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Agathe Roméo

Extraits

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Sciences politiques

Lotta Comunista. Le groupe d'origine (1943-1952)

Le parti se construit sur la stratégie. C'est la conclusion à laquelle arriva le groupe qui est à l'origine de Lotta Comunista, à la fin des années cinquante. C'est la thèse de Luttes de classe et parti révolutionnaire, le texte fondateur pour notre organisation qui se proposait, en 1964, d'être ce que le Que faire ? avait été pour le parti de Lénine. " Stratégie ", pour le marxisme, signifie en premier lieu évaluation des temps et des forces du mouvement des classes, à partir du moteur objectif du développement capitaliste jusqu'à la force subjective du parti révolutionnaire. Au commencement il y avait la guerre et le partage de Yalta, qui en était le résultat en Europe, avec le mythe de l'URSS stalinienne qu'on faisait passer pour le bastion du socialisme mondial. La convention de Gênes-Pontedecimo, en février 1951, est l'acte fondateur du groupe qui donnera vie, au début des années soixante, à Lotta Comunista. C'est un petit groupe, un " peloton restreint " d'ouvriers, dont la plus grande partie a été conquise à la politique dans la lutte du maquis. Il y a beaucoup de brouillard, en 1951, dans le monde et en Europe. L'idéologie de la " guerre froide " domine partout, la guerre de Corée rend crédible un conflit mondial entre les Etats-Unis et l'URSS. L'idée d'un " impérialisme unitaire ", le drapeau de la lutte internationaliste à la fois contre Washington et contre Moscou et son capitalisme d'Etat, est le choix stratégique qui assure l'indépendance stratégique du " peloton restreint ". Théorie et stratégie seront développées à partir de là. Il n'y a pas que les Etats-Unis et l'URSS, le développement capitaliste mondial s'accompagne de contradictions en ébullition, à commencer par l'Asie. Washington et Moscou sont des capitales de l'impérialisme unitaire, mais ne sont pas les seules : il faut aussi compter avec Londres, Paris, Bonn et Tokyo. Et même avec Rome. La vision scientifique est une conquête. Soudée à l'organisation elle est la seule voie qui peut éviter aux forces de classe d'être exposées à l'influence ou à la capture par d'autres forces. Le point fixe est l'intuition de Marx en 1853 : " il faut savoir à qui l'on a affaire ", l'autonomie vis-à-vis des forces du capital se défend bec et ongles. Tel est le secret du parti-stratégie.

08/2012

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Catharisme

Histoire de l'hérésie des Albigeois. Légendes et mystères autour de la persécution des cathares

Le terme "albigeois" a servi, dès le milieu du XIIe siècle, à désigner les hérétiques du Languedoc, bien que l'Albigeois ne paraisse pas, aux yeux des historiens modernes (qui ont continué à user de cette appellation devenue traditionnelle), avoir été le principal foyer de l'hérésie. Dès 1146, Geoffroy d'Auxerre signale que le populus civitatis albigensis est infesté par l'hérésie. Le concile de Tours en 1163 parle des hérétiques albigeois (haeretici albigenses) et en 1183, Geoffroy de Vigeois nomme albigeois les hérétiques combattus en 1181 par le légat Henri d'Albano avant le siège de Lavaur. Pierre des Vaux-de-Cernay nomme le récit de la croisade à laquelle il a participé Historia Albigensis. Et dans le prologue de sa chronique écrite entre 1250 en 1275, Guillaume de Puylaurens dit que son oeuvre est "l'histoire de l'affaire vulgairement appelée albigeoise par les Français, car elle a eu pour théâtre la Narbonnaise et les diocèses de Narbonne, Albi, Rodez, Cahors et Agen" . An 846. La mort de Charlemagne a laissé un empire morcelé, un monde à l'agonie où le pouvoir de Rome ne tient plus qu'au prestige d'un trône. Au coeur d'une curie rongée par les complots, le pape Serge II refuse pourtant de voir périr l'oeuvre de Dieu. Alors que les barbares assiègent la cité, il conclut un pacte avec d'obscurs émissaires et s'engage à protéger un ordre d'élus appelés à restaurer la foi. Deux siècles plus tard, les premières communautés cathares voient le jour en Languedoc. Par la parole, la volonté et l'exemple, les "Parfaits" redonnent espoir en la parole sacrée et le pays entier, saisi par la ferveur, se détourne bientôt des églises pour embrasser la nouvelle religion... La croisade contre les albigeois, prêchée par le pape Innocent III contre les hérétiques cathares et vaudois du Languedoc et contre les seigneurs et villes qui les soutenaient, a duré de 1209 à 1229. Elle a été menée d'abord par des seigneurs de la France du Nord avec des armées internationales, puis par le roi de France Louis VIII. Cette chronique traduite et commentée avec talent est une vraie merveille littéraire qui s'avère indispensable à tous passionné d'histoire méridionale et occitane et du catharisme.

06/2021

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Empire

Histoire romaine. Tome 2, D'Auguste à Constantin

L'histoire de l'empire romain a tout pour séduire le lecteur moderne, qui pourra puiser dans son récit bien des leçons sur le temps présent : des personnages hors norme, des portraits de " monstres " façonnés par une historiographie hostile, mais aussi une capacité de résilience qui a permis à un Etat, né d'une cité installée sur les bords du Tibre, d'imposer sa domination pendant plusieurs siècles et d'assurer à une partie du monde une période de paix qu'elle n'a jamais connue depuis lors. Mieux appréhender l'histoire de l'empire romain de l'avènement du principat (29/27 av. J. -C.) jusqu'à l'édit de Milan (313), en mettant en particulier en exergue les ressorts de son gouvernement qui ont alimenté ses capacités de conquête, de résistance et de résilience dans des circonstances parfois difficiles, tel est l'enjeu de ce livre. Il dévoile ce qui fit la force de cet empire mondial, le premier de ce genre, aux limites jusqu'alors inégalées, des extrémités des Iles britanniques aux bordures du Caucase et du plateau iranien, des rives de l'Atlantique à celles de la Caspienne et de la mer Rouge, des bords du Danube aux confins du désert saharien. Ses relations avec le monde extérieur, considéré comme " barbare " , un temps contenu au-delà d'une ligne de défense, un limes mouvant, puis sans cesse renforcé, constituèrent une préoccupation des princes qui se succédèrent, soucieux d'assurer la protection de l'empire et de son coeur, l'Italie. Dans ce livre aux multiples facettes, quatre des meilleurs spécialistes de l'histoire de Rome dressent un portrait vivant de cet empire qui domina le monde. Le lecteur croisera au fil des pages empereurs, princes, membres de la famille impériale et " maréchaux " que les sources littéraires, tout empreintes de la pensée sénatoriale, se sont plu à distinguer ou à proscrire, mais aussi, au travers de la documentation épigraphique, d'autres moins illustres, qui ont voulu, de même, laisser une trace de leur existence. Michel Christol est professeur émérite d'histoire romaine à l'université de Paris-1. Pierre Cosme est professeur d'histoire ancienne à l'université de Rouen depuis 2010. Frédéric Hurlet est professeur d'histoire romaine à l'université Paris Nanterre et membre de l'Institut universitaire de France. Jean-Michel Roddaz est professeur émérite d'histoire romaine à l'université Michel de Montaigne

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Architecture

Faire tenir. Structure et architecture

Ne requérant aucune connaissance préalable, l'ouvrage de l'ingénieur et l'architecte Marc Leyral vise à instruire tout lecteur sur les principes simples qui sous-tendent les structures les plus complexes. L'ouvrage prend forme d'un dialogue socratique entre un jeune élève et son maître qui l'introduit pas à pas aux notions fondamentales de l'art de bâtir. Les objets qui nous entourent, depuis le simple nid d'une hirondelle jusqu'à la halle d'un marché couvert, ne cessent de nous interroger sur les liens étroits et parfois mystérieux qui unissent formes, forces et matières. Mais la science des structures, indispensable à l'architecte qui les dessine tout comme à l'amateur qui cherche à les comprendre, peut s'avérer d'un abord intimidant. Ne requérant aucune connaissance préalable (outre les quatre opérations mathématiques de base), l'ouvrage de l'ingénieur et l'architecte Marc Leyral vise à instruire tout lecteur sur les principes simples qui sous-tendent les structures les plus complexes. Guidé par une volonté didactique affichée, l'ouvrage prend forme d'un dialogue socratique entre un jeune élève et son maître qui l'introduit pas à pas aux notions fondamentales de l'art de bâtir : Qu'est-ce qu'une force ? Comment les charges se répartissent dans les éléments d'une structure ? A quelles conditions celle-ci est-elle à l'équilibre ? Comment se comportent les matériaux soumis à différents types d'efforts ? Jusqu'à quel point résistent-ils ? Qu'est-ce qu'un arc, une voûte, un porte-à-faux ou une membrane sous-tendue ? Toutes ces questions sont systématiquement associées à l'analyse d'exemples précis, anciens ou contemporains, monumentaux ou ordinaires : du Centre Georges Pompidou à Paris aux abris vernaculaires en terre crue au Cameroun, du Panthéon de Rome à la grande toiture en béton de l'hippodrome de la Zarzuela à Madrid, des ponts de singe des Indiens des Andes au dôme géodésique de l'exposition universelle de Montréal en 1967. Accompagnés d'une riche iconographie, incluant près de 400 illustrations didactiques réalisées spécialement pour l'ouvrage, tous les chapitres se terminent par une fiche synthétique et une application pratique. La leçon apprise, il ne reste qu'un pas entre comprendre " pourquoi ça tient " et pouvoir imaginer de nouvelles structures.

