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Sociologie

La parenté en question(s)

Mariages, divorces, pacs, union libre… Familles monoparentales, homoparentales ou recomposées… Les progrès incessants de la procréation et les transformations sociales et culturelles ont fait exploser le modèle de la famille traditionnelle. « Plus besoin de courir le monde pour s’intéresser aux systèmes de parenté, commente la sociologue Martine Segalen, La famille occidentale est devenue le paradis des ethnologues ! » Depuis vingt ans, la tendance amorcée dans les années 1960 s’est confirmée : diminution des mariages (le nombre annuel de mariages a diminué de 40 % depuis 1990), accroissement des divorces (un mariage sur deux se termine par un divorce), multiplication des agencements de couples et des recompositions familiales, revendications des homosexuels à fonder des familles par l’adoption ou la procréation, succès croissant du pacte civil de solidarité (pacs)… Tout un vocabulaire nouveau est apparu dans le langage des sociologues, des psychologues, des juristes et même de la médecine, pour rendre compte de ces évolutions. On parle de l’importance de la « parentalité » (l’art d’être parent) et du « projet parental ». En France, la notion de « coparentalité » apparaît dans une loi de 2002, qui suggère que, quels que soient les avatars de la vie de couple, les enfants doivent pouvoir compter sur leurs deux parents. Mais aussi que le « métier de parent » exige des compétences affectives, éducatives, économiques et des responsabilités à assumer. Mais de quel lien de parenté parle-t-on ? La multiplication des affaires de justice dans lesquelles les juges doivent trancher entre le primat d’une filiation biologique, domestique ou généalogique est édifiante. Dans les nouvelles tribus familiales, on trouve des beaux-pères, des belles-mères, des demi-soeurs, des demi-frères, des parents adoptifs, ou aussi biologiques ! Après avoir rappelé quelques aspects théoriques fondamentaux – anthropologiques, historiques, sociologiques…, concernant la parenté et les systèmes de filiation, l’ouvrage s’interroge sur les multiples manières d’être parent aujourd’hui et présente les débats qui animent les sciences humaines.

04/2013

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Histoire internationale

Le désir de calme. L'histoire du mouvement Sawaba au Niger

En 1954, Djibo Bakary, un activiste nationaliste de gauche nigérien fonda l'Union Démocratique Nigérienne (UDN), un parti politique qui visait non seulement à combattre la domination coloniale, mais aussi à réaliser une transformation large de la société nigérienne. Le parti fut salué par le cri de ralliement "Sawaba", un terme haoussa qui indique le soulagement par rapport à l'adversité et un retour au calme et à la sérénité soulignant l'aspiration des Nigériens à être délivrés de la pauvreté et de l'oppression coloniale sous toutes ses formes. Le Sawaba, dont le noyau était constitué d'un "petit peuple" de ruraux ayant migré en ville, remporta les premières élections générales au suffrage universel du Niger en 1957 et forma le tout premier gouvernement autonome du pays, sous suzeraineté française. En 1958, le mouvement eut maille à partir avec le pouvoir gaulliste de France préférant l'indépendance immédiate à une nouvelle forme d'autonomie et appelant à rejeter la constitution de la Ve République. Les Français, compte tenu la situation stratégique du Niger, réagirent de manière implacable. En violation flagrante de la constitution, un nouveau gouverneur émascula le gouvernement Bakary. La campagne du Sawaba fut contrecarrée. Le parti, interdit, devint une organisation militaire menant la guérilla. Cependant, la guérilla du Sawaba (1960-1966), soutenue par des régimes gauchistes étrangers, aboutit à un échec entraînant la destruction définitive du mouvement. Le récit des luttes du Sawaba n'est pas dénué d'ambiguïté, ce qui renvoie au caractère hybride du mouvement et aux métamorphoses vécues au long de son existence. Les sawabistes se montrèrent un mélange singulier d'activistes politiques et de combattants qui, au lieu de faire violence à la population, s'engagèrent dans la bataille comme les agitateurs de rue qu'ils furent jadis — certes armés, mais avec l'espoir de plaire à l'électeur et d'entraîner une fin instantanée aux souffrances du peuple. Millénariste plutôt que militariste, cette mentalité donne la clef de la tragédie de leur défaite.

06/2017

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Histoire de France

Les Croix-de-Feu à l'âge des fascismes. Travail Famille Patrie

Qui a inventé la devise " Travail Famille Patrie " ? Ce ne sont pas les fondateurs du régime de Vichy en 1940. C'est, entre 1932 et 1934, le colonel de La Rocque, chef des Croix-de-Feu, une association d'anciens combattants décorés pour héroïsme pendant la guerre de 14-18. Cette ligue nationaliste est au coeur des polémiques sur l'existence d'un fascisme authentiquement français. Au nom de leurs sacrifices dans les tranchées, les Croix-de-Feu exigent un gouvernement assez fort pour garantir la sécurité de la France contre l'ennemi allemand, mais aussi contre les " ennemis de l'intérieur ", communistes et pacifistes. Pour réveiller le patriotisme et intimider l'extrême-gauche, les Croix-de-Feu multiplient défilés et rassemblements de plusieurs dizaines de milliers de militants. Ces attroupements sont organisés dans le plus grand secret et impressionnent par leur mise en scène (milliers de voitures en convois, manoeuvres d'avions privés). Les animateurs du Front populaire veulent y voir la préparation d'un coup d'Etat pour instaurer une dictature fasciste. En fait, La Rocque veut faire revivre l'Union sacrée de 14-18 pour réconcilier tous les Français au-delà des divisions sociales et partisanes. Les Croix-de-Feu se sentiraient liés par leur code de l'honneur : leurs exploits guerriers pour la victoire les obligeraient désormais à des exploits civiques pour empêcher toute révolution de type bolchevique. Après l'émeute antiparlementaire du 6 février 1934, La Rocque lance ses hommes dans une croisade caritative contre la misère, dans l'espoir de reconquérir la classe ouvrière. Les soupes populaires remplacent peu à peu les démonstrations de force. En 1936, La Rocque refuse toute riposte lors de la dissolution de son " mouvement " par le gouvernement Blum, puis s'intègre au système institutionnel en créant le Parti social français. Finalement, les Croix-de-Feu refusent le totalitarisme fasciste parce qu'ils ont encore confiance dans la volonté des Français de se sacrifier pour la Patrie.

10/2006

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Littérature étrangère

La fin de l'homme rouge. Ou le temps du désenchantement

Armée d'un magnétophone et d'un stylo, Svetlana Alexievitch, avec une acuité, une attention et une fidélité uniques, s'acharne à garder vivante la mémoire de cette tragédie qu'a été l'URSS, à raconter la petite histoire d'une grande utopie. "Le communisme avait un projet insensé : transformer l'homme ancien le vieil Adam. Et cela a marché. En soixante-dix ans et quelques, on a créé dans le laboratoire du marxisme-léninisme un type d'homme particulier, l'Homo sovieticus." C'est lui qu'elle a étudié depuis son premier livre, publié en 1985, cet homme rouge condamné à disparaître avec l'implosion de l'Union soviétique qui ne fut suivie d'aucun procès de Nuremberg malgré les millions de morts du régime. Dans ce magnifique requiem, l'auteur de La Supplication réinvente une forme littéraire polyphonique singulière, qui fait résonner les voix de centaines de témoins brisés. Des humiliés et des offensés, des gens bien, d'autres moins bien, des mères déportées avec leurs enfants, des staliniens impénitents malgré le Goulag, des enthousiastes de la perestroïka ahuris devant le capitalisme triomphant et, aujourd'hui, des citoyens résistant à l'instauration de nouvelles dictatures. Sa méthode : "Je pose des questions non sur le socialisme, mais sur l'amour, la jalousie, l'enfance, la vieillesse. Sur la musique, les danses, les coupes de cheveux. Sur les milliers de détails d'une vie qui a disparu. C'est la seule façon d'insérer la catastrophe dans un cadre familier et d'essayer de raconter quelque chose. De deviner quelque chose... L'histoire ne s'intéresse qu'aux faits, les émotions, elles, restent toujours en marge. Ce n'est pas l'usage de les laisser entrer dans l'histoire. Moi, je regarde le monde avec les yeux d'une littéraire et non d'une historienne." A la fin subsiste cette interrogation lancinante : pourquoi un tel malheur ? Le malheur russe ? Impossible de se départir de cette impression que ce pays a été "l'enfer d'une autre planète".

