Recherche

Imagination Library

Extraits

ActuaLitté

Rock

Jimi Hendrix. Les manuscrits de plus de 130 chansons, photos rares, textes autographes et inédits

Jimi Hendrix était un guitariste si extraordinaire que l'on en oublie presque qu'il mettait tout autant de passion, d'âme et de précision dans ses textes. Fervent admirateur de Bob Dylan, Hendrix était un défricheur de mots ébouriffant qui laissait son imagination le guider vers des horizons jusqu'alors inexplorés par la musique pop. L'incroyable corpus musical composé et enregistré par Jimi Hendrix au cours des quatre dernières années de sa vie témoigne avant tout de son incomparable génie créatif. Déterminé à capturer toutes les idées qui pouvaient attiser sa curiosité, il écrivait sans cesse, avidement, s'emparant de chaque bout de chiffon, enveloppe, papier à en-tête d'hôtels ou de compagnies aériennes, menu ou serviette de table qui lui passait sous la main pour noter une pensée qu'il comptait approfondir ensuite. Des explorations psychédéliques de Purple Haze à la douce beauté d'Angel en passant par les résonances mystiques de Valleys Of Neptune, les drôleries d'Astro Man et les sonorités blues de Hear My Train A Comin'... Tous ses textes sont aujourd'hui inscrits au panthéon du rock. Son écriture créative, en constante évolution, était imprégnée de la même inventivité, virtuosité et intrépidité qui vibrait dans son jeu de guitare. Cette nouvelle collection augmentée réunit les paroles de plus de cent trente chansons de l'artiste, dont nombre de manuscrits sont ici présentés pour la toute première fois. Riche en illustrations et compilé par Janie L. Hendrix - soeur de Jimi et présidente de la société chargée de préserver l'intégrité du patrimoine de l'artiste - Jimi Hendrix : Les manuscrits de plus de 130 chansons, photos rares, textes autographes et inédits regroupe de nombreuses photos peu connues ou inédites. Cette compilation extravagante est aussi l'occasion de découvrir le parolier à travers ses chansons, un auteur-compositeur dont les mots étaient aussi flamboyants que ses solos.

10/2021

ActuaLitté

Monographies

Jan Van Imschoot. La présentation des absents, Edition bilingue français-anglais

Comment parler d'art ? Ou plutôt, peut-on parler d'art ? Et l'art peut-il parler littérature ? Catalogue d'exposition à la galerie Templon, parution fin octobre 2021, sur l'artiste Jan Van Imschoot. 64 pages 23 x 30 cm. Depuis ses débuts, le peintre belge Jan Van Imschoot confronte langage pictural et langage verbal en explorant les multiples strates de signification laissées par les grands peintres occidentaux dans leurs oeuvres. Avec La présentation des absents, nouvelle série de tableaux de Jan van Imschoot exposée à la galerie Templon en novembre 2021, l'artiste belge " anarcho baroque " poursuit ses recherches sur la signification du langage pictural en détournant l'oeuvre de l'un de ses prédécesseurs. Après avoir exploré les natures mortes de l'Ecole du Nord du XVIIe siècle dans Le bouillon d'onze heures, Van Imschoot prolonge l'immersion dans ce genre avec par exemple des toiles comme La vision féérique. Toutefois, c'est le travail de Manet qu'il a cherché avant tout à appréhender dans cette deuxième série. Comme il le dit, il " confronte l'infini de [son] imagination aux libertés que prend Manet avec l'histoire de l'art ". Cette rencontre conduit à une mise en abyme vertigineuse. L'échange des bêtises fait référence au Déjeuner sur l'herbe de Manet, lui-même écho à Suzanne et les Vieillards du Tintoret. Van Imschoot apporte son propre regard en multipliant les clins d'oeil et références érotiques, historiques ou religieuses, dans une fantaisie symbolique magnifiée par une maîtrise des lumières et des couleurs digne des plus grands Flamands. " Le rapport qu'entretiennent la langue et l'image reste un territoire ouvert ; les mots y rencontrent leurs propres limites, alors que l'art, tel un oiseau, le survole en toute liberté. ", conclut l'artiste. Le beau livre édité par la galerie Templon laisse tout loisir au lecteur d'explorer cette liberté dans tous ses détails.

11/2021

ActuaLitté

Cinéma

Sur la piste du Marsupilami. L'aventure du film d'Alain Chabat

Quand Alain Chabat a décidé de transposer son rêve de gosse à l’écran, il était loin d’imaginer ce qui l’attendait. Découvrez, dans ce superbe ouvrage, les secrets d’un tournage et d’une grande aventure humaine. Le Marsupilami, ce fabuleux animal sorti du pinceau magique et de l’imagination de Franquin, a fait rêver des millions de lecteurs. Mais comment transposer sur grand écran cette boule d’énergie jaune et de bonne humeur tachetée ? Comment donner vie à l’imaginaire le plus débridé ? Comment ne pas trahir ou simplement affadir ce qui était parfait sur papier ? Il fallait un fou ou un passionné pour oser s’attaquer à l’impossible. Ça tombe bien, Alain est les deux ! Comme les Indiens et les vrais sages, il sait, lui, que le Marsupilami n’existe pas, mais n’existe. La preuve, il l’a rencontré ! Retrouvez toute l’histoire passionnante d’un tournage épique. Une épopée humaine qui a tissé des liens spéciaux entre tous les membres de l’équipe, unis autour d’un même défi : créer un Marsu plus vrai que nature... euh... que BD ! Comment lui donner vie sans trahir le dessin parfait de Franquin ? Comment animer son incroyable queue multi-usage ? Comment restituer à l’écran toute l’expressivité, tout le dynamisme que Franquin créait en une seule case ? Vous le saurez en lisant le récit d’un voyage quasi initiatique pour tous ses participants. Un livre superbement illustré, écrit avec talent par le journaliste Hugo Cassavetti (Télérama) et entièrement supervisé par Alain Chabat. Avec eux, entrez dans les coulisses d’une méga production, de l’idée simple et géniale à la réalisation nettement plus compliquée. Photos, interviews, décors, secrets et techniques de tournage... Découvrez le film de l’intérieur, en vous laissant emporter par les témoignages passionnants, drôles et touchants de tous les participants et, en fil conducteur, une très longue interview d’Alain Chabat. Une belle façon de prolonger le rêve.....

04/2012

ActuaLitté

Historique

Voleur de feu. Une vie d'Arthur Rimbaud, Tome 1

Que connaît-on de la vie d'Arthur Rimbaud ? Des fragments sont attestés et vérifiés, mais une bonne partie ne peut que se réduire à des hypothèses. Comment raconter la vie d'un homme célèbre qu'on connaît autant et si peu ? En ne racontant pas "la" vie du poète mais "une" vie d'Arthur. En remplissant les vides avec une rigoureuse imagination. D'Arthur Rimbaud, on sait qu'il est né à Charleville le 20 octobre 1854 et mort, à 37 ans, le 10 novembre 1891, à Marseille. On sait qu'il a écrit ses premiers poèmes à 15 ans, et qu'il a renoncé à la poésie vers 20 ans. On sait qu'il fut l'ami et l'amant de Verlaine. On sait qu'après un séjour tumultueux à Londres et une pérégrination à travers l'Europe, il s'est établi comme commerçant et trafiquant d'armes entre la corne de l'Afrique et l'Arabie. Il a 6 ans quand son père, officier dans l'infanterie, quitte définitivement le foyer conjugal, abandonnant sa jeune femme et ses quatre enfants. L'absence du père marquera durablement sa vie et son oeuvre. Et il n'a pas 16 ans quand la guerre éclate entre la France et la Prusse. Entre les deux, Arthur marche et marche encore, dans les prés et les bois de Roche, une ferme ardennaise appartenant à sa mère. Entre les deux, Arthur étudie. C'est un élève extrêmement brillant, collectionnant les prix d'excellence en littérature et en latin. Entre les deux, Rimbaud écrit. C'est à 15 ans qu'il publie, dans la Revue pour tous, l'un de ses tout premiers poèmes, "les étrennes des orphelins". Et c'est à 15 ans encore, en classe de rhétorique, qu'il fera la connaissance d'un tout jeune professeur de 22 ans, Georges Izambard, qui lui sera un maître et un ami...

