Recherche

amazon seth rogen

Extraits

ActuaLitté

Critique littéraire

La bibliographie et la sociologie des textes

Définie comme l' " étude de la sociologie des textes ", la biblio graphie est invitée à étendre doublement son champ d'étude : d'une part, en établissant des protocoles de description et des formes de contrôle bibliographiques capables de prendre en compte tous les textes qui ne sont pas des livres ; d'autre part, en considérant que son objet est constitué par l'ensemble des processus de production, de transmission et de réception des textes - de toutes les formes. Loin d'être un savoir cantonné et auxiliaire, voué à l'inventaire et à l'interprétation de données formelles mises au service de l'édition de textes, la bibliographie ainsi redéfinie devient une discipline essentielle pour reconstituer comment une communauté donne forme et sens à ses expériences les plus fondamentales à partir du déchiffrement des textes multiples qu'elle reçoit, produit et s'approprie. En assignant ainsi à la bibliographie la tâche de comprendre les relations entre la forme et le sens, McKenzie efface les divisions anciennes entre sciences de la description et sciences de l'interprétation et il confère à la discipline, appuyée sur ses techniques propres, une position centrale dans l'étude des pratiques symboliques. Cette nouvelle acception donnée à la bibliographie, large et ambitieuse, conduit à définir autrement les missions des institutions vouées à la conservation des textes : les bibliothèques. En un moment où, partout dans le monde, la réflexion est ouverte sur les fonctions et les structures des grandes bibliothèques, nationales ou non, forte est la pertinence des conférences de McKenzie, prononcées devant un auditoire sans nul doute préoccupé par le déménagement de la British Library dans son nouveau site de Saint-Pancras. Roger Chartier.

01/1991

ActuaLitté

Histoire de France

Jeanne d'arc "la pucelle"

Jeanne d'Arc, "la Pucelle". "Pourquoi vous, plutôt qu'une autre" ? lui demande un juge à son procès, ce à quoi Jeanne répond : "Il plut à Dieu ainsi faire par une simple pucelle, pour rebouter les adversaires du Roi". Telle est la mission de cette toute jeune fille, qui de paysanne devient "homme de guerre" pour son roi Charles VII qu'elle fait couronner à Reims, après avoir délivré la ville d'Orléans. Une destinée brève mais extraordinaire dans une France en plein chaos, envahie en grande partie par les Anglais et déchirée entre plusieurs factions. La foi en Dieu de Jeanne, sa simplicité et sa sincérité convainquent les gens du peuple comme de nombreux soldats et capitaines aguerris qui se rallient à son étendard. Mais Jeanne n'a pas que des amis, comme en témoigne sa fin tragique, à l'issue d'un procès dont elle n'avait aucune chance de sortir vivante. Jeanne d'Arc fait partie de ces personnages hors du commun qui marquent notre Histoire, et que les historiens, les écrivains, les artistes, les hommes et les partis politiques, l'Eglise et bien d'autres tentent de comprendre, de représenter, d'interpréter, de récupérer... Voici donc son histoire et son épopée, retracés étape par étape, depuis sa naissance à Domremy jusqu'à sa mort sur le bûcher à Rouen, et ce que la postérité en a retenu, à travers les témoignages des contemporains qui l'ont accompagnée, aimée ou haie, et ce que les dictionnaires ont conservé de celle qui appartient au patrimoine de la France et à la mémoire collective des Français.

06/2015

ActuaLitté

Littérature étrangère

Deux brûle-parfums

Personnage éminemment romanesque, flamboyant de liberté rebelle, de beauté et d'intelligence, Eileen Chang est née en 1920 à Shanghai. Initiée très tôt aux enchantements raffinés des chefs-d'oeuvre de la littérature classique chinoise, elle a commencé sa carrière d'écrivain à vingt ans, dans la période de la guerre sino-japonaise et de la Seconde Guerre mondiale. A la fois portée par le souffle de liberté venu de l'Occident et pénétrée de culture traditionnelle, Eileen Chang déploie tout son art d'observatrice dans cette Chine en mutation. Bientôt désenchantée, elle se détourne d'une gloire déjà considérable et, après un long séjour à Hongkong, s'exile en 1955 aux Etats-Unis. Elle s'éteint à Los Angeles en 1995. A travers deux courts romans qui explorent, comme en miroir, les moeurs anglaises et chinoises de l'époque coloniale, Eileen Chang nous offre une analyse subtile des ressorts amoureux - dans une société décadente où séduction et sensualité, pudeur et obscénité répondent à des convenances d'une exquise hypocrisie. Premier brûle-parfum. La jeune Wei-lung sollicite la protection d'une tante, riche mondaine sur le déclin, laquelle voit en elle la promesse d'une nouvelle stratégie... Second brûle-parfum. Roger Empton, professeur à South China University, épouse une jeune fille idéale qui par grand mystère ignore tout du désir... Délicatesse infinie et cruauté feutrée des sentiments, malentendus, emportements secrets, suavité évanescente des passions et de leurs ruses... Ici, l'enchantement romanesque a la force d'une promesse entre deux amants. Et c'est le coeur battant que nous entrons dans l'univers de ces Deux brûle-parfums.

04/2015

ActuaLitté

Histoire de la photographie

Derrière l'image

Le numéro 4 de Photographica propose de définir la notion de "productrices/producteurs de photographies" , afin de prendre en compte des individus jusque-là peu considérés dans l'historiographie des images photographiques, alors même qu'ils participent pleinement à leur fabrique et à leur diffusion. Se plaçant "derrière l'image" plutôt que devant elle (Didi-Huberman, 1990), les contributrices et contributeurs du numéro analysent ainsi la façon dont les rapports de coopération, les luttes et les négociations, modèlent les photographies mises en circulation (Philippe Artières à partir d'un Objet de grève de Jean-Luc Moulène, Nicole Hudgins au prisme du genre des métiers de la colorisation des photographies au XIXe siècle, Marlène Van de Casteele étudiant les revendications auctoriales des employé. e. s du Vogue américain autour de 1940). Sous l'angle de l'histoire du travail, cette focale permet aussi d'envisager les espaces où se tissent les rapports des productrices et producteurs de photographies (la photothèque Hachette par Sylvie Gabriel, l'agence Roger-Viollet dans un entretien avec Delphine Desveaux). Parallèlement, cette notion conduit à reconsidérer la figure du photographe, lorsqu'il s'engage dans la gestion et la diffusion de ses images (Marie Durand et Anaïs Mauuarin, Agnès Devictor et Shahriar Khonsari). De cette façon, c'est le champ des objets photographiques offerts à l'analyse qui s'élargit, notamment à la photographie industrielle et commerciale. Généralement peu contextualisé, ce type d'images peut ainsi être situé dans une histoire sociale, économique et culturelle (Anne-Céline Callens), que les archives des conseillères sociales du travail, présentées par Chloé Goualc'h, pourront contribuer à étayer.

