Recherche

arabe hébreu

Extraits

ActuaLitté

Sciences historiques

Le naufrage des civilisations

Il faut prêter attention aux analyses d'Amin Maalouf : ses intuitions se révèlent des prédictions, tant il semble avoir la prescience des grands bouleversements de l'Histoire. Il s'inquiétait il y a vingt ans de la montée des "identités meurtrières" ; il y a dix ans du "dérèglement du monde". Il nous explique aujourd'hui pourquoi toutes les aires de civilisation sont menacées de naufrage. Depuis plus d'un demi-siècle, l'auteur observe le monde, et le parcourt. Il était à Saïgon à la fin de la guerre du Vietnam, à Téhéran lors de l'avènement de la République islamique. Dans ce livre puissant et ample, il fait oeuvre de spectateur engagé et de penseur, mêlant récits et réflexions, racontant parfois des événements majeurs dont il s'est trouvé être l'un des rares témoins oculaires, puis s'élevant en historien au-dessus de sa propre expérience afin de nous expliquer par quelles dérives successives l'humanité est passée pour se retrouver ainsi au seuil du désastre. "C'est à partir de ma terre natale que les ténèbres ont commencé à se répandre sur le monde", écrit-il, avant d'évoquer l'extinction du Levant pluriel et les secousses sismiques du monde arabo-musulman, dont les répliques ont affecté, de proche en proche, la planète entière. Il émet l'hypothèse neuve d'un "grand retournement" qui aurait métamorphosé toutes les sociétés humaines, et dont nous serions à présent les héritiers hagards. Un sursaut s'impose, conclut-il. Le paquebot des hommes ne peut continuer à naviguer ainsi vers sa perte.

03/2019

ActuaLitté

Islam

Le Dieu immédiat. Le concept de vérité dans le Dar'ta'arud al-'aql wa-l-naql d'Ibn Taymiyya

C'est en islamologue confirmé, son premier métier, que le frère Adrien Candiard livre ici ses travaux savants sur le théologien musulman ibn Taymiyya (1263-1328), revendiqué comme l'une de ses sources par l'islamisme contemporain. Cette étude magistrale et novatrice sur un auteur très cité et peu lu plonge dans les débats d'hier pour éclairer les enjeux d'aujourd'hui. Est-il un autre auteur médiéval si influent et paradoxalement si méconnu ? Figure de l'islam au tournant du xive siècle, Taqî ad-Dîn Ahmad ibn Taymiyya est devenu l'une des références de l'islamisme contemporain. Mais quelle fut réellement sa pensée ? Et quelle peut être sa vraie actualité ? C'est en islamologue que le frère dominicain Adrien Candiard entreprend ici un déchiffrage inédit de l'oeuvre d'Ibn Taymiyya, de son traité majeur, Le rejet de la contradiction entre la raison et la tradition, de sa conception de la vérité. Il s'attache également à analyser et élucider les questions disputées à son sujet. Qu'en est-il vraiment du rejet de la théologie rationnelle, de la philosophie spéculative, de la spiritualité soufie qu'on lui attribue ? Des polémiques contre Al-Ghazali, Ibn Arabi, Averroès qu'on lui prête ? Des maux de l'islam actuel, dont on dit qu'il est la cause ? Et surtout, quelle est sa vision de Dieu ? Par-delà les appropriations postérieures, cet ouvrage à la fois érudit, passionnant et novateur fait revivre la pensée de cet auteur majeur et controversé, afin que les débats d'hier éclairent le monde d'aujourd'hui.

05/2023

ActuaLitté

Monographies

Voyage en terre d'encens. Expositions croisées Musée des Beaux-Arts de Lyon Musée national - Sultanat d'Oman

