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Valérie Grall

Extraits

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Littérature étrangère

Le cahier gris

Nous assistons ici, sous la plume de Josep Pla, à la genèse d'une écriture capable de dépeindre à la fois l'agitation de la Barcelone la plus avant-gardiste - celle de Gaudí et des cafés littéraires - et la vie quotidienne de Palafrugell, le petit village de la région de l'Empourdan où l'auteur retrouve avec bonheur ses amis d'enfance et la maison familiale. Considéré comme l'un des grands classiques de la littérature catalane du XXe siècle, Le cahier gris est ce livre unique où un homme finit par incarner, sans le savoir, le style et la sensibilité d'une nation et d'une époque. Il met en scène le désouvrement d'un jeune étudiant en droit qui rêve de devenir écrivain et dont le journal intime, débuté en 1918 pendant l'épidémie de grippe espagnole, se transforme peu à peu en un laboratoire secret où se forge la meilleure prose du catalan moderne. Pla accomplit son exploit comme il a vécu : discrètement, avec intelligence et humour, toujours épaulé par une ironie qui nous laisse deviner le fond sensuel et raffiné de sa culture. Si au fil des pages sa galerie de portraits nous le montre ainsi comme un observateur hors pair de la comédie humaine, ses maximes, ses commentaires politiques et ses jugements littéraires font de lui un remarquable moraliste et l'un des esprits les plus lucides de sa génération. Cependant, l'essentiel reste pour Pla la création de ce qu'il appelle lui-même une littérature sans fioriture, basée sur la compréhension, la clarté et la simplicité. Autrement dit, «une littérature pour tout le monde». C'est bien ce qui fait du Cahier gris un classique et une ouvre qui, à l'image de Barcelone, est en même temps profondément catalane et radicalement cosmopolite.

03/2013

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Littérature étrangère

Concerto fantastique. Toutes les nouvelles

La publication de Concerto fantastique est un événement, car ce livre vient combler une lacune. Papini nouvelliste n'est pas un inconnu en France - dès novembre 1907 le Mercure de France publiait trois nouvelles du jeune et talentueux écrivain italien - mais pour la première fois le lecteur de langue française dispose de la totalité de ses nouvelles, que Papini lui-même avait rassemblées sous ce titre en 1954, deux ans avant sa mort. L'écriture de nouvelles accompagne Papini pendant toute sa vie, depuis le début de sa carrière - Le tragique quotidien (1906), Le Pilote aveugle (1907) - jusqu'aux années cinquante. Les thématiques de l'étrange, du double, du surgissement du fantastique dans la vie et de la vie quotidienne, l'atmosphère onirique ou d'hallucination que Papini sait admirablement créer, inscrivent sans contredit ses nouvelles dans un contexte européen. Ses derniers recueils, de Portraits imaginaires (1940) à La sixième partie du monde (1950), laissent également apparaître le moraliste et l'utopiste, créateur notamment d'une saisissante galerie de villes invisibles. L'écriture s'oriente vers l'allégorie, l'apologue, le récit philosophique. Papini montre à son lecteur que le fantastique tient plus à l'architecture formelle du récit qu'à un répertoire thématique, d'ailleurs admirablement exploré. Tel que Papini le conçoit, le fantastique n'est pas une évasion, mais une invitation à découvrir le monde secret qui nous habite et la réalité énigmatique dans laquelle nous évoluons. Chaque jour nous côtoyons, à notre insu, des fantômes et des mystères. La tâche de l'écrivain est d'indiquer que monde caché existe. Concerto fantastique, dans la superbe traduction de Gérard Genot, va nous aider à le découvrir. Borgès ne s'y trompait pas, qui considérait les nouvelles de Papini, avec celles de G.K. Chesterton, comme les chefs-d'oeuvre du fantastique européen.

01/2010

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Critique littéraire

Le mal absolu. Au coeur du roman du dix-neuvième siècle

Existe-t-il un point commun, dans cette surprenante galerie de portraits, entre le hardi Robinson et la lunaire Jane Austen, entre le vertigineux Thomas De Quincey et l'enfant terrible Pinocchio, entre les yeux d'Emma Bovary, les chevaux de Leskov et les petites filles de Lewis Carroll ? Ou bien entre le rire de Dickens et ses incursions dans les ténèbres, la pitié infinie de Dostoïevski, la vitesse et la grâce parfaite de Stevenson, les labyrinthes aériens des phrases de Henry James et les descentes de Freud dans l'Hadès tout au long des nuits au cours desquelles il écrivit L'Interprétation des rêves ? Ce qui relie ces écrivains et ces personnages, parmi bien d'autres rencontrés dans ce livre, ce n'est pas seulement leur apparition au cœur d'une époque marquée par l'apogée du roman et par des bouleversements considérables. C'est aussi le regard subtil de Pietro Citati, son intérêt passionné pour les défis de l'esprit et les aspects multiples de l'existence, son aptitude à accueillir en lui la multitude des visages et des voix qui hantent les écrivains et leurs livres. C'est enfin le fil rouge qui court à travers ces pages : Balzac, Poe, Dumas, Hawthorne, Dostoïevski, Stevenson et presque tous les grands romanciers du XIXe siècle sont attirés par une image, celle du Mal absolu. Non pas le mal étriqué et monotone de la réalité quotidienne, mais le mal fascinant que semblent diffuser les grandes ailes sombres, encore imprégnées de lumière, de Satan et des anges déchus. Car ce siècle est aussi celui du retour de Satan qui séduit, corrompt et tue, aussi magnétique et irrésistible que Stavroguine dans Les Démons. Il tend à s'identifier au Tout, jusqu'à ce qu'il révèle n'être rien d'autre que le vide vertigineux et sans bornes qui hante la conscience moderne.

03/2009

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Sciences historiques

Le sel et le pouvoir. De l'an mil à la Révolution française

Dans presque toute l'Europe, dès l'âge du bronze, les populations savaient extraire le sel, au bord de la mer, près des sources salées ou dans des mines. Devenu "l'or blanc" indispensable à la vie et arme de lutte contre la famine, l'extension de sa production à partir du Xe siècle a contribué à l'essor économique et culturel de l'Europe au Moyen Age. Le sel est devenu l'instrument de la richesse des Etats quand ils l'ont taxé d'un impôt particulier, la gabelle : les soulèvements armés des victimes de l'impôt commençaient au cri de "Vive le Roi sans la gabelle" et prenaient pour cible les greniers à sel, les gabeleurs et les privilégiés. Le Sel et le Pouvoir, synthèse sur un millénaire d'histoire européenne préparée par vingt ans de recherches, analyse dans la longue durée le labeur des sauniers, l'évolution des techniques de production, la gestion des salines, le commerce maritime ou terrestre, la consommation, l'impôt et la fiscalité, la politique des pouvoirs. II trace aussi une galerie de portraits où se côtoient les puissants, papes, empereurs, rois, princes, évêques et abbés, marchands, fermiers et le monde du travail, les paludiers, sauniers, ingénieurs, inventeurs, paysans, contrebandiers, marins, haleurs de barques à la remontée des fleuves. L'auteur nous guide ainsi dans une réflexion sur la société d'Ancien Régime et la nature du féodalisme. Il nom entraîne à la poursuite du sel transmué en or, vieux rêve alchimiste, dès que les puissants s'en emparent, jusqu'à ce que la révolution industrielle du XIXe siècle, en supprimant l'impôt, rende à ce vil produit son rang de marchandise ordinaire.

