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Littérature étrangère

La mort de Mathusalem

Avec ce nouveau recueil de nouvelles, son dixième, Isaac Bashevis Singer, au sommet de son art, nous enchante une fois de plus. Du shtetl polonais aux cafeterias américaines, de la Varsovie de jadis au New York d'aujourd'hui, il nous fait retrouver tous les personnages que nous avons appris à aimer à travers ses précédents livres. Rabbins miraculeux, étudiants de yeshiva, ménagères à la langue bien pendue, talmudistes et marchands, jeunes filles amoureuses et vieillards sagaces - leurs histoires recréent pour nous celle de la Pologne juive disparue dans la tragédie que nous savons Voici Temerl, qui recherche de ville en village son jeune mari mystérieusement disparu. Et Yossele, l'enfant prodige qui apprend tout seul les logarithmes - ce qui inquiète beaucoup sa mère. Et la belle Shifra qui hésite tant entre ses deux soupirants qu'elle finit par les épouser le même jour. Et Max Stein qui tombe toujours amoureux des femmes de ses meilleurs amis. Et cette bavarde de tante Genendel qui sait invariablement ce qui se passe chez les voisins. Et cet étrange pénitente qui, un soir d'hiver, raconte à la maison des pauvres sa terrible aventure. Et tant d'autres, des hommes, des femmes, des enfants dont la vie banale est illuminée tout à coup du dedans par toutes les magies de l'esprit. "La réalité quotidienne d'Isaac Bashevis Singer est hantée à chaque page par quelque chose de sacré, c'est l'humanité". La belle formule de Jean d'Ormesson est plus vraie que jamais à propos de La mort de Mathusalem. Isaac Bashevis Singer est né près de Varsovie en 1904, d'une très ancienne famille hassidique. Emigré aux Etats-Unis en 1933, il est l'auteur - parmi une quinzaine d'autres livres admirables, tous écrits en yiddish - de l'Esclave, La Famille Moskat, La Couronne de plumes, et de nombreux recueils de contes pour les enfants. Traduite en vingt deux langues, son oeuvre est publiée en France aux Editions Stock. Il a reçu le Prix Nobel de littérature en 1978.

04/1997

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Musique, danse

Le Domaine musical. Pierre Boulez et vingt ans de création comtemporaine

Fondés en 1953 par Pierre Boulez et dirigés à partir de 1967 par Gilbert Amy, les concerts du Domaine musical ont constitué, durant leurs vingt années d'existence, un des événements marquants de l'histoire culturelle de notre pays. Cet organisme a été le centre de très vives polémiques et d'affrontements passionnés, parfois cocasses, entre tenants d'une tradition nationale liée au système tonal et partisans volontairement iconoclastes d'un mouvement international attaché à un renouvellement radical du langage musical. Soutenu presque exclusivement par le mécénat, le Domaine musical devint très vite le catalyseur des avant-gardes du moment, le lieu de rassemblement des créateurs les plus engagés dans la lutte contre les conformismes artistiques. Henri Michaux, René Char, Ionesco et les écrivains du Nouveau Roman y côtoyèrent Jacques Lacan, Max Ernst, Nicolas de Staël, Joan Miro et bien d'autres artistes et intellectuels au milieu d'un parterre d'industriels, d'hommes politiques, de femmes du monde que vint progressivement relayer un nouveau public plus jeune et moins argenté. Montrant "une direction affirmée", ces concerts révélèrent lés dons du jeune Pierre Boulez, à la fois compositeur et théoricien, organisateur et polémiste stratège, chef d'orchestre et pédagogue. Tout en révélant au public parisien les compositeurs phares du premier XX siècle (Stravinsky, Schünberg, Berg, Webem, Varèse...), le Domaine fit découvrir les nouvelles oeuvres de Messiaen et des jeunes compositeurs de la génération de Boulez (Berio, Stockhausen, Kagel, Pousseur, Boucourechliev...) puis de leurs propres élèves (Amy, Eloy...). A travers ces 460 oeuvres d'une centaine de compositeurs se dessine l'aventure de la création musicale contemporaine. L'histoire de ce foisonnement créatif est ici retracée pour la première fois dans toutes ses implications esthétiques, économiques et sociologiques. De nombreux témoignages et jugements de l'époque en restituent toute l'ambiance batailleuse, reflet d'une scène musicale agitée où se déroule une nouvelle version de l'éternelle querelle des anciens et des modernes.

09/1992

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Histoire internationale

Histoire de l'Inde moderne. 1480-1950

Berceau d'une civilisation millénaire, l'Inde, par ses richesses, a toujours attiré l'étranger. L'aube du XVIe siècle voit arriver les premiers navigateurs portugais. Tandis qu'ils édifient sur ses rivages un empire maritime et que Goa se couvre d'églises, d'autres conquérants venus d'Asie centrale, des Turco-Mongols, pénètrent dans le nord de la péninsule. Babur, leur chef, fonde un Etat qui, sous le règne d'Akbar, devient l'un des puissants du monde, l'Empire moghol. Une brillante civilisation s'épanouit, dont témoignent encore tant de splendeurs architecturales. La prospérité de l'Inde émerveille les voyageurs européens et suscite la convoitise des compagnies de commerce qui établissent des comptoirs. Au XVIIIe siècle, l'Empire moghol, en proie aux querelles de succession, s'affaiblit, et de nouveaux Etats indiens se forment. Anglais, et français, profitant de ce déclin du pouvoir, se disputent la suprématie commerciale et politique de la péninsule. A Pondichéry, Dupleix cherche à établir un protectorat sur le Deccan, mais ses rêves échouent. Les anglais sont libres de s'emparer de l'Inde. En un demi-siècle, après avoir conquis le Bengale, ils vont édifier un gigantesque empire à la fois terrestre et maritime. Celui-ci atteint son apogée sous la reine Victoria, proclamée impératrice des Indes pour incarner la légitimité britannique aux yeux de deux cents millions de sujets indiens. Le premier siècle colonial n'entraîne pas de bouleversements radicaux dans la société rurale. Mais au lendemain de la Grande Guerre, Gandhi, dont l'image messianique se répand dans le monde des campagnes, mobilise des mouvements de protestation spectaculaires. Bientôt le Congrès nationaliste, sous l'impulsion de Nerhu, conteste la domination coloniale tandis que Jinnah revendique un Etat séparé pour les musulmans. En 1947, le Raj britannique s'effondre, laissant place à l'union indienne et au Pakistan. Naissance douloureuse, la partition clôt dans le sang et dans les larmes ce qui aurait pu être la victoire exemplaire d'un mouvement anticolonialiste non violent.

05/1994

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Philosophie

Entre naturalisme et religion. Les défis de la démocratie

Penseur de l'espace public comme de l'écart dans l'Etat de droit démocratique entre les normes et les faits, analyste aigu de la science comme idéologie et des menaces que les développements de la neurobiologie et des biotechnologies font peser sur l'avenir de la nature humaine, mais aussi inventeur de la citoyenneté cosmopolitique dans l'égalité des cultures et philosophe des limites du libéralisme postmoderne, Jürgen Habermas repère d'emblée les défis que la démocratie doit sans cesse relever. Dans le monde d'aujourd'hui, face à la résurgence de la religion, quelle sont les tâches nouvelles de la pensée sécularisée ? Le fondamentalisme est souvent présenté comme la conséquence à long terme des violences de la colonisation et des faillites de la décolonisation. Une modernisation capitaliste imposée de l'extérieur dans des circonstances défavorable génère l'insécurité sociale et le rejet culturel. Mais comment expliquer alors la revitalisation politique de la religion aux Etats-Unis, dans un contexte où le dynamisme de modernisation a connu ses plus grands succès ? Les pays européens ont aboli la peine de mort, ils libéralisent l'avortement, reconnaissent l'égalité de droit à toutes les orientations sexuelles, donnent un statut aux unions homosexuelles, rejettent inconditionnellement la torture et, d'une manière générale, privilégient les droits sur les biens collectifs. En d'autres termes, ils placent l'homme dans son monde et non plus sous une transcendance religieuse. Ils paraissent désormais avancer seuls sur la voie que, depuis les révolutions constitutionnelles de la fin du XVIII ? siècle, ils avaient tracée et parcourue main dans la main avec les Etats-Unis. L'importance politique des religions n'ayant cessé de croître et de s'imposer entre-temps, l'Europe, rivée à la séparation posée par Kant entre le savoir et la foi, semble se couper aujourd'hui du reste du monde. En termes d'histoire universelle, le "rationalisme occidental" de Max Weber devrait-il être dorénavant tenu pour une voie d'exception ?

