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Valérie Grall

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Philosophie

La doctrine des moeurs

Piraterie éditoriale ou métamorphose d'un trésor iconographique, voici qu'en 1646 paraît chez le libraire et graveur Pierre Daret une Doctrine des moeurs tirée de la philosophie des Stoïques représentée en cent tableaux et expliquée en cent discours qui vient de loin : des Flandres, exactement. Car les " cent tableaux " annoncés par son titre se contentent de reproduire à l'identique les planches d'un des livres illustrés les plus célèbres du XVIle siècle flamand : les Quinti Horatii Flacci emblemata (1607) du peintre anversois Otto Van Veen. Flairant un beau coup éditorial, Daret les a fait compléter par des images nouvelles dues à Eustache Le Sueur et Charles Errard, en chargeant un romancier à succès, Marin de Gomberville, d'expliquer le tout " en cent discours ". L'astucieux commentateur a réorganisé l'ouvrage emblématique en un " livre-galerie " dans l'esprit de l'ancien Philostrate, destiné au jeune Louis XIV métamorphosé en destinataire privilégié de cette école des images d'esprit stoïcien. Ouvrage de luxe, volume d'apparat déguisé en promenade de méditation morale, ce défilé d'images, de citations et de commentaires chargés d'édifier l'âme et de la guider aux carrefours de sa destinée humaine ajoute sa pierre à la muraille que la France de la raison lucide et de la monarchie solaire dresse contre les ténèbres de la mélancolie enveloppant l'Europe baroque de son manteau ombreux. Entre les lumineux Principes de la philosophie de Descartes (1644-1647) et le sombre Paradis perdu de Milton (1667), La Doctrine des moeurs (1646) illustre de ses images pondérées, ordonnées et architecturées la réaction française à l'angoisse d'un monde qui va sortir pantelant de la guerre de Trente ans en 1648.

06/2010

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Beaux arts

Initiateurs et entrepreneurs culturels du tourisme (1850-1950)

On connaît les prémices du tourisme, du Grand tour aux élégantes constructions balnéaires ou thermales fréquentées par la " classe de loisir ", entre le XVIIIe et XIXe siècle. On connaît aussi le tourisme de masse avec ses destinations et ses rituels, tels qu'ils apparaissent après 1930 et se développent après la Seconde guerre mondiale. Mais le passage de l'un à l'autre a peu retenu l'attention, en dehors des images mentales de l'été 1936. Pourtant, bien des lieux touristiques d'aujourd'hui sont le fruit de la création. parfois pure et simple. d'une cohorte de petits notables provinciaux, entre 1890 et 1950 surtout. Admirateurs jaloux des élites de tradition, ces entrepreneurs du dépaysement. attachés à un lieu - qu'ils exaltent - finissent par inventer une modernité touristique, économique et culturelle avec des moyens et des réseaux d'abord anciens, avant de forger. dans un second temps, leurs propres instruments. de communication notamment. Une galerie de portraits très variés - qui vont du plus flamboyant et excentrique jusqu'au plus consensuel ou ordinaire - illustre, ici, les similitudes mais aussi les grandes dissemblances de trajectoires et d'accomplissements en France, en Afrique du Nord et au Canada. Les procédures de " mise en tourisme " de ces nouveaux espaces sont examinées dans le détail, à travers l'action des syndicats d'initiative, des médias et bientôt des organismes de développement régional. Enfin, rien ne serait advenu sans les touristes eux-mêmes. Les procédures de cristallisation des " ailleurs ", comportant de multiples voies d'initiation en particulier à travers des objets, des icônes, des pratiques et des lieux, permettent finalement de démontrer - fort loin des clichés - combien le naturel est en réalité une complexe et subtile construction.

06/2011

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Beaux arts

Zervos et Cahiers d'art

" Cahiers d'art " désigne une revue (1926-1960), une maison d'édition (1923-1970), une galerie (1934-1970), fondées par un universitaire grec, Christian Zervos (1889-1970), et installées au 14, rue du Dragon, à Paris, près de Saint-Germain-des-Prés. Lors de sa création, en 1926, Cahiers d'art est un modèle quasi unique : luxueuse revue d'art contemporain abondamment illustrée de photographies, quel que soit le sujet traité (peinture, sculpture, architecture, cinéma), où les poètes, Tzara, Eluard, Char, Ponge, remplacent avantageusement les critiques d'art. Les débuts (1926-1933) coïncident avec la découverte du Bauhaus, de Klee, de Kandinsky, avec l'assimilation des arts primitifs et de l'archéologie des Cyclades. Après les années de crise (1934-1936) et jusqu'à la déclaration de la Seconde Guerre mondiale, la revue se replie sur la publication des valeurs parisiennes : Picasso et Matisse, Braque et Léger, Ernst, Arp et Giacometti... En 1932 paraît le premier tome du catalogue de l'oeuvre peint et dessiné de Picasso ; le deuxième est préparé en deux volumes pendant l'occupation. À la Libération, l'offset, puis le tout couleur bouleversent l'édition d'art. Après 1950, Zervos se concentre sur l'archéologie protohistorique du bassin oriental de la Méditerranée et sacrifie tableaux et sculptures pour publier d'énormes recueils de planches en noir et blanc. À sa mort, en 1970, il lègue des oeuvres d'art à la ville de Vézelay, où s'est ouvert en 2006 un musée qui porte son nom. Les dons d'archives photographiques et administratives de la revue faits par Yves de Fontbrune, propriétaire du fonds commercial de Cahiers d'art, au Centre Pompidou ont permis la création d'un Fonds Cahiers d'art que la Bibliothèque Kandinsky met à la disposition des chercheurs.

02/2011

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Histoire internationale

A la recherche du Liban perdu

A Beyrouth, au début des années 70, Nahida Nakad faisait partie d'une bande de copains joyeuse et insouciante dans le quartier de la Galerie Semaan, un magasin de meubles situé à la frontière des quartiers chrétien et musulman. Il y avait là tout l'arc-en-ciel des confessions libanaises : Alex le chrétien maronite, Walid le chiite, Salma la Palestinienne... et Nahida la Druze. A la recherche du Liban perdu est l'histoire entremêlée d'un pays et de ce groupe d'amis qui se désagrège, miné par la résurgence de haines ancestrales et happé en 1975 par la guerre civile, qui fera d'eux des ennemis irréductibles et, pour certains, des tueurs. Nahida Nakad, qui est revenue régulièrement au Liban comme grand reporter pour TF1, raconte un peuple épris de liberté, " désespérément optimiste ", qui rêve de paix mais dont la nation souffre de vices de construction rédhibitoires. Taillé dans le territoire syrien par décision des puissances occidentales au début du XXe siècle, doté d'une constitution qui pérennise les clivages religieux, le Liban est incapable de faire bloc face aux convoitises et aux coups de force de ses puissants voisins. Qu'il était beau, pourtant, le Liban de son enfance ! Nahida Nakad nous raconte les montagnes sauvages de l'arrière-pays, fief des grandes familles féodales druzes et chrétiennes, chez lesquelles on trouve un mélange de traditions millénaires et de liberté des mœurs unique au Proche-Orient. Elle décrit la côte où sévit une folie immobilière alimentée par l'argent de la diaspora libanaise que rien ne décourage. Mais elle dépeint aussi un pays qui vit aujourd'hui encore la peur au ventre, entre bombardements israéliens et assassinats politiques en série de personnalités antisyriennes.

