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Gian Alberto Tomini

Extraits

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Romans de terroir

Le sabotier du plateau

Né avec un pied bot, Jean-Baptiste n'a pas sa place à la ferme où le travail exige des hommes costauds et robustes. Non seulement son père le lui répète inlassablement, mais un jour il lui annonce qu'il lui a choisi un autre métier : il sera sabotier... Sa décision est sans appel. Humilié, le coeur en vrac, un maigre baluchon pour tout bagage, Jean-Baptiste a à peine treize ans quand il rejoint le père Albert, le sabotier qui circule de village en village dans sa carriole tirée par un cheval. Si la séparation est douloureuse et les débuts laborieux, le maître est patient. Pas à pas, il le forme au métier tout en lui transmettant l'amour du bois. Il saura faire naître chez son élève une vocation si forte que fabriquer des sabots deviendra pour l'apprenti une tâche exaltante. Et quelques années plus tard, c'est un jeune homme volontaire, sûr de lui, qui revient sur les terres de son enfance. Il ose même affronter son père pour installer son atelier dans une remise de la ferme. Il y rencontrera Rose-Marie, sa première cliente, un coeur à prendre... Une nouvelle période de vie harmonieuse et heureuse s'ouvre enfin pour Jean-Baptiste. Mais la guerre se rapproche et l'ennemi ne tardera pas à envahir la région. Dans cette déchirante histoire - vraie -, André Michoux s'est laissé guider par ces familles innocentes qui ont vu leur destin brisé par la guerre. Ce roman fait parler avec justesse les oubliés de la grande Histoire, aux prises avec la folie du monde. Un récit à l'émotion intacte et la fresque superbe d'un métier de tradition.

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Beaux arts

Correspondance Matisse/Rouveyre

De 1905 à 1954, Henri Matisse (1869-1954) et le dessinateur et écrivain André Rouveyre (1879-1962) ont échangé près de 1 200 lettres, billets, télégrammes, principalement à partir de 1941 lorsqu'ils se trouvèrent l'un et l'autre repliés dans le Midi. Cette extraordinaire correspondance, parfois bi-journalière, toute imprégnée de la totale confiance qui règne entre les deux artistes, de leur humour, de leur intimité, concerne aussi bien les problèmes de la vie quotidienne que les projets et réalisations en cours. Apparaissent également divers personnages de la vie artistique et littéraire, tels Apollinaire, Marie Dormoy, Florence Gould, Albert Marquet ou Paul Léautaud, ami de longue date de Rouveyre. De nombreuses lettres de Matisse et une centaine de ses enveloppes sont ornées de dessins. Certains préfigurent ceux qui illustreront les Poèmes de Charles d'Orléans, les Amours de Ronsard ou Repli - roman de Rouveyre ; d'autres concernent l'une de ses dernières réalisations, la chapelle du Rosaire à Vence, pour laquelle il exécuta non seulement les vitraux et les décorations en céramique mais aussi les costumes ou objets liturgiques... Près de deux cents lettres ou enveloppes de Matisse choisies parmi les plus exceptionnelles sont ici reproduites en couleurs. Les lettres de Rouveyre sont quant à elles souvent accompagnées de photographies ou de croquis - plans de ses divers domiciles, dessins humoristiques, copies de dessins de Matisse, etc. En 1953 et 1954, André Rouveyre a fait don à la Kongelige Bibliotek de Copenhague de toutes les lettres qu'il reçut de Matisse de 1941 à 1954, période où leur correspondance fut la plus dense. Les quelques lettres antérieures ont été remises à la bibliothèque littéraire Jacques Doucet, à Paris. Celles d'André Rouveyre sont conservées aux Archives Matisse.

05/2001

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Poésie

Au jardin des légendes

Le projet et la réalisation de cet ouvrage sont nés grâce à la rencontre de deux habitant. e. s des Grottes, quartier populaire de Genève. Le premier, Claude Tabarini est écrivain, tandis que la seconde, Marfa Indoukaeva est illustratrice. Tous les deux sont des flâneurs urbains et, chacun à sa façon, ils prennent note de l'ordinaire, nourris par un sens de l'observation aigu, attentifs aux changements de saisons, aux bruissement des villes, aux éclats du quotidien. A la suite de Charles-Albert Cingria, Claude Tabarini perpétue avec art le vers déambulatoire si particulier à l'arc lémanique. Sorte de touriste curieux, dans sa propre ville ou ailleurs, il écrit au jour le jour des observations qui sont comme autant de petites vignettes à déguster. Des moments fugaces, des fragments de réel posés sur la page pour qu'ils continuent à exister. Que se soit par de brèves notations, des poèmes, des haïkus ou des textes plus long - sortes de chroniques -, Tabarini n'a de cesse de révéler les morceaux de poésie qui traversent l'ordinaire. Marfa Indoukaeva, elle aussi, travaille à partir de la magie et de l'enchantement du quotidien. Ses illustrations, souvent végétales ou animales, témoignent de promenades émerveillées dans la ville ou la campagne, où chaque petit détail mérite d'être constaté et rendu. La matière accumulée dans ce recueil forme une série d'éclats, de polaroïds. Ni un livre de poète, ni un livre de peintre, les textes et les gravures se démultiplient dans l'espace de la page pour mieux donner à sentir les miroitements de la vie de tous les jours, celle qu'on oublie parfois de regarder, et que les artistes nous permettent de réenchanter.

09/2020

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Monographies

Gaston Chaissac

Improvisateur de génie, Gaston Chaissac (1910-1964) a créé une des oeuvres les plus singulières de son époque. Fils de cordonnier, il est initié à la peinture par Otto Freundlich et Jeanne Kosnick-Kloss, rencontrés par hasard à Paris, en 1937. Encouragé dans cette voie, il invente très rapidement un alphabet pictural qu'il va faire évoluer tout au long de sa vie. Au cours de ces années cruciales, dans un Paris en pleine mutation, Chaissac assimile l'essentiel du contexte artistique d'alors et se forge une vaste culture. Prolifique, ludique, et polymorphe, sa production visuelle aborde tous les genres. L'étourdissant dessinateur qu'il est dès ses débuts exerce sa verve aussi bien dans le domaine de la peinture et du collage, que celui des objets récupérés, métamorphosés avec autant de faconde que de délicatesse, composant un monde paradoxal, à la fois théâtral et confidentiel. Au plasticien se superpose en même temps l'écrivain, dans une activité en miroir, qui révèle un prodigieux épistolier et un poète hors norme. Des milliers de lettres envoyées pendant plus de vingt ans tous azimuts, vont lui permettre aussi de tisser des liens avec grand nombre de ses contemporains (Albert Gleizes, André Bloc, Raymond Queneau, Jean Paulhan, Anatole Jakovsky, André Lhote, Jean Dubuffet, ...) tout en restant volontairement en marge depuis le bocage vendéen qu'il ne quittera jamais. Ce monument épistolaire unique en son genre fascine par l'aisance des jugements, la pertinence des points de vue et la lucidité avec laquelle celui qui se disait "peintre rustique moderne" , joue de son besoin paradoxal de distance et de proximité. Cette première monographie, en forme de portrait, met volontairement à égalité le peintre et l'écrivain, et dessine l'aventure de Gaston Chaissac comme l'une des mutations les plus représentatives que la modernité a connue au siècle dernier.

