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Histoire ancienne

Les stations lacustres de Clendy à Yverdon-les-Bains (Vaud, Suisse) : contexte environnemental, datations, stratigraphie et structures architecturales

Cet ouvrage est une synthèse des résultats obtenus à partir de la documentation récoltée entre 1968 et 2018, durant les fouilles et les sondages successifs entrepris dans les stations lacustres de la zone de Clendy, à Yverdon-les-Bains (Vaud, Suisse). Cet ensemble de villages palafittiques, localisé à l'extrémité ouest du lac de Neuchâtel, correspond à la station d'Yverdon - Baie de Clendy (Avenue des Sports et Garage Martin), un des dix sites vaudois inscrits depuis 2011 sur la liste du Patrimoine mondial de l'UNESCO (CH-VD-15), mais stations de l'usine Arkina, du Transformateur et de Clendy VI. Ces établissements installés de part et d'autre de l'Avenue des Sports sont en relation avec on lieu de culte situé plus à l'est : les alignements de menhirs de la Promenade des Anglaises. Ces sites littoraux représentent un des complexes archéologiques majeurs du canton de Vaud avec plus d'une douzaine de villages palafittiques occupés entre le Néolithique moyen et l'âge du Bronze final, soit durant près de 3000 ans, entre 3880 et 898 av. J.C. La documentation est analysée du point de vue stratigraphique, afin de fixer le contexte sédimentaire et de délimiter l'extension des occupations repérées dans cette zone archéologique. Ceci pour définir l'implantation des villages par rapport à la berge du lac (milieu aquatique, inondé régulièrement, temporairement ou seulement périodiquement) et d'observer leurs déplacements dans la "baie", le long de cette extrémité du lac de Neuchâtel. Pour les périodes les mieux documentées, les plans des habitations et la structuration de l'espace villageois on étés restitués sur la base des répartitions des pilotis datés et des autres structures, (dépotoirs-tas de pierres et lentilles d'agile rubéfiées ou non). Malgré des disparités documentaires, nous arrivons à des résultats fondamentaux, importants et qui font progresser notre connaissance de ce type de villages dont les maisons à plancher surélevé sont construites en adéquation avec le milieu dans lequel elles prennent place.

01/2019

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Economie

Le pillage du monde par l'Occident. La face cachée du capitalisme

Malgré l'abondance des écrits sur le capitalisme, la question fondamentale des inégalités dans le monde est souvent abordée sous un angle idéologique, parfois caricatural, avec des chiffres plus sensationnels qu'utiles. Certains essais "froids" n'hésitent pas à vanter les mérites des Etats riches et à reprocher aux pays pauvres leur "léthargie", sans état d'âme. Afin de contourner "cet arbre qui cache la forêt", les auteurs ont choisi de survoler l'histoire des cinq derniers siècles à la recherche des causes et circonstances de ces inégalités. L'étude est partie d'un constat basique mais rarement formulé de façon claire : après 500 ans d'acquisitions, un quart des êtres humains vit actuellement dans un confort démesuré tandis que le reste de l'humanité lutte vainement pour échapper à la misère. Pour rassembler les éléments d'explication de ce constat, il a fallu décortiquer l'histoire de l'Occident depuis la découverte de l'Amérique jusqu'à aujourd'hui. Et il a fallu aussi choisir patiemment des périodes et des faits historiques qui pouvaient témoigner de l'évolution du système "Capitalisme". Ce plongeon dans le passé a révélé que la course aux richesses a été amorcée dès les voyages de Colomb et de Magellan. Le désir obsessionnel de s'enrichir a poussé d'abord les conquérants à se comporter comme des hors-la-loi, et ensuite, comme des colons "civilisateurs" universels. Résultat : de nos jours, les nations riches - une trentaine de pays - vivent dans la prospérité tandis que les pauvres souffrent de l'insécurité, de la malnutrition et de la dépendance vis-à-vis des mieux nantis. La ruée vers le confort du type "prêt-à-servir" du Nord ne cesse d'alimenter des flux de migrants et de réfugiés. Le recours à la fermeture des frontières n'est pas une solution durable. A court terme, rien de prometteur à l'horizon !

05/2018

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Poésie

Les contrerimes

"Paradoxe que cette poésie à la fois inactuelle et chargée de modernité. Homme du Boulevard, d'une société qui épuise ses derniers feux, Toulet ne fréquente pas Montmartre, ni Montparnasse. Il passe sans les comprendre à côté des mutations qui agitent le XXe siècle naissant. Il est resté étranger au cubisme comme aux manifestations de l'avant-garde littéraire. A une époque où on proclame que poésie est création et où le poème éclate en calligrammes ou en mots en liberté, il s'enferme dans la prosodie la plus précise et ne veut voir dans l'art des vers qu'un aimable divertissement. Il n'est cependant pas hors de son temps et son oeuvre est l'expression d'une forme de la modernité des années 10 et 20. Non par le décor, car s'il met en poésie les taxautos ou le bar de l'Elysée-Palace, il n'abuse pas de ce pittoresque facile. Mais la défiance à l'égard des entraînements de la sensibilité et de la passion, le refus des facilités du verbe et de l'éloquence, le masque de l'humour et de l'enjouement "aigre-doux", la volonté de n'être pas dupe et de ne pas céder à la démesure, tout cela répond à un état d'esprit et à une attente. Valéry aussi se méfie des transports, qui transportent mal. Et c'est en Toulet que les jeunes fantaisistes de 1911, Derème, Carco, Pellerin, Vérane, trouvent leur guide et leur modèle : Les Contrerimes, si elles avaient paru en 1913 ou 1914 dans la "Collection des Cinq" (entendez : les cinq fantaisistes, parmi lesquels Jean-Marc Bernard avait pris la place de Vérane), auraient sans doute eu un écho considérable ; mais la défection de l'éditeur en décida autrement, et Toulet mourra sans avoir vu paraître le livre auquel sans doute il tenait le plus", Michel Décaudin.

10/1979

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Jeux

Jeux sportifs, jeux de société et classifications

Les activités classiquement nommées "jeux" suscitent un grand engouement dans toutes les régions de la planète. Certains d'entre eux entraînent en priorité une réalisation motrice (les jeux sportifs) et d'autres une activité cognitive (comme dans de nombreux jeux de société). Dans cette floraison ludique, peut-on déceler des cohérences globales ? Peut-on identifier des caractéristiques opératoires qui ont doté ces jeux de significations psychologiques ou culturelles ? Sont ici présentées les classifications les plus importantes qui ont vu le jour au cours des derniers siècles. La mise en jeu du corps a donné lieu à une multitude de classifications riches en couleurs et fort différentes. Une conception unitaire fondée sur la décision motrice face à l'incertitude informationnelle issue du contexte humain et matériel est proposée. De façon aiguë surgit la question du sport : celui-ci a-t-il vocation à représenter l'ensemble des jeux du corps ? Ce sont les jeux de société qui ont provoqué les travaux les plus notoires notamment en s'interrogeant sur la notion de hasard et en avançant les premiers travaux scientifiques relatifs aux probabilités. N'est-il pas étonnant qu'une activité réputée futile ait activement mobilisé de nombreux grands noms du monde scientifique tels Cardan, Pascal, Bernoulli, Rémond de Montmort, Leibniz, Borel, von Neumann ou Nash ? Finalement, c'est bien l'étude de ces divertissements et de leurs classifications, qui est à l'origine de la "Théorie des jeux", et celle-ci a connu une belle destinée en devenant une véritable théorie de la décision. L'un des problèmes posés par l'ensemble des jeux est la place accordée au plaisir de vivre ensemble, au rapport entre la coopération et l'opposition, place qu'une meilleure connaissance des mécanismes du fonctionnement ludique aidera à mieux connaître de façon lucide et non idéologique. Quel est et quel sera sur ce sujet le choix de nos sociétés ?