09/2008

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Policiers

Notre correspondante à Beershéva. Une enquête de Lisie Badikhi

Romancière, nouvelliste, dramaturge, Shoulamit Lapid a écrit depuis 1984 quelques-uns des meilleurs thrillers psychologiques israéliens. Toutes ses enquêtes ont pour décor Beershéva, la capitale du Néguev, et pour héroïne Lisie Badikhi. La trentaine, cette célibataire plutöt endurcie est journaliste aux Nouvelles du Sud, l'édition régionale du grand quotidien les Nouvelles. Sans illusion sur son physique peu approprié au métier qu'elle a choisi - son imposant gabarit, ses grands pieds plats et ses gros seins ne passent jamais inaperçus -, elle regarde le monde avec l'ironie mordante de ceux qui sont toujours en décalage. La galerie de personnages hauts en couleur qui l'entourent forme une image pittoresque, chaleureuse et pleine d'humour d'un Israël inattendu. Lorsqu'elle se rend à la soirée organisée en l'honneur de Pinkhas Horenstick, qui vient d'être nommé juge de district, Lisie est loin de se douter qu'elle va se retrouver mêlée à un meurtre qui la conduira dans les méandres du monde de la finance et du marché gris. Et pourtant, meurtre il y a, presque sous ses yeux, raison pour laquelle, poussée par son incorrigible curiosité, Lisie décide de mener son enquête, faisant ainsi concurrence à son beau-frère, l'inspecteur principal Bentsion Coresh. A sa suite, nous entrons dans l'univers cocasse de la presse de province, avec ses petites courses aux grands scoops, ses rivalités, les rapports tumultueux entre grand patron, chef de publicité et pigiste, dans une ville où tout le monde connaît tout le monde. Beaucoup d'humour pour une intrigue bien ficelée, où la situation économique et politique d'un pays sans cesse à la une apparaît en filigrane, observée de l'intérieur et vécue au quotidien.

04/1995

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Histoire de France

Philippe III le Hardi

Long de quinze années, le règne de Philippe III le Hardi a été négligé par les historiens. Probablement son père, Louis IX (Saint Louis), et son fils, Philippe le Bel, lui font-ils tous deux de l'ombre par-delà les siècles... En outre, la personnalité effacée, évanescente d'un roi sachant à peine lire, capable des plus surprenants enfantillages, mais féru de violence et d'exploits militaires donna par la force des choses le pouvoir à son entourage familial et à ses conseillers. Sans les solides réformes administratives et fiscales faites sous Louis IX, la monarchie française aurait pu connaître entre 1270 et 1285 une mutation semblable à celle que la Couronne anglaise avait subie quelques décennies plus tôt : le régime des grandes assemblées mêlant l'aristocratie, les princes territoriaux, les techniciens du droit et de la fiscalité, les évêques et les grands abbés. Ponctué d'expéditions guerrières calamiteuses - y compris la dernière où il laissa la vie - et de secousses politiques comme l'exécution du favori Pierre de Brosse, ce court règne aux péripéties parfois shakespeariennes est passionnant à suivre, car on y voit l'Histoire hésiter : le renforcement du pouvoir central va-t-il s'arrêter là, l'édifice capétien est-il sur le point de se défaire, ou bien les institutions vont-elles se montrer plus fortes que les individus ? Bien sûr - nous connaissons la suite -, ces quinze années de flottement seront oubliées, mais elles auront enrichi l'expérience politique de la dynastie. Première biographie de Philippe III depuis plus d'un siècle, cet ouvrage clôt la magnifique galerie des portraits du " siècle de Saint Louis " que l'auteur a mis plus de trente ans à composer.

03/2003

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Religion

Saint-Bernard de Clairvaux

Mort il y a tout juste 850 ans, Bernard de Clairvaux (1091-1153) est de ces personnages à ce point complexes qu'ils en deviennent paralysants. Y compris pour les historiens. Issu d'une famille de l'aristocratie, premier abbé de Clairvaux, il est, d'abord, la figure de proue du prodigieux essor des cisterciens, ces " moines blancs " qui ont rénové en profondeur - et durablement - la vie religieuse de l'Occident médiéval. Encore tallait-il jauger le poids réel d'un génie aux facettes innombrables en le replaçant au cœur d'un siècle lui aussi complexe qui aura connu un schisme dévastateur et des mutations qui touchent à tous les aspects de la vie de l'Orient et de l'Occident. Celui qui s'est dit " la chimère de son siècle " a initié une croisade et théorisé la " guerre sainte ", a mis la main à tout ce qui a pu agiter la vie religieuse, politique, intellectuelle ou artistique d'un moment de l'Histoire entre tous fécond. Moine engagé aux foucades redoutées des papes comme des princes, brutal dès lors qu'il s'engage - pas toujours à bon escient l'" affaire Abélard " en est une illustration caricaturale -, Bernard de Clairvaux est aussi un prêcheur formidable, un écrivain de haute volée, un ascète exigeant et un mystique parmi les plus inspirés. Un demi-siècle et plus de savantes recherches bernardines intenses permettent d'évaluer à nouveaux frais la personnalité la plus charismatique et la plus controversée du premier XIIe siècle, tout comme l'exacte nature des impulsions d'un homme tout entier féodal qui, souvent hors du cloître, a pesé sur son temps davantage que quiconque. Connaisseur sans pareil du XIIe siècle et écrivain de grande race, Pierre Aubé relève avec panache un défi difficile et comble brillamment une lacune dans la galerie des portraits du Moyen Age européen.

10/2003

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Histoire de France

La monarchie de Juillet. 1830 - 1848

Le changement dynastique n'est que l'un des effets de la révolution de 1830. Les Trois Glorieuses et la monarchie qu'elles engendrèrent, portées par les parties les plus dynamiques de la société - gens de plume, artistes, entrepreneurs, jeunesse étudiante -, par l'impressionnante galerie des " hommes nouveaux ", par la frange la plus éclairée de l'aristocratie et des catholiques, ne sacrifièrent guère à l'utopie. La volonté d'implanter en France des moeurs et des institutions libérales était un projet solide, réaliste, conçu pour l'avenir. C'est lui qu'il faut créditer du progrès des libertés, du développement économique, du maintien de la paix au prix de quelques déconvenues et même de l'exceptionnelle floraison romantique. Si ces avancées, cette acclimatation au parlementarisme, cet enrichissement , certes bien inégalitaire, du pays ont fini emportés par le torrent de 1848, c'est en partie parce que les équipes dirigeantes, à l'épreuve du pouvoir, n'ont pas bien su accompagner le projet : défaut d'imagination devant l'événement, routine, rivalités personnelles, aveuglement ou sincérité douteuse du roi, scandales, résistance au changement, particulièrement en matière sociale, tout vint pervertir et gauchir une construction qui aurait peut-être assuré à la France un avenir meilleur. On aurait tort de condamner les idées et les aspirations des hommes de 1830 au motif que le régime a sombré dans le discrédit et a partiellement échoué à unir la nation. Nourri de l'intime connaissance que son auteur a de l'orléanisme, éclairé par de longs passages dus à d'illustres témoins - de Hugo à Chateaubriand, de Tocqueville à Guizot, de Rémusat à Louis Blanc... -, enrichi des recherches et des problématiques les plus récentes, ce livre offre la synthèse précise et vivante qui manquait. Un grand pan de notre histoire, longtemps négligé, nous est ainsi révélé.

