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Beatrix Potter

Extraits

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Grèce

La Paix de Nicias et l’expédition sicilienne. Nouvelle histoire de la guerre du Péloponnèse (Tome III), Edition

Dans ce troisième volume de sa Nouvelle Histoire de la guerre du Péloponnèse, Donald Kagan étudie les événements qui vont de la signature, en 421, du traité connu sous le nom de "paix de Nicias" à la destruction de la flotte et du corps expéditionnaire athéniens en Sicile en 413. A peine signée, la paix de Nicias ne tarda pas à se désagréger au gré des violations commises de part et d'autre, des retournements d'alliances, de l'intervention de nouveaux acteurs et de l'affrontement de deux lignes politiques antagonistes tant à Athènes qu'à Sparte. Les tensions entre les différents camps culminèrent dans un affrontement majeur, la bataille de Mantinée, en 418. La victoire que remporta alors Sparte lui permit de rétablir sa réputation et son autorité sur le Péloponnèse ; elle vint également porter un coup fatal aux ambitions hégémoniques des démocraties grecques emmenées par Athènes. L'expédition de Sicile, dont les préparatifs commencèrent en 416, débuta elle aussi sous les pires auspices. Elle était entachée d'un défaut funeste : celui qui l'avait conçue et qui en avait été l'avocat, Alcibiade, passa rapidement à l'ennemi ; de surcroît, celui qui la dirigeait effectivement, Nicias, y était fondamentalement hostile. Arrivé en Sicile, le corps expéditionnaire athénien se heurta rapidement à des difficultés. Il commit une série d'erreurs stratégiques et tactiques qui s'avérèrent fatales après l'arrivée du général spartiate Gylippe, qui sut galvaniser et réorganiser les troupes syracusaines et les mener à une victoire totale sur Athènes et ses alliés. Pour Athènes, ce fut un désastre qui marqua véritablement le début de la fin. Prenant comme fil conducteur l'examen critique de deux thèses de Thucydide sur l'expédition de Sicile et sur la carrière de Nicias, Kagan analyse dans le détail les stratégies et les tactiques, les enjeux diplomatiques et la vie politique intérieure d'Athènes et de Sparte. La relation de l'expédition de Sicile par Thucydide est considérée comme un chef-d'oeuvre historiographique et littéraire. Dans des pages finales brillantes, Kagan montre que c'est dans le texte même de Thucydide qu'on peut trouver de quoi construire un autre récit et contredire ses thèses. En ce sens, on pourrait dire que Thucydide est certes une source à lire de façon critique (et le travail de Kagan est une déconstruction méthodique des grandes thèses de l'historien grec), mais qu'en laissant dans son texte de quoi tirer d'autres conclusions que les siennes, il mérite aussi d'être considéré par les historiens contemporains comme "un collègue" , en ce qu'il reconnaît, dans sa pratique, que le récit historique est une construction et son propre discours, un point de vue.

03/2023

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Histoire, Géographie (Bac pro)

Histoire-Géographie EMC Tle Bac Pro Dialogues Cahier de cours et d'activités. Edition 2021

Ce cahier de cours et d'activités d'Histoire-Géographie EMC Tle Bac Pro de la collection Dialogues place l'élève au coeur de son apprentissage et le prépare progressivement au Bac. L'accent est mis sur les repères, les notions et les capacités du programme. Il est proposé au choix en livre papier + licence numérique i-Manuel ou en 100% numérique i-Manuel. En version imprimée, cet ouvrage propose en complément une licence numérique i-Manuel 2. 0, la solution pour mettre les élèves en activité sur ordinateur ou sur tablette. >> Les infos pratiques sur le i-Manuel 2. 0 à découvrir ci-dessous La démarche pédagogique de la collection - Un dialogue entre le cours et les documents. La lecture active des documents permet de construire progressivement les connaissances et conduit à la rédaction d'une synthèse. - L'approche par capacités permet d'articuler les notions et les repères du programme : les questions facilitent l'exploitation des documents et l'appropriation des capacités, leur mémorisation et leur maîtrise en vue des épreuves. - Une ouverture sur le monde des arts et de la culture. Les pages " Histo-Art " et " Géo-Art " apportent des connaissances culturelles sur une période historique ou un point de vue géographique et développent l'esprit critique. Une méthode d'analyse documentaire accompagne les images étudiées. - Le chef-d'oeuvre est traité au moyen d'une activité qui montre comment l'Histoire et la Géographie peuvent apporter les connaissances nécessaires à sa réalisation. - Des liens avec le référentiel Pix proposent également aux enseignants qui le souhaitent de traiter certaines activités de façon numérique. Une préparation aux épreuves - Savoir contextualiser : les repères historiques et géographiques sont travaillés dans les pages " Repères " qui répertorient les repères du programme. Celles-ci sont associées à un portfolio numérique des repères sous la forme d'un diaporama animé et accompagné d'un court texte audio. Les pages " Je retiens autrement " sont présentées sous la forme de cartes mentales à compléter. - Maîtriser les capacités : les capacités sont mises en oeuvre dans les pages " J'expérimente ". Chaque capacité est construite pas à pas pour une meilleure maîtrise en fin d'année. - Interroger les documents : les questions portent sur un document ou favorisent la confrontation de plusieurs documents. Tout d'abord descriptives, elles tendent progressivement vers l'analyse et l'interprétation avant de porter plus directement sur la capacité mise en oeuvre. - Savoir rédiger : la rédaction des réponses s'effectue directement sur le cahier qui constitue une trace pérenne. En EMC Le Cahier de cours et d'activités propose des projets en lien avec les thèmes du programme. Plusieurs types de ressources accessibles depuis les QR Codes et les mini-liens : les vidéos du thème ; le portfolio des repères ; les audios du cours ; les audios documentaires.

05/2021

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Beaux arts

Pop art in Belgium ! Un coup de foudre, Edition bilingue français-néerlandais

1963. Dans sa galerie parisienne, Ileana Sonnabend organise une exposition dédiée à l’artiste américain George Segal. Cette manifestation aura un grand retentissement dans notre pays. L’art belge de l’après-guerre va soudain sortir de sa relative léthargie, réveillé par le pop art américain qui fera souffler un vent nouveau sur un paysage artistique dominé jusque-là par la peinture flamande, l’expressionnisme et l’abstraction. Dans un récit passionnant et bien rythmé, Carl Jacobs, le commissaire de l’exposition, décrit la genèse de ce coup de foudre, bref et soudain, pour le pop art en Belgique. Il se focalise notamment sur la synergie singulière qui va se créer entre collectionneurs, artistes et critiques d’art, réfutant du même coup la thèse selon laquelle le pop art n’aurait jamais existé en Belgique. Ce courant va sans conteste inspirer une nouvelle génération et laisser des traces durables dans le paysage artistique belge. Panamarenko, Jef Geys, Marcel Broodthaers, Evelyne Axell ou Pol Mara vont en effet se laisser influencer par ce pop art international, à l’image des collectionneurs et critiques belges qui, eux aussi, vont porter leur regard sur Lichtenstein, Warhol, Rosenquist ou Oldenburg. C’est un florilège de ces oeuvres de pop art, belges comme étrangères, qui vous est proposé dans le cadre de l’exposition Pop Art in Belgium à l’ING Art Center et tout au long de ce catalogue richement illustré. 1963 : in de Parijse galerie van Ileana Sonnabend wordt een tentoonstelling georganiseerd van de Amerikaanse kunstenaar George Segal, die in ons land heel wat weerklank vindt. Plots, als een bliksemschicht, komt er verandering in de traag evoluerende kunst van het naoorlogse België. In dat artistieke landschap, volledig ondergedompeld in de traditie van deVlaamse schilderkunst, het expressionisme of de abstractie, is de Amerikaanse popart een ware verfrissing. In een boeiend en meeslepend verhaal vertelt curator Carl Jacobs over de genese van die plotse en korte interesse voor popart in België. Hij verduidelijkt de bijzondere synergie tussen de Belgische verzamelaars, kunstenaars en critici uit die tijd en weeriegt de these dat popart in België onbestaand zou zijn. Al snel blijkt dat deze inspirerende stroming krachtige sporen naliet en aanstekelijk werkte op een nieuwe generatie van Belgische kunstenaars. De invloed van de internationale popart op kunstenaars ais Panamarenko, Jef Geys, Marcel Broodthaers, Evelyne Axell, Pol Mara e a is evident. Ook de Belgische verzamelaars en critici tonen interesse voor Lichtenstein,Warhol, Rosenquist en Oldenburg en kopen hun werken. Een selectie daarvan is samen met Belgische popart te zien op de gelijknamige tentoonstelling Pop Art in Belgium in het ING Art Center en in deze fraai geïtlustreerde catalogus.

11/2015

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Religion

Du Mékong à la place Saint-Pierre. 20 000 km à la rencontre des chrétiens

Récit d'un périple de 13 mois en vélo de la Thaïlande à la France, à la rencontre des communautés chrétiennes par un jeune croyant engagé de 25 ans. Préface d'Alexandre Poussin, compagnon de route de Sylvain Tesson, co-auteur de On a roulé sur la Terre, La marche dans le ciel.) Photo de l'auteur serrant la main du pape François en 4e de couverture Paul Bablot a été reçu dans plusieurs médias à son retour en France (RND, RCF, Famille Chrétienne, Aleteia, La Croix etc.). Série de témoignages dans les aumôneries et lycées à venir. Une aventure profonde tant dans les rencontres relatées des communautés méconnues, que dans le récit sportif et spirituel de l'auteur qui invite au dépassement de soi et à l'abandon à la Providence. Lancement presse le 15 mai, dans le jardin des MEP (Paris) Après une année de volontariat avec les Missions Etrangères de Paris en Thaïlande, Paul Bablot, se lance le défi, un peu fou, de rentrer à vélo à Paris. A l'exploit sportif, il souhaite allier une rencontre humaine et spirituelle : découvrir les communautés chrétiennes qui jalonnent la route entre l'Extrême-Orient et l'Occident. Près de 20 000 km à pédaler à travers tous les paysages : des hauts plateaux vietnamiens aux contreforts de l'Himalaya en plein hiver, des montagnes du Tian Shan jusqu'aux immenses plaines d'Asie centrale, mais aussi le désert brûlant d'Iran, les plateaux arides de l'Anatolie et des étapes-clé comme la Terre Sainte et le Vatican. Dans chaque pays, les rencontres émouvantes marquent l'auteur et lui donnent la force de poursuivre vers l'ouest. Il apporte jusqu'en France le témoignage d'une chrétienté encore bien vivante et fière de sa foi, y compris dans des conditions de vie extrêmement difficiles. Contre les vents, les saisons, les bureaucrates, mais avec une bonne dose de grand air et d'espérance. Une année à coucher dehors sous toutes les longitudes pour découvrir la diversité du monde chrétien. A travers les yeux de ce jeune de 25 ans, l'aventure reste encore possible pour celui qui s'en donne les moyens : " Si la route te manque, prends-là ! " AUTEUR Fraîchement diplômé de l'université Paris-Dauphine, Paul Bablot décide de partir en volontariat pendant un an avec les MEP en Thaïlande. Il n'a pris qu'un aller simple : son voyage de retour se fera en vélo à travers toute l'Eurasie où il sera hébergé par les communautés chrétiennes présentes sur son trajet. Il fera un crochet par Jérusalem et le Vatican pour porter les prières des chrétiens rencontrés et se rendre auprès du pape François, qui l'encouragera à écrire ce livre.

