Recherche

Simone Bertière

Extraits

ActuaLitté

Ethnologie et anthropologie

Mariage Traditionnel Kongo - Makuela -. Corps résistant du langage culturel bantu

Cette étude sur le Mariage Traditionnel Kongo - Makuela -, intervient dans un contexte de mondialisation qui tente de vouloir uniformiser les us et coutumes de toutes les sociétés. Malgré les injonctions portugaises depuis le 15ème siècle, l'esclavage puis la colonisation européenne qui ont longtemps meurtri la société Kongo, celle-ci a su préserver l'institution du mariage traditionnel (Makuela ou Makwela). Le makuela est un pacte communautaire qui crée une triple alliance : alliance entre deux personnes, alliance entre deux familles et alliance entre ces deux personnes et familles avec toute la communauté. Il concrétise l'élan vital, qui par l'acte de procréation renouvelle la vie dans la famille et le clan. Il pérennise ainsi le lien entre les vivants et les morts. Le makuela est une réalité merveilleuse et très précieuse du Bukongo, car la solitude (bukaka) de l'être humain est un mal social (nsongo), contraire à la sociologie africaine. Bole bantu, bukaka nsongo. Dans une première partie, Rescova présente le royaume Kongo avant l'intrusion portugaise de Soyo, jusqu'aux résistances qui ont jalonné son histoire, du 15ème au 20ème siècle (Nsaku Ne Vunda, Vita NKanga, Kimpa-Vita, Simon Kimbangu, Simao Ntoko, André Grenard Matsoua, etc.). C'est dans la seconde partie que Rescova aborde la réalité du mariage. C'est une étude assez dense qui présente entre autres les rites d'initiation, le choix du conjoint, la remise de la dot, les pourparlers, etc. L'auteur n'élude pas non plus les points obscurs de la vie conjugale. Enfin la troisième partie insiste sur la résistance du mariage traditionnel Kongo en tant qu'institution ayant survécu à l'influence européenne. Les rites du nganga ma sutu (circoncision) et du kikumbi sont des marqueurs culturels qui résistent. C'est le corps qui donne cette capacité de communion et d'interaction. C'est aussi le corps qui permet de résister. Ainsi, le rapport entre mariage et corps est indissociable chez les Kongo. Seule l'expression corporelle du mariage, avec toute sa symbolique, est capable de faire de la réalité humaine une poésie constante et pérenne, qui résiste encore aujourd'hui à sa propre histoire. Ce livre restitue de l'intérieur une réalité sociologique bantu, avec des apports nouveaux. Le makuela contemporain continue de s'adapter à la modernité tout en conservant sa substance fondatrice : une triple alliance, socle de l'équilibre communautaire.

12/2022

ActuaLitté

Manifestes extrémistes

Socialisme fasciste

Issu de la gauche républicaine et progressiste, Drieu la Rochelle (1893-1945) se placera dans les années 1930 dans la lignée du premier socialisme français, celui de Saint-Simon, Proudhon et Charles Fourier, ce qui le conduira à adhérer en 1936 au Parti populaire français, fondé par Jacques Doriot, et à devenir, jusqu'à sa rupture avec le PPF en 1939, éditorialiste de la publication du mouvement, L'Emancipation nationale. En 1943, alors que chacun sait que tout est perdu pour les partisans de la collaboration, Drieu la Rochelle, dans un ultime geste de provocation, adhèrera de nouveau au Parti populaire français, tout en confiant à son journal son admiration pour le stalinisme". Dès 1918, j'ai flairé dans le communisme russe, le moyen de produire une nouvelle aristocratie. Je ne m'étais pas trompé. Je cherche maintenant dans le socialisme de forme européenne, dans le fascisme, cette nouvelle aristocratie. Une jeune aristocratie qui ne sera point fondée sur l'argent, mais sur le mérite". telle est la profession de foi que Pierre Drieu la Rochelle nous fait dans Socialisme fasciste, un ouvrage publié en 1934 et qui n'avait jamais été réédité. "Je suis plus européen que jamais et plus que jamais je dénonce la guerre comme un geste perverti, inverti qui, entraînant ce qui reste de virilité en Europe, la détruira sans gloire, en un instant. Mais je ne crois pas le fascisme particulièrement coupable de cette folie, bien que je la dénonce chez lui comme dans les autres mouvements mondiaux. Par ailleurs, je vois dans le fascisme un instrument efficace pour détruire le vieux capitalisme. Dégoûté de la bêtise et de la lâcheté des partis socialistes et communistes en Europe, qui ne se sont nullement assimilé la jeunesse magnifique de la révolution russe et masquent sous des mots d'ordre, empruntés et incompris, une vieille tendance démocratique complètement gâteuse, il m'a bien fallu me rabattre sur la seule force capable en Europe de porter des coups au sinistre et mortel complexe : démocratie et capitalisme. J'apprécie le risque où je me jette, mais aussi j'ai approché d'assez près la politique pour savoir que la politique est le lieu même du risque et de l'épreuve. Il est temps de se jeter à l'eau" (Pierre Drieu la Rochelle).

09/2021

ActuaLitté

Finances publiques

Revue française de finances publiques N° 155, septembre 2021

SOMMAIRE - RFFP N°155 - Septembre 2021 . Editorial : Pour une institution de régulation des finances publiques, par Michel Bouvier SOUVERAINETE DE L'ETAT ET FINANCIARISATION DU DROIT La souveraineté de l'Etat à l'épreuve de la financiarisation du droit, par Katia Blairon La souveraineté monétaire au fondement de la souveraineté financière, par Sébastien Evrard Souveraineté monétaire et financiarisation, par Yamina Tadjeddine La financiarisation de la comptabilité publique : déconstruction d'une idée reçue, par Sébastien Kott La financiarisation du droit, la dette publique et la souveraineté de l'Etat, par Christophe Pierucci Succession d'Etats et dettes souveraines : entre respect de la souveraineté étatique et préservation de la souveraineté du peuple, par Mélanie Dubuy Les contournements du droit fiscal national. Un souverain sans pouvoir fiscal ? par Céline Viessant Solidarité budgétaire des Etats et métamorphose de la souveraineté politique, par Michel Bouvier Le concept britannique de souveraineté : un modèle transposable ? par Alexandre Guigue . DOSSIER : TIERS-LIEUX Le co-working à l'épreuve du home working. Quel avenir pour les tiers-lieux après la crise sanitaire ? par Fabien Bottini Les expériences Ville de Paris - Région Ile-de-France, par Marie-Christine Baranger Tiers-lieux à l'ère du numérique : Vers la mise en place de "tiers lieux" de la télémédecine ? par Amandine Cayol L'insaisissable fiscalité des tiers-lieux, par Jean-Raphaël Pellas . CHRONIQUE DE GOUVERNANCE BUDGETAIRE Chiffre(s), finances publiques et protection de l'environnement, par Christelle Ballandras-Rozet et Rémy Dufal Le droit public financier allemand. Un aperçu comparatiste, par Hugues Rabault . CHRONIQUE FISCALE CONSENTEMENT A L'IMPÔT : COMMENT LE REACTIVER ? . Quelle réalité du consentement à l'impôt dans le cas des pays en développement ? par Noureddine Bensouda Le recours à l'impôt est inévitable : mais avec quelle légitimité ? par Michel Bouvier La complexité fiscale, obstacle au consentement à l'impôt, par Alain Lambert Consentement à l'impôt et lutte contre la fraude fiscale, par Romain Grau Le Parlement et le consentement à l'impôt, par Charles Guené FISCALITE DES NON-RESIDENTS La fiscalité appliquée aux revenus de source française des contribuables domiciliés hors de France. Vers des aménagements de la réforme consacrée par la loi de finances pour 2019 ? par Simon Daragon . CHRONIQUE DE GOUVERNANCE FINANCIERE LOCALE L'ambivalence de la réforme de la fiscalité locale pour l'échelon départemental, par Camille Cubaynes . CHRONIQUE BIBLIOGRAPHIQUE Vient de paraître

