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Chris Debien

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Œcuménisme

Quand les Eglises se parlent !

Le dialogue interconfessionnel par l'un de ses acteurs passionnés. Ce livre comporte deux parties : La première, intitulée : Dialogues oecuméniques pluriels, est un témoignage à propos des dialogues interconfessionnels auxquels Michel Freychet a participé comme responsable du Service des relations oecuméniques. L'auteur nous fait entrer dans l'intimité des séminaires de travail qui ont produit ces textes officiels. La deuxième partie, intitulée Jalons, est composée d'un ensemble d'écrits, d'articles et de conférences qui s'inscrivent dans une perspective résolument oecuménique. Tous les dialogues mis en perspective rendent le lecteur attentif à trois points-clés qui, aujourd'hui encore, affleurent sans cesse dans les débats entre les Eglises : - le rapport qu'elles établissent entre la doctrine du salut et la doctrine de l'Eglise. - la relation au sacré. Les Eglises sont-elles appelées à cultiver le sacré ou, au contraire, à distinguer fondamentalement, ce qui est saint au sens biblique du terme et ce qui est sacré ? Ces deux vocables désignent des réalités antinomiques. Un tel constat devrait être davantage pris en compte dans nombre de débats, en particulier celui sur la difficile question des ministères. - la nécessaire reconnaissance mutuelle des Eglises engagées sur le chemin de leur réconciliation. Cette reconnaissance mutuelle ne devrait-elle pas permettre, sinon la pleine intercommunion, au moins l'accueil réciproque au repas du Seigneur (Sainte Cène / Eucharistie), étant entendu que c'est le Christ lui-même qui invite, accueille à sa table et la préside ? Autant de défis que les Eglises ont à relever dans le processus de leur unité. Cette unité est à comprendre non en termes d'uniformité mais de diversité ecclésiale, à l'image des premières communautés chrétiennes qui, dans leurs singularités, vivaient en pleine communion les unes avec les autres. Préface du pasteur François Clavairoly, président de la Fédération protestante de France. Postface de Mgr Vincent Jordi, archevêque de Tours.

02/2022

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Histoire de l'Eglise

Le Christianisme en histoire(s). Tome 1

Avec deux mille ans dhistoire, lEglise apparaît aujourdhui encore comme un continent largement inexploré. Plutôt que de laborder de front, Philippe Roy- Lysencourt a choisi de lexplorer à travers des événements ciblés, mêlant faits majeurs et anecdotes, offrant aussi des portraits de personnages connus ou méconnus mais aussi de lieux illustres et insolites qui sinscrivent dans la grande Histoire du christianisme. Chaque chapitre a été ciselé comme une véritable pièce dorfèvrerie, chaque affirmation ayant été vérifié et contre-vérifié afin de donner aux lecteurs des informations justes et agréables à lire. Plus quune longue description, le sommaire indique la richesse et loriginalité de cet ouvrage de belle facture. Au sommaire : Jésus-Christ centre et fin de lhistoire , LAve Maria ou Salutation angélique , Le procès posthume du pape Formose , Les frères Lémann et le Postulatum pro Hebraeis au concile Vatican I , La grippe espagnole dans le diocèse de Québec en 1918 , Le premier concile oecuménique du Vatican (1869-1870) , Le père Lagrange et lEcole biblique de Jérusalem , La Reconquista espagnole , Les premiers cultes rendus aux saints , La Chandeleur , François dAssise et le sultan Al-Malik al-Kâmil , Antonin Jaussen : un espion dominicain pendant la Première Guerre mondiale , Lattentat dAnagni contre Boniface VIII , La fondation du Séminaire français de Rome , Les massacres de Septembre 1792 , DIsraël au Carmel : le "chemin de Damas" dEdith Stein , La question sociale et lencyclique Rerum novarum , Le mariage fictif de Madame de la Peltrie , Les diaconesses dans lAntiquité chrétienne et au Moyen Age , Thomas More face à sa conscience , Les rugissements du Lion de Münster , Saint Dominique et la fondation des Frères prêcheurs , Paul de Geslin de Kersolon : un prêtre au service de la presse populaire catholique , Marie Guyart de lIncarnation A propos de l'auteur : Philippe Roy-Lysencourt est docteur en Histoire et docteur en Sciences des religions et chroniqueur dans le bi-mensuel LHomme Nouveau. Il est chargé de cours à lUniversité Laval (Canada) et à lInstitut catholique dEtudes supérieures (France). Ses recherches porte essentiellement sur lhistoire du christianisme contemporain.

08/2022

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Théologie

Seuls l'amour et la paix construiront le monde et l'humanité. Une lecture de quelques péricopes de l'Evangile

L''Evangile est la source qui nourrit l'humanité. Il donne à l'homme de quoi s'abreuver pour se réaliser pleinement à l'intérieur du monde. On le sait, l'homme est capable de bonnes choses, mais il est aussi capable du mal. Avant d'aller loin dans l'Antiquité pour définir l'homme comme "un loup pour l'homme" , pensons aux deux récentes guerres mondiales dont la banalisation du mal par leurs auteurs a conduit à décimer une partie de notre humanité. Les guerres continuent et sont encore plus violentes. Entre l'Ukraine et la Russie, le torchon brule en ce moment. Le Pape François a eu raison de dire que nous vivons une troisième guerre mondiale plus destructrice que les deux premières, mais elle se dissimule dans le fait qu'elle est plus dispersée partout sur nos différents continents. L'objectif poursuivi par cet ouvrage est de retourner à cet Evangile qui inspire à l'humanité la voie par laquelle, elle ira vers la fraternisation et la paix, et ne se mangera pas. Méthodologiquement, le choix des textes à lire ici se limite aux évangiles souvent écoutés dans les liturgies de nos Eglises. Cette option permet aux lecteurs du livre, dans les milieux pastoraux comme académiques, de pouvoir y trouver leur compte. En fait, ce livre tente de présenter le Christ comme celui qui vient renouveler une humanité qui s'aime et qui croit en la fraternité de ses membres. Il a une vision qui invite au vivre-ensemble dans la paix par l'amour les uns des autres. Cet ouvrage se structure en douze chapitres courts et simples, facilement abordables, pour ressortir cette vérité incontournable. Chaque titre de chapitre porte lui-même une partie de la vérité qu'il veut partager. Ils sont, tous, accompagnés des péricopes de l'Evangile révélateurs de l'intention divine de sauver l'humanité par amour et par l'amour. Les commentaires sont une lecture qui en dévoile toute la densité théologique.

08/2023

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Histoire des idées politiques

Religion, République, Libéro-capitalisme. Origine et métamorphoses d'une instance instituante

Qu'est-ce que la religion ? La réponse semble évidente, tant la réalité nous est familière. Et, pourtant, dès que nous essayons de la formuler, elle nous échappe. Pour la première fois, au terme d'une longue recherche ponctuée par des publications importantes sur la genèse de la religion chrétienne, Maurice Sachot pense pouvoir donner une explication claire à une réalité socioculturelle qui fut et reste le coeur de toute société organisée, même si c'est parfois sous d'autres noms et d'autres formes. Reprenant la question depuis ses origines, c'est-à-dire à partir de ce que les Romains - les seuls à l'avoir fait - ont identifié et spécifié par ce mot, à savoir l'instance instituante de l'ordre des choses en général et de l'ordre sociopolitique en particulier, l'auteur suit la transformation qu'en fit le christianisme en se qualifiant lui-même de religion. Il montre ensuite comment et pourquoi, au cours des siècles, cette notion s'est diversifiée et a éclaté en diverses acceptions pour, finalement, donner naissance à des formes areligieuses de cette instance que sont, en France, la République laïque et citoyenne et, aujourd'hui, sur le plan mondial et en Europe en particulier, à une forme perverse : le libéro-capitalisme. Ce faisant, Maurice Sachot pense faire accomplir un pas décisif à l'intelligence du fait religieux. Il jette une vive lumière sur l'histoire de l'Occident et sur ce qu'est un régime civilisationnel et culturel. Il dégage enfin les fondements sur lesquels s'appuyer, si nous voulons vaincre le libéro-capitalisme et faire advenir un nouveau régime digne de ce nom. Maurice Sachot, Professeur émérite de l'Université de Strasbourg, est surtout connu pour ses études sur la religion et en philosophie ancienne. Il a publié plusieurs ouvrages et notamment chez Odile Jacob, L'Invention du Christ. Genèse d'une religion et Comment le christianisme a changé le monde.