12/1984

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BD jeunesse

Astérix et La Traviata. L'album des crayonnés

" Bonjour, je m'appelle ASTERIX ! J'ai vu le jour en 1959 et mes aventures ont fait le tour du monde en 31 albums. C'est dire comme je suis connu actuellement. Je suis né de la complicité de deux véritables amis qui n'avaient pour ambition que d'" amuser la galerie " en faisant le métier qu'ils aimaient, le plus sérieusement possible. L'un, René GOSCINNY, était le meilleur scénariste de son temps et m'a fait la mauvaise farce de disparaître un jour de 1977. L'autre, Albert UDERZO, est l'un des plus grands dessinateurs que la bande-dessinée connaisse. Ce dernier a choisi de continuer à faire vivre, seul, cette complicité qu'il avait avec son compère. Aujourd'hui, malgré le succès qui a fait s'éloigner de lui beaucoup d'acteurs de la Bande-dessinée (allez savoir pourquoi...), ce grand monsieur est resté humble au point de douter que les crayonnés originaux de mes aventures puissent intéresser leurs lecteurs. Depuis ma première planche, comme celles de TANGUY ET LAVERDURE et d'OUMPAH-PAH LE PEAU ROUGE, entre autres, il a systématiquement encré par-dessus et sans les préserver, ses esquisses au crayon qui sont par leur spontanéité et leur précision, l'expression même de son talent. Ce livre va vous faire découvrir, au format réel de leur réalisation par Albert UDERZO, les " gribouillis " (comme il les appelle) du 31e album, sauvegardés pour la première fois dans leur intégralité, ainsi que quelques surprises inédites qu'il a tenu à vous offrir. Je vous laisse les découvrir. Casque bas mon dessinateur ! " Une bande de " fans " qui ont grandi avec ASTÉRIX et qui ont le bonheur de vous côtoyer aujourd'hui. (Pardon Albert d'avoir osé faire parler votre héros à votre place.)

11/2001

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Littérature érotique et sentim

Tout ou rien Tome 2 : L'obsession de Knight

Seki Seki vit sur Averia, une colonie humaine qui a été conquise il y a 20 ans lors de la guerre avec les Tharisiens. Malgré cela, elle s'accommode bien de l'occupation. N'at-elle pas la chance d'étudier à l'université? Sa soeur, Myr, ne partage pas son point de vue. Pour elle, la présence des Tharisiens sur Averia est une abomination. Le seul moyen de mettre fin aux injustices que subit le peuple humain est de se rebeller contre l'envahisseur. Mais voilà que Seki, intimement convaincue que la reprise des hostilités serait une erreur, se voit entraînée malgré elle dans un groupe de résistants. Les choses tournent mal. Une bombe explose. La spirale de violence s'accélère. Seki, qui doit assumer un rôle qu'elle n'a pas désiré, arrivera-t-elle à se sortir indemne de l'insurrection qui gronde dans la colonie d'Averia? Annika Annika Aralia est une Tharisienne. Et elle les déteste tous. Les Humains, les Amiraux, le Conseil, les crétins de monarchistes... Elle vit avec son oncle tyrannique, un dignitaire du régime qui se prend pour un monarque tout-puissant, et son cousin qui, pour survivre, n'a rien trouvé de mieux que de s'enfoncer dans la drogue. Incapable de trouver sa voie dans les rouages de la société tharisienne, Annika emprunte un chemin dangereux. Elle entraîne ses compagnons dans une entreprise folle. Un projet risqué. Dans les ghettos de l'arrogante capitale tharisienne, sa trajectoire croise celle de Valerio, un Tharisien qui prétend pouvoir l'aider à canaliser son énergie. Quelqu'un qui la force à porter un regard en elle. À affronter la haine qu'elle projette sur tous ceux qu'elle côtoie... Une introspection qui pourrait bien avoir des répercussions désastreuses.

05/2018

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Littérature française

Zad

ZAD... Zone d'aménagement différé... Zone à défendre... Un secteur en friche, occupé par des irréductibles qui défendent bec et ongles le terrain qu'ils occupent. Qui se battent contre un projet qui vise à les exproprier. A les déposséder de leur patrimoine et de leur histoire. Pour un maire, c'est un problème épineux. Une navigation électorale entre le compromis et l'autorité. Pour ses administrés, un champ de bataille. Tant de vies y sont mêlées, tant d'intérêts y sont contrariés... Pour l'Etat, c'est une difficulté notable. Le droit est-il la force ? Et si oui, comment intervenir en faisant le moins de casse possible et sans se mettre l'opinion publique à dos ? Pour les promoteurs, c'est une opportunité financière. Mais si le capital ne suffit pas à convaincre, il y a toujours deux solutions à un problème... Mais qu'en est-il des principaux acteurs de cette situation infernale ? De ce petit village assailli par l'époque ? Que vivent-ils au quotidien dans cette précarité guerrière au coeur même du no man's land ? Et, est-ce les terres qui sont en friche ou les coeurs ? Julie Jézéquel et Christophe Léon signent avec le talent qu'on leur connaît une histoire bouleversante à travers toute une galerie de personnages extrêmement réalistes et attachants. Sans parti pris ou subversivité, ils parviennent à vous entraîner dans cette ZAD et à vivre parmi ses occupants, comme s'il s'agissait d'une terre que l'on connaît et qui compte pour nous. Un texte prenant, qui présente une situation connue de tous sous un angle prodigieusement humain. Yoann Laurent-Rouault, pour la collection Drôles de Pages.

01/2021

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Informatique

Les fibres optiques. Notions fondamentales (cables, connectique, composants, protocoles, réseaux...

