Recherche

Mounir Chennaoui

Extraits

ActuaLitté

Généralités médicales

Vincent Lambert, une mort exemplaire. Chroniques 2014-2019

De rebondissements en rebondissements de l'affaire Lambert, le grand éthicien français de la santé et de l'hôpital n'a cessé d'être convoqué par les autorités et les médias. Voici, au jour le jour, ses réflexions sur ce que signifie mourir aujourd'hui. Un livre d'humanité sans dogmatisme. Préface inédite de Michel Houellebecq. " L'affaire Vincent Lambert n'aurait pas dû avoir lieu ", affirme Michel Houellebecq dans la préface de ce livre d'Emmanuel Hirsch. Ces chroniques d'une " mort exemplaire ? " révèlent les aspects souvent dissimulés d'une histoire humaine et d'une déroute éthique qui nous concernent tous. La mort de Vincent Lambert, le 11 juillet 2019 à la suite d'une décision médicale, a conclu six années de controverses savantes et judiciaires qui ont passionné et divisé les opinions publiques bien par-delà l'Hexagone. Elle n'a mis fin ni aux débats, ni aux polémiques éthiques, politiques, sociétales portant sur les droits de la personne, qu'elle soit vulnérable, handicapée ou en fin de vie. Dressant la chronique des temps et des événements qui ont conduit à cette décision, Emmanuel Hirsch commente chacun d'entre eux avec expertise, impartialité et minutie afin d'éclairer comment elle a abouti à contredire les principes de l'éthique. Non pas celle des croyances ou des convictions, mais l'éthique publique de la solidarité que toute société responsable doit à quiconque n'est plus en capacité d'exprimer sa volonté, singulièrement lorsque certains s'arrogent le droit de statuer sur sa vie qu'ils estiment " indigne d'être vécue ". Un ouvrage fondamental sur la signification ultime de l'humanité par l'initiateur en France d'une éthique de l'engagement et de la responsabilité partagée.

06/2020

ActuaLitté

Philosophie

Oeuvres complètes. Tome 1, Un philosophe dans la cité 1908-1943

Dès le début de son enseignement parisien en Sorbonne (1921) et à l'Ecole Pratique des Hautes Etudes (1922), Etienne Gilson (1884-1978) a collaboré avec le libraire Joseph Vrin, qu'il oriente très tôt vers l'édition universitaire et la recherche philosophique. Selon la formule d'Emmanuel Mounier, Etienne Gilson a "contribué à la réhabilitation de la pensée médiévale, où il a montré une diversité d'inspiration, une liberté de recherche et un foisonnement d'écoles =. Les oeuvres complètes d'Etienne Gilson sont organisées selon un plan thématique et permettent de mieux connaître le philosophe, l'historien de la philosophie médiévale, l'intellectuel engagé et l'homme qu'il fut, à la fois dans la diversité de ses intérêts philosophiques et dans toute sa créativité intellectuelle. Pionnier des études de philosophie médiévale, auteur célèbre de son vivant en France, où il fut professeur au Collège de France et membre de l'Académie française, Etienne Gilson est également reconnu dans toute l'Europe et sur les deux continents américains. Ce premier volume des oeuvres complètes rassemble plus de cent-quinze textes publiés par Etienne Gilson entre 1908 et 1943, afin de présenter l'ensemble des prises de parole d'Etienne Gilson sur son actualité : Il comprend le volume Pour un ordre catholique (1934), les articles politiques que Gilson rédige dans la presse nationale et confessionnelle. les entretiens. les conférences pédagogiques, les interventions publiques sur les intellectuels, les professeurs d'Université ou les hommes de lettres contemporains. On trouvera également le cours où Gilson examine avec acuité le phénomène totalitaire (automne 1933), ouvrant la voie au volume sur Les métamorphoses de la Cité de Dieu de 1952. Ce n'est qu'en filigrane que l'on percevra dans ce volume l'érudition du professeur de philosophie médiévale. Ces opera minora ne sont pas secondaires cependant : nombreuses, précises et riches. comme des miniatures, elles dessinent un portrait neuf et révèlent un itinéraire intellectuel singulier et méconnu.

12/2019

ActuaLitté

Religion

D'Osiris au Bantou théologien. Théologie africaine et vie en abondance, une généalogie historique et critique

Ce livre n'est pas une simple histoire de la théologie africaine. Il représente un effort, à travers l'histoire, d'en penser le destin, un destin figuré dans la quête d'Isis dont certains théologiens reprennent volontiers la mythologie. Il y a d'abord Osiris. Victime de la convoitise de son frère Seth, il est tué, dépecé et son corps éparpillé, comme l'on noie certains dans l'acide, pour oublier à jamais leur mémoire. En tant que tel, il figure une forme africaine de l'écriture de soi, telle qu'elle se perçoit à travers la Traite, la colonisation, et les néo- et endo-colonialismes, série d'histoires au sortir desquelles des frères demandent compte à d'autres, d'une abjection lugubre fourvoyant, plus que la fraternité, l'humanité. Mais telle n'est que la moitié de l'histoire. Car, il y a Isis, ensuite, qui décide de ne pas laisser cette histoire mourir, va chercher partout le corps de son frère et le ramène à la vie. La théologie africaine, lectrice d'un versant comme de l'autre de cette histoire, a, en quelque sorte, repris, de Placide Tempels à Bénézet Bujo, en passant par Kä Mana ou Englebert Mveng, la quête d'Isis au service de ce qu'elle nomme une théologie de la vie en abondance. Chez le Bantou théologien, il n'est bien sûr plus question d'Osiris et d'Isis, mais du Christ mort et ressuscité qui vient promettre non seulement la vie, mais la vie en abondance. Mais : Osiris ou le Christ ? Ou encore : théologie ou anthropologie ? Ou bien : les deux à la fois ? Et : est-ce pensable ? Et : pensé ? Voilà : autant de questions qui demeurent dans l'aventure du Bantou théologien. Ce livre se lit comme le terreau critique d'où émergent ces questions et laissera au lecteur un goût, une envie d'aller plus loin.

01/2020

ActuaLitté

Littérature étrangère

La dernière page

1943, Thessalonique. Les Allemands regroupent les Juifs grecs dans le ghetto, organisant des rafles et les premiers convois vers les camps en Allemagne. Léon, qui travaille dans la librairie française de Thessalonique, s'enfuit avec sa famille en Albanie sous de fausses identités. A la fin de la guerre, devenu fervent communiste, il renie ses origines grecques et juives. Son fils Isa, le "crypto-juif", suit les traces de son père comme bibliothécaire, mais se trouve bientôt pris dans l'engrenage de la surveillance et des suspicions du régime. 2011, Tirana. Melsi, journaliste et écrivain albanais vivant en Grèce depuis 20 ans, est rappelé d'urgence car son père vient de mourir. Un père avec qui il a pris ses distances depuis la mort de sa mère et dont il ne sait plus grand-chose, sauf que son décès a eu lieu à Shanghai. Mais que faisait-il en Chine ? Pendant les vingt-deux jours nécessaires au rapatriement du corps, il s'attache à surmonter les tracasseries administratives dont l'Albanie ale secret et à passer au peigne fin l'appartement de son père, où les objets lui semblent des fantômes muets. La découverte d'un cahier marron va pourtant lui dispenser quelques indices sur ce que fut la vie de ce père, dans ce quartier populaire de Tirana où lui-même a passé son enfance, sans se poser de questions ni jamais en poser à ses parents sur leur passé. La Dernière Page est un roman d'une grande lucidité où l'auteur de Petit journal de bord des frontières illustre à travers des personnages tout en nuances la détermination parfois bouleversante des hommes à se construire une identité au-delà des frontières et des bannissements, notamment grâce à l'amour des livres et des langues. Car "une langue n'appartient à personne", écrivait Gazmend Kapllani dans Je m'appelle Europe.