05/2011

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Musique, danse

Les passions du choeur. La musique chorale et ses pratiques en France 1800-1850

Si, en 2004, la pratique chorale est devenue un sujet d'actualité grâce au film Les Choristes, elle est aussi un sujet d'histoire. L'objet de ce livre est de donner aux amateurs, aux praticiens, choristes et chefs de choeur, une histoire de leur art du début du XIXe siècle jusqu'à une période récente, et de l'insérer dans une histoire sociale et politique. La Révolution ayant mis un coup d'arrêt à l'exercice des maîtrises religieuses, pour répondre au besoin de chant en choeur à l'église ou en concert, de très nombreux canaux d'apprentissage se sont développés aux XIXe et XXe siècles. Les sociétés chorales ont touché une part importante de la population française entre 1850 et 1950, principalement dans les villes et les bourgs, et à des niveaux esthétiques et dans des contextes sociaux diversifiés. Sous la IIIe République, tout petit Français qui passait le certificat d'études était supposé chanter en "choeur à l'unisson" des chansons populaires et l'hymne national, tandis que le mouvement des Orphéons initiait à la musique une frange considérable de la population masculine qui n'avait pas accès aux filières classiques. Bernadette Lespinard passe ainsi en revue les enjeux politiques portés par la musique chorale, le renouveau religieux qu'elle accompagne, la place de cette pratique dans l'Instruction publique, la part de ce répertoire dans la programmation des concerts et enfin le rôle que joue l'art choral dans la culture, les loisirs et l'idéologie au XXe siècle. L'ouvrage se termine par une galerie de portraits "d'apôtres" de la musique chorale ; certains d'entre eux ont inscrit durablement leur action dans le panorama musical actuel.

05/2018

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Musique, danse

Chronique de ma vie musicale

Dans sa Chronique de ma vie musicale, Rimski-Korsakov relate tout son parcours : de ses premiers souvenirs d'enfance jusqu'à deux ans avant sa mort. Cet officier de marine devenu compositeur se met constamment en regard avec tout ce qui se fait en même temps dans le monde musical russe, et livre ainsi une somme d'informations de première main. Cette traduction française, la première intégrale, paraît à l'occasion du centenaire de la mort du compositeur. Sans artifices, sans " littérature " superflue, toute la galerie de portraits de ceux qui ont fait exister la musique russe défile devant le lecteur, conférant une proximité humaine inattendue au fascinant et dictatorial Balakirev et à son " groupe des Cinq " dont Rimski-Korsakov a fait partie avec Cui, Moussorgski et Borodine, au critique et polémiste Stassov, au chef d'orchestre Napravnik, aux frères Anton et Nikolaï Rubinstein, à l'éditeur Belaiev, à Tchaikovski, Liadov, Glazounov, et tant d'autres. On pénètre aussi dans les coulisses des théâtres impériaux, observées avec une objectivité sans complaisance. Les œuvres mêmes de Rimski-Korsakov s'éclairent d'une abondance de détails qui en enrichit la compréhension. Et l'homme perfectionniste, critique envers soi-même comme envers les autres, " réviseur" parfois excessif de ses confrères (Moussorgski), révèle derrière son apparente austérité sa face sensible, son attachement aux traditions slaves ancrées dans le peuple et son émerveillement devant les beautés de la nature. Pédagogue au charisme généreux, il n'hésitera pas à payer de sa personne lors des événements de 1905 en soutenant les étudiants en lutte contre la direction du Conservatoire. Derrière la haute et raide silhouette du magister intransigeant, c'est une belle personne qui se dessine à travers la sincérité et la probité de sa narration.

05/2008

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Beaux arts

Roger Montandon 1919-2005. Peintre et dessinateur, metteur en scène, journaliste, écrivain, poète

"C'est en essayant de copier la chaise qui se trouvait en face de mon lit de malade que j'ai repris contact avec le réel". Lors de la grande crise de sa vie en 1956, Roger Montandon exprime ainsi le geste initiatique que constitue pour lui le fait de commencer à dessiner le monde autour de lui, alors qu'il est journaliste, rédacteur proche du communisme, auteur de pièces de théâtre et poète avant de se lancer, à partir de ce moment-là, dans l'aventure de la peinture. Elle le conduira à Paris, où il se consacre dès les années 1960 à cette approche "transfigurative" du monde, à contre-courant, pendant l'époque du triomphe de l'abstraction. A Montparnasse, il renoue son amitié avec Alberto Giacometti et d'autres peintres de ce quartier d'artistes autour de la fameuse "Ruche" et fréquente l'intelligentsia de la rive gauche. Dans les années 1970, il devient le metteur en scène de Zouc et l'accompagne dans ses grands succès, expérience qui laissera derrière elle de très nombreux portraits de la comédienne jurassienne. Excellent dessinateur et peintre, notre artiste réaliste se consacre aux choses simples, aux Natures, aux Scènes de bistrot, aux Portraits, remarquables, de ses collègues et amis, sans parler des innombrables "Portraits de chaises" qui ont été pour lui le point de départ! Mais, finalement, peu importent les sujets, dit-il, pourvu "qu'on ait, soit-elle infime, la perception d'une nouvelle ouverture dans notre rapport au réel". Personnalité discrète, il expose pourtant régulièrement, avec succès, à la Galerie Henriette Gomès notamment, presque jusqu'à la fin de sa vie qu'il quitte à quatre-vingt-neuf ans. Ouvrage publié sous les auspices de l'association Les Amis de Roger Montandon.

11/2018

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Sciences historiques

Le Pré Saint-Gervais. Chroniques citoyennes (1904-2004)

Au début du XXe siècle, le Pré Saint-Gervais, commune urbaine aux allures villageoises, appartient au département de la Seine. Elle est devenue la plus petite agglomération de la ceinture parisienne au cours de son existence. Ces chroniques citoyennes présentent une galerie de portraits d'habitants aux histoires singulières et d'élus engagés qui ont construit la ville d'aujourd'hui. Vivante cité ouvrière, le Pré Saint-Gervais abrite des industries qui fabriquent des automobiles, des bicyclettes et des pianos. Proches de la Villette, nombre d'artisans gervaisiens trouvent leurs matières premières aux abattoirs. La Butte du Chapeau-Rouge, lieu mythique de rassemblements ouvriers et contestataires, gervaisienne jusqu'en 1930, reçoit Jean Jaurès qui y prononce, en 1913, ses discours contre la guerre et la loi des trois ans, allongeant la durée du service militaire. Une utopie sociale se réalise, menée par Jean-Baptiste Sémanaz puis par son successeur Eugène Boistard. L'habitat insalubre, la santé et l'éducation sont au coeur des préoccupations de ces équipes socialistes innovantes. Elles mettent en place l'Université Populaire Gervaisienne, association qui propose à une population adulte des formations techniques et une initiation aux arts. Cette dernière permet à tous les citoyens d'accéder au sport à travers l'Education Physique Populaire Gervaisienne. Issue de ce laboratoire du socialisme municipal traversé par la guerre de 14-18, la cité-jardins et ses équipements transforment la ville de fond en comble en apportant modernité et progrès social. La Seconde Guerre mondiale et ses conséquences ralentissent cependant cette mutation. Les Trente Glorieuses et la poussée démographique locale relancent le processus d'évolution de la ville sous les mandats des maires Edmond Pépin et Fernand Blanluet. Enfin, l'Union de la Gauche marque un tournant politique riche de grandes heures avec ses maires Marcel Debarge, Claude Bartolone et Gérard Cosme.

