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Abou Dabi conférence

Extraits

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Critique littéraire

Nous est un autre. Enquête sur les duos d'écrivains

Saviez-vous que les plus célèbres romans d'Alexandre Dumas ont d'abord été écrits par Auguste Maquet ? Que le marxisme est une invention de Friedrich Engels ? Que le capitaine Nemo est un hommage à Jules Hetzel, l'éditeur sans qui les Voyages extraordinaires n'auraient jamais existé ? Qu'Erckmann-Chatrian est la signature de deux hommes, mais d'un seul écrivain ? Que Willy a détruit les brouillons des premiers Claudine et que l'on ne connaîtra donc jamais sa part dans les romans de jeunesse de Colette ? Qu'André Breton aimait distinguer ligne à ligne, dans Les Champs magnétiques, les phrases de Philippe Soupault et les siennes ? Que le " troisième homme " surgi de la rencontre d'Adolfo Bioy Casares et de Jorge Luis Borges est l'écrivain le plus singulier de la littérature argentine ? Que plus Hergé s'est entouré de collaborateurs, plus la création des albums de Tintin s'est ralentie ? Et que Paul Pavlowitch, qui assuma le rôle d'Emile Ajar à la demande de Romain Gary, fut bien autre chose qu'un prête-nom ? Frappés par le tabou qui pèse sur l'écriture en collaboration, Michel Lafon et Benoît Peeters ont mené la première enquête approfondie sur cette pratique trop longtemps occultée. Ce livre raconte, comme autant de romans, les histoires vraies de duos éphémères ou durables, affichés ou clandestins, raisonnables ou passionnels. Il parle d'argent et d'amitié, de conflits et de fusion, du bonheur d'inventer ensemble et de l'amertume des séparations. Ecrit lui-même à quatre mains, cet ouvrage propose aussi une défense et illustration d'une pratique riche en enseignements sur les mécanismes de la création - et, plus largement, sur les relations entre les hommes.

03/2006

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Sciences de la terre et de la

LA FORET EN JEU. L'extractivisme en Amazonie centrale

Souvent présenté comme une activité archaïque, l'extractivisme, c'est-à-dire l'exploitation de produits forestiers à des fins commerciales, pourrait n'être que le témoignage de l'un des divers cycles économiques que le Brésil a vécus. Mais les mouvements des collecteurs de latex d'hévéa, aux revendications relayées par diverses institutions, et une opinion publique sensibilisée aux problèmes écologiques l'ont propulsé au centre des débats sur la gestion des écosystèmes forestiers. La question de sa place dans le développement régional est posée. Mais que sait-on de sa viabilité écologique ? Comment peut-il s'adapter aux changements écologiques et sociaux qui affectent aujourd'hui l'Amazonie ? Dans un contexte mondial de mise en culture de nombreuses espèces, de fabrication massive de produits de synthèse, pourquoi un tel intérêt autour de cette activité ? Comment l'extractivisme peut-il participer à de nouvelles formes de gestion de la forêt associant conservation et mise en valeur ? Often presented as an archaic activity, extractivism, that is to say the exploitation of the forest products for commercial purposes, might be merely a feature of one of the various economic cycles that Brazil has experienced. However, movements of rubber tree latex collectors, with claims relayed by various institutions, and public opinion aware of ecological problems, have made it a central element of discussions concerning the management of forest ecosystems. The question of its position in regional development is raised. But what is known about its ecological viability? How can it adapt to the ecological and social changes that currently affect Amazonia? Why is so much interest shown in this activity in a global context in which numerous species are cultivated and massive quantities of synthetic products are manufactured? How can extractivism form part of new types of forest management combining conservation and development?

11/1996

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Autres langues

Japanese for busy people I. Revised edition

In the ten years since its publication, Japanese for Busy People has won acceptance worldwide as an effective, easy-to-understand textbook, either for classroom use or for independent study. In this new edition, numerous revisions and additions have been made, taking into account the comments and responses of both students and teachers who have been using the course. In Book 1, the revisions are directed at making the grammatical explanations easier to understand, while adding further explanations of points that students have difficulty with. Changes have also been made in favor of more natural practice sentences and dialogues. In addition, new appendices list the particles, interrogatives, and sentence patterns in the book, as well as the kanji introduced. More fundamental revisions have been made to Book II, which has been expanded and divided into two volumes, Book II and Book III. The changes result in a smoother transition from Book I, make new grammatical elements clearer, and present more natural practice dialogues and exercise sentences. This concise course in natural Japanese is ideal for such students as businessmen whose aim is a working knowledge of the spoken language in everyday life. "Survival Japanese for Adults," as it might be called, gets to the heart of the language without recourse to childish or classroom-only Japanese. Vocabulary and grammar have been limited to about one-third that usually encountered in beginner courses, and words and patterns that students will find immediately useful are emphasized. The thirty lessons are composed of dialogues, notes on grammar, and vocabulary, exercises, and quizzes. In addition to developing verbal fluency, by the time the student is one-third of the way through Book 1, he or she will have mastered the two phonetic syllabaries of Japanese, hiragana and katakana.

01/1994

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Sciences politiques

Macky Sall et le Sénégal

En interrogeant les concepts de résilience et d'émergence appliqués à la lecture et la compréhension de l'histoire et la culture sénégalaises, et à la personnalité d'un Homme d'Etat, Macky Sall, Boubacar Siguiné Sy essaie d'apporter des éclairages sur les scenarii possibles dans un futur proche. Dans cet essai à mi-chemin de la psychologie, de l'économie et de la politique, il décrit l'évolution d'un pays remarquable par sa cohésion nationale, sa stabilité politique, son ouverture démocratique et sa croissance fulgurante depuis quelques années qui préfigure une dynamique d'émergence au regard des énormes potentialités et des réformes d'envergure en cours. Il s'agit aussi de comprendre l'itinéraire exceptionnel de l'actuel Président de la République, qui, après avoir démissionné de ses fonctions au PDS, fonde un parti d'opposition, l'APR, pour aller à la conquête du pouvoir et changer radicalement la trajectoire du Sénégal. Il montre aussi comment ce parcours résilient de résistance à divers chocs se nourrit des valeurs culturelles africaines reposant sur la parenté à plaisanterie, l'entente entre les religions et les terroirs, résilience qui constitue un legs à préserver et promouvoir. En ce sens, il apparaît que l'évolution du Sénégal semble être traversée par une résilience permanente face aux aléas naturels, historiques et culturels qui préfigure un tournant décisif vers l'émergence économique et semble coïncider avec la " vie de combat " de Macky Sall, défenseur de la République et de ses valeurs, au péril de sa vie et de sa liberté. Celui-ci en effet constitue autant une synthèse de ses prédécesseurs, Léopold Sédar Senghor, Abdou Diouf et Abdoulaye Wade sur l'unité nationale et les principes démocratiques, et inaugure une rupture radicale dans la vision et la doctrine de l'Etat réformateur posant les solides jalons dans la logique d'émergence.

02/2019

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Théâtre

Le théâtre noir brésilien. Un processus militant d'affirmation de l'identité afro-brésilienne

L'ouvrage de Christine Douxami «Le théâtre noir brésilien : un processus militant d'affirmation de l'identité afro-brésilienne», met en avant les différentes formes artistiques et esthétiques du théâtre noir au Brésil de sa création en 1944 jusqu'à aujourd'hui. Ce théâtre constitue une réponse militante et artistique de la part de membres du groupe ethnique afro-brésilien à un sujet jusqu'à aujourd'hui tabou au Brésil : la discrimination raciale qui émane de l'ensemble de la société brésilienne envers les populations afro-brésiliennes. Depuis 2001, le gouvernement fédéral brésilien met toutefois en avant des politiques d'action affirmative en faveur des populations noires et commence à admettre l'existence du racisme. Le théâtre noir a donc parallèlement connu un nouvel essor et traduit, tant en termes de dramaturgie qu'esthétiquement sur le plateau, les nouvelles aspirations des populations afro-brésiliennes. L'ouvrage, en soulignant le travail des précurseurs brésiliens dans ce domaine de l'art engagé et en montrant quels sont les choix artistiques et politiques actuels de ce théâtre de revendication identitaire est donc particulièrement actuel et nécessaire. Entre théâtre épique, théâtre documentaire, théâtre Butô, conte, les sources de ce théâtre politique sont nombreuses. Le livre est inédit et se fonde sur des entretiens de plus de 150 personnes qui incluent les pionniers du théâtre noir comme les comédiens et metteurs en scène d'aujourd'hui. Il articule à la fois des formes théâtrales passées et présentes et des espaces géographiques brésiliens très distincts comme Rio de janeiro, Sao Paulo et Salvador. L'ouvrage reflète un questionnement autour de la négritude et de ses héritiers et amène à s'intéresser plus largement à l'engagement politique des artistes africains et de la diaspora au sein du théâtre contemporain.