11/2008

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Musique, danse

La rage est mon énergie

John Lyndon, alias Johnny Rotten, chanteur des Sex Pistols, créateur du groupe PiL, est une icône de la contre-culture, une icône de la musique, de la mode et de la politique. Ses chansons incendiaires "God save the Queen" et "Anarchy in the UK" ont fait de lui la cible des tabloïds et de mouvements anti-punks qui lui ont valu d'être molesté, jusqu'à recevoir des coups de couteau et manquer de justesse perdre un oeil. L'année 1977, il l'a passée quasi reclus, alors que son impact sur toute une jeunesse révoltée prenait une place énorme. "Le Parlement a voulu me condamner pour trahison, aucune rock star n'a connu ce traitement à ma connaissance. Moi, je riais. J'étais le seul à avoir le courage de me lever et de dire ce que j'ai dit, et beaucoup de gens n'attendaient que ça." Puis John, l'instigateur du mouvement punk rock (un terme qu'il n'a jamais approuvé), s'est libéré de tous les costumes qu'on lui a collés et s'est réinventé en créant PiL, mélange de reggae, disco, de musique africaine et de rock. Il n'est jamais là où on l'attend. Il raconte les débuts de sa vie dans un quartier mal famé de Londres, où, tout petit, il a contracté la méningite en jouant dans des flaques d'eau contaminées par la pisse de rat. On assiste avec lui à la création des Pistols avec son ami Sid Vicious, nommé ainsi en hommage à son hamster. Il croque à sa manière très personnelle son entourage : Malcolm McLaren, Vivienne Westwood, Richard Branson, Souxsie Sioux ou Paul Weller, Nora Foster, sa femme depuis 30 ans. Il se souvient des descentes de police, de la drogue, de sa carrière d'acteur à NY avec Harvey Keitel, de ses sessions avec David Bowie et Roger Waters. Malgré tous les livres qui sont sortis sur le punk et les années 80, John Lyndon est resté un mystère. Voici ses mots, puissants comme des balles.

10/2014

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Philosophie

D'une philosophie à l'autre. Les sciences sociales et la politique des modernes

À l'origine, avec Socrate, la philosophie est une forme singulière de discours par lequel, selon Max Weber, on «coince quelqu'un dans un étau logique». Acte politique de résistance à un certain dévoiement de la parole publique et politique, le dialogue philosophique exige de ses interlocuteurs non plus qu'ils se conforment à un type de vérité susceptible d'exposition doctrinale, mais qu'ils entrent dans sa recherche commune - que la vie commune se reconfigure à travers ce type d'expérience dont la philosophie dégage le socle. Or, la situation change du tout au tout avec l'émergence au XIXe siècle des sciences sociales qui font leur miel, à l'âge démocratique, de la connaissance relative au gouvernement des hommes, aux groupements qu'ils forment, aux liens qui les rassemblent, aux régimes de pensée et d'action qu'on peut y rattacher. Auguste Comte appelle à passer de la philosophie métaphysique à une autre, positive, dont la seule fonction, ancillaire et résiduelle, est d'aider à la clarification et à l'articulation méthodologiques des travaux scientifiques. Assurément, à la manière de la Grèce ancienne, les sciences sociales ont imposé un nouvel «état logique» au discours public, opposé leur résistance mentale et normative à une conjonction délétère entre parole et pouvoir politique, et, en définitive, modifié la perception que les individus ont de leur existence dans leur situation sociale et politique en même temps qu'elles inventent des manières d'agir sur cette situation même. L'enfermement des disciplines institutionnalisées dans leur champ respectif acheva de les convaincre que la philosophie était seconde par rapport à leur rationalité propre. C'est justement à l'articulation de ces disciplines et ambitions, démontre Bruno Karsenti, que la philosophie doit se déployer : si le discours des sciences sociales est bel et bien requis par le développement des sociétés modernes en ce qu'elles sont vraiment démocratiques, la philosophie se doit, elle, d'interroger cette exigence par-delà toute contrainte imposée par la division en disciplines particulières.

02/2013

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Critique littéraire

L'atelier du roman N° 37 Mars 2004 : Dix ans d'atelier. Jean Giono

" L'œuvre d'Andrié nous ramène à la vérité, à nous-mêmes. Cette vérité est moins glorieuse que celle que nous servent les mégalomanes nationaux patentés avec leurs histoires sur la noblesse, la splendeur et la gloire de la cour serbe médiévale où, disait-on, on mangeaient avec des cuillères et des fourchettes en or. " Miroslav Karaulac " Ce sont les romanciers qui ont le mieux compris Giono. Je ne parle pas de quelques égarés qui imaginent imiter le maître en plantant des paysans dans la montagne de Lure, en cachant un cadavre et en distribuant larga manu les prénoms sacrés d'Angelo et de Pauline. " Paule Constant " Depuis 1958, j'ai lu ou relu tout Giono avec en arrière-plan, l'envie non de bâtir une théorie, mais de mettre en balance le positif et le négatif des êtres devant l'ennui, de comprendre aussi pourquoi les bouteilles, pour certains, seront toujours à moitié vides quoi qu'ils tentent ! " Christiane Baroche " Aussitôt, un par un, parfois à deux ou trois et se querellant entre eux et même avec lui, les personnages de sa vie imaginaire passent à travers les murs, traversent son bureau et se fondent dans la masse des livres qui composent la bibliothèque de Giono. " Michel Déon " Le panthéisme, si souvent reproché à Giono, j'affirme sans rougir qu'il m'a alors profondément remué. " Jean-Max Tixier " C'est notre cécité, cécité existentielle, qui rend le monde autour de nous si mystérieux. À sa façon discrète, Petr Kral écarte le voile. " Milan Kundera " Grégoire Samsa est un voyageur de commerce. Il n'est rien d'autre. Il ne vit dans aucun autre domaine en dehors du commerce. Kafka décrit l'univers de ce que les sociologues appellent depuis trois siècles " la société économique ". Stanko Cerovic " Le critique ne saurait trop se taire - affirme Alexandre Vialatte. Je suis comblé. " Michel Host

03/2004

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Littérature étrangère

Maurice Sachs

L'oeuvre de Maurice Sachs, c'est sa vie même. Cette oeuvre-là n'a pas les belles proportions des classiques. Elle est baroque, ou cubiste, ou fauve, ou un sale mélange des trois. Sachs, toute sa vie, fait des coups, des malversations et des saloperies. Il écrit des livres : Alias, Au temps du Bouf sur le toit, Le Sabbat, La chasse à courre. Il connaît des amours, noue et dénoue des amitiés, se marie, se convertit deux fois. Mais ces insignifiances, c'est pour meubler. D'ailleurs, les meubles, il n'y est pas attaché, surtout ceux des autres. Il les vend. Il «emprunte» et se «refait». En attendant que la vraie vie commence sous des auspices meilleurs que ceux de son enfance : un père tôt parti sans lui dire s'il est juif ou pas, une mère fantasque experte en escroqueries. Sachs, qui fut l'aventurier même dans le Paris de l'entre-deux-guerres dont il se voulut le chroniqueur, rêve d'une vie d'ordre. Il rencontre des jeunes gens passionnés de littérature, beaux et intelligents. Il aimerait à son tour jouer le rôle de Maritain, Cocteau ou Max Jacob à l'égard d'une certaine jeunesse de leur époque, qui les entoura, et les adula. Mais il aurait fallu que le nom de Sachs brillât au ciel de la gloire. Il n'en fut rien. Car sa gloire ne fut pas tardive. Elle ne fut jamais. Le départ de Sachs pour l'Allemagne en novembre 1942, comme travailleur volontaire, n'est pas celui de Rimbaud pour le Harrar : l'un a son ouvre derrière lui, l'autre devant ; l'un finit dans le négoce, l'autre à la Gestapo. Et on ne pourra pas appeler gloire posthume la réputation sulfureuse du «Juif collabo» abattu par la S S sur le bord d'une route au crépuscule du Reich. Sous l'effervescence picaresque d'une vie de drôlerie et de total amoralisme court quelque chose de tragique.

