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Antoni Clavé. Assemblages

Extraits

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Lycée parascolaire

Histoire-Géo - Géopolitique Sciences Po Tle spécialité. Edition 2020

Des fiches de révision conformes au nouveau programme d'HGGSP (Histoire-géographie, Géopolitique, Science politique) Tle générale : un outil 100 % efficace pour réussir le contrôle continu et l'épreuve de spécialité. L'essentiel du programme d'HGGSP Tle en fiches détachables Sur chaque thème du programme : - des fiches de cours, claires et visuelles - des quiz pour s'évaluer - des flashcards pour réactiver ses connaissances Dans le dépliant De grandes cartes mentales pour mieux mémoriser. Avec le livre, un accès gratuit aux ressources du site www. annabac. com - vidéos, fiches, quiz exercices et sujets corrigés... - et à ses parcours de révision personnalisés.

11/2020

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Economie

Corse et Sardaigne, îles autonomes ? Un regard croisé

La Sardaigne et la Corse sont géographiquement si proches l'une de l'autre qu'il peut sembler étrange qu'aucune étude de leurs rapports économiques, en dehors du problème de la contrebande, n'ait été faite à ce jour. Cela tient au fait qu'elles sont reliées historiquement à deux Etats en compétition depuis des siècles en Méditerranée, mais aussi à ces frontières invisibles, nichées souvent dans le psychisme des hommes et qui sont tout aussi séparatrices que les frontières officielles. La construction européenne modifie lentement ces données historiques. La Sardaigne est une île largement méconnue en France, tandis, qu'en Italie, la Corse, depuis la dernière guerre, est redevenue "terra incognita". En Sardaigne, on souligne son ascendance corse lorsqu'on s'appelle Comiti, Quilichini, Alfonsi, Susini, Lorenzoni, Nicoli, Fieschi, Mela, Santoni, Morazzani... ou Cossu. L'ancien Président de la République italienne, Francesco Cossiga, se plaît à dire que son nom est une déformation de Corsica, en raison d'une lointaine ascendance corse de son aïeul. En France, tradition assimilationniste oblige, qui connaît la consonance sarde de noms tels que ceux de Cavada, qu'on trouve dans le Nuoro, Sardou auquel on a rajouté un o pour respecter la prononciation originelle, de Cubadda, l'ancienne présentatrice du journal télévisé ou du député Porcu qui aurait pu rajouter un o pour se préserver des probables sarcasmes que son nom a du lui faire subir dans sa jeunesse ? En Corse, la fascination ou le tropisme pour un nord riche et puissant, entretenu et conforté par le jacobinisme français, a détourné lentement ses habitants de ses voisins du sud. Ce livre tente de percer quelques fenêtres dans ce mur invisible construit par la folie des hommes et des nations et qui a séparé, longtemps, les deux îles. Il voudrait, aussi, tracer quelques pistes d'un avenir commun. Il n'est pas interdit de rêver.

05/2017

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Poésie

Poésie et travail. Une anthologie de poésies sur le travail et les métiers

Ce recueil de poèmes sur le travail et les métiers présente une mine d'or pour celui qui veut les multiples facettes du travail et les effets très variables qu'il peut avoir sur l'homme. Ainsi, le travail est présenté tantôt comme une tare, pour les ouvriers qui, dans les usines où l'ennui sévit (Jean Follain), sont constamment exhortés : ne rêvez pas ! pointez, grattez, vaquez, marnez, bossez, trimez ! Ne vous reposez pas ; le Travail repose sur vous (Jacques Prévert), et pour les employés qui vaquent à leurs occupations sordides, huit heures par jour ; le reste de leur temps, ils dorment (Francis Ponge) ; tantôt comme une bénédiction, car, quand un homme se donne à son travail, il est vivant comme un arbre au printemps, il ne fait pas que travailler, il vit (D. H. Lawrence) ; une fois comme abrutissant [Débit et Crédit, Débit et Crédit ; mon âme ne danse pas avec les chiffres (Antonio Ramos Rosa)] et fatigant devant tout ce qui reste à faire (Roland Dubillard), au point où l'ouvrier souhaite une fièvre typhoïde pour enfin se reposer (Robert Desnos) ; et une autre fois comme exaltant [par exemple pour le boulanger qui, à tant pétrir, jubile (Géo Norge)] et enrichissant: Travail de mes dix doigts et travail de ma tête, travail de Dieu, travail de bête, ma vie et notre espoir... la nourriture et notre amour (Paul Eluard) ; souvent comme une prison, une laisse qui me coupe les os (Jean Cocteau) ; parfois comme un devoir et un mal nécessaire : On se crève au boulot, mais pour manger, on mange (Cesare Pavese) ; la main de la misère tourne le moulin (Francis Ponge) ; mais aussi comme constitutif pour l'homme [à tel point que, quand il voudrait ne rien faire, l'homme est comme une bête (Cesare Pavese)] et comme générateur d'un futur meilleur. En fin de compte, le travail, cette chose inexprimable, faite de vertige, d'effort, de joug, de volonté (Victor Hugo) échappe peut-être à une définition.

05/2006

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Actualité et médias

Mauritanides. Chroniques du temps qui ne passe pas

Cet ouvrage reprend une centaine de chroniques publiées par l'intellectuel et journaliste mauritanien Habib Ould Mahfoudh (1960-2001). Lesdites chroniques sont parues dans les colonnes de divers organes de presse locaux, parmi lesquels celui qu'il a fondé lui-même (Le Calame), entre 1991 et la date de sa disparition prématurée. L'ironie mordante qui parcourt la plupart de ces textes et leur indéniable qualité d'écriture témoignent d'un mariage particulièrement réussi des traditions littéraires orales et écrites de Mauritanie avec des apports culturels francophones, aussi éclectiques que judicieusement arrangés et choisis par cet ancien professeur de français des établissements secondaires mauritaniens. Ces textes constituent une somme unique de témoignages au jour le jour sur une décennie (1991-2001) d'évolution politique de la Mauritanie. Ils regorgent de notations, de références, de citations et parfois de longs développements, qui attestent de l'étendue des connaissances de leur auteur sur l'histoire, la société et la culture de son pays. Ils offrent une sorte de manuel de sociologie sauvage appliquée en particulier aux traits grotesques ou affligeants d'un petit despotisme rural, qui s'est parfois montré capable des pires exactions, comme celles dont ont été victimes les communautés noires de Mauritanie en 1989-91. Esprit rebelle, confronté aux tracasseries d'une administration ubuesque, Habib a régulièrement fustigé dans ses chroniques la bêtise communautaire et la xénophobie, l'arbitraire, la bigoterie, la flagornerie courtisane et la langue de bois. Il excelle à subvertir les formules toutes faites, les syntagmes figés, où somnole la sottise ordinaire. Ce recueil est tout en même temps une ardente défense de la liberté de la presse sous des cieux tropicaux où elle est souvent mise à mal, un diagnostic des dérives autoritaires observées en Afrique et ailleurs sous la houlette des militaires putschistes, et un objet littéraire non identifié où se côtoient avec humour les classiques de la littérature arabe et européenne, les poètes populaires maures et les chansonniers français, Baudelaire et San Antonio, Emmanuel Kant et Pierre Dac.

