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Hélène Constanty

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Droit

Séparation des pouvoirs et contre-pouvoirs. Actes des 1ères journées scientifiques de droit constitutionnel - Palais des Congrès de Niamey, du 10 au 13 octobre 2017

Cet ouvrage propose l'intégralité des communications présentées dans le cadre des premières journées scientifiques de droit constitutionnel organisées à Niamey et consacrées au thème suivant : "Séparation des pouvoirs et contre-pouvoirs". L'ouvrage tente de remettre en lumière l'essence de la séparation des pouvoirs et l'esprit des contre-pouvoirs alors qu'ils ont toujours été au tenue des débats doctrinaux. Si Montesquieu a été le premier à systématiser (théoriser) la séparation des pouvoirs, l'idée avait déjà été formalisée par certaines avant lui (Aristote, John Locke...) ou approfondie par d'autres (Tocqueville, Benjamin Constant, Hobbes...) et plus proche de nous Eisenmranm, Carré de Malbert, Duguit, Vedel.... La tombée en désuétude de la théorie - constat pessimiste - ou son inadaptation aulx réalités contemporaines - vision optimiste - fait que l'on assiste aujourd'hui à la construction d'une notion de substitution, celle de conne-pouvoir. Mais le recours presque frénétique à la notion, dam le champ du droit constitutionnel et politique, comporte un risque principal : celui de la perte de toute portée explicative et de son sens critique. Qu'il s'agisse de constater les excès des contre-pouvoirs ou le déficit de contre-pouvoirs, le résultat est le même : si tout est contre-pouvoir alors rien n'est véritablement contrepouvoir ! D'opératoire, la notion devient superfétatoire ; d'essentielle dans la démocratie constitutionnelle, elle devient un accessoire de la démocratie constitutionnelle. L'idée centrale de la séparation des pouvoirs ne demande qu'à être oxygénée et reformulée avec les outils actuels de la démocratie constitutionnelle. De l'Esprit des lois à l'esprit des contre-pouvoirs il n'y a alors qu'un pas que ces journées scientifiques de droit constitutionnel nous donnent l'occasion de franchir.

04/2019

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Littérature française

Scandale de la vérité. Essais, pamphlets, articles et témoignages

On ne présente pas Bemanos, on l'a lu, on le lit. Soixante-dix ans après sa mort, il apparaît plus que jamais dans sa totale singularité. Bernanos n'est pas seulement un écrivain impressionnant, il est aussi un mélange étonnant d'individualité irréductible et d'engagement à la fois constant et inclassable : aucun parti politique, aucune idéologie, aucune droite ni aucune gauche n'ont pu récupérer à leur profit les essais et pamphlets de cet admirateur d'un autre "irrécupérable" : Léon Bloy. Catholique flamboyant, Bernanos n'hésite pas, bien que royaliste de coeur, à soutenir les républicains pendant la guerre d'Espagne, ni, bien que nationaliste, à s'exiler au Brésil lorsque certains "nationaux" prennent le pouvoir en profitant de la victoire allemande de 1940. Il voit alors en Charles de Gaulle un "prédestiné" et se rallie à la cause résistante qu'il incarne. Ce volume rassemble ses essais majeurs et un grand nombre de ses articles politiques, historiques ou littéraires, témoignages directs de l'histoire universelle vécue par l'écrivain. A côté de textes devenus des classiques, comme Les Grands Cimetières sous la lune ou Le Chemin de la Croix-des-Ames, on trouvera ici des oeuvres fondamentales, comme Nous autres Français ou La France contre les robots, ainsi que des chefs-d'oeuvre rares mais indispensables à la compréhension de l'itinéraire de Bernanos : son Saint Dominique ou son magnifique essai sur Jeanne d'Arc, Jeanne relapse et sainte. Lire ou relire Bernanos n'a jamais cessé d'être nécessaire et l'est peut-être plus encore aujourd'hui où ses maîtres mots et principes directeurs, "révolte de l'esprit" et "scandale de la vérité", sont les meilleures répliques au poids des conformismes et à l'inertie des consciences.

01/2019

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Religion

Un amour sans feinte. Les moines et les moniales de Bose dialoguent avec le patriarche grec-orthodoxe d'Antioche

Parmi les visages lumineux de l'orthodoxie que j'ai connus, Ignace IV est l'un de ceux qui m'ont le plus conduit à percevoir un chemin de transfiguration déjà à l'oeuvre ici, dans nos vies. Nous avons rencontré Ignace IV au Patriarcat à Damas ainsi qu'à Balamand, l'Institut de Théologie et l'université qu'il a fermement voulus, façonnés à partir de rien et transformés en foyer de formation pour les prêtres de l'Eglise et pour tous les jeunes hommes et jeunes femmes du Liban et de la Syrie. Plus que tout autre peut-être, ce lieu témoigne de trois choses : la capacité du patriarche Ignace IV de travailler personnellement avec ténacité et sagesse, pour laisser ensuite l'Eglise entière jouir des fruits de ce labeur ; ensuite, de son renvoi constant à un corps ecclésial qui a besoin de tous ses membres sains et bien assemblés, pour embrasser toute l'humanité, en particulier les plus souffrants. Enfin, de sa façon spontanée d'accueillir en vrai disciple de Jésus l'enseignement de Jean-Baptiste : "Il faut qu'Il croisse et que je diminue." A travers le vécu de cet homme de Dieu, nous espérons aussi que le lecteur pourra expérimenter à quel point notre foi et notre existence chrétienne dépendent de ceux qui nous ont précédés, et continuent de le faire, à la suite du Seigneur ; qu'il mesure aussi quelle route on peut parcourir si on reste docile à la voix de l'Esprit ; enfin, qu'il voie comme il est beau que les frères se "retrouvent" ensemble déjà ici, dans un joyeux prélude à la pleine communion d'amour qui existe depuis toujours dans le coeur du Seigneur et qui attend encore que nous la rendions visible "afin que le monde croie." Enzo Bianchi

07/2016

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Cinéma

Le monde de Jia Zhang-ke

Depuis 20 ans, le cinéma chinois connaît un développement foudroyant, en phase avec l'essor de ce pays. Nul n'incarne mieux cette évolution que le réalisateur Jia Zhang-ke, révélé en 1999 avec son premier film, Xiao-wu artisan pickpocket. Son cinéma se distingue par la modernité de son écriture, nourrie par la réinvention des rapports entre fiction et documentaire, par les usages inventifs des nouvelles technologies, par la créativité des relations entre l'intime et le collectif à l'échelle d'un pays d'un milliard et demi d'habitants. Les films de Jia sont en effet, et du même mouvement, oeuvres d'un grand artiste contemporain et témoignages sensibles des gigantesques mutations qui affectent la Chine, et le monde entier. Des titres tels que Platform, The World, Still Life, A Touch of Sin et Mountains May Depart jalonnent un parcours esthétique à la fois extrêmement cohérent et en constant renouvellement. Ils accompagnent la construction patiente d'une place centrale dans la culture de son pays malgré les immenses obstacles liés à la censure. Et ils racontent, selon un point de vue original et pertinent, ce qui s'invente avec le XXIe siècle. Un long entretien mené avec le réalisateur sur les lieux de son enfance, ces lieux de travail et de tournage, un texte historique établissant la place de Jia dans le cinéma chinois et dans le cinéma actuel, une notice critique consacrée à chacun de ses films, longs et courts métrages, enrichis de plusieurs éclairages dont des entretiens avec ses principaux collaborateurs, et des textes de Jia inédits hors de Chine, font de ce livre le premier ouvrage offrant une visibilité et une compréhension exhaustive de l'oeuvre de ce cinéaste, et de son importance majeure.

