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Elodie Bouchet

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Poches Littérature internation

Parle tout bas si c'est d'amour. Dictionnaire de citations

Parle plus bas, si c’est d’amour est un dictionnaire de citations tirées des pièces et des poèmes de Shakespeare. D’ «Ambition» à «Vieillesse», voici les pensées d’un des plus grands génies de la littérature mondiale sur tous les sujets de la vie humaine. Valables en 1616, ces pensées n’ont rien perdu de leur force en 2016. Cette anthologie thématique donne ainsi un aperçu du génie universel de Shakespeare. Aucune dimension de l’existence n’échappe à son interrogation : l’amour, la mort, le pouvoir, la justice. On y trouvera jusqu’à des conseils pratiques : «Des repas troublés font de mauvaises digestions» (Comédie des erreurs) ! Les très grandes sentences du dramaturge seront là («Etre ou ne pas être, telle est la question», Hamlet), mais également des pensées plus inattendues («Mes jours-salade sont finis», Antoine et Cléopâtre), des insultes truculentes («Boyau à cervelle de boue ! », Henry IV) et des maximes à la sagesse profonde et modeste («Les hommes sont des hommes, les meilleurs oublient parfois», Othello). On y retrouva également ses personnages les plus connus, Hamlet, Othello, Lady Macbeth, et d’autres, injustement méconnus : qui se souvient de Rosaline, le premier amour de Roméo ? Ces personnages, «faits de l’étoffe dont les rêves sont faits « (La Tempête) nous livrent une vision du monde ample, généreuse, parfois violente, toujours enthousiasmante, qui témoigne de la profondeur de vue du grand Shakespeare. N’est-ce pas lui qui affirme par la bouche du devin d’Antoine et Cléopâtre : «Dans le livre infini des secrets de la nature, je sais lire un peu?». L’anthologie a été réalisée par Julian Michelet, né en 1990, normalien et agrégé de Lettres classiques.

03/2016

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Histoire du protestantisme

Le Comte de Zinzendorf

Personnalité inclassable mais attachante, Nikolaus Ludwig von Zinzendorf (1700-1760) a marqué l'histoire du protestantisme allemand et celui des nombreuses nations vers lesquelles il envoya des évangélistes moraves. Son nom reste en effet inséparable de celui d'Herrnout, cette première communauté fondée en 1727 sur les terres du comte, qui accueillit des immigrés en provenance de Bohême, chassés par la persécution religieuse. Zinzendorf fut à son époque amplement calomnié, tant par les piétistes que par les scolastiques, qui lui reprochaient soit sa trop grande largeur d'esprit, soit son mysticisme ; tandis qu'aujourd'hui, de manière assez racoleuse et grégaire, on célèbre volontiers son avance sur son temps, en matière d'{\oe}cuménisme, de féminisme, de préoccupation sociale... En réalité, la lecture de sa biographie par Félix Bovet (1824-1903) --- la plus détaillée qui existe ---, nous montre surtout un homme totalement absorbé par son christocentrisme : s'il ne veut pas entrer dans des disputes théologiques, s'il ne veut pas se couper d'autres dénominations chrétiennes, ce n'est point par manque de conviction personnelle, mais uniquement par souci de faire avancer la cause de son Maître. Savoir dans quelle mesure la riche imagination de Zinzendorf, ses facultés poétiques peu communes (il a composé des centaines de cantiques) exprimaient la volonté personnelle de Jésus-Christ régnant dans les cieux, reste une énigme ; encore que les fruits saints et durables de l'activité prodigieuse de cet organisateur-né, laissent penser qu'entrant dans la présence de son Sauveur, il eut la joie d'entendre de sa bouche : "Bien fait, bon et fidèle serviteur ! " Ce livre ThéoTeX reproduit l'édition originale de 1865.

06/2021

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Littérature française

Eygues ou le clocher fêlé

Eidge 54 est natif de l'Eure plus précisément de Gisors, porte du Vexin Normand. Après des études laborieuses, il montra son savoir-faire dans un domaine des métiers de bouche, et plus particulièrement en cuisine. Après un CAP, et quelques concours plus loin dont celui du MACF, il se retrouve cuisinier d'un 5 galons panachés sur le pacifique, dans la royale. La vie s'enchaine avec les voyages et son intérêt pour les marchés du monde. De Tahiti à Singapour, ou encore de Mandalay à Johannesburg, d'Iquitos à Bangkok, de Santarem à Nairobi, de Los Angeles à Chichicastenango, de Manilles à Bora bora, de Colombo à Sao Paulo, de Taiwan a Nuku Hiva, de New Dehli à Lima, de Manaus à Amman, de Cape Town à Kuala Lumpur etc etc... Les marchés sont une richesse pour la découverte du cuisinier !!! Une vie trépidante derrière les pianos, avec cette volonté de ne pas rester au même endroit. Institutions politiques, Sénat, Cercle républicain, un passage en gérance, puis des postes comme chef de club au service des dirigeants du CAC 40, des missions chez les grands traiteurs, Lenôtre ou encore Potel et Chabot. De Roland Garros au Bourget, sur des missions pointues ou des mariages dans divers châteaux, des missions plus emblématiques les unes que les autres, mais toujours avec l'engouement de satisfaire le client. Et puis des voyages à l'autre bout du monde, une vie de cuisinier bien remplie. L'auteur est au crépuscule de Sa carrière, restant toutefois acossoldahors.... Eidge 54 pour les Indiens Alter-do-Chão en Amazonie.

06/2022

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Cosmétiques, coiffure

Mon DIY de poche. Soins du visage

Parce qu'on n'est jamais mieux servi que par soi-même ! "Mes cosmétiques pour le visage sont-ils vraiment bons pour moi et pour la planète ? " Voilà une question que tu t'es souvent posée - et qu'on s'est tous et toutes posée ! Tu aimerais bien être en mesure d'y répondre, mais l'interminable liste d'ingrédients des articles que tu trouves dans le commerce abonde de termes barbares que seul un scientifique de haut vol serait à même de déchiffrer... Parce qu'il le vaut bien ! "Fabrique-les toi-même ! " , te dirait Léa Duteil, alias Mes petits soins faits main. Plus facile à dire qu'à faire ? Détrompe-toi ! Dans cet ouvrage, retrouve tous les conseils d'une pro pour bien débuter, identifier ton type de peau, choisir les ingrédients les plus adaptés, et construire une routine beauté 100 % homemade et naturelle. Découvre aussi une multitude de recettes simples et personnalisables - avec peu d'ingrédients et surtout, facile à trouver ! - pour concocter ton gommage pour les lèvres, ta crème de nuit, ton bain de bouche, ton démaquillant zéro déchet... et même ton dentifrice, pour sourire à la vie ! A propos de l'auteure : Léa Duteil, alias Mes petits soins faits main, est une jeune étudiante en ingénierie agro-alimentaire. Un cursus qui lui apprend à déchiffrer la composition des soins qu'elle utilise et achète. Après une formation en aromathérapie, elle lance son compte Instagram pour partager les recettes naturelles et saines qu'elle teste d'abord en petit comité, avec ses amis. Depuis 1 an, plus d'une centaine ont été testées, approuvées et publiées !