01/2022

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Histoire internationale

L'Observatoire de la vie publique à Madagascar. D'une crise à l'autre (2001-2013)

Qualifié "d'île heureuse" dans les années 60, jouissant d'une estime que lui enviaient bien des Etats africains, Madagascar a connu depuis lors une évolution souvent incompréhensible pour un observateur étranger. D'où l'intérêt de cet ouvrage qui éclaire, de manière originale et sans parti-pris, le fonctionnement de la société malgache, notamment pour ce qui concerne la gestion des affaires publiques, la démocratie et l'Etat de droit. Sont réunis ici les communiqués publiés par le SeFaFi (sigle malgache pour Sehatra Fanaraha-maso ny Fiainam-pirenena - Observatoire de la vie publique) de sa création en 2001 à 2013, fin de la Transition ouverte en 2009. Se démarquant d'une société civile prisonnière du consensus et de la sacralisation du pouvoir, le SeFaFi ne se contente pas de réagir à l'événement ; il observe, analyse, interpelle si nécessaire, et fait part de ses recommandations dès lors que la démocratie et de Etat de droit lui semblent être menacés. Cette période est dominée par Marc Ravalomanana, allant de sa spectaculaire prise de pouvoir en 2002 à sa démission anticonstitutionnelle et à sa fuite en Afrique du Sud en 2009, pour s'achever avec l'interminable Transition dirigée par Andry Rajoelina. La centaine de communiqués publiés parle SeFaFi au long de ces années permet de mieux comprendre la succession d'événements dont la cohérence échappe aux médias étrangers, voire même aux citoyens malgaches. Au-delà des faits évoqués, cet ouvrage fait ressortir les maux structurels d'une société en pleine mutation. Il suffit de mentionner la corruption de la sphère dirigeante et l'impunité dont elle jouit ; l'instrumentalisation de la justice au profit des puissants ; l'indifférence des dirigeants à l'égard de l'intérêt général et la préoccupation exclusive de leurs intérêts particuliers. Bref, une classe politique totalement déconnectée des réalités et des problèmes des citoyens, et une société civile incapable de se mobiliser pour tenir tête aux dérives des politiciens.

07/2014

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Sociologie

Féminin-masculin. Genre et agricultures familiales

Où en est-on aujourd'hui de la place des femmes, par rapport aux hommes, dans les agricultures familiales, dans les pays du Nord comme ceux du Sud ? Où sont les données quantitatives et comment les analyser ? Peu de publications en langue française répondent à ces questions. Pourtant, les Nations unies reconnaissent officiellement que l'égalité entre les femmes et les hommes, dans l'accès et le contrôle des ressources de production (l'accès à la terre et les services agricoles notamment), aurait un impact favorable sur la productivité agricole, la sécurité alimentaire et la pauvreté cela permettrait de répondre aux besoins nutritionnels de plus de 150 millions de personnes. S'adapter aux changements environnementaux oblige à s'interroger sur les apports des compétences et savoirs des femmes en agriculture. Les nouvelles attentes de consommation de biens alimentaires sains interrogent aussi la place des hommes et des femmes et la dynamique de leurs rapports. À partir d'études de terrain, menées dans des pays du Sud et du Nord, cet ouvrage analyse les agricultures familiales selon l'angle des relations féminin-masculin et des constructions sociales qui organisant ces rapports de pouvoir. Un collectif de scientifiques et d'acteurs du développement, liant recherche et recherche-action, ont mêlé leur plume pour proposer un autre regard sur le développement agricole et les agricultures du monde. Leurs textes nous questionnent à la fois sur la place des femmes et les rapports de genre en agriculture et sur l'efficience d'un dialogue entre la recherche et la recherche-action. Cet ouvrage s'adresse à des chercheurs et des enseignants en sciences sociales (économistes, sociologues, anthropologues, géographes) et aux acteurs engagés dans le monde du développement. Les étudiants en master du développement y trouveront une source d'enseignements en langue française. L'ouvrage pourra aussi intéresser toute personne curieuse de se documenter sur les rôles sociaux à l'origine des différentiations entre les femmes et les hommes dans le travail agricole.

05/2014

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Romans historiques

Le Désert sans la Gloire

Un roman historique sur l'Expédition de Bonaparte en Egypte vue par les Egyptiens (Mamalouks) " Soldat, du haut de ces pyramides quarante siècles vous contemplent. " Le désert sans la gloire raconte l'épopée égyptienne de l'Armée d'Orient vue par le jeune Hamid, enlevé adolescent dans la montagne circassienne, devenu après bien des péripéties, Muhammad al Mûrad, kachef, seigneur mamelouk de l'Egypte du XVIIIe siècle. Dans le déroulement de l'histoire, L'expédition d'Egypte se situe à la fin du XVIIIe siècle. A cette période les régions côtières de l'Afrique du Nord font partie de l'Empire ottoman. L'Egypte était l'un de ses vassaux. Les Mamelouks administraient librement le pays et s'acquittaient d'un tribut en retour. Dès la fin du règne de Soliman le Magnifique, la puissance turque commence à perdre de sa superbe. Le pouvoir ottoman faiblit inexorablement. Le débarquement des troupes françaises s'est fait, au meilleur moment, le 1er juillet 1798. Quarante mille hommes environ, militaires et scientifiques compris, auxquels il fallait rajouter les chevaux et les matériels, ont débarqué sur la plage, à quelques lieues d'Alexandrie, dans la hanse de Marabout. En seulement une vingtaine de jours, l'Armée d'Orient s'empara de la partie basse de l'Egypte, celle qui va du Delta du Nil jusqu'au Caire. Le 21 juillet, la bataille dite des Pyramides scella l'avenir du pouvoir mamelouk. "J'avais en tête, suite à la lecture d'une pièce de Stephan Zweig, Caprice de Bonaparte, de réécrire la vie de Bellillote. Seulement voilà ! Guy Breton était passé là. En creusant un peu, j'ai changé de projet, l'idée m'est venue de raconter l'expédition d'Egypte autrement, c'est-à-dire du point de vue des Egyptiens. J'ai raconté de bout en bout le parcours de l'Armée d'Orient sous l'angle d'un Mamelouk, de trois fantassins et du général Bonaparte'.

08/2020

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Histoire internationale

Carnages. Les guerres secrètes des grandes puissances d'Afrique

Carnages. Des millions de morts dont le décompte pourrait avoisiner celui des victimes de toutes les guerres depuis 1945. Qui en parle ? Qui s'intéresse à ces " carnages incompréhensibles " ? Rwanda, Kivu, Sud-Soudan, Somalie, Darfour... Invoquer la folie des hommes ne fournit aucune clé d'interprétation ; et l'on ne peut pas se contenter de regarder l'Afrique sous le seul angle des Droits de l'homme ou de la Françafrique. Etonnamment, ces conflits majeurs n'ont jamais été appréhendés dans leur globalité. Qui ont été les soutiens, voire les promoteurs de toutes ces guerres ? Quels intérêts ont-elles servis ? À contre-courant de tout ce qui s'écrit sur l'Afrique, Pierre Péan expose les logiques stratégiques qui visent à remodeler l'Afrique, et dont les " dégâts collatéraux " ont été d'une ampleur inédite et tragique. Il nous révèle ainsi les dessous du Grand Jeu africain des puissances occidentales et les affrontements feutrés entre elles. Après la chute du mur de Berlin, les Etats-Unis, aidés notamment de la Grande-Bretagne et d'Israël, ont décidé d'étendre leurs aires d'influence sur le continent africain, en réduisant notamment le pré carré français. L'instauration du nouvel ordre mondial v a été d'autant plus profond que l'Afrique est devenue un des principaux terrains du " choc des civilisations " qui a installé, avant le 11-Septembre, l'Est africain dans l'espace conflictuel du Proche-Orient. Les regards braqués sur le Grand Moyen-Orient n'ont pas vu que le Soudan était devenu pour Israël et pour les Etats-Unis un pays potentiellement aussi dangereux que l'Iran : il fallait donc " contenir " et diviser le plus grand pays d'Afrique. Les Etats-Unis, le Royaume-Uni, Israël, la France, le Canada, la Belgique et plus récemment la Chine ont été les belligérants fantômes de ce conflit. Il est temps que l'on tire au clair les responsabilités des uns et des autres.

