de Frédéric II de Prusse parue en 1927 est devenue un best-seller et Les Deux Corps du roi (publié en 1957), une expression de la science politique et du langage courant. Sa vie elle-même traverse les tragédies du siècle. Né dans une famille juive industrielle de Poznán, il débute en ardent nationaliste, engagé volontaire au service du Kaiser, blessé à Verdun, volontaire encore pour la lutte contre les spartakistes. C'est à ce titre qu'après la Première Guerre il est étroitement lié au Cercle de Stefan George — considéré alors comme le plus grand poète vivant — qui avait constitué autour de lui une sorte de secte fanatique d'antimodernisme et d'antirationalisme dévouée au culte du héros et à la recherche d'une Allemagne secrète et souterraine. Nationaliste conservateur, Kantorowicz s'engage pourtant dans la lutte antihitlérienne dès 1933, ce qui le conduit à refuser de prêter serment au régime nazi et donc à devoir démissionner de son poste universitaire en 1934. Il échappe de peu à la Nuit de cristal en 1938 et réussit à fuir, par l'Angleterre, aux Etats-Unis où il trouve un poste à Berkeley. Il s'y attache, fait école jusqu'à ce que le maccarthysme fasse de lui un des défenseurs de l'indépendance universitaire (à l'allemande), un des premiers intellectuels à refuser le serment de loyauté. Déchu de nouveau de son poste universitaire, il est accueilli à Princeton au sein de l'Institute for Advanced Study. Mais c'est sa personnalité qui rend Kantorowicz fascinant : cet érudit avait l'élégance d'un dandy, un charme personnel qui lui valait toutes les conquêtes, féminines et masculines. Il s'est lancé dans des liaisons brillantes avec l'aristocratie allemande et fut tout proche, sa vie durant, du grand historien d'art d'Oxford Maurice Bowra, autour de qui se pressait une cour d'esprits brillants.

04/2019

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Littérature française

Dans la main de l'ange

Christ ou démon ? Saint ou bandit ? Un homme. Un homme seul contre tous, l'opposant par excellence, le rebelle absolu. De l'ère fasciste au temps des Brigades Rouges, c'est l'Italie contemporaine qui sert de cadre, de ferment, de nourriture à ce roman d'une vie. Il fallait ce pays traversé par la dictature, la guerre, la résistance, puis les luttes partisanes, les scandales sans nombre, la violence du terrorisme, pour que prenne forme l'itinéraire de Pier Paolo, éternel marginal en dépit de sa célébrité, héros double comme son prénom qui évoque à la fois un fondateur d'Eglise et un aventurier de l'esprit. D'une enfance idyllique auprès de cette mère chérie qui ne le quittera jamais, jusqu'à l'assassinat mystérieux sur une plage près de Rome, on le suivra dans chacune des étapes que l'ange du destin lui a fixées. Après les douceurs de l'adolescence et la simplicité païenne des premières passions, les procès, la haine, le mépris qui feront de lui un paria. Malgré la force et le succès des oeuvres, malgré l'argent et la gloire rapportés par les livres et les films, une soif d'amour inapaisée, jointe à un sentiment profond de culpabilité qui provoquera la tragédie. Si la plupart des événements, des lieux, des dates correspondent à la réalité, si parmi les personnages qui traversent ce récit plusieurs nous sont familiers, qu'ils s'appellent Toscanini, Moravia, Fellini ou Maria Callas, il ne faut pas chercher ici une biographie du légendaire P. P. P. toujours muet sur lui-même dans ses écrits, à jamais silencieux sur ses secrets. Il s'agit plutôt de la possession d'un créateur par un autre, tel que l'imaginaire seul peut le permettre. Comme dans Porporino, Dominique Fernandez se glisse à l'intérieur d'un être authentique, et recrée à travers lui toute la vérité d'un homme et d'une époque. Ce qui n'empêche pas ce portrait d'être en même temps une manière de confidence romanesque. Chateaubriand l'a dit avant nous : "On ne peint bien que son propre coeur, en l'attribuant à un autre".

