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Beaux arts

Ecrits sur l'art (1867-1905)

Cette édition rassemble pour la première fois l'ensemble des écrits sur l'art que Huysmans publia entre 1867 et 1905, dont 40 textes jusqu'alors inédits en volume. Découvreur de l'Impressionnisme et révélateur de nombreux talents, Huysmans contribua, par sa critique d'art, à l'évolution des idées esthétiques au tournant des XIXe et XXe siècles et à l'émergence de la peinture moderne. Le premier, il a su percevoir l'avenir du courant impressionniste, apprécier ses couleurs vivres et saisir le rôle nouveau conféré à la lumière, comprendre enfin la révolution qui s'opérait brutalement dans la peinture. De l'art flamand et hollandais des XVIIe et XVIIIe siècles (Bosch, Brueghel, Van Dyck, Hals, Rembrandt...) à l'Impressionnisme (Monet, Manet, Degas, Pissarro, Caillebotte, Gauguin, Cézanne, Seurat...), puis du Symbolisme (Whistler, Moreau, Redon, Rops...) à la redécouverte des artistes primitifs (Grünewald, Van der Weyden...), la critique d'art de Huysmans est une promenade à travers les plus riches heures de l'Histoire de l'art. Peintre du langage, Huysmans pulvérise la pensée au delà de toute notion de genre. A la frontière de la critique d'art et de la littérature, ses écrits esthétiques prennent place aux côtés de ceux de Diderot, Stendhal ou Baudelaire et constituent le témoignage singulier d'un esthète du XIXe siècle sur la peinture, en même temps qu'une invitation à relire son oeuvre de romancier à la lumière de sa conception picturale personnelle, à la fois moderne et hors du temps.

11/2019

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Beaux arts

La promenade du critique influent. Anthologie de la critique d'art en France 1850-1900, Edition revue et corrigée

Dans ces "papiers" choisis de cinquante-six critiques - et pas seulement les plus fameux, tel Baudelaire, Zola ou Huysmans -, les escarmouches et les grandes batailles pour l'art moderne sont là, dans toute leur fureur. Delacroix, Courbet, Manet, Monet, Redon, Seurat, Van Gogh, Gauguin ou Cézanne ont les honneurs de ces pages mais ils ne sont pas les seuls puisque les princes de l'époque s'appelaient Ary Scheffer, Gérôme de Bouguereau. Chaque auteur est présenté, chaque critique est située dans son contexte, pour faire de cette anthologie une synthèse indispensable et un instrument de travail qui restitue sa véritable dimension à un champ d'actitvité déterminant pour l'histoire de l'art de la seconde moitié due XIXe siècle. Seule de son genre en langue française, cette anthologie rend compte compte de la totalité de la période, de son évolution et de ses mutations décisives, en représentant les différentes tendances de la critique conservatrice comme de celle des avant-gardes, dans leurs aveuglements comme dans leurs intitutions les plus pénétrantes. Elle évoque aussi l'ensemble du champ artistique, en incluant, à coté de ceux qui portent sur la peinture des textes sur la sculpture, la gravure, la photographie, les arts décoratifs, ou l'architecture. Du romantisme au Réalisme, de l'Impressionnisme au Symbolisme, les grands artistes du XIXème siècle sont admirés ou discutés par les frères Goncourt, Théophile Gautier, Alexandre Dumas, Edmond Duranty, Pierre-Joseph Proudhon, Joséphin Péladan, Félix Fénéon, Octave Mirbeau, ou Léonce Bénédite, sans oublier la critique au féminin des Claude Vignon, Mathilde Stevens et Marc de Montifaud.

07/2010

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Littérature française

Autoportrait en nature morte

Pourquoi l'auteur s'est-il un jour intéressé aux natures mortes, ces peintures, d'un genre longtemps qualifié de mineur, qui, de Pompéi à Picasso, rythment l'histoire de l'art ? Peut-être parce qu'elles ressemblaient à sa vie : depuis des lustres, hormis l'écriture, il avait cessé toute activité publique, et, avec une jubilation paradoxale, se comparait volontiers à une cruche, une pomme, une chaise. Mais pourquoi écrit-on, alors qu'on a tout quitté ? Pourquoi, quand on a choisi les catacombes, reste-t-on toujours sensible aux critiques éventuelles ? C'est à travers le parcours chaotique de l'histoire de la peinture et de l'histoire de sa vie, que l'auteur s'arrête sur toutes ces questions : il ne cherche pas tant à y répondre qu'à les ouvrir, à les laisser ouvertes, peut-être enrichies par une si curieuse attention. Ni récit ni essai (et tout cela à la fois), cet ouvrage pour le moins singulier, ne défend aucune thèse, n'interprète rien, c'est un cheminement solitaire qui parfois, par sa construction même, ressemble à un labyrinthe. On y croise aussi bien Mallarmé et Van Gogh, que Bernard Frank et Goya, Samuel Beckett et Zurbaran, Mme de Sévigné et Picasso, Proust et Morandi, saint Augustin et Matisse, Michel Leiris et Cézanne, Freud et Manet, Musil et Soutine, Talleyrand et Hammershoi, Kafka et la dynastie Tcheou, Borges et les dinosaures, et peut-être surtout l'auteur lui-même, ses fantômes, ses hantises, ses attentions, ses négligences et son grand amour depuis longtemps perdu.

02/2020

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Littérature française

L'âme des mots Tome 1 : L'heure bleue

Une odyssée philosophique ambitieuse à travers les méandres d'une pensée métaphorique qui surfe sur cette musique d'un concert de mots scrutés à la loupe pour sonder leur âme et la notion d'écrit. À la manière d'un puzzle, les pièces s'assemblent peu à peu au fil de ce récit romanesque pour ébaucher une audacieuse réflexion sur le sens et le pouvoir des mots. Il en est des écritures de vie où le « je » s'efface par la constance de son silence pour mieux signer sa présence, comme de ces femmes dont le regard d'écume printanière submerge en secret l'insondable arrière-fond des rêveries d'intimité. C'est notre arrière-fond et celui de L'âme des mots, « réfléchi et voulu, qui donne à tout un sens et en fait comme une amorce ». À la croisée d'une éclaircie, l'âme des mots dévoile nos crépuscules de joie qui se mêlent aux larmes douces de la mélancolie. Dans cet élan vital qui anime l'âme des mots, entre l'amour et la haine, une fente étroite nous guette. Elle masque un précipice qui couve aux interstices de ce reflet gelé d'iris, une torche enflammée, allongée en ovale, un œil aspirateur. Tel le ventre glouton de Pandora, cette étoile flamboyante est insatiable. Quand sonne le glas d'une éclipse de nos sens, elle aimante nos mânes dans son ample trou noir. Dès qu'on y tombe, la chute est comme ce grand vertige du désir qui ne s'arrête jamais.

