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Mathias Roux

Extraits

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Sciences et inventions

Le livre des temps

" Vite, dépêche-toi ! " " Tu as vu l'heure ? " " On n'a pas le temps... " Le temps est partout et pourtant il nous échappe... Réputé abstrait, complexe, c'est pourtant une notion essentielle et incontournable dans les apprentissages de l'enfance. Grâce à l'immense talent de Guillaume Duprat, ce documentaire est le premier à aborder cette problématique de manière aussi complète. Poétique, documentaire, philosophique, scientifique, culturel, historique etc...., l'auteur traite cette notion universelle sous différents angles avec un grand souci de simplicité et de pédagogie. Tous les aspects du temps sont ainsi explorés, du plus simple au plus complexe, du temps vécu au temps mesurable, du temps de l'histoire au temps des rêves ou des émotions... C'est ainsi que l'on découvre : - L'incroyable diversité du vivant dans le temps des vies. - Que nous faisons tous partie d'une grande famille, celle de l'humanité, dans le temps des générations - Que ce n'est pas toujours simple de se situer dans le monde, entre hier et aujourd'hui, dans le temps de l'histoire. - Mais aussi, que le temps peut nous paraître bien long ou beaucoup trop court selon ce que l'on ressent dans le temps des émotions Pour rendre accessible toutes ces facettes et permettre au lecteur de " jouer avec le temps ", chaque double page est pensée de manière ludique, animée avec de multiples mécanismes (roue, tirette, de pop-up ou des flaps). SOMMAIRE - Le temps... ou... les temps ? - Le temps d'un battement de coeur - Le temps d'une vie - Le temps des vies - Le temps des générations - Le temps de l'histoire - La terre, notre première horloge - Mesurer le temps - Le temps des calendriers - Tous à l'heure ? - Le temps des émotions - Un voyage dans le temps - Le temps des rêves

10/2021

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Littérature française

Une histoire des trente glorieuses

C'est l'histoire éternelle des pères et des fils, des familles magnifiques, compliquées, parfois défaites. C'est l'histoire de Christian, son père, qu'entreprend aujourd'hui Didier Pourquery ; et aussi le destin de leurs proches, d'une région à part - le Bordelais - et d'une époque. Avant d'être père, Christian est fils. Sa mère meurt très jeune, il est élevé par sa famille maternelle, et par un père rude et lointain. Très vite, Christian est mis en apprentissage et apprend un métier " moderne " : radio-électricien. Ce jeune homme est un héros des Trente Glorieuses, inventées et racontées par l'économiste Jean Fourastié, décennies inédites pleines d'espoir, de progrès et d'allant. Christian veut réussir. Son rêve est simple : accéder à la bourgeoisie. C'est une utopie programmée, qui lui teint le coeur et l'esprit, et aussi une lutte contre le destin et la mort, qui vient trop vite. Christian se marie jeune, devient technicien, informaticien, puis cadre, reprend ses études, lit des classiques et des livres de management : le voici chef d'entreprise. " Trente années de croissance pour le pays et pour mon père " , écrit son fils Didier. Avant que le père ne se tue au volant, filant vers un rendez-vous sur une Nationale, la nuit... " Du projet paternel initial, une famille sur plan, sans passé, un père, une mère, deux fils, il ne reste que moi, Odipe des années cinquante, pour raconter " . Avec pudeur et talent, et une grande liberté, Didier Pourquery se livre, hésite, raconte. Son frère difficile. Son grand-père aux halles des Capucins. Le parler bordeluche, ses voix et ses mots. Ce pays bientôt couvert de lignes téléphoniques, de grands ensembles, de rubans de bitume, et où ne cesse d'irradier le paysage doux et changeant de l'enfance.

10/2023

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Fantasy

Raven Blade, T2 : Le Chant noir

La Horde d'Acier a déferlé sur le Royaume Vénérable en un raz-de-marée de flammes et de sang. Et voilà qu'à présent, l'homme qui la dirige - Kehlbrand, le seigneur de guerre qui s'estime l'égal d'un dieu - convoite les autres Royaumes Négociants. Personne n'est capable d'endiguer sa conquête. Personne, hormis peut-être Vaelin Al Sorna. Du moins s'il n'était pas en fuite et sa propre armée en déroute... Pire encore, la voix du sang dont il est à nouveau investi se révèle être un cadeau empoisonné, dont les harmonies noires tentent de l'entraîner sur une voie bien plus sombre qu'il n'aurait pu l'imaginer... "Une créativité débridée, des dialogues percutants et des scènes d'action captivantes, le tout doublé d'une subtile mais passionnante réflexion politique. " Publishers Weekly " Au risque de se répéter, Anthony Ryan est l'héritier de David Gemmell et le meilleur écrivain britannique moderne de Fantasy. Avec cette duologie, il le prouve une fois encore. " Fantasy Book Critic " Au croisement de Robin Hobb et Joe Abercrombie, une Fantasy investie d'un véritable souffle épique. Indispensable. " Fantasy Book Review " Un contrepoint narratif parfait à la mélodie si brillamment mise en scène dans Blood Song. Le récit de Vaelin se poursuit de manière évocatrice dans cette nouvelle série, peuplée de souvenirs doux-amers rendus plus poignants que jamais par une prose experte. " Novel's Notion " Si ce roman se définit par son rythme effréné, ses personnages plus vrais que nature et son intrigue parfaitement maîtrisée, c'est avant tout le talent de Ryan pour la création d'univers qui rend sa lecture si immersive... Les amateurs de Fantasy trouveront leur bonheur avec ce récit d'aventure de haute volée, servi par une plume acérée. " Kirkus Reviews

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Gestion

S'il te plaît, dessine-moi un manager

Dans ce "conte managérial" largement inspiré par Saint-Exupéry, l'auteur aborde et questionne dans le détail la fonction du manager, les talents et les compétences, la motivation, l'efficacité ; le partage, l'écoute, l'argumentation, la reformulation, le talent ; le rêve et la créativité, la motivation, la volonté, le désir, la confiance en soi, la ferveur, le principe de dualité ; la responsabilité, le rôle du "jardinier des âmes" ; le bon sens managérial ; l'autorité, la légitimité, la fonction du chef d'orchestre ; l'ego, le principe du "doux-dur" en argumentation, la permissivité, la politesse du coeur ; l'autoritarisme ; le groupe et l'équipe ; les valeurs, la responsabilité solidaire ; la carte du monde des managers ; cerveau gauche et cerveau droit ; la crédibilité personnelle du manager ; la délégation, la bienveillance, la reconnaissance ; la cohésion d'équipe. Les premiers chapitres servent à "camper le décor", à présenter les protagonistes et les règles du jeu. C'est de sa riche expérience que François Pelletier a tiré la teneur de ce conte à la fois agréable à lire et source de réflexion et d'action. Un texte qui aborde le management des hommes en privilégiant une "pédagogie douce", puisque le personnage central diffuse son enseignement en s'adressant à deux jeunes enfants, Adria et Axel. L'intention de l'auteur est clairement de rendre très accessible (presque comme une évidence) les différents thèmes abordés au long de l'ouvrage. Sa conviction profonde est que l'enseignement du management met essentiellement l'accent sur des concepts très techniques et théoriques (un tableau de bord a rarement créé de la motivation ! ) et ne prend pas assez en compte le facteur humain, la personnalité de ceux à qui cette formation s'adresse et est dispensée.

