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Harmonies légères

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Economie (essai)

Les savoirs perdus de l'économie. Contribution à l'équilibre du vivant

L'économie politique devient une discipline autonome à la fin du XVIII ? siècle en France et en Angleterre. Elle se caractérise dès l'origine par une volonté, à l'instar des sciences exactes, de raisonner sur des abstractions et des grandeurs mesurables. Son triomphe occulte alors d'autres approches très différentes qui définissent l'économie comme la relation entre le milieu et les espèces : la "science du commerce" et la "physique oeconomique". La science du commerce rejette toute connaissance produite dans le cabinet du philosophe. Ce sont les praticiens possédant des savoirs vernaculaires qui sont les vrais savants : artisans, fermiers, marchands et grands négociants. Pour tirer le parti maximum d'un déterminisme naturel donné - un "climat", ce que nous appellerions aujourd'hui un écosystème ou un milieu -, elle accumule les observations sur la géographie, les sols, les forêts, les végétaux, les animaux, les infrastructures et la marine. Elle pose les questions économiques par une discussion ouverte et invite le public à co-construire un savoir qui n'est pas le fruit d'une "découverte" par une élite seule. La "physique oeconomique" est une physique appliquée au monde naturel, lui-même pensé comme un organisme autorégulé à l'intérieur de chaque climat. Par la connaissance des propriétés des végétaux et des animaux autochtones et par l'acclimatation de plantes venues d'ailleurs, l'être humain transforme ses milieux pour mieux satisfaire ses besoins et vivre en harmonie avec les autres espèces. Il importe de ranimer ces économies alternatives à l'heure où la question du climat, du productivisme agricole, de l'épuisement des sols et de l'effondrement de nombreuses populations animales conduit à l'élaboration de nouveaux savoirs du vivant et de ses interdépendances.

03/2023

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Littérature française

Gobineau et le gobinisme

A la rencontre de Gobineau : Robert Dreyfus, "Gobineau, qui est-ce ?. " . Bernard Faÿ, Les légendes du comte de Gobineau Abel Bonnard, Gobineau Daniel Halévy, Jacques de Boisjoslin Le romancier : Jean Cocteau, Eloge des Pléiades Alain, Gobineau romanesque Jean Prévost, Le comte de Gobineau et l'amour Le politique et le philosophe : Albert Thibaudet, Tocqueville et Gobineau Ernest-Antoine Seillière, La philosophie religieuse de Gobineau Paul Masson-Oursel, La logique de l'Asie et l'harmonie inter-humaine selon Gobineau Jean Louverné, Gobineau sinologue Gobineau et le gobinisme : Hermann Keyserling, Réflexions sur Gobineau Elie Faure, Destin de Gobineau Clément Serpeille de Gobineau, Le gobinisme et la politique moderne Warren C. Kincaid, L'influence de l'oeuvre scientifique du comte de Gobineau en Amérique et en Scandinavie Textes : Arthur de Gobineau, Notes inédites - Le Village de Saint-Georges - Lettres à Marie Dragoumis - Lettre à dom Pedro II, empereur du Brésil Clément Serpeille de Gobineau, Gobineau et le mouvement gobiniste (Bibliographie) Léon Trotsky, Qu'est-ce que le national-socialisme ? Jean Giraudoux, Combat avec l'Ange (II) L'air du mois : Pierre Drieu la Rochelle, Une semaine à Berlin Jean Guérin, Stavisky Pierre Abraham, Dures extrémités Denis Saurat, Le monstre du Loch Ness et Hitler Georges Rotvand, Fait divers espagnol Jean Vaudal, Lectures René Daumal, Les Ballets Joos Boris de Schloezer, Prodiges musicaux Georgette Camille, Marianne Oswald Denis Marion, Une femme qu'a le coeur trop petit Antonin Artaud, Métro au Studio des Champs-Elysées Eugène Dabit, La loi de lynch aux Agriculteurs - Madame Bovary au Ciné-Opéra Denis Marion, Les Aventures du Roi Pausole, de Granowsky André Lhote, Amédée de La Patelière au Salon d'Automne Roger Brielle, Dessins de Pascin à la Galerie Krogh Pierre Abraham, J'efface tout et je recommence Charles-Albert Cingria, Navigation fluviale L. Rivier, Dictature Henri Pourrat, Janvier

04/1991

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Réussite personnelle

Mon cahier Ikigai

Les Mon cahier font peau neuve ! Opération total relooking des couvertures avec de nouvelles illustrations au dessin plus inclusif ET une maquette rafraichie avec une pagination augmentée pour plus de respiration. La méthode du bonheur à la japonaise pour être en phase avec soi-même et cultiver le bien-être dans tous les domaines ! L'ikigai, c'est le point commun entre ce qu'on aime, ses talents et son métier. Lorsque ces 4 éléments sont en harmonie, on trouve le sens de sa vie, sa place dans le monde et le bonheur ! Bref, on est parfaitement en phase avec soi, on répond à ses envies tout en ayant la possibilité d'en vivre et la satisfaction d'être utile aux autres. Bonne nouvelle ! L'ikigaï n'est pas réservé à quelques happy few, on a toutes en nous cette pépite, plus ou moins bien cachée. Objectif bonheur ! Au programme : - La méthode happy. L'ikigai, c'est cultiver sa joie de vivre et se connecter à ce qui fait sens pour nous, et c'est aussi tout un lifestyle forme et bien-être. - Apprendre à mieux se connaître. Pour connaître sa mission de vie, il faut déjà savoir qui on est, ce qu'on veut vraiment et dépasser ses freins. - Un coaching pour découvrir son ikigaï : tous les conseils pour bien remplir ses 4 cercles, trouver ses passions, ses missions, même quand on n'en a pas, le job de sa vie même quand c'est compliqué au bureau, et le lien entre tous, son ikigai ! - Le programme pour cultiver son ikigaï au quotidien, car l'ikigai évolue tout au long de la vie. Les rituels, checklists et exercices pour ne jamais perdre de vue son ikigai et faire régulièrement le bilan.

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Ecrits sur l'art

Gr En-k-rE

Après un premier livre de photographies en couleur Un regard à fleur de graine où se côtoient des portraits d'hommes, de femmes de chair et coiffes de végétaux vivants, ici, s'offre un nouvel espace "transversé" entre l'humain et le règne végétal dédié au dessin, au graphisme. Trois protagonistes, l'un, le vivant inventé par la Terre GREN (graine), le second, l'abstrait inventé par l'homme K-RE (carré/code), le troisième, l'imaginaire inventé par la musique (mots/nomination), dansent, se multiplient, se battent, s'aiment, se réfléchissent dans l'espace des pages, où la graine (la Terre), libérée du K-RE (code), se devine, se "divine germante" . Lors du "bouillonnement créatif du dessin" , sont apparus, entre autres, l'univers du sculpteur cybernétique Nicolas Schöffer, les oeuvres numériques de Santiago Torres, d'Antoine Schmitt, les oeuvres cinétiques d'Elias Crespin, le peintre René Magritte, l'oeuvre musicale de Pierre Henri, John Cage, la mémoire de discussions métaphysiques avec l'artiste Eléonore de Lavandeyra Schöffer, les biotechnologies, puis la forêt... A partir de ces expériences, ma libre interprétation poétique de l'ingéniosité d'un langage scientifique a inventé et composé la musique des mots selon l'appel des dessins, sonnant et dissonant leurs formes, leurs textures, leurs vies vibrantes dans le fil du livre. Puis est venu le temps du regard, tourner les pages, écrire le "film" encore et encore jusqu'à l'instant d'harmonie, de liberté enfin trouvée. La lectrice, le lecteur, pourront se laisser aller à écouter le son des mots, déclamer leurs syllabes en haute et basse voix, créer de nouveaux espaces visuels et sonores, improviser en La ou en Sol et pourquoi pas, jouer en GREN-K-RE Excellent voyage ! Le voyage ? Si c'était se laisser chercher par l'invisible ?

03/2021

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XXe siècle

Café liégeois. Un musicien liégeois dans le Paris du XXe siècle

"?Comment, me direz-vous, écrire à la mémoire d'un père dont vous regrettez le faible niveau de communication ? En fait si mon père me parlait assez peu, il a écrit, comme évoqué ci-dessus, ce qu'il a intitulé Mémoires d'un inconnu. Ce texte que ma mère, toujours au service de l'artiste, que ce soit pour dactylographier d'improbables mémoires, dessein vague et lointain, ou plus prosaïquement pour attacher un bouton de col de chemise récalcitrant avant d'aider à enfiler l'habit revêtu pour un concert, dessein immédiat, concret et nécessaire dans le contexte du trac qui accompagne une proche entrée en scène, a matérialisé, ce dont je m'inspire aujourd'hui. Vous aurez compris que mon père était musicien, et pour être plus précis, violoncelliste, celliste comme on dit, si on est un tantinet snob.?" Cet ouvrage résulte du désir d'un fils de rendre hommage à la carrière de son père, musicien liégeois qui a commencé sa carrière de violoncelliste à dix-huit ans à Paris. Il relate des souvenirs vécus parfois par le petit bout de la lorgnette, dans les coulisses des grands ou petits événements de sa vie musicale. Charles Bartsch est né le 9 décembre 1907 à Grivegnée, en Belgique. Il a étudié le violoncelle, la musique de chambre et l'harmonie au Conservatoire royal de Liège. Il se perfectionne à Paris avec Paul Bazelaire et Diran Alexanian et intègre l'OSP (Orchestre Symphonique de Paris) en 1928. En 1949, il devient finalement professeur de violoncelle au Conservatoire royal de Liège. Il laisse comme compositeur une centaine d'oeuvres. Cet ouvrage, rédigé en partie par son fils Pierre, est le récit de ses mémoires.

