Recherche

Bruce Hood

Extraits

ActuaLitté

Littérature française

Le crime de l opera. Tome 1

Le boudoir était tendu de soie bouton d'or, parce qu'elle était brune, cette merveilleuse Julia d'Orcival qui tenait si bien son rang à la tête du grand état-major de la galanterie parisienne. Un feu clair brûlait dans la cheminée, garnie de chenets Louis XVI, des chenets authentiques où s'étaient posés les petits pieds des belles du Versailles d'autrefois. La lueur adoucie d'une lampe en porcelaine du Japon éclairait le réduit capitonné où n'étaient admis que les intimes. On n'entendait pas d'autre bruit que le roulement lointain des voitures qui descendaient le boulevard Malesherbes, et le murmure de l'eau bouillante qui chantait sa chanson dans le samovar de cuivre rouge. Pourtant, Julia n'était pas seule. Près d'elle, à demi couchée sur une chaise longue, un jeune homme, plongé dans un vaste fauteuil, tortillait sa moustache blonde, et regardait d'un oeil distrait une terre cuite de Clodion, représentant des Bacchantes lutinées par des Faunes. L'élégant cavalier ne songeait guère à cette oeuvre d'art, pas plus que la dame ne songeait au splendide tableau de Fortuny qui rayonnait en face d'elle, et qu'elle avait payé une somme folle. Et s'ils se taisaient, ce n'était pas qu'ils n'eussent rien à se dire, car ils s'observaient à la dérobée, comme deux adversaires d'égale force s'observent avant d'engager les épées. Un viveur expérimenté aurait jugé à première vue qu'entre ces amoureux il allait être question de choses sérieuses. Un auteur dramatique aurait flairé une situation.

02/2023

ActuaLitté

Romance et érotique LGBT

#Gaymers Tome 3 : Connection Error

Comme d'habitude, Josiah Simmons, développeur de jeux vidéo, est le dernier dans l'avion alors qu'il se rend à l'un des plus gros événements de sa profession. Bien qu'il ait surmonté en grande partie son TDAH, il ne peut pas gérer trop de distractions à la fois. Mais il ne peut pas non plus ignorer son voisin de vol à la beauté brute. Surtout après avoir découvert que ce dernier est fan de son jeu. Ryan Orson refuse de laisser ses graves blessures mettre un terme à sa carrière de Navy SEAL. Après les heures de rééducation acharnées qu'il a endurées, hors de question que quoi que ce soit se dresse sur le chemin de son retour en service actif. Il n'a cependant rien contre un petit flirt avec l'adorable geek assis à côté de lui. Quand un retard de vol oblige les deux hommes à s'attarder à Saint-Louis, ils acceptent de partager une chambre d'hôtel pour y jouer toute la nuit. Ni l'un ni l'autre ne s'attend à ce que leur attirance mutuelle monte encore d'un cran à la lumière du jour. Les opposés s'attirent, d'accord, mais la partie n'est-elle pas game over avant même d'avoir commencé ? #MM #Geek #Jeuxvidéos #Secondechance --- J'ai adoré cette histoire presque parfaite avec des personnages parfaitement imparfaits. Je pense que si vous êtes un fan des hommes qui doivent se battre contre vents et marées et que vous voulez une histoire vraiment spéciale, prenez celle-ci. Heather K

07/2022

ActuaLitté

XVIIe siècle

Moi, Louis Gaufridy, ayant soufflé plus de mille femmes. Une confession de sorcier au XVIIe siècle

Le 30 avril 1611, un curé marseillais, Louis Gaufridy, est brûlé vif à Aix au terme d'un procès instruit par le parlement de Provence. Il est reconnu coupable d'avoir causé la possession diabolique de plusieurs religieuses d'Aix, ainsi que d'avoir initié à la sorcellerie l'une d'entre elles, la jeune Madeleine de Demandolx. Thibaut Maus de Rolley propose une nouvelle lecture de cet événementjudiciaire majeur du début du règne de Louis XIII. L'enquête s'articule autour des aveux livrés par Gaufridy à la justice, dans lesquels le prêtre raconte sa vie de sorcier, décrit les messes noires célébrées au sabbat et révèle avoir reçu du diable le pouvoir de rendre les femmes folles de désir en leur soufflant au visage. Moi, Louis Gaufridy examine comment cette "confession" s'est forgée au cours du procès, avec en point de mire une question cruciale : lorsqu'ils passaient aux aveux, les hommes et les femmes accusés de sorcellerie n'étaient-ils que les récitants passifs des fantasmes des juges, ou prenaient-ils part à l'invention de ces histoires diaboliques ? Est-il possible d'entendre leur voix propre dans les dépositions consignées par les greffiers ? A l'aide de documents inédits, ce livre novateur montre aussi comment cette fiction élaborée dans l'enceinte du tribunal s'est ensuite largement diffusée par l'imprimé, pour donner lieu à des réécritures qui éclairent d'un nouveau jour l'histoire de la littérature du crime, tout en nous permettant de mieux comprendre comment un procès de sorcellerie était reçu par ses contemporains immédiats, au plus fort de la chasse aux sorcières en Europe.

09/2023

ActuaLitté

Littérature francophone

Dans l'ombre des souvenirs

"... Paul, est-ce vrai ce qui nous arrive ? Nous revoir ainsi au bout de nos vies... J'ai peine encore à y croire. Et pourtant, au bout de l'allée, c'est bien toi que j'ai vu venir vers moi. Non, pas vers moi. Vers personne à vrai dire. Tu marchais. Tu avançais. Peu importait vers qui tes pas te menaient ; qui était au bout du chemin ; qui te regardait : il n'y avait plus personne vers qui tu allais... Je l'ai compris au premier face à face de ces étranges retrouvailles : elle était en toi la grande faucheuse ! Pas celle qui coupe les vies d'un coup tranchant, mais celle qui, sournoisement, glane une à une les pensées et les souvenirs, les emmêle, les met en gerbe pour en faire de grands feux. Jusqu'à laisser se calciner doucement tout ce qui fit une vie ; jusqu'à faire "champ brûlé" de tout le passé de celui qu'elle étreint". (p. 9) Et ce sont les traces de ce passé-là que Lucie, la narratrice, ne veut pas voir disparaître tout à fait. Avec elle, vont ressurgir l'Histoire et les histoires dramatiques qui ont marqué sa jeunesse liée à celle de ce Paul qu'elle vient de retrouver, atteint de la maladie d'Alzheimer : leur amour né dans cette guerre 1940-45, les déchirures qui suivirent dans de l'après-guerre, et puis sa quête pour retrouver l'enfant qui lui fut enlevé dès sa naissance dans l'une de ces "Fontaines de Vie" ou Lebensborn, ces maternités nazies conçues pour générer des êtres de race pure...