06/2015

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Education de l'enfant

Vous, parent

" En tant que pédiatre, je me retrouve à un poste d'observation privilégié grâce à la confiance des parents. Je fais un peu "partie de la famille". Je vois donc l'enfant grandir et ses parents avec. A une époque où les sujets se multiplient ainsi que les approches, où les connaissances se perfectionnent, il n'en reste pas moins que l'acteur essentiel, c'est vous, le parent ! " Partant du constat qu'être parent ne consiste pas seulement à éduquer son enfant, Arnault Pfersdorff se met dans son nouvel ouvrage à l'écoute de tous ceux qui lui font part de leurs doutes et de leurs difficultés. Car être parent, c'est conjuguer le quotidien familial, intime, professionnel, scolaire, toutes ces sphères qui gravitent autour du maillon parent-enfant. C'est là toute l'originalité de sa démarche : partir du parent et non de l'enfant pour aborder ses questionnements au sein de tous ces intervenants qui sont des acteurs essentiels, qu'il croise régulièrement et avec lesquels il lui faut composer. Comment les gérer ? Comment, en tant que parent, bien vivre avec soi-même et avec les autres ? Et surtout, comment savoir s'écouter et se faire confiance ? - 76 questions réparties autour des thématiques essentielles du quotidien : nos questionnements les plus intimes sur notre posture de parent, le couple, les grands-parents, les relations familiales, les amis, le monde médical, les intervenants de la petite enfance et de la scolarité jusqu'au lycée. - Une approche sincère qui aborde les sujets les plus délicats sans tabou, de manière bienveillante et complète : chacun y trouvera les réponses à ses difficultés. - Un traitement efficace qui permet une lecture agréable grâce à un texte aéré par des intertitres, des exergues et des mini-sommaires.

10/2022

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Littérature française

Moitié d'humanité

C'est d'abord l'histoire de Paul Chance, le plus moyen des Français : 42 ans, 1m75, 77 kilos. Un jour, après un accident, Paul se réveille dans un autre monde entièrement dominé par les femmes. Perdu, Paul va devoir se réinventer une vie et apprendre à être un homme autrement... Moitié d'humanité, c'est aussi l'histoire du livre écrit par Noé, amoureux pâlot et réservé d'Ayla, une avocate flamboyante et dure à cuire, spécialiste des violences faites aux femmes. Tout commence lorsqu'une amie, Lisa, débarque avec un oeil au beurre noir, victime de son mari, Paul. Noé se met en tête d'aller faire justice lui-même... puis se défile, et se convainc qu'il sera plus efficace de donner une leçon à Paul par roman interposé. Un an plus tard, dévasté par le refus de son éditeur, Noé jette son manuscrit à la poubelle et, après une dispute avec Ayla, prend la première décision courageuse de sa vie : il la quitte. Noé respire, libéré de son exigeante compagne et de son livre en chantier. Sauf qu'Ayla, pour se venger, publie sans son accord des extraits du roman sur Facebook. Elle se présente comme l'auteure, et les publications reçoivent un accueil enthousiaste sur les réseaux sociaux. Démarre alors une course contre la montre pour récupérer le fichier perdu et, peut-être, Ayla... Trépidant et engagé, loufoque et pop, Moitié d'humanité mène avec une verve sans tabou l'aventure très contemporaine d'un romancier contraint de faire en accéléré un apprentissage secoué et salutaire de la différence entre les sexes. Le brio unique de Mahir Guven, au service d'une comédie hilarante qui interroge la place des hommes dans le contexte de la libération de la parole des femmes sur les violences conjugales.

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Couple, famille

L'éloge du divorce

De nos jours, une difficulté majeure se manifeste quand il s'agit de réfléchir sur l'identité d'un couple et de sa pérennité. Depuis notre plus tendre enfance, on nous inculque un modèle de couple qui semble de plus en plus dépassé. Fini le temps où le couple n'était qu'un, indivisible. Aujourd'hui, plus d'un mariage sur deux se termine par un divorce et pourtant ce sujet reste tabou... Et si notre vision du couple changeait ? J'ai été réellement surprise par le nombre de personnes, pour la plupart inconnues, venues me dire qu'elles auraient préféré que leurs parents divorcent au lieu de devoir vivre leur enfance et leur jeunesse dans un climat de tension. Nombreux sont les parents qui infligent inconsciemment des souffrances morales à leurs enfants en leur disant que c'est pour eux qu'ils restent en couple et qu'ils se sacrifient pour leur bien. Mieux vaut un divorce qu'une insatisfaction permanente transmise en héritage à son enfant ! Et si la mentalité changeait ? Et si le mariage n'était plus envisagé pour la vie ? Ce livre n'est en aucun cas un encouragement à divorcer pour un oui ou pour un non, pour un caprice ou pour une passade ! C'est, au contraire, l'éloge des personnes qui ont fait tout ce qui est en leur pouvoir pour vivre en couple et qui ont su reconnaître leurs limites, limites à ne pas dépasser si elles veulent préserver l'estime qu'elles ont d'elles-mêmes. Et si le divorce était souvent une chance à saisir ? Il y aurait beaucoup plus d'enfants et d'adultes heureux : l'enjeu est grand.

01/2006

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Santé, diététique, beauté

Drogues store. Dictionnaire rock, historique et politique des drogues

Qui sait que la noix de muscade est un hallucinogène puissant ? Que les services secrets américains ont trempé dans le deal d’héroïne pour financer leur guerre secrète au Vietnam ? Que Steve Jobs fut un grand amateur de pétards et d’acide ? Que l’Etat français a vendu de l’opium dans ses colonies pendant des décennies ? Que certains Indiens se shootent à la morsure de serpent ? Cannabis, alcool, cocaïne, caféine, tranquillisants… les drogues font partie de notre quotidien, qu’il s’agisse de nous divertir, de nous abrutir ou de nous guérir. Pourtant, notre connaissance en la matière est proche du néant. La drogue reste un tabou et le silence qui entoure sa consommation encourage clichés et préjugés. Qu’est-ce qu’une drogue ? Qu’est-ce qui différencie une drogue illicite d’une drogue licite ? Pourquoi se drogue-t-on ? Autant de questions auxquelles s’attaque sans angélisme ni catastrophisme ce dictionnaire à la fois drôle et érudit, mêlant petites et grandes histoires. De A comme Abstinence à Z comme Zoo, en passant par Boeing d'Air Cocaïne, Guerres de l’opium, Salles de shoot ou Poppers ou, plus surprenant, Urine, Cucaracha, Herbe du pendu, Mitterrand, Deux feuilles, Café, Pécho… ce dictionnaire rock historique et politique dresse un tableau complet de la planète drogues, aussi bien sous son aspect historique, que scientifique, politique ou philosophique. Après 40 ans d’une guerre mondiale à la drogue qui n’a empêché ni l’envol de la consommation ni la prospérité des mafias, des questions se posent au plus haut niveau. Faut-il considérer les consommateurs de drogues illicites comme des délinquants ? Les enfermer ? Ou les traiter comme des malades que la société doit protéger d’eux- mêmes ? Partout dans le monde, le débat fait rage, dépassant les clivages politiques traditionnels.

