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Littérature française

Délires d'un homme très mince

"Cher Monsieur, je me suis délecté de vos maximes et de vos pensées" François Morel, Acteur et Chroniqueur "Le fil se fabrique dans les filatures... Mais quand un individu file un mauvais coton et qu'il a une sale bobine, on le prend en filature pour l'empêcher de filer". "La date d'ouverture d'une nouvelle station de métro est comme l'horizon : elle s'éloigne au fur et à mesure qu'on s'en approche". Découvrez les merveilles de la science, le secret des grandes inventions, les turpitudes de Boulogne et de Bâle et bien d'autres sujets fondamentaux. Apprenez comment réformer la société, tout en améliorant considérablement la santé et le bonheur des citoyens... Polytechnicien, architecte et urbaniste, Hervé Dupont dès son plus jeune âge, prend pour maîtres à penser Alphonse Allais, Pierre Dac, René Goscinny, Marcel Gotlib et Raymond Devos. A la suite de ces illustres maîtres il porte un regard facétieux et malicieux sur les sujets les plus inattendus, maniant avec délice et fantaisie le jeu de mot, l'allitération, le calembour et le paradoxe. Indications : Recommandé aux personnes de tous âges et de toutes conditions Posologie : A consommer sans modération selon l'humeur du moment. Effets indésirables : Le principe actif est très bien toléré, même à forte dose. Toutefois, des symptômes de malaises, nausées ou complications intestinalesont été signalés chez des personnes qui avaient avalé leur parapluie. Les symptômes disparaissent immédiatement après régurgitation du parapluie.

09/2019

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Beaux arts

Braque, Miro, Calder, Nelson. Varengeville, un atelier sur les falaises

Perché sur la Côte d'Albâtre, le village de Varengeville-sur-Mer (Seine-Maritime) attire depuis la fin du XIXe siècle de nombreux artistes, peintres, écrivains et musiciens. En 1928, l'architecte américain Paul Nelson y achète une maison de campagne et fait découvrir le village à ses amis Marcelle et Georges Braque. Ce dernier, alors reconnu comme l'un des plus grands peintres français, décide à son tour de s'établir en Normandie et construit en 1930 une maison où il fera de longues retraites jusqu'à son décès en 1963. Varengeville apporte de nouveaux thèmes dans l'oeuvre de Braque, paysages, oiseaux, antiquité, mais aussi de nouveaux matériaux pour une nouvelle pratique : la sculpture. Sa vie à Varengeville est partagée entre création, promenades, rencontres : nombreux sont en effet les artistes, poètes, écrivains à lui rendre visite. L'été 1937 voit séjourner le sculpteur américain Alexander Calder, le peintre catalan Joan Miró, Hans Hartung, peintre allemand. A l'extrémité du continent, avant que le conflit ne ravage l'Europe, les falaises de Varengeville sont devenues un atelier sans frontières. Après s'être penché sur l'atelier normand de Picasso au Boisgeloup, près de Gisors, puis sur l'itinéraire de Marcel Duchamp de Blainville-Crevon à Rouen, la Réunion des Musées Métropolitains complète ici son exploration de la modernité en Normandie avec cette exposition, la première à porter un regard complet sur le séjour de Braque à Varengeville.

06/2019

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Sciences historiques

Moyen Age et Renaissance au Collège de France. Leçons inaugurales

De Michelet à Roland Recht, du XIXe au XXIe siècle, les leçons inaugurales du Collège de France - parfois perdues, inconnues, inédites ou autrement nommées - rassemblées ici à l'initiative de Pierre Toubert et de Michel Zink arpentent le Moyen Age et la Renaissance sous tous leurs aspects : histoire, histoire de l'art, langues et littératures, philosophie, etc. On assiste, en lisant ce passionnant recueil, à la naissance de la philologie et au développement moderne des sciences historiques sous la conduite des plus grands esprits de leur temps. Mais aussi on observe la naissance de l'histoire de l'art en France : celle-ci suppose qu'un pont soit jeté entre l'Antiquité et la Renaissance et que les siècles considérés jadis comme obscurs se trouvent intégrés dans un développement historique continu. On peut dire qu'une histoire de l'art - et non plus un enseignement de l'archéologie antique et de l'histoire de l'art antique - n'était concevable qu'à partir du moment où cette continuité se trouvait affirmée. Trente et une chaires sont représentées ici, certaines occupées par des noms restés illustres : Jules Michelet, Gaston Paris, Joseph Bédier, Etienne Gilson, Lucien Febvre, Henri Focillon, Marcel Bataillon, Fernand Braudel, André Chastel, Georges Duby... D'autres demeurent injustement oubliés et font l'objet de véritables redécouvertes. Le texte de toutes les leçons inaugurales est reproduit intégralement, avec l'éclairage historiographique et l'annotation nécessaires fournis par une cohorte d'éminents historiens d'aujourd'hui.

06/2009

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Cinéma

Sans chaînes. Entretien avec Patrick Sébastien

Patrick Sébastien s'est relevé de toutes les épreuves. Aujourd'hui, il est à la croisée des chemins, à un tournant de sa vie. Après vingt-trois ans de bons et loyaux services dans le service public et au service du public, l'homme qui détient le record absolu d'audience pour une émission de divertissement est brutalement privé d'écran. Octobre 2018 : sans même lui parler, la direction de France Télévisions lui fait savoir qu'elle met un terme à leur collaboration. Novembre 2019 : sortie d'un album de chansons à textes, Entre nous. Entre ces deux marqueurs temporels s'est écoulée une année décisive durant laquelle Patrick Sébastien a dû se réinventer : sur scène, dans l'écriture et en musique. Une année durant laquelle le sentiment d'injustice et le doute ont peu à peu cédé le pas à une remise en question salutaire, à la liberté de créer et au bien-être. Une année rythmée par les longs entretiens qu'il a accordés à deux journalistes. De février à septembre 2019, de Martel à Paris, assis aux premières loges du destin d'un homme, Marc Dolisi et François Darmigny l'ont accompagné sur le chemin escarpé de sa renaissance, voyage initiatique décrit de l'intérieur. Pour la première fois, Patrick Sébastien se dit au long cours, n'éludant aucune thématique, se dévoilant jusque dans ses blessures et ses zones d'ombre. Paroles et portrait d'un homme libre.

