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Marcel Samba Ndione

Extraits

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Actualité politique France

De la France

La vraie France expliquée par l'histoire et auscultée par une analyse novatrice et optimiste. A rebours des idées reçues et de la radicalité ambiante. " Le déclin français ", pour reprendre le titre du célèbre essai de Nicolas Baverez, omnubile les journalistes et les intellectuels depuis une génération, inspirant une littérature brillante et à succès (Alain Peyrefitte, Jean-François Revel , Alain-Gérard Slama, Marcel Gauchet, Christophe Guilly Patrick Buisson etc.) dont le dernier représentant est Jérôme Fourquet. Tous ces best-sellers souffrent pourtant de deux défauts récurrents : le déclinisme et la spécilisation. Le pari de Laetitia Strauch-Bonart, jeune intellectuelle et figure de proue du conservatisme libéral, est tout autre. Offrir un essai global conjuguant l'histoire et l'actualité en mobilisant pour la première fois une large gamme de disciplines (philosophie politique, économie, sociologie, sciences) au service d'un propos limpide cherchant à comprendre et à expliquer le mystère français sans dogmatisme ni esprit de système. Le point de part pose un concept novateur : " la société de créance ", avant de dérouler un tableau large qui dépasse " le mal Français " pour montrer tout ce qui fonctionne et nous permet toujours de " faire nation " pour emprunter un concept familier aux lecteurs de Pierre Rosanvallon. Le regard de l'auteur, à mi-chemin entre l'Angleterre et la France, ouvertement francophile mais distancié et ouvert sur le monde, offre une large gamme de perspectives novatrices et parfois iconoclastes, qui vont largement contribuer à animer le débat en cette année-charnière . La grande enquête qui répond aux questions d'une France qui doute et ne s'aime plus.

02/2022

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Décoration

Slavik. Les années Drugstore

Il a régné sur Paris pendant près d'un demi-siècle, des Trente Glorieuses jusqu'au tournant des années 2000. Né en 1920, Wiatscheslav Vassiliev, dit Slavik, émigré russe, étudie à l'Ecole nationale supérieure des arts décoratifs et à l'IDHEC avant de collaborer comme décorateur avec Cassandre, Jacques Adnet, Serge Lifar. Remarqué pour ses peintures aux accents surréalistes, il devient décorateur aux Galeries Lafayette à partir de 1943, puis est chargé en 1954 par Marcel Bleustein-Blanchet de l'esthétique industrielle chez Publicis. Suite aux succès des Drugstores des Champs-Elysées (1958), de Saint-Germain-des-Prés (1965) et du Pub Renault (1963), dont il assure la conception des espaces et la décoration, il prend son indépendance en 1968 pour se consacrer à l'aménagement de restaurants, de bistrots, brasseries, pubs, bars, night-clubs, magasins, boutiques... . Les familles Richard, Bras, Taittinger, Sfez font appel à lui. Designer poético-commercial, il invente plus de 300 décors dans lesquels il mélange avec un éclectisme joyeux, inspiration Art nouveau, esprit slave, influences anglo-saxonnes et modernité. Avec Michel Oliver, il conçoit des chaînes de restauration populaires qui démocratisent la qualité et la beauté. Le Jules Verne de la Tour Eiffel, réalisé en collaboration avec l'architecte Jean-Jacques Loup, le Bistrot de Paris, le pub Winston Churchill, le London Tavern, le Furstenberg, la brasserie et le restaurant du Lutétia, le Dôme, l'Assiette au Boeuf, seront pendant des décennies des repères incontournables de la vie parisienne. Son style a marqué un tournant dans l'univers de la restauration et son influence reste aujourd'hui très visible.

11/2021

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Sports

Escale. Sur les routes du ciel, de Latécoère à Air France

Il y a tout juste un siècle, Pierre Latécoère, industriel visionnaire, rêve d'une ligne aérienne reliant la France à l'Amérique du Sud. Déterminé, le jeune Pyrénéen concrétise sa folle ambition en utilisant les avions du premier conflit mondial non plus comme armes de guerre, mais pour transporter du courrier, et ensuite des passagers. Avec l'accord et le soutien des pouvoirs publics, il crée alors une ligne aérienne postale pour relier la France à ses colonies d'Afrique, avec comme ultime objectif de survoler l'Atlantique Sud et d'atteindre les pays sud-américains. Après un voyage de reconnaissance entre Toulouse et Barcelone le 25 décembre 1918, la ligne aéropostale française voit le jour le 1er septembre 1919. Dès lors, Pierre Latécoère, particulièrement attaché à la régularité dans le transport du "précieux courrier", ne cesse de développer cette Ligne. Tous les acteurs de celle-ci - chefs d'exploitation, pilotes, mécaniciens, navigateurs, radios - s'emploient ardemment, et au péril de leur vie, à faire en sorte que le courrier parte et arrive en temps et en heure : c'est "la mystique du courrier". Sous l'impulsion de son repreneur Marcel Bouilloux-Lafont, la ligne Latécoère donne naissance, en 1927, à la célèbre Aéropostale qui, très vite, développe et exploite le réseau sud-américain. En 1933, l'Aéropostale fait partie des cinq entreprises de transport aérien entrant dans la constitution de la compagnie nationale Air France. Mermoz, Guillaumet, Saint Exupéry... Ce livre événement rassemble près d'un millier de documents, presque tous inédits, qui nous invitent à redécouvrir ces grands héros, qui ont écrit l'une des plus belles pages de l'histoire de l'aviation.