09/2021

ActuaLitté

Littérature française

Florbelle

Florbelle est un autoportrait que Cauda a écrit dans les blancs du roman de Sade dont nous n'avons que les notes puisque le fils irrévérencieux, à la mort de son père, a brûlé l'ouvrage. Cauda, le peintre, a son atelier bâti sur une ancienne propriété de la famille Sade, revendue quand Donatien était enfant ! Pour le dire autrement : Florbelle lui était destiné. Restait à en noircir les pages. Ce que Cauda a fait à double titre en dessinant une quinzaine d'encres qui illustrent son autoportrait en miroir du marquis ! Comme un fait exprès, il a écrit et dessiné Florbelle lors du confinement, ajoutant ainsi de l'enfermement à l'enfermement, faisant de son atelier un château (de Shilling) coupé du monde, protégé des regards autres, centré au milieu d'autour sur lui-même face à Sade. La quête dure 19 journées auxquelles s'adjoint un épilogue. En 2011 une exposition prit comme titre Florbelle (after Sade)â ; on y précisait : "L'oeuvre manquante devient prescriptionâ! " Pour parler comme Godard, dans prescrire il y a écrire. Et pour écrire Sade il y fallait Cauda. "Entré au château de Silling à l'âge de 17 ans, je n'en suis jamais sorti". C'est ainsi qu'il ouvre ses journées, par un enfermement, un lieu coupé du monde propice à toutes les transgressions. Une invitation au voyage intérieur où le corps tient lieu de donjon. Un corps qui figure, dans ce face à face Sade/Cauda, trait après trait, un habit de lumière envisagé comme un abîme de lumière. Autrement dit un autoportrait.

10/2023

ActuaLitté

Théâtre - Pièces

Soldat et jeune-fille souriant

"Vous souffrirez de la souffrance la plus atroce : la nostalgie. Vous traînerez votre vie durant les images de notre vie ensemble, le regret de notre échec. Peut-être mourrez-vous. Votre vie n'aura plus de sens, vous retournerez à l'indifférencié : tout vous sera égal. Ni bonheur ni malheur : seulement l'ennui et la grisaille. Vous essayerez d'aimer ailleurs et vous n'y parviendrez pas : la nostalgie empoisonnera toutes vos tentatives, brouillera les visages, les corps, les rires, la beauté des autres femmes. Vous quitterez cette ville pour recommencer, mais toutes les rues des autres villes vous ramèneront à celle-ci. Vous serez une loque, un ancien combattant de l'amour, un grand invalide de l'âme, revenu meurtri de l'épreuve de son feu trop ardent. Il y aura dans le temps ce soleil dont vous vous êtes un jour trop approché, qui vous a brûlé la mémoire, et vous passerez le reste de votre vie à le regarder décliner sur l'horizon. Vous ne pourrez rien faire d'autre. Sa lumière assombrira vos jours les plus clairs. Vous ne connaîtrez plus que le crépuscule, un crépuscule interminable. Il n'y aura plus jamais de matin pour vous. Plus jamais de transports. D'espérance. D'insouciance. De repos. Vous deviendrez laid et bête à force de douleur, d'ennui. Vous ennuierez tous ceux que vous approcherez. Vous porterez à eux votre blessure et ils vous fuiront avec horreur. Vous serez un maudit, un pestiféré, un sidaïque... Tout cela parce que vous aurez commis la faute de passer quelques temps avec moi. On ne sait pas assez les ravages d'une passion, on les minimise toujours... "

05/2023

ActuaLitté

Histoire du cinéma

Cultes ! Cinéma. 100 lieux mythiques de cinéma

Découvrez les secrets des lieux cultes des plus grands chefs-d'oeuvre du cinéma ! Depuis les frémissements du cinéma, les films ont envahi le monde et mis en valeur des endroits parfois inattendus. Chaque lieu de tournage possède en cela des secrets. Ces derniers étant parfois même aussi passionnants que les longs métrage en eux-même. Le cimetière dans lequel se déroule le duel final du Bon, la Brute et le Truand par exemple. Saviez-vous qu'il avait été construit de toutes pièces et qu'aucun corps n'y repose ? Le bus d'Into The Wild, a quant à lui été déplacé afin de dissuader les fans de venir y passer la nuit. De l'histoire de la construction du pont de la rivière Kwaï pour les besoins du film culte du même nom à l'incroyable rencontre derrière le tournage de la dernière scène d'Indiana Jones et la dernière croisade, embarquez pour un tour du monde passionnant en compagnie des plus grandes stars du septième-art. Frissonnez dans la véritable maison hantée d'Amityville et découvrez les terrifiantes anecdotes derrière le tournage d'Apocalypse Now aux Philippines. Visitez l'immeuble de Blade Runner avant de faire étape à Poudlard pour finalement atterrir à Jurassic Park, au beau milieu de l'archipel d'Hawaï. Et si on vous emmenait également dans les coulisses de la construction du village des hobbits du Seigneur des Anneaux ? Réalisé par une équipe de spécialistes de la pop culture, parsemé de nombreuses anecdotes et de photographies, ce livre s'impose comme un périple au fil d'endroits désormais considérés comme d'authentiques marqueurs de l'histoire du cinéma.

10/2021

ActuaLitté

Espagne

Al Andalus : l'invention d'un mythe

Universitaire espagnol et arabisant mondialement reconnu, Serafín Fanjul a consacré sa vie à l'étude de l'islam comme phénomène religieux, sociologique, économique et politique. Ses travaux majeurs, dont le présent ouvrage est la première traduction en français, ont fait grand bruit en Espagne et l'on peut aisément comprendre pourquoi. Il s'est en effet penché principalement sur Al-Andalus, cette Espagne médiévale dite des trois cultures, où la domination politique de l'islam aurait permis pendant des siècles d'extraordinaires échanges culturels entre les communautés islamique, chrétienne et juive, sur fond de cohabitation harmonieuse. Il montre avec érudition comment l'imaginaire des romantiques est passé par là, laissant en héritage une vision du passé hispanique qui relève davantage du fantasme que de la réalité. La vérité historique a été emportée par la croyance, et celle-ci est d'autant plus séduisante que les sirènes du conformisme ont su la détourner à leur profit pour faire de l'Espagne d'alors un véritable paradis perdu du multiculturalisme européen. Face aux partis pris stériles et lieux communs en tout genre, Serafín Fanjul entend dissiper la brume pour "retrouver l'Espagne". Et la réalité historique que son travail restitue est celle d'une péninsule où règnent entre les communautés l'intolérance et le conflit, la souffrance et la violence, bien loin de l'ouverture et de l'apaisement trop souvent soutenus. La minutie de l'argumentation de Fanjul permet ainsi d'entrevoir, à rebours de la représentation habituelle, une Espagne qui a trouvé dans la Reconquista la voie de l'émancipation et de la libération.