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Littérature étrangère

Le quintet de l'Islam Tome 5 : La nuit du papillon d'or

De beau matin, le téléphone sonne chez Dara, le narrateur, écrivain installé à Londres : son ami de jeunesse, avec qui il militait dans les années soixante à Lahore, le tire du sommeil pour lui rappeler une vieille dette d’honneur. Plus de quarante ans se sont écoulés et Platon, devenu un peintre célèbre et controversé, veut que Dara écrive sa vie. Puisque Dara n’a d’autre choix que de s’exécuter, il tire prétexte de cette biographie de commande pour partir sur les traces de son propre passé : les amis étudiants d’alors, ceux avec qui il partageait tout, les utopies marxistes, l’amour de la poésie penjabi, les virées estivales dans les montagnes de l’Himalaya et les intrigues sentimentales, sont dispersés à travers le monde. Les voies qu’ils ont empruntées sont fort divergentes : devenu un chirurgien célèbre aux États-Unis, l’un d’entre eux a (brièvement et à la grande honte de sa famille) rejoint les rangs du Parti républicain, tandis qu’un autre s’est engagé dans la révolution maoïste. Platon, resté dans leurs pays natal, se consacre à son grand oeuvre : une toile gigantesque intitulée Les Quatre Cancers de Terre Patrie – l’Amérique, les militaires, les mollahs et la corruption de la classe politique. Car il est beaucoup question, dans ce roman résolument contemporain, du Pakistan d’aujourd’hui (jamais nommé), dont Tariq Ali brosse un portrait dévastateur, mais pour les raisons qui ne sont pas forcément celles que met en avant le discours occidental. Témoin la caricaturale (et hilarante) victime de l’islam devenue la coqueluche des médias français que met en scène l’écrivain. Car le polémiste n’est jamais loin du romancier (en atteste le coup de griffe aux intellectuels de gauche parisiens). Mais, si le propos de Tariq Ali est toujours politique, celui-ci reste un formidable conteur. Quand il dénonce le féodalisme, c’est à travers le personnage de la belle Zaynab, la compagne de Platon, qui jeune fille a été mariée au Coran… pour éviter que le patrimoine familial soit dilapidé. Et l’histoire d’amour de Dara avec la belle Jindie, le « Papillon d’or » du titre, tient le lecteur en haleine tout au long du roman.

10/2011

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Littérature étrangère

Richard Yates

Ce roman, même s'il s'intitule Richard Yates, n'a aucun rapport avec l'auteur éponyme. Ce n'est en aucun cas une biographie, le titre fait plutôt appel (même s'il est fait référence à quelques reprises à l'écrivain Richard Yates) à la sensation d'approximation, de « réalité abstraite » qu'on vit lorsqu'on s'aperçoit de la différence entre un contenant et son contenu, ou lorsqu'on compare des éléments aussi paradoxalement éloignés l'un de l'autre que l'Art et la Vie : une situation étrange et pourtant familière, nous laissant dans un doux état de confusion. Deux jeunes gens que l'auteur affuble de noms d'acteurs américains, Haley Joel Osment, 21 ans, habitant New York, et Dakota Fanning, 16 ans, habitant dans le New Jersey, font connaissance sur internet et s'éprennent l'un de l'autre. Après une première rencontre réelle au domicile de l'adolescente, ils enchaînent les allers-retours entre New York et le New Jersey. Le couple mange végan, vole dans les magasins et disserte sur la vie et l'ennui, se sent seul, échoue souvent à se comprendre. Lorsqu'ils ne sont pas ensemble, ils discutent en chat, alimentent leur spleen et une relation entre bonheur fulgurant et déprime suicidaire. Lorsque Joel quitte son appartement de New York pour s'installer dans New Jersey, les personnages se dévoilent, laissant apparaître leurs blessures, leurs pulsions, leurs failles. Et Joel découvre alors les mensonges et manipulations de Dakota. Des jeunes ligotés par leurs liens virtuels, des adultes désarticulés par le réel, un récit entre l'hypnose et l'anesthésie. L'écriture minimale de Tao Lin et son humour à froid nous plongent dans la dépression générationnelle de ceux que l'on nomme les hipsters. Et, au détour d'une conversation en ligne apparemment anodine, les démons surgissent, avec toujours en fond sonore une solitude que l'on embrasse et dont on rit, comme pour l'apprivoiser.« Souvent hilarante, l'écriture de Tao Lin évoque les débuts de Douglas Coupland ou Bret Easton Ellis, mais avec quelque chose de particulier, presque beckettien. (...) Il y a chez lui une attitude, une ambiance, un abandon comiquement désespéré de l'ego littéraire. » The Guardian