01/2016

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Poésie

Roland furieux - Tome II. Poésies et poèmes d'Arioste

Orlando furioso (ou Roland furieux) est un poème épique en italien composé par Ludovico Ariosto, dit "l'Arioste" , au début du xvie siècle. Il comporte 46 chants en ottava rima, comptant 38 736 vers. L'oeuvre et son contexte : Le poème, dont la rédaction a commencé en 1505, a connu une première publication en 1516, puis a été repris et développé en 1521 et achevé en 1532. D'abord rédigé dans le dialecte italien utilisé à Ferrare, il a été adapté par l'auteur en toscan littéraire. L'Arioste a conçu son chef-d'oeuvre comme une suite du Roland amoureux de Matteo Maria Boiardo. Il prend comme trame de fond la guerre entre Charlemagne et les Sarrasins, lesquels sont sur le point d'envahir l'Europe. Parmi les héros, on retrouve ceux des chansons de geste du Moyen Age, tels Renaud de Montauban, Merlin et Roland dont la fureur est causée par la fuite d'Angélique, une princesse païenne qu'il aime et cherche à délivrer. L'ouvrage traite aussi des aventures du Sarrasin Roger (Ruggero) (it), ensorcelé par la magicienne Alcina et de son amante chrétienne, la guerrière Bradamante, un couple que l'auteur présente comme les ancêtres de ses protecteurs, le duc de Ferrare et son frère le cardinal Hippolyte Ier d'Este. Lorsque le poète remit à ce dernier la première version de son poème, le cardinal lui aurait dit : "Messire Louis, où diable avez-vous pris toutes ces sottises ? " Cet ouvrage est considéré "comme le résumé de toute une littérature, le dernier roman de chevalerie, celui où se condensent toutes les qualités du genre, qui n'en a aucun des défauts et qui, enfin, est écrit par un grand poète" . Il a connu un succès constant durant plus de trois siècles et a inspiré de nombreuses adaptations au théâtre, à l'opéra et dans la peinture.

01/2023

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Théologie

La métaphysique de saint Thomas d'Aquin

Thomas d'Aquin n'a pas composé de somme métaphysique. C'est elle que reconstitue à travers toute son oeuvre l'un de ses plus éminent commentateur. Une présentation thématique, claire mais aussi actuelle où l'héritage du Docteur angélique ne cesse d'être mis en relation avec son influence du Moyen Age à aujourd'hui. Capital. John F. Wippel a consacré l'essentiel de sa vie à l'oeuvre de Thomas d'Aquin. Sa connaissance profonde du Docteur angélique ne se limite pas à ses écrits théologiques mais recouvre l'ensemble de son enseignement. Intimement convaincu de la grande unité de sa pensée, dont les raisonnements philosophiques ne doivent pas être considérés à part de son indéniable apport à l'intelligence de la foi, il a voulu présenter, au terme d'une carrière universitaire de haut vol, un résumé de sa pensée métaphysique. Ce travail très structuré, fouillé et complet, permet à Mgr Wippel de proposer au lecteur du xxie siècle cette " Somme philosophique " que saint Thomas n'a jamais écrite mais qui sous-tend et transparaît partout dans son oeuvre. La grande prudence de l'auteur, sa rigueur d'analyse et sa fréquentation assidue de la pensée médiévale font que cette reconstruction aboutie n'aurait certainement pas effrayé l'Aquinate, qui y reconnaîtrait sans doute volontiers les linéaments philosophiques qui ont servi de fondement aux développements théologiques auxquels il a consacré sa vie. La connaissance complète des textes, le souci constant de les mettre en dialogue, avec l'évocation de leur postérité et des débats qu'ils ont suscités, font de ce travail une exposition quasi exhaustive et parfaitement équilibrée de la pensée métaphysique de Thomas d'Aquin. Un essentiel.

04/2022

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Histoire des religions

Jesus. Ou le messianisme a la lumiere de la torah

Ce livre vise à repenser à la fois la dimension messianique de Jésus, telle que décrite dans les évangiles, à la lumière de la Tradition juive, mais aussi à restituer les discours et les attitudes de Jésus dans les débats de leur temps. Il est composé de trois parties : 1. De la position juive sur Jésus : Il s'agit d'expliquer les raisons qui font que les juifs n'ont pas reconnu Jésus. Incluant un long chapitre sur les disputations. 2. De la réhabilitation de Jésus : Il s'agit de montrer les éventuelles pistes d'ouverture et d'évolution vers une reconnaissance de l'approche chrétienne de la messianité, suivie d'une réflexion sur la réhabilitation de Jésus et de son enseignement comme partie intégrante de l'enseignement juif. Sans pour autant remettre en question le fait que Jésus n'ait pas été reconnu par les Juifs comme Messie. 3. Jésus et la loi : il s'agit de proposer une étude et une réflexion à partir des évangiles, sur le rapport constant que Jésus entretient avec la loi, et qu'à aucun moment il n'a renoncé à la pratique juive pas plus qu'il n'a professé en ce sens "Le Jésus d'Hervé élie Bokobza, loin d'opposer judaïsme et christianisme, montre en quoi le fils de Marie peut constituer un pont de dialogue entre les deux fois qui telles les deux femmes de la sculpture de Joshua Koffman s'écoutent et se parlent en fraternité." Rabbin Philippe Haddad "Ce livre permet indubitablement à des chrétiens de mieux comprendre Jésus et son enseignement. Si ce livre, le fruit d'une longue recherche, contribue à ce que des juifs comprennent mieux qui était Jésus et ce qu'il a voulu vivre et faire, il aura rempli sa tâche." Marc Rastoin sj"

01/2023

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Philosophie

La solitude de Montesquieu. Le chef-d'oeuvre introuvable du libéralisme

Depuis le XIXe siècle, on lit Montesquieu comme le théoricien du libéralisme politique, l’héritier de Locke et des penseurs du droit naturel, le chantre de la modernité post-révolutionnaire. Jean Goldzink montre ici avec brio combien cette lecture est discutable : l’essentiel de la gloire de notre plus fameux théoricien politique serait dû à un « blanchiment d’idées » involontaire, opéré dans les camps idéologiques les plus opposés.En proposant une relecture de De l’esprit des lois et des œuvres des lecteurs français les plus marquants de cet ouvrage fondateur – de Voltaire à Rousseau, en passant par de Maistre, Constant, Comte et d’autres –, Jean Goldzink rappelle que Montesquieu refuse avec la dernière énergie de penser avec Locke, et que tout son projet consiste au contraire à fonder une science politique sans droits naturels attachés à la personne humaine, autrement dit sans la visée universelle qu’implique le jusnaturalisme moderne. Sa méthode et ses objectifs lui interdisent de concevoir une déclaration des droits de l’homme et du citoyen ou une quelconque républicanisation de la liberté par l’élection d’un parlement.De cette remise en cause d’un dogme quasi unanime depuis deux siècles, il ressort aussi qu’il faut questionner la pertinence de l’emploi inconsidéré du terme « libéralisme » en histoire des idées, compte tenu de sa propension vorace à tout avaler, au mépris des moments, des projets et des rudes saveurs d’origine.Jean Goldzink a enseigné la littérature française à l’ENS de Saint-Cloud/Fontenay/Lyon de 1967 à 2002, et l’histoire des idées politiques à Sciences Po Paris de 2003 à 2009. Il a publié une douzaine d’ouvrages sur les Lumières, dont deux sur Montesquieu.