11/2021

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Italie

Charles Quint maître de la péninsule italienne aux temps de la ligue de Cognac

Charles Quint incarne à lui seul un changement d’époque, le passage du Moyen Age à la Renaissance. La rivalité et les alliances qu’entretien l’Empereur auprès des différents souverains européens influencent le XVIe siècle. L’alliance matrimoniale avec João III, roi de Portugal, assure à l’Empereur une aide militaire contre les Barbaresques, tout en lui apportant une immense dot, lors de son mariage avec Isabel de Portugal. Cette union entre les dynasties Aviz et Habsbourg, d’abord politique, ce transforme au premier regard en romance amoureuse entre les deux époux qui s’arrêtera seulement avec la mort de l’impératrice qui donnera naissance au futur Philippe II. L’alliance portugaise permet à Charles Quint de tourner son regard en direction de la péninsule italienne, où sa présence est déjà très présente avec le royaume de Naples, de Sicile, et de Milan, sans compter les immenses domaines contrôler par les grandes familles italiennes telles les Colonna ou les Orsini. L’affrontement entre les deux souverains a atteint leur paroxysme lors de la bataille de Pavie, où François Ier fut capturé, puis a été contraint de signer le traité de Madrid lors de sa captivité. Ce traité prévoit en autre de restituer le duché de Bourgogne à Charles Quint. Une fois sa liberté retrouvé, le roi de France reprend la lutte, grâce à sa mère, Louise de Savoie, qui lors de la captivité de son fils, est parvenue à constituer la Ligue de Cognac. Elle réunit Henry VIII, roi d'Angleterre, le pape Clément VII, les républiques de Florence, de Venise et le duché de Milan. Les Etats italiens souhaitant restaurer l'équilibre entre le roi de France et l'Empereur, devenu trop puissant à leurs yeux, menaçant leur indépendance. Le roi de France profite également de l'offensive menée à l'Est par les troupes ottomanes de Soliman le Magnifique. La ligue de Cognac et le sac de Rome voient s'affronter les territoires sous domination de Charles Quint, en particulier l'Espagne et le Saint-Empire romain germanique, appuyé par ses alliés portugais et italiens, face aux États coalisés de la ligue de Cognac, alliance comprenant la France, les Etats pontificaux, l'Angleterre, le duché de Milan, et les républiques de Venise et de Florence. La ligue de Cognac s'inscrivit dans le contexte plus vaste des grandes guerres d'Italie de la fin du XVe et du début du XVIe siècle.

10/2021

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Acteurs

Audrey Hepburn

Audrey Hepburn : la star qui ne ressemble à aucune autre star. Silhouette de ballerine, Frimousse mutine, Frange de gamine. Drôle de triptyque pour celle qui a fasciné Hollywood au moment où le cinéma ne semblait jurer que par les blondes platine à forte poitrine. Le cou trop long, Les bras trop maigres, Le buste trop plat, Le visage trop carré. Plombée par ces mauvais superlatifs, Audrey Hepburn n'aurait jamais dû percer dans les années 1950 et 1960. Et pourtant, elle a su incarner une nouvelle féminité. Une beauté androgyne, à l'allure folle, nullement arrogante. Et on n'avait jamais vu ça ! Audrey Hepburn a été la star qui ne ressemblait à aucune autre star. Elle a tourné avec les plus grands (William Wyler, Billy Wilder, Stanley Donen, John Huston, George Cukor...) et aux côtés des plus grands (Gregory Peck, Humphrey Bogart, William Holden, Henry Fonda, Gary Cooper, Burt Lancaster, Cary Grant, Sean Connery...) Elle a collectionné les récompenses (Oscar, BAFTA, Golden Globe, David di Donatello) et fait chavirer le public pendant quinze ans (Vacances romaines, Sabrina, Drôle de frimousse, Au risque de se perdre, Diamants sur canapé, La Rumeur, Charade, My Fair Lady, Voyage à deux, Seule dans la nuit...) A 38 ans, Audrey Hepburn a tiré sa révérence, comme une ballerine quitte la scène pour toujours, le coeur lourd. Fatiguée des paillettes, l'actrice probablement la plus aimée de toute l'histoire est partie vivre à Rome avec sa petite famille pour être une maman à plein temps. Assurément son rôle préféré ! Après quelques rappels espacés sur une vingtaine d'années, il fut temps pour elle de se consacrer à d'autres enfants, bien plus malheureux que les siens. Elle avait la grâce, le style et un petit air espiègle irrésistible. Quand la fusée Audrey a décollé, elle a tout emporté... Elle a été un antidote à la déprime et à toute la laideur du monde. Elle était " un rêve devenu réalité ", confia un jour Stanley Donen, le réalisateur du mythique Chantons sous la pluie. Il a grandi avec Vacances romaines dans la tête et revoit chaque année Diamants sur canapé. Guillaume Evin est écrivain et spécialiste de cinéma. Il a déjà publié une trentaine d'ouvrages, dont L'Encyclopédie Alain Delon et Steve McQueen, King of Cool chez Hugo & Cie ou encore Bardot aux éditions Dunod.

09/2023

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Histoire ancienne

Barzan II Le sanctuaire du temple circulaire ("Moulin-du-Fâ"). Tradition celtique et influences gréco-romaines

Le Temple du "Moulin-du-Fâ" figure sur les cartes depuis le début du XVIIIè s. et fait l'objet de fouilles depuis celui du XXè. Grâce aux photos aériennes de J. Dassié de 1976, on sait qu'il est installé en bordure d'une vaste agglomération. Mais la fouilles de P. Aupert, relayé par K. Robin, a provoqué une surprise : l'occupation du site remonte au moins au Ve s. avant notre ère, ce qui en fait l'un des plus anciens de la région, et le sanctuaire a conservé son aspect celtique, avec sa vaste cour entourée d'un fossé ses constructions en bois, beaucoup plus longtemps sous l'Empire romain que les autres lieux sacrés d'avant la conquête césarienne. Ce n'est en effet que sous Hadrien, dans les années 130, qu'on le remblais et que l'on y édifie l'imposant temple à celle et péristyle circulaires que l'on y voit aujourd'hui, très probablement en l'honneur d'un Mars considéré plus comme protecteur de la communauté locale que comme dieu de la guerre romain. Ce conservatisme religieux a laissé des traces dans les rites, avec la poursuite de la tenue de banquets. Il en a laissé surtout dans l'architecture, que quelques éléments nous permettant de reconstituer à quelques détails prés ; ce sont les fosses qui s'ouvrent dans le sol de la cella et la surélévation de celle-ci par rapport à la colonnade périphérique. En revanche, les architectures grecques et romaine ont inspiré tout le reste : c'est une tholos grecque, avec des colonnes corinthiennes que l'on a installée sur un podium romain et pourvue d'un porche monumental, comparable à celui du Panthéon de Rome. Une recherche attentive montre aussi que le concepteur de l'ouvrage a été formé aux meilleures écoles, qu'il connaissait la mathématique grecque autant que les audaces des architectes romains. Plus grand que la Tour de Vasone, son parallèle le plus proche, le temple santon de Barzan illustre sans doute la rivalité de la capitale régionale, Saintes, avec la Périgueux des Pétrucores, voire avec Bordeaux. Il témoigne surtout de l'ambition d'un riche notable saintais, soucieux de s'illustrer, comme de justifier et d'affermir sa position dans les hautes sphères politiques de l'Empire.

12/2010

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Scandinavie

La civilisation scandinave et son histoire

Il en est des nations déchues comme des vieilles familles nobles tombées dans la médiocrité et l'oubli ; elles s'efforcent de se consoler de leur abaissement en recueillant les souvenirs de leur ancienne splendeur. Les peuples qui ont perdu le rang élevé qu'ils occupaient jadis dans le monde s'attachent à tous les témoignages propres à démontrer l'importance qu'ils avaient autrefois, et, faute de dominer dans le présent, ils se reportent sans cesse au temps où la domination leur appartenait. C'est aujourd'hui un peu l'histoire de la Grèce, de Rome, de Venise ; c'est surtout celle des nations Scandinaves, envers lesquelles la fortune s'est montrée de notre temps si injuste. Après avoir joué un rôle considérable en Europe, la race Scandinave s'est vue refoulée dans son berceau, elle a perdu presque toutes ses anciennes conquêtes, et si elle se distingue encore par sa culture intellectuelle et l'avancement de sa civilisation économique, elle n'est plus qu'une fraction minime de la population européenne ; elle a eu ses gloires et ses grandes oeuvres qui se sont mêlées à celles de bien des nations. Mais, tandis que plusieurs des peuples que les Scandinaves avaient d'abord subjugués se sont élevés au premier rang, le Danemark, la Norvège, la Suède se trouvent à cette heure réduits à la condition politique la plus humble. Il est donc naturel que l'archéologie soit populaire en ces pays, car c'est elle qui peut fournir les preuves du rôle important qu'ils ont joué ; c'est elle qui grossit incessamment pour la race scandinave ces titres de noblesse qu'elle oppose au dédain de nations récemment parvenues. La civilisation scandinave remonte haut dans le passé ; ils avaient atteint un développement matériel supérieur à celui que des nations germaniques et slaves qui les avoisinent atteignaient à peine deux ou trois siècles plus tard. Ils exerçaient sur les mers un empire que nulle nation n'était en mesure de leur disputer, et jusque dans des contrées lointaines leur nom était connu et redouté. Il y a dans ce passé de la civilisation scandinave une ample moisson à faire pour les érudits, et ceux qu'elle devait le plus tenter n'ont pas manqué de s'assurer tous les produits de la récolte. Ce livre traite de la civilisation Scandinave et de son histoire.

