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Quentin Bataillon ministere

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Economie

L'industrie dans la Grande Guerre. Colloque des 15 et 16 novembre 2016

Comment la France peut-elle faire face à sa dépendance vis-à-vis de l'étranger pour certains produits, développer l'application des sciences et l'innovation dans l'industrie, mieux articuler ses PME et ses grandes entreprises, dynamiser son secteur public, adapter le marché du travail, rénover les relations public-privé, renforcer sa coopération avec certains Etats européens et avec les Etats-Unis ? Ces défis ne datent pas d'aujourd'hui. Ils sont d'abord ceux de la guerre de 1914-1918. Les entreprises, leurs syndicats professionnels, les ouvrières et les ouvriers, les ingénieurs, les militaires et les fonctionnaires les affrontent dans l'urgence. Ils mettent l'Etat à l'épreuve - entre les différents ministères concernés : la Guerre, l'Armement, le Commerce et l'Industrie, les Travaux publics, le Travail et les Affaires étrangères, entre eux et les Finances, entre les gouvernements successifs et le parlement - car le voici sommé de gagner en agilité et en cohérence, de lutter contre les pénuries et les destructions, de permettre à tous de vivre, d'organiser les approvisionnements, les transports et les fabrications pour le combat, et de conjuguer les positions différentes des territoires. Les défis sont aussi ceux des enjeux de long terme créés par l'occupation d'une partie de la France, les ravages et blocages subis par le reste du pays, l'expérience des changements ordinaires et extraordinaires survenus pendant le conflit armé, l'accroissement du rôle de l'Etat, les désirs d'Europe face à la montée du pouvoir américain et à l'ébullition à l'Est du continent. Ce livre écrit par des historiens étrangers et français s'inscrit dans la suite des volumes sur les Finances dans la guerre. Il présente le premier panorama d'ensemble de l'industrie française dans cette guerre et des multiples réseaux qui la relient au monde. Il donne à voir le pluralisme du modèle français, sa capacité à gagner mais aussi les coûts de la victoire.

05/2018

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Philosophie du droit

Manuel de légistique. 9e édition

Il n'existe pas dans les universités françaises de cours de légistique à l'image de ce qui se fait dans d'autres Etats. Il n'existe pas davantage au sein des ministères de métier de rédacteur, auquel il conviendrait de se préparer. Au surplus, il n'existe dans nos institutions aucun organisme dont la vocation première serait de rédiger des textes normatifs, comme il en existe en Angleterre. La rédaction des normes est conçue d'abord en France non comme un art d'exécution mais, avant tout, comme une modalité d'exercice du pouvoir. De fait, le rédacteur se trouve singulièrement démuni pour exercer un art qu'il n'a jamais appris et qu'il est donc censé maîtriser du seul fait de sa qualité de fonctionnaire. Depuis quelques années, cependant, les pouvoirs publics se préoccupent d'aider et de former les rédacteurs. La formation en légistique peine, toutefois, à se développer et reste assez largement limitée aux directions ministérielles chargées des affaires juridiques. Elle souffre, notamment, du très petit nombre de formateurs disponibles lié à l'insuffisance des moyens dédiés et à l'absence de tout soutien d'une formation universitaire. Cet ouvrage est un guide pratique et non un manuel de droit public ; il est, avant tout, destiné au praticien. Il s'agit de guider la démarche du rédacteur dans les différentes étapes à suivre, de la conception du texte à son application. L'approche sera, par conséquent, pragmatique et appuyée sur des exemples. Des conseils pratiques seront fournis le plus souvent possible. Toutefois, dans la mesure du possible, on a cherché à éviter au rédacteur de devoir recourir à des ouvrages complémentaires pour les questions juridiques les plus fréquemment rencontrées. Il trouvera donc dans ce manuel le rappel synthétique des règles de droit administratif et constitutionnel qui lui sont indispensables. Par ailleurs, de brèves indications bibliographiques seront données.

03/2022

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Second Empire

Napoléon III et sa politique

"L'Empire, c'est la paix" avait déclaré le futur empereur à Bordeaux, le 9 octobre 1852. Cette phrase lui a été beaucoup reprochée. S'il est vrai que les armées du Second Empire ont combattu un peu partout dans le monde sous le règne de Napoléon III, cela ne signifie pas que le neveu a voulu singer l'oncle et faire moisson de gloire militaire. Le plus souvent, la guerre fut vraiment pour lui un moyen de politique étrangère. Derrière les campagnes et les batailles, il y avait des projets qui n'étaient pas, en principe, de conquêtes. Napoléon III ne rêva jamais de dominer l'Europe par la force et d'y chevaucher à la tête de ses régiments. Ne se considérant pas comme un chef de guerre, il ne prit la tête des armées que parce que sa conception du métier d'empereur et son nom le lui imposaient. Les principes de sa politique extérieure furent en revanche contradictoires. Dans ce domaine aussi, faute d'une vraie synthèse de ses aspirations, Napoléon III connut l'échec. Généreux et visionnaire dans les principes, il se préoccupa peu des instruments classiques de la politique étrangère. Il ne fit pas confiance au personnel spécialisé pour la mise en oeuvre de sa politique. Enfin, il ne dota pas son Empire d'une armée assez forte pour faire face aux circonstances. En politique étrangère. Napoléon III évolua aussi en conspirateur. Il tenait souvent ses ministres à l'écart de sa réflexion et dévoilait ses projets au dernier moment. Cela lui valut des conflits avec les ambassadeurs ou les fonctionnaires des ministères. Les titulaires du prestigieux portefeuille, qu'il s'agisse de Drouyn de Lhuys (1852 puis 1862), Walewski (1855), Moustier (1866), La Valette (1868), La Tour d'Auvergne (1869 et 1870), Daru (1870) ou Gramont (1870), ne furent, la plupart du temps, que des exécutants. Le résultat de cette politique personnelle, définie sans concertation, fut brillant jusqu'en 1860, déclinant dans les années qui suivirent, enfin catastrophique en 1870...

03/2021

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XVIIIe siècle

Kerguelen. Un marin des Lumières. Une vie agitée aux vents de l'histoire

Issu de la noblesse bretonne, Yves Joseph de Kerguelen de Trémarec est né en 1734 dans l'actuel Finistère et mort en 1797 à Paris. Officier de marine et navigateur célèbre du XVIIIe siècle, il découvre les îles de la Désolation, dans le sud de l'océan Indien, auxquelles l'explorateur anglais James Cook donnera ensuite le nom d'archipel des Kerguelen. Celui-ci fait toujours partie de la France aujourd'hui, au sein des Taaf, les Terres australes et antarctiques françaises. La vie de Kerguelen est un véritable roman et l'historien Alain Boulaire le raconte ici avec une rigoureuse une verve incomparable : le contexte familial, qui le conduit à une formation d'officier de marine et au commandement de nombreux vaisseaux au cours de sa longue carrière. Puis, après une solide expérience des batailles navales contre les Britanniques (guerre de Sept ans), ses campagnes dans l'Atlantique-Nord, sa passion des cartes et des relevés hydrographiques donnent l'occasion à ce marin d'exception de se distinguer aux yeux de l'Académie de Marine, qu'il intègre en 1763. Comme souvent en son temps, il est aussi un savant curieux des sciences et des arts et composera plusieurs ouvrages de référence durant sa vie. Mais ce sont les deux expéditions montées pour prendre possession d'un hypothétique continent austral inconnu qui feront sa réputation. Lapérouse rapporte que Kerguelen "fut reçu en France comme un nouveau Christophe Colomb" en 1772. Mais les choses ne tourneront pas comme il le pensait et c'est le Conseil de guerre et 6 ans de forteresse qui l'attendront à son second retour à Paris en 1775. Il faut dire que Kerguelen est aussi un aventurier et un opportuniste, qui s'enrichit par la traite des esclaves, embarque sa maîtresse déguisée en mousse, commet des frasques... Libéré, il se fera corsaire, participera à la guerre d'indépendance américaine et réintégrera la Marine révolutionnaire après la chute de l'Ancien Régime.