06/2022

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Critique littéraire

La conversation intérieure. La méditation en France au XVIIe siècle

Au XVIIe siècle, théologie et littérature ont revécu l'étroite symbiose qui avait caractérisé la pensée chrétienne à l'époque des Pères, mais qui fut indéfiniment modulée au cours de l'histoire par les disciples de Benoît ou de Bernard, les spirituels rhéno-flamands, la devotio moderna, les compagnons d'Ignace ou les fils du Carmel.A l'impermanence d'un monde sécularisé, où triomphaient la grimace et les Vanités, la piété chrétienne opposa la grâce des exercices spirituels et la profondeur de la "conversation intérieure". L'oraison et la poésie dessinèrent l'iconostase claire-obscure du Christ en ses divers états : Sauveur éternellement naissant (Bérulle) ou souffrant (La Ceppède) ; Visage caché dans le brouillard (Hopil) ; Libérateur paradoxal, toujours à l'agonie (Pascal) ; Maître intérieur à la voix discrète (Malebranche), dont la Seigneurie providentielle ordonne toute l'histoire humaine (Bossuet). Si le christianisme se confond, pour Bérulle, avec un "art de peinture", on ne s'étonnera pas, avec Bossuet, de surprendre sans cesse "Dieu en représentation", dans les Ecritures comme sur la scène du Monde, jusque dans les replis du coeur ou de la conscience, et même dans cette simple attention naturelle de l'esprit à la recherche de quelque fondement, de quelque vérité (Descartes). Devait-on cependant faire sécession en son cloître intérieur, au huis-clos de la belle ténèbre, et se laisser ravir par Dieu vers l'envol contemplatif, ou bien discourir et fabriquer des images, avec des méthodes parfois déficientes, en espérant la sainte délectation ? On oppose trop facilement les mystiques et les anti-mystiques du siècle, sans mesurer combien la "science des saints", chère à Saint-Cyran et fondée d'abord sur les Ecritures, concerne tout autant l'Oratoire et Port-Royal que les chantres de la quiétude désintéressée. L'inculturation du christianisme devint plus difficile au soir du XVIIe siècle, mais elle révèle moins le reflux des mystiques que celui du mystère.

09/2019

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Théâtre - Pièces

Je verrai le ciel ouvert. Acte d'Etienne

Etienne, prédicateur juif du premier siècle, est un personnage des Actes des Apôtres, l'un des livres appartenant au Nouveau Testament. A travers un magnifique monologue, la parole est donnée à Etienne qui s'apprête à devenir le premier martyr de la chrétienté, sur la place publique, face au sanhédrin. Il sait que cela va mal tourner : les accusations, le ciel ouvert, les pierres, le martyr. Il le sait bien et l'annonce d'emblée. Comment en est-il arrivé là ? Qu'est-ce qui a pu le bouleverser au point qu'il soit prêt aujourd'hui à donner sa vie ? Etienne reprend le fil de ses souvenirs : juif parmi d'autres juifs, du Temple de Jérusalem à Béthanie, en passant par les chemins de Galilée, ce tissu de rencontres qui lui ont dévoilé le vrai visage du Christ. Le texte donne corps aux mots de l'évangile, mais aussi à ce que les évangélistes n'ont pas écrit, ces blancs laissés entre les lignes où le réel prend du relief. La pièce alterne ainsi deux temporalités : celle du présentA - un procès sensible et tendu vers une fin annoncée -, celle du passé - une plongée narrative et imagée dans la Jérusalem du premier siècle. Auteur dramatique, metteur en scène et professeur de théâtre en lycée, Juliane Stern écrit sa première pièce dans l'élan d'une rencontre avec une personnalité hors norme et a priori peu théâtrale, celle d'Edith Stein, philosophe juive devenue carmélite, dont le combat intérieur la fascine : Le Monde est en feu (Librairie théâtrale, 2014) qui se donnera au festival d'Avignon. Entre 2016 et 2019, elle écrit et met en scène deux pièces sur le monde du travail : Label Utopie (Théâtre du Pressoir, 2016) et Ce que la foule doit au secret (Un comptoir d'édition, 2019). La pièce "Je verrai le ciel ouvert" sera présentée au festival d'Avignon en juillet 2023.

06/2023

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Initiations

Créer l'avenir avec Vidar

Qui est Vidar, ce héros énigmatique et silencieux qui apparaît lors du Crépuscule des dieux ? En quoi est-il lié à notre présent et à notre avenir ? - Les auteurs nous conduisent à une compréhension et à une expérience fondamentales de l'entité de Vidar, en s'appuyant aussi bien sur la mythologie nordique, l'Edda, que sur l'anthroposophie de Rudolf Steiner. En même temps, les événements mondiaux tragiques et exigeants des 20e et 21e siècles, qui semblent remettre en question le bon déroulement de l'évolution de l'humanité, sont pris en compte. Une nouvelle ère a commencé. La victoire de Vidar sur le pouvoir obscur et mensonger du loup Fenrir, est l'image d'un avenir lointain. C'est en quelque sorte une porte que nous pouvons franchir pour aller vers l'avenir. Avec Vidar, et par lui, nous ressentons que l'avenir s'ouvre, un avenir qui a commencé depuis longtemps - un " autre " avenir, pour l'humain, et pour l'humanité. La question estA : nous éveillerons-nous, apprendrons-nous à ce qui vient, apprendrons-nous à entendre l'inaudible ? Vidar s'engage de façon inébranlable pour l'humanité et pour son progrès, avec énergie et douceur, humour et sérieux, en associant la juvénilité de l'enfant à la sagesse du vieillard. Notre livre déroule un large panorama. Il apporte des éléments nouveaux dont le caractère insolite pourra parfois surprendre, mais s'appuie aussi sur les résultats et les travaux liminaires d'autres auteurs qui nous ont précédés dans la recherche. Le lecteur est ainsi convié à voyager avec nous à la découverte du "vaste pays" de Vidar. Sommaire : Qui est VidarA ? - Comment Vidar vainc le loup Fenrir - L'ange Vidar, L'archange Michael et le Christ - Vidar et l'innatalité - Sorat, le démon solaire - L'Antéchrist selon Soloviev - Le véritable Satan -Le Dragon - La maladie et la santé - Vidar et les forces curatives de la nature - Vidar et le gui - La maladie du cancer - Se préparer pour l'avenir avec Vidar - Comment se relier à VidarA ? - Un parcours méditatif.