11/2014

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Littérature française

Le Marge. Tome 1

" Soudain, il se couche au sol puis rampe en direction d'un endroit caché par un rocher : il vient d'entendre des aboiements presque immédiatement suivis d'un bruit de moteur. Une jeep pick-up qui fait une ronde avec un ou peut-être deux chiens. Il y a peu de vent et il souffle vers le nord, ce qui fait penser à Friedrich qu'il ne sera pas repéré tout de suite par les chiens. Le jeune homme décide de se dépêcher de se rendre vers le Danemark. Il se met à courir en se penchant le plus possible, sachant que du chemin il est invisible et oubliant quelque peu toute prudence, c'est ainsi que, débouchant d'une prairie encaissée, il entend tout à coup un tonitruant "Halt"... " Belgique, fin des années soixante-dix. Friedrich a dix-sept ans et a pris sa décision, il quitte tout : ses parents, sa petite amie, cette société rigide qui ne le comprend pas et dans laquelle il ne se reconnaît pas. Il part à vélo pour Louvain et rencontre une bande de jeunes de nationalités différentes, qui vivent en communauté dans une grande maison. Il en fait son chez lui deux ans durant, avant de tenter l'aventure à Amsterdam, puis au Danemark... Soixante-huit n'a laissé personne indemne. C'est l'époque des transgressions, des expériences de toutes sortes : sexualité, drogue... Le voyage affranchit toutes les frontières, tout est à découvrir... Dans ce roman d'apprentissage alliant un érotisme parfois torride à une recherche philosophique de la profondeur de son être, Gérard Nicolas fait souffler un vent de liberté irrésistible, sans occulter pour autant la réalité derrière les illusions. Avec ce premier tome d'un voyage pas comme les autres, il signe une chronique enfiévrée et réaliste portée par une galerie de personnages hauts en couleur, croqués avec justesse.

07/2018

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Littérature française

Quand la peine le dispute à la colère

Philippe Randa dont la devise pourrait être : "Je suis un auteur censuré extrêmement diffusé" , comme il l'affirme lui-même. Un clin d'oeil, une boutade, un regret, une frustration ? Non : l'engagement sincère d'un homme libre. De ces hommes libres qui doivent être donc enchaînés ou, comme l'a écrit Guy Béart en substance dans une célèbre chanson : "Celui qui dit la vérité doit être exécuté" . Mais un homme libre en effet extrêmement diffusé : auteur de 119 livres, romans policiers, essais, études historiques, dictionnaires ; mais aussi chroniqueur politique, directeur de trois maisons d'éditions, animateur d'émissions sur Radio Libertés et TVLibertés, pour ne signaler que l'essentiel d'une vie riche en diversité et en expériences. Pour les Chinois, 2018 est l'année du Chien et ce dernier recueil aurait pu s'appeler : "2018, une année de Chien" ! tant les évènements qui se sont succédés ont été surprenants, inattendus, violents, choquants parfois, improbables souvent. La galerie de l'année 2018 de Philippe Randa est variée, de Jeanne d'Arc et son avatar métissé à Johnny Hallyday et sa famille des Atrides, en passant par Bertrand Canta, Michel Onfray ou nos plus beaux spécimens de la vie politique, Gérald Darmanin ou le sacro-saint Nicolas Hulot. Il y en a pour tout le monde ! La colère justement, mais celle des Gilets Jaunes qui ont éclairé notre fin d'année 2018 d'une lumière improbable, mais pleine d'espoir dans la capacité à résister à l'anesthésie de notre doucereuse et terrible démocratie. Le problème avec Philippe Randa, c'est qu'il pose toujours des questions dérangeantes, qu'il apporte des commentaires impertinents et qu'il fournit des analyses à contre-courants. Si cela réjouit les uns, cela indispose beaucoup d'autres.

02/2019

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Décoration

Charlotte Perriand. L'oeuvre complète Volume 3, 1956-1968

Ce troisième volume de l'oeuvre complète (1956-1968) présente le travail de Charlotte Perriand au coeur des Trente Glorieuses, période pendant laquelle son statut de créatrice internationale va se confirmer. Dès 1956, Charlotte Perriand développe une collaboration soutenue avec la galerie Steph Simon, éditeur notamment de ses bibliothèques Nuage. Elle renforce ses liens avec Air France, aménage des agences en Europe, au Japon et au Brésil et conçoit les premiers espaces de travail en open space. A Genève, elle consacre plus de dix ans à la rénovation de l'immense palais des Nations, siège de l'ONU en Europe, pour en faire un outil moderne au service de milliers de diplomates et d'ONG. L'ouvrage illustre également son "art d'habiter" à travers des réalisations comme la résidence de l'ambassadeur du Japon à Paris, la maison du Sahara, son chalet à Méribel, son appartement à Rio de Janeiro, ou encore l'équipement intérieur du pavillon du Brésil à la cité universitaire, à Paris, avec Le Corbusier. Autre pays d'élection de Charlotte Perriand après le Japon, le Brésil, où elle se rend régulièrement de 1959 à 1970, occupe une place importante dans son univers. Elle y noue des liens d'amitié avec Lucio Costa, Oscar Niemeyer et les grandes figures du milieu culturel progressiste. En 1963, elle commence une mission sur le développement de l'artisanat dans le Nordeste, interrompue par le coup d'Etat militaire. Près de 800 documents, pour la plupart inédits, retracent une douzaine d'années de création dans les domaines du mobilier, de l'aménagement et de l'architecture de cette pionnière du design, et préfigurent son travail pour la station des Arcs en Savoie dans les années 70 et 80.