Le musée des Beaux-Arts de Lyon et le Musée national d'Oman ont conçu deux expositions croisées qui offrent un regard sur leurs collections respectives. A Mascate, capitale du Sultanat, l'exposition "Fragrant Journeys" (17 octobre 2022 - 7 mai 2023) présentait des objets et sculptures du musée des Beaux-Arts de Lyon de l'Antiquité au XXe siècle, faisant écho au thème de la Route des parfums. A Lyon, l'exposition "Voyage en terre d'encens" présente quelques oeuvres majeures du Musée national d'Oman - vases en céramique, brûle-encens, décor architectural, manuscrits, bijoux, etc. - qui invitent les visiteurs à la découverte de la richesse patrimoniale et culturelle d'Oman. Pays mythique, célèbre pour la beauté de ses paysages entre mer, montagne et désert, et sa douceur de vivre, le Sultanat d'Oman est aussi riche d'une histoire millénaire. Son territoire, ouvert sur le golfe Arabo-persique et la mer d'Oman, et relié aux grandes routes de la péninsule Arabique, fut de tout temps propice aux échanges. Au fil de son histoire, Oman exporte du cuivre, des minéraux, des coquillages, des aromates, de l'encens - la précieuse résine dont la meilleure qualité est extraite du Boswellia sacra, arbre à encens qui pousse dans la région du Dhofar -, des pur-sang et, de nos jours, du gaz et du pétrole. Ces contacts avec la Mésopotamie, l'Inde, l'Iran, l'Egypte, la Méditerranée, la côte orientale de l'Afrique et l'Asie ont depuis toujours favorisé le développement de nouvelles cultures, la diffusion de savoir-faire et de connaissances.

05/2023

ActuaLitté

Ethnologie

Les Palestiniens chrétiens du Pérou. Anthropologie d'une diaspora de Chrétiens orientaux

A partir de la fin du XIXe siècle, des immigrants de plus en plus nombreux arrivent au Pérou en provenance de Palestine, qui faisait alors partie de l'Empire ottoman. Il s'agit de Chrétiens arabes de la région de Bethléem. La raison principale de leur émigration était liée à leur volonté d'échapper à l'oppression turque. Par la suite, d'autres facteurs, et notamment la colonisation juive, puis la création d'Israël et plus récemment la montée de l'islamisme, pousseront au départ d'autres Chrétiens palestiniens dont certains rejoindront au Pérou leurs parents. Au Pérou, d'abord présents comme petits commerçants dans les Andes du sud, les Palestiniens finiront, pour la plupart, par gagner la capitale, Lima, où beaucoup deviendront des entrepreneurs prospères. Leur réussite économique a facilité leur intégration dans la société péruvienne. L'histoire mouvementée du Proche-Orient a amené les immigrants palestiniens et leurs descendants à repenser constamment leur lien à la Palestine et, du fait même, au Pérou. La quasi-impossibilité d'un retour définitif dans leur patrie d'origine a favorisé leur enracinement au Pérou, sans que pour autant diminue leur attachement à la Palestine. L'affirmation de leur identité palestinienne ne leur paraît pas contradictoire avec le sentiment qu'ils ont aujourd'hui d'être pleinement péruviens. Une diaspora de Chrétiens palestiniens s'est ainsi progressivement formée au Pérou, comme dans d'autres pays d'Amérique latine. Alors que l'avenir des Chrétiens en Palestine est de plus en plus incertain, cette diaspora leur permet de continuer d'exister collectivement en tant que tels.

07/2019

ActuaLitté

Cinéma

French Mania N° 1, automne-hiver 2020

A découvrir dans ce premier numéro de la revue French Mania : La playlist du numéro par Yann Gonzalez Un dîner avec Virginie Ledoyen, retour sur toute une carrière à l'Hôtel Grand Amour La Grande histoire des séries françaises, épisode 1/4 : Les années 60/70 Focus : les séries françaises pas très LGBT firendly Special guest : Les Cinq films français et francophones préférés de Lukas Dhont Vers la parité dans le cinéma français, épisode 1/2 : 2012/2017 Métier : Directrice de casting par Marlène Serour Dossier : Claire Denis, Leos Carax , les éclaireurs et leurs héritiers, analyses et témoignages de Léa Mysius, Morgan Simon, Bertrand Mandico, Anna Cazenave-Cambet et Mati Diop Sang neuf , un scénario inédit en cadavre exquis, épisode 1/11 par Catherine Corsini Reportage sur les cinéastes arabes et africains à l'heure du cinéma de genre Pitch : Hyacinthe , un projet de long métrage d'animation de Gerlando Infuso Anticipation : les écrans et nous en 2030, épisode 1/2 L'Origine du mal : le moodboard du prochain film de Sébastien Marnier Frenchverse : les passions françaises de Wes Anderson En immersion rue Daguerre dans les archives d'Agnès Varda documentariste, avec Rosalie Varda Journal de bord : Antoine Reinartz raconte le tournage de Petite Nature de Samuel Theis Cahier de tendances automne - hiver : Timothée Chalamet , Laetitia Dosch , Antony Cordier, Garance Marillier Nouvelle inédite : Villa Malaparte par Emily Barnett Pépite : Classe tous risques de Claude Sautet Films à croquer : le Kloug du Père-Noël est une ordure Stéphane Foenkinos se la joue Virginie Despentes.

