Recherche

exemplaires imprimer

Extraits

ActuaLitté

Cuisine

Le livre des conserves, ou Recettes pour préparer et conserver les viandes

Le livre des conserves, ou Recettes pour préparer et conserver les viandes et les poissons salés et fumés, les terrines, les galantines, les légumes, les fruits, les confitures, les liqueurs de famille, les sirops, les petits fours... / par Jules Gouffé,... Date de l'édition originale : 1869 Jules Gouffé (1807-1877) est l'une des grandes figures de la gastronomie, et son influence est encore incontestablement présente aujourd'hui. Fils de pâtissier, il fait d'abord son apprentissage auprès de son père avant de continuer sa formation avec Antonin Carême, l'inventeur de la gastronomie à la française tant prisée par les cours royales et la haute bourgeoisie au XIXe. Il s'établit pendant quinze ans rue du Faubourg-Saint-Honoré, puis entre au service de Napoléon III comme cuisinier. Il terminera sa carrière en tant qu'officier de bouche au prestigieux Jockey Club. On ne sera pas étonné de retrouver dans cet ouvrage la rigueur, l'exigence et le savoir-faire qui ont permis à Jules Gouffé d'être reconnu comme l'un des plus grands cuisiniers de sa génération : il fait de la préparation et la confection des conserves un art à part entière. Ce sont ainsi plus de cinq cents recettes qui sont décrites dans le détail, et tous les mets sont abordés : poissons, viandes, terrines, légumes, fruits, mais aussi bonbons, sorbets, sirops, liqueurs... Les novices comme les plus experts trouveront des conseils indispensables et avisés pour mener à bien leurs réalisations. L'ouvrage est agrémenté de trente-quatre gravures. Ce livre est la reproduction fidèle en fac-similé d'une oeuvre numérisée par la BNF et imprimé à la demande par Hachette Livre. Les oeuvres faisant partie de cette collection ont été numérisées par la BnF et sont présentes sur Gallica, sa bibliothèque numérique. En entreprenant de redonner vie à ces ouvrages au travers d'une collection de livres réimprimés à la demande, nous leur donnons la possibilité de rencontrer un public élargi et participons à la transmission de connaissances et de savoirs parfois difficilement accessibles. Nous avons cherché à concilier la reproduction fidèle d'un livre ancien à partir de sa version numérisée avec le souci d'un confort de lecture optimal. Nous espérons que les ouvrages de cette collection vous apporteront entière satisfaction. Pour plus d'informations, rendez-vous sur www. hachettebnf. fr

12/2019

ActuaLitté

Psychologie, psychanalyse

L'acte éducatif

« 13 ans déjà. L'eau a coulé sous les ponts depuis la première édition en 1997 de cet ouvrage, où je tentais de mettre en mots, à ma façon, selon mon style propre, cet ''acte éducatif'' si difficile à capter. En effet l'acte éducatif ne se voit pas. On ne peut pas l'enregistrer, le filmer. Ça n'imprime pas ! Il ne saurait faire l'objet, comme le croient naïvement les managers de l'action sociale, d'un pointage dans les items d'une grille d'évaluation. L'acte éducatif ne se résume pas à la somme des actions entreprises au quotidien. Ce n'est pas l'agir, ni l'activité, encore moins l'activisme. On peut juste l'évoquer dans les rets de l'écriture. Ce qui fait des éducateurs des professionnels dans l'ombre, des travailleurs dans les soutes du lien social, des gueules noires des politiques sociales. On les attend au tournant, les éducateurs. Ils sont pris en tenailles entre commande sociale et demandes des usagers. Les impératifs de la commande sociale d'un côté, ce qui se dit ''réduire les inégalités'', mais signifie au fond ''ne pas faire de vague''. Que les pauvres, les démunis, les handicapés, les cabossé de la vie restent à leur place et se satisfassent de miettes (AAH, RSA, allocations diverses et (a)variées...). Et de l'autre les demandes des sujets, tous différents, tous singuliers, qui essaient, dans un moment de l'histoire d'une totale intolérance, de survivre et de vivre. Entre commande sociale et demande de ceux que l'on nomme usagers (bien usagés !), comme entre l'écorce et l'arbre, si j'en crois l'adage, il ne fait pas bon mettre les doigts. Or l'acte en travail social se produit dans cette tension, d'une position que l'on peut sans peine désigner comme ''éthique''. Une éthique du sujet et une éthique de la responsabilité. Une éthique de conviction et une éthique de la morale sociale, celle qui exige de prendre parti, pour ou contre. Pour une société plus juste, plus humaine ; contre la machine infernale du capitalisme, machine à briser les collectifs et à détruire la subjectivité. Pour la dignité humaine et contre la transformation de tout ce qu'il y a sur terre en marchandise, l'humain y compris ». Joseph Rouzel dans sa préface à l'édition de poche

08/2010

ActuaLitté

Littérature étrangère

D' autres vies

Nous sommes au milieu des années 1990 à Mombasa, au Kenya. Myriam, Libanaise druze d’une quarantaine d’années est « une femme sans habitudes, en résidence provisoire ». Elle décide d’aller à Beyrouth, un court séjour, précise-t-elle, et non un retour définitif. Il y a longtemps que la guerre civile a cessé – mais est-ce jamais vraiment fini ? – et cela fait près de quinze ans qu’elle a quitté son pays natal. Il lui faut désormais solder les comptes du passé, s’occuper de la maison dont elle est l’unique légataire et revisiter l’histoire familiale : Salameh, son père devenu à moitié fou, Nadia, sa mère cloîtrée dans un mutisme complet, son frère Baha mort sous les bombardements, ainsi que le destin de ses grands-parents et de l’oncle Yussef. D’autres épreuves attendent Myriam : retrouver son amie Olga – éphémère amour de l’adolescence – qui est atteinte d’une grave maladie, faire le deuil de la passion de sa vie, Georges, l’homme qui devait la rejoindre à Adélaïde, peu après son départ pour l’Australie en 1980, et qui fait partie des milliers de disparus durant le conflit fratricide. Très vite, la narratrice se pose la question : combien de vies a-t-elle vécues, de Beyrouth à Adélaïde puis à Mombasa ? De l’idylle inachevée avec Georges au mariage de raison avec Chris – un médecin-chercheur anglais qu’elle a suivi au Kenya–, avant la rencontre décisive à l’aéroport de Dubaï avec Nour, un journaliste quinquagénaire américain qui se rend à Beyrouth à la recherche de ses racines… et avec lequel tout semble pouvoir recommencer. Dans une langue délibérément moderne et sobrement poétique, l’auteur porte un regard documentaire sur Beyrouth, raconte les changements de l’ancienne ville martyre, ses quartiers, les cafés de Hamra qui disparaissent et les enseignes de prêt-à-porter qui les remplacent. Son héroïne retranscrit les débats animés de ses anciens amis sur la « gestion » de la guerre et l’amnésie, sur la légitimité de ceux qui partent et de ceux qui restent. D’autres vies est un roman d’exil, de mémoire, de culpabilité. Un roman sur la difficulté d’aimer, d’enfanter, d’oublier, de faire le deuil tant que la guerre imprime encore sa marque. Sur ce que l’on perd en s’expatriant, mais aussi sur ce que l’on croit recouvrer à l’heure du retour.

09/2012

ActuaLitté

Récits de voyage

Le tour du monde en 72 jours

En plein essor du journalisme embarqué, dépêcher un reporter pour battre le record du tour du monde était une bonne idée. Envoyer une femme en était une meilleure encore. Lorsque Nellie Bly entreprend sa circumnavigation en novembre 1889, elle part entièrement seule, chargée d'un unique sac à main de voyage. Son objectif : battre le record fictif de Phileas Fogg, le héros britannique du roman de Jules Verne, Le Tour du monde en 80 jours. C'est Bly qui l'emporte, et le pari risqué du journal New York World se double de l'incroyable chance de pouvoir financer, mettre en oeuvre et promouvoir un phénomène historique unique. Nellie Bly troque son statut de célébrité naissante du journalisme pour celui d'icône américaine, emblème de l'audace et de l'imagination dans un monde de part en part sillonné par les lignes de bateaux à vapeur et les chemins de fer intercontinentaux. A travers ses 34 900 kilomètres parcourus (sans même une robe de rechange !), l'intrépide Nellie rend soudain le monde plus accessible jusqu'à retrouver Jules Verne à Amiens, inventeur de son concurrent fantôme. Elle arrive en gare d'Amiens le 22 novembre à 16 heures et y est accueillie avec enthousiasme par le célèbre écrivain (qui la trouve jeune, jolie, mince comme " une allumette et d'une physionomie enfantine "). Une iconographie étonnante traduit l'opération publicitaire du quotidien New York World, du jeu de l'oie imprimé pleine page du journal au ticket à découper invitant les lecteurs à deviner, à la seconde près, en combien de temps Bly bouclerait son tour du monde - à la clé, un voyage en Europe. A son retour, on dénombre la somme de 927 433 coupons, le vainqueur, un jeune et séduisant new-yorkais, F. W. Stevens, estime au plus près le temps réel de la révolution de la planète Bly : 72 jours, 6 heures, 11 minutes et 14 secondes. Après 10 jours dans un asile, le succès inouï de cette nouvelle aventure consacre la figure de Nellie Bly comme symbole de la lutte pour l'émancipation des femmes et pionnière du journalisme d'investigation. Costume de voyage - cape, veste bleue à col haut, jupe, long manteau de laine à gros carreaux et mallette de cuir - Nellie Bly boucle en 72 jours une ode à l'audace et à la détermination sans jamais se départir de son impeccable autodérision.