03/2017

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Littérature française

Territoire comanche

C'est l'adieu aux armes d'Arturo Pérez-Reverte, alors journaliste de guerre. L'écrivain, membre de l'Académie royale espagnole, livre dans Territoire comanche, publié en 1994, et traduit pour la première fois en France, son témoignage sur la guerre dans l'ex-Yougoslavie. A 41 ans, la liste est longue des conflits qu'il a déjà couverts, d'abord pour le journal Pueblo puis comme reporter de la chaîne de télévision TVE : Chypre, guerre des Malouines, Liban, Tchad, Libye, Mozambique, Angola, conflits en Erythrée, au Salvador au Nicaragua, Roumanie, première guerre du Golfe puis éclatement de la Yougoslavie. Arturo Pérez-Reverte, a, pendant vingt ans, sillonné une planète en feu, vu la mort de près et beaucoup fréquenté le territoire comanche. Dans le jargon du métier de reporter de guerre, "c'est l'endroit où l'instinct lui dit : arrête la voiture et fais demi-tour, écrit-il. L'endroit où les chemins sont déserts et les maisons des ruines calcinées ; où l'on dirait toujours que la nuit va tomber et où l'on avance en rasant les murs en direction des coups de feu qui retentissent au loin, attentif au bruit de ses pas sur le verre brisé". Pour Reverte, le territoire comanche se trouvait dans cette Yougoslavie brisée par la guerre. C'est là qu'il a décidé d'en finir avec elle pour se consacrer à sa carrière d'écrivain. Pamphlet contre le journalisme spectacle, réflexion cruelle sur l'éthique de la presse, Arturo Pérez-Reverte dresse aussi une émouvante galerie de portraits du club très fermé des reporters de guerre, ses camarades. 75 d'entre eux périront durant le conflit dans l'ex-Yougoslavie.

03/2022

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Guides gastronomiques

La Véritable histoire des pâtes. Les dix recettes qui ont fait l'Italie et conquis le monde

Vous pensiez tout connaître des pâtes qui nous régalent depuis des années... Le livre de Luca Cesari nous plonge dans une histoire méconnue, savoureuse et pleine de surprises, à travers les dix recettes les plus populaires d'Italie : de la bolognaise à l'amatriciana, des lasagnes aux gnocchis. Savez-vous que c'est dans la prose du poète Horace au Ier siècle avant J. -C. que pour la première fois il est fait référence à des crêpes qui ressemblent à des lasagnes ? Savez-vous que les fettuccine Alfredo servis dans des couverts en or ont d'abord conquis l'Amérique grâce à Douglas Fairbanks et Mary Pickford avant de s'imposer à Rome ? Savez-vous que le pesto n'a pris sa forme presque définitive qu'en 1927 ? Savez-vous que les recettes de pâtes n'ont commencé à voir le jour dans les livres de recettes de cuisine qu'au milieu du XIXe et à s'affirmer au milieu du XXe siècle ? Qu'en moyenne les pâtes étaient cuites une demi-heure au début du XXe siècle et que la cuisson al dente est récente ? Que le débat sur l'usage du parmesan ou du pecorino, de la pancetta ou du guanciale dans la recette des carbonara fait encore des victimes parmi les gastropuristes, sans parler du scandale national quand un chef a osé mettre de l'ail dans l'amatriciana ? La véritable histoire des pâtes est à la fois une histoire culturelle de l'Italie puisée dans les bibliothèques et les livres de cuisine et une savoureuse galerie de bons vivants célèbres ou méconnus. C'est aussi un livre de recettes extravagantes ; il y en a de multiples grâce auxquelles vous apprendrez même à préparer des tortellinis à la façon du XVIe siècle !

03/2022

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Littérature française

Souvenirs

Tout le monde se souvient de Frédérick Lemaître, jeune comédien du théâtre des Funambules, que fait revivre Pierre Brasseur devant la caméra de Marcel Carné dans Les Enfants du Paradis. Pour écrire le scénario du film, Jacques Prévert avait relu les Souvenirs du plus grand comédien de l'époque romantique, roi du "boulevard du Crime" , vedette d'innombrables mélodrames oubliés mais aussi premier interprète d'Hamlet et d'Othello en français, auteur dramatique lui-même, et créateur de pièces qui marquèrent tout une époque comme Kean d'Alexandre Dumas, Ruy Blas et Lucrèce Borgia de Victor Hugo, Vautrin de Balzac, Né avec le dix-neuvième siècle, mort en 1875, celui que les spectateurs et la critique appelaient "Frédérick" depuis ses premiets triomphes a rédigé ou dicté à son fils des mémoires que ce dernier, après la mort du grand acteur, se chargea de publier. Pour être fragmentaires, ces Souvenirs n'en sont pas moins passionnants à lire, et constituent un témoignage unique sur la vie littéraire et théâtrale du dix-neuvième siècle. Ils n'avaient encore jamais été réédités depuis leur parution en 1880. Comme nous l'avons déjà fait pour les livres de Sarah Bernhardt et de Charles Dullin, nous les restituons aujourd'hui aux lecteurs dans une édition soignée, accompagnée d'une galerie d'illustrations montrant les plus grands comédiens et comédiennes dont il est question au fil des pages, avec un index des auteurs et des oeuvres évoquées. Ce texte qui fourmille d'anecdotes savoureuses, de bons mots, de confidences sur les grands auteurs que Frédérick Lemaître côtoya tous les jours, est beaucoup plus qu'un simple document. Il se lit comme le roman d'une vie et rend extraordinairement présente la personnalité d'un des plus grands acteurs français de tous les temps.

03/2023

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Thèmes photo

Parler à ceux que l’on n’écoute jamais ! Prix Caritas Photo Sociale, Edition 2022

C'est au coeur d'une unité de soins pour sans-abris que le photographe Cyril Zannettacci assiste en 2021, au déferlement de l'épidémie du Covid-19. Situé à Nanterre, aux portes de Paris, le Centre d'Hébergement et d'Assistance aux Personnes Sans-Abri (CHAPSA), lieu unique en France, accueille et accompagne des sans-abris dans un parcours de soin. Avec ses airs d'hôpital abandonné, le centre accueille des sans-abris depuis la fin du IXe siècle. N'ayant pas les mêmes ressources, ni la même réputation que la médecine classique, la médecine sociale souffre d'un manque considérable de moyens, de budgets et d'effectifs. Rationnement, voire disparition de certains produits d'hygiène, locaux vétustes, WC condamnés depuis des mois, équipe de nuit réduite à une infirmière et une aide-soignante pour quarante-huit patients... Présidé cette année Mathieu Pernot, figure reconnue en France de la photo sociale, le jury est constitué de professionnels du monde la photographie et d'experts de la lutte contre la pauvreté du Réseau Caritas France. Le prix a par ailleurs tissé un partenariat avec le Collectif Fetart (conseiller artistique du prix), la Galerie Le Château d'Eau à Toulouse, les éditions Filigranes, Picto Foundation, le magazine Polka et La SAIF. Le Réseau Caritas France, créé à l'initiative du Secours Catholique, rassemble 11 organisations engagées dans la lutte contre la pauvreté, la précarité et les inégalités. Chaque jour, 70 000 bénévoles, volontaires, salariés agissent au sein du Réseau Caritas France pour trouver des solutions et accompagner les plus fragiles. En 2020, le Réseau Caritas France a créé le Prix Caritas Photo Sociale pour encourager les photographes qui travaillent sur des sujets sociaux afin de rendre compte des difficultés des plus vulnérables et du combat qu'ils mènent pour retrouver une vie digne et autonome.