10/2018

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Régionalisme

Chasselay. Tome 2, Village des Monts-d'Or XIX et XXe siècles

Le deuxième volume de cette histoire de Chasselay nous présente les profondes mutations qui se sont opérées dans le village aux XIXème et XXème siècles : construction d'une nouvelle église, refonte totale du cadastre, crise du phylloxera qui fait triompher la culture de la poire à Chasselay. La vie religieuse qui s'apaise après l'effervescence révolutionnaire puis qui se tend à nouveau au tournant du XXème siècle au moment des lois de séparation des Eglises et de l'Etat : les Chasselois catholiques réussissent à empêcher l'inventaire de l'Eglise tandis que certaines congrégations religieuses sont expulsées ou interdites d'enseignement. Deux camps se forment, pour une longue période. La guerre semble vouloir épargner le petit village des Monts d'Or au cours de XIXème siècle avant de l'éprouver durement entre 14 et 18 puis de s'abattre au paroxysme de son horreur le 16 juin 1940 lorsque cinquante et un tirailleurs africains sont massacrés par les allemands. Des Chasselois tentent courageusement de leur porter secours. En 1942 un cimetière traditionnel est érigé pour rendre hommage à ces victimes de la barbarie nazie : le Tata sénégalais. Au cours de son récit, Marie Thozet fait revivre quelques figures chasseloises dignes de mémoire : Pierre Macon, général d'empire mort à Leipzig en 1806 ; François Dodat fondateur du passage Vérot-Dodat à Paris ; les docteurs Montabré et Chardon ; le peintre Bail ; la famille Morand de Jouffrey ; les demoiselles Lacour de Montluzin ; le père Pierre Marcel et sa nièce soeur Marie-Laetitia, tous deux missionnaires aux îles Fidji ; la mère Léa du restaurant Lassausaie ; jusqu'à Henri Schaerrer, un des premiers résistants exécutés au Mont Valérien.

10/2011

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Critique littéraire

Proust contre Cocteau

Peu d'écrivains se sont autant aimés, enviés et jalousés que Proust et Cocteau. Tel un frère élevé une génération plus tôt, Proust montre une admiration sans borne pour ce cadet qui manifeste à 20 ans le brio, l'aisance et la facilité qui lui manquent encore, à près de 40 ans. Plus troublant, c'est Cocteau qui contribue à faire publier et à lancer le premier volume de la Recherche, que tous les éditeurs ont d'abord refusé. Ayant des doutes sur sa profondeur, Proust finit pourtant par le trahir au moment de sa gloire, aussi tardive qu'éclatante. Comment la situation s'est-elle retournée ? Pourquoi Proust, un siècle plus tard, pèse-t-il tant sur un paysage littéraire que Cocteau semble traverser en lièvre. Aurait-il contribué à lui nuire ?Des débuts flamboyants de Cocteau sous le regard admiratif de son aîné, à sa chute assourdie par le triomphe de la Recherche, Claude Arnaud revient sur les parcours mêlés de ces deux écrivains d'exception. On découvre l'amour impossible, maladif et jaloux, que Proust voua à ce jeune prodige que tous acclamaient, d'Anna de Noailles à la comtesse de Chevigné. Des salons parisiens à la chambre de liège du boulevard Haussmann, on revit l'amitié douloureuse qui les lia jusqu'à les séparer, lorsque Proust accéda à la gloire et devint le saint littéraire qu'on sait, mais aussi l'assassin amoureux que Claude Arnaud révèle.Dans cet essai remarquable, à la recherche d'une relation inexplorée, le biographe de Cocteau jette sur le «petit Marcel » un éclairage aussi nouveau que passionné.

09/2013

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Critique littéraire

Correspondance générale. Tome 10, 1951-1958

C'est la dernière période de la vie de Roger Martin du Gard. Son pessimisme grandit. Le bouleversement du monde et les convulsions internationales l'inquiètent. Les relations avec sa fille se détériorent. L'âge et ses misères l'accablent; il se plaint volontiers, avec humour souvent, de la "décrépitude de la carcasse"... Sa solitude de "vieil ours insociable et indépendant" s'accroît. Malgré divers témoignages de sympathie, il sait que son œuvre s'éloigne. Il se sent de plus en plus dépassé par son temps; mais, dans une époque de "guerres de religion", il s'obstine à plaider pour "la souveraineté de l'individu". Il profite de son roman toujours en chantier, sa " tapisserie de Pénélope", pour exprimer sa pensée. Il continue de converser avec les amis qui sont toujours là : Jean Denoël, Jean Schlumberger, Marcel Jouhandeau, André Malraux... Il s'appuie sur une solide amitié, celle de la "chère voisine", Marie Rougier. Il s'est fait de nouveaux amis parmi de jeunes écrivains qu'il conseille et encourage. Son temps est maintenant compté. Gide est mort en février 1951; d'autres disparaissent. Il est dans la "salle d'attente" et se "< résigne à l'inévitable". Le temps de l'inventaire est venu. Il prépare l'édition de ses Œuvres complètes, heureux d'y voir associé Camus. Il met en ordre ses manuscrits, classe ses anciennes correspondances, trie les documents amassés. Il fait ses valises, les fameuses "cantines" qu'il destine à la Bibliothèque Nationale. L'on suit avec émotion le détachement pathétique du vieil homme face à la mort, qui, jusqu'à la fin, reste fidèle à son principe : " consentir à soi-même ".

11/2006

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Histoire de France

Dix jours en mai

Pour la première fois un socialiste prend le pouvoir. François Mitterrand a dix jours pour se préparer, rien n’est négligé, des symboles au protocole en passant par la composition, avec Pierre Mauroy et en grand secret, du gouvernement. Dix jours chargés d’une intense activité, de tension, d’émotion aussi. Dix jours pour marquer un changement fort. Installé dans son bureau-pigeonnier de la rue de Bièvre, Mitterrand reçoit beaucoup, consulte, échange avec les responsables du PS. Loin des micros et caméras. Pendant ce temps, à Matignon, Raymond Barre assiste sans broncher à la fuite des capitaux et aux attaques contre le franc... tandis qu’à l’Élysée Valéry Giscard d’Estaing, qui veut réussir sa sortie, peaufine son « au revoir » télévisé aux Français. Pierre Favier journaliste politique, chargé de « couvrir » pour l’AFP les activités de François Mitterrand a suivi ces événements au jour le jour. Pour ce livre, il a interrogé tous les acteurs et de très nombreux témoins, tant publics et connus que personnages plus discrets : Jacques Attali, Robert Badinter, Michel Charasse, Jacques Delors, Hubert Védrine, Anne Pingeot, Lionel Jospin, Serge Moati, Pierre Mauroy, Danielle Mitterrand, Hubert Védrine, André Rousselet, Evelyne Richard, Laurence Soudet, Jean Glavany, Jean-Marcel Bichat, Jack Lang, Jean-Bernard Mérimée, Jean-Philippe Lecat, François-Xavier Stasse... Il a recueilli confidences, anecdotes, réflexions : le souvenir de ces jours est indélébile mais le temps a permis un tri, un regard neuf et plus aigu sur les enjeux et les émotions de ces dix journées. Un récit chronologique, à l’image de ces dix jours : dense et bien rythmé !