01/2024

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BD tout public

1989, le grand Tour. Edition spéciale

"En matière de rêve, j'ai appris à être patient. J'ai fini par admettre qu'il existe bien une sorte d'harmonie du hasard, plus ou moins favorable aux accomplissements. J'ai fini par admettre qu'un simple coup de fil peut vous installer à l'arrière d'une limousine du Tour de France, avant même de réaliser que l'enchanteur s'appelle Pierre Christin et qu'il vient de se servir de sa baguette d'éditeur magique. C'était en 1989. J'étais ce môme qui avait suivi jadis les exploits du Tour au transistor et qui voyait enfin les figurines de plomb rouler à 60, tomber dans des ravins et manger comme des ogres, le soir, en chantant victoire dans des hôtels hallucinés. 30 années plus tard, les repentirs flottent, comme un rêve à reprendre." Voici comment Max Cabanes parle de sa boucle magique réalisée en 1989. Un vrai rêve d'enfant qui se réalise ! Lui qui suivait le Tour dans les années 60 en déplaçant des figurines sur un jeu de l'oie va pouvoir le vivre en personne. Il en tirera un récit d'une soixantaine de pages, racontant les anecdotes qui l'ont marqué, ému, frappé. Mille choses qui permettent de mieux appréhender cette épreuve fabuleuse qui existe depuis 1903 ! Et, par un coup du sort, cette épreuve de 1989 sera incroyable. Qualifiée par la presse de l'époque de "Tour le plus fou", force est de reconnaître que le contexte est parfait pour une dramaturgie sportive de haut vol. Un plateau de favoris exceptionnel, des épreuves à suspens, et un final qui reste encore dans les esprits aujourd'hui. Un récit à revivre à travers les superbes illustrations dessinées dans la caravane par l'auteur-reporter.

07/2019

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Critique littéraire

Mobilis in mobili. Le corps en mouvement dans la littérature du XIXe siècle

La notion de mouvement joue un rôle capital dans les conceptions et représentations du temps au XIXe siècle. A un moment de l'Histoire où se font sentir les progrès de la physiologie, la gymnastique et les divertissements collectifs transforment les occupations quotidiennes des classes sociales sous le Second Empire. Après l'instauration de la méthode du colonel espagnol Amoros, ou les travaux sur la chronophotographie d'Eadweard Muybridge et d'Etienne-Jules Marey, la littérature devient aussi le lieu où s'établit une esthétique du mouvement (Zola, Malot, Goncourt, Maupassant). Héritiers de l'Antiquité grecque et romaine, les gens de lettres invitent ainsi le lectorat à réfléchir sur l'avenir et l'harmonie en matière d'éducation corporelle. Ce rêve d'une société démocratique où règnent la fraternité et le bien-être des citoyens ouvre la voie à la modernité, avant la rénovation des Jeux olympiques. Docteure ès-lettres de l'Université de la Sorbonne Nouvelle-Paris 3, Myriam Kohnen est née au Grand-Duché du Luxembourg. Dès l'âge de trois ans, elle se familiarise avec la langue française qu'elle enseigne comme professeure depuis 2005. Après la soutenance en 2012 d'une thèse de doctorat intitulée Figures du polygraphe. Zola, Daudet, Malot, elle publie en 2016 une monographie consacrée à l'oeuvre journalistique et littéraire d'Hector Malot (Figures d'un polygraphe français). Passionnée de danse et de littérature comparée, elle réfléchit dans ses écrits sur les moyens dont les textes du XIXe siècle offrent au lecteur un voyage dans le temps et dans l'espace, tout en lui fournissant un témoignage historique sur la société. En explorant simultanément la fiction et l'univers réel, la créativité lui paraît comme un reflet du mouvement même de la vie.

10/2018

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Tarots

Mon cahier love tarot. Le tarot version love pour être épanouie en amour !

Les Mon cahier font peau neuve ! Opération total relooking des couvertures avec de nouvelles illustrations au dessin plus inclusif ET une maquette rafraichie avec une pagination augmentée pour plus de respiration. Le tarot version love pour explorer sa vie sentimentale et ses relations, et pour être épanouie en amour ! Tarot + Amour : le combo très tendance à faire rougir Cupidon pour écouter ses besoins et ses envies pour avancer sereinement en amour, que l'on soit en couple ou célibataire ! L'idée ? Des tirages pour se poser les bonnes questions dans ses relations, faire face à ses peurs, apprendre à s'accepter et regarder l'autre avec amour, dans toutes ses facettes ! Allez hop, cartes en mains, on donne du love à soi et aux autres ! Au programme : Un starter pack du tarot de Marseille : des clés pour réussir les tirages, un pas à pas pour apprendre à poser les bonnes questions, l'interprétation des " loves symboles " cartes par cartes et les astuces pour s'en rappeler... Des rituels de tarot pour créer son espace love : un pas-à-pas pour préparer les tirages, des exercices pour booster son intuition, la création d'un journal de tirage pour ne pas les oublier... Un programme pour cultiver l'harmonie dans ses relations : des tirages ciblés pour cerner les énergies de l'autre, un kit de soirée love tarot entre copines pour libérer la parole et affiner ses interprétations... Une interprétation quotidienne pour trouver la paix intérieure : des boosters intuitifs day par day (le tirage d'une carte le matin) pour appréhender sa journée et booster le positif, des clés pour se regarder avec bienveillance, des exercices de visualisation pour affronter ses parts d'ombre...

05/2023

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Réussite personnelle

Loi de l'attraction : mode d'emploi. Vers le bonheur, le succès et la réussite, 3e édition

Attirez à vous les situations, personnes et expériences en harmonie avec vous-même. La loi de l'attraction est une des lois universelles de l'Univers, comparable à la loi de la gravité. Elle s'appuie sur le principe que tout ce que nous sommes et tout ce qui nous entoure est composé d'énergie. C'est ainsi que l'intégralité de ce qui arrive dans notre vie - le meilleur comme le pire - répond à nos pensées et à nos comportements, car l'énergie ainsi produite attire une énergie similaire. La loi de l'attraction a été popularisée par Le secret de Rhonda Byrne. Vous trouverez ici tous les grands principes de la loi de l'attraction ainsi que son mode d'emploi, lequel vous fournira toutes les pistes d'action vous permettant d'opérer les changements nécessaires dans votre vie ; au fil de votre lecture, vous serez amené à changer votre mode de pensée et à réunir toutes les conditions pour pouvoir profiter de tous les bienfaits de la loi de l'attraction. " A chaque moment, une multitude de possibilités s'offrent à vous. Votre travail consiste à opter pour la meilleure et à vous engager corps et âme dans cette voie. " Slavica Bogdanov Attirez le meilleur dans votre vie en suivant cette loi universelle ! >>> Slavica Bogdanov, née à Belgrade, élevée à Paris, vit au Canada. Elle a travaillé pour différents médias avant de devenir conseillère en entreprise, coach de vie, formatrice et auteur de plus de quinze livres sur le développement personnel dont, le Petit Cahier d'Exercices pour pratiquer la loi de l'attraction, paru aux Editions Jouvence. Ses champs d'expertise couvrent la loi de l'attraction, les stratégies et conceptions des paliers du succès, la gestion du temps ainsi que l'estime de soi.