01/2022

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Histoire et Philosophiesophie

Principes et formules du calcul des probabilités pour assigner les limites des variations des événements naturels (1813). Avec 1 CD-ROM

Emmanuel-Etienne Duvillard de Durand (1755-1832), connu pour ses activités d'actuaire et l'élaboration de tables de mortalité, a été longtemps ignoré pour sa contribution à l'analyse de la mathématique sociale et en particulier à la modélisation mathématique de la mortalité. Ses tentatives pour entrer à la prestigieuse Académie des sciences et sa volonté de donner à la statistique des populations une dimension probabiliste, confirment que nous sommes en présence, non seulement d'un grand mathématicien, mais d'un véritable savant au sens le plus noble du terme, auquel cet ouvrage tente de rendre hommage. "Le traité des Principes et Formules du calcul des probabilités pour assigner les limites des variations des événements naturels" constitue en effet une synthèse de ses travaux, appréciée à l'époque par ses pairs, Lagrange, Legendre et Laplace, mais que les vicissitudes de l'histoire ont fait tomber dans l'oubli. Cet écrit, demeuré totalement inédit (l'ouvrage présenté ici en est la première transcription et édition), fut rédigé en 1813. Il traite de la mortalité, dans la lignée des travaux du mathématicien Jean-Henri Lambert, publiés en 1772. Duvillard entreprend de construire une équation qui décrirait au mieux l'extinction progressive d'une génération humaine. Ses travaux représentent donc un tournant dans l'étude des phénomènes démographiques et une première tentative d'application des principes du calcul des probabilités à la science des populations. Nous sommes en présence d'un véritable texte fondateur sur l'évaluation précise des limites à assigner à l'estimation du nombre d'une population. Rendons hommage aux éditeurs de ce traité, Giorgio Israel et Luca Dell'Aglio, véritables découvreurs de ces archives inédites, qui ont patiemment défriché, décortiqué, transcrit ce texte manuscrit, accomplissant un véritable travail de mémoire avec une volonté affichée de rendre justice à ce personnage hors normes pour lui redonner une place pleine et entière dans l'histoire des sciences. Giorgio Israel est spécialiste de l'histoire des sciences, membre de l'Académie internationale d'histoire des sciences, du comité exécutif de la Commission internationale d'Histoire des Mathématiques et directeur du centre de Recherche en méthodologie des Sciences à l'université de Rome La Sapienza. Luca Dell'Aglio est historien des sciences et enseigne notamment au département de Mathématiques de l'université de Calabre.

01/2011

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Histoire de France

Napoléon II

A elle seule, l'énumération des noms successivement attribués au fils de Napoléon durant sa courte existence - vingt et une années - suggère le destin contrarié qui fut le sien : son père le voulut Roi de Rome (1811-1814) ; pendant quelques jours en 1815, il fut nominativement Napoléon II empereur des Français, mais les puissances européennes en firent un prince de Parme (1816) ; pour finir, son grand-père maternel, François II d'Autriche, lui donna le titre de duc de Reichstatd, du nom d'une petite bourgade de Bohême... Il serait excessif de dire qu'après l'abdication du Grand Empereur, Marie-Louise, sa mère, s'occupa de lui, et, à deux reprises (1815 et 1830), le " fils de l'Aigle " - l'Aiglon de Rostand - se vit préférer, pour régner sur la France, des rejetons de l'ancienne dynastie... Ultime grimace du Destin : ses cendres revinrent à Paris le 15 décembre 1940, restitués par l'Allemagne nazie qui croyait ainsi se gagner la faveur des vaincus... Bien qu'il n'y ait jamais un seul instant prêté la main, le duc de Reichstadt - élevé à Vienne comme un prince allemand sous la férule de l'empereur François - fut pourtant la cible de tous les regards, de toutes les craintes et de tous les espoirs : en France, mais aussi ailleurs, on redoutait ou on rêvait, selon que l'on approuvait ou non l'ordre de la Sainte-Alliance, de le voir se faire le porte-drapeau des idées nouvelles. Plus étonnant encore, c'est après sa mort (1832) qu'il se montra le plus dangereux : son nom devint un véritable mythe qui se conjugua avec la légende délibérément forgée par le Grand Empereur depuis son rocher de l'Atlantique sud. Aux poètes et dramaturges qui s'étaient emparés dès les années 1820 de l'histoire romantique d'un jeune homme à la santé chancelante, répond en écho toute une littérature (qui trouvera son accomplissement avec le drame composé par Rostand en 1900) frémissant d'émotion pour ce destin brisé. Rarement dans les temps modernes, un mythe politique aura connu une telle fortune et une telle force. L'évocation de sa genèse et des raisons de son succès importe à l'historien autant que le récit minutieux d'une vie brève et sans événements saillants...

12/1996

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Histoire de France

Histoire du consulat et de l'Empire. Volume 3, La crise de l'Empire (1810-1811) ; L'Empire de Napoléon ; La Nation sous l'Empereur ; La catastrophe de Russie

L'Histoire du Consulat et de l'Empire, de Louis Madelin (1876-1956), est l'oeuvre d'une vie, rédigée sur des cahiers d'écolier, par un homme qui tient alors sous son seul regard tout un âge de notre passé, comme l'avaient fait avant lui Michelet ou Thiers. Il faut imaginer ce tête-à-tête, plusieurs décennies durant, entre l'historien et ce Napoléon Bonaparte qu'il suit pas à pas, à Rome, en Egypte, à Moscou, jusqu'à son abdication et son départ pour la Malmaison. Le " mangeur d'histoire " et le conquérant, l'homme de cabinets et de bibliothèques, dévoré par l'immensité de sa tâche, et ce fantôme qu'il poursuit, fondateur d'empire et " compagnon de Prométhée ". Pour ma part, j'ai toujours fréquenté cette Histoire du Consulat et de l'Empire avec un plaisir égal, de même nature que celui que procure la lecture d'un grand roman. Sans doute parce que cette histoire selon Madelin n'est pas seulement connaissance du passé, mais aussi, comme l'écrivait Emile Henriot, " présence vibrante et passionnelle " de tous ceux, " héros, criminels, monstres, vainqueurs, fondateurs de codes et d'institutions, moteurs d'énergie, agents d'utiles et de bienfaisantes réformes ", qui en furent les acteurs heureux ou malheureux. Madelin s'empare d'eux comme sur le vif. Il nous fait entrer dans le secret des caractères, dans le dédale des ambitions et des faiblesses, des grandeurs aussi, et nous jette dans le mouvement d'une époque. Les seize volumes de son Histoire, publiés ici dans leur intégralité, et qui furent avant la guerre un énorme succès de librairie, restent une somme inégalée, qui réjouira ceux qui s'intéressent à la période napoléonienne, mais aussi tous les amateurs d'histoire et de ton juste. Daniel Rondeau La présente édition de l'Histoire du Consulat et de l'Empire se compose de 4 tomes. - Tome 1 : La Jeunesse de Bonaparte - L'Ascension de Bonaparte - De Brumaire à Marengo - Le Consulat. - Tome 2 : L'Avènement de l'Empire - Vers l'Empire d'Occident (1806-1807) - L'Affaire d'Espagne (1807-1809) - L'Apogée de l'Empire (1809-1810). - Tome 3 : La Crise de l'Empire (1810-1811) - L'Empire de Napoléon - La Nation sous l'Empereur - La Catastrophe de Russie. - Tome 4 : L'Ecroulement du grand Empire - La Campagne de France - L'Interrègne impérial - Les Cent-Jours. Waterloo.

10/2003

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Histoire internationale

Les racines chrétiennes de l'Europe. Conversion et liberté dans les royaumes barbares Ve-VIIIe siècles

Pourquoi l'Europe est-elle devenue chrétienne ? Une évangélisation pacifique des populations a bien évidemment existé ; mais très tôt la force, et notamment la force publique vint s'ajouter ou se substituer au pouvoir de conviction des prédicateurs. Malgré la qualité de leur appareil législatif et administratif, les empereurs romains ne parvinrent cependant jamais à convertir l'ensemble de leurs sujets. Lorsque le dernier d'entre eux fut déposé en 476, l'Occident passa définitivement sous la domination de rois germaniques, dont à cette date aucun n'était catholique. Les politiques civiles de coercition religieuse disparurent et l'on put même douter que le christianisme survive à l'anéantissement de l'Empire. Pourtant, trois siècles plus tard, l'Europe ne connaissait plus qu'une seule religion, le christianisme, et dans sa variante catholique, non pas arienne. Pour les contemporains, le phénomène parut mystérieux, car il était paradoxal. Les peuples barbares, vainqueurs de la puissance romaine, avaient accepté de se soumettre à la religion de leurs vaincus. De façon plus extraordinaire encore, des évêques isolés et des législateurs d'Etats embryonnaires étaient parvenus à réaliser ce que Rome n'avait pas même rêvé d'accomplir. Comparer l'ampleur des réalisations à la modestie des moyens ne peut qu'amener à réviser l'idée que le christianisme a été imposé par la force. A moins que notre définition de la contrainte religieuse se révèle imparfaite face aux mentalités de ces siècles obscurs ... Dans un âge d'inquiétude, la participation collective à des rituels d'unanimité ou la reconnaissance de signes surnaturels ont pu fléchir les consciences, sans pour autant les violer. De multiples facteurs sociaux, économiques ou culturels et intellectuels se sont superposés, comme autant de formes de pression subtiles qui amenèrent les individus au baptême (l'attitude changeante des monarques barbares envers les juifs fournit aussi quelques intéressants points de comparaison). Etendue dans l'espace à toute l'Europe occidentale sur pas moins de trois siècles, cette enquête rigoureuse et nuancée restitue ainsi le passage de l'Occident au christianisme dans toute sa complexité. En multipliant les angles de vue, elle propose une nouvelle approche du concept de liberté religieuse en un temps où convaincre et contraindre ne constituaient pas nécessairement des démarches opposées. Ce livre fera date.