05/2019

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Sciences historiques

Les noblesses du nom. Essai d’anthroponymie ottomane

" Les Turcs ont coutume de donner aux gens un nom qui illustre un de leurs défauts ou de leurs vertus, car ils ne disposent que de quatre noms propres, réservés aux descendants de la famille ottomane ". Ainsi Don Quichotte condense-t-il en peu de mots un lieu commun répandu : celui d'un Orient sans noms, celui d'un Empire sans noblesse. Don Quichotte est fou, mais il y a toujours une part de vérité dans ce qu'il dit. Les Ottomans changeaient de nom comme de chemise. Les surnoms – souvent les plus disgracieux – étaient à la source de bien des désignations. On ne trouvait pas une rue sans un Mehmed, pas un café sans un Ahmed. Le titre plus que la désignation comptait dans les usages sociaux comme dans les bureaux de l'Etat. L'administration déformait sans vergogne les noms des juifs et des chrétiens. Le sultan écorchait les désignations de souverains qu'il tutoyait. L'onomastique n'obéissait à aucune règle stricte. Elle n'accordait presque aucune place au nom de famille. Les Ottomans ne portaient ni armes ni blasons. Ils ne reconnaissent aucune aristocratie hors de la lignée d'Osman. Autant de réalités admises par des voyageurs orientalistes, des idéologues kémalistes ou des historiens de l'Empire ottoman. En un mot : l'égalité des conditions l'emportait sur la reconnaissance de noblesses, et il était plus important de gagner un titre que de se faire un nom.La lecture des sources révèle néanmoins un monde de noms plus riche et plus complexe. Don Quichotte est fou, mais s'il a beaucoup voyagé, il n'a jamais parcouru l'Empire. En réalité, les Ottomans se servaient de leurs noms de personne pour s'identifier et se distinguer, faire valoir leurs droits et transmettre leurs biens. A partir des nomenclatures turques, arabes et persanes, ils inventèrent leurs propres modes de désignation. Ils en nourrirent leurs lettres et leurs arts. Par les noms, ils dominèrent leurs sujets non musulmans, valorisèrent les héros et les saints, reconnurent des lignées pré-ottomanes et constituèrent de nouvelles noblesses. Le nom de famille tel que nous l'entendons était certes le grand absent de l'anthroponymie ottomane. Mais des noms de famille existaient, au-delà des seuls patronymes : noms d'ancêtres, de collatéraux et de femmes. Il est vrai, la Turquie kémaliste imposa une procédure radicalement nouvelle : tout citoyen devait porter un nom de famille. Mais ces noms, pour une partie d'entre eux, existaient déjà. Ils étaient inscrits dans les registres d'Etat. Ils figuraient dans les généalogies, sur les stèles funéraires. Au sein de franges sociales que le sultan ne reconnaissait toujours pas comme noblesses d'Empire, perçait l'imaginaire d'une noblesse des noms.

01/2013

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Code pénal

Le déni du viol. Essai de justice narrative

Un essai qui dit la puissance mobilisatrice du récit, source essentielle et nécessaire d'un Droit vivant. Depuis #MeToo, une nouvelle sensibilité centrée sur la femme, son histoire, son corps et ses droits s'est imposée. Les souffrances privées se sont invitées dans l'espace public et nous interpellent en toute légitimité, revendiquant une place dans une mémoire partagée qu'il revient au Droit d'instituer. Toutes ces femmes viennent dire haut et fort que cette violence intime ne peut plus être masquée par les mots du Droit. Mais comment une scène pénale pourra un jour réparer une commotion psychique aussi intime ? Une scène de procès est le miroir d'une société démocratique, au terme de laquelle la parole doit faire oeuvre de reconnaissance. Pour le juge, l'enjeu d'un débat contradictoire est d'établir les faits objectifs dans un temps et un espace délimité. Sa démarche relève d'une grammaire juridique en opposition avec " la grammaire de l'action militante ". Autrement dit, vu de près, un procès est une bataille du langage. Il ne s'agit pas de combattre une loi, mais une culture, un vocabulaire, une manière de penser. Son enjeu est de remettre sans cesse des mots justes sur des actes. Face à une justice hors d'atteinte et inadéquate, la plainte se constitue dans un récit porté devant son lectorat. La démarche de Vanessa Springora, par exemple, est comparable à celle des héroïnes de la tragédie grecque (Antigone ou Electre) interdites de parole sur l'agora et qui se placent sur la scène pour se faire entendre. Sources agissantes d'un droit vivant, ces récits de justice font partie de notre culture, au même titre que la littérature et la peinture. Fiction, témoignage ou expérience, ils donnent la mesure de la détresse extrême qui emporte ces figures féminines. C'est là, dans des arènes discursives parallèles, que sont nommées pour la première fois le viol conjugal, le harcèlement sexuel au travail ou les discriminations sexuelles à l'emploi - soit autant de situations vécues au quotidien par les femmes dans un espace privé qui jusque-là n'avaient pas de vocabulaire capable de les identifier, de les contester publiquement ou de les politiser, ni les moyens qu'ont aujourd'hui les réseaux numériques pour porter cette contestation dans un espace public élargi. Car ces voix singulières doivent se faire entendre dans l'espace public. C'est la condition pour qu'une société accède à une nouvelle conscience d'elle-même. Au terme d'un essai entre littérature et droit, entre la cause des femmes et leur plainte en justice, entre le cri de colère et le langage du droit, entre l'urgence d'une réponse et les pesanteurs institutionnelles, Denis Salas montre comment la chair émotionnelle du témoignage redonne un contenu aux mots du Droit.

06/2023

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Poésie

Figures du jour & de Mannequins. Edition bilingue français-yiddish

Premier livre & traduction française (trad. du yiddish) / édition bilingue Réunir deux recueils de poésie de Debora Vogel (1900-1942), ici dans la traduction de Batia Baum, constitue à double titre un événement éditorial majeur : de par l'importante place que Vogel occupe sur la scène de l'avant-garde tant polonaise qu'internationale des années 1930, et celle de la traductrice, Batia Baum, qui a consacré jusqu'à présent sa vie à la langue yiddish. En effet, c'est dans cette langue que D. Vogel, d'origine polonaise, prit la décision d'écrire sa poésie ; ce, en rupture avec son milieu et ses premières tentatives poétiques, alors en polonais et en allemand. Vogel fait ainsi ressurgir la question lancinante énoncée dans sa correspondance du début des années 1930 avec Bruno Schulz dont elle fut très proche : "Pour qui écrit-on en yiddish ? " Il s'agit ici d'une première parution intégrale en langue française d'une poétesse exceptionnelle encore inconnue, et à ce titre d'une découverte des plus surprenantes ne serait-ce que du point de vue de l'invention d'un style hors du commun naissant jusque de l'ennui, résolument adossé à l'art pictural (mais aussi à la musique), allant jusqu'à porter notre étonnement vers la poésie objectiviste. C'est au début des années 1930, soucieuse de donner corps à ses réflexions esthétiques et faisant le choix radical d'écrire en yiddish que Vogel publie ces deux livres de poésie : "Figures du jour" , 1930, puis "Mannequins" , 1934. Il faut noter que ces deux recueils sont intimement liés, que leur double parution en un volume est ainsi parfaitement justifiée, recoupant chacun des thèmes communs : thématiques quotidiennes, tableaux urbains mettant en avant tantôt des matières (le lait, la tôle...), le monde animal ou végétal, tantôt des éléments plus abstraits ou géométriques, ces images récurrentes soulignant à leur tour la monotonie et la langueur des paysages urbains... Aspirant à un nouveau style naissant de l'ennui, elle l'adosse résolument à l'art pictural, plus précisément au cubisme dont elle se réclame formellement, faisant siens les principes de "monotonie" et de "statisme" , ainsi que la recherche de constantes et de figures géométriques schématiques comme base de l'ornementation. Toutefois, les liens avec la peinture ne doivent pas nous faire oublier la part faite à la musique : importance du rythme, techniques fondées sur l'usage de la répétition, l'énumération en boucle des mêmes éléments (choses, mots, situations), rappelant des aspects du sérialisme ou de la musique répétitive. Se défendant de se livrer là à des expérimentations artificielles, Vogel souligne la nécessité absolue ("au prix d'épreuves à caractère vital") de cette poésie qu'elle qualifie de "poésie de la vie statique" .

07/2023

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Moyen Age

Les reines maudites Tome 3 : Jeanne Seymour. La reine bien-aimée

Jeanne n'avait aucun désir d'être mariée. Son souhait était de devenir religieuse. Chacun la taquinait à ce sujet, nul ne la prenant au sérieux. A leur guise. Bientôt, ils s'apercevraient que sa détermination n'avait rien à envier à celle de son frère quand il s'agissait d'obtenir ce qu'elle voulait. Onze jours après l'exécution d'Anne Boleyn, Jeanne Seymour devient la nouvelle épouse du roi Henri VIII. Entraînée contre son gré dans ce dangereux jeu politique, elle sait qu'elle devra donner naissance à un fils ou subir le même destin funeste que les deux reines qui l'ont précédée. Malgré l'affection sincère que semble lui porter le roi, celle qui se prédestinait à une vie de nonne s'expose à une mort brutale en s'accrochant à l'ancienne foi, dans une Angleterre en pleine révolution religieuse. Alors qu'elle doit chaque jour lutter pour sa survie, au-delà des murs de la Cour, la peste fait rage et la rébellion gronde. Le danger est partout, peut-être même là où Jeanne l'attend le moins. L'autrice et historienne de renom, Alison Weir, livre ici le troisième volume d'une série de six romans fascinants sur les épouses de Henri VIII, les reines maudites. Un incontournable pour les fans de Philippa Gregory et d'Elizabeth Chadwick. "La série des "Reines maudites" fera date dans les annales du roman historique". The Times "Dans ce roman captivant et absolument convaincant, Jeanne Seymour prend vie devant nos yeux émerveillés". Tracy Borman "Alison Weir donne vie à l'histoire comme nulle autre. L'héroïne, aimable et digne, ne laisse pas indifférent, d'autant que sa fin cruelle l'a privée d'un bonheur sincère". Barbara Erskine "Ce livre remarquable fera l'effet d'une bombe ! Jeanne Seymour timide et craintive ? Détrompez-vous ! Elle est dynamique, obstinée et enflamme la cour du roi". Kate Williams "Alison Weir parvient mieux que personne à transformer un travail de recherche documentaire en un récit captivant et c'est précisément la raison d'être du roman historique". Sarah Gristwood "Avec l'histoire de Jeanne Seymour, Alison Weir fait une fois encore revivre le passé de manière fascinante, comme elle seule sait le faire. Elle ajoute ainsi un autre classique à la grande tradition du roman historique". Josephine Ross " Alison Weir nous offre un portrait saisissant et empli de compassion de Jeanne Seymour. Une fiction biographique de qualité, qui deviendra assurément une référence du genre. " Kirkus "Très agréable à lire. Alison Weir maîtrise son sujet et a le don raconter et d'enrichir son récit de mille détails passionnants". Daily Mail