08/2021

ActuaLitté

Critique littéraire

Pour une géographie littéraire

Depuis une vingtaine d'années, on a vu se multiplier les travaux consacrés à l'inscription de la littérature dans l'espace et/ou à la représentation des lieux dans les textes littéraires. Cet intérêt pour les questions de géographie littéraire se situe dans le contexte du "tournant spatial" qu'ont connu les sciences humaines et sociales, mais aussi dans l'évolution des genres littéraires, caractérisée par une spatialisation croissante des formes poétiques et narratives (poésie spatiale, récits d'espace...), et dans le développement de pratiques artistiques liées au site (Land Art, performance...). En proposant dans la première partie de cet ouvrage un panorama de ces travaux, Michel Collot, s'emploie à en définir les principales orientations, en distinguant approches géographiques, "géocritiques" et "géopoétiques", sans renoncer pour autant à les articuler pour constituer une véritable géographie littéraire" capable de rendre compte des différentes dimensions de l'espace littéraire : la référence à des lieux réels, la construction d'un "univers imaginaire" ou d'un "paysage" et la spatialité propre au texte. Il formule quelques propositions sur leur place et leur signification respectives, qu'il illustre dans la seconde partie de l'ouvrage par une série d'études situées à diverses échelles : celle de la production littéraire d'un continent à une époque donnée (l'Afrique noire postcoloniale), celle de l'oeuvre complète d'un auteur (Supervielle, Butor, Silvia Baron Supervielle, Pierre-Yves Soucy), celle d'un ouvrage particulier (de Claude Simon ou de Jean-Christophe Bailly), voire celle d'un ou deux extraits significatifs (Barbey d'Aurevilly). Pour explorer les multiples voies qu'une géographie littéraire est susceptible d'emprunter, il a tenu à la confronter à des genres divers : roman, nouvelle, poésie et récit de voyage, chacun d'eux appelant une approche différente. Les oeuvres retenues s'étendent sur une période qui va du milieu du XIXe siècle à l'époque contemporaine et elles permettront aussi bien de s'arrêter dans une région comme le Cotentin que de voyager de l'Europe à l'Amérique, en Afrique ou en Australie. Mais on s'apercevra que la localisation des contrées évoquées importe moins que les structures spatiales qui leur confèrent une valeur et une signification que chaque auteur interprète à sa manière à travers les images et les formes qu'elles lui inspirent.

04/2014

ActuaLitté

Littérature française

La fabrique des mots

Il y a des histoires qui sont des déclarations de guerre. Voilà pourquoi, moi, Jeanne, je me suis tue. J'ai préféré attendre que le temps passe. J'étais petite, à l'époque, dix ans et quelques mois. Mais l'heure est venue de parler. L'ignoble Nécrole a encore frappé. L'objet de sa bataille ? Les mots. Il y en a trop, beaucoup trop. Pour faire taire tous les incurables bavards, tous les poètes, tous les chanteurs, tous les raconteurs d'histoires, tous les amoureux qui disent et redisent leur flamme, tous les humiliés qui protestent, tous les journalistes qui révèlent et, trouve-t-il, polluent de leurs nuisances sonores jusqu'à la nuit, Son Excellence le très distingué Président à vie a édité une liste, pompeusement intitulée « Circulaire VIII.2012.3917 », celle des trente mots désormais autorisés. Pour Mlle Laurencin et les élèves de CM2 de l'école Simon-Bolivar, c'est décidé, la guerre est déclarée. Parmi les escales de cette croisade sur terre et sur mer bientôt suivie par l'île tout entière, on apprendra comment le Palais de justice fait les choux gras de deux brasseries aux drôles de spécialités et ce que le Pays de Tendre dit de l'amour, on découvrira qu'une salle de classe et un centre de stratégie militaire ne sont pas si éloignés et qu'une ancienne mine d'or peut renfermer bien plus précieux que le plus précieux des métaux. Amis ou ennemis de Jeanne, en campagne ou non contre l'ignorance, on croisera le chemin d'une petite foule d'êtres et de créatures, parmi lesquels un élégant, trois jeunes à capuches, des pompiers, un Capitan accablé et très prolixe en anecdotes, un brochet plus vrai que nature, deux vieilles soeurs aussi virulentes qu'érudites, un certain M. Henri et, toujours, la furie de Nécrole.Plus de dix ans après sa première déclaration d'amour à la grammaire, Erik Orsenna ne pouvait conclure qu'en explorant la fabrique des mots. Qui les crée ? D'où viennent-ils ? Comment combinent-ils leurs origines ? A-t-on le droit d'en inventer de nouveaux ? Si l'anglais domine toutes les autres langues, nos mots à nous seront-ils réduits à l'esclavage ? À toutes ces questions, Jeanne répond, une fois de plus, et raconte ses aventures au sein de cette mystérieuse fabrique.

04/2013

ActuaLitté

Critique littéraire

L'appropriation. L'interprétation de l'altérité et l'inscription du soi

Premier volume de sémiotique consacré à la notion d'appropriation, ce recueil d'articles relève d'un projet unitaire visant à explorer les tensions entre les parcours d'appropriation des patrimoines linguistiques et textuels, les marques d'appropriation qu'on projette sur l'environnement culturel et la recherche de se rendre "propre" à ce dernier afin de respecter l'identité des objets et les témoignages des sujets. Ainsi, l'appropriation peut nous révéler les contradictions entre introjection de l'héritage culturel et sa mise à distance critique, entre les risques d'abuser et les soucis de respecter l'altérité. De telles contradictions reçoivent à la fois des solutions imparfaites selon les époques et les cultures (des incorporations ou des thésaurisations) et des formats temporels spécifiques visant à décaler ou à accélérer l'assimilation (du caractère progressif de la familiarisation à l'irruption ponctuelle de l'expropriation). L'appropriation trouve an ancrage spécifique dans les sciences du langage : du parcours d'interprétation jusqu'à la traduction, de l'apprentissage des langues à la créativité discursive, des formes polyphoniques de l'énonciation au plagiat. Le lecteur pourra trouver plusieurs réseaux de questions qui traversent de manière souterraine ou explicite tous les articles : (1) l'imbrication entre interprétation et appropriation qui affecte épistémologiquement ou méthodologiquement l'approche des textes et des supports (S. Badir, B. Bachimont, P. Sadoulet) ; (2) les dynamiques culturelles qui traitent nécessairement les valeurs à travers des processus de transpositions sémiotiques (J. Bonaccorsi, O. Le Citent, N. Simon-Péron) ; (3) l'analyse de ce qui est propre à l'appropriation en tant que classe de pratiques et de ce dont l'appropriation hérite à partir d'une conceptualisation du propre (D. Bertrand. J.-F. Bordron, M. Colas-Blaise) ; (4) la dimension collective de l'appropriation qui demande une surveillance critique et un accompagnement vers des formes de réappropriation (M. Deni, F. Provenzano, J.Thiburce) ; (5) La dimension polémologique de l'appropriation, où les tentations d'homologation culturelle trouvent des réponses qui visent soit la reconstruction d'une tradition alternative, soit l'exercice éthique d'une émancipation individuelle (J. Aldama, P.Basso Fossali, N. Issa) ; (6) les formes de réappropriation qui pénètrent les identités des sujets et des objets concernées.. au point de garantir le passage d'un dispositif à l'expérience sensible ou d'un statut culturel à une forme de consommation (A. Beyaert-Geslin, J. Fontanille, A. Moutat).

01/2019

ActuaLitté

Economie

RAPPORT MONDIAL SUR LE DEVELOPPEMENT HUMAIN 1998

Au cours du XXe siècle, la consommation mondiale a augmenté à un rythme sans précédent, pour avoisiner les 24000 milliards de dollars en 1998. Cette progression est une des données de l'histoire de ce siècle. Aujourd'hui les consommateurs vivent dans une abondance inédite et pourtant, plus d'un milliard de personnes sont les laissés pour compte de cette explosion de la consommation. En outre, cette expansion de la consommation entraîne son lot de problèmes : inégalités, pressions sur l'environnement et conséquences sociales négatives découlant de la surenchère des dépenses. La mondialisation diffuse des produits nouveaux sur des marchés nouveaux dans le monde entier, ce qui crée de nombreuses opportunités, mais aussi de nouveaux besoins concernant la sécurité des produits et l'information du consommateur. Ces tendances obscurcissent les perspectives du développement humain. Le rapport mondial sur le développement humain 1998 étudie les défis que devront relever tous les individus et tous les pays s'ils veulent instaurer les modes de consommation plus propices à la protection de l'environnement plus équitables socialement, qui soient à même de satisfaire les besoins essentiels de tous et de préserver la santé et la sécurité du consommateur. Ce rapport comprend une contribution spéciale de John Kenneth Galbraith, qui a écrit il y a quarante ans un ouvrage qui a fait date. L'Ere de l'opulence, traitant de la richesse privée et de la misère publique. Lorsque M. GALBRAITH se penche de nouveau sur la question aujourd'hui, c'est pour observer que, loin de s'être atténués, les contrastes se sont au contraire accentués. Et qu'ils sont aggravés par la misère privée et la dégradation de l'environnement. Ce Rapport mondial sur le développement humain 1998 a été élaboré par une équipe d'économistes éminents et de spécialistes renommés des questions de développement, placés sous la direction de Richard Jolly, conseiller spécial de l'administrateur du PNUD et de Sakiko Fukuda-Parr, qui est à la tête du bureau du Rapport mondial sur le développement humain. Le comité des consultants était quant à lui formé de Anil Agarwal, Galal Amin, Sudhir Anand, Graciela Chichilnisky, Allen Hammond, Bruce Hutton, Martin Khor, Michael Lipton, Emily Matthews, Norman Myers, Theodore Panayotou, Charles Perrings Robert Prescott-Allen, Juliet Schor, Amartya Sen. Anuradha Seth, Vandana Shiva, Frances Stewart. Herbert Wulf, Simon Zadek et Mahhub ul Haq qui est à l'origine du Rapport mondial sur le développement humain.

