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Lancelot Hamelin

Extraits

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Littérature française

Pourvu que tu m'aimes

" Je ne sais pas d'où je viens, ou plutôt, j'oublie délibérément. Je ne veux savoir de moi que cette chaleur lente qui frémit dans mes veines, ces soleils d'Asie, ces soleils levants. " Jane est née dans une île. C'est une métisse, arrachée au bonheur de l'enfance par la séparation de ses parents. Laissant l'écume et les algues, elle vit désormais recluse chez sa grand-mère, dans la prison d'un jardin. Et Jane découvre l'amour : Lancelot, un photographe-baroudeur, qui va, peu à peu, lui révéler ce qu'il y a vraiment derrière les apparences : la drogue, le sexe, la rapacité, le mensonge, la traîtrise. En fait : le mufle de la modernité. Le visage des villes. Pourvu que tu m'aimes est un roman d'initiation. Comment une jeune femme, déliée, pure, ardente, va connaître la plus grande des déceptions. C'est aussi un roman codé, qui emprunte certaines de ses scènes à la tradition littéraire : du jardin des supplices à la crucifixion, de la pourriture à la générosité de la terre, de la Vierge noire à l'Eve future, de la femme mutante à la couleur des peaux, bien des thèmes de notre fin de siècle sont ici convoqués. Dans une langue souple, tressant les mots comme des lianes, ce premier roman dessine une géographie amoureuse où l'auteur se perd pour mieux se trouver elle-même.

02/2000

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Pléiades

Oeuvres complètes

Premier écrivain de l'histoire de notre littérature : le premier sous le nom duquel on ait placé plusieurs ouvrages mis « en roman », c'est-à-dire en français, et qui forment une ouvre. Fondateur d'un art de conter et d'un univers à conter, autour d'un roi, Arthur, d'une cour que résume un symbole, la Table Ronde, et de quelques héros auxquels s'identifier pour se perdre dans un éternel hier. Faiseur de mythes, créateur d'un objet religieusement mis en scène et aussitôt retiré, interdit, rendu à jamais désirable, le Graal. Poète de la beauté, du désir, de la joie, de l'amour qui tantôt brille comme l'or des cheveux d'une reine, découverts par Lancelot sur un peigne qui fait signe au bord du chemin, tantôt revêt aux yeux de Perceval, réconcilié avec Dieu au soir du Vendredi saint, les éblouissantes couleurs du sacré. Un poète, un maître, un fondateur, un écrivain : tel est Chrétien de Troyes. Du reste, de sa vie, de son visage, on ignore tout. On sait seulement ceci : il vécut à la fin du XIIe siècle dans la première ville de Champagne, et il laisse cinq des dix romans les plus importants de son époque, un style à imiter, des modèles à admirer, des questions à résoudre, de quoi réveiller l'enfant qui est en nous, et rêver pendant toute une vie d'homme.

05/2005

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Critique littéraire

La mort féerique. Anthropologie du merveilleux XIIe-XVe siècle

A la fin du XIIe siècle se répand en France et en Angleterre une poésie inspirée par les contes et légendes dits de Bretagne. Suscitant un engouement extraordinaire, elle se propage bientôt dans toute l’Europe. Les aventures chevaleresques de ces lais et romans sont imprégnées de surnaturel : des fées issues de l’Autre Monde (Morgane, Mélusine, pour ne citer que les plus fameuses) se lient à des héros (Arthur, Lancelot), qui ont parfois eux-mêmes pour pères de mystérieux fairy knights, ou chevaliers faés. Loin de recueillir les vestiges d’une antique mythologie païenne, comme on l’a longtemps cru, ces féeries sont l’expression d’un imaginaire de la mort hérité, certes, de traditions anciennes (germaniques aussi bien que celtiques) mais qui continue d’être largement partagé et renouvelé par la société médiévale laïque, seigneurs comme paysans, en dépit des clercs. Elles nous renseignent implicitement sur la façon dont on se représente alors une mauvaise mort, comment y échapper et s’assurer une bonne mort, ou encore dont on peut entretenir des relations avec les morts tant qu’on est vivant. En relisant et comparant ces récits et ces « cycles » à la lumière de l’anthropologie historique, Laurent Guyénot éclaire du même coup cette culture principalement orale, laïque et pourtant religieuse à sa manière, dont les ouvrages latins des lettrés ne nous ont transmis qu’une idée partielle et partiale.

01/2011

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Littérature française

Choral

Eté 1936. Une petite ville de la côte algérienne déchirée par une grève de dockers : ceux-ci ont refusé de charger un navire, l'Amaryllis, en fûts de vin. Les viticulteurs se sont mobilisés avec leurs hommes de main et ont tiré dans le tas : un mort, dont la famille, chassée d'Espagne par la guerre civile, était venue récemment s'établir en Algérie. Les événements sont vécus comme une sorte de rite initiatique, d'abord par deux enfants innocents, Charlie et Lancelot, puis par le meurtrier, Gil, qui refuse la souillure du sang, et par sa maîtresse d'une nuit, la folle Mme Lombard. Par Grand-Père également, lequel, pour la première fois, se trouve en désaccord avec ses amis du Parti à propos de la participation des dockers algériens aux obsèques. Le point culminant de ce récit, qui multiplie les personnages hauts en couleur et les péripéties où le tragique frise le bouffon, est la monumentale procession funèbre que la mer, dans le crâne de l'enfant de choeur Charlie, accompagne de ses échos comme d'un chant liturgique, d'un choral dont le titre pourrait être Lève-toi et marche. Ce roman, le plus ouvert, le plus "public" de son auteur, se présente comme un rameau adventice de l'ample fresque sur la guerre d'Algérie inaugurée par Jean-Pierre Millecam avec Sous dix couches de ténèbres et poursuivie jusqu'à Une légion d'anges.

04/1982

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Fantasy

Les gardiens de Camelot. Tome 1, Le douzième chevalier

Pour combattre un mal ancien, la plus grande arme qu'un héros puisse avoir, ce sont ses compagnons. Voilà des siècles, Morgane, sur le point d'être vaincue par Arthur, lança son dernier sortilège en envoyant des démons à travers le temps. De nos jours. Merlin a toujours détesté son prénom. Son père était obsédé par les légendes arthuriennes. Et si son décès prématuré a laissé Mel accablé de douleur, il n'est quand même pas prêt à gober les mensonges grotesques de cet Anglais qui se dit chevalier et résolu à anéantir les forces du mal. Fils de roturier, Lancelot n'était pas destiné à devenir chevalier. Tout comme il n'était pas préparé à être catapulté dans ce monde moderne qu'il n'a pas été entraîné à protéger. Propulsés au milieu d'une lutte vieille de plusieurs siècles, les deux hommes devront s'allier dans une course désespérée pour sauver l'humanité. Mel et Lance pourront-ils vaincre le plus grand ennemi que la terre ait jamais connu ? Ou découvriront-ils en chemin que le véritable danger a toujours été l'oeuvre d'un coeur brisé ? #Chevalierdelatableronde #Magie #Légenderevisitée #MM --- "Un nouveau livre passionnant de Victoria Sue qui m'a rendue accro dès la première page !!! " - Claudia sur Goodreads "SENSATIONNEL !! Je n'ai pas pu poser ce livre, je ne voulais pas qu'il se termine". - Paul sur Goodreads