11/2012

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Philosophie

Humain. Une enquête philosophique sur ces révolutions qui changent nos vies

L'impossible d'hier est-il devenu le possible d'aujourd'hui ? Produire des cellules artificielles, recomposer l'ADN, transformer nos cerveaux en machines artificielles, voir directement nos pensées sur un écran, réparer notre corps à l'infini grâce aux nanotechnologies jusqu'à repousser la maladie, la vieillesse, puis la mort... s'agit-il de science ou de fiction ? Comment penser ces mutations scientifiques associées à la révolution numérique, à la mondialisation, à l'écologie triomphante, à notre responsabilité planétaire ? Sommes-nous face à une prospective caricaturale ou à une étape nouvelle dans l'histoire de l'humanité ? Pour répondre à ces questions, Monique Atlan et Roger-Pol Droit ont entrepris un tour du monde scientifique dans les laboratoires des chercheurs les plus réputés. Du MIT au Collège de France, de Stanford à Saclay, de Harvard à l'École normale supérieure, à New York, Londres ou Hambourg, leur enquête sans équivalent fournit une boussole irremplaçable et accessible à tous pour identifier les carrefours de pensée et les choix qui nous attendent. Dans ce grand chantier du XXIe siècle, ils font dialoguer les disciplines et confrontent les points de vue pour renouveler cette question philosophique centrale : qu'est-ce que l'humain ? Monique Atlan et Roger-Pol Droit ont interrogé, aux quatre coins du monde, les personnalités suivantes : Jean Claude Ameisen, Henri Atlan, Marc Augé, Zygmunt Bauman, Jean-Michel Besnier, Gérard Berry, Rémi Brague, Michael Braungart, Monique Canto-Sperber, Manuel Castells, Moran Cerf, David Chalmers, Georges Church, Daniel Cohen, Antonio Damasio, Stanislas Dehaene, Philippe Descola, Freeman Dyson, Jean-Pierre Dupuy, Bernard Edelman, Alain Ehrenberg, René Frydman, Francis Fukuyama, Marcel Gauchet, André Green, Jürgen Habermas, Georges Hansel, François Hartog, Françoise Héritier, Jean-Claude Heudin, Christian Jambet, Sudhir Kakar, Étienne Klein, Julia Kristeva, Ray Kurzweil, Pierre-Marie Lledo, Douglas Melton, Jean-Claude Milner, Marvin Minsky, Nicholas Negroponte, Erik Orsenna, Corine Pelluchon, Isabelle Quéval, Joël de Rosnay, Amartya Sen, Richard Sennett, Peter Sloterdijk, Jean-Didier Vincent, Elie Wiesel et Francis Wolff.

01/2012

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Sports

Histoire secrète du sport

L'histoire du sport est faite de records, de stars, de médailles et de paillettes. C'est à sa face cachée que convie cette Histoire secrète du sport, celle des vestiaires, des coulisses, des ficelles qui actionnent les champions et leurs exploits. Les vaincus, les tricheurs et autres parias, sans qui le sport n'aurait pas toute sa saveur, sont ici enfin remis en lumière. Le sport célèbre les vainqueurs, leur sourire et leurs larmes, leurs performances et leur fortune. On en oublie le plus souvent les vaincus, les tricheurs et les hommes de l'ombre qui fabriquent le sport business : agents, dirigeants, entraîneurs, entrepreneurs, financiers, journalistes, bookmakers, dealers. Derrière les Mohamed Ali, les Eddy Merckx, les Pelé et autres Federer, cet ouvrage parcourt deux siècles d'histoire au contact de ces personnages occultes dont on parle peu mais qui ont eu plus d'influence que quiconque sur l'évolution de la pratique et de l'industrie sportives. Ainsi de Horst Dassler, ancien patron d'Adidas, inventeur du marketing sportif, faiseur de rois, d'argent et de champions. Son empire produisit tous les grands dirigeants du sport mondial, présidents du CIO (Juan Antonio Samaranch, Thomas Bach) ou de la FIFA (João Havelange, Sepp Blatter, tous deux déchus pour corruption). Ainsi également de ces médecins italiens qui, dès les années 1950, développèrent la science du dopage et gangrenèrent le cyclisme et bien d'autres disciplines. Ou encore d'Avery Brundage, président du CIO de 1952 à 1972, qui s'opposa ardemment au boycott des Jeux olympiques de Munich (1936) au nom de l'apolitisme du sport cher à Pierre de Coubertin, lui-même misogyne et raciste. Ce sont ces figures cachées dans les bureaux, dans les lobbies, dans les arcanes, mais aussi les oubliés, les parias, les sans-grades, les perdants sans qui le sport ne pourrait jamais célébrer les vainqueurs, que cet ouvrage fait sortir de l'ombre.

02/2019

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Sciences historiques

1492

Cette année-là, trois caravelles rencontrent un continent ; s'effondre le dernier royaume islamique d'Europe ; les Juifs sont expulsés d'Espagne ; un Borgia est élu pape ; meurent Laurent le Magnifique, Piero della Francesca, Casimir IV, roi de Polo-gne, Ali Ber, roi du Songhaï ; la Bretagne devient française, la Bourgogne disparaît ; l'Angleterre renonce au continent et se tournera vers les colonies ; débarquent en Europe le chocolat, le tabac, le maïs, la pomme de terre ; en Amérique arrivent la roue, le cheval et la variole ; Martin Behaïm construit à Nurem-berg la première sphère terrestre ; on publie à Ferrare le premier plan d'urbanisme ; on émet à Gênes la première lire ; le professeur Antonio de Nebrija fait paraître à Salamanque la première grammaire en langue vulgaire ; à Genève apparaît la syphillis ; au Vatican, on tente peut-être la première transfusion sanguine ; en Italie, on imprime pour la première fois le traité d'harmonie musicale de Boèce ; à Mayence, Middleburg prophétise la Ré-forme et annonce Luther ; en Espagne, on représente la première pièce de théâtre sur une scène fermée. Cette année-là, Anvers supplante Venise au coeur de l'économie-monde ; l'Europe se tourne vers l'Atlantique, oubliant l'Est et son passé oriental, la Méditerranée et sa composante islamique. Elle se rêve pure, romaine et non plus jérusalmite. Se forge ce qui deviendra tantôt le rationalisme, tantôt le protestantisme ; s'inventent la démocratie et la classe ouvrière. On fait le projet d'un Homme nouveau. Commence à s'écrire l'Histoire telle que les nouveaux maîtres la raconteront pour leur plus grande gloire, vantant leur passion de la Raison, l'audace de leurs découvertes, leur goût de la vérité, leurs rêves de monuments et de musique. J'ai voulu comprendre ici cette catastrophe comme disent certains mathématiciens , cette bifurcation comme disent des physiciens , ce rendez-vous, comme pourrait dire, plus simplement et sans doute mieux, le commun des mortels. J. A.

09/1991

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Sciences politiques

A armes illégales. Le trafic d'armes à feu en France

De Jacques Mesrine à Antonio Ferrara, du gang des Lyonnais aux banlieues de Seine-Saint-Denis et des clans marseillais aux frères Kouachi, les filières clandestines du trafic d'armes à feu ont permis pendant des décennies aux membres du grand banditisme et des cellules terroristes de mener à bien leurs actions. La nature de ces armes, leur disponibilité, leur nombre même ainsi que les situations complexes qui ont permis de les obtenir ont nettement évolué depuis la chute du monde bipolaire et ces dernières années. Alors que la population française peut être amenée à croire que les armes de guerre circulent quotidiennement au vu et au su de tous dans les rues de Marseille et les banlieues lyonnaise ou lilloise, la réalité est peut-être tout autre. Comment un fusil d'assaut de type Kalachnikov, produit il y a deux ou trois décennies au sud de Belgrade, peut-il se retrouver dans les mains d'un adolescent de 16 ans dans les rues des quartiers Nord de Marseille ? Comment un lance-roquettes M-82 serbe atterrit-il dans le véhicule de deux frères radicalisés venus assassiner des journalistes en plein Paris ? Pourquoi est-il si difficile de comptabiliser l'ensemble des armes à feu détenues illégalement en France ? Est-il si facile de retravailler un fusil d'assaut neutralisé pour le rendre de nouveau apte au tir ? Les filières habituelles du marché noir sont-elles si étendues et aisées à contacter ? Et finalement, aucune solution n'est-elle envisageable pour enrayer ce phénomène ? Ce livre, fondé sur une analyse de terrain menée plus d'une décennie durant, a pour but d'apporter des réponses à ces questions que le lecteur se pose, que l'ensemble de la population française commence à se poser après les événements de janvier 2015. Une telle évolution dans la course aux armements individuels au sein des milieux délinquants français est certes inquiétante. Mais des solutions se profilent, dans le respect des libertés individuelles et du débat de société.