11/2022

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Littérature française

Judoka

Qu'est ce qui détermine un caractère, une inclination, un destin ? Peu et beaucoup de choses à la fois. Eventuellement, un lieu géographique ou un milieu social. Peut-être la fréquentation d'un mentor ou l'emprise d'une passion. Une éducation, de toute évidence. Né il y a soixante ans de parents optimistes, persuadés du bon fonctionnement des institutions républicaines et installés par choix aux Minguettes, en banlieue lyonnaise ; d'emblée confronté à la diversité des origines et des statuts dans un environnement sans contrainte, Thierry Frémaux se penche avec curiosité sur le chemin parcouru. "Je ne serais pas arrivé là, si... " En remontant le cours de sa vie, le directeur de l'Institut Lumière et Délégué général du Festival de Cannes, familier de la planète cinéma dans son ensemble, de ses institutions comme de ses stars, constate, non sans surprise, que c'est sans doute la pratique du judo qui a déterminé avec le plus d'efficience et de constance ses goûts et sa personnalité. Un exercice qu'il pratiqua avec ardeur et assiduité (jusqu'à devenir ceinture noire ! ), mais qui, surtout - pour paraphraser la célèbre confidence d'Albert Camus à propos du football -, lui a apporté ce qu'il sait "de plus sûr à propos de la morale et des obligations des hommes" . De l'enfance au judo, du judo au cinéma qui nourrit aussi grandement ce récit réjouissant et passionnant, Thierry Frémaux reconstitue l'ossature d'une vie à l'aune d'un art empreint de sagesse. Celui qui lui a offert les bases d'un savoir-vivre ensemble où le respect de l'autre, le contrôle de soi, la modestie et le courage jouent le rôle le plus important.

02/2021

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Critique littéraire

Jean Sénac, poète et martyr

Jean Sénac, fils bâtard d’une modiste espagnole et d’un coiffeur français, est né en 1926 à Béni-Saf, port minier algérien. Il a rapidement voulu être poète et critique littéraire. Dès la fin de la guerre de 39-40, il fonde la revue "Terrasses" et se lie à de nombreux poètes écrivains. C’est à Albert Camus qu’il doit sa première publication, Poèmes, dans la collection "Espoir" chez Gallimard, en 1954, avec une préface de René Char. Entre 1954 et 1962, Jean Sénac s’installe en France, mais participe à la lutte du peuple algérien en restant en contact avec des combattants et en exprimant sa solidarité dans ses poèmes, que publie non plus Gallimard (du fait des positions de plus en plus ambiguës de Camus), mais Subervie. Sénac ne rompra jamais totalement avec Camus, mais polémique, tout comme Jean Amrouche, avec l’écrivain que la guerre d’indépendance déchire. En 1962, il retourne en Algérie, où il prend des fonctions officielles dans l’Union des Ecrivains, et où il est considéré comme algérien. En 1965, il est séquestré par les services secrets de Boumédiène, mais libéré au bout d’une semaine. Simple intimidation. Son homosexualité affichée, sa critique d’une nouvelle Nomenklatura ne plaisent pas. Il est cependant toujours chargé d’une émission littéraire à la radio algérienne. On ne l’en licenciera qu’en 1971. Il est assassiné deux ans plus tard, poignardé dans le taudis où il vivait. On accuse l'un de ses amis, mais c’est un bouc émissaire. Il s’agit probablement d’un assassinat politique. En 1968, Gallimard avait publié Avant-corps, mais la plupart des poèmes de Sénac avaient paru chez Subervie ou de petits éditeurs, avant d’être réunis par Actes Sud.

10/2013

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Histoire de France

Il portait l'ancre d'or. Colonel Christian Marsaud de Labouygue, de l'Infanterie coloniale (1880-1952)

L'aventure était dans le Havresac de ces Marsouins qui parcouraient mers et océans des continents asiatique et africain. L'ardeur d'une jeunesse " instruite pour vaincre " et l'enthousiasme légué par leurs aînés les entraînaient à se surpasser pour continuer l'uvre coloniale grandiose, d'un Empire qui ne voyait pas se coucher le soleil. Christian Marsaud, comme ses camarades, a vécu grandement les événements qui se sont déroulés en Cochinchine, au Niger, avant de regagner la France métropolitaine pour participer à la Grande Guerre. Une blessure vint interrompre momentanément cette carrière, à défaut d'interrompre sa vie. Affecté au ministère de la Guerre, il devait travailler pendant deux ans, près du général Galliéni, dont il fut un des élèves. Il repart en opérations extérieures au Togo. Au ministère des Colonies et à l'Ecole Militaire de Saint-Cyr, où il enseigna la géographie. De retour en opérations extérieures au Cameroun, il y rencontra le célèbre docteur Eugène Jamot, vainqueur de la maladie du Sommeil, propagée par la mouche Tsé-Tsé. Là, devait se terminer le temps de l'expatriation Outre-Mer. Il fut appelé à la Maison militaire de la Présidence de la République, à l'Elysée, par le Président Paul Doumer et confirmé ensuite dans ses fonctions par le Président Albert Lebrun, jusqu'en 1940. Il pressentait le désastre d'une défaite de nos armées et mettait un terme à sa carrière à Bordeaux, avec le sentiment, comme son père, le colonel d'Etat-Major-Général Joseph Marsaud, la veille de sa mort, qui s'était écrié : " J'ai fait mon devoir. Vive la France  ; ! " Christian Marsaud de Labouygue, repose au Pays Basque, sa seconde patrie, qu'il aimait tant, dans le petit cimetière de Saint-Pierre-D'Irube.

01/2021

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Santé, diététique, beauté

Courants vitaux et nutripuncture. Renforcez votre vitalité avec 39 nutriments essentiels

Saviez-vous que nos cellules communiquent sans cesse entre elles ? Dans cet ouvrage, les auteurs pre?sentent une me?thode ine?dite pour soute- nir la communication et l'autore?gulation cellulaire des capacite?s inne?es qui assurent la coope?ration et la vitalite? de tous les secteurs de l'organisme. En effet, au fil du temps, les stress de la vie, alte?rent l'autore?gulation cellulaire, jusqu'a? rendre nos cellules incapables de communiquer de manie?re cohe?- rente, d'e?changer et de coope?rer pour assurer correctement leurs fonctions. De nombreuses expe?riences ont permis aux praticiens qui utilisent cette me?thode de mettre en e?vidence qu'un traumatisme physique, la mort d'un e?tre cher, une fausse couche, une se?paration, un viol, mais e?galement la perte d'emploi, un de?me?nagement, des conflits familiaux, etc., constituent pour nos cellules, des stress qui fragilisent des secteurs pre?cis du corps. A? l'aide de 39 complexes polyme?talliques, il est possible de relancer les informations qui modulent la vie cellulaire, afin de de?samorcer l'impact du stress sur l'autore?gulation naturelle et renforcer, de ce fait, la vitalite? psychosomatique a? tous les a?ges de la vie. Les auteurs pre?sentent les nombreuses applications d'une me?thode phe?nome?- nologique, fonde?e sur l'observation et l'expe?rimentation, qui trouve ses bases dans les champs innovants de la science : e?pige?ne?tique, the?orie des syste?mes complexes, psycho-neuro-endocrino-immunologie (PNEI), physique quantique. Parmi les chercheurs qui l'ont inspire?e, on peut citer Georges Lakhovsky, Barbara Mc Clintock, les physiciens F. Albert Popp et Emilio Del Giudice.