Devenu un classique, ce livre s'adresse à toute personne intervenant dans le domaine des fibres optiques (services informatiques, services généraux, collectivités territoriales, promoteurs immobiliers, gestionnaires d'équipements...), aux étudiants, élèves-ingénieurs et techniciens ainsi qu'aux investisseurs des zones d'aménagement public, des data centers, des réseaux locaux, de l'immobilier et de l'habitat, etc. L'auteur y présente de manière simple, sans être simpliste, la diversité des éléments composant le monde des fibres optiques. Cet ouvrage, mis à jour et complété pour cette nouvelle édition, décrit la variété des fibres optiques et leurs points forts (fibres unimodales, multimodales, fibres en plastique, fibres pour applications spécifiques...) ainsi que leur protection à travers des câbles en fibres optiques pour l'intérieur ou pour l'extérieur (câbles en aérien, enterrés, en galerie, en caniveaux, marinisés, hybrides, etc.). Le côté "matériel" est étudié avec les aboutements des fibres optiques (connectique, épissure...), les équipements pour tests et mesures (photomètres, réflectomètres, analyseurs...) et les composants optoélectroniques (lasers, photodiodes, coupleurs, cordons optiques actifs, etc.). Des chapitres traitent du multiplexage en longueur d'onde (WDM) rentabilisant les investissements dans les réseaux, des principaux protocoles employés (de l'ancien Ethernet 10 Mbit/s aux récents 100 et 400 Gbit/s, Ethernet industriel, InfiniBand, Fiber Channel, etc.). D'autres chapitres présentent les grands types de réseaux (réseaux étendus - WAN, métropolitains - MAN, réseaux locaux - LAN, etc.) avec un focus sur les réseaux optiques passifs (PON) déployant à moindre coût le FTTH. Enfin, l'auteur propose en annexe les adresses des sites Internet des organismes de normalisation et d'associations d'industriels ainsi qu'une liste d'acronymes propres aux domaines des fibres optiques. Des éléments complémentaires sont en téléchargement sur le site editions-eni.fr.

07/2019

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Littérature étrangère

Les outrages

Le Houellebecq danois débarque en France ! Propulsé dans une Europe en crise face à l'islamisation, la montée de l'extrême droite ainsi que la recrudescence de réfugiés, Nielsen imagine une société danoise qui aurait trouvé sa solution : exporter tous ses étrangers sur un terrain racheté au Mozambique. Dans ce contexte intense, une galerie de personnages en crise se déploie. Il y a Stig, issu de la scène rock radicale, devenu un grand galeriste d'art contemporain toujours plus provoc. Son épouse, chercheuse en intelligence artificielle, mutée dans un labo en pleine campagne, les forçant à quitter Copenhague. Leur fille Emma, très fragile, qui a décidé contre leur accord de partir seule au Mozambique pour défendre la cause des immigrés. Et Christian, l'artiste star de Stig, très porté sur la gente féminine et en crise d'inspiration, jusqu'à ce qu'il croise la très jeune Mia, qui va restimuler sa créativité. Alors que Stig, propulsé avec horreur dans une communauté huppée de milliardaires ayant fuit la ville pour renouer avec la nature, trouve un plan diabolique pour que le monde de l'art ne l'oublie pas, sa fille découvre l'amour parmi les opprimés mais aussi les limites de son champ d'action, et Christian se retrouve pris au piège par Mia qui s'avère loin d'être stable mentalement... Dans un monde où le cynisme est roi, chacun va tenter de sauver sa peau, mais à quel prix ? Lecture explosive où humour très noir, plume ciselée, provoc et sexe gouvernent, Les Outrages est avant tout follement intelligent et cruellement lucide. Un roman choc qui ose nous bousculer pour mieux nous montrer les dérives de l'être humain.

01/2019

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Critique littéraire

Mes souvenirs sur Hugo et Flaubert

C'est l'histoire vraie d'une jeune Anglaise romantique installée à Paris autour des années 1830, qui rencontre Victor Hugo déjà célèbre, puis sympathise et flirte sur la plage de Trouville avec un inconnu nommé Gustave Flaubert. Plus tard, elle continue à correspondre avec l'auteur de Madame Bovary, qui multiplie à son égard, pendant près de quarante ans, les signes de son "inaltérable affection", et elle retrouve Victor Hugo à Guernesey en 1862, l'année du triomphe des Misérables. Gertrude Tennant (1819-1918) raconte Flaubert et Hugo comme elle les a vus : le premier jeune, sauvage, beau, méprisant les convenances, adorant sa mère et sa soeur, passionné par la littérature, l'art et la beauté ; le second adulé par son entourage, attentif à son image, poli et froid à Paris, puis transfiguré par l'exil, séduisant, original, imprévisible, bienveillant avec les enfants, s'enflammant dans les discussions littéraires et politiques. De sa proximité avec ces deux génies témoignent ses lettres et les souvenirs écrits sur ses vieux jours, alors qu'elle reçoit chaque semaine le Tout-Londres dans son salon. Conservés dans une malle et un grenier, ils sont ici édités ensemble pour la première fois. On s'amuse du regard porté par la pieuse et royaliste Anglaise sur la famille Flaubert incroyante et sur les proscrits républicains. Le lecteur, émerveillé de déambuler avec elle dans le Paris romantique peuplé d'originaux, invité dans les cercles de Flaubert et Hugo dont elle brosse une brillante galerie de portraits, ne peut manquer de sympathiser avec cette aventureuse, spirituelle, irrésistible et généreuse Anglaise amoureuse de l'île et du continent. Un trésor inestimable pour l'histoire littéraire. Une machine à remonter le temps.

11/2020

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Monographies

Lady K

Une monographie sur Lady K, Writteuse qui vient troubler le silence des murs et véritable star du Street Art avec plus d'une centaine d'oeuvres représentées qui sont autant d'éloges de la liberté. Lady K, qui se définie comme writteuse, est considérée comme l'une de figures marquantes dans le monde du street art. De son premier graff sur papier en classe de Cinquième, de la figuration à l'abstraction, Lady K, à la fois belle et rebelle, n'a de cesse de faire évoluer ses oeuvres traversées par la mode, la lettre, la phrase et les formules mathématiques, afin de " s'écarter d'une culture populaire pour parvenir à quelque chose de plus savant. ". Elle entend métamorphoser notre regard sur le monde avec l'espoir de nous enchanter. " Je ne souhaite pas que devant mes oeuvres, le spectateur se sente mal à l'aise, agressé ou inquiété... Je veux au contraire, qu'il se sente protégé et heureux, comme devant un Niki de Saint-Phalle. " Ses messages, tant politiques que poétiques, s'expriment aussi bien sur les murs des villes, que dans les terrains vagues, dans les rames de métro ou sur toile ou papier afin d'être exposés en galerie. Personnage qui aime à se transformer dans des tenues spectaculaires, Lady K se met en scène en filmant ses performances. Ses vidéos diffusées sur les réseaux sociaux, où on la voit taguer dans les rues en plein jour devant les passants, ou dans le métro parmi les voyageurs, affolent le web. Cette monographie, qui fait la part belle aux oeuvres picturales, permet de découvrir l'âme, l'esprit et le coeur de cette artiste brillante, prolixe, hors du commun, qui, à mi-chemin de son existence (elle a tout juste la quarantaine), laissera une empreinte considérable dans l'art urbain contemporain.