04/2011

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Histoire de France

Les rythmes au Moyen Age

Les rythmes entraînent dans leur mouvement la vie tout entière des individus et des sociétés : les comportements quotidiens et les expériences esthétiques, les déplacements dans l'espace aussi bien que l'ordre du temps. Il n'y a pas de vie sans rythme, c'est-à-dire - comme dans un air de jazz ou une toile abstraite de Mondrian - sans une mise en ordre variable de faits qui se répètent en combinant indéfiniment périodicité et rupture. Philosophes, sociologues, anthropologues, musicologues s'interrogent parmi d'autres depuis deux siècles sur les rythmes sociaux, dont Marcel Mauss disait qu'ils commandent les représentations du temps. Pourtant, il n'existe pas à ce jour une histoire des rythmes qui confronte nos conceptions et expériences du rythme à celles du passé. Or, le contraste est fort entre notre monde moderne, où les rythmes sont partout, mais sont observés dans des champs séparés (rythmes scolaires, arythmie cardiaque, tempo musical, croissance économique en dents de scie...) et la civilisation holiste de l'Europe médiévale : ici, la notion de rythme, héritée de l'Antiquité gréco-romaine, paraît ne concerner que la musique, la poésie et la danse, mais elle entre en fait en résonance avec la totalité de la Création, que Dieu aurait façonnée en six jours. C'est à ce rythme fondateur que le présent livre emprunte sa propre scansion, en explorant successivement les significations du rhythmus médiéval, les rythmes du corps et du monde, ceux du temps, de l'espace et du récit, avant de s'interroger sur la fonction des rythmes dans le changement social et la marche de l'histoire.

05/2016

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Beaux arts

Les créateurs

Conçu comme une véritable épopée, cet ouvrage traverse plus de trois mille ans de création artistique dans chacun des genres - sculpture, architecture, musique, danse, littérature, théâtre, cinéma - où s'est illustré le génie humain. Des pyramides aux gratte-ciel, des bâtisseurs de cathédrales aux peintres de la lumière, Daniel Boorstin souligne la dimension à la fois singulière et universelle d'oeuvres qui se sont inscrites durablement dans l'histoire des hommes et continuent d'habiter leur imaginaire. Au fil de cette entreprise monumentale, il évoque tout ce que Michel-Ange, Dante, Cervantès ou Shakespeare, comme Victor Hugo, Marcel Proust, Kafka ou Picasso, ont apporté de révolutionnaire ou de novateur à l'histoire de l'art. Remontant jusqu'à la préhistoire, l'auteur montre comment les hommes ont pris conscience de leur pouvoir créateur, souvent indissociable d'une quête spirituelle gravitant elle-même autour de l'énigme d'un Dieu démiurge. Des vallées de l'Indus et du Nil jusqu'aux côtes bretonnes ou aux jungles du Yucatàn, partout l'humanité, écrit-il, "témoigne de l'effort qu'elle a fait pour se survivre et créer quelque chose qui durerait éternellement". Cette volonté, qu'elle s'inscrive dans la pierre, les images, le verbe ou la musique, est restée la même à travers les âges. Mais au besoin de transcender la précarité de la destinée humaine puis celui de raconter le monde a succédé, de Montaigne à Joyce, le désir de "création de soi" qui fait de chaque individu un sujet en puissance. Autant de façons, conclut l'auteur, de retracer "l'histoire tout entière de la race humaine".

01/2014

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Beaux arts

Kandinsky, philosophie de l'art abstrait. Peinture, poésie, scénographie

Inventeur de l'art abstrait, Kandinsky (1866-1944) compte parmi les plus grands artistes de notre temps. Sa pensée a inspiré toute la modernité, de Dada au constructivisme en passant par De Stijl, le Bauhaus et même le surréalisme. Il fut l'ami de Jean Arp, de Paul Klee, de Marcel Duchamp et d'André Breton, ainsi que des musiciens Arnold Schönberg et Thomas von Hartmann. Ce livre, désormais classique, éclaire de l'intérieur une oeuvre énigmatique qui défie les analyses usuelles de l'image. Il montre comment s'est opéré chez Kandinsky le "passage à l'abstraction", et ce qu'il doit à la volonté de faire advenir une nouvelle forme de sacré. Peinture, poésie ou théâtre, chaque domaine de production entre en résonance avec l'univers terrestre et cosmique, au-delà de toute représentation directe. L'oeuvre d'art, langage de l'âme, devient aussi le lieu d'un partage et peut-être d'une communion où le spectateur est partie prenante. C'est opposer à l'analyse scientifique une autre démarche de vérité et un autre accès à l'Etre du monde. En lien avec la théorie kandinskienne des formes, des couleurs et de la composition, Philippe Sers étudie les fonctions supérieures que l'artiste attribue à l'image, les rapproche de la culture chinoise et de la tradition non narrative de l'icône. De multiples exemples, en chemin, viennent à l'appui de cette exploration qui ne dissocie jamais la théorie de la pratique. Le lecteur prend ainsi conscience du véritable pouvoir de l'art : nous conduire au-delà de nos limites.