10/1988

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Littérature française

Celles qui n'attendent pas. Une rupture

Cet ouvrage " Celles qui n'attendent pas " naît à l'ère contemporaine entre différentes entités ethniques ayant en partage le golfe de Guinée. Que ce soit à Zogbé marqué par l'urbanité et où domine le tertiaire ou à Akla, construction typique du fait rural subsaharien, où les hommes s'attachent tant à la terre patrie qu'au mono, leur "mer" nourricière, la vie se déroule. A Akla, on est animiste, or dans le même temps, une religion conquérante se répand dans l'hinterland des villes : le christianisme. Le choc religieux induira naturellement un choc de pratiques culturelles-cultuelles avec en toile de fond le traditionnel conflit de générations. De l'autre côté, quand le sens n'explique pas tout, quand les femmes se permettent des libertés et des écarts mal vus, mal jugés et bannis sous le soleil et quand le mot "pudeur" déserte les lieux, il n'est pas donné de parler de dynamique mais de fin. Le déchirement de la famille de Rex Shalmi, noble taximan à Zogbé sera le fruit d'ambitions toujours plus grandes et incontrôlées. On ne peut tout avoir dans la vie. Ainsi, acteurs et victimes de l'histoire, il y a des femmes qu'elles soient mariées selon la tradition ou selon l'église, vivant ou non à la remorque de la civilisation occidentale avec l'addiction de l'ère des tabloïds. Mais profondément, il y a des hommes, toujours fiers et combatifs qui mieux que les femmes, marcheront tête haute. "Celles qui n'attendent pas" est un panorama des sociétés subsahariennes avec un focus sur des traditions et pratiques millénaires et vivaces. Ces sociétés dont l'attachement aux valeurs est indéniable, vivent aux aguets de nouveaux idéaux dont l'aurore des uns sonnera le crépuscule des autres. Ces réalités qui ne s'acceptent, écartelées entre la tradition et le modernisme rappellent une fois encore cette Afrique de l'entre-deux.

06/2016

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Littérature française

Le monde à nos pieds

Paris. Septembre 1994. Tandis que la France se prépare à enterrer les années Mitterrand, Louise, jeune fille sage débarquée de sa banlieue, fait son entrée à Sciences-Po, certaine d'avoir rendez-vous avec son destin. Dans le hall de la rue Saint-Guillaume, où l'on débat du marxisme et du libéralisme sous un épais nuage de fumée, elle se lie avec une bande d'élèves. Il y a Lucas, le militant d'extrême-gauche romantique. La sublime et pétillante Finette. Katel, d'origine africaine, passionnée par Bourdieu. Max, le chiraco-gaulliste solitaire. Et Stan, qui se destine à la présidence de la République. Trois filles et trois garçons promis à un brillant avenir, et que ces années à Sciences-Po vont lier à jamais. Ensemble, ils découvrent tout : l'engagement et le combat politique, les tourments de l'amitié et de l'amour. Mais quand les espoirs romantiques de leur adolescence se heurtent à l'injustice et à la violence, tous se retrouvent confrontés à leur incapacité à changer le monde. Les années passent, et ils porteront le poids des secrets, des fautes et des regrets nés de cette époque. Vingt ans plus tard, en pleine effervescence macronienne, le temps sera venu d'affronter ou d'être rattrapé par les fantômes de ces trois années. Le Monde à leurs pieds restitue ce moment si particulier où l'on découvre que grandir c'est renoncer, et que toute réussite a un prix. Il explore le mystère de ces fils invisibles qui nous relient, et que le temps attaque sans parvenir à rompre. "Un roman prenant, acide et acidulé". ELLE "Un roman qui dépeint avec finesse le passage à l'âge adulte". Le Journal du Dimanche "Une plume accrocheuse, qui séduit par sa maîtrise narrative". Version Femina "Un premier roman puissant". Télé 7 jours "Quelle intelligente plongée dans l'adolescence. Un roman juste, générationnel". Historia "On adore ce roman d'amitié, d'ambitions et de désenchantements". Télé Star "Un édifiant roman des illusions perdues". La Voix du Nord

03/2019

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Critique littéraire

Disgrâce couronnée d'épines, journal d'un homme qui meurt. Suivi d'un choix de lettres, de "Dans la contagion de Méclisas Golberg" d'André Rouveyre (1922), et d'un Envoi (Aux "littérateurs" parisiens) "je voudrais..."

Le téléphone sera-t-il installé à temps pour que Golberg puisse, depuis son lit de malade, appeler lui-même Paris ? Le "gros" Guillaume (Apollinaire, l'ami) fera-il le voyage de Fontainebleau pour saluer une dernière fois le camarade alité et mourant ? Au moins passera-t-il, comme celui-ci le lui demande, chez Matisse quai Saint-Michel — y prendre les photos requises pour l'article ? Pourra-t-on solliciter à nouveau pour les Cahiers Derain, Picasso, Puy ? Obtenir un article de Max Jacob ? Bourdelle achèvera-t-il à temps le buste de Golberg pour que celui-ci puisse le voir — en photographie au moins ? Et Rouveyre, comme il le craint, va-t-il voir apparaitre la silhouette branlante du malade ("abject, fétide" mais remuant encore "ses mâts" et "sa voilure décâblée") à la grille de sa si belle maison de Fontainebleau ? En 1922, faisant par écrit (après l'avoir fait à la plume plusieurs fois) le portrait de Golberg, que cherche-t-il encore ? Quelle dette à effacer, à dire, sur ces années de sa jeunesse ? Au moyen d'un montage de textes, de lettres, de notes, absolument passionnant (par où circulent les désirs, les rancoeurs, les déceptions, les exhortations, les dettes...), Catherine Coquio propose une reconstitution des derniers mois et années de la vie de Mécislas Golberg, alors réfugié à Fontainebleau en sana. Elle nous installe par ce livre dans l'activité bouillonnante de la bohème littéraire et artistique du Paris de 1905, 1906, 1907... Elle nous installe au plus près de l'écrivain mourant, qui jour après jour écrit ce texte extraordinaire — qui deviendra Disgrâce. A vrai dire, elle nous installe jusque dans son lit — depuis lequel Golberg infatigable continue, non seulement d'écrire, mais de commander, d'adresser, d'exhorter par lettres, avec une énergie bouleversante... C'est depuis ce lit de sana que dès lors tout ce montage nous parvient. De Fontainebleau vers Paris. D'alors vers maintenant. De là-bas vers ici... Pontcerq