06/2019

ActuaLitté

Histoire internationale

Il était une fois... les révolutions arabes

"On retrouve la révolution au centre même de l'histoire et de l'imaginaire propres au monde arabe, comme composante de la pensée et comme vecteur de l'action. Elle s'est construite dans un rapport à l'autre, extérieur, fait d'emprunts, de fascination parfois, et de rejet aussi. De par sa localisation, de par son histoire et sa situation de carrefour culturel, l'espace arabe a été un lieu privilégié d'élaboration d'une pensée révolutionnaire, d'effervescence des idées contestataires. On ne s'étonnera pas que, dans un contexte de mondialisation, il devienne un espace privilégié de production révolutionnaire et que le "Printemps arabe' ait ainsi très vite gagné ce statut de laboratoire d'idées et de formes de mobilisation renouvelée." Extrait de l'introduction de Bertrand Badie. Ont contribué à cet ouvrage : Farah Kamel Abdel Hadi, Tarek Moustafa Abdel-Salam, Mayada Adil, Kaouther Adimi, Lama Ali, Zahra Ali, Tammam al Omar, Mehdi Annassi, Iasmin Omar Ata, Christophe Ayad, Bertrand Badie, Benjamin Barthe, Nazim Baya, Akram Belkaïd, Radia Belkhayat, Mounia Bennani-Chraïbi, Myriam Benraad, Sonia Bensalem, Raja Ben Slama, Karim Emile Bitar, Mehdi Boubekeur, Ichraq Bouzidi, Marwan Chahine, Tracy Chahwan, Leyla Dakhli, Zakya Daoud, Delou, Brecht de Smet, Yasmine Diaz, Pauline Donizeau, Tarek El-Ariss, Alaa El Aswany, Moaz Elemam, Salma El-Naqqash, Khaled Fahmy, Mona Fawaz, Jean-Pierre Filiu, Ganzeer, Dalia Ghanem, Kinda Ghannoum, Salah Guemriche, Noha Habaieb, Patrick Haimzadeh, Halim, Narmeen Hamadeh, Sarah B. Harnafi, Ali Hassan, Sulafa Hijazi, Coline Houssais, Incrusted, Intibint, Joseph Kai, Lena Kassicieh, Mazen Kerbaj, Bahgat Korany, Abir Kréfa, Stéphane Lacroix, Ibticem Larbi, Pierre-Jean Luizard, Ziad Majed, Zarifi Haidar Marín, Hind Meddeb, Meen One, Sabrina Mervin, Merieme Mesfioui, Rania Muhareb, Mostafa M Najem, Aude Nasr, Nime, Mohamed Omran, Marc Pellas, Victor Salama, Sara Saroufim, Enas Satir, Alexandra Schwartzbrod, Isabela Serhan, Rima Sghaier, Leïla Shahid, Bahia Shehab, Leïla Slimani, Laila Soliman, ST4 The project, Hamid Sulaiman, Anna Sylvestre-Treiner, Abdellah Taïa, Fawwaz Traboulsi, Willis from Tunis, Sana Yazigi, Ali Mohamed Zaid, Salim Zerrouki.

01/2021

ActuaLitté

Littérature française

Sympathie pour le Diable

""Don't shoot. Don't waste your bullets. I am immortal" était la devise inscrite sur la voiture, qui était le prolongement de son être, de Paul Marchand à Sarajevo, pendant le siège de la ville. D'autres sources prétendent que Paul avait plutôt écrit : Morituri te salutant. Ceux qui vont mourir te saluent. C'est le sujet de Sympathie pour le Diable, qui fuse comme des balles dans la nuit : comment un grand reporter outrepasse son rôle, tombe amoureux et sauve des vies malgré lui, dans un Sarajevo de neige et de sang, de larmes et d'espoir. On ne revient pas entier de pareil voyage, et la balle qui traversa la main de Paul fracassa aussi sa conscience. Je n'ai donc pas été surpris d'apprendre un 20 juin 2009 son suicide, alors que nous nous étions parlé quelques jours auparavant. Paul Marchand est une légende, une étoile filante, un styliste suicidaire, un Hemingway fréquentable, qu'il faut absolument découvrir et lire. En 1997, je tombe sur un texte de cet inconnu, Sympathie pour le diable, publié au Québec puis par Florent Massot. C'est une rhapsodie de vie et de mort, l'un de ces livres de guerre qui, avec ceux de Norman Mailer et de Malaparte, devraient figurer au rang de classique. Peu d'écrivains me restent en mémoire comme l'indomptable Paul, inventeur de sa vie de Beyrouth-Ouest sur la ligne verte, à Sarajevo qu'il franchissait à tombeau ouvert, humant les morgues, aidant les uns et les autres, refusant d'accepter l'inacceptable quotidien. A sa mort, il laissa une femme à la beauté nordique et une petite fille, Asta. Il laissa aussi ce livre que Guillaume de Fontenay a adapté au cinéma dans une fougue aussi partageuse et irréductible que celle de Paul, le fumeur de toscans. Souvenez-vous : cette boucherie de Sarajevo, au coeur de l'Europe, c'était hier. So Long, Paul". Manuel Carcassonne

11/2019

ActuaLitté

Histoire de France

Jean Desparmet, mémoires 1937-1947. Avec un album photo

Ces mémoires sont une tranche de vie, celle d'un jeune homme débutant dans l'administration française dans l'ambiance tragique de la deuxième guerre mondiale. Elles décrivent la vie d'un citoyen de la France libre, combattant silencieux en marge des grands affrontements, comme il y en eut tant d'autres. Tout en menant sa vie de tous les jours il apporta sa contribution à la victoire contre le Nazisme. Jean Desparmet débuta sa carrière à Kasserine, un petit bled du Sud-Ouest tunisien, comme Contrôleur civil stagiaire du protectorat français de Tunisie. Il y resta en fonction de 1939 à 1947. Sa mission était d'administrer cette région perdue et surtout de faire fructifier une ferme voulue par le Résident général de Tunisie tant pour développer les ressources nourricières si nécessaires en temps de guerre que pour y placer et protéger les réfugiés, simples marins ou officiers, de la flotte républicaine espagnole. Dès la chute de la France, il s'engagea dans un réseau de résistance dont il fut un des initiateurs ainsi qu'un membre actif et enthousiaste. En juin 1941 le réseau Mounier fut découvert. Jean Desparmet échappa aux rafles policières et continua le combat seul sous la couverture de son poste de contrôleur civil. En septembre 1942, ne s'entendant plus avec les autorités, il cessa tout contact avec elles. Le territoire de Kasserine, aussi grand qu'un département français, demeura alors indépendant du gouvernement vichyste de Tunis jusqu'à la libération du protectorat par les forces alliées. Tout en menant sa guerre à sa façon, minant les ponts devant l'ennemi ou aidant les alliés par la mise à disposition des ressources de la ferme, il continua, grâce à l'allant des hommes de la flotte républicaine espagnole ainsi que des ouvriers tunisiens de la ferme, à enrichir le domaine agricole qu'on lui avait confié ainsi qu'à protéger ses administrés sans distinction, fussent-ils fonctionnaires, cultivateurs, bédouins, réfugiés, ou bien encore prisonniers de guerre et même pillards.