04/2021

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Prière et spiritualité

Crépuscule des Lumières

Le cycle des Lumières, ouvert au XVIIIe siècle, a détruit l'Ancien Régime, combattu la religion catholique et triomphé au XXe siècle. Le progressisme des Lumières a formaté le monde occidental, accumulant les révolutions : égalitarisme, socialisme, révolution communiste, révolution des majeurs, révolution libérale/libertaire. Nous subissons de nos jours une nouvelle révolution "éclairée" : la révolution arc-en-ciel, sociétale et indigéniste, mélange détonnant de Lumières, de déconstruction et de puritanisme américain. Les Lumières n'ont pas libéré l'homme pour autant : au contraire, elles l'ont transformé en matière première pour un système économique désormais totalement indifférent au bien commun. Elles ont rendu l'homme, esclave de ses pulsions égoïstes. La post-démocratie despotique a détruit la démocratie en Occident. Et les Lumières de la raison n'ont pas débouché sur le progrès des majeurs mais sur le nihilisme, l'obscurantisme politiquement correct, et la guerre de tous contre tous. Pour cette raison nous vivons le crépuscule des Lumières. L'Occident est devenu au XXIe siècle la Nef des Fous. Des fous qui donnent aux étrangers les mêmes droits qu'à leurs citoyens et qui pourchassent ceux qui veulent défendre leurs frontières. Des fous qui incitent les hommes à se transformer en femmes ou inversement. Des fous qui promettent de déconstruire la famille. Des fous qui abandonnent leur souveraineté et leur indépendance aux autres pays. Des fous qui croient qu'allumer des bougies suffit à arrêter les criminels. Des fous qui conchient leur propre culture et leur religion et qui n'enseignent plus rien à leur progéniture sinon sa propre détestation. Les Lumières du XXIe siècle, tel le joueur de flûte de Hamelin, nous entraînent vers la catastrophe civilisationnelle au son du pipeau des " valeurs " inversées. Il est donc temps de combattre frontalement cette idéologie car, comme l'islamisme, dont elle est d'ailleurs le fourrier en Europe, elle menace la survie de notre civilisation, dans un monde polycentrique de plus en plus instable. Cela signifie qu'il faut avoir le courage de dénoncer sa supercherie et ses fausses évidences.

12/2021

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Critique littéraire

A la recherche de Marcel Proust

En 1949, lorsque Maurois publia son livre, Proust ne figurait pas au nombre des carrefours obligés, ceux que nous recommandaient Sartre et Camus, bientôt Robbe-Grillet ; seule Nathalie Sarraute... Ni le communisme en vogue, ni l'existentialisme n'avaient le temps de se rendre à une matinée Guermantes : on avait bien d'autres choses à faire. Le Du côté de chez Proust de Mauriac s'ouvre sur le fameux "ouais, c'était notre jeune homme" soupiré par Barrès à la sortie des funérailles de Marcel, sur les marches de Saint-Pierre de Chaillot. Mauriac, lui, avait dîné en pleine nuit rue Hamelin, devant un spectre oriental dépiautant sur ses draps des cuisses de poulet. Mais Mauriac est trop préoccupé du Christ pour laisser parler l'ceuvre ; Maurois aimait bien le Christ ; ses proches amis chrétiens, parmi lesquels Du Bos et l'Anglais Maurice Baring, le pressaient de faire le saut : c'était mal connaître un homme aussi convenable, aussi peu porté que possible à la galipette théologique, fût-elle la plus humble, la plus sincère, la plus dépourvue de malignité acrobatique à la Chesterton. On sait que la Recherche eût pu s'appeler L'Adoration perpétuelle et que l'écrivain ne fit jamais mystère de ce qu'avait représenté pour lui "l'arbuste catholique et délicieux". Juif par sa mère, catholique par son père (c'est ainsi qu'il se définit lui-même) , il est miraculeusement indemne de cette maladie française où les trois - quarts, pour ne pas dire la totalité des bons esprits de ce pays, ne cessent de tourner le même potage, remugle de fascination et de ressentiment vis-à-vis de l'autel. Proust et Maurois, de ce point de vue, sont tout bonnement libres - on voit très bien cette liberté proustienne à l'oeuvre pendant l'affaire Dreyfus, ne craignant pas la confrontation avec la sphère mondaine, majoritairement anti-dreyfusarde. Michel Crépu.

04/2003

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Littérature étrangère

La fille aux papiers d'agrumes

En Bavière, à la fin des années 1950. Une petite ville quelque part dans les montagnes. L'Allemagne se relève à peine des désastres de la guerre, mais comme punie par la division qui la prive désormais d'une part d'elle-même - où que l'on se trouve, ici "à l'Ouest" ou de l'autre côté de la nouvelle frontière intérieure. Dans La fille aux papiers d'agrumes, Hanns Zischler cite un poème de l'Anglais Robert Browning qui propose une relecture de la légende du "joueur de flûte de Hamelin". Le dernier vers, "And everything was strange and new", pourrait servir d'exergue à son roman. Il caractérise en tout cas au plus juste le sentiment d'inconfort éprouvé par Elsa, la jeune fille du titre : après la mort de sa mère, Elsa et son père ont quitté Dresde pour s'installer à l'Ouest, à Marstein, dans les Alpes bavaroises. Le dialecte, les montagnes abruptes et oppressantes - rien, dans ce nouvel Umwelt, qui puisse lui rappeler la ville de son enfance et le vaste paysage des prairies de l'Elbe. L'étrangeté du dehors se double chez Elsa d'une marque distinctive qui tout ensemble l'élit et l'exclut, en la mettant à part de la communauté des jeunes de son âge, de leurs jeux et de leurs courses : Elsa boite. Un camarade de classe attentif, un professeur bienveillant, une nouvelle élève venue d'Angleterre, un colporteur manchot : autant de figures qui sauront pourtant accompagner et soutenir la marche encore hésitante d'Elsa dans ce monde si neuf. Mais il est un premier ailleurs où Elsa a trouvé refuge pour faire corps malgré tout avec le réel et s'aménager "une chambre à soi" : les papiers d'agrumes dont elle fait collection, le miracle sans cesse reconduit, inconnu à l'Est, de leur légèreté et de leurs couleurs chatoyantes, avec les mots et les sonorités de langues étrangères qui invitent au voyage et au rêve, les mythologies inconnues et savantes des images qui les ornent.

02/2016

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Histoire de France

Rompez les lances ! Chevaliers et tournois au Moyen Age

Qu'ont en commun Richard Coeur de Lion, Du Guesclin et Lancelot, Don Quichotte ou Ivanohé ? Défenseurs de belles et justes causes, ces chevaliers réels ou romanesques tournoient sans merci, s'affrontant en joutes et défis armés caractéristiques de la société féodale. C'est l'histoire de ce sport chevaleresque, si vivant dans notre patrimoine culturel, que Sébastien Nadot nous conte avec enthousiasme. Dès la seconde moitié du XIe siècle, dans toute l'Europe, les guerriers s'adonnent aux tournois dont les chevaliers sont particulièrement friands. Mais ces combats, dangereux et violents, ne plaisent pas à tous. Apparaît alors un nouveau jeu, en duel et mieux réglé : les joutes, combats singuliers où rompre les lances permet aux champions de remporter la gloire... et aussi quelque argent. Imitant les légendaires chevaliers de la Table ronde, les jouteurs s'amusent dans des compétitions de plus en plus spectaculaires. En tribunes, les dames tombent en pâmoison tandis que le public encourage, prend parti, rit et laisse fuser les quolibets. A la fin du Moyen Age, Bavard, le Chevalier sans peur et sans reproche, incarne la perfection dans les lices comme à la guerre. Fervents jouteurs, François l Charles Quint et Henri Vlll Tudor ne conçoivent pas une fête ou une rencontre diplomatique sans quelques jolis coups de lances. Avec les évolutions militaires, la chevalerie disparaît et avec elle la pratique des joutes. Mais ses héros restent vivants à travers la littérature avant de poursuivre leur existence aujourd'hui à travers la bande-dessinée, le cinéma ou les jeux sur Internet...