06/2024

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Littérature érotique et sentim

U.S. Marines - Tome 2. Plus aucun rempart entre nous

Sa permission terminée, Hudson doit se rendre en mission en Afghanistan et quitter Livia. Mais leurs sentiments semblent plus puissants qu'ils ne l'avaient imaginé... Lorsque la permission de Hudson prend fin, c'est à regret qu'il quitte Livia pour une dangereuse mission en Afghanistan. Les deux amants s'étaient promis de ne pas s'attacher l'un à l'autre, mais malgré eux, les sentiments qui ont commencé à poindre ne font qu'augmenter, exacerbés par la distance et les périls du métier de militaire... Qu'adviendra-t-il de leur histoire au retour de Hudson ? Jusqu'où les mènera leur relation ? L'histoire d'amour de Livia et Hudson est-elle vouée à l'échec ? Que se passera-t-il pour les deux amants ? Découvrez sans plus attendre le second tome de la palpitante saga de romance U. S. Marines. EXTRAIT Livia pénétra dans la chambre de Hudson et alla se poster devant la fenêtre, l'échine courbée, les bras refermés autour d'elle, en proie à une vague de sanglots. Hudson avait une sainte horreur des effusions de larmes. Cela lui rappelait sa mère quand elle se disputait naguère avec son père ou le suppliait de ne plus la quitter pour le front. Les jérémiades d'une femme trouvaient un écho sinistre dans sa mémoire et son corps. Il n'aimait pas le bruit des lamentations, l'heure des adieux et des numéros dramatiques. Il détestait voir une femme pleurer à cause de lui, pour lui. C'était comme s'imposer des souvenirs que son esprit voulait bannir à jamais, sans toutefois y parvenir. Hudson s'était toujours arrangé pour éviter les sentimentales. Il n'avait jamais voulu de femme attachante ni encline à s'attacher à lui. Il n'avait jamais voulu tomber amoureux. Mais voilà que Livia s'était dressée un beau jour sur sa route et avait changé la donne. Finalement, l'amour était pareil à un missile guidé : impossible à éviter. CE QU'EN PENSE LA CRITIQUE Ce deuxième tome est dans la lignée du premier, les personnages sont toujours aussi attachants et l'écriture facile permet de passer un bon moment. - noeline, BookNode Comme j'ai aimé cette histoire, ce roman vous tient en haleine du début à la fin. Franchement au top ! Ne passez pas à côté. - maitee, BookNode Une suite sympathique, avec plus de rebondissements. Un plaisir de suivre les amours de nos deux tourtereaux ainsi que les aventures de Scarlett et des amis de Hudson. - PANDORE88, BookNode A PROPOS DE L'AUTEURE Arria Romano étudie l'histoire militaire à la Sorbonne et est passionnée de littérature et d'art. Elle écrit depuis quelques années des romans historiques et des romances, qu'elles se vivent au passé, au présent ou même nimbées d'un voile de magie... Tant que l'amour et la passion restent le fil rouge de l'intrigue.

08/2019

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Littérature érotique et sentim

Le Droit du plus fort. Nouvelle érotique

Sacher-Masoch s'interroge sur les rapports de force entre les deux sexes.POUR UN PUBLIC AVERTI. Dans une contrée rurale d'Europe de l'Est, une jeune femme va porter son choix amoureux sur le mâle dominant.Un classique de la littérature érotique masochiste.Ce court récit laisse transparaître les instincts naturels de l'homme !EXTRAITLe brouillard du matin remplissait encore les vallées sauvages qui séparaient les hautes montagnes. En bas, il bouillonnait comme dans une grande chaudière de sorcière ; mais en haut, sur les pointes aiguës des rochers, au-dessus des cimes noires des sapins, le soleil triomphait déjà, et baignait tout, de près et de loin, de sa lumière chaude et dorée.Au milieu du désert aride de granit s'étendait une petite prairie couverte de fleurs et de hautes herbes. Là, une pauvre fille faisait paître ses brebis.C'était une paysanne du village misérable dont les chaumières étaient collées, comme des nids d'hirondelles, à la pente de la montagne. Assise sur une pierre, elle regardait par-dessus les nuages. A ses pieds s'étendait la belle Transylvanie, son pays natal, et derrière elle, la Moldavie où, de l'autre côté des poteaux, habitaient des gens qui, eux aussi, étaient de sa race et parlaient sa langue.Au premier regard se trahissait en elle la fille de cette antique Rome, dont jadis une des légions avait construit là son camp. C'était une apparition fière et vraiment princière. Sa tête était belle et noble ; mais dans se yeux noirs on retrouvait un peu de la volupté rêveuse de l'Orientale, et dans ses mouvements la gravité de la patricienne s'alliait à la grâce du harem.A PROPOS DE L'AUTEURLéopold von Sacher-Masoch (1836-1895) est un écrivain et historien né en Autriche et aux origines cosmopolites. Son ouvre est principalement constituée de contes nationaux et de romans historiques regroupés en cycles. Il s'y trouve généralement une héroïne dominatrice ou sadique, et le sens narratif vient des légendes et histoires du folklore slave, ayant bercé d'enfance de l'auteur. Le terme " masochisme " est forgé à partir du patronyme de Sacher-Masoch par le psychiatre Krafft-Ebing dans Psychopathia Sexualis (publié en 1886), et est considéré par celui-ci comme une pathologie. Pour Gilles Deleuze, qui a analysé et popularisé l'auteur, son ouvre est pornologique, car projetant la pornographie dans le champ philosophique.A PROPOS DE LA COLLECTIONRetrouvez les plus grands noms de la littérature érotique dans notre collection Grands classiques érotiques.Autrefois poussés à la clandestinité et relégués dans " l'Enfer des bibliothèques ", les auteurs de ces ouvres incontournables du genre sont aujourd'hui reconnus mondialement. Du Marquis de Sade à Alphonse Momas et ses multiples pseudonymes, en passant par le lyrique Alfred de Musset ou la féministe Renée Dunan, les Grands classiques érotiques proposent un catalogue complet et varié qui contentera tant les novices que les connaisseurs.

03/2018

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Sciences historiques

Combats pour l'enfance. Itinéraire d'un faiseur d'opinion, Alexis Danan (1890-1979)

Pascale Quincy-Lefebvre Combats pour l'enfance Itinéraire d'un faiseur d'opinion, Alexis Danan (1890-1979) "Il ne suffit plus que l'opinion publique larmoie, ou vitupère en vase clos. Si son émoi est sincère, elle doit agir, affirmer clairement sa résolution d'avoir le dernier mot... Retroussons nos manches, et, s'il vous plaît, à la pioche" . En date du 31 mai 1936, l'appel a pour sujet "? l'enfance malheureuse ? ", "? l'enfance qui souffre ? ", "? l'enfance tout court ? ". Son auteur, Alexis Danan (1890-1979), est un professionnel de la grande presse française. Né en Algérie peu avant l'affaire Dreyfus, monté à Paris au lendemain de la Grande Guerre, il fait carrière dans le reportage social et la chronique, d'abord à Paris ? -? Soir, puis dans des journaux issus de la Résistance. Maniant "? l'épée du scandale ? " contre l'Administration pénitentiaire, l'Assistance publique ou les mauvais parents contre les "? bagnes d'enfants ? ", pour les droits de l'enfant ou la cause de l'adoption, le journaliste partage son indignation avec ses lecteurs pour que l'enfance soit placée "? sous la protection du public ? ", "? comme il en est des jardins et monuments des villes ? ". Interpellant les autorités, il initie un réseau national de Comités de vigilance et d'action pour la protection de l'enfance malheureuse. Jusqu'aujourd'hui, des hommes et des femmes se regroupent pour répondre à cet appel. Que dit cette vie d'un homme de presse et dirigeant associatif sur la façon de porter la "? cause de l'enfance ? " au xxe siècle ? Ses choix, ses échecs, sa capacité à coller à une époque ou la difficulté à la rattraper sont autant de voies d'entrée dans les recompositions de l'action pour l'enfance en danger dans l'espace public. Acteur et révélateur d'une histoire sensible, sociale et politique autour d'un enfant devenu précieux, Alexis Danan, homme de carrefour, côtoie les grandes consciences morales du temps. Témoin des restructurations des politiques de l'enfance et de la famille, il a défendu une certaine image de la démocratie et des corps intermédiaires à l'ère des masses. Dix ans après sa mort, les parlementaires votent la loi du 10 juillet 1989 relative à la prévention des mauvais traitements à l'égard des mineurs et à la protection de l'enfance. Parce que association pionnière, la Fédération des Comités Alexis-Danan dite "? Enfance Majuscule ? " fait toujours partie du groupement d'intérêt public administrant le service communément appelé "? Allô Enfance en Danger ? ". Pascale Quincy-Lefebvre, historienne à l'Université d'Angers (Pres UNAM), est rattachée au Centre de recherche historique de l'Ouest (UMR CERHIO). Elle travaille sur les politiques sociales et s'est spécialisée dans l'étude de l'histoire de l'enfance et de la famille. Elle fait partie du comité de rédaction de RHEI (Revue d'histoire de l'enfance irrégulière), fruit d'une col

06/2014

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Critique littéraire

Paul Valéry

A vingt-cinq ans, après de beaux poèmes qui lui valent une réputation précoce dans le milieu littéraire de la fin du XIXe siècle, Valéry abandonne à peu près les vers, traverse une longue crise, puis, coup sur coup. écrit deux chefs-d'œuvre, 1'Introduction à la méthode de Léonard de Vinci et La Soirée arec Monsieur teste - après quoi il s'enferme dans un obscur emploi de rédacteur au ministère de la Guerre et se livre à d'abstraites recherches dans ses Cahiers. On croit volontiers qu'il n'écrira plus et, si sa vie, alors, se fût interrompue, il n'aurait laissé dans l'histoire littéraire que la fulgurance d'une première œuvre. Mais Valéry, si incertain qu'il soit de son désir d'être écrivain, ne tourne pas le dos à la littérature et à la fin de la Première Guerre, la publication de La Jeune Parque lui vaut une célébrité immédiate - et qui devient bientôt une immense gloire. Parce qu'aucune biographie véritable ne lui avait été jusqu'ici consacrée, cette double carrière entrecoupée d'un retrait de vingt ans était demeurée largement méconnue, un peu mystérieuse aussi, et la figure même de Valéry restait tributaire de. légendes anciennes. André Breton l'identifiait à Monsieur Teste, et ce portrait l'écrivain en héros de soi-même, délié de l'humanité jusqu'à en paraître parfois inhumain, se trouvait sans cesse reconduit. Ainsi était exclu tout ce qui relevait, chez lui, de l'existence privée - mais surtout d'une nature profondément humaine : les détresses dont ses jours se tissaient, les inquiétudes que la précarité de sa situation matérielle lui inspirait, ou encore le regard si souvent sévère qu'il jetait sur son œuvre. Il fallait donc revenir à ce qui authentiquement eut lieu et ce livre, de manière entièrement nouvelle, s'attache à le dire à partir d'un considérable fonds de documents inédits, et pour présenter au lecteur un récit où s'entrecroisent la genèse de l'œuvre, l'évocation de la vie privée, mais aussi d'une vie publique dont on n'avait encore jamais vraiment pris la mesure. Or, les fonctions que Valéry a occupées dans le cadre de la société des Nations, au PEN Club. et dans d'autres institutions encore, l'ont placé au cœur de l'histoire. L'intérêt qu'il a su lui porter, le rôle d'orateur quasi-officiel qu'il a pu tenir, l'habit d'ambassadeur des lettres que ses conférence, lui ont fait peu ou prou endosser ont fait de lui un " contemporain capital " du siècle passé. Quantité de rencontres l'attestent et l'on verra passer ici d'innombrables figures illustres qui nous montrent elles aussi à quel point l'existence de Valéry ne se laisse vraiment découvrir qu'au filigrane de son époque : sa biographie devient une contribution à l'histoire de son temps.