10/2005

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Critique littéraire

Correspondance 1892-1945

L'amitié qui a uni André Gide et Maurice Denis est peu connue. Sans doute parce que, entre le peintre catholique et le romancier hédoniste, on imagine mal qu'un accord profond ait pu s'établir durablement. Et pourtant, les deux cent trente lettres ici rassemblées témoignent de la persistance, sur une quarantaine d'années, d'une estime et d'un attachement sincères. Ce qui les rapprocha, au mois d'août 1892, fut une entreprise assez exceptionnelle ; ces deux débutants, âgés de vingt-trois et vingt-quatre ans, allaient réaliser bien plus qu'un simple livre illustré, une commune œuvre d'art, où deux langages, l'écriture et le dessin, s'accompagnent et se fécondent mutuellement. Quand il conçut Le Voyage d'Urien, Gide n'était pas encore trop sûr de ce qu'il allait dire ; il peinait à se différencier du symbolisme, tandis que Denis était déjà le théoricien du groupe des Nabis ; et c'est en assistant à la naissance des illustrations qu'il fut encouragé à mener à bien son projet. Ainsi l'œuvre ultérieure de Maurice Denis allait-elle avoir pour lui un intérêt particulier, comme le développement sur un autre plan de sa propre pensée. Nous participons ici à quelques moments majeurs de ce commerce intellectuel, comme ce soir de janvier 1898, quand un parfait hasard les fait se rencontrer sur une place de Rome : Gide, qui connaît déjà les lieux, sert de guide à Denis, et les discussions qu'ils ont alors les aident à préciser de façon décisive leur évolution vers un art fait de maîtrise et de discipline. Neuf ans plus tard, c'est Denis qui entraîne Gide dans les musées d'Allemagne, où ce dernier trouve l'inspiration de son Retour de l'Enfant prodigue. Ponctuée par des faire-part de naissance illustrés par Maurice Denis, cette correspondance d'artistes, à laquelle s'invitent parfois Marthe Denis et Madeleine Gide, revêt aussi des aspects familiers. Il faudra attendre le lendemain de la Grande Guerre pour que ces liens se distendent, la mort de Marthe Denis coïncidant avec le premier différend idéologique entre les deux hommes. C'est tout un pan de la vie artistique de la Belle Epoque qui est ici restitué, grâce à ces lettres mais aussi aux illustrations de Maurice Denis, souvent inédites, qui les accompagnent.

10/2006

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Critique littéraire

Aguets. Journal 1988

"Cette fois nous n'avons plus le prétexte de Rome, de l'Italie, du voyage, du spectacle du monde : el viajo que narro es... autour de ma chambre, comme dit Carlos Argentino Daneri, l'admirable et ridicule poète, Second Prix National de Littérature, que Borges met cruellement en scène dans son Aleph. Et les aguets dont il est ici question sont bien souvent déçus, fatalement. Peuvent-ils offrir autre chose, dès lors, qu'une décevante lecture ? Pertinente inquiétude, certes, si je puis me permettre. Tandis que, d'un autre côté... , comme dit cette fois Laforgue, qu'en serait-il, je vous prie, d'une lecture qui ne serait pas décevante ? La littérature - nous n'y prétendons pas tout à fait, mais tout de même - la littérature ne commence-t-elle pas à la phrase qui ne fait pas absolument son travail, qui ne dit pas exactement ce qu'on s'attendrait à ce qu'elle dît, qui ne donne pas ce qu'on a payé pour qu'elle nous fasse entendre ? Et le comble de la forme journal, d'autre part, son essence, sa fin, son fin des fins, ne serait-ce pas de montrer un homme qui tiendrait avec une si maniaque assiduité son journal qu'il ne pourrait plus avoir d'autre activité journalière que celle-là, puisqu'elle lui prendrait tout son temps ? J'écris que j'écris Aguets, voilà quoi. Si notre scribe avait une existence palpitante, au contraire, s'il faisait tous les matins la révolution, l'après-midi la guerre, le soir l'amour et la nuit la critique de la Raison pure, non sans déjeuner entre temps avec Gorbatchev, goûter avec le prétendant au trône de Moldavie pour finalement dîner avec Arielle Dombasle, ou Marie-France Garaud, voire Bertrand Poirot-Delpech, ou l'inverse, je ne sais plus, il se ferait la part trop belle, à mon avis, et ce ne serait plus de jeu, vraiment. Ici rien de tel, rassurez-vous. Rien dans les mains, rien dans les poches (encore que...). Lisez Aguets, je ne saurais trop vous le conseiller : on s'y tient les côtes de bout en bout. C'est un bloc de pur glamour. Et l'on reste pantois de voir l'univers entier avec ses plages, ses bars, ses basiliques, ses cuisines, ses critiques littéraires, ses tragédies et ses beaux promenoirs, tenir à l'aise dans une si mince plaquette".

11/1990

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Histoire de France

Souvenirs et chronique de la duchesse de Dino. Nièce aimée de Talleyrand

Sans les centaines de pages écrites par la duchesse de Dino durant quarante ans, il manquerait quelque chose à ce qui fit le charme de la société européenne, de sa civilisation et de son histoire, depuis la fin du premier Empire jusqu'au milieu du second. C'est que la très belle Dorothée, qui tourna la tête de bien des contemporains, n'était pas seulement une fleur de la plus haute aristocratie, elle était spirituelle et lucide, d'une bonne culture littéraire et politique, d'une insatiable curiosité des faits, petits et grands, et d'un fort tempérament. Elle a connu et elle décrit toutes les têtes couronnées de son temps et les principaux hommes d'Etat, de Metternich à Wellington et à Thiers et Guizot, rapporte tous les échos de cour et de gouvernement, s'immisce dans la politique, juge les écrivains et les artistes, de Londres à Vienne et Saint-Pétersbourg, de Berlin à Rome, et surtout de Paris où elle résida une grande partie de sa vie. Elle avait en effet lié son sort à celui de Charles Maurice de Talleyrand-Périgord, en épousant son neveu. Elle devint, à partir du congrès de Vienne où elle l'accompagna avec éclat, la maîtresse de sa maison comme de sa personne dont elle eut au moins un enfant, et elle fut toujours sa confidente. Elle le suivit à l'ambassade de Londres en 1830 et organisa sa mort en 1838, ce qui nous vaut des pages parmi les plus saisissantes, à l'instar de celles qu'elle consacre aux révolutions de 1848. Mais la reine des salons, arrière-grand-mère de Boni de Castellane, est aussi, au fin fond de la Silésie, un grand seigneur souverain qui reçoit chez elle le roi de Prusse et règne sur des dizaines de paroisses, des centaines de paysans et des milliers d'hectares - dépaysement garanti. Ecrits dans un style aussi simple que séduisant, et parfois mordant, qui lui ressemble bien, les Souvenirs rédigés en 1822 et qui vont de sa petite-enfance à son mariage en 1809, puis la Chronique qui court au jour le jour de 1831 à sa mort en 1862, constituent un document d'une immense valeur sur laquelle les historiens, qui l'ont souvent utilisé sans assez le dire, ne se sont pas trompés.

01/2016

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Histoire de France

Histoire du Consulat et de l'Empire. Volume 1

L'Histoire du Consulat et de l'Empire, de Louis Madelin (1876-1956), est l'oeuvre d'une vie, rédigée sur des cahiers d'écolier, par un homme qui tient alors sous son seul regard tout un âge de notre passé, comme l'avaient fait avant lui Michelet ou Thiers. Il faut imaginer ce tête-à-tête, plusieurs décennies durant, entre l'historien et ce Napoléon Bonaparte qu'il suit pas à pas, à Rome, en Egypte, à Moscou, jusqu'à son abdication et son départ pour la Malmaison. Le " mangeur d'histoire " et le conquérant, l'homme de cabinets et de bibliothèques, dévoré par l'immensité de sa tâche, et ce fantôme qu'il poursuit, fondateur d'empire et " compagnon de Prométhée ". Pour ma part, j'ai toujours fréquenté cette Histoire du Consulat et de l'Empire avec un plaisir égal, de même nature que celui que procure la lecture d'un grand roman. Sans doute parce que cette histoire selon Madelin n'est pas seulement connaissance du passé, mais aussi, comme l'écrivait Emile Henriot, " présence vibrante et passionnelle " de tous ceux, " héros, criminels, monstres, vainqueurs, fondateurs de codes et d'institutions, moteurs d'énergie, agents d'utiles et de bienfaisantes réformes ", qui en furent les acteurs heureux ou malheureux. Madelin s'empare d'eux comme sur le vif. Il nous fait entrer dans le secret des caractères, dans le dédale des ambitions et des faiblesses, des grandeurs aussi, et nous jette dans le mouvement d'une époque. Les seize volumes de son Histoire, publiés ici dans leur intégralité, et qui furent avant la guerre un énorme succès de librairie, restent une somme inégalée, qui réjouira ceux qui s'intéressent à la période napoléonienne, mais aussi tous les amateurs d'histoire et de ton juste. Daniel Rondeau La présente édition de l'Histoire du Consulat et de l'Empire se compose de 4 tomes. - Tome 1 : La Jeunesse de Bonaparte - L'Ascension de Bonaparte - De Brumaire à Marengo - Le Consulat. - Tome 2 : L'Avènement de l'Empire - Vers l'Empire d'Occident (1806-1807) - L'Affaire d'Espagne (1807-1809) - L'Apogée de l'Empire (1809-1810). - Tome 3 : La Crise de l'Empire (1810-1811) - L'Empire de Napoléon - La Nation sous l'Empereur - La Catastrophe de Russie. - Tome 4 : L'Ecroulement du grand Empire - La Campagne de France - L'Interrègne impérial - Les Cent-Jours. Waterloo.

