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Régionalisme

Albertville autrefois. Les années 20

" Albertville, cité neuve aux toits clairs a pour elle le charme d'un visage ouvert et jeune. Ses rues rectilignes se coupant à angles droit, disent nettement qu'elle n'a rien à cacher et que sa cordialité n'est point feinte. Ses magasins élégants, qui vont se modernisant chaque jour, ne laissent guère de place à l'échoppe, descendue jadis de Conflans-la-Morte, vers un plus riant séjour. Et la gaie chanson d'eau vive courant le long des trottoirs, confirme cette impression, que tout ici doit être aimable. Et que d'agréables promenades y sollicitent le flâneur dès les portes de la ville. Albertville n'est pas qu'un pays charmant dans un cadre délicieux. Pour assuré que soit son avenir touristique, elle n'y borne pas ses ambitions. Car sa situation privilégiée, au débouché de quatre importantes et riches vallées a fait d'elle, à tous égards, un centre. Ses manifestations économiques de tout ordre : agricoles, commerciales, industrielles, jouissent d'un succès croissant. La terre y est fertile, le commerce vivant, la petite industrie prospère et multiple. Et ses possibilités d'extension, dans une large vallée, sont grandes. De nouvelles rues d'ailleurs, tracées d'hier, prennent corps peu à peu. Albertville subit les événements plus qu'elle ne les force ; et c'est beaucoup déjà, que de toute son activité et de toute son initiative, elle réussisse à y faire face. C'était hier, la construction d'un nouvel Hôtel des Postes, d'un établissement de Bains-douches, d'un bâtiment scolaire, d'un Hôpital moderne et vaste. C'est aujourd'hui celle d'Habitations populaires, d'une salle des fêtes, l'aménagement de squares et de jardins nouveaux... Ce seront sans doute demain de nouvelles usines venant chercher la force électrique dont, à proximité, elle est riche. L'avenir d'Albertville donc, n'est pas que dans le tourisme. Mais encore faut-il le redire, quelque soit son destin, l'offrande d'un accueil courtois, dans l'écrin de ses horizons, demeurera son Violon d'Ingres. " Albert Alex. Le Nouvelliste de Lyon. 14 juillet 1929.

04/1987

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Musique, danse

Ballets russes & compagnies. Centenaire des Ballets Russes à Monaco

Imaginé par l'artiste plasticien Philippe Favier pour la célébration du Centenaire des Ballets Russes à Monaco, cet ouvrage retrace 100 ans de création : un voyage d'une effervescence, d'une ébullition artistique digne du créateur des Ballets Russes, Serge Diaghilev, avec une succession d'images de scènes, de souvenirs et de rencontres... L'aventure des Ballets Russes, contemporaine de la naissance de la NRF, a été célébrée à Monaco par de nombreuses manifestations, qui ont dépassé le cadre de la chorégraphie. Le directeur de la compagnie, Jean-Christophe Maillot, voulait à cette occasion renouer avec la tradition multidisciplinaire des Ballets, qui virent la collaboration des plus grands artistes de l'époque : peintres, poètes, musiciens. Cette tradition d'ouverture a largement été abandonnée par la danse contemporaine. Pour la raviver à l'occasion du centenaire, Jean-Christophe Maillot a fait appel aux artistes qui travaillent régulièrement avec lui (Ernest Pignon-Ernest, Yann Maresz, Bruno Mantovani...) pour réaliser une série de spectacles avec des chorégraphes qu'il estime : Jiri Kilian, William Forsythe, Lucinda Childs, Karole Armitage, Sidi Larbi Cherkaoui, Alonso King... Certains ont revisité des oeuvres légendaires des Ballets Russes (L'Après-midi d'un Faune...). Jean-Christophe Maillot souhaitait également attirer vers la danse des écrivains qui puissent, comme jadis Cocteau, apporter leur regard sur cet art. Jean-Marie Laclavetine avait travaillé à plusieurs reprises avec lui sur des arguments de ballet. C'est pourquoi il a fait appel à lui pour solliciter des romanciers, afin de constituer des " tandems " avec des chorégraphes et donner naissance à une série de spectacles. Jean Rouaud, Muriel Barbery, Patrick Goujon, Tristan Garcia, Christian Giudicelli ou Colum Mc Cann ont accepté de prêter leur concours. C'est de cette effervescence du Centenaire, à laquelle ont donc participé, et continuent de le faire, plusieurs auteurs Gallimard, que cet étonnant livre-objet, la couverture souple est taillée dans un authentique tapis de danse, le coffret est habillé d'une carte ancienne de l'URSS, et l'essentiel de l'ouvrage est imprimé en couleurs sur papier sulfurisé translucide, veut rendre compte de façon originale.

04/2011

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Poésie

Elégies de Duino. Les sonnets à Orphée. Et autres poèmes

«Un regard sur l'accueil fait aux Elégies dans les années 20 s'impose. On constate avec étonnement que les interprétations divergent d'une manière extrême : les uns, tous ceux qui sont proches de Rilke, admirent la continuité, autrement dit, la victoire de Rilke sur le "temps funeste" de la grande guerre. C'est comme si les Elégies avaient guéri la plaie créée par la catastrophe historique. D'autres s'offusqueront du fait que le monument rilkéen ne porte aucune trace de la déchirure du monde occidental. D'autres encore, notamment la génération perdue de la guerre, allaient considérer, en dépit des faits, les Elégies comme l'expression majeure de cette crise aiguë de l'histoire. C'est ainsi que la Sixième Elégie (L'élégie du héros), pourtant rédigée dans sa majeure partie dès 1912/1913 (à Duino, Ronda et Paris), enfanta l'image d'un Rilke "héroïque" cristallisant les expériences de la guerre. "La tessiture primitive de l'âme" (Urtext der Seele), la grande scène des archétypes, le théâtre intérieur de Rilke se heurtèrent donc bien aux discours idéologiques de l'époque dont parlait Musil. Rilke "apolitique" et "atemporel" ? Même si une interprétation de l'oeuvre comme miroir de son temps peut paraître inadaptée, il faut néanmoins tenir compte du fait que les Elégies et les Sonnets posent la question de l'être humain à l'époque du nihilisme. Les difficultés du texte viennent essentiellement du fait que tous les systèmes d'orientation traditionnels et identifiables ont disparu du texte. "Etrange de voir ainsi que tout ce qui se rattachait, librement vole de ci de là, dans l'espace sans lien" (Première Elégie). Tout ce qui est dit du positionnement des morts peut être mis en relation avec la situation de l'homme après l'annonce par Nietzsche de la mort de Dieu. Il s'agit d'une tentative extrême de trouver la place de l'homme - son temps et son lieu ("emplacement, site, gîte, sol, domicile", Dixième Elégie). Les Elégies sont l'une des grandes manifestations de l'expérience de la "solitude" (Nietzsche) et de l'absence d'un "chez-soi transcendantal" (Lukacs, La théorie du roman).» Gerald Stieg.

01/1994

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Romans historiques

La recluse

Ce fut, à travers dix siècles de chrétienté, un phénomène extraordinaire. Extraordinaire, il l'était déjà au Moyen Age où pourtant les manifestations de la foi atteignirent des sommets que nous ne pouvons imaginer. Aujourd'hui, il apparaîtrait "fou" à la plupart d'entre nous. De jeunes vierges - il y en eut des milliers et des milliers - se faisaient emmurer volontairement et à vie dans des cellules (les recluseries) accrochées au flanc d'une abbatiale, d'une église paroissiale, d'une porte de ville ou d'un pont. Jour et nuit, dans le plus grand dénuement, dans les macérations les plus sévères, dans l'exaltation du plus haut amour, elles élevaient vers Jésus, leur époux, une prière ininterrompue. Certaines devenaient folles, d'autres saintes. Des foules venaient les implorer. On écoutait leurs avis spirituels ou leurs prophéties. On les appelait les "recluses". Colette de Corbie, en Picardie, fut l'une d'elles. Et c'est à elle que Jacques Doyon s'est attaché pour nous faire participer au puissant élan de mysticisme qui parcourut tout le Moyen Age. Pour s'être pénétré de la mentalité de l'époque, à travers toutes les Règles de vie des recluses et les témoignages les concernant, il a réussi l'inimaginable : nous faire vivre la "passion" de la recluse dans tous ses instants, instants de gloire comme instants de déroute, à travers les jours, les nuits et les années. Et, dans le même temps, à nous faire comprendre toutes les implications religieuses, sociales et même politiques du phénomène qu'incarnait alors - en ce début du XV° siècle (Jeanne d'Arc apparaîtra peu après) - Colette, la "recluse de Corbie", qui deviendra l'une des femmes les plus célèbres du siècle du "Grand Schisme". Dans ce récit - qui est une reconstitution passionnée d'un comportement typiquement médiéval -, tout est authentique ou plausible, fondé sur des textes, des documents sûrs, et mieux encore sur une connaissance intime de l'époque. Travail d'historien. Mais, pour nous rendre sensible pareille "folie", avec la puissance, la ferveur et la beauté que l'on trouvera dans ce livre, il fallait aussi le talent d'un écrivain véritable - celui de Jacques Doyon.