04/2008

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Littérature française

Chère brigande. Lettre à Marion du Faouët

La silhouette libre et rebelle de Marion du Faouët, « Robin des bois » bretonne qui, dans les premières années du XVIIIe siècle, prenait aux riches pour redistribuer aux pauvres, n'a cessé d'accompagner Michèle Lesbre, traversant comme un feu follet certains de ses précédents livres (notamment Le Canapé rouge, voir citation infra). Parce qu'une femme aux cheveux roux prénommée Marion, qui avait élu domicile dans une boutique désaffectée en bas de chez elle, a soudain disparu après quelques mois de vie miséreuse, les traits de l'autre Marion, la « chère brigande », se superposent à ceux de la SDF parisienne, sorte de contrepoint au désarroi de n'avoir pu lui porter secours. Michèle Lesbre, comme pour conjurer le désenchantement et la pesanteur du monde d'aujourd'hui, décide de partir sur les traces de la Bretonne. Si la longue lettre qu'elle lui adresse va donner chair et corps à la voleuse au grand coeur, elle sera également pour l'écrivain l'occasion d'un texte très personnel – le « je » narrateur, cette fois, est bien celui de l'auteur –, où ses propres désirs, ses utopies et ses révoltes se confondent avec ceux de Marion. Dans le train qui conduit Michèle Lesbre à Quimper, les souvenirs de la vie de Marion reviennent par bribes, qui tendent un miroir à la jeune femme qu'elle a été et dont la conscience politique s'est éveillée avec les tragédies de l'histoire : à dix-huit ans, alors qu'elle découvrait la cruauté des hommes lors des premières manifestations contre la guerre d'Algérie, Marion, elle, créait sa bande de brigands. Avec ses comparses recrutés parmi ses proches, elle allait écumer les bois, redresser les torts, forcer les riches fermiers à partager leur blé avec ceux qui, dans une Bretagne exsangue, n'avaient rien. Le Faouët, les monts d'Arrée, Quimper : tous ces lieux où Marion a grandi et que Michèle Lesbre arpente, évoquent chez la narratrice la fougue et la générosité de son indomptable héroïne. Et même s'il lui arrivait d'administrer quelques coups de bâton, la « chère brigande » se contentait de frotter à l'ortie les réfractaires. La vraie violence, celle des soldats qui ravageaient la campagne, violaient les femmes, pillaient les paysans, a fini par s'exercer contre elle et ses complices, vite jetés en prison, torturés, puis exécutés. Michèle Lesbre, dans ce texte lumineux – qui nous parle aussi d'elle, de nous, du monde dans lequel nous vivons – nous donne à entendre le rire d'une gamine formée à l'école de la vie, d'une grande amoureuse et d'une femme insoumise que l'injustice a mise en marche. Sa belle lettre s'achève ainsi : « Dors tranquille, chère brigande, tu m'as sauvée pendant quelques jours de notre démocratie malade, des grands voleurs qui, eux, ne sont presque jamais punis parce qu'ils sont puissants, de ce monde en péril. Tu n'étais pas un ange, mais les anges n'existent pas. »

02/2017

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Apprentissage du langage écrit

CAP sur le langage - Guide et ressources GS

CAP sur le langage est une méthode clés en main pour assurer la maîtrise du langage dans toutes ses dimensions et faciliter l'entrée dans la lecture et l'écriture au CP. Une méthode clés en main pour assurer la maîtrise du langage dans toutes ses dimensions et faciliter l'entrée dans la lecture et l'écriture au CP. Enrichir le vocabulaire autour de cinq champs sémantiques (la forêt, la ville, la nourriture, l'amitié, la peur) en l'organisant et en le mémorisant. Comprendre l'organisation et la fonction des mots dans les phrases par des manipulations syntaxiques progressives. Réinvestir des phrases pour produire des textes à l'oral. Comprendre des textes entendus et développer des stratégies de compréhension. LE + : Le site compagnon propose des cartes mentales à télécharger pour la vidéoprojection (cap-sur-le-langage. nathan. fr). LES OUTILS DE LA METHODE La pochette contient le guide des séquences pour l'enseignant et les ressources à manipuler pour la classe : 1. Le Guide des séquences Les fondements didactiques : comprendre le sens des mots, construire le sens des phrases, comprendre les textes. Les propositions pédagogiques : un projet dynamique pour l'année de GS, la progression des apprentissages, la programmation annuelle par période. La mise en oeuvre détaillée des séquences pour une prise en main facile et efficace des outils. Chaque séquence traite un champ lexical et sémantique et se déroule en 3 étapes qui vont des MOTS à la PHRASE et des PHRASES au TEXTE. 2. Les ressources à manipuler Tout le matériel collectif et individuel pour mettre en place les activités : + de 500 ressources à découper pour manipuler la langue : photos, cartes-mots, cartes-scènes, images séquentielles. 25 fiches d'activités individuelles de 2 niveaux de difficulté, à photocopier, pour amener l'enfant à réfléchir sur ce qu'il a appris. 5 cartes mentales en format poster pour catégoriser les mots. Des MOTS à la PHRASE et des PHRASES au TEXTE ETAPE 1 : Les séances 1 et 2 s'attachent à la représentation et à la définition de mots, puis à l'enrichissement et à la catégorisation du vocabulaire. ETAPE 2 : Les séances 3 et 4 permettent d'identifier la phrase et de découvrir son organisation grâce à des productions orales et des manipulations syntaxiques, en réemployant le vocabulaire découvert à l'étape 1. ETAPE 3 : Les séances 5 et 6 montrent qu'avec quelques phrases il est possible de raconter une histoire. A partir d'un texte lu, elles permettent de travailler également sur la dimension du texte et des stratégies de compréhension. EN FIN DE PERIODE, une séance collective de synthèse et réinvestissement permet de réactiver le vocabulaire par des jeux et de stabiliser les compétences syntaxiques et textuelles. Des propositions de prolongements culturels font appe à l'imaginaire et à la créativité des élèves : promenade en forêt, visite à la ville, création d'un imagier, réalisation d'un menu, correspondance avec une classe " amie ", etc.

09/2021

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Romance sexy

Il était une fois Noël. Tome 6

Une rencontre royale : Eleanor d'Edenland vient en Australie pour raison diplomatique et se doit de représenter son royaume du mieux qu'elle peut, pourtant elle se sent prisonnière de sa couronne et de la charge qui repose sur ses épaules. Tout bascule la nuit où elle tombe du bateau sur lequel se tient une réception en son honneur. Kayla, une serveuse un peu rebelle, se jette immédiatement à l'eau pour lui porter secours, entre elles commence une amitié qui évolue rapidement en quelque chose de plus intime. Avec la magie de Noël et la beauté de l'Australie, la princesse tombe sous le charme de la belle et indépendante Australienne. Wintertime love : Maria, 32 ans, est directrice des finances dans un petit hôpital depuis quelques mois. Sa franchise et sa spontanéité lui attirent parfois des ennuis, mais elle conserve un optimisme à toute épreuve. Dotée d'un esprit tordu qui se met en marche dès qu'elle croise un beau spécimen masculin, elle se languit de rencontrer le véritable amour. Parce qu'elle est nouvelle dans l'établissement hospitalier, elle accepte d'être de garde pour Noël et fait face avec humour à une accumulation de difficultés alors qu'une grande vague de froid paralyse la région. Pour couronner le tout, elle doit accueillir une délégation préfectorale le soir du vingt-quatre décembre, pour une traditionnelle visite du service des urgences. Au coeur de la tourmente, elle ignore qu'une rencontre inattendue va changer son destin à tout jamais. Retrouver la magie de noël : Je n'aime pas Noël. Pour moi, c'est la saison des catastrophes. Je m'appelle Eva Larsson, je suis arrivée première de ma promo à Oxford. Je travaille désormais pour un grand cabinet d'avocats parisien. Lorsque mon employeur m'envoie à Nevers où j'ai grandi pour retrouver un mystérieux artiste, j'y vois un moyen d'échapper aux fêtes de fin d'année. Non, je ne passerai pas Noël, seule, devant la télévision à zapper pour fuir cette ambiance festive qui me révulse. En arrivant sur place, je suis loin d'imaginer que rien ne va se passer comme prévu, et que pour la première fois depuis longtemps, mon coeur va s'ouvrir. Gourmandises de noël : Noël, sa joie, ses guirlandes lumineuses, ses chants et ses sapins décorés, tout autant d'ingrédients qui font de cette période un moment de communion et de bonheur. Mais le plus important pour Charlotte, ses gourmandises. Et cette période, qui aurait pu lui laisser un goût amer un an plus tôt, est l'occasion pour elle de régaler les papilles et réchauffer les coeurs avec ses délices chocolatés. Noël, des décorations criardes, ses courses aux jouets, ses mensonges, tout autant d'arguments qui poussent Adriel à éviter cette période de plus en plus. Mais la collision avec une blonde pulpeuse lors de la réunion des anciens élèves va peut-être lui apporter une tout autre vision des choses. Noël est la saison des miracles, n'est-ce pas ?