09/2020

ActuaLitté

Histoire de France

Le Siècle des Platter. Tome 1, Le mendiant et le professeur (1499-1628)

Peut-on rêver plus beau - et plus rare - corpus de textes que les écrits autobiographiques de trois générations d'hommes du XVIe siècle (1499-1628), plus belle étude de cas aussi de l'apparition d'une dynastie de la bourgeoisie urbaine caractéristique des sociétés d'Ancien Régime ? Au commencement est le père, Thomas Platter, dit le Vieux (1499-1582), petit berger misérable du Valais qui va tenter sa chance comme mendiant itinérant dans une partie de l'Europe germanique puis à Bâle. Il y est ouvrier cordier et bientôt devient un authentique intellectuel sur le mode humaniste : l'ancien illettré est un professeur renommé de latin, de grec et d'hébreu. Mieux encore, il s'établit comme patron imprimeur dans une ville très tôt et largement (mais avec modération) passée à la Réforme : c'est de ses presses que sortira la première édition latine de L'Institution chrétienne de Calvin en 1536. Assez à l'aise pour acquérir un domaine à la campagne, il peut aussi payer à son fils (né en 1536) des études de médecine à Montpellier, université très réputée en ce domaine, et lui offrir une pérégrination (à cheval, alors que lui-même circulait à pied dans sa jeunesse) en France et dans certaines contrées circonvoisines - une sorte de voyage initiatique. Investissement judicieux : Felix Platter, " médecin de ville " à Bâle, brûle les étapes. Le voilà professeur de médecine, doyen, recteur, auteur de livres médicaux et de physique, nouant des liens avec le réformateur David Joris comme avec Montaigne. Il épouse la fille d'un grand chirurgien bâlois. Le praticien est à présent un patricien. L'histoire ne s'arrête pas là. Sur le tard, à près de soixante-dix ans, en 1574, Thomas a, d'une seconde femme, un autre fils (prénommé Thomas également), qui représente en quelque sorte la troisième génération - il sera élevé en partie par son aîné. Thomas II lui aussi voyage, lui aussi embrasse la carrière médicale, lui aussi racontera certains épisodes de sa vie. A eux trois, les Platter traversent en tous sens le temps et l'espace de l'Europe de la Renaissance, de la Réforme et du Baroque. Leurs souvenirs et les informations recueillies par ailleurs jettent sur leurs personnalités et sur le monde dans lequel ils se meuvent une lumière incomparable. Acteurs (et bénéficiaires) d'une ascension sociale remarquable (le mendiant a fait de son fils un grand professeur et un médecin des princes), nés dans l'Europe rhénane (l'un des foyers les plus novateurs de la civilisation du temps), voyageurs, écrivains, collectionneurs, ces protestants répondent pleinement au portrait de l'homme de la première époque moderne. Comment l'historien aux mille curiosités qu'est Emmanuel Le Roy Ladurie - l'analyste attentif de la vie des habitants de Montaillou au XIVe siècle, le chercheur qui a décrit l'histoire du climat depuis l'an mil, le spécialiste des paysans du Languedoc et l'évocateur du Carnaval de Romans, l'auteur de deux des cinq volumes d'une ample Histoire de France - aurait-il résisté à la fascination exercée par cette famille ? A partir des récits qu'elle a laissés, il dresse avec verve, à travers ses trois héros, une chronique pittoresque et savante de treize décennies durant lesquelles l'Europe du Moyen Age a donné naissance au Grand Siècle.