05/2019

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Histoire internationale

Souvenirs et mémoires (1917-1925)

Le nom du général Alexeï Broussilov (1853-1926) reste attaché à la grande offensive russe de l'été 1916, ultime victoire de l'Armée impériale avant les secousses révolutionnaires qui ont emporté le régime. Rallié à la révolution de février 1917, il soutient le gouvernement provisoire puis l'abdication de Nicolas II. Généralissime des Armées russes, il est l'un des témoins privilégiés de la construction de l'Armée rouge, qu'il intègre en 1919. En 1929 paraissent en français, dans la traduction du général Albert Niessel, des Mémoires couvrant la période 1914-1917. Consacrés à la guerre et aux débuts de la révolution, ils apportent un éclairage radicalement nouveau sur son parcours personnel au milieu du tumulte révolutionnaire. Cependant cette publication est fragmentaire, la veuve de Broussilov ayant exigé que la partie du manuscrit évoquant les années 1917 à 1925 reste secrète, au moins jusqu'en 1950. La traduction de Niessel fut léguée au Service historique de la Défense à Paris en 1955 et retrouvée en 2007 par Alexandre Jevakhoff, historien et préfacier du présent volume. C'est la version complète, enrichie par un important appareil critique établi par Loïc Damilaville, qui est proposée au lecteur. ? A travers le témoignage exceptionnel de l'un des principaux acteurs russes de la Première Guerre mondiale, c'est toute une époque qui revit, des dernières décennies du régime tsariste jusqu'aux débuts douloureux de l'ère soviétique. Le général Alexeï Alexeïevitch Broussilov (1853-1926) est né à Tiflis. Il connaît une ascension fulgurante et en 1916 il devient commandant en chef des armées du front sud-ouest. Nommé généralissime des Armées russes, il est ensuite conseiller militaire du gouvernement. Malgré son ralliement aux bolcheviks, Broussilov est arrêté en août 1918, puis libéré deux mois plus tard. Après la guerre, il est chargé de diverses missions et meurt en 1926.

11/2020

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Histoire internationale

La découverte de l'Arabie par les Français. Anthologie de textes sur Djeddah, 1697-1939

Les écrits français sur la ville de Djeddah forment un corpus riche et méconnu. Des auteurs prestigieux comme Alexandre Dumas, Arthur de Gobineau, Victor Hugo, Jules Verne, Paul Nizan, Albert Londres, Joseph Kessel ou Paul Morand y côtoient des dizaines de voyageurs oubliés et des signatures moins célèbres. Sa constitution au XIXe siècle est liée à l'éveil de l'intérêt de la France pour le bassin de la mer Rouge et le pèlerinage à La Mecque, à mesure qu'elle devenait une puissance musulmane. Le consulat de France, ouvert en 1839 à Djeddah, deviendra le port d'attache de voyageurs attirés par une région restée jusqu'alors méconnue par la culture européenne. Ainsi est-ce parle biais de cette ville que les Français découvrirent l'Arabie, sur les plans humain, politique, religieux et littéraire. Elle fut le creuset d'un savoir français aujourd'hui oublié. Cette anthologie exhume les sources françaises de l'histoire de l'Arabie. Elle rassemble, introduit et commente plus de deux cents écrits d'une précision remarquable sur Djeddah, souvent d'une grande valeur littéraire. Ces textes en dressent un tableau évolutif fourmillant de détails sur tous les aspects de sa vie quotidienne, qui permet de suivre son évolution et celle du regard français sur l'Arabie. L'occultation de l'Arabie dans l'imaginaire français dans la seconde partie du XXe siècle a contribué à effacer ces écrits du patrimoine orientaliste, qu'ils relèvent du domaine documentaire, du récit de voyage ou de la fiction. Djeddah y avait pourtant sa place pendant près d'un siècle, en particulier grâce au fameux tombeau d'Eve, qui reliait le patrimoine commun aux grands monothéismes à l'espace symbolique oriental.

02/2019

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Cinéma

Ava Gardner. Belle, sauvage, innocente

Longtemps considérée comme la plus belle femme du monde, Ava Gardner fut l'une des stars les plus emblématiques, faisant rêver des générations de cinéphiles. Héroïne d'une histoire d'amour passionnée avec Frank Sinatra, elle fit perdre la tête à quelques amants notoires. Elle fut une comédienne accomplie, bien qu'elle s'en défendît, tant on s'acharna à commenter l'agitation de sa vie privée au détriment de ses performances les plus achevées. Ava Gardner méritait un hommage à la hauteur de son aura. Malgré l'abondante littérature qui lui a été consacrée, jamais aucun livre n'avait mis en lumière les correspondances entre sa vie et ses rôles à partir de ses plus belles photographies. Ce livre est un bel hommage à celle qui projeta, malgré elle, la magie du rêve hollywoodien sur les écrans de cinéma de l'immédiat après-guerre. Sa beauté rehaussait chacun de ses films au rang des chef-d'œuvres nécessaires. Aujourd'hui encore, la regarder, c'est accéder à un monde où le sublime est quotidien. Où qu'elle se trouve, sur un misérable lit, entourée de gangsters (Les Tueurs), dans la jungle de Mogambo ou dans le rêve du Hollandais volant (Pandora), Ava Gardner transfigure le moindre objet, transcende la réalité et élargit les murs étouffants du cinéma américain. Joseph L. Mankiewicz dans La Comtesse aux pieds nus, George Cukor dans La Croisée des destins, John Huston dans La Nuit de l'iguane et Albert Lewin dans Pandora, ont eu le génie de hisser ce personnage hemingwayen sur un piédestal mythologique : le seul qui soit à la hauteur de cette star inaccessible et vulnérable, comblée et insatisfaite, enchanteresse et désenchantée, déesse en rupture d'Olympe, égarée sur terre pour son malheur.

