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Littérature anglo-saxonne

Fils d'un tout petit héros

Dans la famille Adler, il y a le grand-père, Melech, figure du ghetto juif de Montréal et gardien des traditions qui préside d'une main de fer aux destinées du clan et du dépôt de charbon qu'il possède. Il y a le fils, Wolf, bon à rien qui passe son temps à jouer aux cartes et à décevoir sa femme de toutes les manières possibles. Lui qui deviendra, par un fâcheux quiproquo - ou un heureux hasard, c'est selon -, l'idole de tout un quartier. Et, surtout, il y a le plus jeune, Noah, l'idéaliste qui ne supporte plus le carcan de son milieu et l'hypocrisie de ses aïeux. Noah, qui choisira de rompre avec ses proches pour tenter de forger sa liberté au volant d'un taxi et sur les bancs de l'université. Il ne tardera toutefois pas à découvrir que le monde étranger n'est pas moins rigide et codifié que celui qu'il a quitté. Avec cette saga familiale au réalisme accrocheur et à la satire mordante, Mordecai Richler nous plonge dans le Montréal de l'après-guerre, celui des enseignes au néon de la rue Sainte-Catherine et des salles de billard enfumées de la Main, des appartements sans eau chaude du Mile End et des bars huppés du centre-ville, une ville bigarrée où la révolte acharnée d'un jeune homme ne suffira pas à faire tomber les murs entre les communautés. Fils d'un ferrailleur, Mordecai Richler est né en 1931, rue Saint-Urbain, au coeur du Mile End, le célèbre quartier de Montréal. A l'âge de dix-neuf ans, il s'exile en Europe, d'abord en France et en Espagne, puis en Angleterre, où il publie L'Apprentissage de Duddy Kravitz en 1959. De retour au Canada en 1972, il s'installe dans les Cantons-de-l'Est avec sa femme Florence et leurs cinq enfants. Il meurt en 2001, laissant une oeuvre incomparable à la renommée internationale.

11/2023

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Théâtre - Pièces

Le signal du promeneur suivi de Rumeur et petits jours suivi de Une cérémonie

Le Signal du promeneur "Un jour, les hommes se sont réunis dans une grande clairière, pour réfléchir, prendre certaines décisions, tenter de dégager de la clarté". Le premier opus du Raoul Collectif, Le Signal du promeneur, tente de faire un peu de lumière sur ce que pourraient signifier des destins d'individus en lutte radicale, solitaire, violente, voire mortifère, avec leurs milieux respectifs, parfois avec la société toute entière. De quel désir, de quelle énergie témoignent ces fuites, ces exils, ces arrachements - parfois désespérés et tardifs -aux cadres convenus, aux valeurs en cours ? Rumeur et petits jours Après Le Signal du promeneur, le Raoul Collectif poursuit sa réflexion autour des relations entre l'individu et la communauté. Le spectateur est ici le public d'une émission radio. Dans une atmosphère enfumée rappelant les années 70, un groupe de chroniqueurs se réunit autour d'un projet commun : dénicher de la beauté. A l'heure de la 347ème émission, ce projet est-il devenu trop désuet au regard du monde qui les entoure ? Il est en tout cas mis à mal d'entrée de jeu par l'annonce d'une décision venue d'en haut... La cohésion et l'idéal du groupe, et à travers à lui le langage et les idées, sont alors mis à rude épreuve. Mais de quoi cette épreuve est-elle le nom ? Restent aux chroniqueurs leur liberté de ton et la mise en mouvement d'une pensée chorale pour espérer déconstruire ce qui les contraint, et y résister coûte que coûte. Une cérémonie Un groupe se retrouve avec l'intention de célébrer quelque chose. L'enjeu semble de taille. Pourtant ils hésitent : quelle tenue porter, comment s'accoutrer ? Quelle première parole, quel geste pour commencer ? S'ils se sont fait beaux et sont ostensiblement heureux de se retrouver, l'ambiance trahit quelques inquiétudes, l'atmosphère est changeante. Pièces écrites pour 5 comédiens

02/2024

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Instruments de musique

Miss Daisy. Le Graal de la Fender Stratocaster

Miss Daisy est une guitare électrique particulièrement exceptionnelle, une Fender Stratocaster extrêmement rare, modèle de préproduction datant du printemps et été 1954. Commercialisée quelques mois plus tard, la Stratocaster allait révolutionner à jamais la guitare électrique, et la musique rock, qui naît au même moment. Objet de convoitise des collectionneurs du monde entier, Miss Daisy a été mise à l'honneur dans plusieurs livres, expositions, articles, documentaires, et voit même son poster et son plexiglas grandeur nature vendus en galerie d'art, notamment celle du Musée du Louvre. Elle fut même reproduite grandeur nature en... chocolat ! Une rose a également été baptisée à son nom. Elle est aussi désormais l'unique Stratocaster à laquelle un livre soit consacré. Estimée à plus de 300 000 euros, cette guitare aux qualités musicales hors-normes a aussi un destin singulier depuis qu'elle a quitté en 2007 le musée japonais où elle était exposée, pour atterrir entre les mains du guitariste français Jean-Pierre Danel, également collectionneur internationalement réputé. Elle l'a suivi sur ses albums disques d'or, dans ses hits en France ou aux Etats-Unis, au mythique Studio 2 d'Abbey Road (où les Beatles enregistraient), sur la scène de L'Olympia ou encore à la télévision. Á l'occasion de duos enregistrés par le musicien français, Miss Daisy s'est aussi trouvée entre les mains de guitaristes aussi prestigieux que Brian May (du groupe Queen), Hank Marvin (The Shadows), Albert Lee ou, en France, Laurent Voulzy ou Michael Jones, qui témoignent tous dans cet ouvrage. Pour la première fois, voici le parcours exhaustif de ce Stradivarius du rock, à travers son histoire racontée par son heureux propriétaire, des dizaines de photos inédites, et les témoignages de ceux qui ont eu la chance de l'avoir entre les mains, comme le luthier de Fender ou le directeur musical de Jean-Pierre Danel. Jamais on n'aura approché un instrument d'exception d'aussi près...

09/2024

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Poésie

Poésies

«De son vivant il avait été le maître incontesté de la nouvelle littérature. Il resta, à travers le siècle, l'homme qui avait fait régner l'ordre et la raison dans les lettres françaises, qui avait assuré le triomphe du bon goût, qui avait fixé les lois définitives de notre poésie. Qu'est-il devenu pour nous ? Certains trouvent dans ses vers une étrange modernité. Ils l'admirent d'avoir été si exigeant, d'avoir tellement insisté sur l'idée de contrainte, et d'en être venu, croient-ils du moins, à y réduire l'essence de l'art. Ce n'est pas parce que Malherbe a beaucoup peiné sur ses vers qu'il peut encore nous plaire aujourd'hui. C'est d'abord que dans son ouvre les admirables réussites abondent. C'est tantôt l'équilibre heureux d'une strophe, tantôt une phrase qui part avec un élan magnifique ou qui se déploie en une sorte de vol harmonieux. Tantôt, c'est très simplement et très profondément un beau vers, aux longues et secrètes résonances. Cette joie en présence de la beauté n'est pas la seule au surplus que l'ouvre de Malherbe soit capable de nous donner. Si nous sommes sensibles à cette grande réalité qu'est l'histoire des civilisations, comment ne sentirions-nous pas, dans sa poésie, l'expression tout à fait éminente d'une époque de la culture européenne, celle qui succède à la Renaissance, et qui correspond à l'état politique et social de l'Europe après la grande crise de la Réforme ? L'ordre qui domine tout l'ouvre de Malherbe, qu'est-il donc que l'expression de l'ordre politique restauré ? La majesté de ses vers ne fait que traduire l'exigence de grandeur qui anime alors les hiérarchies. Et si cette majesté nous semble marquée de froideur, ce n'est pas à Malherbe que nous le devons imputer, c'est à son époque tout entière.» Antoine Adam.