03/2023

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Haut Moyen Age (Ve au Xe siècl

Rois des Francs. Le Haut Moyen Age de Clovis à Robert le Pieux

La France aussi possède son Livre des Rois. Il commence de s'écrire durant près de cinq siècles réputés obscurs, ce haut Moyen Age où réalité et légende s'entremêlent. Traversé de contrastes saisissants, il met en scène une galerie de rois dont quelques-uns, au prix d'anachronismes et de déformations, constituent comme l'alphabet de l'histoire nationale. De la fin du Ve siècle au début du XIe, des Mérovingiens aux Carolingiens et aux premiers Capétiens, une continuité se dessine, au-delà de conjonctures mouvementées, et parfois violentes. Le royaume des Francs se forme, s'étend et s'enracine. En cette haute époque, l'obscurité, pour nous, demeure épaisse. Peu nombreux sont les médiévistes qui s'y aventurent. Pourtant, des rais de lumière viennent éclairer, de siècle en siècle, les règnes et les rois. Parmi ces derniers, certains émergent, par leur action et leur rayonnement en leur temps ; aussi, voire surtout, par les traces qu'ils ont imprimées dans la mémoire collective. Leur existence réelle se double alors d'une vie légendaire qui ne pèse pas moins que l'autre dans l'histoire. Ainsi nous souvenons-nous, fût-ce seulement par leurs noms, de Clovis et Dagobert, de Charlemagne ou de Hugues Capet, ces rois des Francs que le Christ aurait choisis pour les gouverner. Le présent volume part à la recherche de ces personnages, dans un parcours intellectuel et chronologique où la rigueur n'empêche pas la liberté de ton et un beau souci d'écriture. Dans un dialogue entre les faits et les images, il éclaire un passé trop enfoui et peut réserver quelques surprises heureuses. Alors se découvrent des éléments et des caractères originaux qui, rétrospectivement, seront placés aux fondements de la nation française, et ont nourri sa tradition.

04/2023

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Actualité médiatique internati

Toujours sur la brèche

On entre dans le livre de Lillian Ross comme on avancerait dans le musée Grévin, par une galerie d'acteurs et d'actrices. D'un article dénonçant le maccarthysme sévissant à Hollywood dans les années 1960, à une rencontre avec Julie Andrews et Al Pacino ou une partie de tennis avec Charlie Chaplin. Mais on y croise aussi des anonymes, série de jeunes gens, ainsi qu'elle les nomme, d'un bus jaune aux 'écrasemerdes' de Madison Avenue. Portraits de badauds, doux dingues, de l'histoire vraie et inouïe d'un matador né à Brooklyn au portrait d'une maîtresse d'école de Central Park. Le menu se compose aussi de quelques gros poissons, Coco Chanel, Hemingway ou Fellini. Dans cette anthologie réunissant soixante-dix ans de portraits et de reportages d'une légende du New Yorker, on décèle un sens profond de l'empathie et une écoute rare, une capacité à mêler le sérieux au trivial, l'inconnu à l'étoile sans distinction de valeur et sans déférence particulière, proche en cela d'un Gay Talese ou d'un Tom Wolfe. Parmi ses inconditionnels lecteurs, Martin Scorsese ou Wes Anderson, mais aussi J. D. Salinger qui lui écrivit un jour après la lecture de l'un de ses papiers : "C'est de la littérature, que j'aimerai toujours et n'oublierai jamais. " "Incroyablement curieuse, extrêmement courageuse, avec un sens rare de l'écoute : à travers Lillian Ross et ses mythiques reportages, nous avons la chance de nous faufiler dans l'intimité des plus grands (Chaplin, Hemingway, Truffaut, Huston). " Wes Anderson "Pour tous ceux qui s'intéressent aux films, les articles de Lillian Ross étaient et sont toujours essentiels. " Martin Scorsese

05/2022

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Histoire de l'art

L'Almanach du Blaue Reiter

En juin 1911, Kandinsky écrivait à Franz Marc : "J'ai un nouveau projet. Une sorte d'almanach avec des reproductions et des articles... et une chronique. Un lien avec le passé ainsi qu'une lueur éclairant l'avenir doivent faire vivre ce miroir... Nous mettrons une oeuvre égyptienne à côté d'un petit Zeh (nom de deux enfants doués pour le dessin), une oeuvre chinoise à côté d'un Douanier Rousseau, un dessin populaire à côté d'un Picasso et ainsi de suite. Peu à peu nous attirerons des écrivains et des musiciens." Publié à Munich en 1912, peu après que se soit tenue à la Galerie Tannhauser l'Exposition du Blaue Reiter, l'Almanach est le plus stimulant exemple du renouveau des formes esthétiques dans le domaine des arts, de la littérature, de la musique, de la scénographie, à la veille du premier conflit mondial, au moment où toutes les formes de la création s'engagent vers une remise en question dont dépendra toute la vie artistique de notre temps. Illustrés de près de 150 reproductions où sont confrontées des oeuvres de domaines et d'époques les plus différents, les textes de Kandinsky, de Marc et de leurs amis, (Macke, Bourliouk, Schoenberg, Allard, Sabaneev, etc.) constituent, comme ils le souhaitaient, les signes de "la nouvelle renaissance intérieure", les signes d'une "nouvelle époque du spirituel". Grâce à cet ouvrage "prophétique", ainsi que le dit Klaus Lankheit que sa particulière connaissance de l'histoire du Blaue Reiter qualifiait mieux que quiconque pour en être le présentateur, "cette aspiration à une synthèse de la culture, la vieille idée du Romantisme allemand — l'oeuvre d'art totale — était entrée dans une phase nouvelle de sa réalisation". Cette traduction de l'Almanach du Blaue Reiter reproduit fidèlement tous les articles et illustrations de l'original munichois.

05/2021

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Littérature française

Gobineau et le gobinisme

A la rencontre de Gobineau : Robert Dreyfus, "Gobineau, qui est-ce ?. " . Bernard Faÿ, Les légendes du comte de Gobineau Abel Bonnard, Gobineau Daniel Halévy, Jacques de Boisjoslin Le romancier : Jean Cocteau, Eloge des Pléiades Alain, Gobineau romanesque Jean Prévost, Le comte de Gobineau et l'amour Le politique et le philosophe : Albert Thibaudet, Tocqueville et Gobineau Ernest-Antoine Seillière, La philosophie religieuse de Gobineau Paul Masson-Oursel, La logique de l'Asie et l'harmonie inter-humaine selon Gobineau Jean Louverné, Gobineau sinologue Gobineau et le gobinisme : Hermann Keyserling, Réflexions sur Gobineau Elie Faure, Destin de Gobineau Clément Serpeille de Gobineau, Le gobinisme et la politique moderne Warren C. Kincaid, L'influence de l'oeuvre scientifique du comte de Gobineau en Amérique et en Scandinavie Textes : Arthur de Gobineau, Notes inédites - Le Village de Saint-Georges - Lettres à Marie Dragoumis - Lettre à dom Pedro II, empereur du Brésil Clément Serpeille de Gobineau, Gobineau et le mouvement gobiniste (Bibliographie) Léon Trotsky, Qu'est-ce que le national-socialisme ? Jean Giraudoux, Combat avec l'Ange (II) L'air du mois : Pierre Drieu la Rochelle, Une semaine à Berlin Jean Guérin, Stavisky Pierre Abraham, Dures extrémités Denis Saurat, Le monstre du Loch Ness et Hitler Georges Rotvand, Fait divers espagnol Jean Vaudal, Lectures René Daumal, Les Ballets Joos Boris de Schloezer, Prodiges musicaux Georgette Camille, Marianne Oswald Denis Marion, Une femme qu'a le coeur trop petit Antonin Artaud, Métro au Studio des Champs-Elysées Eugène Dabit, La loi de lynch aux Agriculteurs - Madame Bovary au Ciné-Opéra Denis Marion, Les Aventures du Roi Pausole, de Granowsky André Lhote, Amédée de La Patelière au Salon d'Automne Roger Brielle, Dessins de Pascin à la Galerie Krogh Pierre Abraham, J'efface tout et je recommence Charles-Albert Cingria, Navigation fluviale L. Rivier, Dictature Henri Pourrat, Janvier