11/2022

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Histoire littéraire

Le manuscrit franciscain retrouvé

Minuscule livre de poche (12 x 8 cm), le manuscrit mis en vente en 2014 par une galerie parisienne, fruste, usé, dépenaillé et à peine déchiffrable, a pourtant suscité un extraordinaire engouement international et d'intenses investigations scientifiques. Ce libricino qu'un frère itinérant, disciple de François d'Assise, glissait dans sa besace voici huit cents ans fut, en quelques mois, acquis par la Bibliothèque nationale de France, numérisé et mis en ligne sur Gallica pour être offert à l'expertise internationale. Quelques années de recherche plus tard, les 122 petits feuillets n'ont pas livré tous leurs secrets, mais les spécialistes ici réunis, experts en physique, chimie, biologie, paléographie, codicologie, philologie, histoire ou théologie, ont opéré des avancées décisives. Ce recueil contient non seulement une Vie inédite de saint François (1181-1226) rédigée dans les années 230, mais aussi divers sermons connus ou inédits d'Antoine de Padoue, un commentaire au Pater noster où vibre peut-être la ferveur du Poverello en personne, des extraits, des florilèges ou la copie d'oeuvres entières comme les étranges Révélations du pseudo-Méthode. Trésor historique inestimable, il est aussi un " objet total " qu'il faut observer, sonder, explorer, pour extraire toutes les informations que recèlent ses matériaux, sa fabrication, son usage. Cet attachant recueil constitue un témoignage exceptionnel des préoccupations et de la sensibilité d'un petit groupe de Frères mineurs, au lendemain de la disparition de leur fondateur. Les experts réunis offrent ici les premiers résultats scientifiques de leurs études. Peut-être le plus important de leurs acquis est-il le dépassement du clivage entre sciences dures et sciences humaines au service d'une recherche faite de rigueur et d'inventivité.

08/2021

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Paris - Ile-de-France

La Bibliothèque nationale de France. Site Richelieu

Au coeur du 2e arrondissement de Paris, le site Richelieu, berceau historique de la Bibliothèque nationale de France, accueille désormais tous les publics. Cet ouvrage présente l'histoire de ses aménagements successifs et guide le visiteur du jardin Vivienne jusqu'à la cour d'honneur, rue de Richelieu, à travers ses espaces emblématiques et le nouveau musée créé en son sein. Au coeur du 2e arrondissement de Paris, après plus de dix années de rénovation et de transformation, le site Richelieu, berceau historique de la Bibliothèque nationale de France, accueille désormais tous les publics. Cet ouvrage présente l'histoire de ses aménagements successifs et guide le visiteur depuis le jardin de la rue Vivienne jusqu'à la cour d'honneur, rue de Richelieu, en passant par la salle Ovale, à la fois salle de lecture, lieu de visite et de médiation, symbole de l'ouverture du site à tous, et le nouveau musée de la BNF, installé au sein d'espaces classés comme la galerie Mazarin, qui présente une sélection de près de 1 000 pièces de nature très diverse, parmi les plus remarquables de la Bibliothèque et emblématiques des collections constituées depuis les rois de France. Pour la première fois de son histoire, la Bibliothèque a repensé le bâtiment originel dans son intégralité, en lui donnant une cohérence globale, en valorisant les différentes strates historiques de l'édifice et en mettant cet ensemble prestigieux au service d'une vision généreuse, ambitieuse et innovante. Cette évolution décisive est vecteur de plusieurs messages : celui d'un inaliénable bien public, façonné, enrichi et transmis de génération en génération ; l'appel à la découverte et à la recherche ; l'invitation, enfin, à franchir en simple visiteur, les portes d'un site exceptionnel qui écrit aujourd'hui une nouvelle page de son histoire.

09/2022

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Vie chrétienne

Bonté divine !. L'art de la miséricorde

"Après deux millénaires de vie chrétienne où, certes, bien des êtres ont mis en oeuvre la miséricorde, le moment semble venu d'inviter toute l'Eglise, autrement dit tous les baptisés, à imiter comme jamais, à coups de paroles et de gestes, la miséricorde de Dieu, qui n'est autre que son amour immodéré - on n'en revient pas ! - et inconditionnel - c'est fou ! - pour chacun de ses enfants. La miséricorde n'est pas à proprement parler un sujet sur lequel on planche, mais une réalité que le Christ Jésus lui-même a vécue, et que tous les saints et les saintes de l'histoire, et bien des héros et des braves gens, nous supplient de vivre - vous m'entendez bien ? - De vivre ! Et tous les jours Dieu notre Père vient pour sa joie recouvrir encore nos vies minables du manteau de son amour miséricordieux . A nous maintenant d'en faire autant, en préférant à nos petites idées trop humaines éprises de stricte justice, la beauté efficace de la miséricorde qui est l'atout coeur dans le jeu de Dieu, son joker qu'il glisse dans la main du coeur chrétien . [... ] Ainsi, nous aiderons le Christ à sauver ce qui semble perdu, lui qui ne rêve que d'une chose : prendre et serrer fort entre ses bras, comme une mère son enfant, chaque homme de la terre, dans l'espoir de voir se lever le signe de l'amour qui n'est autre que la réciprocité parfaite". Ainsi parle le père Michel-Marie Zanotti-Sorkine dans une fougueuse méditation sur la miséricorde de Dieu puis à travers une galerie de tableaux aussi belle qu'émouvante où la bonté du Christ éclate en mille couleurs et rayonne sous les mots du prêtre-artiste.

04/2022

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Grands couturiers

Lecoanet Hemant. Les orientalistes de la haute couture

Première rétrospective consacrée à la maison Lecoanet Hemant, l'exposition Les Orientalistes de la Haute Couture s'annonce comme un voyage au coeur d'une mode chatoyante et raffinée cultivant l'art du métissage, un savant mélange des cultures française et indienne. La maison Lecoanet Hemant naît en 1979 de l'association de Didier Lecoanet, né en 1955, qui a fait ses premières armes chez Lanvin, et de Hemant Sagar, né à New Dehli en 1957. Leur fructueuse collaboration les amène à défiler de 1984 à 2000 dans le cercle fermé de la haute couture parisienne. Depuis, la maison s'est orientée vers le prêt-à-porter cosmopolite conçu en Inde. Le style Lecoanet Hemant, c'est une allure poétique qui traverse le temps et les continents. Une vision de l'Orient qui s'exprime à travers les modulations du drapé et une certaine idée du coupé-cousu à la française. Véritables marques de fabrique de la maison, le sari indien décliné à l'envi et les références à la nature sous forme d'imprimés, de tissés et de broderies aux matières originales, comme la ramie ou encore la fibre d'ananas. Spectacle éblouissant en tous points, les quelques quatre-vingt silhouettes évoquent l'héritage culturel d'une route de la soie imaginaire. L'exposition se déploie dans une élégante galerie scandée de grandes vitrines où de somptueuses tenues sont mises en scène aux côtés de mobilier et objets décoratifs tout droit sortis d'un film d'Agatha Christie. Les robes du soir brodées côtoient les châles à franges dorées non loin d'opulents manteaux damassés et autres tailleurs aux savants drapés... Une mode réjouissante digne des contes des "Mille et Une Nuits".