09/1998

ActuaLitté

Religion

Bullarium maronitarum. Bullaire maronite

Aux côtés de Léon X, Grégoire XIII, Urbain VIII, Clément XII et Benoît XIV, souverains Pontifes romains, s'illustrent dans le Bullaire maronite les Patriarches maronites Georges de Sebeel, Estéphan Douwayhi, Siméon Awwad et Toubia Khazen. Quand la traduction du Bullarium Maronitarum fut entreprise, l'objectif était clair : mettre à la disposition des historiens et des chercheurs un outil de travail susceptible de les aider à surmonter divers problèmes, principalement ceux de la langue. 1213 et 1899 sont les dates des deux bulles qui bornent dans l'oeuvre un intervalle de quelques siècles marquant profondément l'histoire des maronites, et des rubriques desquelles se dégage symboliquement une tonalité imprimée à l'ensemble : la communion ecclésiale, souci majeur du Saint-Siège. En effet, la première bulle donnée en 1213 par Innocent III à Jérémie Amchiti, et invitant ce dernier au Concile de Latran projeté en 1215, entend récupérer la Terre Sainte, condamner les hérésies et procéder à la réforme de l'Eglise universelle. L'avant-dernière bulle adressée en 1899 en confirmation de l'élection du Patriarche maronite Elias Houwayek est suivie de la formule de profession de foi prescrite uniformément aux Orientaux et Latins. Néanmoins, si le corpus des deux cent treize bulles réunies par Toubia Anaissi (1870-1950), moine de l'Ordre Mariamite Maronite et abbé de l'Hospice-Collège Maronite de Rome, est imprégné par la prééminence d'une Eglise qui se veut unifiée, il charrie selon un rythme inégal, très timide entre le XIIIe et le XVe siècle et s'intensifiant dès le XVIe siècle pour constituer une solide correspondance, un événementiel lourdement chargé dont les maronites ont vécu les vicissitudes avec plus ou moins d'acuité dramatique : la période mamelouk, la mission franciscaine représentée par Grifon de Courtray, la Compagnie de Jésus par l'Italien Jérôme Dandini, l'ascension du Collège Maronite, tournant décisif dans la vie des maronites dont une élite réussit une brillante insertion dans la République des Lettres, notamment Joseph Simon Semaani, pionnier du Synode Libanais. Lui aussi le Synode bénéficie dans cette littérature épistolaire de l'attention qui lui est due, tout comme l'affaire de Hindiyyé, les élections patriarcales, les réformes dogmatiques et liturgiques, celle du monachisme, la christologie et la communication des décrets de Propaganda Fide.

04/2019

ActuaLitté

Sciences politiques

Charles Nodier. Le politique masqué

Bibliophile exceptionnel, polygraphe, précurseur du romantisme, l'écrivain Charles Nodier (1780-1844) a publié à la fois des romans, des contes, des récits, des allégories et des articles pleins d'ironie. Il lui arrivait de ne pas signer ses livres, de prendre des pseudonymes et de multiplier les masques au point que s'impose assez vite la question de son rapport aux divers régimes politiques qui, depuis la Révolution jusqu'à la Monarchie de Juillet, ont constitué le temps historique dans lequel il écrivait. L'hypothèse d'Anne Kupiec est d'emblée politique : Nodier a éprouvé d'une manière suraiguë le moment révolutionnaire, en dépit du fait qu'il l'a vécu en étant encore un enfant. Le fil conducteur politique qui ouvre la lecture de l'oeuvre se confronte alors à des difficultés irréductibles, celle des formes changeantes de l'expression littéraire de Nodier, celle des masques multiples de l'écrivain et, enfin, celle d'une ambiguïté des positions politiques. En effet, Nodier fait à la fois l'éloge de Bonald et de Saint-Simon, de Madame de Staël et de Babeuf ou de Buonarroti, il critique le despotisme de l'Empire et se trouve déçu par la Monarchie de Juillet. L'analyse doit ainsi s'élever à la saisie du sens profond de l'ambiguïté, après en avoir traversé toutes les formes et toutes les variations. Ainsi s'éclaire peu à peu la nature d'un scepticisme politique qui doute de tout sans renoncer à rien, qui use des formes multiples de l'écriture pour éveiller son lecteur à l'interrogation, sinon à la critique, du présent et des éléments de positivité de ce présent. La pensée politique fait le détour du fantastique, du rêve animalier, de l'éloge paradoxal, de la "monomanie réflective" , de la fiction pour conjurer le désenchantement et ménager des perspectives d'écart, de recul, d'exil par rapport aux déceptions que la période post-révolutionnaire a suscitées. De manière étonnante Nodier est celui qui, en 1835, au moment de l'édition du Discours de la servitude volontaire par Lamennais, propose d'éditer les oeuvres complètes de La Boétie. Cette proposition est d'autant plus significative que Nodier a été l'éditeur des Institutions républicaines de Saint-Just... Le penseur politique n'est pas démasqué, mais son masque d'écritures découvre ses vrais enjeux.

10/2018

ActuaLitté

Sciences politiques

Nouvelles du ghetto. Combattre le fascisme à Londres (1925-1939)

Fils d'immigrants juifs venus d'Europe de l'Est, Joe Jacobs est né en 1913 dans le quartier juif de White Chapel, au coeur de l'East End de Londres. Il connaît une enfance difficile et miséreuse ? : son père meurt un an après sa naissance et la famille est constamment à court d'argent. A l'âge de 12 ans, Joe perd un oeil et sa soeur aînée décède de la tuberculose dans des conditions sordides. Joe plonge dans l'action politique en 1925 ? : il a 12 ans. Il décrit ce qu'il ressent comme la première dose d'un toxicomane ? : "? J'étais exalté... très certainement quelque chose était entré dans mon système sanguin.? " En 1926, il est "? profondément affecté? " par la grève générale où il voit la police montée attaquer la foule à coups de bâton. C'est au sein du Parti communiste que Joe va gagner ses galons. Il décrit de manière vivante l'immense variété d'activités et d'organisations dans lesquelles le Parti communiste était impliqué. La façon dont il parle de son parti est révélatrice de l'époque. Ainsi, si Joe fait plusieurs fois références à Trotsky et aux oppositionnels, il avoue avoir refusé de les lire à l'époque et avoir accepté l'idée qu'ils étaient des traîtres. Joe nous propose également une chronique de la résistance de la classe ouvrière de Grande-Bretagne au fascisme autochtone, un phénomène fort peu connu en France. Il nous fait ainsi revivre la "? bataille de Cable Street ? ", au cours de laquelle plusieurs dizaines milliers de Londonien·nes se sont mobilisé·es pour empêcher les fascistes de Sir Oswald Mosley de manifester dans les rues du quartier juif. (Un événement évoqué par Ken Follet dans son roman Le Siècle.) Le lien de Joe avec le Parti communiste de Grande-Bretagne allait bientôt être rompu. Un peu plus d'un an après cette mobilisation, Joe allait être exclu. Il réintègrera le parti après la guerre avant d'en être rapidement à nouveau expulsé. Le récit s'arrête avec la mort prématurée de Joe. Janet Simon, la fille de Joe Jacobs, qui a permis la publication de l'édition anglaise, ajoutera deux chapitres à partir des notes, documents et correspondances laissés par son père.