06/2015

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Beaux arts

L'art du pastel

"Mariage d'amour de la couleur et du dessin" (José Maria de Heredia), le pastel fascine par sa texture crayeuse et par l'éclat de ses teintes. Conçu au départ pour rehausser des dessins, le pastel gagne peu à peu ses lettres de noblesse ; il devient un art à part entière avec ses inconditionnels, les "peintres en pastel" comme on les appellera d'abord, les "pastellistes" comme on les désignera- ensuite. Le formidable succès de ces bâtons colorés au XVIIIe et au XIXe siècle est ici présenté par deux éminents spécialistes. A travers une somptueuse iconographie, cet ouvrage retrace pour la première fois l'oeuvre des principaux artistes qui ont haussé le pastel au rang d'art majeur : Maurice Quentin de La Tour et ses portraits plus vivants que nature, Jean-Etienne Liotard et sa précision captivante ; un siècle plus tard, Edgar Degas et ses danseuses aux tutus éclatants comme des bouquets, ou encore Odilon Redon et ses couleurs irradiantes, nourries à la source du rêve et de l'imagination. A côté de ces pastellistes renommés, cet ouvrage met en lumière une pléiade d'artistes qui grâce au pastel s'aventurent hors des sentiers battus : Joseph Vivien, Adélaïde Labille-Guiard, Gustaf Lundberg, John Russell, Eugène Boudin, Jean-François Millet, Giuseppe De Nittis, Edouard Manet, Berthe Morisot, Mary Cassatt, James Abbott McNeill Whistler, William Merritt Chase, Louise Breslau, Fernand Khnopff, Lucien Lévy-Dhurmer, etc... Sensible aux effets de la lumière, cet art fragile est souvent soustrait aux regards. Il sort ici de l'ombre pour le plus grand plaisir des amateurs.

10/2014

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Littérature étrangère

L'univers mythique d'Ahmadou Kourouma. Entre vision et subversion

L'une des particularités les plus saisissantes de l'oeuvre d'Ahmadou Kourouma réside dans la récurrence presque lancinante d'un monde immatériel et invisible servant de fondement inéluctable à l'univers physique qui sous-tend le récit romanesque. L'oeuvre se veut la franche expression d'une conception du monde ancrée dans la vision socio-culturelle malinké qui, elle-même, s'articule autour d'une conscience mythique des plus vives et des plus exubérantes, propre à assurer une salutaire rémanence des croyances et valeurs ancestrales. L'étude d'Amadou Ouédraogo explore les fondements mythiques de l'oeuvre romanesque d'Ahmadou Kourouma, à la lueur de l'ethnomythologie et de l'imaginaire du monde mandé, ce vaste ensemble géoculturel en Afrique de l'Ouest qui comprend, entre autres, la culture malinké qui inspire la création romanesque de l'auteur. L'ouvrage examine les multiples facettes et fonctions du mythe, puis le fait appréhender comme une impulsion radieuse qui fait vaciller les frontières entre le réel et l'irréel, le visible et l'invisible, l'homme et le cosmos, l'humain et la transcendance. Sans omettre le recours au mythe lorsque celui-ci traduit la volonté affichée de subvertir ou de dévoyer les valeurs et visions qui fondent le monde traditionnel dont il est question. Cette étude met en évidence la vitalité et la précellence du mythe en tant que support et substrat du réel, de manière à ce que l'oeuvre littéraire s'en trouve tantôt élucidée, tantôt justifiée.

09/2014

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Musique, danse

Emmanuel Chabrier

Chabrier compte parmi les compositeurs les plus attachants de toute l'histoire de la musique, tant sa personnalité joviale, sa cocasserie, sa fougue débordante ont su rallier les suffrages de ses contemporains les plus prestigieux. Tout autodidacte qu'il fût, il n'en écrivit pas moins une musique très neuve de ton, envers laquelle nombre de compositeurs du début du XXe siècle, Ravel et Poulenc en tête, proclamèrent leur admiration et leur dette. Profondément anticonformiste, il n'aborda jamais la grande forme, ne composant ni symphonie ni sonate, mais, à l'instar de ses amis impressionnistes sublimant des sujets ordinaires, préféra transcender des genres mineurs comme l'opérette, la romance ou la petite pièce pour piano, leur imprimant une couleur harmonique et une verve rythmique pleines d'imprévus qui n'appartiennent qu'à lui. Si sa lumineuse rhapsodie pour orchestre, Espana, lui valut une immédiate renommée mondiale, le reste de son œuvre essentiellement lyrique (L'Etoile, Gwendoline, Le Roi malgré lui) et pianistique (Pièces pittoresques) témoigne, aussi bien dans sa veine légère que dramatique, du tempérament peu conventionnel de son auteur. Eblouissant épistolier à la gaieté communicative, ami intime des plus grands peintres de son temps (Manet, Monet, Renoir, Sisley...), dont les toiles couvraient les murs de son appartement, il est bien, à travers cet ouvrage aussi richement documenté que divertissant, ce personnage que Verlaine, alors librettiste de ses opérettes de jeunesse, disait " gai comme les pinsons et mélodieux comme les rossignols ", mais derrière lequel se cachait une nature ardente et inquiète qu'un feu intérieur consumera et finira par détruire trop prématurément.

12/1999

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Beaux arts

Bistrot !

Cafés, bistrots et cabarets, plus que tout autre espace urbain, constituent le coeur de notre civilisation : une certaine façon d'être au monde s'y concentre. De tout temps, les artistes et les écrivains en ont colonisé le lieu et observé la faune. Cet effet de miroir culmine entre Baudelaire et Aragon, Manet et Picasso, Forain et Otto Dix, Masson et le jeune Rothko, mais il surgit avant et se prolonge jusqu'à nous. L'exposition de la Cité du Vin, qui navigue entre l'Europe et les Etats-Unis, confronte la peinture à la photographie, au cinéma, à la littérature, et se détourne résolument des récits courants de la modernité. Forte d'une centaine d'oeuvres, elle voudrait établir le rôle essentiel de ces espaces de rencontre, en tous sens, dans la création et la société occidentales. Périphérique au temps des Saint Aubin, plus présent chez Daumier, le thème explose à partir des années 1860-1870, tant il colle aux attentes de la génération qui a lu Baudelaire. Le cubisme et le surréalisme, au XXe siècle, ne sont pas les seuls à s'emparer du sujet et à lui faire avouer sa part de rêve. Explorant le large éventail des situations que le café abrite et stimule, du buveur solitaire à la scène de drague, du retrait mélancolique à l'affirmation identitaire, de l'exclusivité masculine à la revendication féminine, l'exposition questionne enfin ce que les artistes ont cherché à dire d'eux. Le visiteur, à son tour, s'y laisse entraîner vers lui-même.