06/2022

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Second Empire

Napoléon III. La modernité inachevée, 1 CD audio MP3

Un portrait renouvelé de celui qui fut à la fois le premier président de la République et le dernier monarque à avoir régné sur la France. Victime de sa légende noire, Napoléon III a longtemps été le plus méconnu et le plus mal-aimé de nos souverains. Tout juste cent cinquante ans après sa mort, l'ouvrage de Thierry Lentz revient sur cette période décisive de 1848 à 1870, où la France entre véritablement dans la modernité. A l'aide de sources inédites, conservées à la BnF et aux Archives nationales, en s'appuyant sur les mémoires de militaires et de ministers ainsi que sur les riches archives de la famille impériale, il brosse un portrait à rebrousse-poil de l'empereur, évoquant tour à tour son enfance marquée par l'exil et la défaite de son oncle Napoléon Ier, sa jeunesse aventureuse, l'élaboration de sa pensée politique, sa marche vers le pouvoir, son bilan intérieur et sa politique étrangère. L'ouvrage est servi par une iconographie somptueuse, mettant en avant quelques-uns des trésors du patrimoine national, tels les manuscrits de Victor Hugo, d'Emile Zola, les sublimes gravures du Monde illustré ou les premières photographies de Gustave Le Gray ou de Disdéri, qui donnent à voir les visages de l'impératrice Eugénie, du prince impérial et des autres acteurs du règne. Ces oeuvres, dont certaines proviennent des collections privées de Napoléon III ou de son entourage, témoignent des expositions universelles, des grands travaux parisiens du préfet Haussmann, des voyages et des fêtes officielles, mais aussi des conflits majeurs du règne, comme la guerre de Crimée et l'expédition du Mexique, sans oublier la défaite de Sedan et l'exil de la famille impériale. Tout l'art de Thierry Lentz, biographe chevronné et spécialiste incontesté des Bonaparte, consiste à faire dialoguer un texte solidement documenté avec des images rares, en offrant, en neuf chapitres parfaitement équilibrés, un panorama complet et synthétique du règne de Napoléon III, revenant sur ses réussites aussi bien que sur ses échecs.

01/2024

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Royaume-Uni

Churchill, sa vie, ses crimes

Les monographies sur Winston Churchill disponibles en langue française, si elles fournissent de précieux éléments historiques et biographiques, versent souvent dans l'hommage au " grand homme " avec une certaine complaisance voire une admiration pour son action politique. Ce livre prend le parti inverse et rappelle que la mémoire des grandes figures historiques est toujours une entreprise collective, conflictuelle et déterminée par notre présent. Tariq Ali, historien et écrivain britannique reconnu, nous invite à repenser l'action politique de Churchill du point de vue des populations et des Etats qui en ont subi les conséquences. C'est aussi le portrait d'une époque, celle de l'empire britannique déclinant, de l'Europe en guerre et de la décolonisation, qui a façonné le monde dans lequel nous vivons. Ce livre, largement documenté, fait le point sur la bibliographie existante et offre un regard inédit sur le sujet. C'est pour nous un ouvrage de fonds dont la traduction en français représente un coût financier important pour une maison comme la nôtre. C'est pourquoi nous sollicitons le dispositif d'aide à la traduction du CNL. Tariq Ali s'attaque dans ce livre à l'image, toujours célébrée, de Churchill. Dans sa longue carrière de journaliste, d'aventurier, d'homme d'Etat et d'historien, le nationalisme et l'impérialisme constituent le fil directeur, avec des conséquences désastreuses. Jeune homme, il participe aux batailles en Afrique du Sud, au Soudan et en Inde, qui visent à maintenir l'ordre impérial. Comme ministre lors de la Première Guerre mondiale, il est responsable d'une série d'erreurs catastrophiques conduisant à des morts par milliers. Ses efforts pour écraser les nationalistes irlandais sont autant de plaies qui ne sont toujours pas cicatrisées. Endossant le rôle de défenseur de son pays pendant la Deuxième Guerre mondiale, la période la plus période la plus vénérée de sa carrière, il n'a pas hésité à sacrifier des territoires lointains : Tariq Ali évoque ainsi l'attaque brutale contre la résistance grecque, la famine au Bengale qui a coûté la vie à plus de 3 millions d'Indiens, l'assaut aérien contre les civils à Dresde et Hambourg, et son insistance sur l'utilisation d'armes nucléaires au Japon. Comme leader une fois la paix revenue, alors même que l'Empire s'écroulait, Churchill n'a jamais renoncé à sa philosophie impériale et il est l'un des architectes du monde dans lequel nous vivons aujourd'hui. Il reste l'idole de personnages comme Boris Johnson, George W Bush et Donald Trump. Son bilan est terrible, amplement documenté dans l'acte d'accusation de Tariq Ali. Tariq Ali s'attaque dans ce livre à l'image, toujours célébrée, de Churchill. Dans sa longue carrière de journaliste, d'aventurier, d'homme d'Etat et d'historien, le nationalisme et l'impérialisme constituent le fil directeur, avec des conséquences désastreuses. Jeune homme, il participe aux batailles en Afrique du Sud, au Soudan et en Inde, qui visent à maintenir l'ordre impérial. Comme ministre lors de la Première Guerre mondiale, il est responsable d'une série d'erreurs catastrophiques conduisant à des morts par milliers. Ses efforts pour écraser les nationalistes irlandais sont autant de plaies qui ne sont toujours pas cicatrisées. Endossant le rôle de défenseur de son pays pendant la Deuxième Guerre mondiale, la période la plus période la plus vénérée de sa carrière, il n'a pas hésité à sacrifier des territoires lointains : Tariq Ali évoque ainsi l'attaque brutale contre la résistance grecque, la famine au Bengale qui a coûté la vie à plus de 3 millions d'Indiens, l'assaut aérien contre les civils à Dresde et Hambourg, et son insistance sur l'utilisation d'armes nucléaires au Japon. Comme leader une fois la paix revenue, alors même que l'Empire s'écroulait, Churchill n'a jamais renoncé à sa philosophie impériale et il est l'un des architectes du monde dans lequel nous vivons aujourd'hui. Il reste l'idole de personnages comme Boris Johnson, George W Bush et Donald Trump. Son bilan est terrible, amplement documenté dans l'acte d'accusation de Tariq Ali.

05/2023

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Actualité et médias

Résistons

Le mercredi 1er mai 2019, l’armée du dictateur Patrice Talon a tiré sur une veuve, mère de sept enfants dont le plus âgé a 17 ans ; une nourrice d’un bébé de neuf mois, qui a eu le malheur de se trouver dans la rue du domicile de Thomas Boni Yayi, ancien président du Bénin. La victime, Prudence Vioutou Amoussou, allait chercher sa fille. Elle passait juste son chemin. Elle n’était pas armée et ne représentait aucun danger pour personne. Sept balles dans le dos. La foule horrifiée la vit s’écrouler dans une marre de sang. Sa fille en sueurs et en larmes prend conscience du drame qui se produit sous ses yeux. Des dizaines de Béninois sont déjà tombés sous les balles réelles de Talon. On dénombre environ 500 militants de la démocratie en prison, en exil ou dans la clandestinité. Tel un cancer, la gouvernance totalitaire et mafieuse de Patrice Talon se répand par métastase. Elle prive les populations du minimum vital et le pays des fondamentaux d’une République… De Cotonou aux derniers villages, du nord au sud, de l’est à l’ouest, le Bénin exhale depuis trois ans, la faim, la détresse, la fin de la sérénité. Il n’y a plus rien, sauf Patrice Talon, son clan, ses entreprises, ses tribunaux avec ses procureurs aux ordres, son procureur spécial, ses avocats, ses prisons, sa Cour constitutionnelle, sa CENA (Commission électorale nationale autonome), sa Cour suprême, son ministre de l’Intérieur, ses hommes armés, son assemblée privée qui ne compte que des députés issus de son camp, l’opposition ayant été exclue des dernières législatives. Face à l’oppression du peuple et au deuil de la démocratie et de l’État de droit, Léonce Houngbadji appelle fermement à la résistance des patriotes et démocrates pour libérer le Bénin, estimant que le peuple a toutes les clés pour éviter le mur.