06/2023

ActuaLitté

Littérature française

La nuit du chien

Tout le monde l'appelle Dog mais son nom c'est Tobias. Orphelin de lui-même, trahi par son destin, on le découvre à l'un de ces embranchements que le sort impose sans les signaler. A l'heure du choix : la rechute ou l'avenir, l'engrenage ou la vie. Sur cette folle trajectoire, cette route en lacets qui n'est qu'une succession d'accidents, il y a Chloé, l'espoir foudroyé, Marco, le géant rencontré en cellule qui ne maîtrise pas sa force, Lulu, l'étoile filante filée par la mésaventure, Fortin, le comédien génial et raté, perdant magnifique aux ressources insoupçonnées, les voyous de la ville et les anciens du village, leur bonté brute. leur sagesse maladroite - une famille. Tous ces autres qui obligent à devenir soi. Dans les marges urbaines et rurales d'une société démissionnaire, flirtant en permanence avec l'abîme - ses gouffres, ses séductions, ses addictions -, Dog, tout en paradoxe, habite chaque rencontre, chaque expérience aussi intégralement qu'il oppose au réel une absence butée, comme une flemme existentielle distraite. Olivier Brunhes signe un premier roman en cavale comme un acte de naissance. Dans la vitesse qui simultanément floute et révèle, une traversée de la nuit tout en contrastes et en chocs, de l'effervescence à l'apaisement, du bruit des lumières de la ville au noir silence hanté de la montagne, des tentations de la malédiction aux incrédulités de la rédemption - marquée par la permanente collision entre brutalité et délicatesse, sauvagerie et finesse. Une course dératée vers les improbables possibles auxquels on prend la décision de croire parce qu'il faut décider de sauver sa peau.

01/2012

ActuaLitté

Littérature française

L'amour n'est pas sous le marbre blanc. Le bonheur d'Ida

Ida jeune fille. Ida mariée, mère. Et puis Ida grand-mère. En toutes circonstances, malgré les épreuves pénibles, elle gardera toujours un sens aigu du bonheur. Sa fille Sabine et Louis, son gendre, partiront en vacances pour la première fois. Ils ne reviendront jamais, ne laisseront aucune trace. Leur destin sera surprenant. Ida élèvera seule leurs deux enfants. Elle ne parlera jamais des raisons du départ de son mari, Antoine. Louis disait de son fils, bébé, qu'il était "grognant". L'enfant pleurait peu, mais émettait en effet des grognements, comme si vivre lui était déjà un fardeau. Lucien serait-il heureux un jour ? Morgiane, sa soeur, chanteuse célèbre, dans les paroles de son dernier succès, Taj Mahal, ne parle-t-elle pas d'un homme cher à son coeur, voué à un destin particulier, inaccessible ? Mais leur union ne mourra jamais. "Mon âme cuit dans ton âme. L'amour n'est pas sous le marbre blanc." Le roman se déroule en Picardie, à Paris, sur la côte d'Azur, en Italie. Ici et là apparaissent des personnages, souvent hauts en couleur, parfois pathétiques. Hermine, dont le physique évoque une sculpture de Giacometti, peint des tableaux ahurissants. Angelo, homme de la mafia, se dit être un brave homme. Alida, propriétaire d'une pépinière, se recueille devant un olivier, et prie que son défunt mari brûle en enfer. Alphonso, ancien gondolier, parcourt la lagune à Venise sur son rafiot. Dimitri a sculpté le buste d'Ida. Le visage s'affirme dans une expression sublimée, immuable, révélant le bonheur, un bonheur immanent, préservé du tourment, foi fervente. L'artiste a donné un nom à son oeuvre : Le bonheur d'Ida.

03/2012

ActuaLitté

Littérature française

Eva la garçonne, une fille libre

Dans les années soixante-dix, Eva, jeune fille libre aux allures de garçon manqué, monte à Paris avec son violoncelle sous le bras. Elle est engagée dans un cabaret où elle fait connaissance d'Alain qui est pianiste. Une attirance mutuelle les rapproche. Ils se marient et partent en voyage de noces en Suisse. Un jour, dans la pension de famille où ils se trouvent, arrive Laurence, belle jeune fille blonde aux cheveux longs et aux yeux bleus. Elle est tout l'opposé de la brune Eva qui a les cheveux courts et les yeux noisette. Cette dernière tombe sous le charme de la blonde Laurence. De retour à Paris, Eva et Laurence vont avoir une liaison. Eva, à la recherche de son identité, est très perturbée par ce qu'elle vit. Voyant, par de petits signes, son corps se transformer de jour en jour, elle décide de partir dans une clinique en Suisse pour y subir un traitement censé pouvoir lui redonner sa féminité. Eva, dont le corps et l'esprit retrouvent l'harmonie, va choisir la vie qui lui permettra de garder son équilibre. Une vingtaine d'années plus tard, Eva, sa famille et ses amis nous feront partager de nouvelles aventures. Le manuscrit du grenier. L'auteur a retrouvé ce manuscrit trente-cinq ans après l'avoir écrit. Il était rangé au fond d'un carton, dans le grenier de sa maison, comme il l'était au fond de sa mémoire. En relisant ces pages jaunies par le temps, elle a eu l'impression de revivre dans les années soixante-dix, époque où elle . avait vingt-quatre ans.