09/2021

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Romans d'espionnage

Les tueurs de Bruxelles

Malko aperçut une femme braquant sur lui un riot-gun qui lui parut énorme. Elle fit un pas de côté, entrant dans le champ lumineux et il reconnut Sandra Meyer Sa bouche se tordit en un sourire haineux. - ; Salaud, siffla-t-elle, c'est à cause de vous que Gustav est mort. Elle appuya sur la détente du riot-gun, le canon à quelques centimètres de la tête de Malko... - Nous avons un gros problème dans une " infrastructure "... George Hammond, chef de la station de la CIA à Bruxelles, interrompit sa phrase comme s'il avait peur d'en dire plus. En dépit des vitres blindées, la rumeur de la circulation dans le boulevard du Régent parvenait jusqu'au bureau du sixième étage de l'ambassade US. Malko, intrigué, fixa son vis-à-vis. - Quel problème avez-vous ? demanda Malko. - C'est une longue histoire... Sûrement pas morale, se dit Malko. Barbouze de luxe à la CIA depuis une vingtaine d'année. George Hammond finit par se jeter à l'eau : - Une très sale histoire, souligna-t-il d'un air mystérieux. - Nous avions une infrastructure clandestine à Bruxelles, un bureau d'achats pour l'Amérique centrale dirigé par Philippe Burton, il était chargé d'acheter des armes pour les " Contras ". - Burton est venu me trouver en m'expliquant que son contact des services belges, qu'il ne connaissait que sous le pseudo de " Fox " lui avait passé des tuyaux selon lesquels un groupe lié aux Cellules Communistes Combattantes s'apprêtait à commettre des attentats contre les installations de l'OTAN et nos gens ici.

10/2021

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Romans graphiques

Le visage de Pavil

Cristal ! Empire ! Cet étranger tombé du ciel n'a que ces mots à la bouche. Maudit soit l'aéronef avec lequel il s'est écrasé sur nos terres. Est-il seulement ce qu'il prétend être : un scribe ? ne serait-il pas plutôt un espion ? Lapyoza ne peut cependant lui refuser l'hospitalité, il sera donc notre hôte, mais il devra faire sa part : il nous aidera dans les diverses tâches de la communauté, avant qu'il puisse repartir vers l'Empire. Loué soit Hodä. C'est ainsi que Pavil, citoyen lambda de l'Empire, se retrouve plongé dans le quotidien de Lapyoza, village perdu d'un archipel battu par les vents. Loin de l'agitation des villes impériales, le scribe observe les rituels qui rythment la vie simple de ces habitants : changer le visage d'un immense totem, glaner de curieux artefacts, les fondre, les réinscrire dans un nouveau cycle. Autant de mystères qui guident Pavil, sans cesse, vers l'oeil du cyclone : cette île interdite, de l'autre côté de la baie ; là d'où viennent les masques ; là où vit celui que personne ne voit, mais que tous vénèrent : Hodä. Sans esbrouffe ni rayons lasers, à la manière d'une Ursula K. Le Guin, Jérémy Perrodeau imagine un peuple étranger dont il décrit l'Histoire, la culture, la religion, les coutumes. Mais le récit ethnologique laisse bientôt la place à une véritable enquête, qui ébranlera, bien plus qu'il ne l'imagine, les convictions de Pavil. Après Crépuscule et Le Long des Ruines, Jérémy Perrodeau explore la place du surnaturel dans la science-fiction et signe un récit puissant et intrigant, d'une grande maturité.

09/2023

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Faits de société

Sauver la liberté d'expression

"Une stimulante exploration du champ de nos libertés [... ]" Le Monde Jusqu'où ? Jusqu'où laisser les apprentis censeurs d'aujourd'hui définir ce qu'on peut dire et ce qu'il faut taire ? Jusqu'où tolérer que défoulements et protestations envahissent le monde numérique ? Jusqu'où supporter que des extrémistes privatisent les règles de la parole, refusent le débat et installent leur hégémonie ? La parole publique est déjà l'objet d'un rapport de forces, elle sera demain l'enjeu d'un conflit. Le temps des injonctions est révolu, il faut désormais résister. La parole fait mal, change le seuil du tolérable et peut même réduire au silence. Il est donc légitime de la limiter, mais au plus près des délits et sans censure préventive. Bien sûr, on peut tout dire, mais pas n'importe comment et à condition de ne pas vouloir être seul à parler. Le concept moderne de liberté d'expression fut forgé entre le xviie et la fin du xviiie siècle. Les outils numériques, le multiculturalisme, la démocratisation de la parole l'ont rendu peu à peu inadéquat pour régler la parole publique. Fidèle à la tradition libérale, ce livre revient sur l'histoire de la liberté d'expression et en renouvelle le sens, comme la garantie de la plus grande diversité de points de vue. Pour la défendre, une philosophie des limites, des concepts sobres, des moyens inventifs seront plus utiles qu'une croisade. Ne pas se lamenter sur l'état des choses, mais combattre pour ne pas nous retrouver un cadenas sur la bouche et une prothèse dans la tête. Un essai riche et charpenté - L'Express.

