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Johnka Martel

Extraits

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Littérature française

Nouveau nouveau recueil. Tome 1

1940-1975 Première et seconde méditations nocturnes. D'un carnet ocre . "... Du vent !". Le beurre. Nioque de l'Avant-Printemps. L'oeuf. Des étrangetés naturelles. Errare divinum est. Proême du petit réveil. L'opinion changée quant aux fleurs. Préface à un Bestiaire. L'âne. Proême du 10 décembre 1959. Noté au Tertre, le 12 décembre 1959. Voici pourquoi j'ai vécu. Nouvelles pochades en prose. 1967-1984 "Eppur, si mu ove !". Pour Marcel Spada. Son nom seul aujourd'hui. Pour Max Bense. Ecrits récents. With and to Hemi Maldiney Cheer up ! Plutôt rien que pas assez. Le petit oiseau qui sortira de la chambre noire sera fusillé. Notes pour mon Picasso-Draeger. Envoi à Henri Maldiney d'un extrait de mon travail sur "La Table". Voici déjà quelques hâtifs croquis pour un "portrait complet" de Denis Roche. Petite machine d'assertions pour aider à l'élévation à son rang de notre Gabriel Audisio. Avant-propos. L'Ecrit Beaubourg. Grand Hôtel de la Rage de l'Expression et des Velléités Réunies. Sans titre. Nous, mots français. Anne Heurgon-Desjardins. In Memoriam Gaëtan Picon. "La Belle Lurette". Petit récit de l'assomption d'un ange qui ne fut d'abord qu'un bottier. Préface à l'édition japonaise de "La Rage de l'Expression". Pour Joan Miro. [Jean Hélion]. Nouvel hommage d'un frère cadet. Bref condensé de notre dette à jamais et re-co-naissance à Braque particulièrement en cet été 80. "Allons plus vite, nom de Dieu, allons plus vite". Préface. Pour André du Bouchet (quelques notes). Braque-Argenteuil. Paul Valéry. Cher André Villers. Notes pour l'éditeur. La Table.

02/1992

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Littérature française

Rue de la République

Entre Saône et Rhône, les grandes familles de 1900 appartiennent à un monde révolu, gouverné par les évêques et soumis à un Dieu courroucé. Joannès Roch-Dugas, fils cadet d'une dynastie soyeuse, aura-t-il le courage de rompre avec les siens ? Le Lyon de Marianne Gendilloux, enfant d'un portefaix et d'une cuisinière, est d'une autre planète... Pourtant, cette lavandière, fille de rien, amadoue ce fils de la haute, échotier et anarchiste. Et la ville de toutes les révoltes les emporte dans son tourbillon. Mais comment aimer, survivre et se construire un destin alors que la troupe tient la rue et que menace la guerre ? Anne Vallaeys et Alain Dugrand nous entraînent dans le monde prodigieux de l'orée du XXe siècle. Ils nous installent dans les bouchons lyonnais, sous la treille des guinguettes de Saône. Avec eux, le lecteur goûte des bonheurs de gourmandise, le plus aimable des péchés. Vins d'Ampuis et de Bourgogne, fonds d'artichauts sautés au foie gras, grenouilles dorées à la forézienne... Délire de soie délicate, damas, étoffes fraîches tissées par les canuts de la Croix-Rousse. Napo Gendilloux, fils du Rhône, le peintre Gasquet et sa bohème artiste, Jacquet, fameux " renifleur " de grands crus, Jeanne, magicienne des casseroles, Marcel, commis de cuisine et déserteur... côtoient, pour notre plaisir, les héros de ces temps troublés, Octave Mirbeau, Emile Zola, Jules Bonnot, le bandit anarchiste, le " petit père " Combes, les moustachus de la République, Edouard Herriot, Jaurès et le jeune Léon Blum, prophète du féminisme et du mariage à l'essai. Mais, à l'est, déjà, une guerre dans les Balkans...

05/1999

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Sociologie

La finitude peut-elle être positive ?. Approches steiniennes de la finitude

Dimension fondamentale de l'existence incarnée, la finitude évoque au premier abord l'expérience négative des limitations qui cernent l'être humain. Mais en quel sens l'expérience de la finitude est-elle porteuse d'une signification positive ? Les contributions ici réunies, dans leur diversité et leur complémentarité, abordent cette question à la lumière de la pensée d'Edith Stein. La compréhension steinienne de la finitude humaine est inséparable d'une lecture critique de la philosophie de l'existence de Heidegger, dans la mesure où Edith Stein a cherché à penser le désaccord qui l'opposait à l'analytique de l'être-pour-la-mort. Tout en désignant la personne humaine comme un être essentiellement limité et temporellement mortel, la finitude, telle qu'Edith Stein la conçoit, est positivement liée à la liberté entendue comme la capacité pour un individu de répondre à ce qui le précède et l'appelle : les valeurs, autrui, et ultimement le Tout-Autre. Profondément incarnée, la signification steinienne de la finitude est également liée à l'expérience de la blessure, solidaire d'une réflexion sur la vulnérabilité et la relation à l'altérité dont les implications s'avèrent d'une étonnante modernité. Conformément à la dynamique d'une ascension vers le sens de l'être qui sous-tend le rapport entre être fini et être éternel, Edith Stein va jusqu'à envisager la finitude humaine dans la perspective de " la relation de l'âme avec Dieu " . Ce volume offre enfin une étude comparative sur Edith Stein et Franz Rosenzweig. Avec les contributions de : Sophie Binggeli, Soeur Jean-Edith Ginot, Emmanuel Cattin, -Bénédicte Bouillot, Bérengère Guérin, Eric de Rus, Félix Resch.

10/2022

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Religion

La promesse du salut pour les Africains d'aujourd'hui. Inculturation de l'eschatologie

Tout en admirant quelques avancées technologiques des pays africains, il nous faut admettre que les conditions de vie sur ce continent sont si déplorables et si dramatiques que la plupart des Africains sont poussés au découragement et au désespoir. On le remarque par l'actuel phénomène d'immigration illégale, lorsque de milliers d'Africains prennent de façon effrénée le risque hautement mortel de la traversée de la mer méditerranée pour regagner l'Europe où ils espèrent accéder à une vie meilleure et digne. Et pourtant, l'Afrique est aussi une terre de promesse d'un avenir meilleur. Ce livre parle de la promesse de salut pour l'Afrique. Ce salut est l'avènement du royaume de Dieu dans son double aspect de "déjà-là" et de "pas-encore". En effet, le salut eschatologique et définitif passe par les libérations partielles au cours de l'histoire, à tous les niveaux de la réalité actuelle. Chaque peuple et chaque culture aspire différemment à ce salut eschatologique. C'est ainsi que l'inculturation, et particulièrement celle de l'eschatologie, occupe une place importante dans le processus de la réalisation de salut. L'auteur démontre dans son ouvrage que l'inculturation du message de salut pour l'Afrique ne peut pas se passer de cette lutte pour l'amélioration des conditions de vie en Afrique. Il en est convaincu : en tant que sacrement et instrument de salut, l'Eglise en terres d'Afrique a la lourde tâche d'accompagner et d'éclairer le peuple de Dieu en Afrique dans sa lutte contre une pauvreté multidimensionnelle en vue de rendre concret le "déjà-là" du Royaume de Dieu.