04/2022

ActuaLitté

Littérature française

Un joli printemps

"Orian est parti. J'essaie de me raisonner et de me remémorer ses paroles réconfortantes, mais je ne ressens que du vide, un poids énorme sur ma poitrine qui rend ma respiration difficile, et une multitude de larmes qui viennent mourir dans mon cou trempé. Le rhum abusivement ingéré, embrouille mes pensées et ne fait qu'accentuer ma sensation d'un climat apocalyptique dans mon psychisme. Line arrive. Elle me prend dans ses bras, me couche et se couche auprès de moi. Sa présence me rassure un peu. Je sombre, il est 4 h 00". Cet effondrement violent et brutal est incompréhensible et disproportionné, par rapport au contexte dans lequel il s'inscrit. Pourquoi le masque a-t-il volé en éclats ? Commence alors une introspection longue et douloureuse - mais cathartique - dans une double temporalité, à la limite entre le roman et le témoignage. Le retour en arrière est impossible, il va falloir trouver une issue. Mais comment ? Entre pudeur et franchise dérangeante, découvrez le récit simple et sincère d'une vie, où tout ce que l'autre a brisé ne peut que lentement se réparer. Agée de 48 ans, Angie Aslanis, est née à Rouen, où elle vit toujours. Fille de deux parents ouvriers, elle est poussée à la réussite scolaire et musicale au cours de son enfance. Elle devient finalement psychologue clinicienne et exerce dans des services de protection de l'enfance depuis de nombreuses années. L'écriture fait partie de sa vie depuis toujours ; elle représente pour elle un exutoire face aux difficultés rencontrées. Un joli printemps est son premier récit autobiographique.

11/2023

ActuaLitté

Religion

PETITE VIE DU PERE MARIE-JOSEPH COUDRIN (1768-1837). Fondateur de la congrégation des Sacrés-Coeurs de Jésus et de Marie

Issu du terroir du Poitou où a germé sa vocation, le père Coudrin a dû très vite affronter les événements de la Révolution. Lorsqu'il juge que la foi et l'Eglise sont gravement menacées, avec courage, il entre en résistance. Toute la suite de son existence en portera les traces : sa foi profonde l'entraîne dans toutes les audaces, actualisant en son temps le génie spirituel de saint François de Sales, l'inventivité pastorale de saint Vincent de Paul et l'ardeur missionnaire de saint Louis Grignion de Monfort. Son obsession : que l'évangile soit annoncé partout, particulièrement aux pauvres. Avant même la fin de la période révolutionnaire, il est un des pionniers du relèvement de la vie religieuse apostolique en France. En étroite collaboration avec Henriette Aymer de la Chevalerie, de 1797 à 1800, il pose les fondations de la Congrégation des Sacrés-Cœurs de Jésus et de Marie où il regroupe des religieux, des religieuses et même des laïcs. Dès 1826, il est l'un des premiers après la chute de Napoléon, à relever le défi des missions étrangères. Il n'en continue pas moins son service des églises locales en tant que vicaire général de Mende, de Troyes et de Rouen. A la demande des évêques, il s'investit avec ses religieux dans la formation des prêtres et les missions paroissiales. Il est un des artisans du nouvel élan de l'Eglise au début du XIXe siècle. En campant son portrait sans concession ni complaisance, mais non sans une grande tendresse, Bernard Couronne a su faire revivre ce fondateur au cœur sensible et à la foi intrépide.

05/1997

ActuaLitté

Ethnologie et anthropologie

Essai sur le don. Forme et raison de l'échange dans les sociétés archaïques

Disciple d'Emile Durkheim, co-fondateur de l'Institut d'Ethnologie, principal rédacteur de "L'Année sociologique", Marcel Mauss est considéré comme l'un des pères de l'anthropologie sociale. Toute son oeuvre tend à unir sous une même interprétation les phénomènes sociaux et les phénomènes religieux. Parmi les premiers il a démontré que, dans les sociétés primitives comme dans la nôtre, le champ du Sacré est celui où l'on trouve les expressions les plus explicites et en même temps les plus symboliques et transcendantes du tissu psychosociologique d'un groupe. C'est dans son "Essai sur le don" que sa notion de "fait social total" revêt sa forme la plus élaborée. Il y traite notamment du concept de "mana" , c'est-à-dire d'une force qui contient le Sacré et qui est pour lui présente dans toutes les formes archaïques de don et d'échange. Que ce soit dans le processus d'accumulation et de destruction de biens (le potlatch des populations indigènes d'Amérique du Nord) ou dans les échanges de dons de l'aire polynésienne (le kula décrit par Bronislaw Malinowski), il s'agit d'identifier "quelle force présente dans l'objet donné pousse le donateur à le rendre" . Cette force n'est pas une valeur matérielle ni économique, elle est en elle-même la raison d'être de l'échange fondamental qui se fait avec les esprits des morts et des dieux. Outre son apport incontournable aux sciences sociales, l'"Essai sur le don" influencera nombre d'intellectuels et d'écrivains comme entre autres Claude Lévi-Strauss, Roger Caillois, Georges Bataille,...

12/2023

ActuaLitté

Géographie

L'oubli des villes de l'Inde. Pour une géographie culturelle de la ville

Le sens de l’espace donne du sens à la ville. Cet ouvrage le démontre par l’exemple indien. Car si l’Inde est trop souvent représentée à travers des stéréotypes culturels (religiosité, castes...) ou économiques (sous-développement, émergence…), ses villes sont oubliées dans leur nature profonde. Contrairement aux habitudes académiques qui décrivent les villes par leur forme, leur démographie et leurs activités, la ville habitée et en mouvement est saisie par l’urbanité, pour en faire une ville comme les autres. Mais l’urbanité indienne s’inscrit également en continuité avec les autres modalités de la vie en société. La ville est un comparable portant à la fois les traits de l’universel urbain (urbanité) et, ici, ceux du singulier indien (indianité), qui ne sont pas fixés en modèles idéaux. L’oubli des villes de l’Inde, c’est l’occultation de l’indianité de la ville s’exprimant aussi bien à travers le refus des slums qu’à travers l’idéologie anti-urbaine gandhienne ou la persistance, dans l’échec, de planifications urbaines reprenant sans cesse les thèmes utopiques du modèle européen et colonial. Par une approche culturelle du fait urbain, l’examen de la situation indienne prend ici valeur de « preuves » : elle démontre la nécessité de dégager le concept de ville de la référence à un modèle singulier, et de mettre à distance les modèles spatiaux couramment utilisés en géographie et en analyse urbaine. La démarche comparatiste permet ainsi d’éviter l’essentialisme culturel (ou culturalisme), mais aussi l’universalisme « européen ». Odette LOUISET est professeur à l’université de Rouen où elle enseigne la géographie culturelle.