09/2013

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Littérature étrangère

Les quatre fugues de Manuel

Mais qui est cet immigré clandestin dont on n'arrive pas à déceler ni l'origine ni la langue ? Qui se cache derrière son silence ? Quelle est l'histoire qu'il ne veut pas (ou ne peut pas) raconter ? En deux cents pages inoubliables, Jesús Díaz met en scène l'incroyable destin de Manuel, le plus brillant des chercheurs cubains de l'Institut International de Basses Températures d'Ukraine, et le seul qui refusa de rentrer à Cuba en 1991, au moment de l'effondrement de l'Union Soviétique. Pendant les douze mois vertigineux qui commencent avec le coup d'Etat contre Michael Gorbatchev et conduisent à l'interdiction du Parti Communiste, il essaie d'échapper à la police de Castro en changeant de pays, de langue et d'identité, mais en restant toujours fidèle à ses rêves. C'est ainsi que son odyssée devient la métaphore d'un monde à la dérive où tout soudain peut arriver : "L'Histoire est une erreur !", lui confie sa maîtresse, Ayinray, la communiste chilienne qui l'accueille dans son appartement moscovite ; "La liberté est proche !", lui annonce d'un air triomphal son ami Sacha, le nationaliste ukrainien ; "Je ne vois rien de bon dans l'avenir, Manuel, rien", lui dit son directeur de recherches, le vieux et sage Derkatchev. Et il ajoute aussitôt : "Il m'arrive de me demander si l'histoire de l'humanité a un sens". En réalité, elle n'en a ni plus ni moins que la vie d'un homme. Après maintes aventures et mésaventures plus rocambolesques les unes que les autres, le destin du jeune prodige devient celui d'un sans-papiers dans l'Europe de la fin du XXe siècle. Mais une surprise attend encore le lecteur dans les dernières pages et elle est de taille : ce roman d'apprentissage, cette histoire à multiples rebondissements, est aussi un chant d'espoir et un appel à la solidarité entre les hommes, peut-être le plus beau témoignage sur notre époque que nous ait laissé Jesús Díaz.

04/2006

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Philosophie

Socialisme et religion au XXe siècle. Judaïsme, christianisme et athéisme dans la philosophie de la religion d'Ernst Bloch

L'objet de ce livre est le rapport complexe et assez conflictuel du socialisme/ communisme avec la religion (ou les religions), comme conséquence de la sécularisation, du développement de la pensée matérialiste-athée et de la critique radicale de la religion par Feuerbach, Marx et tous les autres représentants d'une pensée socialiste, communiste ou athée aux XIXe et XXe siècles. Après avoir abordé la problème de la "guerre" déclarée à la religion, au nom de l'athéisme et de la vision du monde scientifique du matérialisme historique et dialectique, par Lénine, Staline et les bolcheviks, pendant les campagnes anti-religieuses, menées en Union Soviétique, notamment à partir de l'année 1925, ainsi que la situation a priori difficile des Eglises dans les pays satellites de l'URSS, en Europe de l'Est, dans l'après-guerre, l'auteur consacre une partie importante de ce livre à l'analyse de l'amorce d'un dialogue entre marxistes (athées) et chrétiens, dans les pays de l'Est, dans la période 1960 à 1975, en focalisant notamment sur la situation en R.D.A. et sur la contribution importante et originelle à ce dialogue par le philosophe marxiste allemand Ernst Bloch dont le livre Athéisme dans le christianisme (1968) avait été assez favorablement accueilli par certains théologiens protestants progressistes allemands (J. Moltmann, C.H. Ratschow...) mais surtout par les représentants de la Théologie de la Libération en Amérique Latine (L. Boff, Gutierrez, Dussel, E. Cardinal) qui s'en sont inspirés pour leur combat en faveur d'une Eglise des pauvres et une alliance des chrétiens avec les forces politiques progressistes. En effet, il s'agissait, pour Ernst Bloch, de plaider en tant que philosophe "athée-religieux" pour une alliance constructive d'un marxisme authentique libéré de ses scories dogmatiques, avec les chrétiens de gauche, libérés des entraves de l'orthodoxie religieuse, afin de construire ensemble un monde meilleur, démocratique et plus égalitaire, libéré des injustices et des violences.

05/2018

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Histoire internationale

Willi Münzenberg. Artiste en révolution (1889-1940)

Dans l'Allemagne et la Russie de la première moitié du XXe siècle se joue l'avenir du monde. Au cœur de ce maelström, un homme, Willi Münzenberg, occupe une place capitale. Méconnu en France, cet " artiste en révolution ", qui défia Hitler comme Staline, méritait ce document exhaustif. Willi Münzenberg naît à Erfurt en 1889, sous l'Empire germanique. Pacifiste durant la première guerre mondiale, il rejoint les spartakistes de Rosa Luxembourg. Puis, en 1922, Lénine lui confie la propagande de l'Internationale Communiste. Münzenberg invente alors la communication politique de masse. Dans " l'âge d'or " de la République de Weimar, Willi devient le " milliardaire rouge ", honni de l'extrême droite allemande. A la tête d'un gigantesque groupe de presse et d'édition, il révolutionne les médias, il crée les premiers magazines populaires de photographie et de cinéma, il ouvre des studios, il produit et distribue des films, il finance théâtres et opéras. Otto Dix et Sergueï Eisenstein, Bertolt Brecht et Kurt Weill composent son entourage. Après l'incendie du Reichstag en 1933, Münzenberg s'exile à Paris. Avec ses amis, Arthur Koestler, Manès Sperber, Paul Nizan et tant d'autres, il met au point le Livre Brun, un réquisitoire contre la terreur antisémite et le nihilisme national-socialiste immédiatement traduit dans dix-sept langues. Göring qualifie Münzenberg de " premier ennemi du Reich " ! Mais Willi Münzenberg ne s'arrête pas là. Ecœuré par le pacte germano-soviétique, l'ancien maître de la propagande de l'Internationale Communiste s'oppose désormais à Moscou ! Il écrit : " Staline ! Le traître c'est toi ! " dans son hebdomadaire, Die Zukunft. Précurseur, il fonde également l'Union franco-allemande, qui se donne comme objectif de constituer une Europe unie, fédérale et démocratique. Interné par le gouvernement français parmi des milliers d'exilés antifascistes alors que la Wehrmacht menace le pays, Willi Münzenberg est assassiné par des agents staliniens dans une forêt d'Isère en juin 1940. Il paie de sa vie l'audace de s'être opposé aux deux totalitarismes de son siècle.