08/2022

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Littérature française

Et même l'enfer c'est pas grand-chose

La sonnerie du collège retentit. Lucie, 13 ans, arrache d'un coup de dents un bout de l'oreille d'Enzo, un camarade de classe qui a posté sur Facebook un répugnant montage d'elle. Le sang coule. Et la sentence tombe : elle est exclue de l'école. Ca ne suffit pas pour le père d'Enzo qui se présente au HLM de Lucie et de sa mère célibataire Juliette. Il leur réclame 1 000 euros, sinon il portera plainte pour agression. Lucie veut régler sa dette. Le temps d'un été fiévreux, elle erre dans sa banlieue et cherche les moyens d'y parvenir. Autour d'elle, personne ne semble pouvoir l'aider : ni sa mère qui ne rêve que de chanteurs de variété et de jeux télévisés, ni son frère parti faire ses études à Paris, ni son petit copain Jordy qui ne pense qu'au sexe. Et encore moins Esther, la SDF fumeuse de crack, ou Dzaz, l'inquiétant vendeur de kebabs... Lucie ne peut compter que sur elle-même. Bruno Lus nous offre un roman poétique et brutal, où violence physique et sociale se télescopent, sur l'horizon bouché de ceux qui ne sont pas nés où il faudrait. Porté par une oralité cinglante et une bande-son pop, ce texte résolument moderne met en scène des jeunes adolescents livrés à eux-mêmes dans un monde qui ne cherche plus à les comprendre. A un âge où l'existence numérique prend le pas sur la vie réelle, dans un milieu où la drogue apparaît comme la seule échappatoire, Lucie cherche la lumière.

10/2021

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Histoire de la gastronomie

Histoire du Paris gastronomique. Du Moyen Age à nos jours

Aujourd'hui. Paris est incontestablement la capitale de la gastronomie. Mais qui sait comment cette réputation s'est construite année après année ? Comment se sont progressivement créés les restaurants et les meilleures tables ? Pourquoi les plus grands chefs ont-ils été attirés par cette ville ? Dès le Moyen Age. la cité est un grand centre de consommation et un important marche alimentaire. Alors que les Halles centrales symbolisent le "ventre de Paris" un artisanat de bouche raffiné s'y développe progressivement. A l'orée de la Renaissance, la capitale est perçue comme un pays de Cocagne et donne le ton du bien manger et du bien boire. Elle devient vite le lieu des débats et des révolutions culinaires : on y intellectualise la cuisine, on y crée une nouvelle littérature gourmande, on y invente le restaurant. Petit a petit, l'art de la bonne chère est érigé en dogme et la Ville lumière devient la capitale mondiale des gourmets. Désormais cosmopolite et dotée d'un rayonnement international, elle est a la pointe de l'innovation : après avoir fait émerger la "nouvelle cuisine" dans les années 1970 et la bistronomie au cours des années 2000, elle réinvente et modernise la gastronomie depuis les années 2010 (grâce aux food trucks et autres "prêts-à-manger"). Des premiers petits pâtés à la parisienne achetés à des marchands ambulants à la création d'institutions iconiques (Le Dôme, La Coupole, La Closerie des Lilas...) en passant par l'invention des célèbres "bouillons parisiens", cet ouvrage fondé sur une recherche approfondie et inédite nous offre l'histoire riche et méconnue du Paris gourmand.

08/2023

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Science-fiction

Sauve qui peut

"Michel Landier ouvrit un oeil et vit tout de suite Angélique qui se réveillait en même temps que lui. Mais curieusement, ils n'étaient pas dans leur chambre de Marolles-en-Brie. Etaient-ils dans une chambre d'hôtel ? Possible car il portait un pyjama tandis qu'à la maison, il préférait dormir tout nu. La pièce était petite, très dépouillée, des murs blancs, une moquette noire, deux petites tables de nuit au chevet du lit, une couette blanche, une télévision fixée au mur et une petite fenêtre. Angélique avait dû le tenir par la main toute la nuit. Elle était radieuse, elle lui souriait et ils s'embrassèrent tendrement sur la bouche comme ils en avaient l'habitude... autrefois... Etaient-ils en vacances ? Michel sortit du lit en premier, se dirigea tout de suite vers la fenêtre et releva le rideau. Viens voir, c'est incroyable ! Angélique accourut. Ils virent l'astéroïde brillant comme un diamant. Ils le virent soudain s'enflammer. Une lueur de plus en plus intense, insupportable, aveuglante. Mais en bas, ils voyaient la Terre, grosse comme un ballon captif, comme celui de Disneyland. Ils voyaient bien les deux Amériques et cet astéroïde qui s'en rapprochait de plus en plus. Puis ils virent le gigantesque embrasement... Michel serra son épouse dans ses bras, elle appuya sa tête contre la sienne. Des larmes coulaient sur ses joues. Ils virent nettement les gerbes de feu projetées en l'air puis, au bout de quelques minutes, la planète disparut derrière un écran de nuages brunâtres... C'était fini. La Terre venait d'être percutée".

10/2021

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Littérature française

Enfant du Togo - Maire en Aveyron

Sans la sagesse qui bouche les oreilles et retient les poings devant les a priori racistes, le parcours de ce colosse au coeur généreux aurait pu être tout autre. "Simon Worou évoque avec humilité, vérité et objectivité son destin qui l'a amené des rives du fleuve Anié au Togo jusqu'au bord du Viaur, dans le Ségala aveyronnais, en passant par le petit séminaire et le métier des armes. Athlétique et taillé pour le rugby qu'il affectionne tant, Simon ne cache rien de ce qu'il appelle son ambition, c'est-à-dire sa volonté de saisir toutes les opportunités qui se présentent à lui, dans le respect de la tradition et de l'éducation qu'il a connues dans son Togo natal, pour les mettre au service des autres. Simon est ainsi devenu un homme de devoir : à force de patience, d'intelligence et de modestie, il fait ce qu'il estime être son devoir pour aider à vivre ensemble les humains dont il a accepté la charge. Elu Maire de Sainte-Juliette-Sur-Viaur en 2014 malgré les oppositions féroces, réélu en 2020, il a montré que cette élection ne devait rien au hasard mais tout aux qualités d'intelligence, de coeur, à la compétence et à la volonté d'un homme, Noir africain issu d'une ancienne colonie française. Belle leçon que les électeurs et les électrices de Sainte-Juliette-Sur-Viaur ont donnée à la France des racistes, des antisémites, des fascistes et autres extrémistes de tous bords et de toutes obédiences. Puisse Monsieur le Maire de Sainte-Juliette-Sur-Viaur, en Aveyron, servir d'exemple en faisant des émules partout en France ! "