09/1984

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Autres médecines

Flore médicale des signatures (XVIe-XVIIe siècles)

On trouvera dans cette Flore médicale des signatures à la fois une histoire de l'élaboration de la théorie des signatures végétales et un exposé de son contenu à partir des principaux textes – généralement traduits ici pour la première fois en français — non seulement de Paracelse, mais aussi d'auteurs souvent tombés dans l'oubli, comme D. Sennert, J. P. Rhumelius, H. C. Agrippa , O. Crollius et surtout G. B. della Porta, qui l'ont généralement exposée avec beaucoup de conviction. L'ouvrage comprend en outre un inventaire détaillé des nombreuses plantes qui composent cette flore bien particulière. La pivoine signale, par la couleur rouge de ses fleurs, qu'elle a des propriétés hémostatiques et les noix, dont les cerneaux peuvent aisément évoquer le cerveau, indiquent par cette particularité qu'elles ont la vertu de calmer les maux de tête. C'est du moins ce qu'affirment les auteurs qui ont rédigé des traités sur la Théorie des signatures appliquée aux végétaux, à la suite de Paracelse, médecin suisse quelque peu original et provocateur, qui a été le premier, au XVIe siècle, à en définir les fondements et à en proposer les applications. Selon eux, la ressemblance entre la couleur, la morphologie ou encore la biologie de nombreuses plantes avec les parties du corps humain ou les diverses manifestations extérieures des maladies ne saurait être due au pur hasard. Ils considèrent que de telles analogies sont des signes particuliers qui doivent être interprétés comme des signatures que Dieu, dans sa grande compassion pour les hommes, aurait appliquées sur certaines plantes, afin d'informer discrètement ceux-ci des vertus thérapeutiques qu'elles contiennent. La Théorie des signatures se voulut donc, à l'origine, comme un précieux guide de recherche des plantes médicinales et de leurs propriétés auquel les médecins étaient appelés à se référer avant de prescrire leurs remèdes. Elle fut cependant largement contestée dès le XVIIe siècle et totalement abandonnée au Siècle des Lumières, n'étant désormais plus guère évoquée que dans quelques textes littéraires vantant les beautés et les secrets de la Nature.

06/2016

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Histoire internationale

L'Algérie dans la Seconde Guerre mondiale

En 1939, l'Algérie s'engage avec réticence dans la guerre. La défaite de juin 1940 crée un traumatisme qui se résorbe quand la France vaincue conserve sa flotte et son Empire. Le régime de Vichy qui s'installe à Alger adopte la Révolution nationale et renoue avec l'Algérie de la conquête : celle des généraux vainqueurs d'Abd el-Kader et de Moqrani. Le gouverneur Abrial soutenu par les ligues fascistes et l'Eglise applique une dure politique antisémite et réprime les communistes et les socialistes, sans rallier les Musulmans, car Messali refuse de collaborer avec Vichy. En novembre 1942, la France connaît une seconde défaite avec le débarquement des Alliés en Afrique du Nord, l'occupation de la zone libre et le sabordage de la flotte française à Toulon. A Alger, les Américains exercent une tutelle politique sur le pays qui a connu en quatre ans quatre régimes politiques et six gouverneurs généraux différents. En 1943, le général Giraud avait accepté comme base de réformes à venir, le Manifeste d'Abbas avec l'Additif de Messali sur une Constituante. Son rejet par Catroux puis le discours de De Gaulle à Constantine et l'ordonnance du 7 mars 1944 conduisent Ferhat Abbas à fonder les Amis du Manifeste et de la liberté (AML). Il est vite dominé par le PPA qui, au congrès des AML de mars 1945 fait adopter la thèse de l'Additif, et plébisciter Messali chef national algérien. En pleine guerre, le peuple algérien avait proclamé la souveraineté de la Nation algérienne. Refusant la contestation de sa politique néocoloniale, de Gaulle, chef du GPRF, expulse Messali en Afrique noire et crée les conditions pour que les manifestations des Musulmans, les 1er et 8 mai 1945, soient réprimées. Retour d'exil, Messali crée le MTLD, fondé sur la Constituante et reprend le combat en alliance avec la classe ouvrière et le peuple français ami ; preuve que la répression de mai 1945 n'était pas un génocide mais un acte contre révolutionnaire, comme celui de la Commune de Paris. La révolution de Mai écrasée, Messali prépare au congrès d'Hornu en juillet 1954, une seconde révolution pour faire triompher la Constituante.

11/2015

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Droits des étrangers

Droit des étrangers / droit de l'asile : entre attraction et répulsion. Actes du colloque de l'Université d'Evry (Université Paris-Saclay) du 4 mars 2020

Le droit de l'asile relève du droit des étrangers dans son sens le plus générique dans la mesure où il s'applique a des personnes qui par hypothèse ne sont pas des nationaux. Pour autant, il se caractérise par des finalités et un corpus juridique qui lui sont propres. Cette dissociation est-elle si importante ? Y-a-t-il lieu de cultiver cette singularité alors que la porosité entre ces deux disciplines - phénomène qui n'est pas nouveau mais qui s'est progressivement renforcé - s'affiche désormais avec force 7 Cette réalité n'est-elle pas de nature à affaiblir le droit d'asile et ses objectas particuliers ? Le présent ouvrage, réalise sous la direction scientifique de Claire Brice-Dalajoux, Maître de conférences en droit public, rassemble les actes du Colloque qui s'est tenu a la faculté d'Evry (Université Paris-Saclay) le 3 mars 2020 au sujet de la relation d'attraction/répulsion entre ces deux branches imbriquées du droit, ses causes, ses réalités et ses enjeux. Les contributions ici réunies - émanant principalement de juristes universitaires mais également de personnalités sollicitées eu titre de leur expertise ou de leur expérience professionnelle particulière - ont permis d'interroger ces questions sous divers angles. Après avoir mis en relief ce qui différencie clairement ces deux disciplines dans leurs sources et leurs finalités, une approche historique s'est attachée a ciseler leur imbrication. Les soubassements de celle-ci ont ensuite été recherchés, de façon générale mais aussi plus spécifiquement à travers l'influence du droit de l'Union européenne, aujourd'hui déterminant dans le contenu du droit de l'asile français. Quant aux manifestations de cette porosité, elles ont été explorées tant en droit interne qu'en droit belge. A cette occasion, a également été interrogée la nature des protections humanitaires que proposent nombre d'Etats européens. Pour conclure, deux regards différents nous éclairent sur les enjeux que sous-tendent ces liens incestueux. Ont contribué a cette publication Corinne Balleix, Claire Brice-Delajoux, Pascal Brice, Catherine-Amélie Chassin, Thibaut Fleury-Graff, Luc Leboeuf, Yves Pascouau et Serge Slama. Qu'ils soient remerciés pour leur précieuse collaboration ainsi que le Centre de recherche Léon Duguit (CRLD) qui a permis a cet ouvrage de voir le jour.

08/2021

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Energie

Paysages et énergies. Une mise en perspective historique

En avons-nous conscience ? Nos paysages, en France comme ailleurs dans l'Europe et dans le monde, sont imprégnés d'énergie. Les hautes éoliennes qui fleurissent dans les champs depuis vingt ans n'en sont que les manifestations les plus visibles. Les barrages hydroélectriques, les centrales nucléaires, les terminaux pétroliers et gaziers, le charbon, ont entièrement façonné le cadre et le mode de vie de régions entières, recréant des reliefs, des sols et des milieux, faisant surgir des usines et des villes, traçant des voies ferrées et des routes. Quant aux moulins à eau et à vent qui ont précédé les révolutions industrielles, ils ont intensément redessiné les bords de rivières, les silhouettes des collines et même les remparts des villes pendant des siècles. A ces paysages de la production s'ajoutent ceux du transport et, plus prégnants encore, ceux de la consommation : ils ont été profondément remodelés par la quantité d'énergie fossile et fissile consommée depuis soixante-dix ans : lignes et postes électriques, routes et autoroutes, boulevards et rocades, hypermarchés et zones artisanales, champs agro-industriels et sites touristiques de masse... sont l'expression tangible de notre rapport à cette énergie profuse et pas chère, qui nous permet de nous déplacer et de consommer sans compter - ou presque. L'histoire des relations entre énergies et paysages reste cependant méconnue. Cet ouvrage propose d'en esquisser une dans la longue durée : d'abord en bousculant certaines idées reçues et en révélant quelques écueils, car pour paraître évidente, une telle histoire est tout sauf un long fleuve tranquille qui nous ferait passer des forces naturelles aux énergies fossiles et à la fée électrique ; ensuite en faisant halte dans une dizaine de territoires répartis à travers la France, de façon à montrer comment cette relation entre énergie et paysage s'est nouée et a évolué au fil du temps. Ces mises en perspective révèlent à quel point la transition énergétique du XXIe siècle ouvre un nouveau chapitre de cette histoire passionnante avec un redoutable défi : réinventer un paysage énergétique désirable du quotidien pour mieux réduire nos consommations et produire sainement. Cet ouvrage vient opportunément offrir un éclairage aux débats souvent passionnés relatifs au paysage.