08/2010

ActuaLitté

Photographie

A New American Photographic Dream US Today After. Lyon septembre de la photographie

Après le 11 septembre et l'ouragan Katrina le rêve américain désenchanteur... Le vers dans la pomme qu'Henry Miller qualifiait de " cauchemar climatisé ". Et au bout du périple sur les road movie des internets, croisés à toute allure ces créateurs d'images au son des obturateurs d'Andrew Bush et de Paul Fusco dans le train qui ramène le corps de Bobby Kennedy en 1968 ou de Nina Berman qui accompagne la triomphale investiture d'Obama en 2009. L'Amérique est always en route sautant des pas géants d'Armstrong aux empreintes souterraines des boucliers nucléaires du désert illuminé par les dancings fumeux de Las Vegas... Entre ces deux bornes le drapeau étoilé sans cesse oscille de l'espoir aux désillusions, du va t'en guerre perdu du Vietnam ou de l'Irak, de Nixon à Bush junior, de Kennedy à Obama en passant par Luther King ! Et les Etats-Unis avancent vers ce future toujours ravivé au gré des soubresauts de l'histoire médiatisée, se recréant sans cesse une nouvelle frontière. Quand Zimmerman chantant The Times They Are a-Changin' prophétisait l'arrogance des vainqueurs, ébranlée par. les grands oiseaux blancs des terroristes du 11 septembre et les mensonges urbanistiques de la Nouvelle Orléans... Today ? On rêve d'un after heureux, d'un " Nevermore Katrina ", comme Edgar Allan Poe l'on brûle les dernières cartouches d'énergie pétrolifère devant les belly dances d'Elinor Carucci qui détendent une minute nos zygomatiques dans les quartiers de la pluralité culturelle quand les boxeurs de Brad Harris luttent au poing pour la gagne de cet éternel et prolifique billet vert... Gilles Verneret

10/2010

ActuaLitté

Policiers

Jass

Quatre musiciens ont été assassinés à Storyville, quartier chaud de la Nouvelle-Orléans. Le détective créole Valentin Saint-Cyr s’enfonce dans ces bas-fonds dangereux d’où s’échappe une musique brute et rugueuse appelée Jass. Il découvre que les victimes ont toutes joué, à un moment donné, dans un certain groupe, dont le dernier membre depuis se cache. Alors qu’enfin il semble tenir une piste en la personne d’une fantomatique femme fatale, la police, le maire et même Tom Anderson, le « roi de Storyville », se mettent à vouloir l’écarter de l’affaire, ce qui le convainc d’une chose : il n’a découvert que la partie émergée de l’iceberg. Mais s’obstiner à vouloir connaître la vérité, dans une ville célèbre pour sa corruption, l’amène à prendre des risques de plus en plus graves...Un roman sensuel et envoûtant, qui évoque la naissance du jazz et l’atmosphère unique de La Nouvelle-Orléans au début du vingtième siècle, baignée de musique et de bourbon, de vaudou et de meurtres sanglants. Ecrivain, journaliste et photographe, David Fulmer est un grand connaisseur du jazz de La Nouvelle-Orléans. Il a été pour Jass, deuxième enquête de Valentin Saint-Cyr, couronné par le prestigieux Shamus Award.« Ardent et palpitant… Apporte une voix lyrique aux échos gutbucket et aux rythmes ragtime qui se déversent des bars. »The New York Times Book Review« Si vous aimez La Nouvelle-Orléans et sa musique, ce roman va vous évoquer de doux souvenirs qui n’ont rien à voir avec les serial killers. »The Washington Post

06/2010

ActuaLitté

Littérature française

La terre de Baptiste

" Il regarde les collines. Superbes. Entre deux mamelons, la brume, plus épaisse, plus blanche, semble une coulée de neige dans un couloir d'avalanche... Il a su, dès sa plus tendre enfance, que, lorsque, tôt le matin, elles ont couleur de figue mûre saupoudrée d'un léger brouillard, il va faire très chaud. Si, au contraire, la végétation, d'un vert sombre, en est parfaitement visible, si elles semblent avoir avancé dans la nuit, il pleuvra avant le soin ". Ce n'est pas un personnage banal que le vieux Baptiste. Planté ferme dans cette terre de Béarn qu'il n'a jamais quittée, sauf il y a longtemps, en 14, pour faire la guerre, il y coule maintenant, le béret sur la tête et toujours aux lèvres des airs d'opéra, une vieillesse sereine, active et solitaire. Pas si solitaire, pourtant : Julienne, la chienne au cœur tendre, Coco le coq rescapé et les successifs Adolphe - tous ses cochons se nomment ainsi - partagent sa vie, car Baptiste entretient avec les animaux des rapports amicaux, emplis de la même tendresse attentive et bourrue, jusqu'au crapaud qui a droit aussi à sa bienveillance. Les jours s'égrènent sans surprise, entre les mais et les arbres fruitiers, au rythme des saisons et des travaux, jusqu'à ce qu'un Monsieur de la ville franchisse, un matin, la clôture du champ de Baptiste... Un roman du réel, qui, avec autant de simplicité que de sincérité, donne vie à un personnage original et peu conformiste que vous n'oublierez pas, un chant discret mais profond à la nature, où passe souvent un sourire ou un rire, même si le drame n'est pas loin.

04/2000

ActuaLitté

Littérature française

Le Démon de l'oubli

"Si l'acteur Alain Mavon ne s'était pas suicidé dans cette chambre d'hôtel sordide, aurais-je trouvé le courage de dissiper la brume de nos remords en conjurant, par ce livre, le démon de l'oubli ? Si Hugues La Prades, mon ami et mon complice depuis plus d'un quart de siècle, ne m'avait pas incité à reprendre malgré moi toute l'enquête, n'aurais-je pas plutôt laissé reposer ce passé trop douloureux ? Naïvement, je croyais chercher les motifs du suicide d'un innocent, coupable présumé d'une terrible imposture : pourquoi Mavon aurait-il affirmé avoir été déporté ? Pourquoi semblait-il se complaire dans son mensonge ? Cet innocent, nous l'avons tué sans peine par la campagne de calomnies que nous avons savamment organisée Ugo et moi, preuves à l'appui. Quelles preuves ! Au cours de l'enquête, c'est nous et nous seuls que j'ai retrouvés. Sylviane Mavon, Louise Blois, Frau Mohl, tous ces témoins m'ont renvoyé à ce passé que je fuyais si volontiers : à la Revue grise que dirigeait Ugo, revue dont les locaux auront vu défiler tous les grands auteurs de notre temps, de Mauriac à Bernanos, à l'avant-guerre et à l'occupation, au Doktor Menger et à la collaboration, l'arrestation et le procès d'Ugo, à Malou surtout, Malou ma femme juive trop tôt évanouie dans sa nuit. Un univers d'hallucinations dont ces pages sont le reflet, aussi obscur en vérité que le furent les événements qu'il relate. Car ce livre, l'ai-je réellement écrit ou n'ai-je fait une fois encore que répercuter la voix d'Ugo ? "