02/2011

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Arménie

Petite encyclopédie du génocide arménien

L'impossibilité d'épuiser un sujet d'histoire aussi imposant que le génocide des Arméniens devait-elle pour autant interdire d'aborder les thématiques essentielles sur lesquelles se sont penchés historiens, penseurs, artistes, juristes et autres qui s'intéressent forcément au fait qu'un peuple puisse se donner pour objectif d'en supprimer un autre ? Le titre seul de Petite encyclopédie du génocide arménien suffit à exprimer l'humilité mais aussi l'ambition qui auront présidé à la synthèse d'une abomination qui dépasse l'entendement. La conception d'une telle entreprise est née du constat que l'acharnement à effacer, parla dénégation, la disparition des Arméniens par un génocide risquait de provoquer une accélération de l'oubli sur un contentieux majeur de l'histoire du XXe siècle : une impunité doublée d'amnésie et de mensonge aura par la suite encouragé d'autres crimes de masse. L'onde de choc déclenchée par le génocide des Arméniens aura ouvert en cent ans un large spectre d'études et de réflexions dans tous les domaines du savoir. Le temps était venu d'en faire le bilan pour dégager l'ampleur d'une catastrophe qui aura affecté autant les esprits que les institutions et les relations internationales. Mais pour transmettre les données et les leçons d'un phénomène aussi monstrueux encore fallait-il en rendre la complexité abordable. Cette petite encyclopédie se décline sous forme de fiches thématiques, dont la fiabilité s'appuie sur un recours constant à des spécialistes de la question génocidaire et principalement de la Question arménienne. Il reste que l'objectif d'un projet aussi sensible ne saurait avoir plus secrète ambition que de contribuer à combattre les obscurantismes qui conduisent immanquablement l'humanité aux dérèglements extrêmes.

12/2021

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Psychologie, psychanalyse

Les toxicomanes et leurs familles

L'ambition de cet ouvrage est de cerner au plus près la dimension familiale presque toujours présente dans les toxicomanies, dimension trop longtemps - et trop souvent encore - négligée, alors qu'il s'agit d'un facteur majeur d'approche, de compréhension et de soin du phénomène. Quinze ans de réflexions et de pratiques psychothérapeutiques exercées de manière évolutive et critique auprès d'adolescents toxicomanes et de leurs proches séparent ce livre d'une première synthèse, qui fit date, et que proposaient les mêmes auteurs. Ces derniers, qui comptèrent parmi les premiers introducteurs en France de l'approche familiale systémique des pathologies psychiques, se sont attachés ici à présenter et justifier les deux positions qui structurent ce type d'approche appliquée au phénomène toxicomaniaque : - Une hypothèse causale : il existe incontestablement des facteurs familiaux de la toxico-dépendance. Etayer cette hypothèse nécessite une armature conceptuelle, un savoir enquêter spécifique, un débrouillage averti des entrelacs familiaux. - Une conviction thérapeutique : le travail sur les interactions familiales permet de redynamiser des comportements et des relations empoisonnés par les pathologies addictives, et notamment toxicomaniaques. Les relations familiales sont malades de la dépendance. Mais dans l'approche clinique des toxicomanies comme en d'autres domaines, on ne saurait se contenter de la formulation d'hypothèses étiologiques " objectives ". C'est pourquoi le présent ouvrage, enrichi de la présentation de nombreux cas cliniques, propose un aller-retour constant entre l'élaboration conceptuelle et l'épreuve thérapeutique. Au total, ce livre représente une mise au point nécessaire à tous ceux qui veulent aborder et comprendre les problèmes liés à la drogue. Il intéressera tant les soignants, les étudiants, les formateurs en addictologie, que les proches des toxicomanes désireux de comprendre à quel point ils sont nécessairement concernés et impliqués par la souffrance de " leur " toxicomane.

03/2003

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Architecture

L'architecte joueur. Ou le saisissement du monde

L'enfant qui joue invente des mondes à son idée. Ce livre, fruit d'une exposition, propose de prendre au sérieux cette métaphore et de théoriser le processus créatif architectural à partir du concept de "jeu". A la base de tout processus créatif : le jeu. L'enfant qui joue invente des mondes à son idée. Ce livre, fruit d'une exposition, propose de prendre au sérieux cette métaphore, et de théoriser le processus créatif architectu-ral à partir du concept de "jeu". En croisant les théories psy-chanalytiques de Winnicott et les philosophies de Gadamer et Bataille, l'enquête s'aventure dans le monde du jeu, cet espace transitionnel qui se situe dans l'intervalle mystérieux reliant nos subjectivités à la réalité extérieure, et qui rend possible la communication d'une oeuvre, son partage entre un créateur et la société. A partir d'objets architecturaux, imaginés ou construits, choisis dans le moment ludique des années 1950 à 1980 qui a fait suite à l'effondrement du paradigme moderne, la recherche déploie quatre mondes de jeu paradigmatiques : labyrinthes, théâtres, constructions et stratégies. L'étude de New Babylon de Constant, du Teatro del mondo d'Aldo Rossi, du Fun Palace de Cedric Price, du World Game de Buckminster Fuller permet ainsi de décrypter quatre pos-tures de joueurs et leurs techniques créatives : la situation, le symbole, le diagramme et la carte. Il en résulte une matrice de quatre règles du jeu fondamentales, un outil réflexif à même d'orienter les concepteurs dans les méandres du jeu architectural qui naît du surgissement de leurs désirs. L'ensemble dialogue avec des oeuvres présentées dans l'exposition "Architects at play", formant ainsi une série de cabinets de curiosités, qui font pénétrer, successivement, dans les différents mondes d'une architecture joueuse.

06/2023

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Poésie anthologies

Format Américain. L'intégrale (1993-2006)

De 1993 à 2006, la collection FORMAT AMERICAIN, dirigée par Juliette Valéry, a été diffusée auprès des adhérents de l'association Un Bureau sur l'Atlantique, fondée par Emmanuel Hocquard, sous forme de livrets imprimés en photocopie. 44 livrets de 20 pages en moyenne sont parus, présentant des textes de poètes contemporains américains traduits par des poètes français, parfois traduits collectivement lors d'ateliers ou de séminaires avec des étudiants en écoles d'art. Un seul volume de plus de mille pages rassemble la totalité de la collection augmentée de quatre inédits, trois hors-série, une préface et un index exhaustif des auteurs et des traducteurs. Les compositions photographiques des couvertures des livrets réalisées par Juliette Valéry ont été remasterisées et ponctuent l'ouvrage. Textes de : John Ashbery, Helena Bennett, Charles Bernstein, Joe Brainard, Lee Ann Brown, Abigail Child, Norma Cole, William Corbett, Robert Creeley, Ray DiPalma, Stacy Doris, Larry Eigner, Barbara Einzig, Jerry Estrin, Kathleen Fraser, Peter Gizzi, Lyn Hejinian, Benjamin Hollander, Susan Howe, Lisa Jarnot, Julie Kalendek, Lisa Lubasch, Bill Luoma, Bernadette Mayer, George Oppen, Jena Osman, Michael Palmer, Bob Perelman, Kristin Prevallet, Joan Retallack, Rod Smith, Juliana Spahr, Jack Spicer, Cole Swensen, John Taggart, Keith Waldrop, Rosmarie Waldrop, Elizabeth Willis. Traductions de : Pierre Alferi, Jean-Paul Auxeméry, Marie Borel, Oscarine Bosquet, Alain Cressan, Françoise de Laroque, Jacques Demarcq, Caroline Dubois, Holly Dye, Eric Giraud, Joseph Guglielmi, Emmanuel Hocquard, Paol Keineg, Abigail Lang, Sydney Levy, Virginie Poitrasson, Pascal Poyet, Jacques Roubaud, Anne Talvaz, Gilles A. Tiberghien, Juliette Valéry, Jean-Jacques Viton.