01/2012

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Critique littéraire

Ian Fleming. Les vies secrètes du créateur de James Bond

La biographie de référence du créateur de James Bond Alors qu'un nouveau volet des aventures de James Bond sortira en avril 2020, l'intérêt autour de son créateur, Ian Fleming (1908-1964), n'a cessé de grandir, porté par une question lancinante : a-t-il été lui-même un des modèles de 007 ? Né dans une famille écossaise fortunée, entouré de personnalités au caractère bien affirmé, Fleming, après une éducation des plus classiques, va longtemps chercher sa voie : un début de carrière militaire avorté, un passage très important chez Reuters, où il apprend à écrire simplement et rapidement, quelques années dans la banque... il est voué semble-t-il à un avenir relativement médiocre, dont le préservent d'une certaine façon ses succès féminins, qui en feront une sorte de roué. La guerre est le vrai déclic : Fleming rejoint le renseignement naval, où il imagine les plans les plus audacieux et se fait remarquer par sa capacité à résoudre les problèmes comme par le peu de respect qu'il manifeste pour la hiérarchie. Immédiatement après-guerre, il recommence à vivoter, entre piges journalistiques et séjours à la Jamaïque où il acquiert une maison en 1946 : " Goldeneye ". Fleming entre en littérature un peu par hasard, en 1952, entamant une décennie d'intense création, livrant, coup sur coup, une dizaine d'épisodes de James Bond - le premier en 1953 : Casino Royale. Mêlant aventures exotiques, intrigues parfois absurdes, "méchants" invraisemblables, torture, sadomasochisme, séduction et sexe, le genre est totalement renouvelé et séduit un public de plus en plus nombreux. Dès la fin des années soixante, James Bond est un produit d'exportation majeur, un élément du "Soft Power" : il contribue, au même titre pourrait-on dire que la monarchie, au prestige mondial du Royaume-Uni. Son influence est telle que, dans le contexte de la guerre froide, l'on en vient à se demander s'il n'a pas même influencé la politique étrangère de l'Angleterre et des Etats-Unis... Christian Destremau, fort de sa grande connaissance de la culture britannique, brosse avec maestria le portrait intime de ce génie créateur dont le héros, d'épisode en épisode, continue à fasciner des millions de personnes.