12/2021

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Littérature française

Connaissance de soi et conscience

Le titre de ce livre paraîtra ingrat à celui qui se décourage très vite, préjugeant de son intérêt, décidant arbitrairement que sa lecture ne se justifie pas dans la mesure où les mots ne seraient pas susceptibles de lui apporter l'évasion libératrice qu'il appelle de ses voeux. Se distraire serait son credo exclusif. Jetez au moins un oeil sur ce verso ! La liberté de son auteur de s'exprimer en toute franchise l'a conduit à déposer sa réflexion sur la nécessité de se bien connaître pour que la joie de vivre demeure présente dans votre coeur, et avive votre goût d'être vivant, au point de faire envie à ceux que le destin a blessés, à ceux qui ne se sentent pas suffisamment armés pour recouvrer seuls la joie de l'Amour coulant dans leurs veines. Thème vieux comme l'humain, la rencontre de l'homme avec lui-même est toujours d'actualité. Question d'amour. Et cet amour se colore de l'image que l'homme s'en fait à un moment de sa vie. Les valeurs qui dépeignent cet Amour sont-elles éternelles ou bien l'homme les " désacralise-t-il " parce que le temps " affadit son désir ", préférant porter son appétence sur d'autres objets qu'il encense de toutes les vertus ? Ces " objets " sont-ils encore des valeurs ? Il est toujours possible d'ajouter un grain supplémentaire sur le tas de sable de l'héritage légué sous forme de légendes et d'histoires rapportées véridiques. La vie est une offre à consommer sur place, elle s'offre à jouer en exclusivité, sans qu'on puisse le lui refuser. Elle se mérite aussi, n'ajoute-t-elle pas dans son jeu – jeu de l'Oie - quelques obstacles à surmonter pour gagner la partie ? C'est tout l'enjeu de la vie que la conscience en premier, et la connaissance de SOI offrent sur un plateau à celui qui sait " voir ". La découverte de SOI est la clé pour aimer vivre la joie simple d'être " le vivant " plongé dans l'escarcelle qu'est la vie. La sphère de la spiritualité pure, exempte de sentiments humains, et sans les artifices du prosélytisme, vous procurera une telle joie et une telle paix intérieure que seuls ceux qui ont vécu " leur retournement ", peuvent le confirmer. Lâcher et lâcher encore, et votre rencontre avec SOI vous ouvrira la vie que votre seconde naissance aura scellée dans votre Coeur flamboyant. Robert Jacquot a publié aux éditions La Bruyère : Vivre en pleine conscience est le prélude de l'éveil (2009) ; Du Coq à L'Ame (2010) ; L'Ascète du Bézu (2011) ; Le Coeur Flamboyant (2012) ; L'Osirien ou le Rêve de Pharaon (2013) ; Le Sot-l'y-laisse (2014) ; La Cabane du Serpent (2015) ; Du coeur à ma plume (2016) ; SOI, où te caches-tu ? (2017) ; Les Nombres Parlent (Nouvelle édition augmentée 2018).

06/2018

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Bas Moyen Age (XIVe au XVe siè

Les états généraux de France de 1468 et 1484. Recherches prosopographiques sur les députés

La synthèse de James Russell Major, qui a eu le mérite de sortir l'histoire des assemblées représentatives en France de la double ornière de l'histoire institutionnelle et du corporatisme pour la réorienter vers l'histoire sociale, n'en concluait pas moins à l'échec des états généraux du XVe siècle. Mais ce diagnostic ne reposait sur aucun fondement, l'étude sociale du groupe des délégués n'étant même pas ébauchée, faute d'une indispensable enquête archivistique. C'est le défi que relève ici Neithard Bulst, en analysant la composition des assemblées de 1468 et de 1484 en se fondant sur un recours rigoureux à la méthode prosopographique. Pour cela, il est remonté à chaque élection, assemblant toutes les sources disponibles, y compris inédites surtout quand elles proviennent des archives départementales ou municipales, scrutant la procédure (elle varie d'un lieu à l'autre : ce n'est qu'en 1484 qu'on commence à lui porter attention), et établissant ainsi pour la première fois une liste fiable des délégués : si grâce au "Journal" de Masselin ceux de 1484 étaient à peu près connus, il n'en allait pas de même pour 1468. Les représentants du Tiers Etat prennent de ce fait une importance nouvelle. Il analyse ensuite l'enracinement familial, professionnel et social des délégués sans perdre de vue les membres les plus influents de la région où a lieu l'élection ou la désignation (le terme s'avère souvent mieux adapté). Il met ainsi en évidence tous les liens de clientélisme, de patronage, de partenariat ou de protection qui structurent les sociétés locales, donnant ainsi à voir une sorte de "bastard feudalism" à la française. La réunion des états est donc une circonstance exceptionnelle où le roi (en 1468) ou les puissants du moment quand il est mineur (les Beaujeu, la faction Orléans en 1484) rencontrent l'ensemble de la société politique du royaume, un temps fort de la communication politique en une époque où elle occupe une place de plus en plus importante dans la gouvernance de la France : de ce point de vue, tout l'ouvrage questionne le concept de "représentation" dans sa définition médiévale. Une autre impression se dégage de l'étude, la place qu'occupent déjà dans cette structure les officiers royaux, alors que Russell Major ne les voyait s'imposer que dans les assemblées du XVIe siècle. Du coup, le soi-disant échec des états généraux devient très relatif : certes, ils n'ont pas eu d'effets immédiats, mais ce qui devait être dit l'a été, et Louis XI comme les Beaujeu ont su en tenir compte dans leur gouvernance. D'ailleurs, la référence fréquente aux états dans les ordonnances royales révèle leur portée légitimante. Et ce sont les procédures mises en place en 1484 qui ont ensuite été reprises et développées dans les assemblées du XVIe et même du XVIIe siècle.

10/2022

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Régionalisme

Le Chevalier Bayard héros national suivi d'un Petit dictionnaire des personnages les plus importants de son époque (1476-1524)

Français de fraîche date, ce livre sur Bayard ne veut pas vous porter ombrage. Il retrace la vie d'un homme courageux aussi bien à la guerre qu'en temps de paix. Or, le courage n'a pas de frontières. Notre époque manque cruellement de chevaliers. Un peuple qui ne cultive pas la mémoire de ses héros perd peu à peu son identité. De ce fait il devient la proie des instincts les plus bas et... des envahisseurs. Ce livre écrit par un sophrologue, c'est-à-dire quelqu'un qui cherche à développer le phare de la conscience sans se couper de ses racines, s'adresse à ceux qui s'intéressent à l'histoire vraie et aux exploits des Chevaliers. On y suit pas à pas la progression de Pierre Terrail, issu d'une famille pauvre, jusqu'à ce qu'il devienne le célèbre Bayard, l'héroïque défenseur du pont du Garigliano et de Mézières. Des précisions importantes sont apportées sur la fin du Chevalier. L'histoire moderne démontre que Bayard n'est pas mort lors de la " Camisade " de Robecq, comme on le crut longtemps, mais à Rosavanda. Un chapitre est consacré à l'après-Bayard, pour que l'esprit de Bayard continue à vivre. Effectivement les leçons qu'il convient de tirer de sa vie sont riches en enseignements et constituent une source de profits pour tous, surtout à un siècle comme le nôtre qui a vu sévir d'innombrables massacres et des génocides. Un petit dictionnaire des personnages les plus importants de l'époque où vivait le Chevalier des Chevaliers aide le lecteur à s'y retrouver. Il y est question des trois rois que servit Bayard (Charles VIII, Louis XII et François 1er) mais aussi de personnages pittoresques tels que le barbu raccourcisseur de femmes, Henri VIII Roi d'Angleterre, les Borgia (le pape Alexandre et ses enfants César et Lucrèce), le pape guerrier Jules II et bien d'autres dont la cupide Louise de Savoie... À travers ce petit dictionnaire c'est tout une époque qui revit à nos yeux. Ce livre traite des prodiges de Bayard, bien sûr, mais aussi de ses contemporains, tant il est vrai qu'on ne peut pas séparer un homme de son environnement et de son époque. Il est un document nouveau en ce sens que bien des points restaient obscurs jusque-là dans la vie du Chevalier sans peur et sans reproche, en dépit des efforts de chercheurs comme Camille Monnet et Paul Ballaguy. Un seul exemple : Bayard était célibataire et pourtant il a eu une fille. Là était son secret. Le nom de la mère de sa fille c'est ce que tente de préciser ce livre, documents et astrologie chinoise à l'appui. Pour la première fois au monde un sophrologue soucieux du problème de l'Identité Nationale ose se faire historien...

07/1990

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Esotérisme

Voix sauvage, voie inspirée. Réenchantez votre quotidien avec le chant spontané

Ce livre vous plonge dans la découverte et la pratique du Chant Spontané Médecine pour en faire un allié au quotidien. Cette approche intuitive du chant permet de libérer sa voix, chantée et parlée, et de vivre plus largement la vie, dans ses épreuves et ses joies. Le livre vous propose de suivre un cycle lunaire, soit 29 jours et 29 propositions très concrètes pour ouvrir, libérer, apprivoiser, explorer et déployer votre voix. Chanter pour se reconnecter à sa joie intérieure, chanter pour accompagner le deuil, chanter pour traverser l'impuissance, pour libérer ses larmes, chanter pour s'ouvrir à l'inspiration, à son intuition, chanter pour incarner sa souveraineté, chanter pour rencontrer son animal totem... Chaque jour offre une invitation à chanter, ou plutôt à se laisser chanter, à recevoir et à exprimer les chants qui nous traversent. Au fil de ces 29 invitations concrètes, vous êtes invité à retrouver et à éveiller ou réveiller cette capacité innée de chanter que tout être humain possède. Car comme un proverbe africain le dit si bien : "Si tu sais marcher, tu sais danser et si tu sais parler tu sais chanter". Ce livre vous accompagne pas à pas, jour après jour pour mettre du chant dans votre vie. Du champ aussi, de l'espace, du recul, du silence, de l'écoute, de l'invisible. Le chant a soif de nous porter, de nous inspirer, de nous consoler, de nous galvaniser, de nous guérir... Au fil des pages, vous oserez toujours davantage vous laisser chanter, vous habiterez de plus en plus pleinement votre voix et donc votre corps, vous serez plus proche de vous-mêmes et de vos désirs profonds, serez plus ouvert au monde et à la vie pour voir et recevoir tous ses messages, présents, opportunités, synchronicités... Approche du chant libre et intuitive, le chant spontané Médecine est une voie du sentir et permet d'intégrer pleinement la dimension thérapeutique du chant, son pouvoir de guérison, pour être les plus vivants et vibrants possible dans nos vies. Chanter comme un voyage de retour à soi, une écoute de ses ressentis et de tout ce qui nous traverse, une pleine présence à soi. Qu'est-ce que la vie veut me dire ? Quel enseignement recevoir aujourd'hui ? Vers quelle direction aller ? Quelle posture intérieure adopter pour vivre pleinement ce jour ? L'auteure partage également son cheminement et son approche en tant que chanteuse et coach vocal, exploratrice et " éveilleuse " de voix. Ce livre vient répondre à la demande de nombreuses personnes qui la consultent d'un guide pour pratiquer au quotidien. Ce livre de pratique du Chant Spontané Médecine vous embarque pour un voyage de transformation : la voix s'ouvre, l'être se révèle, la voie s'éclaire. Ce livre s'adresse à toutes celles et à tous ceux qui ressentent le désir de chanter. Chanter librement, sans répertoire, sans partition, sans visée de performance, d'esthétisme, ni même de résultat. Simplement la joie de sentir le chant s'exprimer à travers soi.