12/2018

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Beaux arts

Montparnasse 1900-1930. Art nouveau - Art déco

Haut lieu de la bohème entre 1900 et 1914, Montparnasse, après la Première Guerre mondiale, a détrôné Montmartre et est devenu un carrefour du monde artistique. Les noms de quelques lieux de rencontres cosmopolites et festifs de l'époque, La Coupole, La Closerie des Lilas, Le Select, La Rotonde, Le Dôme, Le Jockey... sont passés à la postérité. L'architecture fut aussi de la partie, et deux styles neufs, l'Art Nouveau, avant 1914, puis l'Art Déco, ont accompagné l'effervescence culturelle de ce quartier qu'hantaient, parmi d'autres, Paul Fort, Man Ray, Picasso, Pascin, Modigliani, Hemingway, Cocteau, Kiki la reine de Montparnasse, Joséphine Baker... Les glaces et les céramiques du Bouillon Chartier, l'immeuble à gradins de la rue Vavin, les précieux bow-windows de Théo Petit, la tombe en mosaïques étincelantes de la famille Wallon, les couples lascifs du sculpteur anarchiste Emile Derré, les portes fantastiques d'Eugène Petit, la forêt de métal de Notre-Dame-du-Travail... autant d'expressions d'un art neuf dont les courbes sensuelles bousculent joyeusement les autres styles. Après la Grande Guerre, les pavements en mosaïque des brasseries, les piliers peints de La Coupole, les audacieuses verrières des ateliers d'artistes, les vitraux de Louis Barillet, les aménagements élégants de Rob Mallet-Stevens les appartements bourgeois, les HBM... renvoient à une société modernisée qui apprécie la vitesse, encense la Fée Electricité, promeut la libération de la femme, découvre les bains de mer et la nudité, accueille le jazz, l'american bar et ses cocktails. Les architectures, formant la scène bâtie des mythiques "années chaudes" de Montparnasse et des quartiers voisins de Plaisance et du Petit Montrouge, sont rassemblées ici pour la première fois. Elles sont signées par de grands noms : Henri Sauvage, Louis Süe, Michel Roux-Spitz ou Bruno Elkouken, mais souvent aussi, par d'autres créateurs talentueux tombés dans l'oubli et à redécouvrir absolument.

11/2018

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Théâtre

Jeunes publics. Tome 5, Linette, Sinbad et Gus

Funambule, Philippe Curé - Il n'y a que deux directions pour une funambule : avancer ou faire demi-tour pour revenir sur ses pas. Linette, neuf ans, sent que sa vie est comme un fil tendu entre deux mondes. Chaque pas en avant est à la fois un risque et une promesse d'avenir... Dans Funambule, trois destins se croisent : ceux de deux enfants s'accrochant aux valeurs du monde qui les accueille et celui d'un sdf qui a perdu pied et ne croit plus en l'avenir. Une histoire émouvante enracinée dans le quotidien des familles d'aujourd'hui. La migration des oiseaux invisibles, Jean- Rock Gaudreault - Sinbad et Rat d'eau n'ont comme bagage que leur soif de vivre et la puissance de leurs rêves. Sur le bateau d'infortune qui les conduit vers "ailleurs", là où ils espèrent des jours meilleurs, nos deux clandestins de la vie s'opposent puis finissent par unir leurs peurs et leurs espoirs pour lutter contre l'adversité. Car à deux, on se sent plus forts, c'est bien connu. Passagers invisibles d'un monde sans pitié pour les faibles, ils nous persuaderaient presque que les histoires peuvent parfois bien finir, dans la vie comme dans les contes. La petite évasion, Daniela Ginevro - Suite à une injustice dont l'un d'entre eux est victime, trois enfants se lancent sur les routes. A la vie à la mort, ils s'aventurent sur les chemins de la liberté et surtout d'un avenir plus souriant. Mais la peur prendra bien vite le pas sur l'euphorie des premiers moments d'escapade... Cette ode à la liberté, pied de nez à une réalité trop lourde à porter, prendra rapidement des allures de voyage initiatique dont chaque enfant sortira quelque peu frustré et pourtant riche de nouvelles questions sur les vraies valeurs de la vie. La première pièce est inédite. Les deux autres ont été publiées chez Lansman respectivement en 2008 et 2012.

06/2017

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Critique littéraire

Lettres à Simone Kahn. 1920-1960

A la fin du mois de juin 1920, quand André Breton rencontre Simonne Khan, il vient d'avoir vingt-quatre ans et n'est déjà plus un inconnu. Il a publié ses premiers vers en mars 1914. Son premier recueil de poèmes, Mont de piété, est paru en juin 1919. Simone Kahn est née en 1897. Elle a fréquenté l'Institut d'anglais de la Sorbonne. Eprise de littérature, visiteuse assidue de la libraire d'Adrienne Monnier, abonnée à la revue Littérature, elle assista au Festival Dada de la Salle Gaveau, le 26 mai 1920, qu'elle apprécia peu. Lors des premiers échanges avec Breton, elle lui déclara d'emblée : " Vous savez, je ne suis pas dadaïste " ce sur quoi Breton répondit " Moi non plus ". Pendant leurs huit ans de vie commune, Simone et André tentèrent de maintenir une franchise totale dans leurs échanges. Cependant les aléas de leur vie éprise d'indépendance et leurs pulsions amoureuses non réprimées eurent raison de cette volonté de transparence absolue. Les absences prolongées de Simone pour rejoindre sa cousine Denise Lévy ou pour passer des vacances avec des amis et, surtout, sa liaison non avouée avec Max Morice, furent douloureusement vécues par André. De même, la violente passion du poète pour Suzanne Musard et la parenthèse tragique liée à la rencontre de Nadja étaient difficiles à accepter même par une femme plutôt large d'esprit. En l'absence des lettres de Simone, cette correspondance pourrait s'apparenter à un Journal, si ce n'étaient les réactions ultra-sensibles ou violentes de Breton en réponse aux missives de son épouse. Pendant le temps qui va de la rencontre au Jardin du Luxembourg en 1920 jusqu'au terme d'un amour que conclut la lettre du 15 novembre 1928, se dessine une trajectoire de " liberté libre " incomparable. Ce témoignage sur les premières années, décisives, du Mouvement surréaliste sera suivi d'autres correspondances beaucoup plus maîtrisées. Dans ces pages apparaît la fragilité de Breton, alors que la légende a tendance à figer le personnage dans une dignité granitique.

06/2016

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Littérature française

Lanterne magique. Chroniques littéraires de Paris occupé

Arthaud louait sa "liberté poétique extrême", Max Jacob le saluait comme "un grand ingénieur du rêve", Claudel qualifiait son style de "jet de cocasserie splendide", Proust affirmait son "admirable talent" et Rilke le considérait comme l'un des plus grands poètes de son époque. Mais c'est Jean Paulhan qui définissait le mieux l'homme en évoquant "une sorte de tendresse humaine, une humanité humble, insistante". Léon-Paul Fargue était à la fois aristocrate et artisan, individualiste et humaniste, vagabond ami du confort mais farouchement anti-bourgeois ; il se trouvait aussi bien dans les cercles les plus mondains, autour de quelque princesse ou académicien, que sur le zinc d'un bar de la Villette. Les articles qu'il fit paraître dans la presse, rassemblés dans le désormais culte Piéton de Paris, l'ont consacré en 1939 comme l'amoureux attitré de la ville, le poète du macadam et l'un des maîtres de l'art de la chronique. Au plus sombre des années noires, il ne cède en rien au défaitisme. Au contraire, il en appelle à la confiance et poursuit son travail de mémorialiste de la fantaisie et du rêve. Ici, avec sa lanterne magique, il projette ses souvenirs : l'exposition universelle de 1900, les causeries chez Mallarmé, les peintres impressionnistes, Hugo le précurseur, l'actrice Réjane. Il parle de ses goûts, musique et création, raconte les fiacres des boulevards, la mode féminine, la tendresse des soirs de printemps. Mêlant réflexions littéraires, anecdotes érudites et scènes de la vie quotidienne, il s'interroge également sur l'actualité de son temps, en prenant soin de se ménager des désagréments de la censure. Grâce à la fulgurance de ses images, l'acrobatie de ses inventions, le saugrenu de ses comparaisons, Fargue nous entraîne dans une véritable fête où la songerie intime se confond avec la vie réelle, où les souvenirs d'amour sont le reflet doux-amer des souvenirs d'enfance.