10/2019

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Théâtre

L'art du théâtre. La voix, le geste, la prononciation

Et peu à peu je m'identifiais à mon personnage. Je l'habillais avec soin ; je reléguais ma Sarah Bernhardt dans un coin. Je la faisais spectatrice de mon nouveau "moi" ; et j'entrais en scène prête à souffrir, à pleurer, à rire, à aimer, ignorant ce que le "moi" de moi faisait là-haut dans ma loge. Si les mémoires de Sarah Bernhardt (1844-1923) ont été souvent réédités, on ignore en général qu'à la fin de sa vie la grande comédienne avait entrepris d'écrire un ouvrage où elle transmettrait son expérience aux générations futures d'acteurs et d'amateurs de théâtre. Elle en dicta jusqu'à sa mort les chapitres, qui furent ensuite ordonnés et publiés par Marcel Berger, un des familiers de ses dernières années. Le lecteur trouvera dans ces pages une mine inépuisable de conseils et d'observations sur le métier de comédien, depuis les impératifs de la voix jusqu'aux détails pratiques du maquillage. Sarah Bernhardt compléta et illustra ce véritable guide de l'art dramatique par une profusion d'anecdotes, où l'on retrouve la drôlerie et la vivacité qui rendirent célèbre sa conversation. Les illustrations qui accompagnent la présente édition restituent à la fois la beauté incomparable de la comédienne et le monde où elle vécut, à travers une galerie de portraits des autres étoiles du théâtre de son époque qu'elle évoque tout au long de ce livre.

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Histoire internationale

L'Asie du Sud-Est à la croisée des puissances

Depuis des siècles, l'Asie du Sud-Est constitue un carrefour de cultures, de commerce et de religions. Sa centralité géographique se traduit maintenant en centralité économique, puisque la région est parvenue à s'imposer comme un maillon essentiel de la production commerciale en Asie. Comment comprendre et anticiper son émergence en tant que pôle de croissance économique majeur non seulement au coeur de l'Asie, mais également dans le monde ? Certains politicologues affirment que la rivalité sino-américaine annonce le retour de la bipolarité ; d'autres voient plutôt l'avènement d'une multipolarité avec les nouveaux joueurs que sont l'Inde, la Russie, le Japon et même le Canada. Une chose est sûre : plus de 60% du commerce mondial maritime émanent de l'Asie, le tiers du commerce transocéanique international transite par la mer de Chine méridionale et l'Association des nations de l'Asie du Sud-Est (ASEAN) négocie actuellement la plus grande entente commerciale au monde incluant seize pays, dont les plus populeux : l'Inde et la Chine. Tous les points de vue sont exprimés dans ce livre qui, lui, rassemble les plus grands spécialistes de la question pour donner un portrait à jour du contexte géopolitique, social et historique de cette région tout à fait fascinante et complexe. Avec la contribution de : Pierre Asselin, Danièle Bélanger, Eric Boulanger, Isabelle Facon, Guillaume Haemmerli, Charles Labrecque, Kathia Lagacé-Nadon, Ting-sheng Lin, Stéphanie Martel, Eric Mottet, Gauthier Mouton, Yann Roche.

06/2019

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Littérature française

Un chemin parmi les morts

Parcours initiatique ? Promenade méditative ? Fuite du monde des vivants ? Attrait des nécropoles ? Un peu de tout cela, sans doute. Ancien journaliste attaché aux faits, Jacques Lambert s'éloigne ici du concret pour essayer de se rapprocher d'un immatériel apaisant. Entre rêve et réalité, entre vécu et fiction, entre sagesse et folie... Entre ciel et terre, peut-être. Qui pourrait, avec certitude, en lisant ce récit, séparer le vrai du faux si, toutefois, le vrai et le faux sont antagonistes ? Le secret de l'auteur, c'est ce don personnel qu'il a de pouvoir s'entretenir avec nos amis les défunts. Car les morts, dès lors que l'on sait entrer dans leur intelligence, réagissent très naturellement, évoquent leur passé, s'épanchent en confidences et détruisent certaines de nos connaissances. Par exemple, Toulouse-Lautrec, qui repose à Verdelais en Gironde, l'affirme sans ambages : le père de Maurice Utrillo n'est autre que Puvis de Chavannes, l'un des amants de Suzanne Valadon. Django Reinhardt, toujours fidèle à Sarrois, en Seine-et-Marne, avoue qu'il préférait finalement s'adonner à la peinture à l'huile plutôt que de gratter sa guitare. A Manosque, Jean Giono accuse encore Marcel Pagnol d'avoir fait du Pagnol comme Alphonse Daudet faisait du Daudet : un folklore aux odeurs de lavande et de pastis. Les morts sont incapables de se tromper et de mentir. Encore faut-il les entendre et, surtout, savoir les écouter.

03/2020

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Sports

L'histoire secrète des Bleus. 1993-2002, de la gloire à la désillusion

Du désastre du France-Bulgarie de novembre 1993 au triomphe du Mondial 1998, de la consécration de l'Euro 2000 à la déconvenue coréenne, revivez la grande et la petite histoire d'une équipe d'exception, ses campagnes glorieuses, mais aussi l'usure du pouvoir, la tentation de la récupération politique, la complaisance de certains médias, les effets dévastateurs du foot-business et de l'euphorie nationale. Les Bleus tels qu'ils sont et pas seulement tels que vous les avez rêvés. Après les victoires du passé, pourquoi la défaite d'aujourd'hui ? Le fiasco coréen était-il prévisible ? Roger Lemerre est-il responsable de tout ? Mais aussi, pourquoi Aimé Jacquet a-t-il préparé le Mondial 1998 seul contre tous ? Pourquoi les départs de Blanc et Deschamps ont-ils laissé un tel vide ? Qui est Zinedine Zidane ? Qui a cassé Robert Pirès ? La préparation de la Coupe du Monde 2002 a-t-elle été sacrifiée aux sponsors ? Marcel Desailly a-t-il l'âme d'un capitaine ? Pourquoi les Bleus sont-ils arrivés si fatigués en Asie ? Comment expliquer une élimination aussi rapide ? Documents et témoignages inédits à l'appui, cette Histoire secrète des Bleus vous emmène au cœur d'une génération qui a marqué à jamais l'histoire du football et la société française. Des premières heures de l'ère Jacquet jusque dans les coulisses du Mondial 2002. Pour mieux comprendre leur incroyable destin, leurs succès comme leur désillusion finale.