10/2021

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Littérature érotique et sentim

Une mélodie qui n'en finit jamais

Ne faites pas votre promo sur Internet sans envisager toutes les conséquences ! Alexandre, antiquaire, héritier d'une vieille lignée aristocratique, veut faire connaître son activité. Il crée un site et y ajoute quelques pages d'histoire sur sa famille, son château, son village. Et voici que surgissent des êtres inconnus : Marc, Héléna, Rachel et d'autres. Ils sont les oubliés de la famille, ceux que, par le passé, on qualifiait de bâtards, d'enfants cachés, en quête de leur paternité biologique ! Ne cherchez pas non plus à arranger de belles unions pour vos enfants ou petits-enfants ! C'est à la mode dans la famille d'Alexandre. Mais lui préfère Christophe. Bruno et Agathe, ses cousins, vont de leur côté envoyer paître les usages et s'offrir de magnifiques histoires d'amour. Et surtout, de grâce ! ne vous obstinez pas comme le fait, avec une rare persistance, Eugénie, leur insupportable grand-mère, comtesse autoritaire et acariâtre, à cacher les secrets de famille. Ils réapparaîtront toujours... en chair, en os, en livres, en musique. Ce livre raconte l'histoire d'une famille qui solde son passé, d'un village niché quelque part dans nos mémoires, dont la chronique n'est pas faite que de drames et de non-dits. Elle s'épanche aussi en récits sulfureux ou moqueurs, elle n'oublie pas la fête, s'exprime au fil de jours heureux... "Une mélodie comme la vie qui n'en finit jamais. ". . dit Valentina, à la veille de son mariage avec Bruno.

04/2020

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Policiers

Coup de sang à la Marina

Avec Coup de sang à la Marina, l'auteur met en scène une intrigue policière, un genre dans lequel il ne s'était pas jusque-là aventuré, peu désireux de sacrifier à la veine régionaliste d'un trop grand nombre de polars, considérant aussi que la réussite des grands maîtres français des années 50, Manchette, Malet, Helena, Le Breton... vous me pardonnerez de ne pas les citer tous, rendait difficile de faire mieux. Il s'agit donc de relever un défi. Le point de départ de ce roman est un fait divers survenu à la Marina Baie des Anges de Villeneuve-Loubet, un quartier que l'auteur connaît bien et qui lui sert à planter le décor. Il y croque des personnages détonants, des flics bien sûr, un ancien légionnaire, un champion d'haltérophilie à la retraite, des plaisanciers, des patrons de bars et de restaurants, des notables locaux, des gays, des SDF, des excentriques et des petits délinquants, toute une faune qui anime cette immense ruche d'avant-garde conçue par le promoteur Jean Marchand. Parmi ces individus, certains se reconnaîtront peut-être, toutes ressemblances avec des personnages existants ou ayant existé n'étant pas tout à fait une coïncidence. D'autres feront des choix définitifs, n'hésiteront pas à bafouer la loi, à faire le coup de feu et s'associer avec des bandits de la pire espèce. Dans quel but, et pour cacher quoi, il vous suffira de lire ces pages pour le découvrir et vous faire une idée du vrai coupable.

04/2019

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Photographie

The New York School Show. Les photographies de l'école de New York, 1935-1965

Catalogue officiel de l'exposition The New York School Show /Les photographes de l'Ecole de New York 1935-1965 au Pavillon populaire Espace Photographique de la ville de Montpellier du 7 octobre 2020 au 10 janvier 2021. Au début des années 1990, l'historienne américaine de la photographie Jane Livingston a tenté de rassembler, sous le terme d'"Ecole photographique de New York", un certain nombre des acteurs de la révolution photographique ayant agité les rues de la mégapole entre 1935 et 1965. Liberté expressive et formelle sans précédent, engagement social et parfois politique assumé, volonté de se lier aux formes picturales et poétiques nouvelles, connaissance approfondie de l'histoire de leur medium et, surtout, ambition d'un langage d'auteur : autant de traits communs assignables à cette génération, dont les fondements sont à trouver dans les oeuvres inaugurales de Walker Evans ou de Henri Cartier-Bresson. Cet ouvrage pousse plus avant la réflexion engagée par Jane Livingston, en réunissant un ensemble de vingt-deux photographes et en présentant leurs oeuvres les plus représentatives de cette "Ecole de New York", de Lisette Model et Sid Grossman à Ted Croner ou Helen Levitt, en passant par Diane Arbus, Robert Frank, Saul Leiter, William Klein, Bruce Dadvison, et bien d'autres, souvent méconnus... Avec, pour dénominateur commun, leur fascination pour la vitalité débordante générée par "la Grosse Pomme", cette ville à la géogrgraphie mythique qui, selon la légende, "ne dort jamais".

09/2020

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Economie (essai)

L'Argent du football. Volume 3, Les Femmes

L'histoire dit qu'un match féminin mythique entre le club des "Munitionnettes" (du nom des ouvrières fabriquant des munitions) des "Dick Kerr's Ladies" de Preston et celui des "St. Helen's Ladies" , en 1920 le jour du "Boxing day" à Liverpool, a attiré 53 000 spectateurs. Un siècle plus tard, à Londres, le 31 juillet 2022, près de 90 000 fans assistent à la finale de l'Euro féminin entre l'Angleterre et l'Allemagne. Mais l'histoire séculaire des femmes et du football est loin d'avoir été un long fleuve tranquille même si le foot féminin est apparu dès le début du jeu à la fin du xixe siècle. Jusqu'au milieu des années 1960, pour différentes raisons, les femmes ont été "écartées" des terrains un peu partout dans le monde. Aujourd'hui, elles tiennent peut-être leur revanche. Le football féminin fait l'objet de beaucoup d'intérêts, non seulement sportifs, mais aussi idéologiques, politiques et économiques... Le jeu FIFA a même intégré les championnats féminins anglais et français dans sa dernière version de 2023 ! Comparé à son homologue masculin, le foot féminin est encore une très petite "affaire" et le "gender pay gap" entre footballeuses et footballeurs dans les équipes nationales et les sélections internationales est considérable. L'objectif de ce livre est de fournir au lecteur des outils d'analyses pour mieux comprendre l'économie du football féminin. NB. Coupe du monde femmes : 20 juillet - 20 août 2023.

06/2023

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Beaux arts

Le cubisme

Le 22 juillet 1921, Daniel-Henry Kahnweiler écrivait à son client et ami tchèque Vincenc Kramar (1877-1960), pour le remercier de l'envoi de Kubismus, tout juste paru : " Je regrette seulement que, dans ce livre, où les noms Daniel Henry et Kahnweiler reviennent à chaque page, il n'y ait pas une ligne que je puisse comprendre. Je serais très heureux si on le traduisait dans une langue que je maîtrise. Je suis certain qu'il n'y a pas de livre sur ces questions qui soit pour moi aussi intéressant et instructif que le vôtre. " Le souhait aura attendu sa réalisation plus de quatre-vingts ans. La première traduction intégrale, proposée aujourd'hui au lecteur, révèle un ouvrage qui est en effet, dans ses premières pages, une lecture critique du texte que le marchand de Picasso avait de son côté consacré au cubisme en 1920. Lecture cependant qui s'en détache très vite, pour donner sa pleine mesure, car l'auteur est non seulement collectionneur, mais encore historien de l'art, ayant fait ses classes à l'école de Vienne, chez Alois Riegl et Franz Wickhoff, à la charnière du XIXe et du XXe siècle. Son propos, dense, personnel et toujours passionné, traduisant un regard remarquable autant par sa sensibilité que par son amplitude et sa rigueur, fait résonner l'entente originelle de l'aisthêsis dans une analyse des visées du cubisme au travers des péripéties de sa période " héroïque " et du souvenir des choses vues, entre 1910 et 1913, entre l'atelier de Picasso, rue Ravignan, et la galerie de Kahnweiler, rue Vignon. Un dernier chapitre fait retour sur l'art tchèque, ses rapports à la scène parisienne et ses tentations identitaires, pour conclure à sa nécessaire insertion dans l'avant-garde internationale. Les artisans de cette édition sont : Erika Abrams, Grand Prix national de la Traduction ; Yve-Alain Bois, professeur d'histoire de l'art moderne à l'université de Harvard ; Jana Claverie, attachée de conservation au Musée national d'art moderne à Paris ; Hélène Klein, conservateur en chef au musée Picasso à Paris ; Vojtech Lahoda, directeur de recherche à l'Institut d'histoire de l'art de l'Académie des sciences de la République tchèque à Prague.