08/2019

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Romance et érotique LGBT

Mot de passe santé Tome 3 : Consultation privée

Douze ans trop tard... : Xavier James est sous le choc lorsqu'il tombe sur le premier homme à lui avoir brisé le coeur. Son ex-petit ami est devenu encore plus séduisant au cours de la décennie écoulée, mais Xavier ne va pas emprunter ce chemin une nouvelle fois. Quand leurs routes se croisent dans le service des urgences de l'hôpital où Xavier effectue une rotation comme élève infirmier, ignorer cet homme devient de plus en plus difficile. Rassemblés par le travail et contraints de partager leurs journées, revivre quelques instants du passé est incroyablement attirant. Il n'est jamais trop tard pour tout recommencer... : Le Dr Trent Cavendish a fait une énorme erreur en tournant le dos à l'amour de sa vie à dix-huit ans. Lorsque son meilleur ami meurt brusquement douze ans plus tard, le vide qui emplit désormais sa vie l'ébranle. Déterminé à revenir à l'endroit où il a abandonné son bonheur au profit de l'ambition, il quitte le bloc opératoire et prend un poste temporaire dans sa ville de naissance. Il est temps de se racheter auprès de l'homme qu'il a abandonné. Ah, ce que les choses ont changé... : Au lieu de l'homme doux et policé qu'il a quitté, Trent retrouve un Xavier James extrêmement attirant, vêtu de morceaux de soie et de rubans dans une boîte de nuit gay. Il ignorait son fétichisme pour un homme en lingerie jusqu'à ce moment. Son plan pour mériter le pardon se transforme en passion, et l'amour n'est pas loin derrière. Mais Xavier se méfie de ce nouveau Trent Cavendish. Le démon de ses souvenirs est attentionné et gentil, mais Xavier veut être plus qu'un simple objectif à atteindre.

12/2021

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Histoire de France

In tenebris lux

"Ce fort de Beauséjour restera l'épisode le plus glorieux mais le plus terrible de la plus terrible des guerres. Que de morts dans ce qui fut un magnifique bois ! C'est une immense nécropole où rien ne manque ; ici et là gisent des cadavres plus ou moins mutilés, d'autres semblent dormir ; des débris de toutes sortes, képis, sacs, fusils, gamelles gisent dans les boyaux, sur les parapets ; partout, on enjambe un cadavre, on se blottit dans un trou d'obus où pend un pied... . Que les glorificateurs de la guerre comme école du courage, du virtus romain, viennent passer une heure ici, une heure au moment de l'arrosage habituel ! ils en rabattront de leurs belles théories ! . ". . Visions d'horreur, théâtre de la cruauté... Sur la triste scène de la Grande Guerre, entre février et septembre 1915, Roger Delteil - jeune étudiant enrôlé au 122e Régiment d'Infanterie - est à la fois acteur, spectateur et auteur : huit mois passés au front, lors de l'offensive de Champagne, à vivre de l'intérieur la violence des combats et le face-à-face avec la mort, à décrire pour ses proches ses émotions, ses peines et ses espoirs pour conjurer la douleur de la séparation et du déracinement, à espérer la fin de la guerre et à penser les prémices d'une reconstruction pour demain. Le témoignage est bouleversant, soutenu par une plume alerte et avertie. Car sur les ruines de la guerre se cueillent aussi de délicates pensées, pleines de sensibilité et d'humanité ; au fond du gouffre germent aussi de doux moments de contemplation inspirés par le spectacle de la nature, furtivement arrachés à la violence de la mort. Une vie brisée, une vocation anéantie, mais une foi vive et une espérance tout auréolée de lumière.

11/2014

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Littérature française

Dans la gueule de la bête

Qu'est-ce qu'elle peut bien y comprendre, Annette, à ces histoires de grandes personnes, à ces rendez-vous secrets du mercredi après-midi, chaperonnée par des bonnes soeurs en cornette au regard doux et préoccupé ? Peut-être que si Annette ne s'appelait pas en réalité Hanna, peut-être que si elle n'était pas juive, il en irait différemment. La fillette pourrait voir ses parents autrement qu'en cachette, à l'abri des regards indiscrets. Ils viendraient lui rendre visite comme chaque semaine et l'emmèneraient avec eux, loin du couvent. Les parents d'Hanna doivent cependant se méfier. Liège a beau être relativement préservée des rigueurs des lois antijuives, eux aussi sont en sursis, épiés, traqués. Et si des catholiques de la bonne bourgeoisie de la ville s'évertuent à les protéger et à leur donner asile, un homme, informateur zélé de l'occupant allemand, les exilerait volontiers vers des cieux moins cléments. Il faut donc être sur ses gardes. D'autant que la trahison ne vient pas toujours du camp et pour les raisons que l'on croit. S'il y avait d'un côté les bons et de l'autre les méchants, les choses seraient beaucoup trop simples. Comment réagissent des gens ordinaires confrontés à une situation extraordinaire ? Quelle est la frontière entre le bien et le mal, entre un héros et un salaud ? Ne peut-on pas être les deux à la fois ? Armel Job nous précipite dans la gueule de la bête - ce for intérieur qui tient lieu de conscience à chacun de nous, où se révèlent toutes les nuances de l'âme humaine, sombre et généreuse, capable du meilleur comme du pire - et nous sème dans les rues de Liège, hérissées de chausse-trapes et de faux-semblants, théâtre de ce polar versatile jusqu'à la dernière ligne.