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Sciences historiques

Aristide Bergès, une vie d’innovateur. De la papeterie à la houille blanche

Pionnier de l’hydroélectricité, l’un des initiateurs de ce qui fut la base du développement industriel et économique des Alpes à partir de la seconde moitié du XIXe siècle, créateur des premières "hautes chutes" de 200 puis 500 mètres de hauteur dans les Alpes françaises qui resteront longtemps inégalées, ingénieur fécond et industriel de talent, Aristide Bergès est un personnage marquant de l’histoire des techniques et de l’industrie française de son époque. Homme de communication doté d’un sens de la formule incontestable, il utilise la métaphore de "la Houille blanche" pour frapper l’imagination. Mais pour cet ardent propagateur du développement économique et social à partir du progrès technique, tout n’aura pas été facile. Issu de la bourgeoisie industrielle rurale, fier ingénieur diplômé de la jeune Ecole centrale des Arts et Manufacture, il devra batailler contre un père tout-puissant : sa fuite d’amour romantique à Londres pour y épouser la belle Marie, tailleuse de robes de son état, au mépris de l’avis paternel opposé à cette "mésalliance", ses débuts difficiles dans les chemins de fer, alors que son père lui refuse toute aide, les emprunts qu’il est obligé de faire pour lancer ses différentes affaires en sont la preuve. Mais rien n’altère l’énergie de cet homme qui a l’innovation chevillée au corps. Au-delà de l’image publique et officielle, enjolivée ou décriée, cet ouvrage dévoile la trajectoire étonnante d’un homme à la fois ingénieur, innovateur et entrepreneur, créateur d’une des plus grandes papeteries de France. L’innovateur foisonnant, certes, mais aussi l’homme privé, excellent père de famille, patron préoccupé par le progrès social, entrepreneur aux prises avec les turbulences de la crise économique des années 1880, avec ses difficultés et ses doutes, ses enthousiasmes et ses limites, supporté par sa famille, base essentielle de l’entreprise au XIXe siècle. Pour la première fois, une biographie précise et complète de ce personnage du "panthéon technique français" restitue un portrait intime de l’homme et de l’entrepreneur derrière la figure héroïsée du père de la Houille blanche, finalement mal connue.

02/2013

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Littérature française

Oeuvres complètes. Tome 7, La République en marche (1875-1876)

Cette nouvelle édition des ? oeuvres complètes de Zola est originale à un double titre. Elle est la première du genre à adopter un dispositif chronologique, en vingt brèves périodes, de 1858, date de l'arrivée du jeune Emile Zola à Paris, à 1902, date de sa mort. On suivra ainsi, de volume en volume, l'évolution de sa carrière et de son ? oeuvre, et leur relation à l'histoire contemporaine. Ces coupes successives dans le temps ont également le mérite de mettre en évidence les connexions mutuelles des ? oeuvres par delà la diversité de leurs contenus et de leurs formes ; elle réunit, pour la présentation et le commentaire historique et critique des ? oeuvres, les meilleurs connaisseurs de Zola et de son ? oeuvre. Après une introduction générale, chaque volume, on trouve d'abord les ? oeuvres narratives (romans, contes et nouvelles), puis le théâtre, les chroniques, les ? oeuvres critiques et la correspondance. Le tome 7 couvre les années 1875-1876. En 1875, Zola achève la rédaction de La Faute de l'abbé Mouret, commence celle de Son Excellence Eugène Rougon (qu'il publie en 1876) et fait ses premières recherches pour L'Assommoir. Son activité journalistique est intense : tout en continuant de collaborer quasi quotidiennement au Sémaphore de Marseille, il entre, grâce à Tourgueniev, dans la presse russe (Le Messager de l'Europe) et commence une " Revue dramatique " dans Le Bien Public. Il poursuit également son ? oeuvre de critique d'art en rédigeant les comptes rendus des Salons de 1875 et 1876 Biographie de l'auteur Marie Scarpa est maître de conférences en langue et littérature françaises à l'Université de Metz. Elle a publié Le Carnaval des Halles. Une ethnocritique du Ventre de Paris de Zola (CNRS Editions), en 2000 Jean-Pierre Leduc-Adine, Université de Paris III - Sorbonne nouvelle, est directeur honoraire du Centre d'études sur Zola et le naturalisme (CNRS/ITEM). II a travaillé sur les rapports entre le texte et l'image dans la seconde moitié du XIXe siècle, il a publié les Ecrits sur l'art de Zola (Gallimard, 1991), ainsi que de nombreux articles sur Zola et le naturalisme. Plus récemment, il a dirigé la publication de Zola, genèse de l'? oeuvre (CNRS éditons)