04/2016

ActuaLitté

Histoire de la musique

Art Record Covers. Edition français-anglais-allemand

Dès la naissance du modernisme, production musicale et création visuelle ont entretenu une relation des plus étroites. De L'Arte dei Rumori (L'Art des bruits), manifeste futuriste de Luigi Russolo publié en 1913, aux Rotoreliefs de 1925, les disques recto-verso de Marcel Duchamp, le XXe siècle a été le témoin des échanges de plus en plus fertiles entre sons et formes, symboles et mélodies, et entre tous les champs de la composition et de la performance. Dirigée par Francesco Spampinato, cette anthologie exceptionnelle des pochettes de disque créées par des artistes dévoile à quel rythme cette histoire culturelle singulière s'est écrite. Le livre présente 500 pochettes d'album et de disque des années 1950 à aujourd'hui signées par des artistes de l'image, qui révèlent à quel point modernisme, pop art, art conceptuel, postmodernisme et d'autres formes d'art contemporain ont imprimé leur mouvement à ce domaine annexe de la production visuelle, et ont soutenu l'industrie musicale de masse grâce à leur imaginaire essentiel évoquant spontanément la rencontre sonore. Au fil des pages, on retrouve les hiéroglyphes urbains créés par Jean-Michel Basquiat pour Tartown, sa propre maison de disques, le graffiti de Banksy réalisé au pochoir pour Blur, le crâne de Damien Hirst, symbole créé pour The Hours, et un papillon épinglé par Salvador Dalí pour l'album Lonesome Echo de Jackie Gleason. Ils sont accompagnés par des explications claires et une fiche descriptive rappelant l'artiste, l'interprète, le nom de l'album, le label, la date de sortie et des informations sur l'oeuvre d'art d'origine. Des entretiens avec Tauba Auerbach, Shepard Fairey, Kim Gordon, Christian Marclay, Albert Oehlen et Raymond Pettibon apportent un témoignage personnel sur les coulisses de ces collaborations entre artistes et musiciens. A propos de la collection TASCHEN fête ses 40 ans ? ! Depuis ses débuts en 1980 comme dénicheur de trésors culturels, TASCHEN a toujours été synonyme d'éditeur accessible permettant aux dévoreurs de livres du monde entier d'imaginer leur propre bibliothèque dédiée à l'art, à l'anthropologie et à l'érotisme pour un prix imbattable. Nous fêtons aujourd'hui 40 ans de livres incroyables en restant fidèles au credo de la maison. La collection 40th Anniversary Edition présente de nouvelles éditions de quelques-unes des stars de notre catalogue : plus compacte, à petit prix, mais toujours réalisée avec la même garantie d'une qualité irréprochable.

09/2021

ActuaLitté

Techniques artistiques

Le petit designer : manuel pour concevoir des livres tactiles illustrés

La littératie émergente est la large base de connaissances, de compétences et d'attitudes qu'un jeune enfant construit depuis la naissance qui sous-tendent et conduisent à la capacité de lire et d'écrire de manière conventionnelle. Pour les enfants voyants, cette connaissance s'acquiert de manière fortuite. Chaque jour dans un environnement riche d'écrits, ils sont continuellement exposés aux lettres écrites et aux mots — dans les livres, sur les panneaux et les étiquettes — utilisés pour différentes raisons. [...] Bien qu'il y ait de nombreux moyens d'aider un enfant déficient visuel à forger ses capacités de littératie émergente et à faire l'expérience du langage écrit, l'un des plus importants est de lire régulièrement à haute voix en partageant des livres intéressants et appropriés qui apportent plaisir et confrontation au langage écrit — qu'ils soient en imprimé ou en Braille. En fait, la valeur du partage de livres peut même être plus importante lorsqu'un enfant est déficient visuel. Partager la lecture d'un livre est considéré comme la clé pour construire les capacités de littératie émergente. [...] En reconnaissant le rôle-clé que jouent les illustrations visuelles dans les livres pour enfant voyants, les parents et les éducateurs de jeunes enfants déficients visuels ont cherché des moyens d'ajouter de l'intérêt, du plaisir et du sens aux livres pour des enfants qui ne peuvent pas voir des images. L'une des approches a consisté à créer des livres tactiles — en plaçant sur les pages et en lien avec le texte, des choses qu'ils pourront toucher ou dont ils pourront faire l'expérience grâce aux autres sens. Cela peut être des objets, des textures, des lignes et des formes en relief et comprendre des sons, des odeurs et d'autres composants multi-sensoriels et interactifs. Dans les illustrations tactiles, les textures fonctionnent un peu comme les couleurs dans les illustrations visuelles. Elles sont primordiales pour attirer l'attention d'un jeune enfant. Jusqu'à l'âge de 5 ou 6 ans, les enfants déficients visuels et voyants prêtent davantage d'attention aux textures qu'aux formes. La texture permet aussi de distinguer les éléments de l'image. Et peut-être plus important pour un enfant déficient visuel, la texture offre un indice puissant pour l'aider à identifier ce qui est représenté sur la page.

12/2018

ActuaLitté

Sciences historiques

Mondes en guerre. Tome 2, L'Age classique (XVe-XIXe siècle)

Si l'histoire de la guerre comme l'approche globale de l'histoire sont dans l'air du temps, jamais n'avait été proposée aux lecteurs français une histoire rassemblant les deux éléments. C'est chose faite avec cette exceptionnelle série de 4 volumes consacrés à toutes les formes de la guerre dans le monde, de la préhistoire à nos jours. L'ensemble est dirigé par Hervé Drévillon, appuyé par un directeur pour chaque volume, et rédigé par un collectif de 8 à 10 historiens par volume. La volonté des auteurs est simple : décloisonner les ères civilisationnelles pour penser une histoire embrassant toutes les périodes et tous les continents, afin de montrer leurs interactions et leurs influences réciproques, leurs oppositions aussi. Ce second volume débute avec la naissance de la guerre moderne et de la puissance de feu qui lui est associée, pour se conclure sur les guerres nationales au XIXe siècle, en passant par la guerre sur mer, la question religieuse ou la guerre à l'âge des révolutions. Tome 1 : De la préhistoire au Moyen Age. Tome 2 : L'Age classique. XVIe-XIXe siècle. Tome 3 : Les Guerres mondiales. 1871-1945. Tome 4 : De la guerre froide à la cyberguerre. 1946 à nos jours. Explorer la diversité des pratiques guerrières sur tous les continents depuis la préhistoire jusqu'à nos jours, telle est l'ambition des Mondes en guerre. Dès l'Antiquité, la formation d'empires alimenta un vaste processus de confrontations et d'échanges militaires, avant que l'ère des Grandes Découvertes ne déclenche l'intégration de tous les continents dans un espace martial unifié. Ce second tome est celui de L'Age classique de la guerre, celui de l'âge de la raison militaire, où l'essor de l'imprimé contribue à la normalisation des pratiques, sans effacer la dimension religieuse des conflits. Depuis les premières apparitions des arquebuses sur les champs de bataille au XVe siècle, jusqu'au développement d'une puissance militaire industrialisée au XIXe, les conditions de la guerre sont également marquées par l'avènement de la puissance de feu, sur terre comme sur mer. Des guerres civiles aux expéditions coloniales, en passant par la guerre navale, les sièges ou la guérilla, ce sont ainsi toutes les formes d'une guerre mondialisée qui sont ici explorées. Les auteurs : Hervé Drévillon (dir.), Martine Acerra, Nicolas Cadet, Benjamin Deruelle, Bernard Gainot, Brian Sandberg.