04/1991

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Critique

Les héritiers. Vingt-deux histoires inattendues de successions d'artistes

Que devient le chant d'un artiste après qu'il a disparu et n'est plus là pour s'occuper de son oeuvre ? Les héritiers décrit et analyse la succession de vingt-deux grands artistes et écrivains célèbres de génération en génération, qu'il y en ait huit (comme pour Montaigne et Diderot) ou dix (Mme de Staël). Fierté ou indifférence, défense ou dénigrement, affection ou haine : tous les comportements se rencontrent et s'expliquent. Charles de La Fontaine égare la correspondance de son père, Pauline de Simiane détruit volontairement celle de sa grand-mère Mme de Sévigné, Carl-Philip Emmanuel Bach publie les partitions de son père qui lui sont échues tandis que son frère Wilhelm Friedmann vend les siennes au premier venu. Michel Monet et Paul Cézanne junior alimentent des vies de nababs en vendant les toiles de leurs pères alors que Jean Renoir trouve le temps, entre deux grands films, d'écrire une magistrale biographie de son père. Le frère et héritier universel de Maurice Ravel se laisse dépouiller de l'héritage par un couple de domestiques machiavéliques, les fils de Chagall et de Simenon consacrent des livres à leurs relations chaotiques avec leurs géniteurs, à l'opposé d'Anne Wiazemsky qui a consacré plusieurs livres où apparaît, de manière tendre, son grand-père François Mauriac. Premier livre sur ce sujet, Les héritiers, fondé sur une recherche rigoureuse et précise, livre une passionnante galerie de portraits parmi les plus grands artistes, et, bien au-delà, une réflexion sur notre rapport à l'art. Les artistes, par ordre chronologique : Michel de Montaigne, Françoise de Sévigné, Jean de La Fontaine, Jean-Sébastien Bach, Denis Diderot, Germaine de Staël, Alexandre Dumas, George Sand, Gustave Flaubert, Alphonse Daudet, Paul Cézanne, Claude Monet, Auguste Renoir, Henri Matisse, Maurice Ravel, Francis Picabia, Fernand Léger, Amedeo Modigliani, Marc Chagall, François Mauriac, André Malraux, Georges Simenon.

04/2021

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Romans policiers

Les enquêtes de Julie Tome 2 : Le karma carnassier

Une nouvelle série française et inédite de cosy mystery ! Avec ses petits commerces et ses effluves de lavande, Beldoc semble être le plus paisible des villages provençaux. On ne peut malheureusement pas en dire autant de la pâtisserie de Julie Cavallo : si la boutique a récemment été le théâtre d'une mort brutale, c'est maintenant Eric, le sous-chef, qui a des ennuis. En effet, son père, ex-détenu au passé violent et alcoolique, a été assassiné dans le jardin de la maison familiale peu après sa libération. Vu les antécédents de Brice Dol, les suspects ne manquent pas, mais c'est tout de même son fils qui paraît retenir l'attention des enquêteurs. Julie s'était promis de rester en retrait... cependant, sa curiosité conscience professionnelle lui dicte tout autre chose. Entourée de sa soeur, de sa grand-mère fantasque et de son toutou peinard, la pâtissière est prête à relever le défi ! Et, si elle peut murmurer à l'oreille d'un gendarme ou donner un petit coup de fouet au karma d'Eric, pourquoi s'en priver ? A propos de l'autrice ANA T. DREW est l'esprit tordu qui se cache derrière la récente vague de meurtres survenus dans la petite ville de Beldoc. Lorsqu'elle n'est pas en train d'écrire, vous la trouverez peut-être en train de concocter des cookies - c'est d'ailleurs durant un atelier de pâtisserie qu'est né le personnage des Enquêtes de Julie. Elle vit à Paris, mais son coeur est en Provence. "Des personnages amusants et des rebondissements inattendus... Délicieux ! " Manhattan Book Review "Léger et drôle, avec une galerie de personnages hauts en couleur ! " Kirkus Reviews

05/2022

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Littérature érotique

Oeuvres complètes d'Esparbec. Tome 4, Les malheurs de Rosamond ; Darling et les cousins pervers ; Une adorable cochonne ; Le dortoir des grandes ; Le cabinet noir ; La leçon de musique ; Les oies blanches

Le tome 4 des Ouvres complètes d'Esparbec comprend sept romans de la série " Darling " publiés dans la période 1991-1992. Si l'action se situe encore dans une ville de l'Amérique profonde, le personnage de Darling s'efface doucement pour laisser place à une galerie de pervers hauts en couleur. Qu'on en juge sur pièces : Sigmund de Pigalle est marchand de lingerie fine et obsédé sexuel quand il croise Margie l'institutrice, ancienne dévergondée, qui vient de se marier avec Harry le Scieur, une force de la nature. Le pasteur Bergman, homme austère et vertueux, ne tardera pas à succomber au plaisir de la chair fraîche pendant que sa femme tripote Pollo, le jardinier légèrement idiot ; tout cela sous le regard de Cécilia Harding qui adore punir ses élèves, les filles du pasteur. Schmoelbrek est un avocat marron, pervers sexuel, collectionneur de timbres ; sa nièce, Linda, fausse ingénue vicieuse et vénale le seconde pour obtenir les timbres rares qui manquent à sa collection. Mac Manus est également un riche avocat pervers et cérébral, sadique distingué, père de Martha qui domine Mary Prentiss, lesbienne à ses heures et fille du shérif de la ville. . . Quelle famille de dégénérés ! Et encore, tout cela ne constitue qu'un faible échantillon de ce qui vous attend. . . Esparbec, auteur érotique le plus lu en France, a été qualifié par Jean-Jacques Pauvert de " dernier des pornographes ". Une bonne partie de son oeuvre reste totalement inconnue, même de ses plus fidèles lecteurs. Il manquait pour cet auteur hors norme une édition à sa démesure : tous les textes, même les plus scandaleux, une édition de qualité, où biographie, analyses, préfaces, témoignages, archives inédites nous font entrer dans l'univers de cet écrivain inclassable. C'est le projet de ces Ouvres complètes : 12 volumes d'environ 1 000 pages chacun, qui paraîtront sur plusieurs années.