02/2014

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Histoire internationale

Colombier-le-Vieux : chemins sacrés et peintures rupestres

La commune de Colombier-le-Vieux illustre jusqu'à la caricature, l'inanité de la croyance selon laquelle le nord du département de l'Ardèche serait un désert archéologique. Car rien n'est plus contraire à la réalité. La présence prégnante de Bel, dieu celte du soleil, inaugure une quête exploratoire qui conduit à des chemins sacrés. Officiants et fidèles déambulaient en brandissant des pierres votives. Parmi les mégalithes, observatoires, dolmens et menhirs, ces derniers parfois géants, répondent à l'appel. Ils nous entraînent au fin fond de la préhistoire. En outre, alors que les anthropologues peinent à en reconstituer l'allure et le faciès, des portraits d'Hommes de Neandertal se trouvent pérennisés dans la pierre. Une éternité plus tard, il en est de même de Celtes. Des animaux marins tendent à montrer que ces nomades, habitués à l'errance, retournaient au pays natal situé sur les rives de l'Océan, et en revenaient. Animaux sauvages et domestiques animent aussi des fresques colorées. Plus surprenant encore, des animaux exotiques attestent de leur retour après la dernière glaciation. Enfin, des figures de marchands égyptiens et phéniciens renvoient aux textes de l'Antiquité, selon lesquels ils fréquentaient le couloir rhodanien. Illustré de magnifiques photographies, cet ouvrage est le quatrième d'une série consacrée aux trésors mégalithiques, dont l'originalité surprend. Explorateur, archéologue et historien, Bertrand Le Tourneau porte un regard neuf sur nos lointaines origines. Le tome 1 de sa Nouvelle Histoire des Celtes : de l'Altaï à l'Occident, des millénaires d'Histoire, en témoigne aussi : cette saga ne se réduit pas aux épisodes tardifs de l'âge du fer. Président de l'association Mémoire Vive, il se propose de faire connaître le patrimoine du pays compris entre le Doux et l'Eyrieux.

06/2014

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Généralités médicales

Une psychiatrie plurielle et créative. Des mots et des hommes

La situation de la psychiatrie, en crise aujourd'hui, faute de moyens, faute d'anticipation du manque de psychiatres annoncé, des nouvelles demandes, des changements sociétaux est préoccupante. La psychiatrie contrainte aux injonctions économiques, aux évolutions gestionnaires voit son offre de soins se rétrécir. Dans ce contexte, il est important d'affirmer notre identité, notre originalité : la psychiatrie est une discipline médicale aux pratiques plurielles. Les problèmes actuels ne doivent pas faire oublier ses avancées thérapeutiques considérables, depuis les années 60-70, ni jeter à nouveau, un discrédit sur les patients, ni renforcer les stigmatisations liées à cette discipline. Alors que le système organisationnel semble s'asphyxier, que les équipes sont épuisées nous souhaitons témoigner, aussi, des progrès réalisés dans l'approche et le traitement de la maladie mentale, du dynamisme des équipes depuis la création des secteurs surtout sur un département connaissant un haut niveau de précarité, le 93. Ces soignants ont fait preuve d'initiative, d'innovation dans tous les domaines de la prise en charge des patients. Cet ouvrage est la récolte de tous les récits de ces professionnels qui sont venus communiquer aux journées organisées par l'association RIVE de l'EPS de Ville Evrard. Se réunir tous les ans, autour d'un thème actuel, tel a été notre démarche. Psychiatres, psychologues infirmiers, assistant sociaux,... travaillant en psychiatrie ainsi que des usagers, des familles ont apporté leurs points de vue clinique et thérapeutique sur des sujets contemporains : le corps, la violence, les malades difficiles, les malades dange-reux, le secret, la migration et l'exil, la place de la parole en psychiatrie, le recours au sacré, l'homme et l'animal... Ces journées de rencontres institutionnelles ont été l'occasion d'élargir le champ de notre réflexion en y invitant sociologues, philosophes, historiens, chercheurs pour enrichir notre propos.

09/2020

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Littérature française

Paris-berry nouvelle vague

Clin d'oeil assumé au Paris-Berry de Frédéric Berthet, ce livre oscille entre l'envie et l'ennui. Le narrateur, cousin éloigné de Rastignac, a rêvé de la capitale et de ses mirages. Quelque peu dépité, obligé de se replier sur ses terres berrichonnes par un oukase sanitaire - plus ou moins surveillé - il navigue à vue entre les rives de la Seine et celles de la Loire, abordant les années des Trente Glorieuses avec jubilation. Réminiscence des plaisirs parisiens et quiétude rurale forment le substrat de ses jours incertains. Exilé intérieur, dépossédé de ce qui faisait le suc de son existence, il s'adonne à la nostalgie, qui n'est plus ce qu'elle était. Drogue dure pour un doux spleen qui prend différentes formes : lectures d'écrivains oubliés, visionnage de films populaires, écoute de musique, amour des voitures, assorties de considérations pas toujours politiquement correctes, réjouissantes, menées sabre au clair. L'auteur n'a jamais vraiment guéri de son enfance choyée, de ses promenades avec son grand-père dans les vignes, de ses souvenirs qui le ramènent sans cesse en arrière. Il doit cependant effectuer quelques incursions dans la sordide réalité afin d'écrire le scénario d'un film à sketchs. Ca demeure une diversion. Ce retour gagnant au foyer, au-delà du périphérique, est une nouvelle variation sur les vraies richesses qu'il magnifie. D'une salubrité publique pour préserver son hygiène mentale, cet ouvrage au style impeccable, sec et fruité, est à savourer accompagné d'un verre de sancerre ou de quincy. "Le suffrage universel et les chemins de fer ont retourné Balzac. Aujourd'hui, on part de Paris pour aller réussir en province". (Jean Prévost)

06/2020

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Littérature française

Une dernière fois la nuit

C'est la dernière nuit d'un homme, qui a trouvé refuge dans une maison tombant en ruines, sur le plateau d'Assy dans les Alpes. Il est arrivé d'Italie et son corps peine à respirer. Il s'essouffle et s'asphyxie. Sa toux vient de loin, de l'enfance, où se déclarent les premières crises d'asthme. Dans ce récit aussi sensuel que poétique, le narrateur, le temps d'une nuit, se souvient. Des années d'adolescence et des séjours dans les centres thermaux, des maisons de repos, au bord des lacs du Nord de l'Italie. Il se souvient aussi de la maison natale de Bracca, village lombard exposé à l'humidité, du père, émigré du sud, qui abat des arbres, et de la mère qui apporte dans la forêt le repas de midi. Il y a aussi l'oncle tant aimé, qui quitte les bois de Bracca pour le port et la ville de Trieste, ville de tous les fantasmes, puis émigre vers l'Amérique, permettant à ceux qui restent de rêver d'un ailleurs comme d'une consolation. Une dernière fois la nuit est un livre des routes, des chemins, des lieux, des paysages, de la fuite possible. Mais il est avant tout un livre du corps. Le corps traversé par les crises d'asthme, les vertiges, les fièvres, les bronches qui suffoquent, le rythme cardiaque qui s'accélère, l'ivresse et l'angoisse. Le corps caressé par la lumière et la mer, l'Adriatique toujours tiède, qui agit comme un baume, allège les douleurs, permet aux poumons de se calmer. Le corps de Simona, la première femme aimée, et la révélation du corps des femmes de Trieste, dans la violence et la beauté du désir.