10/2019

ActuaLitté

Sociologie

Dire les guerres. Performance & Création

Ce livre s'adresse à ceux qui s'intéressent aux manières inventées par les hommes pour dire et penser les guerres, et qui ne jugent ni suffisantes, ni satisfaisantes, les catégories usées de l'indicible, de l'inexprimable, de l'irreprésentable, qui concourent à bloquer l'exercice de la pensée critique. Des chercheurs en Sciences humaines se prêtent ici à l'exercice consistant à examiner le fait de "dire les guerres" dans ses dimensions de performance et de performativité. Relevant de diverses disciplines - philosophie, psychanalyse, études théâtrales, Performance Studies, recherches sur l'Inde ancienne -, ils ont pour point commun d'avoir la littérature et le théâtre en partage. Leur regard critique se porte sur ce qui s'effectue par les actes de dire, d'écrire, de former des concepts, de créer des manières d'exprimer l'expérience extrême de la guerre et de résister aux dévastations psychiques et sociales qu'elles entraînent. Certains d'entre eux furent proches de Nicole Loraux, dédicataire de ce livre. Les travaux de cette helléniste et anthropologue de la Cité grecque témoignent en effet d'une attention très vive portée à l'efficacité des mots pour dire ou nier les guerres, et à celle des écrivains pour inventer des manières de lutter contre l'oubli. Table des matières Prologue / Martin Mégevand, Avant-propos. Performance, performativité et création Première partie : Guerre, création, performativité Charles Malamoud, La nuit du cauchemar Jean-Michel Rey, Le terme de la guerre Patrice Loraux, Polemos / Logos. ? Sur l'oeuvre de Nicole Loraux Françoise Davoine, La Trilogie de Pat Barker, une performance cérémonielle Jacqueline Rousseau Dujardin, Paroles et musiques pendant la guerre de 14-18 Seconde partie : Guerre, théâtre, performance Eric Eigenmann, La guerre comme matériau de performance : Par-dessus bord de Michel Vinaver Josette Féral, Violence et allégorie dans la performance : la guerre sous observation Eliane Beaufils, Battre la guerre avec ses propres armes ? La guerre performative de Jelinek, Schlingensief et des Superamas Chloé Déchery, "The Living Protect The Dead" . Rejouer / exhumer / re-montrer l'Histoire : la pratique du performance re-enactment Marvin Carlson, Le phénomène des "War re-enactments" dans la modernité : un aperçu historique Martin Mégevand, Epilogue. Nés de la guerre. / Hommage à Nicole Loraux Index des noms et des thèmes majeurs 192 pages | 230 x 265 mm | illustrations couleurs broché à rabats | gaufrage | ouvrage imprimé à petit nombre par la maison bortolazzi à vérone | isbn 978-2-86742-282-9 prix public : 32 euros

09/2019

ActuaLitté

Biologie et physiologie végéta

Graines voyageuses sur les trois océans. Atlantique, océan Indien et Pacifique

Au début on ne voyait rien, seulement le mouvement des vagues et des traces d'écume sur le sable... Et puis, au milieu des fragments de coquillages, des galets et des touffes d'algues séchées, on a trouvé des graines échouées. Cela parait une chose étonnante ! Que font-elles là, d'où viennent-elles ? Ces graines posées sur la grève nous invitent à écouter une histoire naturelle aussi ancienne que la présence des végétaux sur terre. Une histoire muette, qui se raconte par les mouvements des eaux irriguant notre planète. Une histoire qui célèbre aussi l'équilibre harmonieux des eaux et des créatures animales et végétales qui peuplent le monde. Telles des veines et des artères, la terre est animée par la circulation de l'eau, qui imprime dans la roche et dans la boue le tracé des fleuves, ou des rivières sur les continents. Dans les océans, les courants marins, tels de puissants géants, font circuler d'énormes masses liquides. Plus au moins salés, plus ou moins chauds ou froids, ils tracent eux aussi de gigantesques routes qu'empruntent animaux ou plantes pour circuler d'un continent vers un autre. Certaines plantes produisent des graines ou des fruits qui flottent. On peut dire qu'elles confient littéralement leurs embryons à l'élément aquatique. Cette adaptation particulière est appelée par les scientifiques "l'hydrochorie". Il existe aussi d'autres termes pour des adaptations encore plus spécifiques comme la "nautochorie" c'est-à-dire la capacité de certaines graines à flotter longtemps et sans dommages à la surface des mers. Les graines se laissent ballotter par les courants et les vents, tels de petits voiliers ou des bouées miniatures. Elles finiront peut-être par s'échouer sur des plages insulaires ou continentales lointaines, ou tout simplement par couler. Dans le monde végétal actuel, peu de plantes ont donné à leurs graines cette capacité à flotter en mer. Les scientifiques ont estimé que seules 0,1 % des graines en seraient dotées. Et quelle chance ! Cette étonnante propriété se rencontre principalement parmi les végétaux issus des mondes insulaires et tropicaux ultramarins. C'est en parcourant les plages baignées par les flots de l'Atlantique, du Pacifique ou de l'océan Indien, que l'on peut ramasser ces étonnantes graines navigatrices qui nous racontent un peu de la vie de ces puissants géants liquides que sont les fleuves, les océans et les courants océaniques.

03/2021

ActuaLitté

Littérature française

La 628-E8. Un récit d'Octave Mirbeau

Dédiée au constructeur de l'automobile de Mirbeau, l'Angevin Fernand Charron, cette oeuvre inclassable n'est ni un véritable roman, ni un reportage, ni même un récit de voyage digne de ce nom, dans la mesure où le romanciernarrateur n'a aucune prétention à la vérité documentaire, ne se soucie aucunement de vraisemblance, et mélange allègrement les registres du vécu, du rêve et de la fantaisie. Hymne à la paix en Europe Dans sa voiture immatriculée 628E8, il parcourt le nord de la France, ce qui nous vaut une page superbement démystificatrice sur le règne de Louis XIV, la Belgique, dont les moeurs sont drôlement caricaturées et dont le roi Léopold II, affairiste sans scrupules, est vilipendé à cause du scandale du "caoutchouc rouge" au Congo, les PaysBas, où il retrouve le souvenir de Rembrandt, de Monet et de Van Gogh, et enfin l'Allemagne de Guillaume II, propre et prospère, qui constituerait un partenaire économique idéal pour une France trop souvent sale et tardigrade, pour le plus grand intérêt des peuples et pour garantir la paix en Europe. Hymne à l'automobile En même temps qu'un hymne à la paix et à l'amitié francoallemande, La 628E8 est un hymne à l'automobile, qui est le personnage principal du récit : elle contribue à l'essor économique, elle rapproche les peuples et elle bouleverse aussi notre perception du monde. Mais Mirbeau n'est pas pour autant dupe des illusions scientistes et il se méfie des ingénieurs qui, au nom du Progrès mythifié, se comportent souvent d'une façon irresponsable et menacent l'avenir de la planète. La Mort de Balzac Au beau milieu de son récit de voyage, le romancier a inséré, sans trop se soucier des coutures, les trois chapitres sur La Mort de Balzac, qui ont fait scandale et qu'il a dû retirer au dernier moment, alors que le volume était déjà imprimé, à la demande de la fille de Ewelina Ha ? ska, la veuve du grand romancier. Mirbeau y raconte en effet que celleci batifolait avec son amant, le peintre Jean Gigoux, pendant que Balzac agonisait dans une chambre voisine. Peu importe au romancier que l'anecdote soit controuvée, du moment qu'elle lui sert à exprimer sa conception de la guerre des sexes et à se venger, du même coup, de sa femme, l'exactrice Alice Regnault.

01/2023

ActuaLitté

Littérature étrangère

Le bûcher de Times Square

L'histoire de l'Amérique est avant tout l'histoire de la conscience d'un peuple. Disons plus l'histoire d'une succession de consciences. Et pour ce qui est de la mauvaise conscience qui travaille l'opinion " Made in USA ", on peut dire que la Guerre froide et le Maccarthysme, et leur extension la plus dure, l'exécution des Rosenberg en 1953, en constituent la phase exemplaire. De là date - un homme et une femme " brûlés " à l'électricité, comme en un étrange écho au brûlement des sorcières de Salem - un surcroît de folie de l'histoire qui se serait mise à parler plus fort que jamais, à corps perdu. Robert Coover, l'un des écrivains américains les plus controversés de sa génération (on comprend pourquoi quand on a lu son livre), a choisi la meilleure façon de faire sonner plus vrai encore le discours fou de ce temps-là - disons du Maccarthysme au Watergate - en mêlant aux personnages (surtout Ethel Rosenberg et Nixon) et aux événements réels, restitués ici avec une minutie étonnante, d'autres personnages et d'autres événements (par exemple le combat que se livrent les deux chefs de bande, Oncle Sam à la tête des Fils de la Lumière et le Spectre qui conduit les Fils des Ténèbres) qui, pour être le pur fruit de son imagination, n'en sont pas moins révélateurs là fiction, entrant par effraction dans la " vérité " des historiens, fait qu'on entend mieux l'Histoire. Imaginez Dos Passos porté à l'écran par Fellini, et vous aurez une idée du mal que Coover fait à l'Amérique, à son Droit et à sa Lettre. A la sortie du livre, les critiques américains ont d'ailleurs inventé un mot pour en parler, fascinés par le mélange des genres mis au point par l'auteur : " fact-ion ", hybride de " factuel " (c'est-à-dire vrai) et de " fiction " (c'est-à-dire faux). On peut désormais dire qu'aux Etats-Unis les années 70 auront été marquées par deux très grandes " machines à fiction ", à l'égal l'une de l'autre : Rainbow, de Thomas Pynchon, et le Bûcher de Times Square, de Robert Coover.