11/2010

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Histoire internationale

Mémoire et histoire en Europe centrale et orientale

La question de la mémoire, devenue un champ de recherche fécond dans l'historiographie française, allemande et anglo-saxonne, est en passe de devenir l'objet d'études importantes en Europe centrale et orientale. Lieu d'affrontement de forces impériales et locales, durablement confronté à la nécessité de reconstruire et repositionner des identités aussi bien individuelles que collectives, l'espace centre et est-européen se présente comme un champ privilégié de questionnements sur les modalités de la constitution d'une culture historique et mémorielle. La mémoire constitue de fait un défi majeur posé aujourd'hui à la fois à la recherche historique, mais plus généralement aussi aux sociétés d'Europe centrale et orientale. Cette question est rendue plus aigué encore par le contexte actuel de transition postcommuniste, d'intégration européenne et de globalisation, qui posent la question de la révision de la mémoire historique, de sa (re) construction et de la subversion de modèles identitaires. A travers des chapitres thématiques, les auteurs de cet ouvrage collectif abordent la question de l'instrumentalisation de l'histoire et de la mémoire par le pouvoir politique, la construction de lieux de mémoire et leurs représentations et usages, la mémoire dans la construction des identités nationales, mais aussi municipales, régionales et transnationales. Le patrimoine, au niveau local ou régional, fait l'objet d'analyses qui mettent en relief le fonctionnement de ses mises en scène, sans en éluder les omissions. Ces thèmes ont été abordés à partir de différentes perspectives disciplinaires : études germaniques, histoire politique et culturelle, histoire de l'art, slavistique, littérature, sociologie et ethnologie. Placés dans des unités thématiques, les articles proposent une progression chronologique, de l'époque médiévale à la période postcommuniste, en passant par la Seconde Guerre mondiale et les guerres dans l'espace yougoslave des années 1990, à travers des études de cas pris dans l'ensemble de l'espace centre et est-européen. La Croatie, dont la mémoire fait tout particulièrement l'objet d'analyses, fait figure ici de paradigme privilégié, à partir duquel s'offrent des perspectives comparatives.

01/2011

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Histoire internationale

Africaines et diplômées à l'époque coloniale (1918-1957)

E la Première Guerre mondiale aux indépendances des pays d'Afrique occidentale française (AOF), elles ne furent pas plus de mille à obtenir leur diplôme de sage-femme, d'infirmière-visiteuse ou d'institutrice. Une poignée d'entre elles vit encore aujourd'hui au Bénin, au Burkina Faso, en Côte d'Ivoire, en Guinée, au Mali, au Niger, au Sénégal ou au Togo. À partir d'archives inédites et de près de cent témoignages recueillis auprès de ces femmes dans cinq pays différents, ce livre raconte leur histoire, inconnue jusqu'ici. Formées au sein de l'Ecole de médecine et de l'Ecole normale de jeunes filles de l'AOF, ces premières diplômées africaines ont occupé une place tout à fait singulière dans leurs sociétés respectives. Quelles furent leurs origines sociales, familiales et géographiques ? Dans quelles conditions ont-elles été scolarisées ? De quelle façon ont-elles exercé leur métier et réinvesti leur capital scolaire dans le champ social, voire politique ? Quelles ont été les conséquences de leur professionnalisation dans leur vie personnelle ? Telles sont les questions auxquelles répond cet ouvrage. À travers l'étude de la composition et de la constitution de ce groupe, par l'analyse de la place de ces figures de " l'entre-deux " dans des sociétés en pleine mutation, il aborde sous un angle renouvelé la politique coloniale française. Instruites et salariées, agents auxiliaires de l'action éducative et sanitaire, ces premières diplômées ont incarné de " nouvelles " femmes africaines, susceptibles de fonder avec leurs homologues masculins des " ménages d'évolués ". Centré sur la période coloniale, l'ouvrage prolonge au-delà des indépendances l'analyse des transformations induites par la professionnalisation de ces femmes. Au croisement de l'histoire des femmes, de l'Afrique et de la colonisation, ce livre contribue à montrer la complexité des rapports de domination en contexte colonial, qui ne peuvent se comprendre que par la confrontation des discours et des politiques de la métropole avec la réalité des expériences vécues.

10/2010

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Littérature française

La Somnolence

À soixante-seize ans, seule, oubliée de tous, à demi-folle, Martha Krühl vit encore, comme les enfants, dans un sommeil enchanté. Sa vie n'est plus qu'un voluptueux ensevelissement dans les eaux magiques du songe, une lente dérive entre cauchemar et féerie : les vivants ne sont pas vivants, il y a des rires inquiétants dans les groseilliers, un pendu dans les jardins d'autrefois, un fantôme neurasthénique qui n'arrive pas à mourir vraiment et que la parole ressuscite sans cesse. Voyageuse de nuit, démon somnambule, Martha Krühl fera en quelques heures d'étranges rencontres. Alice de cauchemar, vieillie, alcoolique, réussira-t-elle comme l'héroïne de Lewis Carroll, à passer de l'autre côté du miroir pour retrouver son amour fou, ce compagnon qui l'a quittée un jour sans dire un mot ? N'aurait-il d'ailleurs jamais habité que dans cette région fabuleuse où vivent les pauvres créatures que nous inventons parfois pour meubler notre solitude et supporter le naufrage de notre vie ? L'histoire de cette vieille petite fille, prisonnière d'une ville étouffante qui se décompose lentement sous un ciel sale et vide, est peut-être avant tout l'histoire d'un refus de la vie qui ne peut déboucher que sur la folie et, au bout du compte, sur l'enfer, au sens où Bernanos dit que l'enfer, c'est de ne plus aimer. La Somnolence est le premier roman de Jean-Pierre Martinet. À sa sortie, en 1975, Pascal Pia, lecteur exigeant s'il en est, avait été saisi par le talent et l'originalité du jeune romancier, auquel il consacra un article conséquent dans Carrefour : "La somnolence de Martha est une somnolence prodigieusement active. La raison de Martha s'égare, mais ne s'engourdit pas. Et la vieille femme s'exprime avec tant de vivacité [que] peu de lecteurs seront tentés de lui fausser compagnie. La composition d'un tel ouvrage implique une intelligence aiguë de la création littéraire. "