06/2022

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Théologie

La mystagogie, clé d'interprétation de la liturgie chrétienne. De pères de l’Eglise à nos jours

Ce volume fait suite au tout premier consacré à l'étude de la mystagogie. Il mène à terme la vision mystagogique déjà initiée dans le premier. Conçue par l'auteur comme pédagogie et herméneutique liturgique, la mystagogie trouve dans cet ouvrage son expression la plus parfaite : elle est une clé d'interprétation de la liturgie chrétienne. C'est l'idée maîtresse qui émerge d'une lecture attentive des Pères de l'Eglise et de leurs continuateurs. En effet, de Pères de l'Eglise à nos jours, la mystagogie se présente comme une clé pour interpréter et comprendre une liturgie chrétienne toute imbibée de saintes écritures. Initialement considérée comme une catéchèse sur les sacrements de l'initiation chrétienne par les Pères de l'Eglise, la mystagogie apparaît aux yeux de leurs continuateurs et des théologiens de la liturgie du XXIe siècle, comme une pédagogie, une herméneutique et une théologie. D'après l'auteur, derrière toutes ces conceptions se cache une signification plus importante de la mystagogie comme clé d'accès à la liturgie chrétienne. La mystagogie ouvre à l'intelligence des mystères du Christ proclamés dans les saintes Ecritures et célébrés dans la liturgie à la manière d'une clé qui ouvre et ferme la porte d'une maison. C'est grâce à une approche théologique des oeuvres des Pères de l'Eglise et de leurs continuateurs, des documents du magistère de l'Eglise, des rituels liturgiques et des pratiques mystagogiques d'aujourd'hui, que l'auteur arrive à cette nouvelle façon de concevoir la mystagogie. Mais au-delà de ce mérite, l'étude de l'abbé Jean-Pierre présente un autre intérêt : elle permet au lecteur de connaître l'évolution de la mystagogie. De Pères de l'Eglise à nos jours, la mystagogie n'est pas restée statique ; elle a connu une évolution positive. Elle s'est enrichie de nouveaux concepts et du nouveau contenu. Plus qu'une méthode, elle est en train de devenir aujourd'hui une pratique ordinaire et incontournable de la vie ecclésiale.

07/2021

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Ethnologie

Le sang. Mythes, symboles et réalités

Toute définition du sang appelle son contraire. Le sang souille et purifie, il est masculin et féminin, faste ou funeste, bienfaisant ou dangereux, et le répandre peut être crime ou acte sacré. Or; devant le sang, l'humanité, en règle générale, a réagi de la même façon. Le sacrifice sanglant fut universel, et s'il disparut très tôt dans le monde judéo-chrétien, il atteignit le sommet de l'horreur chez les Aztèques. Universelles aussi furent les blessures rituelles. De même, la menstruante ou la nouvelle accouchée ont partout éveillé la crainte et ont été frappées d'interdits. Et l'on peut multiplier les rapprochements. Qu'il s'agisse de la chasse, de la vendetta et de l'alliance des gangs, ou encore des vampires, on retrouve les mêmes archétypes, les mêmes rites, les mêmes symboles dans des sociétés que le temps, l'espace et la culture pourtant séparent. Ainsi en est-il également de ces larmes de sang par lesquelles les mystiques de l'Orient comme ceux d'Occident ont exprimé leur amour pour Dieu. Car pour l'auteur, lui même chrétien, nul doute que le sang a un sens mystique. Dans un chapitre superbe, il montre comment l'Eucharistie et la Passion du Christ se placent sous le signe du sang. Les chrétiens du Moyen Age et des siècles qui suivirent ont vécu avec ardeur cette Passion du Dieu sauveur; ses saints ensanglantés en furent l'expression la plus émouvante. Enfin c'est également dans une perspective christologique que l'auteur situe la mort de Louis XVI : l'historien des religions peut la lire comme le sacrifice d'un chef, purificateur et rédempteur, qui devait engendrer le monde moderne. Ces pages écrites avec ferveur pourront surprendre, voire choquer. Le sang est, par essence, ambivalent. Il a joué et joue encore un rôle fondamental dans toutes les civilisations. Et ce livre, qui met en évidence les croyances et les comportements humains face au sang, ne laissera personne indifférent.

03/1988

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Religion jeunesse

Pour penser scoutement. Les messages du "Chef", 3e édition

"Le nom du religieux jésuite Jacques Sevin est constamment mêlé aux origines des Scouts de France. S'il n'en a pas été le seul fondateur, on peut dire qu'il en a été le grand ouvrier, en donnant au scoutisme catholique français une doctrine, une technique et une forme. C'est lui qui a su accommoder parfaitement le scoutisme anglo-saxon au caractère latin. Le père Sevin a l'intuition que la pédagogie du scoutisme, quels que fussent son origine et son empirisme, déploie une vision biblique, chrétienne de l'homme. Educateur et maître spirituel, sa transmission de la méthode en fidélité à Baden-Powell passe principalement par deux canaux de formation auprès des chefs scouts, le camp-école de Chamarande et ses messages dans la revue Le Chef. Pour penser scoutement est le recueil de ces éditoriaux programmatiques écrits entre 1923 et 1933. Si certaines expressions peuvent apparaître marquées par une époque, leur esprit demeure encore aujourd'hui et s'inscrit dans une fidélité aux origines, dans une recherche des sources qui alimentent en profondeur le scoutisme. De plus, comme il en est souvent des fondateurs, les intuitions mêmes du père Sevin dépassent de beaucoup son temps. Le scout est le campeur par excellence, libre, toujours prêt à partir, indépendant des lieux et des biens matériels. Le camp fait vivre l'expérience de la pauvreté, d'une économie de moyens : savoir se délester de l'inutile, prendre du recul face à une envahissante société de consommation, découvrir que l'on a besoin des autres. Dans ce temps privilégié qu'est le camp scout, la spiritualité du sac à dos, celle du service et de la tente que l'on déplace en campeur de Dieu, peuvent devenir autant de chemins joyeux de la rencontre de Jésus, le Vivant. Jacques Sevin a été ce campeur de Dieu, itinérant de la tente et de la croix, compagnon de Celui qui a planté sa tente parmi nous, Jésus-Christ." Bernard Paulet, s.j., Centre d'études pédagogiques ignatien (CEP-I).

06/2019

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Histoire des religions

La réconciliation entre la vie et la mort. La souffrance - le deuil - l'espérance - la foi

La mort est cruelle. Elle est, pour bien des êtres en fin de vie, une délivrance de souffrances physiques et d'esprit abominables, là où le deuil est accompagnement et parcours de compréhension, ce qui n'est pas acceptation ! Ici intervient l'âge, les circonstances et l'implication de l'affection, de considération, aussi entre le décès d'un enfant et la fin de vie du grand âge. Tel est l'itinéraire du deuil en graduation d'acuité! Tenter de combler le vide béant de la présence de fraternité, de solidarité, d'affection et d'attachement... ce qui n'est pas parole mais pour l'essentiel langage du coeur et de l'âme. En effet, il s'agit bien de l'application avec force des paroles du Christ Jésus : "Aimez-vous les uns les autres", face à leur souffrance, de solidarité. Ici cette responsabilité communautaire de tout être et d'engagement de l'institué chrétien de Pastorale d'obsèques et de plus Frère de Charité et de Fraternité : -la préparation avec les familles : volontés-chants-lectures -la célébration d'intensité, de prière et de ferveur -la communication de réconfort et en suivi Tel est l'accompagnement du deuil - en implication d'affection, soi-même - un être décédé est une soeur ou un frère ! Aussi une communion d'appartenance au même visage - celui "voulu par Dieu à son image" ! Tenter de transmettre aux siens et à l'entourage la conviction de la jonction d'après vie avec la conscience d'amour de Dieu créateur, d'un Tout Univers divin en et par l'esprit de Dieu de présence dans le coeur de tout être humain. Comprendre ici que l'implication terrestre du passage de vie est un combat permanent avec soi-même, au delà des seules réalités d'apparence. Le voici l'engagement du chrétien institué de Pastorale en totale implication de fraternité face à la souffrance du deuil et en tentative de contribuer à donner de l'espérance avec toute la force de sa foi en profonde conviction d'amour.