11/2011

ActuaLitté

Correspondance

Des messages portés par les nuages. Lettres à des amis

"Je n'aime pas beaucoup les lettres, ni en recevoir ni en envoyer. Sauf de toi et à toi - et quelques autres. C'est ce qu'on doit appeler l'amitié", confiait-il à Michel Déon. Tout en prenant un malin plaisir à se déclarer réticent à ce genre d'exercice, Jean d'Ormesson déploie dans l'art épistolaire autant de brio et de virtuosité que de talents de stratège et de séducteur. Il laisse libre cours, dans cette version la moins " autorisée " de son autobiographie, à son franc-parler, sa malice, son goût de l'ironie et de la facétie. C'est tout l'arrière-plan de son parcours dans le siècle que l'on voit se dessiner au fil de ces échanges multiples, sous l'effet révélateur des relations qui ont le plus compté dans son existence. Le meilleur de sa correspondance, en dehors de ses grandes amitiés littéraires, gravite autour de quelques figures clés. De Raymond Aron ou Roger Caillois à Claude Lévi-Strauss, tous ont agi sur Jean d'Ormesson comme autant de maîtres et d'inspirateurs dans sa réflexion intellectuelle et philosophique et l'évolution de son oeuvre. "Les amitiés qui commencent par les livres sont peut-être les plus fortes", écrivait-il à José Cabanis. Cet ensemble de "messages portés par les nuages", selon la formule de Jean-Marie Rouart, en offre une vivante et savoureuse illustration. C'est le même amour fou de la littérature qui explique l'amitié paradoxale de Jean d'Ormesson avec des auteurs aussi distincts de lui que Michel Déon ou François Nourissier. A travers eux on découvre ici son autoportrait le plus inattendu. Jean-Luc Barré.

03/2021

ActuaLitté

Littérature française

L'adultère ingénue

Roman moderniste, roman à clefs, roman épistolaire, roman-journal intime. Et l'un des premiers romans lesbiens. Quand elle écrivit Etude d'une passion en 1912, Natalie Barney avait 36 ans et sa légende, la légende de l'Amazone, était en train d'éclore. Dès les premières lignes d'Etude d'une passion, Natalie Barney nous indique son dessein, la ligne de son roman : analyser en profondeur le sentiment amoureux. Elle le décortique, ce sentiment, elle le met sous un microscope et nous raconte son développement, ses incertitudes, ses angoisses. Et ses joies et ses triomphes. Elle le fait avec un langage nouveau en rupture avec tout réalisme du XIXe , une écriture, la sienne, parfois informelle où il y a presque un refus de la linéarité au profit d'une structure plus circulaire. Natalie Barney, avec L'Adultère Ingénue, peut être considérée l'une des grandes romancières modernistes telles que Gertrude Stein, Djuna Barnes, Mina Loy, Katherine Mansfield, Rebecca West et Marianne Moore. Dans ce roman précurseur, Natalie Barney introduit des éléments technologiques absolument novateurs et hyper modernes : le téléphone, l'automobile et même l'avion. D'autre côté, en revanche, et cela justement pour déstabiliser le lecteur et déjouer tout rythme établi, elle y greffe une forme de style plus traditionnelle, celle du roman épistolaire, en insérant entre ses pages plusieurs vraies lettres échangées entre elle et Elisabeth de Clermont-Tonnerre. Natalie Barney n'a pas peur de dire l'amour charnel, impudique, entre deux femmes : " L'immense force de mon désir qui me change de sexe et même d'aspect, déchaîne le grand dieu du rut que je porte dans ma tête par mes flancs. ", écrit-elle. Jamais auparavant il y eut un roman rédigé avec cette même impulsion sensuelle et jubilatoire qui, contre toute attente de ses contemporaines, ne se termine pas avec la mort de l'une des deux héroïnes ou un adieu forcé par une catastrophe naturelle. C'est peut-être pour ces raisons qu'il ne trouva pas un éditeur " courageux " prêt à le publier. Ecrit directement en français par une Américaine - manuscrit d'abord dans deux cahiers noirs, dactylographié et corrigé à la main par la suite - il est resté cent dix ans caché dans des tiroirs. C'est le troisième roman de Natalie - le premier, Lettre à une connue (également inédit) dit l'histoire entre Natalie et Liane de Pougy, une sorte de réponse à Idylle saphique, le deuxième, Je me souviens (1910) est une réponse lui aussi à Une femme m'apparut de Renée Vivien - c'est ce troisième roman, qui est le plus novateur et original. Il était temps de lui donner la place qu'il mérite.

08/2022

ActuaLitté

Littérature érotique et sentim

Memories. Intégrale

La mémoire du coeur Impitoyable, autoritaire, solitaire. C'étaient les mots utilisés pour décrire le Dr Micah Steinberg, le prochain chef du service de chirurgie, par le personnel de l'hôpital. Lorsqu'une lettre arrive, son monde bien ordonné bascule dangereusement de façon incontrôlable. Josh Rosen avait tout jusqu'à ce qu'il apprenne qu'une grande partie de son monde était un mensonge. Forcé de réévaluer sa vie, il abandonne sa carrière et retourne à New York pour prendre soin de sa grand-mère bien-aimée. Ce qu'il n'avait pas prévu, c'était d'être attiré par un homme qui en apparence semblait vivre justement le genre de vie que Josh avait choisi de laisser derrière lui. La vie est pleine de surprises, et comme Micah et Josh l'apprennent, l'amour peut se présenter que vous l'ayez prévu ou non. Un pas en avant Alex Stern a tout ; la beauté, le charme, un travail qu'il aime et tout le monde le considère comme un ami. Mais Alex est aussi un maître de la dissimulation ; même son meilleur ami ne voit pas la douleur qu'Alex masque si bien. En tant que vétérinaire, Rafe Hazelton aime chaque animal qui croise son chemin, leur amour est inconditionnel, mais sa vie est vide ; ils ne peuvent pas lui donner autant. De nouvelles amitiés le convainquent qu'il est temps de briser le mur de solitude derrière lequel il se cache depuis son enfance, et de découvrir ce qu'il a manqué. Alex et Rafe forgent une amitié qui devient physique, et tous les deux se jurent que la relation durera seulement aussi longtemps qu'ils en retireront du plaisir. Mais la vie peut parfois prendre un chemin différent...

05/2020

ActuaLitté

Critique littéraire

L'arbitre aux mains vides. Ecrits de jeunesse

Arthur Adamov (1908-1970) appartient à une riche famille arménienne propriétaire d'une partie des pétroles de la Caspienne, chassée de Russie par la Révolution. Après une errance entre l'Allemagne et la France, le jeune Adamov fréquente Montparnasse et rencontre des écrivains, dont Roger Gilbert-Lecomte et Antonin Artaud avec lesquels il se lie d'amitié. Dans les années 50, il est, avec Ionesco et Beckett, l'un des créateurs du théâtre dit de l'absurde et mis en scène par les plus grands (Blin, Vilar, Serreau, Mauclair, Planchon...). Sous l'influence de Brecht, il s'oriente ensuite vers le théâtre politique en même temps qu'il publie des essais sur le théâtre ainsi que de bouleversantes confessions. Mais si Beckett est nobélisé en 1969 et Ionesco élu à l'Académie française en 1970, Adamov, en cette même année, malade et marginalisé, se donne la mort. Traducteur de Gogol, Tchekhov, Gorki, Dostoïevski, Büchner, Rilke..., auteur de pièces radiophoniques, Arthur Adamov, entre 1927 et 1947, écrit de nombreux poèmes en vers et en prose, mais aussi des manifestes, des essais, des préfaces, des critiques de livres et d'art éparpillés au hasard de revues souvent éphémères. Ces textes de jeunesse écrits dans le sillage de Rimbaud, disent l'amour, la mort, la solitude, mais aussi l'émerveillement au monde. Inconnus alors qu'ils constituent pourtant le creuset d'une oeuvre, ils relèvent d'une écriture mystérieuse qui nous touche au plus profond. Ces documents, réunis ici pour la première fois, éclairent cette figure injustement oubliée, qui est l'une des voix les plus authentiques et les plus bouleversantes de l'avant et l'après-guerre, celle d'un témoin, d'un poète inspiré, d'un passeur...