01/2010

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Sciences historiques

Le Castellet. Mémoires d'un village perché

Dès l'âge du néandertal, les hommes avaient compris que pour survivre en un milieu hostile, le moyen le plus sûr était d'occuper les sommets, là, où les aigles font leur nid. Ils y pouvaient monter la garde, voir le danger s'approcher et bientôt donner l'alarme à l'aide d'un nuage de fumée. Les sites qu'ils avaient choisi furent successivement occupés par les Celtes, les Ligures, les Grecs, les Romains et par tous ceux qui vinrent, à leur suite s'établir sur nos côtes. Quand au IXe siècle de notre ère, les menaces devinrent permanentes, ils durent construire des remparts afin de se mettre à l'abri. C'était le temps où les Sarrasins multipliaient leurs incursions sur le littoral de Provence pour y faire du butin et s'emparer des malheureux habitants isolés dont ils allaient tirer rançon. Le Castellet, ancien castrum, ancré sur son piton, à quelques lieues du rivage, occupait alors une position stratégique de choix, entre Marseille et Toulon, face à la Cadière d'Azur. De nos, jours, il ne domine plus que le paisible terroir du vin de Bandol que goûtait fort le roi Louis XV. Mais, si depuis trente ans, il a regagné en notoriété, c'est peut être aussi grâce au fameux circuit automobile, crée sur son sol, par Paul Ricard. Cette histoire de leur village est dédiée à tous ceux qui au cours des siècles, ont habité le Castellet. S'ils ont connu bien des épreuves, St Clair, leur saint patron, les a aidé à les supporter et s'ils ont dansé la farandole au son des tambourins, c'est qu'ils avaient déjà beaucoup travaillé à l'ombre de leur campanile. Au seuil d'un nouveau millénaire, le village perché, restauré avec soin par ses amoureux, a retrouvé son cachet d'antan et c'est pourquoi, en toutes saisons les visiteurs, chaque année plus nombreux, montent pacifiquement à l'assaut de ses remparts.

03/2004

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Critique littéraire

Dictionnaire didactique de la langue française. Grammaire, linguistique, rhétorique, narratologie, expression et stylistique, avec la conjugaison des principaux verbes

Le dictionnaire didactique de la langue française (DDLF) est à la fois une grammaire complète du français contemporain tenant compte des dernières recherches et s'ouvrant sur la linguistique générale. Un traité de linguistique, pièce maîtresse de ce dictionnaire destiné à renouveler l'enseignement du français. Un traité de rhétorique passant en revue les figures de cet " art de persuader " au service de ceux qui veulent apprendre à parler et à écrire selon des règles qui ont fait leurs preuves. Une introduction à la sémiotique narrative dans l'esprit de Greimas et des travaux de l'Ecole de Paris. Un guide pratique destiné à tous les usagers de la langue française, assorti de nombreux conseils permettant de résoudre les problèmes concrets d'écriture et d'expression. Un ouvrage de réflexion sur le langage, avec des articles de synthèse sur le fonctionnement de la langue, la formation et les changements de sens des mots, l'étude des sources gréco-latines du français, la place des anglicismes et des américanismes dans la langue française, les spécificités de l'argot, l'intérêt des onomatopées et des exposés sur le structuralisme, la sémiologie, la sémiotique, etc. Les atouts complémentaires du DDLF : Une étude approfondie des verbes et des conjugaisons : tous les verbes difficiles sont étudiés avec leur conjugaison complète et leurs constructions délicates. Une étude originale de la ponctuation vue sous l'angle de la signification avec des exemples neufs et significatifs. Des centaines de citations du XVIe siècle à nos jours appuient toutes les analyses. Un système de renvois oriente " systématiquement " la recherche en indiquant, à partir d'une notion étudiée, le réseau des notions complémentaires, indispensables à l'exploration d'un champ déterminé. Cet ouvrage s'adresse prioritairement à tous les enseignants, aux étudiants de Lettres et de linguistique, aux spécialistes du langage (écrivains, traducteurs, journalistes, etc.). Mais grâce à son guide pratique, il concerne également tous les " usagers " du français qui ont besoin d'une aide pour résoudre les problèmes courants d'écriture ou d'expression orale.

12/1997

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Sciences historiques

Etre parlementaire. De la Révolution à nos jours

De la fin du XVIIIe siècle à nos jours, les parlementaires français peuvent être définis ou étudiés non seulement par leur rôle de législateurs, sous l'angle de leurs choix politiques ou en fonction de critères rhétoriques, mais d'après les rapports qu'ils entretiennent avec leurs électeurs et avec la société. Ils sont aussi acteurs ou spectateurs des grandes crises de l'histoire nationale. À leur sujet, de multiples discours ont été tenus pour justifier le parlementarisme, en proposer la réforme ou exprimer diverses formes d'antiparlementarisme. On dispose aussi de portraits - voire de caricatures -, de souvenirs, de biographies, d'essais, de travaux relevant de l'histoire, de la science et de la sociologie politiques. Ces approches et ces éclairages nourrissent la réflexion sur les permanences et les changements des identités parlementaires, par définition mobiles au fil du temps et en raison de la durée fort variable de la longévité électorale. En outre, les conditions de l'exercice de la délibération ont beaucoup changé durant les quelque deux siècles étudiés. On peut ainsi distinguer trois grandes phases, séparées par deux césures majeures : l'entrée, à la charnière des années 1870 et 1880, dans le temps d'une « République des républicains » très marquée par le parlementarisme, et la création de la Ve République, qui en réduit le rôle et en redéfinit les modalités. Il convient bien évidemment de souligner les implications des multiples changements politiques qui jalonnent chacune de ces grandes phases. Sont ainsi soulignés les enjeux très contemporains, notamment dans les domaines de la parité, de la diversité et de l'insertion des parlementaires dans une sphère politique où la communication est primordiale. Jean El Gammal, professeur d'histoire contemporaine à l'université de Lorraine, est spécialiste de l'histoire politique et culturelle de la France contemporaine, notamment sous la IIIe République. Il s'intéresse particulièrement à l'histoire des traditions politiques et aux discours des parlementaires.

04/2013

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BD tout public

Fleur Tome 3

Partisans du Nord et troupes du Sud se déchirent dans une lutte fratricide. Souvent des membres d'une même famille s'affrontent, l'arme à la main. Jaeng-tcho retrouve son amour de jeunesse, Dalley, qui a rejoint elle aussi les partisans. Mais l'hiver est rude et les combattants succombent tour à tour, les uns aux assauts des troupes sud-coréennes, les autres au froid qui les paralyse. Après avoir survécu à l'hiver dans les montagnes, Jaeng-tcho découvre le cadavre de Dalley. Capturé par les soldats du sud, Jaeng-tcho restera toujours fidèle à ses convictions et finira par retrouver, après sa mort, tous ceux qui lui sont chers. Plus qu'une leçon sur l'histoire tourmentée de la Corée au XXe siècle, cette œuvre bouleversante, intense et grave est un manhwa à part, à la fois par le témoignage qu'il apporte et l'angle d'approche choisi par Park Kun-woong. En effet, retracer l'histoire d'un homme qui a rejoint les partisans plus par refus de la violence des soldats du Sud que par adhésion à l'idéologie communiste, était une chose encore impensable il y a peu en Corée. Malgré la déchirure du peuple coréen dont il témoigne, ce manhwa exceptionnel livre, à travers son personnage principal, un vibrant message d'espoir. Quelle est la plus belle des fleurs ? " La fleur de l'espoir qui a surmonté toutes les souffrances pour voir le printemps ! " répond un partisan. Ce manhwa a nécessité cinq ans d'un travail hors du commun, comme si l'auteur voulait graver cette blessure dans l'âme des lecteurs. Œuvre-fleuve et inoubliable, la trilogie de Fleur surprend par sa maîtrise et par la maturité de son propos, rares chez un auteur aussi jeune (Park Kun-woong est né en 1972). Des qualités qui lui ont valu de créer l'événement et de remporter de nombreux prix lors de sa publication en Corée du Sud.