06/2015

ActuaLitté

Sciences historiques

Saragosse (1808-1809). "La guerre au couteau"

L'Espagne a gardé le souvenir glorieux de Sagonte et Numance. Ces deux noms demeurent dans la mémoire collective espagnole comme un exemple d'abnégation de la part d'un peuple en proie à un funeste destin : assiégé, réduit à la dernière extrémité, il se trouva dans la cruelle alternative de se rendre et vivre en esclave ou de se battre et mourir dans l'honneur. Les habitants de ces deux illustres cités choisirent le dénouement fatal en faisant le sacrifice de leur vie. Tout comme Sagonte et Numance, Saragosse allait devenir, vingt siècles plus tard, le symbole de la résistance espagnole à l'invasion d'une puissance étrangère. Il ne s'agissait plus cette fois de résister à des armées carthaginoises ou romaines, mais à celles de Napoléon alors que l'Espagne était l'alliée de la France depuis la paix de Bâle, en 1795. En voulant imposer sa politique d'expansion économique et dynastique sur la péninsule ibérique, Napoléon provoqua la réaction du peuple espagnol et une guerre qui allait le conduire au désastre de Waterloo. Exprimant à Sainte-Hélène des regrets tardifs, il confia à Las Cases : "Quoi qu'il en soit, cette malheureuse guerre d'Espagne a été une véritable plaie, la cause première des malheurs de la France". Une guerre payée au prix d'un lourd bilan humain, évalué à plus de six cent mille victimes espagnoles tant civiles que militaires, contre deux cent soixante mille soldats de la Grande Armée, y compris les soixante mille auxiliaires étrangers tués au combat ou morts dans les hôpitaux. Une guerre à laquelle ont participé dix-huit maréchaux de l'Empire, avec plus ou moins de succès, mais sans jamais remporter de victoire décisive. Deux caresseront l'espoir d'être roi, Murat à Madrid, Soult à Lisbonne, seul le frère aîné de Napoléon portera la couronne d'Espagne, sans d'ailleurs beaucoup d'enthousiasme ni de conviction.

06/2011

ActuaLitté

Science-fiction

Les Dieux de Bal-Sagoth

Conn était à demi ramassé sur lui-même, épée en main, un grondement bestial s'échappant sourdement de sa gorge de taureau, quand un homme de grande taille surgit du défilé, enveloppé dans une cape sous laquelle le serf aperçut le reflet de mailles d acier. L'inconnu était coiffé d'un chapeau à large bord, rabattu si bas qu'il occultait tout son visage, à l'exception d'un oeil brillant, aussi froid et sinistre que la mer grise. -Eh bien, Conn, serf de Wolfgar, fils de Snorri, lança l'étranger d'une voix grave et puissante, vers où t'enfuis-tu comme cela, avec le sang de ton maître sur tes mains ? -Je ne te connais pas, grogna Conn. Si tu veux me capturer, siffle tes chiens et qu'on en finisse. Ils seront plusieurs à goûter à mon acier avant que je meure. -Fou que tu es ! lâcha-t-il Que m'importent les serfs en fuite ? Des événements bien plus importants se trament Les lances du Sud se sont soulevées contre les épées du Nord. C'est la confrontation finale. Des ombres titanesques arpentent le monde et la nuit tombe sur Asgard. J'entends les cris des héros morts siffler dans le vide et la clameur des dieux oublies. A chaque être vient son heure, et même les dieux doivent mourir... Voici le premier de trois volumes qui réuniront tous les textes d'heroic fantasy et d'horreur de Robert E. Howard, le créateur de Conan.le Cimmérien. Douze nouvelles placées sous le sceau de l'épopée, de l'horreur et de la violence, qui démontrent une nouvelle Fois son génie visionnaire. Au sommaire donc, des classiques de la Fantasy : L'Homme Noir", Les Guerriers du Valhalla " ou La Maison d'Arabu ", mais aussi d'autres textes incontournables dont l'extraordinaire "Querelle de Sang". Comme tous les autres ouvrages de la collection, cette édition élaborée par Patrice Louinet se base sur des textes intégraux et non censurés, et est superbement illustrée par Didier Graffet.

04/2010

ActuaLitté

Psychologie, psychanalyse

Lettres à ses enfants

Cette correspondance inédite (1907-1939) de Sigmund Freud (1856-1939) est appelée à compter. Elle nous permet de découvrir quel père a été l'inventeur de la psychanalyse et de mesurer l'homme à sa théorie et à sa pratique. Freud écrit à ses enfants - Mathilde, Martin, Olivier, Ernst et Sophie - et à ses petits enfants. Très occupé, l'homme n'était pas ce qu'on appelle un père au quotidien, mais il avait un principe : dans l'urgence, les enfants pouvaient se tourner vers lui et solliciter son aide. Ainsi, en des moments d'insécurité matérielle ou de désespoir psychique, il les soutenait et, au besoin, il les aidait à se relever et à s'ancrer dans la solidarité familiale - en témoigne par exemple une série de "lettres de crise". Freud manifestait à l'égard de ses enfants une humanité profonde et palpable. Jamais il ne leur opposait une attitude moralisante. Nulle crispation autoritaire ; au contraire, semblent dominer dans ses écrits - au-delà de l'aide bienveillante, financière, psychologique et médicale - écoute, compréhension, attention, souplesse.. Ce volume, fourmillant d'informations, permet aussi de préciser certaines articulations de l'oeuvre de Freud : on y apprend par exemple que la conception de Au-delà du principe de plaisir, qui inaugura son grand tournant théorique des années 1920, n'est pas liée au décès de sa fille Sophie. On s'aperçoit que sa position "patriarcale" est à nuancer, notamment lorsqu'il s'agit d'évoquer ses relations avec ses filles. De la lecture de ces lettres, Freud, récemment victime de nombreuses attaques ad hominem, sort indubitablement grandi. "Ce fut tout de même pour moi une expérience précieuse que d'apprendre combien on peut recevoir de ses propres enfants." (lettre à Ernst, 3 novembre 1928). "Ce sentiment que les enfants sont à l'abri des besoins : sentiment dont un père juif a un besoin pressant, tant pour vivre que pour mourir... "

10/2012

ActuaLitté

Romans historiques (poches)

La sage-femme de Venise

Venise, 1575. Par une nuit d’hiver on vient demander à Hannah d’assister une parturiente sur le point de mourir. Cette demande n’a rien d’ordinaire car elle est présentée par un grand seigneur, le comte Paolo di Padovani en personne. Or, à Venise, la loi interdit aux Juifs de soigner les chrétiens, sous peine de mort. Hannah refuse, consciente du danger pour elle et pour toute la communauté du ghetto si son intervention était révélée et surtout si la mère ou l’enfant venaient à périr. Mais le comte, qui a entendu dire qu’Hannah avait un pouvoir magique, insiste désespérément. Mue par la compassion et aussi par la nécessité de trouver l’énorme somme nécessaire à la rançon d’Isaac, son époux, retenu en esclavage à Malte, Hannah accepte. Elle parvient à sauver la mère et l’enfant grâce à sa "magie", en l’occurrence des forceps, qu’elle a inventés et utilise dans le plus grand secret car ils pourraient la faire condamner pour sorcellerie. Quelques temps après la naissance du petit Matteo, le comte et la comtesse partent en voyage. Avant de s’embarquer pour Malte, Hannah, qui s’est prise d’affection pour l’enfant, vient lui dire adieu. Elle surprend son oncle Niccolo en train de l’enlever. Elle le suit. Il emporte le bébé jusque dans l’abattoir du ghetto où il s’apprête à l’assassiner pour hériter de la fortune du comte tout en faisant accuser les Juifs de meurtre rituel. En se battant pour lui arracher Matteo, Hannah tue Niccolo. Elle jette son corps dans le canal et fuit avec l’enfant. Ne sachant où aller, elle se réfugie chez sa soeur, Jessica, qui a quitté le ghetto, s’est convertie au christianisme et est devenue courtisane. Bientôt, un magistrat vient pour les arrêter. Hannah arrivera-t-elle à les sauver, elle et Matteo ? Son mari sera-t-il libéré ?