11/2019

ActuaLitté

Faits de société

La réparation volontaire

Corinne Tanay perd sa fille Emilie en 1994, dans des circonstances qui bouleversent toute la France. Emilie a neuf ans, elle est belle, vive, joueuse : elle s'effondre ce jour-là, empoisonnée au cyanure qu'une main a versé dans son flacon d'antibiotique, la Josacine. Terrassée par le deuil, sa mère découvre la dureté du système judiciaire français mais aussi la folie médiatique. Depuis cette date, elle n'a cessé de se battre, d'écrire, de tenir dans la vie. Elle travaille sans relâche sur le deuil, aidée par de belles personnes, comme son premier avocat Roger Merle, mais aussi soutenue et transformée par les lectures, les voyages - et par les pensées pour sa fille. Le temps passe : après douze ans derrière les barreaux, Jean-Marc Deperrois sort de prison et refait sa vie, lui qui n'a cessé de clamer son innocence. Corinne Tanay, elle, entame une démarche dite de " réparation volontaire ", très rare en France et novatrice. Epaulée par un psychiatre et criminologue réputé, elle décide de partir à la rencontre de Deperrois, et d'avoir de longs entretiens avec lui. Mais comment se parler, et avec quels mots ? Peut-on se saluer ? Et même se serrer la main ? Y a-t-il un chemin d'humanité possible entre ces deux êtres, que la mort et la vie ont liés de façon atroce et irréductible ? Corinne Tanay raconte : Emilie, son mari, son fils, né plus tard, son chemin moral et spirituel, leur combat pour continuer à vivre, ces heures à parler avec celui qui fut condamné, la question de la vérité et du temps. Un projet d'une rare intensité, plein d'intelligence et d'espoir. Une leçon.

11/2019

ActuaLitté

Beaux arts

Bierge. Catalogue raisonné de l'oeuvre peint (1936-1991)

Dessinateur, peintre et lithographe, issu du mouvement de la Jeune Peinture qui apparaît dans l'après-guerre, Roland Bierge (1922-1991) s'en détache rapidement, éprouvant déjà un besoin violent de liberté pour se conformer à un cadre d'expression qu'il considère comme étriqué. Dès le début des années 50, il s'oriente vers une nouvelle figuration, celle née du post-cubisme, qui recherche à partir d'une nature réinventée à reconstruire un monde plastique très personnel. En attendant la reconnaissance, il gagne sa vie à partir de 1947 dans la décoration de théâtre pour la Comédie-Française qu'il quitte fin 1964 après s'être consacré pendant huit mois à la réalisation du décor du nouveau plafond de l'opéra d'après la maquette de Chagall. Sa peinture subit une double évolution, par une montée en puissance de l'utilisation des couleurs pures, concomitante avec la disparition progressive du dessin sous-jacent. Il trouve un rythme, une cadence propre, un vocabulaire bien à lui en prenant soin d'éviter les effets faciles. Il cultive son indépendance tant à l'égard des galeries que des mouvements ou écoles, souvent éphémères. On peut lui trouver des maîtres, oui, mais un Maître, non ! Influencé dans sa première période par Jacques Villon ou Roger de la Fresnaye pour l'équilibre des formes, il poursuit et prolonge les recherches d'un cubisme dit orphique, celles que Picabia avait juste amorcées avant 1914. C'est alors l'explosion de toutes les couleurs du prisme dans un enchevêtrement contrôlé par l'artiste, une polychromie éclatante et sonore que ce peintre musicien tisse sur sa toile. Cet ouvrage est l'occasion de découvrir ou redécouvrir l'un des meilleurs paysagistes et coloristes de la seconde moitié du XXe siècle.

11/2019

ActuaLitté

Philosophie

Le Monde Hors-série N° 43 : Friedrich Nietzsche. L'éternel retour

La vie : excellent pianiste, Nietzsche (1844-1900) composait, voulait être musicien, avant de devenir professeur de philologie. Fatigué de l'université, il voyage dans toute l'Europe, philosophe "sans patrie". Ami de Wagner, il rompt ensuite avec lui. Amoureux de Lou von Salomé, il mène une vie solitaire. De santé fragile, il entre dans une frénésie d'écriture, avant de tomber malade et de mourir fou, méconnu de ses contemporains. L'oeuvre : aphorismes, poèmes, fragments, textes rigoureux toujours stylés, Nietzsche laisse une oeuvre foisonnante, scandée par quelques livres inoubliables : Ainsi parlait Zarathoustra, Le Gai Savoir, Par-delà bien et mal, L'Antéchrist... Avec Dorian Astor, grand connaisseur de Nietzsche, nous présentons plusieurs textes clefs et les grands concepts d'une philosophie contemporaine de Marx et de Darwin, annonçant Freud : la critique du nihilisme, la volonté de Vie, l'Amor fati (l'amour du destin), le dionysiaque. Débats : dans la revue L'Acéphale de janvier 1937, Georges Bataille réhabilite Nietzsche, dont l'oeuvre a été récupérée par les nazis par l'entremise de sa soeur Elisabeth, dont Roland Jaccard trace un portrait redoutable. Michel Foucault puis Mazzino Montanari reviennent, à l'occasion de la publication des Œuvres complètes, sur le concept de "Volonté de puissance". Roger-Pol Droit prend le contre-pied de Luc Ferry et de ses amis, auteurs de Pourquoi nous ne sommes pas nietzschéens. Hommages : Nietzsche l'inactuel n'a jamais été autant d'actualité. L'entretien avec Philippe Sollers, les textes inédits de Bernard Edelman et Peter Sloterdijk, ceux de Gilles Deleuze et Clément Rosset ainsi que la chronique nécrologique de Nestor témoignent de la richesse et de l'influence de l'oeuvre du philosophe poète. Et également : bande dessinée, chronologie, lexique et bibliographie.