02/2015

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Sciences politiques

Célébrer Salazar en France (1930-1974). Du philosalazarisme au salazarisme français

"Célébrer Salazar". La formule peut étonner mais c'est bien l'idée d'une forme de laudatio rendue des années 1930 aux années 1960 au dirigeant de l'Estado Novo portugais (1889-1970) par une partie des élites françaises que cet ouvrage entend mettre en lumière. La recherche s'appuie ainsi sur le dépouillement des archives de Salazar mais aussi sur les papiers du critique et écrivain António Ferro, l'homme qui fut aux origines de la création de cette image de Salazar en France. Du côté français, ont été mobilisés des dizaines de livres, des centaines d'articles publiés dans les quotidiens et les revues, quatre décennies durant. La plupart de leurs auteurs décrivent avantageusement le régime portugais et son dirigeant qu'une partie de privilégiés parmi eux a réussi à rencontrer pour en dresser un portrait qui va parfois jusqu'au panégyrique. Car le regard positif porté sur Salazar, principalement dans les milieux de droite conservatrice et radicale français, exprime un soutien à l'homme et aux principes qu'il incarne. Le philosalazarisme tient ainsi une place notable dans l'histoire politique et intellectuelle française contemporaine. Son étude enrichit l'histoire des réceptions et des transferts à travers celles des circulations et des réseaux à l'oeuvre entre les bords du Tage et de la Seine, notamment après 1945 où il faut compter avec les exilés français installés à Lisbonne. Mais cette histoire n'est pas linéaire. L'entre-deux-guerres campe Salazar en Cincinnatus européen, héritier d'Henri le Navigateur. Au tournant des années 1950, c'est un Salazar humanisé que propose la journaliste Christine Garnier dans Vacances avec Salazar. Enfin, les quinze dernières consacrent le "Sage de l'Occident" que ses thuriféraires opposent aux modèles soviétique, cubain ou chinois et bien sûr à une Cinquième République gaullienne dont la politique algérienne est mise en regard des efforts de Salazar pour conserver l'empire portugais.

01/2018

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Beaux arts

Grünewald

Matthias Grünewald (1475-1518) est un des plus grands artistes du monde germanique. Contemporain de Dürer et de Holbein, auteur des peintures du Retable d'Issenheim, dessinateur prodigieux, son style singulier en fait un " visionnaire ", dont les compositions fascineront les expressionnistes. Les dernières découvertes biographiques permettent de mieux cerner la personnalité encore mystérieuse de cet artiste à la fois ingénieur des mines, fontainier, en même temps que peintre. Fautes de preuves archivistiques sur ses déplacements éventuels, les dettes stylistiques et les emprunts iconographiques laissent voir un dialogue fascinant avec les ouvres de Mantegna et, peut-être, l'art de Léonard de Vinci qui sera discuté. Cette singularité, la conscience qu'en ont eu très tôt ses contemporains, font l'objet d'un large chapitre, parallèlement à l'examen de son ouvre. Sa technique picturale, hautement symbolique en ces temps travaillés par l'alchimie, étudiée en détail par le laboratoire de musée de France, fait ici l'objet d'un chapitre rédigé par un de se membres. La dernière partie de l'ouvrage traite de la postérité de Grünewald sa redécouverts par des érudits au XIXème siècle puis sa célébration par des écrivains comme Huysmans en font une figure mythique vénérée par les artistes les plus importants des avant-gardes : Picasso, Matisse, Bacon, Pollock, Jasper Johns, Antonio Saura, tous sensibles à la fantastique puissance mnémonique des ouvres de l'artiste. Richement illustrée, l'approche iconographique et plastique du corpus grünewaldien est exceptionnellement servie ici par le matériau macrophotographique des clichés des spécialistes du Centre de Recherche et de restauration des musées de France (C2RMF) réalisés lors de la campagne d'étude menée à Colmar, au musée d'Unterlinden, et dans les musées détenteurs d'ouvres de Grünewald. Aucun ouvrage, publié récemment, ne propose un tel ensemble d'illustrations ni ne réunit autant de données biographiques ou historiographiques sur l'artiste et ses ouvres.

10/2012

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Littérature étrangère

Pour celle qui est assise dans le noir à m'attendre

Avec ce nouveau livre (le vingt-septième, si l'on excepte les volumes de chroniques), c'est dans la nécropole d'une vieille actrice de théâtre qu'António Lobo Antunes nous fait pénétrer. Recluse dans un appartement de Lisbonne, confiée par le neveu de feu son second mari aux bons soins d'une employée de maison, elle-même très âgée, elle vit ses dernières heures. Celle qui a fait une carrière plutôt modeste sur les planches sent progressivement la parole se refuser à elle. C'est tout le réel qui semble lui échapper et elle est même persuadée qu'elle commence à disparaître des miroirs. Tandis que son corps s'avoue vaincu, son esprit vit au rythme des soubresauts de sa mémoire chaotique. Les souvenirs resurgissent, épars, hétéroclites, comme autant d'éclats qui viennent cribler sa conscience altérée : épisodes de l'enfance passée dans le sud du Portugal, à Faro, moments de tendresse avec ses parents, petites et grandes misères de la vie de couple avec ses maris successifs, petites et grandes humiliations pour trouver sa place dans la capitale et dans le monde du théâtre… Comme à son habitude, Lobo Antunes déploie une multitude de récits simultanément, et non successivement : il tisse une infinité de fils, passant d'un personnage à l'autre, d'une époque à l'autre, d'un narrateur à l'autre, avec une liberté effrontée et une impressionnante virtuosité. Soulignons également la présence de passages hautement comiques, que ce soit par leur humour noir, leur fantaisie débridée et onirique ou leur cocasserie toute burlesque. Des moments d'autant plus savoureux qu'ils alternent avec d'autres plus sombres. Car tous les personnages pourraient reprendre à leur compte cette confidence de l'un d'eux : « Si au moins quelqu'un voulait bien me prendre dans ses bras, me faire sentir qu'il y a une place pour moi dans ce monde. »