05/2020

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Critique littéraire

Roger Peyrefitte et ses Arcadies

Roger Peyrefitte (1907-2000) fut un écrivain célèbre et sentant un peu le soufre. Si son oeuvre traverse actuellement un purgatoire, tout le monde connaît au moins le titre de son premier livre : Les Amitiés particulières, prix Renaudot 1944. Son thème devait conduire le romancier à devenir le parrain d'Arcadie, revue "littéraire et scientifique", dédiée à la "défense et illustration de l'homosexualité", qui parut de 1954 à 1982, dans le contexte d'une France homophobe. Et il avait choisi soigneusement le nom de cette publication. Par référence au mythe paradisiaque de l'Arcadie de la Grèce antique. En souvenir des Académies lettrées d'autrefois et, singulièrement, de l'Académie des Arcades. Et en clin d'oeil à Akadémos, le premier mensuel homophile français. L'entreprise d'Arcadie, le titre à comprendre comme un calembour-valise, était donc d'accord avec les centres d'intérêt personnels d'un chantre de l'amour et de la culture au masculin. Sous un dehors évoquant les bergerades champêtres, Roger Peyrefitte avait rêvé d'une Académie littéraire. Jean Cocteau était de l'aventure mais Marcel Jouhandeau la condamna, Julien Green ne fut pas élégant à l'endroit du projet si Marguerite Yourcenar l'honora d'avis intelligemment critiques. Et, Arcadie une encyclopédie à cahiers mensuels et, en son temps, un bulletin de soutien aux dissidents sexuels, les livres de son parrain ne furent pas sans connexions avec les travaux de l'institution - qu'il s'agisse des Clés de Saint-Pierre, de L'Exilé de Capri, de L'Illustre Ecrivain ou d'une fameuse trilogie sur Alexandre-le-Grand.

12/2012

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Architectes

Pierre Chareau. Volume 1. Biographie. Expositions. Mobilier

Créateur et architecte de l'emblématique Maison de verre à Paris, Pierre Chareau a laissé derrière lui une oeuvre riche et cohérente, un "style Chareau" qui l'inscrit tout autant dans le courant moderniste que dans une pensée d'avant-garde qui épouse un monde de forme et de matériaux nouveaux. Ce premier volume revient sur sa biographie, ses rencontres déterminantes avec des mouvements artistiques, cubisme, arts premiers, comme avec des personnalités de premier plan, Nicolas de Staël, Jeanne Bucher, Jacques Lipchitz, Pablo Picasso, Rose Adler, Max Jacob, Jean Lurçat, Rob Mallet-Stevens... qui lui sont restés fidèles tout le long de sa courte vie. Il retrace son parcours, de ses débuts de dessinateur chez Waring & Gillow à son envol en tant que créateur de modèles indépendant ; il détaille ses participations aux Salons d'automne, Salons des artistes décorateurs, au groupe des 5 comme à l'UAM qui dictent le "la" de cette modernité qui fait vibrer le reste du monde, ses collaborations aux décors de films de Marcel L'Herbier ainsi que son départ pour les Etats-Unis en 1940. Il permet également de découvrir le collectionneur et le galeriste, entouré d'artistes tels que Braque, Ernst, Gris, Léger, Lurçat, Masson, Modigliani, Motherwell, de Staël... La Boutique qu'il crée avec sa femme Dollie, rue du Cherche-Midi, expose, outre ses propres oeuvres, les créations qu'ils éditent : tissus d'Hélène Henry, tapis de Jean Burkhalter ou de Charchoune... Richement illustré avec près de 500 visuels, ce premier volume offre enfin, en s'appuyant notamment sur plusieurs fonds iconographiques (Musée des arts décoratifs, Paris, Moma, New York), une synthèse complète de sa production de meubles et de luminaires.

04/2023

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Pédagogie

Violences et religions. Rencontre des mémoires de Strasbourg

Du 10 au 12 mai 2010 s'est tenue à Strasbourg la première "Rencontre des mémoires" sur le thème "Mémoire et religions". Où mieux qu'en terre d'Alsace pouvait se tenir cette rencontre consacrée au rôle du passé, de son héritage et de sa transmission pour comprendre le présent et aider à la construction de l'avenir ? Sept interventions majeures ont été retenues par le conseil scientifique et le comité d'organisation présidé par l'historien Jean-Pierre Rioux avec le concours de l'Institut européen en sciences des religions et de son président Dominique Borne, l'Association des amis du mémorial d'Alsace-Moselle présidée par Marcel Spisser, la Délégation à la mémoire régionale et son président Alphonse Troestler. C'est à une très large et très actuelle réflexion sur les violences et les religions que nous convient les contributions des universitaires et chercheurs dans cet ouvrage, que ce soit à travers le temps, en plongeant dans les racines bibliques, ou dans l'espace en éclairant les relations entre mémoires et religions à travers les conflits en Europe ou au Proche-Orient. La participation de nombreux enseignants, dans le cadre de leur formation, donne lieu à un tableau très précis, inséré en annexe, des thèmes étudiés en relation avec les programmes scolaires. Le public très nombreux et l'accueil chaleureux réservé à cette première rencontre, encouragée par la Région Alsace, le Conseil Général du Bas-Rhin, le Conseil Général du Haut-Rhin et la Ville de Strasbourg conduisent à ces premiers actes et annoncent le colloque de 2012 "Se réconcilier avec le passé".