10/2008

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Critique littéraire

Victor Hugo, un révolutionnaire suivi de L'extraordinaire métamorphose

Victor Hugo est un intempestif. Il a tempêté contre son temps, et aussi le nôtre, au point qu'à l'heure actuelle ses colères ont encore du mal à être entendues. Car il y a bien dans l'œuvre de Victor Hugo une puissance de subversion dont on n'a pas pris la juste mesure. L'aurait-on bâillonné, celui qui, alors que nombre d'écrivains vilipendaient la Commune - même George Sand, même Émile Zola -, écrivit : " Il n'y a entre l'avenir et vous que l'épaisseur de quelques cadavres, utiles à la prospérité publique " ? L'aurait-on oublié, celui qui écrivit aussi : " Jésus disait aimer ; l'Église dit : payer / Le ciel est à qui peut acquitter le loyer " ? Dans Victor Hugo. Un révolutionnaire, Jean-François Kahn nous fait (re)découvrir cet Hugo-là, celui qui s'est érigé contre tous les conformismes et tous les conforts de la pensée, partisan d'une Europe fédérale et patriote fervent, libéral et anticapitaliste, anticlérical et mystique, pacifiste et défenseur de luttes armées dont celle menée par le Mexique contre Maximilien... Mais comment en était-il arrivé là, ce révolutionnaire ? La tradition veut que l'on soit progressiste à vingt ans et réactionnaire l'âge venant. Victor Hugo, qui, décidément, ne fait rien comme les autres, parcourt le chemin inverse. De 1847 à 1851, on assiste à l'" extraordinaire métamorphose " d'un vicomte, pair de France, monarchiste, député de Paris élu sur des listes de l'union de la droite, devenant l'homme des Misérables, livrant bataille contre la peine de mort, s'élevant contre le travail des enfants. C'est cette transformation que Jean-François Kahn sonde dans L'Extraordinaire métamorphose, d'abord paru en 1984, et qui fait suite dans le présent ouvrage à Victor Hugo. Un révolutionnaire, texte inédit. L'un et l'autre prennent tout leur sens aujourd'hui : il n'y a pas d'âge pour la révolution.

11/2001

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Religion

Une auréole pour deux. Maria et Luigi Beltrame Quattrocchi

Luigi et Maria Beltrame Quattrocchi, premier couple dans l'histoire de l'Église à avoir été béatifié en tant que couple, furent deux époux follement amoureux l'un de l'autre ! Cet amour, qu'ils ont chanté dès leurs fiançailles dans une correspondance émouvante, va durer toute leur vie. " Nous avions tout en commun, dans un échange constant de valeurs effectives et affectives, avec une unique vie, faite des mêmes aspirations et des même buts, dans un respect réciproque et un immense amour. Chaque moment de conversation, d'échange, d'attention mutuelle, de proximité, avait une saveur de nouveauté. Au cours de ce presque demi-siècle de vie commune, je l'affirme devant Dieu, nous n'avons jamais connu un moment d'ennui, de satiété, de fatigue. " Voilà ce qu'écrivait Maria immédiatement après la mort de son mari. Dans ce livre, qui retrace leur itinéraire humain et spirituel, nous touchons du doigt la beauté du mariage chrétien. Nous les voyons vivre simplement, confrontés, comme tous les couples, aux joies et aux difficultés quotidiennes la naissance de leur amour ; le trouble de Maria lorsqu'elle apprend une deuxième grossesse trop rapprochée ; l'union profonde et progressive de leurs vies ; leurs interrogations vis-à-vis des choix éducatifs à poser ; leur souci de faire grandir leurs enfants chrétiennement ; l'atmosphère de joie qui remplit leur foyer, que Maria a su rendre ouvert et accueillant ; leur façon d'aborder les imprévus et les épreuves ; les difficultés de la vie professionnelle. Leur vie conjugale est tout à la fois très humaine et très évangélique. Elle est comme un miroir dans lequel tout couple peut, sans hésitation, se regarder pour être renouvelé et grandir dans l'amour. Et si l'on cherchait une méthode pour réussir sa vie de couple et de famille, il faudrait retenir cette maxime : " L'amour est l'âme de la vie conjugale... "

05/2004

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Histoire internationale

La Casamance face à son destin

Après avoir publié en 1986, sa thèse de doctorat sur l'histoire de la Casamance de 1830 à 1920, Christian Roche, à travers ces pages, aborde à nouveau le sujet pour un large public, notamment pour la jeunesse. Il esquisse l'historique de cette région du Sénégal, de la conquête française à nos jours auquel il mêle quelques souvenirs personnels. L'histoire nous apprend qu'avant la période coloniale, l'entité casamançaise telle qu'on la connaît aujourd'hui n'existait pas. C'était une juxtaposition de peuples qui cohabitaient difficilement. La conquête européenne se heurta à des résistances opiniâtres. Malgré tout, l'ordre français fit cesser les combats entre Diolas, Mandingues, Balantes et Peuls. Les marabouts prédicateurs de guerre sainte qui décapitaient les animistes avec leurs sabres, du haut de leurs chevaux furent éliminés. Si après la première guerre mondiale, on pouvait considérer comme achevée la conquête de la Casamance, ses habitants néanmoins restaient prompts à se rebeller. La présence française entre 1830 et 1960 transforma politiquement les pays de Casamance en une région bien définie, incluse dans le Sénégal. Sujets de l'Empire, puis citoyens de l'Union française, les Sénégalais Lamine Guèye, Léopold Sédar Senghor, Mamadou Dia, Auguste Gomis, Pierre-Edouard Diatta, Assane Seck, Louis Dacosta, Emile Badiane, Ibou Diallo et bien d'autres, formés à l'école des droits de l'Homme et du Citoyen proclamés en 1789, sont parvenus, par la négociation pacifique, à obtenir l'indépendance de leur pays en 1960. Puis le temps de la division a resurgi. Pour n'avoir pas été entendus, pour ne pas s'être senti citoyens à part entière, certains Casamançais ont choisi la force des armes. Les nouvelles générations forgeront-elles le destin de la Casamance en confiance et la paix retrouvée dans un ensemble harmonieux ou au contraire dans la poursuite des drames subis ? Tout est désormais entre leurs mains.

02/2016

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Sciences historiques

L'Armée d'Afrique dans les conflits du XX siècle

En 130 ans, l'armée d'Afrique a payé un lourd tribut à la défense des intérêts, de l'honneur et de la liberté de la métropole. Elle a combattu sur le sol français à trois reprises, en 1870, durant la Première puis la Seconde Guerre mondiale où elle s'est engagée dans la libération de la France en débarquant sur les côtes de Provence entre le 15 et le 25 août 1944 puis en libérant tout l'est du territoire national. Mais l'après-guerre a vite amené son lot de désillusions. A l'union sacrée de la Libération succède une certaine méfiance envers les pieds-noirs et les musulmans. De nouvelles idéologies s'épanouissent sur les ruines de l'ancien monde : les idées indépendantistes gagnent du terrain parmi les soldats noirs et musulmans. Pourtant, la guerre d'Indochine va encore une fois témoigner de l'admirable abnégation des troupiers de l'armée d'Afrique : de 1946 à l'apocalypse de Diên Biên Phu, légionnaires, tabors et tirailleurs, partout les soldats d'Afrique du Nord ont répondu présent sans faillir. Enfin, surviendra la déchirure algérienne qui souvent dressera ces braves soldats les uns contre les autres. La fin de l'armée d'Afrique était inéluctable... Ce livre retrace le parcours et les combats de l'armée d'Afrique, de sa mobilisation lors de la Grande Guerre à la série de transformations et de dissolutions qu'elle a subies dans les années 1960. La France a toujours été fière de son armée d'Afrique ; souvenons-nous avec quel éclat elle participait aux défilés du 14 Juillet à Paris et combien étaient applaudis les tirailleurs avec leurs noubas et leur bélier mascotte, et les spahis rutilants qui, pour l'occasion, délaissaient leurs blindés et retrouvaient leurs chevaux. Et que dire des légionnaires, pionniers barbus en tête, qui allaient, hiératiques, de leur pas lent et martial, ultima ratio des armes de la France ?