06/2023

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Sciences politiques

Eric Zemmour a dit son dernier mot. Histoire d’un homme qui ne s’aime pas

Le moins que l'on puisse dire, c'est qu'il est quasiment impossible d'accéder à la magistrature suprême d'une grande nation comme la France, après avoir fait le choix délibéré, mais combien suicidaire, de développer un discours éternellement haineux et d'en faire une panacée politique. Un qui a des chances de l'apprendre bientôt à ses dépens, s'appelle bien Eric Zemmour. Cet ancien chroniqueur et éditorialiste dans nombre de journaux ou chaînes de télévision et de radiodiffusion de France, saute carrément à pieds joints et agit comme un homme politique qui, en âme et conscience, "choisit le chemin le plus susceptible de le perdre". Peut-on gouverner en nourrissant tant de rage envers des hommes dont le crime est de se retrouver en France, pays qui revendique, à juste titre, le statut de terre des libertés et des droits de l'homme ? Rien n'est moins sûr. Chaque fois qu'on a vu Eric Zemmour ouvrir la bouche pour parler des autres et, singulièrement des immigrés, au nombre desquels les Africains et les musulmans, ses propos ont pué la haine, la méchanceté et la provocation à outrance. A se demander s'il n'existe politiquement qu'en détruisant les autres et en médisant d'eux. Les immigrés, qu'ils soient ou non des musulmans et des Africains dans leur grand ensemble, ont toujours été dans son collimateur. De l'Afrique et des Africains, Eric Zemmour se moque comme de l'an 1870, année où fut signé le décret Crémieux dont bénéficièrent ses grands-parents paternels pour se retrouver en métropole en 1952. Des immigrés, ce fils d'immigrés se moque comme de la première couche qu'on lui fit porter à sa naissance en France, le 31 août 1958. Eric Zemmour, à l'heure qu'il est, a délibérément fait le choix d'être amnésique. De ses origines, il n'a cure et ne daigne même pas avoir souvenance de là où il est parti pour être aujourd'hui le candidat à l'élection présidentielle en France. "Mal lui en prendra à jamais" parce que les faits sont têtus et sacrés. Ces faits, qu'on le veuille ou non, qu'ils nous plaisent ou pas, rappelleront à la conscience collective et à la postérité qu'Eric Zemmour est petit-fils d'immigrés juifs d'Algérie, dont les grands-parents paternels ont profité d'un décret pour voir le cours de leur vie changer en leur faveur. Et, tout compte fait, Eric Zemmour, à l'heure qu'il est, tire tranquillement les marrons du feu. Il en profite tellement qu'il a fini par perdre de vue que le bonheur dans lequel il nage depuis qu'il a poussé, en France, ses premiers cris, est la conséquence d'un fait historique dont des millions d'autres personnes ont su tirer avantage pour voir leurs destins basculer

02/2022

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Sports de combat

Quinze minutes sur le ring. Sur les traces d'une action passée, 24 septembre 1922

Après sa remarquable étude consacrée à la vie d'un seul homme pour tenter de percer ce qui fait que celui-ci était devenu ce qu'il est devenu (Joseph Kabris, Prix Femina Essai 2020), Christophe Granger s'intéresse ici à un "détail", une action et une seule (15 minutes d'un moment passé), afin de repenser ce qui nous fait agir quand nous le faisons. " D'où viennent nos actions, et comment se fait-il qu'on agit comme on agit ? " Question vertigineuse s'il en est et qui est tout l'enjeu de l'enquête brillante et audacieuse de l'historien et sociologue Christophe Granger. Afin de mener à bien ce défi, il a d'abord fallu à l'auteur trouver une action qui puisse être observée du début à la fin. Il a choisi, en l'occurrence, le combat de boxe célèbre, qui opposa, le 24 septembre 1922 dans le stade Buffalo de Montrouge, le champion du monde en titre Georges Carpentier et une autre star de l'époque, bien que considérée comme l'outsider ici, Battling Siki (de son vrai nom M'Baye Fal) et dont une version filmée subsiste. Nourri de nombreux travaux mêlant tant philosophie, sciences humaines et sociales ou encore sciences cognitives, Christophe Granger entreprend de faire cheminer ses lecteurs et lectrices, par plans successifs (plan large, plan pied, gros plan), chaque plan saisissant le même combat depuis un cadrage différent. Le premier chapitre est ainsi centré sur la structuration sociale du combat, le deuxième sur l'interaction qui a lieu sur le ring, et le troisième sur la dimension cognitive qui permet aux boxeurs d'orienter et de réorienter ce qu'ils font. Enfin, un dernier chapitre, entièrement graphique et constitué de plus de 300 photogrammes issus du film, a pour ambition de transmettre au lecteur ou à la lectrice la compréhension de l'action en question, en reprenant l'action en entier une dernière fois depuis le film. Contribution intellectuelle et théorique majeure à l'étude des actions humaines, l'ouvrage est également une plongée dans le monde de la boxe durant la première moitié du xxe siècle, période cruciale où la discipline est encore tiraillée entre le monde du spectacle et celui du sport et, dans l'ombre de Virginia Woolf et de Tarantino, un livre en 4 plans qui se lit comme un film. " Entreprendre une histoire au microscope, faire porter le travail sur un petit nombre d'heures ou de minutes, comme le faisaient Virginia Woolf, James Joyce ou William Faulkner en littérature, ce n'est pas céder aux commodités du minuscule : c'est vouloir s'approcher de la réalité en prenant acte justement de ce trait décisif : " à tout instant la vie a depuis longtemps commencé, et elle se poursuit à tout moment " (Auerbach au sujet de Woolf). " Christophe Granger

01/2024

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Littérature érotique et sentim

Les Fées n'aiment qu'une fois. Romance

Capucine, fée moderne, porte un lourd fardeau : veiller sur les femmes modernes tout en protégeant son coeur. A la mort de sa mère, Capucine hérite de sa charge de fée et se trouve plongée dans les responsabilités des femmes du XXIe siècle. Il faut dire qu'être une fée ne protège pas des soucis financiers, des services sociaux et des déboires sentimentaux... Surtout qu'un sort pèse sur les fées modernes : elles ne peuvent aimer qu'un seul homme durant leur vie. Comment Capucine fera-t-elle pour protéger son coeur ? A qui le donnera-t-elle ? Laissez-vous porter par cette romance magique et poétique et découvrez l'histoire de Capucine, jeune fée au coeur à prendre. EXTRAIT Le parfum de sa mère se jeta à son cou lorsque Capucine ouvrit la porte de sa chambre. Elle n'avait rien touché depuis le jour où Iris n'était pas revenue du lac. Les draps portaient encore la marque de son corps, une robe violette patientait sur la chaise et une paire de sandales attendait d'aller se promener. Capucine ouvrit la fenêtre pour libérer l'espoir des objets abandonnés. Des effluves de terre mouillée pénétrèrent. Les poutres et le plancher de la pièce grincèrent comme un soupir. Iris ne reviendrait pas. Avant d'ouvrir la maie à trousseaux, Capucine changea la couette et les oreillers. Elle troqua les broderies vertes de Garance venue chercher sa soeur en songe contre la parure bleue de sa grand- mère Liseron qui apaiserait ses rêves. Les mêmes fils que ceux du panier funéraire ornaient la maison, des vies brodées peuplaient l'habitation. Les pétales de Marjolaine réveillaient les tasses et les bols. Les étamines d'Azalée protégeaient les rêves des draps, les corolles de Marguerite habillaient d'été le bois des commodes, les tiges grimpantes de Liseron s'entrelaçaient tendrement sur les boiseries et les frises des murs. Capucine rangea les vêtements et les souliers oubliés, ferma les livres inachevés et détacha les portraits de ses aïeules des murs. Il lui faudrait réorganiser la chambre dès le lendemain pour que la maison de Roc'handour comprenne qu'elle avait changé de main. Elle ouvrit enfin le bahut qui contenait les caissettes de ses ancêtres. Une boîte pour chaque fée. Elle ne les avait jamais effleurées et ignorait leur contenu. Elle savait seulement qu'elles ne pouvaient être ouvertes qu'en cas de péril ou de bouleversement majeur. Sa mère lui avait souvent répété qu'on ne devait invoquer les esprits de famille que lorsqu'on ne pouvait pas faire autrement. Elle n'osa pas y toucher et préféra attendre tante Rose. CE QU'EN PENSE LA CRITIQUE C'est une ode à la vie, à l'amour et à la terre, dans laquelle Jeanne Bocquenet-Carle nous plonge au centre d'un univers féerique dont elle nous retient captifs jusqu'à la dernière page. - Voluptueusement Vôtre A PROPOS DE L'AUTEURE Jeanne Bocquenet-Carle vit en Bretagne, près de la mer, et écrit tous les jours. Ses romans sont portés par des héroïnes fortes. Elle aime saupoudrer ses histoires de culture celtique et est persuadée qu'on peut toujours découvrir de la magie dans son quotidien.

10/2019

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Policiers

La part du diable

Ambre, à présent jeune maman, doit tout faire pour se protéger et protéger son enfant. Après tous ces mois de captivité, cet enfer sur terre qu'a vécu Ambre, la petite Opale est née grâce à l'aide de Benjamin. Mais que vont devenir la jeune mère et sa fille ?Qu'adviendra-t-il de Julien et Amandine ?Ambre est sauvée, mais ce qui l'attend ne risque pas d'être pire ? Le regard des autres, sa maternité, ses sentiments.La jeune femme devra faire face à un autre type d'enfer, une douleur que personne ne peut comprendre. Elle seule sera maîtresse de son destin. Mais pour combien de temps.La roue a-t-elle vraiment tourné ?Prisonnière tome 2 : Libérée, est réservé à un public averti. Le destin d'Ambre semble plus noir que jamais... Plongez-vous sans plus attendre dans le deuxième tome de cette saga de dark romance aux rebondissements inattendus !EXTRAITJ'ai l'impression de revenir près d'un an en arrière. Une chambre blanche, impersonnelle . Des tas de questions en tête, des machines qui bipent au rythme de mes battements cardiaques . La seule différence c'est que même s'il me reste des interrogations, j'ai des réponses sur mon passé et j'ai surtout cette personne qui me raccroche à la vie. Ma petite Opale. Elle dort sagement dans son berceau d'hôpital, je ne me lasse pas de l'admirer. Sa peau de poupée, blanche comme la neige. Ses petites mains, son visage d'ange .elle me semble tellement fragile. Alors, c'est pour elle, grâce à elle que je continue de vivre, elle est ma force. Hier, quand nous sommes arrivées ici, les médecins me l'ont prise pour lui faire toute une batterie d'examens afin de vérifier qu'elle était en bonne santé. Je ne me suis pas laissé approcher le temps que mon bébé me soit rendu. Je ne pensais pas qu'il était possible d'aimer autant qu'en cet instant. Quand je pense qu'à une période, je ne voulais pas d'enfant, du moins pas dans la situation dans laquelle je me trouvais, maintenant je n'ose imaginer un seul moment loin d'elle.À PROPOS DE L'AUTEURMarion Fenice est une maman comblée de trois enfants, proche de la trentaine. Native du Nord de la France, elle a quitté sa région natale il y a plus de dix ans. Elle a toujours rêvé de travailler dans le monde de l'édition, le destin en a décidé autrement : elle est devenue commerçante indépendante. Grande lectrice depuis petite, elle ne passe pas une journée sans lire, quel que soit le style, c'est essentiel pour elle de plonger dans un livre et se laisser porter par l'histoire. Elle a commencé à écrire des poèmes très jeune, une façon pour elle de faire face à ses émotions, de s'en libérer. Son imagination ne s'arrête jamais : de la romance au fantastique en passant par le dark et la Bit-Lit, elle aime laisser partir toutes ses idées sur le papier.