05/2000

ActuaLitté

Sciences historiques

Robert Faurisson. Portrait d'un négationniste

Robert Faurisson est aujourd'hui considéré comme l'idéologue du négationnisme. Le portrait dressé par ses hagiographes laisse apparaître un homme banal. Un père de famille quelconque, sportif accompli, qui habite en province; un enseignant de littérature découvrant, presque par hasard, le sujet dont il deviendra le héraut; un homme apolitique ou plutôt de gauche. Enfin, une personne qui aimerait par-dessus tout la vérité. Depuis des années, cet homme bruyant tente de s'imposer dans l'espace public français avec cette construction. Il entend également se faire passer pour un chercheur, animé par le seul désir de faire entendre ses thèses prétendument historiques. Robert Faurisson tronque l'histoire mais préserve la sienne. Il ne veut pas que l'on entre dans son passé, et pour cause. En s'appuyant sur les archives départementales et nationales, sur des entretiens avec les principaux négationnistes français et sur de nombreux témoignages inédits, Robert Faurisson. Portrait d'un négationniste retrace l'itinéraire d'un provocateur qui trouve, dans la négation d'un des événements les plus douloureux du XXe siècle, un " fonds de commerce en or". Le livre dévoile la véritable personnalité du chef de file d'une propagande politique et son passé d'extrémiste. Il revient sur son étrange nomination à l'université malgré un lourd passif dans l'enseignement secondaire. Il évoque également ses nouvelles fréquentations le conduisant en Iran et annonçant son heure de gloire. La vie de Robert Faurisson et ses zones d'ombre montrent à quel point cet homme voulait et ce, à n'importe quel prix, être connu et reconnu. Le négationnisme existait avant Robert Faurisson. Pourquoi a-t-il réussi là où ses prédécesseurs avaient échoué ? Le propagandiste s'est avancé à visage couvert. Il s'est approprié le négationnisme sous un angle technique puis est parvenu, aux yeux de certains, à le rendre présentable. Il l'a politisé en le calquant sur le contexte international. La question du rapport du monde arabe à Israël reste centrale dans la thématique négationniste. Cet ouvrage entend aussi montrer ceci : de la contestation de l'existence des chambres à gaz à la négation de l'extermination nazie, de la défense des Palestiniens à la remise en cause de l'Etat d'Israël, le fil conducteur reste la haine des Juifs.

03/2012

ActuaLitté

Critique littéraire

Les franco-maghrébines. Autres voix/écritures autres

Qu'en est-il de la littérature "beur" au féminin ? Ce précédent volume consacré aux écrivaines de la deuxième et troisième génération venues du Maghreb qui s'était emparée du verlan pour revendiquer une origine arabe vue au miroir de la France des années quatre-vingts trouve ici un prolongement. En effet, le présent ouvrage aborde les écrits d'une génération en marche vers une troisième voie, celle des Franco-Maghrébines, ne reniant ni leur origine du nord de l'Afrique ni leur nationalité et leur vie françaises. Dès lors, la problématique posée par leurs oeuvres s'avère différente de leurs aînées "beurettes" car il s'agit de dire en quoi t comment elles se sentent à la fois totalement françaises mais aussi héritières d'une culture qu'elles souhaitent conserver comme une preuve de la richesse de leur identité. Ce volume n'a d'autre ambition que d'en définir à travers vingt-huit textes les perspectives, les démarches, tout comme les aléas et parfois les découragements, au sein d'une France de plus en plus frileuse quant au regard porté sur les cultures multiples qui fleurissent sur son territoire. L'expression de ce nouveau métissage, consenti, revendiqué et le plus souvent riche d'apports dans la littérature contemporaine trouve dans ces pages une représentation variée tant sur le plan artistique que sur celui de l'expression humaine d'une condition dont on souhaite qu'elle ne soit plus l'objet d'une catégorie spécifique de la littérature, mais bien un apport riche et varié aux écrits contemporains. L'objectif principal de l'ouvrage est de tenter aussi de pallier un manque grâce aux différentes contributions dans son projet de présenter différentes écrivaines franco-Maghrébines telles que Rénia Aouadène, Sabrina Bakir, Rachida Bali, Lamia Berrada-Berca, Nadia Berquet, Nadia Bouzid, Nora Chaouche, Amale El Atrassi, Sarah Frikh, Fatna Gourari, Sihem Habchi, Nora Hamdi, Nadia Lakehal, Noreil, pour ne citer que celles-ci, afin de prouver l'évolution de ce fait littéraire. Encore faudrait-il que la diversité de leur écriture, la richesse de leurs expériences, les différenrs styles qu'elles proposent et leurs innovations formelles soient pris en compte littérairement et institutionnellement. Sinon, ces autres voix, comme d'autres d'ailleurs auront été que des écritures autres vides sans échos.