12/1987

ActuaLitté

Littérature étrangère

Vineland

Vineland est une région de montagnes boisées inventée par Pynchon (dont c'est ici le quatrième roman, après dix-sept ans d'interruption, depuis le très célèbre Arc-en-ciel de la gravité), mais située très précisément en Californie du Nord, entre Eureka et Crescent City : c'est le pays des grands séquoias rouges et de la brume. On y produit du bois de sciage et de la marijuana. Vineland fait évidemment référence à "Vinland", nom par lequel les navigateurs vikings avaient désigné la terre américaine qu'ils venaient de découvrir : le "pays du vin". La jeune Prairie, qui a quatorze ans en 1984, moment où se dénoue l'histoire rocambolesque racontée dans ce livre, recherche sa mère, Frenesi Gates, qui est un personnage quasi mythique des mouvements radicaux qui s'étaient développés au début des années 1970, notamment après les révoltes de Berkeley. Mais le grand personnage du livre, le représentant du Mal et des forces flamboyantes de la répression, c'est évidemment le persécuteur des gauchistes, l'amant fou de Frenesi Gates, Brock Vond, le procureur fédéral, obsédé sexuel délirant, qui rêve de rafler une fois pour toutes les "rouges" réfugiés dans les vallées de Vineland : anciens du Mouvement, gauchistes, fumeurs de joints, ex-hippies, funambules communistes, bûcherons anarcho-syndicalistes, et autres réparateurs de gouttières itinérants. Le livre est un immense flash-back, ludique et hautement coloré, dans l'histoire de la gauche américaine, un lent glissando mélancolique - sur fond de blues à l'harmonica et de rock and roll frénétique - dans les archives poisseuses (sexe et politique) du pays : c'est le temps de la paranoïa et de la trahison.

12/1991

ActuaLitté

Sports

Sport, malédiction des noirs ?

Et si le sport n'était qu'un nouveau ghetto pour les Noirs ? Ni réquisitoire ni plaidoyer, cet ouvrage pose habilement la question de la reconnaissance sociale des Noirs. Pour y parvenir, Mathieu Méranville s'est interrogé sur le sport comme facteur de promotion sociale. Lorsque la politique se mêle au sport (Jesse Owens lors des JO de Berlin, le Black Power aux JO de Mexico), que les Noirs font des sports de Blancs (Laura Flessel, Surya Bonaly ou Lewis Hamilton) ou que l'esthétique noire finit par primer sur le résultat lui-même (Ali, Pelé, Jordan), il y a là toute une série d'exemples qui laissent forcément dubitatif. Pour autant, la force de cet ouvrage n'est pas de jouer les moralisateurs à bon compte, encore moins de se poser en défenseur de la cause des Noirs. Faire évoluer le débat sur les ségrégations sociales ou, pour utiliser une expression à la mode, pratiquer une forme de discrimination positive, là est l'intention de l'auteur. Et s'il n'a pas échappé à Mathieu Méranville que le déséquilibre homme blanc - homme noir n'est pas d'aujourd'hui, tous ces grands champions noirs renforcent cette idée d'altérité face à l'histoire. D'ailleurs, pour certains, on en oublierait presque la couleur de leur peau. Car ce corps noir que les champions maltraitent fut d'abord voué à une culture du travail (esclavage, colonialisme) avant d'être considéré comme un bel objet de culture sportive et d'esthétisme, voire de réussite sociale... II reste alors une question qui brûle les lèvres : et s'il n'y avait pas le sport ?

09/2007

ActuaLitté

Poésie

Jeu de mains. Avant demain je mourrai

L'aube pointe la vie d'un nouveau jour Riche de possibilités offertes à l'amour Celui-là qui éveille nos sens et trace les contours Des rêves qui font planer nos âmes depuis des millénaires Et nous font nous reconnaître de siècle en siècle en nos vies circulaires Pourtant, à l'horizon de ces rêves, la mort veille comme un vorace vautour ; Prompte à troubler la paix de l'esprit et faire couler en coeur le fleuve mélancolie. Toute languissante dans sa robe rougie d'appétits humains, elle exhibe son envie D'enfourcher la vie sans cérémonie. Cette histoire s'écrit en répétition chaque jour de notre vie. Dans la main le destin semble prédéfini ; mais par un jeu de mains se puise le jour dans la nuit. Ô toi ma niche de lumières ! accueille mes prières ; laisse remuer l'encensoir dans le temple orphique que tu habites. Pose sur moi tes yeux opalins qui ouvrent le jour et me font être à mes propres yeux. Telle est la prière du fou d'amour qui brûle dans le désert et parfume les lignes protéiformes du Jeu de mains avant demain je mourrai. Ainsi ce texte traite-t-il du balancement quotidien de l'amour entre la vie et la mort. Il ouvre au rêve de l'être à demeurer pour avancer en humanité et à la faim de mystère de l'entrecoeuriste masqué. Chaque corps est un temple où se magnifie chaque être aimé ; chaque être aimé est la poésie spirituelle que l'on se déclame en amour de soi pour l'autre en soi.

12/2020

ActuaLitté

Beaux arts

Une histoire de Marin. Archives et souvenirs de Marin-Marie (1901-1987)

" Marin-Marie est un gars considérable et difficile. Il n'a jamais cessé de m'ébahir. Le plus souvent, je tourne silencieusement autour de son échouage comme aux environs d'un phénomène marin. Il a du talent comme un idiot, de la ténacité comme une brute, et par là-dessus, une intelligence d'autant plus piquante qu'il redoute de la dégainer. On lui reconnaît une gentillesse de coeur assez mal dissimulée. Lourd comme un baleineau, il a des souplesses de congre, et, franchement pirate, on lui verra des timidités d'orpheline. Malgré toute sa science et sa réussite, il doute de lui jusqu'à l'action, qu'il soit à sa barre ou à sa table de dessin. Alors, il ne s'appartient plus. C'est un possédé. Vous pourriez lui tirer le canon à deux encablures et des coups de pistolet dans le dos, il n'entend rien. C'est une manière de génie. Excusez 1 Excusez du terme, mais je ne puis l'éviter. (...) Je suis forcé d'avouer que jamais un dessin de Marin-Marie ne m'a laissé indifférent. Je m'y accroche avec un certain agacement que je ne cache plus. Il y a là une réussite exaspérante de spontanéité, et, en plus, dans le comportement mollasse d'un pépère si énergique, une ironie que je finis par ne plus goûter du tout. D'ailleurs, il lui suffit de vous donner un rendez-vous pour y manquer avec exactitude. A la fin, on le laisse en mer. Je ne m'en inquiète plus. " Jean de La Varende, in Marin-Marie, Grands coureurs et plaisanciers, préface, p. 12