11/2002

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Décoration

Un maître du Livre, Bernard Naudin

La plupart des habitants de l'Indre en général et ceux de Châteauroux en particulier, ont entendu parler de Bernard Naudin, de ses illustrations, de son coup de crayon et de sa grande renommée au début du xxe siècle mais n'imaginent pas combien était génial ce touche-à-tout dont l'histoire a commencé au bord de la place Sainte-Hélène en 1876. Tour à tour dessinateur, musicien (il jouait de la guitare et de... la viole de gambe), graveur et illustrateur, Bernard Naudin a marqué son époque de son empreinte, au même titre qu'un Nivet l'a fait dans la sculpture, si ce n'est plus encore... Pour poursuivre le remarquable catalogue raisonné de l'oeuvre gravé de Bernard Naudin par Marie Berthail, Bernard Gagnepain livre un nouvel ouvrage, fruit de dix-neuf années de recherches et de labeur qui surprendra par la qualité et l'ampleur du travail réalisé d'une part, mais aussi et surtout par le sujet lui-même. Si l'oeuvre gravé de Bernard Naudin est important et reconnu, l'oeuvre dessiné l'est tout autant et ses illustrations poignantes de vérité complétées de ses dessins d'ornement font de lui un véritable maître du livre recherché par les bibliophiles. C'est à cet aspect que s'est attaché Bernard Gagnepain en rédigeant ce catalogue raisonné des ouvrages illustrés par Bernard Naudin qui répertorie 79 livres et 10 albums. Ce catalogue n'a d'autre ambition que de mettre en lumière la production artistique de Bernard Naudin au service de l'illustration d'oeuvres littéraires choisies et de contribuer au renom de cet artiste éclectique considéré comme l'un des maîtres de la gravure à l'instar des Callot, Rembrandt, Goya... Puisse cet ouvrage faire encore mieux connaître cet artiste doté d'un sens élevé de l'amour de l'art qui contribua à enrichir les arts graphiques et qu'il puisse répondre à l'attente de sa veuve qui écrivait : "Bernard Naudin n'est pas tout à fait mort. Si la matière périt, l'Esprit demeure."

11/2020

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Photographie

Lionel Kazan photographe. Edition bilingue français-anglais

Photographe d'origine russe, né en 1930, Lionel Kazan se fait très vite un nom dans le milieu de la mode des années cinquante et soixante grâce à ses clichés réalisés pour Elle - magazine pour lequel il signera pas moins de 92 couvertures de 1953 à 1965 -, Nouveau Fémina, Vogue, Harper's Bazaar, Glamour, Marie-Claire... Il côtoie les plus grands photographes de mode de ces glorieuses années d'après guerre : Irving Penn, Richard Avedon, Cecil Beaton, Jean-Loup Sieff, Guy Bourdin. Il laisse d'innombrables trésors, que sa fi lle a récemment découvert dans de grandes boîtes Easten Kodak et qu'elle nous fait à son tour partager ici : des photographies inédites de Brigitte Bardot, des portraits de la toute jeune Catherine Deneuve à ses débuts, d'un Fernandel inattendu. Il a ainsi, à la faveur de son travail, photographié les plus grandes vedettes de ces années-là de Roger Vadim à Ingrid Bergman, de Coco Chanel à Yves Saint Laurent. L'ouvrage est une invitation à retraverser deux décennies à travers l'oeil d'un photographe : une peinture de l'atmosphère socio-culturelle, des styles vestimentaires, des icônes mais aussi des coulisses d'un métier, entre shooting et studios. Chronologique, le livre dévoile aussi l'intimité d'un homme. Sa fille, Alexandra Kazan, a selon ses propres mots cherché à " reconstituer son parcours, aller sur ses traces, remonter le temps. " On découvre ceux qui ont croisé sa route : Marc Allégret, qui lui offrira son premier appareil photo à l'âge de douze ans, Hélène Lazareff, Alex Liberman... On écoute ceux qui ont participé au monde de la mode de cette époque : mannequins comme Bettina Graziani ou celle qui deviendra sa femme, Pia Rossilli, rédacteurs de magazines comme Claude Brouet ou Marie- Thérèse des Cars, photographes et amis, comme Gilles Bensimon ou Jean-François Clair, publicitaires comme Jean Feldman. Alternant documents d'archives, planches-contacts, tirages, reproductions de pages et couvertures de presse, l'ouvrage se termine sur les Swinging Sixties et les folles nuits au New Jimmy's admirablement rendus aussi sous la plume de Marc Desgrandchamps.

04/2016

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Esotérisme

Jacques Bergier. Une légende... un mythe

Cet hommage collectif à Jacques Bergier témoigne de sa force de caractère et de son intelligence hors du commun, de son sens de l'honneur et de sa générosité qui ont fait de lui un héros de la Seconde Guerre mondiale, puis un "éveilleur de conscience". Sous la direction de Claudine Brelet, cet ouvrage réunit des auteurs venus d'horizons aussi divers que l'est l'oeuvre de Bergier, notamment la poétesse Janine Modlinger qui fut sa secrétaire, Hélène Renard, directrice de Canal Académie - la radio sur Internet de l'Institut de France, l'éditeur Jean-Pierre de Monza, des ingénieurs de Sup Aéronautique, divers auteurs, écrivains de science-fiction et de fantastique, dont Nicole Bamberger, Claude Seignolle, André Ruellan, Richard D. Nolane, F. Darnaudet, Claude Thomas, Ch. Moreau, J : P. Desthuilliers, S. Caillet, Jacques Vallée... et Patrick Clot, président-fondateur de l'association des Amis de Jacques Bergier dont il représente la famille. Ingénieur chimiste, Jacques Bergier réalisa, entre autres, la première synthèse du polonium. Engagé dans le réseau Marco Polo, Jacques Bergier, alias "Jacques Verne", fit partie du "groupe des Ingénieurs" (avec Helbronner et Ezkenazi) qui espionna les avancées techniques des nazis et leur utilisation de l'énergie atomique. Arrêté à Lyon en 1943 par la Gestapo, il fut envoyé à Neue Bremme, puis à Mauthausen. II reçut les plus hautes distinctions militaires des Alliés et les Russes s'inspirèrent de lui pour le héros du film, L'Homme qui arrêta la foudre (Et l'Angleterre sera détruite), consacré à l'opération qui permit de détruire Peenemünde où se construisaient les V1 et V2. Après la guerre, il se consacra à la promotion de la science-fiction et de faits négligés par la science officielle. De son livre, Le Matin des magiciens, manifeste du réalisme fantastique écrit avec L. Pauwels, naquit la revue Planète qui, traduite en une douzaine de langues, créa un phénomène éditorial doublé d'un véritable remue-méninges sur des sujet reflétant l'immense savoir de Jacques Bergier, apparemment aussi inépuisable que son humour, qui avoua que son plus grand bonheur fut d'être immortalisé par Hergé sous les traits du savant chauve et initié Mik Ezdanitoff, dans Vol 714 pour Sydney.