11/2006

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Critique littéraire

Persévérer dans l'être. Correspondance 1961-1963 (D'Hadrien à Zénon, III)

1961-1963, Marguerite Yourcenar approche de la soixantaine. Pour beaucoup, un âge d'interrogations, de conscience aiguë de l'âge qui vient. Rien de ce genre chez elle. Au contraire. Elle affirme une belle solidité dans l'accueil des années à venir. Le temps qui vient sonne même comme prometteur pour elle. De fait, sa vie se poursuit pareille à ce qu'elle a été depuis qu'elle a mouillé l'ancre à Bar Harbor, caractérisée par le même élan, la même force créatrice. Dans cette existence qu'elle a voulue toute consacrée à la pensée et à l'écriture, la pérennité révèle un approfondissement de l'expérience. "Vous êtes si bien faite pour "persévérer dans l'être" ", écrit-elle à Natalie Barney. Mais lectrices et lecteurs savent que ce mot de Spinoza peut aussi s'appliquer à Yourcenar elle-même. En effet, c'est en persévérant dans son être que Yourcenar, au long des jours, a réussi à tisser entre eux les fils de réflexions émanant de ses différentes recherches et études. Tout un condensé de sa vie créatrice, de sa pensée, de son expérience littéraire, de son éthique, de ses réflexions sur le mal, la cruauté en l'homme, et sur l'Histoire, se profile et nous fait entrevoir l'écrivain dans sa maison de Bar Harbor, mais aussi en voyage parfois, entourée de livres, ceux qu'elle écrit et ceux qu'elle lit, puisant à mille champs du savoir, sachant ce qu'elle cherche, non ce qu'elle va découvrir, retenant ce qu'elle veut, le transformant. Elle aussi alchimiste du verbe! Toute une expérience intellectuelle et littéraire, une expérience de vie, qu'elle communique, en répondant à des appels de lecteurs, certains eux-mêmes écrivains en herbe, en écrivant à des amis ou à d'autres qui ne le sont pas, soucieuse toujours d'un échange intellectuel permanent avec autrui.

12/2011

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Spécialités médicales

Le guide des acteurs d'urgence face aux pratiques culturelles et religieuses. Notions théoriques et applications pratiques à l'usage des sapeurs-pompiers, secouristes, ambulanciers et équipage de SMUR

Un acteur d'urgence peut-il baptiser une victime ? Un secouriste gaucher peut-il se voir refuser d'intervenir par une famille ? Comment intervient-on un jour de Shabbat dans une famille juive ? Un acteur d'urgence est il autorisé à pénétrer dans la clôture d'un carmel ? Comment peut-on organiser un lieu de prière dans un CHU ? Quelles sont les précautions à prendre lors de la mise en place d'une chapelle ardente ? Autant de questions, parmi d'autres, que l'acteur d'urgence (pompier, secouriste, ambulancier, équipier SMUR...) pourra être amené à se poser un jour en intervention. Divisé en trois parties : Partie 1 : repères pour comprendre les cinq grandes religions (judaïsme, christianisme, islam, hindouisme et bouddhisme) et certaines cultures (animiste et gens du voyage) ; Partie 2 : intervenir auprès d'une victime que cela soit dans un édifice religieux, en pèlerinage ou lors d'une fête religieuse ; Partie 3 : intervenir dans le cadre d'un décès tant à domicile que lors d'une catastrophe. Cet ouvrage a pour objectif de faire découvrir aux acteurs d'urgence - les rites religieux ou culturels pouvant avoir une incidence sur le secours à personnes ; - les solutions qui peuvent être apportées dans certaines situations critiques ; - les conduites à tenir dans des situations particulières. Face à la place croissante occupée dans la société par certaines religions ou cultures, souvent méconnues des acteurs d'urgence, il parait important que ceux-ci acquièrent les connaissances de bases afin d'éviter quelques regrettables impairs aux conséquences parfois fâcheuses. Les objectifs poursuivis pour la rédaction de ce guide ont été, dans la mesure du possible, une approche concrète et la plus large possible à travers ses 429 questions/réponses et son importante iconographie, une clarté, une simplicité et une accessibilité à l'information souvent sous forme de tableaux synthétiques, et cela sous un angle le plus pratique possible grâce à ses 31 fiches de soins, de conduite à tenir ou concernant les personnages avec qui l'acteur d'urgence sera amené à travailler.

10/2012

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Histoire de France

Nouvelle histoire du Premier Empire. Tome 4, Les Cent-Jours 1815

Sous l'angle politique, diplomatique ou militaire, le système napoléonien a cessé de vivre avec l'abdication de 1814 et l'installation aux Tuileries du frère de Louis XVI. Aussi, le long récit historique de Thierry Lentz aurait-il pu se clore sur ces événements, les Cent-Jours n'étant que le bégaiement d'années fécondes, tantôt glorieuses, tantôt décevantes, de la conquête de l'Europe à l'effondrement. La France n'est-elle pas désormais dépouillée de presque toutes ses conquêtes ? Ses institutions ne sont-elles pas en cours d'adaptation à un modèle dont les réminiscences de l'Ancien Régime ne sont pas absentes ? Pourtant, la mémoire de Napoléon ne serait pas la même s'il n'avait pas eu l'audace de vouloir inverser le cours des choses : ce furent le " miracle " du retour de l'île d'Elbe, les Cent-Jours et Waterloo. L'historien doit observer qu'il n'y a rien de commun entre ces trois mois de 1815 et les quinze années précédentes. Le revenant de l'île d'Elbe a perdu la main. Il multiplie les erreurs dans le choix des hommes et les imprudences politiques. Il s'entoure d'un personnel fatigué ou bien de ses pires ennemis, sans compter l'appel à des intellectuels en manque de prestige. Il subit aussi des trahisons que ne compensent pas certains ralliements, tandis qu'à Vienne les puissances poursuivent la reconstruction d'une Europe dans laquelle il n'a plus sa place. Le salut du régime ne tient plus qu'au savoir-faire guerrier du vainqueur d'Austerlitz. Mais l'Empire succombe dans une " morne plaine ", aux portes de Bruxelles, avant de recevoir l'estocade devant les Chambres. La paix signée avec les vainqueurs sera terrible. Il faudra la réécriture de l'histoire à Sainte-Hélène, l'envol de la légende et que, les années passant, " la France s'ennuie ", comme devait dire Lamartine, pour que les Cent-Jours soient oubliés, pardonnés, puis magnifiés.

04/2010

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Littérature française

Histoires d'amour & autres atrocités

Depuis qu'il était au chômage, les choses n'avaient fait qu'empirer à la maison. Il fallait se rendre à l'évidence, les vingt-huit mètres carrés de l'appartement HLM étaient incapables de contenir leur haine réciproque. De la chambre à la salle de bains, tout n'était que recoins malcommodes, réduits exigus où étouffait leur bien-être, angles aigus auxquels sans cesse s'affûtait un peu plus leur rancoeur. Seul le séjour pouvait passer pour une pièce à vivre, par ses dimensions en tout cas. Car pour ce qui était du quotidien, il s'apparentait plutôt à un champ de bataille où tous les coups étaient permis, les plus bas de préférence. Ursula buvait, ce qui n'était pas nouveau, mais elle buvait maintenant dans des proportions bien plus considérables que par le passé, quand ils vivaient dans leur sordide cabane, du côté des étangs. Sa pension d'invalidité passait dans l'alcool. Elle buvait de la vodka ; celle avec de l'herbe de bison dedans, qu'elle achetait avec les économies qu'elle cachait dans son immense soutien-gorge. - T'avise pas d'y fourrer tes gros doigts dégoûtants ! avait-elle dit un jour à Eugène sans qu'il eût manifesté quelque intention que ce fût. - Pas d'danger que j'aille salir mes doigts délicats sur tes gros nibards crados ! avait rétorqué Eugène et il n'avait eu le temps que de baisser la tête pour éviter la gifle monumentale qui rôdait dangereusement dans l'orbite de sa face. A travers les destins singuliers d'hommes et de femmes que tout semble séparer, ces dix-huit récits baroques et grinçants, souvent teintés d'humour et de poésie, composent à petites touches une fresque haute en couleur de ce que peut devenir la vie à deux dans ce qu'elle a de torride, terrible ou émouvant. Chaque étape de la vie amoureuse est jalonnée de moments intenses, tragiques parfois, ici mis en lumière au fil d'une narration polyphonique, chaotique, mais diaboliquement cohérente.