11/2021

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Littérature française

C'en est trop

"Ça suffit maintenant, madame, j'en ai marre de vos remontrances, je ne supporte plus votre mépris, je vous vomis, Lassaiche. Vous êtes une vieille fille et c'est normal car vous êtes moche, vous êtes fringuée comme un sac, vos yeux de merlan frit suent l'hypocrisie. Vos seins ? Quels seins ? Vous êtes plate comme une limande sole et les soutiens-gorge rembourrés que vous portez ne trompent personne. Quant à votre cul, il est triste à en faire déprimer un chimpanzé. Votre bouche en cul de poule, à part sortir beaucoup de méchancetés et tout autant de conneries n'a jamais dû faire le bonheur d'un homme. Je vous plains, Lassaiche. Depuis votre arrivée à la tête du service, vous m'avez pris en grippe. Pourquoi ? Ma tête ne vous revient pas ? Je ne suis jamais absent, alors pour trois heures que je prends sur mon compteur, je vous le rappelle encore une fois, vous n'allez pas me prendre le chou. Allez consulter les petites annonces matrimoniales du chasseur français, mais par pitié foutez-moi la paix". L'évasion le temps d'un voyage à Washington chamboulera-t-il le quotidien de notre coursier préféré ? Eh oui, pour Triquard, "c'en est trop", et une trêve devient urgente. Le gouvernement, la gauche, la droite, les fonctionnaires, les collègues, les jeunes, les vieux, tout le monde y passe. Toujours aussi impitoyable, Georges Hudiné suit les pas de son antihéros Triquard pour un nouveau voyage jubilatoire au pays de la grisaille des ronds-de-cuir. Acide, généreux dans sa méchanceté, juste dans sa dérision, ce second volet ne manque jamais sa cible.

04/2014

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Littérature française

Bon petit soldat

Être ou ne pas être. Être un secret inavouable, affublé d’un prénom impossible, une vie entre les lignes : une enfant cachée. Être la fille du président Mitterrand ou ne pas être du tout. Être la progéniture adorée à la maison, au sein d’un trio aussi idéal que mythique, mais n’être rien ailleurs – rien, nada, personne. Être la soeur, la belle-fille, la nièce, la cousine, et la tante, d’une ribambelle de frères, belle-mère, oncles, cousins et neveux qui, eux, ne savent pas qui vous êtes. Et puis soudain la lumière, pleins feux ; les flashs, le scandale. Être sa fille, enfin, officiellement. Un objet de curiosité, de suppositions, de préjugés, de rancoeur – ne vit-elle pas aux crochets de la République ? De harcèlement aussi, quand les paparazzi campent devant chez elle. Et puis devenir l’héritière morale. Le portrait craché. La représentante. Devenir lui, un peu. Mais jamais soi-même. Comment échapper à ce sortilège originel qui l’empêche d’être autre chose qu’un « bon petit soldat » ? Comment protéger ses propres enfants, comment leur transmettre un héritage à la fois si prestigieux et si tortueux, sans qu’ils en souffrent à leur tour ? C’est sous forme de journal que Mazarine Pingeot a choisi de transcrire ces réflexions, au fil des mois de la campagne présidentielle durant lesquels le combat personnel est sournoisement venu se mêler au combat politique. Reprenant le fil là où elle l’avait laissé il y a sept ans, concluant Bouche cousue sur l’espoir d’un lendemain meilleur, elle fait de son écriture, vibrante et exutoire, le lieu d’une étonnante introspection collective.

10/2012

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Romans historiques

Les passagers du roi de Rome

"Voilà, plus de trente ans que je végète, le cul dans la vase et le nez collé aux planches disjointes d'un hangar des Affaires maritimes qui bouche mon horizon: le petit port du Four sur le bassin d'Arcachon, côté presqu'île du Cap Ferret. On m'appelle Le Roi de Rome et pourtant mon royaume n'est qu'un leurre. Il se limite à un bout de quai verdi par les algues, à un cul-de-sac qu'empruntent des chiens errants et des gosses échappés du camping voisin qui viennent se rassasier de mûres ou jouer dans les prés salés...". Les marins disent qu'un rafiot ne meurt jamais! Le Roi de Rome, lui, était passé de main en main, de capitaine en capitaine. Il avait navigué sur les mers des Caraibes en convoyant des marchandises douteuses, avant de s'échouer dans le crassat de la presqu'île... Des gens peu scrupuleux aimeraient l'acheter pour en faire une sorte de casino flottant; d'autres, une salle de jeu clandestine, une fumerie d'opium... Les voyous rêvent, parfois. Et les maîtres chanteurs guettent, prêts à tout, y compris au meurtre. Mais auparavant, il leur faudra résoudre l'énigme des passagers du Roi de Rome, de ces inconnus claquemurés à fond de cale depuis des mois, voire des années... Le Roi de Rome connaît leur histoire... Mais sur ce point, lui, si disert, se tait. Jusqu'à quand? Un roman noir et d'aventures captivant, où l'on rencontre des personnages hauts en couleur, dont Matthieu, le héros des "Yeux de Cendre" (Le Cherche Midi, 2006).

03/2009

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Histoire internationale

MESSAGER EUROPEEN N7

Alain Finkielkraut, Le crime d'être né Karel Kosik, Le Printemps de Prague, la «fin de l'Histoire» et le Schauspieler (Entretien) - Le sourire et la bouche - Victoire de la méthode sur l'architectonique Les chancelleries, le droit des peuples, le sang des hommes Paul Garde, Bosnie-Herzégovine : la spirale de la capitulation Ivan Lovrenovic, Les Croates et la Bosnie Drazen Budisa, «Que la haine n'ait pas le dernier mot dans l'histoire de la Bosnie-Herzégovine» (Entretien) Drazen Katunaric, Marsyas à Paris Roger Rotmann, Comment être munichois Alain Finkielkraut, Le miracle, non l'idylle Communautés de destin Michael Löwy, La nation comme communauté de destin : actualité d'Otto Bauer Jean Larose, Une crise de province Elisabeth de Fontenoy, Quatre-vingt-treize, quatre-vingt-quatorze ou La désolation républicaine Georges Clemenceau, Discours prononcé à La Roche-sur-Yon en octobre 1906 Hommes dans de sombres temps : Simon Doubnov Renée Poznanski, Simon M Doubnov, un historien dans son temps Simon Doubnov, Les pogromes d'octobre et «Les leçons de ces journées terribles» (1905-1906) Le détour par la musique Rémi Stricker, Musique. Mémoire. Machine Enrica Lisciani-Petrini, Philosophie du «charme» de la musique Jacques Dewitte, Obscurité, fidélité et lumière (Sur le Fidelio de Beethoven) Béatrice Berlowitz, An die Musik Hans Jonas, Philosophie. Rétrospective et prospective à la fin du siècle Chroniques Jacqueline Rousseau-Dujardin, A propos de la psychanalyse. Réponses aux questions du Messager européen à propos du symbolique François Ricard, A propos d'un jeune président Elisabeth Altschull, «Europe is back» (L'Europe est de retour) Jean-Noël Gaudy, L'école, les Tartuffes et la modernité