09/2023

ActuaLitté

Fantasy

Blackwing Tome 3 : La chute du corbeau

Un cataclysme a frappé le Cordon, l'ultime ligne de défense séparant la civilisation des Rois des profondeurs. Des pluies rouges accablent sans cesse la terre, de nouvelles monstruosités se nourrissent de terreur dans l'ombre et le pouvoir des Sans-Nom, les dieux qui protègent la république, demeure inutilisable. Les capitaines des Ailes noires qui les servent sont éliminés un par un, et même les immortels ont fini par apprendre ce que mourir signifiait. Entretemps, le pouvoir des Rois des profondeurs n'a fait que croître ; ils sont sur le point d'assener le coup final. Ryhalt Galharrow se tient à l'écart de tout cela. Il s'est aventuré plus loin que jamais dans ce désert appelé la Désolation. Celle-ci l'a changé. Mais tous les pouvoirs ont un prix, et à présent les fantômes de son passé, jusqu'alors confinés dans ces terres perdues, l'accompagnent partout. Ils le suivront même, ainsi que les quelques capitaines des Ailes noires encore en vie, pour son ultime mission dans les ténèbres. " L'un des cycles les plus originaux et intéressants parus en Fantasy ces dernières années, du fait de son univers absolument unique. Un dernier tome qui a le mérite de montrer qu'on peut faire, comme l'a déclaré Mark Lawrence, du " grimdark avec du coeur ", puisque si ce roman peut être très noir, sa conclusion est en revanche magnifique. " Le Culte d'Apophis " Cette série s'est montrée éblouissante du début jusqu'à la fin, pour mon plus grand bonheur. " Peter McClean, auteur de Priest of Bones " Inventif à souhait, à la fois d'un humour grinçant et chargé d'action. " Morning Star " Des personnages complexes dans un univers bourré d'imagination. " SFF World " Ed McDonald a renouvelé le genre. Epique ! " Fantasy Book Critic "Parfois on découvre un petit bijou et Bragelonne nous le prouve une fois de plus. La saga d'Ed McDonald fait partie de ces moments rares de l'édition où on peut saluer un style (enfin) et une histoire (ouf)". Science-Fiction Magazine

07/2021

ActuaLitté

Critique littéraire

Entre poésie et philosophie : l'oeuvre de Christian Bobin

Le choix de Christian Bobin, qu'il soit dans sa vie ou dans son écriture, c'est le minimal, le moindre, le pauvre : son écriture si singulière élimine le superflu et se réalise dans l'essentiel, l'humilité et la concision. Les mots deviennent de l'air. La fulgurance se lie à l'économie des mots. Bobin restitue sa pauvreté originelle à la parole, d'où son regard d'enfant sur le monde. Il exalte le langage commun à tous et se refuse d'écrire des phrases alambiquées et maniérées. L'écriture de Bobin est au service de ses aptitudes ; il souhaite bouleverser notre façon de voir, et dans un même mouvement, empoigner notre imagination pour l'obliger à observer la sincérité de ce qui nous entoure. Comme toute poésie ouverte sur le monde, ouverte à l'universel, celle de Christian Bobin nous parle de l'amour et de la mort, de la nuit et de la lumière, du désir et de l'absence, de l'abîme et du ciel. Peut-être le lecteur a-t-il perdu le goût et le sens de l'essentiel, pris par les rythmes d'une vie axée sur les "urgences", sans les haltes pascaliennes. Il semble que, dans tous les cas, Bobin veuille attirer notre attention sur le vrai, l'essentiel, le profond. Son oeuvre est une quête de la vérité et de l'authenticité ; il ne veut faire partie de ces écrivains qui "égarent". Le pacte de lecture qu'il propose à son lecteur : justesse, honnêteté, vérité mais légèreté. Bobin n'est pas un moraliste ; il exprime juste une idée qui n'est plus dans l'ère du temps : le primat du coeur et de l'âme sur le reste des choses. Le poète a la tâche immense et terrible de garder l'essence ; il faut ensuite la préserver, afin de l'offrir, lumineuse, au lecteur.

10/2015

ActuaLitté

Histoire de l'art

Catherine de Médicis (1519-1589). Politique et art dans la France de la Renaissance

Par-delà l'image et la légende, un portrait complet et renouvelé de Catherine de Médicis (1519-1589), femme extraordinaire et reine exceptionnelle, par les meilleurs spécialistes du sujet. Qui n'a jamais rencontré Catherine de Médicis, au détour d'un film ou d'un roman ? Dans la mémoire collective, son nom reste présent, à côté d'autres reines de France, comme Anne d'Autriche ou Marie-Antoinette. Mais l'image et la légende ont fini par effacer ce qu'a pu être cette femme extraordinaire, l'une des premières figures de la cour de France durant la Renaissance, où elle a tenu successivement les rôles de princesse, de dauphine, de reine, puis de régente et de reine mère. Catherine de Médicis, c'est d'abord un art de gouverner qui accompagne la grande mue de la monarchie française : gestion plus administrative, recours à l'écrit, nouveaux rapports avec les grands corps de l'Etat, développement de la politique étrangère qui mélange diplomatie et espionnage. Son action politique est fondée sur une analyse lucide et parfois cruelle de la longue crise que connaît la France de la seconde moitié du XVIe siècle, prise dans le cycle incessant des conflits qui opposent protestants et catholiques. Mais Catherine de Médicis, c'est aussi une commanditaire exceptionnelle d'oeuvres d'art, probablement l'une des premières de son siècle en France avec son beau-père, François Ier : rien ne lui échappe, ni l'architecture, ni la sculpture, ni la peinture, ni les arts décoratifs, et elle a des ambitions savantes, comme le rappelle son abondante bibliothèque. Elle est par ailleurs elle-même une source d'inspiration pour les créateurs, à la fois modèle à imiter et figure qui stimule l'imagination, Enfin, Catherine de Médicis est une femme qui s'impose dans un monde où le pouvoir et la gloire se déclinent habituellement au masculin. Elle n'a pu y parvenir que par des stratégies multiples et entrecroisées qui méritent d'être décryptées.

10/2022

ActuaLitté

Poches Littérature internation

Hideyoshi, seigneur singe

Japon, milieu du XVIe siècle. Alors que le pays est déchiré depuis plus de cent ans par des guerres civiles incessantes, Nobunaga, nouveau chef du clan Oda, entreprend à son tour de conquérir les provinces qui entourent son fief. A cette époque, Hideyoshi n'est encore qu'un enfant pauvre de la campagne. Sa mère se remariant, elle le confie aux soins d'un monastère. Mais le gamin rusé a beaucoup trop d'ambition et d'imagination pour rester cloîtré parmi des moines. Fasciné par des marchands ambulants, il s'enfuit avec eux et commence son apprentissage de la vie. Quelques années plus tard, il parvient à se faire engager comme pied-léger au service du grand Nobunaga. Le petit serviteur au faciès simiesque, doué pour les pitreries (d'où son surnom de " Singe "), s'empare alors de la moindre occasion pour se faire remarquer par son seigneur. Dans une société où la culture guerrière est à son apogée, régie par la stricte observance du rang social, il gravit pourtant un à un les échelons du pouvoir en usant de tous les moyens : flatteries, manipulations, mariages, espionnage... Ses talents de diplomate et de tacticien ne tarderont pas à porter leurs fruits. Promu samouraï puis général, Hideyoshi se révèle un stratège de génie, qui enchaîne les batailles victorieuses. Devenu un des favoris de Nobunaga, il se retrouve en position de force lorsque ce dernier est assassiné par un de ses vassaux. Mais Toyotomi Hideyoshi doit encore éliminer ses rivaux pour réaliser son rêve de grandeur : devenir le " Grand Pacificateur ", le maître incontesté du Japon réunifié... Tout en dépeignant avec authenticité une période cruciale de l'histoire du Japon, Shiba Ryôtarô retrace la fascinante saga d'un homme du peuple devenu l'un des plus grands guerriers japonais. Portrait vivant d'un véritable héros national, Hideyoshi, Seigneur Singe dégage la magie particulière d'un grand roman picaresque et épique.