06/2013

ActuaLitté

Religion

Terre de passage. Le Samedi Saint et la redécouverte de l'au-delà

Un livre sur le samedi saint ? Que peut-on écrire sur un jour qui apparaît à peine dans les évangiles, une simple transition entre les grandes fêtes du vendredi saint et du dimanche de la résurrection ? Pourtant, de nos jours, nombreux sont ceux qui sentent une étonnante affinité avec ce jour de silence, où tout est accompli mais rien n'est encore visible. Il se peut même que nous vivions actuellement un samedi saint de l'histoire, en ce siècle où se sont évanouis les grandes rêves d'un monde meilleur et où nous ne savons pas encore par quoi les remplacer. Ce livre veut réfléchir au sens théologique du samedi saint comme moyen de résoudre l'énigme de l'eschatologie chrétienne. En effet, selon la foi du Nouveau Testament, avec la mort et la résurrection du Christ un monde nouveau, prédit par les prophètes d'Israël, est enfin inauguré. Cependant, notre vieux monde semble suivre son cours, tout comme avant. Il n'est donc pas surprenant que la foi dans le Christ Jésus soit de plus en plus réduite à une recette pour vivre mieux dans ce monde-ci, abandonnant la question de l'au-delà à des sectes chrétiennes ou à des mouvements étrangers à la religion chrétienne. Interroger le samedi saint, c'est du coup redécouvrir l'eschatologie véritable, c'est trouver le lieu où mourir et ressusciter se rejoignent, où l'âge à venir fait réellement irruption dans notre aujourd'hui, mais tout autrement que nous l'avions imaginé. Voici donc un plaidoyer pour remettre à sa juste place au calendrier chrétien ce jour oublié. Cela pourrait rééquilibrer notre foi, qui autrement risque de vaciller entre une glorification de la souffrance et un enthousiasme insuffisamment ancré dans le monde réel, entre une existence installée et une fuite du quotidien. La découverte du samedi saint ouvre à une vie qui allie lucidité et espérance, qui reste dans ce monde sans être pourtant du monde.

02/2017

ActuaLitté

Littérature étrangère

Amour de pierre

Grazyna est une intellectuelle journaliste de formation et traductrice. Elle est mariée à Wojciech grand reporter à la Gazeta. C'est un homme simple, passionné, autant stimulé par la paix que par les balles. Au total 53 voyages dans les zones à risques du monde. Ils ont une cinquantaine d'années, deux enfants, rêvent de voyages en Inde, au Tibet et partagent un amour fusionnel. Mais voilà Grazyna ne supporte plus la séparation d'avec son mari et les menaces qu'il encourt, elle subit un véritable stress post-traumatique, au point d'être internée pour dépression. Le récit commence dans la clinique psychiatrique où elle a été admise. Dans un parc, elle va se confier à un autre malade, Lucien, qui lui a assassiné le mari de sa fille. Ce livre est d'abord un mystère. Comment Grazyna en est-elle arrivée là et pourquoi Lucien est-il devenue un meurtrier. Leurs échanges permettent de découvrir leurs vies respectives et surtout l'histoire de cet amour de pierre. Dans une langue simple enroulée comme une vague, l'auteur excelle à montrer l'impact du réel et du quotidien sur une vie de couple. Qu'est-ce qui unit ? L'attention ? La douceur ? L'appartement ? Ce qui sépare aussi : l'angoisse, l'absence. Comment peut-on vivre avec un homme qui risque de mourir plusieurs fois par an ? Cette sensation insupportable est au coeur du livre. Possession et dépossession du réel. Voilà ce qui conduit à la dépression. A travers les yeux de Grazyna, on découvre la vie d'un grand reporter de guerre comme elle n'a jamais été racontée. La Tchétchénie, L'Afghanistan, les périples d'un Ulysse racontés par Pénélope. C'est un récit d'une puissance singulière et d'une humanité bouleversante. Un roman d'amour universel qui a été un best-seller en Pologne, n°1 des ventes.

08/2014

ActuaLitté

Sports

Coach Vahid. Une vie comme un roman

Qui est vraiment Vahid Halilhodzic ? Un éducateur génial ? Un héros aux valeurs d'antan ? Ou une vedette caractérielle au costume trop large ? Incontestablement, en tout cas, le Bosniaque est beaucoup plus célèbre que ceux qui l'entourent; la star de l'équipe, c'est lui. L'ancien responsable sportif du PSG est médiatique. Il prend bien la lumière et attire les objectifs. Il s'est aussi fait connaître par un système : travail, exigence, rigueur, communication retenue et parfois intempestive... Une méthode qui ne fait pas toujours l'unanimité. Nombreux sont ceux qui en sont revenus. Brimades, absence de plaisir, pression inhibitrice : Vahid serait d'après eux un tortionnaire du jeu et des joies qu'il engendre. Le personnage est victime de ses excès, mais il a obtenu des résultats convaincants, et même réalisé quelques miracles : Lille, des profondeurs de la Ligue 2 à la Coupe d'Europe, le maintien incroyable du Stade rennais, la victoire en Coupe de France et la qualification pour la Ligue des champions avec le PSG. Des succès qui ne sont pas le fruit du hasard, mais d'un travail minutieux, acharné et de longue haleine. Si ce personnage thaumaturge sort de l'ordinaire, c'est aussi parce que l'échec le fait vomir au sens propre du terme, en l'attirant dans le tourbillon de la mauvaise foi. Son limogeage du PSG a permis de mesurer le fossé qui s'était creusé entre ses joueurs et lui. Pourtant, la première saison avait été, sportivement, au-delà de toute espérance. Derrière la façade de l'entraîneur se cachent un homme, son grand cœur, sa sensibilité exacerbée. Et un individu qui a souffert : peines, exil, guerre, ruine, chômage, rien ne lui aura été épargné. Toutes ces épreuves ont façonné le personnage. Vahid a failli mourir, vraiment... Comme les chats, il a plusieurs vies. Tel le Phénix, il renaît toujours de ses cendres.

02/2006

ActuaLitté

Pléiades

Correspondance. Tome 9, Juillet 1767-Septembre 1769

La Correspondance de Voltaire représente magnifiquement une période critique de l'histoire : façonnée jour après jour durant plus de soixante ans, elle nous donne une image fidèle de cette époque, dans. sa noblesse, sa grandeur et sa bassesse, et nous rend familiers de ses penseurs et de ses artistes, de ses rois et de ses hommes d'Etat, de ses percepteurs et de ses tripiers ; elle reflète diversement l'esprit, les sentiments, les faits et gestes d'un très grand homme. Chaque page fait valoir la faculté de pénétration, la poésie d'un génie. Et tous ces détails font de la correspondance de Voltaire le grand classique du genre épistolaire, et un chef-d'oeuvre de la littérature. "Les recueils épistolaires, quand ils sont longs, offrent les vicissitudes des âges : il n'y a peut-être rien de plus attachant que les longues correspondances de Voltaire, qui voit passer autour de lui un siècle presque entier. Lisez la première lettre, adressée en 1715 à la marquise de Mimeure, et le dernier billet écrit le 26 mai 1778, quatre jours avant la mort de l'auteur, au comte de Tally-Tolendal ; réfléchissez sur tout ce qui a passé dans cette période de soixante-trois années. Voyez défiler la procession des morts [...]. L'illustre vieillard, s'enfonçant dans ses années, cesse d'être en rapport, excepté par la gloire, avec les générations qui s'élèvent ; il leur parle encore du désert de Ferney, mais il n'a plus que sa voix au milieu d'elles [...]. Le roi de Prusse, l'impératrice de Russie, toutes les grandeurs, toutes les célébrités de la terre reçoivent à genoux, comme un brevet d'immortalité, quelques mots de l'écrivain qui vit mourir Louis XIV, tomber Louis XV et régner Louis XVI et qui, placé entre le grand roi et le roi martyr, est à lui seul toute l'histoire de France de son temps", Chateaubriand, Vie de Rancé.