06/2022

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Théologie protestante

Explication du Psaume 51

De sa nature et de son enfance, où il reçut une éducation très sévère, Martin Luther avait contracté une attitude craintive vis-à-vis de Dieu, qu'il imaginait constamment en colère contre ses péchés. Devenu moine, ses angoisses religieuses s'accrurent jusqu'à l'amener au voisinage de la folie et du tombeau. Enfin brilla sur lui la grande vérité centrale de la Bible, celle qui fut à la base de la Réforme : La justification de l'homme auprès de Dieu, s'obtient par la foi seule, sans que ses oeuvres y apportent aucune contribution. Toute l'exégèse de Luther restera marquée par l'expérience dramatique de cette révélation ; ainsi c'est spontanément, que dans le psaume 51, il s'identifie avec David, roi adultère et assassin, mais pécheur brisé et repentant, qui ne plaide que la pure miséricorde de Dieu. La foi des croyants de l'Ancienne alliance se portait sur le Messie à venir, celle de ceux de la Nouvelle regarde au Messie déjà venu : Jésus-Christ ; les uns et les autres sont donc sauvés par lui de la même manière. Composé en latin en 1532, imprimé en 1545, ce livre du Réformateur sur le Psaume de la repentance de David n'est pas à proprement parler un Commentaire : il va au-delà du texte, en appliquant de manière spirituelle les pensées du psalmiste à la vie chrétienne. Luther explique l'Ecriture comme il prêche, son Explication du Psaume 51, est en somme une collection de vingt sermons portant sur chacun des versets. Jean-Frédéric Nardin (1687-1728), qui l'a traduit en français, a été un prédicateur piétiste remarquable du pays de Montbéliard. La traduction du Psaume figurant en tête est de Armand de Mestral (1815-1873), pasteur suisse ; celle placée à la fin, et en vers, de Clément Marot (1496-1544), fameux poète de la cour de Marguerite de Navarre. ette reproduction ThéoTeX reprend le texte de l'édition de 1842.

04/2023

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Histoire de l'art - Guides

Comment regarder le corps. Anatomie et symboles

Du point de vue historique, cet ouvrage décrit comment les connaissances en anatomie représentent des états successifs d'une compréhension globale du corps qui, domaine et instrument de l'être humain, a conditionné sa manière même de voir et d'interpréter le monde environnant. Dans quasiment toutes les civilisations, démontre un des chapitres, il est devenu le modèle même de l'univers et, parfois, l'image du dieu créateur (Vishnou, Bouggha, Pan-Ku, Tangaroa, Christ pantocrator, Zodiques, etc). Cela a donné lieu à un riche symbolisme, et les différentes parties du corps ont été investies de valeurs tellement puissantes qu'elles sont quotidiennement utilisées comme métaphores (avoir "du coeur" ou "de l'estomac"), véritables hypostases de sentiments, d'attitudes ou de caractères, ainsi facilement illustrées, tous décrits ici. Pour s'en tenir aux temps historiques, une autre partie traite des différentes solutions formelles apportées à la représentation du corps humain à travers le temps. Pour que notre panorama soit complet, notre voyage devait s'orienter vers d'autres horizons culturels, notamment des civilisations non-européennes où, malgré les importantes différences qui les séparent de la nôtre, se découvrent d'insoupçonnables consonances. La permanence de l'homme comme sujet d'oeuvre d'art est aussi l'indice d'un profond narcissisme : il s'observe à tous les moments de la vie, dans l'enfance, à l'âge adulte ou dans la vieillesse. C'est le fil conducteur du parcours qui relie entre eux les principaux chapitres du livre. On verra qu'une grande partie de notre choix iconographique concerne l'univers féminin, le plus important en tant que centre d'attraction de l'univers masculin dont les représentants ont, la plupart du temps, produit les oeuvres d'art. Le texte, par conséquent, enchaîne une série de modulations sur la femme vue comme déesse, comme mère, comme amie et comme amante. On le constatera, le sujet pris en considération reste toujours le même, mais en changeant de point de vue, le "voyage à l'intérieur du corps humain" gagne en richesse et en variété.

03/2021

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Religion

Le père Fraisse (1912-2001). Les combats d'un jésuite foudroyé

En 1957, le père Fraisse est aumônier d'étudiants à Lyon. Personnalité originale, il a eu un parcours exceptionnel de résistant et de combattant en 1940 et 1944-45. Sans avoir été alerté auparavant, il est sanctionné par le Visiteur de la Compagnie de Jésus qui l'accuse de ne pas donner aux étudiants le sens de l'autorité hiérarchique. Il est exilé à Nice avec interdiction de s'occuper d'étudiants et de tout ministère à Lyon. Fin 1960, son retour à Lyon n'est qu'une demi-mesure : il ne sera jamais réhabilité et plusieurs affaires douloureuses montrent qu'il est resté suspect aux yeux de certains de ses confrères. Son cas est un exemple frappant de l'impact sur l'Eglise de France du raidissement romain à la fin du pontificat de Pie XII. En effet, une pratique "totalitaire" de l'obéissance religieuse a souvent eu de lourdes conséquences humaines. Cette autorité condamnait, souvent sur la base de dénonciations, sans possibilité pour l'accusé de connaître son dossier (secret) et donc de se défendre. L'expérience douloureuse du P. Fraisse met en lumière certains fonctionnements d'une Eglise de guerre froide qui pouvaient provoquer de graves abus. Son ami et défenseur le P. Ganne opposait la conception d'une autorité respectueuse de la justice et des droits de la conscience, conscience chère à Newman qui était une référence majeure pour le P. Fraisse. Et il prêchait aussi une Eglise ouverte au monde Aujourd'hui le cléricalisme est mis en question : la vie du P. Fraisse semble y avoir échappé. Son comportement, sa théologie mais aussi l'importance de ses amitiés avec des laïcs et leur rôle dans l'élaboration de sa pensée anticipent la période post-conciliaire. Témoins les deux premiers livres posthumes du P. Ganne qu'il a publiés, non sans difficultés : Qui dites-vous que je suis ? Leçons sur le Christ et Le don de l'Esprit : leçons sur l'Esprit saint.

07/2020

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Religion

Le signe de la femme

Nombreux sont les débats, depuis plus d'un demi-siècle, concernant l'identité féminine. Nombreuses sont aujourd'hui, au sein des Eglises, les controverses portant sur la place des femmes, les charges qui leur reviennent, leur vocation propre. Ce livre s'inscrit dans cette conjoncture en plaçant résolument ces divers questionnements en regard de la confession de foi chrétienne. Son propos est d'identifier le sens du féminin qui se fait jour, lorsque l'enquête est menée en référence à cette vérité singulière, paradoxale, scandaleuse : celle qui reconnaît dans le Christ, dont la vie est un total et définitif " pour l'autre "jusqu'à la mort sur la croix, le secret de l'identité de Dieu, autant que le secret d'une vie véritablement humaine. Il apparaît que, exposés à semblable lumière, nos jugements anthropologiques et théologiques sur la vie et la place (les femmes subissent quelques remaniements décisifs, qui conduisent vers des pensées autres que celles qu'accréditent nos cultures contemporaines. De même, relus dans cette perspective, une série de textes pauliniens aux allures résolument misogynes (" La femme a été créée pour l'homme ", " Femmes, soyez soumises à vos maris ", etc.) se mettent ainsi à dire ce qu'on avait souvent négligé d'y entendre. Ils dessinent aussi un " signe de la femme ", au prisme duquel, de par le monde, d'innombrables vies féminines, anonymes, ignorées, voire humiliées, manifestent non seulement leur dignité, mais leur rôle décisif dans la vie et dans l'histoire (les sociétés. Ce n'est pas un des moindres paradoxes auxquels s'attachent ces pages que de constater, contre la réputation de misogynie qui s'attache à l'Eglise, que c'est, récemment, un chrétien, le pape Jean-Paul II, qui aura identifié et exalté le mieux ce signe de la femme. Reste, pour nos sociétés contemporaines, et pour l'Eglise elle-même, à accueillir ce signe et à le laisser travailler les mentalités.