ActuaLitté

Psychologie, psychanalyse

Paul, l'apôtre qui "respirait le crime". Pulsions et Résurrection

Ceci n'est pas un livre de plus sur saint Paul, l'inventeur du christianisme d'après Freud et le père fondateur de l'Eglise depuis ses origines. Il s'agit d'une lecture de ses courtes épîtres qui ont changé la face du monde, à la lumière de la psychanalyse et de l'imagination créatrice qu'elle libère. A suivre le chemin de Paul, il devient possible de comprendre comment la vie pulsionnelle est capable, de par sa plasticité, d'irriguer la vie spirituelle d'un individu mémorable. Loin de ne concerner que la religion, l'expérience de Paul est à même d'éclairer un lecteur, croyant ou non, sur les capacités du psychisme à subvertir la violence pulsionnelle qui l'habite pour la faire servir à la construction du vivant. Voici Paul de Tarse, un homme aux immenses qualités intellectuelles, qui aurait pu devenir un rabbin d'exception. Dès sa jeunesse, peu de temps après la mort de Jésus, il est impliqué dans des scènes cruelles, relatées dans les Actes des Apôtres, où ses pulsions de destruction se manifestent lors de la persécution des adeptes de Jésus. Ces représentations de la violence qui anime le futur saint de l'Eglise catholique complètent le tableau de l'inévitable alliance entre pulsions et passions mis à jour par la pensée freudienne. Mais elles relancent l'énigme de la destructivité à l'oeuvre en chacun. Une fois saisi par la force christique mystérieuse qui, en chemin vers Damas, le jette à bas de son cheval, Paul met au service du scandale et de la folie de la croix de Jésus, comme de sa résurrection, toute la violence et l'intelligence qui le caractérise. Il ne sert plus la loi de Moïse qui, selon lui, ne mène qu'à la mort, mais s'abandonne à une foi en Jésus ressuscité qui devient le centre et le sens d'une vie riche en péripéties.

10/2014

ActuaLitté

Beaux arts

Chevaux et cavaliers arabes dans les arts d'Orient et d'Occident

En arabe, le terme furûsiyya désigne les disciplines scientifiques et techniques se rapportant au cheval dans son acception la plus large. Forgé dès la seconde moitié du VIIIe siècle de l'ère chrétienne sous le règne des califes abbassides, ce vocable recouvre l'équitation et le dressage, l'hippologie et l'art vétérinaire, l'art et la technologie militaires, la formation du cavalier et du fantassin, la cynégétique et les sports d'adresse. A ces pratiques s'ajoute un code de vertus chevaleresques. Cet ensemble témoigne de la passion que les Arabes nourrissent pour le cheval depuis l'Antiquité tardive, héritiers en cela de traditions antérieures ou voisines. Les arts islamiques reflètent cette passion et la place du cheval dans le vécu et dans l'imaginaire arabo-musulman. Les représentations de chevaux et de cavaliers foisonnent évidemment dans les manuscrits et les miniatures, mais aussi sur les céramiques, les métaux, les textiles. Ces figurations, dans lesquelles le harnachement du cheval et l'équipement du cavalier sont détaillés avec soin, transcrivent une réalité qui dépasse la nécessité fonctionnelle pour faire de ces éléments des chefs-d'œuvre de l'art décoratif. L'ouvrage invite à la découverte des univers équestres de l'Islam - les sources, la furûsiyya, le cheval et le prince, le cheval littéraire - et propose d'aller au-delà avec la vision du cheval arabe, s cette fois en terme de race, dans la création artistique occidentale du XIXe siècle. À la suite de la campagne d'Égypte et du voyage des artistes en Orient, celui-ci véhicule le goût de l'ailleurs et féconde l'imagination. Les essais et les commentaires d'œuvres rédigés par des historiens, des historiens de l'art, des conservateurs de musées et de bibliothèques apportent un éclairage nouveau et multiple sur la relation de l'homme avec sa " plus belle Conquête ". Catalogue de l'exposition présentée à l'Institut du monde arabe à Paris du 26 novembre 2002 au 30 mars 2003.

11/2002

ActuaLitté

Littérature étrangère

L'Automne du patriarche

Depuis trente ans, plusieurs grands romans latino-américains nous ont décrit par le menu le monde hallucinant de la dictature "à l'américaine" : délation, exactions de tous ordres, assassinats, extermination même, bestialité, cupidité, abus sexuels, protections étrangères, soif maladive de pouvoir que finalement la solitude transforme en frustration. Cette réalité tragique, nous la retrouvons tout au long du dernier roman de Garcia Marquez, mais sous la plume de l'auteur de {Cent ans de solitude} elle prend une dimension burlesque incomparable. Le patriarche est ici un dictateur dans la grande tradition de l'Amérique latine. C'est un vieux général qui a "entre 107 et 232 ans". Tyran méfiant et délirant, les structures minables de son pays arriéré le vouent à des aventures cauchemardesques que l'imagination non moins délirante de Gabriel Garcia Marquez transforme en folles équipées drolatiques. Un jour les charognards s'abattent sur les balcons du palais présidentiel, détruisant à coups de bec le grillage des fenêtres, et les assiégeants du palais se décident alors à investir la forteresse. Surprise : les portes blindées sautent hors de leurs gonds dès la première poussée et le peuple en révolte découvre avec stupeur le mystère de la résidence où se retranche depuis un temps immémorial le dictateur : armes à l'abandon dans les cours, puanteur des latrines, linge pourri au soleil devant les baraques des servantes concubines, carcasses de vaches rongées par les vers dans les salons et vaches vivantes sur les balcons... Plus loin, "allongé sur le sol, à plat ventre, le bras droit replié sous la tête pour lui servir d'oreiller, tel qu'il avait dormi nuit après nuit toutes les nuits de sa très longue vie de tyran solitaire", le cadavre du dictateur. Cocasserie, jaillissement incessant de trouvailles, ruissellements de mots qui brillent comme d'insolites pierres précieuses, on retrouve dans {l'Automne du Patriarche} toute la magie de {Cent ans de solitude}.