12/2002

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Sociologie

Revue de l'Institut de sociologie 2020 : Sociologie des nouvelles marges urbaines

Depuis un peu plus de dix ans, le débat sur les marges semble à nouveau revenir sur le devant de la scène, même si la marge demeure un concept géographique, social et culturel autant que politique, économique et sanitaire. cet ensemble de contributions invite à repenser cette notion polysémique et péjorative non plus comme un "ailleurs" marginalisé et comme un "espace de contrainte" , mais comme un "espace d'opportunités " dans lequel peuvent se développer des initiatives citoyennes (jardins partagés, bars éphémères...). en d'autres termes, la marge permet de réinventer la ville, et de l'inscrire dans les interstices urbains. en tant qu'interstice, elle évolue vers un espace connecté et non plus un lieu séparé, ségrégué et relégué. en somme l'exercice du décentrement et la confrontation à la différence nous permettent d'éclairer, en miroir, notre propre rapport au monde. sommaire elsa Martin, hervé Marchal et Jean-Marc stébé introduction elsa Martin De la patrimonialisation d'un centre ancien de ville moyenne à sa marginalisation ? hélène Jeanmougin Gentrification et marginalisations. regards croisés sur les quartiers du reuterkiez (Berlin) et de la Magione (Palerme) Florian Weber et Albert rossmeier Les nouvelles marges urbaines au prisme des border studies : le cas de san Diego (californie) sophie GravereauDe l'ombre à la lumière : la marginalité ambiguë des friches culturelles dans le nord de la France rafaella houlstan-hasaerts et Luca PattaroniGenèse et actualité d'une critique de la ville par les marges. enquêtes en terrains bruxellois sur les possibilités de différer dans la ville contemporaine hervé Marchal et Jean-Marc stébé La périphérie du périurbain. une approche socio-géographique de l'éloignement Marie Mangold nouvelles "marges urbaines" et pratiques écologiques distinctives. enquête auprès d'habitants de "maison durable" en périurbain Ygal Fijalkow Les douches municipales comme révélateur des marges urbaines Jocelyn LachanceMarges urbaines et adolescence hypermoderne

09/2021

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Récits de voyage

L'Echappée belle. Eloge de quelques pérégrins

La Suisse est souvent affublée du cliché d'un peuple sédentaire et "raisonnable" . Mais ce serait oublier la claustrophobia alpina, toute spécifique d'une identité bien plus complexe qu'il n'y paraît. Il existe en effet une tradition vagabonde, dont Nicolas Bouvier, grand voyageur et écrivain de "l'état nomade" , va creuser les origines et illustrer l'ampleur par cet "éloge de quelques pérégrins" . Outre les aventures conquérantes et mercenaires et autres équipées collectives, on voit émerger, à partir du XVIème siècle, un nomadisme individuel - quête d'une vie meilleure, mais parfois pure recherche d'une ouverture au monde proprement humaniste. Cette "échappée belle" , c'est aussi celle de l'auteur, qui nous livre quelques pages d'une intimité bouleversante sur ses propres raisons de voyager, et qui l'amènent au coeur même de sa définition de l'écriture : quitter le connu pour toujours mieux percevoir l'inconnu, disparaître au profit d'une réalité qu'on veut rejoindre. Nicolas Bouvier (1929-1998), écrivain, poète, essayiste, photographe, iconographe et voyageur, est né à Genève. Il a publié une dizaine d'ouvrages, dont L'Usage du monde, Le Poisson-Scorpion, Chronique japonaise, Journal d'Aran et d'autres lieux, et aux éditions Metropolis, Routes et Déroutes (entretiens avec Irène Lichtenstein-Fall) en 1992, Une Orchidée qu'on appela Vanille et La Chambre rouge en 1998. La première édition de L'Echappée belle date de 1996. Nous la reproduisons ici dans son intégralité au format poche. Nicolas Bouvier nous emmène en voyage dans cette Suisse vagabonde où il puise ses racines, et nous trace le portrait de quelques compagnons humanistes ou écrivains pérégrins, vagabonds, ou encore conteurs orientaux : Thomas Platter, Paracelse, Rousseau, mais aussi Maria Sibylla, Gobineau, Ramuz, Louis Gaulis, Lorenzo Pestelli, Ella Maillart, Vahé Godel, Kenneth White, Albert Cohen, Henri Michaux...

11/2023

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Football

Bleus éphémères. Histoires fabuleuses et cruelles des 244 joueurs sélectionnés une seule fois en équipe de France

Histoires fabuleuses et cruelles des joueurs sélectionnés une seule fois en équipe de France de football Ils sont 243. 243 internationaux français de football qui n'ont eu qu'une seule sélection. Ce livre leur rend hommage, mais raconte aussi une histoire parallèle de l'équipe de France. Dans cette chronique passionnante qui débute en 1904 et s'achève avec l'Euro 2021, tous les "monocapés" sont racontés via des centaines d'anecdotes méconnues qui retracent leurs moments de gloire ou de détresse. Le récit s'appuie sur des témoignages d'époque authentiques, à la fois drôles, tristes, grinçants, ou inédits pour la cinquantaine d'internationaux encore en vie que l'auteur a interviewés. Il faut de tout pour écrire les légendes : des stars, des porteurs d'eau, des besogneux, des bouche-trous. De Marcel Adamczyk à Victor Zvunka en passant par Michel Hidalgo, Albert Rust, Lionel Charbonnier, Franck Jurietti, Pascal Chimbonda ou Marc Planus, tous les profils se sont distingués : ceux qui n'avaient pas la classe internationale ou pas le niveau ; ceux retenus pour des raisons davantage politiques ou partisanes que sportives ; ceux inhibés par la pression ou passés à côté le jour J ; ceux tombés au mauvais moment ou dans la mauvaise équipe ; ceux qui ont vu leur carrière brisée par la blessure, freinée par le devoir militaire ou stoppée par la guerre ; ceux qui étaient trop grandes gueules pour être rappelés. Consécration, frustration, dépression, désillusion : les raisons et le contexte de leur sélection, le récit de leurs prestations contées par des journalistes actuels ou d'antan, souvent beaucoup plus acerbes, au verbe parfois suranné, expliquent aussi pourquoi il n'y en a pas eu d'autre pour beaucoup.

10/2021

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Revues

L'année Céline 2007

La recherche est loin d'en avoir fini avec la vie et l'oeuvre d'un écrivain si étonnant que, même là où on croyait avoir réglé définitivement et raisonnablement une question, celle-ci peut ressurgir sous une autre forme et mener à de nouvelles trouvailles. Ainsi, avec la suite de l'édition des Cahiers de Prison (Cahiers 4 à 7), cette livraison de L'Année Céline présente ce qui est sans doute la toute première interview du futur Céline, le jeune docteur Louis Destouches répondant, en janvier 1923 à une enquête menée par Lectures pour tous sur le thème : "Peut-on prolonger la vie ? " Ce document jusqu'alors inconnu a pu être retrouvé grâce à la mise au jour, lors d'une vente publique, de deux lettres de Louis Destouches, proposant avec un bel aplomb au rédacteur du magazine, Albert Charleux, d'apporter sa contribution à l'enquête. Autres correspondants découverts : André et Madeleine Pinson, locataires de Céline lorsqu'il est propriétaire d'un petit immeuble à Saint-Leu-la-Forêt. Les rapports de Céline avec l'argent sont compliqués, on le sait depuis longtemps. Mais que penser de ses "placements" immobiliers et de sa manière de les gérer ? C'est ce que nous apprend la longue et méticuleuse enquête de Jean-Pierre Latterner. Autre dossier important. La collection des photographies faites au Cameroun par Frédéric Gadmer quelques mois après le séjour de Louis Destouches avait été partiellement exploitée par Roland Grillot en 1984. L'enquête a été reprise, par Laurent Simon et Gaël Richard, là où il l'avait laissée dans son travail fondateur, ce qui nous permet de publier plusieurs dizaines d'images nouvelles, sur les pas de Céline pendant son séjour africain, mises en regard avec les différents épisodes transposés dans Voyage.