01/2006

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Histoire ancienne

Les fouilles de la cathédrale Saint-Pierre de Genève. Les édifices chrétiens et le groupe épiscopal

Au terme de trente années de recherches, Charles Bonnet et son équipe du Service cantonal d'archéologie ont mis en évidence la naissance d'une ville par la permanence d'un lieu de culte sur la colline qui domine les rives du lac Léman et du Rhône, dès le IIe siècle avant Jésus-Christ. Dans le premier volume, intitulé "Le centre urbain, de la protohistoire jusqu'au début de la christianisation", c'est la permanence cultuelle qui a été décrite, du lieu de refuge de l'oppidum celte, en passant par la "Genua" romaine jusqu'à l'élévation du centre urbain au rang de "civitas" sous l'Empire. Ce deuxième volume fera découvrir l'adaptation en lieu mémoriel, de la fin de l'administration romaine jusqu'à l'affirmation durable du pouvoir épiscopal. Car la diffusion du culte chrétien a eu ses exigences. Les réformes liturgiques qui s'en suivirent ont nécessité de nombreuses adaptations sous forme de transformations d'atrium, de multiplication de bâtiments cathédraux, d'aménagements de salles de réceptions, de cryptes ou de sépultures, d'installations de baptistères et de rotonde, voire de modifications de nef et d'absides pour arriver à l'établissement de l'édifice romano-gothique actuel. Après avoir voyagé dans les couches les plus profondes du sous-sol de la cathédrale Saint-Pierre et avoir traverse les différents niveaux d'occupation du noyau urbain, le lecteur y aura perçu les temps forts de la christianisation à Genève. Il aura survécu aux guerres burgondes du Ve siècle, admiré le renouveau artistique carolingien du IXe siècle et participe à la couverture "d'une robe blanche d'églises" dans l'Europe de l'An mil. Par leur souci de préserver une source documentaire précieuse et de transmettre, par une approche plurielle, des résultats qui ont été mis en relation avec cent quatre-vingt sites archéologiques du bassin méditerranéen, ces deux ouvrages montrent, s'il était encore nécessaire, que l'archéologie raccommode les lacunes du passé, là où les documents écrits manquent.

01/2012

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Romans historiques

Christos. Enquête sur l'impossible

Que s'est-il passé entre la mort du Christ et les premiers témoignages écrits qui nous restent (les lettres de Paul, les Évangiles et les Actes) ? Dans ce nouveau roman, Frédérick Tristan a imaginé l'histoire d'un jeune juif alexandrin, Apollonios, envoyé en Judée par Rome afin de dresser un constat sur l'état des révoltes opposées aux formes occupantes. Au cours de son enquête, Apollonios rencontrera les divers acteurs qui se sont illustrés lors de la création du tout premier message judéo-chrétien, de Jean le Baptiste aux Douze apôtres et, en particulier, Simon- Pierre face au pouvoir romain et au Sanhédrin. Comment la mémoire des actes et des paroles de Jésus s'est-elle vraiment constituée ? Que s'est-il passé à Jérusalem en ces temps troublés où la moindre émeute était sanctionnée par la mise en croix ? Entre les Pharisiens, les Sudducéens, les Zélotes et les Esséniens, le Messianisme dut héroïquement trouver sa place en payant le prix fort. Comment y est-il parvenu ? En mettant en scène des personnages charismatiques comme Pierre et Paul, mais aussi Étienne, les deux Jacques dont le frère de Jésus, Jean l'apôtre, Marie de Magdala, Frédérick Tristan a voulu redonner vie à cette époque en mettant le doigt sur les problèmes qui se posèrent et qui, bien souvent, se posent encore aujourd'hui : Jésus était-il vraiment le Messie attendu par les Écritures ? En dehors des propos convenus, comment se sont effectués son procès et son exécution ? Quelle est la vérité et la signification de sa supposée résurrection ? Quelles furent les réactions des disciples et comment s'organisa leur mission chez les Juifs mais aussi parmi les Nations ? Dans ce roman surprenant qui met en scène la mystérieuse formation d'un événement inattendu qui devait hautement participer à la fondation de l'Occident, Frédérick Tristan revient à ses premières amours : il a enseigné l'iconologie chrétienne à partir des textes fondateurs de toutes les religions.

02/2009

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Pléiades

Ecrits spirituels du Moyen Age

Anselme de Cantorbéry : "Je tendais vers Dieu et je suis tombé sur moi-même ! ". En propageant par l'écrit différents exercices - lecture, méditation, prière, contemplation -, des clercs ont inventé la spiritualité comme un art de l'intériorité, une manière de reconnaître la présence d'une transcendance dans l'intimité humaine. A la fin du XIe siècle, la spiritualité est à l'origine d'un genre littéraire, la "méditation". Au XIIe, siècle de l'éveil de la conscience et de l'intériorisation, elle devient une technique spirituelle. Du XIIIe au XVe, c'est une tradition proposée au plus grand nombre ; les textes spirituels atteignent des laïcs, hommes et femmes. Inséparable de l'essor d'une civilisation du livre, le développement de la spiritualité fait du texte le moyen privilégié pour comprendre le monde extérieur et se déchiffrer soi-même. Depuis les méditations fondatrices d'Anselme (XIe siècle) jusqu'à la simplicité de l'Imitation du Christ (XVe siècle) en passant par l'incendie d'amour de Bonaventure (XIIIe siècle), sont ici réunis les écrits les plus diffusés au Moyen Age. Même s'ils ne relèvent pas de la mystique entendue comme une science de l'âme constituée en discours autonome (qui sera la mystique de l'âge moderne), ils peuvent être à bon droit qualifiés de mystiques. Quant à leurs auteurs, ils ont en partage la prose d'art latine et une sensibilité littéraire. Pour eux, écrire est en soi un exercice spirituel. Aussi leur prose se lit-elle souvent comme de la poésie. Qu'en faire aujourd'hui ? Entre une lecture dans la foi et celle du "développement personnel" (qui est une spiritualité sans Dieu), libre à chacun de mesurer la distance qui nous sépare de ces oeuvres, de reconnaître la proximité qu'elles entretiennent avec notre culture, et de se poser les questions qu'elles soulèvent et qui sont toujours les nôtres.

10/2019

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Faits de société

L'éternité de Xavier Dupont de Ligonnès

" Un rythme haletant. Samuel Doux est possédé par son sujet. " L'Obs, Véronique Cassarin-Grand " Une somme d'informations proprement stupéfiante, histoire de se retrouver ni plus ni moins dans la tête de Ligonnès. " François Julien, VSD Avril 2011, à Nantes, une femme, quatre enfants et deux chiens sont retrouvés enterrés sous la terrasse de leur maison. Ne manque que le père de famille, Xavier Dupont de Ligonnès. Cette absence enflamme les médias et l'opinion publique. Les théories se multiplient, la police suit le parcours de Xavier, meurtrier présumé, jusque dans le sud de la France. Sur les réseaux sociaux, des anonymes s'improvisent enquêteurs et pénètrent via Internet dans l'intimité du fugitif. La vie entière de Xavier Dupont de Ligonnès est scrutée, analysée. Marquée au fer rouge par une mère qui reçoit des injonctions du Christ, l'enfance de Xavier est peuplée d'anges et de Résurrection. Supérieurement intelligent, séduisant et persuadé d'avoir un rôle majeur à jouer sur cette terre, il se marie et attend son heure. Trois enfants plus tard, il rompt violemment avec la religion. Il ne sera pas le nouveau messie, mais peut-être le nouveau Bill Gates. Là encore, année après année, il échoue et finit ruiné, mari bafoué par une femme en mal d'amour. Les huissiers à sa porte, il arnaque, espère encore, avant d'enterrer son père, qui lui lègue une carabine 22 long rifle. A-t-il été le bras armé de l'Apocalypse tant redoutée par sa mère ? Ou un simple escroc, entrepreneur acculé par les dettes et l'humiliation ? Fasciné par l'omniprésence numérique de Xavier Dupont de Ligonnès, Samuel Doux a retracé l'itinéraire, entre fiction et réalité, d'un monstre façonné par notre époque. Ce récit au suspense implacable dresse le portrait saisissant d'un fantôme qui n'a pas fini de hanter les mémoires.