09/2022

ActuaLitté

Archéologie

La villa gallo-romaine de Grigy à Metz

Ce nouveau supplément à Gallia, consacré à la villa romaine de Grigy à Metz (Moselle), synthétise les résultats d'une fouille préventive conduite en 2011 sur une superficie de 5 ha, en périphérie de la ville. Les recherches ont permis la reconnaissance intégrale de la partie résidentielle et des infrastructures de production d'un vaste domaine agricole de la cité des Médiomatriques, qui se développe et est occupé entre la fin du Ier s. av. J. -C. et le début du Ve s. apr. J. -C. La fouille a donné lieu à de nombreuses études et analyses, avec l'intervention d'une vingtaine de chercheurs qui ont notamment contribué à caractériser cer-taines activités : outre de multiples indices en lien avec l'agriculture et l'élevage, des aménagements en bois remarquablement bien conservés ont ainsi pu être mis en relation avec une très probable production artisanale de vannerie et de textile. Cette étude de cas offre une image précise de l'évolution d'un grand établis- sement rural romain, dont toute l'emprise a pu être dégagée, ce qui est excep-tionnel en France. Fondés sur une approche exhaustive et pluridisciplinaire, les résultats constituent un exemple particulièrement illustratif des apports majeurs de l'archéologie préventive, et font de cette villa un jalon important dans l'histoire des recherches sur les campagnes romaines en Gaule Belgique. Sous la direction de Gaël Brkojewitsch, archéologue territorial au Pôle archéologie préventive de Metz Métropole, chercheur associé sous convention au Centre Camille- Jullian (UMR 7299, Aix-Marseille Université, CNRS, et ministère de la Culture). Spécialiste de la période romaine en Méditerranée occidentale, il étudie actuellement plusieurs villae romaines sur le territoire d'Aléria (Haute-Corse) et à Piantarella (Corse-du-Sud), et coordonne un projet collectif de recherche sur l'occupation romaine des Bouches de Bonifacio. En Moselle, il a dirigé une cinquantaine d'opérations préventives tant en contexte rural qu'en milieu urbain. Avec Guillaume Asselin, Renata Dupond, Elise Maire, Sandrine Marquié, Simon Sedlbauer, du Pôle archéologie préventive de Metz Métropole, et Ludovic Trommenschlager, de l'Ecole pratique des hautes études et de l'université de Lille. Et la collaboration de Valentina Bellavia, Michaël Brunet, Geneviève Daoulas, Christian Dreier, Emilie Gauthier, Nicolas Garnier, Gaëtan Jouanin, Marc Leroy, Kristell Lemoine, Alexia Morel, Stephan Naji, Antonin Nüsslein, Willy Tegel, Stéphanie Wicha. Sous la direction de Gaël Brkojewitsch

05/2021

ActuaLitté

Monographies

A Tale of Two Monkeys. Adventures in the Art World

Anthony Speelman is the doyen of English art dealers specializing in Dutch Golden Age art. Vividly written and handsomely illustrated, his memoirs offer fascinating insight into the sometimes secretive world of Old Masters. This book will appeal not only to dealers, collectors and others in the fine art world, but also to would-be collectors eager for a glimpse behind the curtain. These memoirs cover a lifetime of dealing in Old Masters at the very highest level. Speelman's career started under the guidance of his father Edward, whose own biography has much to tell. Over the years, Speelman has sold paintings to many of the world's greatest collectors, including Norton Simon, Paul Mellon, Baron Thyssen, Harold Samuel, Charles Clore and the Wrightsmans in New York, along with world renowned museums such as the Getty, the Louvre and the National Gallery, London, among many others. He writes about his encounters with these eminent bodies in a light-hearted style, sometimes amusing, always extremely interesting - including an anecdote about a recent meeting with a Chinese billionaire with a penchant for fine wine. The two monkeys in the title refer to two paintings of a monkey holding a peach by George Stubbs, the outstanding English animal painter. Anthony describes how he discovered one of these masterpieces as a 'sleeper' in a Sotheby's sale. Early in his career Anthony's rooms in Piccadilly were broken into and a number of paintings stolen, including a George Stubbs painting of a spaniel. An intriguing tale follows, ending with the paintings recovered some eighteen months later after a failed blackmail attempt on the part of the thieves. Amongst his accomplishments, Speelman was for many years chairman of the vetting committee at the annual Maastricht art fair. He describes the working of the committees which ensure that all works exhibited are correctly described. Still active in the art world, he is currently chairman of the vetting committee of the prestigious annual Masterpiece art fair in London. Other chapters detail Speelman's travels to California, New York and Paris, his interest in gastronomy and his thrilling adventures in the world of horseracing. The book is beautifully illustrated with examples of works that have passed through the author's hands. The wide range of illustrations is not limited to Dutch art and includes works by Canaletto, Stubbs, Raphael, Tiepolo, Melendez and other Old Masters.

12/2022

ActuaLitté

Sciences politiques

Syndicalisme et Anticapitalisme

Quelles luttes syndicales contre le capitalisme, aujourd'hui ? Tel est le thème du dossier du 22e numéro des Cahiers Les utopiques. Comme lors de chaque livraison, des syndicalistes font part de leurs réflexions, de leurs propositions, de leurs actions. Des syndicalistes de l'Union syndicale Solidaires, mais aussi de la CGT ou de la FSU. Sciologues, historien·nes et économistes complètent le propos. Théo Roumier rappelle que le syndicalisme s'attèle à deux tâches en parallèle : la défense des intérêts immédiats des travailleuses et travailleurs d'une part, la construction d'une société d'où doit disparaitre l'exploitation capitaliste d'autre part. Cette exploitation se combine à diverses oppressions (patriarcales, coloniales, raciales, etc.) ; il y a bien longtemps que le syndicalisme se confronte à cette intersectionnalité des agressions, ici expliquée par Saïd Bouamama, Nara Cladera et Juliette Rousseau. Les porte-paroles de Solidaires, Simon Duteil et Murielle Guilbert montrent comment et pourquoi l'écologie et le féminisme s'inscrivent dans la lutte anticapitaliste, mais aussi comment et pourquoi une rupture avec le capitaliste doit s'appuyer sur le féminisme et l'écologie. Contre le capitalisme, mais pour quoi d'autre ? , interroge Christian Mahieux. Question que soulève aussi Maryse Dumas à sa façon : "Qu'est-ce qu'être anticapitaliste aujourd'hui ? " Alain Bihr traite la question sous ce même angle. Patrick Le Moal prolonge le propos à travers quelques pistes pour la révolution, tandis que Ludivine Bantigny propose d'ensemencer les nuages pour recréer l'espoir en une rupture avec le capitalisme. Anne Dufresne décrit un pan du capitalisme contemporain : les plateformes. Patrick Le Trehondat évalue à quel point les coopératives peuvent être une voie de sortir du capitalisme. L'équipe du journal/site Cerises la coopérative se demande comment concilier les lendemains qui chantent et les expériences concrètes d'aujourd'hui, dans une perspective d'émancipation sociale globale. La commission antifasciste de l'Union syndicale Solidaires apporte aussi sa contribution, dénonçant le discours faussement anticapitaliste d'une partie de l'extrême droite. Enfin, comme lors de chaque livraison, des articles hors dossier complètent le sommaire. On trouvera cette fois une interview de l'équipe de Libre Pensamiento, la revue de la Confederación General del Trabajo, de l'Etat espagnol ; également, une contribution du syndicat SUD-Industrie à propos du syndicalisme dans l'industrie de l'armement.

04/2023

ActuaLitté

Religion

De la terre au ciel : le père Gaschon

Le vénérable Père Gaschon (1732-1815), "c'est tout à la fois la vieille paysannerie, la montagne, les années troublées de la Révolution, et, du milieu de tout cela, la Voie, la Vérité, la Vie. ". . Le présent ouvrage réunit les textes des Journées du Bicentaire qui ont eu lieu en 2015. Il s'inscrit dans le prolongement du livre paru la même année, relatant la vie de cet apôtre exceptionnel de l'Evangile, Témoin ardent du Coeur de Jésus. Il regroupe les interventions qualifiées - tant historiques que spirituelles - du Colloque tenu à Ambert en novembre 2015. Les conférences de deux historiens, Philippe Bourdin et Emmanuel Guillaume, replacent la vie du Père Gaschon dans le contexte du clergé contemporain ; elles sont prolongées par l'analyse de Mgr Hippolyte Simon sur la condition des prêtres au cours de la Révolution. En contraste, les conférences de l'abbé Bruno Martin et de Bernard Plessy - un des meilleurs lecteurs d'Henri Pourrat - mettent en relief la profonde originalité de la vie de ce prêtre, missionnaire dans l'âme. Enfin, une conférence à plusieurs voix retrace les étapes du processus de béatification de l'apôtre du Livradois. On trouvera encore dans ce recueil les homélies prononcées lors des messes du Bicentenaire, ainsi que le spectacle créé pour la circonstance ; enfin une communication de Dom Georges Cabaud étudie le jansénisme en Auvergne au XVIIIe siècle. Cet ensemble nous apporte de nouveaux éclairages sur le Père Gaschon, dans le contexte d'une époque tourmentée qui ressemble fort à la nôtre. Affronté à la fois au courant janséniste et à la fin de l'ancien régime, on voit mieux comment le Père Gaschon - qui sera suivi en cela par le Curé d'Ars -, du fait de sa proximité du monde traditionnel et de sa profonde dévotion au Sacré-Coeur, a su restituer pour les hommes de son temps le visage du Dieu de miséricorde, à la fois saint et proche des hommes. Il l'a fait certes par sa prédication, mais plus encore par le témoignage de sa sainteté. "La plus grande grâce que Dieu puisse nous faire, disait le Père Gaschon, c'est de nous réunir tous un jour dans son saint Paradis". D'où le titre de ce recueil : De la terre au ciel : le Père Gaschon.