06/2020

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Psychologie, psychanalyse

Cognition et sciences sociales. La dimension cognitive dans l'analyse sociologique

Les sciences sociales sont tout particulièrement concernées par la " révolution cognitive " depuis que les sciences cognitives ont levé, tout récemment, leur traditionnelle mise entre parenthèses du social. Il serait bien sûr prématuré de vouloir faire le point sur un domaine encore très neuf et où abondent théories spéculatives et préalables épistémologiques. Les organisateurs du colloque dont est issu ce volume ont donc, plus modestement, préféré susciter un débat autour de deux problèmes précis dont nul ne contestera que, s'ils sont loin de balayer l'ensemble du champ des sciences sociales, ils y occupent une place centrale et ont un sens empirique évident : Comment expliquer les croyances collectives ? Comment rendre compte de l'émergence de l'action collective ? Les différentes contributions tirent parti de disciplines très diverses (de l'éthologie à l'anthropologie cognitive, des théories de la décision et de l'argumentation à la philosophie de l'esprit) et ont pour auteurs, à côté des sociologues, des chercheurs d'horizons variés. Mais il s'agit toujours pour les uns et les autres, en se faisant écho ou en se répondant dans un dialogue spontané, d'apporter des éléments de solution aux deux questions précédentes en s'interrogeant sur les cadres dans lesquels celles-ci sont posées. Se trouve ainsi mis en question de façon aiguë le modèle utilitaire du choix rationnel, actuellement très répandu aux Etats-Unis et en Europe du Nord. Mais ce sont aussi les grands paradigmes classiques de la sociologie qui sont réévalués dans toute leur diversité, avec une préférence marquée pour le paradigme wébérien, lequel suggère une forme de " cognitivisme " (actionniste) très sensiblement différente dans ses accentuations du cognitivisme (naturalisme) actuellement dominant dans certaines régions des sciences de l'homme. Différents domaines de la sociologie (sociologie de la connaissance, sociologie morale, sociologie économique, sociologie des mouvements sociaux, sociologie de l'administration, etc.) se trouvent ainsi traversées et éclairés d'un jour nouveau.

03/1999

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Philosophie

La dignité ou la mort. Ethique et politique de la race

L'objet de ce livre est de monter que la dignité présente un autre visage lorsqu'elle émerge d'une histoire de la déshumanisation. A travers une analyse critique de la tradition philosophique européenne, Norman Ajari élabore une conception radicalement nouvelle de la dignité, entendue ici comme la capacité à se tenir debout entre la mort et la vie. Etre africain ou afrodescendant, c'est provenir d'un peuple dont l'humanité fut contestée sur les plans juridique, scientifique, philosophique, théologique, économique, psychiatrique. On n'en continue pas moins à exiger des Afrodescendants qu'ils cessent de " ressasser ", de " ruminer " l'histoire coloniale, répétant ainsi une vieille injonction esclavagiste à l'oubli des ancêtres et à la méconnaissance de la communauté d'origine. Pourquoi prendre la question sous l'angle de la dignité ? La dignité est ce que le Blanc essaie d'abolir lorsqu'il exerce sa violence sur le Noir. Mais c'est aussi ce dont le Blanc se prive lui-même lorsqu'il exerce sa violence sur le Noir. Enfin, c'est ce que le Noir réaffirme collectivement lorsqu'il s'engage contre la domination blanche. Lorsque la dignité d'un jeune Noir est prise d'assaut, lorsqu'il est violé ou assassiné par les représentants de l'Etat, c'est une longue histoire de luttes, de conquêtes et d'affirmation d'une humanité africaine qui vacille et tremble sur ses bases. La Dignité ou la Mort propose une implacable analyse critique de la tradition philosophique européenne. Mais c'est pour mieux renouer avec l'histoire méconnue de la pensée radicale des mondes noirs. Les révoltes d'esclaves, la négritude, les usages révolutionnaires du christianisme en Amérique du Nord et en Afrique du Sud, l'ontologie politique seront autant d'étapes d'un véritable parcours de libération. La dignité est la capacité de l'opprimé à tenir debout entre la vie et la mort.

02/2019

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Droit

Justice et oubli. France-Rwanda

S'interroger sur l'oubli et le droit permet de réinterroger sous un autre angle l'Etat et sa Justice dans leur rôle de gardiens de la mémoire judiciaire, de questionner les usages et mésusages, et d'examiner les fonctions politiques et sociales de la conservation mémorielle du crime et du criminel. Dans un contexte particulièrement ambigu, où le droit à l'oubli sonne comme une revendication de plus en plus entendue, où les juridictions européennes sanctionnent les pays, comme la France, pour une collecte trop minutieuse et une conservation trop longue des passés judiciaires, mais aussi dans un contexte où l'Etat, mu par une dynamique qui lui est propre, cherche davantage à tracer, à suivre, à se souvenir, pour mieux poursuivre et contrôler, il n'est pas anodin de poser un regard rétrospectif sur cette dialectique mémoire/oubli dans le champ pénal pour mieux envisager sa construction et, partant, ses effets et ses fonctions à travers le temps. Peut-être avons-nous oublié les vertus d'un oubli que les Anciens savaient à l'occasion manier pour écarter les effets mortifères d'une mémoire infinie. A la croisée des regards (juridiques, historiques, anthropologiques, psychologiques et éthiques), l'oubli se déploie dans toutes ses dimensions sociales, politiques et judiciaires pour mieux mettre en valeur, par des études de cas et des réflexions au long cours, les ressorts d'un oubli pacificateur ou objet de luttes. Une large place est ainsi accordée aux pratiques de pardon et d'oubli au Rwanda, comme pour mieux signifier la permanente ressource qu'il offre. Enrichi des investigations menées dans le cadre d'une mission au Rwanda par des membres de l'Association française pour l'histoire de la justice, où rescapés et acteurs de la mémoire ont ; été écoutés, ce dossier se veut avant tout un questionnement scientifique de ce qui semble aller de soi : les vertus politiques de l'oubli judiciaire.