10/2019

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Histoire de France

Correspondance conjugale 1760-1782. Une intimité aristocratique à la veille de la Révolution, 2 volumes

La correspondance des époux Voyer d'Argenson offre un témoignage rare d'affection conjugale manifestée dans le cadre d'une union arrangée. La marquise de Voyer, née de Mailly d'Haucourt, descendante des Colbert et des Arnauld de Pomponne, est la principale plume de cet échange. Souvent séparée de son époux, c'est plusieurs fois par semaine qu'elle lui écrit. Ses lettres partent de l'hôtel de la Chancellerie d'Orléans, situé dans l'enceinte du Palais-Royal à Paris, pour les confins du Poitou et de la Touraine, où elles sont reçues au château des Ormes. Elles deviennent le lieu privilégié de l'intimité conjugale et familiale, et des discussions politiques et philosophiques qui occupent les épistoliers. Le marquis de Voyer, fils du comte d'Argenson, ministre disgracié, est emblématique de cette noblesse progressiste tenue à distance par le système monarchique alors à son crépuscule. Valeureux militaire, agent de renseignements, amateur d'art, bibliophile, entrepreneur acquis aux nouvelles idées, la belle carrière qu'il réalise est néanmoins contrariée par le caractère frondeur qui lui reste associé. Proche de la société du duc de Choiseul et de celle du duc de Chartres, le couple Voyer d'Argenson illustre la position adoptée par les élites face à un système en faillite, à la jonction des règnes de Louis XV et de Louis XVI. Mme de Voyer, à la fois épouse dévouée et femme de tête, s'emploie à faire avancer la carrière de son mari auprès des ministres. Ses lettres témoignent du rôle actif des femmes dans le projet familial, de leur place dans les jeux d'influence, et de l'évolution des représentations individuelles. Membre de l'Académie des Arcades, société de lettrés qui puise son inspiration dans l'Antiquité, Mme de Voyer se plonge avec passion dans l'étude des mathématiques, de la chimie, et de l'anatomie, illustrant l'émancipation intellectuelle et sociale à laquelle aspirent les femmes à la fin du XVIIIe siècle.

08/2019

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Sciences historiques

Dans l'oeil du cyclone. A la tête de la Forpronu, ex-Yougoslavie, juillet 1993-mars 1994

En 1991, une guerre ethnique embrase l'ex-Yougoslavie. Vingt ans après, le général d'armée Jean Cot, commandant la FORPRONU de juillet 1993 à mars 1994, revient sur les difficultés de sa mission, hautement politique... Ce livre-témoignage du général Jean Cot rapporte le quotidien du commandant en chef de la force de l'ONU la plus importante qui ait été déployée depuis la guerre de Corée, la Forponu, en ex-Yougoslavie, dont la création a été approuvée par le Conseil de sécurité le 21 février 1992. Dans son " journal de campagne ", tenu presque au jour le jour pendant neuf mois, il raconte ses actions et livre ses réflexions, ses espoirs et ses doutes. Il évoque la difficulté de ses rapports - plus politiques que militaires - avec les autorités, onusiennes, avec celles de l'OTAN, et aussi ses relations parfois tendues avec son propre gouvernement. En mars 1994, le militaire qui refuse de faire le jeu des politiques est rappelé par Paris, à la demande de M. Boutros-Ghali. Dans ses contacts avec les populations désemparées, comme dans sa relation particulière avec les soldats de la Forpronu, on mesure la sensibilité et la passion d'un officier s terrain dont " l'engagement total et inlassable au service de la paix est dans la ligne de traditions militaires de notre pays et de ses forces armées ", comme l'affirme François Léotard, alors ministre de la Défense, lorsqu'il lui décerne une citation, le 17 mars 1994. Ces " pensées pour moi-même ", pour reprendre le titre du recueil de l'empereur Marc-Aurèle, sont éclairées, enrichies, complétées par des réflexions ultérieures de l'auteur, par des documents officiels inédits, par des correspondances avec les chefs politiques militaires de l'ex-Yougoslavie, les dirigeants de l'ONU et de l'OTAN, les hauts responsables politiques et militaires français, enfin par des articles de presse de l'époque. Il s'agit donc à la fois d'un témoignage intime et d'un " livre-document ".

05/2011

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Histoire internationale

Le fonctionnaire de la Grande Terreur : Nikolaï Iejov. Le fonctionnaire de la Grande Terreur

Le nom de Iejov, ministre du NKVD, la police politique soviétique, est associé pour toujours au moment le plus sinistre de l'histoire russe, celui de la Grande Terreur (1937-1938) et de ses millions de victimes. Alexeï Pavlioukov a eu accès aux archives centrales du FSB (les services de police politique), habituellement fermées aux chercheurs, et en particulier aux dossiers d'instruction de Iejov lui-même et de ses plus proches collaborateurs, quand ils furent à leur tour arrêtés. Cherchant à se disculper, tous racontèrent dans le détail comment la machine avait été mise en marche sur ordre de Staline, et comment elle avait fonctionné pendant un peu moins de deux ans avec ses quotas de victimes planifiés. Iejov, personnalité banale, sinon falote, apprenti tailleur, soldat adhérant pendant la révolution au parti bolchevik dont il devient un fonctionnaire, s'élève peu à peu à l'intérieur de l'appareil grâce à une vertu que très vite relèvent ses chefs : l'aptitude à exécuter conte que coûte les ordres reçus, sans états d'âme autres que la promesse d'une promotion. Petit, timide, piètre orateur, inculte, il serait probablement depuis longtemps oublié s'il était resté un homme de l'appareil du parti responsable des cadres et n'avait pas été, par la volonté de Staline, appelé à s'occuper de la police politique. Le lecteur suit pas à pas cette ascension, puis la chute quand Staline décide de mettre fin à la Grande Terreur et de se débarrasser de ses exécutants. Iejov fut un rouage essentiel de la Grande Terreur sa biographie est en réalité celle d'un système avec la part de hasards, de rencontres, d'opportunités de carrière, de logique bureaucratique et d'effets sanguinaires, dictés tant par l'aveuglement idéologique que par les circonstances d'une réalité qui échappe aux plans et se montre rétive aux programmes. C'est, somme toute, la biographie scrupuleuse d'une criminalité de bureau.