11/2020

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Esotérisme

Grigori Petrovitch Grabovoï. L'homme des codes de guérison miracle

À des époques cruciales ou la laideur et la déchéance de l'esprit humain est à son paroxysme, des êtres très évolués, s'incarnent sur Terre pour prêter main forte à l'humanité. En 1963, la Russie a vu naître Grigori Petrovitch Grabovoï, un homme d'une extraordinaire beauté et d'une incroyable humanité. On le dit en contact direct avec le divin. Ceux qui l'ont rencontré témoignent de l'immense douceur qui se dégage de son aura. Poursuivant les missions de Moïse, de Pythagore, de Jésus-Christ et d'autres prophètes, il nous conduit vers une ère nouvelle de liberté et de responsabilité totale, dans une démarche d'Amour inconditionnel et de respect à l'égard de toute la planète. Son enseignement portant sur la guérison et sur le salut global est révolutionnaire et sans précédent. Il a mis au point des combinaisons chiffrées pouvant ressusciter des personnes décédées et guérir de toutes les maladies connues et inconnues. Des centaines de personnes en phase terminale de cancer et de sida ont été guéries. Des dizaines de ces guérisons sont certifiées par l'ONU et par la médecine traditionnelle et prouvées également par déclaration notariée des bénéficiaires. En plus de ces dons extraordinaires, Grigori Petrovitch Grabovoï possède des capacités exceptionnelles de téléportation de matière physique à n'importe quelle distance. Il est capable de changer les pièces d'un avion en plein vol… Utilisant sa clairvoyance, il en a examiné à distance des centaines, ainsi que la station orbitale "MIR" et le vaisseau spatial "ATLANTIS", alors en très grave danger. De telles réalisations scientifiques n'ont jamais été concrétisées auparavant. Comme Roger Bacon et d'autres de ses prédécesseurs, Grigori Petrovitch Grabovoï paie par la trahison, l'humiliation, l'emprisonnement, l'isolement et l'incompréhension des hommes, son acceptation en tant que porteur de lumière et d'espoir sur une terre qui se montre toujours inhospitalière aux êtres supérieurs…

11/2012

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Religion

La véritable histoire de sainte Rita. L'avocate des causes perdues

Sainte Rita de Cascia est une des saintes les plus populaires parmi les catholiques. Elle est connue comme la sainte des " causes désespérées ", la " sainte de l'impossible ". Les chapelles qui lui sont dédiées à Paris, au cœur de Pigalle, à Nice, dans les ruelles du quartier populaire, ailleurs encore, voient passer des milliers de fidèles et de pèlerins chaque mois. Sans parler de Cascia, dans le centre de l'Italie, où des pèlerins affluent toute l'année des différentes régions du pays et de l'étranger. Et pourtant, la vie de sainte Rita, morte en 1447, est peu connue même de ses fidèles. Ils savent qu'elle a porté un stigmate extraordinaire sur le front (une épine de la Passion du Christ), mais c'est à peu près tout. Or, il y a beaucoup de choses à découvrir. Yves Chiron, après une enquête sur les lieux où a vécu sainte Rita, en s'appuyant sur les documents d'époque et les travaux d'érudition les plus récents, restitue une personnalité étonnante et attachante. Sainte Rita fut d'abord une mère de famille ordinaire dans une région reculée de l'Ombrie. Puis le drame entra dans sa vie : son mari fut assassiné, pour des raisons obscures, et ses deux enfants moururent. Rita entra alors dans un monastère augustin. C'est là qu'elle va connaître une ascension mystique, assortie de différents miracles, dont le plus étonnant fut sans doute la stigmatisation. Son destin après sa mort est tout aussi extraordinaire. Sainte Rita n'a été béatifiée qu'au XVIIe siècle et proclamée sainte en 1900 seulement. Et pourtant, bien avant déjà, la dévotion envers elle avait connu, de manière assez inexplicable, un essor extraordinaire. Les miracles qui lui sont attribués sont innombrables. Des chapelles dédiées à sainte Rita sont répandues dans le monde entier. L'ouvrage d'Yves Chiron part de l'histoire critique pour aboutir aux rivages d'une dévotion toujours très répandue.

04/2001

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Littérature française

Mina parmi les ombres

Kerim vit à Montréal depuis bientôt vingt ans. Toujours, cependant, il a gardé contact avec Mina, sa muse, son capricieux modèle vers lequel il finissait inlassablement par revenir, Mina dansant seule sa farandole devant l'objectif de son antique appareil Nikon. Mais voici que, depuis quelque temps, les appels et les lettres de Mina se sont espacés. Il y a eu un dernier message inquiétant, puis plus rien. Il décide de rentrer au Port pour la retrouver. Le Port, c'est ainsi qu'ils appelaient la ville qu'ils ont tant parcourue ensemble, la plus grande d'un pays chétif qui s'étire entre les eaux bouillonnantes de l'Atlantique et le nord des savanes à l'orée du Sahel. Kerim refait leurs parcours anciens, espérant découvrir Mina au détour d'une rue. Il visite sa librairie désertée, lieu de son engagement politique et social. Il interroge les anciens amis avec qui tous deux faisaient du théâtre et narguaient l'armée de dictateurs fantoches. Incertaine, dangereuse même, sa quête donne lieu à un chassé-croisé de personnages aux motifs insaisissables. Quelle Mina retrouvera-t-il ? Se cachera-t-elle derrière un voile ? Chantera-t-elle le Christ ressuscité ? Portera-t-elle les marques de la torture ? Ce n'est pas l'Afrique lointaine, exotique, que le lecteur retrouvera ici, mais celle dont le coeur bat au même rythme que le nôtre. L'Afrique des esclaves d'hier qui se prête encore aujourd'hui aux commerces les plus sauvages sous prétexte de mondialisation. L'Afrique où, comme en Occident, le pouvoir est entre les mains de forces obscures. Et où les religions rivalisent d'imagination et de manipulation afin de convertir la population à la parole d'Allah ou à celle des Evangiles, sous l'oeil fatigué des antiques orishas. Porté par le souffle lyrique qui caractérise l'écriture d'Edem Awumey, Mina parmi les ombres est un hymne à la pérennité du désir, au pouvoir immortel de la beauté et au courage des femmes.

08/2019

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Histoire ancienne

L'homme et le cerf, préhistoire d'un mythe

Avec ce nouveau livre, Jean Abélanet ouvre une voie restée inexplorée, celle des liens qui ont uni le cerf à l'homme sur le temps long. Car ce cerf mythologique, il le piste depuis fort longtemps sur les sites archéologiques ou dans les textes anciens. Et c'est dans le domaine de l'art rupestre, bien connu de l'auteur, que celui-ci nous invite à le suivre. Prudemment, car il s'agit des vestiges idéologiques de peuples sans écriture, qui restent énigmatiques, il dévoile les étapes d'une trajectoire où le massacre votif des origines a clairement évolué vers le sacre de l'animal. C'est chose faite quand un cerf solaire rivalise avec le taureau céleste des sépulcres mégalithiques, puis lorsqu'il incarne Cernunnos, le dieu celte à figure humaine des enfers et quand sa chasse rituelle, chez les Ibères ou à Rome, marque la renaissance du printemps. Enfin, dès l'Antiquité tardive, avec un cerf rebelle à la domestication qui s'abreuve désormais aux sources des grands fleuves civilisateurs, émerge pour les religions du Livre un nouveau symbole, qui devint messager du Christ auprès de Saint Hubert, pendant les temps carolingiens. Ne nous y trompons pas, ce livre est bien plus qu'une invitation à se "brancher" sur les profondes racines d'une mythologie attachée au "roi des forêts". En nous plongeant dans un temps si lointain qu'il n'appartient à aucune nation, mais à l'humanité tout entière, l'auteur nous aide ici à comprendre comment les anciens rituels de la chasse au cerf, les récits légendaires ou les cultes les plus élaborés, ont opéré leur jonction en fusionnant lors d'étonnantes mutations. Il le fait sur la base d'un acquis des recherches les plus érudites pour les mettre à la portée de tous. Et c'est bien là où l'histoire d'une dévotion fait place à la vraie fraternité d'une culture humaniste. Michel Martzluff Maître de Conférences en Préhistoire à l'université de Perpignan.