06/2022

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Littérature française

Soleil sur fond bleu

"Le signe est une fracture qui ne s'ouvre jamais que sur le visage d'un autre signe", dit Roland Barthes. Pour celui qui lit, l'apparition tantôt du texte tantôt de l'image met l'oeil en mouvement. Image et texte, en constellation, se regardent, se reconnaissent, s'enveloppent. L'oeil donne son impulsion à la page, aux écarts, aux heurts, aux disséminations, simultanés du texte et de l'image dans leurs élans autonomes. Grâce à l'image le texte peut retenir le sens, il peut le concentrer, suggérer, accroître son potentiel d'énergie, ne pas s'étendre : c'est l'image qui est l'étendue, l'étendue infinie qui s'ouvre dans la fracture du signe. Les équilibres d'intensité du texte et de l'image, depuis la lecture de Nadja, sont certainement ce qui me paraît le plus propre à l'émotion. Cet ouvrage, le seul de ma carrière d'éditeur à être présenté sous cette forme, n'a pas été conçu pour prendre place parmi les "beaux livres cadeaux" de fin d'année. Il est mieux que cela, autre : à la fois essai qui a tiré sa philosophie autant de Barthes que de Spinoza ou de Deleuze, autofiction, récit de voyage (de Beauce en Vénétie), chant poétique, chant d'amour, hymne à l'art (surtout pictural), hymne à la vie qui peut être joie d'exister, ou peinture atroce d'existences fauchées par les exactions de la dernière guerre (les fusillés du Mont-Valérien). Une cohérence fondée sur un sens suscité par l'écriture qui crée elle-même son chemin. Un grand livre, de poète, de romancière, d'essayiste, à la fois une voix (l'auteur est une habituée de France Culture) et une écriture.

02/2015

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Romans noirs

Arty

Dans le sillage du film The Square, ARTY est une chronique lucide, cynique et empreinte d' humour, d'une année de foires d'art contemporain, biennales, et autres mondanités. Pilar est jeune femme ambitieuse prête à tout, pour se faire une place dans cet univers tant convoité qui l'attire autant qu'il l'aveugle. Un implacable tsunami a déferlé sur l'art contemporain et son marché au cours de ces dernières années. Ce qui était un petit jeu confidentiel restreint à un cercle bien identifié d'amateurs privilégiés est devenu un grand cirque mondial. Dans le sillage du film The Square, ARTY est une chronique lucide, cynique et empreinte d' humour, d'une année de foires, biennales, et autres mondanités familières de ce milieu. Un manège effréné dont l'emballement ne semble connaître aucun essoufflement. Voici donc l'histoire de Pilar, jeune femme ambitieuse prête à tout, comme beaucoup d'autres, pour se faire une place dans cet univers tant convoité qui l'attire autant qu'il l'aveugle. Une course vertigineuse qui amènera cette jeune assistante de galerie à devenir une collectionneuse reconnue. Au jeu risqué de la spéculation et du glamour, Pilar finira par se brûler les ailes, et son amant du moment, un artiste en pleine émergence, se fera assassiner dans des circonstances énigmatiques. A mi-chemin entre intrigue policière et satire sociale, ARTY offre l'occasion inédite de sillonner la planète à la poursuite d'un monde exclusif et cosmopolite, et de soulever un voile sur les pratiques cachées de ses protagonistes. Un roman haletant, qui nous entraine dans cet univers sans retenue, écrit sans concessions par un de ses acteurs, à qui l'amour de l'art n'a pas fait perdre sa lucidité. Inspiré d'un fait divers réel, ce "crime à la FIAC' ne restera pas impuni.

09/2021

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Ecrits sur l'art

Chats d'artistes

De grands artistes l'ont représenté, de Véronèse à Renoir, de Chardin à Courbet. Bondissants ou endormis, inquiétants ou ronronnants, ces félins se promènent à travers l'histoire de l'art, jouant avec les enfants, croquant des oiseaux ou se prélassant sur un sofa. Des postures de divas ? Non, car si les peintres ont aimé les chats, bien souvent ils ont su respecter la discrétion de leurs modèles qu'ils sont parfois allés jusqu'à les placer dans l'obscurité d'une cheminée ou d'une alcôve. Le chat serait donc du domaine de l'intime et c'est le lien particulier unissant des poètes de la couleur à leur félin de compagnie qui est l'objet de ce livre. Les propriétaires de chats, quels qu'ils soient, ont tous en commun un amour inconsidéré pour cette race d'animaux, à la fois énigmatique et troublante. Pour s'en convaincre, il suffit de se pencher sur la relation que Pablo Picasso, au regard magnétique, Salvador Dali, le fou génial ou encore Henri Matisse, le sage entretenaient avec leurs chats pour s'apercevoir qu'elle est source de fascination. Et lorsque l'animal devient omniprésent dans une oeuvre au point d'en faire partie intégrante - il rentre alors dans l'histoire de la peinture, comme si artiste et chat étaient presque des âmes-soeurs, des jumeaux, des frères, en un mot, de merveilleux comparses. Certes les femmes-peintres, Marie Laurencin, Suzanne Valadon n'imaginaient pas la vie sans eux. Mais leurs confrères, de Bonnard à Van Dongen, ne furent pas en reste. Noirs, roux, tigrés, persans, siamois ou de gouttière, ils se prélassèrent dans l'histoire de la peinture, tout en étant aux premières loges des mouvements artistiques. Chats d'artistes nous promène à travers une impressionnante galerie d'artistes.

09/2021

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Sciences politiques

Les ingénieurs du chaos

" Le carnaval, disait Goethe en parcourant les rues de Rome, est une fête que le peuple se donne à lui-même". Un peu partout, en Europe et ailleurs, la montée des populismes se présente sous la forme d'une danse effrénée qui renverse toutes les règles établies et les transforme en leur contraire. Aux yeux de leurs électeurs, les défauts des leaders populistes se muent en qualités. Leur inexpérience est la preuve qu'ils n'appartiennent pas au cercle corrompu des élites et leur incompétence, le gage de leur authenticité. Les tensions qu'ils produisent au niveau international sont l'illustration de leur indépendance et les fake news, qui jalonnent leur propagande, la marque de leur liberté de penser. Dans le monde de Donald Trump, de Boris Johnson et de Matteo Salvini, chaque jour porte sa gaffe, sa polémique, son coup d'éclat. Pourtant, derrière les apparences débridées du carnaval populiste, se cache le travail acharné de dizaines de spin-doctors, d'idéologues et, de plus en plus souvent, de scientifiques et d'experts du Big Data, sans lesquels ces leaders populistes ne seraient jamais parvenus au pouvoir. Ce sont ces ingénieurs du chaos, dont Giuliano da Empoli brosse le portrait. Du récit incroyable de la petite entreprise de web-marketing devenue le premier parti italien, en passant par les physiciens qui ont assuré la victoire du Brexit et par les communicants qui ont changé le visage de l'Europe de l'Est, jusqu'aux théoriciens de la droite américaine qui ont propulsé Donald Trump à la Maison Blanche, cette enquête passionnante et inédite dévoile les coulisses du mouvement populiste global. Il en résulte une galerie de personnages hauts en couleur, presque tous inconnus du grand public, et qui sont pourtant en train de changer les règles du jeu politique et le visage de nos sociétés.