01/2004

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Littérature française

Mes trois zèbres. Guitry, de Gaulle et Casanova

Alexandre Jardin a souvent raconté, de façon drolatique ou tragique, de quelle famille réelle il est issu. On connaît son père (le "Zubial"), son grand-père ("le nain jaune") ses oncles et tantes (très pittoresques), mais il revient à la charge en détaillant, cette fois, sa famille "imaginaire". Car Alexandre a, outre le merveilleux Pascal Jardin, trois pères selon l'esprit : Sacha Guitry, le Général de Gaulle et Giacomo Casanova. Ces trois-là balisent, selon lui, une France idéale, celle dont nous avons précisément, aujourd'hui, le plus urgent besoin. Il les convoque donc dans ce livre qui est, à la fois, une triple biographie, une autofiction, et un manifeste à l'usage de nos temps moroses. Guitry l'invite à jouer avec le réel ; de Gaulle lui apprend à le transformer ; Casanova lui révèle comment il convient d'en jouir. Sacha Guitry : cent anecdotes sur cet homme qui ne fit jamais de différence entre le monde et une scène de théâtre. Ses femmes, sa drôlerie, ses bons mots, son génie du quotidien, décuplés par la verve jardinesque, résume à lui seul la France dont rêve Alexandre : une France rieuse, ne prenant rien au sérieux, prompt à l'enchantement et à la rigolade profonde. De Gaulle : à travers lui, Alexandre Jardin ravive sa nostalgie d'un pays qui "verrait les choses en grand". Bien sûr, c'est surtout le Connétable de la guerre, et non le paravent du "gaullisme immobilier", qui est ici convoqué. Etre Français selon Jardin : avoir les pieds sur terre et la tête dans les nuages. Plus de De Gaulle à l'horizon, hélas. Casanova, le séducteur vénitien, dont la présence se justifie dans ce livre puisqu'il éprouva le besoin d'écrire ses "Mémoires" en français, lui enseigne, quant à lui, l'art de jouir de l'existence à chaque seconde. Giacomo est l'homme galant par excellence, pas sadique, le contraire d'un Don Juan, qui veut insuffler à son temps une science du plaisir sans laquelle toute civilisation s'étiole. Là aussi, anecdotes et métaphysiques brillantes sont au rendez-vous. Au final, ce livre fait du bien. On sort ragaillardi de sa lecture cavalcadante.

10/2013

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Littérature française

J'habite chez mon chat. La cause animale : un enjeu politique, une éthique de responsabilité

Le sujet de la condition animale, de la place de l'Homme dans ou vis-à-vis de la Nature, de ses relations avec elle, et donc de sa propre nature, est profondément politique en tant qu'il découle d'une philosophie fondatrice. La question de la "frontière infranchissable" entre l'Homme et la Nature, souvent évoquée, en montre l'ampleur et détermine deux conceptions très différentes et même opposées de l'Homme et de la Nature, et notamment de sa faune supérieure. A force de vouloir se démarquer systématiquement de la Nature, les Hommes en arrivent à privilégier des aberrations sur tout bon sens, ne serait-ce que pour démontrer leur autonomie totale de toute contrainte quelle qu'elle soit et d'où qu'elle vienne. La philosophie des Lumières et kantienne qui affirme une "autonomie de la volonté" humaine comme la mesure de la supériorité des Hommes et sa supra naturalité, a fait un mal inouï au monde animal et à la Nature. Un monde dénaturé ne peut que produire des solutions dénaturées et mortifères à terme. C'est tout un comportement, une philosophie, une conception des relations qui doivent cette fois évoluer vers une nouvelle symbiose naturelle par laquelle notamment l'Homme réapprendrait à considérer l'animal à un même degré de dignité que pour lui-même, tout en tenant compte des différents degrés de conscience de chaque espèce et en privilégiant l'immense responsabilité dont les hommes sont les dépositaires face à la Nature. Il ne s'agit pas de comparer ni de hiérarchiser les hommes et les animaux mais d'adopter une véritable éthique de la complémentarité, ce qui constitue une démarche nouvelle débarrassée des discours sans fin et stériles de nature "anthropomorphique" pour les uns, sentimentale pour d'autres, spécistes ou anti-spécistes encore. Enseignant depuis plusieurs années, Docteur en droit, philosophie et histoire, professeur de législation animale, il est l'auteur d'ouvrages d'histoire des idées politiques, de relations internationales, d'essais politiques et d'une biographie du grand journaliste du XIXe siècle Henri Rochefort. Il collabore au site de la réinformation européenne EuroLibertés.