05/1980

ActuaLitté

Critique littéraire

Louis-Philippe Dalembert

Avec huit romans en français et un en créole publiés à ce jour, auxquels s'ajoutent plusieurs recueils de poésie (le premier publié chez L'Harmattan en 1989), Louis-Philippe Dalembert, romancier et poète, venu d'Haiti, a imposé un style propre, mêlant à la poésie et à l'humour une profonde foi dam l'homme. Un volume collectif, rassemblant une douzaine de contributions, lui rend un premier hommage en alliant thématique et chronologie, monographies et perspectives de synthèse. Deux thèmes majeurs, le vagabondage, géographique, mais aussi existentiel et poétique, et les perspectives humanistes orientent les lectures qui privilégient certains romans : L'Autre Face de la mer, Rue du Faubourg Saint-Denis et Avant que les ombres s'effacent. Mais la part, relativement peu connue, de sa production en créole est justement réévaluée. Dans cette optique, Dalembert illustre superbement, à sa manière, ce processus de créolisation généralisée qui a inspiré Edouard Glissant et, plus personnellement, ce qu'il a identifié comme " besoin de poésie ". Si la libre jouissance de l'espace est l'un des traits de son écriture, on ne saurait oublier qu'elle coexiste avec une dynamique d'ordre moral mais aussi poétique, une avancée très personnelle, un itinéraire. Au long de ]'oeuvre de Dalembert, s'impose cette part d'humain, cette foi en l'homme dans ce qui est, en lui, le plus significatif et difficile : la fraternité et l'adhésion à une certaine idée de progrès. Parallèlement, la thématique haitienne évolue : elle se métamorphose, s'universalise et le dernier roman, Avant que les ombres s'effacent, est un bel exemple de cette tendance nouvelle. L'univers romanesque, parti d'une réalité insulaire caraibe, s'ouvre à l'espace " américain ", dialogue avec l'Europe — la France, l'Italie —, retrouve l'Afrique et, dans le temps même où il s'amplifie, écriture de l'histoire et écriture fictionnelle s'épaulent, s'interpellent et s'éclairent mutuellement. En proposant un pari exemplaire sur l'homme, en offrant, par le travail sur la langue, une étonnante maîtrise du monde dans lequel il a été donné à l'homme de vivre, Louis-Philippe Dalembert n'est pas seulement un classique " pour demain ", mais aussi pour aujourd'hui. Ici et maintenant.

11/2018

ActuaLitté

Sociologie

Genres urbains. Autour d'Annie Fourcaut

Genres urbains est un ouvrage collectif de recherche en histoire urbaine dédié à une figure majeure de la discipline, Annie Fourcaut. Les différentes contributions proposent un état actuel de la recherche en histoire urbaine, un retour sur l'évolution de cette discipline et les pistes de recherche en cours. Genres urbains est un ouvrage collectif de recherche en histoire urbaine dédié à une figure majeure de la discipline, Annie Fourcaut. Historienne du fait urbain, elle a tracé un parcours exemplaire d'enseignante et de chercheure en histoire. Après Femmes à l'usine (1981) puis Bobigny, banlieue rouge (1986) elle a publié chez Créaphis La banlieue en morceaux (2000). Ces trois ouvrages ouvrent des voies qui conduisent de l'histoire sociale et politique - telle qu'on la pratiquait dans les années 1970 dans le sillage de l'histoire économique " labroussienne " (Ernest Labrousse) -, à une nouvelle histoire urbaine enrichie des recherches dans le domaine culturel et notamment des études visuelles (photo et cinéma). Le livre propose un retour sur cette évolution et une exploration des pistes de recherches qui la prolongent dans autant de " genres " de l'histoire urbaine. Le titre est un clin d'oeil à une librairie parisienne (qui porte ce nom au singulier) dont l'engagement en direction de la valorisation des études urbaines est déterminant depuis des années. Les textes rassemblés ont des statuts divers - synthèses de travaux accomplis, témoignages ou projets nouveaux - qui portent eux aussi la marque de sa dédicataire. Ils émanent de personnalités académiques ou professionnelles de l'urbain, d'anciens étudiants, de chercheurs. Les auteurs sont pour la plupart des historiens mais des contributions d'urbanistes, de sociologues, de politistes et de géographes, d'architectes, d'acteurs et de décideurs de la ville (élargie aux métropoles comme le Grand Paris) apportent à l'ouvrage une dimension pluridisciplinaire. Ainsi, chaque partie se clôt sur un texte plus sensible, témoignage de l'influence d'Annie Fourcaut sur la pensée de leur auteur ou manifestation d'un compagnonnage intellectuel ou institutionnel. Genres urbains s'adresse ainsi à un public diversifié d'observateurs du changement urbain et social.

06/2019

ActuaLitté

Lecture 9-12 ans

La Gloire

Résumé Wladek, Mania, Pucette, Viki et Aboue, les cinq petits protagonistes de La Gloire, voient leur vie familiale bouleversée le jour où, en face du café exploité par leur papa, s'installe un salon de thé chic, " Le Dragon ", concurrent redoutable qui va bientôt leur enlever toute leur clientèle. La famille, privée de revenus, déménage dans un quartier populaire de Varsovie. Pour faire vivre sa famille, le père, après avoir cherché en vain un emploi décent, doit accepter un travail de nuit dans une boulangerie, très mal payé. La misère frappe bientôt à leur porte. Wladek doit quitter l'école et, pour apporter un peu d'argent à la maison, entre comme apprenti dans une fabrique de savon. Un jour, il rencontre Olek, un garçon de son âge qui, lui aussi, doit gagner déjà sa vie comme manutentionnaire dans un entrepôt de papier. Mais Olek a de grands projets d'avenir auxquels il associe Wladek. Pour parfaire leur instruction, les deux amis fréquentent une bibliothèque gratuite du quartier et cherchent à se faire admettre dans une école du dimanche qui dispense un enseignement gratuit aux enfants obligés de travailler. Ils vont créer, avec des garçons et filles de leur immeuble, l'Union des chevaliers d'honneur pour venir en aide aux habitants du quartier et s'épauler mutuellement pour atteindre un jour leur but : devenir célèbres. Mais les temps sont durs et leurs rêves ne pourront s'accomplir que partiellement. Ils auront pourtant la satisfaction de s'être forgé chacun, à force de volonté, un destin qui n'est pas pour leur déplaire. Auteur Médecin, éducateur et écrivain célèbre, Janusz Korczak est reconnu comme le précurseur et l'inspirateur de la Convention des droits de l'enfant. Grand témoin de son temps, il s'est battu toute sa vie pour défendre et faire respecter l'enfant. Sa démarche profondément humaniste, son attitude éthique toujours exemplaire, et son ouvre littéraire pour adultes et enfants ont profondément marqué des générations de jeunes Polonais. Pour Janusz Korczak, l'enfant est un citoyen qui doit être considéré avec sérieux, qui est un acteur de son éducation et qui devrait toujours être associé aux décisions qui le concernent.