10/2003

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Histoire internationale

Les Jacobites, la papauté et la Provence

Aujourd'hui, le Royaume-Uni se sépare de l'Union européenne, l'Ecosse est tentée de devenir indépendante elles barrières douanières entre les deux Irlande font l'objet de discussions houleuses. Il est plus que temps de revenir sur les origines et l'organisation des pouvoirs politiques dans les îles Britanniques. La glorieuse révolution de 1689 a provoqué une césure mal comprise par la plupart des citoyens des démocraties modernes. Les Jacobites, la papauté et la Provence propose un éclairage original et une interprétation nouvelle de l'exil des Stuart et de leur cour au XVIIIe siècle. Les choix des refuges sur le continent de cette dynastie anglaise et écossaise et de son proche entourage s'avèrent tributaires des bouleversements culturels, religieux, économiques et sociaux qui affaibliront les monarchies de droit divin à l'époque des Lumières. L'exploitarion globale et rigoureuse de données disponibles contribue à expliquer à la fois les succès de nombreuses personnalités jacobites exilées et les destins Tragiques des trois derniers Prétendants Stuart. En dépit de leurs courageuses tentatives de restauration dirigées contre Guillaume III d'Orange, puis contre les nouveaux souverains luthériens venus d'Allemagne, les Prétendants Stuart catholiques ne bénéficieront pas de soutiens de la France, de l'Espagne ou de Rome, à la hauteur des enjeux politiques du moment. Loin de prétendre mettre un point final à l'étude de cette douloureuse transition postrévolutionnaire, l'auteur fournir les informations précieuses permettant un débat éclairé sur cette époque controversée. Il a pu obtenir l'accès à de multiples sources peu utilisées par l'historiographie anglo-saxonne. Tout en suivant les étonnantes fluctuations de comportements des principaux acteurs, il examine sans complaisance les motivations affichées ou secrètes ainsi que les intérêts antagonistes des personnalités participant aux conflits armés ou intellectuels du moment. Il relativise les oppositions traditionnelles de doctrine entre "Tories" et "Whigs" et analyse par d'autres voies la victoire finale de la dynastie des Hanovre. Les traces de ces impitoyables luttes pour le pouvoir se revêtent décisives pour comprendre, en termes de "Realpolitik", l'histoire européenne du XXIe siècle. L'auteur adopte délibérément un point de vue singulier, tout en espérant contribuer à une approche globale de ces années de confrontation violente entre les Iles britanniques et les puissances continentales.

03/2019

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Religion

Bullarium maronitarum. Bullaire maronite

Aux côtés de Léon X, Grégoire XIII, Urbain VIII, Clément XII et Benoît XIV, souverains Pontifes romains, s'illustrent dans le Bullaire maronite les Patriarches maronites Georges de Sebeel, Estéphan Douwayhi, Siméon Awwad et Toubia Khazen. Quand la traduction du Bullarium Maronitarum fut entreprise, l'objectif était clair : mettre à la disposition des historiens et des chercheurs un outil de travail susceptible de les aider à surmonter divers problèmes, principalement ceux de la langue. 1213 et 1899 sont les dates des deux bulles qui bornent dans l'oeuvre un intervalle de quelques siècles marquant profondément l'histoire des maronites, et des rubriques desquelles se dégage symboliquement une tonalité imprimée à l'ensemble : la communion ecclésiale, souci majeur du Saint-Siège. En effet, la première bulle donnée en 1213 par Innocent III à Jérémie Amchiti, et invitant ce dernier au Concile de Latran projeté en 1215, entend récupérer la Terre Sainte, condamner les hérésies et procéder à la réforme de l'Eglise universelle. L'avant-dernière bulle adressée en 1899 en confirmation de l'élection du Patriarche maronite Elias Houwayek est suivie de la formule de profession de foi prescrite uniformément aux Orientaux et Latins. Néanmoins, si le corpus des deux cent treize bulles réunies par Toubia Anaissi (1870-1950), moine de l'Ordre Mariamite Maronite et abbé de l'Hospice-Collège Maronite de Rome, est imprégné par la prééminence d'une Eglise qui se veut unifiée, il charrie selon un rythme inégal, très timide entre le XIIIe et le XVe siècle et s'intensifiant dès le XVIe siècle pour constituer une solide correspondance, un événementiel lourdement chargé dont les maronites ont vécu les vicissitudes avec plus ou moins d'acuité dramatique : la période mamelouk, la mission franciscaine représentée par Grifon de Courtray, la Compagnie de Jésus par l'Italien Jérôme Dandini, l'ascension du Collège Maronite, tournant décisif dans la vie des maronites dont une élite réussit une brillante insertion dans la République des Lettres, notamment Joseph Simon Semaani, pionnier du Synode Libanais. Lui aussi le Synode bénéficie dans cette littérature épistolaire de l'attention qui lui est due, tout comme l'affaire de Hindiyyé, les élections patriarcales, les réformes dogmatiques et liturgiques, celle du monachisme, la christologie et la communication des décrets de Propaganda Fide.

04/2019

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Théâtre - Pièces

Théâtre. 2011-2017

Tristesse et joie dans la vie des girafes Girafe est une petite fille de 9 ans. C'est sa mère qui lui a donné ce nom, car elle est grande. Un peu sur le modèle de Candide, elle va de rencontre en rencontre, en traversant une Lisbonne dévastée par la crise économique. Elle est accompagnée par son ours en peluche suicidaire : Judy Garland. Trois doigts au-dessus du genou Tiago Rodrigues a écrit Trois doigts au-dessous du genou à partir des archives de la censure, particulièrement hostile au théâtre, qui a sévi au Portugal pendant la dictature fasciste (1928-1974). Cette pièce, qui compte des extraits des plus beaux textes du patrimoine mondial, se présente comme une revanche sur l'histoire, un pied-de-nez aux censeurs transformés, malgré eux, en auteurs dramatiques. Entre les lignes Entre les lignes est une pièce courte, un monologue, centré sur le rapport entre un auteur de théâtre et son interprète. C'est le récit d'une expérience ratée, d'une série d'incidents. Un texte que l'acteur aurait dû interpréter seul sur scène, mais dont il a manqué toutes les échéances pour de mystérieuses raisons. L'acteur devient alors le personnage principal de sa propre fiction et part à la recherche de solutions pour réaliser ce spectacle, en s'engouffrant dans une espèce de labyrinthe initiatique aussi fantastique que poétique. Antoine et Cléopâtre A travers leurs corps et leur douce complicité, tout est histoire de projection. Obsédée, minutieuse, Cléopâtre décrit Antoine. Et vice versa. On imagine. Lui plonge à travers elle, il voit le monde par ses yeux. Et vice versa. Sur les murs, à travers des mobiles couleur désert et ciel, leurs ombres prennent corps tandis que le récit se déploie : Rome, l'Egypte, la guerre, l'amour, le déshonneur, la mort bientôt. Bovary Bovary est une adaptation libre du procès intenté à Gustave Flaubert en 1857. Cette pièce fait référence au réquisitoire et à la plaidoirie du jugement, ainsi qu'au roman Madame Bovary et à la correspondance de l'auteur avec Elisa Schlesinger. Iphigénie, Agamemnon, Electre Tiago Rodrigues s'empare de trois tragédies grecques majeures pour en filtrer une interprétation inconnue. Dans cette réécriture du mythe, le dramaturge lisboète se demande quelle pourrait être la destinée d'Iphigénie si les hommes - qui décident de son sort - n'étaient pas soumis à l'autorité des dieux ?