01/2012

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Revues

L'année Céline 2008

Avec ce volume se termine la publication des Cahiers de prison et commence celle, systématique, des lettres inédites qui, faute de place, n'ont pas pu être retenues dans le volume de Lettres qui vient de paraître chez Gallimard (Bibliothèque de la Pléiade). Ainsi découvre-t-on ici l'unique lettre connue adressée à Marcel Aymé. Nous entreprenons également, avec deux lettres de Lucien Daudet, frère de Léon, à Lucien Descaves, la publication de documents annexes, les lettres de tiers, dont partie ou totalité concerne Céline. Gaël Richard a enquêté sur un personnage tôt disparu, mais marquant pour Céline, Francis Vareddes, né la même année que lui, journaliste et écrivain mort à 33 ans. Il a par ailleurs retrouvé dans une revue pharmaceutique ce qui est à présent le premier texte médical connu de Louis Destouches, publié en 1923 : l'auteur y expose son invention, digne d'un Graffigny, d'un appareil destiné au soulagement des bourdonnements d'oreille, mal dont Céline souffrit toute sa vie. Autre période et autre ami disparu, Alfred Pizella, qui a été un dédicataire choyé, et qui représentait pour Céline le monde du cabaret, du music-hall et de la vie à Montmartre. Le lecteur assidu de Céline est toujours attaché en premier lieu au génie stylistique de ce prosateur hors pair. Faut-il tenter d'en explorer le fonctionnement ? Nous le pensons, en publiant l'étude grammaticale de Catherine Rouayrenc : l'explication du style ne peut se faire qu'en passant par celle de la "dislocation" de la phrase et celle de la révolution syntaxique, en progression permanente, que présente l'oeuvre de Céline.

06/2009

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Thèmes photo

Les Français au travail 1945-1980. Archives photographiques de La Documentation française

Structure d'information inédite et institution visionnaire, La Documentation française voit le jour en 1945. Souhaitée par le général de Gaulle et imaginée par quelques Français libres, dont Jean-Louis Crémieux-Brilhac et Marcel Koch, cette entreprise de documentation à l'échelle nationale a, dès ses débuts, accueilli la photographie pour sa qualité d'objet-document et de témoignage. En plus d'un demi-siècle, ses équipes réunissent un prodigieux fonds iconographique qui retrace notamment les transformations de la France par le travail, passant d'un pays exsangue à rebâtir au lendemain de la Deuxième Guerre mondiale à un monde en expansion pendant les " Trente Glorieuses ". L'exposition propose de retracer cette " révolution invisible ", théorisée par Jean Fourastié, au travers d'une cinquantaine de photographies témoignant des évolutions du territoire et de la société française. Aménagement urbain, essor des infrastructures et des réseaux, transports mais aussi industrie et éducation, le bond technologique d'une France à la manoeuvre offre un visage porteur de modernité aux yeux des photographes. Entre instrument de propagande pour vanter l'effort d'une nation puissante et outil d'information sur ses axes de développement politiques et économiques, ces photographies, appréhendées dans leur double valeur artistique et documentaire, sont aussi l'occasion de découvrir des talents confirmés ou des regards en devenir, avec Marc Garanger, Jeanine Niepce, Jean Dieuzaide ou encore Willy Ronis derrière le viseur. Depuis 2005, l'ECPAD est dépositaire de la majeure partie du fonds photographique de La Documentation française, soit un peu plus de 76 000 phototypes répartis en quatre ensembles : le fonds Seconde Guerre mondiale, le fonds Afrique noire francophone, le fonds Images de France, le fonds Vues aériennes obliques.

10/2021

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Critique littéraire

Le pavillon des fantômes

Tour à tour journaliste, éditeur littéraire, éditeur musical, organisateur de concerts et impresario, Gabriel Astruc (1864-1938) fut aussi fondateur du Racing-Club de France et le maître-d'œuvre des saisons des Ballets Russes de Diaghilew. Mais, surtout, il prit l'initiative de faire construire, avenue Montaigne à Paris, le Théâtre des Champs-Elysées, dont il fut le premier directeur. C'est sous son règne qu'eut lieu la création du ballet d'Igor Stravinski, Le Sacre du printemps, en mai 1913. Ruiné, mis en faillite six mois à peine après l'ouverture de ce " Temple " dédié à la musique et à la danse, traîné dans la boue par tous les antisémites de l'époque, c'est Marcel Proust qui lui apporta le réconfort de son admiration et de son amitié, allant jusqu'à lui proposer de l'aider à rédiger ces souvenirs, publiés en 1929, quelques mois avant la disparition de Serge de Diaghilew. Cette nouvelle édition du Pavillon des fantômes, augmentée de documents rares et inédits, remet enfin Gabriel Astruc à sa juste place : une place centrale dans la vie artistique de la première partie du XXe siècle. Personnalité forte, inclassable, prodigue, d'une grande sûreté de goût et de jugement, Gabriel Astruc a " tout vu, tout compris, tout retenu de son temps ", jugera son ami et collaborateur de toujours, le critique musical Robert Brussel. En ce sens, il ne fut pas seulement un observateur de son époque mais un acteur essentiel de la vie culturelle et un créateur irremplaçable qui contribua à faire du Paris de la Belle-Epoque la capitale artistique du monde. Olivier Corpet.

07/2003

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Thrillers

Le rêve des ombres

1349 en Europe : La peste noire fait des ravages. Pour éviter l'extinction de l'humanité, un médecin fait écrire dans l'urgence six parchemins qu'il disperse aux confins des terres connues et inconnues... De nos jours : Damaris, une jeune Kényane, est attirée vers les ruines de l'antique cité de Gedi. Là, au milieu des pierres, elle découvre ce que la Terre a engendré de plus sombre... Zakaria, 12 ans, est condamné à être enfermé dans une prison turque. Il y subit les sévices d'un surveillant sadique. Le jeune garçon trouve un étrange allié dissimulé dans les sous-sols des cachots... Dans les grottes de Leang Leang en Indonésie, Lachlan recherche la toute première peinture rupestre. Ce qu'il découvre va bien au-delà non seulement de ses espérances mais aussi de ses pires cauchemars... Mais ces événements singuliers ne sont-ils pas les prémices de la renaissance du virus mortel du XIVè siècle ? Dans cette nouvelle aventure où le sort de l'humanité est en jeu, Clara Villiers, la jeune et brillante médecin légiste au destin tourmenté, héroïne de L'arracheur d'ombres, premier volume de la trilogie, est encore une fois sollicitée dans une quête qui sera pour elle une véritable descente aux enfers. François Avisse fasciné par le monde du cinéma, doubleur de films, François Avisse a été enseignant en informatique à Shanghaï, au sein d'écoles primaires de Rouen ainsi qu'en maison d'arrêt. Il est aujourd'hui Facteur à Barentin. Passionné depuis toujours par les énigmes, François Avisse tente de faire passer cette fascination dans chacune de ses histoires.