04/2017

ActuaLitté

Ouvrages généraux et thématiqu

Louise Michel

Une biographie intime et politique de la Vierge rouge. Louise Michel est d'abord un nom, celui que portent 190 établissements scolaires de France et bien davantage encore de rues. Un nom idolâtré par la gauche, détesté par la droite, mais dont l'histoire reste méconnue. Avec le talent qu'on lui connaît, Marie-Hélène Baylac est partie sur les traces de l'anarchiste la plus célèbre de France. Née à Vroncourt-la-Côte en 1830, d'une servante abusée par son châtelain, Louise est élevée comme " une demoiselle ", et, devenue institutrice, elle monte à Paris à l'âge de 26 ans. Dès lors, sa vie se confond avec la quête d'une société plus juste. Elle fréquente les milieux républicains, s'investit dans l'éducation populaire et pour l'émancipation des femmes, fait ses premières armes de militante socialiste. La guerre franco-prussienne de 1870 puis la Commune révèlent une combattante intrépide. Elle y perd l'amour de sa vie, Théophile Ferré, mais son courage et sa fierté la transforment en icône. Déportée en Nouvelle-Calédonie, Louise est l'une des premières à s'intéresser à la nature et à la culture kanak. Elle y puise une source d'inspiration qui parcourra toute son oeuvre littéraire. A son retour à Paris, en 1880, les foules se pressent pour entendre la Vierge rouge, désormais convaincue qu'il n'est de solution à la misère et aux injustices que dans l'abolition brutale de l'Etat. Pendant un quart de siècle, oratrice infatigable autant qu'écrivaine prolifique, elle tient la police en haleine, multiplie les séjours en prison, se réfugie à Londres. Son chemin croise les grandes crises de la Troisième République, du boulangisme à l'affaire Dreyfus. Elle côtoie les figures majeures de la pensée révolutionnaire internationale - Blanqui, Kropotkine, Malatesta... - et les ténors de la vie politique : Clemenceau, les Jules - Favre, Simon, Guesde, Ferry, etc. Quand elle meurt à Marseille, début 1905, au retour d'une tournée en Algérie, la presse s'incline devant la dernière des romantiques, reconnaissant qu'elle force le respect de tous, y compris de ceux qui combattent ses idées. Puisant aux écrits abondants de " la grande citoyenne " et aux sources officielles, témoignages, articles de presse, visites de terrain, la plume enlevée et experte de Marie-Hélène Baylac nous entraîne dans le récit de cette vie épique.

01/2024

ActuaLitté

Marketing

L'expérience : objet académique et réalités managériales

Le champ de l'expérience connaît depuis une quarantaine d'années une véritable dynamique de recherche, un grand foisonnement et des applications managériales nombreuses. Les contextes hybrides combinant des contextes expérientiels physiques et numériques expliquent en partie ce constat car ils rendent indispensable une meilleure compréhension de ce que les consommateurs vivent au fil de leurs parcours client et de ce que les entreprises et les marques doivent ou peuvent piloter. L'expérience est à la fois une clé de lecture du vécu des individus (consommateur, collaborateur ou citoyen) et une unité d'offre qu'entendent délivrer les entreprises, les marques et les organisations. C'est aussi un langage homogène pour une réalité qui ne l'est pas et présente au contraire une grande hétérogénéité.Des objets connectés qui transforment les usages, aux expériences sur les plateformes qui transforment les customer journeys, en passant par le renouvellement du design de l'expérience dans les contextes physiques, à l'expérience collaborateur comme facteur clé de succès pour délivrer des expériences client réussies, ou à la question des indicateurs et de la mesure de l'expérience, les perspectives sur l'objet académique " expérience " sont plus stimulantes les unes que les autres.L'ouvrage trouve son point de départ dans le cycle de trois conférences organisé en 2019-2020 par la chaire Expérience Client de l'EM Strasbourg et dans son programme de recherche qui depuis 2017, permet de soutenir la recherche académique sur l'expérience client et d'explorer des problématiques actuelles et sensibles pour les entreprises qui entendent placer l'expérience client au coeur de leur stratégie. Tous les contributeurs de l'ouvrage Damien Chaney, Marc Filser, Fuat Firat, Tatiana Henriquez, Richard Huaman-Ramirez, Yacine Ouazzani, Claire Roederer, Marion Roig, Françoise Simon, Tony Valentini, travaillent sur l'objet académique de l'expérience et sur les réalités managériales liées à l'expérience mais de façons variées, tant sur le choix des perspectives que sur les méthodes utilisées. Ainsi, l'ouvrage se veut le reflet de la dynamique qui caractérise le champ de l'expérience et s'adresse aux managers en entreprise qui conçoivent ou pilotent l'expérience client. Son contenu leur permettra d'avoir une vision synthétique des enjeux actuels de la recherche sur l'expérience. L'ouvrage s'adresse aussi aux enseignants en marketing et à leurs étudiants, il sera une ressource utile pour les cours de marketing, marketing des services, comportement du consommateur.

01/2022

ActuaLitté

Pléiades

Anthologie bilingue de la poésie anglaise. Edition bilingue français-anglais

Le climat d'outre-Manche - le fait a été prouvé scientifiquement - est propice à la mélancolie. De la mélancolie sont nés les plus beaux poèmes. La poésie anglaise est donc l'une des plus belles qui soient. Les nombreux lecteurs anglophiles et/ou anglophones qui, tels les héros romantiques de Byron et de Shelley, se morfondaient en attendant ce volume ne manqueront pas de partager cette opinion. L'Anthologie bilingue de la poésie anglaise couvre treize siècles de création poétique : de Beowulf, l'épopée en anglo-saxon du VIIIe siècle, aux textes de Simon Armitage, né en 1963. Soixante-douze traducteurs se sont attelés à faire entendre la voix de cent quatre-vingt-douze auteurs anglais, écossais, gallois, irlandais, connus ou anonymes. Les illustres représentants du genre (Spenser, Donne, Milton, Blake, Wordsworth, Keats, Tennyson, Yeats, Eliot, Auden) voisinent avec des poètes encore inconnus du public français. Des poèmes des XVIe, XVIIe et XVIIIe siècles sont ainsi traduits pour la première fois. La production des cinquante dernières années, capitale à tous égards, est largement représentée. T. S. Eliot considérait son aîné W. B. Yeats comme l'un des rares poètes « dont l'histoire est l'histoire de leur temps et qui sont une partie de la conscience d'une époque qui ne saurait être comprise sans eux ». On pourrait aisément appliquer ces propos au florilège de poèmes recueillis ici, tant c'est l'histoire du Royaume-Uni qui y est donnée à lire en filigrane. Les mouvements poétiques font écho aux bouleversements culturels, politiques, sociaux que la Grande-Bretagne a vécus au fil du temps. Avec la poésie contemporaine, cette caractéristique s'amplifie et s'étend à l'histoire de l'humanité : telle la chronologie d'un livre d'histoire, les poèmes sélectionnés témoignent des grands traumatismes du XXe siècle : les deux conflits mondiaux (avec le phénomène, typiquement britannique, des « War Poets »), le chômage, la misère sociale et sentimentale. Et les sentiments, justement ? On voit généralement en eux la première source d'inspiration poétique. Les poètes, tout réceptifs qu'ils sont aux soubresauts du monde, seraient encore plus sensibles aux fluctuations de leur psyché ou de leur cour... L'amour, platonique ou sensuel, qui infuse bon nombre des textes du corpus, serait-il donc - plutôt que la pluie ou le brouillard - la véritable muse des poètes anglais ? Le lecteur jugera sur pièces.

10/2005

ActuaLitté

Ethnologie et anthropologie

Au fait Décembre 2022-janvier 2023 : Le Lien. Ne coupez pas

C'est le mot-clé de ce premier quart de siècle. Plus tu es liké plus tu existes. La notoriété exige des millions de liens virtuels, de pouces levés et d'émoticônes réjouies. Qui ne pèsent pas grand-chose lorsque l'on franchit la porte de son chez-soi. Certes l'univers numérique démultiplie les contacts comme jamais on pourra en connaître dans la vie réelle (à condition que ces liens ne soient pas actionnés par des robots). Mais dans cette période historique que nous traversons, et où s'est élaboré ce numéro d'Au fait, avec le recours de la distance physique, de la technique Zoom, de masques et de pièce aérées, le lien revêt une tout autre nature, une tout autre nécessité. La pandémie et ses effets ont montré avec netteté, les effets délétères d'un monde sans lien social. Un manque de chair, de contact et d'interactions. Dans le monde d'avant il y a longtemps, lorsque l'aède du tour de France, le romancier Antoine Blondin établissait ses notes de frais, il mentionnait "verres de contact" . Or, les lieux de sociabilité sont fermés depuis quelque temps, et l'histoire retiendra l'expression "Grand confinement" . La période a révélé une société aux multiples fractures et aux distances établies. Le lien est un liant. Un bien humain, civilisationnel, social, politique. C'est ce lien précieux, commun dont nous nous sommes entretenus avec des penseurs, des chercheurs, des experts, des artistes. Dans le désert façonné par l'hyper-individualisme, il y aura toujours des oasis, des personnes et des lieux inventifs pour créer du lien. Le vieillissement de la population entraine ainsi l'impérieux besoin de liens de proximités. Dans ces moments crisiques, on remarque la force des "liens faibles" , ces petits liens de rien qui forment et enrichissent la trame interactive des sociétés. Sans eux, l' "archipélisation" de la société, selon l'expression de Jérôme Fourquet, paraît inévitable. Un lien toxique qui travaille autant l'individu qu'une société démocratique nous menace : le ressentiment. Celui-ci est puissamment charrié par les réseaux dits sociaux et des pulsions autoritaires. A ce sentiment dangereux, difficile à contrer, la culture s'emploie ici et là à réinventer le lien social, la vie en société, les rencontres inattendues. Il ne faut pas perdre le fil du lien. Liker, liker, mais partager c'est encore mieux. Observons ces liens qui nous attachent ou nous délivrent avec Edgar Morin, Corine Cauvin Renault, Pascale Molinier, Sandra Laugier, Jean-Laurent Cassely, Cynthia Fleury, Mathieu Simonet, Jean-Michel Besnier.