01/2021

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Religion

Vie de Saint Antoine de Padoue

"La vie que nous allons écrire n'est qu'une série de merveilles : merveilles dans son enfance, merveilles dans sa jeunesse, merveilles dans son apostolat. Tous les miracles des apôtres, comme une nouvelle Pentecôte. Des extases presque continuelles, des visions célestes, des entretiens sublimes avec Marie, la Reine du ciel qui, elle-même, venait placer dans ses bras son divin Enfant : le ciel entr 'ouvert et contemplé par avance ! " Pour écrire, ou lire, une biographie de saint Antoine de Padoue, il ne faut pas avoir peur du surnaturel car sa vie entière de saint de tous les miracles, du saint le plus populaire dans le monde, plonge dans le surnaturel. On sait que le P. Marie-Antoine y est lui-même à l'aise, sans le moindre respect humain ni crainte de mettre les points sur les i. En témoigner, pour lui, c'est rendre justice à Dieu de son amour pour les hommes. Et c'est convaincre les hommes de la douce espérance d'être follement aimés, et entendus, de Dieu. C'est être missionnaire. Saint Antoine est l'ami des pauvres et des enfants, ajoute-t-il. "Ce divin Enfant qu'il tient dans ses bras est à la fois Créateur et Rédempteur. Par sa puissance, Dieu vient au secours des êtres qu'il a créés ; par sa souffrance, il rachète l'homme qui l'a offensé." D'où son appel aux riches de ce monde. "Dieu, lui fait-il dire, vous donne la gloire de participer à sa puissance. Vous l'exercez en venant au secours du pauvre. Et il donne aux pauvres et aux éprouvés la gloire, plus grande encore, de participer à ses souffrances ; par elles, ils font la conquête du Paradis dont ils vous ouvrent, si vous faites la charité, les portes éternelles." C'est par la charité, concrétisation de l'amour, qu'au-delà de tout clivage, se cimente l'unité à venir, signe annonciateur du retour du Christ prédit par l'Ancien comme le Nouveau Testament. En ce sens, saint Antoine de Padoue est appelé à être, plus que jamais, le saint du monde.

05/2020

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Musique, danse

Confessions

Ce livre n'est pas une simple biographie, mais bien plus l'histoire d'un long cheminement vers la conversion. Nina, qui a cherché Jésus depuis sa plus petite enfance nous raconte ce parcours semé de pièges, de doutes, et parfois d'errances jusqu'à ce jour d'août 2009 où elle a reçu le baptême. Qui est réellement Nina Hagen ? Elle seule le sait. Voici qu'elle présente ses "Confessions" ; et elle écrit comme elle chante : sans filet et sans dispositif de secours, captivante, provocante, terriblement sincère. Nina Hagen parle sans fards d'elle et de sa vie trépidante entre génie et folie. Pourtant, elle a plus à raconter que l'habituel cocktail " sex, drug and rock'n'roll ". Nina, qui a grandi dans un milieu athée, raconte sa confrontation très précoce avec un être défendu et fascinant qui s'appelle Dieu. Elle emmène son lecteur dans un road-movie sauvage, qui a commencé à Berlin-Est et qui s'est déroulé, et se déroule encore, dans une foule de lieux tout autour du globe : Hambourg, où elle a suivi son beau-père Wolf Biermann, Londres, où elle a fait son entrée sur la scène punk, Amsterdam, où elle a squatté une maison, et l'Inde, où elle a fait des expériences démoniaques dans un ashram. Nina Hagen ne se complaît pas dans le récit des aventures et du succès apparents ; il est question ici de son fil d'Ariane, de la vérité de sa vie, de son voyage spirituel intérieur. Au cours de ce voyage, elle a vu l'amour, les drogues et la mort en face. Mais, surtout, elle a rencontré Dieu et a vécu une histoire d'amour inouïe avec Jésus- une love-story qui a un commencement mais pas de fin. " Est-ce que tu vas t'en aller comme tous les autres ? " a-t-elle demandé un jour à Jésus, cette fameuse nuit où tout a commencé. La réponse à cette question résume l'histoire de la vie de Nina Hagen : "Je suis toujours là ! J'ai toujours été là, et je serai toujours là ! ".