08/2013

ActuaLitté

Philosophie

D'un ton guerrier en philosophie. Habermas, Derrida & Co

Autrefois, Kant s'était étonné dans un opuscule " d'un ton grand seigneur adopté naguère en philosophie ". En 1983. Jacques Derrida s'en était inspiré pour publier D'un ton apocalyptique adopté naguère en philosophie. Nous étions alors à l'aube d'une guerre de quinze ans qui déchira l'Europe philosophique à la fin du siècle dernier. Il était question, à travers le brutal conflit qui opposait Jurgen Habermas et Jacques Derrida, de déconstruction et de reconstruction de la raison, de l'héritage de l'Aufklarung et même du destin de la philosophie, sur une ligne de front dessinée entre l'époque de Hegel et celle de Nietzsche. puis légèrement retouchée à celle de Husserl, Heidegger et Adorno. Cela se passait entre Francfort et Paris, mais Derrida avait déjà été engagé dans d'autres guerres dessinant une géographie plus complexe. A Paris même, où Michel Foucault et Pierre Bourdieu l'avaient accusé d'être trop conventionnel et pas assez politique, ce qui remet sérieusement en cause la représentation d'une French theory censée être née au Quartier latin vers 1968 avant de s'exporter comme pensée tout uniment " post-moderne ". Entre Paris et la Californie, où John R Searle l'avait attaqué pour mécompréhension de la révolution dans la théorie du langage née à Oxford sous les auspices de John Austin, ce qui éclaire différemment les relations entre philosophies dites " analytique " et " continentale ". En Amérique enfin, entre divers départements de philosophie et de littérature, ce qui permet de découvrir, grâce à des médiateurs comme Richard Norte. une réception de son oeuvre plus contrastée qu'il n'y paraît. Les belligérants se sont cependant réconciliés au point de devenir amis, en sorte que l'on peut méditer ces deux propos : " Philosopher c'est aussi douter du sens de la philosophie " (Habermas) ; " Un philosophe est toujours quelqu'un pour qui la philosophie n'est pas donnée " (Derrida). A l'aune de telles convictions convergentes. il était peut-être inutile de faire un drame d'un désaccord. Mais c'est ainsi : une affaire exemplaire de guerre et de paix en philosophie offre une occasion de revenir sur son histoire, ses territoires et les manières de la pratiquer.

01/2011

ActuaLitté

Policiers

Le retournement précédé de Un quart de siècle après

Les héros du roman d'espionnage sont-ils les derniers chevaliers des temps modernes ? Tout en racontant, avec un souci scrupuleux de l'authenticité professionnelle, une histoire où s'affrontent, dans une " triplicité " consommée, les services spéciaux français, soviétiques et américains, et d'où ne sont absents ni le maître-espion, ni le traître, ni le tueur, ni la séductrice, l'auteur du Retournement, loin de tirer les fils de ses héros, les flagelle, les cajole tour à tour comme des êtres de chair, et s'intéresse autant à leur salut éternel qu'à l'anecdote de leur vie et de leur mort. En même temps, il découvre le parallélisme qui existe entre le Renseignement et la Littérature, qui sont, l'un et l'autre, affaire de " romancier ". Car le rapport qui s'établit entre l'officier traitant et son informateur s'apparente étrangement à celui qui unit l'écrivain et son personnage. D'où la réussite exemplaire d'écrivains de race comme Graham Greene, qui ont trouvé dans l'espionnage un monde à la ressemblance intime de leur talent. Il fut un temps où l'espionnage formait un univers à part, réservé à des démons et à des damnés d'élection. Les circonstances historiques font que, à l'heure actuelle, nous y avons presque tous, consciemment ou inconsciemment, un pied. Et c'est un champ riche de signes et de prodiges, de masques et d'icônes, à l'image à la fois du monde contemporain et de l'âme immortelle - peut-être la dernière chance de l'aventure individuelle (et, dans ce sens seulement, chevaleresque) -, sûrement le dernier en date des avatars de l'ambiguïté fondamentale de la liberté. De ce champ, Vladimir Volkoff fait, dans Le Retournement, la métaphysique. Ou, plus précisément, la psychanalyse et la théologie. " Le Retournement, a dit Bernard de Fallois, est au roman d'espionnage ce que Crime et Châtiment est au roman policier. " Si le Rideau de Fer appartient désormais à l'histoire, Le Retournement, ce chef-d'œuvre d'évocation de l'époque, capte l'essence de cette confrontation angoissante et sourde. Cette édition du célèbre roman est précédée d'un texte de l'auteur, Un quart de siècle après, évoquant les circonstances de sa publication.

09/2004

ActuaLitté

Littérature française

Oeuvres complètes, tome 9. Théâtre

Boris Vian (1920-1959) passa comme un météore au milieu de notre siècle, laissant une trace éblouissante, énigmatique et inspiratrice. Dressé dans sa jeunesse insolente et éternelle, chantre des délires et des merveilles, alchimiste fécond du langage et des formes, messager audacieux de l'imaginaire, il nous offre des milliers de pages (roman, poésie, théâtre, critique, etc...) inspirées par la poésie des extrêmes et témoignant d'une volonté farouche de créer et de partager. Cette oeuvre énorme, méconnue ou mal jugée du vivant de l'auteur, mais consacrée désormais par la gloire populaire, la voici pour la première fois rassemblée en quinze volumes, en un ordre à la fois générique et chronologique, avec un texte plus fidèle à l'écriture originelle. Cette collection, hommage éclatant à un écrivain majeur, propose aux lecteurs d'entrer dans le XXIe siècle avec des rires et des larmes, la conscience d'une apocalypse intime démentie par l'opiniâtre joie de vivre. Théâtre Le théâtre de Boris Vian se lit entre les lignes, s'écoute entre les répliques, se voit entre les images. Le message pérenne est caché derrière la satire. Il est actualisable à toute époque. La pérennité du théâtre de Boris Vian tient à ce qu'il traite de sujets qui se répètent périodiquement dans le monde. L'inconséquence des sociétés est récurrente. Toutes les pièces de Vian dénoncent la fatuité ordinaire qui sévit à tous les échelons de la société. Derrière le rire, le triste compte-de-résultat de l'arrogance. Boris Vian emploie l'humour, la parodie, la satire qui accroissent le ridicule, un ridicule " mortifère " qui sape les pouvoirs humiliants des corrompus et des corrupteurs. Boris Vian, un regard ironique, dévastateur et prémonitoire jeté sur une époque dont les travers perdurent dans le temps. Jouer Boris Vian au théâtre sera toujours d'actualité. Boris Vian s'y révèle un ardent défenseur anti-guerre. En ce sens, la quadrilogie des pièces principales de Vian est exemplaire. Sur scène, c'est une leçon de civisme. Gilbert Pestureau d'Dée L'Equarrissage pour tous J'irai cracher sur vos tombes Le Dernier des métiers Un Radical barbu Le Goûter des généraux Tête de méduse Série blême Le Chasseur français Chambre de Célibataire Les Bâtisseurs d'empire

10/2020

ActuaLitté

Notions

Sur le concept d’histoire. Œuvres et Inédits (tome 19)

Les thèses Sur le concept d'histoire sont le dernier texte auquel a travaillé Walter Benjamin avant sa disparition prématurée en septembre 1940. Bien qu'il n'ait pas été publié du vivant de son auteur - et tout indique que Benjamin était loin de le considérer comme achevé -, ce texte est aujourd'hui communément considéré comme son "testament" , à tout le moins comme la quintessence d'une pensée de l'histoire que Benjamin a mûrie pendant plus de deux décennies. L'édition établie par Gérard Raulet renouvelle profondément la façon dont le texte est présenté au lecteur : à la différence de toutes les publications antérieures, cette nouvelle édition ne donne pas une seule et unique version de référence de Sur le concept d'histoire. Elle présente au contraire, outre le tapuscrit ayant servi de base à la version parue en 1942 et la version française établie par Benjamin lui-même, quatre versions supplémentaires publiées chacune dans son intégralité, à commencer par le manuscrit offert à Hannah Arendt par Benjamin lui-même, ainsi que son "Exemplaire de travail" . Les variations entre ces différentes versions permettent de suivre pas à pas les différentes phases de la rédaction, les hésitations de l'auteur, ou à l'inverse l'affermissement de sa réflexion. Sur le concept d'histoire est ainsi rendu à son statut de work in progress, sans pour autant rien perdre de sa force. Au contraire, la publication sur le même plan des différentes versions invite à multiplier les lectures, et cette nouvelle édition donnera certainement matière à de nouvelles interprétations. Aux différentes versions des Thèses l'édition ajoute les fragments et brouillons préparatoires, dont certains sont publiés pour la première fois. Gérard Raulet retrace dans le détail la genèse et le destin de ces différents textes, au cours de leur rédaction et au fil de leurs publications successives. L'édition fournit enfin un ensemble très riche de "Documents" qui éclairent les tensions suscitées par ce texte qui n'a cessé de diviser et d'opposer les amis de Benjamin, qu'il s'agisse d'Adorno et Horkheimer, de Scholem ou encore de Hannah Arendt.