05/2022

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Aménagement du territoire

Utopies en Immobilier. Recueil d'idées pas si farfelues pour transformer l'immobilier au profit d'une meilleure performance environnementale et sociale

Depuis 70 ans, la forme urbaine a suivi la finance. Et si elle a gagné en fonctionnalité, la ville a peut-être perdu en humanité. Durant le siècle passé, elle n'a pas toujours favorisé la mixité, la convivialité, la mobilité, les changements de vie, le partage ou le vivre-ensemble. Le secteur immobilier a fini par bâtir des produits immobiles, incapables de s'adapter aux évolutions d'usage, aux urgences climatiques, sanitaires, économiques ou sociales. Le bâti s'est standardisé en faisant du béton sa base, son facteur d'efficacité, garant d'une rentabilité financière à court-terme assurée pour ses investisseurs et promoteurs. Finalement nos villes et périphéries se sont imperméabilisées et n'absorbent plus ni les pluies diluviennes, ni les chocs sociétaux. En 2024, le statu quo n'a plus sa place. Appeler à une transition du secteur immobilier n'est même plus suffisant. Il faut intégralement le transformer, à commencer par les instruments financiers qui contribuent à lui donner corps. C'est la raison pour laquelle ce livre a interpellé plus de 50 acteurs du secteur sur leurs utopies pour la ville, l'immobilier et les façons d'habiter en 2050. De manière contre-intuitive peut-être, l'utopie souhaitable qui se dessine dans ces pages ne met pas la nouveauté, la technologie ou la fameuse smart city à l'honneur. La ville du futur ressemblera de bien des manières à celle d'aujourd'hui. Car le changement viendra de l'intérieur. Du réemploi de l'existant pour en faire des espaces plus agiles, mieux partagés, plus résistants, mieux isolés, et moins gourmands, plus abordables et adaptables et bien mieux connectés à la nature. Le changement viendra d'une finance réinventée au service d'actifs urbains fructueux, en harmonie avec le Vivant.

03/2024

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Contes et nouvelles

Recueil de tracts. 69 histoires cataphiles

Hé ! Quelqu'un a laissé un papier par terre ! C'est un tract, me répondit mon guide, qui m'emmenait pour la première fois dans les "catacombes" de Paris. Je découvris une feuille de papier ramollie par l'humidité ambiante, comportant un dessin. D'autres comportaient des histoires, chacun dessinait ou écrivait ce qu'il voulait, sans norme ni contrainte. C'était cela, un tract. Je m'y suis mis aussi, découvrant le plaisir de se laisser aller à écrire ce qui me passait par la tête. C'était ma première descente. La première d'une longue série d'explorations d'anciennes carrières souterraines, à Paris, en banlieue, en province. Calcaire, gypse, craie : chaque roche offre des sensations différentes, de l'ambiance chaleureuse au sentiment d'être en harmonie avec le monde minéral. Chaque cataphile vit les carrières à sa façon : l'exploration, les copains, la fête, l'exutoire, la fuite, le jardin secret... Mais nous finissons un jour ou l'autre par y faire une rencontre inattendue qui, simultanément, confirme et remet en cause ce que nous connaissions déjà. Car, tout au bout d'une galerie, assis au creux de la roche dans une obscurité totale et un silence parfait quasi inexistants en surface, nous nous rendons compte que c'est aussi nous-même que nous sommes venus chercher. Claustrophile est l'auteur d'environ 150 tracts dont le plus important a conduit à la publication du roman "la fille des carrières". Les autres sont restés des tracts diffusés dans le milieu cataphile. Le présent recueil est une sélection de 69 d'entre eux, les plus représentatifs. La fille de Novembre, Charlotte, Unlimited girl, Volute, Mélanie, Alicia, Léa, Margaux et bien d'autres vous guideront dans un voyage onirique teinté d'émotions que ces lieux magiques arrivent à créer si intensément.

06/2022

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Littérature française

Sonia, marin-pécheur. Inspiré d'une histoire vraie

L'histoire vécue, la vie de la 1ère femme marin-pêcheur de France. Je ne me reconnais plus. Est-ce à moi, ce visage tanné ? Ces mains gonflées qui couraient autrefois, légères, sur le piano ? Ce bleu de marin, ces bottes, ces cheveux courts ? La femme d'antan a disparu. Une autre est née, sculptée par l'océan. A haler les funes, j'ai des épaules trapues. A épouser le roulis, des reins musclés et douloureux. Quand je rentre auprès de mes enfants, suis-je autre chose qu'un marin harassé, pressé d'oublier, dans un sommeil rapide, un travail épuisant ? Pourtant, grâce à moi, ils ne manquent de rien. Durant mon absence, une femme de confiance veille sur eux. Je leur assure honnêtement, virilement, la subsistance qu'ils ne peuvent plus attendre que de moi. Qu'importent mes transformations inévitables, celles de mon foyer ! Le résultat est encourageant. Et ce métier m'a tant donné ! A l'échelle de l'océan, les soucis terrestres semblent amoindris ; j'ai compris la valeur de la contemplation, le pouvoir de la volonté de l'esprit sur la matière, la précarité de notre condition humaine. Mais pour étancher cette soif de pureté que seuls nous procurent les horizons infinis ou les cimes, que de souffrances, que de révoltes ! Moquée des marins qui méprisent ma faiblesse physique, oubliée de mes amies qui prennent mon métier pour une déchéance, je me sens de plus en plus incomprise, de plus en plus " engagée " dans l'expérience enivrante de la mer. Enivrante et souvent pathétique. Sonia est née à Saigon, d'un père russe issu d'une famille de grande noblesse dépouillée et ruinée par l'arrivée des révolutionnaires. Mariée à un officier de marine décédé, elle aboutit à Royan. Sonia avait deux buts dans la vie : récupérer les terres de sa famille (encore sous le régime communiste ! ) et sa passion pour la mer qui lui fit lutter pour que les femmes puissent naviguer avec les mêmes droits que les hommes, chose impossible en France à cause de la loi Colbert dans les années 60. C'est cette dernière volonté qui lui vaut de figurer parmi les personnages importants de Royan. Douée d'un tempérament à la Russe, d'une solide constitution et d'une remarquable intelligence ainsi que d'une grande culture, elle avait ainsi tous les atouts qui lui permirent de réussir. Son but était que les femmes puissent bénéficier des mêmes droits que les hommes sur un bateau c'est-à-dire d'être légalement inscrites sur le rôle d'équipage, ce qui leur apporterait salaire, sécurité sociale et retraite au même titre qu'eux. Elle finit par vaincre à elle seule et à surmonter tous les obstacles en utilisant un biais que personne n'anticipa. Elle obtint de se faire légalement inscrire non comme marin mais comme mécanicien de la marine. Elle pouvait alors être inscrite sur le rôle d'équipage. Colbert était vaincu !