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Littérature chinoise

Rouges étaient les flots

Ce récit autobiographique raconte La Révolution culturelle vue par un enfant, devenu jeune homme, de 1966 à 1977, au sein de sa famille dans la grande ville de Harbin au nord-est de la Chine. L'auteur mêle la petite et la grande histoire, qu'il a appris progressivement à déchiffrer, au cours des événements, et bien des années après, où les instants isolés révèlent soudain leur sens grâce à ses souvenirs et, sans doute aussi, à son imaginaire. C'est aussi l'occasion de découvrir une famille sur trois générations, et la mémoire d'un passé plus lointain, emporté par les flots d'une histoire démesurée, celle des rêves et des expériences de Mao, mais aussi des espoirs et des désenchantements de tout un peuple, entrainé dans une épopée tantôt tragique, tantôt tragi-comique. Une galerie de personnages : une grand-mère bouddhiste, un bibliothécaire taciturne, des gamins du voisinage, un vieux photographe exproprié, amoureux de Tchaïkovski, un jeune conteur de Victor Hugo devenu peintre, un couple d'artistes au destin brisé, un soldat désemparé après sa démobilisation, un baryton qui a raté son suicide, une belle danseuse foudroyée par la maladie, une jeune colporteuse de rumeurs qui diffuse le faux testament du Premier Ministre Zhou Enlai... autant de figures qui viennent entrelacer leurs drames à ceux du père de l'auteur, chef d'entreprise broyé par la tourmente politique, et de sa mère, courageuse mais inquiète du destin de ses enfants piégés dans le chaos et la violence. Un témoignage poignant, écrit avec pudeur et retenue, dans un style maîtrisé et lucide, sur la Chine d'une époque particulière, qui croule sous le poids de son Histoire, où ville et campagne se découvrent, où destruction et création s'entrecroisent et donnent à voir un pays où les destins individuels se jouent sur fond d'hystérie collective.

05/2023

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Policiers

L'assassin éthique

Lorsqu’il se découvre un talent pour la vente en porte-à-porte, Lem Altick est le premier surpris. Il déteste cet univers de VRP prédateurs, mais veut à tout prix gagner de l’argent pour payer son inscription à l’université. Lors d’une tournée de prospection, dans un sordide parc de mobile homes perdu au fin fond de la Floride, les choses vont prendre une tournure cauchemardesque : le couple auquel il vient d’exposer son argumentaire pendant plusieurs heures se fait descendre sous ses yeux, et le jeune homme se retrouve plongé malgré lui dans une sombre intrigue où Melford Kean, l’assassin soi-disant éthique, n’avait pas prévu qu’il aurait un témoin. Il conclut donc un accord avec Lem : pas un mot de l’affaire, ou bien il s’arrangera pour lui faire porter le chapeau devant la police. Malgré l’horrible meurtre auquel il vient d’assister, Lem se sent attiré par cet intellectuel postmarxiste, et lie avec lui une amitié aussi improbable que dangereuse. Melford Kean est-il un éco-guerrier, un gardien de la justice sociale ou un fou ? Pour percer le mystère et sauver sa peau, Lem pénètre dans un monde étrange dont il ne soupçonnait pas l’existence, un monde peuplé d’êtres effrayants et capables du pire. Sortira-t-il vivant de cette aventure ? Avec ce nouveau roman, David Liss brosse une galerie de personnages excentriques et nous entraîne dans une intrigue labyrinthique aux revirements aussi soudains qu’inattendus. Comédie brillante à l’humour décapant, L’Assassin éthique est un thriller qui tiendra les lecteurs en haleine jusqu’à la dernière page. Traduit de l’anglais par Nicolas Thiberville

01/2012

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Renaissance

Pourquoi la Renaissance peut sauver le Monde. L'imagination comme chemin

Répondant à notre perte de sens, de repères et de projet, les penseurs de la Renaissance, qui revivent ici sous la plume brillante de Karine Safa, nous ouvrent un chemin, celui de l'imagination comme valeur cardinale. L'auteur fait dialoguer, dans ce livre, la Renaissance avec notre propre modernité. Cette époque est sans aucun doute celle qui ressemble le plus à la nôtre : période de transition, de crises économiques, sociales, spirituelles... , pandémies. Et pourtant la Renaissance est devenue le berceau de l'innovation en Europe. Quel est donc le secret des hommes de ce temps-là ? Comment ont-ils réussi à faire de leurs crises une opportunité de renouveau ? Quels repères peuvent-ils nous apporter pour aborder le XXIe siècle et ses incertitudes ? Premier constat : aucune époque n'a autant vécu pour l'imagination que la Renaissance. Imagination visionnaire, imagination combative. Par elle, les hommes de la Renaissance nous donnent des leçons de créativité et d'innovation qui font encore sens aujourd'hui. Ils nous apportent des repères humanistes solides alors que notre accélération technologique fait vaciller notre socle de valeurs. Et surtout, ils nous insufflent leur foi dans l'homme et dans le progrès humain et social, nous donnant la conviction que notre propre Renaissance est toujours à venir. Truffé d'anecdotes, de petites histoires qui croisent la grande, dans des pages pétillantes et souvent humoristiques, ce livre est une mine d'idées autant pour les entrepreneurs que pour le grand public, pour participer au grand récit du monde de demain. A travers une galerie de portraits truculents (Paracelse, Giordano Bruno, Kepler, Michel Ange...), le lecteur pourra découvrir que " changer le monde " c'est avant tout un état d'esprit.

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Sculpture

Virginia Tentindo. Les mains du feu sous la cendre

Virginia Tentindo est l'une des plus grandes sculpteurs de notre époque, née à Buenos Aires en 1931, dans une famille d'émigrés. Elle suit des études à l'Ecole Supérieure des Beaux-Arts de Buenos Aires et à l'âge de dix-huit ans, deux ans après avoir exposé en 1947 ses oeuvres pour la première fois, elle ouvre sa propre galerie. En 1953, elle quitte Buenos Aires et rejoint Naples, puis Paris. L'émigrée argentine y est mal accueillie. Le combat commence et tout d'abord pour subsister : elle modèle des objets en terre cuite et travaille au noir dans des conditions difficiles, avant de regagner le soir une chambre sans électricité ni confort. Ce combat, elle le mènera seule durant dix ans. En 1960, Virginia élargit le spectre de son art : Abel Gance, pour son film Austerlitz, lui commande cinquante sculptures de figurines, d'après Le Sacre de Napoléon, de David. Neuf plus tard, en 1969, elle réalise les poupées du film de Nelly Kaplan, La Fiancée du pirate. Elle entame une carrière de graphiste et de maquettiste pour le magazine Science & Vie. En 1974, Virginia Tentindo s'installe à Pietrasanta, en Toscane, où elle apprend à travailler le marbre et commence à réaliser ses bronzes. En 1979, Virginia Tentindo installe son atelier au célèbre Bateau-Lavoir, à Montmartre. Cet atelier, l'écrivain surréaliste José Pierre l'évoque en 1986, comme "la fabrique des dieux" . El fuego ! C'est cela Virginia Tentindo, le tango du Feu de la vie et de la passion ; le Feu du désir et de la poésie ; le Feu de la métamorphose et celui de l'alchimiste qui, de son Athanor, ressort de l'or émotionnel en terre-cuite : un Chat d'octobre ou une Lionne des jours Terre-Lune. Virginia aux mains de flamme sculpte le feu sous la cendre. Christophe DAUPHIN