03/2012

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Cancer

Rencontre inopinée avec un cancer colorectal

Je coulais des jours heureux de retraité très actif, après une carrière professionnelle passionnante, quand la nouvelle est tombée brutalement : le test de dépistage hémoccult que je réalisais régulièrement était positif pour la première fois. Des examens plus approfondis confirmèrent la présence d'un adénocarcinome du colon droit, en d'autres termes d'un cancer. Je vivais alors dans l'insouciance d'une santé qui jusque-là avait été sans évènements marquants et je pensais être épargné du fait d'un mode de vie sain. Une colère refoulée mêlée d'un sentiment confus de profonde injustice s'empara de moi dès l'annonce. Je me retranchais ensuite dans le déni, dans l'impossibilité de nommer ce mal, avec l'espoir qu'une erreur viendrait contrarier cette triste réalité. Je compris vite que le projet de vie que j'avais bâti pour les années à venir s'écroulait et que ma colère, bien que légitime était contreproductive. Il me fallait mettre des mots sur ce malaise lourd à porter pour s'en décharger. Ce livre est né, livre de combat, celui d'un face à face avec le cancer. Je décidais d'être acteur dans le traitement de la maladie afin de l'apprivoiser pour "mieux l'extraire de mon corps", aidé par ma famille et par la communauté de soignants avec laquelle je développais une relation de proximité et de grande confiance. C'est ce parcours médical et personnel que ce livre raconte méthodiquement, sans tabou sur mes états d'âme et dans l'intimité de mes angoisses et de mes doutes, comme un témoignage à partager avec d'autres patients atteints de cancer. Avec l'espoir que mon expérience pourra les aider à trouver "leurs mots", ouvrir des pistes pour vaincre leur désarroi et surmonter leurs peurs.

03/2024

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Enfant, famille

Au creux de l'être. Vivre sans enfant

Les couples découvrant l'épreuve de l'infertilité sont de plus en plus nombreux. Cette infertilité sera-t-elle temporaire ou définitive ? Deviendra-t-elle la réalité qu'il leur faudra apprendre à accepter sous le regard des autres ? Ce cheminement personnel et unique ne se fait pas sans la famille et les amis. Il est em preint de leur gêne, de leurs silences, de leurs questions, de leurs maladresses et des solu- tions trop vite proposées... Convaincue que la vie se donne de mille manières, Corinne Gossauer-Peroz ose la confiance en partageant son itinéraire pour rejoindre celles et ceux qui découvrent, souffrent et traversent l'infertilité. Pour tenter de briser la solitude, les craintes et même la culpabilité qui pourraient faire croire que vivre sans enfant c'est être inadapté ou anormal dans une société qui érige la parentalité en modèle. Vivre sans enfant, c'est avoir aussi connu l'immense joie d'une grossesse puis les profondeurs de la douleur d'un deuil périnatal. Les membres fondatrices de l'association "Des étoiles dans le coeur" partagent leurs expériences et posent des mots sur ce tabou. Ces pages ne sont pas une analyse sociétale ni scientifique sur les raisons du nombre grandissant de couples infertiles. Elles ne proposent pas non plus une réflexion sur les dif-férentes démarches qu'un couple peut choisir d'entreprendre pour tenter de donner la vie. Ce livre n'est ni une plainte ni une complainte sur la réalité sans enfant. Il est plutôt une ode à l'espérance et à la vie, à la vie sans enfant. L'espérance qui est, d'une certaine manière, l'épreuve apprivoisée. Quand la vie ne donne pas accès à la parentalité, il s'agit alors de naître à autre chose et de naître à soi-même...

04/2022

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Onfray

Le fétiche & la marchandise. Capitalisme & réification

Dans son nouveau livre, Michel Onfray dénonce la marchandisation des corps et des esprits comme une nouvelle forme de totalitarisme. L'auteur se fonde sur les prédictions de George Orwell et d'Aldous Huxley dans leurs deux livres les plus célèbres, 1984 et Le Meilleur des mondes, deux romans d'anticipation dont il démontre toute l'actualité à la lumière des dérives de nos sociétés contemporaines. A la multiplicité des anciennes civilisations qui ont jalonné l'histoire de l'humanité s'est substituée la volonté d'instaurer un modèle unique, monolithique : " Ce qui se prépare, écrit-il, n'est pas la bigarrure de civilisations chatoyantes, mais le bloc gris d'un monde totalisant donc totalitaire. L'horizon indépassable se trouve être désormais l'Etat total, le gouvernement planétaire, l'Empire universel. " Un monde dans lequel, ajoute l'auteur, " tout s'avérera marchandise, où tout se louera, se vendra, s'achètera, se jettera, les corps, les coeurs, les âmes, les chairs, les comportements, les désirs, les plaisirs, les addictions, les volontés. Le transhumanisme travaille à ce projet sur la côte ouest des Etats-Unis, et c'est dans ce lieu du monde que le monde deviendra un. Huxley et Orwell semblent en avoir donné la feuille de route ". Michel Onfray dépasse la seule vision théorique de la nouvelle barbarie qui s'annonce en s'appuyant sur des exemples concrets et d'autant plus saisissants qu'ils sont délibérément ignorés par les médias comme un sujet tabou. Pour lui, " cet inhumanisme vétérinaire promu par le capitalisme ", notamment en matière d'eugénisme, est déjà à l'oeuvre. Le déroulé de cet ouvrage, dont le plan est ci-joint, est suffisamment détaillé pour illustrer ce que le philosophe présente comme les étapes différentes et simultanées de la fin de l'humanisme au profit d'une déconstruction de l'homme délibérée.

09/2023

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Violence

Presque rien. Ethnographie carcérale des inégalités, des injustices et de la radicalisation

Pourquoi et comment des jeunes se radicalisent, tandis que d'autres, exposés aux mêmes conditions sociales et partageant un sentiment d'injustice, ne se radicalisent pas ? Pourquoi et comment certaines trajectoires aboutissent à l'extrémisme violent, alors que d'autres ne franchissent pas le seuil de la violence ? Cet ouvrage tente de répondre à ces questions à partir d'une recherche ethnographique réalisée durant trois ans dans une prison française. Evitant de porter une attention exclusive à des jeunes dits radicalisés, cette recherche prend en compte une ample variété de profils et de trajectoires de détenus, et ce afin de décrire et d'analyser également des trajectoires de " non-radicalisation ". C'est notamment en raison de cette focalisation conjointe sur ces diverses trajectoires et leur articulation avec les inégalités et le sentiment d'injustice que ce livre se distingue des nombreuses études sur la radicalisation et l'extrémisme violent, réalisées en France depuis la série d'attentats djihadistes de 2015. Par la voix des personnes détenues, ce livre propose ainsi un autre regard sur l'espace carcéral et nous invite à penser autrement la radicalisation et le basculement dans l'action violente. Présentation de l'auteur Bartolomeo Conti est sociologue, chercheur associé à l'Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales. Il a été aussi chercheur à l'Institut Universitaire Européen et à l'Université de Berkeley, avant de faire partie du Panel international sur la sortie de la violence à la Fondation Maison des Sciences de l'Homme. Ses recherches portent sur l'Islam dans l'espace public et sur les processus d'entrée et sortie de la violence. Auteur du livre " L'islam en Italie : les leaders musulmans entre intégration et séparation ", il a participé au projet européen Dialogue about Radicalisation and Equality, un des projets phares sur la question de la radicalisation en Europe.

05/2024

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Actualité médiatique internati

Ou peut-être une nuit

Charlotte Pudlowski avait 26 ans quand sa mère lui a appris qu'elle-même, enfant, avait subi un inceste. Sous le choc, la jeune journaliste s'est alors interrogée : Pourquoi un si long silence ? Pourquoi sa mère, dont elle est si proche, n'a-t-elle pas pu lui parler plus tôt ? Et comment peut-on si mal connaître une violence qui concerne 7 à 10% de la population, soit 2 à 3 enfants par classe de CM2 en moyenne ? Alors Charlotte Pudlowski a décidé de comprendre. Pendant deux ans, elle a rencontré des victimes, lu, cherché des explications auprès d'experts, sollicité ses proches. Ce travail à la fois intime et sociétal a donné lieu à un podcast diffusé à l'automne 2020 et au retentissement considérable : près d'un million d'écoutes, des milliers de victimes sorties de la honte, comprenant les mécanismes du silence autour de l'inceste. Puis la publication du livre événement de Camille Kouchner, La Familia Grande, a déclenché un débat qui secoue désormais toute la société. Le mouvement metooinceste va-t-il enfin donner lieu à des lois, ou la chape de silence va-t-elle retomber sur ce fléau si tabou ? Dans cette enquête choc, l'autrice montre à quel point les mots peuvent être l'arme et le rempart face à la violence, et tisse le fil de son histoire intime pour explorer la nouvelle frontière du féminisme : celle de l'abus des enfants par les pères, frères, oncles, cousins, un abus systémique, noyau structurant du patriarcat. Si l'on accepte de voir la nature de l'inceste et son ampleur, c'est tout l'ordre social dans lequel nous vivons qui doit être renversé. Finesse littéraire, rigueur, profondeur de l'analyse : un ouvrage nécessaire et magistral.