02/2013

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Economie

Manifeste pour une éducation à la paix économique

Aujourd'hui, la mondialisation est une réalité, et la guerre économique fait rage : pressions, négociations, embargos, exploitation, destruction, le vocabulaire est témoin de la gravité de la situation. Or la préoccupation croissante des entreprises comme des politiques vis-à-vis des risques psychosociaux démontre que la guerre économique n'est plus une métaphore : elle fait des blessés et des morts de chair et de sang. Frappés par ce constat, les auteurs de l'ouvrage ont décidé de construire une réflexion symétrique inverse à celle menée sur la guerre économique, en pariant sur le fait qu'une paix économique serait pensable, possible, souhaitable. Le concept de "paix économique", fondé non pas sur des rapports de pouvoir conflictuels mais sur la coopération, établit les conditions de possibilité d'une création de valeur économique engendrée par un rapport pacifié à soi-même et à autrui. Ils explorent ainsi les mécanismes qui peuvent construire un monde économique pacifique, en définissent les contours, les valeurs qui le fondent et précisent les conditions de sa mise en œuvre : le développement d'un état de paix intérieure, la mise en place d'une logique du don et du partage, les tactiques et les stratégies de coopération. Cette initiative innovante bouleverse le mode de pensée de la théorie économique et managériale. Il s'agit alors de reconstruire une réflexion de fond. Mais ne nous y trompons pas : il ne s'agit pas là des méditations idéalistes de doux rêveurs : les auteurs de ce manifeste sont pour la plupart professeurs en école de commerce, et enseignent le management aux dirigeants de demain. Etudiants en école de commerce, en gestion, en économie ou en philosophie, professionnels de l'entreprise, mais également tous ceux qui se questionnent sur le monde d'aujourd'hui, seront passionnés par cet ouvrage innovant, fondateur d'un domaine de recherche nouveau et prometteur.

09/2012

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BD tout public

Gil St-André Tome 5 : Enquêtes parallèles

Après son bain forcé dans le lac de Joux, Gil débarque dans un petit hôtel suisse dont le patron lui parle d'une étrange secte basée dans la région qui porte le nom de "Renaissance". Il s'est intégré à ce groupe mystico-ésotérique pour approfondir ses recherches sur la disparition de sa femme et celles-ci n'ont pas progressé d'un iota. Mais il y retrouve néanmoins le fameux Range-Rover blanc, et découvre un bien étrange laboratoire où sont enfermés souris, rats et singes... Quelles curieuses manipulations peuvent bien y être pratiquées ?... Parallèlement, la belle Djida Feschaoui poursuit son enquête pour retrouver Gil. C'est parce que le professeur Medjic semblait bien louche qu'il fut décidé de l'approcher. C'est ce mystérieux homme que la belle-mère de Gil a appelé avant de mourir, et c'est lui qui aujourd'hui donne une conférence saluée par tous où il annonce être capable d'éradiquer le cancer et de donner à l'homme la pilule de jouvence éternelle. Ne serait-il pas lié à cette étrange secte et à ses expériences génétiques ?... Et ne serait-il pas tout simplement le responsable de l'enlèvement de l'épouse de Gil ?... Le suspense est à son comble et les indices commencent à proliférer... Gil St-André parviendra-t-il à retrouver sa femme vivante ?... En tous cas nous le saurons tous à la fin de cet album, car ce cinquième tome marque la fin d'un premier cycle d'aventures qui va s'achever sur les chapeaux de roues ! Le scénario à engrenages remarquablement huilés de Kraehn et le dessin à la parfaite ligne claire de Vallée sont deux des clefs de la réussite de cette grande série. Chef de file de la collection Bulle Noire, elle conquiert un public de plus en plus important !

06/2010

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Littérature française

Chroniques. Les murmures de la liberté

"J'aime les mots, j'aime les gens". C'est ce qu'aime à répéter l'écrivain Michel Etiévent. La formule résume à merveille, entre essais historiques, documentaires, récits de fiction, écrits collectifs issus d'ateliers d'écriture avec les mondes de la souffrance, tout un chemin de vie. Un parcours en quête de dignité et de solidarité. Trente ans de journalisme aussi, dont il nous livre ici à travers ses chroniques désormais célèbres, ce qu'il appelle sa route d'écriture. Le choix ne fut pas simple entre le millier d'articles donnés à la presse nationale, régionale, aux différents magazines ou revues littéraires. On retrouvera dans ces textes brillants tous les thèmes chers à l'auteur. La belle écriture tout d'abord, fruit de patience et d'exigence qui porte tout ce qu'il aime : le combat pour la dignité, le devoir de mémoire, la longue marche des femmes et des hommes dans les siècles. Portraits, réflexions, essais se suivent pour dire la montagne et ceux qui la peuplent. "Peuple" justement qui, du paysan au résistant, de la bergère née dans les champs d'alpage à l'ouvrier d'ici ou d'ailleurs, a bâti au fil des douleurs et des espérances un territoire à vivre et à aimer. On goûtera aussi les senteurs de la terre, ces fragrances d'arbres sous la lumière des saisons, cette émotion qui partout affleure, au creux d'un bois, d'un visage ou à l'orée d'une lisière flamboyante d'automne. Des écrits tout à la fois sensibles, incisifs et doux qui donnent à saisir une vie en quête de profonde humanité. Une longue balade comme un résumé des espoirs et des blessures du temps.

12/2009

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Romans historiques

Une heure pour l'éternité

Une heure pour l'éternité. Saint Domingue, 1802. Pour mater Toussaint Louverture et rétablir l'esclavage, Napoléon Bonaparte a envoyé un corps expéditionnaire. Il s'agissait aussi de renflouer les caisses de l'Etat en reprenant la plus prospère des anciennes colonies, et... d'éloigner de son frère l'incestueuse et volage Pauline. Le général Victor-Emmanuel Leclerc, chef du corps expéditionnaire et mari de Pauline, se meurt de la fièvre jaune. Même si Toussaint Louverture croupit au fort de Joux, les soldats de métropole ont échoué dans leur reconquête, victimes des maléfices de la terre caraïbe, devenue l'instrument de la vengeance des Noirs. Trois voix alternent pendant cette heure d'agonie hallucinée : entre deux spasmes, Leclerc, mari cocu et piètre politique, invoque la raison d'Etat pour justifier la sauvagerie de sa répression. Fruits de son imagination déjà délirante, ses conversations avec l'ombre de Toussaint Louverture posent pourtant clairement les enjeux de cette page très sombre des relations entre la France et Haïti. Le monologue de Pauline, lui, est hanté par ce qu'elle a vu sur les bateaux de la rade : les corps des Noirs pendus et torturés. La voix de la fidèle servante corse, Oriana, témoigne, impuissante, de l'inéluctable : la troupe elle aussi se meurt, alors que Pauline, dans une quête effrénée des plaisirs, tente malgré tout de se divertir. Une heure pour l'éternité est un livre où la mort rôde, mais où la vie éclate à chaque page : à l'heure où l'on débat de repentance, Jean-Claude Fignolé, dans une langue lyrique et vigoureuse, accomplit le tour de force de se glisser dans la peau des colonisateurs pour mieux rappeler les valeurs révolutionnaires qu'ils ont trahies.