06/2008

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Sciences historiques

Simonne Ragouillaux Sauvy (1922-2009). Une Parisienne du XXe siècle en quête d'un monde meilleur

Au lendemain de la mort de Simonne Ragouilliaux Sauvy, le présent ouvrage s'efforce de tracer les grands traits de sa vie, dont Jean Sauvy, son époux, a partagé les soixante dernières années. Et cette vie a été exemplaire, par sa rigueur d'ensemble, par la générosité dont elle a fait preuve en maintes occasions, par l'intérêt qu'elle a posté aux diverses cultures du monde et à son avenir, par les difficultés qu'elle a dû surmonter et par l'arrivée de la maladie d'Alzheimer, qui a littéralement broyé les dix dernières années de son parcours. Vie difficile dés le départ, pour Simonne, en raison de la pauvreté de ses parents, mère coupeuse en chaussures, père mécanicien. Ils doivent la confier à une grand-mère. De 1929 à 1939, années difficiles, en raison de la crise économique et de l'agitation sociale que connaît alors la France. En 1940, traumatisme causé par l'occupation de Paris par les Allemands, puis par l'envoi en déportation de l'amie que Simonne hébergeait clandestinement dans son studio et qu'elle ne reverra pas. Après son mariage et la naissance de son fils, elle peut s'épanouir, approfondir sa culture politique, ses connaissances, notamment en pédagogie et en psychanalyse. Elle a l'occasion de rencontrer et de s'entretenir avec Henry Poulaille, Simone de Beauvoir, Albert Camus, Claude Lefort. Elle participe à la rédaction de trois livres, fait de nombreux voyages en France et à l'étranger, prend part à plusieurs congrès internationaux. Mais, en 2000, vient le temps des malheurs, cancer du colon, puis maladie d'Alzheimer. Aidée par son mari, elle tente alors d'élaborer un statut existentiel hors du commun. Combat sans espoir, mais qu'elle mena.

11/2010

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Histoire internationale

Elisabeth de Belgique. Ou la naissance d'une reine

L'épouse du roi Albert demeure dans la mémoire des Belges et dans celle de tous les Européens une figure rayonnante de chaleur, de courage et d'humanisme. Durant la Première Guerre mondiale, elle alla bien au-delà de ce qu'on exigeait en ce temps d'une souveraine en fait de bonnes oeuvres, et cette reine d'origine bavaroise se dépensa sans compter pour les blessés et les réfugiés. Tout en fortifiant cet esprit de résistance qui a valu à son royal mari le surnom de " roi chevalier ", elle tenta en 1917 de faire arrêter la tuerie (elle devait d'ailleurs, jusqu'à la fin de ses jours, se montrer une ardente propagandiste de l'entente entre les nations). Après la mort du roi en 1934 et après les difficultés rencontrées par Léopold III, son fils, à la fin du second conflit mondial son prestige joua un rôle non négligeable dans le crédit dont jouit la monarchie qu'incarne aujourd'hui son petit-fils Baudouin. Mais peut-être est-ce dans le domaine artistique qu'elle aura le mieux servi son pays : amie des poètes et des écrivains (Verhaeren, Valéry, Romain Rolland, Colette, Cocteau ... ), des savants (Einstein, la famille Curie ... ), mais plus encore des musiciens (Menuhin, Casals, Cïistrakh ... ), elle aida la Belgique d'après-guerre à retrouver une place de premier plan dans la culture européenne. Le Concours musical international Reine Elisabeth qu'elle a créé et qui se déroule chaque année à Bruxelles n'en est-il pas une preuve évidente ? Défi au malheur et à la souffrance, défi à l'ignorance et à la sottise, défi à la laideur et à la tristesse : elle aura refusé toutes les fatalités et gagné la plupart de ses combats.

01/1987

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Littérature française

Nous aurons toujours Paris

Quelques mots singuliers entendus enfant dans la conversation ses grands, quelques cartes figurant les monuments d'une cité mythique, un livre qui tombe d'un rebord de table et s'ouvre à la page du 2 mai 1950, une villa blanche qui vous rappelle l'Afrique, et un vieux poste de radio, et revoilà la légende du Rosebud, le souvenir qui imprègne le présent et dont le parfum ne se dissipe jamais, et qui aide, transforme l'avenir en un jardin vivable, comme Bogart trouve la force de quitter Ingrid Bergman en lui disant, pendant que l'avion mouline du brouillard sur la piste, We'll always have Paris. " Et c'est ainsi, dans Casablanca, que les deux amants réussissent à continuer à vivre, à se séparer s'il le faut et à suivre chacun son propre chemin, en se souvenant de leur idylle dans le Paris d'avant l'occupation allemande. En puisant dans cette réserve de lumière. Avec ce livre entièrement dédié à un sentiment, celui du " merveilleux ", à sa naissance et son cours à travers la vie d'un homme - la sienne - l'auteur nous invite à le suivre dans son propre puits de lumière. Nous aurons toujours Paris est conçu sous forme de boucle, et c'est dans le perpétuel aller-retour entre les rêveries de l'enfant, ses projections et leur prolongeaient à l'âge adulte, dans leur décalage, souvent, que se glisse le merveilleux, que se construisent la vie et l'œuvre, avec leurs impasses, fausses pistes, déceptions et surprises. Il n'est donc pas, ou très peu, question de Paris dans ces pages. Mais plutôt de pérégrinations et de rencontres : du Japon à l'Afrique, et de julien Gracq à Ismail Kadaré ou Albert Cossery, quand ce n'est pas l'ombre du toujours énigmatique B. Traven.

02/2009

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Musique, danse

Bowie, les livres qui ont change sa vie

" Cet ouvrage n'est pas consacré à l'histoire de David Bowie. Il en existe déjà beaucoup sur le sujet. Il s'agit plutôt d'un regard sur les outils dont il a usé pour diriger sa vie, ainsi que d'une piqûre de rappel d'une théorie peu en vogue mais que j'ai toujours appréciée : la lecture rend meilleur. " David Bowie, ou David Robert Jones, de son vrai nom, était un lecteur compulsif qui ne se déplaçait jamais sans sa bibliothèque portative. Trois ans avant sa mort, en 2013, dans le cadre de la mémorable exposition qui lui a été consacrée à Londres au Victoria & Albert Museum, il a offert au public une liste des cent livres l'ayant le plus influencé. Dans Bowie, les livres qui ont changé sa vie, John O'Connell a choisi de passer individuellement en revue chacun de ces ouvrages en examinant leur impact sur la vie et l'oeuvre de la star. Dans un premier temps, les titres semblent se succéder comme autant de pièces d'un puzzle insoluble : que viennent donc faire 1984 ou Sur la route à côté des Chants de Maldoror ou de L'Amant de Lady Chatterley ? Fiction, essais, revues de bandes dessinées et autres magazines satiriques... Occultisme, spiritualité, psychologie et histoire de l'art... Le moins que l'on puisse dire, c'est que la liste et les domaines qu'elle englobe sont éclectiques ! Au fil des pages, l'auteur nous abreuve d'indices révélateurs et d'une mine d'anecdotes qui permettent, à défaut de reconstituer le portrait exhaustif d'un artiste complexe et transformiste, de s'en faire une vision un peu plus définie. Un éclairage passionnant sur un esprit curieux, qui a su se nourrir de ses diverses passions pour construire une carrière et une oeuvre devenues cultes.