10/2019

ActuaLitté

Histoire de France

Ceux du maquis. Volume 2

Nous ne vous avons pas oubliés vous les chefs illustres de la Résistance engagés dès juillet 1940 sur les chemins escarpés et tellement dangereux d'une France occupée, humiliée, asservie ! Au premier rang, nous avons retrouvé Georges Guingouin, l'insoumis du Mont-Gargan, l'incorruptible maquisard qui durant plus de quatre années résista aux forces de Gendarmerie, à celles de la Police de Vichy, à la Gestapo et aux divisions hitlériennes... Georges Guingouin, libérateur de Limoges est proscrit par ceux qui avaient collaboré... A Terrasson, nous avons recueilli l'ultime témoignage de Roger Lescure, alias colonel Murat, chef prestigieux de la R.5. A Trélissac, ce fut René Coustellier, l'inoubliable commandant SOLEIL qui illumina nos chemins de la Vérité. A Chasseneuil-sur-Bonnieure, les colonels Chabanne et Bernard reposent dans leur mausolée et Jean-Luc Le Lay a témoigné de l'engagement sans faille de son père le colonel Bernard pour chasser les hordes nazies de notre pays. Dans le Lot, nous avons suivi Jean-Jacques Chapou réussissant à galvaniser ses Francs-Tireurs avant de gagner la Corrèze pour libérer Tulle. Jean-Jacques Chapou, le lieutenant-colonel Kléber tombé face à l'ennemi aux portes de Bourganeuf à quelques semaines de la victoire finale sur le fascisme... En Auvergne, Limousin, Périgord, Poitou-Charentes, les Francs-Tireurs et les Patriotes unis autour du programme du C.N.R. ont pris les armes et se sont vaillamment battus. Ils ont mêlé dans le même élan les plis du drapeau tricolore et du drapeau rouge, ils sont tombés en chantant La Marseillaise et l'Internationale... Ils aimaient la France au coeur de la tourmente et ils l'ont libérée du joug fasciste. Ne les oublions jamais !

09/2018

ActuaLitté

Musique, danse

The Who by Numbers. L'histoire des Who à travers leur musique

Pete Townshend – génie torturé et compositeur visionnaire, notable pour ses moulinets légendaires et ses destructions de guitares. Roger Daltrey – bagarreur des rues et chanteur à la voix d'or, précurseur du genre superstar musclée aux boucles blondes. John Entwistle – dit ''The Ox'', bassiste-arrangeur, aux doigts puissants et aux multiples talents, ayant un penchant pour l'humour noir. Keith Moon – ultime rockeur surexcité, batteur virtuose, loufoque et infortuné. Les ''Orrible 'Oo !'' Ils ont démoli leur matériel sur scène, popularisé le larsen de guitare, ouvert le chemin au punk, inventé l’opéra-rock, l'arena rock, et enregistré des disques parmi les plus fascinants de tous les temps. Émergeant de la scène mod rhythm and blues du milieu des années 1960 avec des hymnes adolescents enflammés comme My Generation, les Who étaient les gamins les plus sauvages, énervés et bruyants du lot. Mais, en dépit de la phrase la plus célèbre de Townshend : ''J'espère mourir avant de devenir vieux'', et contrairement à de nombreux rivaux, le groupe s'est attelé à la création d'œuvres plus matures fin des années 1960 et durant les années 1970, avec le succès phénoménal de l’opéra-rock Tommy, de l'album vénéré Who's Next, du chef-d'œuvre mod de Townshend Quadrophenia, et plus encore. Le travail de ces auteurs apporte une différente perspective au long et étrange voyage musical d’un des groupes de classic rock qui compte parmi les plus novateurs et impérissables. Ils reconsidèrent certains trésors des Who les moins connus et apportent un nouvel éclairage sur leurs disques les plus populaires. De I Can't Explain à Tommy, de Won't Get Fooled Again à l'album du come-back, Endless Wire, The Who by Numbers retrace la carrière extraordinaire et captivante des Who, chanson par chanson.

12/2018

ActuaLitté

Critique littéraire

Emergence de l'homosexualité dans la litterature francaise d'Andre Gide à Jean Genet

Alors qu'il existe des ouvrages généraux sur l'homosexualité dans les littératures anglaise, allemande, espagnole, italienne, américaine bien sûr, la France a fait le choix pudique des monographies. Ainsi la critique s'est-elle intéressée à l'homosexualité d'André Gide ou de Marcel Proust, mais en privilégiant l'approche biographique, comme si celle-ci pouvait être facilement isolée de l'oeuvre de ces écrivains. La présente étude a pour objet de combler cette lacune, en s'interrogeant sur le foisonnement exceptionnel de la littérature homosexuelle qu'a connu la France au début du XXe siècle. Des oeuvres d'écrivains majeurs, outre Gide et Proust, sont abordées, tels Jean Cocteau, Jean Genet, Julien Green, Henry de Montherlant, Marguerite Yourcenar. Mais aussi d'écrivains tout aussi réputés mais dont cet aspect de l'oeuvre, bien que pouvant être considéré comme déterminant, n'a suscité que peu d'intérêt : Max Jacob, Marcel Jouhandeau, Roger Martin du Gard, François Mauriac. Pour être la plus pertinente possible, cette étude a aussi cherché à faire sortir de l'ombre des écrivains moins connus comme René Crevel, Pierre Herbart, Maurice Sachs, Francis Carco et une pléiade d'auteurs qui, après avoir connu des gloires très inégales de leur vivant, ont sombré dans un oubli quasi total : Axieros, Henri Deberly, Jean Desbordes, Charles-Etienne, Marcel Guersant, Henry-Marx, Maurice Rostand... En effet, ce sont tous ces écrivains qui ont contribué, chacun sur leur mode personnel, à fixer l'approche littéraire mais aussi sociologique de l'homosexualité, en France, durant la période troublée de l'entre-deux-guerres. Les recherches qui, aujourd'hui, s'attachent au genre et à ses avatars, bien que les récusant parfois, ne leur en sont pas moins redevables.

04/2011

ActuaLitté

Poésie

Effilage du sac de jute

René Char, comme aucun autre poète au XXe siècle, a mené avec les peintres une exploration commune. Avec Lettera amorosa, Poésie/Gallimard a déjà porté témoignage de ce mouvement unique, maîtrisé, de création à deux. Avec L’Effilement du sac de jute, c’est une semblable alchimie qui est à l’oeuvre. Ce que souligne très précisément Dominique de Villepin dans sa préface : « Le poème est l’amour réalisé du désir demeuré désir. Acte et surgissement dont témoigne cette oeuvre qui s’offre ici à nos mains. Prenons l’affirmation de René Char à la lettre. Ici, il n’y a pas d’un côté des poèmes, de l’autre des peintures. Il y a un poème. Un désir commun et partagé, une amitié d’esprit qui se serait, comme par accident, déposée sur ces pages. Il n’y a rien d’éparpillé, il n’y a pas d’encres coulées et bues par le papier épais. Il n’y a pas de créations en regard. Il n’y a qu’une seule chimère de formes et de sens agglomérés qu’il convient non de regarder, ni même de contempler, mais d’accueillir. Son être en effet l’attend. Dans la rencontre d’un autre désir demeuré désir, que le lecteur lui porte d’un oeil rond. Ici, le désir de peinture d’un poète a rencontré le désir de poème d’un peintre. Zao Wou-Ki et René Char s’y entretiennent. L’un et l’autre ont exprimé souvent ces quêtes complémentaires, René Char avec Georges Braque, avec Joan Miró, avec Giacometti, avec Vieira da Silva et Zao Wou-Ki avec Henri Michaux, avec Yves Bonnefoy, avec Roger Caillois, exemples parmi tant d’autres. Des étincelles splendides se sont constellées dès avant cette brassée de tisons éclatants ».