04/2016

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Philosophie

Actualité d'Eric Weil. Actes du colloque international, Chantilly 21-22 mai 1982

On trouvera réunis, dans ce volume, les exposés présentés, les 21 et 22 mai 1982, au Centre Cultuel "Les Fontaines" de Chantilly lors du premier colloque consacré, en France, à la pensée d'Eric Weil, à l'initiative du Centre Eric Weil de l'Université de Lille III en accord avec les Archives de philosophie, avec le concours du Conseil Scientifique de l'Université de Lille III, du Centre National de la Recherche Scientifique, de la Direction de la Coopération et des Relations Internationales du Ministère de l'Education. Honoré par la présence d'Henri Gouhier, de l'Académie française, le Colloque réunit une bonne centaine de participants : étudiants, professeurs de lycée, universitaires français ou étrangers, amis personnels d'Eric Weil, venus de tous les coins de France, du Pérou, du Canada, des USA, de Belgique, d'Italie - les Italiens étaient particulièrement nombreux : Weil ne fut-il pas chez lui à Urbino ? Il revenait au Doyen Pierre Reboul, à Yvon Belaval d'évoquer l'homme Eric Weil. Trente-deux communications furent groupées en trois Tables Rondes, chacune s'organisant autour d'une unité thématique, sous l'autorité d'un président de séance qui introduisit et orienta la discussion en fonction des thèmes abordés par les communications écrites. La première table Ronde sur Logique de la Philosophie fut dirigée par Marcel Régnier et Pierre-Hean Labarrière ; la seconde sur Morale et Politique par Raymond Polin ; la troisième sur Lecture des Philosophes par Livio Sichirollo. Le Colloque s'acheva en beauté avec la conférence de Paul Ricoeur. La qualité des discussions, la rencontre et la participation amicales des uns et des autres portèrent témoignage de l'actualité d'Eric Weil.

03/1984

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Sciences politiques

Elie Halévy et l'ère des tyrannies. Histoire, philosophie et politique au XXe siècle

Le 28 novembre 1936, devant la Société française de philosophie, Elie Halévy prononçait une conférence de première importance intitulée "l'Ere des tyrannies" , devenue deux ans plus tard la pièce maîtresse de l'ouvrage posthume éponyme, L'Ere des tyrannies. Véritable testament intellectuel, ce livre rassemblait une série d'écrits sur le socialisme et la guerre à même de comprendre la "crise mondiale" sortie de 1914-1918, matrice commune des totalitarismes qui allaient dominer l'Europe. Les penseurs de la démocratie, à commencer par Raymond Aron, Célestin Bouglé, Etienne Mantoux, ou Marcel Mauss surent comprendre tout ce que la pensée d'Elie Halévy recelait de pouvoir de résistance et d'engagement face aux tyrannies. Cette postérité ne s'est pas démentie même si L'Ere des tyrannies est longtemps restée dans une forme d'éclipse qui fut celle de la philosophie politique elle-même. Il était temps de revenir sur cette conférence et ce livre fondateur. Un colloque jamais organisé en France, tenu les 27 et 28 novembre 2016, à Sucy-en-Brie où vivait Elie Halévy avec sa femme Florence, et à Sciences Po où il enseignait, allait réunir autour de l'oeuvre d'Elie Halévy des philosophes, des historiens, des politistes, des sociologues. De cette rencontre internationale est né ce livre qui se déploie sur le temps des tyrannies pensées par Halévy, sur le temps de la reconnaissance au milieu de la Seconde Guerre mondiale et de ses après, enfin sur le revival que connaît aujourd'hui l'oeuvre halévyenne, invitant plusieurs générations de chercheurs, de penseurs et de professeurs à reprendre l'étude de la démocratie alors que s'aggrave une nouvelle crise mondiale.

02/2019

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Beaux arts

Antonio de La Gandara. Gentilhomme-peintre de la Belle Epoque (1861-1917)

Né d'un père mexicain et d'une mère anglaise, Antonio de La Gandara suit les cours de l'Ecole des beaux-arts et rejoint les classes de Gérôme et de Cabanel en 1878 à l'âge de 16 ans. En 1882, il expose au Salon des Artistes Français où il reçoit sa première médaille. C'est en 1885 qu'il fait la connaissance du comte Robert de Montesquiou et de son ami Gabriel Yturri. Séduit par les oeuvres de l'artiste, inspirées de celles de Goya, Ribot et Vélasquez, Robert de Montesquiou s'active à faire connaître le jeune peintre auprès de l'aristocratie dont il devient un des artistes favoris. Peintre mondain couvert d'honneurs, La Gandara est un familier de la comtesse de Noailles, d'Anatole France, d'Henri de Régnier, de Gabriele D'Annunzio, de Maurice Barrès, mais aussi de Debussy, Saint-Saëns et Satie. Grâce à son frère Edouard, membre de la troupe de Sarah Bernhardt, il pénètre l'intimité du monde du théâtre et de l'Opéra, dont il fréquente les "étoiles". Ce sont ces différentes figures qui peuplent son oeuvre, au point d'en faire un témoignage exceptionnel de la vie artistique et mondaine de la toute fin du XIXe siècle, le monde de Marcel Proust, qu'il a également croisé. S'il est un témoin privilégié de la Belle Epoque, le talent de La Gandara s'exprime aussi dans les nombreuses représentations de jardins, notamment du parc de Versailles, dont il aime représenter les statues et les allées, se délassant ainsi de longues séances de pose avec une clientèle parfois capricieuse.

11/2018

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Policiers

V.I.T.R.I.O.L

Guidé par le testament d'un obscur moine alchimiste, le désormais célèbre – mais toujours aussi caustique – docteur Marcel Fortesse se lance dans une chasse au trésor improbable. L'objet de toutes les convoitises ? Rien de moins que la fortune de l'armée huguenote qu'Henri IV se fit dérober lors de son séjour à Mantes-la-Jolie. Dieu avait à l'évidence choisi de favoriser les desseins de Philopétres : en ce mois de juin 1593, il régnait sur le Mantois une canicule de métal en fusion depuis trois semaines. Les puits étant à sec, les habitants de Mantes-la-Jolie en étaient réduits à boire l'eau de la Seine. Les cas de dysenterie se multipliaient et la mortalité croissait rapidement, surtout parmi les enfants. Le jus de la vigne –?boisson « saine » – était devenu une denrée rare. Le petit moine, qui avait acheté au printemps un tonneau de vin rouge des coteaux de Limay, aurait pu le revendre au décuple de son prix. Mais il y avait mis à macérer la mixture sédative tirée de son livre de magie noire. Les soldats gardant le trésor du roi accueillirent le fût de vin avec des cris de joie. Le portefaix chargé de la commission avait été choisi par le nain car il était presque aveugle. Il raconta aux soudards qu'un grand et noble monsieur l'avait mandé pour les abreuver à la santé du roi Henri de Navarre. Philopétres s'était posté dans la pénombre grandissante en haut de l'escalier conduisant aux geôles pour suivre les évènements.Une demi-heure plus tard, le tumulte de la fête s'était changé en silence de cimetière.