01/2023

ActuaLitté

Syndicats

Robert Bothereau. Du secrétariat de la CGT au secrétariat général de la CGT-FO (1933-1963)

Robert Bothereau, syndicaliste du Loiret, devient un des secrétaires de la CGT, en 1933, à 33 ans. La CGT, dirigée par Léon Jouhaux, est alors "confédérée", c'est-à-dire attachée statutairement à son indépendance vis-à-vis des partis. Les communistes, minoritaires en 1921, ont quitté la CGT et fondé la CGTU. Lorsque la CGTU disparais et fusionne avec la CGT, en 1936, Bothereau est le négociateur de la fusion. Cette CGT réunifiée est pour l'aide à l'Espagne républicaine et contre les accords de Munich, hormis le groupe Syndicats, fondé par Belin : l'opposition est totale entre Belin et Bothereau, proche de Jouhaux et que l'on pense son futur successeur. Comme Jouhaux, il s'engage dans la Résistance dès 1940. Bothereau constatant, dès mars 1945, que la tendance communiste, minoritaire en 1939, pèse désormais 80 % au sein de l'appareil de la CGT, décide de fonder les Amis de Force Ouvrière, en 1946, lesquels deviendront, le 19 décembre 1947, la CGT-Force Ouvrière. Bothereau en est, logiquement, le premier secrétaire général, de 1948 à 1963. Basé sur des documents d'archives, généralement inédits, ce livre réfute les allégations d'une CGTFO, créée ex nihilo, par et avec l'argent de la CIA ! Et ce à partir des archives de la CIA. En revanche, cette première biographie de Bothereau met en évidence son importance comme organisateur du syndicalisme de la Charte d'Amiens, syndicalisme libre et indépendant, qui va de la CGT confédérée à la CGT-FO. Syndicalisme libre avec des acquis sociaux comme la loi de 1950 sur la négociation collective, l'échelle mobile des salaires, la troisième semaine de congés payés ; des luttes, elle la grève de 1953, la position pour l'indépendance de l'Algérie, dès 1956, la condamnation du stalinisme à Roman et à Budapest, comme de la pratique des ordonnances, dès 1958, et de la dérive autoritaire du régime gaulliste. Une vie militante désintéressée et fidèle, exemplaire, que celle de Robert Bothereau. Elle éclaire mute une partie de l'Histoire du 20e siècle, traversant des moments historiques aussi exaltants que dramatiques, dès lors que le progrès social et démocratique est le guide prioritaire, avec l'idéal d'émancipation humaine.

02/2021

ActuaLitté

Philosophie

Le christianisme, le judaïsme, l'islam et la pensée occidentale

Au moment où l'Europe prend corps, il est nécessaire de faire retour à sa mémoire commune. Le christianisme, synthèse des legs d'Athènes, de Rome et de Jérusalem, fut le destin de notre continent, l'Esprit, aurait dit Hegel, des nations européennes. Il constitue l'inconscient de la pensée moderne qui est née en s'opposant à lui. Un regard rétrospectif permet aussi de mettre à nu le refoulé du christianisme, à savoir le judaïsme dont il est né. Nul ne peut plus prétendre aujourd'hui comprendre l'un sans l'autre, pas plus qu'il ne nous est possible d'occulter les apports médiévaux de l'Islam à notre civilisation sommée d'entrer de nouveau en dialogue avec lui. Cette confrontation ne peut que faire surgir ce qui est commun à tous : partage de l'être, de la parole, de l'esprit, partage du symbolique, qui est le lieu d'expression du sens. Nul ne peut s'approprier la vérité, mais tous doivent pouvoir en vivre. Cet ouvrage analyse ce triple patrimoine spirituel, montre que ces héritages, loin de s'opposer, s'éclairent mutuellement et peuvent se rejoindre dans ce qu'ils ont de meilleur. France Farago, agrégée de philosophie, a été professeur en classes préparatoires à HEC au lycée Henri-IV. Elle enseigne actuellement en Première supérieure au lycée Chaptal. Le judaïsme comme paradigme de l'ouverture : Clés et repères. Le judaïsme comme inlassable commentaire d'un texte originaire : la Bible. La rencontre du judaïsme et de l'hellénisme : Antiquité et Moyen Age. La Haskala ou les Lumières juives. La modernité. Sujet traité : " Tu aimeras ton prochain comme toi-même ". Le christianisme : un judaïsme hellénisé. Clés et repères. Le christianisme : un judaïsme hellénisé. Fides quaerens intellectum : la foi cherchant l'intelligence. Le christianisme ou l'esprit comme liberté. Kierkegaard : un modèle exemplaire de relecture critique du christianisme. L'apport du christianisme à la pensée politique européenne. Sujets traités : Peut-on penser la création ? La désobéissance. La chute ou le paradis perdu. Les apports de l'islam : Clés et repères. L'islam. Sujet traité : Tradition et modernité.

04/1999

ActuaLitté

Poches Littérature internation

Ni partir ni rester

Sebastián est un jeune écrivain brésilien, d'origine argentine, dont le grand-frère a été adopté par ses parents avant leur départ pour le Brésil. Suite au coup d'état de 1976 ces derniers se sont engagés dans la résistance et lorsqu'on les prévient de leur arrestation est imminente, ils doivent quitter Buenos Aires de toute urgence. Avec le bébé que leur a confié une sage-femme, ils traversent donc la frontière uruguayenne avant de s'envoler pour São Paulo. C'est là que la le couple dissident, à présent exilé, donnera naissance à Sebastián et à sa soeur. Le jeune auteur a besoin d'écrire sur son frère pour essayer de comprendre : comprendre les silences gênés lors de discussions sur l'adoption, comprendre le mutisme de ce frère distant, son rapport problématique à la nourriture et son habitude de s'isoler dans sa chambre. Il essaie de trouver dans le langage et la littérature des réponses à ses questions intimes mais aussi aux énigmes qui dépassent sa seule famille. Parti à Buenos Aires afin d'écrire le livre, Sebastián s'intéresse aux Grands-Mères de la place de Mai, une organisation rassemblant des femmes dont les petits-enfants ont été kidnappés par le régime militaire. On ne sait presque rien de la famille biologique du grand frère adopté, se pourrait-il qu'il fasse partie de ces enfants volés ? De vol, il en est d'ailleurs question tout au long du texte, l'auteur se demande sans cesse si ce n'est pas la vie de son frère qu'il est en train de confisquer avec ce projet littéraire. Il décide de s'affranchir des codes de la narration autobiographique en intégrant au livre la réaction de ses parents, puis le moment où il frappe à la porte de la chambre de son frère pour lui remettre en main propre un exemplaire du manuscrit... Couronné par les plus grands prix littéraires brésilien et portugais, Ni partir ni rester est un ouvrage remarquable sur la recherche d'une vérité incertaine. Avec une langue tourmentée et poétique, Julián Fuks réussit à sublimer des sujets aussi douloureux que l'exil et l'adoption, à bâtir un texte intime sur la résistance - politique, familiale, culturelle, mémorielle.

03/2018

ActuaLitté

Histoire de l'art

Très chères baronnes de Rothschild

Si le nom est célèbre et évoque immédiatement des générations de banquiers, les baronnes de Rothschild ont elles aussi marqué leur époque. Souvent dotées d'une forte personnalité, elles ont connu des destins hors du commun. Modèles de philanthropie et collectionneuses au même titre que les hommes de la famille, elles se sont également illustrées par des passions plus personnelles, comme le ski, le golf, l'architecture, la danse, le théâtre ou le vin... A travers douze portraits, l'ouvrage fait revivre des femmes qui ont su tracer leur route, avec fantaisie, panache, esprit et toujours un grand sens du devoir, rendant cette famille de Rothschild encore plus fascinante et attachante. De Béatrice, célèbre pour sa villa du Cap Ferrat, à Miriam qui a consacré sa vie à l'étude des puces, en passant par Noémie, fondatrice de la station de sports d'hiver de Megève, Cécile, amie de Greta Garbo et grande golfeuse, ou Bethsabée, protectrice de la danseuse Martha Graham. Faut-il encore présenter Nadine de Rothschild ? Starlette dans les années 1950, elle épouse en 1963 le baron Edmond de Rothschild. Un changement de vie radical qu'elle assume avec zèle et esprit. Elle se transforme en maîtresse de maison exemplaire et écrit un guide de savoir-vivre qui devient un best-seller. D'autres ouvrages sur sa vie et les célébrités qu'elle a rencontrées connaîtront le même succès. Convertie au judaïsme, elle poursuit avec enthousiasme l'engagement de la famille en Israël. Elle fait aussi sienne la passion de son mari pour le vin et devient l'ambassadrice de Megève. Son franc-parler et son humour font merveille sur les plateaux de télévision. Après avoir vécu au château de Pregny, elle s'est retirée dans la campagne suisse. E ? ric Jansen est journaliste et photographe. La de ? coration, les jardins, le marche ? de l'art, les collectionneurs sont ses domaines de pre ? dilection. Il est l'auteur de Louis Benech, douze jardins en France (Gourcuff-Gradenigo), Louis Benech, douze jardins ailleurs (Gourcuff-Gradenigo), Nouveaux Cabinets d'amateur (Gourcuff-Gradenigo) et de Jean-Louis Deniot Destinations (Rizzoli).