06/2019

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Beaux arts

Eglises Médiévales des Alpes-Maritimes

Savamment évoqué par Jacques Thirion dans son ouvrage Alpes romanes paru il y a quarante ans, et réexaminé depuis lors d'études monographiques ou à l'occasion du congrès de la Société française d'archéologie en 2010, le patrimoine religieux médiéval méritait que l'on aille plus loin, en posant sur lui un regard nouveau. Pour cette publication, il ne fut pas chose facile de déterminer les édifices qui allaient être évoqués. Chaque bâtiment, chaque ruine avait son sens et son histoire. Des choix ont été effectués cependant : certains édifices s'imposaient, d'autres ont été retenus pour la forte empreinte médiévale qu'ils pouvaient encore porter. En ouverture de l'ouvrage, une présentation générale des monuments chrétiens de l'Antiquité tardive et du Haut Moyen Age a paru nécessaire, tant le semis de lieux de culte, qui s'est mis en place par strates successives du ve au xe siècle, a influé sur la construction du paysage monumental roman. Ce tableau d'une christianisation qui irrigue largement le territoire et qui se poursuit, malgré l'instabilité politique, avec la période carolingienne, nous conduit au début du xie siècle, lorsque s'amorce, grâce à l'action de certains acteurs, évêques, ordres monastiques, seigneurs, un vaste mouvement de construction qualifié d' "architecture romane" . Ainsi le premier âge roman apparaît-il comme un temps de réorganisation où des forces structurantes sont à l'oeuvre, notamment celle du clergé régulier. Cette vague de construction fait naître des édifices qui se distinguent selon leur plan, la présence d'une crypte, la qualité technique et esthétique de l'appareil, son décor et parfois sa polychromie. Simplicité et austérité sont ensuite les maîtres-mots du second âge roman dont les chantiers se prolongent, bien plus qu'ailleurs, jusque dans la seconde moitié du xiiie siècle. Toute son élégance tient au talent des artisans et à leur maîtrise de l'outillage pour produire des parements homogènes et harmonieux, caractéristiques de cette période. C'est dans cet art maîtrisé de la taille que s'inscrivent les constructions de Valbonne ou de Grasse. Le corpus démontre également les liens qui s'établissent avec des formules architecturales adoptées dans le nord de l'Italie, le Languedoc et au-delà, la Catalogne. Une fois le cadre posé, les auteurs se sont attachés à reprendre, pour chaque édifice, l'examen des sources historiques et à fonder leurs nouvelles interprétations sur des observations de terrain. Chaque monographie évoque les sources écrites, réalise une description archéologique du bâtiment, en souligne les évolutions afin d'en proposer, in fine, la datation. Dans de nombreux dossiers, les connaissances ont été affinées par de nouvelles analyses ; la chapelle Saint-Sauveur sur l'île Saint-Honorat est ainsi mieux comprise grâce aux fouilles menées par Yann Codou, l'église Saint-Gervais de Sospel ou l'église Saint-Véran d'Ascros sont redécouvertes à la faveur des analyses de Catherine Poteur, la cathédrale de Vence s'impose comme un modèle dans les chantiers innovants du premier âge roman. L'ouvrage renouvelle les connaissances scientifiques sur cette architecture dont on conserve des exemples exceptionnels et qui font des Alpes-Maritimes un haut lieu des origines de l'art roman.

01/2021

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Littérature française

Ronde de nuit. Essai avec personnages

Cultivés, ironiques, éloquents, les personnages de Michel Rio mènent une ronde de six éblouissantes conversations qui sont autant de manières d'interroger le monde tel qu'il va. A l'origine de la première d'entre elles, la rencontre de hasard, sur un quai de Seine, entre un journaliste et un clochard. Pierrot Nassoulie - le journaliste - reconnaît, sous les traits dévastés du clochard, l'ancien numéro deux de la plus grosse banque d'affaires de la planète. Un an avant la crise mondiale, celui-ci avait eu le tort, lors d'une conférence, de dénoncer l'emballement du système financier : démenti de la banque, licenciement puis déchéance de son dirigeant. La conversation qui s'ensuit, exemples à l'appui, est un réquisitoire rigoureux et parfaitement documenté contre le cynisme de la petite poignée de ceux à qui profite la dérégulation générale de l'économie. Laissant l'ex-dirigeant mondial avec la promesse de lui fournir régulièrement de l'excellente vodka, Nassoulie s'en va interviewer Monica de Velde, héritière d'une considérable collection de peinture flamande dont la totalité est exposée dans son hôtel particulier. Monica est également galeriste et députée européenne. Tout fascine chez cette femme belle, intelligente et généreuse, et notamment son projet d'une Europe idéale : "un phare politico-écologique", dont les élus seraient, "sur le chemin de retour vers un pouvoir perdu, un véritable contre-pouvoir face aux puissances financières et à leurs valets institutionnels comme la troïka". Le journaliste congédié, elle poursuivra la conversation avec le romancier Jérôme Avalon, dans un cadre plus intime cette fois. Avalon y donne libre cours à la verve ravageuse - et désopilante - avec laquelle il s'attaque au paysage éditorial : prix littéraires, nouvelle critique et industrie romanesque en prennent pour leur grade. C'est sur la vie éternelle, le catéchisme et la théologie que vont rouler, dans le chapitre suivant, les spéculations échangées entre Avalon et un cardinal mathématicien, particulièrement inspiré par les joints nombreux que lui roule, avec une libéralité non dénuée de calcul, son interlocuteur. Le même cardinal, Michel Rio le met en scène alors qu'il prononce l'oraison funèbre d'un autre cardinal, américain celui-ci, "trouvé mort peu avant dans l'alcôve et les bras parfumés d'une professionnelle". Sa charge virulente contre l'American way of life semble porter, en tout cas sur sa cible principale, un sénateur républicain que l'on retrouvera, repenti, partageant avec le chef d'entreprise clochardisé "a swig of vodka". Impeccablement orchestrée, cette "course de relais avec passages de témoins de notre temps et du temps général" - telle que la définit Michel Rio - n'est pas seulement réjouissante par son intelligence crépitante, son humour froid et la somme des savoirs qu'elle synthétise. Avec une apparente désinvolture, elle remet tout naturellement la littérature au centre du discours intellectuel. Ronde de nuit est exemplaire de la manière d'un écrivain qui, au fil d'une oeuvre majeure, a toujours conjugué savoir et imaginaire, aventures de la pensée et péripéties du corps, rêve et logique. Son "essai avec personnages" est un formidable pari sur l'audace et la curiosité de son lecteur.

10/2016

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Policiers

De bons voisins

New York, années soixante. A la fin d’une froide nuit de mars, la jeune Katrina Marino rentre chez elle après avoir fermé le bar où elle travaille. Garant sa voiture sur le parking en face de sa résidence, elle traverse la rue et s’approche de la porte de son appartement au rez-de-chaussée… quand un homme surgit de l’ombre et la poignarde. L’homme s’enfuit, mais il reviendra une heure plus tard, pour la violer et l’achever de plusieurs coups de couteaux. Mais que s’est-il passé pendant les soixante minutes où Kat est restée seule à agoniser dans la cour de sa résidence ? Malgré l’heure tardive, de nombreux témoins se sont penchés depuis leur fenêtre et ont vu la jeune femme et son agresseur. Pourquoi personne n’a appelé la police ? Quelles pensées occupaient ces hommes et ces femmes pour qu’aucun d’entre eux ne porte secours à leur voisine ? C’est à cette question que tente de répondre le roman de Ryan David Jahn, inspiré d’un fait divers réel, le meurtre de Kitty Genovese dans le Queens, en 1964, qui a lui-même servi de base au développement de la théorie du “bystander effect” en criminologie, en faisant alterner les témoins et le récit de leur nuit : Frank, un mécanicien, part à la recherche de la poussette que sa femme Erin croit avoir renversée plus tôt dans la soirée. Fausse alerte, il n’y avait qu’une poupée dans le landau… mais entre-temps Frank a croisé la route d’Alan, un flic corrompu qui compte profiter du fait que Frank soit noir pour lui faire porter la responsabilité d’un crime violent qu’il vient de commettre. Le jeune Patrick n’arrive pas à dormir, car au lever du jour il doit se présenter à un examen médical des forces armées. S’il est sélectionné, il partira se battre au Vietnam, abandonnant sa mère malade sur laquelle il veille depuis que son père les a quittés. Diane et Larry se déchirent pour la dernière fois. Leur amour a fait long feu, et au cours de la nuit Larry finit par avouer qu’il a une maîtresse. Diane décide de faire ses valises. Thomas a sorti le revolver de son grand-père et il s’apprête à se suicider… c’est alors qu’on frappe à sa porte : Christopher, un partenaire de bowling, aide Thomas à vaincre son isolement et à accepter son homosexualité. Peter, cadre médiocre, cherche à pimenter sa vie en se lançant dans l’échangisme. Il a convaincu sa femme Anne de tenter l’expérience avec un collègue de bureau et son épouse, mais l’aventure tourne à l’humiliation pour Peter, qui risque même de perdre Anne. Enfin, cette nuit-là, le hasard va mettre David, un jeune infirmier, en position de sauver la vie de Nathan Vacanti, l’enseignant qui a jadis abusé sexuellement de lui. Pour faire ce que le devoir exige, David devra surmonter son désir de vengeance….