02/2021

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Critique littéraire

Oeuvres morales. Tome 2, Traites 10-14, Edition bilingue français-grec ancien

Résumé des traités :Consolation à Appolonios Préambule : le moment propice à une consolation Ni insensibilité, ni excès dans la douleur Dans le malheur se comporter virilement Inconstance Obéir à la raison et se préparer aux vicissitudes de l'existence La mort n'est pas un mal, le cycle du devenir La sagesse socratique, la mort n'est peut-être qu'un sommeil La mort nous délivre de l'esclavage du corps La mort est la récompense de la piété La mort délivre de toutes les peines La mort prématurée La plus belle vie n'est pas la vie la plus longue Soumission aux dieux S'affliger est égoïste Les pleurs ne peuvent pas être éternels Se préparer à l'infortune Les excès dans le deuil sont indignes d'un grec La mort prématurée n'a rien d'affligeant La vraie façon d'honorer les morts Un deuil éternel n'est pas raisonnable La mort est préférable à la vie La vie nous est seulement prêtée Les leçons de la sagesse delphique Attitude insensée de ceux qui gémissent, méfaits des poètes La vie est brève, il faut l'utiliser à autre chose qu'à gémir Exemples de constance dans le malheur Eloge du défunt Le défunt est entré dans le bonheur éternel Mythe platonicien du «Gorgias» sur la vie future Epilogue Préceptes de Santé Préambule : médecine et philosophie Premier conseil : maintenir chaude les extrémités Second conseil : s'habituer au régime alimentaire des malades Précepte essentiel : la mesure Savoir refuser Ne pas manger sans faim ni boire sans soif N'accorder au corps que des plaisirs naturels Le plaisir même a besoin de la santé Il ne faut pas attendre d'être malade pour être tempérant L'excès favorise la maladie Tenir compte des symptômes Le plaisir que procure la nourriture dépend de notre santé Contre un régime trop rigoureux Observer tous les signes prémonitoires Leçons à tirer de nos amis malades Exercices recommandés aux intellectuels Préférer les bains chauds aux bains froids Préceptes concernant la nourriture Préceptes concernant la boisson Nobles moyens des intellectuels pour dominer leurs appétits Occupations appropriées après le repas Eviter vomitifs et purgatifs Pas d'abstinences strictes et à dates fixes Ni oisiveté ni surmenage Ménager le corps sans passer d'un extrême à l'autre Il faut se connaître et savoir régler soi-même son régime Nécessité de l'harmonie de l'âme et du corps Préceptes de mariage Plutarque à Pollianos et à Eurycide Dédicace et prélude Le coin, symbole du charme de la jeune épouse L'asperge symbole de l'intimité Eviter les premiers heurts La flamme de la passion doit pénétrer jusqu'à l'âme Ne pas se contenter de la volupté La femme ne doit pas rendre l'homme insensé pour le dominer Pasiphaé, symbole de la luxure Le mari ne doit pas non plus abaisser sa femme La femme ne doit être visible qu'en présence de son mari La pudeur, gage de l'amour L'harmonie dans le couple Persuader par la douceur Ne pas se quereller devant autrui La femme doit accorder son humeur à celle de son mari L'homme, lui doit associer sa femme à ses plaisirs honnêtes L'homme ne doit pas associer sa femme à ses excès Le mari inspire ses propres penchants à sa femme Réserve de la femme dans les rapports conjugaux La femme ne doit avoir que les amis et les dieux de son mari Tout doit être commun aux époux Les amours chastes apportent le bonheur, les autres le malheur Les petits désaccords continuels ruinent la vie commune Les qualités morales, jointes aux autres avantages, rendent la femme invincible Sans les qualités morales, les avantages matériels ne sont rien La vertu a plus de prix que la beauté La dignité, vraie parure de la femme La dignité doit rester aimable L'excès de gravité vaut toutefois mieux que l'excès de hardiesse Privée de bijoux, la femme préfère rester chez elle La femme doit cacher ses paroles comme son corps La femme ne doit se montrer et parler qu'avec son mari L'homme doit commander, mais avec tendresse La véritable union est une fusion totale La femme ne doit pas nuire à l'affection du mari pour sa mère La femme doit s'attirer l'affection de ses beaux-parents La femme doit calmer avec douceur les colères du mari Le lit conjugal, terrain de réconciliation Le lit conjugal pour ignorer les querelles La femme ne doit pas écouter les méchants propos La femme ne doit pas songer à se séparer de son mari Il ne faut pas souiller le mariage, fécondation sacrée L'homme doit faire régner l'harmonie Le mari ne doit pas exciter la jalousie de sa femme La femme, elle, doit éviter se qui irrite son mari La femme légitime doit briller par ses vertus Le mari doit avoir le plus grand respect pour sa femme Péroraison : Mari et femme doivent s'abstenir d'un luxe excessif Le mari doit se cultiver et instruire sa femme La vertu, suprême parure de la femme, lui apporte aussi la gloire et le bonheur Le Banquet des Septs Sages Prologue En route pour le banquet L'arrivée chez Périandre Le banquet Propos sur le gouvernement des Etats Le gouvernement domestique Le gouvernement de l'univers : la Providence divine Conclusion De La Superstition Sources de l'athéisme et de la superstition La superstition ajoute la crainte à l'erreur La crainte des dieux harcèle l'homme, même dans le sommeil Pas de refuge pour le superstitieux, même dans la mort Mieux vaut être athée que superstitieux, aveugle que fou La superstition transforme le bien en mal Comportements différents de l'athée et du superstitieux Le superstitieux ne fait qu'aggraver ses maux Dans la joie également, le superstitieux est malheureux La superstition plus impie que l'athéisme Le superstitieux, ennemi des dieux est un athée qui n'ose pas l'être La superstition favorise l'athéisme Rien n'est pire qu'une religion monstrueuse Il faut rejeter la superstition, non pour l'athéisme mais pour la piété.

01/2003

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Critique littéraire

Epistolaire, Revue de l'Aire N° 45/2019 : André Gide dans ses lettres

Geneviève Haroche-Bouzinac, avant-propos. Dossier : André Gide dans ses lettres. Paola Codazzi, introduction. Epistolarité et écriture de soi. Pierre Masson, "Avatars des lettres gidiennes". - Peter Schnyder, "'Mon cher enfant' – 'Chère petite maman'. De la correspondance de Gide avec sa mère (1880-1895)". - Pierre Lachasse, "Un jeu de masques". - David Walker, "Gide et Rouart : correspondance et jeu de cache-cache". Une vie en toutes lettres : amitiés et rencontres. Frédéric Canovas, "'Un grand courage moral, un grand désintéressement' : André Gide vu par Paul Léautaud". - Lucie Carlier, "Regards sur la correspondance entre André Gide, Jean Schlumberger et sa femme, Suzanne Weyher (1899-1912)". - Martine Sagaert, "Bien-être, maux et mots, dans la correspondance entre André Gide et Maria Van Rysselberghe". - Paola Codazzi, "André Gide et 'ses' femmes : Maria, Aline, Dorothy". - Patrick Pollard, "Un courrier d'outre-manche : Gide à la découverte de la littérature anglaise". Correspondance et apprentissage : Gide à l'écoute de la nouvelle génération. Paola Fossa, "Entre Paris et le désert : l'Italie et les italiens dans la correspondance de Gide (1894-1915)", suivi de deux lettres inédites d'André Gide. - Sophie Martin, "La correspondance entre André Gide et Marcel Arland". - Karine Abadie, "La lettre comme lieu de formation : la correspondance entre André Gide et Marc Allégret". - Christine Armstrong, "André Gide, épistolier lafcadien". La lettre e(s)t l'oeuvre : la correspondance comme espace de création. Elena Chashchina, "Dostoïevski dans les lettres d'André Gide". - Christophe Langlois, "Gide et Saint-John Perse en quête de Tagore". - Augustin Voegele, "André Gide et les musiciens de son temps : harmonies et dissonances épistolaires". - Katherine Doig, "Chantiers de L'Immoraliste : Gide aux prises avec l'autographie épistolaire". - Christine Ligier, "Echos et miroirs de la création : les correspondances gidiennes des années 1916-1926". - Jean-Michel Wittmann, "La correspondance gidienne ou la vie des idées". Perspectives. Françoise Gevrey, "Aspects du temps dans l'écriture épistolaire : les Lettres nouvelles de Boursault". - Odile Richard-Pauchet, "François Mitterrand dans ses Lettres à Anne (1962-1995) : topoï et contre-topoï de la lettre d'amour, de Pygmalion à Abélard". Chroniques. Pierre Masson, Etat de la question de la correspondance d'André Gide. - Karin Schwerdtner, entretien avec Arlette Farge : "Le 'goût' des lettres". - Fabienne Stahl, "Les fonds de correspondances du musée départemental Maurice Denis". - Benoît Melançon, Le Cabinet des Curiosités épistolaires. RECHERCHE. Bibliographie, Agnès Cousson (dir.). - Comptes rendus : publications de lettres, critique, fictions Epistolaires. - Résumés du dossier. - Index des noms cités dans le dossier Gide.

11/2019

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Littérature française (poches)

Souvenirs, impressions, pensées et paysages, pendant Un voyage en Orient (1832-1833), ou Notes d'un voyageur

L’Orient d’Alphonse de Lamartine excède largement le cadre du voyage. A la différence des plus célèbres voyages en Orient du XIXe siècle, ceux de Chateaubriand, de Nerval, de Flaubert ou de Gautier, son expédition n’est pas un intermède répondant à une mode, destiné à nourrir une aspiration vague ou à faire provision de pittoresque : loin d’être circonstanciel, son orientalisme, qui précède le voyage et qui ne cessera de nourrir son inspiration, est durable. L’authenticité des faits rapportés importe moins que la vérité intérieure dans ce récit profondément subjectif que sa dramatisation fait accéder à une autre forme de vraisemblance. La personnalité de Lamartine ne se laisse jamais éclipser. Le poète, qui entretenait ce rêve depuis l’enfance, partait à la recherche de réponses à ses interrogations existentielles. Quand en juillet 1832 Lamartine s’embarque pour un voyage en Grèce et dans l’Empire ottoman, c’est un écrivain romantique célèbre, élu depuis trois ans à l’Académie française, auteur de poèmes d’inspiration intime et religieuse : les Méditations et les Harmonies. Mais il déclare : « J’ai l’Orient dans l’imagination. C’est un de ces désirs qu’il faut satisfaire, il y en a tant qu’il faut étouffer ». Et encore : « J’ai besoin de vivre un an ou deux dans la poudre des vieux siècles, j’aime mieux cette poussière que notre boue ». Le véritable périple, commencé en juin 1832, finit en octobre 1833. Quant au récit, la tradition encyclopédique héritée du XVIIIe siècle s’y allie au goût du pittoresque romantique. Des sources orientales sont insérées comme des morceaux bruts dans le récit : la démarche s’apparente à celle des orientalistes, à l’heure où la sauvegarde du patrimoine populaire occupe l’Europe entière. Entamée à l’automne 1833, la rédaction sera achevée en quatre mois, de juillet à septembre 1834. Les notes rédigées en chemin occupent un faible volume par rapport à l’ensemble. Des poèmes, antérieurs au voyage, élaborés en route ou postérieurs truffent le récit. L’ouvrage paraît d’avril à juin 1835. Lamartine le résume ainsi : « Je partis pour l’Orient, et j’y promenai deux ans mon inquiétude dans la Turquie, dans l’Archipel, dans le Taurus, dans la Terre sainte, dans la Syrie, dans le Liban. Je revins ».