01/2008

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Poésie

Toucher le Printemps

La vie peut commencer avec bien peu de choses. La poésie touche le printemps à chaque instant, car elle est une renaissance permanente telle le Phénix. (Le Christ est un poème). En le découvrant vous entrez dans la lumière et cette rencontre ouvre tous les champs : ceux des puissances célestes et terrestres, avec ce que j'ai appelé "les grands oiseaux de la nuit". La nuit puisque de tous temps les rêves sortent la nuit. Ce moment magique où le vent de l'amour ouvre de l'inconscient toutes les portes. Mon inconscient t'appelle, il devient "celui de ma main" comme la rosée qui caresse l'aube, tu caresses mes mains et ma plume, alors j'écris pour toi et pour vous qui peut-être vivez une grande histoire d'amour. La poésie c'est vraiment "l'amour de mon amour" puisqu'elle chante les chants d'Aphrodite, libres à chacun. L'amour, le printemps sont les deux choses que l'humain (parfois les oiseaux et la licorne) rêvent de toucher. Peut-être ma poésie vous touchera-t'elle un jour et que vous percevrez une parcelle de cette lumière que je porte dans mon coeur. Aujourd'hui je fais le souhait que le printemps envahisse le monde en tumulte de ses fleurs et de sa lumière, pour que nos enfants puissent vivre dans un monde honorable, juste et rédempeur ; ce qui est le plus difficile. Ma poésie est un fruit du monde, merci de le savourer sous le regard de l'Amour ; puisque ce dernier existe toujours. Peut-être ce petit recueil de poésies laissera dans vos esprits la trace d'un doux passage, comme une musique que l'on ne cesserait d'écouter. Je ne fais qu'écouter ton coeur, et... j'aime ça.

11/2019

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Littérature française

Allons voir plus loin, veux-tu ?

Il y a quatre personnages, très différents. Christine, qui dirige une agence de voyages, se sent épuisée sans raison. Tout devrait lui sourire pourtant. A cinquante ans, elle s'est organisée une existence active et libre. Mais, sans qu'elle ait jamais osé se l'avouer, la peur de vieillir la mine. Paul, le paysan, un homme sensible et doux, n'a jamais pu s'arracher à la famille de brutes dans laquelle il est né. Solange, guichetière à la SNCF, en veut au monde entier et d'abord à elle-même. D'où vient cette hargne qui l'habite ? Luc, à force de se battre pour sauver son couple du désastre, est au bout du rouleau, psychologiquement et matériellement. Il n'y a pas de liens entre ces deux femmes et ces deux hommes, sauf de brèves rencontres de hasard. Mais, tous les quatre vont vivre, dans des circonstances imprévues, ces moments où l'on est brusquement mis en face de soi-même et où l'on prend conscience des impasses où l'on s'est engagé. Chacun à sa façon accepte enfin de changer, de se libérer des entraves, d'échapper au sort auquel il se croyait condamné. Quand on change, tout change autour de soi. Christine, Paul, Solange et Luc se croiseront alors, se reconnaîtront. Leurs histoires n'en feront plus qu'une. Après les orages et les déchirements, une harmonie nouvelle naît, comme une chose due à ceux qui savent craquer quand il le faut et faire face quand il le faut, avec courage et humilité. On ne peut plus quitter les personnages d'Anny Duperey. Ce sont des amis fraternels. On n'oublie plus les scènes émouvantes, cocasses, violentes, subtiles, au cours desquelles ils se révèlent à eux-mêmes et à nous.

08/2002

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Philosophie

Questions de morale

Perte des repères, crise des valeurs : de tous côtés, on réclame de la morale, ou. plus moderne, de l'éthique. Cette demande témoigne de réalités - le règne sans partage du marché, la crise des institutions chargées d'assurer la transmission des valeurs. etc. - évidentes de prime abord, fort complexes en leur fond, et relevant d'approches sérieuses et nuancées ( telles que peuvent les fournir les sciences sociales). Air connu, on n'y reviendra pas. Mais l'individu désemparé par tant de désordre et par des mutations si rapides est devenu le client désigné d'aimables sophistes et philodoxes. tout prêts à lui fournir au kilo de la philosophie de consolation ( ce bon vieux Sénèque ! ) ou de la resucée un tant soit peu castratrice ( ce cher Kant ! ), le tout fagoté de manière à permettre, en bonne logique consumériste, de rentabiliser son existence... Peine perdue. On ne fera pas tourner la roue à l'envers. La morale est désormais irrémédiablement problématique : mais moins de solutions toutes faites n'oblige ni au fairesemblant, ni au nihilisme désespéré. La préoccupation morale a, peut-être pour la première fois, toutes ses chances de conquérir sa pleine autonomie, au prix d'un effort et d'un degré inédits de confrontation de chacun avec soi. Cela implique au premier chef une aptitude à bien discerner et poser les questions morales, et le parcoure fondamental et parfaitement sérié que propose ici Denis Collin, assorti de l'ouverture de nombreuses pistes, sera à la fois une base pour la réflexion des futur praticiens de la philosophie, une référence précieuse pour ceux qui enseignent la discipline un appui irremplaçable pour tous ceux qui se sentent animés d'une préoccupation morale authentique, c'est-à-dire peu disposée aux concessions.

05/2003

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Histoire internationale

Cronstadt

Le 1er mars 1921, 15 000 marins et soldats de Cronstadt, à l'ouest de Petrograd, se dressent contre le gouvernement du Conseil des commissaires du peuple, le pouvoir issu de la Révolution d'octobre 1917. Ces fils et frères de paysans, las des réquisitions de vivres destinées à nourrir (de plus en plus mal) les villes et l'armée engagée dans une guerre civile qui a ruiné le pays, dénoncent, à la quasi-unanimité, la politique du parti communiste au pouvoir et stigmatisent sa mainmise sur les soviets dont ils exigent le renouvellement immédiat, à travers une élection à bulletins secrets. C'est le premier pas d'une insurrection qui rassemblera 27 000 marins et soldats et s'achèvera, dix-sept jours plus tard, dans de sanglants corps à corps. Près de 7 000 insurgés s'enfuiront alors en hâte. Ils se traîneront, affamés, épuisés et transis sur la mer gelée pour rejoindre la Finlande voisine, où les attendaient trois camps de concentration, leurs barbelés, les poux, la gale et la faim. Et ils décideront, finalement, pour la plupart, de revenir en Russie soviétique. Cette insurrection n'a cessé de susciter les interprétations les plus contradictoires : complot monarchiste visant à renverser la Révolution pour les uns, révolte antibureaucratique pour les autres, émeute de marins excédés par le "" communisme de guerre a au nom d'une révolution que certains d'entre eux avaient pourtant contribué à faire trois ans plus tôt. Le débat s'est longtemps alimenté aux mêmes documents, et les intervenants ont inlassablement ressassé les mêmes arguments. L'ouverture récente des archives soviétiques (auxquelles Jean-Jacques Marie a puisé la matière largement inédite de ce livre) permet aujourd'hui de jeter sur cette insurrection, où Lénine voyait un éclair qui a illuminé la réalité plus vivement que tout "", une lumière nouvelle qui dissipe les voiles de la légende.