06/2002

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Critique littéraire

La comtesse Greffulhe. A l'ombre des Guermantes

"Je n'ai jamais vu une femme aussi belle", écrit à son propos le jeune Marcel Proust. Véritable légende vivante dans le Paris incandescent de la Belle Epoque, la comtesse Greffulhe, née Elisabeth de Caraman-Chimay (1860-1952), ensorcela pendant plus d'un demi-siècle le Tout-Paris et le gotha européen avant de s'effacer des mémoires, dévorée par l'ombre des Guermantes qu'elle avait inspirés. Laure Hillerin la ressuscite ici dans sa véritable dimension à travers l'étincelant portrait d'une personnalité d'exception - originale, élégante, mais aussi généreuse, artiste et visionnaire - qui, transgressant nombre d'interdits, eut sur son époque une influence aussi réelle que méconnue. Car Elisabeth Greffulhe joua un rôle de premier plan dans le renouveau de la création musicale au tournant du siècle, lança les Ballets russes, et apporta un soutien décisif à Marie Curie ou Edouard Branly. Courageuse et sans préjugés, la comtesse prit le parti de Dreyfus, tint un salon politique et diplomatique influent, agit pour l'émancipation des femmes. Rien ne laissera jamais percevoir le mystère et la douloureuse solitude d'une épouse otage d'un mari volage et manipulateur, amoureuse écartelée entre la passion et la raison. Cette biographie remarquablement documentée se lit comme un roman, et culmine dans une dernière partie qui enchantera les proustiens : à travers la comtesse Greffulhe, l'auteur apporte un éclairage nouveau sur la genèse de la Recherche, et nous révèle un texte inédit de Proust que l'on croyait disparu.

10/2014

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Histoire de France

Intellectuels et artistes sous l'occupation. Et la fête continue

À quoi ressemblait la vie de Sartre et de Beauvoir sous l'Occupation allemande ? Comment Picasso contournait-il l'interdiction officielle de son oeuvre ? Comment artistes et intellectuels ont-ils vécu cette époque de peur et de restrictions ? Quelle liberté créatrice leur restait-il ?... La vie culturelle française ne s'est pas arrêtée après la défaite de 1940. Rapidement, théâtres, cinémas, galeries et boîtes de nuit ont rouvert leurs portes, pour assurer la subsistance des artistes et divertir un peuple démoralisé. Saviez-vous aussi que le frère de notre bon commandant Cousteau était un collaborateur de la première heure ? Que Dina Vierny, la muse de Maillol, faisait passer des clandestins depuis la gare de Banyuls ? Que Gerhard Heller, officier nazi, a joué un rôle majeur dans la vie culturelle française et a sauvé la vie de Jean Paulhan ? Alan Riding retrace dans cet ouvrage formidablement documenté le parcours des chanteurs, écrivains, peintres ou acteurs de l'époque, et explore leurs cas de conscience. Était-ce collaborer que de se produire devant un public en partie allemand, comme le firent Maurice Chevalier et Édith Piaf ? Était-ce manquer de patriotisme que de publier des romans ou de réaliser des films pendant la guerre, comme le firent Albert Camus et Marcel Pagnol ? Sans céder à un moralisme stérile, cette enquête vivante et rigoureuse conduit, à travers une mosaïque de portraits, à questionner la responsabilité de l'artiste en période de troubles.

02/2013

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Droit

Naissance de la Cinquième République. Analyse de la Constitution

Ce numéro spécial de la Revue française de science politique a fait autorité dans les années qui ont suivi sa publication. Sa réédition n'a pas pour seul objet de satisfaire la curiosité historique de ceux qui liront, trente ans après, les articles rédigés "à chaud" par les meilleurs spécialistes. Il sera précieux aussi pour ceux qui voudraient aujourd'hui mieux comprendre le contexte intellectuel et politique dans lequel est née la Cinquième République. La majorité des analystes ne croyait pas que des institutions taillées, disait-on, à la mesure d'un homme, lui survivraient sauf à être profondément remaniées. Ce point de vue sur la fragilité du nouvel ordre constitutionnel était très largement partagé par les spécialistes anglo-américains, comme le rappelle Nicholas Wahl dans une introduction à cette réédition. Mais, comme le soutient Michel Debré dans la nouvelle préface, "l'expérience a montré la souplesse d'une Constitution qui, non seulement a supporté les changements de majorité présidentielle, mais également la cohabitation. Cette Constitution forme un tout, et c'est pourquoi toute modification, sous prétexte de toilettage, ne peut que préoccuper ceux qui souhaitent que la France soit une démocratie gouvernée" . Cet ensemble d'analyses, accompagné d'une bibliographie mise à jour, s'insère ainsi dans un débat toujours renouvelé. ONT CONTRIBUE A CET OUVRAGE : Georges Burdeau, Michel Debré, Maurice Duverger, François Goguel, Marcel Merle, René Rémond, Nicole Richard, Nicholas Wahl.