10/2010

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Sciences historiques

Armorial des chevaliers de la Table Ronde. Etude sur l'héraldique imaginaire à la fin du Moyen Age

L'ouvrage de Michel Pastoureau propose pour la première fois un armorial complet de quelque 178 chevaliers de la Table Ronde, mis en scène par les romans de chevalerie et par les sources héraldiques et iconographiques du XIIe au XVe siècle. Parmi ces chevaliers, certains sont des héros de premier plan (Lancelot, Gauvain, Perceval, Tristan), que l'on retrouve d'un texte à l'autre et dans de nombreuses images. D'autres sont des personnage plus discrets, compagnons ou parents des premiers et mentionnés seulement par certains textes ou certains armoriaux. D'autres encore sont des comparses de troisième zone, voire pour quelques-uns un simple nom dans une liste de quêteurs du Graal ou de participants à un tournoi. En s'appuyant sur tous les documents médiévaux disponibles, l'armorial s'efforce de consacrer à chacun de ces chevaliers une notice complète, indiquant son identité et sa parenté, le blasonnement de ses armes (avec toutes les variantes repérées) ainsi que son cimier, ses supports et sa devise. L'ensemble est accompagné d'un commentaire plus ou moins long selon l'importance du personnage et de toutes les références nécessaires. L'armorial proprement dit est précédé d'une étude générale de l'héraldique imaginaire au Moyen Age, et d'une étude plus spécifique de l'héraldique arthurienne et des problèmes historiques et littéraires qui s'y rattachent. Il est suivi de différentes tables et annexes, d'une importante bibliographie et de plusieurs tableaux généalogiques des principaux lignages autour desquels s'est construite la légende arthurienne.

01/2006

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Critique littéraire

Alfred de Vigny

A vingt-quatre ans. Alfred de Vigny, séduisant romantique lié au premier Cénacle, ami intime des frères Hugo et Deschamps, s'enflamme pour la cause des Grecs, et écrit Héléna. Renonçant à une carrière décevante dans l'année., qui lui inspirera Servitude et grandeur militaires, Vigny publie son premier recueil de poèmes. Mais l'immense succès de son roman historique Cinq- ; Dais, puis celui de sa pièce de théâtre Chatterton, occultent son œuvre de poète et de traducteur ; ce dont il souffrira. Cet aristocrate, considéré comme un monarchiste proche de Louis-Napoléon Bonaparte, fréquenta pourtant le milieu éclairé anglais et fut attiré par le saint-simonisme. Accusé par Sainte-Beuve de vivre dans une " tour d'ivoire " - peut-être son domaine du Maine-Giraud en Charcute - Vigny s'érigea en ardent lecteur et défenseur de ses contemporains dont Baudelaire. et assista. en dépit de sa maladie, à de nombreuses séances à l'Académie Française. A partir de documents nouveaux et de nombreux extraits de lettres, Jean-Pierre Lassalle raconte avec brio la vie tourmentée de ce poète qui fut inspiré par de nombreuses muses dont Delphine Gay, Marie d'Agoult. Marie Dorval. Virginie Ancelot et Augusta Froustey.

04/2010

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Histoire de France

Prisonniers d'état sous Vichy

Dès l'été 1940, Georges Mandel, Léon Blum, Edouard Daladier, Guy La Chambre, Paul Reynaud et le général Gamelin ont été emprisonnés par Vichy pour plus de deux ans ; Jean Zay, quant à lui, a passé toute la guerre en prison jusqu'à son exécution. Figures emblématiques de la IIIe République, ils sont tenus par le nouveau régime pour "responsables de la défaite". A partir de sources largement inédites, Prisonniers d'Etat sous Vichy reconstitue de'façon détaillée et concrète l'évolution de leurs conditions d'enfermement et de transfert et retrace minutieusement les dérives de l'Etat français et de sa justice pour mettre en évidence le moment où celle-ci se mue en justice d'exception, avec la complicité d'une magistrature sous influence — à l'image du parquet général de la Cour suprême de justice de Riom. Vichy introduit par exemple un dispositif subtil qui consiste à accorder à ces personnalités, afin de mieux les discréditer, nombre de privilèges — notamment sur le plan matériel — qui sont ensuite livrés en pâture à l'opinion publique, et inaugure par ailleurs un mode d'enfermement particulièrement anxiogène, fait de vexations et de déplacements imposés en raison de supposées menaces extérieures. Il ressort de cette étude novatrice que l'emprisonnement de ces hommes, loin d'être un élément secondaire dans la ténébreuse histoire de Vichy, constitue au contraire un laboratoire du contrôle et de la manipulation de l'opinion. Christophe Lastécouères révèle d'une plume alerte et passionnée les difficiles conditions de captivité de ces boucs émissaires proclamés et rend à ceux-ci justice et dignité.

05/2019

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Sciences historiques

Une enfance urruñar. Urrugne, années 30-40

Le quartier de Lizargibel à Urrugne regroupait quatre maisons peuplées de beaucoup d'enfants, et parmi eux quatre garçons nés entre 1927 et 1930 dont moi, le plus jeune des quatre. La ferme d'Irunberri possédait une radio. Jean-Pierre et Michel écoutaient les informations et les commentaires de leurs parents sur les événements qui se déroulèrent entre 1936 et 1945, et nous en faisaient part. Nous tenions tous les quatre des conversations passionnantes sur la guerre d'Espagne, la drôle de guerre, l'occupation, la libération et la victoire. Nous avions un avis péremptoire sur tout, comme par exemple les qualités comparées de Gamelin et de Pétain... J'ai gardé de cette période le souvenir de l'impression fascinante et passionnée d'un spectateur privilégié devant de prodigieux événements qui secouèrent le monde avant et pendant la Seconde Guerre mondiale. A ces réflexions de stratèges enfantins du Café du commerce s'ajouta pour moi l'observation des faits et gestes de mes concitoyens. Les adultes parlent librement des qualités et des défauts de leurs prochains devant leurs enfants. Ils pensent que leurs commentaires glisseront sur leur tête comme l'eau vive sur les galets. M'étant révélé plus éponge que galet, j'ai pu ici sélectionner des personnages pour leur caractère, leurs qualités et aussi parfois pour leurs travers, à condition qu'on puisse en rire. Et j'ai laissé dormir en paix les vilains et les méchants. Je n'ai gardé de mes personnages que le prénom et l'initiale de leur nom. Les vieux urrunar n'auront aucun mal à lever les masques, de même que les familles de mes héros, dont je sollicite l'indulgence.

11/2011

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Histoire littéraire

La fabrique des Rougon-Macquart. Volume VIII, 1 ; L'Argent ; Le Docteur Pascal. Volume VIII, 2 ; La débâcle

Ce volume présente les dossiers de L'Argent (1891) et du Docteur Pascal (1893), celui de La Débâcle (1892), le plus long de la fresque (1244), constituera à lui seul, le dernier volume de La Fabrique des Rougon-Macquart. Zola n'avait pas prévu d'écrire un roman sur la Bourse, monde qui lui était inconnu. Mais l'énorme scandale de la faillite de l'Union générale, qui ruina des milliers de petits et de gros épargnants, le poussa à écrire une oeuvre centrée sur l'homme d'affaires Saccard. Celui-ci crée, avec l'appui des milieux catholiques, une banque, l'Union générale, lutte contre la banque juive de Gundermann, s'emploie, aidé par l'ingénieur Hamelin, à mettre en valeur le Proche-Orient, mais fait une retentissante faillite, qui le conduit à l'exil. La question de l'argent, force de mal et de bien, "levier qui soulève le monde. Il n'y a que l'amour et l'argent" (Ebauche), amène Zola à poser la question juive et à s'intéresser au socialisme. Le Docteur Pascal, vaste résumé et commentaire de la fresque, la clôt sur le plan familial et scientifique. Double et porte-parole de son créateur, le docteur Pascal, biologiste réputé, a passé sa vie à étudier sa famille et son hérédité. Il en a dressé l'arbre généalogique. Sa méthode est celle du romancier : "Tout dire, pour tout connaître et tout guérir." L'oeuvre est aussi le récit des amours du docteur vieillissant avec sa jeune nièce, Clotilde, hymne de l'auteur à son amante Jeanne Rozerot : "A ma bien-aimée Jeanne, à ma Clotilde, qui m'a donné le royal festin de sa jeunesse et qui m'a rendu mes trente ans, en me faisant le cadeau de ma Denise et de mon Jacques, mes chers enfants pour qui j'ai écrit ce livre", etc. Le savant meurt, mais la vie triomphe : Clotilde donne naissance à un garçon ; le récit se termine sur une vision d'espoir, l'image de la jeune femme allaitant son fils, nouveau messie.