03/2011

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Correspondance

Correspondance. Tome 3, 1964-1968

Commencée en 1949 et achevée presque vingt ans plus tard avec la mort de Jacques Chardonne, en plein Mai 68, cette correspondance est à tout point de vue celle de la fin d'un monde. Et pour Morand, c'est une amitié littéraire qui disparaît, "une boule de laine dans la gorge" . Cette "paire d'anarchistes conservateurs" , comme dit Morand, compte bien être aussi du nouveau monde, en observant avec acuité les bouleversements qui l'inaugurent et en assurant habilement la postérité de leurs oeuvres. Tout à trac, les Beatles, la guerre du Vietnam, la Nouvelle Vague ou Jack Kerouac s'invitent chez L'Homme pressé, qui semble toujours partout, en Espagne, à Londres ou en Allemagne, au Masque et la plume et aux "déjeuners Florence Gould" . Chardonne, qui fête ses quatre-vingts ans entouré de jeunes critiques, prépare quant à lui soigneusement sa sortie. Il publie Demi-Jour ; on pose une plaque pour le célébrer au village de Chardonne, en Suisse. Une lettre aimable du général de Gaulle suffit à le convertir au règne du "Monarque" , sous l'oeil amusé de Morand. Les deux farouches épistoliers jugent sans relâche les grands vivants et les grands morts dans l'arène des lettres : Cocteau et Drieu, Mauriac, Sartre, Malraux, Saint-John Perse et Jouhandeau, tout en scrutant les jeunes premiers, Le Clézio ou d'Ormesson. Chardonne a le regard aiguisé de l'ancien éditeur ; et Morand, celui du lecteur érudit, passionné d'histoire. Avec une brillante nostalgie, ce dernier voyage dans le passé, à la faveur de son Journal d'un attaché d'ambassade, retrouve son paradis d'enfance près de la Tour Eiffel, ou revisite déjà Venise. Le temps les rattrape, la fidèle épouse de Morand, Hélène, s'affaiblit et bientôt Chardonne ne répond plus. Dans ses dernières lettres, le moraliste laconique se fait étrangement chinois, s'effaçant dans le "Cosmos" ... Et le vernis délicat de son admiration commence à craquer, Chardonne reprochant à Morand sa légèreté coupable en politique, ses errements antisémites. Mais grâce à lui et à leurs milliers de lettres, Morand a tout de même réussi ce "self-portrait" éblouissant qu'il n'avait jamais osé écrire. C'est la Correspondance indispensable avant le Journal inutile.

11/2021

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Napoléon

La lettre de Napoléon à sa soeur Pauline sur le pont du Northumberlan. D'août à octobre 1815

Dans un manuscrit du Xe, découvert par un Français (C. Gérald) à Londres, un certain William S. Hawthorne (né à Plymouth en 1769) – qui aurait accompagné Napoléon à Sainte-Hélène à bord du Northumberland – relate avoir gagné la confiance de l'Empereur... suffisamment tout au moins, écrit-il, pour qu'il me demandât, vers la fin du voyage, de bien vouloir remettre à l'une de ses soeurs, la princesse Pauline Borghèse, une lettre qu'il avait rédigée pendant la traversée. Je courrais de grands risques, car toute intelligence avec notre illustre prisonnier pouvait être considérée comme un acte de haute trahison. Mais on disait la princesse Borghèse si belle... J'acceptai. Le 16 octobre 1815, avant de quitter le navire l'Empereur me fit appeler dans sa cabine et me remit, avec brusquerie, un paquet que je reconnus aussitôt... Il me pinça l'oreille, et sortit sans un mot pour prendre place dans la chaloupe qui devait le conduire sur l'île. (C'est du Stevenson...). William terminait en disant qu'il avait fait une copie de cette " Lettre à Pauline " que Napoléon aurait écrite sur le Northumberland. (C'est du Dumas). Signé C. Gérald à Bordeaux le (illisible). Napoléon n'est pas tendre avec lui-même : les épisodes les plus brillants ou les plus malheureux de sa vie font l'objet d'une critique dévastatrice, que ce soit sa politique qui aboutit à l'invasion de la France par des troupes étrangères qui campent dans Paris en 1815, l'enchaînement de ses campagnes qui ne pouvaient déboucher que sur un désastre, ou encore sa diplomatie qui n'a jamais pu venir à bout des coalitions et l'a entraîné dans des guerres inutiles comme en Espagne, ou catastrophiques comme en Russie ; que ce soit encore la mise en scène de son Sacre, les places offertes à sa famille Corse, les richesses pillées à travers l'Europe, les revers militaires oubliés comme en Egypte, l'assassinat du duc d'Enghien, sa vie amoureuse etc. Tout dans cette lettre à sa chère Paoletta (sa soeur Pauline) relève d'une démarche analytique qui est l'autre face du visage qu'il offrira aux " Evangélistes " de sa suite, peut-être la face humaine.

07/2023

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Famille

Évolutions récentes du droit patrimonial de la famille. Réformes, jurisprudence et codification

DROIT BELGE Le droit patrimonial de la famille a connu de nombreuses évolutions au cours des dernières années. Au fil des réformes, dont le mouvement s'est initié dès les années 2012 et suivantes, puis de la loi du 19 janvier 2022 contenant la codification des livres 4 et 2. 3 du Code civil, la matière a connu de grandes modifications, parfois de véritables bouleversements. La jurisprudence a, dans le même temps, continué son travail indispensable d'interprétation de la loi. L'équipe du Master en notariat de l'ULB a estimé qu'il était dès lors temps de marquer une étape dans ce voyage, afin de procéder à la mise au point sur le chemin parcouru. Tout d'abord, Charlotte Aughuet dresse le panorama du travail de codification du livre 4 du Code civil, consacré aux successions et libéralités. Les professeurs Hélène Casman et Frédéric Lalière étudient à leur tour la situation de l'héritier réservataire confronté à un cohéritier institué légataire universel. Alexandre Demortier et Silvia Pfeiff effectuent un tour d'horizon des questions pratiques posées par les donations : la détermination exacte de leur objet, la possibilité de procéder à leur résolution, leur sort entre époux et les perspectives du droit international privé. Laurent Barnich réalise, quant à lui, le portrait de l'acte d'hérédité dressé pour établir la preuve d'une transmission successorale d'immeubles. Par la suite, le nouveau concept de conventions matrimoniales, généralisé par la loi de codification, leurs effets et plus généralement l'évolution de leur régime, est approfondi par Jim Sauvage. Philippe De Page illustre à son tour les changements de perspectives de la question relative aux biens professionnels dans le régime légal. Ensuite, Alain-Charles Van Gysel se penche sur la question de l'usufruit du conjoint survivant. Pour terminer, la notion d'avantages matrimoniaux, qui a connu de nombreux développements ces dix dernières années, fait l'objet d'une synthèse pratique par Matthieu Van Molle. Cet ouvrage s'adresse aux notaires, avocats, magistrats et conseils patrimoniaux. Cet ouvrage s'adresse aux notaires, avocats, magistrats et conseils patrimoniaux.