04/1997

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Littérature française

Albert savarus. La comedie humaine

" Un des quelques salons où se produisait l'archevêque de Besançon sous la Restauration, et celui qu'il affectionnait était celui de madame la baronne de Watteville. Un mot sur cette dame, le personnage féminin le plus considérable peut-être de Besançon. Monsieur de Watteville, petit-neveu du fameux Watteville, le plus heureux et le plus illustre des meurtriers et des renégats dont les aventures extraordinaires sont beaucoup trop historiques pour être racontées, était aussi tranquille que son grand-oncle fut turbulent. Après avoir vécu dans la Comté comme un cloporte dans la fente d'une boiserie, il avait épousé l'héritière de la célèbre famille de Rupt. Mademoiselle de Rupt réunit vingt mille francs de rentes en terre aux dix mille francs de rentes en biens-fonds du baron de Watteville. L'écusson du gentilhomme suisse, les Watteville sont de Suisse, fut mis en abîme sur le vieil écusson des de Rupt. Ce mariage, décidé depuis 1802, se fit en 1815, après la seconde restauration. Trois ans après la naissance d'une fille qui fut nommée Philomène, tous les grands parents de madame de Watteville étaient morts et leurs suc- cessions liquidées. On vendit alors la maison de monsieur de Watteville pour s'établir rue de la Préfecture, dans le bel hôtel de Rupt dont le vaste jardin s'étend vers la rue du Perron. Madame Watteville, jeune fille dévote, fut encore plus dévote après son mariage. Elle est une des reines de la sainte confrérie qui donne à la haute société de Besançon un air sombre et des façons prudes en harmonie avec le caractère de cette ville. De là le nom de Philomène imposé à sa fille, née en 1817, au moment où le culte de cette sainte ou de ce saint, car dans les commencements on ne savait à quel sexe appartenait ce squelette, devenait une sorte de folie religieuse en Italie, et un étendard pour l'Ordre des Jésuites. . ".

02/2023

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Littérature française

La comedie humaine. Esther heureuse

" En 1824, au dernier bal de l'Opéra, plusieurs masques furent frappés de la beauté d'un jeune homme qui se promenait dans les corridors et dans le foyer, avec l'allure des gens en quête d'une femme que des circonstances imprévues retiennent au logis. Le secret de cette démarche, tour à tour indolente et pressée, n'est connu que des vieilles femmes et de quelques flâneurs émérites. Dans cet immense rendez-vous, la foule observe peu la foule, les intérêts sont passionnés, le désoeuvrement lui-même est préoccupé. Le jeune dandy était si bien absorbé par son inquiète recherche, qu'il ne s'apercevait pas de son succès : les exclamations railleusement admiratives de certains masques, les étonnements sérieux, les mordants lazzis, les plus douces paroles, il ne les entendait pas, il ne les voyait point. Quoique sa beauté le classât parmi ces personnages exceptionnels qui viennent au bal de l'Opéra pour y avoir une aventure, et qui l'attendent comme on attendait un coup heureux à la Roulette quand Frascati vivait, il paraissait bourgeoisement sûr de sa soirée ; il devait être le héros d'un de ces mystères à trois personnages qui composent tout le bal masqué de l'Opéra, et connus seulement de ceux qui y jouent leur rôle ; car, pour les jeunes femmes qui viennent afin de pouvoir dire : J'ai vu ; pour les gens de province, pour les jeunes gens in- expérimentés, pour les étrangers, l'Opéra doit être alors le palais de la fatigue et de l'ennui. Pour eux, cette foule noire, lente et pressée, qui va, vient, serpente, tourne, retourne, monte, descend, et qui ne peut être comparée qu'à des fourmis sur leur tas de bois, n'est pas plus compréhensible que la Bourse pour un paysan bas- breton qui ignore l'existence du Grand-Livre. A de rares exceptions près, à Paris, les hommes ne se masquent point : un homme en domino paraît ridicule".

02/2023

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Littérature française

Esther heureuse

" En 1824, au dernier bal de l'Opéra, plusieurs masques furent frappés de la beauté d'un jeune homme qui se pro- menait dans les corridors et dans le foyer, avec l'allure des gens en quête d'une femme que des circonstances imprévues retiennent au logis. Le secret de cette démarche, tour à tour indolente et pressée, n'est connu que des vieilles femmes et de quelques flâneurs émérites. Dans cet immense rendez-vous, la foule observe peu la foule, les intérêts sont passionnés, le désoeuvrement lui-même est préoccupé. Le jeune dandy était si bien absorbé par son in- quiète recherche, qu'il ne s'apercevait pas de son succès : les exclamations railleusement admiratives de certains masques, les étonnements sérieux, les mordants lazzis, les plus douces paroles, il ne les entendait pas, il ne les voyait point. Quoique sa beauté le classât parmi ces personnages exceptionnels qui viennent au bal de l'Opéra pour y avoir une aventure, et qui l'attendent comme on attendait un coup heureux à la Roulette quand Frascati vivait, il paraissait bourgeoisement sûr de sa soirée ; il devait être le héros d'un de ces mystères à trois personnages qui com- posent tout le bal masqué de l'Opéra, et connus seulement de ceux qui y jouent leur rôle ; car, pour les jeunes femmes qui viennent afin de pouvoir dire : J'ai vu ; pour les gens de province, pour les jeunes gens inexpérimentés, pour les étrangers, l'Opéra doit être alors le palais de la fatigue et de l'ennui. Pour eux, cette foule noire, lente et pressée, qui va, vient, serpente, tourne, retourne, monte, descend, et qui ne peut être comparée qu'à des fourmis sur leur tas de bois, n'est pas plus compréhensible que la Bourse pour un paysan bas-breton qui ignore l'existence du Grand-Livre. A de rares exceptions près, à Paris, les hommes ne se masquent point : un homme en domino paraît ridicule. En ceci le génie de la nation éclate... ".