05/2011

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Psychologie, psychanalyse

Des justices à la Justice. L'élaboration de l'esprit de justice

L'esprit de justice va s'élaborer et progresser où régresser au cours du développement des civilisations, parallèlement à la maturation du mode de pensée, à l'affinement de l'affectivité, à l'élévation du niveau spirituel de la religiosité, et au progrès de l'organisation civique. Il émerge dans l'Egypte ancienne, vers le début du 3e millénaire avant l'ère chrétienne, en même temps qu'apparaît le Dieu unique des Sages, et imprègne le fonctionnement de la société dans la Grèce antique, qui lui fournit ses racines intellectuelles et son principe d'isonomie, de droits égaux pour tous. L'esprit de justice s'affermit avec la civilisation romaine qui met en ordre son formalisme juridique. Le christianisme lui apporte ses bases affectives d'amour et de miséricorde et tend à l'intérioriser dans l'esprit des hommes. Le Dieu unique des Juifs et celui des musulmans vont régir le fonctionnement de leurs sociétés et leurs imposer leurs justices. Les Orientaux, Chinois et Indiens, privilégient le système ternaire qui conçoit deux principes de bases, opposés et complémentaires, équilibrés par un troisième principe qui harmonise leur fonctionnement et précise leurs propres conceptions de la justice. Un fossé profond isole actuellement la pratique judiciaire de ses fondements humanitaires pour des motifs complexes qui concernent aussi les rapports des hommes à l'intérieur des nations et des nations entre elles. Aux comportements de suprématie doit se substituer l'aspiration à comprendre l'autre et à l'accepter dans sa diversité, afin de permettre l'instauration de relations de dilection entre tous. A partir des justices multiples fondées sur des normes spécifiques d'ici et de maintenant, pour parvenir jusqu'à l'esprit de justice qui prend appui sur des valeurs permanentes et universelles, peut-être faudrait-il emprunter la Voie qui, fusionnant celles de l'amour et de la connaissance, mène des justices à la Justice.

10/2005

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BD tout public

June

Nous sommes en France, dans une ville austère de l'est. June est une petite fille comme les autres. Quand son père Otis ne tient plus ses promesses et laisse son addiction le submerger au détour d'une gorgée d'alcool de trop, les choses ne peuvent pas se passer au mieux. June regarde son père tomber. June voit la catastrophe et la prend de plein fouet. Mais June encaisse... Que se passe t-il quand les adultes perdent le contrôle de la situation ? Quand un verre de vin peut faire basculer le quotidien d'une famille ordinaire vers un cauchemar sans nom ? Nous sommes en France, aujourd'hui, dans une ville austère de l'est. June est une petite fille comme les autres. Quand son père Otis ne tient plus ses promesses, quand il laisse son addiction le submerger au détour d'une gorgée d'alcool de trop, les choses ne peuvent pas se passer au mieux. June regarde son père tomber. June voit la catastrophe et la prend de plein fouet. Mais June encaisse... Et qui sommes-nous pour juger qui que ce soit ? "J'ai fini par remarquer, au fil de mes lectures et de mes pérégri-nations, à quel point la mythologie du loser magnifique enhardissait encore les foules. Le type se sert de grandes rasades de Scotch, se fout de tout, et tire sur sa clope en restant irrémédiablement cool. On nous présente toujours les excès d'alcool sous la forme de la satire légère, on nous montre des bitures potaches, des gueules de bois bon-enfant, des ivrognes clownesques, de ce genre qui, saouls comme des cochons, iront au devant des pires ennuis mais s'en sortiront toujours comme des chefs, le litron encore vaillant à la main... Les revers de la médaille les plus triviaux sont rarement observés : les mensonges, les secrets honteux, les vies brisées, les odeurs de pisse et de vomi. Quand ces problématiques vous touchent de près, l'acuité avec laquelle on regarde alors la chose prend une tout autre tournure. et prend l'allure d'une plaie. C'est cette plaie que j'ai eu à coeur d'éclairer avec June. . ". Nicolas Moog Sélection officielle pour le Prix Ouest-France en 2013 au festival Quai des bulles (St-Malo).

11/2011

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Philosophie

Penser avec les oreilles

La pensée fait du bruit, non seulement lorsqu'elle parle, mais aussi dans ses textes. La voix, le ton, l'accent, l'intensité, le volume font partie des idées. Une pensée doit s'écouter, déclarait Nietzsche qui se vantait d'avoir les oreilles les plus petites mais les meilleures de la philosophie. L'attention récente portée aux voix de philosophes, grâce aux enregistrements audio-visuels de penseurs tels que Arendt, Sartre, Beauvoir, Deleuze, Lacan, Foucault, Barthes, Kristeva... a influencé la façon de les lire et de les comprendre. A l'oral, mais aussi à l'écrit, des souffles, des vitesses, des rythmes particuliers inspirent le développement de leur pensée. Parfois ce sont des accents régionaux qu'un philosophe exprime, comme le bourguignon Bachelard, ou qu'il veut réprimer, comme Derrida, honteux de son accent juif algérien, ou encore le béarnais Bourdieu... Ausculter les textes, c'est écouter aussi les silences, les sons inarticulés - hurlements ou murmures - qui se logent dans la pensée : Deleuze entendait des cris dans les concepts de Spinoza. Et si nous écoutions les oeuvres philosophiques comme des paysages sonores ? Les sound studies se sont développées en Amérique du Nord depuis une dizaine d'années et enrichissent peu à peu l'histoire, la littérature, la sociologie, l'écologie. Cet essai propose d'en montrer la puissance pour une toute nouvelle approche de la philosophie : il observe les dispositifs acoustiques de la parole et de l'écriture philosophiques, dès l'Antiquité, lorsque Pythagore se cachait derrière un rideau pour enseigner à ses disciples, jusqu'aux théoriciens de l'écologie sonore qui montrent les enjeux politiques du son. Apprendre à lire avec les oreilles, tel est le programme d'une nouvelle écoute qui découvre les significations inouïes de la philosophie. Et si nous enlevions les bouchons de nos oreilles pour entendre enfin le son des idées ? La pensée fait du bruit, nous l'avons oublié : de grands vacarmes ou de légers bruissements. La voix des philosophes, leurs accents, font partie de leur pensée. Même dans leurs écrits nous entendons des cris et murmures. Depuis les dispositifs acoustiques de l'Antiquité jusqu'à l'utilisation du microphone aujourd'hui, François Noudelmann pose son stéthoscope sur la philosophie. Il étudie les milieux sonores les plus favorables à la réflexion et propose une écologie sonore de la pensée.

08/2019

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Vie de famille

Lettres à Anouk

Iris est une amoureuse passionnée et passionnée de l'amour. Lorsque sa jeune cousine chérie Anouk entre dans le jeu de la séduction avec de jeunes hommes, c'est vers Iris qu'elle dirige ses interrogations. Ainsi, Iris décide d'écrire à Anoushka afin de lui partager son expérience, l'éclairant sur son besoin d'aimer, son envie de former un couple et son désir ardent. Le résultat : 30 lettres qui forment un voyage nous emmenant du bonheur de l'introspection à l'éveil du désir, de la sexualité la plus crue à la relation amoureuse. Iris livre aussi bien des réflexions éclairées que des techniques et des pratiques. Un texte riche, bienveillant et émancipateur, qui condense de précieuses informations grâce à une écriture limpide accompagnée d'illustrations. En pratique : Développer sa joie de vivre, mieux se connaître, savoir subvenir à ses besoins Différencier aimer, être amoureux et être en relation Les carburants du désir, l'imaginaire, l'interdit Développer sa sensualité, son imaginaire érotique Définitions et descriptions de l'orgasme Le charme plutôt que la beauté La séduction comme terrain de jeu Les organes génitaux, les zones érogènes féminines et masculines Explorer son corps, se masturber, ses zones érogènes, les signes du plaisir Développer sa puissance Approches de séduction Se préparer aux rencontres Jeux d'introspection Actions pour laisser entrer le plaisir dans sa vie Décoder son nouveau partenaire, mesurer son intérêt, fixer nos limites Gérer les premiers rapports sexuels, Pratiques sexuelles du couple L'érection, l'éjaculation, la période réfractaire Les différents types d'orgasmes Le baiser, le massage, la masturbation, la fellation, la pénétration, le muscle PC Les positions pour une pénétration légère, profonde, une stimulation multiple Son, mouvement et respiration pendant l'amour Entretenir une relation de qualité : impact émotionnel, communication, congruence Débloquer son désir - corps, mental, émotion, relation Variations dans la pénétration Pour lui : gérer son excitation, jouir sans éjaculer Traits de caractère pour être charmante Bains pour se réinitialiser Règles d'hygiène Conseils pour augmenter son désir L'énergie active, passive, leur complémentarité Le cocktail (chimique) de l'amoureux Solutionner les douleurs et inconforts sexuels Vivre une sexualité positive qui vitalise La mémoire du corps La relation de couple : l'idéal romantique, les travers, sexualité La souffrance en amour, conflits, inconforts Et la rupture ?