04/2017

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Histoire de France

Le rapport Brazza. Mission d'enquête du Congo : rapport et documents (1905-1907). Mission Pierre Savorgnan de Brazza, commission Lanessan

En 1903-1905, le scandale du " caoutchouc rouge " révèle les pratiques sanglantes des compagnies concessionnaires du Congo belge et menace les intérêts du royaume de Belgique sur le " continent noir ". En février 1905, l'affaire Gaud et Toqué, deux fonctionnaires français coupables d'exactions sur des prisonniers " indigènes ", éclate, obligeant les autorités françaises à mandater une mission d'inspection dans la colonie. Ainsi commence la dernière mission menée par Pierre Savorgnan de Brazza du 25 avril au 14 septembre 1905 et qui s'achève par la mort de l'explorateur et fondateur de l'Afrique équatoriale française. A la tête d'une équipe d'une dizaine d'inspecteurs, Brazza a recueilli auprès des populations locales, de fonctionnaires coloniaux et d'agents des sociétés concessionnaires une masse considérable de renseignements qui fournit les bases d'un procès en règle du régime concessionnaire d'exploitation des ressources (caoutchouc et ivoire, surtout) de la colonie. Régime de travail forcé, de répression généralisée, de prise en otage des populations qui reçoit l'appui de l'administration coloniale et engage la responsabilité du commissaire générale de l'époque Emile Gentil. Après la mort de Brazza, les documents de la mission sont confiés à une commission composée de hauts fonctionnaires coloniaux. Le rapport qu'ils établissent, pourtant indulgent sur bien des points, demeure si accablant que, malgré les demandes répétées de parlementaires et d'une partie de la presse, le ministre des Colonies décide, en 1907, d'en interdire la publication. Imprimé en dix exemplaires classés " confidentiels " et enfoui dans les archives gouvernementales avec des centaines de pièces annexes, méconnu des historiens, le rapport Brazza n'a jamais été rendu public. En mars 2014, Le passager clandestin le publiera pour la première fois, dans une présentation détaillée de Catherine Coquery-Vidrovitch, accompagné de nombreux documents inédits. Une publication-événement qui éclaire tout un pan de l'histoire coloniale française et nous renseigne sur les mécanismes collectifs de son oubli.

03/2014

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Histoire de France

Vichy, journal d'un opposant de l'intérieur

"... Le témoignage d'Antoine Delenda constitue un point de vue doublement original dans la mesure où il n'est pas seulement anti-collaborationniste mais très rapidement anti-vichyste. Son intérêt se rehausse du fait qu'il s'enracine dans le " système ", observé et décrit de l'intérieur. C'est un point de vue d'autant plus rare que, si beaucoup de vichystes étaient incontestablement anti-allemands tout en pensant jouer au plus fin, telle n'est pas l'attitude d'Antoine Delenda auquel la suite des événements donne raison. Il témoigne en effet, dès 1940, d'une grande lucidité. C'est à la fois en moraliste et en personne politique réfléchie qu'il fait, dès l'armistice, le pari de la défaite allemande (laquelle était loin d'être évidente à Vichy). Ministre plénipotentiaire, responsable des relations commerciales et du blocus, Antoine Delenda possède une très grande connaissance des innombrables dossiers qui lui passent sous les yeux, ainsi que du personnel de l'Etat français. Par ses fonctions, il est au coeur des questions, particulièrement cruciales, de ravitaillement, de confiscation de denrées et de biens, et surtout du non-respect par les Allemands des clauses de l'armistice, à commencer par la quasi-annexion de l'Alsace-Lorraine. L'historiographie allemande actuelle insiste elle-même sur le fait que la puissance occupante se livrait en France à des pillages constants. Nous en trouvons, dans les notes d'Antoine Delenda, des illustrations au jour le jour, qui mettent en relief la lâcheté d'une administration vichyste soucieuse de ne jamais déplaire à l'occupant et n'osant pas même, ou si peu, lui rappeler ses engagements et sa signature. A tous égards, les considérations de l'auteur offrent une vue très neuve sur des aspects encore mal connus de l'occupation nazie. Grand blessé de guerre de 14-18, Antoine Delenda est un incontestable résistant moral de l'intérieur. . ". Emmanuel Leroy-Ladurie.

06/2010

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Spécialités médicales

Hépatite B

Trois cent cinquante millions de porteurs chroniques dans le monde, environ un million de décès chaque année, un vaccin efficace mais décrié en France, des traitements de plus en plus performants mais inaccessibles dans les régions les plus touchées par l'endémie... Près d'un demi-siècle après la découverte du virus de l'hépatite B, les défis posés par l'infection restent considérables. L'estimation récente de l'Institut de veille sanitaire a montré que la prévalence de l'infection par le virus de l'hépatite B était voisine de celle de l'infection par le virus de l'hépatite C en France. Les populations migrantes et les couches les plus défavorisées de la société sont les plus touchées. Le développement récent de molécules antivirales puissantes possédant une barrière génétique élevée contre la résistance permet en théorie de contrôler la très grande majorité des hépatites chroniques B. Cependant, l'obligation de traiter longtemps, sans doute à vie, une infection a priori incurable pose des problèmes difficiles d'indication thérapeutique, d'observance et de résistance. Aux campagnes de vaccination massive des nouveau-nés, enfants et adolescents dans la plupart des pays d'Asie, d'Europe et d'Afrique, la France oppose un décalage qui devrait être rapidement corrigé. La publication d'un ouvrage de référence sur l'hépatite B, après celui sur l'hépatite C, s'imposait donc. Les meilleurs spécialistes français se sont réunis pour faire le point sur les connaissances les plus récentes, sous l'oeil bienveillant de Harvey Alter, co-découvreur du virus de l'hépatite B avec Baruch Blumberg, prix Nobel de Médecine, alors que l'European Association for the Study of the Liver (EASL) publiait ses première recommandations de pratiques cliniques sur la prise en charge de l'hépatite chronique B et que notre ministre lançait, pour les années 2009-2012, un nouveau plan de lutte contre les hépatites virales. La publication de cet ouvrage arrive, nous semble-t-il, bien à propos.

05/2009

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Littérature étrangère

La splendeur et l'infamie

Vous avez aimé The Crown ? Vous allez adorer La Splendeur et l'Infamie. 10 mai 1940. Le jour où Churchill est nommé Premier ministre, Adolf Hitler envahit les Pays-Bas et la Belgique. Au cours de l'année qui suit, l'Allemagne nazie mène contre l'Angleterre une campagne de bombardement d'une intensité inédite. Acculé, le " Vieux Lion " doit préserver à tout prix le moral de son peuple... et convaincre le président Roosevelt d'entraîner les Etats-Unis dans la guerre. Si durant cette période la vie publique de Churchill est chaotique, sa vie privée ne l'est pas moins. Son épouse et lui doivent gérer leur fille qui se rebelle contre leur autorité, et leur fils, confronté à l'adultère de sa femme. A partir de nombreux documents inédits (depuis les journaux intimes des principaux protagonistes jusqu'aux documents confidentiels récemment déclassifiés), Erik Larson redonne ses lettres de noblesse à la politique en nous faisant vivre une année exceptionnelle aux côtés de Churchill. Que ce soit au 10 Downing Street ou à son domicile privé, cet homme aux ressources inépuisables, toujours surprenant, fera preuve d'un leadership hors du commun qui permettra à tout un pays - et à une famille - de rester unis. Aussi palpitant et addictif qu'une série, La Splendeur et l'Infamie s'est classé numéro un des ventes dès sa sortie en Angleterre et aux Etats-Unis. Il a été élu meilleur livre de l'année par le Washington Post et Barack Obama l'a désigné parmi ses livres préférés de l'année. " Le genre de page-turner que l'on voudrait trouver plus souvent parmi les livres d'Histoire. Larson réussit véritablement à donner au lecteur l'impression "d'y être ? , de vivre aux côtés de Churchill. " Bill Gates. A propos d'Erik Larson : " Larson raconte comme on filme : au plus près des événements, des acteurs et des témoins. Hautement recommandable. " Jean-Christophe Buisson, Le Figaro Pour consulter les sources de l'auteur, rendez-vous ici, et pour sa bibliographie, c'est ici.