03/2017

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Religion

Comment guérir des blessures du passé ? Edition revue et corrigée

L'histoire de chacun se fait à travers un réseau très complexe de relations et d'interactions (réactions) avec l'univers aussi bien visible (les humains, les autres êtres animés et inanimés...) qu'invisible (Dieu, les esprits, les mânes...). Le bonheur de l'homme consiste à avoir une relation paisible avec ces éléments existentiels. Mais il arrive que, dans ce réseau, l'individu reçoive ou transmette (sciemment ou non) des influences négatives, voire hostiles. Il en résultat que des moments de plaisir (bonheur) alternent avec des moment de déplaisir. Les moments de déplaisir génèrent des frustrations, des douleurs, de la souffrance ; et c'est tout cela qui s'entend sous le vocable de blessures intérieures. Par contre, les moments de plaisir (bonheur) sont une source de joie profonde, de bien-être, de guérison. Par ailleurs, la pratique de l'avortement s'avère une cause particulièrement inévitable de blessures intérieures. On peut en guérir à condition de faire les démarches qui s'imposent. Ces blessures, bien qu'invisibles, paralysent gravement le plein épanouissement des potentialités de l'individu. Elles handicapent les rapports interpersonnels et créent des blocages inexplicables dans la vie. Comment guérir de ces blessures ? En cherchant à faire la paix avec les éléments en jeu. Il s'agit, en un premier temps, de revisiter le cours de son histoire personnelle ; ensuite de reconnaître ses torts et demander pardon, ou d'écouter l'offenseur et lui accorder pardon ; puis de se remettre entre les mains de Dieu, sous le regard de Dieu ! La règle d'or est de vivre simplement. Vivre naturellement.

01/2019

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Ecrits sur l'art

Proust et les arts

A la recherche du temps perdu n'est pas seulement un grand roman, c'est aussi un éblouissant musée des beaux-arts. Proust y expose les oeuvres qu'il aime, des fresques de Giotto à la Vue de Delft de Vermeer, et y dissimule d'innombrables tableaux plus secrets, inventant page après page le catalogue d'un peintre imaginaire, Elstir, qui résume le meilleur de la fin du xixe siècle et du début du xxe : Corot, Manet, Helleu, Turner, Whistler, Moreau, Monet, Renoir... Cette vaste culture esthétique, Proust l'a constituée tout au long de sa vie, en fréquentant les galeries, les musées, les créateurs, et en visitant des villes d'art. C'est à ce voyage à travers les époques et les paysages que nous convie ce livre, qui nous introduit tour à tour dans l'appartement familial des Proust, dans les salons de la haute bourgeoisie et de l'aristocratie, chez les plus riches collectionneurs parisiens, au Louvre, dans les grandes expositions du temps, qui nous entraîne en Bretagne, à Bruges, à Amsterdam, à Venise, dans les cathédrales gothiques, et jusque dans les théâtres et les cabarets où, après la Première Guerre mondiale, se révèle un art de rupture et de révolte. Si Proust n'avait pas été romancier, il aurait été historien de l'art. A travers une iconographie renouvelée et toujours fastueuse, grâce à des documents souvent inédits ou méconnus, cet ouvrage - qui est d'abord un récit - propose un nouveau regard sur l'écrivain qui a changé notre perception de l'art.

10/2022

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Histoire de la musique

Musique, images, instruments N° 19 : Le vin et la musique. Textes en français et anglais

Musique | images | instruments n°19 Le vin et la musique I. LE VIN ET LA MUSIQUE Gaia Prignano, Dionysus between Ferrara and Modena : the revivals of the god of wine and of music in the House of Este. Florence Gétreau, Vin et musique dans les jardins de plaisir : un thème pour les couvercles de virginales et clavecins anversois et allemands (1570-1650). Nikola Piperkov, L'Allégorie du poète de Jacob Jordaens : Hermapollon (inspiration) et Bacchus (ivresse) dans l'imaginaire théorique du Nederduytschen Helicon. Fabien Guilloux, Deux pichets à décors musicaux du XVIIIe siècle. Therese A. Dolan, Enivrez-vous : Manet's Old Musician and Velázquez's Drinkers. Maria Aivalioti, Le vin, la musique et la mort dans l'oeuvre des peintres symbolistes. Extase, plaisir et souffrance dans l'Europe de la fin du XIXe siècle. Jordi Ballester, Music, alcohol and tobacco : symbols of modernity and freedom in the 1960s. An iconographic approach through two paintings by Esther Boix. II. NOTES ET DOCUMENTS Elisa Barbessi, La représentation anthropomorphique de Musique et Harmonie dans la littérature mythographique aux XVIe et XVIIe siècles. Catherine Cessac, Le Festin de Didon et Enée de François de Troy (1704) : une singulière démonstration de pouvoir. Lidia Aurora Chang, Masculinity, English Nationalism, and Charles Nicholson's "Improved' Flute. Alban Framboisier, Auguste Tolbecque et son exemplaire de l'ouvrage de George Hart, Le Violon. Ses luthiers célèbres et leurs imitateurs. Guillaume Dubigny, Créer la musique de l'avenir dans un studio de radio : la musique concrète en images (1950-1960). III. CHRONIQUE IV. RECENSIONS ET NOUVELLES PUBLICATIONS V. BIOGRAPHIES, RESUMES, ABSTRACTS

01/2024

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Sports

Garrincha. L´ange aux jambes tordues

Le 8 juillet 2014, un spectateur particulier assiste tristement à la défaite humiliante infligée au Brésil (7-1) par l'Allemagne en 1/2-fmale de la Coupe du monde. Humiliation suprême, l'événement a lieu au Brésil, théâtre de cette élimination calamiteuse. Et ce spectateur, c'est Garrincha. Il est pourtant mort 31 ans plus tôt. Mané Garrincha demeure une énigme dans l'histoire du football. Sa jambe gauche mesurait 6 centimètres de moins que la droite. Adolescent, les médecins lui interdisent le sport. Cependant, son genou disloqué ne l'empêcha pas de devenir un footballeur touché par la grâce. Dribbleur génialissime, il remporta deux Coupes du monde aux côtés de Pelé. En 50 sélections, il ne perdit qu'un match. Sa vie fut également bancale en dehors du terrain. Alcoolique, homme à femmes à la sexualité débridée, père de 13 enfants, devenu dépressif après sa carrière. Seule étincelle, sa très belle romance avec Elza Soares, la plus grande chanteuse du Brésil. Garrincha, l'ange aux jambes tordues, écrit sous la forme d'un roman, nous raconte la légende de ce fanti du futebol arte, son-_ regard sombre porté sur le foot actuel mais apparaît aussi en filigrane l'histoire tumultueuse du Brésil, pays du métissage mais qui ferma longtemps la porte aux joueurs noirs et métis comme Garrincha. 36 ans après sa disparition, il reste dans le coeur des Brésiliens qui l'avaient surnommé Garrincha, l'allégresse du peuple.