09/2023

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Ouvrages généraux

Grandeur et décadences de l'Europe

Voici les célèbres éditoriaux de l'historien Dominique Venner publiés dans Enquête sur l'histoire puis La Nouvelle Revue d'Histoire de 1991 à 2013. L'observation aiguë de l'actualité est prétexte à méditer l'éternel retour de l'Histoire, là où à l'imprévu se mêlent volontiers l'ambiguïté des apparences, le mensonge des beaux discours et les retournements de situation. Alors que le débarquement américain de novembre 1942 révèle la mort de la puissance française, l'Afrique du Nord met vingt ans à entériner sa chute⦠La guerre d'Algérie entraînant par ailleurs des flux migratoires toujours d'actualité. La chute du Mur en 1989 ouvre à nouveau les perspectives d'une alliance avec la Russie, occidentale dès ses origines, pour pallier le jeu américain de division de l'Europe. Déclin de la civilisation européenne, perte des repères, islamisation de nos sociétés, montée du terrorisme, Dominique Venner n'est dupe d'aucun piège de l'Histoire. Convaincu de la vitalité des civilisations, il affirme la nécessité de rester fidèle à nous-mêmes et à l'esprit critique hérité de nos racines. "La culture se rapporte à la permanence des mentalités profondes. Elle est créatrice de sens. [â¦] La tradition est l'âme d'une culture et d'une civilisation". Comment ainsi traiter à la légère le fait religieux qui fonde la civilisation ? On ne peut, quand on aborde le rôle du christianisme, faire l'économie des liens étroits et conflictuels établis au cours des âges entre l'Eglise et l'Etat, le Sacerdoce et l'Empire, le Trône et l'Autel. C'est également parce qu'il porte son regard sur le cycle des empires et des conquêtes que Dominique Venner ne craint pas la mort. "La part romaine de la civilisation européenne avait semblé mourir quand lui fut imposé le christianisme. Mais un regard non convenu repère sa survivance en Occident durant les siècles chrétiens et au-delà. Les révolutionnaires et Napoléon ne se voulaient-ils pas romains jusqu'à la caricature ? S'il se méfie de l'esprit de système ou des utopies qui engendrent Révolution et Terreur, l'historien appelle à un renouveau spirituel comme en témoigne notamment sa lecture de Jeanne d'Arc, archétype de l'héroïne européenne et de la reconquête qui vient.

06/2021

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Romans historiques

La malédiction des Trencavel Tome 1 : Adélaïs, comtesse de Toulouse

Octobre 1168 : Roger Trencavel, vicomte d'Albi, Carcassonne et Béziers s'allie au roi Alfonse d'Aragon pour châtier les bourgeois de Béziers qui ont assassiné son père un an auparavant. Mais alors qu'il triomphe, ivre de vengeance, une voix de femme s'élève dans la foule : " Ton engeance sera maudite, oubliée de Dieu, effacée de la terre !" La malédiction va s'enfouir très vite dans la mémoire du jeune seigneur mais elle n'en est pas moins réelle... Revenu en son palais de Carcassonne, au cœur de la cité aux cent tours, Roger reçoit l'ambassade de son voisin et ennemi le puissant comte de Toulouse, Raimon V, et accepte la paix qu'il lui propose avec, en gage, sa fille de douze ans, Adélaïs aux yeux couleur de violette. Pourtant lorsque trois ans après ce mariage scellé par la seule diplomatie, Adélaïs de Toulouse arrive en grand équipage à Carcassonne pour épouser Roger Trencavel, la jeune fille s'est déjà donnée à Aimeric de Castelnau, ce beau chevalier qui manie la vielle aussi bien que l'épée. Et si Roger se contente alors d'effleurer du regard le corps de son épouse, il n'a de cesse d'éliminer ce trop séduisant rival... Alternant le ton du journal intime et un style narratif enlevé, Bernard Mahoux rend superbement le contraste des deux tempéraments : le charme de cette jeune comtesse qui raconte sa terrible aventure d'une plume à la fois légère et forte, délicate et caustique, mais toujours raffinée ; l'intelligence sauvage du fougueux seigneur de l'Albigeois. Adélaïs, comtesse de Toulouse décrit, avec une minutie richement renseignée, l'époque où les Bonshommes de l'Eglise cathare représentent une concurrence dangereuse pour les prélats de l'Eglise romaine... une époque où il ne fait pas bon se tromper dans le choix de ses alliances ! Cette épopée de lumière et de ténèbres a pour cadre chatoyant tout le midi, de Toulouse à la Provence, en passant par les Corbières, les monts de l'Espinouse et l'ondulation du Caroux... Adélaïs, comtesse de Toulouse déploie les couleurs de deux cultures, l'une encore rattachée à une rudesse médiévale et rustique, l'autre déjà envolée vers un raffinement courtois et poétique. Un roman sur grand écran.

12/2001

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Littérature française

Ça pour une nouvelle

Une humanité commune. Des milliards de solitudes. Entrez dans leurs paysages intérieurs, suivez leur évolution et cheminez avec eux vers une issue inattendue : inacceptable ou inévitable... Résumé des 17 nouvelles : 1. Lorsque le rêve dépasse la réalité ou ne sert qu'à nous y préparer. 2. Entre amour et résignation, un seul geste de l'autre suffit à nous rendre heureux. 3. Une vieille dame. Un enfant. Tous deux liés par la même étincelle de vie. 4. Une adolescente, loin du cliché futile et naïf de ses congénères, hésite entre vengeance et humanité. 5. Un médecin légiste, ne sachant plus à quelle voix obéir, va devoir faire un ultime choix. 6. Une jeune femme doit faire face au regard des autres. Ceux-là même qui feront bouleverseront sa vie. 7. Toutes les dépendances ne sont pas nocives. Celle-ci comme toutes les autres prend malgré tout beaucoup de place. 8. Quelle douleur plus intense que celle d'une mère complice par ignorance... 9. Lorsque la maladie sonne à la porte de cette jeune femme, cette dernière la laissera entrer et prendre le pouvoir. 10. Les hommes sont capables du meilleur comme du pire, mais quel sera le choix du personnage de cette nouvelle ? 11. Rubis, aveugle de naissance, aura le pouvoir de tout changer. Mais osera-t-elle ? 12. Lorsque Dali peint le tableau "La persistance de la mémoire", il tente lui aussi d'annuler les effets du Temps. 13. Est-il préférable de vivre en oubliant ou de mourir en le décidant ? 14. Grâce à son métier de comédien, un homme va découvrir une facette de lui qu'il ne soupçonnait pas. 15. Jusqu'à quel point peut-on supporter la violence de l'autre ? Cela ne dépendrait-il pas de la personne qui nous violente ? 16. Une petite fille s'apprête à vivre le jour le plus important de sa vie. Mais en a-t-elle conscience ? 17. Une conclusion légère et amusante à un recueil de nouvelles qui ne le sont pas toujours. Bien que les thèmes principaux dont s'est inspirée l'auteur soient basés sur la violence de la mort, il s'en dégage une tendresse et un réalisme qui en font un livre absolument pas lugubre. La construction des dix-sept nouvelles, parfois intrigante, fait qu'il faut attendre la dernière phrase pour deviner qui est le narrateur... et relire pour savourer !

08/2015

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Poésie

Antidictionnaire des couleurs

La poésie tout autant que la peinture est pour Pierre Mabille une théorie des couleurs. Mais une théorie foisonnante, mouvante, pleine de bleus. On avance dans ce livre entre images et mots - mais les uns sont les autres et vice versa - avec "la lenteur vivante de ces glissements" colorés, avec un art du décalage, de la variation, comme une douleur qui se déplace. Mabille traverse les petits tableaux du quotidien, fait miroiter les détails, les reflets, les objets communs. Autant de poèmes nécessaires comme des bulles fragiles, comme une buée de souvenirs, juste un souffle, une exhalaison. Brefs moments, brefs "poems" happés, au passage : attrapés au vol. Textes qui viennent toucher le monde par les couleurs, à la façon des aveugles qui touchent le visage de l'autre pour le reconnaître, en petites touches, et sans avoir l'air d'y toucher. On glisse dans cette "étendue fatiguée de lumières perdues" : c'est vintage, sentimental, désaturé, ça sonne pop désabusée. Il y a la tonalité de ceux qui savent que le monde ne sera jamais gagné, l'affection des losers à la Brautigan, le petit pas de côté, la pirouette, l'ironie légère et un peu triste des gars perdus dans une époque et des vêtements trop grands. Ceux qui fantasment sur Robert Mitchum mais n'ont pas grand-chose sinon des vieilles photographies, un peu de distance, des orages et des périphériques. Et puis l'oubli, beaucoup d'oubli, beaucoup de nuits. Cet Antidictionnaire des couleurs est une collection d'instantanés poétiques qui se succèdent dans un dégradé de couleurs nostalgiques et joueuses, frondeuses et graves, entre le remord, la tendresse et la joie. Chaque couleur porte mille définitions, mille variations du monde, dans leur porosité, leur contagion, leurs contradictions. Glisser d'un jour à l'autre de sa vie est une alchimie, un mélange permanent, une recherche hasardeuse de solution d'équilibre, mais tout coule en permanence dans un flux de mosaïque. Tout au long de ce mélange d'images et de mots kaléidoscopiques, vous croiserez des joueurs de basket, des mouettes sur écran géant, des formulaires administratifs, des groupes de heavy metal, des chats dans le jardin, des femmes endormies, des stations service, des nuages très rapides et d'autres super lents, des touristes anglaises, des tableaux de Claude Monet... et que l'on puisse extraire des pigments bleus des tournesols à drapeau, vous le saviez ?