10/2017

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Droit

Manager l'immobilier dans la complexité

Appréhender la complexité du champ de l'immobilier sous l'angle des acteurs et des marchés dans lesquels ils s'inscrivent permet de penser les multiples facteurs à l'oeuvre dans la conception, la construction, la commercialisation et l'administration de biens immobiliers, qu'il s'agisse de logements ou d'immobilier tertiaire. Ce livre aborde les manières dont l'immobilier se "fait" à travers les mécanismes du marché et des acteurs. Entre ces deux grandes catégories se nichent les formes de management propres à chaque logique sectorielle. C'est cette complexité que tente de dévoiler les contributeurs de l'ouvrage. En effet, l'apparition progressive de la professionnalisation des métiers de l'immobilier dont la figure emblématique peut être représentée par l'agent immobilier fait passer ce champ socio-économique dans la multiplicité des marchés, des intérêts des acteurs et des Etats. En clair, il n'est plus possible de penser l'immobilier sur un plan local sans le situer dans son contexte national et mondial. L'immobilier est fortement encastré dans le social, il est un révélateur de l'évolution des sociétés et des technologies. L'accroissement et l'appropriation de la digitalisation dans le secteur et les nouvelles formes de gestion des biens comme Airbnb redessinent les contours d'une économie aux multiples facettes. La partie 1 polarise ses analyses autour des métiers. Ces derniers sont le produit de la complexité progressive des marchés et corrélativement des formes de management des entreprises. La partie 2 se centre plus spécifiquement sur la pluralité des techniques de gestion des actifs et biens immobiliers. De la vision stratégique aux techniques de rachats de portefeuille de gestion locative, le spectre est large en matière de management et ouvre des perspectives en matière d'innovation managériale. Ces travaux autour de la complexité managériale dans le champ de l'immobilier à travers les acteurs, les techniques de gestion, les technologies et le marché forment la trame de la complexité de ce secteur en mutation. C'est ce qu'a tenté d'esquisser cet ouvrage.

02/2019

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Beaux arts

L'université et la ville. Evry, stratégies pour un modèle de partage

Les rapports de la Ville avec son Université n'ont jamais été abordés sous l'angle des liens qui les unissent aux citoyens et à la jeunesse, ni sur les perspectives positives qui pourraient émerger de la création d'espaces partagés ou du portage de projets co-construits où deux populations respectives pourraient interagir pour s'enrichir socialement, culturellement, intellectuellement et finalement économiquement. L'Université d'Evry aujourd'hui apparaît davantage comme un objet posé dans la ville qu'un espace ouvert où la circulation des générations, des idées et des projets est sensible, vivante, active. Devant ce défi et les ouvertures potentielles que l'on entrevoit, des urbanistes et des historiens se sont penchés sur de futurs usages, dans et autour du quartier universitaire d'Evry, qui pourraient faire rayonner les deux entités, ville et université, en proposant de nouveaux et multiples usages urbains propres à casser la frontière invisible qui existe entre la ville et son campus, le tout en favorisant la connaissance de l'autre, la construction de projets, le partage d'expériences. Pour essayer de répondre à cet objectif, la ville a bénéficié du programme Paysage et Environnement de l'Unesco, programme mis en oeuvre avec l'Université de Montréal pour engager des réflexions sur la mise en valeur des paysages urbains et des cadres de vie, pour analyser les spécificités des populations qui passent ou habitent ces lieux, les circulations, le bâti et l'espace urbain dans et autour de l'Université. L'analyse a permis d'établir une cartographie multidimensionnelle de l'existant et in fine de proposer des modèles de développement propres à répondre aux besoins et aux ambitions partagés de la ville d'Evry et de son Université. Les travaux ont fait l'objet d'une production de visions stratégiques d'aménagement urbain où sont décrits les usages proposés et la façon dont ils répondent aux enjeux.

02/2019

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Sciences politiques

Le golfe de Guinée, enjeux et place dans la géopolitique mondiale des Etats-Unis

Depuis la fin de la décennie 1990, l'appétit grandissant des économies émergentes pour les minerais et les hydrocarbures a changé le regard de beaucoup de pays au sujet de l'Afrique. Cette dernière est maintenant vue sous l'angle des opportunités. Elle est désormais convoitée par les puissances industrielles pour ses ressources (biodiversité, forêts, hydrocarbures, mines, terres arables) et ce pour un marché de 1 milliard de personnes. Ainsi, parmi les régions africaines qui attirent, il y a le golfe de Guinée. En effet, depuis le début des années 2000, cette région fait l'objet de convoitises de la part des grandes puissances, notamment les Etats-Unis. L'une des raisons étant qu'elle regorge d'énormes ressources naturelles telles le manganèse, le cuivre et le coltan. Le golfe de Guinée est devenu pour certains pays à l'instar de la Chine, le nouvel eldorado en matières premières. Ses richesses du sol et du sous-sol, lui confèrent une position privilégiée. C'est l'Afrique utile, car c'est dans cette partie qu'est concentrée la majorité des réserves du pétrole de la partie subsaharienne du continent. A l'exception des deux Soudan et du Tchad, tous les pays producteurs de pétrole de l'Afrique subsaharienne, sont situés dans le golfe de Guinée. Ses matières premières sont des éléments essentiels des relations internationales. Les dynamiques en cours dans cette région ont poussé les Etats-Unis, à s'y activer. Non seulement pour défendre leurs intérêts, mais également contrer la percée des puissances émergentes telle que la Chine, très présente dans la région. Le golfe de Guinée est alors inscrit dans la géopolitique mondiale des Etats-Unis. Ceux-ci ambitionnent d'y installer une base militaire, AFRICOM pour sécuriser leurs intérêts et surveiller l'espace maritime de la région afin de favoriser l'accès aux ressources de cet espace aux entreprises américaines. Ce dynamisme américain dans le golfe de Guinée, suscite des interrogations sur la place de cette région dans l'intérêt national des Etats-Unis.

02/2017

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Littérature française

Avec ce qu'il resterait à dire

« Dans le coin du mur, entre la fenêtre et le lavabo une araignée géante a tissé sa toile. Sans doute une Tégénaire domestique, de l'espèce des bâtisseuses. Elle a choisi l'angle le plus humide où le plâtre s'effrite. Il a ouvert grand la fenêtre, un souffle d'air est entré dans la chambre, a soulevé le rideau, sa nappe n'a pas bougé. Des débris poudreux, de menues ruines tombées du mur sont pris dans les fils de sa soie. Ténue, fine, si fine, et tendue. Un miracle d'équilibre. » Un soir de 1935 au Dôme, Alberto Giacometti fût attiré par la beauté d'une femme longue et mince. Elle lui faisait face quand il entra dans le café. Elle avait levé la tête, peut-être parce qu'elle s'était sentie regardée. Elle revint les jours suivants. Lui la regardait comme il l'avait regardée le premier soir, intensément et à distance. Il se passa une semaine avant qu'il osât l'aborder. À Genève pendant la guerre, le souvenir d'Isabel hante Giacometti. Ce récit raconte l'invention dans une chambre d'hôtel transformée en atelier de la Figurine sur socle, un plâtre de trois centimètres. « La figure c'est vous » lui écrit-il en 1945. Elle m'a dès que je l'ai vue attirée dans son espace, transportée sur une scène où j'étais la chambre, le sculpteur et l'apparition. L'étendue et la figure. Rien n'eut été possible sans la découverte de photographies d'Alberto Giacometti modelant à l'hôtel de Rives : douze clichés d'Éli Lotar. Je n'ai pas écrit avec ces vues sous les yeux, mais avec leur souvenir, liant l'espace de la chambre à des paysages souvent évoqués dans les Écrits, des lieux où, quand le jour se lève, l'écart entre les êtres, entre les choses, grandit. _Anne Maurel --- Quatre photographies d'Éli Lotar son reproduites en préambule du récit d'Anne Maurel.