05/2017

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Faits de société

Magistrales insomnies

" L'Etat providence étant mort, le budget d'entretien de la machine le démontre, Je me dis enfin qu'on a tout à craindre, et l'institution cn premier lieu, de l'apparition du concept de justice providentielle, d'une justice à qui l'on demande tout et son contraire, et de surcroît tout de suite. Pour mettre mes actes en conformité avec mes idées du moment, je déchire le projet d'assignation que j'ai rédigé ce matin. Non, c'est décidé, Je n'assignerai pas, comme je l'avais envisagé, le ministre de la Justice sur la base de l'article 1.382 du Code civil afin d'obtenir une conséquente indemnisation, jurisprudence à l'appui, pour la perte non pas d'une chance mais de mes illusions. Vingt-sept ans de carrière dans la magistrature, dix ans à Paris dont neuf au terrorisme. Qu'est-ce que je fous là-dedans ? A quoi ça sert ? Ces quelques lignes de Magistrales Insomnies donnent le ton. Le juge Thiel, qu'on avait eu l'occasion de rencontrer dans son précédent ouvrage On ne réveille pas un juge qui dort, poursuit sa dissection de la machine judiciaire à travers l'évocation des grands dossiers qui ont fait l'actualité des derniers mois et dont il a eu pour partie la charge : les tirs croisés entre factions nationalistes corses, les règlements de compte insulaires, les assassinats de François Santoni et de Jean-Michel Rossi, l'assassinat du préfet Erignac, la traque d'Yvan Colonna. l'affaire du bagagiste de Roissy, le cas Battisti, l'affaire des paillotes, etc. Cette présentation de la justice vue du front met en perspective une institution dont les " vérités énoncées " sont révélatrices de l'état de notre société, mais ici l'analyse passe par le prisme du récit, une instruction à charge et à décharge par un esprit libre, n'appartenant à aucune chapelle, et où la réflexion se trouve stimulée par l'humour, l'ironie et la provocation.

01/2005

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Biographies

Roger Blin. Une dette d'amour

Dans Le Corbeau de Henri-Georges Clouzot, on découvre le jeune acteur Roger Blin, allongé dans un lit d'hôpital, prêt à mourir. On le retrouve hospitalisé dans le livre d'Hermine Karagheuz, et de nouveau mourant. Entretemps, il aura monté les textes de Samuel Beckett et Jean Genet, enregistré Pour en finir avec le jugement de Dieu avec Antonin Artaud et Maria Casarès, et rencontré Hermine, jeune voleuse de Saint-Germain-des-Prés, vendeuse de petits poèmes écrits sur des bouts de papier avec des fautes d'orthographe, qui bientôt deviendra comédienne. C'est de cette vie qu'il est question ici, des engagements artistiques, politiques et amicaux d'un homme bègue, vus par une femme dyslexique. La traversée d'une époque, de la rive gauche en ruines à la décentralisation, en passant par mai 68, avec l'art pour boussole. Ce qui est très beau dans ce livre, et qui le distingue d'une simple biographie, c'est que la mort de Roger Blin est décrite avec autant de détails et de précisions que sa vie, et l'une comme l'autre sont admirables. C'est l'hypothèse d'Hermine Karagheuz : on meurt comme on a vécu, d'un même feu sacré. Le récit est vif, épuré, vibrant, on traverse toutes les époques très rapidement, on les enjambe, on court, on n'esquive rien pourtant. Quelque chose de ce passé nous emporte, comme il a emporté Roger Blin, et Hermine Karagheuz après lui, qui note les répliques comme s'il s'agissait d'une pièce - la dernière sera : "je n'ai pas faim, merci" . Si être artiste est avant tout une façon d'être au monde, il s'agit aussi de le quitter : l'art est partout, jusqu'au bout. De le donner peut-être, de le transmettre : ainsi ce livre, que Roger a offert à Hermine en lui montrant comment il a vécu et comment il est mort, et que Hermine rend à Roger en l'écrivant vraiment.

06/2021

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Monographies

Gustave Moreau. The Fables

Gustave Moreau (1826-1898) is one of the most brilliant and enigmatic artists associated with the French Symbolist movement. This book accompanies an exhibition of some of the most extraordinary works he ever made, unseen in public for over a century. Moreau's watercolours of the Fables of Jean de La Fontaine (1621-1695) were created between 1879 and 1885 for the art collector Antony Roux and their stylistic range encompasses historicism and the picturesque, orientalist fantasies and near-abstract chromatic experiments. They were exhibited to great acclaim in Paris in the 1880s and in London in 1886, where critics compared the artist to Edward Burne-Jones. One critic commented on Moreau's ' keen apprehension of the weird. ' There were originally 64 works in the series, which was subsequently acquired by Miriam Alexandrine de Rothschild (1884-1965), but nearly half were lost during the Nazi era. The surviving works have not been exhibited since 1906 and they have only ever been published in black and white. This book is the first to reproduce them in colour - many shown actual size. Created at the height of the French 19th-century revival of watercolour, the variety of subject matter and technique, their colouristic effects and the sophistication of Moreau's storytelling, will be a revelation to readers. Preparatory drawings for the Fables, including animal studies made from life in the Jardin des Plantes demonstrate the wide-ranging research that informed Moreau's visions. Prints after Moreau's Fables by Félix Bracquemond (1833-1914) translate the jewel-like colours into monochrome in some of the most innovative etchings of the age, while the most delicate effects of the watercolours were also transformed into vitreous enamels. In-depth accounts of each watercolour, explaining the story and exploring Moreau's response to it. The introduction will place the series in the long history of illustrations of La Fontaine's canonical work, whose sources include Aesop's fables and traditional European and Asian tales, as well as considering Moreau in the context of his own, turbulent, times.

08/2021

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Sciences politiques

La Politique du Paraguay

Le Paraguay est un Etat d'Amérique du Sud, indépendant depuis le 14 mai 1811. Il était auparavant une colonie espagnole. Les premières années d'indépendance du Paraguay sont marquées par la montée en puissance dès 1810, de José Gaspar Rodríguez de Francia, futur Dictateur (selon une référence romaine), élu pour cinq ans (1814), puis désigné comme Dictateur à vie (Perpetuo). Son obsession sera d'abord l'élimination de toute trace de la Couronne d'Espagne, puis des prétentions de Buenos Aires. Cette dernière enverra une petite armée commandée par le général Belgrano, qui sera vaincu aussi bien par les militaires dont l'allégeance était variable (Gamarra était loyaliste à l'Espagne, Yegros penchait pour Buenos Aires) que par la population qui rejeta l'invasion étrangère. Francia laissera planer l'équivoque sur ses positions de 1810 à 1811, éliminant ses opposants en s'appuyant sur le peuple d'abord de l'Intérieur (par opposition à la Capitale Asuncion), puis une grande partie des militaires de grades inférieurs et la population de la Capitale. Après la mort de Francia après un an de flottement, sa politique fut amendée par son successeur, Carlos Antonio López, autre civil qui parvint au pouvoir par une capacité de manoeuvre discrète. Exerçant un pouvoir toujours absolu mais consenti par le peuple, il ouvrit le pays aux techniques nouvelles (appel à des ingénieurs étrangers, envoi de boursiers en Europe, construction d'un chemin de fer, de chantiers navals, etc.), sans pour autant céder un pouce sur l'indépendance du pays, bien qu'il ait tenté d'établir des relations normales avec ses voisins et au-delà, en dépit de la pression de l'Argentine, du Brésil, de la Grande-Bretagne et des Etats-Unis, qui se faisait plus forte. Il cédera le pouvoir à son fils, Francisco Solano López, qu'il avait préparé dans ce but (voyage en Europe, médiation diplomatique entre factions argentines, commandement militaire, etc.), mais qui, nommé aussi commandant en chef, était fasciné par la chose militaire et ne cachait pas son admiration pour Napoléon Ier...