11/1993

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Religion

Pourquoi avez-vous peur ? lors de la tempete sur le lac, le maitre dormait... ou semblait dormir

Henri Stock, sur trente ans de sacerdoce, en a passé dix-sept dans l'enseignement et treize dans le ministère paroissial. Il est actuellement au Collège Stanislas, où ses fonctions d'aumônier lui fournissent l'occasion d'entendre, de la bouche d'élèves de Terminale, de 3e et même de 6e, des réflexions, dans l'un et l'autre sens, à propos des problèmes de l'Église actuelle. Il a ainsi la possibilité de mesurer, par-delà les réactions si diverses des jeunes, les réactions non moins diverses de leurs parents ; et ses contacts avec des adultes pendant les vacances ne font d'ailleurs que confirmer son impression d'un trouble général des esprits. L'apostrophe la plus percutante citée dans la préface est à l'origine lointaine de la rédaction de ce livre. L'auteur de cette boutade gardant la responsabilité de sa généralisation, il fallait en tout cas préciser aux jeunes et aux moins jeunes ce que pense l'Église en matière doctrinale. Aussi, après une première partie sur les remous dans l'Église d'aujourd'hui, remous à portée limitée tant qu'il ne s'agit que de l'accessoire, la deuxième partie rappelle l'essentiel de notre croyance de chrétiens : ce sont les constantes dans l'Église de toujours. Cet essai peut dépassionner les débats en y apportant un peu de clarté, et même d'humour, deux données si rares à notre époque. « Pourquoi avez-vous peur, hommes de peu de foi ? » C'est en ces termes que Jésus, réveillé par les Apôtres terrifiés, leur reprocha d'avoir pu penser un instant que la barque allait sombrer…

04/1997

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Littérature française

Hautes coutures

Mais alors dit-elle, en renouant ses lacets, si on ne peut pas tenir ensemble le soleil et la lune, comment on fait ? Elle levait un visage navré par endroits. Le ciel s'emplissait d'un air léger et délicat et l'homme, à ses côtés, cherchait une réponse qui ait valeur de poudre d'or. L'or qui poudrait le regard de cette fille. Elle sentait la cire d'abeille et la fleur de sureau, il ne la connaissait pas assez, mais il se dit qu'elle aurait pu allumer un feu avec les plus menues brindilles. Elle le défiait de son regard de nuit, le visage ouvert comme une genèse. Il calcula ses chances en cas de vérité arithmétique mais il fallait faire vite alors il dit : On ne peut pas en principe mais toi tu peux essayer. Il dit, Toi tu peux essayer et alors elle fit battre un tambour de lumière dans ses yeux. Ils marchaient dans le soleil, elle regardait toujours la fourche des arbres, parfois elle chassait l'air avec ses mains comme les chats, et quand elle parlait, il avait envie de dessiner les mouvements de sa bouche. Quand il regardait son visage, il voyait un pays autre que celui qu'ils traversaient. Elle y avait méthodiquement tracé le trajet des larmes et elle souriait comme un chat déchire une chemise. Elle sentait les vents dont la langue fourche avec une pointe de noix de muscade. Le soleil délavait ses traits, ses gestes se disloquaient à mi-parcours et son sourire était un feu qui saute. Une archère malhabile, une anémone qui pointe dans une marée d'étincelles.

03/2019

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BD tout public

Petite Jérusalem

Quelques jours après la chute du Mur de Berlin, un homme revient dans la ville qui l'a vu naître... et que peut-être il n'a jamais quitté. Il en arpente les rues dans un périple sans fin et ne s'arrête que pour écrire des courtes lettres à sa grand-mère, sans pourtant en attendre une réponse. Le passé refait lentement surface et ses souvenirs se fondent aux récits entendus de la bouche de ses proches... Il est entouré par des ombres qui se dessinent sur les murs ; les façades fatiguées des immeubles lui renvoient l'écho de langues désormais oubliées. Les fantômes des anciens habitants, que le XXe siècle finissant a emporté avec lui, l'entourent mêlant leurs voix avec celles des hommes et des femmes, ceux-ci bien réels, qui les ont remplacés. En redonnant vie et forme à ses souvenirs familiaux, Elettra Stamboulis brosse par petites touches un portrait intime de Salonique, trait d'union entre l'Orient et l'Occident, ville à l'histoire millénaire et aux multiples facettes séfarades, valaques, arméniennes, pontiques, albanaises ; ville emblématique d'un pays à l'identité hybride, la Grèce. Le récit d'Elettra Stamboulis en parcourt l'histoire récente : l'Occupation allemande, l'extermination presque totale de sa communauté juive, la Guerre civile qui l'a divisée et ensanglantée, comme le pays tout entier. La plume d'Angelo Mennillo redouble la dimension poétique du texte de Stamboulis et forge une clé de lecture puissante et originale de l'histoire en noir et blanc qui a été, et continue d'être, celle de la République hellénique.

02/2018

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Actualité et médias

Je ne suis pas un saint. L'histoire du jeune et mystérieux François Fillon

"On scrute ma vie au laser, cherchant la moindre erreur, la moindre faille, le moindre scoop. On voudrait dans les médias que je sois un saint, je ne suis, mes amis, qu'un homme", semble prévenir François Fillon, soupçonné d'avoir fait bénéficier à sa femme et à deux de ses enfants d'emplois fictifs... Il est vrai qu'on ne s'était jusqu'à présent jamais vraiment intéressé à son passé. Lui s'était ici et là présenté comme une terreur des cours de récréation, un soixante-huitard capable d'organiser une manifestation contre sa professeure d'anglais... On a découvert dans la bouche de ses proches un élève emprunté, victime de railleries homophobes et lanceur de boule puante... Son passé se relit aujourd'hui à la lumière des révélations du Canard enchaîné. Surtout lorsqu'on apprend que son premier boulot était "quasi clandestin" et qu'il bénéficiait d'un emploi trouble au ministère des Transports. Ce livre tente de comprendre comment, sous ses apparences de gendre idéal, il s'est adonné à la petite mythomanie et a composé un récit autobiographique qui ne correspond pas toujours aux dires de ceux qui l'ont connu. Au fil des témoignages se dessinent une autre vie et une autre histoire que celles qu'aime ânonner le "candidat de la vérité". Lorsque la parole se libère, le storytelling se craquelle, s'effrite. Les contre-vérités s'accumulent. Prises indépendamment les unes des autres, elles restent sans importance. Mais mises bout à bout, elles révèlent que l'ancien Premier ministre est plus proche de la figure du bonimenteur que du champion de la droiture.