07/2022

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Actualité politique France

De la France

La vraie France expliquée par l'histoire et auscultée par une analyse novatrice et optimiste. A rebours des idées reçues et de la radicalité ambiante. " Le déclin français ", pour reprendre le titre du célèbre essai de Nicolas Baverez, omnubile les journalistes et les intellectuels depuis une génération, inspirant une littérature brillante et à succès (Alain Peyrefitte, Jean-François Revel , Alain-Gérard Slama, Marcel Gauchet, Christophe Guilly Patrick Buisson etc.) dont le dernier représentant est Jérôme Fourquet. Tous ces best-sellers souffrent pourtant de deux défauts récurrents : le déclinisme et la spécilisation. Le pari de Laetitia Strauch-Bonart, jeune intellectuelle et figure de proue du conservatisme libéral, est tout autre. Offrir un essai global conjuguant l'histoire et l'actualité en mobilisant pour la première fois une large gamme de disciplines (philosophie politique, économie, sociologie, sciences) au service d'un propos limpide cherchant à comprendre et à expliquer le mystère français sans dogmatisme ni esprit de système. Le point de part pose un concept novateur : " la société de créance ", avant de dérouler un tableau large qui dépasse " le mal Français " pour montrer tout ce qui fonctionne et nous permet toujours de " faire nation " pour emprunter un concept familier aux lecteurs de Pierre Rosanvallon. Le regard de l'auteur, à mi-chemin entre l'Angleterre et la France, ouvertement francophile mais distancié et ouvert sur le monde, offre une large gamme de perspectives novatrices et parfois iconoclastes, qui vont largement contribuer à animer le débat en cette année-charnière . La grande enquête qui répond aux questions d'une France qui doute et ne s'aime plus.

02/2022

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Décoration

Slavik. Les années Drugstore

Il a régné sur Paris pendant près d'un demi-siècle, des Trente Glorieuses jusqu'au tournant des années 2000. Né en 1920, Wiatscheslav Vassiliev, dit Slavik, émigré russe, étudie à l'Ecole nationale supérieure des arts décoratifs et à l'IDHEC avant de collaborer comme décorateur avec Cassandre, Jacques Adnet, Serge Lifar. Remarqué pour ses peintures aux accents surréalistes, il devient décorateur aux Galeries Lafayette à partir de 1943, puis est chargé en 1954 par Marcel Bleustein-Blanchet de l'esthétique industrielle chez Publicis. Suite aux succès des Drugstores des Champs-Elysées (1958), de Saint-Germain-des-Prés (1965) et du Pub Renault (1963), dont il assure la conception des espaces et la décoration, il prend son indépendance en 1968 pour se consacrer à l'aménagement de restaurants, de bistrots, brasseries, pubs, bars, night-clubs, magasins, boutiques... . Les familles Richard, Bras, Taittinger, Sfez font appel à lui. Designer poético-commercial, il invente plus de 300 décors dans lesquels il mélange avec un éclectisme joyeux, inspiration Art nouveau, esprit slave, influences anglo-saxonnes et modernité. Avec Michel Oliver, il conçoit des chaînes de restauration populaires qui démocratisent la qualité et la beauté. Le Jules Verne de la Tour Eiffel, réalisé en collaboration avec l'architecte Jean-Jacques Loup, le Bistrot de Paris, le pub Winston Churchill, le London Tavern, le Furstenberg, la brasserie et le restaurant du Lutétia, le Dôme, l'Assiette au Boeuf, seront pendant des décennies des repères incontournables de la vie parisienne. Son style a marqué un tournant dans l'univers de la restauration et son influence reste aujourd'hui très visible.

11/2021

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Sports

Escale. Sur les routes du ciel, de Latécoère à Air France

Il y a tout juste un siècle, Pierre Latécoère, industriel visionnaire, rêve d'une ligne aérienne reliant la France à l'Amérique du Sud. Déterminé, le jeune Pyrénéen concrétise sa folle ambition en utilisant les avions du premier conflit mondial non plus comme armes de guerre, mais pour transporter du courrier, et ensuite des passagers. Avec l'accord et le soutien des pouvoirs publics, il crée alors une ligne aérienne postale pour relier la France à ses colonies d'Afrique, avec comme ultime objectif de survoler l'Atlantique Sud et d'atteindre les pays sud-américains. Après un voyage de reconnaissance entre Toulouse et Barcelone le 25 décembre 1918, la ligne aéropostale française voit le jour le 1er septembre 1919. Dès lors, Pierre Latécoère, particulièrement attaché à la régularité dans le transport du "précieux courrier", ne cesse de développer cette Ligne. Tous les acteurs de celle-ci - chefs d'exploitation, pilotes, mécaniciens, navigateurs, radios - s'emploient ardemment, et au péril de leur vie, à faire en sorte que le courrier parte et arrive en temps et en heure : c'est "la mystique du courrier". Sous l'impulsion de son repreneur Marcel Bouilloux-Lafont, la ligne Latécoère donne naissance, en 1927, à la célèbre Aéropostale qui, très vite, développe et exploite le réseau sud-américain. En 1933, l'Aéropostale fait partie des cinq entreprises de transport aérien entrant dans la constitution de la compagnie nationale Air France. Mermoz, Guillaumet, Saint Exupéry... Ce livre événement rassemble près d'un millier de documents, presque tous inédits, qui nous invitent à redécouvrir ces grands héros, qui ont écrit l'une des plus belles pages de l'histoire de l'aviation.

10/2018

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Sciences historiques

Usages et usagers de la route. Requiem pour un million de mort : 1860-2010

En un siècle et demi, l'isolement millénaire des terroirs a fait place à une société de la mobilité avec l'invention de la bicyclette et de l'automobile. En 1900, le chemin parcouru par chaque individu autrement qu'à pied est déjà 2,5 fois plus important que celui de 1860, le chemin de fer et la voiture attelée y ayant contribué pour moitié chacun. En 2010, il sera de 25 fois celui de 1900. L'accident mortel dans les transports dans la civilisation du cheval à son apogée en 1914 était aussi fréquent qu'aujourd'hui. Pourtant le risque culmina à 5 fois son niveau actuel à la fin des années 1970, le fatalisme de la civilisation du cheval ayant longtemps résisté à une sécurité construite. Dans les trois quarts des cas, alors comme aujourd'hui, la mort attendait au tournant de la route et non au coin de la rue. De cette histoire technique, économique, sociale, administrative et politique, qui n'a jamais été faite, Jean Orselli a réuni les fragments et les a confrontés à d'abondantes archives. L'attention portée aux statistiques, à la répression des infractions et aux organisations policières qui menèrent leur politique propre dès 1930, éclaire mieux que tout l'histoire des accidents. La théorisation de l'évolution de la sécurité depuis 1950, le succès et les limites de la politique de répression depuis 2002 et l'exemple de la Suède permettent d'entrevoir les étapes prochaines de l'amélioration de la sécurité dans une France qui n'a cessé d'être un des pays les plus sûrs.