01/1959

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Beaux arts

Monumental Balzac. Petite histoire des monuments au grand écrivain

La vie des monuments publics est beaucoup moins paisible que ce que l'on pourrait croire ! Les statues érigées en hommage à Honoré de Balzac en donnent d'éloquents exemples, à commencer par la toute première d'entre elles, due à Paul Fournier, qui fut inaugurée à Tours en 1889 et détruite pendant la Seconde Guerre mondiale. Le cas le plus célèbre reste celui du monument commandé à Rodin par la Société des gens de lettres en 1891, après l'échec d'un premier projet confié à Henri Chapu, mort sans avoir pu dépasser le stade de la maquette. Il fallut sept ans à Rodin pour créer son Balzac, aujourd'hui reconnu comme l'un de ses grands chefs-d'oeuvre mais qui suscita en 1898 une violente polémique, très importante pour l'histoire de l'art en général et pour celle des monuments publics en particulier, autour de questions comme la liberté de l'artiste ou encore la ressemblance entre l'oeuvre et le personnage qu'elle doit honorer. Rassemblant les essais des meilleurs spécialistes de la statuaire publique et de Balzac, le catalogue Monumental Balzac raconte cette histoire, et d'autres encore, à travers quelque tao sculptures, peintures, dessins, estampes, photographies et documents d'archives, illustrant les projets d'Auguste Rodin, de Paul Fournier, d'Henri Chapu, d'Alexandre Falguière, d'Anatole Marquet de Vasselot, ainsi que des sculpteurs tourangeaux François Sicard et Marcel Gaumont.

05/2019

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Critique littéraire

La colombe poignardée. Proust et la recherche

L'espace de quelques brèves années, le jeune homme Proust sut être heureux. Mais il découvrit, peu à peu, qu'il était un être de souffrance, telles ces " colombes poignardées " longuement contemplées dans un jardin parisien. Dès lors, il s'abandonna à l'asthme, son " mal sacré ", dont il souffrait depuis l'enfance, et dont il fit un rituel qui transforma radicalement sa vie. Reclus dans sa chambre tapissée de liège, mais qui le protégeait comme une mère, saisi par un atroce sentiment d'échec, il comprit cependant qu'il n'était pas l'homme fragmentaire et fortuit qui, pendant tant d'années, avait fréquenté les salons parisiens. Et il prépara la dernière partie de son existence : les milliers de nuits consacrées à la Recherche du temps perdu. Dans La colombe poignardée, Pietro Citati nous conduit au plus près du mystère Marcel Proust. Alliant la sensibilité du conteur à la rigueur du critique et de l'essayiste, il nous éclaire sur le paradoxe de cet homme, tout de passivité et de douceur, mais qui dissimulait en lui un législateur, un penseur métaphysique, et l'architecte de l'une des dernières cathédrales d'Occident. Il nous emmène au cœur de l'immense édifice inachevé de la Recherche, indiquant ses détails, mais embrassant du regard son immense structure, et révélant enfin la constante unité d'inspiration qui, de Swann au Temps retrouvé a parcouru l'œuvre entière.

01/1997

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Réalistes, contemporains

Des Lilas à Belleville

Paris, années cinquante. P'tit Claude a 14 ans. Trop grand pour être encore un enfant, trop petit pour être vraiment un adulte. Pour un peu, il serait nostalgique de sa jeunesse... Ce mercredi de septembre, P'tit Claude s'ennuie. Ce sont les vacances, il n'a rien à faire. Il zone dans le Paris populaire, celui de Belleville et de la Place des Fêtes. Il traîne du côté des "fortifs" , là où vivent ceux que la société rejette. Il s'arrête devant les cinémas et les kiosques à journaux, où s'empilent tous ces illustrés qui le font rêver. Un jour, un certain Pépé leur propose, à lui et à son copain Marcel, de "croquer" sur son prochain coup. Rien à craindre, que du pognon facile à gagner, promet Pépé. Avec cet argent, Claude pourra s'offrir un électrophone et un costard. Peut-être même une moto. Et séduire les filles, enfin... On ne présente plus Eddy Mitchell, Claude Moine, de son vrai nom. "Monsieur Eddy" raconte sa jeunesse de titi parisien. Le texte est agrémenté d'illustrations de Ralph Meyer qui dépeint avec tendresse les déambulations de P'tit Claude. Enfant de l'est de Paris également, le dessinateur d'Undertaker délaisse le temps d'un livre les plaines du Far-west pour explorer celles du 19e arrondissement parisien. Lesquelles ne sont pas forcément moins exotiques ni moins dangereuses !

11/2022

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BD religieuses

Le Puy-en-Velay. Terre aux multiples sacntuaires

De nombreuse chaînes de télévision françaises et étrangères viennent au Puy pour filmer des reportages, en raison du paysage façonné par les volcans et son départ sur le chemin de Saint-Jacques-de-Compostelle. Pourtant, c'est un lieu où nous venons en pèlerinage, où il est bon de se poser quelques jours avec ses multiples sanctuaires. Surplombant la ville sur son Rocher Corneille, Notre-Dame de France laisse deviner une ville profondément religieuse. En effet, juste à ses pieds, sur le Mont Anis, nous avons la Cathédrale du Puy, Sanctuaire marial, où depuis le Vème la Vierge Marie est vénérée. Tant de générations, des rois, des papes au plus humbles, sont venus près de la Vierge noire. Le regard est aussi attiré avec la Chapelle Saint-Michel d'Aiguilhe, en haut d'une cheminée volcanique. Elle remonte au Xème siècle, lorsque Godescalc, évêque du Puy-en-Velay, revenu de son pèlerinage à Saint-Jacques-de-Compostelle, a fait construire la première chapelle. Un peu plus loin, à Espaly Saint-Marcel, une autre statue colossale attire l'attention sur le Sanctuaire Saint-Joseph de Bon-Espoir. Dans la Grotte/Chapelle, nombreux sont ceux et celles qui viennent déposer leurs intentions de prière sous la nappe de l'autel, aux pieds de Saint Joseph. Enfin, plus discrètement, un saint du terroir Saint Jean-François Régis, patron des dentellières, exemple en oeuvres de charité, a son sanctuaire, à l'église du Collège.