11/2022

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Littérature française

Les 12 travaux d'Emeraude Kelly qui voulait changer sa vie

Emeraude Kelly, que tout le monde appelle Emmy, a 33 ans et descend d'une famille d'aristocrates aujourd'hui sans le sou. Elle vit seule dans un studio à Paris avec son chat, accuse quelque kilos en trop, et travaille pour la société Dulac, qui fabrique des arrosoirs, parce qu'il " faut bien travailler ". Bien sûr, Emmy a de quoi manger, un toit au-dessus de la tête, un boulot stable et sécurisant, une famille pas trop dégénérée, des amis fidèles. Mais elle attend tellement plus de la vie ! Comment faire ? Entre l'amour, le poids, et l'accomplissement professionnel, le " chantier " paraît démesuré à la jeune femme. Alors qu'elle visite une exposition sur l'univers de Disney, la jeune femme fait une rencontre providentielle. A la manière d'une Mary Poppins, Maud, une femme d'un certain âge, se matérialise devant elle. Elle propose à Emmy de relever 12 défis pour réenchanter sa vie. Emmy accepte de jouer au Hercule du développement personnel, et se se livre, pendant 12 semaines, aux exercices concoctés spécialement pour elle par son nouveau coach en imaginaire. A l'issue des douze semaines de travaux, Emmy aura accompli un remarquable travail sur elle-même : elle s'est réconciliée avec son corps, ce grand inconnu qu'elle considérait si mal ; elle a lancé un nouveau projet professionnel d'envergure : racheter le château où elle a grandi, le restaurer, et le transformer en un lieu unique d'évasion et de magie ouvert au public ; Enfin, elle s'est engagée dans une belle et saine histoire d'amour avec un homme inattendu : Lancelot Dulac, fils du créateur de la société Arrosoirs Dulac.

11/2017

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Pléiades

Pedigree et autres romans

Roman exceptionnellement long et ambitieux, Pedigree (1948) est avant tout une autobiographie romancée, la réécriture de ce Je me souviens... que l'écrivain publia en 1945 et où il évoquait son enfance. Bien sûr, dans Pedigree, le héros porte un nom d'emprunt et le récit s'écrit à la troisième personne ; mais Roger Mamelin est très largement Georges enfant. Le livre retrace l'histoire d'une famille de condition modeste et, au-delà, celle de la ville - Liège - qui a vu naître l'auteur. Surtout, il donne à voir combien les images et les fantasmes que Simenon relance sans fin, de roman en roman, puisent à la même source : les expériences d'une enfance et d'une adolescence vécues dans un cadre étroitement familial et local. Avec Pedrigree, c'est en somme le lieu de prime élaboration de son imaginaire que l'écrivain met en scène. A la vérité, une large partie de l'oeuvre de Simenon croise vécu et fiction. Tous les romans rassemblés dans ce volume participent, à des degrés divers, de la quête du passé qui traverse l'oeuvre. L'abandon à la confession intime n'en demeure pas moins contrôlé : le jeu du réel et de la fiction passe par quantité d'écrans plus ou moins opaques. Certains textes (comme Les Trois Crimes de mes amis) sont clairement autobiographiques ; d'autres transforment en fiction des événements vécus ; dans d'autres encore (Malempin par exemple), ce n'est pas l'auteur, mais un personnage qui se souvient ; certains, enfin, paraissent rigoureusement fictionnels, et ce n'est que latéralement qu'on peut y découvrir le travail de la mémoire. Au reste, les diverses "formules", les différences de "dosage" ne remettent nullement en cause l'unité de l'oeuvre. Elles permettent au contraire de l'approfondir en rendant manifestes les fondements intimes de la création.

05/2009

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Histoire de France

Weygand. L'intransigeant

Que n'a-t-on écrit sur Maxime Weygand (1867-1965)? Ayant joué un rôle majeur lors des deux guerres mondiales, c'est l'un des plus célèbres généraux français. Partisan de l'armistice en 1940 et refusant de se rallier à de Gaulle, il est accusé de haute trahison en 1945. Max Schiavon dresse aujourd'hui le vivant portrait de cette figure militaire et politique aussi admirée que controversée. Né à Bruxelles de parents inconnus, les origines de Weygand sont nimbées de mystères : il aurait été en réalité l'enfant naturel du roi des Belges, Léopold Il, ou de l'empereur du Mexique Maximilien, voire de Charlotte, son épouse. Brillant officier de cavalerie, il devient le bras droit de Foch durant la Première Guerre mondiale, puis arrête l'Armée rouge qui envahit la Pologne en 1920. Chef de l'armée de 1931 à 1935, il accélère la motorisation et crée la première division blindée au monde. En mai 1940, aux heures les plus sombres, Paul Reynaud le nomme commandant en chef de l'armée en remplacement de Gamelin limogé. Ne parvenant pas à redresser la situation, il prône l'armistice. Ministre de la Défense nationale, puis Délégué général du gouvernement en Afrique, il prépare secrètement la reprise du combat. Arrêté par la Gestapo en novembre 1942 et déporté, il est placé en détention à la Libération mais bénéficie d'un non-lieu en 1948. Membre de l'Académie française, Weygand meurt presque centenaire. Une foule immense vient lui rendre hommage lors de ses obsèques. Grâce à de nouvelles archives, Max Schiavon nous livre aujourd'hui la biographie la plus aboutie d'un des mythes de l'histoire militaire de la France au XXe siècle.

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Critique littéraire

Le Roman de Torec. Edition bilingue

Le Roman de Torec conte l'histoire d'un jeune homme, Torec, qui part en quête de la couronne d'or volée à sa grand-mère longtemps avant sa naissance, et son mariage avec la jeune fille qui possède le diadème. Fondé sur quelques motifs de deux contes-types populaires, L'Anneau magique et L'Homme à la recherche de sa fiancée ou femme perdue, le récit trace le cheminement du héros éponyme. A travers de nombreuses aventures, autant d'épreuves, il retrouve la couronne et épouse la jeune fille, Miraude, qui la possède. Les éléments merveilleux de l'univers du conte associés à la réécriture de nombreux aventures et motifs de l'univers arthurien, tels l'adoubement, l'amour de loin, le tournoi pour la main d'une jeune fille, les festivités à l'occasion d'un mariage, le secours porté à une jeune fille en difficulté, les mises en garde contre un danger, les duels, le combat contre des lions et/ou des géants, les combats au gué d'aventure, caractérisent le récit comme une oeuvre intertextuelle et un roman arthurien nouveau et original. La technique narrative du récit rappelle celle du roman arthurien en vers, mais aussi celle du roman en prose avec ses annonces et clôtures d'épisodes. Le Torec, attribué à Jacob van Maerlant (1235-1290/1300) et inséré au xive siècle dans la trilogie Lancelot - Queste del Saint Graal - Mort le Roi Artu en moyen néerlandais, appelée Lancelotcompilatie (87000 vers), datée de 1320-1325, serait une traduction-adaptation d'un roman français perdu, Torrez, le Chevalier au cercle d'or. Le récit présente un intérêt certain pour le médiévisme européen, son modèle français présumé n'étant pas attesté à ce jour. Edition bilingue du texte intégral (selon l'édition G.H.M. Claassens, 2003).