12/2011

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Régionalisme

Chasselay. Tome 2, Village des Monts-d'Or XIX et XXe siècles

Le deuxième volume de cette histoire de Chasselay nous présente les profondes mutations qui se sont opérées dans le village aux XIXème et XXème siècles : construction d'une nouvelle église, refonte totale du cadastre, crise du phylloxera qui fait triompher la culture de la poire à Chasselay. La vie religieuse qui s'apaise après l'effervescence révolutionnaire puis qui se tend à nouveau au tournant du XXème siècle au moment des lois de séparation des Eglises et de l'Etat : les Chasselois catholiques réussissent à empêcher l'inventaire de l'Eglise tandis que certaines congrégations religieuses sont expulsées ou interdites d'enseignement. Deux camps se forment, pour une longue période. La guerre semble vouloir épargner le petit village des Monts d'Or au cours de XIXème siècle avant de l'éprouver durement entre 14 et 18 puis de s'abattre au paroxysme de son horreur le 16 juin 1940 lorsque cinquante et un tirailleurs africains sont massacrés par les allemands. Des Chasselois tentent courageusement de leur porter secours. En 1942 un cimetière traditionnel est érigé pour rendre hommage à ces victimes de la barbarie nazie : le Tata sénégalais. Au cours de son récit, Marie Thozet fait revivre quelques figures chasseloises dignes de mémoire : Pierre Macon, général d'empire mort à Leipzig en 1806 ; François Dodat fondateur du passage Vérot-Dodat à Paris ; les docteurs Montabré et Chardon ; le peintre Bail ; la famille Morand de Jouffrey ; les demoiselles Lacour de Montluzin ; le père Pierre Marcel et sa nièce soeur Marie-Laetitia, tous deux missionnaires aux îles Fidji ; la mère Léa du restaurant Lassausaie ; jusqu'à Henri Schaerrer, un des premiers résistants exécutés au Mont Valérien.

10/2011

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Littérature française

Les îles du Hollandais

Thomas, dit " le Hollandais " parce qu'il se croit, comme le héros wagnérien, condamné à errer perpétuellement jusqu'à ce qu'un grand amour le délivre des sujétions de l'absolu, passe ses journées au café Flora à ruminer ses désastres et à revivre, de rêverie en rêverie, ses amours. Sa préoccupation essentielle se pose en ces termes : comment désormais remonter à la surface de la vie des autres ? Mais à cela il faut, bien sûr, un programme. Le voyage en Grèce, sept jours de genèse dans une île, servira de prétexte à une étrange quête : jour après jour se précisent les liens ambigus qui lient Thomas à son frère Malcolm, dit "l'Irlandais", son double réussi, l'homme fort qu'il envie et qu'il admire. Sur l'île, par le truchement des rencontres amoureuses (Daphné, Helena, et l'énigmatique "Dame de Marvara"), le doute augmente : qui est Thomas ? Qui est Malcolm ? Lequel sert donc de substitut à l'autre ? Cette question de l'identité et du nom, comme le thème du Hollandais, court, véritable vague lyrique, tout au long du roman. Elle introduit dans le récit d'imperceptibles fissures qui trouveront leur explication dans la troisième partie du livre, au large de la Bretagne, sur un îlot rocheux, l'île-aux-Cryptes. Les Iles du Hollandais emprunte tout à la fois au roman d'apprentissage et au voyage initiatique : au premier l'ampleur, au second le mystère. Aux deux, la recherche exaspérée d'une solution. Mais tôt ou tard, que les démons aient été tués ou pas, il faudra revenir sur terre. Même le Hollandais volant a dû se résoudre un jour à l'inévitable : redevenir mortel.

01/1993

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Anglais apprentissage

The complete stories, Flannery O'Connor

Flannery O'Connor est un écrivain paradoxal. Ses nouvelles s'arrêtent au seuil de l'unique sujet qui compte à ses yeux : la révélation divine. Sans doute parce que le Mystère de Dieu est irreprésentable et qu'il serait présomptueux de la part d'un écrivain, simple mortel, de se mesurer à Sa Puissance. C'est tout le sens de son dernier texte, " Parker's Back ", qui fustige cette vanité humaine, résumant ainsi le propos de l'ensemble de l'œuvre. Puisque le Mystère n'est pas à sa portée, elle se contentera des Mœurs (" Manners "). Si le Paradis lui échappe, elle se complaira dans la description minutieuse de ces Enfers quotidiens ou de ces Purgatoires ordinaires que sont nos vies terrestres. Ce matériau impur, elle le pétrit et elle le tord, comme un sculpteur la glaise, faisant surgir des figures hideuses, des monstres familiers qu'elle gratifie parfois in extremis d'une illumination, d'un éclair de beauté. Les articles qui composent ce recueil se situent à la fois en aval et en amont du seuil de la fiction d'O'Connor. Certains choisissent plutôt d'explorer le sens de la révélation divine et les différentes modalités de son inscription dans le texte. D'autres s'attachent surtout à montrer les vicissitudes de l'existence de l'homme sans Dieu. Mais tous s'accordent à souligner l'originalité de la lettre et de la forme. L'examen minutieux de quelques exemples de cette écriture riche et complexe est une invitation au lecteur à poursuivre l'expérience par d'autres micro-analyses personnelles. Le résultat ne pourra que s'avérer stimulant.

09/2004

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Théâtre

Les Sangsues suivi de Le Pain, La Folie de Salim, Les Thermes du Bon-Dieu

LES SANGSUES : En Algérie, aux premiers jours de l'indépendance ; un service administratif se met en place. Immédiatement, la corruption, la paresse et l'arbitraire y font leur nid, s'abritant derrière une langue de bois qui martèle sans nuances que l'administration est au service du peuple. Derrière la fable pointe clairement la dénonciation du pouvoir bureaucratique qui commence à prendre en otage la société algérienne. LE PAIN : Si-Ali, l'écrivain public, tire le diable par la queue : les petites gens pour lesquelles il travaille n'ont pas de quoi le payer. Alors, il décide de fermer boutique et d'écrire un livre sur eux ; mais pour cela, il doit partager leur quotidien, le vivre intimement. Sans oublier d'apprendre à lire à sa femme... Car s'instruire, c'est lutter contre la misère. Son livre s'intitulera Le Pain. LA FOLIE DE SALIM : Salim, petit fonctionnaire de l'État, tombe amoureux de la fille de son directeur. Afin de combler l'immense fossé qui le sépare d'elle, de son monde, il s'invente petit à petit un double, Salim Ier, roi de Bureaucratie. La folie de Salim, c'est aussi un message de bon sens : le rapport le plus naturel de l'être humain à l'être humain - l'amour - est-il possible dans une société hiérarchisée ? LES THERMES DU BON-DIEU : Comment approcher une personnalité officielle pour lui demander de l'aide, quand on est un petit paysan pauvre floué par la réforme agraire ? Mokhtar usera de tous les subterfuges pour s'introduire incognito dans l'établissement thermal où se trouve en villégiature "monsieur la Personnalité". Il ne sait pas ce qui l'attend...