05/2021

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Histoire internationale

Essor des plantations et subversion antiesclavagiste à Cuba (1791-1845)

Lorsque lui parvint à Madrid où il se trouvait la nouvelle des débuts en 1791 de la révolution nègre dans la partie française de Saint-Domingue, Francisco de Arango y Parrerio qui fut l'oracle de la plantocratie cubaine comprit que l'heure de la félicité avait sonné pour les siens. De fait, dès les lendemains de la fameuse insurrection dite de Boukman qui ravagea la Plaine du Nord en Saint-Domingue, la grande île de Cuba va accueillir un contingent qui ira croissant de colons et de nègres français rescapés de la tourmente. L'intense transfert technologique et financier engendré par ce flux migratoire va modifier en profondeur les structures économiques du pays d'accueil et y altérer pour longtemps les relations sociales. Dès lors, l'esclavage cubain se métamorphosa en un système de production des plus coercitifs lié aux lois du marché. Dans ces conditions, on assiste à une remontée de l'insurgence nègre liée tant à l'entreprise des révoltes d'esclaves qu'à l'activisme des libres de couleur tout au long de la première moitié du XIXe siècle. Partant, il convenait de s'attacher au processus d'internationalisation du conflit nègre à Cuba dont les protagonistes ont été les Haïtiens et les Anglais mus par des desseins bien distincts. En contrepartie, la part a été faite aux mesures de répression et de dissuasion de la puissance coloniale qui sut tirer parti de la menace que constituait le " péril noir " pour juguler les velléités séparatistes à Cuba au temps des guerres d'indépendance de l'Amérique espagnole. Enfin, a été mise en lumière l'attitude des gens de Lettres cubains qui, en s'engageant dans la lutte contre l'esclavage et le préjugé de couleur, ont ouvert la voie aux Pères de la Patrie, de Carlos Manuel de Céspedes et Antonio Maceo à José Marti dont on connaît la geste insigne dans la seconde moitié du XIXe siècle.

10/2010

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Poésie

L'amer du sud. Petite suite sarde, Edition bilingue français-italien

Préface de Giacomo Casti (extrait) : "Les poèmes de Thierry Renard et de Dimitri Porcu sont un voyage en mer en temps de paix, avant que la prochaine guerre n'éclate, un temps au présent rempli de mémoire, de relations et de musicalité. Ce sont des abîmes d'affections, d'esprits bienveillants, de fantômes malins et d'objets non identifiés. Leur voyage tourne autour de la Sardaigne, leur voyage, c'est la Sardaigne, une Sardaigne rythmique, nostalgique, utopique, beat, jazz, accueillante, primitive, barbare, préservée. Leur Sardaigne n'existe pas, car si elle existait vraiment ce serait trop beau, une Sardaigne à laquelle nous devons aspirer, leur île perdue et retrouvée, nous devons et devrons nous acharner longtemps pour pouvoir la vivre comme l'ont vécue nos aèdes ; mais la poésie sert justement à cela : nous faire voir les lieux de notre quotidien, avec des yeux nouveaux". Pendant le mois d'août 2018, Dimitri Porcu et Thierry Renard ont écrit sept poèmes chacun dont le thème principal est la Sardaigne. Ces poèmes, réunis dans ce livre, annoncent un autre futur, plus sonore et, donc, plus musical. Poésie fraternelle, poésie sauvage, mêlant à chaque vers, presque, intuition et improvisation. Ce duo de vers est aussi à l'origine du spectacle dont le titre est emprunté au recueil. L'AMER DU SUD - DUO POETIQUE ET MUSICAL L'Amer du Sud est l'aboutissement d'une recherche sur le fil raide de la composition contemporaine et de l'improvisation ouverte à tous les risques. Cette création nous dit l'âme commune, indomptable et déchirée, du poète Thierry Renard et du musicien Dimitri Porcu. Ce spectacle est aussi une manière d'hommage à la "Méditerrannée" , mer intérieure, mer pourtant ouverte à tous les vents, et à quelques-unes de ses voix disparues ou de ses figures tutélaires : Antonio Gramsci, Albert Camus, Cesare Pavese, Pier Paolo Pasolini, Sergio Atzeni et, plus près de nous, Marc Porcu. Dimitri Porcu : voix, clarinette, saxophone, mélodica, guimbarde et autres instruments insolites. Thierry Renard : voix

03/2019

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Histoire et Philosophiesophie

Les émotions primordiales et l'éveil de la conscience

Sur un thème qui ne cesse de faire débat, les origines et la nature de la conscience, Derek Denton, spécialiste de l'instinct animal et de la physiologie, apporte un éclairage radicalement nouveau : la conscience apparaît avec les " émotions primordiales " - la soif, la faim, le besoin d'air ou la sensation d'étouffement, le désir sexuel, la douleur, etc. -, des émotions qui indiquent à l'organisme que son existence est en jeu, s'imposent à lui et le contraignent à agir. Ces premiers signes de la conscience se seraient manifestés très tôt au cours de l'évolution, jouant un rôle majeur pour la survie. Conjuguant les derniers apports de la physiologie, de la biologie de la conscience, des neurosciences et les travaux d'imagerie cérébrale, Derek Denton montre que ces émotions primordiales sont déclenchées par l'action de récepteurs internes, ou " intérocepteurs ", situés dans les régions inférieures du cerveau, qui perçoivent dans la composition du sang ou le système végétatif une modification présentant un risque pour l'organisme - ainsi une montée rapide de sodium dans le sang provoque-t-elle la soif. Il élabore sa théorie en s'appuyant sur les études de comportement de nombreux animaux, du chimpanzé et de ses modes de reconnaissance dans un miroir à l'exemple saisissant des éléphants qui vont régulièrement se ravitailler en sel sur le mont Elgon, au Kenya. Cette conception se démarque nettement de celles de ses contemporains, notamment de Gerald Edelman : pour Derek Denton, c'est l'émotion qui serait à l'origine de la conscience, et ce dès les premiers stades de la vie animale. Discutant les thèses d'Antonio Damasio, l'auteur considère aussi que ces émotions primordiales jouent un rôle central dans les états de conscience - de la soif jusqu'au sentiment amoureux ou à l'émotion ressentie devant une œuvre d'art. Et qu'elles seraient donc au fondement de la diversité des sentiments et des émotions proprement humains.

11/2005

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Poches Littérature internation

Impressions et paysages

En 1916-1917, le jeune Lorca participe a à quatre excursions universitaires à travers l'Espagne, sous la direction de Martin Dominguez Berrueta, professeur de littérature et d'art à l'université de Grenade. L'horizon de Lorca s'élargit, il découvre l'unité de l'Espagne dans, sa diversité - la Castille surtout l'impressionne-, rencontre Antonio Machado à Baeza, Unamuno à Salamanque, connaît ses premiers triomphes de pianiste, lorsque le soir, au cours de festivités organisées en l'honneur des étudiants, il joue ses compostions et, naturellement, il note ses impressions de voyage. Rentré à Grenade, le jeune auteur remanie son texte ; il y englobe des évocations andalouses et galiciennes, des variations sur des thèmes divers (jardins, ruines, crépuscules, Etc.) provenant d'écrits antérieurs. Impressions et paysages parait, à compte d'auteur, à Grenade, au début d'avril 1916. A peine remarqué, il tombe vite dans l'oubli. Quelques années plus tard, l'écrivain, devenu plus exigeant, entassera les exemplaires restants et en fera un autodafé. Si ce geste signale que le poète n'aurait pas inclus le livre dans ses oeuvres complètes, Impressions et paysages fournit un document indispensable sur révolution créatrice du jeune Lorca. A mesure qu'il peint avec application et ingénuité les silhouettes, les couleurs et les musiques qui rencontre sur son chemin, il fortifie son pouvoir d'évocation et enrichit son univers poétique. Il s'y définit déjà avec une énorme sensibilité non seulement à la beauté, et à l'art en général, mais aussi aux êtres qui l'entourent, aux animaux q.i souffrent, au mystère de la vie et de la mort. La plupart des thèmes qu'il traitera dans le Livre de poèmes, sa vision esthétique et religieuse du monde, sa morale d'amour et d'épanouissement physique, en un mot sa personnalité d'homme et d'artiste sont déjà déchiffrables dans cette première oeuvre imprimée.