02/2023

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Littérature française

Ève et Louis, années Mitterrand

Eve et son frère Charles sont les deux seuls enfants d'un couple d'intellectuels parisiens proches, depuis longtemps, d'un certain François Mitterrand. Louis est fils unique et alsacien ; son père est gendarme, sa mère archiviste. Fabrice, lui, est l'heureux descendant d'une richissime famille d'industriels lorrains. Lycéens de seconde, première ou terminale, tous quatre se rencontrent dans un ciné-club du Quartier Latin qu'ils animent ensemble. Liés fortement par leur amour du 7ème art, puis, pour deux d'entre eux, par l'amour tout court, ils croient devenir amis pour la vie. Mais cette vie-là ne dure pas aussi longtemps qu'ils croyaient : c'est qu'il faut bien grandir et devenir adulte. A quel prix ? En abandonnant quels rêves ? Eve sera la seule femme admise dans la première promo de la FEMIS mais ne réalisera plus tard qu'un seul long-métrage. Louis se découvrira gay en tombant d'amour pour Charles mais finira par se marier avec Eve. Charles, adolescent, avait un talent fou pour le son et la chanson, mais, adulte, il se contentera de devenir technicien à Radio France. Quant à Fabrice, il vivra de plein la fouet la déchéance de sa famille, ruinée par la crise industrielle des eighties en France. Eve et Louis, années Mitterrand est l'histoire malgré tout joyeuse et enlevée d'une génération perdue, la première en France à avoir connu le déclin social et le chômage de masse - sans parler du SIDA : la génération X. A travers ce roman à quatre voix se dessine aussi, tambour battant, le portrait d'une France qui, en 1981, fêtait l'élection d'un homme de gauche à sa présidence, et qui, cinq ans plus tard, empêchait sa jeunesse de lutter en faveur de l'égalité du droit d'accès aux études : comme l'a titré Libé à l'époque, "68 c'est trop vieux, 86 c'est mieux ! "

01/2024

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Histoire antique

Les Ptolémées. De Ptolémée Ier à Cléopâtre

Pourquoi le royaume d'Egypte fut-il à ce point craint et convoité par Rome ? Comment un royaume où régnait la dynastie des Ptolémées, que les Romains jugeaient décadente, pouvait-il être si riche, si puissant et si dangereux pour Rome ? Lorsque l'on aborde la lignée des Ptolémées qui régna sur l'Egypte pendant trois siècles, il faut dépasser les a priori. La dynastie lagide a connu de très grands rois qui ont fait de l'Egypte, au IIIe siècle avant J. -C. , la première puissance de Méditerranée. Des monarques indignes auraient pris leur suite. Mais comment alors expliquer la renaissance égyptienne sous la Grande Cléopâtre ? Les Ptolémées furent à la fois rois macédoniens et pharaons. Cette double identité a créé une monarchie nouvelle. Honorés comme des dieux, les hommes et les femmes revêtus du pouvoir royal ont suivi pendant trois siècles la même politique avec des résultats plus ou moins heureux. Les vicissitudes de l'histoire ne les ont pas épargnés : révoltes, défaites, invasions, montée inexorable de la puissance romaine, querelles dynastiques. Pourtant, l'Egypte devenue province romaine fut une des perles de l'Empire. Et Alexandrie, longtemps, tint la dragée haute à Rome pendant plusieurs générations. Ici, l'auteur redonne aux Ptolémées une place plus conforme que celle que la mémoire collective leur a dédiée. Ce sont près de 30 Ptolémées, Arsinoé, Bérénice et Cléopâtre dont le portrait est ressuscité à l'aide de l'ensemble des sources dont l'historien dispose. L'Egypte lagide est une époque fascinanteoù la culture grecque et la culture pharaonique se nourrirent mutuellement sans que jamais l'une ne prenne le pas sur l'autre. L'auteur invite ainsi le lecteur à se plonger dans la cour fastueuse des Ptolémées, un monde oublié, parfois méprisé, afin de mieux saisir ce que fut leur lumière. Philippe Rodriguez, membre du laboratoire Hisoma, est maître de conférences à l'université Jean Monnet de Saint-Etienne. Ses recherches concernent l'Etat lagide dans ses aspects militaires et monétaires.

04/2024

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Poésie

Regards d'émoi

"Faut-il synthétiser ce livre ?? Ecrire, serait-ce une détente ou pour s'isoler de la solitude ?? Peut-être que le simple souhait d'aligner des mots, de rechercher ceux qui s'entendent le mieux, afin qu'ils expriment avec justesse le fond de leurs pensées, et qu'ils glissent entre les lignes quelques images, quelques souvenirs, de la sensibilité. Certes, entre tous ces mots se glissent autant d'émotions, liées à des moments de joie, des souvenirs heureux, mais aussi des moments de peine, que tous ces mots alignés se partagent. Fêter un événement fait aussi partie des missions de l'écriture, afin de les fixer dans le temps, et lui donner la capacité d'y revenir. Et en conclusion, écrire, c'est bien souvent donner la parole à son silence. Peut-être pour se mettre à l'écart de la solitude. Et enfin comme donner un statut à l'inspiration, et aux confidences que reçoit une plume : -Ecrire, c'est libérer la pensée, et prendre le temps de s'écouter. -La richesse d'écrire équivaut aussi à celle de s'y enrichir. L'écriture serait-elle la façon de garder une porte ouverte, prendre le temps de se parler, et ne pas laisser de place à la solitude ?? Ecrire, comme des sentiments qui s'engagent dans un espace de liberté, dégagés de nombreuses contraintes, sauf celles de la sincérité, de la volonté et du respect, et d'un regard bienveillant. Ecrire, c'est aussi mettre au silence, la pudeur, la réserve, la retenue, la pudicité, et donner toute sa valeur à la discrétion. Parfois aussi écrire, c'est soit s'empêcher de tomber, ou tout simplement se relever avec forces renouvelées, et la volonté régénérée, pour pouvoir se dire avec conviction : mais regardez-moi ? ! Ou tout simplement donner à la plume ce moyen d'écrire appuyé par le regard de son analyse, ses sentiments, ses émotions ?? Et pour être fidèle à son titre transformé en REGARDS D'EMOI".

04/2022

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Littérature française

En vérité, Alice [EDITION EN GROS CARACTERES

En vérité, Alice. Sa mère, ses amis, la médecin qu'elle consulte, personne ne la comprend : depuis cinq ans, Alice est enfermée dans la conviction qu'elle sauvera son compagnon de lui-même grâce à leur amour immense. Tout est clair dès le début de ce roman magistral : Alice vit sous emprise. Mené tambour battant, ponctué de trouées de lumière, même dans les scènes les plus sombres, ce livre nous conduit sur des chemins absolument inattendus : sommée de trouver du travail, Alice, qu'entrave une timidité maladive depuis son arrivée à Paris à dix ans, après une enfance radieuse au Guatemala, et dont le CV est inexistant, n'essuie que des refus. Elle répond pourtant à une ultime petite annonce : "L'association diocésaine de Paris recrute un(e) assistant(e) pour le promotorat des causes des saints." A sa grande surprise, l'évêque responsable l'embauche, trop heureux d'avoir enfin trouvé quelqu'un pour remettre de l'ordre dans les dossiers en attente. La voilà embarquée, et nous avec elle, dans un univers dont elle ignore tout : il s'agit, comprend-elle, d'instruire des candidatures à la canonisation, première étape d'une procédure qui doit s'achever à Rome, si elle n'est pas interrompue avant, tant les conditions suspensives sont nombreuses et complexes. Aidée par des collègues d'une bienveillance sans limites, elle découvre alors l'audace et la folie des vies de ces "serviteurs de Dieu", "vénérables" ou "bienheureux" qu'il s'agit d'évaluer et dont Tiffany Tavernier ponctue son récit, illuminant dans le même mouvement son texte et le quotidien de sa protagoniste. A la faveur d'extraordinaires rebondissements, la puissante romancière invite le monde extérieur dans la bulle de déni où s'est réfugiée Alice, l'autorisant à se frayer un chemin vers sa propre vérité. Ce n'est pas là la moindre surprise du formidable portrait de femme qu'elle nous offre, elle qui ne cesse d'interroger l'infinie capacité de l'être humain à renaître à soi et aux autres.