10/2022

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Photographie

Emilie Savitry, un photographe de Montparnasse. Edition bilingue français-espagnol

Émile Savitry, peintre puis photographe, a côtoyé tout ce que le Paris des années trente abritait d’artistes, d’écrivains, d’intellectuels du monde entier. Le succès fulgurant que reçut sa première exposition de peinture surréaliste, introduite par Aragon en 1929, fait fuir cet homme modeste à Tahiti avec Georges Malkine. À son retour, il découvre Django Reinhard sur le port Toulon qu’il révèle et ramène à Paris pour lui faire connaître le monde du jazz. Le café du Dôme, La Coupole, ce carrefour Vavin qu’il ne quittera plus, lui réservent ses plus belles rencontres, les frères Prévert, Paul Grimault, Alberto Giacometti, Anton Prinner, Victor Brauner, Oscar Dominguez. Avec Brassaï, puis Robert Doisneau il développe sa carrière de photographe à l’agence Rapho. Il sera reporter, immortalisant les réfugiés républicains de la guerre d’Espagne comme le petit peuple du quartier de Pigalle, photographe de plateau pour Marcel Carné sur Les Portes de la Nuit et La Fleur de l’Âge, de mode pour Vogue et Harper’s Bazaar avant de retourner à la peinture. Ses portraits d’artistes d’une intimité complice et ses photographies de nu qui lui valent un véritable succès au Japon témoignent de sa profonde sensibilité. Surpris par la maladie, Émile Savitry meurt prématurément en 1967. Ce catalogue monographique est le premier consacré à ce photographe humaniste. Son oeuvre méconnue et foisonnante mérite aujourd’hui d’être mise en lumière.

06/2011

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Cuisine

Curnonsky, prince des gastronomes. De A à Z

Maurice Sailland, jeune Angevin venu s'installer à Paris, a débuté chez Michelin dans les premières années du siècle dernier, en écrivant des chroniques vantant l'automobile, qu'il signe "Bibendum". Il s'est forgé ensuite un autre pseudonyme, celui qui l'a rendu fort célèbre, Curnonsky. Jusqu'à la veille de la première guerre mondiale, il a été le principal et le plus fidèle des collaborateurs du vaste réseau d'hommes de plume qu'avait organisé Willy, le mari de Colette, pour publier des oeuvres romanesques commercialisées sous son seul nom. Entre 1921 et 1930, avec son ami, le journaliste Marcel Rouff, il entreprend un vaste tour de France pour découvrir et recenser tous ses trésors et ses richesses gastronomiques. Ce travail de journalistes, de gourmets et d'historiens a été publié sous de titre La France gastronomique. Elu en 1927 par des professionnels de la gastronomie "Prince des gastronomes", il met en place, avec la volonté de rendre hommage à Brillat-Savarin, une Académie des gastronomes composée de quarante membres dont il sera le Président pendant dix-neuf ans. Fondateur, en 1947, de la revue Cuisine de France, devenu Cuisine et vins de France, toujours publiée, Curnonsky, poète et écrivain, a été celui qui n'a cessé de bien vivre en honnête homme et de prôner une cuisine française, en rappelant souvent ce mot d'un grand chef : "Faites simple".

07/2014

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Résistance

La Plastiqueuse à Bicyclette

Le 1er juin 1940, Jeanne Bohec décide de partir pour l'Angleterre. Elle n'a pas entendu le discours du général de Gaulle, mais tout la pousse instinctivement à refuser la défaite. Elle a tout juste 21 ans. Parmi les premières à s'engager dans le Corps féminin des Volontaires françaises, a être engagée par le BCRA et à être parachutée sur la France occupée, Jeanne Bohec est à n'en pas douter l'un des meilleurs exemples de ces femmes qui s'engagèrent corps et âme dans la bataille mais que l'histoire a trop longtemps laissées dans l'ombre. Experte en explosifs, instructrice dans sa Bretagne natale où elle forme les groupes de résistants à leur maniement, elle est à la manoeuvre lors du déclenchement du "? plan vert ? " (mai 1944) et encore au coeur de l'action lors des terribles combats du maquis Saint-Marcel (juin 1944). A bicyclette, elle parcourt la région sans relâche, n'hésitant pas à demander l'aide des camions de l'armée allemande quand la côte est trop rude ? ! Une aventure et un personnage exceptionnels. Jeanne Bohec est une résistante française, titulaire de la Légion d'honneur, de la Croix de guerre et de la médaille de la Résistance. Après la guerre, elle reprend finalement le cours de sa carrière et devient professeur de mathématiques. Elle sort de son relatif anonymat en devenant maire-adjointe du 18e arrondissement parisien avant de s'éteindre le 11 janvier 2010.

02/2022

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Musées français

Chefs d’oeuvre art déco. Musée des années 30

Tandis que l'Art déco, admiré de tous à l'Exposition internationale des arts décoratifs de 1925, continue à se diffuser, jusqu'à la fin des années 30, conjointement aux mouvements modernistes et cubistes dans les arts décoratifs, les Beaux-Arts et l'architecture, de nombreux peintres de l'entre-deux guerres tels que Boutet de Montvel, Courmès, La Patelière, Souverbie ou Despiau s'attachent à redonner au réalisme un nouveau visage, en phase avec son temps. La ville de Boulogne-Billancourt est au coeur de cette créativité bouillonnante. Attirés par des terrains aux prix abordables, de grands industriels comme Renault et Dassault, les Studios de Boulogne pour le cinéma et des artistes tels que Paul Landowski, Marc Chagall ou Juan Gris s'installent dans cette ville naissante. Les "Dimanches de Boulogne" de Daniel-Henry Kahnweiler, en réunissant de nombreux artistes cubistes, participe à faire de la ville un centre culturel de premier plan. Témoin privilégié de cette époque foisonnante, le musée des années 30 conserve dans ses collections plusieurs centaines de chefs-d'oeuvre, dans des domaines aussi variés que la peinture, la sculpture, avec les frères Martel, Jouve, Janniot ou Bernard, les arts décoratifs, avec des ensembles exceptionnels de Ruhlmann, Leleu, Follot, Sue et Mare, Printz, Herbst, Sognot, Mallet-Stevens, les arts graphiques ou l'architecture. A rebours d'une modernité trop longtemps cantonnée au cubisme, à l'abstraction et à l'art conceptuel, il offre un regard singulier sur cette période encore méconnue.