06/2021

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Régionalisme

Albertville autrefois. Les années 20, Edition simplifiée

" Albertville, cité neuve aux toits clairs a pour elle le charme d'un visage ouvert et jeune. Ses rues rectilignes se coupant à angles droit, disent nettement qu'elle n'a rien à cacher et que sa cordialité n'est point feinte. Ses magasins élégants, qui vont se modernisant chaque jour, ne laissent guère de place à l'échoppe, descendue jadis de Conflans-la-Morte, vers un plus riant séjour. Et la gaie chanson d'eau vive courant le long des trottoirs, confirme cette impression, que tout ici doit être aimable. Et que d'agréables promenades y sollicitent le flâneur dès les portes de la ville. Albertville n'est pas qu'un pays charmant dans un cadre délicieux. Pour assuré que soit son avenir touristique, elle n'y borne pas ses ambitions. Car sa situation privilégiée, au débouché de quatre importantes et riches vallées a fait d'elle, à tous égards, un centre. Ses manifestations économiques de tout ordre : agricoles, commerciales, industrielles, jouissent d'un succès croissant. La terre y est fertile, le commerce vivant, la petite industrie prospère et multiple. Et ses possibilités d'extension, dans une large vallée, sont grandes. De nouvelles rues d'ailleurs, tracées d'hier, prennent corps peu à peu. Albertville subit les événements plus qu'elle ne les force ; et c'est beaucoup déjà, que de toute son activité et de toute son initiative, elle réussisse à y faire face. C'était hier, la construction d'un nouvel Hôtel des Postes, d'un établissement de Bains-douches, d'un bâtiment scolaire, d'un Hôpital moderne et vaste. C'est aujourd'hui celle d'Habitations populaires, d'une salle des fêtes, l'aménagement de squares et de jardins nouveaux... Ce seront sans doute demain de nouvelles usines venant chercher la force électrique dont, à proximité, elle est riche. L'avenir d'Albertville donc, n'est pas que dans le tourisme. Mais encore faut-il le redire, quelque soit son destin, l'offrande d'un accueil courtois, dans l'écrin de ses horizons, demeurera son Violon d'Ingres. " Albert Alex. Le Nouvelliste de Lyon. 14 juillet 1929.

04/1987

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Sociologie

La diversité ethnoculturelle, religieuse et linguistique en éducation. Théorie et pratique, 2e édition

Fruit de la collaboration de 39 spécialistes de la question identitaire au Québec, cette deuxième édition, conçu pour la formation des futurs enseignants et du personnel scolaire, s'inscrit dans un contexte de crise internationale engendrée par la pandémie de la COVID-19. Cette crise, marquée par le confinement et l'arrêt abrupt de la vie sociale, économique et institutionnelle dans la plupart des pays, a aussi accentué les polarisations et les inégalités entre les groupes sociaux au sein des sociétés, et entre les pays riches et les pays moins nantis, notamment en matière de santé et d'éducation. En 2020, les morts en direct de George Floyd, un Afro-Américain étouffé sous le genou d'un policier, aux Etats-Unis, puis de Joyce Echaquan, une femme autochtone de la nation atikamekw décédée sous les insultes racistes de deux employées dans un hôpital de Joliette, au Québec, ont suscité l'indignation et de nombreuses manifestations à travers le monde. Ces crimes s'inscrivent dans un contexte mondial profondément marqué, depuis quelques années, par une série d'attentats et par la montée de tensions raciales, de radicalisations identitaires et de théories complotistes, qui pullulent sur les médias sociaux et soulèvent d'importants défis éducatifs et sociaux en termes de socialisation, de vivre-ensemble, d'inclusion et de rapports entre groupes majoritaires et minorisés. Les milieux éducatifs sont désormais aux premières lignes des préoccupations collectives et des politiques publiques, qui les interpellent particulièrement quant aux compétences que doivent développer leurs intervenants pour agir dans des contextes difficiles, pour actualiser le vivre-ensemble et garantir des conditions d'équité et de justice pour tous les apprenants. Les enseignants, du préscolaire à l'université, doivent être préparés professionnellement à prendre en compte des réalités de plus en plus complexes en classe et à l'école : discriminations intersectionnelles reliées notamment au linguicisme, au racisme, au sexisme, au capacitisme ; accommodements raisonnables ; arrivée d'enfants de la guerre sous-scolarisés et traumatisés ; transposition de conflits mondiaux dans les classes, etc. Le présent ouvrage propose des clés pour la compréhension de ces enjeux et des pistes concrètes pour guider les pratiques en milieu scolaire auprès des élèves issus de l'immigration ou de groupes minoritaires, mais aussi auprès de l'ensemble des élèves.

09/2023

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Droit

La Constitution béninoise du 11 décembre 1990 : un modèle pour l'Afrique ? Mélanges en l'honneur de Maurice Ahanhanzo-Glélé

En 2014, la constitution du Bénin a vingt-quatre ans. Mais lorsqu'en 2012, les universitaires francophones décident de percer le mystère de "la constitution Glèlè" et d'auditer les facteurs de sa réussite mais aussi les fondements et les manifestations de son attractivité sur le continent noir, il était peu probable d'y parvenir sans rendre hommage à l'un des architectes de cette oeuvre originale : le Professeur Maurice Ahanhanzo-Glèlè. Maurice Ahanhanzo-Glèlè est né le 15 mars 1934 dans l'ex-Dahomey. Prince du célèbre royaume d'Abomey, mais serviteur loyal de la République, il a mené en Afrique et en France une carrière administrative, universitaire et juridictionnelle riche et féconde. Dans ses multiples fonctions, il a été au service de l'Etat, des universités francophones, des organisations internationales et de la personne humaine. Docteur d'Etat en droit public de l'Université Paris 1, Panthéon-Sorbonne en 1967 et agrégé des facultés de droit en droit public et science politique en 1974, Maurice Ahanhanzo-Glélé laisse aux constitutionnalistes une pièce maîtresse du nouveau constitutionnalisme africain : la Constitution béninoise du I l décembre 1990. Au-delà d'être "la constitution de tous les records en Afrique", "la constitution Glèlè" qui a arrimé, avec un succès étonnant, le Bénin - un pays offert au marxisme-léninisme - au train de la démoratie libérale, fascine par son intangibilité et l'attactivité du modèle politique qu'elle porte. Mais plus que ses records de longévité, de stabilité et d'immuabilité, c'est l'originalité des idées constitutionnelles de Maurice Ahanhanzo-Glélé que ses amis, collègues, disciples et admirateurs ont voulu mettre en lumière à travers ces mélanges. La constitution béninoise de 1990 peut-elle être tenue pour un modèle ou un contre-modèle sur un continent en mal de stabilité et d'authenticité démocratiques ? C'est à cette question que tente de répondre ce recueil. Il renvoie à Maurice Ahanhanzo-Glélé le jugement des universitaires francophones sur ce qui peut être présenté comme sa contribution à l'inculturation du constitutionnalisme en Afrique et à l'andogénisation des principes démocratiques.