11/2020

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Actualité et médias

Les Héritiers de la République

Quels sont les inspirateurs des actuels ou futurs dirigeants politiques français ? Derrière chacun d’entre eux existe une épaisseur, un engagement nourri par les valeurs qu’ont portées avant eux des personnages emblématiques dans lesquels ils se reconnaissent pour baliser ou inspirer leur action. Dans une époque où le personnel politique est discrédité, sévèrement jugé pour son absence de convictions, son opportunisme, son électoralisme, ce livre montre des parcours plus riches, plus complexes, étayés par des références qui les révèlent en creux dans leurs engagements profonds et leur culture plus que dans leurs ambitions. À chacun, à chacune, Éric Fottorino a posé une question simple : quelle est la figure qui a accompagné, éclairé, voire suscité votre engagement dans la vie publique ? La réponse est ouverte et parfois surprenante: les inspirateurs peuvent être des personnages de l’histoire ou des figures contemporaines, exemple Lech Walesa est l’inspirateur de Rachida Dati, Bonaparte celui de JF. Copé, Jeanne d’Arc/M. Le Pen, Jaurès/JL. Mélanchon, Clémenceau/R. Bachelot, Blum/P.Moscovici, Malraux/V. Pécresse, Mandela/R. Yade,… Bien d’autres se livrent encore comme François Hollande, François Bayrou, Manuel Valls, Jean-Louis Debré…   Ces portraits finissent par composer un tableau très riche et varié de la République française, dans sa dimension historique. On y retrouve la défense des valeurs fondamentales, la laïcité, les libertés, les combats pour la justice, contre les discriminations, une forme d’héroïsme, tout au moins de courage, de capacité à lutter seul contre tous, de résister. Cette exaltation des vertus politiques les plus nobles montre des personnalités politiques sous un jour différent, inattendu, tissé d’anecdotes révélatrices de leur personnalité, de leurs traits de caractère, de leurs aspirations profondes, qui disent combien "Il y a dans les hommes plus de choses à admirer que de choses à mépriser." (Albert Camus)

05/2012

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Histoire internationale

La Reine Victoria

La reine Victoria est née (en 1819) au lendemain de l'effondrement napoléonien et dans une Angleterre déjà engagée dans la révolution industrielle. Elle est morte (en 1901), après soixante-quatre ans de règne, quand son pays contrôlait le plus vaste empire qui fut jamais et alors qu'étaient perceptibles les premiers symptômes de déclin. Si elle n'a pas exercé le pouvoir effectif - les grands hommes d'Etat anglais du XIXe siècle se nomment Palmerston, Disraeli, Gladstone... -, elle partage pourtant avec Auguste, Périclès et Louis XIV le très recherché privilège historique d'avoir donné son nom à un siècle. Sous son règne, l'Angleterre a en effet connu une puissance matérielle, un épanouissement intellectuel et artistique sans précédents. Les idées d'égalité, d'émancipation des femmes, de tolérance religieuse, de progrès social (voire de socialisme) ont fait des avancées décisives, mais la part que Victoria prit dans ces bouleversements est modeste. Réticente devant l'innovation, approuvant l'extension de la domination de l'homme blanc sur le monde, apologiste de la femme au foyer (quoique mère peu prodigue de sa tendresse), elle n'incarne certes pas les valeurs de changement. En revanche, elle procure à son peuple ce que la fantastique machine économique anglaise est incapable de lui donner : elle est symbole d'unité, de stabilité, de permanence. Elle affermit un trône quelque peu malmené avant elle, elle tend aux élites traditionnelles comme aux hommes nouveaux et aux classes populaires un même miroir, qui se veut aussi un modèle. En particulier du vivant du prince Albert, elle incarne aux yeux d'une Angleterre angoissée, désorientée par ses triomphes, les valeurs menacées. Son exceptionnelle longévité fait le reste. Sa popularité, immense, ne connaît pas d'éclipse. Ne serait-ce qu'à ce titre, elle a joué un rôle historique considérable.

02/2000

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Littérature française

Le Cardinal Saliège

On se souvient du livre de Jean Guitton Portrait de Monsieur Pouget, suivi des Dialogues. En 1941, Albert Camus avait écrit : "Nous avons là un portrait d'élu qui me paraît une réussite exceptionnelle dans notre littérature. Il n'y fallait pas seulement du talent, mais les puissants mobiles que sont l'admiration et la tendresse. Jean Guitton, en effet, apporte de la clarté aux idées les plus délicates, et c'est un effet du grand style. Mais il met de la chaleur dans les abstractions et de la passion à l'objectivité. C'est un effet de l'âme. Une piété virile fait le reste et donne le ton de ce beau livre". Ces qualités se retrouvent dans ce portrait du Cardinal Saliège, que l'auteur a observé avec amour pendant trente ans. Comme le Cardinal était passionné pour les problèmes du présent et du proche avenir, on ne s'étonnera pas de trouver dans ce livre toute l'actualité religieuse, depuis les "prêtres-ouvriers" jusqu'au "catéchisme", depuis l'oecuménisme jusqu'au laïcat... sans parler des problèmes posés par la science moderne, comme celui de la matière et de l'évolution. Le Cardinal a dit son mot sur tout avec une extrême originalité. Il avait l'âme d'un précurseur. Le monde entier avait le regard fixé sur lui depuis ce jour d'aout 1942 où il avait pris la défense des Juifs persécutés. Sous l'Occupation il fut le chef de la résistance spirituelle. Chacun sait qu'il était un grand paralysé, qu'il s'exprimait difficilement. Il a donné à notre époque un magnifique exemple de lucidité, de gaîté et de courage. Le livre de Jean Guitton est riche d'inédits, de textes inconnus, de menus propos du Cardinal, ce créateur de styles en toutes choses.