03/2023

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Histoire de la musique

Musique, images, instruments N° 18 : Représenter la musique dans l'Antiquité. Textes en français et anglais

MUSIQUE | IMAGES | INSTRUMENTS est une revue scientifique annuelle consacrée à l'organologie et à l'iconographie musicale en Occident. Elle aborde l'étude des instruments et la représentation de la musique dans les arts visuels. Elle se propose de regrouper les différents champs disciplinaires (facture instrumentale ; acoustique instru-mentale ; histoire des collections ; restau-ration ; collecte et analyse des sujets musicaux figurés dans les arts plastiques) et invite à la confrontation des approches les plus diverses. Les textes sont publiés en français ou en anglais avec un résumé dans les deux langues. MUSIQUE | IMAGES | INSTRUMENTS is a scientific journal of Western organology and musical iconography. It deals with studies of instruments and the representation of music in the visual arts. It regroups various disciplinary fields of research such as instruments making ; instrumental acoustics ; the history of collections ; restoration ; the collection and analysis of musical subjects taken from visual arts. The journal is issued once a year and the texts are published in French or English and include an abstract in both languages. Christophe Vendries et Florence Gétreau, Editorial REPRESENTER LA MUSIQUE DANS L'ANTIQUITE Christophe Vendries, Un instrument de musique peut en cacher un autre. Réflexions sur l'iconographie musicale dans la Rome antique. François Lissarrague, Des lyres dans l'imagerie grecque : pour une iconologie musicale tempérée. Daniela Castaldo, The kithara in the Hellenistic Age between Greece and Magna Graecia. Fábio Vergara Cerqueira et Claude Pouzadoux, La cithare rectangulaire dans la céramique apulienne : aspects morphologiques, symboliques et sociaux. Valérie Huet, Images sacrificielles et sonores : sur les pas du tibicen auprès de l'autel. Katherine M. D. Dunbabin, The Masked Pipe-Player and the choraules in the Roman World. Françoise Gury, Les Amours musiciens. Anne-Françoise Jaccottet, Qui mène la danse dionysiaque ? Analyse d'un concept entre scène de genre, imaginaire culturel et reflet d'une pratique rituelle. Susanna Sarti, Musical Themes on the Baratti Amphora. Sibylle Emerit, Musiciens et processions dans le temple d'Hathor à Dendara : iconographie et espace rituel. NOTES ET DOCUMENTS Vanja Hug, Le prétendu portrait de Wolfgang Mozart et Thomas Linley chez les Gavard des Pivets à Florence. Thilo Hirsch, L'énigme de la Chanson trompette de Nicolas de Larmessin. Denise Yim, The Portrait of Giovanni Battista Viotti by Elisabeth Vigée Le Brun. Zdravko Blazekovic, The Symbolism and Decorative Transformation of the Gusle among the Croats and Serbs. RECENSIONS ET NOUVELLES PUBLICATIONS BIOGRAPHIES, RESUMES, ABSTRACTS

12/2021

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Economie

Le monde à l'horizon 2050. Forum des Futurs, Futuroscope, 17-18 novembre 2016

Quel monde en 2050 ? Qui eût pu prédire en 1911 le monde de 1945, en 1885 celui de 1919, en 1982 celui de 2016 ? Trente-quatre ans nous séparent de cet horizon, et selon toute probabilité, le monde sera dans ce tiers de siècle tout autre que ce que nous sommes aujourd'hui en mesure d'imaginer. Il n'y a à son propos guère de certitude plus solide à avancer. Qu'en dire d'utile alors sinon justement cela, qui marque notre présent d'un devoir de saut quantique plutôt que du sceau des certitudes ? L'histoire combine continuités et changement permanent. Elle a longtemps laissé les premières contenir le second, mais bien des indices suggèrent que depuis bien longtemps, ce dernier a pris le pas et gouverne notre destin. C'est vers l'avenir que les Lumières osaient éclairer le chemin loin des ombres du passé, mais il se peut que, saturés d'éclairage, nous marchions désormais en aveugles vers un futur opaque. Connaître les continuités, prévoir les évolutions, ressentir les tressaillements de l'éventuel verse à la prospective la ressource d'une lucidité. Le colloque tenu les 17 et 18 novembre pour célébrer les trente ans du Futuroscope s'est employé à les rassembler. Mais l'histoire avance, l'Histoire le prouve, par transformations fractales : soudain, on s'aperçoit que la formule qui ordonnait toutes choses a changé et qu'une nouvelle géométrie est en train de se mettre en place. Il était possible de percevoir le vacillement de la première, mais absolument pas l'équation de la nouvelle. Ce qui importe alors se résume à deux points seulement : s'être ménagé des marges, et s'être tenu prêt. Le reste s'en jouera moins mal. Or l'humanité d'aujourd'hui vit déjà avec des marges négatives, des inerties pétrifiantes, des engagements excessifs. Elle se rue toujours plus vite vers le futur en se souciant de plus en plus du seul présent. Quant à être prête... Choisissant cependant l'éthique d'Enée plutôt que la prescience de Cassandre, le colloque a invité à préparer l'idée de Rome quoi qu'il doive advenir plutôt que pleurer sur notre Troie encore intacte. Tel est l'esprit que propage le présent ouvrage, tiré de ces débats.

05/2017

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Littérature étrangère

Le prisonnier du ciel

Barcelone, 1957. Les membres de la librairie Sempere & fils - Daniel, sa femme Béa, son père et son complice de toujours, Fermín Romero de Torres - s'apprêtent à célébrer Noël. Fermín prépare son mariage, pourtant quelque chose le tourmente. Malgré l'insistance de Daniel, il refuse de se confier. Tout change le jour où un inquiétant personnage se présente à la librairie. Après avoir acheté une édition rare du Comte de Monte Cristo, il la dédicace à Fermín. Mais pourquoi signe-t-il du patronyme de ce dernier ? Et quels sont ces secrets qu'il menace de dévoiler ? Poussé dans ses retranchements par Daniel, Fermín lève le voile sur les années les plus terribles de son existence. 1939. La guerre civile, commencée en 1936, vient de se terminer avec la victoire franquiste. Dans la forteresse de Montjuïc, prison damnée qui domine Barcelone, croupissent une poignée d'opposants au régime. Fermín fait partie de ce groupe d'hommes haut en couleur, amateurs de blagues et solidaires les uns des autres. Très vite, il se lie avec son plus proche voisin, David Martín, l'écrivain de La Ville des maudits. David Martín, un être à moitié fou, comme possédé par une âme étrangère à la sienne, fait l'objet d'une surveillance très spéciale de la part du directeur. Grand lecteur, romancier à succès, il a l'habitude d'égayer les journées de ses compagnons en leur racontant des histoires. Salgado, le camarade de cellule de Fermín, est d'une autre trempe : criminel endurci, il a assassiné toute une famille pour lui voler ses millions. Malgré les tortures répétées, il refuse de révéler où il a caché son trésor. Après une séance particulièrement violente, Salgado, en plein délire, dévoile malgré lui à Fermín l'endroit où il a caché la clef qui doit conduire à l'argent. Aidé par Martín, Fermín concocte son évasion. Il vole la clef de Salgado, puis, imitant le comte de Monte Cristo, il se fait passer pour mort et se glisse dans le sac destiné aux cadavres. Une fois son évasion réussie, Fermín se forge une nouvelle identité. Après avoir cherché, en vain, le lieu du trésor, il choisit de mener une existence tranquille auprès de ses amis de la librairie Sempere. Mais, au bout de dix-huit ans, le mystérieux inconnu qui ressemble tant à Salgado vient lui demander des comptes. Une lutte pleine de haine et de peur s'engage entre eux. Des secrets de sinistre mémoire remontent du passé, les protagonistes qui, dans l'ombre, continuent à tirer les ficelles, se mettent en mouvement. Le bonheur des uns, la vie des autres et peut-être même l'existence du Cimetière des Livres Oubliés sont menacés.

11/2012

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Histoire militaire

Anthologie de la pensée militaire

En se focalisant sur la dimension nationale de la pensée militaire, cette anthologie révèle le caractère riche et dialectique de la relation entre la guerre et la nation. La nation est le sujet de la guerre et la guerre est une modalité importante de la construction de la nation. Sur la longue durée, depuis le Moyen Age jusqu'à la fin de la guerre froide, les diverses composantes territoriales, sociales et politiques de la nation ont contribué à l'élaboration de systèmes militaires dans les temps de la guerre et de la paix, ainsi que dans les espaces terrestres, maritime et aérien. La prise en compte de la dimension nationale permet ainsi de d'appréhender l'articulation de cette grande diversité de facteurs. A l'inverse, l'étude de la pensée militaire permet d'interroger le fait national, qui ne se réduit pas à l'affirmation autarcique d'une identité, car la guerre est un phénomène interactif. Au-delà des territoires conquis ou perdus, des populations intégrées ou abandonnées, le fait militaire a contribué à l'affirmation de la nation comme un corps politique inscrit dans un cadre territorial. La démarche anthologique constitue un apport efficace à la compréhension de cette relation dialectique entre la guerre et la nation, car elle permet de restituer la dimension littéraire de la pensée militaire, qui ne se limite pas à un simple procédé formel. La mise en oeuvre d'une pensée l'insère dans un univers culturel, politique et social. A cet égard, l'imprimé et ses usages se sont affirmés comme la modalité dominante, mais non exclusive, de l'insertion de la pensée militaire dans la sphère publique. Cette anthologie offre ainsi au lecteur la possibilité de percevoir la façon dont les auteurs ont mis leur pensée en oeuvre, dans des contextes éclairés par les contributeurs à cette oeuvre collective. Hervé Drévillon : Professeur d'histoire à l'université Paris-I, directeur de l'Institut des Etudes sur la Guerre et la Paix et directeur de la recherche au Service historique de la Défense, il a dirigé, avec Olivier Wieviorka, la monumentale Histoire militaire de la France (2 vol.). Il est par ailleurs l'auteur de L'Impôt du sang et de L'Individu et la Guerre, du chevalier Bayard au soldat inconnu. Jean-Christophe Romer : professeur à l'IEP de Strasbourg, spécialiste de l'histoire des relations internationales, chercheur associé à l'IRSEM, il a notamment publié Les militaires qui ont changé la France (Cherche-midi) et Géopolitique de la Russie (Economica). Thierry Widemann : chargé d'études à l'Irsem, spécialiste des guerres de l'Antiquité et du XVIIIe siècle. Il a notamment publié La pensée stratégique (PUF) et a collaboré au Dictionnaire de la pensée stratégique (Larousse).