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Histoire de France

Robert Buron

Voici la première biographie consacrée à Robert Buron (1910-1973) dont la personnalité a marqué la IVe et la Ve République et dont le souvenir est associé à de grandes dates de leur histoire, telles 1954 et !e gouvernement de Mendès France ou 1962 et les accords d'Evian. Cet économiste engagé tôt en politique n'a jamais caché ses convictions, même si celles-ci dérangeaient. Passant progressivement de la démocratie-chrétienne au socialisme, son anticonformisme a pu dérouter, mais son action s'est toujours attachée à la défense de la dignité et de l'épanouissement de l'homme. Un christianisme exigeant ne l'empêcha nullement de distinguer foi et engagement dans la vie de la cité, au service de tous. Européen convaincu, Robert Buron a, également, une vision mondialiste, s'intéressant particulièrement au Tiers-Monde dont il mesure sur place les problèmes. Il s'en fait un ardent défenseur au nom de la solidarité, notamment dans le cadre de ses fonctions à l'O.C.D.E. Par "goût de la vie" cet optimiste impénitent est aussi un réaliste qui mesure les limites de l'action politique classique. Il chercha par de nouvelles voies, notamment avec le mouvement Objectif 72, à ne pas se laisser enfermer par le court terme, se livrant à une réflexion prospective qui dépasse les clivages traditionnels. Marcel Launay, professeur d'histoire contemporaine à l'Université de Nantes, présente le portrait de cet humaniste en politique. Outre les extraits des écrits de Robert Buron, deux témoignages éclairent une personnalité aux multiples facettes. Pierre Pflimlin, ancien Ministre, Président du Conseil en 1958 puis Maire de Strasbourg et Président du Parlement Européen, évoque son collègue et ami du M.R.P., lucide et généreux. Jean Offredo, journaliste, collaborateur de la première heure d'Objectif 72, apporte un éclairage complémentaire sur l'homme de gauche, désintéressé, toujours prêt à se remettre.

01/1993

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Critique littéraire

Mémoires de ma vie. Précédé d'un essai d'Antoine Picon : "Un moderne paradoxal"

Rédigés au soir de sa vie, peu après les célèbres Contes, les mémoires de Charles Perrault (1628-1703) s'interrompent au moment où l'auteur, tombé en disgrâce et supplanté auprès de Colbert par le propre fils du ministre, se retire des affaires dans sa maison du fg Saint-Jacques pour se consacrer tout entier aux lettres. Pendant 20 ans, Perrault a été l'homme de Colbert. Poète, théoricien, commis aux Bâtiments du roi, réformateur de l'orthographe, organisateur de l'Académie française, champion des Modernes dans la célèbre querelle avec Boileau - c'est aussi le laudateur infatigable du règne, "l'intellectuel organique" chargé de distribuer les faveurs et prébendes, de contrôler ses pairs et de les faire travailler incessamment à l'exaltation du régime. Intimement lié à son frère Claude Perrault (l'auteur de la colonnade du Louvre et de l'Observatoire), Charles se hisse à ses côtés au cœur du pouvoir. Ce sont les Perrault qui, par un harcèlement quotidien, parviennent à évincer le Bernin et à substituer leur projet au grand Louvre qu'avait dessiné l'illustre italien. Mais l'auteur délectable des Contes est avant tout un étonnant mémorialiste du siècle de Louis XIV, un portraitiste éblouissant de Colbert, Bernin ou Le Brun. Il nous peint la vie dans l'ombre du pouvoir : alliances, népotismes, ruses, objections instillées dans l'oreille du monarque, libelles travestis en rapports administratifs... Tout un art de la répartie, de la litote, de la prétérition se dévoile ici - par quoi Perrault, quelques années avant Saint-Simon, nous livre un document incomparable sur la "Société de cour", au sens où l'entendait Norbert Elias. Nous publions les Mémoires dans la version copiée par Paul Bonnefon sur le manuscrit autographe, précédés d'un essai d'Antoine Picon qui fait surgir les non-dits du texte et décrit la situation singulière d'un Moderne qui n'entendait se libérer de la tutelle des Anciens que pour mieux s'assujettir à l'ordre tout ensemble grandiose et vétilleux de la monarchie absolue.

09/1993

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Faits de société

Méditations de prison (Yaoundé, Cameroun). Echos de mes silences

Le 20 avril 1997, le Professeur Titus Edzoa, né à Douala en 1945, chirurgien et homme politique qui fut plusieurs fois ministre, déclarait sa candidature à la présidence de la République du Cameroun. Paul Biya, le président de la République en exercice, y vit une déclaration de guerre et chargea de tous les maux celui qui avait été son compagnon de route pendant de nombreuses années. Titus Edzoa est alors emprisonné au Secrétariat d'État à la Défense (SED), à Yaoundé. A l'issue d'un procès en plusieurs étapes, il sera condamné à quinze ans de prison. A présent que ces quinze années sont passées, le pouvoir cherche à le maintenir en détention en invoquant d'autres charges. Dans sa préface à ce récit-témoignage, Odile Tobner, épouse de feu Mongo Beti, écrit : "Du fond de sa prison, le Professeur Titus Edzoa nous envoie ce texte saisissant intitulé Méditations de prison. Ce livre s'impose par sa puissance née d'une très grande maîtrise de l'expression dans le fond et dans la forme. L'un et l'autre sont intensément retenus, ce qui est le secret, très peu connu et compris, des oeuvres durables, qui suggèrent bien au-delà de ce qu'elles disent. Les qualités qui en résultent sont aussi bien les plus rares et les plus précieuses, celles qui se résument plutôt à l'absence des défauts les plus communs : aucun bavardage oiseux mais la densité d'un langage d'une extrême simplicité qui n'exprime que l'essentiel ; aucun ego envahissant mais la modestie sincère de qui connaît la vanité du moi ; aucune enflure redondante mais la discrétion voire le murmure avec lequel on articule les plus grandes choses. Et le propos est en effet très ambitieux. Comment oser parler de la vie, de la mort, de l'amour, du destin, du temps, sans courir le risque majeur d'être inférieur à son sujet et, finalement, ridicule ? Titus Edzoa affronte ce risque, comme il a affronté sa situation, et il faut bien dire qu'il en triomphe".

04/2012

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Sciences politiques

Paderewski président, 1919. Une vie d'engagement patriotique en faveur de la Pologne entre Morges et les Etats-Unis

Ignace Paderewski (1860-1941) : un nom qui, aujourd'hui, évoque d'abord les sonorités brillantes d'un piano virtuose - celles du magnifique interprète de Chopin, son illustre compatriote, de la star planétaire aussi, rendue immortelle par des tournées pharaoniques à travers les Etats-Unis. Mais Paderewski, c'est aussi le Polonais, profondément marqué dès l'enfance par la situation dramatique de son pays, rayé de la carte à la fin du XVIIIe siècle à la suite de trois partages successifs entre ses puissants voisins, et qui va investir toute son énergie dans cette grande cause patriotique... jusqu'à se voir nommé par les Alliés premier ministre de la Pologne " retrouvée " à la fin de la Grande Guerre ! Un honneur. Et un défi immense. Un siècle plus tard, une exposition mise sur pied au Château de Morges — Morges, sur la rive suisse du Léman : un lieu où le musicien et homme d'Etat a passé près de la moitié de son existence, de 1897 à 1940 — fait revivre les temps forts de cette année 1919 exceptionnelle, ainsi que ses prémices et ses conséquences. De l'inauguration du monument de Grunwald à Cracovie en 1910 jusqu'à l'ultime discours d'Oak Bridge, dans le New Jersey, devant des vétérans polonais de la Grande Guerre en 1941, en passant par le Comité de Vevey (fondé en 1914 avec Henryk Sienkiewicz), l'épopée des " poupées d'Hélène Paderewska ", la création de la Croix Blanche polonaise, la Conférence de la Paix à Paris, les premières séances de la Société des Nations à Genève, le " Front de Morges " de 1936, ou encore le règlement de la question des internés polonais avec le général Guisan en 1940 : une aventure patriotique exaltante, sur fond de musique, de passion, de drame et d'amitié, que ce livre invite à prolonger à travers de nombreuses illustrations et des sources pour certaines inédites issues des collections du Musée Paderewski de Morges.