11/2017

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Romans historiques

LES RÉCITS D'ADRIEN ZOGRAFFI. Tome 2

Figure assez connue de la littérature de l'entre-deux-guerres, Panait Istrati tombe dans un oubli quasi complet pendant plusieurs décennies ; son oeuvre est interdite en France durant la guerre et en Roumanie durant le régime communiste. Rattrapé par la misère, malade et seul, il tente de se suicider à Nice en janvier 1921. Il est sauvé et on trouve sur lui une lettre non envoyée qu'il avait écrite à Romain Rolland. Celui-ci en est averti et lui répond promptement en l'encourageant dans sa démarche d'écrivain. Durant des séjours en Union Soviètique, il devine, derrière l'accueil réservé aux hôtes étrangers, la réalité de la dictature stalinienne, qui lui inspire l'écriture de Vers l'autre flamme, confession pour vaincus, ouvrage coécrit avec Boris Souvarine et Victor Serge dans lequel, il dénonce sans concession l'arbitraire du régime soviétique. Selon Louis Janover, "Istrati décrit l'exploitation impitoyable des travailleurs par une bureaucratie prête à tout pour défendre ses privilèges" . L'ouvrage, contient la fameuse réplique d'Istrati à l'un des leitmotifs de l'argumentaire communiste ("on ne fait pas d'omelette sans casser des oeufs"), à savoir : "Je vois bien les oeufs cassés, mais où donc est l'omelette ? " Extrait : Il voulut répondre, mais elle le quitta. Cloué sur place, Adrien la suivait du regard ; elle allait droit devant elle, tout droit, comme sa vie avait été droite, simple, douloureuse ; quant au seul écart dont elle s'était rendue coupable, elle ne le regrettait pas, encore qu'il lui coûtât cher. Avec son cachemire sur la tête, sa blouse en tissu bon marché, son mouchoir à la main droite, elle soulevait légèrement de sa main gauche la jupe trop longue qui ramassait la poussière, et elle tenait les yeux fixés devant ses pieds, comme si elle eût cherché quelque chose -- quelque chose qu'elle n'avait pas encore perdu, quelque chose qu'elle était en train de perdre.

10/2022

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Romans historiques

LES RÉCITS D'ADRIEN ZOGRAFFI. Tome 3

Figure assez connue de la littérature de l'entre-deux-guerres, Panait Istrati tombe dans un oubli quasi complet pendant plusieurs décennies ; son oeuvre est interdite en France durant la guerre et en Roumanie durant le régime communiste. Rattrapé par la misère, malade et seul, il tente de se suicider à Nice en janvier 1921. Il est sauvé et on trouve sur lui une lettre non envoyée qu'il avait écrite à Romain Rolland. Celui-ci en est averti et lui répond promptement en l'encourageant dans sa démarche d'écrivain. Durant des séjours en Union Soviètique, il devine, derrière l'accueil réservé aux hôtes étrangers, la réalité de la dictature stalinienne, qui lui inspire l'écriture de Vers l'autre flamme, confession pour vaincus, ouvrage coécrit avec Boris Souvarine et Victor Serge dans lequel, il dénonce sans concession l'arbitraire du régime soviétique. Selon Louis Janover, "Istrati décrit l'exploitation impitoyable des travailleurs par une bureaucratie prête à tout pour défendre ses privilèges" . L'ouvrage, contient la fameuse réplique d'Istrati à l'un des leitmotifs de l'argumentaire communiste ("on ne fait pas d'omelette sans casser des oeufs"), à savoir : "Je vois bien les oeufs cassés, mais où donc est l'omelette ? " Extrait : Il voulut répondre, mais elle le quitta. Cloué sur place, Adrien la suivait du regard ; elle allait droit devant elle, tout droit, comme sa vie avait été droite, simple, douloureuse ; quant au seul écart dont elle s'était rendue coupable, elle ne le regrettait pas, encore qu'il lui coûtât cher. Avec son cachemire sur la tête, sa blouse en tissu bon marché, son mouchoir à la main droite, elle soulevait légèrement de sa main gauche la jupe trop longue qui ramassait la poussière, et elle tenait les yeux fixés devant ses pieds, comme si elle eût cherché quelque chose -- quelque chose qu'elle n'avait pas encore perdu, quelque chose qu'elle était en train de perdre.

10/2022

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Critique littéraire

Ma vie

A l'aube au XXe siècle, Sofia Andreïevna Tolstoï vient de passer ta majeure partie de sa vie au côté de l'auteur de Guerre et Paix, l'illustre romancier et maître à penser russe. Elle décide alors d'entreprendre le récit de sa vie, en cherchant à se réapproprier cette part d'elle-même qui s'est consumée au contact du grand homme. Le besoin de Sofia Tolstoï de se confier à elle-même était fondamental mais, loin de suivre un récit linéaire, le lecteur est plongé dans les contradictions de cette femme de talent, rongée parfois par l'orgueil et la jalousie. Elle ne se borne pas à une simple description : à travers une sorte d'auto-analyse et dans un irrépressible besoin de comprendre, elle devient interprète de sa vie. On découvre une femme écrasée parfois par le génie de son mari, en proie à une sourde frustration, éternellement occupée par les soucis quotidiens. Matière première irremplaçable pour la connaissance intime de Tolstoï, l'oeuvre de Sofia Andreïevna restitue, par le menu détail, son existence d'épouse de l'écrivain. On suit, pas à pas, sa propre vie, celle de ses enfants, et le cheminement intellectuel de Tolstoï. Il en ressort un portrait de l'écrivain dans toute sa complexité, déchiré par ses contradictions et un perpétuel conflit intérieur. Document humain, touchant de sincérité, d'une franchise allant parfois jusqu'à la cruauté, Ma vie représente également une histoire au féminin de la culture et de la vie quotidienne de son temps : la maternité, l'éducation des enfants, la poésie de la nature, avec, en toile de fond, l'omniprésence de la mort et des grands bouleversements historiques. Ma vie restitue la parole à cette belle figure féminine dévouée à Tolstoï, faisant revivre les instants fugitifs de grâce, de bonheur ou de peine qui ont accompagné toute son existence. Le manuscrit de Sofia Tolstoï n'a jamais été publié en Union soviétique ou en Russie et sa parution simultanée à Moscou et à Paris constitue un véritable événement littéraire.

10/2010

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Romans historiques

LES RÉCITS D'ADRIEN ZOGRAFFI. Tome 4

Figure assez connue de la littérature de l'entre-deux-guerres, Panait Istrati tombe dans un oubli quasi complet pendant plusieurs décennies ; son oeuvre est interdite en France durant la guerre et en Roumanie durant le régime communiste. Rattrapé par la misère, malade et seul, il tente de se suicider à Nice en janvier 1921. Il est sauvé et on trouve sur lui une lettre non envoyée qu'il avait écrite à Romain Rolland. Celui-ci en est averti et lui répond promptement en l'encourageant dans sa démarche d'écrivain. Durant des séjours en Union Soviètique, il devine, derrière l'accueil réservé aux hôtes étrangers, la réalité de la dictature stalinienne, qui lui inspire l'écriture de Vers l'autre flamme, confession pour vaincus, ouvrage coécrit avec Boris Souvarine et Victor Serge dans lequel, il dénonce sans concession l'arbitraire du régime soviétique. Selon Louis Janover, "Istrati décrit l'exploitation impitoyable des travailleurs par une bureaucratie prête à tout pour défendre ses privilèges" . L'ouvrage, contient la fameuse réplique d'Istrati à l'un des leitmotifs de l'argumentaire communiste ("on ne fait pas d'omelette sans casser des oeufs"), à savoir : "Je vois bien les oeufs cassés, mais où donc est l'omelette ? " Extrait : Il voulut répondre, mais elle le quitta. Cloué sur place, Adrien la suivait du regard ; elle allait droit devant elle, tout droit, comme sa vie avait été droite, simple, douloureuse ; quant au seul écart dont elle s'était rendue coupable, elle ne le regrettait pas, encore qu'il lui coûtât cher. Avec son cachemire sur la tête, sa blouse en tissu bon marché, son mouchoir à la main droite, elle soulevait légèrement de sa main gauche la jupe trop longue qui ramassait la poussière, et elle tenait les yeux fixés devant ses pieds, comme si elle eût cherché quelque chose -- quelque chose qu'elle n'avait pas encore perdu, quelque chose qu'elle était en train de perdre.