05/2015

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Indépendants

"C'est le Québec qui est né dans mon pays !". Carnet de rencontre d'Ani Kuni à Kiuna

"La vérité, c'est que je suis Québécoise, que ma famille habite leur territoire traditionnel depuis plus de 200 ans et, pourtant, je ne connais pratiquement rien d'eux et je n'en connais aucun. La vérité, c'est que j'ai honte de moi. Honte de nous". C'est au contact des Maoris de la Nouvelle-Zélande qu'Emanuelle Dufour réalise l'ampleur de son ignorance à l'égard des Premiers Peuples du Québec. A son retour, elle entreprend un long cheminement pour aller à la rencontre des réalités autochtones et entamer un dialogue plus que jamais nécessaire. Que révèlent le silence sur les pensionnats autochtones dans les manuels d'histoire et les clichés sur les "? Indiens ? " dans la culture populaire ? Comment a été vécue la crise d'Oka par les Autochtones ? Racontée à partir de sa propre expérience mais aussi celle de nombreux Autochtones et Allochtones, cette oeuvre polyphonique explore les legs de notre inconscient colonial et fait surgir des histoires trop longtemps restées dans l'ombre. "C'est le Québec qui est né dans mon pays ! " nous dit Anna Mapachee, afin de renverser le miroir de notre histoire coloniale. Si le racisme systémique façonne toujours la condition autochtone, ce carnet de rencontres témoigne aussi du travail entamé par les communautés pour se réapproprier leurs langues, leurs savoirs ancestraux et leurs identités, entre autres à l'Institution Kiuna d'Odanak, "une école faite pour nous autres" . Et vous, êtes-vous prêt. e. s à explorer votre partie de l'histoire ? Avec les témoignages et citations autorisés de Kim Angatookalook et Tristan André-Angatookalook, Michèle Audette, Terry Awashish, Eve Bastien, Lise Bastien, Louis-Xavier Bérubé, Marie-Eve Bordeleau, Jimmy-Angel Bossum, Marie-Pierre Bousquet, Sébastien Brodeur-Girard, Diane Cantin, Mikayla Cartwright, Kakwiranó : ron Cook, Emma Cuchio Antonio, Guillaume Dufour, Ellen Gabriel, Julie Gauthier, Claude Hamelin, Prudence Hannis, Sarah Hornblow, Paige Isaac, Institut Tshakapesh, Jacques Kurtness, Marcel Lalo, Léa Lefevre-Radelli, Pierre Lepage, Monica Lopez, Anna Mapachee, Lucie Martin, Pierre Martineau, Rita Mestokosho, Uapukun Mestokosho, Melissa Mollen Dupuis, Caroline Nepton Hotte, Jennifer O'Bomsawin, Annick Ottawa, Ghislain Picard, Murrray Sinclair, Geneviève Sioui, Louis-Karl Sioui-Picard, Lou Maïka Strauss et Martin Strauss, Jean-Yves Sylvestre, Myriam Thirnish, Pamela Rose Toulouse, Jacques Viens, Florent Vollant, Stanley Vollant et Xavier Vollant, Jesse Wente et plusieurs autres.

10/2021

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Revues de droit

Revue Droit & Littérature N° 7/2023 : Notre Péguy

ACTUALITES. - Agendas - Le Mot du droit - L'adresse littéraire par Emmanuel Dockès - Le Portrait de Cécile Guidot - Le Questionnaire de Proust, par Sandra Travers de Faultrier LE THEME : Notre Péguy - Comment peut-on être péguyste ? , entretien avec Eric Thiers - La fraternité selon Péguy, notion anti juridique ? , par Ael xandre de Vitry - Pour "une Justice et une Vérité vivantes" : Péguy saisi à gauche par la presse de son temps, par Sophie Delbrel - Que vient faire "la petite fille Espérance" dans l' "enfer du monde moderne" ? , par Colette Camelin - Charles Péguy et l'enfantillage de la paix par le droit, par Romain Le Boeuf - L'usage particulier de la Déclaration des droits de l'Homme et du citoyen par Charles Péguy, par Patrick Charlot - Péguy, le paysan imaginaire, par Nicolas Dissaux et Yves-Edouard Le Bos - De cahier en cahier, de quinzaine en quinzaine - Le droit dans l'oeuvre de Charles Péguy, par Jean-Pol Masson - Péguy : le droit, la vérité, la justice, par Jean-Pierre Sueur - Péguy et la réalité du droit : Réflexions en marge d'un texte intitulé "Bernard-Lazare" , par David Mongoin VARIETES. - Diffuser l'anarchisme par la fiction : La Chasse aux loups (première partie) de Louise Michel, par Romain Broussais - Temps, justice et droit dans l'oeuvre de Walter Benjamin, par Peggy Larrieu - Fonction narrative et fonction mimétique du droit - Les enquêtes du commissaire Adamsberg, par Nicolas Bareït - Le roman dystopique - Les questions posées au juriste par la lecture du possible ? , par Marie-Suzel Tabard - Etude du chicaneur La Brige dans les oeuvres de Georges Courteline, par Eve-Marie Halba UN TEXTE Extrait de V13, par Lou Jedrezac L'ENTRETIEN Vers une personnalisation juridique des éléments de la nature ? , entretien avec Camille de Toled CHRONIQUES : Créations littéraires et droit - Champs croisés, par Michel Vivant - Les oeuvres littéraires, par Jean-Marie Bruguière - Le théâtre de Tiago Rodrigues : la dramaturgie de la démocratie, par Emmanuelle Saulnier-Cassia RECENSIONS

06/2023

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Critique littéraire

La légende arthurienne. Le Graal et la Table Ronde

Les romans de la Table Ronde sont de grands récits d'amour. Autour d'Arthur, le roi légendaire, l'élite de la chevalerie s'adonne aux exploits qu'alimente la force du désir. Lancelot, l'amant idéal, éprouve pour Guenièvre, l'épouse de son souverain, une folle passion qui doit rester secrète ! Mais Gauvain, le neveu d'Arthur, peut faire état du prestige de sa séduction : beau et galant, ardent, il est disponible à la moindre invite des dames, parfois au risque de sa vie - car une nuit auprès d'une jeune fille nue et consentante qu'un père livre à son hôte est bien périlleuse : une épée aux attaches d'argent interdit la jouissance ! Gauvain se prête aux fantasmes les plus divers : sa force suit le cours du soleil... Le fantastique aussi imprègne les récits. Merlin l'Enchanteur, né d'une copulation du diable avec une jeune fille, est à l'origine de la Table Ronde. C'est grâce à lui qu'Uterpendragon, passionnément épris d'Ygerne, prend les traits de l'époux absent et c'est dans l'illusion d'une nuit que sera conçu Arthur. Merlin établira la souveraineté du jeune homme, roi de la Table Ronde. Une femme peut elle aussi accomplir un acte extraordinaire : pour sauver Caradoc, la belle Guinier accepte de se plonger dans une cuve de lait, une nuit de pleine lune, et de sacrifier l'extrémité de son sein blanc. Les quêtes des chevaliers de la Table Ronde mènent au Graal, qui garde le mystère de son nom et de son origine : objet magique, source de vie, il fait partie des talismans de l'autre monde. L'initiation du jeune Perceval et son échec dans cette quête imprégneront profondément la sensibilité occidentale. Du XII, au XXe siècle, la légende arthurienne, en français et en langue d'oc, a essaimé dans l'Europe entière, témoin de la séduction de la "matière de Bretagne".