04/2024

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Réalistes, contemporains

Ce sera pour la prochaine fois. Journal d'une survie post-fausses couches

Plus d'une femme sur quatre subira une fausse couche dans sa vie, mais le sujet reste encore aujourd'hui très tabou. Ce roman graphique est là pour vous faire prendre conscience de la difficulté de ce deuil et de l'importance de pouvoir en parler pour comprendre qu'elles ne sont pas toutes seules. Mai 2019, alors qu'un jeune couple attend un heureux événement pour leur plus grand bonheur, tout s'écroule d'un seul coup : " Je suis désolé. Ce n'est pas ce qu'on attendait. La grossesse s'est arrêtée. " A partir de ce jour-là, la vie prend un tournant inattendu pour l'auteure de Ce sera pour la prochaine fois. Son corps refuse de porter l'enfant qu'elle a tant désiré et commence alors une longue période de doutes et de questions. Qu'est-ce qui ne va pas ? Pourquoi ça ne marche pas ? Sans parler de tout ce que cela implique d'un point de vue médical et du deuil qu'il faut vivre en silence car le sujet reste encore très tabou. C'est un long combat qui l'attend avec une nouvelle fausse couche qui la fait basculer dans la colère et lui donne l'envie encore plus obsédante d'avoir un enfant. Le parcours est difficile après tout ça pour qu'elle arrive à se réconcilier avec elle-même, qu'elle se persuade que ce qui est arrivé n'est pas sa faute et qu'elle fasse la paix avec son corps. Et aussi avec les autres : toutes celles qui y arrivent et exhibent leur ventre de femme enceinte et leur bonheur. Selon les dernières études, plus d'une femme sur quatre subit une fausse couche au cours de sa vie. Ce sujet reste pourtant encore très tabou et beaucoup souffrent en silence, les grossesses étant rarement annoncées avant la fin du premier trimestre. Les proches qui l'apprennent savent rarement comment réagir et leurs mots peuvent parfois blesser maladroitement celles qui se battent pour la maternité.

06/2022

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Science-fiction

Le Feu de Dieu

Franx a prévu le cataclysme planétaire qui détruira une grande partie de l'humanité. À l'aide de trois autres familles, il a réalisé une arche dans un coin perdu du Périgord, un domaine appelé le Feu de Dieu prévu pour une autonomie totale de sept ou huit ans, afin de passer les années difficiles. Mais les familles se sont lassées, disputées, et ont abandonné le projet l'une après l'autre. L'histoire commence quand Franx, à Paris pour quelques jours et apprend que ses amis les plus fidèles viennent à leur tour de quitter le Feu de Dieu, y laissant seuls sa femme et ses deux enfants. Seuls ? Pas tout à fait : Jim, un parasite, s'est incrusté dans la communauté et ne semble pas décidé à en partir. Quand le cataclysme se déclenche sous ses yeux à Paris, Franx comprend tout et décide derentrer immédiatement chez lui. Il entame alors son périple dans un pays dévasté, une obscurité perpétuelle et un froid de plus en plus intense. Au sortir de Paris, une femme mourante lui confie sa petite fille muette qui semble autiste mais n'est peut-être pas étrangère aux visions et aux perceptions étranges de Franx. À deux, ils vont entreprendre l'impossible voyage vers le Périgord, peinant à pieds dans des ténèbres perpétuelles. Pendant ce temps, dans le Feu de Dieu, Alice et les enfants transforment l'arche en bunker autarcique dont Jim se croit bientôt le maître. Prenant sur leur terrain les grands du scénario catastrophe, Bordage conduit son roman à un rythme et dans un suspense impitoyables. D'un côté, la fuite solitaire à travers une France dévastée et des ténèbres gelées, de l'autre le huit-clos claustral d'une femme et deux ados terrorisés, aux prises avec un psychotique paranoïaque. Le lecteur suit, halluciné, cette quête pour la survie dont il sortira, comme les personnages du roman, transformé, pacifié et grandi. Merci Monsieur Bordage et, nous, heureux lecteurs, transformons ce cadeau en succès de librairie !

03/2009

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Décoration

Destins souverains. Joséphine, la Suède et la Russie

Par l'alliance de son fils Eugène de Beauharnais avec la princesse Auguste-Amélie de Bavière, l'impératrice Joséphine est l'aïeule de nombre de familles royales et princières d'Europe, écho heureux aux relations politiques, diplomatiques et militaires tissées en leur temps entre Napoléon 1er, le tsar Alexandre Ier et le maréchal Bernadotte, futur Charles XIV Jean, roi de Suède : en effet, la princesse Joséphine de Leuchtenberg, l'aînée de ses petites-filles, épouse en 1823 le prince héritier Oscar de Suède, fils de Charles XIV Jean, tandis que son frère puîné, Maximilien, s'allie en 1839 avec la grande-duchesse Marie Nicolaevna, fille du tsar Nicolas Ier. Au-delà des alliances dynastiques, c'est l'histoire même des collections de l'impératrice qui est ici abordée. Très attachée à son domaine de Malmaison, Joséphine en avait fait une demeure raffinée et à la mode, connue pour la richesse des oeuvres d'art qu'elle renfermait, et que sa présence auréolait de charme. Ainsi comprend-on mieux, en décryptant ces parentèles, l'extraordinaire destin des objets, de nos jours trésors des collections de ses descendants, notamment de S M Cari XVI Gustaf de Suède, du Nationalmuseum de Stockholm et du musée national de l'Ermitage à Saint-Pétersbourg. Emouvants souvenirs de famille, reflets des personnalités et témoignages d'une mémoire entretenue jouxtent d'exceptionnelles oeuvres d'art, tel le prestigieux service de porcelaine de la manufacture parisienne Dihl et Guerhard. Ces pièces conservées au musée national de l'Ermitage retrouvent, le temps de l'exposition, celles de Malmaison, entreprise pour la première fois tentée depuis leur départ de la demeure en 1816, au lendemain de la mort de l'Impératrice. En centrant son propos sur les liens de famille, ce catalogue plonge le lecteur dans l'univers de Joséphine et complète l'approche du premier volet de l'exposition, "Destins souverains - Napoléons Ier, tsar et le roi de Suède", qui se déroule simultanément au musée national du palais de Compiègne.