02/2011

ActuaLitté

Sciences historiques

En témoignage

Victoria Ocampo (1890-1979) est née dans une illustre famille argentine; écrivaine et intellectuelle, elle est une figure majeure de la vie des lettres du XXe siècle. Elle a "quarante ans quand elle fonde la revue Sur, en 1931 et, peu après, les éditions du même nom. Pendant un demi siècle, elle y publie les plus grands écrivains de la planète en les mettant à la portée de tous en Amérique du Sud, ouvrant ainsi son pays à la littérature mondiale de la plus haute qualité", (lit d'elle Silvia Baron Supervielle dans la préface du livre. De cette incessante activité, elle a porté "témoignage" durant cinquante ans sous la forme de chroniques, essais, études, comptes rendus, conférences et autres "exercices d'admiration" où sont évoqués quelques-uns des plus prestigieux acteurs du monde culturel: Anna de Noailles, José Ortega y Gasset, Aldous Huxley, Virginia Woolf, Pierre Drieu la Rochelle, Gandhi, T. E. Lawrence, Albert Camus, George Bernard Shaw, Jorge Luis Borges, André Malraux, Roger Caillois... Mais En témoignage rapporte aussi des souvenirs plus personnels sur son enfance, sa famille, sa maison, ou encore la nature qu'elle aimait tant... Les articles de ce recueil ont été choisis par Eduardo Paz Leston, l'un des plus éminents spécialistes de l'auteure. Il rend compte d'une vie, celle d'un "écrivain citoyen de la planète", comme elle aimait à se définir, une femme libre à l'intelligence aussi généreuse que lucide et critique. Victoria Ocampo fut aussi une femme engagée pour les droits des femmes: elle a fondé en 1936 avec Susana Larguia et Maria Rosa Oliver la Union de mujeres argentinas. Elle fut la première femme à entrer à l'Académie argentine des Lettres, en 1977.

03/2012

ActuaLitté

Histoire de France

D'une guerre à l'autre (1914-1918 - 1944)

Publié pour le Centenaire de la Première Guerre mondiale et le 70e anniversaire de la Libération de la France en 1944, ce volume, avec les expositions qui l'accompagnent, revient sur la façon dont ces périodes ont été vécues dans le département de la Seine-Maritime (alors Seine-Inférieure). Il fait aussi une large place à la mémoire collective de ces conflits, en s'appuyant sur les collectes organisées auprès des habitants de Seine-Maritime, qui ont donné lieu à près de 250 contributions et qui ont permis de rassembler plus de 12 000 pages ou images. Si, lors de la Première Guerre mondiale, le territoire seino-marin échappe à la ligne de front, il joue un rôle essentiel de base arrière dans la mise en oeuvre des opérations des Alliés. Les ports du Havre, de Rouen ou de Dieppe bénéficient d'une position stratégique pour le ravitaillement et l'acheminement des troupes britanniques et américaines. La Seine-Inférieure constitue également un refuge pour les alliés belges qui implantent leur gouvernement en exil à Sainte-Adresse. La situation du territoire au cours de la Seconde Guerre mondiale est évidemment bien différente puisqu'il sort en 1944 de quatre années d'occupation et qu'il se trouve directement concerné par les opérations militaires liées au Débarquement. Cette année 1944 est appréhendée à travers le quotidien des populations. Des actions de résistance à l'occupant sont menées sur le territoire tandis que les bombardements occasionnent d'importantes destructions dans les villes, rendant très rudes les conditions de vie. Une ouverture est faite en conclusion sur le devoir de mémoire et la manière dont a été commémorée la Libération pendant ces 70 dernières années.

05/2014

ActuaLitté

Beaux arts

Joseph Sima. Visions du monde retrouvé

Cet ouvrage est édité à l'occasion de l'exposition organisée durant l'été au musée de l'Hospice Saint-Roch à Issoudun, qui rassemble un ensemble exceptionnel d'oeuvres de Sima : des oeuvres sur papier des années 50 provenant d'une collection privée et un ensemble de peintures provenant de collections publiques. Joseph Sima (1891-1971) est un peintre d'origine tchèque dont l'oeuvre onirique et poétique occupe une place déterminante dans la peinture du xxe siècle. Arrivé à Paris en 1921 après des études à Prague, il se rapproche du purisme d'Amédée Ozenfant et Le Corbusier, et entretient des échanges fructueux avec Piet Mondrian. Il côtoie les poètes, René Daumal et Roger Gilbert- Lecomte avec lesquels il fonde, dans une même recherche spirituelle, le mouvement et la revue Grand Jeu dont il assure la direction artistique. Il collabore à de nombreuses reprises avec le poète Pierre Jean Jouve, dont il illustre les recueils, et sera toujours proche des poètes surréalistes. Bien qu'ayant acquis la nationalité française, il conserve des liens étroits avec les avant-gardes tchèques. Son oeuvre est onirique. Fasciné par les paysages et la mythologie, la question de la lumière tient un rôle essentiel dans son oeuvre. Il a été marqué, vers 1925, par une expérience sensorielle vécue comme un événement déterminant dans sa peinture : la vision de la foudre par une nuit d'orage. Hormis quelques portraits de proches, c'est dans le motif du paysage - celui de sa Bohème natale - que Sima trouve l'essentiel de son inspiration. Elle se caractérise par la simplicité et parfois l'étrangeté de ses oeuvres lumineuses. D'une peinture symbolique bâtie sur le rêve et l'imaginaire, il glisse peu à peu, après la guerre, vers une "matérialisation du temps et de l'espace à travers la lumière".

06/2015

ActuaLitté

Cyclisme, VTT

Les monuments du cyclisme

L'épopée des cinq plus grandes classiques du cyclisme : Milan-San Rémo, le Tour des Flandres, Paris-Roubaix, Liège-Bastogne-Liège, Tour de Lombardie. Il y a la Doyenne (Liège-Bastogne-Liège, créée en 1982), il y a la Primavera (Milan-San Remo), il y a la flandrienne (le Tour des Flandres), l'Enfer du Nord (Paris-Roubaix) et Les Feuilles mortes (Tour de Lombardie). Au début XXIe siècle, ces cinq grandes classiques cyclistes, ces courses d'un jour, ont été regroupées sous l'appellation de Monuments, un peu à la façon de ce qui se fait en tennis pour les Tournois du Grand Chelem. Elles qui rythmaient déjà le calendrier vélo de manière spectaculaire sont devenues encore plus incontournables pour le peloton. Et en remporter au moins une dans la saison est devenu un objectif prioritaire pour des champions comme Julian Alaphilippe, Tadej Pogacar ou Wout van Aert. A elles seules, ces cinq classiques reprénsentent autant si ce n'est plus que la victoire finale dans un Grand Tour, comme le Tour de France, le Giro ou la Vuelta. Car elles requièrent des qualités différentes de celles qui permettent de remporter les courses par étape et sacrent presque à chaque fois un combattant plein de panache. Témoin de la difficulté de l'affaire, à ce jour, seuls trois coureurs, tous belges, ont remporté les cinq Monuments : Roger De Vlaeminck, Rik Van Looy et Eddy Merckx. Dans ce très beau livre, illustré par l'immense fonds photo de L'Equipe, les cinq Monuments sont racontés par les journalistes qui les ont couverts durant des années. Ils mettent en scène ces héros d'un jour qui ont marqué les mémoires pour toujours.