01/2023

ActuaLitté

Notions

La technique de Platon à Simondon - Persuader la nécessité

Il ne s'agit pas seulement ici de rendre compte de la philosophie de la technique que l'on trouve chez Platon et chez Simondon, et de quelques autres parmi les plus importantes, mais d'affronter véritablement la question : qu'est-ce que la technique ? On voudrait faire apparaître d'abord le caractère exemplaire et décisif de Platon pour la compréhension de ce qu'a été la réalité technique de son temps aussi bien que pour la compréhension, aujourd'hui encore, de la réalité technique actuelle, des problèmes qui sont liés à son identification comme telle et à la démarche qui convient pour son étude. C'est aller contre la tradition qui en fait un ignorant et un ennemi de la technique, préoccupé avant tout d'un monde d'Idées "coupées" du monde sensible. Cette tradition, quasiment aussi ancienne que Platon lui-même, est toujours vivante, fondée désormais sur une représentation de la technique qui se voudrait moderne (la technique comme "application de la science"). C'est un des intérêts de la pensée de la technique de Gilbert Simondon (prolongeant et systématisant une tradition qui passe en France notamment par Henri Bergson et Georges Canguilhem), que de délivrer de l'idée précipitée selon laquelle l'essence de la technique serait d'être une application de la science, idée dont la faiblesse est la plus évidente quand il s'agit d'une époque où la science n'existait pas encore au sens actuel. La lecture de Platon n'est pas seulement libérée par la compréhension de la technique que propose Simondon, elle est elle-même une préparation très utile à la lecture de ce dernier, reposant sur des exemples plus simples. Ce qu'apprend une philosophie de la technique, on le voit exemplairement chez Platon et chez Simondon, n'est pas seulement comment organiser des concepts et des idées (dont l'importance politique et sociale est évidente), c'est comment regarder précisément le réel, penser son existence et son évolution. Jean-Yves Chateau est Inspecteur général honoraire de philosophie, spécialiste de philosophie ancienne, de Kant et de Simondon.

11/2022

ActuaLitté

Sociologie

Actes de la recherche en sciences sociales N° 203, Juin 2014 : De l'eau ! Pratiques, modèles, légitimités

Les politiques de dérégulation mises en oeuvre depuis une trentaine d'années ont transformé les structures industrielles et les équilibres politiques des économies nationales et internationales. Tous les secteurs ont été touchés : l'industrie, les services et les industries de réseaux. Il en est cependant un qui occupe toujours une place particulière : celui de l'eau, secteur qui cristallise les passions politiques, au point de générer de nombreux conflits environnementaux. Les protagonistes de ces actions - entreprises privées ou mouvements en faveur de la remunicipalisation -, plaident à partir de leurs points de vue spécifiques et souvent partiels. La seule problématique des modes de gestion a rattaché le sujet au problème, bien plus large, de l'adhésion ou un refus du " consensus de Washington ". Les tentatives de remunicipalisation des services d'eau ont ainsi focalisé l'attention, au point de devenir l'incarnation exemplaire des luttes contre la globalisation libérale. La promotion d'un service universel est généralement considérée comme un progrès, sans pour autant épuiser la diversité des systèmes de distribution possibles. Trop d'attention a cependant été accordée aux contrats et à la définition du mode de régulation du service : les crises montrent aussi qu'il ne suffit pas de changer de contrat et d'opérateur pour améliorer le service. L'observation des systèmes existants suggère de s'interroger sur les facteurs de la performance et du progrès, sans les rattacher a priori aux catégories public ou privé. Le tout est de pouvoir dépasser l'indignation et le sentiment d'injustice suscités par les inégalités d'accès à l'eau. Afin d'élaborer une problématique qui évite aussi bien la description des inégalités que le saut normatif de l'imputation des responsabilités, ce numéro propose de croiser deux perspectives de recherche : l'une qui s'attache au gouvernement des villes ; l'autre qui étudie les inégalités d'accès à l'eau et les conflits environnementaux qu'elles génèrent. Il élabore une combinatoire de cas de mise en oeuvre possible du service, de l'Asie à l'Amérique latine, de l'Afrique à la France.

06/2014

ActuaLitté

Industrie et techniques

L'homme et le grain. Une histoire céréalière des civilisations

Un panorama mondial qui envisage les céréales et pseudocéréales dans leur rapport à la sédentarisation de l'humanité, à l'évolution des différentes civilisations depuis le Néolithique, et à l'avenir de nos relations avec toutes les formes du vivant. · Une étude concrète et abondamment illustrée des différentes espèces de céréales et de leurs usages · Une source de réflexions sur les réponses que les céréales peuvent apporter aux défis alimentaires, environnementaux et spirituels des générations de demain · Une mise en perspective de la portée symbolique et religieuse des céréales à travers les époques et les civilisations · Un compte-rendu complet des échanges biologiques et technologiques qui se sont succédé jusqu'aux enjeux actuels de la mondialisation · Une approche transdisciplinaire, qui combine l'expérience de terrain et les connaissances complémentaires d'Alain Bonjean, généticien des plantes, et Benoît Vermander, enseignant en sciences sociales et religieuses. Cet ouvrage retrace la longue histoire des interactions entre l'Homme et les céréales. Depuis les premières tentatives de domestication jusqu'aux applications agronomiques les plus contemporaines de la génomique, depuis les gestes de partage qui scandent le quotidien jusqu'aux rituels agraires les plus élaborés, Alain Bonjean et Benoît Vermander dévoilent la diversité des espèces productrices de grain et celle des sociétés qui s'organisent autour de leur culture. La domestication des orges, exemplaire du travail poursuivi entre la nature et l'humanité ; la naissance des blés dans le croissant fertile, leur introduction en Europe puis dans le monde entier ; la précoce mise en valeur des millets et l'exubérance du répertoire mythique qui les accompagne ; les transferts et les drames qui ont marqué l'échange colombien, depuis l'introduction du maïs en Europe jusqu'à celle de techniques culturales africaines en Amérique du Nord ; le répertoire élaboré des riz asiatiques et des rituels associés ; la diversité maintenue des céréales africaines, celle des espèces andines trop longtemps négligées, gage d'espoir pour l'humanité... Telles sont quelques-unes des étapes de ce livre, qui ouvre des perspectives inédites sur les rapports entre l'homme et le végétal et sur les crises qui marquent aujourd'hui pareille relation.

11/2021

ActuaLitté

Biographies

Henry Thoreau sauvage

"La philosophie à Walden, on n'en fait guère. On ne presse pas la sagesse entre les feuillets d'un vieux livre ; on la vit fraîche et quotidienne, aussi naturellement que l'on va puiser de l'eau à l'étang". "C'était une maison selon le coeur de Jean-Jacques et selon le coeur d'Henry. Et quand la maison vous plaît, tout ce que vous avez à faire qui dépende de la maison, se colore de plaisir". "Heures inestimables de Walden ! Vous figuriez-vous, nigauds, qu'il n'y avait pas autre chose à faire ici, et autrement importantes, qu'à contempler l'image de sa fichue pureté dans le miroir de l'étang ou de s'écouter jouer de la flûte sur l'eau, au milieu du cirque de verdure ? " "Folles herbes que l'on appelle mauvaises, vous m'êtes plus douces que les dociles herbes de bonne maison. Vous êtes de ma famille. Vous aimez comme moi à traîner le long des vieux chemins, loin des jardinets où croît le buis de la sagesse". "Walden est le livre d'un écrivain qui donne sa pleine mesure - trop pleine même, si vous voulez - avec le même impardonnable sans-gêne dans la composition. Décidément, on ne fera jamais de cette caboche-là l'usine d'un littérateur. Ou bien, prononcez-le : libérateur. C'est la prononciation d'Henry". "Le livre de M. Bazalgette est une biographie aussi attrayante que le roman le plus romanesque ; mais il est aussi quelque chose de plus, "un message adressé à tous les réfractaires, à tous les non-conformistes de ce monde, à tous ceux qui font passer la justice réelle avant l'ordre apparent et l'amour avant la justice. " Henry Thoreau est un exemple et un symbole". Comoedia, 20 juillet 1924. "Bazalgette fut un des Français qui connurent le mieux l'Amérique. Son livre sur Thoreau est une oeuvre qui a la magnifique gravité, le grain dru de la terre". John Dos Passos, Europe, juin 1929. "Ce roman lyrique où se trouve peinte ce qui était pour Bazalgette une vie exemplaire : Henry Thoreau sauvage". Jean Guéhenno, Europe, mai 1930.