05/2023

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Romans policiers

Morts au Salève Tome 1 : La malédiction

Afghanistan, 1983 ! Norbert de Saint-Massié est un jeune oisif irresponsable.Troisième fils d'une très vieille et richissime famille de France, il attend son héritage. Le père, Louis, désespéré par l'incurie de son fils meurt. Aussitôt, Norbert abandonne ses fouilles archéologiques et regagne la France après s'être brouillé avec Thierry Delorme, son ami d'enfance. Belinda, jeune et ravissante autochtone, enceinte des ses œuvres, le maudit, lui, ainsi que toute sa descendance. France, de nos jours ! La malédiction n'est plus qu'un lointain souvenir. Norbert, en fêtard invétéré, dilapide sa fortune. Sa femme, Hélène, vit recluse dans leur manoir perché au sommet du Salève, immense barrière rocheuse surplombant Genève d’un côté et Cruseilles de l’autre. Elle reporte toute son affection sur ses deux fils : Gaétan et Renaud. Mais si le premier dirige de main de maître les affaires du domaine, Renaud, en revanche, est un être secret, fragile et naïf. Il gère, à Annecy, une société de négoce en pierres précieuses et ne rêve que du jour où il s'affranchira de l'étouffante tutelle de son père. Son amour pour une jeune comédienne le pousse à faire des investissements hasardeux. La faillite guette ! Coup sur coup, la sœur et le frère de Norbert meurent en lui laissant la totalité de la fortune familiale. Nullement attristé, bien au contraire, il en profite pour organiser une réception dont le clou sera la présentation d'un fabuleux rubis réputé maudit. Isolés à cause d'une terrible tempête de neige, coupés de tout, les de Saint- Massié se trouvent, soudain, confrontés à des phénomènes inexpliqués : fantômes, voix venues de l'Au-delà... qui terrorisent la famille. Morts accidentelles et suicides surviennent alors. Mais qui est Magda, cet énigmatique médium, la dernière conquête de Norbert ? Pourquoi Thierry Delorme réapparaît à cet instant précis ? Qui est ce mystérieux motard qui rôde autour de la demeure des de Saint-Massié ? Et qui parcourt, la nuit, les souterrains du manoir ? Le commissaire Rudel aura bien du mal à démêler le vrai du faux, car son adversaire, cette fois, n'est autre que le Diable ! À moins que ! ...

09/2023

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Rugby

Dans l'ombre du ballon ovale

L'on dit que son arrière, arrière-grand-oncle William Webb Ellis a inventé le rugby. David Ellis surnommé " le petit terminator ", lui a vécu pour le rugby. Originaire du Yorkshire, cet ancien mineur de fond qui travailla dès l'âge de 16 ans du côté de Leeds aura passé 10 ans sous terre à extraire le minerai, avant que la politique de Mme Thatcher l'oblige à quitter la mine et l'amène sur les stades de rugby où il poursuivra une carrière digne des plus grands. Des clubs anglais à ceux du sud de la France il connaîtra, 2 Grands chelems et 2 Coupes du monde. Après une carrière de joueur, David Ellis débutera une carrière d'entraîneur auprès de l'équipe de rugby à XIII de Villeneuve-sur-Lot. Il participe également à la création du Paris Saint-Germain Rugby League aux côtés de Jacques Fourroux qui l'amène au Racing Club de France et met ainsi un premier pied dans le rugby à XV. Ce sera par la suite l'équipe de rugby à XV de Gloucester remportant le Championnat d'Angleterre en 2002 et la Coupe d'Angleterre en 2003. Parallèlement, il est chargé de la défense de l'équipe de France de rugby à XV de 2000 jusqu'en 2011. Par la suite il rejoindra Castres puis Brive avant de revenir en Angleterre où il devient entraîneur adjoint aux London Irish en Championnat d'Angleterre. Il poursuit aujourd'hui sa carrière dans d'autres clubs français Hélène Rosinach entraîne le lecteur dans le parcours d'une vie exceptionnelle où le rugby s'inscrit en toile de fond. Mais c'est une aventure humaine que le lecteur découvrira au fil de ces pages. Comme le souligne Serge Betsen le préfacier, ce récit souligne les valeurs de solidarité et de partage, qui traversent la pratique de ce sport, la nécessaire remise en question permanente qui pousse à l'humilité, le sens du combat et de l'honneur. Il lève le voile sur des moments vécus sur le terrain avant, pendant et après les matchs., souvent connus des seuls initiés.

10/2023

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Littérature française (poches)

La place de l'étoile ; Rue des Boutiques Obscures ; Dora Bruder ; Un pedigree. Coffret 4 livres

La place de l'étoile Au mois de juin 1942, un officier allemand s'avance vers un jeune homme et lui dit : "Pardon, monsieur, où se trouve la place de l'Etoile ?" Le jeune homme dédigne le côté gauche de sa poitrine. Rue des Boutiques Obscures Qui pousse un certain Guy Roland, employé d'une agence de police privée que dirige un baron balte, à partir à la recherche d'un inconnu, disparu depuis longtemps ? Le besoin de se retrouver lui-même après des années d'amnésie ? Au cours de sa recherche, il recueille des bribes de la vie de cet homme qui était peut-être lui et à qui, de toute façon, il finit par s'identifier. Comme dans un dernier tour de manège, passent les témoins de la jeunesse de ce Pedro Mc Evoy, les seuls qui pourraient le reconnaître : Hélène Coudreuse, Fredy Howard de Luz, Gay Orlow, Dédé Wildmer, Scouffi, Rubirosa, Sonachitzé, d'autres encore, aux noms et aux passeports compliqués, qui font que ce livre pourrait être l'intrusion des âmes errantes dans le roman policier. Dora Bruder "J'ignorerai toujours à quoi elle passait ses journées, où elle se cachait, en compagnie de qui elle se trouvait pendant les mois d'hiver de sa première fugue et au cours des quelques semaines de printemps où elle s'est échappée à nouveau. C'est là son secret. Un pauvre et précieux secret que les bourreaux, les ordonnances, les autorités dites d'occupation, le Dépôt, les casernes, les camps, l'Histoire, le temps, tout ce qui vous souille et vous détruit, n'auront pas pu lui voler." Un pedigree "J'écris ces pages comme on rédige un constat ou un curriculum vitae, à titre documentaire et sans doute pour en finir avec une vie qui n'était pas la mienne. Les événements que j'évoquerai jusqu'à ma vingt et unième année, je les ai vécus en transparence, ce procédé qui consiste à faire défiler en arrière-plan des paysages, alors que les acteurs restent immobiles sur un plateau de studio. Je voudrais traduire cette impression que beaucoup d'autres ont ressentie avant moi : tout défilait en transparence et je ne pouvais pas encore vivre ma vie".

11/2014

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Littérature française

Mémoires d'un maître brasseur

"A partir de ce moment, je compris l'immense importance de choisir les ingrédients, d'en estimer la qualité et de ne brasser que les meilleurs grains. Comme dans un rêve d'où l'on ne veut sortir, je fus admis dans les secrets de la fabrication de ce merveilleux et bénéfique breuvage". C'est par une belle journée du printemps 1699 que le maître brasseur Pierre Crépeau met les pieds pour la première fois à Montréal, après avoir reçu une excellente formation du métier auprès des Jésuites, à Québec. Sa carrière, il la mènera au sein de la communauté des frères Hospitaliers de Montréal, communément appelés, à cette époque, les frères Charon. Après quelques années d'exercice du métier et de production d'une bière meilleure à chaque brassin, la confiance qu'il accorde volontiers aux frères Charon est très ébranlée, lorsqu'il est mêlé à des événements tragiques dont il ne connaîtra pas le dénouement avant d'écrire les derniers mots de ses mémoires, le jour de sa mort. Les interrogations et les inquiétudes qu'il confie dans son texte sont lues trois cents ans plus tard par une soeur hospitalière dont la communauté est installée dans l'enceinte de ce qui était autrefois l'Etablissement Charon. La lecture du manuscrit inquiète et chagrine la vieille soeur Monique qui requiert les compétences de son neveu archéologue pour élucider les mystères de l'Affaire Charon. L'improbable trio formé par l'archéologue Stéphane Bernou, le père Réginald et le contremaître George Watson, y parviendra au terme d'une nuit mouvementée, suivie de la visite du site archéologique de l'Etablissement Charon par d'éminents archéologues venus du monde entier. Cette épopée, en plus de permettre à l'archéologue Bernou d'élucider une affaire vieille de plus de trois cents ans, lui fait découvrir des amitiés nouvelles, et pourquoi pas aussi, un nouvel amour. Après des études passées à Québec, Hélène Buteau rejoint Montréal pour exercer sa passion d'archéologue. Une ardeur pour son métier qui ne cessera d'alimenter l'écriture, son deuxième amour. Après La Fille du tanneur, paru en 2010, et Faubourg des Récollets, 1707, paru en 2014, elle signe ici son troisième roman.