08/2024

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Religion

Harmoniques oeuvres complètes. Tome 2

Né à Neuchâtel le 21 janvier 1897, Maurice Zundel est influencé par sa grand-mère maternelle, protestante, qui lui donnera le goût de l'Evangile et éveillera en lui un sens critique que le catholicisme étroit et fermé de l'époque ne connaît pas. L'année de ses 15 ans, un ami protestant lui fait véritablement découvrir la Présence de Dieu et confortera définitivement sa vocation pour la prêtrise à laquelle il se destine depuis longtemps. A la même époque, il fait une rencontre mystique avec la Vierge Marie et remet dès lors toute sa vie entre ses mains. Après avoir fréquenté l'école publique à Neuchâtel, il rejoint le collège de l'abbaye d'Einsiedeln d'où il gardera un souvenir ébloui de la liturgie et le goût du silence. Il étudie ensuite la théologie à Fribourg et y ordonné prêtre en 1919. Nommé vicaire à Genève, il abandonne rapidement l'enseignement sec des dogmes et le système thomiste enseignés à l'université pour une vie de témoignage de l'amour divin basé sur la relation, la générosité et l'attention aux pauvres. Influencé par la pensée de François d'Assise, la pauvreté prend une place essentielle dans sa vie : il n'aura de cesse à vivre et à appeler à la désappropriation de soi, seule voie pour répondre l'Amour divin, seule façon d'être vraiment libre. Jugé trop original par son évêque, il est exilé et envoyé en Italie (il obtient un doctorat en philosophie à Rome en 1927), en France et en Angleterre. En 1939, il se rend au Caire où, retenu par la guerre, il sert comme aumônier du couvent de Matarieh tout en côtoyant l'Islam et le Coran. Dès 1946, il est nommé prêtre-auxiliaire à Lausanne, où il restera jusqu'à sa mort le 10 août 1975. En 1972, il répond favorablement à l'invitation de Paul VI (avec lequel il avait lié amitié à Paris en 1928) en prêchant une retraite de carême au Vatican ; cela lui vaut sans doute d'être dès lors officiellement accepté par l'Eglise. Il laisse une oeuvre considérable, composée d'une vingtaine d'ouvrages, ainsi que de nombreux articles et conférences. Si Zundel se laisse interroger par son époque – on le constate dans les références nombreuses aux penseurs de son temps (Camus, Marx, Bachelard, Rostand ou encore Einstein) – sa réponse se situe au-delà de l'espace et du temps car elle révèle la pure et intemporelle intériorité humaine.

12/2019

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Critique littéraire

Bohdan Hawrylyshyn. L'infatigable passeur

Né en 1926 en Ukraine d'un père paysan, Bohdan Hawrylyshyn a été très jeune jeté dans l'histoire d'un pays qui a connu de multiples occupations - austro-hongroise, polonaise, soviétique, allemande - avant d'obtenir son indépendance en 1991. Pendant la Deuxième Guerre mondiale, Bohdan Hawrylyshyn est envoyé dans un camp de travail en Allemagne. A la fin de la guerre, il fait son bac dans un camp de réfugiés près de Munich, où il a été recruté pour s'engager comme bûcheron au Canada. Son contrat terminé, il poursuit des études brillantes à l'Université de Toronto, puis est engagé par une société multinationale. Elle l'envoie à Genève pour faire un MBA à l'Institut International de Management. Il y reste comme professeur et puis directeur. Membre du Club de Rome, Bohdan Hawrylyshyn a aussi fréquenté quelques-uns des grands de ce monde (Margaret Tatcher, Indira Gandhi, Helmut Kohl, etc). En 1980, il publie Road Maps to the Future : Towards More Effective Societies, une analyse des facteurs clés, déterminant l'efficacité économique, sociale et politique des principaux Etats de l'époque, ainsi qu'une projection de leurs futurs possibles. Parmi ceux-ci, l'Union Soviétique dont il a pressent l'éclatement. Référence dans son domaine, ce livre a été traduit dans une dizaine de langues, y compris le français, sous le titre Les Itinéraires du futur : vers des sociétés plus efficaces. Depuis une vingtaine d'années, Bohdan Hawrylyshyn consacre beaucoup de son temps à son pays natal, l'Ukraine, où il a créé et présidé plusieurs institutions. Il a oeuvré comme conseiller du premier Président de l'Ukraine, de quatre présidents du Parlement et de trois Premiers ministres. Actuellement, il est président de la Fondation Vidrodgenia (Renaissance) à Genève et membre du Conseil de l'Académie Mondiale des Arts et des Sciences. Genève regorge de personnalités singulières plus ou moins connues du grand public. Par la constance de leur engagement personnel et la force de leurs convictions, elles contribuent à donner à la cité de Calvin, de Rousseau et de Dunant sa tonalité et son originalité de ville-carrefour, cosmopolite et ouverte sur le monde. La collection " Ils ont choisi Genève " s'adresse à un lectorat curieux de mieux comprendre la richesse culturelle et intellectuelle de Genève. Elle offre une lecture originale de l'Histoire du grand XXe siècle, vue par le prisme genevois. Pour chaque ouvrage, un même fil rouge biographique qui relie le monde à Genève à travers des parcours de vie singuliers : " être né quelque part ", " partir ", " choisir Genève ". Une iconographie de Nicolas Crispini basée sur des documents personnels et historiques.

09/2013

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Tourisme étranger

LES CITES LEGENDAIRES D'ASIE CENTRALE. Samarkand, Boukhara, Khiva

Longtemps, Samarkand, Boukhara et Khiva passèrent pour trois des plus belles villes du monde. Emergés des sables des déserts d'Asie centrale tel un décor de théâtre, le mirage des dômes d'un bleu éclatant, les minarets gracieusement élancés et les revêtements de céramique aux mille chatoiements attirèrent et fascinèrent pendant des siècles voyageurs et conquérants. Pour les marchands du Moyen Âge qui, empruntant la fameuse route de la soie, se trouvaient soumis aux rudes fatigues de leur périple vers la Chine, ces villes n'étaient rien moins que le paradis. Rattachées à la Russie depuis le siècle dernier, les grandes cités d'Asie centrale étaient encore il y a peu totalement interdites aux visiteurs occidentaux. Aujourd'hui, grâce au récit de Robin Magowan et aux cent soixante-dix photographies du grand artiste russe Vadim Gippenreiter, les merveilles de Samarkand, Boukhara et Khiva s'offrent enfin à nous. En complément, une sélection de précieuses photographies noir et blanc du début du siècle donne un aperçu significatif de la vie à Samarkand et Boukhara avant l'instauration du pouvoir soviétique. En déambulant ainsi dans Samarkand, la Rome de l'Asie centrale, comment ne pas être médusé par l'architecture monumentale, vivant témoignage du génie de Timu (Tamerlan), peut-être le plus grand conquérant que le monde ait jamais connu ? L'auteur nous invite à le suivre à travers le labyrinthe des rues de Boukhara, dont le renom de cité sainte de l'islam ne le céda pendant de longs siècles qu'à celui de La Mecque ou Médine. Avec lui, nous découvrons, émerveillés, les incroyables entrelacs des panneaux de bois sculpté et des céramiques de la cour royale de Khiva, l'Ichan Kala, construit par cinquante mille esclaves il y a moins de deux cents ans. Au récit de cette tumultueuse histoire et à la description de l'architecture incomparable de ces cités légendaires, sont mêlées des remarques notées sur le vif à propos des mœurs et des populations d'aujourd'hui. Nous voici tour à tour conviés à un mariage, découvrant à travers une épaisse buée l'intérieur d'un bain public, délicieusement sollicités par les images, les bruits et les odeurs d'un bazar animé, ou attablés au bord d'un bassin, dans un restaurant directement sorti des Mille et Une Nuits. Du témoignage de l'auteur, Robin Magowan, surgit l'image contemporaine d'une Asie centrale dont la complexité et le pouvoir de fascination ne se sont pas démentis avec le temps.