10/2019

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Livres 3 ans et +

Les 25 plus belles histoires de Noël

Un recueil regroupant nos 25 plus belles histoires de Noël par les plus grands auteurs de notre catalogue : des contes classiques et des histoires modernes, des poèmes et chansons de Noël... et toujours les héros de Gallimard Jeunesse". La magie de Noël" de Clement C. Moore et Anita Lobel "Noël russe", illustré par Nathalie Novi"Le Noël de Salsifi" de Ken Brown"Petit Papa Noël" de Raymont Vincy et Jean-François Martin"Un message pour le père Noël" de Hiawyn Oram et Tony Ross"Noël à La Nouvelle-Orléans" de Jean Jourdan, Anna et Elena Balbussq"Pénélope, demain, c'est Noël ! " d'Anne Gutman et Georg Hallensleben"Benjamin, le Père Noël du jardin" d'Antoon Krings"Les anges dans nos campagnes""La nuit du berger" de Michael Morpurgo et Quentin Blake"Une surprise pour Noël" de Kate Banks et Georg Hallensleben"Le sac à disparaître" de Rosemary Wells "Il est né le divin enfant", illustré par Aurélie Guillerey"Melrose et Croc" d'Emma Chichester Clark"La neige tombe" de Jean Richepin et Aurélie Guillerey"Le prince amoureux" de Michael Morpurgo et Emma Chichester Clark "Mon beau sapin", illustré par Pierre-Marie Valat"J'ai d'mandé au Père Noël" de Jean Naty-Boyer et Muriel Kerba"Le sapin de Noël de Trotro" de Bénédicte Guettier"Le merveilleux Noël des Rois et Reines" d'Alex Sanders"Noël Jazz" de Noël Colombier et Martin Jarrie"Le sapin de monsieur Jacobi" de Robert Barry"Noël" de Théophile Gautier et Aurélie Guillerey"Monsieur Bout-de-Bois" de Julia Donaldson et Axel Scheffler"Une fleur m'a dit" de Mannick et Charlotte Labaronne

10/2013

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Monographies

Chantal Petit. 1973-2023

Textes : français / anglais chantalpetit conçoit cette monographie comme un oeuvre qui se déploierait dans les salles complexes d'un labyrinthe en spirale. Ariane et Dionysos y tracent quelques pas de danse retentissants pour dessiner, entre le bois et l'écorce, le damier impénétrable d'une existence ? : "? Depuis toujours ce livre m'accompagne et évolue en parallèle de mon oeuvre. Comme l'ouroboros, le serpent légendaire de l'éternel retour, je le fais, le défais, le refais sans cesse. Sans filtre, je ne sépare pas l'oeuvre de la vie, le livre de l'oeuvre. ? " chantalpetit - 19732023 est conçu comme un gigantesque roman au déroulé chronologique, sur cinquante ans, avec dix têtes de chapitre et quarante-six sous-parties. Sa forme est guidée par celle, cyclique, du travail de l'artiste, constitué de séries très différentes (peintures, dessins, sculptures, vidéos) qui s'imbriquent et se génèrent les unes les autres. Le format du livre s'apparente au format qu'elle utilise le plus en peinture ? : la figure, soit un rectangle fuyant vers le carré. Les textes de Colin Lemoine (un texte général qui met en lumière l'ensemble du travail de chantalpetit), de Fabrice Hergott (sur la peinture récente) et de Juliette Laffon (entretien autour des vidéos) ponctuent cette monographie. Chaque chapitre est porté par la voix d'un auteur (Roger Blin, André Ruellan, Alain Jouffroy, Marie-Laure Bernadac, Eduardo Manet, François Barré, Philippe Morel, Jean-Luc Chalumeau, Bernard Noël et Jean-Christophe Bailly), qui présente les séries présentées. Enfin certains extraits des propres textes de l'artiste sont disposés le long du livre, comme une respiration.

09/2023

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Ethnologie

Les systèmes de numérotation parlée en Afrique de l'Ouest. Modes de dénombrement et imaginaire social

Cet ouvrage est la publication d'une thèse de doctorat d'Etat consacrée aux systèmes de numération parlée des groupes ouest-atlantique et mande. Il s'inscrit dans la lignée d'une réflexion philosophique sur l'histoire des sciences et des techniques. S'intéressant aux systèmes de numération parlée dans les langues africaines, il se situe au carrefour de la linguistique africaine, de l'anthropologie, de l'histoire des peuples d'Afrique et de leurs conceptions et usages de l'idée de nombre. Exposant les motifs et principes méthodologiques mis en oeuvre, l'auteur montre que les systèmes de numération parlée sont bien organisés et que, grâce aux ressources des langues au sein desquelles ils sont élaborés, ils confirment l'universalité des principe et convention d'ordre, caractéristiques de l'esprit logique et mathématique, en dépit de limites, somme toute mineures, inhérentes à l'oralité. A partir d'un point de vue d'abord philosophique, se trouve formulée l'hypothèse qui sert de lien entre les deux parties : pour comprendre l'origine et l'usage des nombres dans une civilisation orale comme celle des langues ouest-africaines, il faut considérer que l'esprit présidant à l'organisation des numéraux cardinaux (compter et exprimer des grands nombres) est le même que celui qui a engendré les systèmes numériques symboliques (signification des nombres pour le groupe). En d'autres termes, l'Homme constitue le signifié ultime de ces techniques et spéculations. La vérification de cette hypothèse montrerait qu'un savoir et le système de pensée qui le sous-tend peuvent aussi servir à autre chose qu'à atteindre seulement l'objectivité et la vérité.

10/2017

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Beaux arts

Le roman des Rouart (1850-2000)

A cinquante ans, Henri Rouart (1833-1912) mit un terme à sa carrière de grand industriel pour se consacrer à la peinture, à ses collections et aux expositions impressionnistes où son rôle d’exposant et de mécène fut considérable. Ami de Degas, son condisciple au Lycée Louis-le-Grand, il le retrouva des années plus tard, pendant la guerre de 1870, lorsqu’il devint son capitaine. Ils restèrent liés toute leur vie. De son côté, la peintre impressionniste Berthe Morisot, modèle d’Edouard Manet, épousa son frère Eugène. Elle eut une fille unique, Julie, qui épousa un fils d’Henri Rouart, Ernest, élève de Degas. Proche de Mallarmé, Berthe côtoyait Renoir et Degas et recevait souvent ses nièces Paule et Jeannie Gobillard, la future épouse de Paul Valéry. Le salon d’Henry Lerolle, dessinateur et grand amateur de musique, était fréquenté par les artistes les plus célèbres. Il était très lié à son beau-frère Ernest Chausson et fit une rencontre décisive avec Debussy dont il devint le mécène. Ses filles Yvonne et Christine furent les fameuses Jeunes filles au piano de Renoir, et les modèles de Degas. Yvonne épousa Eugène Rouart, fils d’Henri, ami de Gide qu’il inspira dans son œuvre littéraire. Christine épousa elle aussi un fils Rouart : Louis. Membre-fondateur de la NRF, critique d’art et éditeur de Maritain, il transmit son amour dévorant pour les mots à son petit-fils Jean-Marie Rouart, le journaliste, écrivain et académicien.Dans cette histoire de famille racontée avec brio , David Haziot retrace une époque et des destins exceptionnels, brisés parfois par le malheur ou l’ombre tutélaire d’un père trop influent.