09/2023

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Guerre d'Algérie

L’Algérie française, le combat pour l’honneur. Cahier d’histoire du nationalisme n°23

Il y a 60 ans, la France et l'Algérie se séparaient suite à un conflit militairement gagné par notre armée mais politiquement torpillé par les pseudo élites de l'époque qui croyaient encore dans ce que l'on appelait "le sens de l'Histoire" . Pour faire simple, le France était divisée entre ceux qui soutenaient le FLN et l'abandon de nos trois départements algériens et ceux qui, par attachement à la grandeur et au rayonnement de notre pays ou par fidélité à la parole donnée, se sont engagés pour défendre l'Algérie française. 60 ans plus tard, notre société est toujours marquée par cette tragédie. Voilà pourquoi nous avons décidé de donner la parole à ceux qui se sont battu pour l'Honneur de notre nation. La fusillade de la rue d'Isly... Joseph Katz, le boucher d'Oran... Les rapatriements des Pieds-noirs... Le 19 mars... Le commando Georges... Les enfants perdus de l'OAS... Jean Bastien-Thiry... Pierre Château-Jobert... Roger Degueldre... Pierre Lagaillarde... Robert Martel... Jo Ortiz... Pierre Sergent... Jean-Jacques Susini... Entretiens, Témoignages & contributions de : Philippe Aziz, Armand Bénésis de Rotrou, Francis Bergeron, Jean-Pierre Brun, Daniel Cadet, Philippe Chiaverini, Gérard Crespo, Richard Dessens, Pierre Dimech, Yves Geoffroy, Jean-Claude Giraud, Manuel Gomez, Michel Klen, Gérard Lehmann, Philippe de Parseval, Jean-Claude Pérez, Guy Pujante, Jean-Claude Rolinat, Alain Sanders, Maurice Sarazin, Robert Saucourt, Roger Soncarrieu, Rémy Valat, Michel Vial

10/2022

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Littérature anglo-saxonne

Le récit d'Erica, enfant cachée dans la France occupée

Est-ce que la tante et l'oncle vont me garder ici ? " murmura-t-elle dans l'oreille du petit Jésus. Mais pourquoi le feraient-ils, eux, alors que personne d'autre ne l'avait encore fait ? Peut-être qu'ils changeront d'avis demain, comme Mademoiselle Andrea avant eux. Et soudain, l'absence de sa mère devint la seule réalité tangible dans sa chambre, aussi réelle que les ombres noires projetées par le grand miroir. Erica ferma les yeux avec force puis tenta d'imaginer sa mère, mais son visage était comme une page grise et vide. Elle savait qu'elle perdrait sa mère pour toujours si elle ne parvenait pas à se souvenir d'elle. "Demain, tu devras beaucoup sourire" , lui criait sa petite voix intérieure. Fouillant dans ses papiers personnels, Flora Hogman, alias Erica, retrouve un texte qu'elle écrivit il y a près de cinquante ans et qui la replonge en 1943. Cette petite fille d'une famille juive de Tchécoslovaquie a alors sept ans, elle se trouve seule à Nice avec sa mère, son père étant mort avant la guerre. Lorsque les Allemands entrent en zone libre, sa mère fait appel au "réseau Marcel" pour la mettre en lieu sûr. Ainsi débute l'errance d'une fillette seule au monde, enfant cachée ballottée de foyer en foyer dans la France occupée. Un récit singulier et poignant, préfacé par Annette Wieviorka, qui retrace l'histoire des organisations de sauvetage des enfants juifs.

09/2021

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Allemagne

Lettres de prison

Pour ses positions radicalement pacifistes, Rosa Luxemburg fut arrêtée et emprisonnée à plusieurs reprises entre 1915 et 1919, pour être bientôt assassinée, à coups de crosse de fusils et d'une balle dans la tête, avant que son corps soit jeté dans un canal. Le même jour, Karl Liebknecht, avec lequel elle a fondé la Ligue spartakiste, connaîtra le même sort. C'est à la femme de ce dernier, Sonia, que sont adressées ces Lettres de prison. A son plus grand étonnement, certainement, le lecteur y découvrira un véritable hymne, sans nul autre pareil, à la vie comme à la nature. D'un stoïcisme incomparable, en effet, Rosa Luxemburg s'attache, au fil des jours, aux mouvements du ciel et de ses couleurs, aux animaux, aux plantes qui peuvent l'entourer et qu'elle observe avec tendresse et félicité. Rien ne lui est indifférent, un moindre bourdonnement, la forme d'une pierre, les signes infimes du passage des saisons... Ce sont là des pages violemment émouvantes, d'une douceur sans équivalence. On pourrait presque dire : d'un grand bonheur. En ce sens, Marcel Conche a-t-il sans doute pleinement raison de noter que la sympathie de Rosa pour toutes les formes de la vie est si forte qu'elle trouve un réconfort dans la pensée que, quoi qu'il en soit de l'avenir de l'homme, des échecs humains, y compris de l'échec possible de la révolution, il y aura toujours la vie.