02/2015

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Biographies

Proust à l'ombre des femmes

" Jocelyne Sauvard restitue un Proust libre et bouleversant dans sa quête d'amour. Le lecteur devient son compagnon de route. " Alain Vircondelet A la recherche des femmes de Proust : une étude originale pour le centenaire de sa mort " Tout ce qui est tendre, poétique, pur, beau " - ainsi qu'il l'écrit à treize ans en réponse à un questionnaire destiné à une camarade de jeux - symbolise la féminité idéale pour Marcel Proust. Depuis qu'il a vu le jour, le 10 juillet 1871, il a vécu au plus près des femmes et les a aimées. Elles ont été ses confidentes, ses professeurs, celles qui apaisent. Elles lui ont servi de modèles, de muses fines et cruelles ; il les a désirées, admirées, les a comblées de lettres, d'éloges, de reproches, de fleurs, de notes. Et il a souffert pour elles en secret. Il les a dépouillées des fards, des convenances, a agencé leurs traits, leur personnalité, leurs mots avec d'autres, imaginés, pour les faire vivre à travers son oeuvre. Qu'elles soient duchesses, artistes, grandes bourgeoises, courtisanes, cuisinières, femmes de chambre ou secrétaires, A la recherche du temps perdu les a mises en lumière. D'ailleurs, des quelque deux cents personnages recensés dans l'oeuvre, plus de la moitié - cent vingt - sont des femmes ! Figures d'amour, de tendresse, ou figures du désir et du manque, Jeanne Proust, Adèle Weil ou encore Elisabeth de Clermont-Tonnerre sont remodelées par l'écriture et incarnent les héroïnes de sa littérature. Car " Maman ", tante Léonie, Françoise, Gilberte, Mme Verdurin, Odette, Oriane de Guermantes, Albertine, Léa ou encore Mlle Vinteuil, elles, sont immortelles !

09/2022

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Littérature française

Un flingue sous les roses

C'est le coeur de l'été ! Sous les platanes, le temps s'arrête et on parle... Avant d'aller à la plage ! On parle encore dans cet ascenseur tombé en panne, la nuit, au 47e étage : deux inconnus, un homme, une femme s'y défendent contre la peur et le désir qu'ils ont soudain l'un de l'autre. Ou alors c'est une auguste dame du Femina qui ouvre sa porte, à minuit, à un jeune écrivain les bras chargés de roses, le manuscrit de son prochain roman dans sa poche. Que vont-ils se dire ? Que va-t-il arriver à ce couple illégitime le soir où lui, qui est marié, apprend qu'elle, qui ne l'est pas, vient de gagner le gros lot au loto ? Quant à la grande comédienne, la sublime star, venue rendre visite à son metteur en scène pour lui dire qu'elle se sent incapable de dire à l'écran "mon amour... mon amour...", que cherche-t-elle, au juste ? Voici encore l'épouse du numéro 1 du tennis mondial qui console à sa manière son champion de mari qui vient de perdre sa finale... L'abonné du téléphone qui se trompe de numéro et communique son angoisse de la mort à l'inconnu qui lui répond... Tous ces rôles, si multiples, ont déjà été joués par les plus grands. Claude Piéplu, Guy Tréjan, Françoise Fabian, Marcel Bozzuffi, André Falcon, Nicole Garcia, Jean-Luc Bideau ont incarné, à la radio, les personnages terribles et follement drôles des onze pièces écrites par Madeleine Chapsal. Au lecteur, maintenant, de bien s'amuser.

05/1985

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Criminalité

Crimes et mystères de Paris. De l'ogresse de la Goutte-d'Or à la bande à Bonnot

Promenade fatale dans les rues de la capitale... Lieu de toutes les splendeurs et de tous les fantasmes, Paris fascine. Ce serait pourtant oublier le versant le plus sombre de la capitale : celui de ses crimes et mystères. Passionné de criminologie et d'histoire, Paul El Kharrat s'est penché sur ces affaires qui ont secoué la Ville lumière de la Révolution française à la Seconde Guerre mondiale. Car si les meurtres bouleversent la petite histoire, celle des individus, ils peuvent également faire trembler la grande. En s'intéressant à ces hommes et ces femmes, monstres sanguinaires déterminés ou assassins désespérés, l'historien dessine en creux les xixe et xxe siècles en France. On plonge dans la Terreur de la Révolution avec Jourdan Coupe-tête ; on rencontre le meurtrier de Jean Jaurès au nom de famille prédestiné et on frémit dans l'antichambre de la mort de Marcel Petiot pendant l'Occupation. Un terrifiant voyage dans le temps à la découverte d'un Paris à la fois mythique et mystérieux. A propos de l'auteur Paul El Kharrat s'est fait connaître du grand public via l'émission les Douze Coups de midi, dans laquelle il a enchaîné les victoires. Après son autobiographie à succès Ma 153e victoire, il s'est consacré à son sujet de prédilection : la criminologie. " Vous saurez tout sur les grands criminels et les plus grands mystères qui ont pu se dérouler dans notre capitale. " Laurent Ruquier, Les Enfants de la télé " Une réussite pour le grand gagnant du jeu télé Les Douze Coups de midi, qui ajoute donc une nouvelle corde à son arc. " Ici Paris