01/2015

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Football

Numéros 10. Les plus grands meneurs de jeu parisiens

Les enfants dans la cour d'école veulent tous être attaquants. Marquer. Célébrer. Tous ? A Paris, les enfants rêvent d'autre chose. 10. Numéro 10. Le jeu. Le geste qui efface les lignes et illumine les coeurs. Le créateur, le prophète, le solitaire qui, d'une feinte, d'une prémonition, transforme un match en une prière exaucée. Les numéros 10 sont des égoïstes lumineux, des électrons insoumis, des étoiles dans nos yeux parisiens. Depuis 1970. Depuis toujours donc. Dogliani. Dahleb. Leonardo. Valdo. Rat. Okocha. Gallardo. Nenê. Pastore. Et Neymar. Et Ronaldinho. Et Susic. Strike ! Au PSG, on a choisi. La beauté du geste avant la réalité. La magie plutôt que le pragmatisme. Le livre fiévreux de Grégory Protche, déjà auteur de Je suis né la même année que PSG et contributeur du site www.virage.paris, raconte cette histoire. Une belle histoire, gorgée de miracles et de temps suspendu, d'actions indélébiles et de reconnaissances éternelles. A Paris, les numéros 10 sont des héros, des incompris, des souvenirs tatoués à l'âme, des Ulysse ayant défié tous les océans pour rejoindre le seul Club capable d'aimer parfois jusqu'à la folie leur poésie sans drapeau blanc. Le titre de Michéa, Le plus beau but était une passe mériterait presque d'être gravé sur les murs du Parc des Princes. La victoire est une chose aléatoire. Presque futile. Cette passe qui déchire nos ténèbres, cette mystification technique qui ravive en chaque supporter la part d'enfance sauvage et pure, n'est-ce pas exactement cela le football ? Il n'y a que des numéros 10 dans la team de Gregory Protche, lui qui continue d'aller régulièrement s'assoir au Parc depuis 1977. Ces pages peuvent parfois donner le vertige. Ce n'est pas un best-of. C'est notre légende qui revit ici. Notre Odyssée. Michael Jackson a un jour chanté au Parc. Il ne manque que lui dans ce livre qui rend fier et qui ravive la passion.

04/2021

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Science-fiction

Le Mur Tome 3 : Homo Homini Spes

L'effondrement. A la naissance de Jen, ses jambes ne fonctionnent pas. Son père, grand penseur du projet Eden, parvient des années après le lancement de sa cité emmurée à trouver un moyen de sauver sa fille : un orbe à la technologie révolutionnaire qu'il faut placer au niveau du coeur. L'appareil a notamment la faculté d'aspirer de manière autonome les ressources nécessaires à la survie de son porteur. Mais quand Jen et son frère Janus se le font implanter, l'outil est mal réglé. Si mal, qu'il pousse ses hôtes à se nourrir de la vie des êtres alentours. Une fois l'énergie de ces êtres consommée, ces derniers ne meurent pas tout à fait. L'orbe a fusionné en eux, ils en deviennent les esclaves insatiables et cherchent à leur tour une source d'énergie afin de contenter son appétit. C'est ainsi, en se démultipliant, que l'orbe a contaminé Eden, transformant ce lieu de privilèges en cimetière latent. Mais les choses sont sur le point de changer. Le gardien des lieux, l'impitoyable drone Cerberus vient de passer en mode automatique. Tout objet mouvant est dorénavant une cible et seul le courage, l'inconscience et le sacrifice sauront annihiler cette machine à la force de frappe destructrice. Solal, Eva, Jen, Janus, le groupe B. A. S. T. A. R. D. S et Chandra, ils auront tous un rôle à jouer dans le baroud d'honneur de cet ancien paradis devenu enfer. Dernier tome frénétique et étourdissant pour Le Mur qui, entre la radicalité de Mad Max et le nihilisme de The Walking Dead, parvient une nouvelle fois à nous plonger dans un maelstrom de poussière, de rouille et de sang. Une prouesse graphique pour un road movie sauvage et post-apocalyptique qui, dans la plus pure tradition du genre, nous interroge sur le devenir de l'humanité et les conséquences de nos actes.

03/2021

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Histoire des idées politiques

Le national-socialisme, doctrine de la rancune. Suivi de "Discours sur la liberté"

Publié dès 1937 aux Pays-Bas, "Le national-socialisme, doctrine de la rancune" de Menno ter Braak, est l'un des essais les plus célèbres de la première moitié du XXe siècle. Régulièrement réédité dans son pays d'origine (tout récemment encore en 2019), il connaît ces dernières années un fort regain d'intérêt, y compris à l'étranger : en témoignent les traductions anglaise (2021), arabe (2020), espagnole (2021) et italienne (2019). D'autres textes de ter Braak ont été traduits en serbo-croate, en slovaque et en tchèque. Etrangement, cet auteur n'a jamais été traduit en français. Auteur d'une oeuvre importante, contemporain de Johan Huizinga (1872-1945) et d'Eddy du Perron (1899-1940), avec lesquels il a entretenu une correspondance suivie, ami de Thomas Mann, Menno ter Braak, historien de formation, alerte dès 1937 ses compatriotes sur la montée du sentiment pronazi. Co-fondateur en 1936 du "Comité de vigilance contre le national-socialisme", "politicien sans parti" comme il se définissait lui-même, il a mis fin à ses jours le jour de la capitulation des Pays-Bas, quatre jours après l'invasion de son pays par les troupes hitlériennes. Germaniste, auteur d'une thèse de doctorat sur l'empereur romaingermanique Othon III, lecteur attentif de Nietzsche et de Max Scheler, il voit dans le ressentiment et la rancune qui se sont, pour reprendre ses termes, "émancipés" (nous dirions aujourd'hui : "décomplexés") la véritable cause de l'essor du populisme chez certains de ses pairs comme dans l'opinion publique ; il dénonce la passivité, la "bienveillance" , pour ne pas dire la complaisance, d'une partie des intellectuels de l'époque à l'égard du fascisme, du nazisme et de l'antisémitisme. Ce qui ne l'empêche pas de se montrer tout aussi exigeant dans sa critique des dévoiements des idéaux de démocratie, d'égalité et de socialisme au sein même des milieux démocrates et socialistes.

04/2022

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Eglise primitive

Les esclaves chrétiens depuis les premiers temps de l'Eglise jusqu'à la fin de la domination romaine en Occident

L'esclavage dans la Rome antique joue un rôle important dans la société et l'économie. Outre le travail manuel, les esclaves accomplissaient de nombreux services domestiques et pouvaient être employés à des emplois et professions hautement qualifiés. Les comptables et les médecins étaient souvent des esclaves. Les esclaves d'origine grecque en particulier peuvent être très instruits. Les esclaves non qualifiés ou condamnés à l'esclavage comme punition travaillaient dans les fermes, dans les mines et dans les moulins. L'esclavage fait référence à la condition des non-libres (appelés servi, singulier servus), considérés juridiquement comme des meubles (objets). Ainsi, les esclaves sont considérés comme des biens en droit romain et n'ont aucune personnalité juridique. La plupart des esclaves ne seront jamais libérés. Contrairement aux citoyens romains, ils peuvent être soumis à des châtiments corporels, à l'exploitation sexuelle (les prostituées étaient souvent des esclaves), à la torture et à des exécutions sommaires. Au fil du temps, cependant, les esclaves ont obtenu une protection juridique accrue, y compris le droit de porter plainte contre leurs maîtres. Une des principales sources d'esclaves est l'expansion militaire romaine pendant la République. L'utilisation d'anciens soldats ennemis comme esclaves conduit à une série de rébellions armées en masse, les guerres serviles, dont la dernière fut dirigée par Spartacus. Pendant la Pax Romana du début de l'Empire romain (1er-IIe siècles après J. C. ), l'accent est mis sur le maintien de la stabilité, et le manque de nouvelles conquêtes territoriales a asséché cette ligne d'approvisionnement de la traite des êtres humains. Pour maintenir une main-d'oeuvre asservie, des restrictions légales accrues sur la libération des esclaves ont été mises en place. Les esclaves évadés seraient traqués et renvoyés (souvent pour une récompense). Il y a également eu de nombreux cas de pauvres vendant leurs enfants à des voisins plus riches comme esclaves en période de difficultés.