01/1977

ActuaLitté

Cinéma

Federico Fellini. Sa vie et ses films

On croit connaître Fellini à travers les films dans lesquels il s'est apparemment raconté : Les vitelloni, Huit et demi, Roma, Amarcord. Mais le souvenir inventé l'emportait souvent chez lui sur le souvenir véridique, comme, dans ses films, le décor entièrement reconstitué se substitua au décor réel, quand, après le néo-réalisme de ses débuts, il adopta une conception subjective du cinéma, mêlant nostalgie, rêves et pressentiments. Ami du réalisateur pendant quarante ans, Tullio Kezich nous livre un témoignage irremplaçable qui sera, en même temps, un ouvrage de référence pour les admirateurs de Fellini, et les cinéphiles en général. D'abord, il y eut un jeune homme maigre, arrivé à Rome en 1939 en vue d'être dessinateur dans des hebdomadaires humoristiques, qui, devenu scénariste, découvrit aux côtés de Rossellini qu'on pouvait faire du cinéma avec la même liberté qu'en crayonnant ou en écrivant. Des Feux du music-hall (1950), réalisé avec Alberto Lattuada, à La vote della luna (1990) se déroule un itinéraire mouvementé qui pourrait même paraître chaotique, n'étaient des constantes remarquables : l'association si féconde avec Nino Rota; l'amitié avec Marcello Mastroianni, qui fut son alter ego à l'écran; surtout l'union indéfectible avec Giulietta Masina, en dépit d'aventures dans la "cité des femmes" sur lesquelles l'auteur confie quelques amicales indiscrétions. Utilisant des documents inédits, Tullio Kezich jette aussi un précieux éclairages sur les rapports de Fellini avec la psychanalyse et le spiritisme, qu'il approcha et pratiqua en amateur sceptique : curieux de tout ce qui pouvait nourrir son imagination, mais non moins soucieux de préserver la fraîcheur et la spontanéité de son monde intérieur. De film en film, dont on suit chaque fois l'élaboration, par touches successives, e compose le portrait d'une personnalité aussi singulière qu'attachante, et de l'un des plus grands cinéastes du XX e siècle.

11/2007

ActuaLitté

Littérature étrangère

Contes et légendes de Madagascar

Le 31e volume de la collection " Aux origines du monde " accueille le folklore richissime de l'île de Madagascar qui depuis la fin du XIXe séduit les Européens, missionnaires, fonctionnaires de l'administration coloniales, instituteurs et chercheurs. Ce trésor récolté chez les différents peuples de Madagascar (Sakalava, Betsileo, Bara) dort dans des publications devenues introuvables depuis plusieurs décennies.
L'imagination de ces peuples insulaires ne cesse de surprendre : tout l'univers, racontent-ils, tire son origine d'un immense monstre aquatique nommé Itrimobé dont le corps se transforma progressivement en terre, montagne, rivières, animaux et hommes. C'est pour cette raison que tout l'univers est un immense laboratoire des métamorphoses. La foudre, amoureuse d'un beau garçon, descend sur terre et fait semblant de se comporter en jeune fille prude, hélas, sa gourmandise la trahit, et elle se voit répudiée.
Et en voici une autre, celle d'une jeune fille d'une beauté époustouflante que tout le monde voulait épouser. Celle-là se révèle trop exigeante : elle met à l'épreuve les prétendants pour mieux les accuser de vouloir épouser une bonne cuisinière et ne pas l'apprécier pour ce qu'elle est. En punition elle se voit transformée en punaise, dont l'odeur n'est pas considérée abjecte par les Malgaches, mais au contraire, fort agréable, car elle évoque ce personnage resté célèbre pour sa magnificence.
D'autres animaux, comme le caïman, sont également entourés d'un vrai culte au Madagascar, car longtemps il était vénéré comme un ancêtre totémique de quelques tribus et aujourd'hui encore, on continue à croire que les humains peuvent se transformer en caïmans après leur mort s'ils le souhaitent, ainsi que se marier avec les représentants de cette charmante espèce. Les contes et légendes accompagnent également les événements historiques et sur le registre fabuleux, ils expliquent par exemple pourquoi, à l'époque ancienne, les femmes montaient sur le trône de Madagascar.

03/2012

ActuaLitté

Littérature française

Le pont du Mazafran. Livre 1, Ils n'ont dansé qu'un seul été

L’auteur, bébé prématuré qui ne devait pas vivre, après une enfance partagée entre les deux rives de la Méditerranée, marquée tristement par le spectre de la tuberculose qui a endeuillé sa famille, puis plus heureusement par une adolescence algéroise enjolivée par le soleil et la mer, devient un jeune homme qui nourrit un rêve apparemment inaccessible : devenir pilote. Après avoir évoqué sa prime enfance à Vincennes puis en Algérie, à Koléa, son adolescence à Belcourt, faubourg d’Alger, à l’E.P.S. du Champ de Manœuvre et les pudiques premières amours, jeune adulte il assiste au débarquement allié du 8 novembre 1942, un tournant de la guerre qui permettra notamment la renaissance de l’Armée d’Afrique. Il est bientôt affecté aux Chantiers de Jeunesse dans les gorges de la Chiffa, puis dans l’Armée de l’Air, au “Théâtre aux Armées“ dans un premier temps et enfin au “Centre de Formation du Personnel Navigant en Amérique”. Au cours de ce parcours, riche en anecdotes savoureuses, laissant vagabonder son imagination “sur les chemins retrouvés”, il évoque dans la région parisienne sa famille paternelle qui a connu les plus grands malheurs, notamment la perte de l’un de ses fils sur le front d’Artois en 1915, puis en Algérie où il raconte la vie tout aussi douloureuse de ses ancêtres maternels, où ses grands-parents “n’ont dansé qu’un seul été” et où un grand oncle avait déclaré : “ Ce n’est pas toujours celui qui plante un arbre qui en récolte les fruits” constat désabusé en raison des déceptions vécues et paroles prémonitoires au plan de l’Histoire. Il est vrai que la vie des “colons” n’avait pas toujours été aussi rose que certains ont pu l’imaginer. En conclusion de ce long cheminement imprégné tour à tour de nostalgie et d’espérance l’auteur voit enfin se concrétiser son rêve et peut s’exclamer : “A nous deux l’Amérique”.

10/2012

ActuaLitté

Policiers

Fantômas édition intégrale. Tome 1

Fantômas n’est pas un héros positif. Il est le Génie du Mal, l’Insaisissable, qui renaît sans cesse de ses cendres. Jamais vaincu, il utilise tous les stratagèmes possibles et peu imaginables. Il nargue les hommes et transgresse les lois. Rien ne l’arrête, il pénètre toutes les couches de la société, des apaches des banlieues aux aristocrates des palaces, il franchit les frontières, connaît aussi bien Whitechapel et les docks de Londres que les fortif’ de Paris et la haute société européenne. Cent ans plus tard, qu’est-ce qui rend la lecture de ce roman-fleuve aussi jubilatoire ? D’abord, la jeunesse, l’énergie et l’imagination sans limites des auteurs qui séduisit artistes et intellectuels et fit le bonheur des surréalistes d’Apollinaire à Magritte ; ensuite le tableau sur le vif de la société où il naît, ce long feuilleton qui est une "série" avant l’heure amuse le lecteur par le décalque de l’actualité, la reprise des faits divers qui font la une des journaux, les noms transparents de personnages réels ; enfin la passion de la modernité sous toutes ses formes, voyages en train, bateau, avion, taxi-autos, télégraphe, téléphone renforcent l’ubiquité du héros, qui utilise tous les moyens que le Progrès met à sa disposition. En septembre 1913, paraît l’ultime volume de la série dans un grand éclat de rire, les héros sombrent dans le naufrage du Gigantic. Six mois plus tard, Pierre Souvestre meurt d’une crise cardiaque. Le 2 août 1914, c’est la mobilisation générale. Le nouveau siècle montre son vrai visage, comme inventé par Fantômas, ce qu’écrira Alexandre Vialatte dans une de ses chroniques. L’adaptation au cinéma par Louis Feuillade dès 1913 lança la postérité de Fantômas, qui connut de multiples avatars sans que jamais la série ne fût rééditée dans sa version originale. Version tronquées, versions pour la jeunesse, version illustrées, pastiches, Fantômas a tout connu. La version ici présentée permet pour la première fois de retrouver l’oeuvre dans son intégralité et sa vigueur.