11/2014

ActuaLitté

Religion

Les dieux au service du peuple. Itinéraires religieux, médiations, syncrétisme à Madagascar

L'île de Madagascar, christianisée puis colonisée, cherche depuis son indépendance à libérer les modes d'expression autochtones de sa culture. On le voit dans les débats d'intellectuels, mais aussi et surtout dans la continuité discrète d'une culture populaire dominée mais jamais effacée. Le foisonnement des lieux de cultes et des pratiques religieuses témoigne de ces mouvements dynamiques et inventifs qui permettent l'émergence d'Eglises indépendantes malgaches ou les " créations " de sites ancestraux. Les rois mirent autrefois à leur service les objets de puissance sampy pour mieux contrôler les populations et leur territoire. Aujourd'hui, c'est le peuple, c'est-à-dire tout individu, de la base à l'élite, qui peut s'instituer médiateur de la communication avec les dieux, ou avec le Dieu unique, sources de pouvoir sacré hasina. Malgré leur lien actuel au politique, les Eglises protestantes historiques, elles-mêmes ancestralisées, se sentent néanmoins " en panne ". Elles n'ont pas éliminé les cultes aux ancêtres royaux et autres esprits. Les pratiquants de ces cultes se revendiquent comme chrétiens et modernes. La représentation qu'ils se font des forces de la nature est d'ailleurs confortée par l'intérêt des étrangers pour la biodiversité malgache. Leurs pratiques, critiquées, sont en continuité avec le culte des ancêtres familiaux toujours largement célébré. Par ailleurs, les mouvements de Réveil internes aux Eglises protestantes, et les courants pentecôtistes concurrents, proposent aux individus une réponse fondamentaliste au syncrétisme et à la " double pratique ", tout en leur offrant un mode de communication direct et émotif de même nature avec le divin. Ces alternatives sont souvent vécues sous le signe de la rupture sociale, à travers des errances qui traduisent les souffrances personnelles. Transmissions et emprunts se font aussi, depuis des siècles, à l'intérieur même de l'île. Les lettrés du Sud-Est, détenteurs de l'écriture arabe, de traditions et de magie islamiques, ont une influence continue sur les sociétés des Hautes Terres, elles-mêmes en contact avec l'islam du Nord-Ouest. La circulation des devins-guérisseurs, ainsi que les migrations internes et les mariages qu'elles ont favorisés, ont permis un brassage d'idées et de pratiques qui compose aujourd'hui le paysage religieux de Madagascar. Prenant appui sur des enquêtes approfondies et croisant les regards de chercheurs malgaches et français, ce livre veut rendre compte de la complexité dynamique de cette composition.

02/2006

ActuaLitté

Critique littéraire

Correspondance 1908-1953. "Braises ardentes, semences de feu"

De 1908, année de la " conversion " de Louis Massignon (1883-1962), à 1953, deux ans avant la mort de Paul Claudel (1868-1955), les deux hommes ont échangé une belle et profonde correspondance, qui touche aux choses essentielles de l'esprit, du coeur et de l'âme, pour l'un comme pour l'autre indissociables. Une partie de ces lettres, celles de la première période (1908-1915) avait déjà été publiée en 1973. Il était cependant regrettable de voir cette correspondance arbitrairement interrompue, et, de surcroît, amputée, du fait de nombreuses coupures, de son intérêt intime et puissamment spirituel. Toutes les lettres retrouvées sont ici restituées dans leur intégralité, mettant au jour la " passion " intérieure de Massignon, être calciné, et la sagesse parfois quelque peu interloquée de son aîné, toujours patiente et compatissante, sauf quand le poison de la politique vint, dans les derniers temps, gravement affecter sans pourtant la ruiner une amitié fondée sur une confiance absolue et de douloureuses confidences. Mais même la politique est ici, à sa manière, une sphère du spirituel. Le face-à-face épistolaire de Claudel et Massignon, c'est aussi celui du poète et de l'érudit, le premier cherchant à s'instruire dans le domaine de l'orientalisme, le second lui livrant, pêle-mêle mais dans une étonnante cohérence intérieure, le résultat de ses recherches, ses méditations, ses innombrables pérégrinations savantes qui étaient autant de pèlerinages, ses lieux de prédilection et tout le réseau des " intersignes " qui assurent l'unité de ces curieuses expériences. Ils se rencontrent dans l'acceptation commune d'une vie réglée par la prière, la liturgie, la direction et les exercices spirituels ; la " coopérative de prières " fondée par Claudel, et qui trouvera une prolongation spécifique dans la " Badaliya " de Massignon, les réunit autour de la haute figure sacerdotale de l'abbé Fontaine, qui fut le dernier confesseur de Huysmans. Une commune piété mariale nourrit leurs échanges, mais aussi leurs oeuvres et le subtil système analogique qui les régit. Enfin, nous assistons ici au dialogue de deux vrais écrivains, dont l'un n'a plus à faire ses preuves, tandis que l'autre s'impose par la densité elliptique et l'étrangeté rythmique d'une phrase poreuse à l'influence d'une longue familiarité avec le " lyrisme saccadé, condensé, disruptif " des langues sémitiques, et surtout de l'arabe.