11/2022

ActuaLitté

Critique littéraire

Décapage N° 45, Automne-hiver 2012

#45 CHRONIQUES Le Journal littéraire avec Serge Joncour qui voyage et termine un livre -ce qui n'est pas incompatible. Regards Olivier Adam évoque sa découverte de Bourdieu et s'attaque à la question sociale en littérature. Romain Monnery, victime de la page blanche, teste deux ateliers d'écriture. Alexis Jenni revient en dessins sur les grands moments de sa publication. A vos idoles Arnaud Cathrine écrit une lettre à Roland Barthes -et n'attend pas nécessairement de réponse.
La Vie secrète des philosophes Vincent Delecroix, qui connaît personnellement quelques philosophes, nous présente Aristote sous un angle nouveau. Les Objets trouvés Alexis Barthet se plonge dans les romans de Roger Nimier afin d'y piocher quelques lettres pas piquées des hannetons. L'Interview imaginaire Alexandre Gouzou converse avec Gombrowicz -qui prend toujours le temps de répondre. La Pause Alban Perinet et Jean-Baptiste Gendarme donnent envie de lire, dans un même élan, David B.
et J. -B. Pontalis. Et moi, je vous en pose des questions ? Benoît Duteurtre répond à quelques questions sans importance mais qu'on espère instructives. LA PANOPLIE LITTERAIRE Véronique Ovaldé se prête au grand jeu de la compilation et de l'introspection pour évoquer en toute liberté ses influences, son écriture, ses lectures. THEMATIQUE Mes souvenirs de promo. Alors qu'un livre chasse l'autre sur les tables des libraires, quelques écrivains racontent un souvenir lié à la promotion de leurs romans.
Avec Edouard Launet, Emmanuel Adely, Patrick Goujon, Philippe Jaenada, Iegor Gran, Jean-Philippe Blondel, Laurent Sagalovitsch, Lydie Salvayre, Yannick Haenel. CREATIONS Cent pour cent inédits Nouvelles et poèmes illustrés de Grégoire Polet, Will Cuppy, Christian Garcin, Didier Retail, Vincent Wackenheim, Thomas Vinau, Clément Bénech.

09/2012

ActuaLitté

Philosophie

Pourquoi le monde existe-il ? Un polar existentiel

Partant de la question la plus fascinante de tous les temps, " Pourquoi y a-t-il un monde plutôt que rien ? " Jim Holt embarque le lecteur dans une incroyable enquête existentielle. De la philosophie à la physique quantique, nombre d'intellectuels et de chercheurs tels que Leibniz, Hawking, Kant, Hegel ou Sartre, ont cherché à expliquer l'origine du monde. Jim Holt revient sur les théories qui ont émergé au cours des siècles et partage les échanges qu'il a eus avec de nombreux scientifiques et penseurs auxquels il a posé la question qui l'obsède ; Parmi les personnes interviewées, on trouve John Updike, David Deutsch, Adolf Grünbaum, John Leslie, Derek Parfit, Roger Penrose, Richard Swinburne, Steven Weinberg, Andrei Linde et Martin Amis. Avec humour et intelligence, Jim Holt nous invite à une réflexion profonde sur le plus grand mystère de l'univers. Critiques : " Il aurait pu n'y avoir rien. Cela aurait pu être plus facile. Au lieu de cela, il y a quelque chose. L'univers existe et nous sommes ici pour nous interroger à ce sujet. [... ]. Dans Pourquoi le monde existe-t-il ? , Jim Holt, écrivain élégant et plein d'esprit, se lance à la recherche de réponses... Holt retrace le raisonnement derrière chacune d'elles avec soin et clarté ; une clarté telle que chaque idée semble parfaitement sensée, même si elle fait tourner la tête d'incrédulité. " - Sarah Bakewell, New York Times, auteure de Comment Vivre ? Une vie de Montaigne en une question et vingt tentatives de réponses. " Jim Holt nous repose la question que Stephen Hawking a posée il y a longtemps sans pouvoir y répondre : pourquoi l'univers subit-il toute cette peine d'exister ? " - Ron Rosenbaum, Washington Post " J'ai lu Pourquoi le monde existe-t-il ? par Jim Holt et j'ai eu buzz existentiel. " - Bruce Springsteen

09/2020

ActuaLitté

Linguistique

Autobiographies de chercheur.se.s, lecteur.ice.s, scripteur.ice.s

Dès la fin des années 1990, une génération de didacticiens de la littérature, soucieux de la subjectivité des élèves entreprend d'interroger l'expérience vécue des lecteurs, experts ou apprentis. Depuis l'intérêt porté aux auto-biographies de lecteurs de Pierre Dumayet, Annie François, Agnès Desarthe... , l'objectif est de dépasser les postures prescriptives afin de cerner les processus en jeu dans le rapport du lecteur aux textes littéraires. Cette ambition portée en premier lieu par Gérard Langlade, Annie Rouxel, Marie-José Fourtanier, Jean-François Massol, ne cède rien aux exigences de la recherche en littérature. On note d'ailleurs qu'au gré des décennies d'engagement en didactique, chacun de ces chercheurs s'est fortement impliqué en littérature : Jean-François Massol est reconnu en tant que spécialiste de Roger Martin du Gard, Annie Rouxel a notam-ment travaillé sur Gide, sur l'Oulipo, Marie-José Fourtanier sur les littératures francophones... Mais ces pionniers en didactique de la littérature n'oublient jamais leur but : contribuer au renouvellement de l'enseignement du français, déverrouiller les prati-ques sclérosantes, interpeller la créativité des élèves et des enseignants, défendre les Lettres et les arts partout où leur transmission passerait pour secondaire ou désuète. Aussi, le volume que nous entreprenons dans une tonalité ouvertement amicale, ne se cantonne pas à sa fonction d'hommage : il tente de contribuer à une connais-sance toujours accrue des rouages de la lecture, de l'écriture et de la didactique de la littérature dans une démarche empirique et l'expérience du faire. Nous proposons aux contributeurs qui se reconnaissent dans les travaux menés depuis Grenoble, Toulouse, Rennes, ou qui ont partagé une partie du chemin, de s'emparer à leur manière, non sans plaisir, du protocole des autobiographies de lecteur, de scripteur auquel nous ajoutons celui de chercheur.