02/2015

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Psychanalyse

Cahiers jungiens de psychanalyse n°156 : Contagion / Contamination - Automne-Hiver 2022-2023

Les thèmes de la contagion et de la contamination ont été fortement constellés par la pandémie du Covid 19. Les deux expressions, que Jung utilise dans les champs langagier, transférentiel et archétypique, qualifient des phénomènes intérieurs et extérieurs, où règnent l'indifférenciation aveugle, la confusion et la transmission inconsciente. Ce Cahier les aborde dans un double registre, collectif et individuel ; la contagion dans et par le collectif d'un côté, qu'elle soit en lien avec les représentations liées à la pandémie ou en rapport avec les guerres actuelles (Syrie, Ukraine) et à leur destructivité ; la contamination de l'autre, par l'activation de contenus inconscients chez un individu ou entre individus. Jung la désigne tour à tour comme infection psychique, participation mystique, bain transférentiel ou commune inconscience. Les auteurs de ce Cahier s'attachent à esquisser des voies de dégagement de ce qui apparaît comme un élément constitutif du psychisme. Toutes misent sur les capacités de conscience de l'individu et sur le travail psychique porteur d'un potentiel transformateur et libérateur. Editorial - Véronique Beldent, Laurence Lacour, Christian Marnette, Samira Richer-Villar Images de rêve autour de la maladie et la guérison - Aniela Jaffé, Carl Gustav Jung Autour du Phénix - Véronique Beldent Contagion dans un foyer pour demandeurs d'asile et dans un pays d'accueil : perspective de la psychologie analytique, application thérapeutique dans le cas clinique d'un enfant syrien - Maria Giovanna Bianchi Paranoïa : La folie qui fait l'histoire - Préface à l'édition française - Luigi Zoja La guerre des symboles - Dmytro Zaleski Fragments d'une "rêverie photographique" , ombres portées du transfert - Ingrid Berckmans La contamination et Marguerite Duras - Christiane Fonseca Portfolio - Maryse Dardaillon Mon expérience du début de la pandémie de COVID-19 en Italie - Antonio Karim Lanfranchi Plaie mobile n'est pas un jeu d'enfant - Carole Mercier Coronavirus : l'activation d'archétypes du mal provoque-t-elle un excès de souffrance psychologique ? - Nancy van den Berg-Cook Rêver la pandémie - Delphine Renard Hommage à Denyse Lyard - Brigitte Allain Dupré Bloc-notes - Delphine Renard Revue des revues - Laurence Lacour

12/2022

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Histoire contemporaine

Madame de Krüdener. Mystique et femme de lettres

La baronne Juliane von Krüdener (1764-1824) est une femme de lettres, sujette de l'Empire russe et d'expression française, connue en France sous le nom de Madame de Krüdener. Selon Sainte-Beuve, elle est en 1801 assez jeune et belle toujours, délicieuse de grâce, petite, blanche, blonde, avec des yeux d'un bleu sombre, un parler plein de douceur et de chant... Mémoires et pensées parait en 1802 avec une préface de Chateaubriand et Valérie, roman épistolaire autobiographique (son oeuvre la plus connue) en 1804 : il lui vaut un succès immédiat dans les milieux littéraires parisiens. Elle se vante d'avoir été l'inspiratrice de la Sainte-Alliance contre l'Empire français et tout juste après la défaite de Napoléon Ier, tient des salons célèbres au Faubourg Saint-Honoré à Paris, puis en Suisse. C'est un défilé des célébrités du temps dont René de Chateaubriand, Mme de Staël, Juliette Récamier, Pierre Jean Garat, Antonin Balthazar Dandré, intendant des Douanes sous Louis XVIII, Benjamin Constant, Claire Kersaint, duchesse de Duras, Alexandre III, Tsar de toutes les Russies dont elle fut l'égérie très visible, L. P. Bérenger, l'auteur aujourd'hui oublié de La Morale en Action, etc. De retour à Riga, en 1804, Juliane von Krüdener, jusqu'ici très orgueilleuse, est sujette à une crise mystique qui la rapproche du piétisme. A cela s'ajoute encore sa découverte du martinisme et de toute une littérature ésotérique et souvent contre-révolutionnaire. Elle mène après sa "conversion" une vie de visionnaire mystique et dispense son enseignement en Allemagne et en Suisse de 1808 à 1815. Après sa mort, Certains en feront une sainte, d'autres une folle. La duchesse d'Abrantès ne s'intéressera pas qu'à son côté mystique et écrira : "Madame de Krüdener est une des femmes les plus remarquables, comme talent". En tous les cas, à une époque où la plupart des femmes sont soumises à leurs maris, Mme de Krudener eut, elle, une grande influence sur les hommes.

06/2023

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Littérature étrangère

Apprendre à prier à l'ère de la technique. Position dans le monde de Lenz Buchmann

" Tout l'art de l'auteur tient dans cette faculté à nous dévoiler, d'une main sûre, les méandres attachants ou dérangeants, mais toujours fascinants, de la psyché - sans jamais oublier un doigt d'ironie. " Le Monde des livres " Ce qui le fascinait chez les gens étranges, c'était l'absolue liberté avec laquelle ils faisaient leurs choix individuels. Chez le fou ou le mendiant qui erraient dans les rues en demandant du pain, Buchmann voyait des hommes pouvant choisir, avec une liberté pure et sans conséquences, leur morale individuelle. Une morale à nulle autre pareille, sans équivalent aucun. Un fou n'était pas immoral, un mendiant non plus. C'étaient des individus sans égal, de même qu'un roi n'a pas de pair, n'a personne à ses côtés. Buchmann regardait avec admiration ces hommes qui avaient dans leur poche un système juridique unique, avec leur nom à la fin. D'une certaine manière, c'était cela que Buchmann désirait : être le héraut d'un système légal dont les lois ne s'appliqueraient qu'à lui, d'une morale qui ne serait ni celle du monde civilisé ni celle du monde primitif, qui ne serait pas la morale de la cité ni même celle de sa famille, mais une morale qui porterait son nom, rien que son nom, inscrit à son fronton. " Lenz Buchmann envoûte et révulse, obsédé qu'il est par la force et la puissance. Apprendre à prier à l'ère de la technique s'immisce dans ses fibres, ses terminaisons nerveuses, les cellules de son cerveau, celui d'un homme à l'intelligence terrifiante par son absence absolue d'affect. Tavares affronte le XXIe siècle, qui expérimente l'effondrement des utopies et des idéologies. Et l'on s'incline devant son talent, comme l'ont fait Antonio Lobo Antunes, Enrique Vila-Matas, Alberto Manguel, ou José Saramago. Ce livre a reçu le prix du Meilleur Livre Etranger - Hyatt Madeleine 2010 et le Grand Prix Littéraire du Web - Cultura 2010.