10/2022

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Histoire internationale

Laïcités autoritaires en terres d'islam

La laïcité peut-elle être un vecteur de démocratisation dans les pays musulmans ? En analysant l'histoire de la Tunisie, de l'Algérie, de l'Egypte, de la Syrie, de l'Irak, de l'Iran et de la Turquie, Pierre-Jean Luizard pose de manière nouvelle et lumineuse les enjeux actuels de la question laïque en terres d'islam. Imposée par Mustafa Kemal au lendemain de la Première Guerre mondiale, la laïcité devient la religion civile du nouvel Etat-nation turc et un modèle pour l'ensemble du monde musulman : au cours du XXe siècle s'y répandent ainsi des idéologies nationalistes qui cherchent dans la race, l'histoire ou la langue, des principes d'union, en remplacement des identités religieuses encore dominantes. Dès lors, les terres d'islam n'ont connu que des laïcités autoritaires qui ont paru bloquer toute émergence des sociétés civiles. Depuis Bourguiba jusqu'à Saddam Hussein en passant par le chah d'Iran, les professions de foi laïques ou laïcisantes ont été perçues comme le corollaire de régimes dictatoriaux et/ou de la perpétuation de la domination occidentale. Le seul pays musulman où la laïcité a été acceptée et intégrée culturellement est la Turquie. Pourtant, elle a connu un face-à-face permanent entre des élites laïques et autoritaires au pouvoir et une société civile qui s'est exprimée de façon croissante par l'islam. De ce fait, elle partage aujourd'hui avec les autres pays musulmans une certaine configuration post-coloniale bien qu'elle n'ait pas été colonisée... Les dernières interventions de l'armée turque ne rappellent-elles pas celle de l'armée algérienne, mettant un coup d'arrêt au processus électoral de 1992 ? La monarchie pahlavie en Iran, les régimes tunisien ou baassistes d'Irak et de Syrie, n'ont-ils pas été confrontés, à l'instar de l'Egypte de Nasser, à des défis similaires où la modernisation imposée par le haut a fait de l'idéal laïque ou laïcisant un repoussoir pour des sociétés bâillonnées ?

01/2008

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Littérature française

Eline Salisbury. Tome I : « L'élue de Faerie » - Édition Collector

VERSION COLLECTOR COULEUR Alors que tout le monde croit que les fées sont des légendes, voici le récit d'une histoire vécue, authentique, qui démontre le contraire. Les fées existent bel et bien. Seulement elles rusent, elles se protègent, elles font semblant de rien, se cachant souvent parmi les mortels... Jusqu'au jour où... Destin fantastique d'une fillette "hybride", née d'une union interdite entre une fée et un humain. A dix ans, alors qu'une bosse commence à lui pousser dans le dos, signe implacable de la sortie de ses ailes, sa grand-mère va venir la chercher pour la ramener à Faerie. Afin que son "Il était une fois" débute et qu'elle accomplisse son destin. Et quel destin ! Une fillette d'autant plus attendue que le pays des fées se meurt et que selon la prophétie seule l'enfant prodige peut le sauver ! Les signes sont inexorablement là. Eline réussira-t-elle à renverser le cours du temps ? A redonner vie à la Terre ? L'avenir de Faerie dépend d'Eline or si Faerie disparaît, la Terre ne lui survivra pas. Cette jeune enfant, élevée comme tous les enfants humains, va découvrir les enchantements d'une vie féerique : la sienne. Avec à ses côtés son compagnon et complice Thurel, un jeune elfe, Eline va devoir se battre contre les caprices d'êtres obscurs, de gnomes sorciers désenchantés, lutter contre tous les paparafés en quête de scoop... Si Zoric veut la peau d'Eline, il n'en aura pas les ailes. Sa Majesté la Reine des Fées, Dame Nature, Dame Blanche, les fées et les fés, les elfines et les elfes, les sylphides et les sylphes, les kobolds, les griffards, les gnomes... et tous les autres sont aux cotés de la jeune fée-héroïne. Parviendra-t-elle, première entre tous depuis l'origine des mondes, à réconcilier les peuples de la lumière et les peuples de l'ombre afin de préserver la Vie. Découvrez ce chemin initiatique... Soyez-en enchantés, voici Eline Salisbury.

09/2016

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Littérature française

Le caïman n'aime pas le froid

Andre? Robe?r est ne? Andre? Robert le 21 juillet 1955 a? la Plaine des Palmistes, Re?union. Ses parents indigents habitent les hauteurs de l'i?le, la Plaine des Palmistes. D'e?chec en e?chec jusque l'adolescence, les e?tudes ne sont pas une re?ussite pour lui. Pousse? par les politiques migratoires mis en place par l'e?tat franc?ais il de?barque en France en 1975. Tre?s vite il commence a? militer d'abord au PSU de 1977 a? 1981 et ensuite a? la Fe?de?ration Anarchiste. Le militantisme lui fait de?couvrir la ne?cessite? de se cultiver, d'e?tudier puis de cre?er. Il anime des e?missions sur l'actualite? de l'art apre?s avoir entrepris des e?tudes d'arts plastiques a? l'universite? de Saint Denis (Paris VIII). C'est a? Radio Libertaire qu'il de?couvre les avants gardes et que depuis il pratique la poe?sie visuelle et organise des manifestations autour de cette pratique. Il commence a? peindre en 1986. L'e?criture arrive de?s qu'il devient e?diteur en 2000 ; de?s lors c'est quinze recueils de poe?sies et fonnke?r pou lo zie? qu'il a publie?s. Le premier d'une trilogie sur l'immigration, est Carnets de retour au pays natal, un clin d'oeil au grand Aime? Ce?saire. Les deux autres ouvrages de cette trilogie sont Un ours sous les tropiques et D'i?le en Ille. La plupart de ses ouvrages alternent le cre?ole re?unionnais et le franc?ais sans que les textes soient traduits. Depuis la fin de l'e?criture de sa trilogie il expe?rimente d'autres e?critures. Les poe?mes visuels (fonnke?r pou lo zie?) eux ne sont re?dige?s qu'en cre?ole.

12/2016

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Religion

Louise du Néant. Ou Le triomphe de la pauvreté et des humiliations suivi des Lettres

Elle se nommait Louise de Bellère du Tronchay. Née en 1639, elle appartenait à la meilleure noblesse de l'Anjou. Comblée de tous les biens de la fortune, de la grâce physique et de l'intelligence, elle brillait dans les petites cours de sa province natale. Longtemps elle louvoya entre projets de mariage et aspirations charitables jusqu'à ce que, vers sa trente-cinquième année, un sermon, proféré par un obscur prédicateur, la précipitât dans une crise de conscience qui la conduisit aux bords incertains de la folie et de la vocation mystique. Enfermée à la Salpêtrière, considérée comme folle par les uns, comme possédée ou comme sorcière par les autres, elle subit les effroyables conditions de vie faites aux internées. Le salut lui vint, toutefois, de quelques prêtres qui s'intéressèrent à elle et reconnurent l'authenticité de son expérience intérieure. On la fit sortir de la basse-fosse où elle croupissait. Elle devint soignante des folles et des pauvres. Elle devint surtout, dans l'exercice de son dévouement et dans l'approfondissement de son rapport à Dieu, Louise du Néant - un extraordinaire exemple d'abnégation personnelle, de rigueur acétique et d'illumination mystique. Son aventure, extérieure et intérieure, est ici doublement rapportée : par la biographie écrite par le jésuite Jean Maillard qui fut son dernier confesseur et dont l'ouvrage fut publié en 1713 et par un recueil de lettres de Louise du Néant qui, de 1679 à 1693, couvrent toute l'étendue de sa carrière. Ces lettres s'imposent, à nos yeux, comme un témoignage curieux de la vie à la Salpêtrière, mais plus encore comme l'une des expressions littéraires les plus remarquables de l'amour mystique. Catherine de Gênes, Catherine de Sienne, Thérèse d'Avila n'ont pas trouvé d'accents plus vivants et plus persuasifs pour traduire, avec les mots de chaque jour, le mystère intime de l'union divine.