05/2013

ActuaLitté

Littérature étrangère

L'école de la chair

Dans le " bric-à-brac " de la société japonaise des années 60, les fantômes des ci-devant aristocrates hésitent encore à danser avec les premiers parvenus du miracle économique. Les Occidentaux, démasqués par leur épouvantable grand nez, se comportent toujours comme en pays conquis. Les rues sont pleines de jeunes filles qui n'en sont plus, de petits jeunes gens détestables dévorés de paresseuses ambitions. L'élite s'embourgeoise en se laissant prendre aux mensonges du luxe et de la mode, tandis que commencent à régner la démocratie des propriétaires de voitures, la civilisation des loisirs. Comment vivre, lorsque - comme le diamant de trois carats que l'on porte au doigt - on a été taillé dans une autre époque, La chair, soudain révélée, pourrait-elle faire disparaître ce désert que l'héroïne - trente-neuf ans : le même âge que Mishima au moment où il écrit son roman - voit s'étendre aux confins de sa brillante réussite sociale, ce goût acre de sable qui la saisit au plus intime d'une liberté féminine cueillie au passage sur les ruines encore fumantes du Japon féodal ? La chair ! ses cheminements obscurs, son arrogance animale, mais aussi sa pureté, sa grâce unique qui semble ouvrir à l'imagination un monde absolu sans autre limite que la mort... Hélas ! L'école de la chair, surtout lorsque le professeur n'est qu'un ange déchu, peut-elle être autre chose que l'école de la vie, ou pis, l'école des femmes ? Alors, que reste-t-il ? sinon l'âpre continuité du courage qui pousse certains êtres à aller jusqu'au bout de leur lucidité et de leur générosité, à prendre l'entière responsabilité de ce qu'ils imaginent " tout seuls dans leur tête ". Les grands thèmes de l'œuvre sont ici en suspension avant le précipité final de la tétralogie. Instant de grâce où tout semble possible : la noblesse de cœur, reconquise sur la noblesse de sang, trouve les chemins de cette gentillesse qui s'épanouit parfois dans les bas-fonds grouillants de nos sociétés.

03/1993

ActuaLitté

Pléiades

Romanciers libertins du XVIIIe siècle. Tome 2

"On est dédommagé de la perte de son innocence par celle de ses préjugés" écrit Diderot. A l'heure des Lumières, la sexualité est détentrice de vérité et objet d'expérimentation. Les romanciers libertins, quoi qu'il en coûte, disent tout. Tome I : Romans d'éducation, contes, dialogues, les genres sont divers et agrémentés de récits enchâssés, de fantaisies orientales et autres stratégies narratives à destination de lecteurs, et de lectrices, qui pourraient être tentés de confondre fiction et réalité. Rassemblés dans le premier volume, douze textes de la première moitié du siècle s'éloignent autant de la vertu qu'ils connurent le succès. C'est à ce titre qu'ils constituent des classiques de la littérature libertine, souvent clandestine. Ils pourront être ici découverts dans leur version originale, pour autant qu'on a pu démêler les aventures illégales de leur première édition. Ils sont accompagnés, naturellement, de leurs gravures "libres". Tome II : En cette fin de siècle, la réalité se brouille, et le roman libertin enregistre ce dérèglement, à travers celui de l'imagination. Inceste, homosexualité, zoophilie, sodomie, tout se dit, tout s'écrit. En 1771, le Dictionnaire de Trévoux entérinera cette définition du libertin : "Ce terme s'applique à ceux qui prennent trop de liberté, qui haïssent toute sorte de sujétion et de contrainte, et qui se laissent aller au penchant qui les porte au plaisir". Rien d'étonnant alors que le romancier libertin dise le désordre du monde, ni que l'époque révolutionnaire trouve en lui un porte-parole. Dialogues, contes, romans d'initiation, mémoires fictifs et pamphlets : le roman libertin se fait protéiforme pour dénoncer les règles, les conventions, la turpitude des Grands. Les onze textes de la seconde moitié du XVIII ? siècle reproduits ici d'après leur édition originale, et accompagnés de leurs gravures "explicites", permettront de redécouvrir une littérature souvent négligée, mais dans laquelle Stendhal voyait "l'essence de la volupté".

11/2005

ActuaLitté

Littérature française

Les derniers jours de Charles Baudelaire

Ici, Charles Baudelaire sera le héros bien réel d'un roman aussi fidèle aux exigences de la vérité qu'à celles de l'imagination. Il sera, surtout, cet homme misérable surpris à la fin de sa vie, dans une chambre de l'hôtel du Grand-Miroir, à Bruxelles, pendant les quelques jours où, usé par la syphilis, il va perdre une partie de sa raison et l'usage de sa parole... Pour le romancier, il y avait là un pari et un mystère que s'est-il vraiment passé pendant ces jours qui virent. pour la dernière fois, le poète des Fleurs du Mal confronté à sa mémoire ? Pourquoi a-t-il choisi de s'égarer ainsi, corps puis âme, en maudissant le monde et le ciel ? C'est autour de ce Baudelaire exilé, convaincu de son échec, bientôt aphasique, que Bernard-Henri Lévy a bâti son roman. Sur un mode presque policier, qui conduira le lecteur d'un bordel belge aux cénacles post-romantiques, d'un dîner chez les Hugo aux tourments d'un prêtre défroqué, on suit une enquête dont les témoins sont méthodiquement convoqués ; de Jeanne Duval à un disciple ambigu, de Sainte-Beuve à Madame Aupick, d'une logeuse à l'éditeur Poulet-Malassis, ils vont, chacun à son tour, dans sa langue, et selon la composition à plusieurs voix qui avait déjà fait le style du Diable en tête, nous raconter cette lente agonie. Par-delà leurs récits et leurs mensonges, par-delà les péripéties d'une intrigue pathétique ou cocasse, l'auteur retrouve des thèmes qui lui sont chers : le goût du malentendu et de la gloire, l'éloge de l'artifice, l'art comme vengeance, la tragédie propre aux œuvres inachevées, les ruses de la sainteté et de la chute. Tels sont les enjeux d'un roman qui revendique toutes les libertés - et où il s'agit aussi, dans l'ombre immense de Baudelaire, d'interroger la littérature et son destin.

12/1988

ActuaLitté

Littérature étrangère

Exilia

Ce livre est semblable à une île cernée par la nostalgie. Dans ces cinq récits unis par leur tension interne et leur trame argumentative, " le gamin amoureux " de ces pages est un authentique raconteur d'histoires tendres, violentes et déconcertantes. Il est aussi, parfois, un protagoniste ou un mystérieux personnage sans nom. Qui est Restituto, ce gamin qui tout jeune pratique la vivisection sur nombre d'animaux et devient un chirurgien dévoué sur les champs de bataille angolais, mais qui perd le combat le plus dangereux de sa vie contre (et en même temps pour) une femme qui l'aime sans qu'il le mérite ? Dans la Saxophoniste le gamin narrateur perd à jamais sa première fiancée qui s'en va à Miami. Ses lèvres sont pour lui une île avec ses deltas, ses dunes, ses criques et ses coraux. Cette bouche émigrée a emporté avec elle la transparence du littoral de l'île de Cuba. Que se passera-t-il lorsque ces lèvres regrettées se mettront à parler anglais de l'autre côté du Détroit de Floride ? Qui est l'évanescente et passionnée Exilia et qui est le jeune étranger qui retourne à Cuba sur les traces de son père ? Quelle relation souterraine conserve ce père mort dans un lointain et froid pays avec le " gamin amoureux " et avec la vie de René Vazquez Diaz ? Que signifie le côté d'ici et le côté de là-bas, sinon la lente décomposition de la conscience au fur et à mesure que s'égarent l'authenticité et les rêves ? Exilia est peut-être le pouvoir ensorcelant de la rupture et de la nostalgie, une image des heurts de l'Histoire et de l'amour telle une hallucination qui assaillit l'homme de toutes parts. Exilia est l'altération que le temps et l'imagination imposent à ce que nous nommons " réalité ": pourquoi notre vie et notre moi coïncident-ils si rarement ? René Vazquez Diaz nous avait habitué à de longs romans foisonnants, Exilia prouve qu'il excelle dans la forme courte.