03/2012

ActuaLitté

Pléiades

Ecrits apocryphes chrétiens. Coffret en 2 volumes : Tomes 1 et 2

Les textes recueillis dans ces deux volumes sont des apocryphes, ce qui signifie qu'en dépit d'un contenu comparable à celui des Ecritures ils n'appartiennent pas au canon. En effet, soit ils s'écartent de la doctrine officielle de l'Eglise en véhiculant des idées hétérodoxes, soit ils font trop appel au merveilleux, aspect dont l'Eglise s'est toujours méfiée. Mais rappelons que le canon des Ecritures n'a pas été fixé tout de suite, son histoire court jusqu'à la quatrième session du Concile de Trente (1546). Ajoutons aussi qu'il y a toujours désaccord en la matière entre l'Eglise catholique et les Eglises protestantes pour certains livres. Les textes réunis dans le premier tome relèvent de l'Antiquité chrétienne et recoupent différents genres bibliques : évangiles (auquel il convient d'adjoindre des écrits relatant la vie et la dormition de Marie, mère de Jésus), épîtres, Actes des apôtres, apocalypses (sur les derniers temps et l'au-delà). Ces pièces sont précieuses. Elles permettent une connaissance plus approfondie des premiers temps de l'Eglise et la compréhension de traditions - dans le domaine de la piété, de la liturgie ou de l'art - dont nous n'avons pas trace dans les textes canoniques. Les textes réunis dans le second tome sont, dans leur majorité, plus tardifs. Ce volume accorde, d'autre part, une place plus grande que le premier à des livres qui circulèrent dans des aires religieuses et linguistiques autres que le monde byzantin et l'Occident latin ; les traditions copte, arabe, éthiopienne, arménienne y sont bien représentées. Pour la plupart, ces écrits n'avaient encore jamais été publiés en langue française. Les écrits chrétiens que l'on dit "apocryphes" n'ont cessé d'être diffusés, récrits, adaptés. Ils furent le terreau de l'imaginaire chrétien, et une source d'inspiration pour les sculpteurs, les peintres, les écrivains, les musiciens et les cinéastes : le Bunuel de La Voie lactée se souvient des Actes de Jean. C'est que, face au discours régnant, institutionnel, ces textes ouvrent un espace à l'imagination. Ils se développent en quelque sorte dans les interstices des livres canoniques. Ils comblent des vides, inscrivent une parole dans les silences, donnent une voix aux personnages muets, un nom et un visage à ceux qui n'étaient que des ombres. Comme toute littérature, ils rusent avec le discours clos.