10/2022

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Littérature française

Tu as fait de moi celui qui enjambe le monde. Edition

Stève Wilifrid Mounguengui quitte le Gabon et arrive en France à l'âge de 25 ans pour faire des études de philosophie. Avant de partir, il dit à sa mère qu'un seul mot d'elle pourrait le faire rester au Gabon, mais elle insiste : " Pars mon enfant, pars aussi loin que possible. Reste là-bas, l'essentiel est de réussir à vivre. Peu importe l'endroit où tu vis... Promets-moi que tu ne reviendras pas. Promets-moi. Quand tu pleureras de France je t'entendrai." Il ne la reverra jamais, morte au pays avant qu'il ne puisse y revenir. A défaut de pouvoir enterrer sa mère, le poète lui construit un tombeau de mots. Depuis toujours, Stève Wilifrid Mounguengui rêvait de la France, découverte à travers ses lectures innombrables, comme celles de Marcel Pagnol dont les paysages lui rappelaient ceux de Mouila, sa ville natale. " Lui aussi chassait comme moi, lui aussi avait un père bon instituteur et piètre chasseur du dimanche. Lui aussi habitait le château de sa mère." D'une vaste écriture poétique, il parle de son arrivée en banlieue parisienne, de la façon dont il écrit, le matin à l'aube, dans le RER, lorsqu'il se rend au travail. Il raconte, comme un paradis perdu mais toujours enchanteur, son enfance au Gabon auprès de ses parents et de ses frères et soeurs, l'enfant des champs, l'étendue des plaines en lui, le chant des oiseaux, la lueur des lucioles... autant de tableaux somptueux d'une enfance simple auprès d'une mère courage, personnage charismatique et généreux, qui s'oublie pour faire le bien autour d'elle.

04/2023

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Littérature française

Joconde intime. Vingt et un jour dans la vie de Monna Lisa

Un peu plus d'un siècle après avoir été kidnappée au Louvre, la Joconde prend enfin la parole. Elle met fin au mutisme dans lequel elle s'était réfugiée depuis près de cinq cents ans. OEuvre la plus copiée et caricaturée du monde artistique, elle répond aux experts qui ont cru tout dévoiler d'elle, de son identité à sa sexualité, en passant par les secrets de son créateur : Léonard de Vinci. Depuis la vaporeuse ambiance de l'atelier de ce génie de la Renaissance, jusqu'à son actuelle résidence au Louvre, Monna Lisa revient sur ce qui fait son mystère : son sourire, son regard, son identité réelle, les techniques employées pour son élaboration... Elle nous fait voyager dans le temps, découvrir les moments les plus marquants de son histoire, relate sa rencontre avec les rois de France, les chefs d'Etat du monde entier mais aussi avec les artistes passés ou présents qui s'en sont inspirés comme Marcel Duchamp ou Salvador Dali. Ses joies, ses peines, son rapport à la beauté, à la foule ou encore à la notoriété... Obsédée par l'idée d'un nouveau rapt, la Joconde voit d'un mauvais oeil les visites répétées de Kate Moss, icône du monde contemporain, tandis qu'un étrange photographe ne cesse de lui tourner autour... Serait-elle victime d'un complot ? Kate Moss penserait-elle détrôner la Joconde ? Avec une plume tendre et enjouée, Anaïd Demir met ses connaissances de critique d'art au service d'une histoire pleine de rebondissements faisant revivre l'un des joyaux de l'humanité dans une aventure fantastique. Vous ne regarderez plus la Joconde comme avant...

04/2012

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Monographies

Mohamed Bourouissa

Coédition Dilecta / LaM A l'occasion des expositions de Mohamed Bourouissa au LaM (Villeneuve-d'Ascq, 29 septembre 2023-21 janvier 2024) et au Palais de Tokyo (Paris, 2024), les Editions Dilecta publient une monographie de l'artiste, soulignant pour la première fois l'importance de l'oeuvre dessiné de l'artiste au sein de sa pratique. Né en 1978 à Blida (Algérie), Mohamed Bourouissa vit et travaille à Paris. L'artiste décrit la société contemporaine par ses contours et porte un regard critique sur les représentations stéréotypés. Au-delà de sa pratique de prédilection qu'est la photographie, l'artiste explore également le dessin, la sculpture et la vidéo. Son travail, qui brouille les frontières entre fiction et documentaire, tend à rendre compte des réalités sociales de notre temps à travers l'observation de la société par ses marges. Depuis 2010, il est représenté par la galerie Kamel Mennour. Son travail a été exposé dans de nombreuses expositions personnelles : Rencontres d'Arles, musée d'art moderne de la ville de Paris, Centre Pompidou, le BAL (Paris) ; Barnes Foundation (Philadelphie) ; Stedelijk Museum (Amsterdam) ; basis (Francfort) ; Haus der Kunst (Munich). Il a participé aux Biennales de Sydney, Sharjah, La Havane, Lyon, Venise, Alger, Liverpool, Berlin et à la Triennale de Milan. En 2018, il est nommé pour le Prix Marcel Duchamp. Ses oeuvres font partie de collections de premier plan, dont celles du LACMA, du Stedelijk Museum, du Centre Pompidou, du musée d'art moderne de la ville de Paris, de l'Art Gallery of Ontario, du Philadelphia Museum of Art, de l'Istanbul Modern et de la maison européenne de la Photographie à Paris.