01/2012

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Beaux arts

Pérégrinations. Paysages entre nature et histoire

Cet ouvrage a reçu 3 prix consécutifs : le Prix de l'Académie ds Beaux-Arts-Prix Bernier 2018, le Prix Vitale et Arnold Blokh 2018 et le Prix Pierre Daix 2018. Le paysage n'existe que dans l'oeil de celui qui le regarde. Il faut donc suivre les pas de l'homme en marche si l'on veut comprendre comment notre rapport au monde et à l'histoire se dessine : par la confrontation de l'individu et de la nature. Car le paysage, c'est la nature éprouvée : nature traversée, nature possédée, nature sublimée, nature terrifiante, nature qui échappe à qui tente de la conquérir. L'artiste qui s'adonne au genre du paysage nous offre bien plus qu'une simple représentation de morceaux de nature. Il se fait archéologue, scrutant comme dans un livre le sol où affleure la mémoire de l'histoire humaine, sous forme de traces. Ecrire l'histoire du paysage à l'époque contemporaine c'est aussi faire le constat d'une relève : celle qui voit, à partir du début du XIXe siècle, la peinture de paysage se substituer progressivement à la peinture d'histoire afin de porter le grand récit de l'humanité dans ses tentatives de connaître et de façonner le monde. Un genre s'épuise, un autre s'épanouit afin d'explorer d'autres formes de représentation, et d'interrogations. Lorsque le sculpteur français David d'Angers, contemplant La Mer de Glace dans l'atelier de Caspar David Friedrich, à Dresde, dit que le peintre est l'inventeur d'un genre nouveau, "la tragédie du paysage" , c'est cela qu'il désigne. Cette manière, qui va traverser toute la période contemporaine, de faire du paysage le lieu de l'enfouissement et de l'émergence de l'histoire. Parce que l'histoire devient un présent qui saute à la gorge - révolutions, guerres, massacres, génocides -, les artistes se tournent de façon privilégiée vers le paysage comme une forme capable d'accueillir l'innommable en son sein et d'exprimer ce qui aveugle, terrifie, ou fascine. Peintres, dessinateurs, photographes, de Goya à Sophie Ristelhueber, d'Otto Dix à Zoran Music et Anselm Kiefer, vont s'affronter au paysage comme à ce lieu où peut se manifester l'inquiétude de l'homme face à l'histoire. Mais aussi son désir, ses croyances, et sa liberté. Ce sont les étapes de cette aventure de l'homme au monde que nous suivons dans cet ouvrage : paysages de ruines, paysages en guerre, paysages où l'on foule une histoire oscillant entre affleurement et invisibilité, paysages qui nous confrontent à l'indifférence du monde, sont quelques-uns des thèmes qui racontent les pérégrinations inquiètes de l'homme contemporain marchant dans le monde à la recherche de sa propre trace. C'est enfin une méditation personnelle sur la nécessité qu'éprouvent tant d'artistes, aujourd'hui, d'avoir recours au paysage pour affronter ce que le XX° siècle nous a légué de plus terrible : l'anéantissement sans traces. Le paysage s'impose comme l'une des formes majeures, pudique et émouvante, de l'histoire contemporaine.

11/2017

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Empire colonial

L'Indigène et le citoyen. La Ligue des droits de l'homme dans les colonies 1898-1940

Avec ce nouvel ouvrage, l'auteur poursuit son exploration de la pensée coloniale dans la République impériale. Cette dernière, couvrant ce qui est convenu d'appeler la IIIe République et qui s'étend de 1870 à 1940, est celle où la France se dote d'un empire colonial aux quatre coins du globe ; le deuxième après celui du Royaume-Uni. Comme pour mes précédents travaux - consacrés à la pensée au Grand Orient de France dans la République impériale - il ne s'agit pas ici d'une réflexion globale sur la colonisation, mais simplement d'une étude précise de la Ligue des droits de l'homme et du citoyen ; de ce que furent ses idées et son action aux colonies. La Ligue naît de facto durant le procès d'Emile Zola. Ce rassemblement se mue ensuite en une " Ligue des droits de l'homme et du citoyen ", qui est officiellement enregistrée le 4 juin 1898, soit quatre années après la condamnation du capitaine Dreyfus. L'Institution se dote dès les débuts, d'un solide groupe d'avocats et de juristes. La Ligue ne veut pas " créer du droit, mais protéger le droit ". Elle regroupe dans ses rangs des politiciens de premier plan, radicaux et socialistes mais également un grand nombre d'intellectuels et d'écrivains comme Anatole France, Marcel Proust et d'autres. Après la Grande Guerre, la réflexion des ligueurs va essentiellement se porter vers le statut politique et social des colonies. Le premier élan, en compagnies des Maçons et des socialistes, va les pousser à importer la République dans les colonies ; mais surtout pour les Européens ! Quel statut alors pour les indigènes ? La Ligue va mener un combat incessant en faveur de la définition d'un statut clair et le plus libéral possible en leur faveur. Que ce soit concernant les droits fonciers, ceux en matière de justice et de défense dans les tribunaux indigènes, mais aussi de la presse et ceux de vote, essentiellement en Algérie pour ce dernier point ! L'idéal pour elle aurait été de pouvoir assimiler les masses autochtones, par l'éducation et l'amélioration de leurs conditions de vie et de les rapprocher des conditions des citoyens. La Ligue évoluera ainsi vers la recherche d'un statut du " citoyen indigène ", habitant d'un " pays en devenirs ", au sein d'une sphère mondiale française, comparable au Commonwealth. Les colonisés enfin, les indigènes, que pensaient-ils de tout cela ? Voulaient-ils devenir Français ? Voulaient-ils devenir prospères en appartenant à une superpuissance mondiale francophone, ou bien vivre plus chichement, mais librement, dans un pays qui leur appartenait ? En fait, ils ne se levèrent pas en masse contre les partis indépendantistes ou communistes pour imposer leur volonté de rester ou devenir Français. Il est d'ailleurs important de signaler que ce sont les mouvements patriotiques qui se trouveront à l'origine des grandes réflexions réformistes coloniales de la métropole, comme pour le cas du Riff et de la Syrie en 1925 et de l'Indochine en 1930. Après cette date, le pouvoir colonial perdra l'initiative et le Front populaire, malgré la vaste enquête sur les colonies de la Commission Guernut, fille de la Ligue, ne pourra rien y changer.

01/2023

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Littérature érotique et sentim

Thérèse philosophe. Ou Mémoires pour servir à l'histoire du Père Dirrag et de Mademoiselle Eradice

Sous couvert d'une apologie du plaisir, ce roman érotique est une protestation contre l'intégrisme religieux.POUR UN PUBLIC AVERTI. Paru en 1748, Thérèse Philosophe rapporte la relation entre une jeune femme et un prêtre de trente ans son aîné. Les dialogues entre les protagonistes sur des thèmes philosophiques alternent avec des scènes érotiques. Car s'il a été considéré comme un roman licencieux à sa sortie, le texte dénonce surtout l'influence pernicieuse du clergé sur les femmes et les esprits libres, et revendique le droit des corps à disposer d'eux-mêmes. Un classique érotique et philosophique, contemporain du siècle des Lumières.EXTRAITQue de combats, mon cher comte, il m'a fallu rendre jusqu'à l'âge de vingt-trois ans, temps auquel ma mère me retira de ce maudit couvent ! J'en avais à peine seize lorsque je tombai dans un état de langueur qui était le fuit de mes méditations. Elles m'avaient fait apercevoir sensiblement deux passions en moi, qu'il m'était impossible de concilier : d'un côté j'aimais Dieu de bonne foi, je désirais de tout mon cour le servir de la manière dont on m'assurait qu'il voulait être servi, d'un autre côté je sentais les désirs violents dont je ne pouvais démêler le but. Ce serpent chiant se peignit sans cesse dans mon âme et s'y arrêtait malgré moi, soit en veillant, soit en dormant. Quelquefois, tout émue, je croyais y porter la main, je le caressais, j'admirais son air noble, altier, sa fermeté, quoique j'en ignorasse encore l'usage. Mon cour battait avec une vitesse étonnante et, dans le fort de mon extase ou de mon rêve, toujours marqué par un frémissement de volupté, je ne me connaissais presque plus : ma main se trouvait saisie de la pomme, mon doigt remplaçait le serpent. Excitée par les avant-coureurs du plaisir, j'étais incapable d'aucune autre réflexion : l'enfer entrouvert sous mes yeux n'aurait pas eu le pouvoir de m'arrêter. Remords impuissants, je mettais le comble à la volupté !A PROPOS DE L'AUTEURJean-Baptiste de Boyer ou le Marquis d'Argens (1704-1771) est un écrivain français inspiré par la philosophie des sceptiques. Il mène une jeunesse licencieuse en compagnie des actrices de théâtre et, à 15 ans, il décide de suivre une carrière militaire malgré l'opposition de son père, qui le déshérite. Lorsqu'il atteint la quarantaine, Boyer d'Argens est remarqué par Frédéric II de Prusse qui le fait venir à sa cour en tant que directeur général de son Académie des sciences. A PROPOS DE LA COLLECTIONRetrouvez les plus grands noms de la littérature érotique dans notre collection Grands classiques érotiques.Autrefois poussés à la clandestinité et relégués dans " l'Enfer des bibliothèques ", les auteurs de ces ouvres incontournables du genre sont aujourd'hui reconnus mondialement. Du Marquis de Sade à Alphonse Momas et ses multiples pseudonymes, en passant par le lyrique Alfred de Musset ou la féministe Renée Dunan, les Grands classiques érotiques proposent un catalogue complet et varié qui contentera tant les novices que les connaisseurs.

03/2018

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Critique littéraire

Oeuvres complètes. Tome 3, Les Fleurs de Tarbes

Sous le signe des Fleurs de Tarbes, Paulhan désigne tantôt un seul livre, deux fois publié, en 1936 et en 1941, tantôt un projet plus général, autrement audacieux que le précédent, et qui devait être à la Critique ce que le livre de Mallarmé devait être à la Poésie. C'est de ce projet général que témoigne l'ensemble du volume. Il ne s'agit pas pour Paulhan de réintroduire la Rhétorique en France pour le meilleur et pour le pire, elle n'a l'a jamais quittée. Si Paulhan avait pu faire porter sur la Rhétorique le livre qu'il envisageait, et dont nous n'avons que les fragments, il passerait aujourd'hui pour un dadaïste, plus radical que ceux qui en portent le nom, un terroriste, et point des plus modérés, un dynamiteur de quintessence enfin. Mais le langage provoque dans l'esprit tant d'illusions qu'il vaut la peine d'y regarder de près. A moins que l'expérience ne vienne brouiller le beau jeu de la Rhétorique et de la Terreur. Car l'accès à l'expérience rouvre la possibilité du récit, bloque le discours, et relance par surprise les chances de la littérature. De quoi s'agit-il ? De tourte relation au langage. Il n'est avec le langage, croit Paulhan, que deux attitudes possibles. Ou bien nous lui faisons confiance, parce que nous estimons qu'il se prête de bonne grâce à ce que nous avons à dire ; ou bien nous nous tenons en défiance, parce que nous estimons que ce que nous avons à dire excède de toutes parts, et violemment, ses pauvres capacités d'expression. Bien loin de la philologie ou de la linguistique, la pensée du langage est condamnée à n'être qu'une nomenclature des illusions. Mais que tout homme soit dans sa vie traversé par la Rhétorique et par la Terreur - en le sachant, sans le savoir - est à ses yeux une évidence. C'est dire qu'il ne s'agit pas de prendre son parti, en faveur de l'une ou de l'autre, mais simplement - si la simplicité peut être ici de mise - d'analyser les possibilités de leur dialogue, en se fondant sur la baroquerie de leurs défenses. Car l'une et l'autre se défendent mal. Ceci n'est donc pas un livre à thèse, ou de doctrine. On y chercherait en vain une opinion qui serait celle de l'auteur, sur laquelle il aurait fait carrière, et que l'on pourrait discuter. Les livres de Paulhan sont comme le sable et comme la mer, ils se dérobent, massivement. Pourquoi nous retiennent-ils ? Parce que nous y sommes. Que nous nous y voyons. Et que nous y voyons, non pas l'idée qu'un seul homme peut se faire du monde et de l'homme et de son langage, mais l'instant décisif qui silencieusement résout les bruyantes affirmations que notre esprit ne devrait pas souffrir. Contre les affirmations obligées, il n'y a que la contradiction qui soit nécessaire ; contre la contradiction, que le silence.

06/2011