04/2022

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Histoire de France

VAMPIRE et MISTRAL Français. Tome 01

Durant la guerre, la France était restée à l'écart de la révolution technologique que constituait la propulsion par réaction. Un effort industriel et financier considérable allait permettre de rattraper ce retard en quelques années et de voir émerger les produits de la maison Dassault. Mais avant que ce programme porte ses fruits, il fallait, pour l'Armée de l'air, tout apprendre de ce nouveau mode de propulsion et de ses conséquences en matière de pilotage, d'entretien et de procédures de combat. C'est un produit de l'industrie britannique, le de Havilland DH. 100 Vampire, qui est choisi pour assurer cette mutation et moderniser radicalement les unités de chasse. Certains sont livrés entiers, en provenance de la RAF, les autres étant construits sous licence à Marignane. La maîtrise de cette fabrication permettra à la SNCASE de développer une version plus puissante, le SE. 532/535 Mistral, employé sur le théâtre d'opérations algérien. Surclassés dès le milieu des années 50, ces chasseurs à la silhouette unique ont permis aux forces françaises d'entrer résolument dans l'ère des jets de combat, mais aucun ouvrage n'en avait jusqu'à présent retracé la carrière, tant ils étaient nombreux et largement répandus. Les trois auteurs, appuyés par un grand réseau d'amis, ont relevé ce défi et raconté en détail l'histoire de toutes les unités et services ayant employé Vampire et Mistral. Corrélativement, la carrière individuelle des 574 avions est retracée minutieusement. Les aspects industriels et opérationnels ne sont pas oubliés. L'ouvrage, présenté en deux tomes, s'appuie sur une iconographie de quelque 1 700 photos et dessins et sur les nombreux profils réalisés par Patrice Gaubert. Plus de 100 témoignages des acteurs de cette époque montrent à quel point les débuts du jet étaient enthousiasmants ... ou dramatiques. Environ 1700 photos, 50 profils, de nombreux plans 3-vues au 1/72, le tout rassemblé dans ces deux tomes. 384 pages pour le volume 01 et 400 pages pour le volume 02.

02/2020

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sociologie du genre

HERstory. Féminisme, minorité et visualité

Ce livre rassemble des récits de féministes minoritaires du début du vingt-et-unième siècle en Europe. A travers des auto-ethnographies de la sororité, l'ouvrage répond à un objectif : celui de réécrire l'histoire du point de vue des dominées - en mettant l'accent sur l'utilité des images à cette fin. Un terme issu des sciences sociales anglosaxonnes traduit ce geste que l'on reprendra à notre compte ici, en disant que l'ensemble des contributrices sont ici les instigatrices d'une HERstory iconique intersectionnelle et décoloniale. Contributions de Salwa Boujour (journaliste multimédia, assistante chargée d'exercices à l'ULB, conférencière et formatrice), Maja-Ajmia Yde Zellama (réalisatrice, directrice de casting, DJ, event-manager et travailleuse sociale), Manal Yousfi (fonfatrice de la plateforme Soeur Muz qui concerne les femmes musulmanes), Souhaïla Amri (coordinatrice de projets socio-culturels à Ras El Hanout et chargée de formations chez TYN), Fatima-Zohra Ait El Maâti (artiste, programmatrice d'art et curatrice), Samira Hmouda (curatrice et manager culturelle), Malika Hamidi (enseignante suppléante du cours Islam en Europe contemporaine du Master en Sciences Politiques à l'Université Libre de Bruxelles), Benedikte Zitouni (sociologue à l'Université Saint-Louis de Bruxelles), Nadia Fadil (Professeur au département d'anthropologie culturelle et sociale à la Katholieke Universiteit Leuven). Maryam Kolly est sociologue, enseignante-chercheuse à l'USL-B, membre du GECo à l'ULB et conférencière à l'Ecole de Recherche Graphique, après une trajectoire d'intervenante sociale jeunesse d'une dizaine d'années. Licenciée en Philosophie et Lettres et Docteure en sciences sociales et politique, elle a publié deux monographies, Diplomate au pays des jeunes (Academia, 2019) et De la religion que l'on voit à la religion que l'on ne voit pas (Presses USL-B, 2018) issues de recherches doctorales et postdoctorales sur les politiques de prévention et le travail social, les jeunesses urbaines, les masculinités et féminités marginales postcoloniales, l'épistémologie pragmatique.

05/2023

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Histoire ancienne

Royaumes oubliés. De l'Empire Hittite aux araméens

L'Empire hittite, grande puissance rivale de l'Egypte antique, domina l'Anatolie et étendit son influence sur le Levant jusqu'aux alentours de 1200 avant J.-C. Sa capitale, Hattusa, fut alors abandonnée cependant que prenait fin son emprise politique. Sa chute se traduisit par l'émergence de petites principautés, les royaumes néo-hittites et araméens, dans les territoires de la Turquie et de la Syrie modernes. Certains de ces royaumes étaient dirigés par les descendants des anciens gouverneurs hittites devenus rois, tandis que d'autres étaient fondés par des chefs de tribus araméennes anciennement nomades, décidés à régner depuis une capitale dont les monuments exalteraient leur pouvoir et leur ferveur à l'égard des dieux. Ces principautés, héritières des traditions politiques, culturelles et artistiques de l'empire disparu, s'épanouirent pendant deux siècles avant d'être conquises une à une par un nouvel empire, celui des Assyriens, qui domina l'ensemble du Proche-Orient jusqu'à la fin du VIIe siècle avant J.-C. Trois cents oeuvres réunies pour la première fois en France font revivre dans cet ouvrage les décors majestueux de ces royaumes oubliés : Karkemish, Sam'al, Masuwari, Palastin, Hamath, Gurgum, Malizi ou encore le Bit-Bahiani. De tous ces royaumes, le Bit-Banian est celui qui a livré les vestiges les plus impressionnants, découverts au début du XXe siècle à Tell Halaf, le site de son ancienne capitale Guzana, par le baron Max von Oppenheim, qui les rapporta à Berlin. Exposés dans un musée créé pour l'occasion, le Tell Halaf Museum, ils furent victimes des bombardements de la Seconde Guerre mondiale, mais, minutieusement restaurés, ils sont aujourd'hui le fleuron du Pergamonmuseum. Malgré la conquête assyrienne, l'héritage de ces petits Etats ne disparut pas totalement et exerça son influence sur le conquérant, autant par ses décors monumentaux que par la pratique continue de la langue araméenne, appelée à devenir la langue la plus parlée au Proche-Orient pendant l'Antiquité.

05/2019

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Histoire des idées politiques

Antifascisme(s). Des années 1960 à nos jours

Quinze ans après la fin de la Seconde Guerre mondiale, l'extrême droite réapparaît sur la scène politique française et ne la quittera plus jusqu'à aujourd'hui. Immédiatement, une opposition apparaît face à cette sombre renaissance, notamment à partir de la guerre d'Algérie. Jean-Paul Gautier nous propose de revenir sur l'histoire des différentes composantes et sensibilités de ces mouvements antifascistes des années 1960 à nos jours. Mais aussi sur leurs débats sur la violence, le rapport à l'Etat et au champ politique institutionnel. Les mobilisations de partis politiques au cours de cette longue période sont retracées, ainsi que leurs analyses souvent contradictoires sur la nature même de la menace fasciste et les moyens de la combattre. A l'appui d'une riche documentation, l'auteur revient, sur la façon dont cette irruption, en particulier avec le Front national, bouscule les certitudes politiques. De même, l'histoire des différentes associations, revues et mouvements qui ont combattu le Front national est relatée. Soulignons l'effort de documentation de ces acteurs sur les méandres de l'extrême droite qui constitue certainement un élément décisif dans la connaissance de l'extrême droite aujourd'hui et de son histoire. L'auteur revient sur l'histoire d'autres acteurs de l'antifascisme que sont les associations et collectifs (Ras l'Front, No pasaran...) qui ont été des vecteurs clés de mobilisations contre le Front national, notamment parmi la jeunesse. Notons enfin, un passionnant chapitre sur le mouvement syndical face à l'extrême droite. En effet, la pénétration de cette dernière dans le monde salarial ne s'est pas limitée au champ électoral, elle s'est prolongée au sein des organisations syndicales elles-mêmes, allant jusqu'à la création éphémère de syndicats qui lui étaient acquis. L'ouvrage revient en détail sur cette question et le positionnement de l'ensemble de l'éventail syndical sur ce problème et ses pratiques dans le domaine de la lutte contre l'extrême droite.