09/2015

ActuaLitté

Poésie

À la lisière du temps. (suivi de) Le Voyage d'automne

"A la lisière du temps : cette phrase est un défi à la raison. Bien que nous ne sachions pas si le temps a eu un commencement et s'il aura une fin, nous savons qu'il n'est pas un terrain ni un bois, une étendue où l'on distinguerait un ici d'un là-bas. Le temps n'a pas de côtés. Certes, il possède un avant, un après et un maintenant, mais nul ne peut se situer à la droite du 5 octobre 1843, ni à la gauche de cet instant même. Pourtant, devant le sourire de réprobation du professeur de philosophie, Claude Roy hausse les épaules et s'enfonce dans les corridors du temps. Ils sont transparents et interminables. Claude Roy marche lentement, les yeux entrouverts, lucide et somnambule ; il va par un chemin sinueux fait de tournants et de bifurcations, de raidillons et de pentes, de tours et de retours. Profusion de répétitions et de réitérations, d'espaces blancs et en friche, de places fermées et de murs qui sont des miroirs illusoires où se reflètent des figures non moins illusoires. Ces figures ont l'intensité des images qui peuplent le rêve, de même que leur fragilité. Elles apparaissent, disparaissent, réapparaissent, se transforment, s'illuminent, s'évanouissent en brume. Cristallisations de temps, elles durent ce que dure un battement de paupières, elles sont d'ici et de là-bas, elles vivent dans le temps présent et dans un autre temps qui s'écoule, dans un là-bas qui ne se trouve nulle part, je veux dire : ici même. " Octavio Paz.

03/1990

ActuaLitté

Littérature française

Le plus petit abîme

Un reportage sur le voyage qu'il entreprend à travers le Moyen-Orient et les Indes, tel est le prétexte initial de ce récit de Jean Sulivan (1914-1980). Cependant, à peine franchies les premières escales, Jean Sulivan est amené à découvrir et à fixer non pas les repères habituels et attendus, c'est-à-dire des tableaux pittoresques, grandioses et misérables, qui eussent exigé sa complicité vis-à-vis du monde extérieur, mais au contraire le cheminement de sa propre conscience prise dans un réseau de conscience universelle. Un va-et-vient s'organise entre le voyage réel et le voyage écrit, entre les images de Beyrouth, de Tiruchi et celles de son enfance, de sa vocation, entre ses rencontres actuelles (avec Varsha, Nikhil Mora, Abhis, Aruldas...) et ses souvenirs d'amitié (Ilaha, Brice Parain, Claude Simon...), ou les personnages vivants et morts de la vie quotidienne. Ce sont des fresques rapides, des statues ébauchées comme dans les temples des Indes. A aucun moment l'auteur ne se perd de vue, non pas pour recréer complaisamment l'être Jean Sulivan par rapport à la foi, mais au contraire pour tenter d'atteindre, à travers l'esthétique et comme malgré elle, une expression plus vraie de Dieu, après avoir traqué, déjoué, dissous les systèmes de conventions sociales, morales, humaines qui ne cessent de s'interposer entre l'Homme et la Lumière et la Vie, et par conséquent le Bonheur. Ce livre retrace un itinéraire qui est peut-être celui de la joie dans l'écriture en même temps que l'approfondissement d'une vocation.

05/1965

ActuaLitté

Critique littéraire

Le dossier Kerguelen

Ct des grands navigateurs du XVIIIe sicle qui dcouvrirent les lieux enchanteurs de la Nouvelle-Cythre et moururent en hros comme Cook ou La Prouse, Kerguelen est un des oublis de l'aventure maritime franaise l'ge des Lumires. Parti pour dcouvrir enfin le Continent Austral, cet aristocrate breton n'entrevit que des brumes glaces et une terre inhospitalire qui porte aujourd'hui son nom, mais qui le mena du commandement de ses deux expditions en 1771-1772 et 1773-1774 au Conseil de Guerre qui le jugea Brest en 1775 : de la gloire la dchance, il n'y eut que l'espace de quelques mois. Dans Le Dossier Kerguelen, Loc du Rostu prsente et commente des documents indits ou peu connus. D'abord, la rarissime Relation que Kerguelen publia en 1782 de ses deux voyages ; ensuite, les pices du procs de Brest : les mmoires de Kerguelen et de ses adversaires. Sans vouloir porter un jugement sur un procs qui appartient aujourd'hui l'Histoire, mais qui trace de la marine d'Ancien Rgime dans ses aspects les plus vridiques, et parfois les plus crus, un portrait d'une singulire prcision, l'auteur a tent de ranimer le monde du voyage au long cours : univers d'enfermement et de haine, de complaisances et d'hrosme quotidien ; il y a l des intrigues qu'oserait peine imaginer un romancier et que restituent des textes de littrature brute. On a fait suivre l'ouvrage d'un glossaire maritime et d'un index. Il est illustr, et prcd d'une prface du capitaine de vaisseau Yves La Prairie.

01/1992

ActuaLitté

Non classé

Exil

PERSONNAGE-NEANT 2 : Quand je vois la mer, je me sens en vacances avec l'odeur, le bruit des vagues qui se cassent sur le sable. PERSONNAGE-NEANT 3 : Des personnes se noient. On ne retrouve par leurs corps. C'est ainsi que s'ouvre le spectacle. Sur front de mer. Ici rien n'est vrai, mais tout est juste. Les adolescentes qui jouent transmettent aux spectateurs une émotion brute et sans fioriture : "Ils sont là" . Rien ne sert d'ignorer ... Entre les tribunaux, les CADA et la rue ; perchés sur des bateaux de fortune, accueillis ou rejetés. Et les autres sont là aussi. Les bras ouverts ou les mains fermées, des questions plein la tête et aucune solution à apporter. D'une rive à l'autre, les histoires s'inventent et se racontent entre le rire et les larmes. Une heure c'est court pour dresser le portrait d'une société en crise, tiraillée entre ce que certains appellent l'humanisme et ce que d'autres nomment le pragmatisme. A quinze ans et même toute la vie, chacun a droit au rêve et à la revendication. Chacun peut (doit ? ) penser une société meilleure. Même si le chemin est long et complexe. Elles ont eu le courage de se prêter au jeu par le biais d'une écriture fantaisiste et parfois fragmentaire, choisissant une mise en scène sobre qui pousse parfois jusqu'à l'abstraction pour toucher au symbole. Les lire ou même aller les voir, c'est accepter de penser et de réfléchir sa propre posture sans faire l'économie de tous les doutes et de tous les aprioris qui habitent chacun d'entre nous.