10/2011

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Art du XXe siècle

Vertige du voir. Leonardo Cremonini & Marc Le Bot

Ce n'est sans doute pas un hasard si la peinture de Leonardo Cremonini a suscité la réflexion de tant de penseurs parmi ses contemporains. Sans sacrifier le métier sensible du peintre au travail conceptuel, cherchant bien plutôt à faire entrer l'un et l'autre en tension, elle se veut en effet "? un espace habité par une pensée d'homme ? ", "? un jardin habité par l'homme, où la nature n'aurait rien perdu de sa vitalité? ". A quel degré d'élaboration cette pensée a pu se porter chez le peintre, quelle ouverture au doute et au dialogue elle exigeait pourtant, le lecteur le vérifiera à chaque page de ce volume à deux voix. Qu'on ne s'imagine pas que Marc Le Bot y joue uniquement le rôle d'un questionneur habile, d'un interlocuteur privilégié, d'un heureux adjuvant. Dans ce ce recueil qui lui donne le premier et le dernier mot (trois textes sont de sa seule plume, les trois autres étant des dialogues écrits), l'écrivain trace d'emblée une piste qui semble reconduire le peintre lui-même au coeur de sa propre peinture de Cremonini. Il convoque des images, des concepts que celui-ci reprend, ajuste, approfondit avant de les lui rendre puis de se les voir rendus, et ainsi de suite, en un échange fusionnel qui confine à l'incandescence dans "? Les Parenthèses du regard ? ", texte d'abord publié en volume en 1979. La règle et le jeu, l'apollinien et le dionysiaque, la rigueur et le désir, le labyrinthe et le Minotaure... autant d'éléments dialectiques qui émergent du dialogue pour offrir au lecteur non pas une clef de lecture, mais un moyen de faire "? jouer ? " à son tour ces tableaux que le peintre voulait "? un espace de contradiction et de conflit ? ", "? un risque à courir ? ". Enrichi de nombreuses illustrations, le livre s'ouvre une préface signée Germain Viatte, qui met en perspective l'évolution et la réception critique du travail de Cremonini.

04/2024

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Notions

Philosophie critique de la République

Ce livre est une création. Il est formé de textes qui n'avaient jamais été réunis par leur auteur, alors qu'ils composent bel et bien un livre, et un livre d'un intérêt exceptionnel. Il offre l'exemple rare d'une réflexion philosophique menée à l'épreuve de l'actualité. L'auteur, Charles Renouvier, l'un des philosophes français les plus importants du XIX ? siècle, est en effet un philosophe engagé avant la lettre. Grand militant de la cause républicaine, il s'en est fait le défenseur en même temps que le penseur dans un moment fécond de l'histoire de France, la décennie 1870, qui voit l'installation et l'enracinement durable, cette fois, de la République, la III ? du nom. Il a fondé pour ce faire une revue, en 1872, la Critique philosophique, qu'il rédigeait presque à lui seul et qui accompagne, mois après mois, la difficile gestation du nouveau régime. Constatant la confusion et le flottement des idées du personnel républicain dans un contexte particulièrement tendu et troublé, il s'efforce de dégager une doctrine cohérente de la conduite à tenir vis-à-vis des institutions qui se cherchent. Une doctrine qu'il appelle justement "criticisme", en référence à la pensée kantienne. Dans cet esprit, il s'emploie aussi bien à éclaircir les principes fondamentaux engagés dans l'entreprise qu'à définir une méthode d'action politique ou à clarifier les enjeux des luttes politiques du moment, sans oublier de plaider pour les réformes qui s'imposent. Des modes de scrutin aux rapports entre l'Eglise et l'Etat, en passant par la décentralisation ou l'organisation de l'enseignement, ce sont toutes les questions brûlantes auxquelles est confronté le régime naissant qui se trouvent examinées à la lumière de leurs enjeux théoriques. Cet exercice de philosophie appliquée compose ainsi un véritable "traité de la République" qui éclaire de l'intérieur la signification d'un processus trop souvent réduit à un heureux produit des circonstances. Il permet d'y reconnaître un authentique moment philosophique.

04/2022

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Littérature française

Un si bel horizon

Sur l'île de beauté l'histoire d'une famille unie pour le meilleur et pour le pire... Depuis la mort du patriarche Ettore Bartoli, c'est son épouse Lisandra qui a repris les rênes de l'Hôtel Bleu Azur, un des fleurons de l'hôtellerie corse. Epaulée par deux de ses quatre enfants, Giulia et Ange - ce dernier étant le successeur désigné pour reprendre un jour le célèbre hôtel du flamboyant cap Corse - Lisandra n'a jamais manqué d'énergie pour faire prospérer l'ancienne petite auberge du grand-père d'Ettore, jusqu'à obtenir, au fil des ans, sa quatrième étoile. Mais le travail en famille est parfois paradoxalement un challenge plus difficile que les autres entreprises. Tout en essayant de laisser le plus d'initiatives possible à ses enfants, respectant leurs idées de changement, d'amélioration, de modernisation des conditions d'hébergement des clients, parfois même en allant jusqu'à donner raison à la jeunesse, Lisandra, qui a conscience de vieillir, n'est pourtant pas prête à s'effacer. Et puis, au-delà de l'intendance de l'hôtel et du domaine, et des difficultés du quotidien - de la gestion du personnel et des egos, à celle de la clientèle exigeante voire capricieuse, en passant par les problématiques liées la récente crise sanitaire - il y a les tracas personnels de tout un chacun. Giulia qui élève seule son fils de 10 ans Matteo, Ange qui est fiancé à Inès, la belle espagnole qui ne s'intègre pas au clan très fermé des Bartoli, Lucca le frère aîné, jeune avocat brillant qui a tout pour être heureux, si ce n'est que sa femme et lui n'arrivent pas à avoir l'enfant qui manque à leur bonheur... et que l'adoption n'est pas une option pour Lucca. Et enfin Orso, le troisième fils Bartoli. Orso dont le tempérament borderline inquiète et mobilise la famille, Orso qu'il faut surveiller à chaque instant comme le lait sur le feu... .

05/2022

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Cinéastes, réalisateurs

Soit dit en passant

Né en 1935 à Brooklyn, Woody Allen se lance dans le show-business à l'âge de seize ans en rédigeant des gags pour des chroniques dans différents journaux de Broadway, avant d'écrire pour la radio, la télévision, le théâtre, le cinéma et le New Yorker. Il quitte ensuite la solitude du bureau de l'écrivain pour devenir humoriste dans divers clubs, puis le célèbre réalisateur que l'on sait. Durant les quelque soixante ans de sa carrière cinématographique, il a écrit et tourné cinquante films dont il est souvent aussi l'acteur principal. Il a reçu de nombreuses récompenses nationales et internationales, et a vu des statues érigées en son honneur (sans jamais d'ailleurs comprendre ce qui lui avait valu pareil hommage), et ses films ont été mis au programme d'écoles et d'universités dans le monde entier. Dans Soit dit en passant, Woody Allen parle de ses premiers mariages, l'un avec un amour de jeunesse, le second avec la merveilleusement drôle Louise Lasser, qu'il continue d'adorer. Il décrit aussi son aventure avec Diane Keaton, qui s'est transformée en l'amitié d'une vie entière. Il revient sur ses relations professionnelles et personnelles avec Mia Farrow, qui ont amené à la réalisation d'un certain nombre de grands classiques, avant d'être suivies par une rupture orageuse dont se sont repus les tabloïds. Il confie qu'il a été le premier surpris quand, à cinquante-six ans, il a entamé une amourette avec Soon-Yi Previn, alors âgée de vingt-et-un ans, qui devait conduire à une grande histoire d'amour, passionnée et retentissante, et à un mariage heureux de plus de vingt ans. Sur un ton souvent désopilant, d'une honnêteté absolue, plein d'intuitions créatives mais traversé de perplexité, c'est le récit d'une icône américaine qui vous dit tout ce que vous avez toujours voulu savoir sans jamais oser le demander... Traduit de l'anglais (Etats-Unis) par Marc Amfreville et Antoine Cazé