01/1967

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Beaux arts

Paula Salomon-Lindberg (1897-2000). "C'est la vie !" Une artiste témoigne

"Nous ne voulions plus rien avoir à faire avec l'Allemagne : nous étions allemands, emplis d'amour et enracinés dans notre pays et c'est pourquoi nous étions profondément choqués. Nous avons commencé par tout refuser, les invitations à Berlin, ce qu'ils appelaient les "réparations" - nous avions tellement aimé l'Allemagne, nous étions tellement blessés à l'époque... On était naturellement trop désespéré à cause de tous ceux qui avaient été assassinés, pas seulement notre fille Charlotte mais aussi toute ma famille, tous nos meilleurs amis - au début on a passé notre temps à chercher : qui avait survécu ? Qui était mort ? Tout semblait sans espoir". Paula Salomon-Lindberg, artiste cantatrice née en 1897, disparue en 2000, a traversé le vingtième siècle : survivante d'une génération brisée, son récit entraîne le lecteur au coeur d'une société tragiquement disparue et lui permet de pénétrer dans l'univers de ce que l'on appela la bourgeoisie juive allemande assimilée et, plus particulièrement, dans le "Tout Berlin" artistique et intellectuel des années 1920 et 1930. Son témoignage, tout à la fois récit intime et concret, dévoile un engagement artistique, social et politique fort. Paula Salomon-Lindberg évoque la relation avec sa belle-fille Charlotte Salomon et raconte ses rencontres avec des personnalités amies telles que Albert Einstein, Siegfried Ochs, Kurt Singer le fondateur du Kulturbund, le compositeur Paul Hindemith, le peintre Max Liebermann et de nombreux autres intellectuels et artistes. Aiguisé à force d'expériences uniques en des "temps mauvais" (ainsi le dit-elle à de nombreuse reprises), le regard que porte Paula Salomon-Lindberg sur la société moderne et en particulier sur l'Allemagne d'aujourd'hui est critique et, de façon surprenante, bienveillant.

09/2020

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Dictionnaire français

Le bouquin des aphorismes

Tout aphorisme se doit de résumer en quelques mots une vérité fondamentale ou d'énoncer de manière succincte une vérité banale de la vie courante pour, souvent, aller à l'encontre des stéréotypes et des idées convenues. La tradition des formes brèves et sentencieuses remonte à la culture grecque et traverse toutes les époques. Illustrée à l'origine par Plutarque, Héraclite, Aristote ou Marc Aurèle, elle est poursuivie par Villon et Montaigne, dont les Essais fourmillent d'aphorismes, puis par La Bruyère, Chamfort, Vauvenargues ou La Rochefoucauld, et jusqu'à Cioran. Tous firent de cet " art de la pointe " un art à part entière. Cet ouvrage de Philippe Moret témoigne de la richesse d'un genre littéraire proprement universel. Il ne se limite d'ailleurs pas au domaine français, puisant aussi bien dans les littératures anglaise, allemande et espagnole que dans celles d'Afrique ou d'Orient. Conçu sous forme d'abécédaire, il embrasse, de A comme " Ages de la vie " à Z comme " Zoologie ", en passant par E comme " Eros ", R comme " Rire " ou S comme " Sociabilité ", tous les thèmes ayant trait aux grandes questions de l'existence et de la culture, de la relation à soi et à autrui. Le lecteur trouvera dans ce vaste répertoire quantité d'aphorismes souvent savoureux, drôles, incisifs, comme ceux-ci : " Il y a toujours une philosophie pour le manque de courage " (Albert Camus) ; " On est orgueilleux par nature, modeste par nécessité " (Pierre Reverdy) ; " La politique est l'art d'empêcher les gens de se mêler de ce qui les regarde " (Paul Valéry) ; " La vie familiale est une intrusion dans la vie privée " (Karl Kraus) ; " Toute confidence engendre deux servitudes " (comtesse Diane). Il y a ici matière à s'instruire autant qu'à se distraire.

03/2018

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BD tout public

Le monde miroir d'Astérix. Edition trilingue français-anglais-flamand

Bruxelles, capitale de l'Europe, capitale mondiale de la bande dessinée, accueille, à l'occasion des 175 ans de l'indépendance de la Belgique, la première grande exposition originale des irréductibles Gaulois ! Rien de moins ! Le Monde Miroir d'Astérix n'a rien à voir avec ce que vous avez toujours vu autour de l'univers de la BD. Non, c'est une exposition qui s'amuse à réfléchir sur les codes, les valeurs de cet univers créé en 1959 par deux auteurs, René Goscinny et Albert Uderzo qui ne soupçonnaient pas les conséquences de leur acte. Deux inconscients, en somme ! Car, à cause d'eux, les enfants du monde entier ont du mal à ne pas considérer les héros du village gaulois comme des personnages réels. A chaque fois, qu'une maîtresse ou un maître d'école demande à ses élèves de résumer la Guerre des Gaules, la réponse, invariablement, ressemble à ceci : " Toute la Gaule est envahie par les Romains sauf le village d'Astérix parce que, Astérix et ses amis, ils ont de la potion magique... Pour excuser ces dommages collatéraux, nous avons tenté de remettre l'œuvre, n'ayons pas peur des mots, en perspective... Après toutes les analyses médico-scientifiques possibles, une image est, en effet, apparue dans le miroir : les albums d'Astérix nous renvoient une représentation à peine déformée de nous-mêmes qui nous fait rire, sourire... Préparez-vous... Tout, vous allez découvrir tout, ou presque, sur l'univers de nos héros préférés (les joujoux et autres objets du mythe par milliers, des originaux, pour la première fois, par dizaines) dans cette exposition imaginée pour que vous vous trouviez plus beau en votre miroir...

12/2005

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Littérature française

Et la neige était rouge

Aux confins de la Savoie, à l'ombre des cimes valdôtaines, le glacier du Lys, faussement assoupi, se repait de proies mortes ou vives imprudents happés par la gueule béante des crevasses, objets et matériel oubliés que lui disputent des pilleurs d'épaves aux aguets... Le monstre crache, dit-on, au creux des nuits sans lune, des processions de pénitents gémissant dans les brumes. La légende veut que la prospère Cité de Félik sommeille en ses profondeurs, ensevelie depuis des siècles en punition de son impiété. On se souvient aussi du crash d'un Dakota, quarante ans plus tôt. Depuis l'accident, l'avion disparu, englouti corps et biens par une tempête démentielle, voyage prisonnier du glacier, invisible, au rythme lent de son geôlier, vers la basse vallée. L'éminent glaciologue Albert Peretten, tenté par une belle aventure scientifique, rêve de le retrouver. Il n'est pas le seul. Des chasseurs de trésor ont entendu parler de richesses fabuleuses discrètement chargées dans ses soutes. Le glacier fourbit les armes du combat : ponts de neige pourris, brouillards, torrents sous-glaciaires gonflés de crues subites. Une jeune sauvageonne, décidée et délurée, prête main-forte au glaciologue. C'est elle qui découvre les vestiges de l'antique cité. Dans les ruelles en ruines, derrière les portes de glace et d'or, un univers ressuscite sous les yeux du savant, palais ruisselant de lumière, tout un peuple et sa reine, Philippine, le grand amour perdu. Mais le glacier, comme les tombes des pharaons, sait défendre ses secrets. La vérité ne peut vivre que dans le silence et le mystère des grottes bleues. La Cité de Félik restera une légende berçant la mémoire des hommes... Le point de vue de l'éditeur.