09/1985

ActuaLitté

Littérature française

La Preuve par neuf

"Je n'ai jamais passé de nuits blanches à m'éclater. le ne sais pas ce que veut dire s'éclater. Il aurait fallu que je profite de ma jeunesse. Je n'ai pas fait la fête. Je n'ai pas d'amis d'enfance. Je ne ferai jamais le tour du monde. Je ne m'envolerai pas vers d'autres continents. Je n'ai même pas pris le train pour demander à mon père de me raconter sa vie avant qu'il soit trop tard. Je n'ai pas arrêté de fumer, Je ne me suis pas occupé de ma calvitie. Je ne me suis pas mis au sport. J'ai raté des dizaines d'expositions, de films et de concerts inoubliables. Je n'ai pas investi dans l'immobilier au bon moment. [...] Je ne suis pas marié. Je n'ai pas d'enfants. A l'heure qu'il est je devrais déjà avoir un enfant. Si j'étais une femme, j'aurais eu un enfant avec n'importe quel homme, très vite, à trente ans. Avec un enfant, j'aurais oublié de décompter les années. Je lui aurais appris à vivre et j'aurais oublié que je vais mourir. Je lui aurais fait faire ce dont je ne suis pas capable. Et ce serait comme si j'y étais arrivé. " Le premier attend l'anniversaire du milieu de sa vie. La deuxième a quinze ans et rédige son testament. La troisième s'interdit de faire l'amour plus d'une fois par semaine. La quatrième a tellement peur d'accoucher qu'elle perd les eaux en secret. La cinquième se persuade d'avorter avant qu'il ne soit trop tard. La sixième négocie ses fréquentations avec sa petite fille intérieure. La septième s'imagine que son mari la trompe. La huitième se couperait le nez pour ne plus sentir l'odeur putride qui émane de son chéri. Le neuvième donnerait tout pour faire un peu la guerre et le tout se fourvoie en neuf nouvelles, comme autant de preuves.

12/2004

ActuaLitté

Animaux, nature

Quand les animaux s'en vont... Accompagner les animaux en fin de vie grâce à la communication animale

Qui, ayant vécu une relation d'amour avec son animal, peut le voir mourir sans en éprouver un grand déchirement ? Dans ce livre, je relate des histoires poignantes et tout l'enseignement que j'ai pu en tirer, comment j'ai observé des animaux partir vers un ailleurs et la reconnaissance que je leur dois de m'avoir permis cela. Je ne prétends pas détenir la vérité, cela fait partie de mes croyances fondées elles-mêmes sur mes expériences personnelles et le partage avec les animaux. Prenez ce qui vous parle, écoutez votre ressenti et laissez le reste. Foutaise, diront certains, elle hallucine ! Ce livre n'est pas pour eux. Qu'ils passent leur chemin. Il parlera à ceux qui écoutent leur coeur. Les animaux eux-mêmes m'ont enseigné ce que je sais et c'est grâce à eux que je pratique la communication animale depuis de longues années. Mes contacts avec des animaux vivants, comme avec des animaux défunts, s'opèrent grâce à la communication télépathique. Je ne crois pas à la mort à proprement parler, mais plutôt à un passage dans un autre état de conscience, en dehors du corps physique. Parler de la mort de nos animaux, c'est parler de la nôtre. C'est exprimer nos peurs, nos peines, notre incompréhension, mais aussi nos attentes, nos certitudes. Que se passe-t-il de l'autre côté du voile ? Pour certaines peuplades, la mort est un simple passage. Il en est de même pour les animaux. Mon chat Capsule m'a dit, après s'en être allé, "La mort, c'est comme enlever une jaquette". Voilà une vision simple et facile à comprendre. D'ailleurs, la communication télépathique avec un animal décédé m'a montré à quel point cette certitude peut adoucir le départ de nos compagnons. Croyez-moi, ils ont des choses fascinantes à nous dire. Alors, écoutons-les !

02/2020

ActuaLitté

Littérature étrangère

EN CHAIR VIVE. Pages de journal, 1977-1993

" Durer longtemps - écrit Miguel Torga le jour de son soixante-douzième anniversaire -, seule façon de pouvoir efficacement mettre en perspective les hauts et les bas de la vie. De savoir que la raison atteint où elle peut, que les sentiments ont plusieurs facettes, que derrière chaque apparence se cache une inapparence, qu'il est de bons défauts et des vertus mauvaises, que tout est complexe et vain... Certes, celui qui part prématurément laisse de lui un espoir frustré, et celui qui dure s'expose à être une frustration manifeste. Mais ça vaut la peine de courir le risque. Même si l'on échoue complètement, on emporte dans la tombe un inestimable trésor : la soumission à nos limites, la connaissance désabusée de la réalité. Que de choses j'aurais perdues si je n'avais pas tant aimé, tant vu, souffert tant de désillusions, connu tant de controverses, lu tant de livres, et si manquaient à mon expérience émotive et mentale les guerres, les découvertes, les catastrophes auxquelles j'ai assisté ! Durer longtemps. Durer assez pour n'avoir pas de peine à quitter le savoir et la pratique du monde. " Ce long temps " en chair vive " est jalonné par les disparitions de J. Rostand, Chaplin, Brel, Hergé, Sartre, Yourcenar, Dali, Borges, Beckett, Garbo, La Passionara, etc..., dont Miguel Torga écrit les incisifs " tombeaux " ; des régimes s'effondrent, des idéologies se succèdent, des guerres camouflées ou spectaculaires se déroulent, une Europe bancale s'édifie, sous son œil clinicien. Et finit de se réaliser un souhait précocement exprimé (23.3.1942) : " Ce que je demande à la vie, c'est assez de santé pour pouvoir continuer à constituer, avec mes livres, un bon oreiller sur lequel, un de ces jours, je pourrai appuyer ma tête et mourir " : 15 recueils de poèmes, 4 pièces de théâtre, 2 volumes de discours et conférences, 16 volumes de Journal, 2 romans, 94 nouvelles, les 6 jours de sa Création du Monde et un visionnaire Portugal.

01/1997

ActuaLitté

Romans historiques

Les enfants de la patrie Tome 3 : Le serment de Verdun

" Ne tirez pas, nous ne tirerons plus, la paix est proche. " En ce Noël 1915, à Verdun, les soldats allemands brandissent des pancartes conciliatrices au-dessus des tranchées. Côté poilus, on s'apprête à déboucher de bonnes bouteilles. Soudain, peu avant minuit, les batteries françaises tonnent dans un vacarme d'enfer. Les représailles ne se font pas attendre. Un réveillon sanglant, dont l'artilleur Julien Aumoine se souviendra longtemps ! Croit-il ! Il lui reste à peine deux mois à vivre... Le plus jeune des frères Aumoine ignore que les manitous du premier conflit mondial rivalisent d'ingéniosité dans la fabrication d'armes dévastatrices. Car si la " der des der " se gagne toujours au corps à corps, si l'on s'accroche pour sauver un pouce de terrain, si l'on compte un mort par mètre carré, une guerre moderne est aussi à l'œuvre : le lance-flammes est né. Le 21 février 1916, dans un trou d'obus, Julien est réduit en cendres. Pas de corps, pas de décès : l'état-major est formel. L'artilleur est porté disparu. La famille doit attendre durant des mois l'annonce officielle. Impossible de ne pas espérer, douter et souffrir sans répit. Marie, sa mère, courageuse agricultrice de l'Allier qui a déjà vu mourir à la bataille l'aîné de ses quatre fils, va-t-elle surmonter preuve ? Peut-elle imaginer que les deux derniers, Jean et Raymond, risquent encore leur vie ? Ceux-ci, anéantis par la mort du benjamin et par la barbarie du conflit terrestre, n'aspirent plus qu'à s'élever au-dessus de la mêlée : de son Spad, puissant chasseur français, Raymond livre alors ses plus durs combats. Il fallait le souffle romanesque d'un Pierre Miquel - sans compter une connaissance encyclopédique de la période - pour restituer Verdun vu des entrailles de la terre comme du ciel ; pour exprimer l'ivresse de ces pionniers de l'aviation militaire, risque-tout amoureux d'une machine ; pour célébrer les héros d'une guerre sans épitaphe.