11/2020

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Littérature étrangère

Le voyage de Kokochkin

On est en 2005. Fiodor Kokochkin, un alerte nonagénaire, professeur émérite de biologie, retourne à New York sur le Queen Mary. Juif, il a dû émigrer aux Etats-Unis où il est devenu un scientifique mondialement connu. Chaque jour offre le tableau de cette sociabilité si particulière des traversées transatlantiques où les conversations de table, les distractions programmées, les promenades sur le pont sont autant d’occasions de rencontre. C’est ainsi que Kokochkin retrouve toute sa verdeur en se faisant le chevalier servant d’une jeune (pour lui) architecte de cinquante ans, Olga Noborra. L’humour tout en subtilité de Schädlich donne ici toute sa mesure. Mais ces aimables instantanés du présent sont entrecoupés de retours sur le passé, un passé qui fut tout sauf aimable. En effet, si le vieux monsieur revient d’Europe, c’est qu’il a voulu revoir les lieux de son enfance et de sa jeunesse, et à son luxueux voyage immobile sur la mer fait contrepoint son voyage sur terre doublement fatigant, à cause des longs trajets épuisants mais plus encore de l’émotion que ces retrouvailles avec les lieux de son passé suscitent. A commencer par St-Pétersbourg, où Kokochkin est né et où il a vécu jusqu’à l’assassinat de son père, député menchevik, par les Bolcheviks ; puis Odessa où sa mère allait retrouver une partie de l’intelligentsia russe en exil – Bounine, qui l’aidera, et surtout Nina Berberova, dont elle partagera l’exil. Devenues de grandes amies, elles émigrent près de Berlin, là où vivait une grande colonie d’artistes et d’intellectuels russes, parmi lesquels notamment Maxime Gorki. Kokochkin fréquente alors un lycée allemand à Templin, dont on peut admirer au passage la pédagogie progressiste, et plus tard l’Institut de biologie de Berlin. C’est alors que l’arrivée des nazis l’oblige à fuir une fois de plus et il se réfugie provisoirement à Prague. Il parvient quatre ans plus tard à gagner les Etats-Unis tandis que sa mère, qui n’est pas juive, vit à Paris, comme Nina Berberova. Cette double fuite au péril de sa vie devant les deux régimes totalitaires les plus sanglants du XXe siècle, évoquée dans l’atmosphère faussement rassurante du grand paquebot, donne à ce roman une profondeur légère qui est la marque du grand écrivain qu’est H. J. Schädlich.

02/2012

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Revues Poésie

L' ÉTRANGÈRE N°59. Revue de création et d’essai

Nous retrouvons dans ce numéro de L'étrangère des suite poétiques, celle Michael Palmer, poète américain contemporain dont l'importance fait l'objet d'une reconnaissance de plus en plus manifeste, lequel propose une suite chargée d'impressions centrées sur la lumière et ses ombres, déclinées sous ses multiples manifestations. Nous avons sollicité des textes de plusieurs jeunes auteurs(es) afin de rejoindre au plus près ce qui est vécu du monde tel qu'il s'offre de nos jours, pour dire à la fois son éclatement, afin de mieux faire entrer la poésie dans les débats auxquels nous ne pouvons pas nous dérober, laquelle transcende par l'articulation des différentes dimensions expressives sur lesquelles elle se fonde : de Mathieu Nuss à Adèle Nègre et Alexis Audren, de Myette Ronday à Denis Ferdinande et Guillaume Artous-Bouvet, ou encore ces poésies de Fanny Lambert et d'Isabel Guerrero. Cette dernière nous offre des textes qui sont ses toutes premières publications. Les héritages poétiques des uns et des autres, si différents soient-ils, marquent des convergences de sensibilités, une attention àl'époque et les figures sous lesquelles elle se décline. Une attention à l'inscription de la poésie, ou encore, en textes portés par une prose poétique, peut prendre la forme d'une pièce dramatique. C'est ce que nous propose ici Henri-Pierre Jeudy, confronté à la réalité rugueuse de la vie qui est aussi l'exigence de confronter la mort dont la parole ici donne lieu à un dialogue soutenu par cette volonté de vérité. Le volume de clôt avec un essai de Claude Le Manchec consacré au poète André du Bouchet, dans la perspective où celui-ci fut et est resté jusqu'à la fin de sa vie très proche et très sensible autant qu'attentif aux oeuvres d'Ossip Mandelstam comme de Varlam Chalamov, et de bien d'autres. Pierre-Yves Soucy : Ouverture : Retour sur le réel et sur ce qui se dérobe ; Michael Palmer : Mouvements ténus / Light Moves ; Henri-Pierre Jeudy : Palinodie ; Fanny Lambert : Rondements ; Alexis Audren : sauf le sauvage ; Isabel Guerrero : lucide wild ; Mathieu Nuss : Abois ; Adèle Nègre : Volées, feuillets très concrets, défets ; Denis Ferdinande : Divers plateaux ; Myette Ronday : Légers ressacs ; Guillaume Artous-Bouvet : Sel du sel (extrait) ; Claude Le Manchec : Le silence d'André du Bouchet.

10/2023

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Art contemporain

Les Deschamps de Raynaud. Edition bilingue français-anglais

J'ai conscience de la particularité de mon témoignage pour ne pas dire l'impudeur face à l'oeuvre de Gérard Deschamps. Ce n'est certes pas mon rôle car artiste moi-même, comment aurais-je l'audace d'exprimer des mots qui auront toujours des conséquences tant pour lui que pour moi-même ? Mais en ai-je le choix ! Certainement pas après avoir ressenti cette illumination au début des années 1960. Jeune artiste à cette époque, j'ai eu tout naturellement besoin de clarifier mes engagements et de faire émerger dans ma tête les artistes qui m'apparaissaient déterminants : Gérard Deschamps faisait partie de ceux-là, comme une évidence, comme une raison suffisante créant une fidélité à son oeuvre jamais remise en question pendant 50 ans. De quoi s'agissait-il dans ma tête ? Une justesse liée à cette époque d'après-guerre dont j'étais un témoin, une liberté jamais démentie, mais surtout une fraîcheur transmise dans ses oeuvres, ce qui était pour moi un petit miracle. Je n'oublierais jamais ce jour au début des années 60 où préparant une exposition personnelle à la galerie Apollinaire à Milan, je fus invité pour des raisons techniques à descendre dans la cave de leurs locaux, cela à l'aide d'une bougie. Au milieu de l'obscurité et d'un fatras inextricable j'entraperçus un vague panneau comportant un châssis recouvert d'un tas de chiffons. Est-ce à travers cette lumière digne d'un Vermeer que m'apparût l'évidence de cette oeuvre ? J'étais en face d'un assemblage de tissus éblouissants que je reconnus instantanément comme une oeuvre majeure qui, d'ailleurs, avait représenté Gérard Deschamps à la Biennale de Paris quelques années auparavant. Après cette évocation lumineuse, l'environnement m'apparut d'une propreté plus que douteuse et j'en ressentis une grande détresse. Immédiatement et inconsciemment, je me portai acquéreur de ce chef-d'oeuvre en péril. Ce fut le début d'une démarche fidèle, jamais démentie et souvent résurgente. Que représente aujourd'hui cette oeuvre apparemment légère et libre ? sans aucun doute une authenticité, une résistance face à un monde marchand dominant l'art. Est-elle en danger, va-t-elle disparaître ou demeurera-t-elle à jamais cette émancipation radieuse que nous offre Gérard Deschamps ?