03/2017

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Littérature étrangère

L'épopée de Antar

L'épopée d'Antar occupe une place unique dans la littérature arabe. Célèbre dans tout l'Orient, telle jadis l'Iliade en Grèce, ce poème s'est perpétué à travers les âges par la bouche de nombreux conteurs de profession. Lamartine a écrit : Antar, égal souvent par l'instinct, par les mœurs, par la poésie, aux chefs-d'œuvre d'Homère, de Virgile, du Tasse, est resté populaire dans les tentes des Arabes du désert de Damas, d'Alep, de Bagdad... Né d'un émir et d'une esclave noire prise dans une razzia, Antar doit vaincre tous les préjugés de la naissance et de la couleur. Bâtard, esclave et noir, mais doué d'une prodigieuse vigueur, d'une vaillance à toute épreuve, d'une éloquence forte et sauvage, d'un sens de liberté et d'une générosité sans limites, poussé par un amour chevaleresque pour sa cousine Abla, il parvient, à force de prouesses, à triompher de toutes les résistances, se fait reconnaître par son père, et, admis au rang des nobles, épouse celle qu'il aime et devient le premier de sa tribu, qui est la première parmi les nomades de l'Arabie. Renan a écrit : Je ne sais, s'il y a dans toute l'histoire de la civilisation un tableau plus gracieux, plus aimable, plus animé que celui de la vie arabe avant l'Islam, telle qu'elle nous apparaît dans ce type admirable d'Antar : liberté illimitée de l'individu, absence complète de loi et de pouvoir, sentiment exalté de l'honneur, vie nomade et chevaleresque, fantaisie, gaîté, malice, poésie légère, raffinement d'amour.

12/2006

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Fantastique

Histoires fantastiques espagnoles

"La voiture poursuivait sa route encore et encore et, à cause de la chaleur qu'il faisait à l'intérieur, ou du mouvement lent et monotone du véhicule, phénomènes plongeant le passager dans une sorte de torpeur qui se transforme ensuite en sommeil, le fait est que mes paupières devinrent lourdes, je me penchai du côté gauche et, appuyant mon coude sur la pile de livres, je fermai les yeux. Dans cette position, je continuai à voir la rangée de visages d'hommes et de femmes qui me faisaient face : certains étaient barbus, d'autres étaient rasés, certains riaient, d'autres étaient sérieux et tendus. Il me sembla après coup qu'obéissant à la contraction d'un muscle commun, toutes ces figures clignaient de l'oeil et grimaçaient, ouvrant et fermant les yeux et la bouche, me révélant toutes, chacune à leur tour, un alignement de dents allant des plus blanches aux plus jaunes, certaines étant acérées, d'autres cassées et usées. ". . Maître incontesté de la littérature espagnole du XIXè siècle, Benito Pérez Galdós (1843-1920) est surtout connu pour son roman Tristana paru en 1892, et porté à l'écran en 1970 par Luis Bunuel, avec Catherine Deneuve dans le rôle-titre. Il est aussi l'auteur d'une oeuvre monumentale publiée entre 1875 et 1912 sous le titre Episodes nationaux : une histoire romancée de l'Espagne de son époque. Mais Galdos est surtout un grand nom du fantastique ibérique où le surnaturel se mêle à l'absurde et au grotesque, comme en témoignent les sept nouvelles qui constituent ce recueil et qui sont inédites en France.

03/2023

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Cuisine

Cinq siècles d'arts culinaires français

Remonter aux sources de l'art culinaire et de son histoire en France, du quatorzième siècle à la fin de l'Ancien Régime, tel est le propos de Livres en bouche. Ce catalogue révèle la richesse du patrimoine culinaire de la France, reconstitué à partir de collections provenant pour l'essentiel de la Bibliothèque nationale de France, en particulier de la Bibliothèque de l'Arsenal. Ecrit par des historiens de l'alimentation et de la table et des spécialistes du livre de cuisine, l'ouvrage offre à la fois une vue d'ensemble des pratiques alimentaires de la France et des informations sur les sources de l'histoire culinaire. A côté de recueils de recettes et de manuels sur l'art de servir et de se tenir à table, apparaissent des traités d'économie rustique ou domestique, des livres de médecins ou d'agronomes, des recueils d'adresses pour l'approvisionnement. On y décrit les ouvrages les plus célèbres consacrés à l'art culinaire, du Viandier de Taillevent à la Cuisinière bourgeoise de Menon, les grands classiques tels que Le Cuisinier français de La Varenne ou Le Cuisinier royal et bourgeois de Massialot. On y rencontre des raretés comme le premier Viandier manuscrit, en rouleau, ou l'unique exemplaire du Petit Traité auquel verrez la manière de faire cuisine, sans oublier la Cuisinière républicaine de Mme Mérigot, première femme à qui fut attribuée la rédaction d'un livre de cuisine. Ce parcours historique s'achève avec Grimod de La Reynière et son Almanack des gourmands, où la littérature culinaire cède déjà le pas à la littérature gastronomique.