11/2022

ActuaLitté

Histoire des femmes

Femmes en Périgord

Ici comme ailleurs, les femmes représentent naturellement la moitié de l'humanité. Cependant, les archives du passé ne leur ont laissé qu'une modeste place, souvent même invisible dans l'histoire officielle avant le dernier siècle. En y regardant pourtant de plus près, la présence féminine n'a cessé d'irriguer les imaginaires et de participer activement aux différentes constructions sociales qui se sont succédées au cours des temps. Les merveilleuses vénus préhistoriques et la divinité gallo-romaine Vesunna inscrivent l'aube et l'aurore de l'humanité dans des cultes féminins de fertilité. La dévotion mariale est ardente à partir du Moyen Age, période durant laquelle les femmes sont vénérées dans la poésie occitane de nos troubadours. Mais les visages et noms précis de certaines d'entre elles ne surgissent qu'avec la Renaissance... tantôt remarquées par leur talent d'écrivaine, tantôt distinguées par leurs contemporains comme Montaigne et Brantôme. L'époque moderne, avec son lot de favorites de cour, révèle aussi des personnalités originales comme la protectrice des arts Jacquette de Montbron au XVIe siècle ou la botaniste-voyageuse Jeanne Barret au XVIIIe siècle. Le temps de la Révolution est une étape essentielle dans le long chemin vers l'émancipation. En Dordogne aussi, des femmes patriotes souhaitent participer aux assemblées et aux événements. En 1848, à Nontron, elles pétitionnent pour réclamer les droits politiques. Bien plus tard, l'institutrice d'Ajat Suzanne Lacore est nommée au gouvernement du Front populaire. A partir de la fin du XIXe siècle, nombre d'entre elles s'emparent avec talent des lettres comme George de Peyrebrune, Rachilde ou encore Catherine Pozzi. Au début du siècle suivant, des femmes brillent dans certains secteurs de la société que les hommes consentent à partager, comme la couture (Jenny Sacerdote), les arts (la muse Youki, la danseuse Joséphine Baker, l'actrice Simonne Mareuil ou encore les sculptrices Jane Poupelet et Marguerite Mazet) et, bien entendu, la cuisine (La Mazille). La Seconde Guerre mondiale, avec ses grandes figures résistantes comme Laure Gatet, finit de conforter dans la tragédie la place des femmes. Elles peuvent désormais voter et toutes les professions leurs sont accessibles. Aujourd'hui, elles sont sportives de haut niveau comme Manon Hostens, intellectuelle, médecin ou architecte, à l'image d'Anne Lacaton qui décrocha récemment le prestigieux prix Pritzker. En 2020, les habitants de Périgueux confient le destin de leur ville à Delphine Labails : un sacré symbole. Cet opus rassemble une cinquantaine de portraits de femmes remarquables, plus ou moins célèbres, qui sont nées ou ont oeuvré en Périgord. Toutes ont contribué à tracer le sillon de celles d'aujourd'hui.

11/2022

ActuaLitté

XVIIIe siècle

De la main d'une femme. Charlotte Corday, une femme en quête de liberté

Il y a 230 ans, le 13 juillet 1793, Marie Anne Charlotte de Corday d'Armont, 24 ans, assassinait l'ami du peuple Jean-Paul Marat, député montagnard dont la radicalité et la violence avait fait l'ennemi numéro 1 des royalistes. Quatre jours plus tard, elle était guillotinée. On s'oppose encore aujourd'hui sur ce drame immortalisé par le célèbre tableau de David. Et de Charlotte, l' "ange de l'assassinat" pour Lamartine, on ne sait plus très bien quoi retenir : jeune femme fragile instrumentalisée par les forces de la réaction ou héroïne en quête de liberté ? Criminelle aveugle ou redresseuse des torts de la Révolution ? Martyre ou bourreau ? Lointaine cousine de Charlotte Corday, fascinée par cette parente à la si singulière destinée, Astrid de Laage s'est plongée dans l'histoire familiale et dans celle de son ancêtre. A plus de deux siècles de distance, elle interroge son propre rapport à la noblesse, au lignage, et aux contraintes sociales si oppressantes pour une jeune femme du XVIIIe siècle. Et elle retrace le chemin qui aura mené Charlotte du couvent de Caen et de la maison de sa tante où elle résidait en 1793 jusqu'au 30, rue des Cordeliers, l'actuelle rue de l'Ecole-de-Médecine, où ce soir de juillet elle allait porter le coup de couteau fatal à Marat. Imprégnée de littérature antique et d'idéal romantique, républicaine proche des Girondins, révulsée par la tyrannie sanguinaire qu'illustre Marat, Charlotte passe à l'action. Elle assumera totalement son geste, affrontera sur l'échafaud la haine populaire, persuadée de sauver son pays. Astrid de Laage donne avec humanité et finesse une présence sensible à Charlotte mais aussi à Marat et aux femmes qui l'entourent, sa compagne Simonne Evrard au premier chef. Elle raconte une journée comme les autres du Paris révolutionnaire, la frénésie urbaine, la tension brûlante qui anime Charlotte au fil de son périple, les souffrances d'un Marat éreinté par sa maladie, les craintes de ses proches, les violentes critiques dont il est l'objet. Elle rend aussi à la jeune femme le mystère qui est le sien. Car de ce choix ultime, suicide pour la cause, volonté sans faille, nul ne peut mesurer la profondeur et l'enjeu personnel. Pour sa cousine contemporaine, mesurant les empêchements, les forteresses qui enfermaient les femmes de l'époque, Charlotte n'a pas le choix. Seule action possible pour sortir de sa condition : la violence. Se perdre pour exister - faute de ne pas pouvoir exister autrement.

05/2023

ActuaLitté

Actualité médiatique internati

Consultocratie - les nouveaux mandarins

L'emprise croissante des multinationales du consulting n'est aujourd'hui plus à démontrer. Mais en perçoit-on clairement toutes les conséquences ? En déléguant sa capacité d'analyse, l'Etat paraît n'être désormais que l'ombre de lui-même, condamné à bégayer des solutions, la plupart du temps inutiles, qui ne servent plus l'intérêt général. Portée par une idéologie qui dépossède les citoyens de leur pouvoir de décision, la gestion de l'action publique se réduit désormais à un exercice de communication, à grand renfort de nudges paternalistes fondés sur les sciences comportementales. Au-delà du scandale McKinsey qui a révélé les sommes astronomiques que facturent les cabinets de conseil, cet essai choc et salutaire montre que le recours systématique au consulting correspond à un véritable bouleversement démocratique. Cette marchandisation de l'Etat, avec l'opacité comme doctrine, nous relègue dans un rôle de "citoyen-consommateur" et affaiblit notre vie politique. Afin de protéger notre démocratie contre l'ingérence des cabinets de conseil dans nos politiques publiques, Consultocratie fournit des propositions concrètes qui permettent de restaurer la fonction de l'Etat et du Parlement, de réarmer la puissance publique et de réduire l'influence nocive de ces "nouveaux mandarins".

12/2022

ActuaLitté

Suède

Suède. 5e édition. Avec 1 Plan détachable

Lonely Planet : un guide de référence, à la fois pratique et culturel, pour découvrir la Suède Un aperçu tout en couleurs et en photos des meilleures expériences d'un voyage en Suède : Stockholm et les îles de son archipel, les aurores boréales, les villes médiévales, la cuisine locale, Göteborg, l'île de Gotland, la côte du Bohuslän... Une grande variété d'excursions ainsi qu'une sélection très pratique d'itinéraires. Un focus sur la cuisine suédoise : culture culinaire, les spécialités locales, la cuisine classique et les tendances contemporaines, les festivals gastronomiques, les boissons... Une section spéciale pour organiser un voyage avec ses enfants. Un chapitre consacré aux activités en plein air : randonnée, vélo, canoë et kayak, ski, pêche sur glace, observation des oiseaux, traîneau à chiens, safaris en motoneige... Des sections ciblées pour aller au coeur de la culture locale : environnement, design et architecture, culture sami... Un plan détachable de Stockholm avec les principaux sites, un index des rues et un plan des transports pour faciliter les déplacements.