03/2004

ActuaLitté

Littérature étrangère

Mirages

Loin des notes mélancoliques ou doloristes, l'auteur observe la logique de la dualité, le temps qui passe, l'absence, les déchirures, les ruptures et les séparations. Il s'arrête sur l'homme, cet être qui excelle dans l'art de l'amour et la guerre. Et comme pour chercher l'équilibre entre le rationnel et l'intuitif, il rassemble des traits épars et fait briller dans le regard un éclat particulier. Ce qui est énigmatique devient magique. Et surgit alors un instant de recueillement et de quiétude. Un salut inattendu. Une force d'avant le monde. L'écriture ici n'est pas un témoignage, elle est une remise en question de l'être dans son rapport à soi-même et à ce qui l'entoure. Elle est également un cheminement dans la quête de soi. Chaque mot est un pas vers cet horizon toujours ouvert. Dans Mirages, l'auteur raconte des histoires mais ses histoires n'en sont pas. Ainsi débute-t-il son livre : Ce que je raconte aujourd'hui / Ce sont les histoires que j'aurais espéré entendre. / Ce que je raconte n'est qu'une part de ce que je n'ai pas vu / Si j'avais vu, je n'aurais pas raconté. " Dans son livre Mirages, Issa Makhlouf rassemble les mots dans une poétique qui abolit les frontières entre poésie et prose. Il présente ainsi un exemple particulier de la nouvelle écriture poétique et annonce, d'une façon originale, une forme d'écriture qui unit le récit, la contemplation, la biographie, l'essai, et cela dans une structure artistique bien établie. Dans ce livre, l'écriture n'embrasse pas seulement les détails visibles ; elle ouvre également ces détails (et c'est le point le plus important) aux perspectives invisibles des choses et des événements. L'écriture ici est l'équivalent de l'être dans toutes ses dimensions : vie, passion, imagination et pensée... " (Adonis)

02/2004

ActuaLitté

Développement personnel

Assortiment de friandises pour l'esprit ou l'art de positiver au quotidien

A de nombreuses reprises, des lecteurs et des lectrices rencontré(e)s lors de dédicaces ou de salons du livre m'ont confié avoir savouré mes romans, mes comédies, ou mes albums illustrés, comme s'ils s'étaient régalés des écrits d'une bonne copine. Aussi, dans cet ouvrage, j'ai pris le parti de vous parler comme si j'étais la vôtre. Mais entendons-nous bien : je n'ai nulle compétence (et ne prétends pas en avoir !) en terme de psy, de coach ou de conseillère quelconque. Je suis juste une romancière qui a eu envie de partager avec ceux qui lui font le plaisir de la lire des réflexions personnelles, des conseils chaleureux, des pistes d'introspection et des récits d'expérience dans un cadre ludique, divertissant et surtout créatif ! Parce que je suis l'impératrice des angoissées, j'ai fini par apprendre comment relativiser. Parce que j'aime me bombarder de dix mille questions existentielles, j'ai, au gré du temps, trouvé quelques réponses. Parce que ma gym mentale permanente est de positiver ce qui me stresse, je me suis dit que j'allais vous raconter mes techniques. Et parce qu'il est des citations qui ont marqué, galvanisé ou illuminé certains moments de ma vie, j'ai souhaité vous en faire profiter. J'ai donc enfilé ma toque de dessinatrice et noué mon tablier de cuisinière des mots, pour vous concocter un plateau de friandises positives dans lequel piocher avec gourmandise, exactement comme on le fait lorsqu'on prend un thé entre copines. Mais ne vous attendez pas à rester passif(ve) sur votre canapé, bien au contraire : après les sucreries, place aux exercices physiques des doigts ! Donc affûtez votre second degré, votre stylo noir et vos feutres de couleur, enclenchez les moteurs de votre imagination, allumez votre aptitude au rire, au bonheur et aux confidences and. let's party !

10/2014

ActuaLitté

Philosophie

Philosophie de l'homme. Edition revue et corrigée

INTRODUCTION CHAPITRE I : LA VIE I Définition de la vie II Nature de l'être vivant III Origine de la vie ... IV La vie végétative CHAPITRE II : CLASSIFICATION DES PHENOMENES PSYCHIQUES I Nécessité d'une classification II La classification courante III La classification aristotélicienne CHAPITRE III : LES PHENOMENES FONDAMENTAUX DE LA VIE CONSCIENTE I La connaissance II L'appétit CHAPITRE IV : LA CONNAISSANCE SENSIBLE EXTERNE. I L'objet des sens II Les sens III La sensation CHAPITRE V : LES SENS INTERNES 1 Le sens commun II L'imagination III L'estimative IV La mémoire CHAPITRE VI : L'APPETIT SENSIBLE I Classification des appétits II Les passions III Classification des passions CHAPITRE VII : L'AME DES BETES CHAPITRE VIII : LA CONNAISSANCE INTELLECTUELLE I Point de vue expérimental II Point de vue biologique CHAPITRE IX : L'OBJET DE L'INTELLIGENCE I L'objet commun de l'intelligence II L'objet propre de l'intelligence humaine III L'objet indirect de l'intelligence humaine CHAPITRE X : NATURE DE L'INTELLIGENCE CHAPITRE XI : LA SIMPLE APPREHENSION I Description II Existence du concept III Formation du concept IV Explication métaphysique de l'abstraction CHAPITRE XII : LE JUGEMENT I Description Il Jugement et concept III Nature du jugement IV Les causes du jugement V L'acte de foi CHAPITRE XIII : LE RAISONNEMENT I Description II Les sens du terme "raison" III Nature de la raison CHAPITRE XIV : LA VOLONTE I Description de l'acte volontaire II Nature de la volonté III Le problème de l'amour pur IV La volonté et les autres facultés CHAPITRE XV : LA LIBERTE I Les formes de liberté II Preuves du libre arbitre III Limites de la liberté IV Nature de la la liberté V La liberté et les déterminismes VI Nature et liberté CHAPITRE XVI : FACULTES ET HABITUS I Les facultés II Les habitus CHAPITRE XVII : L'AME HUMAINE I Nature de l'âme II L'union de l'âme et du corps III La personne humaine TRADUCTION DES TEXTES LATINS

07/2015

ActuaLitté

Littérature érotique et sentim

Flashs de soumise

Les Flashs de Soumise sont des moments marquants de la vie d'une femme qui ne jouit que pour et par son Maître. Elle rencontrera ce dernier par le biais d'internet. Entrez dans la peau de la soumise, depuis son premier contact par ordinateur interposé, sans savoir qui est son maître ni à quoi il ressemble, jusqu'à l'inévitable rencontre... Sa vie en dehors de son maître n'a que peu d'importance, aussi cela n'a rien à faire dans ce récit. Présenté de manière chronologique, marquant sa progression vers ce qu'elle doit être... souhaite être, sans le dire, sans le savoir, depuis le début ; les aventures de la soumise vous attendent ! Elle est ce que beaucoup de femmes souhaiteraient être sans doute, assurément, avidement ? . Elle venait de connaître son premier orgasme... Et c'était seule, dans sa chambre, en s'adonnant à des attouchements, aidée de son vibromasseur spécial point G, qu'elle avait pu le faire. Elle se sentait tellement apaisé. Toutes les fois où elle avait tenté précédemment d'y parvenir, elle n'arrivait finalement qu'à augmenter sa frustration, plafonnant à un certain degré de plaisir. Il fallait dire que cette fois-ci son imagination avait été particulièrement stimulée. Des mots et quelques photos plus que suggestives l'avaient poussées au-delà du point de non retour. Car, si elle n'avait effectivement personne avec elle à l'intérieur de sa chambre, elle avait communiqué avec son Maître tout au long de l'ascension des sensations. C'est sa présence virtuelle qui avait permis, voire déclenché, tout cela. Mais, si tout en elle ressentait cette plénitude, une pointe d'inquiétude perçait. Son Maître serait-il là demain pour elle ? Son Maître accepterait-il ses défauts, son physique, ses blocages ? Comment son Maître allait-il la juger ? Comment allait-elle faire pour ne pas tout lui céder ?