07/1997

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12 ans et +

Les Haut-Conteurs Tome 4 : Treize damnés

Les Haut-Conteurs Tome IV - Treize damnés ? Le tome charnière d'une série qui rencontre tous les suffrages ! ? " Une saga magistrale ! " Fantasy jeunesse ? " Un magnifique ouvrage dont on entend déjà beaucoup parler ! " Les 1001 bouquins ? " Une édition très agréable à lire et à regarder ! " les lectures de Mina Prix Elbakin du Meilleur roman fantasy français jeunesse Finaliste pour la 23e édition du prix des Incorruptibles Sélection pour le Prix Garin des Collèges 2012 Finaliste pour le Prix Chimère 2012 Résumé Perdu dans une grotte glacée, Roland est amnésique et prisonnier de sorcières qui l'empêchent de recouvrer la mémoire. Il tente de percer le mystère de ses bourreaux sans perdre l'esprit mais la folie est inlassable. Elle le dévore peu à peu et même un Cour de Lion ne saurait lui résister. Pourtant les réponses aux questions qu'il s'est toujours posées sont à portée de voix... Car ses geôlières semblent tout savoir du Livre des Peurs. A Rome, Alexandrie ou dans les Alpes, les Haut-Conteurs cherchent Roland et Mathilde la Patiente. La jeune Eléna, le truculent Bouche-Goulue, Salim l'Insondable et Corwyn le Flamboyant collectent des indices partout et progressent vers le nord de l'Europe, sur la piste des 13 damnés et des origines du Livre des Peurs. Sont-ils prêts à découvrir ce que nul Conteur avant eux n'avait seulement osé imaginer ? Voici venue l'histoire mère de toutes les histoires, voici venu le temps des révélations... Les auteurs Patrick Mc Spare est un scénariste-dessinateur BD et illustrateur pour diverses publications jeunesse (Strange Captain Swing, Pif Gadget, Spécial Zembla, Mustang, Rodéo, Kiwi , Power Mania). Oliver Peru, est auteur et dessinateur de BD depuis l'âge de 23 ans. Il est l'auteur de nombreux albums comme Shaman, Kookaburra Universe, Guerres Parallèles, Zombies, Lancelot, La Guerre des Orcs, Nosferatu, (Soleil) mais aussi des romans Druide, Excalibur(éditions Arkhanes, et Eclipse).

11/2011

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12 ans et +

Les Haut-Conteurs Tome 3 : Coeur de lune

Les Haut-Conteurs Tome III - Cour de Lune ? Le troisième tome d'une série qui fait l'unanimité ? La suite de la merveilleuse aventure de Roland, qui poursuit son apprentissage de Maître Conteur. ? " Une saga magistrale ! " Fantasy jeunesse ? " Un magnifique ouvrage dont on entend déjà beaucoup parler ! " Les 1001 bouquins ? " Une édition très agréable à lire et à regarder ! " les lectures de Mina Prix Elbakin du Meilleur roman fantasy français jeunesse Finaliste pour la 23e édition du prix des Incorruptibles Sélection pour le Prix Garin des Collèges 2012 Finaliste pour le Prix Chimère 2012 Résumé Ravengen est une terre maudite, tous ses habitants vous le diront. Le seigneur Othon le Loup y a sauvagement tué sa femme, la douce Beatrix, avant de disparaître à son tour, en laissant de nombreux cadavres derrière lui. Quarante années plus tard, l'on murmure encore que le spectre de la Dame de Lune hante ces bois sombres, accompagnée de l'âme perdue de son bourreau. Happés par un tourbillon de folie et de sang, dans la chaleur torride de l'été germanique, les Haut-Conteurs, Roland Cour de Lion et Mathilde la patiente, rejoints par le truculent Geoffroy Bouche-Goulue, vont tenter de percer les mystères de ce sinistre pays. Qui est cette Bête Dévoreuse, hurlant à la Lune et coupable de tant d'atrocités ? Amours secrètes, vengeances assassines, monstres démoniaques... Sous l'oil glacé de la pleine Lune, les évènements pourraient bien s'avérer fatals à nos héros.A Cour de Lune, Cour de Lion ! Les auteurs Patrick Mc Spare est un scénariste-dessinateur BD et illustrateur pour diverses publications jeunesse (Strange Captain Swing, Pif Gadget, Spécial Zembla, Mustang, Rodéo, Kiwi , Power Mania). Oliver Peru, est auteur et dessinateur de BD depuis l'âge de 23 ans. Il est l'auteur de nombreux albums comme Shaman, Kookaburra Universe, Guerres Parallèles, Zombies, Lancelot, La Guerre des Orcs, Nosferatu, (Soleil) mais aussi des romans Druide, Excalibur(éditions Arkhanes, et Eclipse).

05/2011

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12 ans et +

Les Haut-Conteurs Tome 2 : Roi Vampire

Les Haut-Conteurs Tome II - Roi Vampire ? Des lecteurs déjà très enthousiastes : " Pour avoir eu la chance de le lire en avant première je n'ai qu'une chose à dire LISEZ-LE !! Ce second tome est merveilleux. réellement ! " Lalou " Encore une fois, tous les ingrédients sont là pour une aventure épique, pleine de rebondissements et de mystères. " The place to Be Prix Elbakin du Meilleur roman fantasy français jeunesse Finaliste pour la 23e édition du prix des Incorruptibles Sélection pour le Prix Garin des Collèges 2012 Finaliste pour le Prix Chimère 2012 Résumé Paris, hiver 1190. Débarqués au cour de la plus grande ville du Monde connu, le jeune Roland, Mathilde, Ruppert et Salim poursuivent un double but : retrouver William le Ténébreux, l'ami disparu, et découvrir les secrets de Vlad, le maître vampire. Ce démon est-il réellement mort dans les forêts anglaises, ou attend-il son heure pour frapper encore ? Pire encore, un traître se cache-t-il parmi les quatre aventuriers, comme tout semble l'indiquer ? Happés par le tumulte populaire de la Fête des Fous, Roland et ses compagnons vont croiser nombre d'individus pittoresques. Cérémonies noires, complot royal, créatures infernales, prophéties du Livre des Peurs, tous les ingrédients d'un mélange fatal sont réunis pour sceller le sort de nos héros. Pourtant, ils sont des Haut-Conteurs et ne reculeront pas, jusqu'à vaincre ou périr. Roland " Cour de Lion " en tête. Le Mal rôde, la mort avance masquée. C'est la fête des ombres, c'est la fête des fous ! Les auteurs Patrick Mc Spare est un scénariste-dessinateur BD et illustrateur pour diverses publications jeunesse (Strange Captain Swing, Pif Gadget, Spécial Zembla, Mustang, Rodéo, Kiwi , Power Mania). Oliver Peru, est auteur et dessinateur de BD depuis l'âge de 23 ans. Il est l'auteur de nombreux albums comme Shaman, Kookaburra Universe, Guerres Parallèles, Zombies, Lancelot, La Guerre des Orcs, Nosferatu, (Soleil) mais aussi des romans Druide, Excalibur(éditions Arkhanes, et Eclipse).