09/2010

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Astronomie - Initiation

L'Astronomie en 101 infographies

Qu'est-ce qu'une étoile ? Comment notre univers est-il né ? Dans quelle galaxie évoluons-nous ? Qu'est-ce que le Big Bang, les trous noirs, les ondes gravitionnelles ? Quelles sont les planètes de notre système solaire ? Comment observer les étoiles à l'oeil nu ou au moyen d'un télescope ? Parfois, une image vaut mille mots. En 101 infographies, ce petit guide vous permettra d'accéder de manière rapide, simple et visuelle à l'étrange et fascinant univers de l'astronomie. Offrez-vous une visite exceptionnelle et visuelle guidée du système solaire et partez à la recherche d'objets plus éloignés, comme les étoiles et les galaxies.

06/2022

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Esotérisme

Le Rite Ancien et Primitif de Memphis-Misraïm. Du fantasme à la réalité

Rassembler ce qui est épars ! Ce symposium, le premier du genre, a pour seul mais essentiel objectif de rappeler qu'au delà de ces péripéties historiques, le Rite Ancien et Primitif de Memphis-Misraïm nous fait retrouver la Tradition primordiale par le moyen des Arcana Arcanorum. Dispensés dans les ultimes degrés du Rite, les Arcana Arcanorum viennent couronner, tel un pyramidion, les degrés qui les précèdent et auxquels ils donnent tout leur sens et leur raison d'être.
Après l'enseignement venu de l'extérieur par les degrés symboliques et philosophiques du Rite, vient, avec les degrés hermétiques, le temps de la véritable construction intérieure qui nous incorpore aux dieux. Par l'édification de notre corps de gloire, l'akh égyptien, nous parvenons à une pratique réelle de la voie d'immortalité qui nous soustrait à la loi de la réincarnation par les trois techniques opératives qui permettent de gérer la vie post mortem en rapport avec les traditions de l'ancienne Egypte : la théurgie, l'alchimie externe et l'alchimie interne.
C'est ici qu'il faut rappeler que le secretum secretorum transmis exclusivement de Grand Hiérophante à Grand Hiérophante, repose sur l'utilisation des mancies, la maîtrise de l'Alchimie spirituelle et les clés de la Liberté primordiale. Par cette triple connaissance, le Grand Hiérophante peut ainsi remplir sa tâche spirituelle qui est de transmettre non seulement l'enseignement, mais surtout la pratique opérative des Arcana Arcanorum ou plus exactement l'Arcana Arcanorum.
Ce symposium, par la qualité de ses conférenciers et de leurs travaux, montre que le Rite Ancien et Primitif de Memphis Misraïm est une voie initiatique incomparable pour aller réellement vers le divin. Celui-ci ne peut se trouver que dans un état particulier, un état originel entièrement retrouvé car, comme l'a écrit Clive Staples Lewis, les Dieux nous regarderont face à face que lorsque nous aurons nous-mêmes un visage.

07/2019

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Policiers

Cuba Libre

Max Mingus est revenu d'Haïti après avoir retrouvé le petit Charlie Carver et depuis sa vie à Miami est devenue un champ de ruines. Les vingt millions qu'il a gagnés avec cette affaire sont partis en fumée dans l'incendie de sa maison. Il a créé une agence de détectives avec une collègue qui se fait tuer chez elle lors d'un cambriolage. Et il a cru retrouver l'amour avec une certaine Tameka - qui était en fait une garce arnaqueuse. Fin 2008, alors qu'il en est réduit à s'occuper d'affaires miteuses de divorce et d'adultère, la foudre frappe à nouveau : son mentor Eldon Burns, ancien chef de la Miami Task Force, se fait tuer. Puis c'est Joe Liston, son ex-coéquipier et meilleur ami, qui est abattu sous ses yeux. Liston lui avait proposé d'enquêter sur le meurtre de Burns, qui, à 84 ans ne manquait pas d'ennemis, et dont la disparition arrange beaucoup de monde. Sur les douilles apparaissent les empreintes de Vanetta Brown, une ancienne militante post droits civiques affiliés au Black Panther. Accusée du meurtre d'un policier, elle vit à Cuba où elle clame son innocence depuis quarante ans. Embarqué dans une course-poursuite à Cuba haute en couleurs, Mingus retrouve la trace de l'ancienne activiste dans un hôpital clandestinoù elle lutte contre le cancer, mais les ennuis ne font que commencer pour Mingus. Si Cuba était devenue une terre d'exil pour les réfugiés politiques dans les années 60-70, l' île est à présent le paradis des mafieux et narcotrafiquants, et parmi eux l'ennemi de toujours de Mingus, le terrible Salomon Boukman. Quand ce dernier apprend la présence du privé, c'est l'enfer qui s'abat sur l'île. Hardboiled, nostalgique, Cuba Libre est une petite merveille, et la conclusion déchirante d'une très grande trilogie de la littérature noire.

02/2013

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Critique littéraire

Béni soit l'exil ! Propos d'un éditeur engagé

Béni soit l'exil ! Un titre énigmatique pour un livre-confession retraçant le parcours de Vladimir Dimitrijevic (1934-2011), fondateur des éditions L'Age d'Homme, passeur de culture et, avant tout, homme engagé et visionnaire. De 1996 à 2011, année de sa mort accidentelle, Vladimir Dimitrijevic et Gérard Conio ont eu de longs entretiens qu'ils ont décidé d'enregistrer. Leurs discussions à bâtons rompus portaient sur le coeur de leur métier et de leur vie, la littérature, mais aussi sur la vision du monde très particulière de Vladimir Dimitrijevic. Fuyant la Yougoslavie communiste, Vladimir Dimitrijevic arrive en Suisse en 1954. Après avoir été ouvrier d'usine puis libraire, il fonde en 1966 les éditions L'Age d'Homme. Ses premières publications dessineront la colonne vertébrale de son métier d'éditeur : Aimé Pache, peintre Vaudois de Charles-Ferdinand Ramuz, et Pétersbourg d'Andreï Biely. Orient et Occident, racines et avant-garde. Ces entretiens abordent des sujets aussi variés que le phénomène communiste, la crise de la société occidentale, le rôle fondamental du livre dans le combat pour la liberté. Grâce à sa vision du métier d'éditeur, nourri à la source vivifiante de la littérature universelle, Vladimir Dimitrijevic a offert aux lecteurs une vision radicalement différente, voire révolutionnaire, de l'écriture, développant une pensée condensée que Gérard Conio, par ses questions et ses réflexions, a permis de formuler. Bien plus qu'un livre d'entretiens, Béni soit l'exil ! est un témoignage sur l'oeuvre des écrivains publiés par Vladimir Dimitrijevic (Alexandre Zinoviev, Milos Tsernianski, Paul Florensky, Vladimir Volkoff, Georges Haldas, Stanislaw Witkiewicz, Ivan Gontcharov et tant d'autres), sur la représentation des chimères du monde contemporain, sur les engagements d'un homme qui, se consacrant corps et âme au métier littéraire, a marqué par son univers riche et multiple des générations de lecteurs en leur faisant découvrir le vaste archipel de la littérature slave et de l'orthodoxie.