02/2017

ActuaLitté

Littérature érotique et sentim

L'honneur du clan Tome 2 : La tentation du highlander ; Une favorite insaisissable

Partagés entre devoir et passion, les héritiers MacLerie devront faire leur choix : préserver l'honneur du clan, ou sauver l'amour de leur vie. La tentation du Highlander Isobel, chez lui ? Athdar n'en revient pas. Car la séduisante jeune femme n'est autre que la fille de Rurik, ce guerrier qui lui témoigne tant d'hostilité à cause d'un accident qu'Athdar a provoqué étant enfant, et qui a causé la mort de trois de ses camarades. Depuis ce jour, Athdar en est persuadé, une malédiction pèse sur lui. Aussi refuse-t-il de lier Isobel à son malheureux destin... Bien qu'il brûle de savoir pourquoi elle a décidé de lui rendre visite... Une favorite insaisissable Riche, séduisant, et promis à prendre la tête de son clan, Aidan n'échangerait sa place pour rien au monde. Mais il sait que son titre lui imposera bientôt une conduite irréprochable, car son père est en train d'arranger un mariage. Alors, en attendant, il jouit sans frein de son succès auprès de toutes les jolies filles... Jusqu'au jour où il pose les yeux sur Catriona. La seule qui ait jamais suscité chez lui un désir si puissant. La seule aussi qui l'évite... Car Catriona est mariée... A propos de l'auteur : Nominée trois fois aux RITA Awards - qui récompensent les meilleurs auteurs de romance -, Terri Brisbin a écrit de nombreux romans, traduits dans vingt langues et publiés dans vingt-cinq pays. Son genre favori est la romance historique, dans lequel elle excelle : en témoignent les plus de 1, 7 million d'exemplaires de ses romans vendus à travers le monde.

03/2019

ActuaLitté

Théâtre

L'énorme désespoir. Journal d'août 1968 à avril 1969

Judith Malina (1926-2015) est avant tout une pacifiste-anarchiste de la première heure, ayant participé toute sa vie à cette pièce en création collective qu'elle a nommé La belle révolution anarchiste non violente. Elle et Julian Beck, un jeune peintre expressionniste-abstrait, eurent l'idée de créer un Living Theatre, en 1948, dans la New York de l'art moderne, où Erwin Piscator enseignait le lien des choses entre elles et sa théorie du théâtre épique. Dans son cours de mise en scène au Dramatic Workshop, Piscator avait déjà commencé à faire le grand tour des éléments qui voulaient que le théâtre soit un forum politique, où le public puisse parler aux acteurs et les acteurs répondre au public et questionner la pièce. Avec pour influences, entre autres, John Cage, Martha Graham et Merce Cunningham, le Living Theatre proposait une scène théâtrale combinant la musique, la danse, la peinture et la poésie. C'est à la fin des années 60, en Europe, que le Living Theatre crée Mysteries, Frankenstein et Paradise Now. Cette dernière, une re-visitation de la "révolution" de 1968 en cours, a été montée pour aider, justement, au travail révolutionnaire en politisant le public, grâce à cet insatiable désir d'épurer ce qui avait déjà été fait, quand la beauté du proscenium de la scène est la beauté du théâtre dans l'espace imposé, avec son feu qui brûle. Ces fragments des journaux de Judith Malina sont placés sous les auspices de la tournée américaine, organisée par le Radical Theatre Repertory de Mark Amitin. Grâce à Saul Gottlieb, le Living Theatre a été rapatrié aux Etats-Unis, d'août 1968 à avril 1969.

10/2017

ActuaLitté

Ethnologie

Naga. Portrait hors frontières

Quelque part entre ciel et terre, à la frontière entre Inde et Myanmar, le "Pays des Collines" semble n'avoir jamais existé. Longtemps interdit au tourisme, il évoque tout juste pour quelques privilégiés l'insaisissable peuple des Naga, coupeurs de têtes christianisés par des missionnaires américains du XIXe siècle. Le Nagaland est pourtant l'un des vingt-neuf Etats de l'Union indienne, mais ses deux millions d'habitants, sans communauté ethnique, linguistique ou culturelle avec ses puissants voisins, se laissent facilement oublier. Ce pays est un artifice, une invention, un mythe, une réalité hors limite, tardivement identifié et intégré par la Pax Britannica, puis par la Pax India, qui pouvaient difficilement laisser sans contrôle les périphéries de leur empire. Le Nagaland regroupe des groupes ethniques hétérogènes, qui n'ont guère en commun que leur passé de petit agriculteur-chasseur-cueilleur-guerrier, d'être de type physique "mongoloïde", et d'appartenir à la famille linguistique tibéto-birmane. Yvan Travert, par ses splendides photographies en noir et blanc, et Ivana sa fille, par un texte de référence sur leur histoire et leur culture, donnent ensemble un sens aux visages des Lotha, des Konyak ou des Chakhesang croisés ici. Chacun d'eux nous rappelle une vérité qui nous échappe sans cesse : ici un guerrier mohican, des révolutionnaires péruviens ou quelque chamane sibérien, là une vieille Chinoise ou une délicate Javanaise. La peau est brune, blanche, dorée, tatouée ou pas, les yeux sont ronds, fendus ou bridés. Les deux auteurs témoignent superbement de ce peuple oublié. Turbulent, vindicatif, courtois et joyeux, il est en train de s'inventer une modernité, sans vraiment quitter ses montagnes, et sans ignorer le reste du monde.