05/2019

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Histoire internationale

Mihailovic, Héros trahi par les Alliés (1893-1946)

Le 17 juillet 1946, le général Draza Mihailovic est fusillé par les communistes yougoslaves au terme d'une parodie de procès. Avec sa mort disparaît le chef de la résistance monarchiste anti-allemande, dernier obstacle à la conquête de la Yougoslavie par Tito. Né en 1893 au coeur de la vieille Serbie, décoré à de multiples reprises durant les deux guerres balkaniques (1912-1913) et la Première Guerre mondiale, Mihailovic intègre ensuite l'état-major de l'armée yougoslave. Après un séjour de quelques mois en France, il est nommé attaché militaire à Sofia puis à Prague. Ses avertissements contre le danger allemand ne sont pas entendus : la Yougoslavie est balayée en quelques jours par l'offensive du IIIe Reich d'avril 1941. Refusant la défaite, il rejoint le plateau de Ravna Gora où il crée la première guérilla de résistance en Europe occupée. En quelques mois, des dizaines de milliers d'hommes se rangent derrière lui, pour une Yougoslavie libre et royale. Depuis Londres, le roi Pierre II le nomme ministre de la Guerre du gouvernement yougoslave en exil. Après l'entrée en résistance des partisans de Tito en juillet 1941 et l'échec d'une action commune contre l'ennemi nazi, les troupes de Mihailovic doivent combattre sur plusieurs fronts : contre les Allemands, contre les ustasi croates alliés de Hitler, enfin contre les communistes. D'abord considéré comme le héros du monde libre par les Alliés, « le Chouan de Serbie » est abandonné par ceux-ci après des tractations entre Churchill et Staline. Les titistes ne parviennent à s'emparer de lui qu'en mars 1946 alors qu'il est encore à la tête d'une armée de plusieurs dizaines de milliers d'hommes. Draza Mihailovic fut autant victime de l'infiltration des services d'espionnage alliés par les agents communistes que par le cynisme et la lâcheté de l'Occident. Surtout, son destin tragique incarne celui de nombreux peuples européens, victimes successives de deux totalitarismes du XXe siècle.

02/2011

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Sociologie

L'internet de la haine. Racistes, antisémites, néonazis, intégristes, islamistes, terroristes et homophobes à l'assaut du web

Dans une démarche d’information et de sensibilisation, la Commission nationale consultative des droits de l’Homme (CNCDH) publie annuellement, depuis 1990, un rapport sur la lutte contre le racisme, l’antisémitisme et la xénophobie remis au Premier ministre. Avec ce rapport, la France dispose d’un précieux outil d’analyse permettant d’une part la prise de conscience des mutations de notre société et, d’autre part, des évolutions de l’action publique. Depuis l’année 2000, La CNCDH a confié à l’historien Marc Knobel le soin de présenter une étude annuelle sur le développement des appels à la haine et à l’exclusion sur Internet. Les rapports de Marc Knobel analysent l’impact des sites faisant l’apologie du terrorisme, du négationnisme, du néonazisme, de l’homophobie et des radicalismes religieux, dont certains vont jusqu’à appeler à la guerre « sainte » sur le Net. Le ton est grave et les descriptions minutieuses. Les études de ce spécialiste montrent qu’une haine dépassant l’entendement est instillée régulièrement à travers ce média. La permissivité dans ce domaine se nourrit de la lassitude et de la défection de ceux qui, dans le monde politique ou associatif par exemple, auraient pu réagir pour tenter de changer le cours des choses. Aussi, au nom de la liberté d’expression, la diffusion de nombreux contenus illicites sur Internet est, si l’on peut dire, passée dans les moeurs. Beaucoup s’en indignent mais, en ce début de XXIe siècle, cela a fini par faire partie du paysage de la Toile. De fait, la CNCDH doit rappeler et renouveler chaque année la recommandation de créer un observatoire du racisme, de l’antisémitisme de la xénophobie et du rejet de l’autre sur Internet, avec une plate-forme spécifique de signalement. Ce livre reproduit intégralement les rapports établis par Marc Knobel, historien, chercheur au Crif, à l’intention de la Commission nationale consultative des droits de l’Homme, jusqu’à l’année 2011.

05/2012

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Histoire de France

Une mémoire algérienne

L'oeuvre de Benjamin Stora se confond pour partie avec la mémoire et l'histoire de la guerre d'Algérie. Un de ses grands thèmes de recherche, intimement lié à son parcours individuel tel qu'il le relate dans trois de ses ouvrages. Dans Les Clés retrouvées, il évoque son enfance juive à Constantine et le souvenir d'un monde qu'il a vu s'effondrer ; dans La Dernière Génération d'Octobre, son militantisme marqué très à gauche avec son cortège de désillusions. Les Guerres sans fin témoignent d'un engagement mémoriel qui se fonde sur une blessure collective et personnelle que seules la recherche et la connaissance historiques peuvent aider à panser. Benjamin Stora a étudié en ce sens le rôle spécifique joué par les grands acteurs de ce conflit singulier. Dans Le Mystère de Gaulle, il analyse l'attitude de ce dernier lors de sa prise du pouvoir en 1958 et sa décision d'ouvrir des négociations avec les indépendantistes en vue d'une solution de compromis associant de manière originale la France et l'Algérie. Dans François Mitterrand et la guerre d'Algérie, il montre les contradictions de celui qui, avant de devenir un adversaire de la peine de mort, la fit appliquer sans hésiter en 1957 en tant que ministre de la Justice au détriment des Algériens. C'est enfin de la longue histoire des juifs en terre algérienne qu'il est question dans Les Trois Exils. Cet ensemble, qui porte la marque d'un historien majeur, permet de mieux comprendre la genèse, le déroulement et l'issue d'une tragédie où se mêlent un conflit colonial livré par la France, un affrontement nationaliste mené par les indépendantistes algériens et une guerre civile entre deux communautés résidant sur un même territoire. Ce sujet, resté sensible pour nombre de nos compatriotes, continue d'alimenter des deux côtés de la Méditerranée des débats passionnés.

03/2020

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Théâtre

Maria Casarès. L'étrangère

Maria Casarès incarne à elle seule plus d'un demi-siècle de théâtre et de cinéma français. Née en 1922, à La Coruña, elle est la fille du Premier ministre de la République espagnole, qui sera condamné à trente ans de prison par contumace. Contrainte de fuir, en compagnie de sa mère, la menace franquiste qui se précise, Maria trouve refuge à Paris, où son génie de la scène se révélera - elle n'a que dix-neuf ans - et lui fera atteindre des sommets qu'elle ne quittera plus. Arrachée à sa Galice natale, dont elle gardera toujours la nostalgie, longtemps privée d'un père que les événements mondiaux contraignent à fuir à Londres, et d'une demi-sœur retenue en Espagne pendant dix-huit ans par la dictature, Maria semble vivre sans repères. Elle multiplie les conquêtes et ne pose jamais ses valises. Un homme, peut-être, un seul, eût été en mesure d'apporter un semblant de sérénité à sa vie ; l'homme qu'elle aima le plus, après son père : Albert Camus. Mais Camus meurt bien trop vite. Maria ne trouvera pas la paix. A la scène, la comédienne semble animée d'une énergie inépuisable. Dans les premiers films de Marcel Carné ou de Bresson ; dans le cinéma onirique de Cocteau ; dans les pièces philosophiques de Sartre, morales de Camus, absurdes de Pirandello ; dans l'invention du Théâtre National Populaire de Vilar ou dans la création du Festival d'Avignon ; en Europe ou en Amérique latine ; avec Gillibert, Chéreau, Lavelli, Sobel, Maria est partout. Le temps passe, les genres et les modes se fanent, elle demeure. Fondée sur l'étude de nombreux documents inédits, de coupures de presse et de témoignages, voici la première biographie de l'une des plus grandes actrices de l'histoire de notre théâtre, qui optera finalement pour la nationalité française, après un retour frustrant en Espagne, en 1975.