10/2022

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Thèmes picturaux

Univers imaginaires. Fantasy, fantastique et science-fiction

LE LIVRE Cre ation e ditoriale hors du commun, cette anthologie illustre e rassemble les genres du fantastique, de la fantasy, de la science- fiction. Autant d'oeuvres ayant pour point commun la volonte de s'affranchir du monde re el pour explorer les contre es de l'imaginaire, que cet imaginaire soit lie au surnaturel ou non, qu'il fasse intervenir la magie ou la super-science. Ces genres tre s populaires aujourd'hui ont une riche histoire, parfois fort ancienne - certaines oeuvres de l'Antiquite classique peuvent e tre rattache es au genre fantastique, la fantasy puise aux sources du merveilleux me die val et du conte populaire, et la science-fiction a pre s de deux sie cles d'existence. Au-dela de la classification par genre, le parti pris est ici celui d'une re partition des textes et des images par the mes, renvoyant au contenu des oeuvres pluto t qu'a leur identite litte raire. Des cre atures extraordinaires aux voyages a travers l'espace et le temps en passant par une plane te peuple e d'androi des, les antres des dieux et de mons, croisant la route de he ros surpuissants, sans omettre de parcourir de fabuleuses cite s, les douze chapitres enchai nent les re cits par association d'histoires, toutes relevant de la loi commune d'une imagination re solue a de clore l'ordre familier du monde. Des auteurs "historiques" (Shelley, Baudelaire, Carroll, Wilde, Stoker, Wells, Verne, Kafka, Borges...) aux incontournables (Orwell, Huxley, Bradbury, Ray, Asimov, Tolkien, Lovecraft, Barjavel, Dick, Le Guin...), sans oublier une myriade de contemporains (Martin, Damiaso, Brussolo, Bacigalupi, Ken Liu, Gaiman, Niogret...), ce livre-univers de ploie une constellation d'imaginaires, tanto t teinte s de subversion, tanto t pe tris d'humour, et toujours dote s d'une force narrative singulie re. Les cre ations visuelles de Goya, Blake, Siudmak, Giancola, Druillet, Nenezic... font e cho a la magie du verbe dans sa teneur la plus te ne breuse a ses sommets les plus fe eriques.

10/2022

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Surréalisme

Le surréalisme dans l'art américain

En 1940-1941, un groupe d'artistes surréalistes réunis autour d'André Breton trouve refuge à Marseille puis, quittant l'Europe en guerre, arrive à New York. On considère généralement que ce " passage de Marseille n a été l'élément déclencheur d'une autonomie complète de l'art américain, qui, une fois fécondé par les artistes européens en exil, aurait pris son indépendance avec l'expressionnisme abstrait. Ce catalogue propose, d'une manière largement inédite, une histoire plus complexe et moins nationaliste, en montrant d'abord que l'introduction du surréalisme aux Etats-Unis dès le début des années 1930 a suscité très tôt des interprétations originales et encore mal connues. 11 intègre ensuite l'expressionnisme abstrait, qui triomphe dans les années 1940, au sein d'un surréalisme transatlantique plus large, avec ses versants figuratifs et abstraits. 11 montre enfin l'existence d'une " autre tradition ", où, malgré le silence et le déni des critiques et des historiens de l'art, le surréalisme a continué à constituer un courant souterrain de l'art américain pendant les trois décennies qui ont suivi la Seconde Guerre mondiale, non seulement en peinture et en sculpture, mais aussi dans la culture visuelle populaire ou le cinéma expérimental. Quatre décennies durant, les artistes, entre attirance et répulsion, n'ont cessé de réactiver le potentiel créatif et déstabilisant du surréalisme. Prendre en compte ce potentiel conduit à abandonner les regroupements figés par l'histoire de l'art traditionnelle et à mettre en valeur de nouvelles constellations, qui mêlent artistes très connus et artistes injustement ignorés : Marcel Duchamp y côtoie Joseph Cornell, Jasper Johns, Robert Morris et H. C. Westermann ; Max Ernst etJoan Miró voisinent avec Dorothea Tanning, Jackson Pollock, Mark Rothko, Helen Frankenthaler et Wes Wilson ; Salvador Dali et René Magritte fraient avec Pavel Tchelitchew, Kenneth Anger,James Rosenquist et Paul Thek ; Yves Tanguy et Alberto Giacometti résonnent avec Louise Bourgeois, Eva Hesse et Claes Oldenburg.

05/2021

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Excel

Excel 2021. Maîtrisez les fonctions avancées du tableur de Microsoft

Ce livre couvre les fonctions avancées de Microsoft® Excel 2021 ; il est destiné à toute personne connaissant les bases d'Excel et souhaitant aller plus loin par l'apprentissage des fonctions avancées de ce tableur. Il a été rédigé avec la version 2021 d'Excel. Vous verrez comment créer des modèles de classeur, saisir des données spécifiques dans vos classeurs telles que des équations mathématiques, des liens hypertextes, vous apprendrez à créer des séries de données personnalisées, des listes déroulantes de valeurs, des critères de validation ; vous verrez également comment importer des données à partir d'une base Access, d'un fichier texte ou d'une page web. Vous apprendrez à créer et utiliser les zones nommées. Vous exploiterez les outils d'analyse et de calcul d'Excel : nouvelles fonctions de calcul (CONCAT, JOINDRE.TEXTE, MAX.SI.ENS, MIN.SI.ENS, SI.CONDITIONS, SI.MULTIPLE), fonctions de recherche, consolidation des données, table à double entrée, formule matricielle, scénario, valeur cible et solveur. Vous effectuerez l'analyse et l'audit de vos feuilles de calcul. La partie suivante est consacrée à la présentation des données : vous verrez comment créer des formats personnalisés, des règles de mise en forme conditionnelle, vous verrez comment créer et appliquer styles et thèmes avant d'aborder la partie sur la réorganisation des données : trier, filtrer les données à l'aide d'un ou plusieurs critères. Dans la partie consacrée aux graphiques, vous verrez comment créer des modèles de graphiques et découvrirez les options avancées permettant de réaliser tout type de graphique. Pour optimiser l'analyse des données, vous apprendrez à utiliser les tableaux de données et à créer tableaux et graphiques croisés dynamiques. La partie suivante est consacrée au travail collaboratif : vous verrez comment partager un classeur et comment le modifier grâce à la co-édition. Pour finir, vous verrez comment créer des macro-commandes, comment personnaliser votre environnement de travail en modifiant la barre d'outils Accès rapide et le ruban et comment gérer les comptes Utilisateur Microsoft.