05/2021

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Théologie

De l'apostasie à la sainteté

Une galerie de portraits. De grandes figures religieuses d'origine judéo-converse, dont la spiritualité et les oeuvres illustrent l'Eglise de Castille des XVe et XVIe siècles : de l'apostat Pablo de Santa María (ancien rabbin puis évêque de Burgos) jusqu'à sainte Thérèse d'Avila et Luis de León. A partir de la fin du xive siècle se multiplient dans les royaumes espagnols les épisodes de conversions de Juifs, le plus souvent forcées. Mais qu'en est-il des conversos qu'inspire une foi chrétienne sincère ? Le proche héritage du milieu juif ne les prédisposait-il pas à développer une conception du christianisme particulière ? N'y aurait-il pas dans l'identité et la religiosité judéo-converses des traits particuliers qui témoigneraient d'une manière de foi du souvenir ? De l'apostat Pablo de Santa María (ancien rabbin puis évêque de Burgos) jusqu'à sainte Thérèse d'Avila et Luis de León, de grandes figures religieuses d'origine judéo-converse ont rédigé des oeuvres abondantes qui témoignent de leurs représentations mentales, aspirations spirituelles et constructions théologiques. Si les sentiments religieux et les élaborations savantes varient inévitablement selon les personnalités et les époques, restent néanmoins au long de la période une certaine cohérence et des réminiscences nostalgiques d'un passé ancestral. Nombre de thèmes ainsi se répètent : la continuité entre l'Ancienne et la Nouvelle Alliance, l'exil, la prison, l'enfermement, en même temps que l'aspiration à une évasion, à une illumination divine. Dans le prolongement de l'Ancien Testament, le chemin du salut continue de passer par la Terre promise et fait retour à Jérusalem, en quoi se confirme la persistance perpétuée d'une foi du souvenir en quelque sorte sublimée.

10/2023

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Critique littéraire

Journal. Mémoires de la vie littéraire Tome 2, 1866-1886

Dans le salon de la princesse Mathilde, aux dîners Magny ou chez eux, les Goncourt côtoient tout ce que le Paris politique et littéraire compte de célébrités. Aussi leur Journal contient-il la plus étonnante galerie de portraits du XIXe siècle. Napoléon III : "Figure louche ; Homme dormant, morne, sinistre. Il y a du conspirateur, du prisonnier et du faiseur de coup d'Etat dans sa marche, son regard, son air. Il a l'air d'une fausse pièce, frappée la nuit dans un bois, qui représenterait le Deux-Décembre sous la figure d'un sergent de ville". Le prince de Galles, futur Edouard VII : "Un vrai filou", "un escroc, ne soldant jamais ses dettes de jeu". Thiers : "Le représentant le plus complet de sa caste ; c'est comme si la bourgeoisie, avant de mourir, se couronnait de ses mains". Renan : "Une tête de veau qui a des rougeurs, des callosités d'une fesse de singe". Flaubert : "Il a l'esprit gros et empâté comme son corps. Il voyage pour épater les Rouennais". George Sand : "Un sphinx ruminant, une vache Apis", "une nullité de génie". Baudelaire : "Le saint Vincent de Paul des croûtes trouvées, une mouche à merde en fait d'art". Mallarmé : "Il faut le mettre à Sainte-Anne". Barrès : "Un casuiste jésuite mélangé d'apothicaire ; Ignace de Loyola se combine chez lui avec le bromure de potassium". Portraits charges dignes des grands caricaturistes de l'époque, tels Daumier ou Gavarni ; portraits de moralistes dans la tradition de La Bruyère, "le premier écrivain de tous les temps". Le Journal des Goncourt est, avant ceux de Jules Renard, de Barrès, d'Henri de Régnier, de Gide, la chronique la plus virulente de la France littéraire et des Français dans la seconde moitié du XIXe siècle.

02/2014

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Littérature française

La ballade d'Ali Baba

LA BALLADE D'ALI BABA. Dédiée " aux quarante voleurs ", La Ballade d'Ali Baba est un hommage ébouriffant au père disparu. De Key West, où il conduit ses filles dans sa Buick Wildcat turquoise afin de saluer la naissance de l'année 1969, à Kalamazoo, où il les dépose pour une semaine et où il ne viendra jamais les récupérer, en passant par Las Vegas où il prétend utiliser son aînée de dix ans, Erina, comme porte-bonheur près des tables de jeu, Vassili Papadopoulos donne le change et veut épater la galerie. De ce père fantasque et séducteur, qui très tôt usa la patience de sa femme, et qu'elle ne revit que sporadiquement après le divorce de ses parents, Erina, la narratrice du roman, n'a pas été dupe longtemps. Le premier saisissement passé, c'est à peine si la spécialiste de Shakespeare qu'elle est devenue s'étonne de le retrouver, vieillard frêle et vêtu d'un léger pardessus, dans les rues de Montréal balayées par une tempête de neige, alors qu'il est mort neuf mois plus tôt... Sans avoir rien perdu de son aplomb, il lui explique doctement, lui qui a quitté l'école à quatorze ans, que son apparition lui permettra de comprendre enfin la phrase de Hamlet - " le temps est hors de ses gonds " -, à laquelle elle a consacré deux chapitres de sa thèse. Erina pressent qu'il ne va pas s'arrêter là. Catherine Mavrikakis tutoie les fantômes et se joue de la chronologie dans cet éblouissant portrait d'un homme dont l'existence nous est donnée par éclats, comme à travers un kaléidoscope. À Rhodes qu'il quitta en 1939 avec sa famille, à Alger où, très jeune, il dut gagner sa vie, à New York où il vint en 1957 " faire l'Américain " : partout, il est terriblement présent, et terriblement attachant.