10/2018

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Critique

Ekphraser. Nouvelles poétiques de l'ekphrasis en déconstruction

Dans la perspective de la déconstruction, l'oeuvre d'art n'est pas définie par sa forme, ses propriétés matérielles ou son contexte, ni même par la perception ou l'expérience esthétique qu'elle induit. Cette approche l'interroge plutôt à partir de sa non-identité, de sa provenance sans origine, de sa différance toujours en mouvement. Cet ouvrage s'intéresse aux enjeux esthétiques, philosophiques et éthiques engagés par l'oeuvre d'art pour ces philosophes et écrivaines - Jacques Derrida, Hélène Cixous, Jean-Luc Nancy, Philippe Lacoue-Labarthe, Sarah Kofman, Georges Didi-Huberman -, en mettant en relief leurs axiomes les plus inventifs dans un domaine qui ne fut jamais confiné pour eux dans la désignation ancienne des "beaux-arts" , mais le lieu d'une véritable pensée, d'un "penser voir" autrement. Remettant en question les notions de visibilité, de représentation, de forme, de figure ou encore de cadre, les réflexions de ces penseurs entraînent une autre manière de parler de l'oeuvre d'art, de la décrire et de la commenter. Renonçant à la maîtrise du discours philosophique traditionnel, ces nouvelles poétiques de l'ekphrasis soulignent l'importance du langage à l'oeuvre au sein des arts et donnent lieu à des transcriptions où il s'agit bien moins, au contact de l'oeuvre d'art, de description que de performativité, d'affect et d'intensification créant un véritable événement d'écriture. Ekphraser le regard, c'est inventer un phrasé qui prend la mesure de son impouvoir devant l'oeuvre d'art (Didi-Huberman) et ouvre l'espace d'une rencontre imprévisible. A la croisée de la littérature, de la philosophie et de l'esthétique, cet essai réunit des penseurs et des théoriciennes dans un dialogue résolument interdisciplinaire, tout en se penchant sur la différence à l'oeuvre entre les arts convoqués ici, du dessin à la danse, en passant par la peinture, la photographie et le cinéma. La seconde partie de l'ouvrage poursuit cette exploration de l'ekphrasis depuis l'autre versant de l'oeuvre d'art, à partir des oeuvres d'artistes québécois contemporains (Edmund Alleyn, Marc Garneau, Isabelle Leduc, Julie Ouellet, Françoise Sullivan) qui la réfléchissent depuis leur médium propre.

12/2022

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Poésie

Ils restent

"D'où viennent nos pères ? Qui sont-ils ? Que transmettent-ils ? Et qu'attendent les fils ? " sont les questions que pose Eric Courtet. Les non-dits balisent nos vies le plus souvent, et nous faisons avec, reconstruisant notre propre histoire et celles de nos aînés. C'est ce silence qui est ici souligné avec ces portraits de pères et de fils réunis, de tous âges, un "arrêt sur image" qui puisse enclencher une narration pour le regardeur, en territoire intime - une autre vérité. Au-delà des ressemblances (ou leur absence) entre les sujets, c'est avant tout les jeux de regard, les postures et les gestes qui frappent. Tendresse ou dureté, pudeur, gêne ou affection, complicité ou timidité, malaise... ces sentiments, auxquels participent le décor et les tenues, ne sont pas donnés d'emblée mais évoqués par le hors-champ, l'au-delà de l'image. Derrière la frontalité apparente, quand bien même les sujets sont de dos, c'est une approche fragile de tous les noeuds éventuels, tous les secrets qui relient les pères et les fils ; les transmissions possibles ou rejetées, professionnelles ou de toutes sortes (le goût pour tel sport, la musique, la nature...) - en un mot : les racines, qu'on est invités à interroger, entre passé et futur, parce qu'ils restent, les pères, les fils. Les racines ou les sources... Marie-Hélène Lafon, dont on connaît l'obsession dans ses livres pour l'arrachement et l'attachement à une terre d'enfance, s'est glissée entre ces images pour y proposer sa propre narration, sa propre lecture des silences. Par petits blocs de prose dense (et deux poèmes), elle redonne parole aux fils, et peu importe qu'on puisse retrouver tel ou tel élément des images dans ces textes, ils ne font surtout pas légendes parce que ce qu'on entend c'est une voix, où affleurent sentiments et sensations toujours paradoxales - humaines. Proposant une mémoire à ces fils, elle nous invite à son tour, avec Eric Courtet, à interroger la nôtre, à regarder ces visages, ces attitudes à l'aune de notre propre histoire, en écho. A lire la fragilité des généalogies et des filiations, comme, des arbres, "[la] peau, [le] grain, [les] velours. [Le] silence".

03/2023

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Sociologie

Le Corps. Diplômées 288-289

Diplômées est la revue de l'Association Française des Femmes Diplômées des Universités (AFFDU). Revue scientifique à comité de rédaction, elle a pour vocation de promouvoir la recherche et la visibilité des femmes chercheuses en Europe. D'inspiration généraliste et interdisciplinaire, libre à l'égard de toute école de pensée et des modes intellectuelles, sa périodicité est de deux livres par an. Nous pourrions dire le "corps dans tous ses états". Qu'est-ce que qu'un corps ? Mais aussi qu'est-ce que le corps ? Comme le souligne Descartes "ce mot de corps est fort équivoque. Quand nous parlons d'un corps en général, nous entendons une partie déterminée de la matière, et ensemble de la quantité dont l'univers est composé. Mais quand nous parlons du corps d'un homme ou d'une femme nous entendons toute la matière qui est unie avec l'âme de cet homme. " Le corps est-il un artifice ? Un lieu de passage ? Selon Leibniz " chaque corps organique d'un vivant es d'une espèce de machine divine, ou d'un automate naturel, qui surpasse infiniment vous les automates artificiels". A l'heure où nous pouvons presque remplacer tous les organes humains, à quoi se résume notre corps ? Pourquoi faut-il toujours penser le corps en référence à autre chose (âme, conscience, esprit, etc.) ? Est-ce dans ce rapport, dans cet écart que le corps se pense comme une consistance comme une forme, comme un objet ? Pouvons-nous penser le corps par lui-même, en lui-même ? Devons-nous parler des corps inertes et des corps vivants, des corps objets et des corps sujets ? Le corps est esthétique, culturel, cultuel... le corps est nécessairement politique. Partout le corps est là... Il est donc grand temps de questionner le corps et de voir ce qu'il va devenir dans une société technologique. Ont participé à ce numéro : Hélène Romano, Claude Mesmin, Béryl Serizy, Philippe Wallon, Sarah Cassenti, Nadège Langdour, Christophe Chariot, Marie Bagi, Mylène Sarant, rancine Rosenbaum, Léa Renoir, Sophie Sendra, Anne-Sophie Coppin, Sonia Bressler, Jing Xie, Awatef Nassar-Fawkes, Sophia Antoine, Sylvina Boissonnas, Elisabeth Nicoli, Catherine Guyot, Christine Villeneuve.

03/2024