10/2005

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Musique, danse

Derrière les lunettes. La biographie de Michel Polnareff

La carrière de Michel Polnareff commence sur les chapeaux de roue par deux succès enregistrés dans la seule année 1966 : La poupée qui fait non et Love Me Please Love Me. Huit ans plus tard, en 1974, après de nombreux triomphes dans les plus grandes salles de France, un scandale dont Gainsbourg en personne s'avoua jaloux (6000 affiches de concert dévoilant les fesses du chanteur placardées dans tout le pays) et d'importants succès discographiques, floué par son comptable, complètement ruiné, Michel Polnareff s'exile aux Etats-Unis.Naît alors un mythe qui tient à la fois de Dorian Gray et du Fantôme de l'Opéra. Immensément populaire en France, Michel Polnareff est à la fois présent et absent. Non seulement ses retours ne sont jamais définitifs mais, alors même qu'il est bel et bien à Paris, il est capable de rester 900 jours sans sortir de son hôtel - autre façon d'être là sans y être. Par ailleurs, depuis 1989, aucune nouvelle composition n'est venue enrichir son répertoire, dont le succès demeure pourtant intact, comme figé dans le temps, indifférent à l'évolution des modes et des styles.S'il se range parmi les fans du chanteur, Christian Eudeline n'en a pas moins gardé son indépendance d'esprit pour rédiger cette biographie, interrogeant plus de cinquante témoins, connus ou anonymes, jusque sur les plus infimes détails du parcours de cette star aussi célèbre que mystérieuse. Sa grande connaissance de l'histoire de la musique lui a permis en outre de resituer la vie et l'ouvre de Michel Polnareff dans leur contexte historique, culturel et social, de l'euphorie libertaire et pacifiste des années 1960 à aujourd'hui.

04/2013

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Sciences historiques

Le roi et le déshonneur des familles. Les lettres de cachet pour affaire de famille en Franche-Comté au XVIIe siècle

Au XVIIIe siècle, le roi reçoit des suppliques désespérées de dizaines de milliers de familles qui redoutent que le comportement déviant de l'un des leurs ne conduise au scandale d'une condamnation judiciaire. C'est un quotidien familial intime et douloureux, pris sur le vif, qu'exposent sans fard les dossiers de lettres de cachet pour affaires de famille de l'intendance de Franche-Comté. Les conséquences dangereuses des excès d'un fils cadet, de la folie d'un neveu ou de l'adultère d'une épouse amènent le monarque, père et juge suprême des sujets, à intervenir pour préserver l'honneur de la famille, en expédiant une lettre de cachet qui ordonne la détention de l'accusé. Les archives comtoises révèlent une prise en compte attentive des conflits de plus de 270 familles, principalement nobles et bourgeoises, par la monarchie absolue. Faisant des affaires de famille une affaire d'Etat, le roi emploie la lettre de cachet pour le règlement de différends privés, dans un subtil parallèle entre ordre familial, social et politique. Une procédure complexe, basée sur une enquête de terrain, mobilise toute la hiérarchie administrative, dévoilant une famille déchirée par des luttes de pouvoir intestines et des frustrations anciennes. Le succès des lettres de cachet de famille éclaire d'un jour nouveau le rapport unissant l'Etat et la famille à la fin de l'Ancien Régime et la crise profonde née de la confrontation entre l'intérêt familial et les aspirations individuelles. La cruelle destinée des correctionnaires comtois enfermés à l'hôpital de Bellevaux à Besançon, au château de Joux, à Bicêtre, ou même exilés en Nouvelle-France et aux Antilles, montre quel est le prix payé par ceux qui, rejetés par leur famille avec l'aide de l'Etat, commencent à apparaître à l'approche de la Révolution comme les victimes de l'arbitraire monarchique.

12/2017

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Littérature française

Interview d'une vache et scandale au palais

Journaliste au magazine Notre Temps, Pierre Pichon tombe des nues quand son rédacteur en chef lui ordonne d'aller interviewer une vache sous prétexte que personne ne l'a fait auparavant. Il s'agit de savoir tout ce qui se passe dans la tête d'une vache. Tout. Et c'est ainsi que Pierre Pichon, qui en a vu d'autres, se retrouve assis en compagnie d'une fort jolie Bretonne pie noire répondant au doux nom de Pivoine. Pivoine se révèle diserte, intelligente, séduisante, fine mouche et un brin contestatrice. Elle a beaucoup à dire sur le sort de ses congénères et elle ne s'en prive pas. L'article fait un carton si bien que Pivoine se retrouve sur tous les plateaux télé et les studios de radio. Un grand article réussi donne souvent naissance à un beau livre et Pierre Pichon se voit déjà l'heureux co-auteur d'un best-seller fulgurant. Mais le succès monte aussi vite à la tête des ruminants qu'à celle des pauvres humains que nous sommes. Pivoine trouve un agent qui tient le journaliste à l'écart, bâcle un manuscrit qu'un éditeur publie dans la foulée et en fait un tel succès qu'il propulse notre héroïne dans les salons de l'Elysée où le président de la République, toujours heureux d'offrir à ses concitoyens chagrins des sujets de distraction anodins, ne sait qu'inventer pour lui être agréable. Trahi, bafoué, humilié, Pierre n'a plus qu'à attendre son heure. Elle viendra. Dans ce second volume de sa collection " Papillon ", Jean-Marie Gourio laisse s'épanouir avec délectation son imagination fertile. Grâce à son écriture nerveuse, sa maîtrise du dialogue et son humour ravageur, il nous offre une farce désopilante et furieusement d'actualité.