03/2017

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Poésie

Black-Label. Suivi de Graffiti et de Poèmes nègres sur des airs africains

Avec ses amis Léopold Sédar Senghor et Aimé Césaire, Léon-Gontran Damas est considéré comme le troisième « père fondateur » du mouvement de la négritude. Né à Cayenne en 1912, il connaît une enfance chaotique, et son parcours scolaire puis universitaire le mène successivement à Fort-de-France, à Meaux, à Paris. C’est là qu’il prend pleinement et douloureusement conscience de son identité « nègre », celle-ci s’exprimant dès ses premiers poèmes avec le soutien des surréalistes, notamment de Robert Desnos, en 1937, sous le titre de Pigments. Animateur du « Mouvement de la renaissance guyanais », il se lance dans l’action politique. Il est élu député de 1948 à 1951, puis opte pour une carrière de journaliste. Il multiplie les conférences à travers le monde, compose une anthologie des littératures francophones d’outre-mer et, finalement, accepte un poste d’enseignant à l’université Howard de Washington où il meurt d’un cancer de la gorge en 1978. L’oeuvre poétique de Léon-Gontran Damas exprime, clame, revendique un profond sentiment d’appartenance raciale, mais sans éclats lumineux ni accents triomphants. Le malaise existentiel de l’être noir est ici un mal-être torturant qui ne connaît de répit que dans la dérision et la lucidité conquise d’une parole directe, en crochets courts et uppercuts dirait-on, puisqu’elle adopte souvent un rythme de boxeur au combat. Black-Label, le long poème lamento de Damas, est devenu au fil des ans comme l’hymne blessé de l’âme nègre. Là, les désirs, les frustrations, les errements de l’âme d’Afrique surgissent en plaintes, chansons, rêveries et révoltes. On a fréquemment évoqué le cousinage des complaintes de Damas avec les Paroles de Jacques Prévert, le rapprochement tient à la simplicité de l’expression et à la qualité émotionnelle, mais les mots qui déferlent chez Damas ont un goût de sang fauve, une pulsion de sang noir qui mêle la fureur au désenchantement.

09/2011

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Paranormal, Bit-lit, Science-f

Arcadia Bell Tome 1 : Transpercer la pénombre

Servir des verres au Tambuku Tiki Bar, un bar à démons, et utiliser sa magie pour calmer les clients dans un bled inconnu ? La routine pour Arcadia "Cady" Bell, du moins en apparence. Parce qu'en réalité, elle vit sous une fausse identité et se terre depuis des années. Un soir, son passé lui explose en pleine figure. Elle tombe sur un flash info à la télévision : ses parents, des adeptes de la magie noire accusés d'avoir assassiné des membres éminents de plusieurs Ordres magiques, ont refait surface. Les ennemis publics numéro un sont de retour ! Sauf qu'ils ont toujours clamé leur innocence. Il est peut-être temps pour Arcadia de faire éclater la vérité. De toute façon, elle n'a plus le choix : si elle ne fait rien, elle sera livrée à Luxe, le plus puissant des Ordres magiques, qui réclame la tête de ses parents, et à défaut, la sienne. Et le pire ? Elle n'a que deux semaines pour sauver sa peau. Une partie de plaisir... Pour avoir une chance de s'en sortir, elle doit faire appel à l'exaspérant Lon Butler. Elle le sent, ce démonologiste aussi arrogant que mystérieux cache bien des secrets. Une course contre la montre s'engage, et cette fois, la fuite n'est pas une option. Avertissement : ce tome parle d'une barmaid-magicienne-renégate badass, d'un passé qui lui colle à la peau, d'un démonologiste trop sombre et sexy pour sa santé mentale, de secrets de famille, de meurtres et de magie. Un cocktail démoniaque ! "Transpercer la pénombre déchire autant qu'un concert d'AC/DC un samedi soir. Ce livre a tout pour plaire : une plume incroyable, de l'action, de la romance, une héroïne badass, un héros unique en son genre, et l'ado du siècle. A quand la suite ? " Ann Aguirre, auteur bestseller du New-York Times.

01/2022

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Littérature anglo-saxonne

Wolf ; Retour en terre

" Jim Harrison est un écrivain qui porte l'immortalité en lui. " The Times Wolf Un séjour en forêt, des souvenirs d'enfance qui obsèdent, et une dérive à travers les Etats-Unis composent la trame complexe du récit de Swanson, vagabond littéraire habitué des hôtels à deux dollars, amateur pêle-mêle de sauternes et de whisky, de jolies serveuses de coffee-shop, d'Arthur Miller et d'Arthur Rimbaud... Retour en terre Donald, un métis chipewa-finnois de la péninsule nord du Michigan, souffre d'une sclérose en plaques. Pendant ses derniers jours de répit, il dicte à sa femme, Cynthia, une longue confession pour transmettre à ses enfants l'histoire de sa famille. L'occasion pour lui de retrouver son héritage chippewa, ainsi que de renouer avec la spiritualité de ses ancêtres. A ses côtés, sa famille l'accompagne pour son dernier voyage qu'il vit avec dignité. Pendant la nuit qui suit la mort de Donald, ses proches cherchent un sens à ce deuil cruel. Avec une extrême finesse et les mots justes, Big Jim sonde les profondeurs de la mort mêlée à la sensualité de la vie sauvage. Un requiem bouleversant qui se transforme en hymne à la vie. PRESSE : Wolf : " On ressort pantelant de ces Mémoires fictifs... Jim Harrison écrit au corps à corps. Il empoigne les mots avec la même rage que met son héros à saisir un cran d'arrêt. " Télérama " Le miracle d'une écriture vigoureuse. " Alfred Eibel, Le Quotidien de Paris Retour en terre : " Ces mots sont sans doute un autoportrait de Jim Harrison, qui signe un roman déchirant mais fabuleusement charnel, où se mêlent la sensibilité et la mort, les tourments des coeurs et les jouvences de la vie sauvage. " André Clavel, L'Express " Un récit où le deuil et la sensualité, les ténèbres et la lumière, la terre des vivants et celle des gisants se mêlent dans la même musique, un oratorio d'outre-tombe où Big Jim explore les mystères de l'au-delà en chantant l'ici-bas. " Lire

11/2021

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Littérature française

Ton coeur à la forme d'une île

" Ce sentiment d'appartenance comme un joyau et une blessure, de celles qui viennent de loin. De générations humiliées, de populations déplacées, massacrées. Je suis corse, sò corsa, je le clame, je le chante, je le soupire. Je le porte en étendard, en oeillères, parfois, en mot d'amour, toujours. C'est ce qui me constitue, ma colonne vertébrale, ne faisant pas l'économie des clichés : brune, petit format, traits à la serpe, yeux noirs, souvent vêtue de noir, caractère trempé. Quelle est la part de la génétique et celle de l'effort à coller à l'image du mythe ? " Etre ou ne pas être Corse, telle est la question posée dans cet objet littéraire pluriel - comme peut l'être la définition d'une identité. Après On ne peut pas tenir la mer entre ses mains, Laure Limongi aborde son lien avec cette île à la culture si singulière, en mêlant histoire, entretiens, fiction et passages autobiographiques. Enquêtes personnelle et collective se superposent pour illustrer le ressenti des Corses insulaires et de ceux de la diaspora quant à leurs racines, leur langue, leur culture, leur perception des poncifs sur l'île : ils sont à double tranchant, entre le rejet méprisant des insulaires tenant d'une forme de racisme et la fascination pour un ailleurs si proche et sa beauté sauvage, ainsi transformé en exclusif lieu de loisirs. Revenant sur l'histoire contemporaine, Laure Limongi explique la constitution du stéréotype du Corse fraudeur et violent après la Seconde Guerre mondiale, sur fond de désastre écologique, de bouleversements politiques et de revendications sociales. Et l'on retrouve Laví Benedetti, personnage fort en gueule et attachant du précédent livre, dont le destin est ici éclairé par les dérives des combats de son époque. Ton coeur a la forme d'une île nous emporte dans une traversée qui lève nos préjugés à mesure que l'on découvre une histoire méconnue. Une magnifique réflexion sur la notion d'identité comme un feuilletage mouvant, ouvert à l'altérité, et non un carcan sclérosant fermé sur ses traditions.

10/2021