11/2021

ActuaLitté

Terreur

Fetes sanglantes

Oh, Oh, Oh... trois petits mots annonciateurs du jour tant attendu par nos bambins. Noel et ses Festivités, ses repas en familles, ses cadeaux déballés avec hâte... un jour de rêve. Ai-je dit... rêve ? Non, pas ici, détrompez-vous ! Nos auteurs vous ont concocté des nouvelles plus horribles les unes que les autres, tellement effrayantes... que vous ne verrez plus jamais Noël de la même façon !

11/2021

ActuaLitté

BD religieuses

Femmes engagées. Trois femmes en quête d'absolu pour changer la société

Thérèse d'Avila (1582-1622), Joséphine Bakhita (1869-1947) et Edith Stein (1891-1942) ont toutes trois marqué leur siècle. Leur force de caractère, leur détermination et leur foi brûlante les ont amenées à prendre des engagements à contre-courant des mentalités de l'époque. En quête de Dieu, elles ne se sont pas laissées abattre par des situations difficiles et ont toujours cherché à être proches de Jésus.

04/2022

ActuaLitté

Littérature étrangère

Vivre de mes rêves. Lettres d'une vie

"Dans l'histoire de la littérature, écrit Simon Leys, je ne vois guère que Tchekhov chez qui la qualité de l'homme semble avoir correspondu à la qualité de l'artiste." Vivre de mes rêves en est la vivante illustration. C'est le roman vrai de la vie d'un génie humble, soucieux du sort des autres et d'une rare générosité, dont, par-delà le temps, on a envie de conquérir l'amitié bienveillante, moqueuse, tendre et fidèle… Cette vaste correspondance permet d'accompagner au fil de son existence cet homme et écrivain aussi soucieux de son art que dévoué à sa famille, à ses amis, à ses patients – un médecin animé par une conception humaniste de son métier et une inquiétude profonde devant l'absurdité de la condition humaine mêlée, pour celle-ci, d'une tendresse fraternelle. Dans ce choix de lettres il raconte sa passion pour le théâtre, son dangereux voyage de reporter à l'île bagne de Sakhaline, ses démêlés avec les éditeurs de ses récits. Grâce à ses conseils à des apprentis écrivains, on peut aussi apprécier les secrets d'un art d'écrire unique, exquis et délicat. "Ma fonction, confiait-il, consiste uniquement à avoir du talent, c'est-à-dire à savoir distinguer les dépositions importantes de celles qui ne le sont pas, à savoir éclairer les personnages et parler leur langue. Chtcheglov-Leontiev me fait grief d'avoir terminé mon récit par la phrase suivante : "On n'y entend goutte en ce monde !" D'après lui, l'artiste-psychologue se doit d'analyser, c'est en cela qu'il est psychologue. Mais je ne suis pas d'accord avec lui. Il serait temps que les gens qui écrivent, en particulier les artistes, reconnaissent qu'en ce monde on n'y entend goutte." Des farces entre frères ou cousins aux histoires d'amour impossibles, c'est un Anton Tchekhov intime, sans fard, qui s'offre à nous jusque dans les dernières années de sa vie, découvrant l'amour et le bonheur au moment où la maladie va l'emporter inexorablement. Dans la préface éclairante et passionnée qu'il consacre à ce volume, Antoine Audouard, initiateur et éditeur du projet, rend hommage à juste titre au " travail admirable " de la traductrice, Nadine Dubourvieux, dont la première tâche fut de choisir les lettres dans la monumentale édition soviétique des oeuvres complètes et de traquer avant de les rétablir les nombreux passages censurés pour indécence, restituant ainsi Tchekhov dans sa vérité sans rien occulter de ses faiblesses ou de ses préjugés.

10/2016

ActuaLitté

Théâtre

La scène aux ados. Tome 15

Parklands (Muriel Cocquet) - Après avoir perdu dix-sept camarades morts de maladies rares, la jeunesse d'une ville ultra-polluée se mobilise pour comprendre les causes de la pollution et pour combattre. Dans cette lutte commune, il y a des conflits, des amours, du courage et beaucoup d'espoir. Vortex (Isabelle Dekaise) - Dans un futur plus ou moins proche l'hémisphère nord est plongé dans une nouvelle ère glaciaire. Une partie de la population s'est réfugiée sous la terre afin d'échapper aux intempéries extrêmes. D'autres ont décidé de vivre selon les principes de Nuna, notre mère la terre. Les bras engourdis (Caroline Logiou) - Une femme, seule, erre à la recherche d'un arrêt de bus qui ravivera ses souvenirs enfouis. Les divers personnes qu'elle y rencontre évoquent, tantôt avec tendresse, tantôt avec violence, le sentiment commun de honte et l'extrême difficulté à s'en délivrer. L'Odyssée, suite et fin (Luc Malghem) - Voir L'Odyssée dans un centre fermé pour mineurs en attente d'expulsion, tel est le cadeau cynique qu'un ministre veut s'offrir le jour de son anniversaire. Mais le théâtre, c'est la liberté et les participants vont se permettre de réécrire l'histoire à leur manière. Enjeu (Stéphanie Mangez) - A travers cette pièce dont émanent des odeurs de vestiaires et où se croisent des grands champions (parfois déchus) et des sportifs amateurs, on découvre l'envers du décor et les similitudes avec le monde du théâtre : les contraintes, les rituels, et l'impérieuse primauté du jeu collectif. Logo(s) (Sarah Pèpe) - Une école, au bord du gouffre financier, accepte la présence d'une entreprise commerciale en ses murs. Les jeunes se plieront-ils facilement aux diktats du Grand Entrepreneur et arboreront-ils, partout et en tous temps, l'emblème de la marque ? Sinon, comment se démarquer ? Incredibile (François Salmon) - Le cirque Guardami est en ville. Retranchée dans sa caravane, Nonna Rita, l'aïeule, ne vit les spectacles que par procuration. Un soir, elle explose : les prestations ne sont plus à la hauteur. Il faut se réinventer d'urgence sans quoi le cirque va mourir... si ce n'est déjà fait. Zone (Thierry Simon) - Trois nuits durant, un groupe d'adolescents se rend furtivement devant une zone interdite au coeur d'une forêt de bouleaux. Les projecteurs guettent les intrus. Et non loin hurlent les loups. Que se passe-t-il à l'intérieur de la Zone ? Tous veulent le découvrir et braver le danger.

06/2019

ActuaLitté

Réalistes, contemporains

Le jour où le bus est reparti sans elle : Pack en 5 volumes : Le jour où le bus est reparti sans elle ; Le jour où elle a pris son envol ; le jour où elle n'a pas fait Compostelle ; Le jour où elle a suivi sa valise ; Le jour où la nuit s'est levée

Clémentine est un peu perdue et cherche des réponses a ses doutes existentiels. heureusement, la vie réserve toujours des surprises a ceux oui sont prêts a les recevoir. de rencontres insolites en histoires de sagesse, qui sait si Clémentine n'a tout simplement pas trouva son chemin vers le bonheur... Chaque tome est une histoire complète Guillaume et sa compagne Solène se joignent a un "voyage méditatif" à Bali. Mais a l'arrivée, plusieurs bagages ont été égarés.. guillaume propose de les attendre seul, avant de rejoindre le reste du groupe. En compagnie des valises perdues, d'un papi balinais au sourire communicatif et d'une 'évaporée' japonaise, guillaume va entreprendre une équipée insolite, marquante et formatrice. Sa vision de lui-même et du monde en sera changée à tout jamais... car, après tout, n'est-ce pas ce que ton croit qui devient notre réalité ? depuis sa rencontre avec Antoine, le sage-épicier, Clémentine a change pas mal de choses dans sa vie. Mais elle n'a toujours pas trouvé ce qu'elle cherchait : le bonheur et l'apaisement. Quand elle retourne à l'épicerie, Clémentine fait la connaissance de Simon, un physicien-apiculteur, ami d'Antoine. Grâce à lui, Clémentine va entrevoir tous les chemins de vie possibles qui s'offrent a elle. Mais comment faire pour trouver le bon ? pour le savoir, une seule solution... essayer ! L'hiver, en fin de journée... Une tempête de froid et de neige s'abat sur Paris, bloquant plusieurs personnes dans la librairie de Clémentine, dont Guillaume et Naori, maintenant installés dans la capitale, ainsi que Chantal l'écrivain. Cette bulle de temps imprévue sera l'occasion pour chacun de faire remonter ses souvenirs d'enfance, de réfléchir au poids de l'héritage familial, de l'éducation qu'il a reçue, à l'influence de ses parents et de sa famille sur sa vie et ses choix. Jusqu'à ce que la tempête se calme et que la nuit se lève sur un nouveau jour... et peut-être une nouvelle façon de voir et de mener sa vie. Antoine et Clémentine se retrouvent pour marcher dans les Pyrénées. " On va suivre un GR ? " demande Clémentine. " Plutôt des CM ! des chemins de moutons ! " répond Antoine. car prendre des routes balisés, suivre des sentiers battus, revient à dire sous l'emprise des "aimanteurs", qui nous éloignent de notre propre chemin de vie, unique et singulier. A travers une balade au gré de leurs envies, Antoine veut révéler à Clémentine une dernière clé, qui va lui permettre d'ouvrir grand la porte sur le reste de sa vie...