01/2006

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Sciences historiques

L'usine des ressorts du Nord depuis ses origines (1856). Une entreprise métallurgique douaisienne à vocation internationale

Originaire de Purgerot en Haute-Saône où il naquit en 1797, Etienne Bernot demeure peu connu en France. Pourtant, cet artisan spécialisé dans le travail de l'acier joua un rôle clef dans la Révolution industrielle par la mise au point d'une machine à tailler les limes, outils essentiels pour l'ajustage des pièces métalliques. Sa renommée internationale, plus que nationale, s'explique par le recours à son brevet en Amérique, afin d'alimenter l'industrie d'armement des forces de l'Union lors de la guerre de Sécession (1861-1865), et par le fait qu'il soit considéré comme un bienfaiteur de l'humanité. En effet, son oeuvre ingénieuse relègue au second plan la taille manuelle aux conséquences mortelles. En 1856, avec Jules Prignet et l'appui de plusieurs dirigeants des établissements Cail, il fonde une société qui établit une limerie à Douai. Sans négliger la production des limes de cette fabrique, le Nivernais Philippe Mansoy y lance la production de ressorts pour l'équipement des chemins de fer, tâche que poursuit son gendre Alphonse Guillaume. A la fin du XIXe siècle, l'appui d'industriels douaisiens donne une nouvelle impulsion à l'entreprise, alors dénommée Usine des ressorts du Nord, par la fourniture de ressorts à l'industrie automobile naissante. Installée depuis 1913 en périphérie de Douai, l'entreprise concourt à l'industrialisation du Douaisis mais connaît les affres des deux conflits mondiaux. Les versements pour une caisse de retraite et les allocations familiales avant le cadre législatif de l'Etat, ou encore la construction de la cité ouvrière Achille Dincq témoignent de son oeuvre sociale. S'appuyant sur les ressources humaines locales, elle conserve une réputation et une vocation mondiale. A l'aube du XXIe siècle, elle demeure un acteur économique incontournable par le biais des trois sociétés héritières de l'Usine des ressorts du Nord : Allevard Reina autosuspensions, Railtech international et Styria ressorts véhicules industriels.

05/2013

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Economie internationale

Les économies du monde arabe dans la globalisation. Intégration et fragmentation

Il y a dix ans, le monde arabe était secoué par une vague de soulèvements — le "Printemps arabe" — qui ébranlèrent les régimes en place. Depuis, le monde arabe est en ébullition. Oubliés, les rêves d'unité (utopie panarabique, baassisme, Union du Maghreb Arabe, etc.) : de partout, les conflits n'ont cessé de se multiplier et de s'exacerber : peuples contre dictateurs, chiites contre sunnites, Arabie Saoudite contre Iran, Daech contre tous... Des Etats s'effondrent (Libye), ou meurent d'immobilisme et de corruption (Liban)... Les conflits Syrien et au Yémen sont de vraies guerres internationales. Les peuples oscillent entre révolte, résignation et désespoir (Algérie). Ce livre traite d'une des bases de tous ces sujets et maux en analysant ta situation des économies arabes, les modalités de leur insertion dans les réseaux internationaux de production et d'échange, dans le système énergétique mondial, et dans le système monétaire et financier international. Il analyse les opportunités, les contraintes et les dilemmes auxquels ces pays font face, et les stratégies adoptées par les classes dirigeantes. Il met en perspective historique la trajectoire économique de la région MENA et la façon dont évolue son rapport au marché mondial. Comment expliquer le décrochage économique des pays de la région ? Quelles stratégies de spécialisation pour les économies arabes dans la globalisation ? Quelle diversification pour sortir de la dépendance aux hydrocarbures ? Quel modèle de croissance face à la compétition internationale ? Peut-on et doit-on relancer l'intégration régionale alors que les pays de la région sont engagés dans des stratégies de chacun pour soi (quand ils ne sont pas plus ou moins en guerre entre eux) ? Telles sont quelques unes des questions qui jalonnent les différents chapitres de cet ouvrage. Conçu comme un manuel à destination des étudiants en économie internationale et du développement, en relations internationales, en sciences politiques et/ou spécialisés sur le monde arabe et les pays méditerranéens, cet ouvrage intéressera également tous ceux qui souhaitent mieux comprendre les dynamiques à l'oeuvre dans une région au coeur de l'actualité.

01/2021

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questions militaires

III. Panzer-Korps. Le IIIe corps blindé SS de volontaires germaniques

Au printemps 1940, quand l'Allemagne envahit le Danemark, la Norvège puis les Pays-Bas et la Belgique, la Waffen-SS y ouvre des bureaux de recrutement, avec des résultats mitigés, sinon médiocres. Mais quand le Troisième Reich se lance dans la guerre contre l'Union soviétique, la "croisade contre le bolchevisme" ravive l'engouement pour ce recrutement qui stagnait. Ainsi, quatre légions nationales, formées de volontaires germaniques, placées sous la coupe de Heinrich Himmler, sont levées et engagées sur le front de l'Est. Au printemps 1943, ces légions sont dissoutes pour donner naissance à de nouvelles formations SS, pour la plupart subordonnées au 3e corps blindé SS de volontaires germaniques, dont le commandement est confié à Felix Steiner, précédemment à la tête de la division Wiking, unité également en partie constituée de volontaires germaniques. Ce nouveau corps d'armée, sur lequel Himmler fonde beaucoup d'espoirs politiques, est envoyé dans les Balkans où il fait l'amère expérience du combat contre les partisans de Tito, avant de partir pour le front de l'Est qu'il ne quittera plus. Terriblement éprouvé lors de la retraite d'Oranienbaum, il livre une bataille héroïque à Narva où il se forge une réputation guerrière qui impressionne dans toute l'Europe. Les services de propagande du Reich mettront à profit ses exploits défensifs pour en faire le symbole de la lutte de l'Occident contre les hordes barbares venues de l'Asie. Estoniens, Wallons et Flamands le rejoignent au cours des terribles combats d'Estonie, puis ce sera la retraite vers la poche de Courlande, la bataille perdue d'avance en Poméranie et la lutte sans espoir dans et autour de Berlin. Plus que tous les autres volontaires ayant rejoint la Waffen-SS au cours de la Seconde Guerre mondiale, les Germaniques auront servi les projets de la future armée européenne dont rêvait Himmler.