05/2018

ActuaLitté

Science-fiction

Les monades urbaines

Dans un monde futuriste, en 2381, les hommes sont libérés des anciens fléaux de la famine et de la surpopulation. Cette nouvelle civilisation, où il est permis de tout faire, baigne apparemment dans le bonheur. Il y règne un pandémonium sexuel sans tabou, et un culte de la fertilité. D'un autre côté, la création, l'imagination et l'individualité sont considérés comme une dangereuse rébellion. Les hommes vivent dans des immeubles avec un millier d'étages, les "Monades", dans lesquels l'altitude détermine le niveau social. Plus on est haut, plus on est favorisé. Ces immeubles sont divisés en cités de 40 étages, baptisées aux noms des anciennes villes du XXe siècle, comme Shanghai ou Chicago. Le livre est structuré en huit nouvelles qui sont autant de tranches de vie dont les protagonistes se croisent et se recroisent. A leurs côtés, le lecteur explore les hauteurs et les profondeurs de ce monde vertical, étrange et pourtant bien familier. Tout s'accélère ou plutôt se précipite quand Siegmund, le citoyen le plus intégré qui soit (à peine 15 ans et déjà presque à l'étage Louisville, un modèle de fertilité et d'ascension sociale), connaît une " défaillance " suite à une descente dans les bas étages. Cette " Descente aux Enfers " provoque en lui une prise de conscience fatale. Bientôt, la farce vire au tragique. Le retournement de cette situation de bonheur prétendu à une vision de cauchemar se fait par le truchement des divers personnages, les uns étant des victimes évidentes du système, les autres des piliers de la société. Le thème est celui, classique, des romans d'anticipation, et l'auteur lui donne une forme littéraire achevée, maniant avec aisance les points de vue narratifs de tous ses personnages. Un petit bijou de science-fiction dans lequel Silverberg peint dans le moindre détail un monde de l'avenir, séduisant, terrifiant, et pourtant si vraisemblable.

10/2016

ActuaLitté

Informatique

Scratch 3. S'initier à la programmation et à la robotique par le jeu

Ce livre sur Scratch est un outil pédagogique pour toute personne qui souhaite découvrir, ou faire découvrir, la démarche de la programmation informatique d'une façon ludique. Très adapté à un public d'enfants, aucun prérequis n'est nécessaire si ce n'est savoir utiliser les fonctionnalités de base d'un ordinateur. Le livre est constitué de trois grandes parties. Après une présentation de l'interface et des éditeurs, les différents blocs utilisés pour créer des programmes sont décrits. L'auteure exploite le côté simple et intuitif de Scratch pour introduire les notions propres à tout langage de programmation que sont les variables, les boucles et même les procédures. Deux chapitres sont ensuite consacrés à la présentation de techniques dédiées à l'animation et aux jeux vidéo. La seconde partie du livre est consacrée à la création de jeux : jeu de labyrinthe, jeu de tir, jeu de cible, jeu de course de voitures. La création d'un jeu, ou d'une animation, nécessite l'intervention de plusieurs spécialistes : Game designer, Graphiste, Sound designer, Programmeur et Scratch permet d'endosser tous ces rôles à la fois. Grâce à la palette graphique et aux bibliothèques présentes dans Scratch vous pouvez créer vos personnages et vos arrière-plans, ou les importer. Grâce à l'éditeur audio et à la bibliothèque de sons vous pouvez facilement importer des sons et les modifier. Grâce aux blocs de programmes qui s'assemblent pour former des piles de codes, la programmation avec Scratch devient un jeu d'enfant. Les jeux proposés ouvrent la voie à l'imagination des lecteurs. La troisième partie du livre traite des extensions disponibles dans Scratch 3 pour programmer la carte micro : bit, différents types de Lego robotiques ainsi que le robot éducatif Thymio. Toujours dans le même esprit, ces extensions sont abordées à travers des exemples de jeux et de manettes de jeux, mais également à travers des projets robotiques. Tous les projets et notices sont disponibles en téléchargement sur le site www.editions-eni.fr.

08/2019

ActuaLitté

Littérature française

Mina parmi les ombres

Kerim vit à Montréal depuis bientôt vingt ans. Toujours, cependant, il a gardé contact avec Mina, sa muse, son capricieux modèle vers lequel il finissait inlassablement par revenir, Mina dansant seule sa farandole devant l'objectif de son antique appareil Nikon. Mais voici que, depuis quelque temps, les appels et les lettres de Mina se sont espacés. Il y a eu un dernier message inquiétant, puis plus rien. Il décide de rentrer au Port pour la retrouver. Le Port, c'est ainsi qu'ils appelaient la ville qu'ils ont tant parcourue ensemble, la plus grande d'un pays chétif qui s'étire entre les eaux bouillonnantes de l'Atlantique et le nord des savanes à l'orée du Sahel. Kerim refait leurs parcours anciens, espérant découvrir Mina au détour d'une rue. Il visite sa librairie désertée, lieu de son engagement politique et social. Il interroge les anciens amis avec qui tous deux faisaient du théâtre et narguaient l'armée de dictateurs fantoches. Incertaine, dangereuse même, sa quête donne lieu à un chassé-croisé de personnages aux motifs insaisissables. Quelle Mina retrouvera-t-il ? Se cachera-t-elle derrière un voile ? Chantera-t-elle le Christ ressuscité ? Portera-t-elle les marques de la torture ? Ce n'est pas l'Afrique lointaine, exotique, que le lecteur retrouvera ici, mais celle dont le coeur bat au même rythme que le nôtre. L'Afrique des esclaves d'hier qui se prête encore aujourd'hui aux commerces les plus sauvages sous prétexte de mondialisation. L'Afrique où, comme en Occident, le pouvoir est entre les mains de forces obscures. Et où les religions rivalisent d'imagination et de manipulation afin de convertir la population à la parole d'Allah ou à celle des Evangiles, sous l'oeil fatigué des antiques orishas. Porté par le souffle lyrique qui caractérise l'écriture d'Edem Awumey, Mina parmi les ombres est un hymne à la pérennité du désir, au pouvoir immortel de la beauté et au courage des femmes.