02/2011

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Romans policiers

Les chats noirs de la Table Ronde

Le commissaire Yvon Legal, le capitaine Erwan Quéméner ainsi que leurs fidèles collaborateurs quadrupèdes Hector de Pennec, le vieux et beau chien Saint-Hubert féru d'histoire, et la célèbre Catia, première chatte policière d'Europe, sont appelés en renfort par le capitaine de gendarmerie Alain Le Moël, de la brigade de Plélan-le-grand, en forêt de Brocéliande. Une série de cambriolages dans des demeures prestigieuses sont signés par un petit chat noir sculpté dans du bois laissé sur les lieux. Pis : le président du Conseil général, Arthur Legrand, dont la résidence a été vidée entièrement, est menacé directement par le message "Tu auras la tête tranchée" déposé sous la figurine maléfique dont la tête est manquante. Or les lettres formant la menace proviennent de lettres découpées d'un grimoire du VI ème siècle ! Commence une enquête hallucinante auprès de gens dont les noms perdurent depuis . . . 14 siècles ! Se côtoient dans des habitations au coeur de la forêt mythique les chevaliers Hector des Marres, Perceval Le Gallois, Caradoc Freichfras, Messire Gauvain, Lancelot Dulac et son fils Galaad, Viviane, femme de Merlin Lépidus, Morgane Magus et son mari Accolon, Mordred, fils adultère de Morgane et Arthur, tous les personnages de la légende Arthurienne. La fameuse équipe bipèdes-quadrupèdes va de surprises en surprises : ce petit monde se déchire en luttes politiques avec deux partis qui s'affrontent ! D'une part le C. I. A, Cercle Interceltique Arthurien, et d'autre part le F. B. I, Forêt Broceliande Immortelle. La découverte de la fameuse épée Excalibur et de l'extraordinaire Table Ronde réunissant les chevaliers et le roi Arthur achève de plonger l'équipe de Quimper dans un mystère impensable. Leur visite dans les lieux merveilleux de la légende ne fait que renforcer l'énigme. Que signifie toute cette histoire qui semble pourtant véridique ? La réponse dépasse l'entendement, comme l'affirme Hector. Catia, elle, est furieuse !

06/2022

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Autres éditeurs (A à E)

Attends, je vais t'aider !

Le dilemne de tout parent : l'envie de laisser son enfant prendre de l'autonomie et l'effroi de le regarder partir à l'école déguisé en épouvantail... " Attends, je vais t'aider ", c'est ce que Lisette entend tous les matins. Sa maman met un temps fou à l'habiller, la coiffer, la préparer et surtout à choisir pour elle. Un jour, Lisette en a marre et quand sa maman l'interrompt avec son habituel " Attends, je vais t'aider ", Lisette dit " NON ". La maman, assistant avec une retenue électrique aux essayages de sa fille, ronge son frein pour lui laisser l'autonomie revendiquée. Orbie : - Lauréate au Prix Peuplier, La corde à linge, 2020 - Lauréate du Prix des Libraires du Québec (0-5 ans), " La petite truie, le vélo et la lune ", 2015 - Lauréate du prix Cécile-Gagnon, volet album (AEQJ), On a un problème avec Lilou la loutre, 2019 - Lauréate du prix Lancemot, " On a un problème avec Lilou la loutre ", 2019 - Lauréate (2e prix) du concours de Bande Dessinée de Hachette Canada, 2010 - Finaliste au Prix du CALQ - Artiste de l'année en Gaspésie, 2020 - Finaliste au Prix des Libraires du Québec (0-5 ans), " La corde à linge ", 2020 - Finaliste au prix Harry Black de l'album jeunesse, " La Corde à linge ", 2020 - Finaliste au prix Harry Black de l'album jeunesse, " On a un problème avec Lilou la loutre ", 2019 - " Honour Book #1 " et finaliste au Blue Spruce Award, Sloth at the Zoom, 2020 - Palmarès des meilleurs livres québécois, " La corde à linge ", 2019 - Palmarès des meilleurs livres québécois, " On a un problème avec Lilou la loutre ", 2018 - TPL (Toronto public librairies) first and best, " A sloth at the Zoom ", 2018 Charlotte Bellière : Prix de la SCAM 2019 pour le livre "Le géant ou l'incroyable aventure des émotions"

10/2021

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Histoire de France

Le général Huntziger. L'"Alsacien" du maréchal Pétain

Né en Bretagne d'un Optant de Guebwiller, le général Charles Huntziger (1880-1941) o tenu les seconds rôles les plus ingrats de la grande histoire. Début septembre 1939, le général Gamelin lui confie le commandement de la IIe armée, à la charnière de Sedan. A la mi-mai 1940, il subit donc de plein fouet l'assaut des Panzer de Guderian et partage, avec le général Corap, la responsabilité du désastre. Avait-il mal préparé son secteur ? En eut-il seulement les moyens ? Les communistes en tout cas vont l'accuser de s'être reculé exprès par vengeance du Front Populaire. Il avait pourtant pu reformer une seconde ligne de front sur les hauteurs de Stonne. La bataille y dura une douzaine de jours et passe pour le "Verdun de 40". Impressionné par son sang-froid, le général de Gaulle insiste le 11 juin pour le nommer à la place du généralissime Weygand et continuer la guerre outre-Mer. Mais sans suite... Lorsque le gouvernement de Bordeaux demanda aux Allemands à connaître leurs conditions d'armistice, Huntziger est le seul joignable des généraux de corps d'armée. C'est donc lui "l'Alsacien" qui est envoyé à Rethondes et à Rome pour signer l'arrêt des combats. Puis, dès son retour, Pétain et Weygand lui confient la présidence de la délégation française à la Commission d'armistice de Wiesbaden, où il s'agissait d'empêcher tout empiétement supplémentaire. A Vichy, il peut alors s'appuyer sur une Direction des services de l'armistice dirigée par un autre Alsacien, le général Koeltz. Ensemble, ils élaborent la première protestation d'ensemble du 3 septembre 1940 contre l'annexion de fait des départements du Rhin et de la Moselle. Trois jours après, Huntziger remplace Weygand comme ministre secrétaire d'Etat à la guerre et commandant en chef des forces terrestres. Il réorganise alors l'Armée de l'armistice suivant ses consignes secrètes pour en faire une armée nouvelle, de métier, auxiliaire des Alliés dès leur débarquement. Il joue le double jeu avec Londres, mais trouve la mort en avion le 12 novembre 1941 en rentrant d'Afrique du nord. Mélomane, catholique fervent, très Action française, peut-être affilié à la Cagoule militaire, il est le seul "Alsacien" à qui la France ait réservé, à Vichy de surcroît, des obsèques nationales.