03/2022

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Ethnologie

Dobadjo, la première épouse

À travers l'histoire d'une femme, la douce et forte Dobadjo que l'on suit de l'enfance à la maturité, nous découvrons d'une part le quotidien d'une Africaine (Ouémé, région de Porto-Novo au Bénin) saisie dans les contraintes et les contradictions propres à sa tradition : mariage obligé, mais accepté ; acceptation émotionnelle d'une co-épouse sous le même toit ; affrontement avec une modernité urbaine apportée par cette co-épouse ; gestion d'une vie économique spécifique où la femme est responsable de la plus grande partie des ressources du foyer, etc. Nous découvrons en même temps, et cela conformément aux données du terrain, une pensée, un idéal où l'exaltation mystique de la sexualité occupe une place centrale, où la jouissance féminine, gage de fécondité, revivifie le lien des vivants avec des ancêtres toujours présents. Le plaisir féminin est donc exposé ici dans toute sa réalité, mais aussi dans son imaginaire. Fait, émotion et mythe, il est l'exaltation des lignées par leur descendance ; il est la condition du retour heureux des ancêtres au sein des femmes fécondées car ces dernières transmettront par leur vertu amoureuse, la noblesse d'un lignage (d'hommes) reçue et partagée dans la fusion érotique. C'est ainsi que le nouveau-né, ancêtre avant de naître, sera pleinement une fille ou un fils digne de sa parenté s'il a bien reçu de ses parents, unis dans une relation physique et extatique, les essences propres à sa lignée. Dobadjo, la première épouse n'est pas une description théorique d'un peuple et de sa sexualité, c'est un témoignage visant à communiquer les sensations, les émotions, et toute une spiritualité très élaborée où la liberté individuelle a sa place. Ce roman exprime donc le quotidien tel qu'il se vit dans les cases et sur les chemins de campagne de la région de Porto-Novo.

09/2000

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Sciences historiques

Dictionnaire amoureux de l'esprit français

Metin Arditi, amoureux comme personne de l'esprit français, examine d'une plume légère et souvent espiègle les diverses formes dans lesquelles s'incarne en France le désir de plaire. "On ne considère en France que ce qui plaît", dit Molière, "C'est la grande règle, et pour ainsi dire la seule". Partant de cet indiscutable constat, l'auteur de ce dictionnaire, lui-même amoureux comme personne de l'esprit français, examine d'une plume légère et souvent espiègle les diverses formes dans lesquelles s'incarne en France le désir de plaire : au fil des siècles se sont développés le goût du beau, bien sûr, mais aussi le principe d'élégance, le sens de l'apparat, le souci de légèreté, l'humour, l'art de la conversation, un attachement historique à la courtoisie, la délicatesse du chant classique "à la française", le penchant pour la théâtralité, l'amour du juste, le goût des barricades, du panache, oui, du panache, et, surtout, une exigence immodérée de liberté. Ce dictionnaire parle de Guitry et de Piaf, de Truffaut et de Colette, mais aussi de Teilhard de Chardin, Pascal, Diderot, Renan, Péguy, les prophètes qui ont nourri les artistes de leur pensée et les ont libérés dans l'exercice de leurs talents. L'esprit français a aussi ses interdits. Ne jamais être lourd... Ne pas faire le besogneux... Comment plaire, sinon ? Au fil des pages, ce dictionnaire rappelle que le goût des belles choses a un prix, qu'un tel bonheur ne vient pas sans facture. A défaut, l'esprit français ne serait pas ce qu'il est... Sans vouloir transformer un pays qui, c'est heureux, n'est pas transformable, on pourrait peut-être imaginer, ça et là, quelques mesures aptes à diminuer le montant de l'addition. A l'heure où chacun s'interroge sur la délicate question de l'identité du pays, ce dictionnaire rappelle combien l'esprit français est un cadeau.

01/2019

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Esotérisme

Revue Spirite (Année 1870). la vie éternelle, les aristocrates, étude sur la nature du Christ, cause de la persistance de la vie

Ce numéro de la Revue Spirite contient, entre autres, la vie éternelle, les aristocrates, cause de la persistance de la vie dans les cas de léthargie prolongée, les sens et les doubles sens, vulgarisation de la médiumnité guérissante, l'esprit au contrat de mariage, inauguration d'un cercle spirite à Paris, polémique sur le libre arbitre, intelligence des animaux, une apparition à Beyrouth, la guerre et les spirites, prévisions d'après le spiritisme, manifestations spontanées de Bruges et de Talence, étude sur la nature du Christ... Un an après l'apparition du Livre des Esprits, Allan Kardec se rend compte de la nécessité d'une revue mensuelle. Mais pour fonder un journal, il faut avoir des fonds. Allan Kardec n'en a pas assez. Il s'adresse à M. Tiedeman, ami des spirites et d'Allan Kardec. Mais Tiedeman hésite. Pendant ce temps, Allan Kardec demande l'avis des guides, par l'entremise de Mme E. Dufaux. On lui répond de mettre son idée à exécution et de ne s'inquiéter de rien. "Je me hâtai, dit Allan Kardec, de rédiger le premier numéro et je le fis paraître le 1er janvier 1858, sans en avoir rien dit à personne. Je n'avais pas un seul abonné, et aucun bailleur de fonds. Je le fis donc entièrement à mes risques et périls, et n'eus pas lieu de m'en repentir, car le succès dépassa mon attente. A partir du 1er janvier, les numéros se succédèrent sans interruption, et, comme l'avait prévu l'Esprit, ce journal devint pour moi un puissant auxiliaire. Je reconnus plus tard qu'il était heureux pour moi de n'avoir pas eu de bailleur de fonds, car j'étais plus libre, tandis qu'un étranger intéressé aurait pu vouloir m'imposer ses idées et sa volonté, et entraver ma marche ; seul, je n'avais de comptes à rendre à personne, quelque lourde que fût ma tâche comme travail".

10/2017

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Gestion des émotions

Manuel de survie. Pour hypersensibles, indécis, insatisfaits et perfectionnistes

Ce livre propose un questionnaire pour tester sa surefficience puis livre les clés d'une détox mentale pour se débarrasser des tyrans que l'on se construit pour se suradapter et pallier notre manque de confiance. Enrichi d'exemples pour se permettre d'exister sans souffrir ni tricher, que l'on soit hypersensible, perfectionniste, altruistes à l'excès ou simplement surmené. Vous aimeriez être plus heureux, bien dans vos pompes, à l'aise dans votre vie. Trouver enfin votre place, savoir ce qu'il faut faire et à quel moment. Faire des choix que vous ne regretterez pas juste après. Faire des choix tout court d'ailleurs. Votre vie n'est jamais facile. Une personne surefficiente est très sensible à tout et tout le temps, vit le moindre incident de manière très forte et exagérée (pour les autres). Au moins l'un de ses sens est surdéveloppé, mais en général tous ses sens sont exacerbés, comme la sensibilité au bruit, aux odeurs. Il s'agit d'une personne hyper-empathique, authentique, sincère et bienveillante. Sa quête de sens permanente fait de chaque décision un casse-tête. Elle vit souvent dans les extrêmes, ce qui rend sa vie certes intense, mais lui fait vivre aussi des montagnes russes entre phases d'euphorie et de mélancholie. Si vous vous reconnaissez dans cette description, vous êtes probablement en lutte permanente contre vous-mêmes. Afin de palier votre manque d'estime, le décalage permanent avec votre entourage et les incompréhensions qui en découlent, vous avez mis en place petit à petit un faux personnage et un mode de vie, qu'il convient plutôt d'appeler " survie ". Il vous a amené à créer des bourreaux intérieurs. En bref : vous prenez sur vous pour convenir, plaire et être aimé. Ces êtres tyranniques ont fait naître le doute, la culpabilité, et vous empêchent de faire ce que vous voulez profondément. Ce livre vous apprend à les débusquer et à les vaincre avec des exemples percutants et des carnets d'autorisation permettant de vous reprogrammer sereinement.