05/2022

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Acteurs

David Niven. Mémoires

S'il fallait décerner un prix d'élégance aux acteurs, alors David Niven recueillerait tous les suffrages. Rarement le complet rayé et le trait de moustache auront été si bien portés à Hollywood, et l'on ne s'étonnera pas que Ian Fleming pût l'imaginer dans le rôle de James Bond. Est-il annoncé au casting d'un film qu'on s'attend à le voir dîner en chemise à plastron, noeud papillon et slippers aux pieds ; avec lui, on pressent surtout les dialogues ironiques et toute la panoplie de l'humour "so british" - ce tranchant de l'intelligence. Mais avant la célébrité, Niven aura connu une véritable vie d'aventures. Renvoyé pour indiscipline de plusieurs écoles britanniques, insolent à l'armée, mis aux arrêts pour insubordination, il se gagne la sympathie du geôlier en partageant une bouteille de whisky puis s'échappe par la fenêtre. On le retrouve quelques mois plus tard aux Etats-Unis, versé dans le plagiat littéraire, le commerce de spiritueux, la danse professionnelle et même la course de poneys, avant que le destin se ressaisisse et le pousse vers les caméras des grands studios. Ainsi débute une carrière de près de cent films avec, très vite, des rôles principaux. Niven, révèle surtout une disposition pour les comédies romantiques où sa souriante désinvolture fait merveille ; il rencontre ensuite le succès international, d'abord grâce à son rôle de Phileas Fogg dans Le Tour du monde en quatre-vingts jours de Michael Anderson (1956), puis avec Les Canons de Navarone (1961) de John Lee Thompson et Les Cinquante-Cing Jours de Pékin (1963) de Nicholas Ray. Parus et traduits en deux volumes dans les années 970, introuvables en français depuis, ses souvenirs sont ici republiés pour la première fois. Tout refroidit vite, la gloire d'un acteur en particulier. Mais que l'on se rassure dans les librairies : peu de choses sont aussi vivantes qu'une page écrite par David Niven.

05/2021

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Policiers

MotherCloud

Glaçant et actuel, un thriller d'anticipation troublant de crédibilité, plus réaliste encore que 1984 ; le futur classique d'une génération, qui rend hommage aux oeuvres de Ray Bradbury, Margaret Atwood, Ursula K. Le Guin ou Eugène Zamiatine. Cloud n'est pas seulement un lieu de travail. C'est un lieu de vie. Cloud est la solution à tous vos problèmes. Paxton n'aurait jamais pensé se retrouver là, dans ce hall de gare désaffecté, face à cet écran chargé de lui faire passer un entretien pour intégrer le Cloud. Cloud, cette superstructure de la vente en ligne, devenue incontournable depuis que les dernières émeutes ont rendu les magasins infréquentables. Ironie du sort, la planche de salut de Paxton, et de millions d'autres, est aussi la boîte qui a coulé sa petite entreprise. Zinnia, elle aussi, n'aurait jamais pensé mettre les pieds dans une unité MotherCloud. Mais son projet est bien différent ; une révolution est en marche dont elle est le bras armé. Pénétrer les murs du Cloud n'est qu'un premier pas pour infiltrer le système, pour détruire Gibson, son charismatique leader. Et Paxton pourrait l'y aider ; même si cela implique de le sacrifier... Mais comment ébranler la bête ? Dans cet univers où tout est calculé, paramétré, surveillé, guidé, où l'humain et l'individu disparaissent au profit de la rentabilité, de la productivité, il est impossible de dévier, impossible de penser, impossible même de tuer. Rendre le monde meilleur. Et si c'était possible ? Jusqu'où Cloud est-il prêt à aller pour servir sa propre utopie ? Où se logent ses failles ? Dans cet univers où tout est calculé, paramétré, surveillé, où l'humain disparaît au profit de la rentabilité, où l'individu n'est qu'un algorithme, Zinnia et Paxton réalisent bientôt qu'il est impossible de dévier. A moins d'être prêt à se sacrifier ? Car derrière sa façade d'entreprise idéale, MotherCloud est une machine à broyer, impitoyable à l'égard de ceux qui oseraient se rebeller.

03/2020

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Sciences politiques

Osons l'utopie ! Le fol été des communautés

Que font-ils là ? Quinze hommes et quinze femmes au coeur d'une vallée de mille hectares (garrigue, broussaille, bois et herbes folles : de la friche !). Ils se connaissent à peine mais ils sont venus pour un projet commun. Les flics, postés sur les crêtes, les observent à la jumelle. Surveillance constante. Contrôler les allées et venues, les visiteurs. Cette communauté compte plusieurs agitateurs politiques. Les RG leur ont transmis des fiches détaillées. Les ordres viennent de haut. Ça doit être important... En attendant, rien à signaler. Ils retapent les bâtiments. Les filles, juchées sur le toit de la grange, se passent des paquets de tuiles. Elles ont chaud. Elles ont ôté leurs tee-shirts. Pas gênées. Elles sont belles. Mission agréable ! En 1971, des centaines de communautés naquirent et s'implantèrent en Europe, dernière vague du mouvement hippie, né dans les années 1960 aux USA. Flower-power, "Faites l'amour, pas la guerre !", c'était bon pour nos amis d'Outre-atlantique, mais ici, en France, nous n'avions pas digéré l'échec de 1968 et la reprise insolente de la réaction. Certains voulaient radicaliser la lutte (les Brigades rouges, Action directe, la RAF de Baader-Meinhof), d'autres jugeaient l'affrontement suicidaire et préféraient le contournement : vivre tout de suite, en parallèle, ce que le pouvoir politique nous avait refusé. C'était la ligne non violente, majoritaire, du mouvement des communautés. Alors on se demande de quoi Pompidou et sa clique avaient peur ? Ils avaient peur d'une alternative susceptible de devenir crédible. D'un désordre qui s'organise. En 2011, ils ont toujours la même peur ! Toujours la même répulsion à l'encontre de ce qui dévie de leur logique d'exploitation, de production, de consommation, de croissance indéfinie, de concurrence sauvage, de déshumanisation toujours plus grande de la société... Leur plus grande crainte, c'est la diffusion d'une autre pensée, d'autres modèles, de nouveaux rêves. Hier comme aujourd'hui, un peuple qui rêve est incontrôlable. Alors, oui... Osons l'utopie !

05/2011

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Techniques photo

Compétence Photo n°86 - Paysages d'hiver - 50 Astuces d'expert

Le Numéro 86 de Compétence Photo fait la part belle à la prise de vues avec trois grands dossiers thématiques. Le premier guide se consacre à la photographie de paysage en période hivernale (26 pages). Expert dans ce domaine depuis des années, son auteur vous livre pas moins de cinquante conseils et astuces, tous illustrés afin de vous accompagner dans la maîtrise des images par temps de grand froid. Le second guide (14 pages) se focalise plus volontiers sur une technique très appréciée des photographes, le bokeh, mais qui exige de bien connaître son matériel et de faire les bons choix au bon moment en matière de composition, de cadrage et de réglages du boîtier. Enfin, le troisième guide vous emmène en studio dans le but de réaliser des photos de portraits originales grâce à l'usage de focales extrêmes (14 pages). Là encore, la maîtrise de la technique et la connaissance de vos objectifs vous seront d'une grande aide pour parfaire vos photos studio. Le Numéro 86 n'est cependant pas en reste concernant la pratique logicielle. Pas moins de grands exercices pas à pas vous sont proposés afin de retoucher efficacement vos fichiers Jpeg. De la correction de la balance des blancs à l'amélioration des sélections, en passant par le remplacement d'un ciel ou le renforcement des contrastes locaux, ce dossier pratique de 24 pages vous garantira l'obtention de retouches de haut niveau sans avoir besoin de recourir à des fichiers Raw. Viennent s'ajouter trois guides logiciels : DxO PhotoLab 5 et ses nouveaux outils de catalogage, DxO FilmPack 6 et sa capacité à faire voyager les photographies dans le temps, et enfin Photo Supreme v6, un catalogueur par excellence (20 pages). également dans ce numéro : la rubrique Droit aborde la problématique des limites d'utilisation de photographies dites vernaculaires (photos de famille) ; le livre de photographie est aussi à l'honneur avec le palmarès des Prix HiP 2021 et la sélection des nouveautés par la rédaction pour ce début d'année.

03/2022