08/2014

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Espagnol apprentissage

Emprunts et transferts culturels dans le monde luso-hispanophone. Réalités et représentations

Le présent volume est le fruit des recherches du groupe " Culture et histoire dans le monde luso-hispanophone " dans le cadre du Contrat quadriennal 2009-2012 de l'Equipe d'Accueil Romania (EA 3.165). Il recueille les communications du colloque international " Emprunts et transferts culturels dans le monde luso-hispanophone : réalités et représentations ", organisé les 27 et 28 mai 2010, à l'Université Nancy 2. Ce colloque a abordé l'étude des emprunts et des transferts culturels dans le sens de l'Europe vers la péninsule Ibérique, ainsi que vers l'Amérique latine.. travers les échanges commerciaux, les voyages, la christianisation, les manifestations artistiques et culturelles ou encore le mouvement des idées, les pays d'Europe ont apporté des savoirs et ont constitué des modèles, souvent dans une libre interaction, parfois aussi imposés par la force, comme ce fut le cas lors de la conquête du Nouveau Monde ou des guerres d'annexion. Tout transfert implique un véritable transport d'un lieu à un autre, le lieu d'origine pouvant servir de modèle ou, au contraire, de repoussoir. Le transfert ne s'opère que si un certain nombre de conditions sont rassemblées. La culture réceptrice sélectionne les apports extérieurs en fonction de ses pierres d'attente et les transforme pour répondre à la problématique locale. Ainsi, depuis la Conquête, l'Espagne a imposé sa marque culturelle sur l'Amérique latine hispanophone. Dans le roman historique en Espagne et au Portugal, les modèles européens se sont adaptés aux demandes de la société elle-même et aux préoccupations de ses écrivains comme réponses aux questions qui accompagnaient le système politique libéral. La culture introduite par les colons espagnols fut adoptée et transformée par les populations locales en fonction de leur vision du monde. Durant tout le XIX' siècle, la France a constitué un modèle pour les intellectuels de la péninsule Ibérique et de l'Amérique latine. Cette influence s'est poursuivie au XXe siècle, notamment dans les années vingt, où Paris devint le lieu de rencontres et d'échanges incontournable pour l'intelligentsia. Récemment encore, l'Espagne a mis à l'honneur des auteurs français, comme Boris Vian.

07/2011

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Littérature française

Comme dit ma mère

"Le rayon bas et chaussettes chez Decré est au rez-de-chaussée, la vendeuse ouvre les pochettes et glisse une partie du bas sur le dos de sa main pour montrer la texture et la couleur, je n'ai pas le droit de le faire, je pourrais les effiler avec mes ongles mal limés. On monte pour le plaisir de faire de l'escalier roulant, faire un tour aux jouets et au blanc. L'été, on va sur la terrasse et là c'est comme dans un film : les tables, les parasols, la ville en dessous. Les gars des chantiers sont un peu à part, parce qu'ils construisent d'immenses bateaux sur les cales, ça fait des étincelles et beaucoup de bruit, le jour d'un lancement, toute la ville est là pour admirer leur travail, mon père quitte son travail avant l'heure, c'est impossible de rater ça. On se répartit en face sur le quai ou le long de la rampe de l'Ermitage. Au moment du lancement, tous les bateaux cornent et tous les Nantais pleurent tellement c'est incroyable le travail qu'ils arrivent à faire. Petit à petit, j'apprends que les chantiers sont menacés et ça chauffe à cause de ça, si ça ferme, ils n'auront plus de travail et Nantes ne sera plus un port. Il y a des manifestations en ville et les gendarmes peuvent tirer comme si les ouvriers étaient devenus des ennemis, je sais qu'une fois un homme a été tué". Nous sommes à Nantes dans les années 1950. La guerre est encore toute proche dans les mémoires et les paysages. Dans cette reconstruction une petite fille se raconte : ses parents, ses voisins, l'église, son quartier, le centre-ville, les vacances dans le Finistère... Tout ce qui constitue la vie simple d'une enfant curieuse. Le texte est écrit d'un seul bloc, d'un seul souffle comme si des milliers de souvenirs se bousculaient pour trouver leur place. Elisabeth Pasquier parvient à restituer avec brio cette forme de naïveté intelligente propre à l'enfance dans un récit d'une profonde humanité.

10/2011

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Critique littéraire

L'oeuvre de Nicolas de Vérone. Intertextualité et création dans la littérature épique franco-italienne du XIVe siècle

Dans la première moitié du XIVe siècle, Nicolas de Vérone composa en franco-italien, un langage littéraire, mixte et artificiel, propre aux écrivains du nord-est de l’Italie, trois poèmes en forme de chansons de geste, mais dont les sujets étaient fort différents : une épopée dans la tradition carolingienne, La Prise de Pampelune, qui conte les exploits légendaires de Charlemagne et de Roland en Espagne, une Pharsale, qui présente les derniers moments de la guerre civile romaine entre César et Pompée, et une Passion. L’objet de ce livre est de dégager ce qui fait l’unité et l’originalité de cette oeuvre, sous l’apparente diversité des textes qui la constituent. Chacun d’entre eux est porteur d’une forme particulière de vérité, vérité épique, vérité historique, vérité religieuse, mais ils illustrent tous une identique conception de l’idéal humain proposé par le poète à son public : un héroïsme renouvelé qui associe à la traditionnelle prouesse épique un souci permanent de sagesse et de modération, et aussi, même dans la Passion, une remarquable réticence devant toutes les manifestations du surnaturel chrétien et des autres formes de merveilleux. Nicolas de Vérone réinterprète ainsi de manière personnelle la tradition héritée des trouvères français, et l’écriture épique est mise au service d’une vision nouvelle du monde et de l’homme : la transcendance n’est plus explicite, l’individu acquiert une conscience de lui-même et une complexité inhabituelles, et l’ordre du monde repose sur un projet politique bien éloigné des vieilles conceptions féodales. Ce qui donne à l’oeuvre de Nicolas sa cohérence profonde, ce n’est pas seulement le choix d’un langage et d’une technique poétique consciemment définis par leur origine française et leur altérité, c’est surtout une forme d’humanisme assez caractéristique de l’épopée franco-italienne du Trecento, mais qui, chez ce poète, se singularise de façon très remarquable par une particulière tonalité stoïcienne. L’étude de cette oeuvre conduit donc à rendre justice à un écrivain dont l’originalité et l’importance ont été trop souvent mal perçues, et à porter un regard nouveau sur la littérature épique du XIVe siècle et sur ses rapports avec la culture savante contemporaine.

04/2011

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Histoire internationale

Budapest 56. Les douze jours qui ébranlèrent l'empire soviétique

L'automne 1956 restera dans l'histoire le moment où la guerre froide a basculé : " le début de la fin de l'empire soviétique ", selon l'expression restée célèbre de Richard Nixon. Les événements de Hongrie, baptisés " révolution " par les Hongrois et " menées contre-révolutionnaires " par les occupants soviétiques, commencèrent le 23 octobre par des manifestations d'étudiants réclamant plus de liberté. En quelques heures ils furent rejoints par des centaines de milliers de Hongrois de toutes origines, qui déboulonnèrent la statue de Staline aux cris de " Russes dehors ! ". L'armée hongroise refusa de rétablir l'ordre, laissant les troupes de Moscou, peu nombreuses et mal équipées, tenter de réprimer le mouvement, ce qui ne fit que l'amplifier. Moscou, pris au dépourvu, dut accepter de confier au modéré Imre Nagy le soin de former un nouveau gouvernement. Déstabilisé, en proie à des dissensions internes, le Kremlin sembla opter pour la non-intervention et retira ses troupes alors que les prisonniers politiques étaient libérés dans la liesse. Pendant quelques jours, une atmosphère de fête régna à Budapest. A l'aube du 4 novembre, les troupes russes firent demi-tour à la frontière et, renforcées par des bataillons de choc surarmés, envahirent la Hongrie. Elles écrasèrent l'insurrection dans le sang, sous le regard impuissant ou indifférent du monde libre, et singulièrement de Washington, qui avait pourtant incité en sous-main les Hongrois à la révolte. Budapest 56 est l'histoire de ce rêve brisé, tel qu'il fut vécu dans les rues de Budapest, dans les états-majors, dans le huis clos des cabinets ministériels et des instances politiques en Hongrie mais aussi à Moscou, où se joua de fait le sort du peuple hongrois, et à Washington. Victor Sebestyen a reconstitué les moments forts de ces douze jours et les raconte avec une vivacité, une précision et un sens du détail dignes du journaliste qu'il est, sans jamais les isoler de la vue d'ensemble et de l'analyse politique propres à l'historien qu'il est devenu. Cinquante ans après ces événements tragiques, voici le livre qu'attendaient tous les passionnés d'histoire contemporaine sur ce moment charnière du XXe siècle.