05/2024

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agendas, calendriers

L'Agenda de l'apprenti philosophe

Pour franchir la porte de l'atelier du philosophe dès 10 ans, de manière nomade et amusante, voici un agenda à lire et à remplir au fil des jours. L'auteur, Martine Laffon, docteur en philosophie, propose des exercices mais aussi des anecdotes ou des portraits de grands penseurs d'hier et d'aujourd'hui. Elle aborde successivement les grandes notions philosophiques: l'origine du monde, l'existence, les sens, la beauté, la nature, le temps, le vivre ensemble, la liberté. D’où vient le monde ? Qui suis-je ? Que sais-je ? Pourquoi les hommes font-ils la guerre ? Comment être heureux ? Qu'est-ce qu'un Ami ? Se poser ces questions, c'est déjà philosopher. L'Agenda de l'apprenti philosophe n’est pas un cours, mais la découverte d’une démarche, grâce à différentes activités : Des exercices d’écriture : "Invente un poème pour dire à ta façon ce qu’est la vie" ; Des activités dans l'espace à pratiquer à deux ou plus : "Ferme tes yeux pendant une minute, ouvre-les, note tout de suite ce que tu vois, recommence cette expérience avec un ami" ; Des exercices de réflexion ou d'imagination : "Pose toi une question et écris la réponse la plus juste" ; Des jeux (quiz, portrait chinois, questionnaires) : "Si tu devais dessiner ta pensée, comment la représenterais-tu ?" ; Des expériences pour observer le monde et s'interroger : "Note pendant une journée tout ce que tu écoutes (et non pas entends) : depuis ton réveil jusqu’au silence de la nuit" ; Des exercices d'étymologie : "Lycée est le nom d’un gymnase d’Athènes où Aristote enseigna pendant 12 ans. Si tu créais ta propre école de philosophie comment l’appellerais-tu ?" Avec, en plus, des infos culturelles et historiques sur la philosophie, et les réflexions des plus grands penseurs à travers les âges. Les illustrations stylisées et intelligentes de Pascal Lemaître alimentent et soutiennent à leur manière la réflexion.

08/2010

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Littérature française

Impasse Verlaine

" Sur le bateau, dans les yeux épuisés de ma mère, je vois les bottes françaises, les tirailleurs français, les soldats de la pacification ; dans ceux de mon père silencieux, la traîtrise d'avoir manqué à son pays pour survivre en France. Ils sont vivants et veulent être heureux là-bas, là-bas d'où venaient ceux qui les ont mis à genoux au pied des Aurès. " Dans ses montagnes berbères, Vendredi, l'effrontée, cabriole parmi les chèvres pour faire rire son père adoré et subit à la maison l'oeil redoutable et la main leste de sa mère. Jusqu'au jour où on la marie à un homme qui lui répugne et l'emmène vivre de l'autre côté de la Méditerranée. A seize ans, désespérée d'être enceinte, elle accouche d'une petite fille à qui elle portera un amour étonné et brutal. Impasse Verlaine, en Auvergne, la fille de Vendredi remplit les dossiers administratifs pour la famille et les voisins, fait des ménages avec sa mère, arrive parfois en classe marquée des coups reçus chez elle. En douce, elle lit Dostoïevski et gagne des concours d'écriture, aime un Philippe qui ne la regarde pas et l'école qui pourtant ne veut pas voir la violence éprouvée. C'est l'histoire de deux enfances cruelles et joyeuses, l'histoire d'une mère et de sa fille liées par un amour paradoxal. Un récit unique et universel où l'humour côtoie la poésie dans un élan d'une vitalité impérieuse et magnifique. Prix Livres en Vignes (Bourgogne) ; Prix Rémi Dubreuil du Premier Roman de la SGDL ; Prix ADELF (Langue française) ; Prix des Lycéens et Apprentis de la Région Auvergne- Rhônes-Alpes ; Prix littéraire ENS Paris-Saclay ; Prix du Jury Lire Elire 2020 (Argenteuil) ; Prix Coup de Coeur Coup de Soleil (région Paca) ; Lauréat Festival de Chambéry (Savoie) ; Lauréat Festival de Laval (Mayenne)

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Sources chrétiennes

Lettre sur l'âme. Lettre sur le canon de la messe

Un Anglais sur le continent. Abbé cistercien en relation avec les milieux intellectuels et spirituels de son époque. Isaac nous offre ici une réflexion profonde sur l'âme et la liturgie. Une spiritualité savante et vivante. La Lettre sur l'? âme, qui traite de l'? âme et de ses puissances, est écrite vers 1162. Le texte se structure autour de plusieurs subdivisions des puissances de l'? âme et propose un parcours ascensionnel, des réalités corporelles jusqu'à Dieu lui-même. Dans cette ascension, l'âme s'approche de plus en plus des réalités spirituelles : l'intelligence, enfin, connaît Dieu, " le pur incorporel ", par illumination de la grâce et participation. Il y a donc un ordre des choses qui se développe par degrés liés entre eux comme par la chaîne d'or d'Homère, suspendue entre ciel et terre, ou l'échelle rêvée par Jacob, s'élevant de la terre au ciel. La Lettre sur le canon de la messe a été rédigée entre 1162 et 1167. A partir d'une interprétation allégorique des trois autels de la Lettre aux Hébreux et des trois types de sacrifices, Isaac expose la progression du coeur humain de l'? extérieur vers l'? intérieur. Cette progression ne concerne pas seulement l'? individu, mais l'Eglise tout entière. S'agissant du Canon Missae, il dégage à nouveau trois actions, correspondant aux trois états de celui qui les accomplit : la servitude, la liberté et l'? union, qui suivent la même progression que les trois autels, mais à un plus haut niveau.