10/2022

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Notions

Articulations de l'existence

Exister, c'est articuler une forme, à tous les moments de la vie. Ainsi : naître et mourir, souffrir et jouir, être jeune et vieillir, subir le handicap, travailler et parler en sont quelques expressions fondamentales. Toutes sont en vérité de l'art. Non pas l'art d'exister ou de décréter la signification de l'existence, surtout pas, mais celui de rendre l'existence possible à travers les aléas de sa désarticulation au demeurant insurmontable. Car si tous les hommes sont artistes par la nécessité de trouver une forme, si chacune est bien un absolu, en revanche aucune ne peut être vécue ou considérée comme définitive. Il faut donc retourner au mot d'existence pour y voir autre chose qu'un "projet" , une recherche d'authenticité ou de bonheur, mais des états organisés par chacun, composés et peints par certains, racontés aussi par d'autres, parfois au risque de la folie, qui décrivent un "autre état" ou une "existence poétique" . L'articulation de l'existence est cette aventure infinie dans laquelle elle se traduit. Philosophes (Rousseau, Hegel, Heidegger, Deleuze, Derrida, Lacoue-Labarthe), psychanalystes (Freud, Theodor Reik), poètes (Hölderlin), peintres (Hélène Schjerfbeck), musiciens (Robert Schumann, Robert Wyatt), personnages (le Lenz de Büchner), écrivains (Goethe, Robert Musil, Marcel Proust, Elie Wiesel) sont autant de créateurs de formes pour dire non pas comment il faut exister, mais les conditions de l'existence. C'est à travers ces formes que s'ouvre à chaque fois du sens.

10/2023

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Théâtre

Sarah Bernhardt

Quelle star, quelle icône, comme on dirait aujourd'hui, peut se vanter d'avoir attiré dans le monde entier autant d'admirateurs fascinés, d'avoir déchaîné autant de passions? Sarah Bernhardt : son seul nom est une légende... Célèbre pour son jeu et sa voix d'or, elle était capable de tout. Comme l'écrivait l'un de ses amants: " elle pourrait s'enfermer chez les carmélites, découvrir le pôle nord, s'inoculer le microbe de la rage, tuer un empereur, ou épouser un roi nègre que je n'en serais pas autrement étonné... " " Je suis un mensonge qui dit toujours la vérité ", affirmait le Sphinx de Jean Cocteau. Telle est Sarah... Tâche délicate mais passionnante que celle du biographe qui doit démêler le vrai de l'imaginaire, dégager l'authentique de l'affabulation, chez la géniale actrice dont l'illusion était la seule raison d'être. Il n'empêche. Celle qui a inspiré les plus grands écrivains et artistes de son temps, d'Oscar Wilde à Marcel Proust, de Montesquieu à Rostand, de Gustave Doré à Alphonse Mucha, celle qui fut la première admiratrice de Cocteau et le dernier amour d'Hugo, ne peut que susciter d'infinies interrogations. Et que dire de la richesse et de la variété de se vie sentimentale ? C'est cette femme hors du commun que cette passionnante biographie fait revivre, tout en retraçant le portrait d'une époque dont elle fut incontestablement l'une des plus grandes héroïnes.

01/2006

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Poésie

Les grandeurs intensives. hapitre deux

Les grandeurs intensives, chapitre deux est le second volume des études rédigées semestriellement par Michèle Cohen-Halimi, et publiées par Claude Royet-Journoud dans la revue Anagnoste (incluse dans feu le Cahier Critique de Poésie du cipM). Ce volume fait suite à L'Anagnoste – réunion des vingt et une premières études prépubliées par Michèle Cohen-Halimi dans CCP – et paru chez Eric Pesty Editeur en 2014. Tous les éléments contextuels de la rédaction de ces études, ainsi que leur enjeu intellectuel, le terme d'anagnoste lui-même, sont rigoureusement et très clairement définis par Michèle Cohen-Halimi dans un superbe "Prologue" qui ouvre Les Grandeurs intensives, chapitre deux. Il faut pourtant insister sur la césure qui a eu lieu entre le premier volume (L'Anagnoste) et le second volume (Les grandeurs intensives chapitre deux), car cette césure marque une modification profonde dans l'expérience "anagnostique". "La chute complète de la pensée dans la langue était l'opération commandée", écrit Michèle Cohen-Halimi, synthétisant, par cette puissante formule, son parcours de philosophe-lectrice sous l'autorité amicale mais toujours extraordinairement exigeante de Claude Royet-Journoud. Voisinant, dans le catalogue d'Eric Pesty Editeur, plusieurs livres consacrés à la pensée de la lecture (tels que Jeux de lecture de Siegfried Plümper-Hüttenbrink ou Autoportrait en lecteur de Marcel Cohen) c'est l'expérience vertigineuse de cette césure que donne à lire, en temps réel, la publication de Les grandeurs intensives, chapitre deux.

01/2022

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Correspondance

Correspondance avec des écrivains. 1948-1984

Sur une photographie ancienne, il est cet enfant sage et mélancolique, déjà penché sur son livre... "Tout au long de notre vie, écrit François Truffaut, nous devenons des personnes différentes et successives, et c'est ce qui rend tellement étranges les livres de souvenirs. Une personne ultime s'efforce d'unifier tous ces personnages antérieurs". Depuis sa première lettre de jeune cinéphile à Jean Cocteau, en 1948, jusqu'à sa disparition prématurée en 1984, c'est son goût commun pour la litt érature et le cinéma qui traverse cette Correspondance inédite. Truffaut s'y réinvente une famille de coeur auprès de ses écrivains de prédilection (Genet, Cocteau, Audiberti, Louise de Vilmorin), sollicite des figures renommées de l'édition (Jean Cayrol, Marcel Duhamel, Robert Sabatier) et les auteurs qu'il veut adapter à l'écran (Maurice Pons, David Goodis, Ray Bradbury, Henri Pierre Roché, René-Jean Clot...). Ce sont les coulisses de la création, les passions des tournages que l'on découvre ici, mais aussi les remises en question et les zones d'ombre d'un homme pressé, auquel le temps va cruellement manquer... Et c'est à son ami Jean Mambrino, le père jésuite rencontré en 1954 dans le sillage d'André Bazin, que Truffaut adresse ce dernier petit mot, quelques mois à peine avant sa mort : "Bonne année 1984, mon cher Jean. Je remonte la pente, je lis vos poèmes, ils m'aident et vos signes d'amitié me touchent beaucoup, affectueusement vôtre, françois".