10/2016

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Beaux arts

Le dernier tableau. De Simone Martini à Zao Wou-Ki

II n'y a pas de règle et encore moins de justice. La mort frappe au débotté, quels que soient l'âge et l'état de santé du peintre. Il disparaît dans ses trente ans ou - aussi bien - au-delà de quatre-vingts, d'un trépas parfois accidentel comme Signorelli tombant d'un échafaudage, parfois attendu comme Cézanne rongé par le diabète écrivant cette lettre : "Mon cher Bernard, je suis vieux, malade, et je me suis juré de mourir en peignant", rarement doux, toujours brutal, si lumineux comme Joan Mitchell qui intitule Merci le salut qu'elle adresse au monde. Il n'y a pas non plus d'évidence, d'autant que les oeuvres sont datées par année et non par mois. Des incertitudes demeurent et il aura fallu trancher. Parfois, des débats entre historiens d'art et des expertises règlent, ou ne règlent pas, la question. Mais ces énigmes sont la possibilité d'entrevoir au passage de belles histoires. On observe tous les cas de figure : dernier tableau d'une oeuvre déjà célébrée ou qui sera célèbre même si l'artiste n'a vendu qu'une toile de son vivant, travail terminé depuis plusieurs années, ou bien inachevé, ou achevé post mortem par une main amie, toile encore sur le chevalet, ou déjà donnée ou vendue, mais parfois posée à côté d'autres toiles dans l'atelier, dernier opus sachant qu'il était ou qu'il avait toute chance d'être le dernier, le signifiant plus ou moins discrètement à ceux qui le regarderont, voyez je m'apprête à disparaître, l'ignorant ou feignant de l'ignorer, revenant à un vieux sujet ou à un sujet de prédilection pour un dernier tour de manège, décidant parfois d'ouvrir l'horizon, cherchant toujours à finir en beauté.

10/2017

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Cinéma

Passages à vide. Ellipses, éclipses, exils du cinéma

Que le cinéma reste irréductiblement affaire de plans et non d'images, malgré la pente générale du tout-à-l'image contemporain, semble une cause entendue même des plus rétifs à la logique toujours paradoxale de cet art, bien à part, du présent. Mais que cette affaire se noue également entre les plans, dans leurs interstices et leurs intermittences, autant que dans l'expérience faussement rassurante de leur enregistrement, et comme à contre-image, pour y souffler des puissances insoupçonnées d'absence ou simplement y faire scintiller un peu de temps à l'état pur, voilà qui méritait sans doute, au-delà des seules questions de montage, d'aller y voir de plus près, jusque dans les détails de prime abord les plus insignifiants des films. Ces derniers ne sont jamais indifférents, surtout quand, par-delà les genres et les époques, ils ont comme auteurs des voyageurs de l'intervalle aussi attentifs aux choses que, mettons, Murnau ou Vigo, Ford ou Walsh, Hitchcock, Lang ou Tourneur, pour revenir aux Anciens, Antonioni ou Godard, Wenders ou Douglas, Snow ou Mekas, pour s'en tenir aux Modernes, et qu'on les parcourt à l'aide de boussoles aussi diverses et sensibles que les pensées de Benjamin, Agee ou Daney. Et peut-être s'apercevra-t-on alors que s'il n'y a littéralement rien à voir dans chacun des moments, pris séparément, d'ellipse du récit, d'éclipse de la représentation et d'exil du sujet où paraît vaciller le sens des films, tous ces passages à vide dessinent ensemble, en filigrane des ouvres, l'articulation première qui fait inlassablement tourner la roue des plans. Ils sont, à leur manière, l'Orient du cinéma.

03/2002

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Science-fiction

Pigeon, canard et patinette

En 2016, Fred Guichen imagine que des impasses de la toute-puissance naîtra le pouvoir de la fragilité. An 103 après La Catastrophe. Quelque part sur les côtes bretonnes. D'abord, il y a Le Secteur, un petit coin tranquille, bien protégé par une enceinte de terre, de roches et de béton haute de 20 mètres ; derrière, trois villages coupés du monde extérieur et administrés par une trentaine d'individus solidaires, doux comme des agneaux et rongés par les mutations mais tellement heureux de (sur)vivre. Il y a Patinette, un bon gars au pied bot et aux bras trop courts, sa soeur Hermeline, frappée de progeria mais tellement adorable, et Canard, le cousin, dont la tumeur galopante au cerveau n'entame pas la joie de vivre. Et puis, il a Pigeon, le maire de la communauté, fragilisé par sa taille de géant mais toujours présent pour ses amis, Globule, Jacotte, Moignons, La Bouquin et les autres. Seul lien avec l'état, le Contremaître supervise l'activité de tout ce petit monde, car ils ont l'insigne honneur de s'occuper, d'entretenir, de dorloter le réacteur numéro 2 de La Centrale, responsable de La Catastrophe du 18 mai 1970, il y a un siècle de cela. Mais la nouvelle est tombée : le gouvernement a décidé d'arrêter les frais ; cette cour des miracles n'est plus rentable et on dit qu'une guerre couve, alors... Alors, que vont devenir Pigeon, Canard, Patinette et les autres ? Quel est ce formidable lien qui les unit tous ? Quel avenir pour ces enfants de l'atome dans un monde qu'ils ne connaissent pas ? Et s'ils étaient le salut de l'Humanité ?

01/2016

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Littérature française

Les Brasiers

Laurent Ksawiéry est dessinateur industriel dans une grande aciérie du Nord. Mais il a passé son enfance dans un doux village du Sud. C'est dans ce village, après la guerre, que ses parents, David et Mathilde, se sont connus et aimés. David, d'origine polonaise, n'a jamais été reçu dans la famille de Mathilde. Il a été méprisé par le village. Alors il est revenu dans le Nord, à l'usine d'acier, et il y est mort, tombé dans un haut fourneau. Autrefois, en cas d'accident semblable, la coutume était de remettre à la veuve, à la place du corps calciné dont il ne restait rien, un simple lingot de la coulée de métal. Pour David, le procureur et le syndicat ont exigé que l'on arrête l'usine, que l'on perce la tôle et que l'on retrouve quelques ossements. David a eu des obsèques, une tombe au cimetière. Laurent y emmène celle qu'il aime, Claire, une jeune fille qui n'est pas de son milieu, qui est une bourgeoise. Laurent a été profondément marqué par son enfance, par l'usine, le travail, les camarades, le souvenir du destin de son père. Tout cela amènera la rupture de ses fiançailles avec Claire, qui ne peut comprendre le jeune dessinateur. Celle qu'il épousera, plus tard, sera une fille du monde ouvrier. Autant que Laurent, le personnage central du roman est la gigantesque usine, son décor noir et rouge, suie et métal en fusion, ses bruits violents et mélancoliques : sirènes, locomotives, piétinement des foules. Une phrase résume la signification profonde de cette symphonie du travail : "Jusqu'à la fin des temps, ce n'est pas la peine de répéter une autre histoire que celle des humiliés..."