08/2019

ActuaLitté

Sciences politiques

Rapport contre la normalité

Les manifestations très agressives autour du " mariage pour tous " auront révélé la profonde homophobie d'une bonne partie de la population française. L'assez nette distribution des partis politiques concernant ce projet de loi a remis en évidence une relation très forte entre sexualité et politique. En 1971, cette évidence n'en était pas une. Il faut imaginer une France beaucoup plus archaïque dans ce domaine, beaucoup plus homogène et moins diversifiée dans la représentation qu'on lui impose et qu'elle se doit de donner d'elle-même. Mai 68 fut l'expression d'un refus collectif de cette paralysie organisée de l'imagination : cette société était plus diverse qu'on ne le lui donnait à penser. Très vite, des voix féministes puis homosexuelles se lèvent pour ne pas laisser la 'réalisation de leur espoir de libération (la Révolution) aux seuls hommes hétérosexuels. C'est le cas du Front Homosexuel d'Action Révolutionnaire dont voici le manifeste très inspiré par le mouvement " provocateur," de l'Internationale situationniste créé par Guy Debord. Ce mouvement proposait une stratégie qui avait tout pour plaire aux futurs gays exacerbés : interventions spectaculaires, détournement d'oeuvres artistiques, souvent érotiques, politisation générale et inversions épistémologiques. On retrouvera la même veine dans les six numéros de la revue Le Fléau social (1972-1974) dirigée par Alain Fleig (groupe 5 du FHAR) ainsi que dans celui de la revue Recherches de mars 1973 intitulé " Trois Milliards de Pervers - Grande encyclopédie des Homosexualités ". Près de 40 ans plus tard, la réédition de ce texte devenait éminemment utile et nécessaire. Il peut en effet, recontextualisé, servir l'histoire des mouvements queers préoccupés d'hégémonie, d'impérialisme, de luttes de classes, de genre et de sexualité, d'hétérosexisme, d'immigration, d'homonationalisme, d'intersectionnalité en résumé, mais aussi de plaisir et de sexe : une approche que le FHAR désignait alors comme une " conception homosexuelle du monde ".

06/2013

ActuaLitté

Pléiades

Romanciers libertins du XVIIIème siècle

« On est dédommagé de la perte de son innocence par celle de ses préjugés » écrit Diderot. À l'heure des Lumières, la sexualité est détentrice de vérité et objet d'expérimentation. Les romanciers libertins, quoi qu'il en coûte, disent tout. Tome I :Romans d'éducation, contes, dialogues, les genres sont divers et agrémentés de récits enchâssés, de fantaisies orientales et autres stratégies narratives à destination de lecteurs, et de lectrices, qui pourraient être tentés de confondre fiction et réalité. Rassemblés dans le premier volume, douze textes de la première moitié du siècle s'éloignent autant de la vertu qu'ils connurent le succès. C'est à ce titre qu'ils constituent des classiques de la littérature libertine, souvent clandestine. Ils pourront être ici découverts dans leur version originale, pour autant qu'on a pu démêler les aventures illégales de leur première édition. Ils sont accompagnés, naturellement, de leurs gravures « libres ». Tome II : En cette fin de siècle, la réalité se brouille, et le roman libertin enregistre ce dérèglement, à travers celui de l'imagination. Inceste, homosexualité, zoophilie, sodomie, tout se dit, tout s'écrit. En 1771, le Dictionnaire de Trévoux entérinera cette définition du libertin : « Ce terme s'applique à ceux qui prennent trop de liberté, qui haïssent toute sorte de sujétion et de contrainte, et qui se laissent aller au penchant qui les porte au plaisir. » Rien d'étonnant alors que le romancier libertin dise le désordre du monde, ni que l'époque révolutionnaire trouve en lui un porte-parole. Dialogues, contes, romans d'initiation, mémoires fictifs et pamphlets : le roman libertin se fait protéiforme pour dénoncer les règles, les conventions, la turpitude des Grands. Les onze textes de la seconde moitié du XVIIIe siècle reproduits ici d'après leur édition originale, et accompagnés de leurs gravures « explicites », permettront de redécouvrir une littérature souvent négligée, mais dans laquelle Stendhal voyait « l'essence de la volupté ».

11/2000

ActuaLitté

Littérature française

Oeuvres

La postérité a retenu de Joseph de Maistre qu'il a été l'un des plus fermes partisans de la contre-révolution. Ses adversaires l'ont peint comme un doctrinaire sectaire, pourfendeur des idées nouvelles. Ce portrait comporte une part de vérité : ennemi déclaré des Lumières, Maistre développe une philosophie de l'autorité, dénonçant l'illusion des droits de l'homme et de la démocratie, qui peut légitimement révolter une conscience moderne. Quelles raisons a-t-on de lire un tel penseur au début du XXIe siècle ? A en croire les meilleurs esprits, ces raisons ne manquent pas. Cioran en propose un usage thérapeutique : il s'agit de parier ironiquement sur les excès d'un dogmatisme "aussi habile à compromettre ce qu'il aime que ce qu'il déteste ". Une autre raison de lire Maistre consiste à chercher dans son œuvre un révélateur, au sens chimique du terme. C'est ce que suggère George Steiner, lorsqu'il affirme que ce penseur est un prophète, qu'il annonce le malaise idéologique de la modernité en montrant la violence inscrite dès l'origine dans l'émancipation révolutionnaire. Mais on peut aussi lire Maistre, comme Valéry, à la façon du dilettante pour la saveur de son écriture. Ses traits d'esprit sont rehaussés par une langue admirable : causticité, imagination, acuité intellectuelle, Maistre séduit jusqu'à ses adversaires. Ce volume s'adresse aux historiens, aux philosophes, aux juristes et aux amateurs de littérature. Il réunit un choix des œuvres les plus célèbres de Maistre - Considérations sur la France, Essai sur le principe générateur..., Les Soirées de Saint-Pétersbourg, Eclaircissement sur les sacrifices -, mais aussi des textes moins connus et partiellement inédits - Six Paradoxes, Sur le protestantisme - établis dans le respect des manuscrits. Et, pour la première fois, sous forme de Dictionnaire, une petite encyclopédie de la pensée maistrienne. A redécouvrir, même si l'on n'est pas un "affreux réactionnaire ". Pierre Glaudes

04/2007

ActuaLitté

BD jeunesse

Supertcho! N° 1, été 2018

Grandir, ça demande de l'imagination ! Des héros populaires, de l'humour, de l'aventure, des thématiques fortes portées par une vraie forme d'irrévérence... Depuis 20 ans, la génération " Tchô! " porte en elle des valeurs toujours en mouvement, toujours modernes. Un état d'esprit né en 1998 avec Zep dont Titeuf fut le fer de lance pour faire rire et rêver tant de lecteurs. Le mégazine Tchô! s'est arrêté en 2013 sur un au revoir qu'une nouvelle génération d'auteurs est bien décidée à faire oublier. Aujourd'hui, Tchô! s'offre un méganniversaire et revient en kiosque pour un numéro exceptionnel ! Retrouvez vos personnages favoris (Lou, Captain Biceps, Mamette, Molly, Marvin et Adèle...) - mais aussi les héros de demain (Rayan, Titi Poussin, Alban) - à travers 150 pages de bande dessinée : de la création, mais aussi de nouvelles séries en prépublication exclusive ! Anecdotes, coulisses, interviews... un tel numéro ne saurait exister sans un contenu rédactionnel créé spécialement pour l'occasion (dont un dossier complet sur les 20 ans de Tchô! mais aussi les souvenirs dessinés des auteurs), accompagné de gags, jeux et autres surprises qui ont fait le succès du mégazine. A l'approche de l'été, les vacances des héros seront à l'honneur ! SuperTchô! : c'est un programme réjouissant réalisé sous le patronage de Zep et Julien Neel (à qui l'on doit la magnifique couverture), pour célébrer comme il se doit un élan créatif unique dans l'histoire de la bande dessinée jeunesse, incarné par plusieurs générations d'auteurs. Ce renouvellement est dans l'ADN de Tchô! SuperTchô! se veut tout sauf nostalgique, puisqu'il marque l'arrivée de nouveaux talents. Des auteurs totalement inscrits dans leur époque et qui, comme leurs aînés, savent faire confiance à leurs lecteurs. "L'esprit Tchô! " a 20 ans mais il est plus vivant que jamais. Peut-être même est-il en train d'entrer dans une nouvelle ère ?

06/2018