09/2021

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12 ans et +

Bakemonogatari - Légendes chimériques Tome 2

Vofan, de son vrai nom Dai Yuan Heng, est un artiste et illustrateur taïwanais. Tout d'abord tenté par le métier de mangaka, il se dirige finalement vers celui d'illustrateur dès l'université, où son talent lui vaut d'être repéré par des entreprises qui lui passent de nombreuses commandes. Inspiré par l'univers coloré du réalisateur Makoto Shinkai (Voyage vers Agartha, Your Name., Weathering with You, etc.), Vofan est principalement connu pour ses somptueuses illustrations caractérisées par une abondance de couleurs pastel, une absence de contours et des jeux d'ombre et de lumière très doux. C'est avec ce style unique qu'il décide de devenir chara designer et, dès 2008, marque de sa patte graphique inimitable la saga des Monogatari de Nisioisin. Nishio Ishin, plus connu sous le nom de plume et palindrome "NISIOISIN"", est un auteur de romans et scénariste de mangas japonais né en 1981. En 2002, il remporte à seulement 20 ans le 23' Prix Méphisto grâce à son premier roman : Kubikiri Cycle. Puis, il rédige deux suites à ce roman : la série Zaregoto et celle de Bakemonogatari, premier opus de la série Monoga-tari qui deviendra un tel succès qu'elle sera finalement adaptée en anime. Nisho Ishin est aussi l'auteur de The Memorandum of Kyoko Okitegami, premier titre de la série The Forgetful Detective, ainsi que de nombreux autres ouvrages. En 2006, Nishio Ishin enrichit les univers de mangas mondialement connus tels que xxxHolic (des CLAMP, les reines du manga) ou Death Note (de Tsugumi Oho et Takeshi Obata) par le biais de deux autres romans : Death Note Another Note : The Los Angeles BB Murder Cases et xxxHolic, Another Holic — Landolt-Ring Aerosol. Et, depuis 2008, la série Bakemonogatari a été adaptée en manga par Oh ! Great et a remporté un franc succès, Aujourd'hui inscrit comme une figure majeure du roman japonais, Nishio Ishin se dédie à présent plus que jamais à sa passion pour l'écriture. Son dernier titre en date, Veiledman Hypothesis, publié chez Kôdansha, marque la centième publication de sa carrière.

11/2019

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Guides étrangers

Maroc

Votre voyage commence dès la première page ! Les guides Voir changent totalement ! Dès les premières pages, laissez-vous inspirer par le Maroc : les villes impériales Fès, Marrakech, Meknès et Rabat la capitale, l'exceptionnelle cité romaine de Volubilis ou encore Tanger, la côte méditerranéenne et le Rif... Le guide Voir couvre tout le Maroc, des sites incontournables aux coins plus secrets. - Une présentation moderne, des pages qui se lisent comme un magazine, illustrées de splendides photos. - Un nouveau chapitre d'introduction tout en images pour vous inspirer et découvrir tout ce qui compte au Maroc. - Tout ce qu'il faut savoir pour vous organiser : conseils d'experts, cartes claires, grands itinéraires. - Une organisation claire par région : Rabat, la côte Nord-Atlantique, Casablanca, la côte Sud-Atlantique, Tanger, la côte méditerranéenne et le Rif, Fès, Meknès et Volubilis, le Moyen Atlas, Marrakech, le Haut Atlas, Ouarzazate et les Oasis du Sud, le Sud et le Sahara Occidental - Des dessins réalisés à la main des sites exceptionnels : la Mosquée Hassan II, la médersa Bou Inania de Fès, le Mausolée de Mouley Ismaïl et celui de Mohamed V... - Des cartes colorées et détaillées pour vous orienter facilement. - Les bons conseils pour un voyage inoubliable : où prendre la photo parfaite, où en prendre plein les yeux avec des panoramas sublimes et où échapper à la foule. - Les adresses les plus authentiques pour dormir, manger, boire un verre et faire les boutiques.

10/2020

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Critique littéraire

Le bleu des anges. Le rêve français de Heinrich Mann

Ce récit est guidé par un paradoxe dans la vie de l'écrivain Heinrich Mann : sa relation avec la France fut déterminante pour ses idées littéraires et sa pensée politique, mais jusqu'en 1923 il ne la connut que par le prisme des livres et des journaux exception faite pour Nice, sa "ville idéale". C'est le modèle de la République française qui fit de lui un écrivain engagé et un adversaire de l'Allemagne de Guillaume II. En 1915, au beau milieu de la Grande Guerre, il écrit un essai à la gloire d'Emile Zola, dans lequel il prédit la chute de l'Empire allemand. Mann peut être considéré comme l'un des pionniers de l'entente franco-allemande. Dans sa vie intime, Heinrich Mann évolua dans le demi-monde, celui des femmes légères, et la connaissance qu'il en avait trouva son apogée dans le mythe de l'Ange bleu (Professeur Unrat) dont il transposa la vraie histoire, un scandale survenu à Berlin, dans sa ville natale Lübeck : un professeur d'université s'était mis en ménage avec une soubrette et était apparu dans un cabaret déguisé en clown. De Nice, Heinrich Mann fut chassé en 1940, on lui refusa la nationalité française, il fuit à pied de Cerbère à Port Bou à travers les Pyrénées avec l'aide de Varian Fry, et se retrouva à Hollywood, oublié, miséreux, veuf, esseulé. Mais il continua à croire en la France.

02/2014

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Littérature française

La préparation de la vie

"Roland Barthes est devenu mon guide vagabond, il apparaît et disparaît, il n'y a jamais eu aucune contrainte dans notre lien : c'était notre pacte, il l'est resté. Tant d'années après, sa voix est là, inchangée, elle m'accompagne et je l'aime. Je l'emporte toujours dans mes bagages quand je voyage ou quand je retourne en Tunisie, comme si elle était mon enfance, comme si elle comptait davantage que ma famille. J'écoute son dernier séminaire au Collège de France, de 1978 à 1980 : La préparation du roman. Devant ce grand rectangle d'eau, à Sidi Bou Saïd, en suivant sa voix et sa recherche infinie d'un roman qui serait absolu, unique et finalement impossible à écrire, je le rends complice de tout ce que je vois, de tout ce dont je me souviens, de tout ce dont je suis témoin, au coeur de cette Tunisie en grande métamorphose depuis le 14 janvier 2011. Oui, devant ce grand rectangle découpé dans la Méditerranée, sur cette terre de naissance dont je ne veux pas me séparer, je compose ce livre labyrinthe, à la fois pour lui rendre hommage et pour le remercier de m'avoir aidée à préparer ma vie, depuis le jour où, en 1975, dans un café de l'Odéon, il m'a dit, amical et affectueux : "Vous savez, vous avez le droit de dire je"".