10/2014

ActuaLitté

Roman d'amour, roman sentiment

Rendez-vous sous le gui

Pour Noël, Charlène s'est donné une mission : aider le séduisant Olivier à vaincre sa timidité et aborder la fille qui lui plaît. Mais, au milieu des tasses de chocolat chaud et des branches de gui, elle pourrait bien se faire prendre à son propre jeu. Charlène a trois raisons d'être dans la vie : La p'tite madeleine de Proust, le café-bibliothèque dont elle est propriétaire avec ses deux meilleurs amis ; Cookie, le petit chaton roux qu'elle vient de recueillir... et un besoin insatiable de répandre le bonheur autour d'elle, de quelque manière que ce soit, parfois même à son propre détriment. Ainsi, lorsqu'elle remarque le béguin qu'Olivier, son adorable mais extrêmement timide employé, nourrit pour une jolie cliente, Charlène n'a de cesse de l'aider à la séduire, quitte à y investir de sa personne - et de son coeur. Réservé et introverti, Olivier a toujours eu toutes les peines du monde à parler aux filles - et plus encore lorsqu'il s'agit de la belle brune dont le sourire radieux le fait chavirer depuis si longtemps. La seule avec qui ce barista rêveur et silencieux semble suffisamment à l'aise pour pouvoir aligner deux mots sans rougir, c'est Charlène, sa patronne. Mais lorsqu'un pépin entraîne une cohabitation imprévue entre la jolie pâtissière et son charmant employé, l'un comme l'autre vont vite se rendre compte que, parfois, l'amour est là où on ne l'attend pas, entre deux flocons de neige et des bâtons de cannelle. #RomanceDeNoël #FriendsToLovers #Gui #Famille #Amitié La nouvelle Rendez-vous sous les flocons est incluse dans le format papier.

01/2023

ActuaLitté

Géopolitique

Diplomate, pour quoi faire ?

"Traiter l'étranger, c'est-à-dire l'autre, qu'il soit proche ou lointain, non par la force brute ou par la soumission mais par l'intelligence et la subtilité, voilà la mission du diplomate". J. B. Le monde a-t-il encore besoin de diplomates ? Pourrait-on se passer, dans les rapports internationaux, de ces personnages qui, entre technicité et art consommé des contacts personnels, s'affairent dans les coulisses de l'histoire ? Derniers remparts avant la guerre, ils sont aussi les artisans du retour à la négociation, quand le pire s'est produit. Jérôme Bonnafont fait ici l'éloge de la diplomatie au service de l'Etat, de la nation, de l'aspiration à une société internationale ordonnée. Vade-mecum pour diplomate, débutant ou confirmé, cet ouvrage s'adresse à toute personne intéressée par l'action extérieure de la France. Il offre une visite guidée du Quai d'Orsay (et d'organismes internationaux comme l'ONU), de son organisation et de ses pratiques. C'est aussi un traité du négociateur. Parsemé de portraits de figures remarquables, de Talleyrand à Kissinger ou Lavrov, de rappels sur l'histoire des relations internationales et de la politique étrangère française ainsi que sur la construction européenne, ce livre est une mine d'informations sur la diplomatie, ses traditions et ses évolutions, et sur les différents centres de décision à l'échelle nationale ou internationale. Ce texte est surtout une défense et illustration du rôle des diplomates et de leur art, avec leurs idéaux, leurs ambiguïtés et leurs grandeurs, en des temps où, plus que jamais, on débat de leur fonction.

09/2022

ActuaLitté

Science-fiction

Kebek Tome 2 : Adamante

Roy Koks, responsable d'exploitation d'une mine de diamant, découvre sous la terre un gigantesque bloc de rocher parfaitement sphérique. Les premières analyses démontrent qu'il s'agit d'une structure diamantifère qui ne peut pas être d'origine naturelle. Une observation plus poussée nous apprend que la sphère est creuse et contient en son centre deux sarcophages semblant provenir du fond des âges. Le tome 1 se terminait sur l'excavation et l'ouverture d'un des deux sarcophages qui laissait découvrir une femme masquée inanimée. Roy, gravement brûlé, guérit de ses blessures à une vitesse que les médecins ne peuvent expliquer. La découverte de la femme à l'intérieur du sarcophage a enflammé les réseaux sociaux et le monde entier suit cette découverte humaine et scientifique. Qui est-elle, d'où vient-elle et surtout de quelle époque ? Les fresques murales découvertes à proximité de la sphère dateraient de 400. 000 ans, bien avant homo-sapiens. Et pourtant la sphère semble issue d'une technologie encore inaccessible à la science actuelle... "Elle" est vivante, et va bientôt pouvoir répondre à ces questions. Les pressentiments de Roy s'avèrent exacts : "Elle" communiquait déjà avec lui quand elle était prisonnière du sarcophage, et à la seconde où elle se dégage de son cocon protecteur, ils entrent en communication télépathique. Pour couper court aux questions, elle crée un écran liquide et "projette" les images de son monde, quelques instants avant qu'elle soit enfermée dans la sphère. Ce monde semble paisible, d'une beauté absolue... Quel danger a pu pousser quelques-uns de ses habitants à l'abandonner pour nous rejoindre à travers les âges ?

04/2021

ActuaLitté

Littérature française

Le crime de l opera. Tome 2

Le boudoir était tendu de soie bouton d'or, parce qu'elle était brune, cette merveilleuse Julia d'Orcival qui tenait si bien son rang à la tête du grand état-major de la galanterie parisienne. Un feu clair brûlait dans la cheminée, garnie de chenets Louis XVI, des chenets authentiques où s'étaient posés les petits pieds des belles du Versailles d'autrefois. La lueur adoucie d'une lampe en porcelaine du Japon éclairait le réduit capitonné où n'étaient admis que les intimes. On n'entendait pas d'autre bruit que le roulement lointain des voitures qui descendaient le boulevard Malesherbes, et le murmure de l'eau bouillante qui chantait sa chanson dans le samovar de cuivre rouge. Pourtant, Julia n'était pas seule. Près d'elle, à demi couchée sur une chaise longue, un jeune homme, plongé dans un vaste fauteuil, tortillait sa moustache blonde, et regardait d'un oeil distrait une terre cuite de Clodion, représentant des Bacchantes lutinées par des Faunes. L'élégant cavalier ne songeait guère à cette oeuvre d'art, pas plus que la dame ne songeait au splendide tableau de Fortuny qui rayonnait en face d'elle, et qu'elle avait payé une somme folle. Et s'ils se taisaient, ce n'était pas qu'ils n'eussent rien à se dire, car ils s'observaient à la dérobée, comme deux adversaires d'égale force s'observent avant d'engager les épées. Un viveur expérimenté aurait jugé à première vue qu'entre ces amoureux il allait être question de choses sérieuses. Un auteur dramatique aurait flairé une situation.

02/2023