09/2006

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Droit

La réglementation de droit privé

En marge de la réglementation d'origine publique, le recours à la norme unilatérale - à la règle - identifie aujourd'hui un mode renouvelé de régulation dans l'organisation des relations entre personnes privées. La théorie générale des obligations ne peut plus ignorer ces manifestations d'un pouvoir réglementaire d'origine privée ni l'utilisation de l'acte unilatéral à caractère général au sein des collectivités privées. La réglementation de droit privé se définit, ainsi, tant par le pouvoir réglementaire de droit privé qui en constitue la source que par l'acte réglementaire de droit privé qui en résulte. Enrichissant singulièrement la théorie des sources, l'auteur s'est attaché à identifier dans les matières les plus diverses du droit privé - droit des sociétés, droit de la copropriété immobilière, droit du travail, droit des ordres professionnels...- les hypothèses les plus marquantes d'expression de ce pouvoir réglementaire de droit privé. L'étude critique des actes réglementaires de droit privé qui en procèdent - règlements intérieurs des associations, des sociétés, de coopératives, des ordres professionnels, règlement de copropriété, règlement d'entreprise... - conduit à proposer des solutions originales à la lumière du fondement que l'auteur retient, celui des libertés publiques. Illustrée par de nombreux exemples, cette recherche systématique procède d'une lecture stricte des pouvoirs reconnus aux autorités publiques par la Constitution. La réglementation de droit privé résulte, en effet, de l'exercice des libertés publiques que le législateur a pour mission de garantir. Si la loi peut rendre obligatoire ce mode de régulation, elle y perd corrélativement en généralité, obligeant à s'interroger sur les données de la légistique moderne et sur cette résurgence de corps intermédiaires dans la production du normatif. Sous couvert d'ordre public, l'Etat partage ainsi le droit de faire du Droit avec les groupements privés. Mode renouvelé d'organisation et de régulation des relations au sein des collectivités privées, la réglementation de droit privé met en évidence la concurrence des règles - d'ordre public et d'ordre privé - qui permettent de définir, dans notre droit positif, la direction des conduites humaines.

08/1998

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Droit

RESSOURCES GENETIQUES ET DROIT. Essai sur les régimes juridiques des ressources génétiques marines

L'étude des régimes juridiques des ressources génétiques non humaines - gènes qui composent les micro-organismes, plantes et animaux - révèle l'émergence d'une tendance originale et à certains égards inédite. Trois régimes - conservation du patrimoine génétique, développement d'organismes génétiquement modifiés par les biotechnologies, protection des inventions biotechnologiques - dont les objectifs sont bien distincts - protection de l'environnement pour l'un, recherche et développement pour l'autre, incitation à l'innovation pour le dernier - tentent ici, après une période de préoccupations closes sur leur propre matière, de s'articuler autour d'un même impératif, celui de protection de l'environnement. Par le biais d'un principe de précaution, le droit de l'environnement vient en effet greffer, implanter son objectif écologique au coeur de matières avec lesquelles il entretient traditionnellement des liens très distendus. Qu'il s'agisse des règles relatives à la recherche, au développement, à la mise sur le marché de produits issus des technologies génétiques, du droit des brevets ou même du droit des contrats, toutes sont appelées, par des moyens divers inspirés d'une idée de précaution, à s'adapter à l'objectif de conservation des ressources génétiques. Cet ouvrage s'attache à mettre en lumière les manifestations de ce phénomène d'intégration poussée d'un impératif d'ordre écologique à ces diverses règles. Sans angélisme, il s'applique à en identifier l'originalité et les limites. L'intégration ici réalisée permet-elle d'atténuer les heurts de concepts et conflits de logiques entre les différentes matières concernées et, plus généralement, entre environnement et développement ? Quels sont les blocages dont souffre la précaution dans le domaine des ressources génétiques ? L'intégration de considérations écologiques au droit des brevets apparaît-elle opportune ? Dans quelle mesure la technique contractuelle peut-elle venir à l'appui d'un objectif de protection de la diversité génétique ? Pour répondre à ces questions, un exemple est privilégié, celui des ressources génétiques marines. Particulièrement fécond sur le plan scientifique comme d'un point de vue juridique, il offre un terrain exemplaire pour comprendre et éprouver les notions cardinales de cette nouvelle forme d'intégration appliquée aux régimes juridiques des ressources génétiques.

10/1997

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Religion

Contribution à l'étude du stûpa bouddhique indien : les stûpa mineurs de Bodh-Gayâ et de Ratnagiri. 2 volumes

"L'évolution, historique et dogmatique, du bouddhisme dans cette Inde qui fut son berceau, le pays de ses premières extensions et la plate-forme de départ de son immense expansion, ne manque ni d'informations nombreuses, variées, précises - ni, malheureusement, de points obscurs ou incertains et de lacunes. Ces informations sont fournies par les textes, et aussi par les vestiges archéologiques, les deux sources pouvant et devant se donner mutuellement appui et complément. L'apport des textes est considérable, tant en qualité qu'en quantité ; il n'en reste pas moins que certains documents écrits ont disparu, que d'autres ont subi des remaniements et des interpolations plus ou moins importants et parfois difficilement décelables, enfin que la plupart ne sont que très approximativement datables. Les manifestations architecturées, sculptées, gravées, peintes apportent à la connaissance du sujet une contribution qui n'est pas mince, et qui apparaît encore insuffisamment mise à profit. Certes, l'information qu'elles livrent est moins abondante, moins détaillée, moins nuancée que celle des écrits ; mais elles ont généralement mieux résisté que ceux-ci, elles ont l'avantage de pouvoir donner des indications de dates et de lieux, souvent de dévoiler un changement, une évolution, une filiation, etc. , dont il est des plus intéressant de prendre conscience... " Sommaire Tome I Préface Introduction Première partie. Bodh-Gaya Chapitre premier. Généralités Chapitre II. Etude stylistique I. Stupa mineurs simples II. Stupa mineurs décorés A. Traits généraux B. Les niches C. Les "avancées" D. Les motifs décoratifs III. Pièces dont l'origine peut être précisée ou rectifiée Chapitre III. Etude iconographique I. Grandes niches. Le Buddha et les quatre Evénements II. Grandes niches. Le Buddha et les autres figures III. Figures dans les petites niches IV. Figures en séries V. Les sept trésors VI. Les deux aspects du Buddha Chapitre IV. Stupa "reconstitués" Deuxième partie. Ratnagiri Chapitre premier. Généralités Chapitre II. Etude stylistique A. Caractères généraux B. Les motifs décoratifs C. Cas spéciaux Chapitre III. Etude iconographique A. Remarques générales B. Etude de pièces C. Le vajra Troisième partie Considérations supplémentaires Répertoire des oeuvres citées Index Tome II Répertoire des figures Photographies Carte

01/1981

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Droit

La Grande Guerre et son droit

Si le centenaire de la Première Guerre mondiale a évidemment été l'occasion d'expositions et de manifestations scientifiques nombreuses, rares sont celles dont le droit a été l'objet exclusif. Tel est au contraire le parti pris de l'ouvrage aujourd'hui présenté au public, qui entend appréhender non seulement l'attitude des juristes face à la guerre, mais aussi la réaction des systèmes juridiques eux-mêmes, à travers des exemples tirés tant du droit privé que du droit public, dans le but de saisir le fonctionnement concret des règles de droit dans un contexte assurément particulier, la résistance des principales distinctions (droit privé/droit public), catégories (propriété privée) et notions juridiques et la solidité de certains principes juridiques (liberté contractuelle, intangibilité du contrat). L'ouvrage s'adresse ainsi non seulement aux universitaires et étudiants des facultés de droit et d'histoire, mais aussi à tous ceux qui souhaitent découvrir comment les systèmes juridiques des principaux pays belligérants, confrontés à l'âpreté des combats et à l'enlisement d'un conflit dans lequel ils ne sont pas tous entrés de manière identique, ont entendu répondre aux divers défis qui leur étaient adressés. Les contributions réunies dans ce volume, pour l'essentiel rédigées par des historiens du droit, montrent alors que, pour chacun de ces systèmes, les difficultés liées à la mobilisation, à la conduite des opérations militaires, au maintien de l'activité économique, au fonctionnement de la justice ou encore à la réparation des dommages de guerre, ont souvent été résolues au moyen de techniques pour une bonne part similaires, comme la mise en place d'un contrôle accru des activités économiques au moyen notamment de restrictions à la liberté contractuelle et à la liberté du commerce, le recours à la technique des moratoria ou, au contraire, le maintien de certains grands principes du droit contractuel, spécialement la force obligatoire du contrat. Elles montrent également que cette adaptation des systèmes juridiques au temps de guerre a souvent bénéficié de l'expérience passée (notamment le premier conflit franco-prussien de 1870) et que, sur certains points (réparation des dommages de guerre, encadrement accru du contrat de bail), elle laissera des traces bien après la fin des hostilités.