02/2022

ActuaLitté

Sécurité

Lexique cyber - Édition 2022

Parce qu'il s'appuie sur l'expertise et la pratique de l'auteur, cet ouvrage constitue l'outil indispensable pour s'approprier les concepts et terminologies du cyberespace, notamment en matière de cybersécurité et de cybercriminalité. Cette dernière constituant l'un des plus grands fléaux de notre siècle - mettant à mal la trésorerie, la réputation et la survie des individus, des entreprises, des organisations et des états -, l'auteur a jugé utile de mettre à la disposition de tous un recueil des termes à connaître pour naviguer en toute conscience dans le nouveau monde. Les définitions et explications fournies dans ce lexique proviennent de sources principales : cadres juridiques en matière de cybersécurité et de cybercriminalité, définitions formulées par l'Agence Nationale de la Sécurité des Systèmes d'Information de la France et exploitées sous licence ouverte (disponibles sur https : //www. ssi. gouv. fr/administration/ glossaire/). Merci à tous les acteurs qui combattent la cybercriminalité et oeuvrent pour l'essor de la cybersécurité. Frank William Nzouetom est un ingénieur spécialiste de la gestion des systèmes d'information et de la gestion des risques opérationnels. Diplômé de l'école d'ingénieurs ESIGELEC (Rouen), il a enrichi sa formation initiale de certifications en management des processus informatiques, en audit et sécurité des systèmes d'information, et a obtenu un certificat Economics for Managers à Harvard Business School. Il a travaillé en France et à l'international, dans des cabinets de conseil tels qu'EY, Grant Thornton, Mazars ou encore Wavestone. Son implication dans la vie associative professionnelle l'a porté dans de prestigieuses associations spécialisées dans l'intelligence économique, où il joue toujours un rôle actif sur des questions liées au numérique. A l'international, l'auteur a contribué à la formulation d'un plaidoyer sur la nécessité d'établir un cadre juridique relatif à la protection des données personnelles.

02/2022

ActuaLitté

Girls

Il était une fangirl Tome 2 : La princesse & la fangirl

Et elles geekèrent heureuses jusqu'à la fin des temps... mogen Lovelace est une fangirl en mission sacrée : elle s'est juré d'empêcher à tout prix les scénaristes de sa saga préférée, Starfield - la meilleure série de science-fiction de tous les temps -, d'en tuer pour de bon l'héroïne, Amara. Mais Jessica Stone, l'interprète de la fameuse princesse, n'en peut tout simplement plus du rôle : trop de pression, trop de fans déchaînés... Or Imogen et Jessica se ressemblent comme deux gouttes d'eau. S'ensuit un terrible quiproquo, au terme duquel il devient évident que les deux jeunes filles se détestent - d'autant que leurs objectifs dans l'existence sont diamétralement opposés. Jusqu'à ce que survienne la catastrophe : le scénario du deuxième opus de la série, confié à Jessica sous le sceau du secret, disparaît. Elle doit absolument le récupérer... ou bien sa carrière est fichue ! Et, pour enquêter, elle se retrouve contrainte d'échanger sa place avec la fangirl la plus enragée du monde (argh ! ), j'ai nommé Imogen. Jessica ne s'attend pas, au passage, à croiser le chemin de la femme de sa vie... Lettre d'amour à la pop culture, mais aussi lettre d'amour tout court, La Princesse et la Fangirl poursuit la trilogie Il était une fangirl, qui revisite les contes de fée sous l'angle de la pop culture. Fans, cosplay, conventions, mais aussi trolls ou body-shaming, Ashley Poston se penche avec la même justesse sur tous les aspects de la culture geek... Saluée pour sa sensibilité et ses dialogues à mourir de rire, cette réinterprétation est bourrée de charme et de clins d'oeil aux films, aux livres et aux séries que nous connaissons tous.

09/2021

ActuaLitté

Contes et nouvelles

Ecrits de la bête noire

Ces trois textes inédits de René Daumal ont paru respectivement dans les troisième, quatrième, puis huitième (et ultime) livraisons d'un éphémère mensuel de 8 pages nommé La Bête noire (1935-1936), imaginé par Marcel Moré, Roger Vitrac, Michel Leiris, Raymond Queneau et Jacques Baron, et qui a compté Antonin Artaud ou encore Le Corbusier parmi ses contributeurs. La revue, à peine née, est l'objet de vives tensions entre plusieurs grandes figures du milieu littéraire, et cristallise les divisions de l'avant-garde, notamment entre les surréalistes et leurs dissidents. Georges Bataille refuse avec véhémence d'y participer, sans parler de l'ombre menaçante d'un André Breton soucieux de préserver son territoire. Dès le deuxième numéro, Leiris et Queneau eux-mêmes souhaitent la disparition de La Bête Noire qu'ils ont conçue comme une forme d'union sacrée ! Daumal rentre pour sa part d'un séjour aux Etats-Unis, Le Grand Jeu est derrière lui, il retrouve brièvement Paris et ses amis avec ennui, voire une forme de dégoût. Il s'installe à Genève et ces querelles de chapelles sont loin de ses préoccupations. Mais il ressent la décrépitude du milieu poétique et il se fait l'écho rageur, désenchanté de cette fin de cycle à laquelle il semble adresse un "au-revoir ! " cinglant dans ces textes corrosifs et lucides, qui évoquent une société triste, vide, qui a sombré dans le bavardage et qu'il serait urgent de désinfecter. L'esprit moderne, déchu, consume en 1935 ses restes de truquages et de combines, les déceptions vis-à-vis des promesses qu'il n'a pas su tenir finissent de l'anéantir, et l'époque, de passion et d'action, politiquement tendue vers le pire - dans laquelle les intellectuels se démènent, "contre-attaquent" ou pataugent - accélère cette faillite, la leur.

09/2021

ActuaLitté

Histoire de la BD

Walthéry le facétieux

Si certains auteurs sont tombés dans la marmite de la bande dessinée dès leurs plus jeunes âges, rares sont ceux qui l'ont débuté aussi tôt que François Walthéry. A 15 ans, il assiste déjà le dessinateur Mitteï, et à 17 ans, il quitte son village liégeois pour devenir le premier collaborateur de Peyo, alors dépassé par le succès grandissant des Schtroumpfs. Pendant dix années passées à Bruxelles, le jeune François Walthéry réalise bien entendu des albums qui marqueront plusieurs générations (Natacha, Les Schtroumpfs, Benoît Brisefer, Johan et Pirlouit, etc.), mais il vit surtout avec quelques-uns des plus grands auteurs de l'époque. Non seulement, il travaille avec Peyo (Les Schtroumpfs), Derib (Yakari), Gos (Le Scrameustache), Roger Leloup (Yoko Tsuno) et Marc Wasterlain (Docteur Poche), mais toutes ses sorties se déroulent auprès des figures marquantes des Editions Dupuis : Franquin (Gaston et Spirou), Will (Tif et Tondu), Roba (Boule et Bill), Tillieux (Gil Jourdan), Yvan Delporte et les autres. Témoin privilégié de leurs soirées délurées, Walthéry revient en détails sur des moments importants, comme la création de Natacha ou le choix du repreneur de Spirou, ainsi les tours pendables que ces grands enfants se sont joués les uns aux autres. Et avec les années, l'esprit facétieux de Walthéry ne l'a jamais quitté. Il a par la suite réalisé les 400 coups dans les festivals de bande dessinée, aux côtés de Cauvin et Lambil (Les Tuniques bleues), lorsqu'il ne réunissait pas tous ses confères à la Police de Liège pour apprendre à tirer avec de vrais revolvers sur des cibles qu'ils avaient peintes. Sans oublier ses aventures avec le chanteur Renaud, ainsi que d'autres hauts faits (et méfaits) haut en couleur !

09/2021