11/2022

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Judaïsme

un itinéraire juif. récit d'une conversion

Le judaïsme n'a pas vocation à faire du prosélytisme. Et pour cause, il n'est pas seulement une religion. Il est bien plutôt une identité fondée sur l'appartenance à une terre - celle d'Israël -, un peuple - les Hébreux devenus juifs -, et une Loi - celle de la Torah donnée par Dieu à Moïse. Voilà pourquoi il est si difficile de parler de "conversion au judaïsme" et que le terme d' "alliance" est beaucoup plus juste. Faire alliance au peuple d'Israël, à sa Loi et à la terre du peuple juif, c'est bien ce que font des hommes et des femmes chaque année en France comme ailleurs. Pour beaucoup, c'est là un retour à des origines et une lignée perdues. Pour tous, c'est un engagement intime et profond et indéfectible. Pour tous, c'est aussi un cheminement spirituel souvent ardu, fait d'études et d'abnégation. Un effort spirituel qui doit les mener à vivre cette alliance nouvelle en face-à-face avec le Dieu d'Israël. Stéphane Babey fait partie de ces hommes qui ont fait ce choix et ont accompli ce cheminement spirituel. Né d'un père juif algérien qu'il n'a pas connu, mais, depuis toujours imprégné de cette identité, il a décidé de s'engager sur ce chemin du judaïsme. C'est donc bien plus qu'une conversion qu'il nous raconte à travers ce livre mais bel et bien un véritable itinéraire juif. Un itinéraire qui part d'un exil spirituel et qui mène à l'unité de l'être.

11/2022

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Vie chrétienne

L'Epopée d'un camionneur

L'auteur nous propose, dans une écriture poétique dépouillée, un conte moderne autant par les personnages (un camionneur) que la thématique (la séparation, le divorce, l'isolement). Présenté comme la chronique d'une semaine d'un camionneur, ce récit nous permet de suivre l'itinéraire spirituel du personnage principal, Zacharie, et offre au lecteur la possibilité d'entrevoir l'espérance au coeur même de l'épreuve. Pour relever l'importance de ce voyage intérieur qui se fait à travers des évènements du quotidien, la narration emprunte nombre de ses traits à l'épopée médiévale. Choix de l'auteur qui permet de ressentir le combat intérieur de son héros et comment, peu à peu, il se relève tel un chevalier, capable de surmonter l'esprit de vengeance et de choisir le pardon. Les personnages rencontrés, qu'ils soient proches comme sa fille, étrangers comme un moine et d'autres encore, sont tous vraisemblables. Y compris cet ange qui apparaît dans la vie du héros et dont l'identification est laissée à la libre interprétation du lecteur. Ne trouve-ton pas cette affirmation dans la lettre aux hébreux : "certains ont accueilli des anges sans le savoir" ? En empruntant différents codes de l'épopée médiévale mais aussi du monde de la route et de la spiritualité biblique, l'auteur invite de manière subtile son lecteur à se laisser déplacer. Le héros exerce le métier de camionneur. Finalement, la route qui est son quotidien est une belle métaphore du chemin intérieur qu'il est amené à parcourir.

04/2023

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Santé, diététique, beauté

Le dictionnaire à tout faire des sels

Il n’y a pas qu’en cuisine que les sels nous enchantent et nous étonnent ! Les Hébreux scellaient leurs promesses avec du sel et la première grande route romaine, la Via Salaria a été construite pour transporter ce trésor gardé par des soldats. L’histoire de grand nombre de pays est liée à des guerres constantes pour le sel qui a permis de construire des empires et de les faire tomber. C’est le forage pour le sel qui a lancé l’ère du pétrole lorsqu’une énorme réserve a été découverte au Texas dans un dôme de sel. On vous le dit, le sel est magique et on l’utilise pour tout : dans l’eau du bain, pour soigner nos bobos, exfolier Raymond avant de le séduire, faire le ménage et la lessive, créer des chefs-d’oeuvre en pâte à sel, chasser les puces de Sweetie, sauver nos radis et nos carottes, déneiger le trottoir, dégivrer nos pare-brises ou décorer le béton. Il existe plus de 14 000 usages différents – surtout industriels – pour ce brave chlorure de sodium. La liste ne nous a toujours pas été communiquée mais il y a fort à parier qu’elle n’est pas exhaustive car le sel peut aussi aider à mener une révolte comme la marche de Gandhi pour libérer l’Inde, brancher les invités sur un sujet de conversation sans risque pendant un dîner qui s’annonce difficile, faire rêver Raymond avec des sels d’Hawaï, de Bali et en profiter pour lui faire réserver vos prochaines vacances…

11/2012

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Littérature française

Eloge du métèque

Quel point commun entre les Hébreux, Martin Eden, Romain Gary, la muse de Baudelaire Jeanne Duval, Modigliani, Hercule Poirot ou les rôles interprétés par Ava Gardner ? Tous sont des métèques. Un mot qui, en Grèce antique, désigne simplement celui qui a changé de cité, avant de devenir une insulte sous la plume de Charles Maurras puis d'être réhabilité par la chanson de Georges Moustaki en 1969. Le métèque prend alors cette signification d'autre par essence, d'étranger générique. C'est ce mot, aujourd'hui un peu désuet, qu'Abnousse Shalmani vient revaloriser. Car le métèque est en réalité bien plus qu'un mot. C'est la figure de transfuge par excellence : cet autre aux semelles de vent, qui sait qu'il devra repartir un jour, celui qu'on ne peut jamais enfermer dans un seul lieu ou une seule identité, voué à intriguer, voire à effrayer, à trouver une embuche dans le regard de l'autre. Celui qui vit dans une identité mouvante, perpétuellement en exil, qui procure une authentique liberté pour peu qu'on se donne la peine d'essayer de l'habiter. Cet essai élève le métèque au rang d'esthétique à part entière, celle du pas de côté. Dans ce voyage littéraire et cinématographique, l'auteure nous fait visiter son Panthéon personnel, d'Hérode à Salman Rushdie, d'Esmeralda à Albert Camus. Un éloge au souffle ample, qui résonne particulièrement aujourd'hui dans son "amour des sans-frontières, des sans-pays, des sans-terres" , une ode à l'imaginaire.

10/2019

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Islam

Cheikh Anta Diop vu par un musulman et autres textes

Cet ouvrage, véritable dialogue intellectuel entre deux penseurs sénégalais, donne au Pr. Alphousseyni Cissé l'opportunité de revenir sur la manière rapide et parfois un peu naïve dont Cheikh Anta Diop (1923-1986) a traité certaines questions en rapport avec la religion ; et l'Egypte pharaonique. En effet Cheikh Anta Diop, célèbre pour avoir revendiquer et mis en lumière une histoire propre à l'Afrique, il n'est peut-être pas allé au fond des choses en proposant la thèse assez controversée : le peuple de l'Egypte antique est noir. Cheikh Anta Diop vu par un musulman et autres textes est une mise au point qui dépasse la joute intellectuelle ou l'appartenance raciale. En effet, à la lumière du Coran et d'autres sources anciennes et authentiques, Alphousseyni Cissé, professeur de civilisation et d'histoire des idées islamiques à l'université Cheikh Anta Diop de Dakar, démontre rigoureusement les "oublis" de Cheikh Anta et signale vigoureusement cette propension à vouloir mettre une race au-dessus d'une autre. Ce livre met à nu l'invalidité de la théorie de Cheikh Anta Diop sur la couleur de Moïse et l'explication extrapolée qu'il fournit sur la traversée de la mer Rouge par les Hébreux. En refermant ce livre, une forte envie d'entendre les réponses de Cheikh Anta Diop à cette charge, peut-être rude, nous envahit. Pourtant ces textes sont pour le moins objectifs et proviennent d'un éminent intellectuel qui a connu et fréquenté le pharaon noir.

06/2022