03/2012

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Faits de société

Les Petites Annonces de Libé. 1973-1981

Emblème de "l'esprit Libé" des années 1970, les petites annonces ont connu un succès foudroyant auprès des lecteurs du journal et acquis une réputation sulfureuse. Gratuite et totalement libre, cette rubrique a su donner la parole à ceux qui voulaient "changer la vie" et refléter les désirs d'une époque impertinente. Les fantasmes les plus inattendus y côtoient les rêves de vie en communauté, et les appels à la solidarité se mêlent aux anathèmes contre la société. Déclarations de militants, de libertaires, de libertins ou d'amoureux cachés, ces textes revendicatifs et sarcastiques, coquins et comiques, ressuscitent avec légèreté les aspirations profondes de la génération post-soixante-huitarde. - "J. H. camerounais aimerait trouv. J. F. non raciste pour sortir ens. Ecr. à David Yomb 51 r. Panoyaux 75020 Paris" - "Ouv. Homosexuel 26 ans culpabilisé très malheureux ch. Contact av. homosexuels ou bisexuels Claude Guichard 3 rue du Capitaine Ferber 75020 Paris" . (1ere annonce homo parue dans un journal) - "Immigré cherche femme pour simuler mariage. Ecrire Libération (Z. D. 27 rue de Lorraine Paris 19°)" - "Ch. Compagne n'ayant pas peur de merder dans la boue, pour vivre en village communautaire. Frayt Christian 17 Route de 40 sous Poissy 78". - "Rech. Camarades guevaristes, castristes pour éch. Nos idées, correspondre. ELINEAU Roland 251 cité Jean Yole. La Roche S/Yon". - "Ch. Local dans 13° pr centre contracept inf. sexuelle avortements. Ecr. M. Claude Rousse, 19 r. Vergniaud Paris 13°". - "Urg. ch. Local même très petit pour comité de base soutien aux luttes révol. Peuple chilien. Pas trop cher et même gratuit. Marc FORESTIER 11. r. Edouard Manet 75013 Paris. "

05/2007

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Beaux arts

Contre la théâtralité. Du minimalisme à la photographie contemporaine

Le public français connait Michael Fried pour ses travaux d'historien de l'art. Grâce à lui, la grande tradition de la peinture française depuis Greuze a été mise au jour : contre la théâtralité. c'est-à-dire la " convention primordiale " qu'un tableau est fait pour être regardé, il s'agissait de décrire des personnages absorbés dans ce qu'ils font au point d'oublier la présence du spectateur. Manet renonça définitivement à cette forme d'antithéâtralité devenue elle-même une convention, en inventant le portrait-tableau moderniste qui soutient le regard, jugé désormais inéluctable, du spectateur. C'est le critique d'art que ce recueil propose de découvrir. Celui qui, dans des interventions consacrées à la peinture et à la sculpture des années soixante (particulièrement Louis, Noland, Olitski, Stella) comme à la photographie la plus contemporaine, prend parti, juge et jauge. Il pourfend, à l'ère des " installations ", un retour de la théâtralité, lorsque l'autonomie esthétique de l'œuvre par rapport au spectateur laissé à sa propre appréciation est remise en cause par l'essor du minimalisme : des situations sont construites entre l'objet, le spectateur mobile et l'espace de leur rencontre en sorte que l'œuvre, pour finir, consiste dans cette situation même. Chemin faisant, Fried évalue l'héritage de Greenberg, dont les analyses firent longtemps florès, il dispute de questions aussi fondamentales que la forme l' " opticalité ". I1 nous conduit, enfin, chez les photographes - tout particulièrement Jeff Wall - qui replacent aujourd'hui la question de regard, et partant de l'autonomie esthétique, au premier plan de la pratique artistique.

05/2007

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Policiers

V.I.T.R.I.O.L

Guidé par le testament d'un obscur moine alchimiste, le désormais célèbre – mais toujours aussi caustique – docteur Marcel Fortesse se lance dans une chasse au trésor improbable. L'objet de toutes les convoitises ? Rien de moins que la fortune de l'armée huguenote qu'Henri IV se fit dérober lors de son séjour à Mantes-la-Jolie. Dieu avait à l'évidence choisi de favoriser les desseins de Philopétres : en ce mois de juin 1593, il régnait sur le Mantois une canicule de métal en fusion depuis trois semaines. Les puits étant à sec, les habitants de Mantes-la-Jolie en étaient réduits à boire l'eau de la Seine. Les cas de dysenterie se multipliaient et la mortalité croissait rapidement, surtout parmi les enfants. Le jus de la vigne –?boisson « saine » – était devenu une denrée rare. Le petit moine, qui avait acheté au printemps un tonneau de vin rouge des coteaux de Limay, aurait pu le revendre au décuple de son prix. Mais il y avait mis à macérer la mixture sédative tirée de son livre de magie noire. Les soldats gardant le trésor du roi accueillirent le fût de vin avec des cris de joie. Le portefaix chargé de la commission avait été choisi par le nain car il était presque aveugle. Il raconta aux soudards qu'un grand et noble monsieur l'avait mandé pour les abreuver à la santé du roi Henri de Navarre. Philopétres s'était posté dans la pénombre grandissante en haut de l'escalier conduisant aux geôles pour suivre les évènements.Une demi-heure plus tard, le tumulte de la fête s'était changé en silence de cimetière.

02/2015

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Littérature française

La mesure des vents

Convoquant la "majesté élémentaire" des Açores, La Mesure des vents entraîne le lecteur dans une initiation aux mystères de l'ouïe et des sons, inspirée du "théâtre de la nature" . Orchestrant la chorégraphie météorologique des phénomènes atmosphériques et des caprices climatiques, elle transpose en un somptueux dispositif polyphonique se répercutant en une féerie polychrome la clameur des vents dans le ballet des nuages, le frémissement de l'air, le mugissement des eaux, le battement de la pluie, le roulement des flots, la rage de l'écume, le fracas des tempêtes, le tumulte des séismes, le grondement des volcans, le craquement de la lave en fusion. Partition de mots autant qu'invitation, dans un tourbillon vertigineux de sons, de résonances, d'échos, de modulations, de vibrations, à un voyage initiatique jusqu' "au creux de l'oreille" , où l'onirique le dispute à la noblesse des paysages, pour conjurer l'expérience du vide sur fond de méditation sur la trouée, tout en mettant les sens en éveil, à l'écoute de la vie et des bruissements du monde. L'auteur nous invite à suivre Quentin, le personnage de ce récit musical, mandé en songe par le chef d'orchestre vaudois Ernest Ansermet, sur les traces de Francisco de Lacerda, son ami le compositeur et chef açorien qui le forma et le précéda à l'orchestre du Kursaal de Montreux, devenu en 1918 l'Orchestre de la Suisse Romande. Né dans le Jura vaudois, Jean-Luc Bourgeois s'est tôt intéressé aux réalités du son et de la musique (pratique du piano, de l'orgue et des gongs), sans en faire pourtant profession. Happé par l'histoire, la philosophie et les lettres durant sa scolarité et ses études, il a enseigné, avant de se vouer à la recherche en ces matières, puis à l'écriture (essais, voyages et scénarios). Il vit à Lausanne.