05/2014

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Revues de droit

Revue Droit & Littérature N° 6/2022

Sommaire - Droit & Littérature - Numéro 6-2022 Actualités In Memoriam Jean-Denis Bredin par Matthieu De Boisséson - In Memoriam Jean-Denis Bredin par Yann Delbrel - Le Mot du droit : Rural par Jean-François Sagaut - L'adresse littéraire par Jean-Michel Delacomptée - Le Portrait de Marie-Hélène Lafon - Le Questionnaire de Proust par Christophe Jamin Le thème : A travers champs - Entretien avec l'Association des Ecrivains et Artistes Paysans - René Bazin : scènes de la vie de province à la fin du XIXe siècle par Jacques Foyer - Une aventureuse histoire littéraire du droit rural par Hubert Bosse-Platière - Les rapports agriculture-nature dans le champ littéraire par Benoît Grimonprez - Des paysans face au droit : "Qui terre a, guerre a" Les Paysans (Balzac), L'homme-frère et La Malchimie (Gisèle Bienne), Pleine terre (Corinne Royer) par Colette Camelin - Le statut de la coopération agricole à l'époque d'Emile Guillaumin par Christine Lebel - L'agriculture intensive en procès : une colère littéraire contemporaine par Fabien gris - Féminisation, service public et investigation participante : vers un nouveau paradigme de l'enquête dans le Country noir français et étasunien contemporain par Alice Jacquelin - Réenchanter la terre malgré l'Affaire : Fécondité d'Emile Zola par Sophie Delbrel - Harmonie sociale et ruralité poétique chez Charles-Louis Philippe, romancier du Bourbonnais par Gil Charbonnier - Au coeur des contradictions de Tolstoï : la propriété de la terre par Raymond Legeais - Ode ou code ? Poétique du droit naturel "sur la coustume de Jersey" par Emmanuel Araguas - Libres considérations sur la campagne par Didier Guével Variétés - L'opportunisme juridique - Bel-Ami ou le droit au service de Georges Duroy par Thibault de Ravel d'Esclapon - L'Architecture ou le roman de l'anthropologie dogmatique ? par Baptiste Rappin - Proust et la hiérarchie des normes : un système circulaire par Luc Grynbaum - Recherche de la vérité et élaboration du deuil : un parcours entre le droit et la littérature par Anna Sansa. Flatland : la dictature géométrique ou les sciences exactes au service de l'inégalité entre les êtres par Franck Laffaille - Enquête, délibération et réhabilitation dans oedipe Roi et Odipe à Colone par Malcolm Harvey - Les lumières inquiètes de Sciascia par Maria Chiara Vitucci et Silvia Vitucci Un texte Commentaire de la citation tirée de L'après littérature, d'Alain Finkielkraut par Mathilde Havet L'entretien "La littérature n'est pas un pansement sur les plaies d'une société. Elle constate, elle enquête, elle accompagne notre relation au droit et même plus généralement notre condition d'êtres juridiques" , entretien avec Christine Baron Chroniques : Création littéraire et droit - Champs croisés, par Michel Vivant - Les oeuvres littéraires, par Jean-Marie Bruguière - Le Théâtre du Soleil d'Ariane Mnouchkine, un théâtre humaniste utopique sous les auspices de la devise républicaine par Emmanuelle Saulnier-Cassia

06/2022

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Contes et nouvelles

Le roman de Tristan et Yseut. Un roman de Joseph Bédier

Tristan et Iseut est un mythe littéraire médiéval dont les poètes normands, auteurs des premières versions écrites conservées de cette légende, ont situé l'action en Cornouailles, en Irlande et en Bretagne. A l'origine, l'histoire est une tragédie centrée sur l'amour adultère entre le chevalier Tristan (ou Tristram) et la princesse Iseut (ou Iseult, Yseut, Yseult, Isolde, Ysolde). Elle précède la légende arthurienne de Lancelot du Lac et de Guenièvre, qui en est probablement inspirée, et a influencé durablement l'art occidental (peinture, littérature, etc.) depuis qu'elle est apparue au xiie siècle. Même si l'histoire a été adaptée et modernisée à plusieurs reprises, la relation et les conflits qui en découlent sont régulièrement repris. Marc envoie Tristan chercher Iseut la Blonde pour lui demander sa main. Mais sur le chemin du retour Tristan et Iseut boivent un philtre d'amour consacré au marié. Tristan et Iseut tombent donc éperdument amoureux mais Iseut doit se marier avec Marc. Un jour, Marc apprend que Tristan et Iseut sont amants et les condamne au bûcher. Mais par un miracle ils en réchappent. Un autre jour, Marc les découvre séparés par une épée et ils font la paix. Tristan accepte de restituer Iseut à Marc et de quitter le pays. Il se marie avec une autre Iseut. Iseut aux Blanches Mains est jalouse de l'amour que son mari porte à Iseut la Blonde. Lorsque Tristan, blessé à mort, appelle Iseut la Blonde à son secours, car elle est la seule capable de le guérir, il convient que le bateau reviendra avec une voile blanche si elle accepte de le secourir. Iseut arrive alors dans un vaisseau à la voile blanche, mais l'épouse de Tristan, de colère et de jalousie, lui dit que la voile est noire. Se croyant abandonné par celle qu'il aime, il se laisse mourir. Iseut la Blonde, apprenant la mort de Tristan, se laisse mourir dans ses bras. Charles Marie Joseph Bédier, né le 28 janvier 1864 à Paris 6e3 et mort le 29 août 1938 au Grand-Serre dans la Drôme, est un philologue romaniste français, spécialiste de la littérature médiévale. Sa famille est d'origine bretonne mais s'est installée dès 1744 à l'île de la Réunion. Bien que né à Paris, il retourne passer son enfance à La Réunion après le décès de son père alors qu'il n'est âgé que de quatre ans. Il devient professeur de littérature française du Moyen Age. Il publie de nombreux textes médiévaux en français moderne, tels que les Fabliaux (1893), Tristan et Iseut (1900), La Chanson de Roland (1921). Il est élu membre de l'Académie française en 1920.

01/2023

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Rock

De la musique plein la tête. Des années pop aux années punk

De la musique plein la tête : celle de Pierre de Chocqueuse en était pleine dès son plus jeune âge. Il en écoutait pourtant peu lorsqu'il était enfant. Son père la détestait, mais sa mère qui l'aimait lui en donna le goût. S'il ne put jouer du piano comme il le souhaitait, il se prit très jeune de passion pour ces sons harmonieusement assemblées, pour cet art volatile, impalpable, perceptible par ses seules oreilles et qui allait tant compter dans sa vie. La musique fit le bonheur de Pierre dans sa jeunesse. A Genève où vivaient ses grands-parents, le jeune frère de sa mère lui fit découvrir les Beatles et les Rolling Stones. Né au début des années cinquante, il vécut en direct l'âge d'or d'une pop musique devenue adulte, celle de la seconde moitié des années soixante et les années soixante-dix. Epoque que l'on redécouvre aujourd'hui et au cours de laquelle s'implanta dans le domaine médiatique une contre-culture militante avec ses journaux (Best, Rock & Folk, Actuel), ses émissions de radio (Campus de Michel Lancelot, le Pop-Club de José Arthur, ses films, ses livres, ses disques et ses concerts. Mélomane boulimique, curieux de tout, Pierre, le bac en poche après bien des cours privés, organise des concerts à la fac de Nanterre où il est censé faire son droit. La musique qui lui trotte constamment dans la tête lui faut alors endosser un habit de critique du rock au sein du magazine Best pour ensuite travailler pour la maison de disques Polydor dont il devient attaché de presse, puis label manager, s'occupant de nombreux artistes parmi lesquels Ringo Starr, les Who et les Bee Gees. Ces années Polydor furent aussi celles de sa découverte du jazz, une musique plus proche de sa sensibilité qui le conduira plus tard à faire carrière avec Jazz Hot. Abordés sur un ton délibérément humoristique, ces souvenirs racontent une époque aujourd'hui disparue. On y rencontre des membres de sa famille dont il est alors le mouton noir, le rebelle chevelu dont le père se demande bien ce qu'il pourra faire plus tard, mais aussi des personnages singuliers que l'on croirait sortis de romans. Tout est vrai dans ce récit écrit à la première personne qui donne envie de se replonger dans ces années bénies où tout était généreux, permissif, et plus libre. "Mon père désespérait de ne pas me voir chercher un vrai métier. Que l'on puisse gagner sa vie en jouant ou en écoutant de la musique restait inconcevable. Il m'imaginait déjà clochard, artiste à la petite semaine ou intermittent de mauvais spectacles. Lorsque, prenant de mes nouvelles, mes oncles ou ses amis demandaient ce que je faisais, il répondait laconiquement ? : "? Du tambour ? ". S'ils insistaient pour savoir dans quelle arme j'effectuais mon service, le tambour ne pouvant être que militaire, il ajoutait le plus sérieusement du monde ? : "? Chez les poilus ? ".

11/2021