03/2014

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Critique

Dictionnaire Cervantès

Parmi tous les écrivains espagnols dont le nom est connu en France, Cervantès occupe sans conteste la première place, au point d'incarner parfois à lui seul l'éclat des lettres hispaniques. Il a fait, comme il se doit, l'objet de plusieurs biographies. Mais, pour le lecteur qui ne veut pas s'accommoder d'un récit soumis aux contraintes de la chronologie, il est apparu qu'un dictionnaire serait à même de lui faciliter un libre parcours, pour ne pas dire un vagabondage, qui lui appartienne en propre. Le voici désormais à sa disposition, sous la forme d'un ensemble de quelque cent trente articles qui lui permettront, si l'envie lui en prend, de privilégier telle perspective de son choix : le milieu familial de l'écrivain ; les villes où il a séjourné ; ses campagnes militaires et sa captivité à Alger ; son expérience de munitionnaire et de collecteurs d'impôts en Andalousie, au service de l'Etat ; sa formation intellectuelle ; son regard sur le monde et sur l'Espagne de son temps, en fonction des multiples aspects d'une personnalité dont la complexité se dérobe souvent à nous ; sa production littéraire (Galatée, poésies, théâtre, Nouvelles exemplaires, Don Quichotte, Persilès, Voyage au Parnasse) ; et, finalement, sa postérité et sa renommée posthume. La fascination que Cervantès continue d'exercer sur nos contemporains, au terme de plus de quatre siècles, ne tient pas seulement, tant s'en faut, aux péripéties d'une existence mouvementée, et elle n'aurait pas été aussi forte s'il ne nous avait laissé que ses poésies, ses nouvelles et son théâtre. Elle est due avant tout à Don Quichotte, ce qui explique le nombre d'articles qui lui sont ici consacrés. Sans mésestimer l'intérêt que soulèvent les questions relatives à sa vie et au reste de sa production, j'ai jugé essentiel d'accorder à son chef-d'oeuvre toute la place qu'il mérite, ainsi qu'à la réception qui lui a été réservée dans le monde entier : réception artistique, qui s'observe chez Coypel, Goya, Daumier, Doré, Dalí, Picasso, Garouste ; réception musicale, dont témoignent Purcell, Telemann, Massenet, Richard Strauss, Manuel de Falla, Jacques Brel ou Cristóbal Hallfter ; réception cinématographique, depuis George Pabst jusqu'à Orson Welles et Manuel Gutiérrez Aragón ; réception critique qu'attestent Unamuno, Ortega y Gasset, Freud, Thomas Mann, René Girard, Marthe Robert, Michel Foucault ; mais aussi réception littéraire que déclinent, chacun à sa manière, Marivaux, Fielding, Sterne, Diderot, Dickens, Flaubert, Dostoïevski, Melville, Tourgueniev, Kafka, Borges et, plus généralement, tous ceux qui, depuis le XVIIIe siècle, ont médité non seulement l'exemple que leur offraient les aventures d'un héros comique transfiguré par les romantiques en un chevalier d'idéal, mais aussi un texte fondateur, tenu souvent pour le premier roman moderne.

09/2021

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Littérature française

Morceaux cassés d'une chose

Certains auteurs attendent la fin de leurs jours pour revenir sur leurs premiers pas dans l'existence et en littérature. Oscar Coop-Phane n'aura attendu que ses trente ans pour raconter ce qu'est la vie d'un écrivain aujourd'hui. Ce que cet étrange travail représente pour lui de joies comme de sacrifices. Son récit n'est pas linéaire ou chronologique mais éclaté ; Oscar s'y livre par fragments (définition : morceaux cassés d'une chose), dans de courts chapitres aux titres éloquents (P. I : L'encre, La feuille, L'auteur, La fuite, Le titre... P. II : Parler, S'asseoir, Parader, Boire. .). Il mêle ainsi des souvenirs d'âges différents - de son enfance, son adolescence, sa vie d'homme. Le propos peut d'abord sembler trivial ; les bêtises en classe, les copains, sa découverte des filles, de la littérature ; les petits boulots, pion, barman ou dealer, pour vivre et écrire ; les premiers manuscrits, les refus ; puis le succès, soudain, ses livres en librairie ; et les galères encore, le métier d'écrivain, les interviews, les salons, la peur de la précarité. Mais son récit fourmille de détails qui sont autant de clés : une montre Swatch offerte par sa mère qu'elle prétend être un cadeau de son père, alors qu'il vient de quitter leur foyer ; le geste d'un patron de restaurant près de son lycée qui, chaque fois qu'Oscar s'y rend pour déjeuner, lui rend discrètement le billet avec lequel il vient de payer ; le visage d'une jeune fille, un soir, qui comme lui, semble cacher une cicatrice ; le mépris d'un éditeur ou le regard surpris d'un lecteur qui le voit servir derrière un bar alors que son visage est dans le journal. Car les détails révèlent les événements ; une enfance heurtée par les disputes puis le divorce de ses parents ; une vie de débrouilles pour se loger, manger, dès 16 ans ; le souvenir du corps d'un autre en soi, gamin ; la crainte de ne jamais être publié puis de ne pas pouvoir en vivre. Et aussi, la beauté, tant de joies : la liberté, à Paris, Berlin ou Rome ; les vrais amis et la compagnie des auteurs, Bove, Calaferte ou Dabit ; son premier prix, la fierté ; les rencontres de certains lecteurs ; une femme, l'amour, puis une enfant, sa fille. Et l'écriture toujours. C'est une existence courte, mais intense. Une leçon de courage et de style tant l'écriture ciselée d'Oscar Coop-Phane émerveille. D'une grâce et d'une justesse bouleversantes, ce livre aurait pu s'appeler Morceaux cassés d'une vie autant que Lettre à un jeune écrivain. Ou, s'il avait été écrit par un autre, Et tu seras auteur, mon fils.

01/2020

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Littérature française

Rendez-vous

Un roman drôle et décapant qui traite de sujets profonds : et si l'art pouvait nous (re)donner de la force, du courage, de la confiance, de l'envie ? De plus en plus de thérapeutes conseillent aux gens déprimés, en deuil ou en rupture de se ressourcer en allant voir un tableau qui a parfois traversé les siècles et les continents, et a un message libérateur à transmettre. La vie passe et on se retrouve à 50 ans, souvent fraîchement divorcée et hélas plus toute fraîche sur le marché ingrat de la séduction. A cet instant précis, on peut gémir sur l'injustice du temps qui file, sur ces salauds de mâles qui font leur crise, cassent leur vie comme on casse une construction en Lego et n'arrivent plus à la reconstruire, sur l'ingratitude des jeunes qui nous considèrent au boulot comme des vieux cons avec notre vie de bureau bien réglée " en présence " comme on dit désormais, alors qu'eux sont mobiles, exigeants, online, volatiles, égocentrés, vénaux assumés, tout ce que nous avons toujours rêvé d'être sans jamais oser le réclamer, on peut geindre sur nos parents âgés qui ont eu une retraite en platine dont nous ne bénéficierons jamais et qui ont le mauvais goût de vivre hyper longtemps, avant de nous bouleverser quand ils meurent parce que ce sont nos parents et qu'après eux c'est nous qui sommes au bord du précipice, on peut grincer sur nos enfants merveilleux forcément merveilleux mais pour lesquels on panique car on se dit qu'ils ne trouveront ni emploi ni logement et qu'ils resteront agglomérés à nous et à leur portable, confinés ad vitam aeternam à la maison pour se protéger du monde extérieur. Oui on peut se plaindre de tout ça et je le fais régulièrement car c'est très jouissif de se plaindre même si cela ne mène à rien. Mais la réalité, c'est qu'on bouge encore. Et pour un moment. Alors ce n'est pas comme s'il y avait le choix, il faut avancer. Pour réussir cette seconde partie de ma vie, je n'ai pas hésité à aller chercher de l'aide et à " voir quelqu'un " comme on dit. Il y a des coachs de vie, des bonheurologues en tout genre, ceux qui ont vu Jésus, Bouddha, Freud, le Dalaï Lama ou une conférence de Michelle Obama, ceux qui vous expliquent comment vous comporter, vous recentrer, vous découvrir, vous organiser, vous habiller, vous décoincer, etc. Et puis à côté de tout ça, il y a mon psy à moi. Comme les autres, il prescrit bien entendu des traitements. Mais ni des anti-dépresseurs, ni des anxiolytiques, ni des somnifères, ni des tisanes calmantes. Il ne prescrit que des oeuvres d'art.