01/2021

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Sciences de la terre et de la

Les goûts et les couleurs du monde. Une histoire naturelle des tannins, de l'écologie à la santé

Après avoir révélé le monde microbiens dans Jamais seul de Marc-André Selosse nous propose l'exploration sensorielle et naturaliste d'une famille de molécules ignorées : les tannins (ou polyphénols), omniprésents dans les couleurs, les goûts, les odeurs et les forme de notre quotidien. C'est à un voyage à travers le globe, dans le temps et dans la vie ordinaire que nous convie cet ouvrage érudit et accessible, rythmé de de dessins humoristiques. On y découvre une nouvelle vision de la plante, construite avec des tannins et protégée par eux contre les parasites, les animaux herbivores, mais aussi contre le stress. On réalise comment fruits et fleurs sont colorés et parfumés par des tannins qui leur permettent d'interagir avec les animaux. On comprend comment les animaux, cibles des tannins, les subissent, les évitent... ou parfois les utilisent , comme les insectes ou nous-mêmes. L'auteur dévoile ensuite le rôle majeur mais méconnu des tannins dans la vie des sols : issus des débris végétaux, ils façonnent les processus qui régénèrent la fertilité du sol et déterminent les plantes qui y poussent ! Si l'homme évite les tannins toxiques, il en utilise d'autre : matériaux (bois ou liège), teintures, encres, parfums, épices, conservateurs, antimicrobiens... De leur pouvoir antioxydant à leurs usages médicinaux, ils contribuent à notre santé. Les mateurs de vin ou de thé, de fruits ou de chocolat, s'apercevront que leurs plaisirs sont faits de tannins. Au termes d'un cheminement captivant, les tannins omniprésents se résument à quelques propriétés simples, et l'on se de"mande pourquoi nous ignorons si couvent leur existence. C'est à un véritable questionnement personnel sur notre vision de la nature et notre lien sensoriel au monde que nous sommes finalement conviés.

10/2019

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Histoire internationale

Les chemins du Nil. Les relations entre l'Egypte ancienne et l'Afrique Noire

Ce livre, une suite logique de De l'origine égyptienne des Peuls, focalise la problématique des relations entre l'Égypte ancienne et l'Afrique sur l'ensemble que constitue l'Afrique de l'Ouest et présente dans ce domaine des convergences capitales jusqu'ici inédites. Se repose ainsi la question de l'unité culturelle négro-africaine : les multiples similitudes entre l'Égypte et l'Afrique Noire s'expliquent-elles uniquement par un berceau saharien commun, disloqué avant l'éclosion de la civilisation pharaonique, et des influences tardives et indirectes du pays des pharaons sur le reste du continent ? C'est ce schéma-là qui, malgré ses insuffisances manifestes, a la préférence de bon nombre de spécialistes de disciplines et d'appartenances diverses. Pourtant les traditions orales négro-africaines ignorent le Sahara et désignent avec insistance la vallée du Nil comme région d'origine de bien des populations fixées de nos jours à l'extrémité occidentale de l'Afrique. Aujourd'hui, grâce à elles, il est établi dans ce livre que Korotoumou ba (le fleuve de Korotoumou) et la " Grande Eau " des traditions mandé, ainsi que Heli et Yooyo, le pays mythique des Peuls, renvoient incontestablement à la vallée du Nil. Mais de manière encore plus éclatante, elles permettent de cerner avec précision les origines du premier grand État de l'Afrique de l'Ouest, Ghana : celles des Soninkés, corroborées par les données de l'égyptologie et de l'archéologie ouest-africaine, permettent maintenant d'affirmer avec certitude que ce ne sont pas les néolithiques de Dhar Tichitt qui en sont les fondateurs, comme certains l'ont soutenu jusqu'ici, mais les éléments de l'une des toutes premières vagues migratoires qui fuyaient l'invasion perse de la grande métropole négro-africaine.

07/1997

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Beaux arts

La lumière dans les arts européens. 1800-1900

Conçu pour aider à la préparation d’une des deux épreuves du capes d’art plastique, ce petit manuel se veut avant tout pédagogique, divisé qu’il est entre une approche thématique du traitement de la lumière dans l’art occidental au XIXe siècle et des commentaires d’une quarantaine d’œuvres, à titre d’exemple du propos développé. Ce dernier, après avoir exploré la dimension spirituelle et symbolique liée depuis toujours à la lumière, rappelle d’abord les notions de couleurs et de lumière, leur interaction, telles que l’Occident les a décrites et analysées de Goethe à Chevreul : avancés scientifiques qui ont eu, avec le néo-impressionnisme en particulier, plus d’une influence sur les artistes. L’expérience directe sur le motif, ou peinture de plein air, à partir du début du XIXe siècle, est étudiée ensuite en France et en Angleterre où elle a connu ses terres d’élection, puis au-delà de la quête atmosphérique conduite par un Constable, un Corot, à travers l’incidence de la lumière sur les formes, captée prioritairement par les impressionnistes. Trois chantres de cette dissolution lumineuse sont abordés à part entière : Turner, Whistler et Monet. La lumière a agi également comme un tropisme, attirant de manière irrésistible les artistes là où son pouvoir est sans limites : la Méditerranée et l’Orient. Après quoi un chapitre important est consacré à la lumière artificielle : l’action de la fée électricité sur l’art de Lautrec, Manet, Seurat, Degas, Menzel n’est qu’un aspect de l’irruption de la technologie dans les arts concernés par la lumière. Avec Daguerre, Talbot, puis Nègre et Le Gray, l’apparition de la photographie va connaître le développement que l’on sait.

09/2011

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Critique littéraire

Tragédies. Tome 7, 1e partie, Iphigénie à Aulis, Edition bilingue français-grec ancien

La première victime de la Guerre de Troie est une femme, Iphigénie. La flotte grecque sur le départ est bloquée à Aulis, faute de vents favorables, car Artémis est hostile au chef de l'armée, Agamemnon. Seule le sacrifice de sa fille Iphigénie pourrait apaiser la colère de la déesse. Agamemnon hésite avant de se plier aux ordres de l'oracle. Il mande sa fille à Aulis, sous le prétexte de la marier à Achille. La promise est conduite vers un autel autrement plus funeste. C'est alors qu'intervient Artémis qui dérobe Iphigénie et lui substitue une biche. Unités de temps et de lieu, conflit entre l'amour filial et celui de la patrie, le mythe d'Iphigénie est particulièrement propice à une adaptation tragique. Il fut traité par Eschyle et Sophocle avant Euripide qui en donna sa version à l'extrême fin de sa vie, probablement lors de son séjour à Pella, en Macédoine. La pièce eut des honneurs posthumes : présentée par Euripide le jeune pour son père, elle reçut en 405 le premier prix aux Grandes Dionysies. Notre édition présente en un volume à part ce classique de la tragédie grecque, qui inspira, entre autres, Racine. Les récits traitant du mythe, tels que Les Chants Cypriens et les poèmes homériques, sont étudiés, si bien qu'apparaissent nettement l'évolution du mythe et les particularités d'Euripide par rapport à la tradition qu'il pouvait connaître. Les implications politiques et religieuses du texte sont mises en avant et assorties de judicieuses pistes de lecture. Les personnages ainsi que les innovations dramatiques sont présentés, tandis que l'histoire du texte et des manuscrits fait l'objet d'une analyse succincte. L'ouvrage est en outre enrichi de notes qui accompagnent la lecture.