08/2021

ActuaLitté

Religion

Géographie de l'espoir. L'exil, les Lumières, la désassimilation

Nul n'ignore plus la différence fondamentale entre le judaïsme de l'Est de l'Europe et celui de l'Ouest. Le premier était une civilisation, irriguant la vie publique et les institutions communautaires ; c'est en son sein que naquirent, avec les premières enquêtes historiques et sociologiques, les études juives. Le second, qui bénéficia des Lumières et de l'émancipation politique des juifs, se marqua longtemps par la mise à distance, voire le rejet du judaïsme comme mode de vie intégral et ritualisant l'espace public : être juif était une question de confession privée. Aussi, lorsque, au cours du XXe siècle, les Juifs acquièrent des positions prééminentes dans les sciences sociales, ils délaissent pour la plupart systématiquement l'anthropologie, la sociologie ou l'histoire politique des sociétés juives passées ou contemporaines, soucieux de limiter le poids de leur passé propre et de ne pas se placer " du dehors " de la société. Les noces des sciences sociales et des études juives, un temps célébrées, tournent au divorce. Pourtant ressurgissent de nos jours, dans les sociétés pluralistes, notamment aux États-Unis, des tentatives de réinventer un destin collectif, par un effort de désassimilation, comme en écho au judaïsme de l'Est de l'Europe. Ce paradoxe ne se comprend qu'au prix d'un grand périple dans les sciences sociales occidentales, de l'Allemagne du XIXe siècle aux États-Unis d'aujourd'hui, en passant par la France et la Grande-Bretagne. On y découvre alors l'origine historique et culturelle des grandes thèses que sont : la fin attendue des Juifs par résorption ou assimilation, leur acceptation, en marge de la société, en tant qu'étrangers ou paria ; ou enfin leur reconnaissance, comme autant d'individus dotés, en diaspora, d'un domicile tenu pour inviolable dans lequel peut se donner libre cours une sociabilité commune. On voit le chemin chaotique ouvert par Kart Marx, Georg Simmel et Émile David Durkheim -et que prolongent de diverses manières Raymond Aron, Hannah Arendt, Isaiah Berlin et Michael Walzer- croiser, à de multiples reprises et de manière surprenante, celui que parcourent, de leur côté, Heinriech Graetz, Simon Doubnov, Salo Baron et aujourd'hui Yosef Hayim Yerushalmi. Car, par beaucoup d'aspects, les études juives contemporaines, preuves de la légitimité de la présence juive en diaspora, se présentent comme les héritières de ces géants confrontés, au siècle passé, aux expressions les plus contrastées des Lumières et des contre-Lumières. S'esquisse ainsi une vraie géographie de l'espoir juif.

04/2004

ActuaLitté

Sports

Bernal et les fils de la Cordillère. Voyage au pays des grimpeurs colombiens

La biographie autorisée de la nouvelle star du cyclisme mondial étayée par l'incroyable histoire de ses illustres prédécesseurs. Depuis un siècle, la Cordillère est la source de toutes les vocations cyclistes qui se sont envolées ou effondrées entre Bogota et Medellin. A Zipaquira, cité proche de la capitale, c'est entre les eucalyptus du Parque de la Sal, à 2800 m, qu'un gamin de 8 ans, prénommé Egan, s'est découvert à VTT, une vocation qui l'a propulsé sur la plus haute marche du podium du Tour de France 2019. Il se confie longuement dans ce livre. Mais le jeune Egan Bernal est aussi l'héritier d'une dynastie de grimpeurs fameux aux destins extraordinaires. Cochise Rodriguez, recordman de l'Heure et fidèle équipier de Felice Gimondi, Lucho Herrera, meilleur grimpeur du monde des années 80, enlevé par les FARC après sa carrière, Fabio Parra, l'Homme de fer, Patrocinio Jimenez, mineur au fond d'un puits de charbon à l'âge de 10 ans, Martin Ramirez, bourreau de Bernard Hinault, en 1984, dans un Dauphiné d'apocalypse, Alfonso Florez, vainqueur du Tour de l'Avenir 1980, assassiné par des sicarios, Cacaito Rodriguez qui se levait à 4h du matin pour aller s'entraîner, Mauricio Soler, maillot à pois du Tour 2007, miraculé et handicapé pour le restant de ses jours après une chute d'une gravité extrême, Nairo Quintana dont les tests d'effort à 18 ans étaient supérieurs à ceux d'un autre colombien, âgé de 30 ans, Santiago Botero, champion du monde contre la montre 2002. Même les frères Pablo et Roberto Escobar ont tenté un jour leur chance dans le peloton. On ne peut les citer tous mais Rigoberto Uran, Superman Lopez, Fernando Gaviria, ont grandi eux aussi sur les pentes de la Cordillère, territoire Comanche pour les Européens, Bernard Hinault, Laurent Fignon, Luc Leblanc, Charly Mottet, Pascal Simon et récemment Julian Alaphilippe, venus la défier. Ce sont ces moments de vertige, au bord du gouffre que l'auteur raconte sous forme de petites nouvelles, à travers des personnages, magiques, un peu borderline, humbles ou phénomènes, rencontrés au fil de ses voyages. Tout cela dans le décor grandiose de sa Majesté la Cordillère où s'entrecroisent des hommes épris de religion, des narcos, des FARC, tous réunis par l'amour du cyclisme. L'auteur : Guy Roger, ancien journaliste de L'Equipe, est spécialisé dans le cyclisme. Il a voyagé de nombreuses fois en Colombie.

06/2020

ActuaLitté

Sciences politiques

Israêl et la France

En perspicace observateur du chaos actuel de la France, Michaël Bar-Zvi montre comment la relation de ce pays avec Israël et le sionisme s´avère au fond un rendez-vous manqué. Les origines de ce hiatus remontent aux paradoxes de la Révolution française, qui prétendit «tout refuser aux Juifs comme nation, et tout leur accorder comme individus», selon le député Clermont-Tonnerre en 1789. Il se creuse donc et se révèle avec l'affaire Dreyfus, quand Herzl, après avoir assisté à la dégradation, écrit les textes les plus marquants de son Journal et donne l´élan à un nouvel Etat des Juifs. Si les plus authentiques dreyfusards furent bien le patriote Péguy - «toute la mystique d´Israël est qu´Israël poursuive dans le monde sa retentissante et douloureuse mission» - et son très cher ami le sioniste Bernard Lazare - le malentendu s´est étendu malgré cela avec ce que Simon Epstein a appelé le paradoxe français de l´entre-deux guerres et les errements de l'antisémitisme (de droite et de gauche) jusqu´à nos jours qui ont méjuger l´histoire du peuple juif. Ainsi le théoricien politique catholique et nationaliste Pierre Boutang demeura bien isolé lorsqu´il renversa radicalement sa position à l´égard d´Israël et demandait que la France travaille vraiment à «rendre ce fait énorme et mystérieux du retour des Juifs, compatible avec les autres traditions et les autres droits sacrés par l´histoire». Ainsi la pensée juive française, notamment celle d´Emmanuel Levinas, André Neher et Manitou n'aura finalement guère d'impact en Israël. Pourtant la relation entre la France et le peuple juif fut ancienne et souvent passionnelle : c´est le pays de Rachi, des kabbalistes provençaux, des Juifs du Pape à Avignon et dans le Comtat Venaissin, le point de contact entre ashkénazes et séfarades, mais c´est aussi le pays de Montaigne, Pascal, Racine, Bonald, Joseph de Maistre, et bien sûr de ce «précurseur du sionisme politique» - Napoléon Bonaparte. Mais la dégradation progressive de cette relation à travers la politique coloniale de la France au Proche-Orient après la première guerre mondiale, puis les problèmes et les conséquences de la décolonisation après la seconde ont conduit à la situation chaotique de la France (vue d'Israël) aujourd´hui. Israël montre la nécessité pour une nation moderne de se rattacher à ses rites ancestraux pour exister et se projeter dans l’avenir , la France partage avec le nouvel/vieil Etat la singularité d´une ambition universelle, mais l'élection reste concept problématique.

10/2014