01/2012

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Histoire internationale

Georges Washington. Fondateur de la République des Etats-Unis

Georges Washington, 1er président des Etats-Unis, est indéniablement le père de la nation américaine. Les Américains lui doivent leur indépendance et leur liberté. C'est son histoire, remarquable et captivante, qui est racontée dans cet ouvrage publié pour la première fois en 1886 à l'attention aussi bien d'une jeunesse avide d'aventures et d'exemples à suivre que d'adultes désireux de mieux connaître l'épopée américaine et la naissance de la démocratie outre-Atlantique. Né en Virginie le 22 février 1732 dans une famille de propriétaires terriens, orphelin de père à l'adolescence, le jeune Georges exerce son autorité sur ses frères et soeurs et s'initie au métier d'arpenteur dans l'immensité des nouvelles terres à défricher, avant de s'enrôler dans l'armée britannique pour combattre les Français. Officier courageux et infatigable lors de la Guerre de Sept ans, il défie l'adversité avec une détermination inébranlable. Mais lorsque les Anglais piétinent les droits et l'honneur des Américains, c'est contre les armées de Sa Majesté que Washington se bat. Commandant en chef des troupes insurgées, à la tête d'hommes aussi inexpérimentés qu'indisciplinés, manquant de vivres et de munitions, il réussira à fédérer ses hommes et à les mener vers la victoire, l'indépendance et la liberté. Marié à une riche veuve, il aurait pu vivre sur sa plantation une fois la victoire acquise. Mais la démocratie était encore trop fragile et l'unité de cette nouvelle république trop précaire. Après une vie militaire héroïque, c'est sur la scène politique que le devoir l'appelle. Elu président des Etats-Unis d'Amérique le 4 mars 1789, il accomplira deux mandats au cours desquels les institutions se mettront en place, et se retirera une fois le devoir accompli. Vie extraordinaire que celle de cet homme, explorateur, maître d'une grande plantation, militaire, homme politique, chef de famille... resté inébranlablement droit et fidèle à ses principes pour le plus grand bien de son pays. Jacques Fernay est un nom d'emprunt. L'auteur, qui a vécu au 19ème siècle, reste un mystère. Sous sa plume, cette biographie à la fois très documentée et romancée fait revivre des personnages touchants et plus vrais que nature.

06/2015

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Syndicats

Robert Bothereau. Du secrétariat de la CGT au secrétariat général de la CGT-FO (1933-1963)