09/2023

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Sciences historiques

Terre des Justes

C'était la Seconde Guerre mondiale, quelque part au centre de la France. Deux familles en fuite, des Juifs venus de Pologne et de Roumanie, ont trouvé sur leurs routes des habitants de la commune de Moutier-Rozeille, et ceux d'Aubusson, la ville de la tapisserie. Il a suffi qu'une enseignante attachée à sa commune initie un projet pédagogique, et qu'à sa demande un journaliste lance une enquête au long cours, pour que l'histoire soit éclairée d'une profonde humanité. L'exil, l'école, la vie quotidienne, mais aussi les camps aménagés aux portes des bourgs, les serviteurs de Vichy, qu'ils soient gendarmes, préfets ou collaborateurs, les rafles... C'est tout un univers qui se dessine, marqué par les personnalités hors normes d'un maire et de sa secrétaire, par celles de la comédienne Françoise Rosay, du médecin Marcel Copé, le grand-père de Jean-François. C'est tout un monde qui réapparaît avec comme fil conducteur la saga des Obstander qui croise celle des Copé, mais aussi celle des Nétange et d'autres... C'est la mort qui rôde mais c'est la vie qui l'emporte. Terre des justes regorge de documents inédits, de témoignages, de paroles. La machine implacable lancée par Hitler, relayée par Vichy, s'est avérée impuissante face à la solidarité et au simple courage. Les anciens ne parlaient pas mais lorsque leurs enfants et leurs petits-enfants fouillent les mémoires des familles, des liens se créent au-delà des frontières et des nations, comme 70 ans auparavant. Une quête qui se termine au Mémorial de la Shoah, à Paris...

10/2018

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Histoire des idées politiques

Albin Chalandon. Le dernier baron du gaullisme

" Avec le décès d'Albin Chalandon, la France perd un de ses combattants de la Libération ; [et] la République un de ses grands serviteurs. " Eric Dupont-Moretti, juillet 2020. Soutien de la première heure de Charles de Gaulle et ministre de deux futurs présidents de la République (Georges Pompidou et Jacques Chirac), Albin Chalandon marque durablement la vie politique et économique française. Issu d'une famille bourgeoise, ce brillant haut fonctionnaire, héros de la Résistance, intègre dès 1952 le milieu bancaire, notamment auprès de l'industriel Marcel Dassault. Converti aux thèses du général de Gaulle, il est l'un des principaux acteurs de son retour au pouvoir en 1958, ce qui lui permet ensuite d'être nommé trois fois ministre : de l'Industrie en 1968, du Logement jusqu'en 1972, et enfin de la Justice de 1986 à 1988. Grand patron d'industrie, il est aussi le président du pétrolier d'Etat Elf-Aquitaine dans les années 1970, puis le chef d'une entreprise de textile dans les années 1990 - avant de se retirer progressivement de la vie publique au crépuscule de sa vie. Pour autant, connaît-on vraiment Albin Chalandon ? Quel homme privé était l'époux de la princesse Salomé Murat, puis de la célèbre journaliste Catherine Nay ? Et quelle importance donner aux scandales (" avions renifleurs ", affaire Chaumet, etc.) qui émaillèrent son parcours ? Fruit de longues recherches, d'échanges riches avec l'entourage de l'ancien ministre, ainsi que de la consultation d'archives publiques et privées (notamment les documents communiqués par Catherine Nay et Fabien Chalandon), cette première biographie brosse le portrait inédit d'une figure emblématique de l'histoire de la Cinquième République.

04/2023

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Ouvrages généraux

Le secret de la reine soldat. L'extraordinaire soeur de Sissi

Elle fut la Jeanne d'Arc du XIXe siècle, la femme à abattre, l'égérie des écrivains. Dans La Recherche, Marcel Proust qui l'idolâtrait la baptisera la "reine soldat" . Luchino Visconti rêvait de la porter à l'écran sous les traits de Greta Garbo. Reine déchue du royaume de Naples et des Deux-Siciles, Marie-Sophie en Bavière s'est toujours dérobée aux historiens qui n'ont pressenti son secret qu'à demi. Ce secret, Lorraine Kaltenbach le connaît, sa famille le garde depuis cent cinquante ans. Marie-Sophie était la plus romanesque des soeurs de Sissi. Aussi rebelle que l'illustre impératrice, elle fut autrement plus vivante et charnelle. A vingt ans, elle bluffa l'Europe en abandonnant ses crinolines pour traverser en pantalon la révolution italienne du Risorgimento. A trente ans, elle devint une figure du Paris de la Belle Epoque. Que cachait son attirance pour la Ville Lumière ? La nostalgie de sa passion secrète pour un zouave pontifical français, mais surtout Daisy, leur enfant, dont elle ne put jamais faire l'aveu public : le pape, l'empereur François-Joseph, les rois de Bavière, de Naples et des Deux-Siciles auraient eu trop à perdre si ce scandale avait été divulgué. La reine soldat imposera son droit de renouer avec la fille qu'on lui avait arrachée, et s'alliera avec les anarchistes pour châtier ceux qui l'avaient outragée et chassée de son trône. Lorraine Kaltenbach, qui a exhumé ses archives familiales et pérégriné trois ans à travers la France, l'Allemagne et l'Italie, ressuscite les amours cachées de cette combattante, et lève enfin le voile sur la mystérieuse Daisy de Lavaÿsse.

05/2022

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Critique

A l’ombre de Maurice Barrès

Le centenaire de la mort de Marcel Proust - "notre jeune homme" , disait Maurice Barrès - a été célébré avec majesté en 2022. Et celui de Barrès, disparu en décembre 1923 ? Le "prince de la jeunesse" à la fin des années 1880, devenu durant la Grande Guerre le "rossignol du carnage" , comme l'appelait Romain Rolland, ne s'est pas remis de son engagement antidreyfusard et nationaliste, de son appartenance à la Ligue de la patrie française en 1899 et de sa présidence de la Ligue des patriotes en 1914. Comment le jeune individualiste insolent et vaguement anarchiste, zélateur du Culte du Moi, est-il devenu le chantre de "La Terre et les Morts" et le propagandiste de la tradition française ? "Barrès s'éloigne" , observait Montherlant dès 1925. Plus tard, Zeev Sternhell le rendra responsable de l'invention du fascisme, sentence excessive mais raison suffisante de ne pas l'oublier. Et le styliste n'aura cessé d'exercer une influence certaine sur les écrivains de l'entre-deux-guerres, Malraux, Drieu la Rochelle, Mauriac, Montherlant, et surtout Aragon, qui n'a jamais renié sa dette. L'Ennemi des lois, Les Déracinés, La Colline inspirée, avec lesquels grandirent plusieurs générations d'adolescents, sont peu disponibles en librairie aujourd'hui. Mais les historiens de l'art n'ignorent pas cet homme de lettres exceptionnel qui a tant parcouru l'Italie et l'Espagne et fait connaître leurs trésors. Un siècle après sa mort, la place de Barrès dans la littérature française ne peut pas être ignorée. Les auteurs : Antoine Compagnon, Jessica Desclaux, Grégoire Kauffmann, Alexandre de Vitry, Michel Winock, ainsi qu'Albert Thibaudet.