04/2005

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Littérature française

La soirée Obama

Peu après l’élection du président Obama, quelques amis, expatriés américains et bobos parisiens, organisent une soirée pour fêter à leur manière l’avènement de la nouvelle célébrité mondiale. Mais pour certains invités, Obama n’est pas le personnage le plus important, loin de là. En effet, quatre d’entre eux au moins sont déjà liés, dans leur vie personnelle ou professionnelle, à une célébrité avec laquelle ils entretiennent des liens ambigus : des liens faits d’amour et de haine, d’admiration et de mépris, de jalousie, de dévotion et de pouvoir. Au cours de cette soirée, se trouvent réunis la fille d’un ministre mis en examen dont le procès vient de commencer et qui a passé sa journée au palais de justice ; un voisin de George Clooney au bord du lac de Côme qui voudrait sauver le monde de la crise financière ; l’agent d’une star brutalement victime d’un accident et pleurée par des millions de fans, qui en profite pour monter le plus joli coup de sa carrière ; l’ex-rivale malheureuse en amour d’une auteure de best-sellers, qui règle un compte vieux de vingt ans. Quant à la dessinatrice au chômage devenue malgré elle une spécialiste de Mona Lisa, elle n’a pas été invitée : c’est le lendemain qu’elle se révèlera en faisant scandale au Louvre. Cinq personnages qui font rire et qui émeuvent, et dont l’histoire va révéler les facettes de ce phénomène insaisissable qu’est la célébrité, source de douleur et d’humiliation, de fantasmes, mais aussi de curiosité féconde voire de remise en cause de soi. Pour un thème aussi familier à notre vie contemporaine, l’auteur a choisi le dispositif romanesque très simple de récits à la première personne, menés en voix off pendant que la fête se déroule, et qui finissent par composer un panorama de la célébrité.

11/2012

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Actualité et médias

États de service

Normalien, germaniste, professeur d'allemand, matelot, puis élève de l'ENA, Roger Fauroux a été tout cela, mais surtout grand patron, directeur de Saint-Gobain, puis grâce à Michel Rocard, ministre de l'Industrie, enfin directeur de l'ENA, et aussi maire d'une petite commune de l'Ariège. Une vie bien remplie, où l'exercice de grandes responsabilités et de pouvoirs divers s'est toujours accompagné d'un sens aigu de l'éthique, professionnelle, politique et individuelle. On apprendra beaucoup au récit de ses expériences. Toute une époque récente défile avec ses personnages (François Mitterrand, Alain Minc, Michel Rocard...), décrits avec intelligence, ironie et sympathie. Patron de droit privé, Roger Fauroux connut aussi l'aventure de la nationalisation qu'il dut expliquer à ses filiales américaines! Ce "mohican capitaliste" peut ainsi faire un éloge paradoxal de l'Etat, après avoir réservé quelques flèches à un patronat français assez conservateur et des actionnaires peu éclairés. Son expérience directe de la politique est plus amère: si elle nous vaut une savoureuse description du Conseil des Ministres figé sous le regard ou le verbe mitterrandien, quelle surprise de constater que le pouvoir soit à ce degré exposé à l'anarchie. Plus sympathique, et non négligeable, lui apparaît le temps passé à la mairie de Saint-Girons... Souvent familier, humoriste dans le regard qu'il porte sur les choses et les êtres, Roger Fauroux sait également prendre de la hauteur: ses réflexions sur le gouvernement de notre pays et sur le jeu mondial ont le poids d'une véritable expérience et d'un esprit aiguisé. Ses vues sur l'ENA, sur l'éducation prennent la mesure de l'urgence et des enjeux considérables pour maintenir, face aux dérives, l'idéal de citoyens responsables à former. Un parcours singulier, une vision nullement désenchantée, ni triomphaliste, le regard chaleureux d'un chrétien à la foi tranquille, tout cela confère à ce récit fort bien écrit, un vrai charme: on le lit, on ne le quitte pas.

09/1998

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Histoire des idées politiques

Des masques à la plume. Théâtre et politique dans le journal du Père Duchesne (1790-1794) de Jacques-René Hébert

Honni par ses adversaires, interpelé dans la rue par certains de ses lecteurs qui le confondent avec le héros de son journal, le Père Duchesne, Hébert, familier du monde des petits théâtres d'avant 1789, tente une expérience pour le moins originale, entre septembre 1790 et mars 1794 : faire de la politique en utilisant les ficelles du théâtre et notamment celles du théâtre de la Foire qu'il connaît bien. Il joue ainsi de son journal comme d'une scènetribune pour exposer son programme politique et celui de ses amis Cordeliers. Il recourt, au fil des quelque 400 numéros, à tout l'éventail de genres qu'offre cet art visuel, si prisé par la société de l'époque : saynètes comiques, farces, prosopopées, allégories, enchantements voire mélodrames. Heureuse alliance d'une passion contrariée et d'un projet politique qu'il met habilement en scène pour toucher le coeur de son lectorat-spectateur, bien plus sensible aux images que font naître ses mots incisifs et mordants qu'aux formules convenues et attendues de ses concurrents. Il le fidélise ainsi en imaginant de petits feuilletons avant l'heure, où paraissent les héros du jour, pris sur le vif, en divers lieux et situations : le roi, la reine, l'abbé Maury, le ministre girondin Roland..., ses véritables bêtes noires. Tandis que ses ennemis se voient tour à tour raillés, ridiculisés, animalisés, diabolisés, pour finir le plus souvent sous la lame de la "bascule à Charlot", se construit, en contrepoint, son rêve d'une Cité idéale, fraternelle, vertueuse et républicaine, patrie des braves sans-culottes, désormais mètre-étalon de toute chose, dans une France en devenir. Le temps d'avant tire sa révérence pour faire place nette au "nouveau régime" dont Hébert peint contours et couleurs comme un décor de castelet, quitte à procéder aux retouches et repentirs qu'exigent le caractère toujours changeant et imprévisible des événements politiques.

02/2021

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Histoire des idées politiques

Le grand débat. La transcription d'un débat historique entre Michel Debré et Pierre Mendès France (1965)

En 1965 a lieu la première élection du chef de l'Etat au suffrage universel. L'événement, pour important qu'il est pour l'avenir de la démocratie de la France, n'en bouleverse pas moins les habitudes de communication. Les prétendants à la magistrature suprême ne débattent pas encore à la télévision comme nous en avons pris l'habitude, la pratique pour des raisons techniques, n'est pas encore entrée dans les moeurs. Il n'existe en effet qu'une seule chaîne, et celle-ci diffuse ses programmes en noir et blanc ; mais surtout on ne sait de quelle façon s'y prendre. C'est donc à la radio que les débats auront lieu. Deux hommes politiques qui chacun ont exercé d'importantes responsabilités, Pierre Mendès France, président du Conseil, et Michel Debré, Premier ministre, et dont aucun ne brigue un mandat, vont débattre à trois reprises dans les studios de la station Europe N°1. Les débats se tinrent les 22 et 29 novembre puis le 11 décembre 1965. Au total, un échange de près de six heures. Ce livre retranscrit l'intégralité des rencontres. S'y trouve une richesse dans les échanges et les discussions, où les controverses, les interprétations, les contestations, les exposés voire les exégètes furent toujours d'un niveau digne de politiciens aussi soucieux de l'avenir de leur pays que de conforter leur position respective, ce dont ils n'avaient d'ailleurs nullement besoin. Un débat sans langue de bois, les deux hommes ayant à coeur d'être clairs, rigoureux, défendant leur camp avec hauteur. Comparons les échanges entre Pierre Mendès France et Michel Debré à ceux que nous entendons depuis, et force nous est de reconnaître que la hauteur et la profondeur se sont amenuisées. N'avons-nous pas été, depuis des années, spectateurs ou auditeurs de discours où la grandeur du politique s'est bien trop souvent rabaissée au rôle de bateleur de foire s dont la principale préoccupation est de conserver ses acquis personnels.