11/2022

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Histoire de France

Jadis, d'une guerre à l'autre (1914-1936). Tome 2, 1934-1936

EDOUARD HERRIOT ET LYON Edouard Herriot disait? : "?J'ai aimé la ville de Lyon comme on aime un être vivant. Je me suis proposé à la fois de ressusciter son passé, d'assurer son présent­, de préparer son avenir.?" Lyonnais d'adoption, il fut maire pendant plus de 50 ans. Il entra au conseil municipal en 1904 pour y rester jusqu'en 1957, année de sa mort avec une interruption sous l'Occupation. Il démontra l'attachement à sa ville d'adoption en déclinant l'offre du président Roosevelt de se rendre aux Etats-Unis suite à l'occupation allemande du 1940. EDOUARD HERRIOT ET L'ARGENT Edouard Herriot est l'homme qui dénonça le mur de l'argent lors de la victoire du Cartel des gauches en 1924, c'était une condamnation des milieux d'affaires pour leur supposé manque de loyauté vis-à-vis de la nation. Les adversaires politiques d'Herriot l'accusèrent de faire preuve de laxisme en matière financière, pourtant c'est son gouvernement qui tomba le 14?décembre 1932 sur la question du remboursement de la dette française à l'égard des Etats-Unis, dette qu'il entendait honorer. Il mit en garde à plusieurs reprises, sur l'état des finances publiques, la persistance du déficit budgétaire et l'excès des dépenses. Il considérait que "?l'Etat français avait établi son train de vie sur un niveau supérieur au niveau normal.?" Rien ne change sous le soleil?! EDOUARD HERRIOT ET LES ANGLO-SAXONS A l'inverse de beaucoup d'hommes politiques français, Edouard Herriot ne considérait pas les Anglo-Saxons comme des ennemis perfides, ne cherchant qu'à nuire aux intérêts français. Au contraire, il pensait? : "?Pour la France, la base de toute action est, selon moi, son amitié avec la Grande-Bretagne. [...], cette amitié que j'ai rétablie à la Conférence de Londres. Ces deux pays sont les garants éprouvés de la dignité humaine et de la liberté.?". Concernant les Anglais, il disait? : "?[...] l'un des avantages du caractère britannique, c'est qu'il supporte la contradiction, même la plus dure, sans en garder rancune. Il n'est rien de plus confortable que d'avoir un ami anglais.?" Il aimait et admirait les Etats-Unis, pays avec lequel il nourrissait de très chaleureux sentiments. La préface de cet ouvrage a été rédigée par M. Gérard Collomb, homme d'Etat et maire de la bonne ville de Lyon. Cet ouvrage est une édition augmentée, y figure de très nombreuses notes en bas de page ainsi que des encadrés ne figurant pas dans l'édition d'origine et qui fournissent de substantiels compléments d'information.

08/2019

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Histoire internationale

La guerre la plus longue. L'Occident dans le piège afghan

Plus long que la Première et la Seconde Guerre mondiale, que la guerre d'Algérie ou que celle du Vietnam, l'interminable conflit afghan a broyé les espoirs de « nation building » que nourrissait l'Occident. Plus de dix ans d'une guerre « asymétrique » contre un ennemi aussi insaisissable qu'omniprésent et quels résultats ? Aucune des calamités qui ravageaient l'Afghanistan n'a été endiguée : ni l'insurrection, ni le terrorisme, ni les rivalités ethnico-tribales, ni l'économie à la dérive, ni la corruption endémique, ni la pauvreté. Certains fléaux, comme le trafic de drogue, se sont même aggravés. L'Occident a payé son obstination au prix fort : plus de 3 000 militaires de la coalition tués et des dizaines de milliers d'autres blessés, des milliers de victimes civiles « collatérales » aussi, 2 000 milliards de dollars partis en fumée. Comment en sommes-nous arrivés là ? À l'heure où les corps expéditionnaires des membres de la coalition lèvent le camp les uns après les autres, il était temps de dresser le « post mortem » de cette guerre si longue et si coûteuse. Un bilan militaire et politique, bien sûr, mais également humain, car ce sont d'abord les soldats, les sous-officiers et les officiers américains, anglais ou français, et leurs protégés de l'Armée nationale afghane, qui ont payé le plus lourd tribut, celui du sang, à ce mirage. Nul n'était mieux placé pour nous en parler qu'Hervé Asquin. Correspondant Défense de l'Agence France-Presse de 2006 à 2010, il a à son actif pas moins d'une vingtaine de reportages sur le terrain. Hervé Asquin a interrogé les ministres successifs de la Défense, les hauts gradés, rencontré à de multiple reprises l'état-major français à Kaboul, accompagné de la Kapisa à l'Helmand les militaires français dans leurs opérations de « contrôle de zone », casque lourd sur la tête et gilet anti-éclats sur le dos, partagé la tambouille des engagés afghans. Correspondant de l'AFP en Allemagne, il raconte la conférence de Bonn qui entérina le déploiement d'une « force multinationale de sécurité » pour assurer la transition de l'Afghanistan vers un État de droit. Il révèle aussi les tensions extrêmes qui opposèrent Chirac et Jospin au lendemain du 11 septembre 2001, lorsqu'il fallut se montrer solidaire des Américains jusque dans l'erreur. Ce livre n'est pas un essai, encore moins une thèse, mais un récit, qui alterne géopolitique et vécu à hauteur d'homme, explore au plus près du terrain les ressorts de la corruption, les errements stratégiques et diplomatiques, cette mécanique implacable qui a entraîné le monde dans cette guerre, la plus longue, la plus chère et l'une des plus vaines qu'ait connu l'Occident depuis des siècles.

09/2013

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Philosophie

Oeuvres complètes. Tome 1, Quatre articles ; Notre littérature de presse ; Des papiers d'un homme encore en vie ; La lutte entre l'ancienne et la nouvelle cave à savon ; Prédication de séminaire (1834-1841)

Les textes présentés dans ce volume et jusqu'alors inédits en français sont les premiers écrits de Kierkegaard : antérieurs à sa thèse sur LE CONCEPT D'IRONIE, ils s'échelonnent de décembre 1834 à janvier 1841. Comme tous les écrits de jeunesse, ceux-ci sont intéressants pour connaître la genèse d'une pensée. Mais plus que d'autres, ils méritent d'être lus et étudiés avec soin. Avec eux, en effet, se trouvent amorcées plusieurs des formes littéraires qu'empruntera l'oeuvre ultérieure : articles de presse, critique "littéraire", prédication ou discours, et utilisés les procédés de l'anonymat et de la pseudonymité ; de plus, on y voit nettement affirmées les qualités du polémiste, de l'ironiste et du dialecticien ; enfin s'y manifestent déjà les positions critiques fondamentales de Kierkegaard face à l'évolution socio-politique et esthétique de l'époque, à l'égard de Hegel et des adeptes danois de son Système, et vis-à-vis de ceux qui n'ont pas cette "conception de la vie" qui, à ses yeux, implique l'exigence et l'intériorité. Des QUATRE ARTICLES publiés en 1834 et 1836, le premier ironise sur l'exaltation romantique à propos de la femme, et les trois autres ouvrent avec la presse libérale une polémique qui se poursuivra longtemps. Déjà, en 1835, une conférence sur NOTRE LITTERATURE DE PRESSE avait traité du rôle de la presse en soulignant ses préoccupations esthétiques. Dans l'ouvrage au titre bizarre DES PAPIERS D'UN HOMME ENCORE EN VIE, paru en 1838 - le premier livre de Kierkegaard -, un roman d'Andersen offre l'occasion d'une première critique de "notre époque", incapable de produire un auteur et encore moins un génie. LA LUTTE ENTRE L'ANCIENNE ET LA NOUVELLE CAVE A SAVON, esquisse théâtrale rédigée en 1838, révèle ce que pensait déjà le jeune Kierkegaard des hégéliens danois, philosophes et théologiens. A travers des personnages sous lesquels se cachent à peine les ténors de l'intelligentsia danoise et qui parlent ici la meilleure "langue de bois" hégélienne, c'est une satire virulente de la dialectique et du vocabulaire à la mode qui nous est offerte, dont la lecture, loin d'être inactuelle, peut se révéler des plus toniques pour les contemporains des "nouvelles idéologies" d'aujourd'hui. Enfin, la PREDICATION de 1841 inaugure un genre auquel Kierkegaard aura recours jusqu'en 1855, celui des "discours", religieux ou chrétiens. Ce texte nous met lui aussi d'emblée en présence de l'une des constantes de l'oeuvre kierkegaardienne : l'exigence de l'intériorisation personnelle, trop souvent édulcorée par une institution encline aux compromis mondains. Deux textes liminaires dus à F.J. Billeskov Jansen et E.-M. Jacquet- Tisseau présentent LA VIE ET L'OEUVRE DE SOEREN KIERKEGAARD et PAUL-HENRI TISSEAU, TRADUCTEUR DE KIERKEGAARD.