03/2022

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Critique littéraire

Le fond de l'air. Chroniques de la NRF 1988-1995

Devenu le cinquième directeur de la Nouvelle Revue française en 1987, succédant à sa grande surprise à Jacques Rivière, Jean Paulhan, Marcel Arland et Georges Lambrichs, il aura fallu un an à Jacques Réda pour se résoudre à monter lui-même dans le " train ". C'est dans le " fourgon arrière" qu'il décide alors de publier ses propres chroniques, en " passager clandestin ", affirme-t-il, croquant malicieusement son époque le nez au vent, dans une grande diversité de " questions ". Celles de la couche d'ozone, de la toponymie, de la " CB ", des extraterrestres, de la nouvelle Grande Bibliothèque de France, du phonographe, des frontières ou des sondages télescopent celles de l'orthographe, du langage, de la poésie ou du style. A propos de la question militaire, Réda convoque Valery Larbaud ; parlant du " jeu de ballon rond ", il évoque à la fois Pindare et Jean-Pierre Papin et s'élève contre les séances de tirs au but ; sa question concernant la " fin du monde " s'achève par une sentence définitive : "L'éternité existe mais elle ne dure jamais longtemps ". Ainsi Le fond de l'air de Jacques Réda fleure-t-il bon le pessimisme joyeux, l'érudition amusante, l'humour pince-sans-rire, relevant partout la cocasserie et les paradoxes de nos temps "modernes". Et ce que Réda observe dans les années 1990 ne laisse pas de résonner, tout comme des épigrammes de Martial ou des satires de Juvénal...

11/2020

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Littérature russe

Farces et attrape. Une demande en mariage ; L'ours ; Raté

Anton Tchékhov est un farceur, plus précisément un auteur de farces. Il s'agit ici de deux farces en un acte, datant de 1888 : Une demande en mariage et L'Ours. On y a ajouté en fin de volume un court récit de 1886, une attrape, une petite tromperie, intitulé Raté. Les petites pièces en un acte, ces petites farces comiques et tragi-comiques, sont des tableaux de moeurs où s'exprime pleinement la drôlerie, l'humour particulier de Tchékhov. "La drôlerie de Tchékhov est d'une saveur, d'une violence grotesque incomparables. Elle n'est pas toujours prisonnière de la démonstration satirique, mais sait être folle, échevelée, jongler pour le plaisir avec les mots, les masques, l'absurde et le fantasque. " L'intérêt de l'édition réside aussi dans la fabrication de l'ouvrage. Tout est ici un peu farceur : le papier nappe de la jaquette, la mise en page des dialogues, la couleur des papiers, le petit format. Nous reprenons le format des Demi-Cosaques, une collection dans laquelle ont été publiés les livres de Max Frisch, Frans Masereel, Marcel Proust (Mort de ma grand-mère) et prochainement les Sonnets de Shakespeare. Deux ans plus tard, dans un registre plus grave, Tchékhov partira pour Sakhaline, l'île des bagnards. Il traverse toute la Russie et la Sibérie. Nous avons publié deux volumes relatant ce périple et cette enquête : L'Amour est une région bien intéressante Sakhaline.

10/2021

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XXe siècle

L'île des enfants perdus

Au printemps 1947, Marcel Carné et Jacques Prévert ont tourné un film à Belle-ile-en-Mer, La Fleur de l'âge. Celui-ci s'inspirait de la mutinerie survenue en 1934 dans le bagne d'enfants érigé non loin du Palais, le principal port de l'île. Il y était question d'amours impossibles entre un mutin en cavale (Serge Reggiani) et une riche estivante (Arletty), entre une jeune îlienne (Anouk Aimée) et un innocent mis en cage... De cette nouvelle collaboration, la huitième, le public attendait un chef-d'oeuvre du même tonneau que Le Quai des brumes ou Les Enfants du paradis. Et, en effet, de l'avis unanime de ceux qui en avaient visionné les premières séquences, cette cuvée promettait un sommet. Mais le chantier resta en suspens, interrompu par les vents contraires. Et du film inachevé, pas une séquence ne subsiste, ni même un rush. Rien donc, sinon quelques photographies de plateau. Malchance ? Torpillage ? La malédiction susciterait pas mal de rumeurs et autant de fausses pistes... Le narrateur part à la recherche des bobines disparues, stimulé par de maigres indices et le témoignage de rares survivants. Son enquête fournit un fil conducteur à l'évocation du cinéma français de l'âge d'or, depuis les années fébriles de l'immédiat avant-guerre, jusqu'à celles plus troubles encore de l'épuration ; une fresque oui, mais pitoyable et glorieuse, étincelante et pourtant entachée de zones d'ombre...

09/2019

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Histoire internationale

L'Europe chinoise Tome 2 : De la sinophilie à la sinophobie

Marcel Granet m'avait laissé entendre à ses cours que la route de la soie avait probablement permis aux Grecs de connaître plus qu'un peu de la culture chinoise. Cela continua durant l'Empire romain : on a trouvé sur les côtes du Viêt-nam quantité de monnaies romaines qui prouvaient que la voie maritime doublait pour eux la voie terrestre : au point qu'il fallut interdire aux citoyens romains de se vêtir de soie ruineuse : les seules femmes dès lors eurent droit à ce luxe. Jusqu'à l'ambassade de Macartney, qui marque les débuts de l'impérialisme européen, dès lors acharné à s'asservir à l'Empire du Milieu, j'étudiai cinq années durant cette Europe chinoise, dont je livre ici la première moitié. Je m'arrête à Leibniz, sinophile entre tous. Le tome second commencera par un examen de Montesquieu, qui représente, lui, le début du courant contraire, instruit qu'il avait été par un jésuite dissident qui lui avait dit pis que pendre de la Chine. Avec la route de la soie, ce sont les missionnaires en effet, les jésuites au premier chef, qui renseignèrent l'Europe sur un pays qu'ils connaissaient fort bien, lui fournissant mathématiciens, fondeurs de bons canons pour battre la Russie, s'efforçant même d'installer le catholicisme là-bas en prônant des rites chinois, ce qui suscita, aux environs de 1700, une véhémente querelle entre les ordres rivaux, qui prétendaient avoir leur part du gâteau. [... ] Etiemble.

04/1989