08/1964

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Cuisine

Le bouquin de la gastronomie

A travers les textes fondateurs de la gastronomie française, Jean Vitaux nous offre une plongée riche, gourmande et rigoureuse dans notre imaginaire culinaire. On découvrira, au gré de ces pages, comment nos aïeux du XVe siècle dégustaient du bouillon de tétine de truie agrémenté de fromage vieux et de girofle. On se souviendra qu'avant d'être un prophète abscons Nostradamus fut un théoricien du sucré dans son Traité des confitures. On ira saluer Rabelais, dont le nom même a donné un adjectif synonyme de plaisir et d'excès. On appréciera les doux aphorismes d'Alexandre Dumas, pour qui "la truffe embellit tout ce qu'elle touche" et "le vin [est] la partie intellectuelle du repas". On suivra les pas de l'admirable La Reynière, fils de fermier général, neveu de Malesherbes et créateur des premiers guides gastronomiques. On retrouvera bien sûr l'incontournable Brillat-Savarin, qui sut si bien mettre les saveurs en mots dans sa Physiologie du goût. On fera des pas de côté chez Maupassant, Proust, Flaubert, Balzac, Zola, Daudet, qui décrivirent par la fiction les habitudes alimentaires d'un siècle où la cuisine devint bourgeoise et qui vit la naissance de la restauration telle qu'on la pratique encore aujourd'hui. On savourera la prose de Marcel Rouff, de Joseph Delteil ou du merveilleux Jean-François Revel. On verra à quel point les plaisirs de la table n'ont jamais cessé d'être le terrain de querelles opposant anciens et modernes, cellesci culminant au coeur des années 1970 avec ce "Manifeste de la nouvelle cuisine" lancé par Henri Gault et Christian Millau qui mit à bas un siècle de suprématie du gras. Nicolas d'Estienne d'Orves

10/2020

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Littérature française

Sans domicile fixe

Déhanché par le sac trop bourré qu'il porte à l'épaule, le vagabond au masque de Pierrot lunaire avance en titubant sur le trottoir. Son nom : Bébert. Son âge : trente-cinq, quarante ? Voici que dans sa poitrine soudain trop étroite le coeur s'emballe. Encore une crise ? La brume de novembre étouffe la petite ville de l'Est où l'a conduit, en fraude, un wagon de marchandises parti à l'aube de Paris. Avant de devenir un sans-domicile-fixe, Bébert a été Gilbert, un garçon doux, sensible et fin, grandi entre un père, Luc, et une mère, Cécile, attentifs et aimants. Luc d'abord, Cécile ensuite sont morts, peut-être un peu trop tôt, surtout pour un jeune homme qui semblait porter en lui la rupture et l'échec. Des illusions au chômage, de la boisson à la rue, Bébert l'a emporté sur Gilbert. Il va, pour la première fois depuis des années, grâce à la générosité d'un passant de la ville inconnue, coucher cette nuit dans une vraie chambre et un vrai lit, à l'hôtel de la Gare. Par un sursaut que rien ne laissait prévoir, il ne boira pas de vin ce soir. Défilent dans sa tête, entre deux crises qui lui tordent le coeur, les images de l'enfant amoureux de poésie et de fables, celles de Fanny, la jeune fille en casquette sous les marronniers en fleur, leurs vacances au bord de l'Océan, avant la rupture et l'échec. Comme les précédents romans de Marilène Clément, dont l'un a reçu le prix Charles Veillon et deux ont été adaptés à la télévision, celui-ci reflète un problème familial et social actuel, raconté avec une sobriété et une gravité qui ne vont pas sans humour, poésie et tendresse.

04/1988

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Histoire internationale

Histoire ecclésiastique du peuple anglais. Tome 1, Conquête et conversion

Ecrite au début du VIIIe siècle par le moine anglo-saxon Bède le Vénérable, cette Histoire est la première histoire de l'Angleterre. Le succès de ce chef-d'œuvre fut immédiat dans toute l'Europe, son manuscrit fut recopié plus de 150 fois et, depuis le XVe siècle, il a connu plus d'une vingtaine d'éditions. Son importance fut telle qu'il fut traduit en vieil anglais dès le IXe siècle, contribuant ainsi à l'unification des divers royaumes angles et saxons. Tous les historiens anglais s'en sont inspirés, comme Geoffroy de Monmouth pour son Histoire des rois de Bretagne (publiée dans la " Roue à Livres "). Plus près de nous, Yourcenar et Borgès, notamment, y ont consacré plusieurs pages. Du débarquement de César en Grande-Bretagne jusqu'en l'an 731, Bède raconte comment les Bretons, Pictes, Romains, Irlandais et enfin Anglo-Saxons ont colonisé l'île. Plus qu'une histoire nationale, c'est aussi une histoire ecclésiastique, puisque tous ces peuples furent progressivement convertis au christianisme par des missionnaires francs, romains et irlandais et que, une fois convertis, les Anglo-Saxons envoyèrent à leur tour des missionnaires évangéliser la Frise et la Germanie. Bède expose les diverses hérésies qui ont secoué l'île et montre comment les Anglo-Saxons, installés au Nord de l'Angleterre (Northumbrie), après avoir été convertis par les Irlandais, parvinrent à ramener ces derniers ainsi que les Pictes dans le giron de la papauté. Cette Histoire possède aussi une dimension théologique : par ses citations et ses parallèles bibliques, Bède veut montrer comment la Bretagne incarne, en modèle réduit, l'histoire de l'humanité toute entière, passée des ténèbres de l'impiété aux lumières de la foi.

03/1999

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Histoire de France

Toussaint Louverture. Un révolutionnaire noir d'Ancien Régime

En dépit des principes clamés à la face du monde, la Déclaration des Droits de l'homme (blanc...) n'eût sans doute jamais débouché sur l'abolition de l'esclavage sans l'agitation qui s'empara de Saint-Domingue à l'annonce des troubles de la métropole et sans l'action décisive de Toussaint Louverture. Allié tantôt aux Espagnols (qui tenaient l'autre partie de l'île) contre les Français, tantôt à ceux-ci contre les Anglais (qui avaient porté la guerre outre-mer), cet ancien esclave autodidacte (affranchi en 1776), énergique et courageux, doué d'un sens politique exceptionnel, finit par obtenir la libération de ses frères de race puis par faire concéder à l'ensemble de l'île une indépendance de fait. Bien plus tard, à Sainte-Hélène, Napoléon devait regretter de n'avoir pas mieux su utiliser un homme aux capacités aussi évidentes et de l'avoir fait emprisonner au fort de Joux (Jura)... Mais est-ce à dire que ce libérateur voulut imposer aux habitants de la "perles des Antilles" les principes de 89 ? En un mot, fut-il un révolutionnaire ? Certainement pas ! Ce n'est pas un fils des Lumières : catholique fidèle sinon bigot, il ne remet pas en cause l'ordre du monde ; Noir, il oeuvre pour les Noirs et se moque du sort des sang-mêlé (quand il ne les massacre pas). Fasciné par l'apparat de l'Ancien Régime, il en copie les pompes et le protocole. En tout, il cherche à reconstituer la structure coloniale, mais seulement en faveur des Noirs. Toussaint Louverture fut en fait, et sans paradoxe, un révolutionnaire d'Ancien Régime désireux seulement de substituer à l'ordre blanc un ordre noir.

05/1989