11/2016

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Science-fiction

Consciente agonie

J'aurais aimé connaitre la gloire en écrivant autre chose que ces romans à l'eau de rose. Maintenant que je suis à la merci de ce monstre perfide, ai-je le temps d'écrire quelques histoires qui me tiennent à coeur avant qu'il m'achève ? C'EST FINI ? : Pierre aimerait être un adolescent comme les autres et avoir une vie un peu plus agréable, mais depuis mercredi dernier, rien ne va plus. Il se sent mal dans sa peau, et n'arrive pas à retrouver la joie de vivre qu'il avait auparavant. Heureusement, son père est là pour veiller sur lui, et sa mère est très affective à son égard, mais il a tout de même ces envies suicidaires... TORD-BOYAUX : Jamais Guillaume n'aurait pensé passer un après-midi aussi abominable. Le weekend commençait plutôt bien, et l'invitation à diner chez des amis l'enchantait. Mais le voilà bloqué ici et c'est désagréable. Que lui arrive-t-il ? Aurait-il attrapé une vilaine chose avec l'une de ses conquêtes ? LE SORT EN EST JETE : Elle ne sait pas comment elle va s'en sortir cette fois. Jusque-là, elle a réussi à grimper les échelons en usant de son charme et de sa facilité à manipuler les gens. Mais pour ce poste qu'elle convoite, la solution n'est pas si simple. A moins qu'elle aille encore plus loin qu'auparavant... REPAS DE FAMILLE : Il y a bien longtemps qu'il n'avait pas passé une si bonne soirée, mais vaut mieux tard que jamais. Jean avait tout fait ce soir, préparé le diner, choyé sa femme et son fils, et il leur avait annoncé toutes les superbes choses qu'ils allaient faire ensemble à partir d'aujourd'hui. Ils semblaient tous si heureux... Je sens que la fin est proche, qu'il ne lâchera pas sa proie. Vais-je avoir le temps de donner une autre image de moi ?

03/2017

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Sciences historiques

Envoyez les hélicos !

"Envoyez les hélicos !" L'ordre de l'Elysée tombe le 13 mai 2011. La France est engagée en Libye depuis plusieurs semaines déjà. Des nuits de combats redoutables vont suivre. Au coeur des équipages de l'aviation légère de l'armée de Terre (ALAT), au coeur de l'action, les hommes et les femmes du groupement aéromobile (GAM) s'engagent derrière leur "patron", le lieutenant-colonel Pierre Verborg, un chef de guerre charismatique, audacieux, atypique et résolument novateur. Avec une conscience aiguë du danger et la connaissance du risque permanent de la mort, ils embarquent sur le bâtiment de projection et de commandement Tonnerre. Nuit après nuit, en mode "hibou" , l'engagement est total, les combats d'une haute intensité, les hommes prêts à tout pour réussir des missions aux limites du possible. Réflexion, capacité d'analyse de l'adversaire, maîtrise tactique et technique, faculté d'adaptation, solutions originales et efficaces, tout est réuni pour une réussite collective, dans une dynamique de victoire. L'ALAT, arme singulière et redoutable, par ses succès opérationnels, s'impose comme une arme de contact de portée stratégique. Dénominateur commun entre Terre, Air et Mer, elle peut, par sa mobilité et ses capacités d'action, emporter la décision sur des terrains d'opération improbables. Un récit haletant et poignant, dans un style alerte et efficace, un plongeon dans l'action avec des Hommes d'exception pour des missions d'exception. Un exemple pour tous. Un livre essentiel. Le Colonel Pierre Verborg est officier de carrière dans l'aviation légère de l'Armée de terre et totalise plus de 3 300 heures de vol. Il a participé à de très nombreuses opérations en métropole et à l'étranger et a commandé le bataillon d'hélicoptères de manoeuvre et d'assaut du régiment d'hélicoptères de combat. Préface de Bertrand Ract Madoux, général d'armée (2S). Postface de Geoffroy Roux de Bézieux.

04/2015

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Grandes réalisations

Le Collège Trefaven. Lorient

Une page se tourne à Lorient. Les collèges Le Coutaller et de Kerentrech ferment et le nouveau collège de Tréfaven, conçu par l'agence d'architecture Valéro Gadan, accueille quelque 480 élèves et a surtout sa propre histoire à construire. "Le projet veut être l'expression de la sobriété et de la durabilité. Toutes les façades, quelles que soient leur orientation, donnent du sens à l'équipement et à son contexte. La volumétrie du bâtiment avec les événements nécessaires à l'affirmation de certaines fonctions font partie d'une réflexion globale. Le bâtiment se déploie en "O" , et positionne la cour de récréation au centre de la composition. La forme volontairement plus fermée est travaillée dans sa limite périphérique comme une bande épaisse qui gère la mise à distance et permet de créer des jeux de pleins et de vides, des percées visuelles et des transparences. L'approche architecturale globale de notre conception à consisté à regrouper et identifier les différents volumes programmatiques. Les espaces fonctionnels ont été abordés non pas comme une succession de volumes autonomes, mais plutôt comme une volumétrie continue. Assemblés entre eux, l'ensemble des volumes regroupés forment une unité participant à l'homogénéité de l'édifice. Les façades sont travaillées sur le thème de l'art optique de la cinétique. Elles se déclinent en strates horizontales, où s'alternent des rythmes de pleins et de vides, créant des perceptions différentes suivant l'angle de vue. Associé au soubassement en béton, un dispositif de lames verticales bois, avec une face recouverte d'une plaque colorée, crée un jeu de reliefs et de rythmes cinétiques et permet d'unifier l'ensemble. Au-dessus du socle, les façades sont traitées par un revêtement aluminium à ondes variées. La variation du rythme des nervures accentue l'effet de stratification recherché. La vêture composée de pliures variées va refléter la lumière, créant un effet qui n'est pas sans rappeler les reflets de la mer sous la lumière variée d'une journée". Agence d'architecture Valéro Gadan

03/2023

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Romans historiques

Avant d'être Belges

Août 1789. La lame de fond générée par la Révolution française provoque des remous jusqu'au coeur des Pays-Bas autrichiens et de la Principauté de Liège. Celle-ci supporte de plus en plus mal l'absolutisme de son prince-évêque, ceux-là sont opprimés par le despotisme centralisateur de Joseph II... Inspiré d'une collection d'archives familiales, ce roman balaie la période 1789-1830, ces quarante années tumultueuses qui ont marqué la gestation de la Belgique. Il est subdivisé en trois parties : - Les Autrichiens – époque de Renier - Les Français – époque de Maximilien - Les Hollandais – époque de Nicolas. De la bataille de Ramillies qui a laissé des traces à la ferme de Morivaulx jusqu'à la révolution brabançonne de 1790, des soulèvements du peuple liégeois jusqu'à la victoire du général Dumouriez à Jemappes, de la déroute de ce dernier à Neerwinden au triomphe de l'impétueux général Jourdan à Fleurus, de l'annexion à la République française à la chute de l'Empire, de l'enfer de Waterloo aux journées de septembre 1830. Comment les populations de l'époque ont-elles vécu ces temps agités ? Dans le cas présent, comment trois générations de fermiers évoluant dans un univers clos, éloigné des villes importantes et des grandes voies de circulation, ont-elles appréhendé ces événements ? De quelle manière ces hommes ont-ils été informés, alors qu'ils ne disposaient d'aucun des moyens de communication que nous connaissons aujourd'hui, si ce n'est de quelques courroies de transmission aléatoires : récits de voyageurs, rumeurs et "on-dit" qui constituaient, pour ainsi dire, les seuls médias de l'époque ? D'éminents historiens ont analysé cette période avec brio. N'étant pas historien, mon propos ne se situait pas à ce niveau. En utilisant un autre angle de vue, j'ai tenté de répondre à ces questions en mettant en scène des "petites gens" dans le cadre de leur vie quotidienne qui fut, inévitablement, bouleversée par les événements dont ils furent les acteurs involontaires ou, à tout le moins, les spectateurs impuissants.

01/2021