11/2002

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Littérature étrangère

Une impossibilité

Un homme opère, ici ou ailleurs, pour le compte d'une vaste et nébuleuse organisation criminelle internationale. Apparemment coupable d'avoir échoué clans la mission qui lui avait été confiée, cet improbable agent secret à la vocation chancelante a choisi d'attendre le châtiment qui ne saurait manquer de le frapper et dont il a tout lieu de croire qu'il sera mortel. Dérivant dans un monde peuplé de personnages à l'identité instable, vaguement ou ouvertement menaçants, cet "exilé" dont la dernière mission consistera à identifier son propre assassin, s'intéresse, semble-t-il, davantage à l'amour qu'au crime. Il ne manifeste pourtant de dispositions particulières ni pour l'une ni pour l'autre de ces activités qu'il pratique à la lisière de l'absurde voire du comique, s'entretenant avec le monde-qui lui répond de même - dans un langage dont la grammaire souterraine, éliminant la causalité au bénéfice de l'hypothèse, la justification au profit du doute, et la logique au profit de la sensation, autorise l'impossible à prendre le pas sur le possible. Crépusculaire et profondément excentrique, cette fiction en forme de faux roman noir, sur laquelle plane l'ombre de Kafka ou de Beckett, fait du réel cet intrus inopportun assiégeant opiniâtrement le vaste royaume des mondes intérieurs hantés d'affects problématiques et de questions sans réponse. Elle convie à pénétrer dans un paysage inversé dont le lecteur, en proie à un puissant sentiment d'imminence, ne peut que reconnaître le caractère d'intime étrangeté qu'il sait être celui de ce double qui, en tout lieu, l'accompagne...

01/2005

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Actualité et médias

Un an après

La gauche a-t-elle encore un avenir ? Pour Pierre Moscovici, compagnon et ami de Lionel Jospin, incarnation d'une génération socialiste touchée au cœur par le 21 avril, la question est décisive. Un an après, à l'heure où le monde et l'Europe sont dans la tourmente, savoir y répondre est la condition indispensable pour continuer à agir, à penser, à militer, et à espérer. Voici donc son témoignage précis sur le parcours de déroute de Jospin et des siens, écrit " par un acteur évidemment subjectif, proche mais sans esprit de cour, sans dénigrement ni flatterie ". Il fait la genèse du jospinisme et rend hommage à une action qui restera dans l'histoire de la gauche. Il raconte, de l'intérieur, comment la volonté réformatrice des débuts s'essouffla, et comment l'aggiornamento de la gauche resta inachevé ; comment la gauche plurielle devint un cartel d'ambitions antagonistes ; comment un Premier ministre imprégné de ses convictions démocratiques tomba dans le piège de la Ve république. Il étudie minutieusement cette victoire trop annoncée devenue défaite ; l'absence à lui-même d'un homme, Jospin, qu'on croyait en acier trempé ; l'atonie de l'entourage, l'angoisse de la solitude, le choc du départ. Il fait surtout des propositions pour demain. Pierre Moscovici ne se dérobe pas aux questions qui taraudent la gauche. Il défie ceux qui font le procès hâtif d'une " trahison du socialisme " d'où serait né tout le mal. Il défend la fidélité, la réforme, la patience et l'Europe - toutes valeurs peu en cour quand le désarroi fait le lit des démagogues.

04/2003

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Critique littéraire

Proust contre Cocteau

Peu d'écrivains se sont autant aimés, enviés et jalousés que Proust et Cocteau. Tel un frère élevé une génération plus tôt, Proust montre une admiration sans borne pour ce cadet qui manifeste à 20 ans le brio, l'aisance et la facilité qui lui manquent encore, à près de 40 ans. Plus troublant, c'est Cocteau qui contribue à faire publier et à lancer le premier volume de la Recherche, que tous les éditeurs ont d'abord refusé. Ayant des doutes sur sa profondeur, Proust finit pourtant par le trahir au moment de sa gloire, aussi tardive qu'éclatante. Comment la situation s'est-elle retournée ? Pourquoi Proust, un siècle plus tard, pèse-t-il tant sur un paysage littéraire que Cocteau semble traverser en lièvre. Aurait-il contribué à lui nuire ?Des débuts flamboyants de Cocteau sous le regard admiratif de son aîné, à sa chute assourdie par le triomphe de la Recherche, Claude Arnaud revient sur les parcours mêlés de ces deux écrivains d'exception. On découvre l'amour impossible, maladif et jaloux, que Proust voua à ce jeune prodige que tous acclamaient, d'Anna de Noailles à la comtesse de Chevigné. Des salons parisiens à la chambre de liège du boulevard Haussmann, on revit l'amitié douloureuse qui les lia jusqu'à les séparer, lorsque Proust accéda à la gloire et devint le saint littéraire qu'on sait, mais aussi l'assassin amoureux que Claude Arnaud révèle.Dans cet essai remarquable, à la recherche d'une relation inexplorée, le biographe de Cocteau jette sur le «petit Marcel » un éclairage aussi nouveau que passionné.