03/2022

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Histoire de France

La politique du sport et de l'éducation physique en France pendant l'Occupation

En mars 2002, une commission d'historiens dirigée par Jean-Pierre Azéma remettait à la ministre Marie-George Buffet un rapport sur la politique du sport et de l'éducation physique pendant l'Occupation. En voici la publication tant attendue. A la fin des années 1990, la France est marquée par ce qu'Henry Rousso a appelé "le syndrome de Vichy" : à la suite du discours de Jacques Chirac commémorant la rafle du Vel d'Hiv' en juillet 1995, les différents gouvernements appellent au devoir de mémoire. Des historiens sont alors convoqués comme experts pour examiner la responsabilité de l'Eglise dans le soutien apporté au milicien Paul Touvier (commission René Rémond) ou celle de l'Etat dans la spoliation des biens Juifs (commission Mattéoli). A l'automne 1998, alors que débute à Bordeaux le procès Papon, Marie-George Buffet exprime, à son tour, le voeu que le sport et l'éducation physique n'échappent pas au devoir de mémoire. Douze historiens interrogent ici la spécificité et l'unité de la politique du sport sous Vichy, le rôle de l'occupant, les continuités et les ruptures avec le Front populaire et la Libération. Les images font revivre les pratiques et les spectacles sportifs sous l'Occupation dans toute leur ambivalence. Le sport a certes permis une authentique sociabilité juvénile, mais elle est circonscrite par la présence de l'occupant ou par les ambitions moralisatrices de la Révolution nationale. Et les champions sportifs couraient aussi pour un "filet garni" : ils étaient donc, comme la plupart des Français, ni des héros, ni des salauds. Le sport n'a pas non plus été épargné par l'antisémitisme : les champions Alfred Nakache et Victor Young Perez sont déportés à Auschwitz. Le "moment Vichy" fut également crucial pour la structuration du secteur "Jeunesse et Sport" (administration centrale et déconcentrée, corps d'inspecteurs). Un avant-propos et une bibliographie mise à jour accompagnent la publication de ce rapport.

06/2018

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Sports

Marcel Dassault ou les ailes du pouvoir

Marcel Dassault est mort il y a dix-sept ans. Les langues se délient, les archives s'ouvrent sur cette véritable légende du XXe siècle. Guy Vadepied, ancien député de l'Oise, a toujours été fasciné, intrigué par son ancien collègue et adversaire. Il n'a pas oublié la " générosité " de ce vieux monsieur frileux qui distribuait des billets de 500 francs à ses électeurs, et a souhaité retrouver les traces d'un ingénieur et homme d'affaires qui a marqué son temps par son génie industriel. Derrière l'inventeur de l'hélice Eclair, des Mystère, des Mirage et du Rafale, derrière celui qui fut déporté à Buchenwald et refusa toujours de travailler pour les Allemands, il a découvert un homme paradoxal, proche avant guerre de Pierre Cot, le ministre de l'Air du Front populaire ; qui exporte clandestinement des avions vers l'Espagne républicaine ; qui noue des liens avec le grand argentier du Parti communiste ; et devient aussi l'ami du communiste Marcel Paul, puis le mentor du fils unique du patron de la banque du groupe Dassault, François Chirac... Un homme qui, sans renier ses origines juives, se convertit au catholicisme et créa, à la fin de sa vie, un parti démocrate-chrétien. On y apprend aussi de quelle façon le propriétaire de Jours de France, finançait la démocratie " et comment de nombreux politiciens se rendaient au rond-point des Champs-Elysées pour s'emparer du petit paquet de " Pascal " enveloppés dans du papier. Dassault, grâce à son fidèle collaborateur le général de Bénouville, devint le premier grand fournisseur d'armes du nouvel Etat d'Israël. Le lecteur découvrira aussi comment et pourquoi l'ami d'Israël approvisionna massivement la Libye et l'Irak... Fastueux et pittoresque, retors et naïf, Marcel Dassault (1892-1986) est à n'en pas douter un personnage de roman que Balzac lui-même n'aurait pas osé imaginer.

10/2003

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Histoire internationale

Max Léo Gérard, Un ingénieur dans la cité (1879-1955)

Explorer plus d'un demi-siècle d'histoire de Belgique en brossant le portrait d'un acteur et témoin privilégié, tel est l'objet de cette biographie. Ingénieur issu d'une dynastie industrielle libérale liégeoise, passionné de politique et d'économie, Max-Léo Gérard a vécu un parcours à virages multiples. Cadre supérieur d'un groupe financier liégeois, haut fonctionnaire, secrétaire du roi Albert Ier, patron de presse, ministre des Finances, banquier, il évolue pendant plus de quarante ans dans les hautes sphères du pouvoir économique et politique. Homme de plume, animateur de réseaux de diffusion des idées libérales, il contribue activement à l'émergence des experts dans la prise de décision politique. Des archives publiques et privées - dont les souvenirs de Max-Léo Gérard -, dévoilent nombre d'aspects inédits de sa carrière, qu'il s'agisse de sa collaboration avec Albert Ier au lendemain de la guerre 14-18, de sa reprise en main du quotidien libéral L'Indépendance belge, de son action dans la réforme du crédit et de l'administration des finances publiques pendant la crise des années trente, de son rôle dans l'ascension du groupe de Launoit, de sa participation à la politique dite " du moindre mal " pendant la deuxième guerre mondiale ou de son engagement dans la question royale. Bon nombre de thèmes abordés relèvent d'une brûlante actualité. Ainsi, au fil de la vie de ce militant engagé depuis sa jeunesse, assiste-t-on aux vaines tentatives d'un parti libéral profondément divisé de reconquérir dans le système politique la position d'alternative qu'il a perdue depuis l'adoption du suffrage universel à la fin du XIXe siècle. Le rôle de la monarchie fait l'objet d'une réflexion permanente et de débats dont l'argumentation conserve une résonance surprenante, notamment dans les échanges de vues entre Max-Léo Gérard et son neveu jean Rey, figure marquante du libéralisme wallon et de la construction européenne.

10/2010

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Révolution française

Danton. Histoire, mythes et légendes

Georges Danton, exécuté en avril 1794 (germinal an II), place de la Révolution, est l'un des "trois hommes formidables" (Victor Hugo) qui dirigea la première république française, avec Marat et Robespierre, dans les rangs de la Montagne. Rarement un responsable politique aura été autant encensé par les uns, au moment du centenaire de 1789, puis accusé par les autres, entre 1910 et 1930. Les historiens "dantonistes" ont célébré l'homme de la Patrie en danger (août 1792), de l'abolition de l'esclavage (février 1794). Les historiens "anti-dantonistes" ont dénoncé les compromissions politiques et la vénalité de celui qui voulut "épargner le sang des hommes" alors qu'il avait participé aux massacres de septembre 1792 et à la mise en place de la Terreur, avant d'en être une de ses victimes, à 34 ans. Le présent ouvrage se propose de donner des clefs aux lecteurs pour comprendre qui fut finalement Danton. Dans un premier temps, il s'attache à restituer son histoire, entre sa naissance à Arcis-sur-Aube (1759) et la guillotine (5 avril 1794) : tour à tour agitateur Cordelier, ministre de la Justice, dirigeant du Salut public au printemps 1793, Indulgent avant son procès tragique. Ensuite, sont analysés les regards croisés de ses contemporains, amis, alliés ou adversaires, pour connaître l'homme, privé et public, son charisme et ses faiblesses. L'historien montre enfin comment les mythes de Danton, personnage hors du commun, ont été amplifiés par l'histoire, les médias, les arts, l'enseignement, l'opinion publique. Dépasser les procès d'intention, les légendes, noire ou dorée, de Georges Danton : tel est l'objet de ce livre, au plus près des archives, des témoignages, des coups d'éclat et des failles de cet homme qui incarna au plus haut point le destin de sa patrie, dans les avancées comme dans les contradictions d'une Révolution fondatrice.

09/2021