06/1984

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Archéologie

Archaeonautica N° 21/2021 : Open Sea / Closed Sea. Local and Inter-Regional Traditions in Shipbuilding, Textes en français et anglais

Open Sea | Closed Sea Local and Inter-Regional Traditions in Shipbuilding Proceedings of the Fifteenth International Symposium on Boat and Ship Archaeology Marseilles 2018 Edited by Giulia Boetto, Patrice Pomey and Pierre Poveda Open Sea | Closed Sea. Local and Inter-Regional Traditions in Shipbuilding Proceedings of the Fifteenth International Symposium on Boat and Ship Archaeology Marseilles 2018 Twenty-four years after the seventh ISBSA was held on the island of Tatihou, it became the turn of Marseille on the Mediterranean coast of France to have the honour of hosting the fifteenth International Symposium on Boat and Ship Archaeology (ISBSA 15), which brought together, from 22 to 27 October 2018, some 300 scholars, PhD and post-doctoral researchers, and students from 36 countries belonging to almost 130 research bodies. The conference was organised by the Centre Camille Jullian - UMR 7299, which, on the occasion of ISBSA 15, celebrated 50 years of activity in the field of nautical archaeology. This volume includes 60 contributions from 93 authors covering different nautical areas (the Mediterranean, North Sea, Baltic, Atlantic, Pacific and South China Sea) from prehistory to the modern era. The papers are organised around a number of different themes, the principal being "Open Sea, Closed Sea : Local and Inter-Regional Traditions in Shipbuilding'. The intention is to reveal interactions between local and inter-regional traditions of open and enclosed waters through examples taken from nautical areas as varied and representative as possible. Mer Fermée | Mer Ouverte. Traditions locales et interrégionales dans la construction navale Actes du Quinzième Colloque international d'archéologie navale Marseille 2018 Vingt-quatre ans après le septième ISBSA, tenu en 1994 à l'île Tatihou, la façade méditerranéenne de la France a été mise à l'honneur en recevant à Marseille la quinzième édition de l'International Symposium on Boat and Ship Archaeology (ISBSA 15), qui a réuni du 22 au 27 octobre 2018 près de trois cents chercheurs, jeunes chercheurs (post-doctorants et doctorants) et étudiants, provenant de 36 pays et appartenant à près de 130 organismes de recherche. Le colloque a été organisé par le Centre Camille Jullian qui, à cette occasion, a fêté ses 50 ans de recherche dans le domaine de l'archéologie navale. Le volume regroupe soixante contributions de quatre-vingt-treize auteurs portant sur différents espaces nautiques (Méditerranée, mer du Nord, Baltique, Atlantique, Pacifique, mer de Chine), de la Préhistoire à l'époque moderne. Ces actes sont organisés autour de différents thèmes : le principal d'entre eux s'intéresse aux interactions entre traditions locales et traditions interrégionales, mers ouvertes et mers fermées, mises en évidence à travers des exemples pris dans des régions aussi variées et représentatives que possible.

07/2021

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Histoire internationale

Les royaumes wolof dans l'espace sénégambien. XIIIe-XVIIIe siècle

Le Grand Jolof fut l’un des grands États musulmans de l’Afrique de l’Ouest médiévale. La recherche de ses débuts et l’étude de sa genèse permettent d’en reculer le cadre chronologique jusqu’au XIIIe siècle. Il fut contemporain de l’empire du Mali dont il dut probablement, de façon souple, reconnaître l’hégémonie. Mais, situé aux confins de cet empire et limitrophe du Sahara, participant directement aux courants d’échanges transsahariens, sur le plan culturel comme sur le plan économique, il se comporta comme un compartiment autonome du monde soudanais. Au milieu du XVe siècle, l’arrivée des caravelles portugaises ouvrit une ère nouvelle pour la Sénégambie dont la côte devint lieu de contacts et d’échanges. Ce Soudan extrême-occidental devint un Soudan atlantique. Il entra dans un système économique dont l’impact sera une des causes de la dislocation du Grand Jolof. Les royaumes qui étaient sous son hégémonie, wolof, sérer, malinké, se soulevèrent ou se détachèrent. Le monde wolof sera désormais, jusqu’à la colonisation, constitué de quatre royaumes : le Jolof, le Waalo, le Kajoor et le Bawol. De la dislocation du Jolof à la conquête française, l’histoire de ces royaumes sera avant tout celle de leur dynamique propre : construction de l’État et d’une force militaire qui deviendra politique, conflits sociaux, révoltes paysannes, islamisation et rôle politique des responsables religieux. Les échanges atlantiques ont fortement pesé sur l’évolution économique, les États se sont adaptés au marché mondial et à la demande d’esclaves, laquelle s’est fortement accrue à la fin du XVIIe siècle. Mais ce ne fut pas de manière passive ; les rois ont maintenu sous leur contrôle les contacts côtiers et ont même réussi, au cours du XVIIIe siècle, à infléchir en leur faveur les termes de l’échange. Jean Boulègue (1937-2011) a enseigné au Sénégal et au Tchad, avant d’effectuer sa carrière universitaire à l’Université Paris-I comme maître de conférence puis, comme professeur d’histoire médiévale et moderne de l’Afrique. Ses publications ont porté sur les anciens royaumes wolof du Sénégal (Le grand Jolof (XIIIe-XVIe siècle), Paris, Façades-Karthala, 1987), les Luso-Africains (Les Luso-Africains de Sénégambie, Instituto de Investigaçao Científica Tropical-CRA, Lisbonne, 1989) et l’histoire ancienne du Tchad. Professeur émérite depuis 2005, il a poursuivi ses recherches jusqu’à sa mort, à la fois sur le Sénégal et dans un domaine qui lui tenait à coeur, la défense de la laïcité républicaine et de la liberté d’expression (Le Blasphème en procès 1984-2009. L’Église et la Mosquée contre les libertés, Paris, Nova Éditions, 2010).

03/2013

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Psychologie, psychanalyse

La crainte de l'effondrement et autres situations cliniques

Ce recueil d'une quarantaine de textes inédits ou dispersés dans des revues montre un Winnicott explorateur et conteur passionné. Nombreux sont en effet les inédits qui sont le résultat d'intuitions et de perceptions déroutantes pour l'auteur lui-même, qui a ainsi éprouvé le besoin de les saisir par l'écrit, en quelques pages vives et ouvertes. Certaines de ces pages sont des notes préparatoires pour un enseignement ou une conférence, et sont enjouées, prêtes à être partagées. Elles ont aussi l'intérêt de révéler un Winnicott moins connu, un analyste d'adultes non conventionnel, capable d'aller dans un restaurant retrouver une patiente, ou d'expliquer comment ses propres rêves lui constituent un " club " où il se rend pour avoir la paix. Après les " Notes sur la pratique et la théorie " viennent quatre " Consultations thérapeutiques ", pour ainsi dire quatre nouvelles brèves, quatre enquêtes racontées en temps réel où, véritablement, le lecteur - psychanalyste ou profane - retient son souffle. La plus brillante, sinon la plus émouvante, celle qui évoque le cas de Mark, décrit une scène extraordinaire, avec des bruits qui viennent d'on ne sait où et une chaise qui bouge toute seule, de sorte que le thérapeute n'a d'autre " choix " que celui de devenir fou et de le dire à l'enfant - et de trouver ainsi la " clé " de l'énigme. Suivent des textes plus classiques, qui sont les compléments de la théorie winnicottienne de la " relation mère-enfant ". Ils précèdent un chapitre de recherches à la fois conceptuelles et cliniques, dont l'article, célèbre, " La crainte de l'effondrement ", publié en 1972 dans la Nouvelle Revue de Psychanalyse et ici retraduit. Le livre se termine par un ensemble de critiques, sévères sans être malveillantes, de l'œuvre de Melanie Klein, à partir de son concept d'" envie ". En guise d'introduction, le texte transcrit d'un exposé : une étonnante petite autobiographie et la seule que nous ayons sur la naissance des idées de l'auteur, " volées comme on dérobe des sous dans le sac de sa mère ". Winnicott s'y explique sur ses deux analyses et leurs avatars, et sur le fait qu'il a eu besoin de travailler sans tenir compte de l'apport de ses collègues, sauf pour les " voler " plus ou moins consciemment. Il y expose comment lui, enfant mal adapté de la psychanalyse, a trouvé sa liberté de pensée en soignant les enfants mal adaptés de la vie. C'est donc le parcours d'une vie de recherche qui est présenté (travaux de 1939 à 1970), mais un parcours parallèle et généralement ignoré. On y découvre les marges de la pensée winnicottienne et, comme c'est une pensée essentiellement paradoxale, les marges sont au centre.