04/2018

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Photographie

Annie Leibovitz. The early years, 1970-1983, Edition français-anglais-allemand

Depuis plus d'un demi-siècle, Annie Leibovitz est l'auteur de photos qui décrivent la culture de leur époque. Ses portraits de politiciens, d'artistes, d'athlètes, d'entrepreneurs et de têtes couronnées composent une galerie de notre temps, imprimée dans notre conscience collective autant par la singularité de ses sujets que par le style inimitable de Leibovitz. Catalogue de l'installation présentée par la Fondation LUMA, à Arles, Annie Leibovitz : The Early Years, 1970-1983 revient sur les origines de Leibovitz. Il commence par une révélation artistique : un cliché pris sur le vif, celui qui lui a donné à penser qu'elle pourrait étudier la photographie plutôt que la peinture au San Francisco Art Institute. Ce recueil, composé personnellement et avec le plus grand soin par Leibovitz, présente ensuite des planches contact et des Polaroid qui racontent de façon saisissantune époque charnière et la formation d'une jeune artiste. Les séries de photos presque documentaires que Leibovitz publie dans Rolling Stone, où elle commence à travailler alors qu'elle est encore étudiante, rendent compte d'événements politiques, culturels et contre-culturels aussi exaltants que les manifestations contre la guerre du Vietnam, le lancement d'Apollo 17, la campagne présidentielle de 1972, la démission de Richard Nixon en 1974 ou la tournée des Rolling Stones en 1975. A cette période, comme encore aujourd'hui, Leibovitz gagne la confiance des célébrités et des puissants, si bien que les pages du livre s'animent de visages connus, parmi lesquels Mohammed Ali, Mick Jagger, Keith Richards, Ken Kesey, Patti Smith, Bruce Springsteen, Joan Didion et Debbie Harry qui côtoient John Lennon et Yoko Ono, immortalisés dans une étreinte devenue iconique, quelques heures à peine avant l'assassinat de Lennon. D'un bout à l'autre du livre, portraits et reportages sont ponctués d'images de voitures, de ses trajets et même d'une série sur les patrouilleurs d'autoroutes en Californie. A bien des égards, il s'agit d'une célébration de la vie nomade, avec ses cadences effrénées, ses rencontres impromptues, ses fenêtres méditatives. Elles forment aussi des archives précieuses témoignant d'une époque révolue et montrant la maturation d'une jeune photographe au sein d'une culture elle-même en transition.

10/2018

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Développement personnel

Devenir soi. Guide de relaxation et d'éveil

Insomnie, nervosité chronique, spasmophilie, asthme, troubles du comportement alimentaire, fibromyalgie, maux de dos... Les manifestations de mal être envahissent notre quotidien au point de nous donner le sentiment de subir notre vie plutôt que de la vivre. Le corps se recroqueville, le temps nous échappe, les émotions nous font peur. On vit alors en constant décalage : avec son espace, avec les autres, avec soi... Il est temps de se poser pour se redécouvrir, s'apprivoiser et reprendre goût aux autres et à la vie. Telle est la proposition concrète du docteur Annie Lacuisse-Chabot dans ce traité de relaxation et d'éveil. L'objectif est de faire l'expérience du changement en suivant pas à pas, et chacun à son rythme, des séances progressives d'éveil à la conscience de soi et au-delà. Reprendre contact avec soi, c'est d'abord retrouver sa respiration naturelle pour s'apaiser et explorer son monde intérieur : muscles, ligaments, organes, sensations... Puis vient le temps, quand on se sent prêt, de ressentir sa façon d'être au monde par la visualisation du corps et la découverte de la gravitation. De percevoir sa verticalité, et dans cette conscience de se situer vis-à-vis des autres et du monde extérieur, d'être bien à sa place. Ce deuxième degré invite à une vigilance différente, une forme de concentration plus aiguisée, un éveil. Fort de ces ressentis et de cette conscience, on accédera à la contemplation de l'Etre. Réconcilié avec soi-même, en accord avec cette transformation, on se sent confiant pour découvrir d'autres territoires, oser d'autres changements plus spirituels. Se tenir dans une position, simplement, tranquillement, expérimenter le respir, la présence, explorer une part plus intime, plus essentielle, et pourtant une identité plus impersonnelle de soi-même par la méditation. Au-delà d'un apprentissage pour se détendre, véritable plaisir en soi, chacun fera l'expérience qu'on peut modifier ce qu'on est, laisser de côté ses limites, mieux utiliser ses potentiels de concentration, de contemplation, devenir un peu plus sage, donner libre cours à sa créativité. En bref, devenir infiniment mieux que ce que l'on aurait pu imaginer.

05/2014

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Ouvrages généraux

Exit homo?

L'Homme sortant, s'en allant, touchant à sa fin évoque en symétrie l'Ecce homo, phrase attribuée à Ponce Pilate présentant Jésus à la foule après son arrestation. Cet homme aux fondements hébraïco-gréco-romains est-il en voie d'effacement après Hiroshima et Auschwitz ? Est-il en voie d'effacement dans un monde bousculé par la révolution numérique, le capitalisme financier libertaire, l'illimité du transhumanisme, monde dont le centre n'est certes plus en Europe ? Sans prétendre répondre à cette question abyssale, observons la nécessité de nous préserver simultanément du nihilisme passif s'appuyant sur le désespoir et de l'ivresse de l'espérance. Il s'agit de préserver l'équilibre de tous les jours sans capituler devant une situation extrême, de poursuivre un combat à l'issue incertaine sans pour autant perdre courage comme le firent avec une belle constance les médecins d'Hiroshima. LE MOT DE L'EDITEUR Jacques Ascher convoque les textes sacrés, la mythologie, l'histoire, la littérature, le cinéma, la philosophie, fondements de la civilisation, pour y pointer les manifestations barbares. C'est un livre d'Histoire. Toutes les informations, les faits relatés, les débats soulevés et ici argumentés sont parfois et souvent ignorés du plus grand nombre. Signes d'ensauvagement qui enlèvent à l'homme ce que la culture apporte à la nature : la dignité humaine. C'est le discours de l'analyste qui est ici déplié à chaque chapitre, chaque mot est un signifiant polysémique. Il ne juge pas, ne totalise pas, n'ordonne pas, ne s'émeut pas, il ne s'autorise à n'être que ce qu'il est pour un autre dans la logique du discours. Ceci donne au texte, malgré l'émotion qu'il provoque, la distance nécessaire pour embrasser le champ de bataille, lieu de notre égopolitique intérieure, entre le je et l'autre-je et la géopolitique entre les états désunis. C'est libéré des illusions qui retiennent sur la voie du désir d'écrire, que Jacques Ascher ne cède rien face au Réel. Il nous donne à penser l'avenir avec l'humilité et la lucidité que peut nous apprendre la psychanalyse.

11/2022

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Evolution

L'expression des émotions chez l'homme et les animaux. Précédé de L'origine de la sympathie

La première traduction fidèle, restitution méticuleuse du texte de Darwin, qui inclut la reproduction des particularités typographiques de l'édition originale anglaise. Paru le 26 novembre 1872, ce chapitre détaché de La Filiation de l'Homme consacré à l'expression des émotions chez l'Homme et les animaux est ordinairement reconnu par les commentateurs contemporains comme un ouvrage d'une singulière importance pour l'élaboration de disciplines d'études telles que la psychologie animale, l'éthologie, l'anthropologie et les sciences du langage et de la communication. Pour justifié qu'il soit, cet hommage des auteurs à la modernité d'un texte dont les intuitions majeures remontent cependant à la jeunesse de Darwin ne doit pas faire oublier l'objectif premier du livre, qui est de fournir à l'histoire naturelle transformiste un supplément de preuve tiré de l'étude minutieuse des mécanismes anatomo-physiologiques mis en oeuvre par la traduction somatique des différents " états de l'esprit " - et donc de vérifier leur relative universalité au sein de l'espèce humaine, tout en examinant les manifestations probables de leurs ébauches animales. Et, au passage, de réfuter là aussi les thèses providentialistes de la théologie naturelle, qui soutiennent avec Charles Bell que l'homme est seul à disposer, suivant le dessein du Créateur, de muscles spécialement destinés à produire sur son visage et dans ses yeux l'ineffable inscription des passions de son âme. Dès lors, l'opposition réitérée de l'inné (le socle naturel, biologique, donc universel de l'expression) et de l'acquis (la sédimentation d'habitudes et d'instructions culturelles particulières) tend à occulter, sous la persistante banalité des commentaires qu'elle régit, ce qui chez Darwin proclame pourtant son indispensable dépassement. Combinant sans cesse les deux ressources, Darwin, ainsi que le montre Patrick Tort dans sa préface, n'est ni dans un pur innéisme pré-lorenzien, ni dans l'artificialisme ou dans le conventionnalisme de principe des sciences sociales, mais dans l'articulation qu'avaient perçue et théorisée Condillac et, dans le registre esthétique, Diderot entre les signes naturels des émotions et leur apprentissage néanmoins nécessaire.