11/2022

ActuaLitté

Sports

Ma mauvaise réputation

Mourad Boudjellal, 52 ans, est la grande gueule du rugby français. Il préside le club du RC Toulon, armada composée de stars de l’Ovalie (Michalak, Wilkinson, etc.) et grande favorite pour remporter cette saison le Top 14 et la Coupe d'Europe. Boudjellal a été au coeur de nombreuses polémiques, stigmatisant entre autres l’arbitrage ou les dirigeants de la Fédération et de la Ligue. C’est un véritable enfant de Toulon, profondément marqué par le fait que la mairie de la ville soit passée au Front national en 1995 ; cela décidera d’ailleurs ce fils de l’immigration à s’impliquer dans le rugby. Il n’est pas issu du sérail mais se pique au jeu. Depuis, par petites touches, grandes décisions et déclarations au vitriol, il a dépoussiéré ce sport. Le parcours de Boudjellal est exemplaire : fils d'immigrés algériens (il a aussi des racines maternelles du côté de l’Arménie), il avoue avoir dans son enfance « davantage souffert d’être pauvre que d’être arabe ». Il aime ce qui brille et a fait fortune dans la bande dessinée, créant Soleil, quatrième maison d’édition de BD francophone avant de se consacrer uniquement au RC Toulon. Le livre explore toutes les vies de Mourad Boudjellal. Sa vie d’homme, ses racines, son sens des affaires, sa fortune, son rapport à l’argent, son incursion dans le rugby, son fort caractère, son regard sur la société et sur la politique (il a été reçu par Nicolas Sarkozy alors chef de l’Etat), ses rencontres (De Gaulle qui, gamin, lui a caressé les cheveux ; Coluche, dont il a failli organiser le premier meeting lorsqu’il s’est présenté à la présidentielle ; Gainsbourg, Hergé, Reiser, Dargaud, Gaston Gallimard son idole), son sens de la formule (« je suis un peu un dictateur », « il faudrait kärchériser l’équipe de France de foot »), ses valeurs, ses coups de cœur et coups de gueule, la manière dont il recrute au rugby, son rapport charnel à la ville de Toulon, comment il va encore révolutionner le rugby, son amour des mots, de Brassens et de Brel, sa mauvaise réputation...

05/2013

ActuaLitté

Critique littéraire

Récits d'amour et de chevalerie. XIIème-XVème siècle

Ce volume présente les plus merveilleuses histoires d'amour composées entre le XIIe et le XVe siècle. Puisant dans la matière de Bretagne, qui a richement inspiré les romans du roi Arthur et de la Table ronde, dans les contes folkloriques ou dans les traditions littéraires venues de l'Antiquité latine, les auteurs du Moyen Age s'attachent avec subtilité à la naissance du sentiment amoureux et aux angoisses de la passion. L'amour y est toujours lié aux quêtes et aux initiations aventureuses - les tournois, les combats contre les êtres enchantés, la lutte contre les personnages malveillants, les déguisements y jouent un rôle essentiel. Le héros, parfait amant, reste la figure exemplaire ; pourtant, certains récits font place au burlesque et au comique, parfois même au grivois. Le héros n'hésite pas, le temps de quelques ruses, à se faire passer pour un antihéros. La dame, mue par une curiosité hardie, ne tarde pas à promettre ses faveurs. Ainsi, les situations amoureuses, évoquées souvent avec délicatesse et pudeur, peuvent manifester une audace amusée. Pour la première fois dans la littérature du Moyen Age, les héroïnes féminines jouent un rôle de premier plan. Telle la jeune Silence, travestie en garçon, qui découvre à tous son identité féminine lorsque, par des appâts très gourmands, elle réussit à capturer l'enchanteur Merlin ; ou, dans une tonalité plus grave, la belle fille du comte d'Anjou, poursuivie par le désir incestueux de son père, qui trouve, au cours d'une douloureuse errance, un mari très épris, mais subit la malveillance d'une parente envieuse ; elle est finalement sauvée de la calomnie et de la mort grâce au sourire magique de son enfant. D'Ipomédon, chasseur et homme des bois, à Narcisse, la figure mythique née d'un étrange quiproquo ; de Joufroi de Poitiers, l'homme comblé par les femmes, à Jason le volage devenu le modèle de l'ordre de la Toison d'or ; de la dame courtoise pour laquelle s'accomplissent les prouesses les plus étonnantes à ces jeunes femmes qui n'hésitent pas à prendre en mains leur destin, l'imaginaire médiéval, à chaque page, se montre prodigieusement fécond.

05/2000

ActuaLitté

Grands couturiers

House of Gucci

Haute couture, meurtres et jet-set : l'histoire vraie de la famille Gucci 1921, Florence. Guccio Gucci ouvre son premier magasin et fonde un véritable empire familial. Trente ans plus tard, ses trois fils, Aldo, Vasco et Rodolfo, poursuivent son oeuvre en imposant mondialement la marque de mode et de luxe tant sur le plan artistique que commercial. A la troisième génération, cette réussite exemplaire prend des airs de saga romanesque. Opulence, aventures sentimentales, fêtes, défis sportifs, mensonges et trahisons. Tous les ingrédients du mythe sont là, y compris la fin tragique du dernier héritier, Maurizio, assassiné sur ordre de son ex-femme, "la veuve noire" . Une dynastie qui donne souvent à la réalité des allures de fiction. Aujourd'hui, Gucci est une société cotée en Bourse et dirigée par François-Henri Pinault, P-DG du groupe Kering. Si le rêve des origines s'éloigne, l'aura de l'aventure perdure. Depuis plus de cent ans, la maison de l'élégance à l'italienne ne cesse de rayonner et demeure l'incarnation de la dolce vita. Traduit de l'anglais (Etats-Unis) par Emmanuelle Farhi. A propos de l'autrice Sara Gay Forden a été pendant plus de quinze ans journaliste de mode en Italie. Elle est spécialiste des marques telles que Gucci, Armani, Versace ou Prada. Elle travaille aujourd'hui pour le groupe de médias Bloomberg News et habite à Washington. " La journaliste Sara Gay Forden signe une enquête fouillée qui se lit comme un thriller. Jalousie, argent, sexe, pouvoir... La saga Gucci n'a rien à envier au feuilleton Dallas ! " Le Parisien " Un livre sur le monde des affaires que vous traverserez comme un roman. [... ] Forden a fait d'un mélange de drame familial et de haute finance un récit savoureux et complexe. " The Economist " Une lecture palpitante. " Cosmopolitan (USA) " Une chronique pénétrante de l'ascension et de la chute d'une entreprise familiale. [... ] Même selon les normes Borgia de l'industrie de la mode, les Gucci étaient spéciaux. Non contents de l'habituel condensé familial d'amour, de jalousie et de cupidité, ils ont ajouté au mélange l'évasion fiscale, la bigamie et, oui, le meurtre. " Wall Street Journal

11/2022

ActuaLitté

Sculpteurs

Odette Lepeltier

Parmi les grandes figures féminines de la céramique du XXe siècle, Odette Lepeltier (1914-2006) reste une référence encore peu connue. Elle fait pourtant partie avec Colette Guéden, Louise-Edmée Chevallier ou encore Guidette Carbonell des femmes artistes qui ont contribué après-guerre au renouveau de la céramique artistique en renouant avec la ronde-bosse et la couleur ; les deux maternités en faïence émaillée déposées par le Centre national des arts plastiques à La Piscine sont très emblématiques de son travail qui fait de la femme son motif de prédilection. En 2011, l'atelier d'Odette Lepeltier a fait l'objet d'une dispersion presque complète en vente publique. Tant pour la mémoire de l'artiste que pour l'intérêt de ce fonds pour le récit exemplaire d'une céramiste associée à la diffusion commerciale qui s'élabore dès l'aube du XXe siècle, il a paru nécessaire de préserver cette mémoire qui aurait été définitivement dispersée si le marché de l'art s'en était emparé. Cette formidable matière biographique et artistique a trouvé tout naturellement sa place dans le cabinet d'arts graphiques du musée de La Piscine. En lien avec sa collection de céramique moderne, c'est un florilège des plus belles feuilles de ce fonds riche de 69 carnets et de plus de 2500 feuilles que le musée présente à travers une exposition. Née à Paris en 1914 Odette Lepeltier, née Pouget, entre en 1934 à l'Ecole des Beaux-arts de Paris. C'est dans l'atelier de Paul-Albert Laurens, alors qu'elle y suivait un enseignement classique en peinture et en sculpture, qu'elle rencontre Robert Lepeltier, qu'elle épousera en 1938. Alors qu'elle travaille depuis 1937 pour Primavera, l'atelier de création des magasins du Printemps dirigé par la décoratrice Colette Guéden (1905-2000), elle décide en 1938 d'être indépendante et elle installe son propre atelier à La Varenne-Saint-Hilaire. Présente en 1938 au Salon des Artistes décorateurs, puis en 1942 au Salon de l'Imagerie, elle est remarquée par André Arbus et Rémy Hétreau qui lui passent commande de fontaines et bas-reliefs décoratifs. Entre 1945 et 1962 elle ouvre un magasin de décoration

03/2023