01/1983

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Sciences historiques

De la censure . Essai d'histoire comparée

Qu'est-ce que la censure ? L'historien croit disposer d'un concept unitaire mais plonge-t-il dans les archives qu'il est alors saisi par la diversité des expériences qu'en firent ceux qui la subirent - en l'occurrence, dans la France des Bourbons, dans l'Inde coloniale et dans la République démocratique allemande. Peut-on cependant dégager des trais communs à ces trois situations ? La première dimension est la répression : Mlle Bonafon, treize ans d'internement dans un couvent pour avoir écrit un conte de fées politique (Tanastès) ; Mukunda Lal Das, trois ans "d'emprisonnement rigoureux" pour avoir entonné la très suggestive "Chanson du rat blanc" ; Walter Janka, cinq ans d'isolement carcéral pour avoir publié Lukács, un auteur tombé en disgrâce. La seconde dimension comparative est l'herméneutique : la censure est une lutte sur le sens. Elle implique le décodage de références dans un roman à clé ou des querelles sur la grammaire sanskrite, elle suppose toujours des débats interprétatifs qui conduisent peu ou prou à une collaboration entre censeurs et auteurs. Les deux parties comprennent la nature du donnant-donnant : la coopération, la complicité et la négociation caractérisent la façon dont les auteurs et les censeurs opèrent, au moins dans les trois systèmes étudiés ici. Plus qu'un simple affrontement entre création et oppression, la censure, en particulier aux yeux du censeur, apparaît coextensive à la littérature, au point de s'en croire la source. L'écrivain Norman Manea, quand il reconsidérait les coupes qu'il avait acceptées afin que son roman L'enveloppe noire parût dans la Roumanie de Ceausescu, ne regrettait pas tant l'amputation des passages critiques que le processus de compromis et de complicité qui lui faisait conclure au "succès à plus long terme de la Censure, là où il n'était pas visible...".

09/2014

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Critique littéraire

La folie Baudelaire

C’est « la vague Baudelaire » et ses effets dans l’art et la littérature que Roberto Calasso analyse et raconte ici avec l’érudition et le talent narratif qui sont les siens. S’appuyant sur un réseau enchevêtré de citations et de rapprochements, le grand écrivain italien nous propose de déambuler dans un Salon imprévisible où seraient exposées des images de toutes sortes, il nous fait circuler dans les méandres de ce système nerveux qui s’appelait Baudelaire, il nous introduit, enfin, dans un monde réel ou fantasmé peuplé par des personnages comme Ingres, Delacroix, Manet, Courbet, Sainte-Beuve, Flaubert, Rimbaud, Mallarmé, Lautréamont, Degas, Valéry… La Folie Baudelaire se constitue autour d’un emblème qui remonte a Sainte-Beuve : « M. Baudelaire a trouvé moyen de se bâtir, à l’extrémité d’une langue de terre réputée inhabitable et par delà les confins du romantisme connu, un kiosque bizarre, fort orné, fort tourmenté, mais coquet et mystérieux, où on lit de l’Edgar Poe, où l’on récite des sonnets exquis, où l’on s’enivre avec le haschisch pour en raisonner après, où l’on prend de l’opium et mille drogues abominables dans des tasses d’une porcelaine achevée. Ce singulier kiosque, fait en marqueterie, d’une originalité concertée et composite, qui, depuis quelque temps, attire les regards à la pointe extrême du Kamtchatka romantique, j’appelle cela la Folie Baudelaire. L’auteur est content d’avoir fait quelque chose d’impossible, là où on ne croyait pas que personne pût aller ». L’enjeu de ce livre est de montrer, avec le maximum de précision possible, que cette Folie attrayante, désolée et dangereuse eut, après Baudelaire, bien d’autres visiteurs, puisque finalement ce lieu se révélera coïncider avec le territoire de la littérature absolue.

10/2011

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Histoire de France

Histoire du Second Empire

Le Second Empire a mauvaise presse : né d'un coup d'Etat en 1851, il se termine par la débâcle militaire de Sedan en 1870. La période charrie aussi des stéréotypes d'argent facile, de corruption, d'une perpétuelle "fête impériale"... Toutes ces images sont réductrices. Napoléon III, souverain éclairé, a modernisé la France comme personne avant lui, favorisant la création de lignes de chemins de fer et de banques, lançant la transformation de Paris conduite par Haussmann et appuyant le percement du canal de Suez par Lesseps. Empereur soucieux du sort des ouvriers, il autorise le droit de grève en 1864 et tolère les premiers syndicats. Sous son règne, la vie culturelle brille de tous ses feux avec Flaubert, Baudelaire, Courbet, Manet, Carpeaux, Gounod, Offenbach, Nadar... Défenseur des idéaux de 1789 et admirateur de l'oeuvre de son oncle Napoléon Ier, il restaure le suffrage universel et, après une période autoritaire, met peu à peu en place un régime libéral qui permet, à la fin du règne, de réconcilier dans les faits libéralisme et démocratie grâce à l'instauration d'un véritable régime parlementaire. Préoccupé de la grandeur de la France, il rend au pays, après la guerre de Crimée, la première place en Europe, avant d'aider l'Italie à réaliser son unité tout en rattachant à la France Nice et la Savoie. Il ne parvient cependant pas à faire face à la volonté de Bismarck de créer par tous les moyens l'unité allemande, ce qui provoque sa chute. Romantique, séducteur, attachant, Napoléon III vaut, comme le Second Empire, bien mieux que son image, c'est ce que l'auteur démontre ici de manière exhaustive, convaincante, avec brio et loin de toute hagiographie.