10/2019

ActuaLitté

Photographie

Un acte d'une violence indicible

Si des dizaines de milliers de clichés de torture pris par des photographes syriens n'attirent pas l'attention du public occidental, que peut accomplir un étranger qui ne parle même pas arabe ? Les photographies de Matthias Bruggmann portent un regard critique sur la représentation des horreurs de la guerre. Elles donnent à voir au public occidental une vision plus nuancée de l'expérience du conflit armé et gomment les frontières entre photojournalisme et photographie plasticienne. A travers elles, Bruggmann interroge les codes du photojournalisme et fait bouger les lignes de démarcation entre photo document et photo d'art. Ainsi, il précise, " comme en physique quantique, les conditions de l'observation changent la nature de ce qui est observé ". Son travail s'inspire de ce présupposé. Initié en 2012, son projet syrien nous immerge dans la complexité du conflit. D'un point de vue documentaire, il s'agit de la seule oeuvre de ce type réalisée à l'intérieur du pays par un seul photographe occidental, ce grâce à l'aide des meilleurs experts indépendants sur le conflit. Ses images, qui couvrent une zone géographique plus vaste que la Syrie, pulvérisent l'idée de frontière et de nation. Elles questionnent nos suppositions morales et suscitent une compréhension autre de la violence qui sous-tend les combats. Le photographe, en juxtaposant des images prises par des téléphones portables de miliciens combattant l'État islamique à ses propres clichés, invite à réfléchir sur notre perception occidentale de la photographie en zones de guerre et sur le rôle du photojournalisme. En s'appropriant ces images non professionnelles et en les mélangeant aux siennes, il pousse à regarder à travers l'oeil des Syriens et questionne ainsi notre perception entre réalité du photographe et réalité de ses sujets. Son travail révèle alors un aspect caché du conflit et nous amène à considérer quel prix nous serions prêts à payer, quels actes de violence nous serions prêts à commettre pour défendre nos propres libertés. Pour accompagner ces images, cinq auteurs appartenant à des bords différents du conflit exposent leur vision sur l'origine de cette guerre désormais civile. Journaliste, professeur, consultant pour des ONG, fondateur des Casques blancs dévoilent toute la complexité de la situation et les multiples enjeux qui en résultent.

10/2018

ActuaLitté

Pléiades

Ecrits apocryphes chrétiens. Tome 2

Les textes recueillis dans ces deux volumes sont des apocryphes, ce qui signifie qu'en dépit d'un contenu comparable à celui des Écritures ils n'appartiennent pas au canon. En effet, soit ils s'écartent de la doctrine officielle de l'Église en véhiculant des idées hétérodoxes, soit ils font trop appel au merveilleux, aspect dont l'Église s'est toujours méfiée. Mais rappelons que le canon des Écritures n'a pas été fixé tout de suite, son histoire court jusqu'à la quatrième session du Concile de Trente (1546). Ajoutons aussi qu'il y a toujours désaccord en la matière entre l'Église catholique et les Églises protestantes pour certains livres. Les textes réunis dans le premier tome relèvent de l'Antiquité chrétienne et recoupent différents genres bibliques : évangiles (auquel il convient d'adjoindre des écrits relatant la vie et la dormition de Marie, mère de Jésus), épîtres, Actes des apôtres, apocalypses (sur les derniers temps et l'au-delà). Ces pièces sont précieuses. Elles permettent une connaissance plus approfondie des premiers temps de l'Église et la compréhension de traditions - dans le domaine de la piété, de la liturgie ou de l'art - dont nous n'avons pas trace dans les textes canoniques. Les textes réunis dans le second tome sont, dans leur majorité, plus tardifs. Ce volume accorde, d'autre part, une place plus grande que le premier à des livres qui circulèrent dans des aires religieuses et linguistiques autres que le monde byzantin et l'Occident latin ; les traditions copte, arabe, éthiopienne, arménienne y sont bien représentées. Pour la plupart, ces écrits n'avaient encore jamais été publiés en langue française. Les écrits chrétiens que l'on dit « apocryphes » n'ont cessé d'être diffusés, récrits, adaptés. Ils furent le terreau de l'imaginaire chrétien, et une source d'inspiration pour les sculpteurs, les peintres, les écrivains, les musiciens et les cinéastes : le Bunuel de La Voie lactée se souvient des Actes de Jean. C'est que, face au discours régnant, institutionnel, ces textes ouvrent un espace à l'imagination. Ils se développent en quelque sorte dans les interstices des livres canoniques. Ils comblent des vides, inscrivent une parole dans les silences, donnent une voix aux personnages muets, un nom et un visage à ceux qui n'étaient que des ombres. Comme toute littérature, ils rusent avec le discours clos.