12/2001

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Religion

Prières de délivrance et de guérison

Le médecin est le seul compétent à traiter les maladies organiques. Ses longues années d'étude méritent respect. Pourtant devant les maladies spirituelles et diaboliques, le traitement médical n'est purement que tâtonnement ou "bricolage". Ainsi peut s'expliquer la persistance de la maladie. Comme Tertullien, il faut dénoncer cette ingérence de la médecine dans un domaine qui par nature lui échappe. Il ne faut pas médicaliser toutes les maladies ! Les pratiques de sorcellerie, du vaudou, de la magie existent au point que les victimes peuvent souffrir des maux inexplicables. Des telles pratiques peuvent causer ou aggraver une maladie organique en tant que phénomène surajouté. La personne envoûtée peut avoir des visions d'animaux effrayants et entendre des voix lui demandant de se suicider ou de tuer une personne. Elle peut sentir des odeurs d'excréments ou des goûts pénibles dans la bouche, et se sentir très fatiguée. Elle peut ressentir dans son corps une présence mystérieuse. Il s'agit des fourmillements, des sensations de brûlures, des impressions d'insectes grouillant dans son corps. La personne peut souffrir des maladies chroniques sans aucune amélioration. Elle peut être témoin des morts prématurées et successives par suicide, noyade, accidents, des membres de sa famille. C'est pour tous ses cas que le Père Menas, prêtre exorciste, propose dans ce livre deux programmes de prière de sept semaines. Il invite son lecteur à y associer la pratique de l'ascèse (jeûne et partage), des sacrements (baptême, Pénitence, Eucharistie, onction des malades), le pardon des offenses, les actes de charité, le recours à un prêtre et à s'abreuver aux sources authentiques de la prière chrétienne.

02/2020

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Actualité et médias

Dans les cuisines de la République. Enquête sur les tables du pouvoir

Puisque la table est au centre du pouvoir, les petits plats des édiles révèlent à coup sûr les différentes facettes de notre monde politique. Les élus de droite ou de gauche partagent le même poivre, le même sel, et les mêmes idées. François Hollande embrasse Jacques Chirac qu'il croise dans un restaurant hors de prix situé près de l'Élysée. Olivier Besancenot, Dominique de Villepin et Martine Aubry goûtent aux mêmes raffinements italiens à Saint-Germain-des-Prés. A chacun ses caprices. Nicolas Sarkozy exige ses truffes, en macaronis, en soupe ou en sandwich. Xavier Bertrand se dit prêt à se prostituer pour un cassoulet. Malheureusement, l'intérêt des politiques pour leurs plaisirs de bouche ne se traduit pas par une réflexion plus générale sur l'alimentation des Français, massivement industrialisée et standardisée. Nos concitoyens rêvent de bio, mais Christian Jacob, le Monsieur Environnement de l'UMP, l'estime "dangereux". Le couscous s'impose comme le deuxième plat préféré des Français, mais, jugé trop éloigné de notre culture, il ne sera jamais servi dans les palais de la République. Une fracture alimentaire voit le jour. La gastronomie, cet "art du ventre" reste pour les politiques un plaisir égoïste et un marqueur social. Elle s'imposerait pourtant comme un fil conducteur idéal pour qui souhaiterait agir durablement sur le renouveau de l'agriculture, la santé publique, l'environnement et l'économie. Pendant plus d'un an, Pascale Tournier et Stéphane Reynaud ont partagé la table des politiques, recueilli les témoignages de Christine Lagarde, Anne Hidalgo, Jack Lang, Roselyne Bachelot, Dominique Voynet, Jean-Louis Debré, Bruno Lemaire, et de dizaines d'autres parlementaires et grands chefs.

11/2010

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Grec ancien - Littérature

Discours

Plutarque nous a peint un jeune Démosthène s'exerçant à déclamer des tirades avec des cailloux dans la bouche ou à réciter des discours en courant sur une pente montante. Ce folklore cache une période de l'histoire et une personnalité exceptionnelles. La période est celle de sombres temps pour la démocratie athénienne, confrontée à la brutalité de la monarchie macédonienne qui va bientôt l'abattre provisoirement. La personnalité est celle de l'orateur grec qui a exercé l'influence la plus profonde sur l'art oratoire depuis le ive siècle avant J. -C. jusqu'à Clemenceau et Robert Badinter. Le présent volume innove doublement, en réunissant sous la même couverture la traduction de tous les discours conservés et en les présentant dans l'ordre chronologique. Cet ordre crée des voisinages inédits et renouvelle la perception de l'oeuvre et de l'homme. La figure de Démosthène apparaît dans sa complexité, celle d'un homme qui s'est partagé entre les grands débats de son temps et une activité plus triviale d'auxiliaire de parties impliquées dans des procès, celle d'un politicien qui a connu beaucoup d'échecs et dont le rôle fut moins décisif que le mythe construit autour de son nom a pu le faire penser, mais aussi celle d'un quasi-philosophe, qui a réfléchi avec profondeur sur le rôle du conseiller en démocratie, à bonne distance entre l'action directe et la définition de principes valables pour un temps plus long et un espace géopolitique plus large. Lire tout Démosthène, c'est entendre la voix du plus grand orateur de tous les temps, rendue audible à nouveau grâce à cette talentueuse traduction.

04/2023

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Littérature française

Saveurs d humains : une chronique familiale improbable

L'adolescent court à travers les taillis, éperdu. Il a quitté le sentier discret, tracé depuis le campement jusqu'à la brèche de la clôture du parking des poids lourds qui vont en Angleterre. Il fonce dans les broussailles, où il espère échapper à celui qui le poursuit, cet être de grande taille, surgi de nulle part, au moment où il allait se faufiler à travers le treillis métallique. C'est déjà un miracle qu'il ait pu se libérer, abandonnant son blouson à sa poigne. Il court, comme si sa vie en dépendait, pour fuir ce cauchemar jailli de la nuit et qui s'est lancé à ses trousses. La même peur atavique au ventre que celle de l'égaré, dans la savane, face à une lionne affamée. Il n'entend plus rien, sinon les bruits que génère sa course à travers le sous-bois, mais il sent que son poursuivant est toujours bien là, le talonne sans doute, le silence et l'obscurité rendant la menace encore plus terrifiante... Ses poumons commencent à le brûler, un goût de sang dans la bouche, le coeur au galop, proche de la rupture : il ne pourra plus tenir ce rythme bien longtemps. Pourtant il le faut, il le sait : l'autre est tout proche, le rattrape sans doute, bien qu'il ne le voie ni ne l'entende. Il ne le rattrapera pas, vu qu'il l'a précédé, réalise le fuyard lorsque bondit de derrière le tronc d'un chêne la silhouette obscure, aux crocs étincelants qui se referment sur sa gorge et la déchirent sans effort...

12/2023

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Littérature française

Aussi riche que le roi

"Il y avait l'odeur des brochettes, les gars des tables Coca-Cola qui la sifflaient : t'es belle petite, le bruit sur le terrain d'en face avec les chants du Raja, l'équipe de foot de Casa ; il y avait le vent frais de janvier, le tintement des canettes qui s'entrechoquaient, les insultes, les crachats ; et il y avait Driss, là, sur le côté.