09/2013

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Critique littéraire

Correspondance générale. Tome 10, 1951-1958

C'est la dernière période de la vie de Roger Martin du Gard. Son pessimisme grandit. Le bouleversement du monde et les convulsions internationales l'inquiètent. Les relations avec sa fille se détériorent. L'âge et ses misères l'accablent; il se plaint volontiers, avec humour souvent, de la "décrépitude de la carcasse"... Sa solitude de "vieil ours insociable et indépendant" s'accroît. Malgré divers témoignages de sympathie, il sait que son œuvre s'éloigne. Il se sent de plus en plus dépassé par son temps; mais, dans une époque de "guerres de religion", il s'obstine à plaider pour "la souveraineté de l'individu". Il profite de son roman toujours en chantier, sa " tapisserie de Pénélope", pour exprimer sa pensée. Il continue de converser avec les amis qui sont toujours là : Jean Denoël, Jean Schlumberger, Marcel Jouhandeau, André Malraux... Il s'appuie sur une solide amitié, celle de la "chère voisine", Marie Rougier. Il s'est fait de nouveaux amis parmi de jeunes écrivains qu'il conseille et encourage. Son temps est maintenant compté. Gide est mort en février 1951; d'autres disparaissent. Il est dans la "salle d'attente" et se "< résigne à l'inévitable". Le temps de l'inventaire est venu. Il prépare l'édition de ses Œuvres complètes, heureux d'y voir associé Camus. Il met en ordre ses manuscrits, classe ses anciennes correspondances, trie les documents amassés. Il fait ses valises, les fameuses "cantines" qu'il destine à la Bibliothèque Nationale. L'on suit avec émotion le détachement pathétique du vieil homme face à la mort, qui, jusqu'à la fin, reste fidèle à son principe : " consentir à soi-même ".

11/2006

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Histoire de France

Dix jours en mai

Pour la première fois un socialiste prend le pouvoir. François Mitterrand a dix jours pour se préparer, rien n’est négligé, des symboles au protocole en passant par la composition, avec Pierre Mauroy et en grand secret, du gouvernement. Dix jours chargés d’une intense activité, de tension, d’émotion aussi. Dix jours pour marquer un changement fort. Installé dans son bureau-pigeonnier de la rue de Bièvre, Mitterrand reçoit beaucoup, consulte, échange avec les responsables du PS. Loin des micros et caméras. Pendant ce temps, à Matignon, Raymond Barre assiste sans broncher à la fuite des capitaux et aux attaques contre le franc... tandis qu’à l’Élysée Valéry Giscard d’Estaing, qui veut réussir sa sortie, peaufine son « au revoir » télévisé aux Français. Pierre Favier journaliste politique, chargé de « couvrir » pour l’AFP les activités de François Mitterrand a suivi ces événements au jour le jour. Pour ce livre, il a interrogé tous les acteurs et de très nombreux témoins, tant publics et connus que personnages plus discrets : Jacques Attali, Robert Badinter, Michel Charasse, Jacques Delors, Hubert Védrine, Anne Pingeot, Lionel Jospin, Serge Moati, Pierre Mauroy, Danielle Mitterrand, Hubert Védrine, André Rousselet, Evelyne Richard, Laurence Soudet, Jean Glavany, Jean-Marcel Bichat, Jack Lang, Jean-Bernard Mérimée, Jean-Philippe Lecat, François-Xavier Stasse... Il a recueilli confidences, anecdotes, réflexions : le souvenir de ces jours est indélébile mais le temps a permis un tri, un regard neuf et plus aigu sur les enjeux et les émotions de ces dix journées. Un récit chronologique, à l’image de ces dix jours : dense et bien rythmé !

04/2011

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Histoire de France

Les rythmes au Moyen Age

Les rythmes entraînent dans leur mouvement la vie tout entière des individus et des sociétés : les comportements quotidiens et les expériences esthétiques, les déplacements dans l'espace aussi bien que l'ordre du temps. Il n'y a pas de vie sans rythme, c'est-à-dire - comme dans un air de jazz ou une toile abstraite de Mondrian - sans une mise en ordre variable de faits qui se répètent en combinant indéfiniment périodicité et rupture. Philosophes, sociologues, anthropologues, musicologues s'interrogent parmi d'autres depuis deux siècles sur les rythmes sociaux, dont Marcel Mauss disait qu'ils commandent les représentations du temps. Pourtant, il n'existe pas à ce jour une histoire des rythmes qui confronte nos conceptions et expériences du rythme à celles du passé. Or, le contraste est fort entre notre monde moderne, où les rythmes sont partout, mais sont observés dans des champs séparés (rythmes scolaires, arythmie cardiaque, tempo musical, croissance économique en dents de scie...) et la civilisation holiste de l'Europe médiévale : ici, la notion de rythme, héritée de l'Antiquité gréco-romaine, paraît ne concerner que la musique, la poésie et la danse, mais elle entre en fait en résonance avec la totalité de la Création, que Dieu aurait façonnée en six jours. C'est à ce rythme fondateur que le présent livre emprunte sa propre scansion, en explorant successivement les significations du rhythmus médiéval, les rythmes du corps et du monde, ceux du temps, de l'espace et du récit, avant de s'interroger sur la fonction des rythmes dans le changement social et la marche de l'histoire.

05/2016

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Littérature française (poches)

Le roman de Mélusine

L'histoire de Mélusine appartient au folklore universel et s'inscrit dans la longue lignée des récits qui mettent en contact le monde des humains et le monde surnaturel à travers ]'union d'un mortel et d'une fée, Après avoir longtemps appartenu à la tradition orale, c'est au XIIe siècle que la légende fait son entrée en littérature, tandis que la fée devient l'ancêtre mythique des Lusignan au début du XIVe siècle, sous la plume de Pierre de Bressuire: "On raconte dans ma patrie que la solide forteresse de Lusignan a été fondée par un chevalier et la fée qu'il avait épousée, et que la fée elle-même est l'ancêtre d'une multitude de nobles et de grands personnages, et que les rois de Jérusalem et de Chypre, ainsi que les comtes de la Niarche et de Parthenay sont ses descendants... Mais la fée, dit-on fut surprise nue par son mari et Ne transforma en serpente. Et aujourd'hui encore l'on raconte que quand le château change de maître, le serpent se montre dans le château." Seul manque dès lors à notre légende le nom de la fée, apparu un siècle plus tard dans les deux romans français, le récit en prose de jean d'Aras (1393) et le texte en vers de Coudrette (début du XVe siècle) : deux histoires écrites à la gloire du lignage des Lusignan autrefois prestigieux, sur fond de guerre franco-anglaise et de reconquête du Poitou par le duc de Berry, et imprégnées du mythe de la croisade, deux conte de fées voués, de siècle en siècle, à un succès ininterrompu.