03/2017

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Religion

Commentaire de l'Evangile. Edition revue et augmentée

Longuement muri pendant les pèlerinages qu'il avait fait en Inde et en Terre sainte, le Commentaire de l'Evangile fut donné oralement par Lanza del Vasto à Paris, de 1946 à 1948, à un cercle d'amis et de disciples. En une soixantaine de rencontres, la vie entière de Jésus y est traversée avec une étonnante maîtrise. Les grandes pages de l'Evangile, les principales paroles du Christ sont ici commentées dans un langage très accessible. L'atmosphère de ces enseignements est à la fois grave et chaleureuse. Elle laisse deviner les lendemains de la guerre et les débuts d'une grande mission. A la manière des Pères de l'Eglise, dont il s'inspire souvent, l'orateur cherche à atteindre le sens profond des Ecritures. Il se met à l'écoute du texte, de façon assez libre et pourtant très fidèle. Il suit le fil de sa pensée, mais dans un total respect de la Parole inspirée. De fait, Lanza del Vasto ne recourt pas ici à une exégèse scientifique ou technique. Son but n'est pas d'expliquer l'Evangile, mais d'accueillir cette Bonne Nouvelle pour mieux en vivre et la communiquer. Il la médite à voix haute, en respire le parfum. Il ne vise pas seulement à instruire nos intelligences, mais à faire résonner en elles la Parole qu'il commente. Chrétien et catholique, Lanza del Vasto ouvre aussi des voies de rencontre avec les croyants d'autres religions. Cette édition nouvelle, plus lisible et plus complète, nous met en présence d'un homme inoubliable : un croyant inspiré, un maître qui, avant tout, voulut être disciple de la Vérité. Lanza del Vasto (1901-1981), écrivain, philosophe, artiste, pèlerin, homme d'action, est connu comme l'apôtre et le témoin de la non-violence en Europe au XXe siècle. Il est le fondateur des communautés et du mouvement de l'Arche, qui poursuit aujourd'hui sa mission pacifique et spirituelle.

05/2015

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Littérature française

Lalalangue (Prenez et mangez-en tous)

A l'origine, il y a le mythe. Une jeune femme enceinte gravit les calanques de Marseille avec l'homme qu'elle aime. La montagne est toute sa vie. Mais un rocher se brise. Son homme l'entraîne dans sa chute. La jeune femme tombe dans le coma. A son réveil, apprenant la perte de ses jumeaux et d'une de ses jambes, elle aura ces mots : " Je me vengerai sur les enfants. " Cette femme, la mère de l'autrice, a tenu sa promesse. Frédérique est la petite dernière d'une fratrie de sept et son enfance, elle l'a passée à composer avec la honte, le mystique, la peur et l'effroi. Les prothèses de sa mère unijambiste. Les Nocturnes de Chopin joués par son père-fantôme. Les amis clochards avinés dans le salon et l'obsession de récupérer pour ne pas gâcher. Le refus du plaisir. Pour gagner ce paradis hypothétique. Et Jésus-Christ. Ce radin voyeur qui a gardé un oeil sur elle en toute occasion. Les croyances et les expressions consacrées d'une famille, et la folie dévastatrice d'une mère. Mais le rire aussi, et cette recherche du regard qui bouscule ce qu'on croyait éternel : sur la scène de théâtre ou le divan de l'analyse, la parole comme arme de guérison. Avec un sens de l'observation sans complaisance sur les siens et sur elle-même, et un humour féroce, Frédérique Voruz offre avec ce premier livre un récit glaçant sur une enfance en milieu hostile, un conte cruel où l'ogre se fait ogresse, une prodigieuse oeuvre de survie. A propos de l'autrice Comédienne et autrice, Frédérique Voruz a débuté à vingt et un ans avec Ariane Mnouchkine et la troupe du Théâtre du Soleil. En 2016, elle la quitte et crée le seule-en-scène autobiographique Lalalangue - Prenez et mangez-en tous, mis en scène par Simon Abkarian. C'est avec lui qu'elle joue par ailleurs dans le spectacle Electre des bas-fonds, qui remportera trois Molières en 2020.

10/2022

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Essais biographiques

James Ensor à Bruxelles

Il est habituel de présenter James Ensor (1860-1949) comme un peintre ostendais. Sans nier l'importance de la reine des plages dans la vie du citoyen Ensor, c'est surtout ailleurs, à Bruxelles principalement, que James Ensor accède au rang d'artiste. C'est à l'Académie Royale des Beaux-Arts de Bruxelles qu'il se forme. C'est à Bruxelles qu'il noue les contacts déterminants pour sa carrière d'artiste. C'est à Bruxelles qu'il se fait connaître. C'est à Bruxelles qu'il expose au salon des XX dès 1884. C'est surtout à Bruxelles qu'il trouve des acheteurs. C'est dans la capitale qu'il fait imprimer ses eaux-fortes, toute sa vie durant. A la belle saison, lorsque le beau monde débarque à Ostende en villégiature, c'est encore avec des gens venus de la ville et de l'étranger qu'Ensor entre en contact. Depuis Ostende, Bruxelles n'est jamais très loin. Et cela, grâce à un acteur capital de la vie de l'artiste qui est resté inaperçu : le train. Le réseau ferroviaire belge de l'époque est un réseau exceptionnel, en densité, en extension et en fréquence, tant du point de vue du transport des personnes que des marchandises. A partir de Bruxelles, Ensor rejoint facilement la ville d'Anvers ou celle de Liège. Grâce à un service de colis postaux performant, les oeuvres d'Ensor circulent facilement en Belgique et à l'étranger, ce qui contribue à la renommée de l'artiste. La première oeuvre d'Ensor achetée par l'Etat belge, en 1895, est destinée à un musée bruxellois. La première exposition consacrée à Ensor est bruxelloise. La plus grande rétrospective jamais consacrée à l'artiste a lieu à Bruxelles. Le chef-d'oeuvre de James Ensor, L'entrée du Christ à Bruxelles en 1889, met Bruxelles à l'honneur. Les rapports singuliers entre l'artiste et Bruxelles méritent d'être mis en lumière. C'est le propos de ce livre.