11/2022

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Roman d'amour, roman sentiment

Mariages princiers. Alliance scandaleuse ; Un serment princier ; Trahie par le prince

Un mariage sous contrat, une union de convenance : ils avaient tout prévu... sauf de tomber amoureux ! Alliance scandaleuse, Caitlin Crews Le prince Cairo le sait, il doit agir, et vite : son peuple souhaite qu'il monte sur le trône de Santa Domini dès que possible afin de rétablir l'ordre dans le royaume. Mais hors de question pour lui d'endosser un rôle qui a brisé sa famille ! Pour échapper aux responsabilités que le pouvoir lui imposera, il a donc trouvé une astuce infaillible... Il épousera la plus improbable des reines. D'ailleurs, il connaît la femme idéale pour remplir ce rôle : la sublime Brittany Hollis. Jamais les sujets de Santa Domini n'accepteront qu'une roturière au passé controversé devienne leur souveraine ! Reste à convaincre la jeune femme de l'épouser... même si, pour cela, il doit la manipuler. Un serment princier, Robyn Donald Trois ans plus tôt, Abby a fait une promesse à son amie Gemma : choyer son enfant et l'élever loin de la famille princière de Dacia. Mais quand Caelan, l'oncle du petit Michael, retrouve sa trace, l'existence clandestine d'Abby prend fin et son destin vacille. Car ce prince redoutable lui impose une odieuse condition : si elle veut rester auprès de l'enfant qu'elle aime plus que tout, elle devra l'épouser... Trahie par le prince, Jennie Lucas Le jour même de ses fiançailles arrangées avec un riche notable de Qusay, Jasmine a la stupeur de voir Kareef Al'Qadir parmi les invités. Treize ans plus tôt, tous deux ont vécu une intense passion, jusqu'à ce que Kareef ne la trahisse, la condamnant au chagrin et à l'exil. Aujourd'hui, Jasmine est de retour dans son pays, auprès des siens, et c'est dans cet unique but qu'elle a accepté le mariage de convenance imposé par son père. Aussi est-elle bien décidée à ignorer le désir qu'elle éprouve toujours, malgré elle, pour ce prince qu'elle hait de toutes ses forces...

02/2022

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Théâtre - Pièces

Antigonon, une brigade héroïque. Suivi de : Ces affaires ne sont pas mes affaires / Tiens tes enfants à l'alcool

Antigonon, une brigade héroïque : Cette pièce est un patchwork-cabaret qui pose un regard satirique, ironique et poétique sur les mythes et les héros de l'histoire de Cuba, de son indépendance à nos jours. La pièce se clôt sur une scène autour de laquelle les personnages s'appliquent à déconstruire un texte de José Martí : Abdala (1869), poème dramatique mettant en scène un jeune héros qui, contre l'avis de sa mère, décide de partir combattre pour défendre sa patrie face à une invasion étrangère. Réflexion sur l'histoire nationale mais aussi sur la façon dont elle est enseignée à Cuba. Ces affaires ne sont pas mes affaires : Cette pièce nous plonge au coeur de la " période spéciale " : la crise économique dans laquelle Cuba plongea à la suite de l'effondrement de l'Union soviétique. Les conséquences furent immédiatement visibles : magasin d'Etat vidés, pénuries d'essence, coupures d'électricité massives et à répétition. Une partie de la population cubaine choisit l'exil. Sur l'île, on cherche des solutions : pour parer au manque d'électricité, la population est sommée d'échanger ses vieux appareils électrodomestiques par d'autres, plus économiques. Les ampoules à incandescence, trop gourmandes en énergie, deviennent des pièces de musée. Tiens tes enfants à l'écart de l'alcool : Ce monologue a pour point de départ la mort du père, première étape d'une plongée dans un monde en putréfaction. De la merde, du sang, de la sueur, du sperme et des larmes, des descriptions glaçantes, une rage que rien n'apaise, cela serait vite irrespirable si ce n'était, aussi, formidablement drôle, grotesque, incongru comme ce poème en forme de chanson satirique sur les dangers d'une fellation en voiture... Ce jeu de massacre, où le fils fouille dans les entrailles du père agonisant pour en arracher la merde, a bien sûr valeur métaphorique : entre naufrage de la révolution et survie sordide.

11/2022

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Littérature française

Le bout du tunnel - Du suicide collectif au renouveau de la gauche française

Comment expliquer la débâcle de la gauche française - absente une nouvelle fois du second tour - lors de l'élection présidentielle d'avril 2022 ? Pourquoi la même gauche a-t-elle pu rebondir à l'occasion des élections législatives de juin 2022 ? A quoi tient la très forte progression de l'extrême droite lors de ces deux élections ? Comment la double percée de la gauche et du Rassemblement national a-t-elle entraîné la chute de la Macronie sur le plan parlementaire ? Jean-Claude Rennwald tente de répondre à ces questions en se livrant à une analyse approfondie de ces deux élections. Il montre que la tripartition du paysage politique français a des causes immédiates, mais aussi des racines profondes, en particulier le ralliement d'une grande partie des socialistes français, mais aussi européens, au social-libéralisme de Tony Blair et de Gerhard Schröder - phénomène qui a atteint son apogée durant le quinquennat de François Hollande - et au mépris des classes populaires par les élites politiques et économiques. Jean-Claude Rennwald montre que la gauche peut rebondir encore plus haut, à condition de donner la priorité à ses fondamentaux (emploi, durée du travail, égalité, formation, logement, retraite), d'être unie et offensive, de rebâtir l'alliance historique entre la nouvelle classe moyenne et les classes populaires et de renouer avec l'internationalisme. Journaliste, politologue, dirigeant syndical (Union syndicale suisse et Unia) et ancien député (PS) au Conseil national suisse, Jean-Claude Rennwald consacre une partie de sa retraite à l'écriture. Il s'exprime dans différents titres de la presse romande et française. Il a déjà publié de nombreux livres ayant trait à la lutte des autonomistes jurassiens, à la Suisse, à l'Europe, à la gauche et au syndicalisme. Récemment, il a rédigé un ouvrage portant sur les deux cancers qu'il a dû affronter ainsi que sur la pandémie du coronavirus.

11/2022

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Architectes

Piano. Renzo Piano, Building Workshop. Complete Works 1966-Today, 3rd edition, Edition français-anglais-allemand

Renzo Piano a acquis une réputation internationale après sa participation à la conception du Centre Pompidou de Paris, que le New York Times décrivit comme le bâtiment "qui a mis le monde de l'architecture sans dessus dessous" . Depuis, il a persisté à imaginer des espaces culturels emblématiques comme l'aile moderne de l'Art Institute de Chicago et, plus récemment, le Whitney Museum of American Art, une structure asymétrique sur neuf niveaux érigée dans le Meatpacking District de Manhattan avec des galeries intérieures et d'autres à ciel ouvert. Piano a aussi marqué Londres de son empreinte en piquant dans sa ligne d'horizon le Shard, l'édifice le plus haut de l'Union européenne. A 81 ans, le maestro italien conserve tout son enthousiasme et sa générosité, et ses créations récentes sont plus impressionnantes que jamais. "Je pense qu'à un certain âge on peut découvrir qu'il existe quelque chose comme ce que les Français appellent un fil rouge, qui relie les bâtiments les uns aux autres au fil du temps" , a-t-il confié à l'auteur de cet ouvrage. "Dans mon cas, je pense que c'est une affaire de légèreté et d'art de la construction" . Qu'il s'agisse des musées érigés il y a peu à Athènes et Santander, de ses travaux en cours à Los Angeles, Moscou, Beyrouth et Istanbul, ou de projets humanitaires tels que le centre de chirurgie pédiatrique d'urgence d'Entebbe, en Ouganda, ou le centre de soins palliatifs pour enfants de Bologne, en Italie, la carrière de Piano est un périple captivant dans la beauté et l'essence même de l'architecture. Réalisée à partir de l'imposante monographie format XXL, cette édition retrace l'ensemble de la carrière de Piano à ce jour dans un format accessible, enrichi de plus de 200 nouvelles pages illustrées de photos, de croquis et de plans.