Robert Bothereau, syndicaliste du Loiret, devient un des secrétaires de la CGT, en 1933, à 33 ans. La CGT, dirigée par Léon Jouhaux, est alors "confédérée", c'est-à-dire attachée statutairement à son indépendance vis-à-vis des partis. Les communistes, minoritaires en 1921, ont quitté la CGT et fondé la CGTU. Lorsque la CGTU disparais et fusionne avec la CGT, en 1936, Bothereau est le négociateur de la fusion. Cette CGT réunifiée est pour l'aide à l'Espagne républicaine et contre les accords de Munich, hormis le groupe Syndicats, fondé par Belin : l'opposition est totale entre Belin et Bothereau, proche de Jouhaux et que l'on pense son futur successeur. Comme Jouhaux, il s'engage dans la Résistance dès 1940. Bothereau constatant, dès mars 1945, que la tendance communiste, minoritaire en 1939, pèse désormais 80 % au sein de l'appareil de la CGT, décide de fonder les Amis de Force Ouvrière, en 1946, lesquels deviendront, le 19 décembre 1947, la CGT-Force Ouvrière. Bothereau en est, logiquement, le premier secrétaire général, de 1948 à 1963. Basé sur des documents d'archives, généralement inédits, ce livre réfute les allégations d'une CGTFO, créée ex nihilo, par et avec l'argent de la CIA ! Et ce à partir des archives de la CIA. En revanche, cette première biographie de Bothereau met en évidence son importance comme organisateur du syndicalisme de la Charte d'Amiens, syndicalisme libre et indépendant, qui va de la CGT confédérée à la CGT-FO. Syndicalisme libre avec des acquis sociaux comme la loi de 1950 sur la négociation collective, l'échelle mobile des salaires, la troisième semaine de congés payés ; des luttes, elle la grève de 1953, la position pour l'indépendance de l'Algérie, dès 1956, la condamnation du stalinisme à Roman et à Budapest, comme de la pratique des ordonnances, dès 1958, et de la dérive autoritaire du régime gaulliste. Une vie militante désintéressée et fidèle, exemplaire, que celle de Robert Bothereau. Elle éclaire mute une partie de l'Histoire du 20e siècle, traversant des moments historiques aussi exaltants que dramatiques, dès lors que le progrès social et démocratique est le guide prioritaire, avec l'idéal d'émancipation humaine.

02/2021

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Philosophie

Ecrits politiques

Est-il légitime de s'engager lorsqu'on est un savant ? Oui, affirme Marcel Mauss (1872-1950) au tournant de ce siècle, mais c'est en homme de science qu'il convient de le faire. Autrement dit, s'il lui revient bien d'éclairer les grands enjeux sociaux et politiques et de dire aux sociétés si elles font bien, pratiquement et idéalement, de poursuivre dans la voie qu'elles ont choisie, le scientifique ne saurait renoncer, en élargissant son public, aux principes qui le guident dans l'exercice de son métier : probité, rigueur, refus du prophétisme. Cette nouvelle conception de la responsabilité du savant, le pionnier des sciences sociales et humaines en France la met en pratique dès les années 1890 alors qu'il est étudiant à Bordeaux, fréquentant le Groupe des étudiants socialistes, adhérant au Parti ouvrier français, tout en s'attachant à définir les fondements d'un socialisme humaniste. L'Affaire Dreyfus (il s'engagera vivement aux côtés des dreyfusards) puis la Première Guerre mondiale (le pacifiste internationaliste qu'il est se portera volontaire après l'assassinat de Jaurès) marqueront de façon décisive l'intellectuel et le militant. Et tandis que, jusqu'à sa mort, Mauss s'attachera à percer le mystère du lien social, mobilisant l'histoire des religions, l'ethnographie, la philologie, la sociologie pour comprendre comment les sociétés se constituent et comment elles se reproduisent, il multipliera les interventions politiques (dans L'Humanité avant 1920, Le Populaire ensuite, telle ou telle revue savante, à travers aussi son engagement dans le mouvement coopératif, les cours qu'il dispense à la Bourse du travail ou ailleurs) pour expliquer qu'il n'est pas de démocratie sans vie associative dynamique et sans morale fondée sur la solidarité et la réciprocité. Dans la fidélité à Jaurès, l'adhésion au parti socialiste SFIO ira pour lui de soi, tout comme la participation au journal L'Humanité dès 1904. A l'heure de la montée des périls, il observera sans complaisance la révolution d'Octobre et s'engagera dans le combat antifasciste. Les écrits politiques de Marcel Mauss, on l'aura compris, font partie intégrante de son œuvre. Ils sont ici présentés par Marcel Fournier, l'auteur de la biographie de référence (Marcel Mauss, Fayard, 1994).

11/1997