07/2006

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Critique littéraire

Francis Bebey

Depuis le début des années soixante, Francis Bebey s'est distingué sur la scène internationale par une activité très diversifiée. Chercheur, journaliste, musicologue, musicien et écrivain, cet ancien fonctionnaire de l'UNESCO a abordé plusieurs genres dans le domaine de l'écriture : l'essai, la poésie, la nouvelle, le récit, le roman... En tant que romancier, Francis Bebey a publié entre 1967 et 1992 quatre oeuvres d'une maturité certaine : Le fils d'Agatha Moudio qui relate la vie perverse d'une jeune africaine à l'époque coloniale remporte en 1968 le Grand Prix Littéraire de l'Afrique Noire ; La Poupée Ashanti a pour cadre le Ghana indépendant de l'ère Nkrumah. Quant à Le roi Albert d'Efdi, son action se déroule à une période transitoire entre la colonisation et les indépendances. Le dernier roman de Bebey, Le ministre et le griot paru en 1992 situe son action dans un pays imaginaire d'Afrique, trente années après les indépendances. Cet essai que David Ndachi Tagne consacre à l'oeuvre romanesque de Francis Bebey se situe dans la même lignée que l'ouvrage Roman et réalités camerounaises publié par ce jeune critique aux Editions L'Harmattan en 1986. La lecture des oeuvres est faite à travers le prisme des réalités socio-politiques d'une Afrique en mutation et en proie à de multiples convulsions. L'auteur décrypte ainsi les éléments d'information aussi bien de la narration, des descriptions, que du profil des personnages et aboutit aux leçons de ces créations. Il est également intéressant de voir révéler la personnalité et les expériences du romancier à partir de l'oeuvre de fiction. Ces analyses s'enrichissent de nombreuses références à d'autres romans africains contemporains et à la littérature universelle.

12/1993

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Histoire internationale

Elisabeth II. Les jeunes années d'une reine

Le mercredi 9 septembre 2015, Élisabeth II, avec plus de soixante-trois ans de règne à son actif, a battu le record de longévité de son aïeule Victoria. Et le 21 avril 2016, la reine d'Angleterre a fêté ses 90 ans... Héritière présomptive du trône après son oncle David, futur Édouard VIII, et son père Albert, devenu George VI, la petite « Lilibet », née en 1926, est très vite devenue la coqueluche des Britanniques. De ses années d'enfance, Élisabeth confia un jour que, pour elle, « le soleil semblait toujours briller ». Au début de la seconde guerre mondiale, elle a treize ans et s'implique à sa mesure dans l'effort de résistance. C'est aussi en 1939 qu'elle rencontre pour la première fois le prince Philip de Grèce et de Danemark. En 1947, son mariage avec Philip est un gage d'espérance et de renouveau pour tout le pays. S'ensuit une parenthèse insouciante pour Élisabeth avant qu'elle ne soit accaparée, plus vite que prévu, par ses devoirs de souveraine. Les brèves années qui séparent son mariage de la mort de son père lui laisseront le parfum éphémère de l'existence d'une femme et d'une mère libre et sans contraintes. Durant la première décennie de son règne, Élisabeth II va s'initier à ses fonctions de souveraine d'un Commonwealth qui s'étend bien au-delà des limites de la Grande-Bretagne. Sa vie a des airs de superproduction en Technicolor. C'est là qu'elle forge sa légende… Sans doute regrettera-t-elle amèrement ce temps-là lorsque, durant les années 1990, les Windsor auront à affronter divorces et drames familiaux… L'historien Philippe Delorme évoque en images les années les plus fastes du règne d'Élisabeth II. Il en ressort un tableau au sujet intemporel.

05/2016

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Policiers

Les docks assassinés. L'affaire Jules Durand

En cette fin d'été 1910, les docks du port du Havre grondent au rythme du conflit social qui oppose les ouvriers charbonniers à la toute-puissante Compagnie générale transatlantique. Le commissaire Albert-Eugène Henry et ses hommes, à l'affût de l'étincelle qui pourrait entraîner une flambée de violence, collectent les informations et surveillent de près celui qui vient tout juste d'être porté à la tête du syndicat des charbonniers : Jules Durand. Le 9 septembre, le contremaître non gréviste Louis Dongé trouve la mort dans une rixe. Le 11, Jules Durand est arrêté. Le conflit s'emballe, les événements s'enchaînent, jusqu'à l'inculpation de Durand pour complicité d'assassinat, de guet-apens et crime avec préméditation. Convaincu de son innocence, le commissaire Henry mène l'enquête. Il comprend rapidement qu'il n'est nullement question de justice dans cette affaire, mais bel et bien d'une machination pour étouffer un conflit social... Les Docks assassinés est un récit palpitant, un roman noir historique et graphique qui plonge le lecteur dans une chronique politique et judiciaire. La plume acérée de Roger Martin – spécialiste du roman noir social et historique – et le trait incisif des dessins de Mako nous font pénétrer les arcanes de l'affaire Jules Durand, l'une des plus grandes erreurs judiciaires françaises du XXe siècle, qui reste pourtant méconnue. Grâce à cette approche inédite des faits historiques par la littérature illustrée, les auteurs nous font ressentir avec force la lutte vibrante de Jules Durand pour des conditions de travail dignes et contre un système de rémunération qui poussait les ouvriers dans les bars pour échanger au comptoir des jetons contre leur salaire. En fin d'ouvrage, un dossier historique présente la biographie de Jules Durand ainsi que la chronologie des événements.

10/2016

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Critique littéraire

Regards sur la vie et l'oeuvre de Louis Bertrand

C'est contre la malédiction de l'oubli que s'inscrivait ce colloque commémorant le 50e anniversaire du décès de ce grand écrivain français que fut Louis Bertrand (1866-1941), auteur original et puissant, Lorrain d'origine, Normalien des plus brillants, devenu successeur de Maurice Barrès sous la Coupole, mais aujourd'hui si injustement méconnu. Et pourtant ! Découvrant l'Algérie comme jeune professeur en 1891, il en fera une de ses principales sources d'inspiration, devenant avec ses romans "africains" (Le Sang des races, 1899, Pépète le bien-aimé, 904) le fondateur de "l'Algérianisme" dont Albert Camus sera plus tard le plus célèbre représentant (rapports de Marcel Cordier et Marc Baroli). Face à l'Islam (dont il pressent la menace) l'importance universelle des religions sur les civilisations s'impose à lui. Le passé romain et chrétien de l'Afrique du Nord découvert dans l'éblouissement et le catholicisme retrouvé dans la ferveur, lui inspireront un superbe Saint Augustin (1913) au succès considérable et Sanguis Martyrum (1918), l'histoire des premiers martyrs chrétiens d'Afrique du Nord (contributions de Gérard Blandin et des abbés Jean Bayot et Alain Lorans). Son éclatant Louis XIV (1923) suscitera de nombreux successeurs (intervention de François Bluche). Il s'intéressera aussi à l'Espagne, avec Philippe II (1929), Histoire d'Espagne (1932) et surtout Sainte Thérèse (d'Avila) aux tirages impressionnants (1927). Remarquable romancier de moeurs, il peut, avec Mademoiselle de Jessincourt (1911) légitimement rivaliser avec Madame Bovary de Flaubert dont il se veut le disciple fidèle (contribution du professeur Alain Lanavère). Guidé par les spécialistes les plus qualifiés (au premier rang desquels son irremplaçable biographe L.-A. Maugendre), on découvrira des aspects aussi passionnants qu'inattendus sur la vie et l'oeuvre de l'auteur auxquelles une première partie du volume introduit (texte de Daniel Heck).

06/2015