03/2021

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Vins, alcools, boissons

Le guide des vins de Bordeaux

Des livres et des guides sur le vin, et sur sa capitale Bordeaux, il en existe beaucoup. Ils parlent technique, dégustations, notes, millésimes,cépages…Celui-ci aussi, car des vins de Bordeaux, j’en ai dégusté des dizaines de milliers… Cela fait vingt ans que je consacre une bonne partie de mon temps à Bordeaux. Goûter, écouter, prendre des notes, dans les salles meublées Louis XV, dans la lumière tamisée des chais, dans les cuisines des vignerons. J’ai ainsi empilé une masse considérable d’anecdotes, de témoignages et de commentaires de dégustation. Ce livre (près de 2000 pages), peut sembler énorme ; il s’agit pourtant d’une sélection, d’un tri comme le font les vendangeurs pour ne conserver que les meilleures grappes. On y trouvera mes notes sur les dix derniers millésimes, sur des dégustations plus anciennes aussi, les commentaires des producteurs sur leurs choix techniques face à la nature et à ses soubresauts, beau-coup d’anecdotes et de portraits.Le vin c’est avant tout une histoire d’Homme. Il demande évidemment des sols appropriés, un climat propice, des cépages adaptés, un marché favorable. Mais, surtout il exige de l’intelligence, du temps, de la complicité, de l’intuition. Les hommes et les femmes, de plus en plus nombreuses, qui élaborent du vin sont les porteurs d’une histoire où se mêlent la modernité, les techniques et l’immuable — les saisons, la pluie, la sécheresse ou le gel... Il faut soigner la terre et la plante, récolter, transformer le brut en un produit raffiné, le vendre.Mais ici, j’ai voulu aussi raconter les coulisses, les acteurs, leurs doutes, les blessures et les rires, les parcours, les rencontres, le savoir inépuisable des vignerons.J’ai choisi ce métier de journaliste parce je suis curieux de la vie des gens, que j’aime raconter les histoires. Et le monde du vin, ce n’est que des histoires.

08/2011

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Revues Ethnologie

L'Homme N° 237, janvier/mars 2021 . Varia

Avec ce 237 numéro, la revue L'Homme marque ses soixante ans d'existence. Elle se pare pour l'occasion d'une nouvelle couverture, rehaussée de la chimère précolombienne à deux têtes que Claude Lévi-Strauss lui avait donnée pour emblème dès sa fondation. La composition de ce numéro anniversaire illustre parfaitement l'ambition de la revue de se mettre au service d'une anthropologie empiriquement ancrée et théoriquement rigoureuse, soucieuse d'ethnographie mais ouverte sur les autres sciences humaines. Trois "Etudes & Essais" déclinent d'emblée trois façons de penser et d'exercer notre discipline. L'article de Giordano Marmone s'appuie sur la description minutieuse d'une séquence tumultueuse du cycle d'initiation samburu, au Kenya, pour mener une réflexion sur les usages stratégiques de l'échec rituel. Benjamin Balloy propose, pour sa part, de reconsidérer la question de la hiérarchie dans la société muscogee du XVIIIe siècle en Amérique du Nord, au moyen d'une étude ethnohistorique des comptes rendus de missionnaires et des récits de voyageurs. Quant à Magali Année, elle conduit une analyse ethnophilologique exigeante du verbe ("se soucier de"), employé en Grèce ancienne le plus souvent sous sa forme négative, faisant ainsi écho au souhait des fondateurs de notre revue d'inscrire la linguistique au coeur du projet anthropologique. Enfin, après deux "A Propos", par Julia Christ et Perig Pitrou, explorant les liens entre philosophie et anthropologie, nous accueillons un débat autour du livre récent de Pierre Déléage, L'Autre-mental. Figures de l'anthropologue en écrivain de science-fiction (La Découverte, 2020). Au-delà des réactions vives qu'il a pu susciter dans la presse après sa sortie, cet essai semble en effet poser sans toutefois vraiment l'admettre une question cruciale pour notre discipline, qu'une revue comme L'Homme ne pouvait se permettre d'éluder : qu'est-ce qu'un bon modèle en anthropologie ou, autrement dit, à quelles conditions épistémologiques peut-on décrire le monde des autres ?

04/2021

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Religion

L'évangélisation en Afrique. Approche théologico-spirituelle de l'image de l'Eglise

Le choix du thème de notre recherche plonge ses racines dans un sentiment de profonde foi qui un jour nous surprit. L'amour que Dieu porte au continent africain veut que ce dernier mette à contribution ses richesses pour mener à bien son pèlerinage vers son Créateur. Dans les conditions qui sont les siennes, sur quelles bases spirituelles fondera-t-il son action pour réussir ce projet ? Comment contribuera-t-il à faire que les autres parties du monde, fidèles à leurs caractéristiques réussissent leur traversée ? Notre préoccupation trouva de parlants correspondants dans l'histoire de l'évangélisation de ces terres. Au cours de la décennie 1960-1970, quelques Eglises d'Afrique sentirent un urgent besoin de réviser les méthodes pastorales en vigueur jusque-là. D'un côté, les indépendances politiques auxquelles avaient accédé leurs pays, posaient le problème d'une Eglise à la remorque de la métropole de la veille. De l'autre, les nouvelles orientations issues du Concile Vatican II, imposaient une profonde réflexion, pour projeter un avenir où l'Eglise soit ce sacrement du salut pour l'homme et la femme concrets des temps qui courraient. La solution fut trouvée dans les Petites Communautés Chrétiennes, qui semblaient être un modèle pastoral qui pouvait lui convenir. La beauté des valeurs de la famille africaine fit prendre conscience que si ailleurs l'Eglise pouvait être exprimée préférentiellement par l'image de "Peuple de Dieu" ou de "Corps du Christ", elle est ici excellemment dite par celle de "Famille de Dieu". C'est sur cette ligne que s'orientèrent les recherches théologiques et l'édification d'une Eglise africaine en maturation, jusqu'à l'heure où se tint l'assemblée spéciale du Synode des Evêques pour l'Afrique. Ce dernier officialisa cette image comme celle en laquelle convergeraient toutes les initiatives libératrices. Il fallait dès lors mettre en évidence les ressources spirituelles que l'image propose, et montrer comment on pouvait arriver à une libération intégrale de ce continent, coopérant ainsi à celle de l'univers entier.

01/2012

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Œcuménisme

Frères séparés. Regard sur les relations catholiques-évangéliques en France

Le pasteur Gordon Margery aborde dans cet ouvrage une question sensible en milieu évangélique : quel regard porter sur l'Eglise catholique et quelles relations développer avec elle et ses fidèles ? Il le fait avec la rigueur du théologien et la bienveillance du pasteur, fort d'une longue expérience de terrain comme d'une solide pratique du dialogue dans le cadre du Groupe national des conversations catholiques-évangéliques. Amis catholiques et évangéliques, il faut lire sans tarder cet ouvrage. Vous y apprendrez que les "frères séparés" sont d'abord frères en Jésus-Christ ! Etienne Lhermenault Ancien président du Conseil national des évangéliques de France. Directeur de l'Institut biblique de Nogent-sur-Marne. Assurément, ce livre marque un jalon dans l'histoire des relations entre catholiques et évangéliques. Sa manière de conjuguer exposés théologiques et témoignages personnels me semble originale et judicieuse. Frère Franck Lemaître Ancien directeur du Service pour l'unité des chrétiens, à la Conférence des évêques de France. Directeur du Centre d'études oecuméniques Istina. Pour le pasteur baptiste Gordon Margery, après des siècles de séparation, il est temps pour catholiques et évangéliques d'explorer ce que cela veut dire que d'être "frères" . Il conjugue avec bonheur un regard de théologien sur les questions doctrinales et son expérience vécue. Soucieux de dépasser les caricatures, il sait reconnaître les évolutions du catholicisme, sans taire ses étonnements ou ses désaccords. Refusant d'adopter une approche du "tout ou rien" , il ose rappeler tout ce que catholiques et évangéliques ont en commun. Certes, reconnaît-il, leur communion demeure imparfaite et tout n'est pas possible. Mais il parvient à entraîner le lecteur sur un chemin de bienveillance où il a expérimenté avec bonheur que sans devenir l'autre on devient autrement soi-même. Frère Michel Mallèvre Ancien directeur du Service pour l'unité des chrétiens, à la Conférence des évêques de France. Rédacteur en chef de la revue interconfessionnelle Istina.

11/2022