06/2002

ActuaLitté

Littérature française

La Duchesse Blanche - L'apprentissage de la soumission ou les affres de la domination

"La Duchesse Blanche" livre érotique à connotations sadomasochistes part de la phrase : "Je t'aime plus que ma vie" , plus souvent exprimée sous l'assertion : "Je t'aime à en mourir" , sans réaliser, pour autant, sa lourde signification. Dans le roman, Alexandra Galan de Saint-Elbe illustre par la force de son amour pour Diane d'Arcourt le véritable sens de cette déclaration. Alexandra devient l'esclave de Diane, à la fois la plus soumise et la plus rebelle... qui soit... Alexandra est une jeune cavalière de Concours de Saut d'Obstacle ; Diane, Duchesse d'Arcourt dite la Duchesse Blanche fait partie du jury. C'est ainsi que les deux personnages principaux se rencontrent pour la première fois. Diane, quarante ans, brune aux yeux vert-émeraude, jette son dévolu sur la jeune femme, blonde aux yeux bleu intense, âgée de vingt-sept ans. Les deux tempéraments s'affrontent, avant de filer le parfait amour. Cependant, la passion que lui voue Alexandra, ne suffit pas à Diane. Elle veut plus... Alexandra a beau répéter qu'elle donnerait sa vie pour sa maitresse, cette dernière s'interroge... Diane met donc son amante à l'épreuve, en la coupant du monde. C'est dans le Donjon de La Duchesse Blanche, au château d'Arcourt, que Diane éprouve l'amour d'Alexandra en la livrant à l'inavouable. Quand la Duchesse d'Arcourt découvre que sa belle esclave l'a trompée sur son identité, elle entre dans une colère noire et révèle le lourd secret de la Duchesse Blanche. Alexandra s'abîme et ne comprend pas ce qui lui arrive... Devant cette extraordinaire révélation de la Duchesse d'Arcourt, et alors que Diane lui réserve le châtiment suprême, la jeune soumise pense que seule la mort peut la délivrer de cet amour... Alexandra Galan de Saint-Elbe se donnera-t-elle la mort ? Ou la Duchesse Blanche exécutera-t-elle son amante ? Ou bien encore, la passion survivra-t-elle à tout ?

06/2015

ActuaLitté

Science-fiction

Exsangue

Manon Bernard, Gavriel H. Feist, Eric Simard, Fred Esterel, Maximin Chabrol, Xavier Boulingue, Eric Tyran, Yann Lebecque, Hélène Goffart, Eve Mattatia, Alexis Breton, R. Senelier, Sophia Humbert, Renaud Balleyguier, Thomas Siefert, Quentin R. Guillen, Florence Vedrenne, L. Azarii, Frédéric Darriet, Fanny Sichel, Mello von Mobius, Marek Madenn, Philippe Caza, Maddy Nicolas, Jeanne Miromensil, Léon Bertal, Tess Boisnard et Nadége Carlesso se partagent le recueil Exsangue. Approchez-vous un peu plus près de leurs univers de sang... " - Tu ne comprends donc pas ! ? Cette fille ne peut pas mourir. Nous pouvons la tuer des centaines de fois, de toutes les façons possibles, et elle nous reviendra toujours et encore. " " Toute cette envie naît après tout d'un désir de consommation de l'autre, de ce qu'il est, de ce qu'il incarne. " " La quatrième pénétration s'accompagna d'un vomissement bref et puissant. Tout comme la suivante. Franck atteignait ses limites alors qu'il n'avait fait que la moitié du nécessaire pour survivre. " " Et mon expression, alors que j'admirais l'oeuvre sacrilège qu'était maintenant mon enveloppe charnelle, avait radicalement changé. " " Enfin, lorsque j'eus terminé de détailler mon environnement, l'horreur et l'abomination se révélèrent à moi... " " Le moment, furtif, revêtit son habit de douleur, un souvenir dont les stigmates gravent le corps et l'âme de celui qui les porte, le colorant chaque jour d'une teinte plus sombre, plus profonde jusqu'à en devenir indélébile. " " Je n'éprouve pas de douleur physique ou de sensation de brûlure, mais la perte de tant de sang, mêlée à la peur et la nausée, me rend de plus en plus malade. " " Je rêve d'une mort banale, aussi bénigne que la plus petite action posée par mégarde. Une mort distraite. Plus banale qu'un long épuisement vieillissant qui se clôt par une maladie fatale... " " La jeune femme, dans un effort surhumain, ferma les yeux. Des larmes perlèrent à ses paupières. Elle sentit qu'elle recouvrait le contrôle de son corps. Elle se débattit en vain, ses liens étaient solides. "

01/2021

ActuaLitté

Littérature Allemande

Le flou du monde. roman

Samuel naît dans un petit village en Roumanie, non loin de Timisoara et de la frontière hongroise. Sa mère, Florentine, est une femme rêveuse, descendante d'une famille noble. Hannes, son père, est pasteur, en charge des paroissiens de langue allemande qui vivent dans cette région d'Europe centrale depuis des siècles. Samuel est un garçon taciturne et timide, mais la famille est heureuse - autant que possible dans cette Roumanie encore sous la férule de Ceausescu. Le couple se lie d'amitié avec les Novacs, qui font partie de la minorité slovaque, et leur fille Stana va devenir la compagne de jeux de Samuel. Quand Hannes est convoqué par la Securitate, il se demande néanmoins si ce n'est pas son ami Konstanty Novacs qui l'a dénoncé, pour avoir hébergé deux jeunes Allemands, Beni et Lothar. A l'adolescence, Samuel et Stana tombent amoureux l'un de l'autre, mais peu après, le meilleur ami de Samuel, Oz, se met en délicatesse avec le pouvoir communiste, au point de devoir quitter le pays s'il ne veut pas risquer de mourir dans les geôles du régime. Samuel n'hésite alors pas une seconde : à l'aide d'un petit avion ULM qu'il a appris à piloter, il aide Oz à passer à l'Ouest. Il ne prévient pas ses parents de sa décision, mais laisse un mot à Stana, lui demandant de ne pas l'attendre. En Allemagne, il va essayer de reconstruire une vie loin des siens. Sa route va croiser celle de Beni, cet Allemand que son père avait accueilli chez eux des années auparavant, et quand l'effondrement des régimes communistes s'annonce, les deux prennent la route en direction de la Roumanie... En sept chapitres, Iris Wolff retrace le fabuleux destin d'une famille européenne. Sa langue, poétique et aérienne, sert à merveille cette histoire d'amour au carrefour de la grande Histoire, entre oppression et liberté, l'Est et l'Ouest. Traduit de l'allemand par Claire de Oliveira