10/1995

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Cinéma

Nanni Moretti. Entretiens

Cinéaste, acteur, producteur, citoyen engagé dans la vie politique de son pays, Nanni Moretti est une figure centrale du panorama cinématographique et culturel italien de ces trente dernières années. Largement autobiographique, partant de l'Italie, et plus particulièrement de Rome qu'il parcourt inlassablement avec sa Vespa, son œuvre atteint l'universel. Depuis les années 70, toute une génération se reconnaît peu ou prou dans le personnage burlesque et névrosé de Michele qu'il crée avec Je suis un autarcique, et incarne de film en film. Avec La Messe est finie, le public français reconnaît et adopte ce réalisateur qui porte un regard ironique et lucide sur le monde comme il va, le rapport de l'individu au groupe, le militantisme, le féminisme, la psychanalyse, la cinéphilie, la télévision, la politique-spectacle... Au cœur de l'ouvrage, une longue conversation de Nanni Moretti avec les critiques Carlo Chatrian et Eugenio Renzi. Pour la première fois, le cinéaste italien s'exprime sur l'ensemble de son parcours et de ses films : sa vision de la mise en scène en tant qu'acteur-réalisateur, l'héritage des comiques, l'influence des frères Taviani, la place du scénario, le choix des acteurs, l'évolution de ses centres d'intérêt à travers les années. L'entretien s'ouvre sur les premiers pas du cinéaste dans le cinéma : les courts métrages en super 8, la recherche de l'indépendance artistique dans un cinéma italien sinistré, la nécessité de fonder sa propre maison de production pour ses films comme pour ceux des jeunes cinéastes italiens, d'ouvrir sa propre salle de cinéma, d'organiser des festivals... L'entretien progresse chronologiquement. La parole et le souvenir reviennent sur les films célèbres - Palombella rossa, Journal intime (Prix de la mise en scène à Cannes en 1994), La Chambre du fils (Palme d'or à Cannes en 2001), Le Caïman (satire contre Silvio Berlusconi, grand succès public et critique en France). Chaque film est l'occasion d'approfondir un aspect spécifique du travail de Moretti, et d'interroger, en complément, ses acteurs comme Laura Morante et Silvio Orlando, et ses collaborateurs : le monteur Mirco Garrone, le producteur Angelo Barbagallo, le compositeur Nicola Piovani, pour n'en citer que quelques-uns. Des documents inédits complètent le portrait : un extrait du scénario du film - jamais réalisé - Militanza, militanza... ; son discours lors des girontondi sur la place San Giovanni. Entretiens avec Nanni Moretti, voyage passionnant sur trente ans de cinéma contemporain, est publié à l'occasion de la rétrospective que lui consacre le Festival international du film de Locarno.

09/2008

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Religion

Lumière de l'intellect. Edition bilingue français-hébreu

Dans l'océan textuel et conceptuel de la tradition cabalistique, la figure d'Abraham Aboulafia surgit, portée par une biographie en forme d'auto­biographie qui étonne autant qu'elle fascine. Né à Saragosse en 1240 de l'ère commune, Abraham ben Samuel Aboulafia rend compte dans ses ouvrages de ses pérégrinations méditerranéennes qui le porteront jusqu'aux remparts de Saint-Jean d'Acre à la recherche du fleuve Sambatyon. Mais, dans le parcours de cette vie vagabonde entre la Grèce et l'Italie, Byzance et l'Espagne, l'événement sans précédent qui marquera les esprits et la chronique, c'est la non-rencontre avec le pape Nicolas III en 1280. Les visions qu'il décrit alors, la mission messianique dont il se dit porteur, la mort soudaine du pontife au moment de l'arrivée d'Aboulafia à Rome, son emprisonnement, puis sa libération qui signe le début d'années fructueuses en Sicile, où disciples et détracteurs se succèdent, enfin son excommunication et sa disparition mystérieuse sur la petite île de Comino dans l'archipel maltais - tout cela scelle à jamais un destin hors du commun dans le ciel de la pensée juive. Lumière de l'intellect ('Or ha-Sekhel), écrit à Messine vers 1283, édité, traduit et annoté ici à partir de trois de ses plus importants manuscrits, est sans doute l'oeuvre la plus complexe et complète d'Aboulafia. "Il est indispensable de ­publier ... tous les livres d'Abraham Aboulafia, la personnalité la plus importante parmi les cabalistes qui nous sont connus à ce jour. Il faut en tout cas commencer par ... le 'Or ha-Sekhel. ". . écrivait Gershom Scholem à H. ? N. Bialik en 1925. C'est aujourd'hui chose faite. A partir de cinq éléments fondamentaux qui sont : l'influx divin, l'homme, la connaissance, le monde et la langue hébraïque, Aboulafia nous dit que l'influx informe l'homme de ce qu'est la totalité du monde, mais que cette connaissance est cachée. Elle est cachée dans la langue sous tous ses aspects. Lettres de l'alphabet (formes, ordres, permutations, combinaisons, fontes, etc.) signes des voyelles (durée, sonorité, place etc.), grammaire, syntaxe, temps des verbes, indiquent tel ou tel aspect du monde, sans pour autant en dévoiler le secret, auquel aura accès toutefois l'homme qui intellige. Et se dessine alors les contours d'une "foi de l'intellect" fondée sur l'intelligence du livre dans ses formes les plus ­multiples qui fonde une théorie du langage sur les principes de la cabale.

01/2021

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Philosophie

La frontière comme méthode ou la multiplication du travail

Depuis l'Antiquité tardive, le tracé et l'établissement des frontières a été enveloppé de brouillard et de poussière, de violence et de magie. Aux quatre coins du monde, des sources rapportent tes récits merveilleux et terrifiants du tracé des lignes de démarcation entre sacré et profane, bien et mal, privé et public, intérieur et extérieur. Depuis les expériences liminaires des sociétés rituelles, jusqu'à la délimitation de la terre en propriété privée, du fratricide de Remus par Romulus lors de la mythique fondation de Rome, à l'expansion du limes de son Empire, ces récits évoquent la puissance productive de la frontière - le rôle stratégique qu'elle joue dans la fabrication du monde. Ils offrent aussi, d'un simple coup d'oeil, un aperçu de la profonde hétérogénéité du champ sémantique de la frontière, de ses implications symboliques et matérielles complexes. La représentation cartographique moderne et la disposition institutionnelle qui font de la frontière une ligne tout, d'abord en Europe, mondialisée, ensuite par le tourbillon du colonialisme, de l'impérialisme et des luttes anticoloniales - a quelque peu masqué cette complexité et nous a amené à penser la frontière comme littéralement marginale. On assiste aujourd'hui à un profond changement à cet égard. Comme l'ont remarqué de nombreux chercheurs, la frontière est venue s'inscrire au centre de l'expérience contemporaine. Nous assistons non seulement à une multiplication des différents types de frontières, mais aussi à la ré-émergence de la profonde hétérogénéité du champ sémantique de la frontière. Les démarcations symboliques, linguistiques, culturelles et urbaines ne s'articulent plus de façon rigide autour de la frontière géographique. Au contraire, elles se chevauchent, se connectent et se déconnectent de façon souvent imprévisible, contribuant à délimiter de nouvelles normes de domination et d'exploitation. On a coutume de dire, pour s'en féliciter ou le déplorer, que les frontières seraient en train de s'estomper et de disparaitre. A rebours de ces lieux communs, ce livre démontre qu'au contraire les frontières prolifèrent dans le monde actuel et ce, sous des formes et selon des configurations mouvantes, et en constante réinvention, au fil des flux de capitaux, de marchandises et de personnes qu'elles articulent, mais aussi au rythme des luttes qui les environnent et les bousculent. Sandro Mezzadra et Brett Neilson proposent ici un nouveau paradigme qui décloisonne disciplines et théories pour comprendre comment les frontières sont devenues le laboratoire des mutations du capitalisme et de l'Etat.

06/2019

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Fantasy

Les chroniques de Camulod Tome 2 : Le chant d'Excalibur

La légende est bien connue, celle d'Arthur ramenant l'ordre en des terres jusque-là ravagées par la cruauté. Son père, Uther, se taillant un royaume dans les décombres de l'empire Romain. Et l'épée Excalibur, que le plus grand roi d'Angleterre vint tirer de la pierre. Mais la légende ne dit pas tout. Qu'advient-il des soldats romains livrés à eux-mêmes ? Doivent-ils fuir vers Rome ou chercher à contenir les barbares ? Publius Varrus, l'ancêtre guerrier d'Arthur, n'a pas hésité à verser son sang pour bâtir un nouvel empire sur les cendres de l'ancien, comptant à ses côtés la belle Luceiia, Romaine de Bretagne, femme d'honneur et de justice. Ainsi nous sont contés les secrets de la légende. La naissance d'Excalibur, une épée d'exception, dans le sang, la violence et la fougue. Et celle d'un royaume à nul autre pareil. Tandis que la longue nuit des Ages Sombres se répand sur la Bretagne romaine, un homme et une femme s'efforcent d'ériger un dernier rempart dédié à la loi et à la connaissance. Un modeste fort perché sur une colline... qui deviendra Camelot la grande. " Le caractère mystique de cette époque ancienne se déploie avec une incroyable vivacité sous la plume de Jack Whyte, tout comme ses personnages. " Publishers Weekly " Une admirable description des derniers jours de la Bretagne romaine et des débuts de l'époque légendaire du roi Arthur... Un récit énergique et bourré d'action. " The Register Herald " Un superbe exemple de fiction historique, riche en détails et péripéties. " The Globe and Mail " Si vous vous êtes déjà demandé comment naît une légende, celle des origines de la Bretagne arthurienne telle que la traite Whyte ici va vous fasciner. " Brazosport Facts " Il aura fallu plus d'un siècle, mais nous disposons enfin d'une légende arthurienne telle que les corps d'armée en ont fait l'expérience éprouvante, brutale mais palpitante. " Torn Shippey, professeur émérite en littérature anglaise du Moyen-Age à l'université de Leeds " Les personnages bien campés et une scrupuleuse attention portée aux détails ne manqueront pas d'attirer les amateurs de légendes arthuriennes. " Library Journal " Des événements historiques traités avec un luxe de détails... une toile de fond plus captivante encore qu'un cadre imaginaire. " Hackensack Record " Le monde tel qu'il existait alors, le quotidien des peuples et les fondements d'un âge nouveau. Whyte a inscrit ses personnages mémorables dans un environnement fascinant. " The Ottawa Citizen

02/2021