05/2023

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Matériaux de construction

Le plâtre dans la construction

Le plâtre, matériau géosourcé utilisé depuis des millénaires dans la construction, est apprécié pour ses qualités hygrothermiques, acoustiques et son incombustibilité ; il est employé tant à l'intérieur (cloison, plafond, chape, décor) qu'à l'extérieur (enduit, sous-face et contreventement de façade). Sous la forme de staff ou de stuc, il participe également à la mise en oeuvre de nombreux éléments décoratifs tels que moulures, parements, corniches. Aujourd'hui, la filière du plâtre, soucieuse des enjeux de transition environnementale, met en avant les principaux atouts du matériau - une fabrication locale et une recyclabilité à l'infini - pour continuer de développer de nouveaux produits plus performants, légers, économes en énergie, et en proposer de nouvelles applications. De la fabrication du produit jusqu'à sa mise en oeuvre sous toutes ses formes, cet ouvrage, richement illustré, rassemble l'ensemble des connaissances relatives à l'utilisation du plâtre dans le bâtiment, en traitant aussi bien des techniques traditionnelles que modernes, et répond aux nombreuses situations rencontrées sur les chantiers. Il détaille ainsi : ? l'histoire du plâtre dans la construction, depuis ses premières utilisations jusqu'à aujourd'hui ; ? les étapes de sa fabrication, ses propriétés et ses caractéristiques ; ? les produits plâtriers en poudre (plâtre à maçonner, à projeter, mortier-colle, plâtre technique et enduit) et semi-finis (carreau et plaque de plâtre, cloison alvéolaire) ; ? la mise en oeuvre des ouvrages en plâtre : maçonnerie, cloison et contre-cloison, plafond, chape, complexe de doublage, enduit et élément décoratif (plâtre, stuc et staff) ; ? les différents degrés de protection au feu, à l'eau et acoustique des ouvrages ; ? l'organisation d'un chantier ainsi que les conditions de réutilisation des ouvrages en plâtre dans le cadre d'une réhabilitation ou d'une rénovation ; ? les méthodes de calcul des ouvrages (mécanique générale, cloisons et cloisons de grande hauteur, plafonds et comportement des ouvrages en cas de séisme). Ce guide exhaustif s'adresse à ceux qui mettent en oeuvre directement ou indirectement du plâtre, comme les entrepreneurs ou les artisans, qui y découvriront toutes les techniques à appliquer sur les chantiers. Il est aussi destiné aux spécialistes, plaquistes, plâtriers, staffeurs, décorateurs d'intérieur, ainsi qu'aux prescripteurs tels que les architectes et ingénieurs, qui y trouveront la description des dispositions constructives pour réaliser des ouvrages courants ou complexes.

02/2024

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Policiers

Chimaeris

Hommage aux femmes d'hier et d'aujourd'huiDes femmes, rien que des femmes, dépeintes dans toute l'étendue de leur beauté, de leur singularité, de leur désir, de leur jalousie, de leur colère.Voilà cette féminité presque universelle que nous raconte Mélanie Chappuis. Qu'elle nous décrit jusque dans les moindres détails, mettant sa plume acérée, parfois légère, parfois militante, parfois cynique au service de celles qu'elle appelle volontiers ses sours. Ce petit bonbon littéraire à la fois doux et piquant se dévore avec plaisir. et on en redemande !EXTRAITElle est alitée jusqu'au terme. Il ne faut pas que l'enfant arrive trop tôt. Elle attend. Ça passe plus lentement qu'elle ne le pensait. Elle se sent impuissante, inutile. Son fils tourne autour d'elle, il la réclame en pleurant, elle ne peut plus le porter ni le serrer dans ses bras, il faut se donner des bisous doux, lui dit-elle. Il ne comprend pas, il veut jouer, il veut courir, comme avant. Il finit par s'habituer, c'est fou ce qu'ils s'habituent vite. Il réclame son papa, elle s'en réjouit. Elle les entend depuis son lit, elle est soulagée mais elle a peur que son fils lui échappe, comme son mari. Pour son mari, il est trop tard, elle le sait. Mais son fils, il peut encore l'aimer comme elle est, même en baleine échouée. CE QU'EN PENSE LA CRITIQUELes éditions Slatkine & Cie publient le livre Ô vous, sours humaines de l'auteure et journaliste Mélanie Chappuis - dont la plume est puissante et sensible. Mélanie Chappuis a un talent remarquable pour écrire l'intime, Ô vous, sours humaines est un bel hommage rendu aux femmes d'hier et aujourd'hui. - Danielle Legras, France CulturePuisque pour dépeindre ces femmes aux différents caractères et faire ressentir aux lecteurs de la sympathie ou de l'empathie envers elles, l'autrice utilise une écriture minutieuse, fragile et attentive aux détails ! Ô vous, sours humaines nous donne donc à voir l'ensemble d'une réalité brute et universelle, ainsi que ses côtés positifs et négatifs. À découvrir ! - Blog Lectures gourmandesÀ PROPOS DE L'AUTEURNée à Bonn, Mélanie Chappuis a passé son enfance entre l'Amérique latine et l'Afrique de l'Ouest. Elle vit actuellement à Genève.

02/2018

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Littérature française

Les oiselles sauvages

A cinquante ans d'intervalle, le destin croisé de deux femmes : l'une, dans les années 70, milite pour le droit à l'avortement ; l'autre, de nos jours, ni politisée ni militante, découvre son homosexualité et s'interroge sur la possibilité d'être mère. Un premier roman résolument féministe sur " le ventre des femmes ". En 1970, Madeleine quitte sa famille catholique bourgeoise pour étudier la littérature à la Sorbonne. Sa rencontre avec Catherine, une étudiante maoïste, va faire bifurquer son existence. Bientôt conviée à des réunions composées exclusivement de femmes, Madeleine découvre le combat pour l'égalité des sexes, avant de s'engager corps et âme au sein du tout récent MLF. Militante active du droit à l'avortement, elle réoriente ses études pour devenir sage-femme, mais peine à accepter son attirance pour Jeanne, une de ses consoeurs féministes. Son émancipation politique sera-t-elle parachevée par cette émancipation intime ? En 2017, Mathilde vit en couple avec Aurélien quand elle fait la connaissance d'Alix, une jeune femme à la forte personnalité qui la trouble dès les premières minutes. Ni politisée, ni militante, Mathilde comprend en fréquentant Alix que tous les combats féministes sont loin d'avoir été gagnés. Elle succombe aux charmes d'Alix, expérimente de nouveaux désirs et trouve dans ses bras une harmonie nouvelle. Mais Alix la confronte bientôt à un choix : celui de devenir mère. Terrifiée par cette responsabilité, tout autant que par la conception d'un enfant par PMA, Mathilde va devoir se déterminer. Avec ce premier roman passionnant et rigoureusement documenté, Pauline Gonthier dresse deux portraits de femmes aussi enthousiasmants qu'émouvants, au croisement de l'intime et du politique. L'une se bat pour le droit à ne pas devenir mère ; l'autre sera rattrapée par la lutte pour le droit à l'homoparentalité. Au-delà de la longue marche des femmes pour l'égalité, Les Oiselles sauvages nous raconte l'éclosion de deux très beaux personnages féminins, dont le lien ne sera dévoilé qu'à la fin.

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Philosophie

Symphonia. La concorde des textes et des doctrines dans la littérature grecque jusqu'à Origène

Très tôt dans la littérature grecque apparaît l'idée que certains textes "résonnent" entre eux et que d'autres, au contraire, sont en dissonance. Les commentateurs des Classiques postulent leur harmonie parfaite pour les éditer ou pour les interpréter, tandis qu'ils s'interrogent sur leur accord ou leur désaccord avec d'autres auteurs. Dans l'écriture de l'histoire, l'accord des sources est souvent allégué comme un critère de vérité. Les philosophes réfléchissent à la concorde ou au dissentiment qui régnerait chez les grands maîtres, dans les écoles qu'ils ont fondées, ou entre courants philosophiques. Les juifs puis les chrétiens poursuivent ce questionnement sur la concorde des textes et des doctrines en l'appliquant au texte biblique, dans son rapport à lui-même ou aux textes non bibliques. A la volonté d'interpréter, de comprendre et de juger s'ajoute au cours du temps un souci de systématisation qui s'impose de plus en plus aux lettrés de l'Antiquité, mais qui ne fera jamais disparaître l'intention profonde de ces réflexions sur l'accord : établir la vérité des textes ou des idées qu'ils sont censés exprimer. Cet axe fondamental de la pensée grecque, qui culmine dans l'oeuvre du chrétien Origène (v. 185-v. 254), n'est donc pas seulement au coeur de la genèse du comparatisme et du concordisme comme attitudes intellectuelles. Lié à une certaine représentation de la vérité, pensée comme fille du consensus, il constitue une page essentielle dans l'histoire de nos pratiques de véridiction, écrite par des "païens", des juifs puis des chrétiens, qui, au-delà de leurs divergences religieuses, étaient tous des auteurs grecs. Ce livre est consacré à la préhistoire d'une histoire plus longue. Il s'arrête juste avant l'apparition du néoplatonisme et quelques décennies avant le "siècle d'or" de la patristique, deux traditions qui, l'une du côté païen, l'autre du côté chrétien, écriront une autre page des rapports entre concorde et vérité.

06/2019