02/2022

ActuaLitté

Histoire automobile

Collisions. Au coeur des crashs qui ont tué nos légendes

Enquête sur la disparition tragique de dix légendes Ces dix destins célèbres ont un point commun : ils ont tous été brisés par un tragique accident de voiture. Racontés comme jamais et exposés par de nouveaux détails révélés ici pour la première fois, Collisions livre un récit inédit au coeur des minutes cruciales qui ont stoppé ces dix icônes mondiales. L'acteur mythique James Dean, la danseuse Isadora Duncan, l'écrivain Albert Camus, l'actrice et chanteuse Jayne Mansfield, la star du rock Eddie Cochran, les pilotes Bruce McLaren et Ayrton Senna, les princesses Diana Spencer et Grace Kelly, Paul Walker, l'acteur vedette de la saga Fast and Furious. Les enquêtes de Collisions ont nécessité de longs voyages et de longues recherches, difficiles et complexes. Certains faits exposés ici sont rigoureusement absents de toute biographie ou récit d'accidents. Avant de mourir brisées dans l'acier cinétique, ces dix légendes ont toutes subi de lourds traumatismes dans l'enfance ou l'adolescence dont ils se sont relevés avec bravoure. Isadora Duncan perd ses deux enfants dans un accident de voiture. Albert Camus est condamné à vivre avec une tuberculose incurable qui peut le tuer d'un jour à l'autre. Bruce MacLaren souffre le martyre toute sa vie à cause d'un problème de nécrose osseuse pour lequel il n'existe aucun remède. Même Ayrton Senna doit surmonter une paralysie faciale qui aurait empêché n'importe quel pilote de courir. Tous ont puisé leur force et leur fureur de vivre dans leurs souffrances. Leurs destins pourraient se résumer au titre chanté par Eddie Cochran " Live Fast, Love Hard, Die Young ". Auteur d'une trentaine de polars et d'essais, Bob Garcia est un spécialiste de course automobile, accrédité par les instances sportives pour couvrir plusieurs épreuves reines de l'endurance dont les 24 Heures du Mans et les 6 Heures de Spa-Francorchamps WEC.

02/2021

ActuaLitté

Histoire internationale

Histoire de l'Empire ottoman

Des sultans sanguinaires, ou vivant dans la débauche, qui n'imposèrent leur domination que par la force de leurs armées et grâce à un islam intolérant ? Les Ottomans ont longtemps été accusés de tous les excès, de toutes les tares. Or leur empire a occupé pendant des siècles la première place parmi les puissances du Vieux Monde, et son histoire est d'abord celle de la construction d'un Etat, avec des lois et une administration remarquable. C'est aussi celle d'une culture originale qui dans la littérature et dans l'art a laissé des témoignages encore visibles. Né en Asie Mineure, au début du XIVe siècle, sur les ruines de l'Empire byzantin et du sultanat seldjoukide, l'Empire ottoman s'étend deux siècles et demi plus tard des portes de Vienne au Yémen, de l'Algérie à l'Irak. Dans cet immense domaine, l'autorité du sultan ne souffre pas de contestation. Mais, à côté de la charia, la loi musulmane, se met en place un système politique qui s'efforce de garder ou d'adapter les traditions des peuples soumis. Dans les provinces chrétiennes, les Grecs, les Bulgares, les Serbes peuvent pratiquer leur religion et leur langue. Dans les provinces arabes, les populations conquises conservent souvent leurs cadres. Il ne faut pas oublier cette tolérance des Ottomans : c'est chez eux que se réfugièrent les juifs d'Espagne et d'Europe centrale. Après le long règne de Soliman le Magnifique, symbole de la grandeur des Ottomans, l'Etat commence à se lézarder et l'agitation gagne les provinces. Ces premiers troubles sont le prélude au lent déclin du XIXe siècle. Plusieurs dirigeants tentent alors de promouvoir des réformes, les Tanzimat, mais le jeu des grandes puissances limite leur portée. L'Empire ottoman devient l'" homme malade de l'Europe ", que les Occidentaux vont s'empresser de faire mourir.

12/1989

ActuaLitté

Histoire de France

La première guerre totale. L'Europe de Napoléon et la naissance de la guerre moderne

La Première Guerre totale propose une nouvelle interprétation des changements considérables qui se sont produits en Europe dans l'art de la guerre à l'époque des Lumières, de la Révolution française et du règne de Napoléon. Dès les premières années de la Révolution en France, le régime de retenue et de normes aristocratiques de comportement caractérisant jusqu'alors les conflits entre monarques européens et permettant de modérer les ravages causés disparaît totalement. La guerre, qui faisait partie de l'ordre social, qui ne pouvait donc qu'être limitée à la fois dans son ampleur, dans sa durée et dans ses objectifs politiques, est dès lors tantôt stigmatisée pour ses horreurs, tantôt au contraire présentée comme un phénomène régénérateur, voire rédempteur et sacré. Elle devient la lutte du bien contre le mal, de la lumière contre l'obscurité, de la liberté contre le despotisme. Elle pousse les sociétés à la mobilisation générale et à la recherche de la destruction systématique de l'ennemi. Entre les adversaires, plus de respect ni de conciliation possible : il faut vaincre ou mourir. Au cours de vingt-trois années d'une guerre quasi ininterrompue, en particulier pendant la période napoléonienne, il n'est pratiquement pas un Etat européen dont le gouvernement et les frontières n'aient pas été profondément bouleversés. Parallèlement, la taille des armées et des batailles n'a cessé de croître à un rythme sans précédent et les rébellions ont été réprimées avec une férocité jamais vue dans l'histoire européenne, comme en Vendée et en Espagne, où l'ennemi n'était pas seulement à vaincre mais aussi à exterminer. Cette dynamique de guerre totale fit émerger un chef d'un type nouveau, à la fois politique et militaire - Napoléon Bonaparte -, créature, maître et victime de cette nouvelle forme de guerre. Elle marqua enfin profondément tout le XXe siècle, car nous avons hérité aussi de la guerre totale.

09/2010

ActuaLitté

Histoire de France

La colline sans oiseaux. 14 mois à Buchenwald

"En écrivant ce livre, j'ai fait le serment d'apporter un témoignage sincère. J'ai préféré ne pas tenir compte de certains renseignements dont je n'étais pas sûr. J'ai pu me tromper ; je n'ai pas menti." Jean Puissant - mai 1945. Immédiatement après sa libération, les chairs encore meurtries et les souvenirs brûlants, Jean Puissant couche sur papier le témoignage glaçant de ses 14 mois d'horreur durant lesquels il fut incarcéré au bloc des invalides du Petit Camp de Buchenwald, en compagnie notamment de Jacques Lusseyran. On assiste à la lente désagrégation du courage de ces malheureux, épuisés par la peur, les coups, la faim, le froid, la fatigue, la maladie, le désespoir et surtout la mort qui rôde, partout, dans chaque recoin, à chaque instant. Ces malheureux dont l'unique but est de "durer et non de vivre". Monde étrange où les héros qui ont oublié jusqu'à leur idéal sont mêlés à des prisonniers de droit commun, agonisants d'angoisse. Tableaux effrayants que ces loques humaines qui se tuent pour une assiette de soupe, se ruent pour lécher des immondices. Ils étaient des hommes et, dépouillés de toute humanité par les nazis, sont devenus pareils à des fauves. Pourtant, au milieu de cet enfer, il y a ceux qui refusent de mourir, qui ne se veulent pas avilis et lâches, qui tiennent tête envers et contre tout, dressés contre leurs bourreaux comme contre leur propre faiblesse. Ils se réunissent pour discuter, organisent des concerts, des chorales, créent des bibliothèques. Ils se lient d'amitiés solides qui leur deviennent plus nécessaires que le pain quotidien et cimentent la communion d'une commune misère. Le livre de Jean Puissant est parfois brutal, insupportable, écrit si vite après la libération des camps qu'il n'a pas toujours le recul nécessaire mais il a le mérite d'être sincère, il ne ment jamais.