11/2023

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Cinéastes, réalisateurs

Forfaiture de Cecil B. DeMille

La sortie de The Cheat de Cecil B. DeMille en France en 1916 sous le titre Forfaiture marque une rupture dans l'histoire du cinéma. Laurent Véray fait le récit de ce moment en considérant le film dans sa globalité, de sa réalisation à sa réception critique, tout en menant l'enquête sur le contexte de sa diffusion en pleine guerre mondiale. Ce drame mondain met en scène un collectionneur japonais (interprété par Sessue Hayakawa) très attiré par une jeune femme frivole et dépensière (Fanny Ward). Celle-ci dilapide en bourse une forte somme d'argent et emprunte le montant perdu à son richissime ami, qui espère ainsi gagner ses faveurs. Mais la jeune femme se refuse à lui et le dandy outragé se venge en imprimant son cachet brûlant sur l'épaule de l'héroïne en une scène devenue mythique. En France, l'engouement du public et l'accueil de la critique sont exceptionnels. Colette et Louis Delluc, entre autres, voient dans ce film la promesse d'un nouvel art de l'image. L'oeuvre possède en effet de nombreux atouts, de la rupture esthétique qu'elle marque (usage du clair-obscur ou du contre-jour, gros plans sur les visages) au jeu exceptionnel de Sessue Hayakawa, en passant par la campagne publicitaire inédite lancée à sa sortie. Enfin, Laurent Véray situe l'oeuvre de Cecil B. DeMille dans l'histoire de la cinéphilie française, à travers l'analyse de ses multiples ressorties, le repérage de ses adaptations au théâtre, en littérature, à l'opéra et l'analyse du remake réalisé, sous le même titre, par Marcel L'Herbier en 1937.

09/2021

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Histoire de France

Grand atlas des empires coloniaux. Premières colonisations, empires coloniaux, décolonisations (XVe-XXIe siècles), 2e édition

Six siècles d'histoire, des premières colonisations à l'héritage colonial d'aujourd'hui. Nourri des apports les plus récents de l'historiographie, cet ouvrage permet de prendre la pleine mesure de l'histoire des colonisations, du XVe au XXIe siècle, tout en portant une attention particulière aux colonisés. Le déploiement sans précédent de cette conquête "civilisatrice", rapidement destructrice, qui a fondé de vastes empires coloniaux sur la traite négrière et l'esclavage. Les Empires s'étendent aux Amériques, à l'Afrique et à l'Asie pour connaître leur apogée au XIXe et au début du XXe siècle avant de s'écrouler aux lendemains de la Seconde Guerre mondiale. Le phénomène des décolonisations, trop souvent réduit à la lutte pour l'indépendance politique, révèle une émancipation économique, des luttes sociales et de grands leaders. Projet d'histoire globale et connectée, cet atlas est riche de plus de 370 cartes et infographies originales qui en font un ouvrage de référence indispensable pour les étudiants comme pour les amateurs d'histoire.

05/2019

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BTS

Gestion de projet Domaine d'activité 2 BTS SAM 1re et 2e années / Licences pro. 2 volumes, Edition 2019

PACK SAM2 REF SAM21 + REF SAM22

05/2019

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Scolaire lycée général et tech

Sciences de gestion et numérique 1re STMG En situation. Edition 2019

- Des ouvertures variées pour renouveler l'entrée dans les chapitres. - Des documents actualisés augmentés de vidéos et de liens Internet. - Une approche active pour permettre à l'élève de développer une argumentation en mobilisant ses connaissances et les documents dont il dispose. - Des liens pertinents entre les différentes matières de la série STMG. - Des synthèses schématiques pour faciliter la mémorisation. - Des entraînements et un dossier bac complet pour préparer la nouvelle épreuve efficacement.

05/2019

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Philosophie

La Révolution kantienne. Histoire de la philosophie

Kant, Hegel, Fichte, Schelling, un des grands moments de la philosophie dans le monde. Après l'Italie, la France et l'Angleterre, la philosophie, fait remarquer Yvon Belaval, émigre vers la fin du XVIIIe siècle en Allemagne. Le volume inaugure une "Histoire de la philosophie" de l'Antiquité au XXe siècle.

04/1978

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sociologie du genre

A la recherche de Lilith

Lilith... Tout a été dit, tout a été écrit et chanté sur Elle. Et puis tout a été biaisé, tronqué, effacé, sali. Déesse-mère, déesse chtonienne qui régna sur la Mésopotamie et le Moyen-Orient ? Modèle des grandes déesses de l'Antiquité, avatar de la mystérieuse compagne de Yavé condamnée à l'oubli pour laisser tout l'espace au Dieu unique ? Ou bien démone, reine des Enfers et épouse de Samaël, l'Archange déchu, créature séductrice qui tue ses amants en les aimant à mort, terreur absolue des Hommes... Cette Première Eve n'est-elle pas la clef des tourments que traverse encore de nos jours cette Humanité qui l'a rejetée et honnie, parce qu'elle l'effrayait ? Son histoire n'est-elle pas celle des femmes et de la place qu'on a voulu leur imposer dans la société patriarcale de la fin de l'Antiquité ? Cette enquête, illustrée par les textes qui, malgré tout, sont parvenus jusqu'à nous, n'est sans doute pas exhaustive, mais éclaire ce qui a voulu être caché, ou ce qui a été oublié : textes sacrés, rites, rappels historiques, mythologies du monde etc. . Les fictions ne sont pas à ignorer : les poètes de tous temps ont chanté ou honni Lilith. Plus récemment, les romanciers l'ont rappelée à la vie. Le roman culte de George MacDonald, enfin en français, conclue cet ouvrage qui devrait faire référence.

11/2022