04/2018

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Anthologies

Le Grand Tour. Autoportrait de l'Europe par ses écrivains

"Au dix-huitième siècle, le Grand Tour menait les jeunes aristocrates du nord de l'Europe vers les rivages méditerranéens. Ils allaient parfaire leur éducation et leur connaissance des Humanités. Notre Grand tour, plus modestement, vagabonde dans l'imaginaire européen et invite ses lecteurs aux voyages en montant à bord d'un Trans-Europ-Express utopique - les trains reviennent à la mode, dit-on. Il conte des destins, des villes et des paysages. Il ausculte l'Europe d'aujourd'hui. Il remonte souvent dans le temps, nous sommes un vieux continent. Il présente un panorama inédit de la littérature européenne contemporaine, un autoportrait de l'Europe par ses écrivains, parmi les meilleurs du continent. " O. G. A l'occasion de la présidence française de l'Union Européenne, Olivier Guez a demandé à vingt-sept écrivains, un par Etat-membre, d'écrire sur des lieux évocateurs de la culture et de l'histoire européennes. Dans les récits et les nouvelles inédits qui composent ce recueil exceptionnel, les mémoires, les regards et les climats d'une Europe de chair et de sang s'entrecroisent. Il ébauche une carte émouvante de l'esprit européen du début des années vingt du vingt-et-unième siècle. Les contributeurs de l'anthologie sont : Daniel Kehlmann (Allemagne), Eva Menasse (Autriche), Lize Spitz (Belgique), Kapka Kassabova (Bulgarie), Stavros Christodoulou (Chypre), Olja Savicevic (Croatie), Jens Christian Grondahl (Danemark), Fernando Aramburu (Espagne), Tiit Aleksjev (Estonie), Sofi Oksanen (Finlande), Maylis de Kerangal (France), Ersi Sotiropoulos (Grèce), Laszlo Krasznahorkai (Hongrie), Colm Toibin (Irlande), Rosella Postorino (Italie), Janis Jonevs (Lettonie), Tomas Venclova (Lituanie), Jean Portante (Luxembourg), Imannuel Mifsud (Malte), Jan Brokken (Pays-Bas), Agata Tuczynska (Pologne), Lidia Jorge (Portugal), Norman Manea (Roumanie), Michal Hvorecky (Slovaquie), Brina Svit (Slovénie), Björn Larsson (Suède), et Katerina Tuckova (République tchèque). Textes réunis et préfacés par Olivier Guez.

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Histoire internationale

Il était une fois... les révolutions arabes

"On retrouve la révolution au centre même de l'histoire et de l'imaginaire propres au monde arabe, comme composante de la pensée et comme vecteur de l'action. Elle s'est construite dans un rapport à l'autre, extérieur, fait d'emprunts, de fascination parfois, et de rejet aussi. De par sa localisation, de par son histoire et sa situation de carrefour culturel, l'espace arabe a été un lieu privilégié d'élaboration d'une pensée révolutionnaire, d'effervescence des idées contestataires. On ne s'étonnera pas que, dans un contexte de mondialisation, il devienne un espace privilégié de production révolutionnaire et que le "Printemps arabe' ait ainsi très vite gagné ce statut de laboratoire d'idées et de formes de mobilisation renouvelée." Extrait de l'introduction de Bertrand Badie. Ont contribué à cet ouvrage : Farah Kamel Abdel Hadi, Tarek Moustafa Abdel-Salam, Mayada Adil, Kaouther Adimi, Lama Ali, Zahra Ali, Tammam al Omar, Mehdi Annassi, Iasmin Omar Ata, Christophe Ayad, Bertrand Badie, Benjamin Barthe, Nazim Baya, Akram Belkaïd, Radia Belkhayat, Mounia Bennani-Chraïbi, Myriam Benraad, Sonia Bensalem, Raja Ben Slama, Karim Emile Bitar, Mehdi Boubekeur, Ichraq Bouzidi, Marwan Chahine, Tracy Chahwan, Leyla Dakhli, Zakya Daoud, Delou, Brecht de Smet, Yasmine Diaz, Pauline Donizeau, Tarek El-Ariss, Alaa El Aswany, Moaz Elemam, Salma El-Naqqash, Khaled Fahmy, Mona Fawaz, Jean-Pierre Filiu, Ganzeer, Dalia Ghanem, Kinda Ghannoum, Salah Guemriche, Noha Habaieb, Patrick Haimzadeh, Halim, Narmeen Hamadeh, Sarah B. Harnafi, Ali Hassan, Sulafa Hijazi, Coline Houssais, Incrusted, Intibint, Joseph Kai, Lena Kassicieh, Mazen Kerbaj, Bahgat Korany, Abir Kréfa, Stéphane Lacroix, Ibticem Larbi, Pierre-Jean Luizard, Ziad Majed, Zarifi Haidar Marín, Hind Meddeb, Meen One, Sabrina Mervin, Merieme Mesfioui, Rania Muhareb, Mostafa M Najem, Aude Nasr, Nime, Mohamed Omran, Marc Pellas, Victor Salama, Sara Saroufim, Enas Satir, Alexandra Schwartzbrod, Isabela Serhan, Rima Sghaier, Leïla Shahid, Bahia Shehab, Leïla Slimani, Laila Soliman, ST4 The project, Hamid Sulaiman, Anna Sylvestre-Treiner, Abdellah Taïa, Fawwaz Traboulsi, Willis from Tunis, Sana Yazigi, Ali Mohamed Zaid, Salim Zerrouki.

01/2021

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Littérature étrangère

Mettons que le monde existe

Dans le compartiment du train qui «se fraie un passage en direction de Vers», quatre des sept principaux acteurs et narrateurs du roman viennent de faire connaissance. La belle et apaisante Kismeth Laveran, née à Vers, est la seule à savoir où elle va. Les trois autres sont à la recherche d'une identité ou d'un emploi stable, c'est-à-dire d'un état social honorable. Saïf, noir et agressif, qui répond à une offre d'emploi de scélérat patenté, profite de l'innocence apparente de Kismeth pour se renseigner sur son futur employeur. Junes Brane, l'«idiot»« qui va découvrir la vie à l'âge adulte, est tourmenté par la soif d'apprendre et de rattraper le temps perdu. Manes Atmen enfin, clocbarde ou fille de bonne famille potentielle, répond à un avis de recherches lancé par lnigo, la veuve que l'on croit être la femme la plus riche de Vers, dont elle prétend être la fille. La vie et la mort les attendent à Vers où ils seront emportés dans une suite d'événements tragi-comiques, surréalistes et grotesquement quotidiens qui les révéleront à eux-mêmes. Plus ou moins volontairement, les trois derniers narrateurs assurent les rôles aux contours plus flous d'observateur, d'analyste et de metteur en scène. Chacun des sept «auteurs» du roman rédige sa chronique dans sa langue, sans quitter sa planète personnelle, chacun est influencé par les autres, chacun reste irrémédiablement inchangé... On verra tour à tour dans Mettons que le monde existe une parodie des systèmes philosophiques successifs et des littérateurs pontifiants, une satire décapante de la corporation des avocats, la dénonciation de la violence promue au rang de spectacle, celle du milieu carcéral des hôpitaux psychiatriques, l'analyse tendre et aiguë de l'irréalisme des artistes... A moins que l'on ne préfère suivre simplement les aventures troublantes de ces marionnettes si proches de nous, entraînées dans tous les sens par l'illusion comique de la vie qui se moque des genres littéraires.

05/1991