08/2014

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Littérature érotique et sentim

Montana et autres nouvelles

Considéré par les Anglo-Saxons comme "le roi du thriller érotique", Maxim Jakubowski signe avec Montana, un de ses meilleurs livres. Composé de trois nouvelles : Montana, "Dans l'infini de Bourbon street" et "Baise à l'hôtel", le recueil a été très remarqué à sa sortie aux États-Unis et a valu à son auteur les louanges de l'Observer : "Le côté le plus hard d'Henri Miller allié à la douleur rédemptrice de Jack Kerouac". Montana, Adrienne de son vrai prénom, n'est jamais allée dans le Montana. Elle s'est choisi ce pseudonyme pour communiquer sur Internet et recruter ses amants qu'elle rencontre à l'hôtel afin de se distraire de sa morne vie maritale. Dans l'univers du cyber-sexe, Montana rencontre toutes sortes de types, des paumés en mal d'amour, des fous furieux, des romantiques pervers, des frustrés et des amants exceptionnels. Entraînée durant une année dans une spirale sexuelle, elle sortira plus forte, mais transformée. "Dans l'infini de Bourbon street", Jakubowski s'intéresse aux changements qui interviennent dans un couple lorsque celui-ci est confronté à des situations érotiques qui exorcisent ses démons. Dans une boîte de strip-tease de La Nouvelle-Orléans, Kathryn et son mari vont franchir en une nuit ce qu'ils n'auraient peut-être imaginé en une vie. Baise à l'hôtel est l'histoire fougueuse d'une rencontre éphémère où tout est possible. Ils se sont connus sur le net. Elle vit à Bruxelles et lui à New York. Ils vont faire connaissance dans un hôtel de Newark. Montana, à l'instar de Ma vie chez les femmes est une étonnante galerie de personnages qui permet à Maxim Jakubowski de se livrer à sa passion : l'observation des comportements humains dans la sexualité.

02/2001

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BD tout public

Welcome to the Death Club

Vous avez été choisis, vous faites partie des rares élus, Winshluss vous invite à faire un tour dans son fameux Club de la Mort ! Fouillez dans votre poche, trouvez-y votre billet et lancez-vous dans les dédales de cette fête foraine macabre où l'effroi le dispute au sarcasme. Guidé au milieu des attractions par la grande faucheuse en personne, vous ricanerez en choeur des tableaux qu'elle fera apparaître devant vous, compilant les vanités et les rêves médiocres d'une humanité en sursis, obèse et pourrissante... Mais ce sera votre visage décomposé et grouillant de vers que vous croiserez au détour de la galerie des glaces ! Vous vous consolerez de voir que vos compagnons de train fantôme n'auront pas meilleure mine que vous, avatars disneyens ou pantins de série B rescapés d'un film de zombies projeté un soir de panne de climatisation dans un cinéma de Tijuana. Mais avant même de pouvoir échanger avec eux quelques phalanges, vous serez entraîné par votre amie jusqu'au grand huit, où vous apprécierez de ne plus avoir d'estomac. Pour vous remettre de vos émotions, la grande parade des horreurs vous montrera avec une précision "entomologistique" vos semblables bouffer, vivre et s'accoupler dans un grouillement de cafards. La Camarde, qui n'est guère plus qu'un exterminateur d'insectes, les réduira en bouffie pour votre seule distraction dans un bouquet d'éclaboussures ! Ne vous restera plus qu'à vous diriger avec elle vers la buvette où, devant un verre de mort aux rats, vous regarderez les néons s'éteindre et les portes du club se refermer, heureux d'avoir encore une bouche pour rire... et des yeux pour pleurer.

01/2010

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Histoire de France

Correspondance politique de brumaire an IV à 1823

De brumaire an IV (novembre 1795) à thermidor an VII (juillet 1799), période pendant laquelle il est écarté du gouvernement (Convention et début du Directoire), et réfugié en Normandie, puis pendant toute la durée de sa retraite politique (fin 1799 à 1825), à Paris, occupé par la reprise de son ancienne profession d'avocat, Robert Lindet a entretenu une correspondance suivie avec Pierre Mesnil, opposant politique devenu son ami, puis son beau-père. Il fait part dans cette correspondance de ses sentiments sur la politique du Directoire puis de Napoléon Bonaparte. Nous assistons ensuite à ses efforts pour échapper à l'exil suite au retour des Bourbons et enfin à la manifestation de son opposition à la loi sur la conversion des rentes. Une galerie de portraits de ses contemporains qu'il a bien connus clôt cet ouvrage où l'auteur semble répondre à la question : " La France doit-elle républicaniser le monde ? ". Un témoignage en direct des événements qui marquèrent la société européenne relaté par l'ancien responsable de la politique économique du Comité de Salut public. Jean-Baptiste-Robert Lindet, né à Bernay en 1746, y mena une carrière d'avocat jusqu'à la Révolution lorsqu'il fut le premier maire élu de sa ville. Membre ensuite de l'Assemblée législative, puis de la Convention, il fut avec Carnot un élément actif et modérateur, autant qu'il pouvait l'être, du Comité de Salut public dont il fit partie pendant 18 mois. Après une éclipse lors de la réaction thermidorienne, il se vit confier le portefeuille des Finances pour les trois derniers mois du Directoire. Il se retira lors du coup d'État du 18 Brumaire, reprenant alors sa profession d'avocat jusqu'à sa mort en 1825.

05/2011

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Beaux arts

Cézanne et l'argent. Salons, marchands et collectionneurs

Sa vie durant, Cézanne présentera régulièrement ses toiles au Salon où il sera toujours refusé, hormis une fois en 1882, lorsqu'il propose un "portrait de M.L.A" qui pourrait être celui de son père, Louis Auguste Cézanne lisant L'Evénement (couverture). Durant des décennies, l'oeuvre de Cézanne ne rencontrera guère d'amateurs et le peintre survivra grâce à la pension versée par ce père banquier. Violemment critiqué par les tenants de l'académisme qui forment le noyau dur des jurés du Salon, Cézanne est exclu des cimaises officielles. Avec d'autres artistes d'avant-garde, les futurs impressionnistes, il défie l'hégémonie du Salon en participant à des expositions privées. Dans les années 1880, les impressionnistes ont conquis la reconnaissance du public. Seul Cézanne reste oublié. Trop provocante, trop scandaleuse dans sa modernité, sa peinture n'est appréciée que d'une poignée d'amateurs, tels le docteur Gachet et Victor Chocquet, et de ses amis peintres. Un jeune marchand, Ambroise Vollard, a l'audace d'organiser dans sa galerie la première exposition personnelle de l'artiste en 1895. Et c'est le succès, les prix des "Cézanne" s'envolent. N'en déplaise aux critiques académiques qui continuent de vitupérer, les collectionneurs affluent dans la boutique de Vollard tandis que les jeunes artistes néo-impressionnistes, les nabis et ceux que l'on appellera bientôt les "fauves" vénèrent Cézanne comme leur "maître à tous". A travers les démêlés de Cézanne avec les tenants du goût officiel en peinture, cet ouvrage propose à la fois une histoire du marché de l'art, de la constitution des collections et des différents courants picturaux qui se sont opposés à la fin du XIXe siècle pour aboutir à la naissance de l'art moderne.

10/2011