05/2021

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Policier-Espionnage

Affaires d'Etat - Jihad Tome 1 : Secret défense

Les armes cachées de la France. Affaire d'état : "affaire politique qui implique des membres du gouvernement d'un Etat ou de plusieurs Etats" . Elles foisonnent, aucun pays n'y échappe et pourtant elles sont régulièrement occultées. S'inspirant librement de la réalité des faits, Philippe Richelle se propose de revisiter dans Affaires d'Etats, trois événements qui ont ébranlé l'état français dans les années 60, 70 et 80.
Chacune de ces décennies aura le droit à un cycle indépendant - composé de quatre tomes - qui sera mis en images par un dessinateur différent : Régis Penet pour Guerre froide, Pierre Wachs pour Extrême-droite et Alfio Buscaglia pour Jihad. Une série-concept ambitieuse de polars historiques et d'espionnage soutenue par une publication exceptionnelle puisque les trois premiers tomes sortiront le même jour.
1985. Le bureau de l'inspecteur Crémieux reçoit l'appel d'un collègue basé à Tour. On a soufflé à ce dernier le prologue d'une histoire qui risque de connaître son lot de péripéties. Un ragot brulant concernant la société d'armement Werner et qu'il préfère transmettre au bureau parisien de la DST. Il y a trois ans, alors que les affaires vont mal pour la compagnie Werner, l'entreprise signe un contrat lui permettant de renflouer ses caisses.
Seul problème : la destination des armes et des munitions livrées par le biais de cet accord juteux est inconnue. Il semblerait que les marchandises de la société s'acheminent jusque dans un pays où les armes françaises sont interdites. Mais lequel ? Pour le savoir, rien de plus simple : s'infiltrer sur un cargo où sont entreposés les produits Werner et les suivre jusqu'à leur destination finale...
Un des équipiers de Crémieux se voit alors tout désigné pour cette mission. L'inspecteur Mallet est jeune et célibataire depuis tout récemment, il est le parfait candidat pour un voyage vers l'inconnu. Car il ne sait ni où il s'arrêtera, ni combien de temps son périple durera. Dans Jihad, l'enquête de la DST s'embarque vers le Moyen-Orient, rôde dans les bureaux du gouvernement français et nous emmène jusque sur les traces des premières manifestations islamiques sur le territoire métropolitain.

04/2021

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Littérature Allemande

Histoire d'une enfant de Vienne

L'Histoire de l'enfant de Vienne, la plus longue des Nouvelles d'Autriche de Ferdinand von Saar est aussi celle qui se rapproche le plus du genre européen du roman réaliste et, par certains aspects, naturaliste. Ce roman bref conserve quelques traits caractéristiques du genre de la nouvelle : deux décennies y sont condensées en un cycle tableaux dramatiques. L'Histoire d'une enfant de Vienne décrit la descente aux enfers d'Elise Schebesta (qui prend le nom d'Elsa Röber plus loin dans le récit). Les premiers chapitres du récit suggèrent que l'existence d'Elise aurait pu être idyllique si elle était restée fidèle à l'art de vivre de son milieu d'origine. Ferdinand von Saar recourt à la même technique narrative que dans Le Lieutenant Burda. Un narrateur, double de l'auteur (dans Burda, Saar évoquait l'époque de sa vie militaire ; dans l'Enfant de Vienne, il fait l'autoportrait de l'écrivain qu'il est devenu depuis qu'il a quitté l'armée en 1860), joue le rôle d'observateur et de témoin, de moraliste jetant un regard critique sur les moeurs de son temps et sur les caractères qu'il rencontre. Mais ici, le narrateur à la première personne est plus directement impliqué dans l'action que celui du Lieutenant Burda. Autrefois, il a cherché à séduire la jeune Elise Schebesta, il a épié ses apparitions au balcon de sa maison, il l'a suivie dans les rues de Döbling, mais il n'est pas parvenu à ses fins. Il n'a jamais cessé de s'intéresser à celle qui l'a jadis éconduit, il profite de toutes les occasions de s'informer de son sort et devient au fil du récit celui qui en sait le plus sur le passé d'Elise-Elsa. Ferdinand von Saar peint là le saisissant tableau d'une société viennoise en pleine mutation et dont l'évolution ne lui annonce rien de bon. On retrouve là son pessimisme foncier qui est une des manifestations les plus notables de l'esprit viennois 1900.

01/2024

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Sciences historiques

Quelle est la place des images en histoire ?

Cet ouvrage consacre une avancée décisive dans la réflexion sur les images en histoire. En effet, alors que, de longue date, les historiens d'art se sont attachés à développer des études d'ordre iconographique sur leur territoire et que les sémiologues ont élargi le champ à certains aspects de la culture populaire, les historiens restaient dans une vision illustrative du visuel. Désormais, à l'heure de la multiplication industrielle des images et de leur cumul généralisé, il devenait urgent de considérer ces corpus immenses comme matière à études. L'ensemble des participants démontre deux usages essentiels nouveaux : la banalisation de l'image comme une source, parmi d'autres ; la possibilité de bâtir, à partir de supports croisés, de véritables histoires du visuel. Voilà donc un manifeste collectif pour le développement de travaux sur ce qui est devenu un élément fondamental de la communication planétaire. Christian Delporte, professeur d'histoire contemporaine à l'université de Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines, directeur du Centre d'histoire culturelle des sociétés contemporaines. Auteur d'ouvrages sur l'histoire des médias et de la communication, il a récemment publié Images et politique en France au xxe siècle (Nouveau Monde éditions, 2006) et La France dans les yeux. Une histoire de la communication politique de 1930 à aujourd'hui (Flammarion, 2007). Laurent Gervereau, président de l'Institut des Images et du Réseau des musées de l'Europe. Spécialiste international de l'analyse des images, il a créé des sites Internet, des disques numériques et dirigé de nombreux ouvrages, dont le Dictionnaire mondial des images (Nouveau monde éditions, 2006). Il est l'auteur notamment de Voir, comprendre, analyser les images (La Découverte, 5e édition 2007) et de Une histoire mondiale des images (CNDP/Nouveau monde éditions, 2008). Denis Maréchal est docteur en histoire. Chargé des manifestations extérieures à l'Inathèque de France. Il a notamment publié Geneviève Tabouis, les dernières nouvelles de demain (Nouveau Monde éditions, 2003), et contribué à L'Echo du siècle, dictionnaire historique de la radio et de la télévision en France, sous la direction de Jean-Noël Jeanneney et Agnès Chauveau (Hachette pluriel, 2001).

09/2015

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Droit international public

Les défis juridiques de la Fonction publique statutaire : entre tradition et modernisation. Etude comparée à partir des exemples roumain et français

Les défis juridiques de la Fonction publique statutaire : entre tradition et modernisation Cette étude se propose d'analyser les systèmes roumain et français de fonction publique, en partant non seulement des différences et des ressemblances qui caractérisent ces deux systèmes, mais aussi des principes traditionnels construits par les apports successifs des grands juristes des deux Etats et de la jurisprudence administrative. Une analyse croisée, dont l'objectif vise non seulement à dégager les défis qui se posent à la modernisation de la fonction publique statutaire, mais aussi à présenter certaines réflexions de nature à contribuer voire à éclaircir le positionnement des réformes actuelles de la Fonction publique française et roumaine, eu égard à leur riche passé juridique et jurisprudentiel. En effet, la question qui se pose aujourd'hui comme hier, tant pour le système roumain que pour le système français, est de savoir si, au nom de cette modernisation qui est comprise souvent comme un rapprochement du droit du travail et des principes de New Public Management, il faut renoncer aux traditions statutaires. Il s'agirait, par exemple, de privilégier la contractualisation dans tous les aspects du droit de la fonction publique (recrutement, déontologie, rémunération, formation ou carrière), ainsi que l'expérimentent des Etats comme l'Italie, l'Espagne, la Suisse ou la Suède. Le but est de contribuer à une réflexion générale sur le droit de la fonction publique qui aille au-delà du seul cas de la fonction publique roumaine ou française, en faisant ressurgir du passé des questions scientifiques oubliées, qui semblent retrouver aujourd'hui tout leur intérét. Docteure en droit public, CERAPS (CNRS, UMR 8026), Université de Lille, Gabriela Condurache est, entre autres, l'auteure d'une trentaine de publications en droit public comparé. Elle est intervenue dans de nombreuses manifestations scientifiques organisées notamment par le GRALE, le CNFPT, la Société de législation comparée - Section de droit public financier comparé, la Cour des comptes de l'UE, le réseau scientifique Observatory on local Autonomy (OLA) ou encore, le Conseil des communes et des régions de l'Europe (CCRE). Parallèlement à la dominante scientifique de la thèse, le droit de la fonction publique, elle est aussi spécialisée en droit (comparé) des collectivités locales et en droit des finances publiques.