05/2000

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Revues de psychanalyse

Essaim N° 48, printemps 2022 : Variants américains de l'épidémie freudienne

Comment, plus d'un siècle après la conférence de Freud à la Clark University et plus de 40 ans après la dernière intervention de Lacan dans les universités nord-américaines, s'est propagé le virus de la psychanalyse et dans quelles mesures est-il encore actif sur le sol américain ? Comment s'est développée et implantée la psychanalyse sur la côte Est, puis, différemment, sur la côte Ouest ? Comment se distribue-t-elle dans les champs disciplinaires universitaires ? Quelle est désormais la politique des associations et des écoles de psychanalyse, notamment en regard de la question de l'analyse profane dont on connaît le désaccord historique avec Freud ? Freud comme Lacan craignaient que la psychanalyse trouve aux Etats-Unis son antidote qui l'éradiquerait une fois pour toutes. Freud y voyait d'un mauvais oeil le succès d'Adler, signe d'une édulcoration de la sexualité dans une morale sexuelle civilisée subordonnée aux valeurs du protestantisme. Lacan rejoignait Freud sur ce point, apercevant dans la psychanalyse nord-américaine une éclipse des termes les plus vivants de son expérience, comme l'inconscient, la sexualité et, bien sûr, le champ de la parole et la fonction du langage ; leur éclat spécifique s'affadissant derrière une conception de la cure moins orientée vers l'assomption de la castration et l'avènement d'un désir inédit que par le souci d'optimisation des capacités et du potentiel de l'individu en vue de son adaptation à son entourage social. Ce human engineering trouvait dans les années 1950 son plein accomplissement dans les courants de l'ego psychology mais aussi du culturalisme, que Lacan considérait comme ce qu'il y a " de plus discutable dans le développement de la psychanalyse aux Etats-Unis ". Ces critiques sont-elles de nos jours caduques ? Si tel est le cas, comment la psychanalyse aux usa aurait-elle surmonté les impasses que Freud et Lacan avaient jadis identifiées en ce qui la concerne spécialement ? En revanche, si ces critiques gardent toujours leur pertinence, quelles sont les formes contemporaines américaines de ces déviations, leur degré d'extension et les raisons actualisées de leur succès dans des courants plus ou moins dominants ? Au mot célèbre de Freud entrant aux Etats-Unis - " ils ne savent pas que nous leur apportons la peste " -, Lacan avait ajouté une inquiétude qu'il ne faut pas méconnaître : et si la Némésis avait alors renvoyé à Freud son propre message en lui adressant " un billet de retour de première classe ". En d'autres termes, peut-on penser que l'épidémie freudienne, affaiblie par ses mutations américaines, ait pu à son tour se propager hors des frontières des Etats-Unis et, pourquoi pas, contaminer l'Europe ?

05/2022

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Psychologie, psychanalyse

Experience intemporelle. Carnets et textes littéraires inédits, 1946-1985

Depuis de nombreuses années, les psychothérapeutes savaient que Laura Perls était intensément impliquée dans le développement de ce qu'on connaît aujourd'hui sous le nom de 'gestalt-thérapie', bien que ce soit son mari, Frederick Perls, qui soit officiellement l'auteur des textes fondateurs. Les publications professionnelles propres de Laura Perls sont succinctes et appréciées, mais ne sont pas nombreuses. Le présent recueil, qui contient les écrits de Laura Perls jusqu'ici inédits, y compris son journal, des lettres, des poèmes, des traductions, des nouvelles, des notes préparatoires pour des conférences ou des publications, offre une perspective très personnelle sur l'une des fondatrices de la gestalt-thérapie. La grande interview que Daniel Rosenblatt avait menée avec Laura Perls en 1972 est publiée ici pour la première fois et complète ses textes littéraires ; elle apporte des informations d'un très grand intérêt. L'histoire de Laura Perls s'étend sur deux guerres mondiales, la fuite devant la persécution nazie, la vie sur trois continents et bien d'autres nouveaux débuts. En plus des oeuvres que l'on connaissait déjà, ces textes littéraires reflètent l'émergence des femmes dans la vie publique et professionnelle au cours du XXe siècle en offrant au lecteur un aperçu sur cette période et sur l'influence d'une femme sur le développement d'une école majeure de la Psychologie Humaniste. Le riche arrière-plan culturel dont Laura Perls avait bénéficié et les auteurs qui l'ont inspirée trouvent leur résonance dans ses textes littéraires, une mine de réflexions personnelles au fil des années qui courent de 1946 à 1985. En outre, on trouvera ici une vue générale de sa vie, une description de ses contributions théoriques et pratiques aux origines et au développement de la gestalt-thérapie, une mise à jour de l'héritage qu'elle a laissé à la gestalt-thérapie Laura Perls était connue pour avoir permis au New York Institute for Gestalt Therapy d'être une communauté d'enseignement solide et importante. Pendant des décennies, elle a été la gardienne de la flamme de cet Institut fondateur. Bien connue pour ses conceptions du contact et du soutien, pour l'utilisation créative des expérimentations et l'utilisation productive de l'embarras, les textes littéraires de Laura Perls sont finalement disponibles ici.

04/2018

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Sociologie

Au coeur du bidonville de Mathare Valley. La politique du ventre vide à Nairobi

En Afrique, la question de la pauvreté donne souvent lieu à des interprétations misérabilistes et même catastrophiques. Elle a fait l'objet de nombreux sommets internationaux où les pays, dont le Kenya, se sont engagés à l'éradiquer. Mais de quelle pauvreté s'agit-il ? Comment vivent les pauvres à qui les politiques d'aide sont destinées ? Ce sont ces premières questions qui ont guidé l'auteur dans son enquête sur les territoires de la pauvreté à Nairobi. L'ouvrage de Deyssi Rodriguez-Torres commence par un aperçu de l'histoire du bidonville de Mathare Valley à partir de données puisées dans les archives de la ville de Nairobi et de récits recueillis sur le terrain. Cette histoire met en relief le détachement des habitants par rapport aux normes sociales dites traditionnelles, ainsi que les transformations des structures familiales et l'importance donnée à la possession de la terre. L'auteur étudie l'espace de vie et le quotidien de Mathare Valley aujourd'hui. Sont ainsi décrites les différentes formes de travail formel, informel et illégal, le rapport des habitants avec les autorités et la présence des pratiques de corruption. Cinquante ans après l'indépendance du Kenya, Mathare est toujours en 2014 un bidonville où les habitants arrivent à tenir, à survivre, à manger, à se loger et à se soigner grâce à leur travail et à la débrouille. La jeunesse, largement privée de droits, fait de la politique et participe aux élections, mais son action dans celles de 2007 a été la plus violente de l'histoire locale. L'auteur montre en conclusion comment cette jeunesse exaspérée ne tient plus compte des limites tracées par la régulation locale et intervient dans l'espace public par la violence meurtrière. Issu d'un travail de sociologie politique réalisé durant les années 1990 et 2000, ce récit n'est pas sans rappeler les études publiées sur les grandes métropoles latino-américaines. Il nous offre une information de première main, riche et bien documentée, sur la périphérie d'une des grandes villes du continent africain. Deyssi Rodriguez-Torres est maître de conférences à l'Université catholique de Louvain UCL-Mons et travaille comme expert auprès d'organismes internationaux. Spécialiste de la politique comparée, africaniste et auteur de nombreuses publications, ses recherches portent sur la construction du politique et la situation des sociétés urbaines lorsque l'Etat se désinvestit.

03/2014