05/2022

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Monographies

Jouer avec Ludwig. Figures de pensée, Edition bilingue français-anglais

L'ouvrage Playing with / Jouer avec Ludwig. Figure of thoughts / Figures de pensée, coédité par Les Tanneries - Centre d'art contemporain et les Editions Dilecta, n'est ni un catalogue d'exposition ni totalement un livre d'artiste. Volontairement conçu comme un objet éditorial hybride, il crée les conditions d'un possible prolongement de l'exposition du même nom déployée par Nikolaus Gansterer et Klaus Speidel en Galerie Haute des Tanneries, du 25 septembre 2021 au 13 février 2022. Mise en scène, en espace et en jeu du dialogue philosophique et plastique nourri par l'artiste-philosophe et le philosophe-commissaire autour des écrits de Ludwig Wittgenstein et notamment de ses Recherches philosophiques, l'exposition est née de l'invitation conjointe lancée par Eric Degoutte, directeur et responsable de la programmation, au duo qui allait ainsi se former. Ainsi, entre 2019 et 2022, le centre d'art a soutenu Nikolaus Gansterer et Klaus Speidel tout au long de leur cheminement, et ce à travers un ensemble de formes d'accompagnement qui qualifie son projet artistique et d'établissement, depuis des dispositifs variés d'aides financières jusqu'à l'accueil en résidence sur site, en passant par les appuis techniques, les contributions artistiques et curatoriales, le développement participatif des oeuvres en lien avec les différents publics du centre d'art ainsi que les formes de médiation apportées par son équipe. Autant de formes de vies adaptées à la singularité de chaque projet. Le duo a ainsi été invité à considérer le projet Figures de pensée sous la forme d'un livre ? ; la présente édition a donc été pensée en même temps que l'exposition, l'une nourrissant l'autre, depuis les cimaises jusqu'à la page en passant par les tables noires.

01/2023

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Contes et nouvelles

Mythologie des Charentes et du pays Gabaye

Un inventaire exhaustif : Les êtres fantastiques : fées, fades, lutins, loups-garous, ganipotes, bigournes, chevaux malets, chasses galerie, chasses galerites, mandragores... mais aussi Gargantua et Mélusine... Le Dahut sous tous ses noms : darue, mitouarde, micouarde, mitard, bitard, loubinote, louère, bérouge... Le Croquemitaine et ses avatars : Ramponau, Ramasserin, Ratapouél, Camalet, Mirou, mère Taupignon, grand Gaillou, Marie sans couette... Le monstre censé vivre dans les puits : la Vieille ou grande Veille, et autres Bigornes, mère Bigourne, Bisse, Jhouabe... L’habitant de la lune : de Job au Juif errant en passant par le bonhomme où la bonne femme avec un fagot sur le dos... Les dires sur le Diable, la Vierge, le bon Dieu, saint Martin, saint Gilles, saint Roch, Charlemagne et Bayard... n travail de documentation colossal : 165 Informateurs ; des témoignages issus de plus de trente-cinq ans d’enquêtes enregistrées par Éric Nowak aux quatre coins des Charentes et du Pays gabaye, ou venants de ses correspondants. 84 ouvrages cités : un travail minutieux à la recherche de témoignages anciens de ce légendaire couchés sous la plume des folkloristes charentais et gabayes des deux siècles passés. e respect des différences locales. Les variantes saintongeaises des Charentes et du Nord-Gironde séparées des variantes poitevines du Nord des Charentes et des variantes marchoises ou limousines de l’Est de la Charente. Les noms en parlers locaux écrits dans une orthographe lisible et respectueuse des prononciations locales. 124 êtres fantastiques et personnages mythiques ou légendaires charentais et gabayes recensés !!!

12/2023

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Verre, dinanderie, céramique

Vassil Ivanoff, peintre, céramiste et sculpteur. (1897-1973)

Né en Bulgarie en 1897, Vassil Ivanoff poursuit des études d'arts plastiques et de décoration théâtrale en Bulgarie avant de s'installer en France en 1922 et exerce, jusqu'en 1945 des métiers divers : peintre en bâtiment, artiste peintre, décorateur, peintre sur tissus et photographe d'art. Il se consacre tardivement à la poterie, à l'âge de 50 ans, choisit d'en faire son métier et s'installe à La Borne en 1946 pour se consacrer au travail du grès et à celui de l'argile brute. La qualité de ses émaux sang de boeuf contribue à sa réputation et le place dans la grande tradition des céramistes de ce centre de poterie. Ses pièces sont variées : plats usuels, plaques gravées, vases anthropomorphes, poteries érotiques, compositions abstraites... Ses influences sont diverses : Lipchitz, Zadkine, Picasso ou Brancusi, mais aussi les statuettes archaïques mésopotamiennes ou la céramique précolombienne. Il réalise en 1963 aux Pays-Bas des pièces monumentales qui connaissent un succès retentissant ? Artiste solitaire, à la fois rude et sensible, il expose rarement mais est une figure marquante du xxe siècle et est considéré comme le premier expressionniste de la céramique. Ses sculptures, inclassables, résultat d'assemblages de pièces tournées et découpées, témoignent par leur caractère monumental de l'évolution vers une céramique plastique. Vassil Ivanoff est à l'origine du renouveau de la céramique moderne, et notamment de celui du grès qui atteint son apogée dans les années 1970. Cet ouvrage est publié dans le cadre du cinquantenaire de la galerie Anne-Sophie Duval qui célèbre le travail de Vassil Ivanoff en exposant un large corpus de son oeuvre à travers un ensemble exceptionnel de céramiques (vases, sculptures, coupes, plaques), ainsi que quelques peintures sur toile

10/2022

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Vie de l'Eglise

Le Moyen court et autres écrits spirituels. Une simplicité subversive

Il y a chez Madame Guyon (1648-1717) une grâce de séduction spirituelle qui s'exerce à travers une écriture pleine et abondante dont le rythme, proche du souffle, va de la familiarité de cour avec les textes scripturaires aux plus hautes intuitions de l'expérience intérieure. Dans la galerie des grands écrivains du XVIIe siècle, cette femme dont la vie fut hors du commun et la plume souvent géniale attend encore de trouver sa place. La persécution dont elle fit l'objet, l'acharnement de ses adversaires à la ridiculiser l'ont ruinée pour longtemps dans la mémoire de ceux qui consacrent les gloires littéraires. Aussi est-ce à une véritable injustice esthétique que nous nous attaquons en poursuivant la publication de ses oeuvres. On trouvera ici, outre la version originale du Moyen court, un ensemble d'opuscules et de poèmes spirituels choisis et présentés par Marie-Louise Gondal, spécialiste de la spiritualité guyonienne. En un temps où les controverses théologiques et les méthodes d'oraison passionnaient toute une foule de fidèles mondains et de lettrés, ces pages furent le scandale de certains et le réconfort des autres. On y voyait une femme témoigner librement de son expérience et bousculer les barrières hiérarchiques et disciplinaires de l'Eglise établie. Cette revendication et cette assurance d'un droit d'accès à la lumière du coeur par les voies originales qui sont celles de la personne, sans distinction de sexe ni de rang, nous apparaissent, avec le recul du temps, comme un moment de particulière audace dans l'histoire de la spiritualité. C'est en cela que la lecture de Madame Guyon nous touche jusque dans notre modernité que les anathèmes n'affectent plus. C. L. -C.

10/2021