Elle le voyait, géant sur ses jambes courtes, une main tranquille sur l'épaule du flic, et l'autre fouillant sa poche pour lui glisser un petit billet de cent, sa bouche lançant quelques blagues entendues, un clin d'oeil de temps en temps ; et le flic en face souriait, attrapait le billet, donnait à Driss une tape dans le dos, allez, prends une merguez, Sidi, ça me fait plaisir. Driss, le géant au milieu des pauvres, Driss le géant qu'elle venait d'embrasser, pensait Sarah ; avec son fric, il n'y aurait plus jamais de flic, plus jamais de lois - ce serait eux deux, la loi".

Années 90, Casablanca. Sarah n'a rien et à la sortie du lycée, elle rencontre Driss, qui a tout ; elle décide de le séduire, elle veut l'épouser. Sa course vers lui, c'est un chemin à travers Casa et ses tensions : les riches qui prennent toute la place, les joints fumés au bord de leurs piscines, les prostituées qui avortent dans des arrière-boutiques, les murmures faussement scandalisés, les petites bonnes harcelées, et l'envie d'aller ailleurs. Mais ailleurs, c'est loin.

Livre retenu pour le Festival du Premier Roman de Chambery 2022 - #FPRChambery22

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Cinéastes, réalisateurs

Godard. Biographie définitive

Jean-Luc Godard, le cinéaste culte d'A bout de souffle et d'Alphaville, le chef de bande de la Nouvelle Vague, l'agitateur politique des années gauchistes, le publicitaire de lui-même, le provocateur misanthrope, l'archiviste, et l'ermite de Rolle, bref tous ces visages souvent contradictoires réunis en un seul : voici la grande biographie de l'impossible M. Godard dans son édition définitive. On l'aime/on ne l'aime pas : qu'importe, JLG a tissé l'histoire culturelle du vingtième siècle et ses images (le visage bleu de Belmondo dans Pierrot le fou, les fesses de Brigitte Bardot dans Le mépris, Johnny Halliday, Anne Wiazemsky dans La Chinoise, mais aussi un quatuor de Beethoven ou un nuage sur le lac Léman) ont marqué notre temps. Du hussard droitier, rejeton de la haute société protestante qui marche sur les mains pour épater Bardot au contestataire cinéphile qui écrit à Malraux " ministre de la Kultur " une lettre sur " la censure, gestapo de l'esprit " , du réalisateur tyrannique au lauréat octogénaire de la Palme d'or spéciale pour Le Livre d'image en 2018, du moraliste politisé en treillis de combat au King Lear sépulcral cigare en bouche, de l'historien des images " relié au passé " au kinoclaste " shooté au show-business " , défilent ici quatre-vingt-douze années de vie, de cinéma, de travail et de passions brûlantes. " Son génie est plus fort que sa volonté d'auto-destruction " disait Daniel Cohn-Bendit. C'est la résurrection d'une époque française qui vibre d'une cinéphilie folle, où s'entremêlent créativité, rivalité et fraternité.

04/2023

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Sociologie

Mille origines

Charif Majdalani est passionné par les mélanges culturels et les identités plurielles, dans toute leur richesse, drôlerie et complexité. Il nous fait part de ses réflexions sur ces sujets alors qu'il revient d'un voyage lointain et qu'il survole de nombreux lieux qui le font rêver, avant d'atterrir à Beyrouth, sa ville, son lieu de vie, si emblématique de ces carrefours de populations. Il part alors à la rencontre d'une vingtaine de personnes qui lui confient leur parcours et leur histoire familiale. Charif Majdalani les retranscrit dans un style littéraire à la façon de Svetlana Alexievitch dans "La fin de l'homme rouge". Racontés à la première personne du singulier, ces récits incarnent des vies faites d'exil, d'émigration, de guerres, d'identités religieuses multiples ou d'amours contrariés. Comme Rawwad, chrétien et premier de sa classe en cathéchisme qui apprend de la bouche du directeur de son école qu'il est musulman par son père et juif par sa grand-mère. Ou Jenny, philippine, femme de ménage devenue esthéticienne, qui se désole de comprendre trop tard que rien n'a remplacé sa présence auprès de ses filles restées au pays. Ou encore Marylin, qui doit attendre de tomber sur son ancien amoureux par hasard dans les rues de Singapour, loin de sa famille libanaise désapprobatrice de cette union, pour oser se mettre en couple avec lui et avoir un enfant. A travers ces monologues, Charif Majdalani dresse un portrait en kaleidoscope de Beyrouth, du Liban et de sa région, à l'image des croisements infinis qui se rencontrent partout dans le monde. Et offre un livre à la fois érudit et vibrant.

04/2023

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Policiers

Les gens de Smiley

" Rien n'est plus dangereux, se plaisait à dire George Smiley aux jeunes recrues du service secret britannique, qu'un vieil espion pressé. " Ici, le vieil espion, dans ce roman, c'est George Smiley lui-même toujours aussi replet, aussi prospère, aussi perspicace, aussi inquiet - et, à n'en pas douter, aussi dangereux. Un coup de téléphone en pleine nuit vient le tirer de sa retraite. Sur une pelouse de Hampstead, un quartier résidentiel de Londres, on a retrouvé le cadavre d'un vieil émigré balte, un ancien général qui a travaillé jadis pour Smiley. Les nouveaux chefs du Cirque - c'est le nom dont le Carré désigne les services secrets britanniques - ne donnent à Smiley qu'une consigne : étouffer l'affaire et non la résoudre. Mais comment faire taire ces fantômes de son passé qui l'appellent du fond des ombres, ces obscurs, ces sans-grade qui jadis étaient ses agents, les gens de Smiley ? Il se trouve une fois de plus déchiré entre des exigences personnelles et les impératifs d'une vieille fidélité à un service dont il a été le chef. On retrouve ici les ingrédients familiers aux lecteurs de le Carré : la tension qui vous dessèche la bouche, le perpétuel sens du paradoxe. Et surtout dans ce troisième volet de la " trilogie des Smiley ", ce sens de l'humour, cette humanité, cette compassion pour ce que le Carré appelle la " condition ambiguë de l'agent secret " et que jamais on n'a perçue plus forte que pour ces Gens de Smiley, ces soutiers de l'espionnage, ces défenseurs acharnés de causes éternellement perdues.

01/2001