02/2024

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Poésie

Poésie de l'Art faber. Quand les poètes racontent et façonnent les mondes économiques

L'Art faber réunit les oeuvres ayant pour thèmes le travail, l'entreprise et, plus largement, les mondes économiques. Il forme un corpus en grande partie méconnu, "trop beau et trop puissant pour rester si peu célébré", regrettait Umberto Eco, soutien pionnier de la promotion de l'Art faber. La poésie de l'Art faber n'échappe pas à ce constat. Pis, d'aucuns pensent que les poètes ne se sont jamais inspirés de ces univers d'Homo faber, ce porteur des mondes économiques. De façon inédite, cet ouvrage illustre combien, au contraire, poètes et poétesses ont souvent convoqué ces univers dans leurs oeuvres, â travers des thèmes tels que le paysage agricole ou industriel, l'acteur économique et ses activités, ou encore les produits qu'il fabrique. Parmi les poètes cités : Guillaume Apollinaire - Charles Baudelaire - Bertolt Brecht - Blaise Cendrars - René Char - James Dickey - Rita Dove - Ralph Waldo Emerson - Hans Magnus Enzensberger - Theodor Fontane - Michel Houellebecq - Victor Hugo - Philippe Jaccottet - Mascha Kaléko - Erich Kästner - Günter Kunert - Jean de la Fontaine - Filippo Tommaso Marinetti - Norge - Simon Ortiz - Georges Perec - Francis Ponge - Ezra Pound - Jacques Prévert - Arthur Rimbaud - Theodore Roethke - Eugen Roth - Carl Sandburg - Alfred Tennyson - Paul Valéry - Emile Verhaeren - Paul Verlaine - Boris Vian - Renée Vivien - Walt Whitman - Paul Zech... Poésie de l'Art faber permet de porter un regard nouveau, au prisme de l'Art faber, sur les créations anciennes et contemporaines de poètes célèbres. Il offre aussi l'occasion d'introduire des oeuvres moins connues, voire oubliées, dont l'apport à l'Art faber comme à l'histoire de la poésie n'en est pas moins important. Mais les poètes ne se contentent pas de raconter les mondes d'Homo faber : ils les façonnent aussi, influençant leur évolution, comme en témoignent de nombreux exemples présentés dans ce spicilège. Cet ouvrage présente par ailleurs un recueil de poèmes d'Emile Verhaeren, dont l'apport au patrimoine de l'Art faber est incontournable, et que Stefan Zweig, admiratif, considérait comme"le plus grand de nos lyriques d'Europe", ajoutant que "Toutes les manifestations de l'activité moderne se reflètent dans l'oeuvre de Verhaeren et s'y transmuent en poésie". Pour de plus amples informations : www. artfaber. org

06/2024

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Faits de société

Ils travaillent au noir

Officiellement le travail au noir représente en France 5% du PIB, soit un manque à gagner d’une dizaine de milliards d’euros pour l’État. Officieusement, ce chiffre serait nettement supérieur, avoisinant les 10%. Qui n’a jamais travaillé au noir ou accepté qu’on travaille au noir pour lui ? Une pelouse à faire tondre, un enfant à garder, une tuyauterie à faire réparer ? Dès que cela nous paraît plus simple, économique et pratique, nous n’hésitons pas à franchir la frontière légale en oubliant, comme le rappelle la loi, que le travail dissimulé est une infraction passible d’amendes et de poursuites. Mais la réalité du travail au noir devient autrement plus complexe lorsque ce sont des entreprises qui ne déclarent pas leurs salariés ou lorsque, par contrainte plus que par choix, le travail au noir devient la seule façon de survivre pour certains. Une triste situation qui dépasse de loin l’idée reçue du simple petit boulot qui dépanne ou du service rendu. L’État a beau tenter de légiférer et durcir le ton, la réalité du travail au noir perdure. Pire, elle gagne du terrain et touche aujourd’hui de plus en plus de secteurs. "Ils ont été faciles à trouver et difficiles à faire parler", révèle Hubert Prolongeau au terme de son investigation. Parti sur le terrain pour rencontrer ceux pour qui le travail au noir est désormais synonyme de quotidien, le journaliste s’est d’abord confronté à un mur de silence. Le travail au noir, on le pratique mais on n’en parle pas. Motus. C’est finalement sous couvert d’anonymat que la plupart d’entre eux ont choisi de lever le voile sur leur vie professionnelle et accepté de raconter leur histoire. Toutes témoignent d’un quotidien difficile et d’une lutte constante pour se faire une place dans la société. Modeste a quitté le Rwanda et distribue des prospectus à Paris. Il a longtemps habité dans un squat. Singh, venu du Bangladesh, vend des petites tours Eiffel face à l’esplanade du Trocadéro. Mme Zhou, venue de Chine, travaille depuis plusieurs années dans les ateliers de confection à Aubervilliers. Tadesz, le Polonais, oeuvre sur les chantiers. Il est très apprécié car, en parfait autodidacte, il s’est formé à presque tous les métiers du bâtiment. Le travail est là mais tous sont précaires et fragilisés socialement. Pareil pour Marie, la nounou, Mme Carvalo, la concierge, Marie-Jeanne, l’ancienne corsetière de chez Lejaby, qui est devenue femme de ménage après son licenciement. Jusqu’à Philippe, un homme qui durant toute sa vie a travaillé au noir et qui fait ce constat accablant de ne pas "avoir évolué depuis ses trente ans". Sillonnant le pays, Hubert Prolongeau dresse le portrait singulier de cette France silencieuse. Comment en sont-ils arrivés là ? Peuvent-ils s’extraire de la logique pernicieuse ? Au travers des témoignages recueillis, on découvre des vies entières assujetties à la loi du silence et à l’usure de la précarité.

04/2013

ActuaLitté

Méthodologie

Photolangage Travail et changement. Entrer dans le changement au travail

Pourquoi un dossier Photolangage® sur le changement ? Bien que la vie soit en évolution permanente, le quotidien est vécu comme un temps stable entrecoupé d'évènements plus ou moins perturbateurs qui rythment la vie de chacun. Comment s'approprier ces périodes, afin de les vivre, non comme des épreuves, mais comme des ouvertures, des découvertes, des approfondissements, ou des consolidations de soi et de sa présence au monde ? Cet ouvrage se concentre sur les changements qui surviennent dans le contexte de travail. Changements de postes, passages au télétravail, compétences professionnelles à reconstruire, reconfigurations d'entreprises, réorientation professionnelle : comment les personnels vivent-ils ces changements qui s'imposent dans le monde du travail ? Omniprésent dans les démarches de management, le changement est rarement considéré du point de vue des personnes qui le vivent, mais plutôt du point de vue des dirigeants et des cadres à qui il est expliqué comment le faire adopter au mieux par leurs équipes ou leurs collaborateurs. La spécificité de ce dossier est d'explorer le changement dans le monde du travail, du point de vue de ceux à qui il advient, des changements souvent imposés, rarement demandés. Comment des salariés, des employés abordent-ils les changements qu'ils ont à vivre ? Qu'est-ce qui les affecte le plus dans le changement ? Qu'est-ce qui les aide particulièrement à s'engager dans un changement de lieu, de poste, d'entreprise, de métier ? Et lorsqu'ils résistent, freinent, en essayant de survivre, comment le vivent-ils ? Comment gèrent-ils les résistances qui apparaissent ? Quels sont les moyens à leur disposition pour s'approprier et vivre au mieux les changements en cours ou à venir ? D'un point de vue personnel, un être humain est fondamentalement un être inachevé, mais un être qui a besoin de certitudes et de permanence. Comment les changements que nous vivons peuvent-ils nous permettre de nous construire, de repenser notre identité, de repositionner nos valeurs ? Etre capable d'identifier et de caractériser le changement est crucial, car selon l'origine, l'ampleur, la rapidité, la direction du changement, l'attitude à adopter ne sera pas la même et le changement ne sera pas vécu de la même façon. Avec la photographie comme médiation de la communication, ce dossier propose aux intervenants un outil pour organiser des échanges en groupe avec des adultes leur permettant de mieux comprendre et vivre les enjeux des changements en explorant un des axes suivants : - identifier et comprendre les changements dans son environnement de travail ; - construire de nouveaux repères pour entrer dans le changement ; - changer, oui, mais en cohérence avec ses valeurs essentielles. L'objectif de ce dossier est de fournir les moyens à chacun pour qu'il ou elle puisse mieux comprendre ses réactions aux changements, et redéfinir ou construire les repères indispensables pour mieux relever les défi s des changements dans sa situation de travail.

11/2021