10/2017

ActuaLitté

Littérature étrangère

Kilomètre zéro

Kllomètre zéro, Key West est une île au sud de la Floride, un paradis tropical, mais au coeur de la région des ouragans, plus proche de Cuba que de Miami, et au carrefour des influences cubaines, espagnoles, africaines et américaines. Une borne indique le fameux "kilomètre zéro", point de départ du territoire américain, début de la route qui remonte les Keys d'île en île et de pont en pont jusqu'à la côte de Floride. Un bateau de réfugiés haïtiens vient d'arriver. Un mystérieux personnage qui signe "Zobop" laisse des messages menaçants auprès d'animaux égorgés. St. Cloud, qui sert d'interprète aux réfugiés, aide son ami Justo, le policier afro-cubain, à enquêter. Mais qui est Zobop ? Entité vaudou, caïd colombien, psychopathe mystique ? Ou "conscience" du passé menacé de l'île ? Beaucoup de personnages dérivent, soumis aux fantômes et aux obsessions : Evelyn, la femme de St. Cloud, une rose tatouée sur le sein, qui est devenue lesbienne ; Lila, le nouvel amour de St. Cloud ; Bubba-Bob, le pêcheur de requins ; Renoir, l'homosexuel, fils du peintre lsaac ; d'anciens hippies et vétérans du Vietnam... Une maladie transmise par les rapports sexuels ravage le camp des réfugiés, et la menace devient multiple : Zobop va devenir un assassin et le danger va guetter les habitués du Wreck Room, le bar où l'on évoque le passé et les amours des uns et des autres, et l'ouragan qui avait dévasté l'île dans les années trente semble redevenir d'actualité. Beaucoup vont mourir, le drame culminera au cours de la Fantasy Fest, la fête des morts annuelle, le livre se développant comme une vaste épopée scandée de la nouvelle Amérique, un peu avant qu'on annonce l'arrivée d'un nouveau bateau de réfugiés. Avec Kilomètre zéro, Thomas Sanchez renoue avec la grande fresque lyrique de Rabbit Boss, son premier livre, publié en 1978 dans la même collection.

02/1990

ActuaLitté

Littérature érotique et sentim

Les chefs-d'oeuvre de Colleen Mc Cullough. Les quatre filles du révérend Latimer ; La passion du docteur Christian ; Les caprices de miss Mary et La maison de l'ange

Un coffret cadeau à un prix attractif qui réunit, dans un bel étui à la fabrication soignée, quatre romans cultes de l'auteure de Les Oiseaux se cachent pour mourir : Les Quatre filles du révérend Latimer, La Passion du docteur Christian, Les Caprices de Miss Mary et La Maison de l'ange. Ce joli coffret, vendu en édition limitée, regroupe en un bel étui quatre romans suivants : Les Quatre filles du Révérend Latimer (450 p.) : Australie, 1925. Agées de 18 et 19 ans, elles fuient l'austérité du presbytère familial pour se former au métier d'infirmière. Elles pourront dès lors laisser libre cours à leurs aspirations - une soif d'indépendance et la recherche de l'amour. Mais la Grande Dépression pourrait balayer leurs rêves... La Passion du Docteur Christian (518 p.) : A Holloman (Connecticut), ville rongée par le désespoir et la dépression, le Dr Joshua Christian prodigue à ses patients une attention particulière. Son charisme et l'aura magnétique qu'il dégage suffisent souvent à soulager les maux. Mais quand Judith Scariott, une femme manipulatrice, décide de faire de lui une star des médias, Joshua commence à prendre son rôle très à coeur... Irait-il jusqu'à se prendre pour un nouveau prophète ? Les Caprices de Miss Mary (470 p.) : Quel sort attend les soeurs Bennett, une fois refermé le classique de Jane Austen Orgueil et préjugés ? C'est la question que se pose Colleen McCullough, qui, dans ce roman, imagine la destinée de Mary Bennett, la troisième et plus discrète des cinq soeurs. La Maison de l'ange (380 p.) : A 21 ans, Harriet, une jeune infirmière, décide de prendre son indépendance et loue un appartement dans un quartier mal famé de Sydney. Portée par l'atmosphère bohème du lieu et par ses colocataires, elle s'initie aux plaisirs des sens. Lorsque le drame survient, Harriet, qui s'est prise d'affection pour Flo, la fillette autiste de sa propriétaire, fait tout pour la protéger...

10/2020

ActuaLitté

Littérature étrangère

Amélia

" A la fin de l'année 1751, quand Amélia parut, Henry Fielding n'avait pas encore quarante-cinq ans. Pourtant, il était déjà sérieusement malade. Il allait mourir trois ans plus tard. Entre ses trois grands romans, Les Aventures de Joseph Andrews, Tom Jones et Amélia, à la fin de sa vie, Fielding exprimait sa prédilection pour ce dernier. "De toute ma progéniture, disait-il, Amélia est mon petit enfant préféré..." Et, peu de temps après la première édition anglaise, on pouvait lire dans la correspondance littéraire de Grimm et Diderot ce jugement qui n'est pas un mince éloge : "M. Fielding est un auteur très original, grand peintre, toujours vrai et quelquefois aussi sublime que Molière." Amélia est un roman d'un réalisme révolutionnaire pour l'époque, un véritable roman politique qui met à nu les tares d'une société, nous conduit dans ses bas-fonds, parmi ses escrocs, ses consciences à vendre et à acheter, ses prostituées et ses honnêtes intermédiaires en tout genre, avec une hardiesse qui annonce Dickens comme Balzac, ou Les Misérables. Amélia, c'est la gageure du roman d'amour après le mariage des protagonistes, la tentative d'embrasser les événements échelonnés sur une dizaine d'années, de faire vivre tout le centre de Londres avec les mascarades, les oratorios de M. Haendel, les plaisirs du Vauxhall ou du Ranelagh. C'est la vue nouvelle sur le monde qui est celle, par exemple, du Neveu de Rameau, avec le maniement de l'appareil judiciaire de l'époque, celui de l'administration, la vie dans les prisons, dans les geôles des baillis comme à l'armée, toute l'échelle des pourboires indispensables, la corruption générale, bref, le rôle souverain de l'argent dans l'Angleterre d'après la révolution de 1688. Amélia a des côtés âpres, douloureux. La satire s'y fait cruelle et impitoyable. Mais en même temps, c'est une belle histoire d'amour, grave, tendre, bref : sentimentale. " PIERRE DAIX et ANNE VILLELAUR

01/2000

ActuaLitté

Littérature française

La mer solitaire

A l'aube de ses seize ans, Hasil doit encore trouver le métier qui l'occupera toute sa vie durant. Deux choix s'offrent à lui : marin ou tavernier, mais il n'a de passion pour aucun d'entre eux. La seule chose dont il est certain, c'est de l'amour qu'il porte pour Fidjie. Elle l'aime aussi. En revanche, le père de la jeune Fidjie n'a de cesse que de rejeter Hasil. Il semblerait que le garçon ne soit pas au fait de tous les secrets qui hantent sa famille. Pourtant, Hasil croit encore que tout est possible, que le déshonneur qui le sépare de Fidjie peut être lavé. Il fera tout pour être avec elle, quitte à fuir à ses côtés. "elle s'est réfugiée là où les vagues viennent mourir. C'est à cet endroit même que je l'ai trouvée, la femme de ma vie. Quoique sa tristesse me bouleversât, j'eus découvert bien ancré au fond de moi, et je ne saurais en expliquer la cause, un certain goût fort agréable pour son chagrin. Sa peine m'avait charmé. C'était comme si son malheur s'était offert à ma conscience sous la forme d'une bien belle tragédie ; si belle qu'elle en perdait de sa noirceur. Elle, noyée dans ses pleurs, semblait imperturbée et détruite à la fois. On aurait dit les ruines d'un palais royal". Ce roman est un inédit de Zola qui se passe dans une ville portuaire. On y fait la rencontre d'un enfant en passe de devenir adulte, bouleversé par des choix, et qui fera tout pour arriver à ses fins. Ce manuscrit inachevé, retrouvé en 2021 et daté de 1870, témoigne des prémices de l'oeuvre des Rougon-Macquart qui le rendra mondialement célèbre. Peut-être l'une des oeuvres les plus importantes de la littérature française.

08/2022