03/1993

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Beaux arts

Les créateurs

Conçu comme une véritable épopée, cet ouvrage traverse plus de trois mille ans de création artistique dans chacun des genres - sculpture, architecture, musique, danse, littérature, théâtre, cinéma - où s'est illustré le génie humain. Des pyramides aux gratte-ciel, des bâtisseurs de cathédrales aux peintres de la lumière, Daniel Boorstin souligne la dimension à la fois singulière et universelle d'oeuvres qui se sont inscrites durablement dans l'histoire des hommes et continuent d'habiter leur imaginaire. Au fil de cette entreprise monumentale, il évoque tout ce que Michel-Ange, Dante, Cervantès ou Shakespeare, comme Victor Hugo, Marcel Proust, Kafka ou Picasso, ont apporté de révolutionnaire ou de novateur à l'histoire de l'art. Remontant jusqu'à la préhistoire, l'auteur montre comment les hommes ont pris conscience de leur pouvoir créateur, souvent indissociable d'une quête spirituelle gravitant elle-même autour de l'énigme d'un Dieu démiurge. Des vallées de l'Indus et du Nil jusqu'aux côtes bretonnes ou aux jungles du Yucatàn, partout l'humanité, écrit-il, "témoigne de l'effort qu'elle a fait pour se survivre et créer quelque chose qui durerait éternellement". Cette volonté, qu'elle s'inscrive dans la pierre, les images, le verbe ou la musique, est restée la même à travers les âges. Mais au besoin de transcender la précarité de la destinée humaine puis celui de raconter le monde a succédé, de Montaigne à Joyce, le désir de "création de soi" qui fait de chaque individu un sujet en puissance. Autant de façons, conclut l'auteur, de retracer "l'histoire tout entière de la race humaine".

01/2014

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Beaux arts

Kandinsky, philosophie de l'art abstrait. Peinture, poésie, scénographie

Inventeur de l'art abstrait, Kandinsky (1866-1944) compte parmi les plus grands artistes de notre temps. Sa pensée a inspiré toute la modernité, de Dada au constructivisme en passant par De Stijl, le Bauhaus et même le surréalisme. Il fut l'ami de Jean Arp, de Paul Klee, de Marcel Duchamp et d'André Breton, ainsi que des musiciens Arnold Schönberg et Thomas von Hartmann. Ce livre, désormais classique, éclaire de l'intérieur une oeuvre énigmatique qui défie les analyses usuelles de l'image. Il montre comment s'est opéré chez Kandinsky le "passage à l'abstraction", et ce qu'il doit à la volonté de faire advenir une nouvelle forme de sacré. Peinture, poésie ou théâtre, chaque domaine de production entre en résonance avec l'univers terrestre et cosmique, au-delà de toute représentation directe. L'oeuvre d'art, langage de l'âme, devient aussi le lieu d'un partage et peut-être d'une communion où le spectateur est partie prenante. C'est opposer à l'analyse scientifique une autre démarche de vérité et un autre accès à l'Etre du monde. En lien avec la théorie kandinskienne des formes, des couleurs et de la composition, Philippe Sers étudie les fonctions supérieures que l'artiste attribue à l'image, les rapproche de la culture chinoise et de la tradition non narrative de l'icône. De multiples exemples, en chemin, viennent à l'appui de cette exploration qui ne dissocie jamais la théorie de la pratique. Le lecteur prend ainsi conscience du véritable pouvoir de l'art : nous conduire au-delà de nos limites.

04/2016

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Philosophie

Actualité d'Eric Weil. Actes du colloque international, Chantilly 21-22 mai 1982

On trouvera réunis, dans ce volume, les exposés présentés, les 21 et 22 mai 1982, au Centre Cultuel "Les Fontaines" de Chantilly lors du premier colloque consacré, en France, à la pensée d'Eric Weil, à l'initiative du Centre Eric Weil de l'Université de Lille III en accord avec les Archives de philosophie, avec le concours du Conseil Scientifique de l'Université de Lille III, du Centre National de la Recherche Scientifique, de la Direction de la Coopération et des Relations Internationales du Ministère de l'Education. Honoré par la présence d'Henri Gouhier, de l'Académie française, le Colloque réunit une bonne centaine de participants : étudiants, professeurs de lycée, universitaires français ou étrangers, amis personnels d'Eric Weil, venus de tous les coins de France, du Pérou, du Canada, des USA, de Belgique, d'Italie - les Italiens étaient particulièrement nombreux : Weil ne fut-il pas chez lui à Urbino ? Il revenait au Doyen Pierre Reboul, à Yvon Belaval d'évoquer l'homme Eric Weil. Trente-deux communications furent groupées en trois Tables Rondes, chacune s'organisant autour d'une unité thématique, sous l'autorité d'un président de séance qui introduisit et orienta la discussion en fonction des thèmes abordés par les communications écrites. La première table Ronde sur Logique de la Philosophie fut dirigée par Marcel Régnier et Pierre-Hean Labarrière ; la seconde sur Morale et Politique par Raymond Polin ; la troisième sur Lecture des Philosophes par Livio Sichirollo. Le Colloque s'acheva en beauté avec la conférence de Paul Ricoeur. La qualité des discussions, la rencontre et la participation amicales des uns et des autres portèrent témoignage de l'actualité d'Eric Weil.

03/1984

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Sciences politiques

Elie Halévy et l'ère des tyrannies. Histoire, philosophie et politique au XXe siècle

Le 28 novembre 1936, devant la Société française de philosophie, Elie Halévy prononçait une conférence de première importance intitulée "l'Ere des tyrannies" , devenue deux ans plus tard la pièce maîtresse de l'ouvrage posthume éponyme, L'Ere des tyrannies. Véritable testament intellectuel, ce livre rassemblait une série d'écrits sur le socialisme et la guerre à même de comprendre la "crise mondiale" sortie de 1914-1918, matrice commune des totalitarismes qui allaient dominer l'Europe. Les penseurs de la démocratie, à commencer par Raymond Aron, Célestin Bouglé, Etienne Mantoux, ou Marcel Mauss surent comprendre tout ce que la pensée d'Elie Halévy recelait de pouvoir de résistance et d'engagement face aux tyrannies. Cette postérité ne s'est pas démentie même si L'Ere des tyrannies est longtemps restée dans une forme d'éclipse qui fut celle de la philosophie politique elle-même. Il était temps de revenir sur cette conférence et ce livre fondateur. Un colloque jamais organisé en France, tenu les 27 et 28 novembre 2016, à Sucy-en-Brie où vivait Elie Halévy avec sa femme Florence, et à Sciences Po où il enseignait, allait réunir autour de l'oeuvre d'Elie Halévy des philosophes, des historiens, des politistes, des sociologues. De cette rencontre internationale est né ce livre qui se déploie sur le temps des tyrannies pensées par Halévy, sur le temps de la reconnaissance au milieu de la Seconde Guerre mondiale et de ses après, enfin sur le revival que connaît aujourd'hui l'oeuvre halévyenne, invitant plusieurs générations de chercheurs, de penseurs et de professeurs à reprendre l'étude de la démocratie alors que s'aggrave une nouvelle crise mondiale.

02/2019