09/2021

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Sociologie

Beaufs et barbares. Le pari du nous

"Je l'avoue, c'est un bien curieux mot que ce "nous". A la fois diabolique et improbable. Au moment où d'un côté, les "je" et les "moi" plastronnent, et où de l'autre, le "nous" de la suprématie blanche s'épanouit, il est même presque incongru. Surtout quand on sait que les différentes composantes et sous-composantes de ce grand "nous" - fanonien - sont aussi incertaines les unes que les autres. Le "nous" des classes populaires blanches ? Improbable. Celui des indigènes ? Encore plus. La rencontre de ces deux "nous" : une douce naïveté. Leur union au sein d'un bloc historique ? Une utopie. Mais si j'ai grand-peine à me convaincre qu'une telle unité soit possible, je ne me résous pas à l'idée que tout n'aura pas été tenté. Aussi, faut-il commencer par ce qui l'empêche". C'est peu dire que le terrain est miné : un Etat- nation bâti sur l'esclavage et la colonisation, des organisations politiques fidèles au pacte national-racial, un chauvinisme de gauche qui a progressivement éteint l'internationa- lisme ouvrier, une société civile indifférente aux ravages de l'impérialisme, et la profonde "asymétrie des affects" entre petits Blancs et sujets postcoloniaux. Telles sont quelques- unes des manifestations de "l'Etat racial intégral" disséqué dans la première partie de ce livre. La seconde partie propose une réflexion stratégique sur son dépassement car, on l'a vu encore récemment, l'Etat racial intégral comporte des brèches, colmatées faute d'avoir été consciemment élargies. C'est là qu'il faut "enfoncer le clou et aller à la recherche de l'intérêt commun" , construire une politique décoloniale, inventer une dignité blanche concurrente de celle de l'extrême droite, défendre l'autonomie indigène et accepter de se salir les mains en ferraillant contre le consensus raciste. Alors, face au bloc bourgeois occidental ébranlé par les crises qu'il a lui-même provoquées, pourra se nouer l'alliance inédite des beaufs et des barbares.

01/2023

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Roman d'amour, roman sentiment

Le ballet des libellules. Tome 2

Leur amour survivra-t-il aux rumeurs et préjugés de la société ? Ellie est aussi belle que têtue. Malgré sa jeunesse, elle cache une grande maturité. En âge de se marier, elle n'aspire qu'à épouser l'amour de sa vie, comme l'ont fait ses parents. Faut-il encore le trouver... Tous les garçons de son âge lui paraissent fades et immatures. En visite chez sa famille française, elle fait la rencontre du cousin de sa mère. Un homme d'âge mûr, don Juan et terriblement charmeur. Alors que leurs proches réprouvent leur potentielle union, ils ne semblent pas pouvoir se tenir éloignés l'un de l'autre très longtemps. Mais Paul étant réputé pour être un coureur du jupons, Ellie craint de n'être qu'une conquête parmi d'autres... Avec ce deuxième volet de sa saga historique, Nadine Deconinck-Cabelduc introduit, dans un décor historique parfait, de nouveaux personnages attachants, tourmentés par leur passion. CE QU'EN PENSE LA CRITIQUE "Cela faisait bien longtemps que je n'avais pas eu l'occasion de me détendre en compagnie d'une agréable romance mais L'Envol du Papillon a su combler ce manque et m'offrir un moment de pur ravissement". - Coeur de givre sur Le soupir du roman. "Je trouve qu'avec ce roman , Nadine n'a rien à envier à Sarah Lark, Tamara McKinley... son imagination, ses recherches et l'univers du roman dévoilent au contraire à quel point l'auteure est a l'aise. Sa plume naviguant avec poésie et charme tout au long du récit". - La lectrice compulsive sur Booknode. A PROPOS DE L'AUTEURE Jeune quinqua débordante d'imagination, Nadine Deconinck-Cabelduc inventait déjà des histoires enfant, avant de prendre la plume à l'adolescence pour écrire des nouvelles. Depuis, elle n'a cessé d'écrire. Après Une seconde chance, une romance mêlée de suspense, l'auteure se lance dans une romance historique.

09/2021

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Historique

Robert Schuman. Missionnaire et visionnaire pour l'Europe

"On ne peut comprendre mes engagements politiques et mon désir d'Europe si on ne connait pas mes origines. Je suis né dans un pays de frontières. Elles ont toujours été des barrières entre les hommes" a écrit Robert Schuman à l'automne de sa vie. - Né le 29 juin 1886 au Luxembourg, d'un père mosellan, d'une mère luxembourgeoise d'origine alsacienne, des oncles et tantes installés en Belgique, Robert Schuman était destiné à devenir un Européen, voire même un des pères de l'Europe. Mais que le chemin fut long et tortueux... - Après de brillantes études de droit à Bonn, Munich, Berlin et Strasbourg où il se fera des amis pour la vie qui le dissuadent de rentrer dans les ordres après la mort tragique de sa mère dont la disparition restera une blessure ouverte durant toute sa vie, Robert Schuman, jeune avocat, s'installe en juin 1912 à Metz. (L'Alsace et la Moselle sont alors annexées à l'Allemagne depuis 1871). - Profondément chrétien, Schuman s'engage aussitôt dans le militantisme social de l'Eglise qui lui servira de tremplin pour entrer en politique en 1919 et qu'il ne quittera qu'en 1962... - Sous-secrétaire d'Etat aux réfugiés de mars à juillet 1940, il revient à Metz où il est arrêté par les Allemands, emprisonné, puis assigné à résidence dans le Palatinat d'où il s'échappe avant de rentrer dans la clandestinité jusqu'à la fin de la guerre. - Tour à tour ministre des Finances en 1946, Président du Conseil (Premier ministre) en 1947, Ministre des Affaires étrangères de 1948 à 1952 et encore ministre de la Justice en 1955, Robert Schuman entre dans l'histoire en créant avec Jean Monnet, la Communauté Européenne du charbon et de l'acier (CECA) en 1951 qui est à l'origine de l'actuelle Union Européenne. - C'est le parcours de cet homme droit et méconnu que nous vous invitons à découvrir à travers les quelques de cet ouvrage.

05/2023

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Monographies

Néjad Devrim - Monographie

Un jeune peintre turc d'à peine vingt-cinq ans au talent éclatant et à la personnalité éblouissante s'impose comme l'une des révélations du Paris d'après-guerre. Nejad Devrim, né en 1923 à Istanbul, séduit autant par la richesse de sa peinture que par son charme personnel. Il devient un habitué du salon d'Alice B. Toklas, compagne de Gertrude Stein. Clotilde Scordia s'est lancée sur la trace de ce dandy génial qui, après avoir enthousiasmé Paris et New York, disparut en Pologne. Pour Georges Boudaille, l'oeuvre de Nejad Devrim (1923 - 1995) se comprend comme une recherche du point de jonction entre l'héritage islamique et l'art occidental. Arrivé à Paris en 1946, il vient se confronter à la modernité et se lance à corps perdu dans la grande aventure de la Seconde Ecole de Paris. Son travail, imprégné d'héritage oriental qu'il ne reniera jamais, se tourne résolument vers l'abstraction. Dès l'année suivante, une galerie lui consacre une exposition personnelle et, en 1950, il est choisi par le galeriste Sidney Janis pour exposer à New York avec Pollock et de Kooning. Jusqu'à la fin des années 60 il continuera d'exposer, de voyager en Europe, aux Etats-Unis, en Asie centrale et en Union soviétique, fondera avec le critique Charles Estienne le Salon d'Octobre, se liera d'amitié avec de nombreux autres artistes et particulièrement Sonia Delaunay dont il sera très proche. Quand il choisit à sa façon de tourner le dos au succès, de quitter Paris et de s'exiler en Pologne, c'est l'un des plus brillants et singuliers artistes de l'abstraction qui s'éclipse. Malgré cet effacement volontaire, il sera toujours reconnu comme un artiste déterminant. Sa peinture frappe immédiatement par la richesse de ses couleurs et de ses constructions, d'une force d'apparence presque brutale mais toujours maîtrisée. A la veille du centenaire de sa naissance, voici une monographie très attendue.

09/2023