09/2005

ActuaLitté

Littérature étrangère

Pristina

Albert Drilling est un officier spécial du gouvernement du royaume des Pays-Bas. Fonctionnaire zélé, il se voit confier une mission particulière : s'assurer que les demandeurs d'asile retournent dans leur pays d'origine lorsque toutes les procédures légales d'accueil ont été épuisées. Ceci avec le minimum de désagréments pour son ministre de tutelle. C'est la raison pour laquelle il est envoyé sur une île située au large de la côte nord de la Hollande, pour rechercher une migrante demeurée illégalement sur le territoire après que le centre de détention local ait été fermé. La seule information qu'il ait en sa possession pour la retrouver est son nom : Irin Past. Réfugiée sur cette île, la jeune femme s'est parfaitement intégrée. Les habitants eux-mêmes se sont pris d'affection pour elle. Le capitaine du ferry, le maire ainsi que le plus grand entrepreneur de l'île se considèrent comme ses amis. Mais l'exemplarité de ce parcours ne détourne pas Albert de sa mission première. Une forme de fierté professionnelle le pousse néanmoins à vouloir rechercher l'environnement le plus sûr, le plus accueillant pour les demandeurs d'asile renvoyés dans leur pays d'origine. Dans le cas d'Irin, il s'agit de savoir d'où elle vient réellement. Car si son père lui a toujours assuré qu'elle avait des origines égyptiennes, il semble que cette croyance soit le pur produit de son imagination... Albert se rend pourtant au Caire, à la recherche de la maison où elle serait née. A son arrivée, il se trouve plongé dans les évènements du Printemps arabe. Il observe tout cela avec autant de distance que possible mais ne ressort pas indemne de cette expérience chaotique. Poursuivant son enquête, il finit par découvrir que les véritables racines familiales d'Irin sont à chercher du côté de la capitale du Kosovo, Pristina - son pénom en étant l'anagramme. Pour Albert, c'est un motif suffisant pour exiger qu'Irin soit renvoyée dans cette ville. Découragés, Irin et ses amis renoncent à toute tentative de résistance. A moins que, contre toute attente, les lois et les régulations gouvernementales puissent malgré tout offrir une issue. Dans ce roman, impeccablement structuré, Toine Heijmans propose une réflexion passionnante sur le mystère des origines, la solitude de celui qui cherche un asile. Par contraste, il décrit la rigidité d'un système juridique extrêmement clinique qui se fait passer pour humain.

01/2016

ActuaLitté

Pléiades

Ecrits apocryphes chrétiens. Tome 1

Les textes recueillis dans ces deux volumes sont des apocryphes, ce qui signifie qu'en dépit d'un contenu comparable à celui des Écritures ils n'appartiennent pas au canon. En effet, soit ils s'écartent de la doctrine officielle de l'Église en véhiculant des idées hétérodoxes, soit ils font trop appel au merveilleux, aspect dont l'Église s'est toujours méfiée. Mais rappelons que le canon des Écritures n'a pas été fixé tout de suite, son histoire court jusqu'à la quatrième session du Concile de Trente (1546). Ajoutons aussi qu'il y a toujours désaccord en la matière entre l'Église catholique et les Églises protestantes pour certains livres. Les textes réunis dans le premier tome relèvent de l'Antiquité chrétienne et recoupent différents genres bibliques : évangiles (auquel il convient d'adjoindre des écrits relatant la vie et la dormition de Marie, mère de Jésus), épîtres, Actes des apôtres, apocalypses (sur les derniers temps et l'au-delà). Ces pièces sont précieuses. Elles permettent une connaissance plus approfondie des premiers temps de l'Église et la compréhension de traditions - dans le domaine de la piété, de la liturgie ou de l'art - dont nous n'avons pas trace dans les textes canoniques. Les textes réunis dans le second tome sont, dans leur majorité, plus tardifs. Ce volume accorde, d'autre part, une place plus grande que le premier à des livres qui circulèrent dans des aires religieuses et linguistiques autres que le monde byzantin et l'Occident latin ; les traditions copte, arabe, éthiopienne, arménienne y sont bien représentées. Pour la plupart, ces écrits n'avaient encore jamais été publiés en langue française. Les écrits chrétiens que l'on dit « apocryphes » n'ont cessé d'être diffusés, récrits, adaptés. Ils furent le terreau de l'imaginaire chrétien, et une source d'inspiration pour les sculpteurs, les peintres, les écrivains, les musiciens et les cinéastes : le Bunuel de La Voie lactée se souvient des Actes de Jean. C'est que, face au discours régnant, institutionnel, ces textes ouvrent un espace à l'imagination. Ils se développent en quelque sorte dans les interstices des livres canoniques. Ils comblent des vides, inscrivent une parole dans les silences, donnent une voix aux personnages muets, un nom et un visage à ceux qui n'étaient que des ombres. Comme toute littérature, ils rusent avec le discours clos.

10/1997

ActuaLitté

Généralités médicales

La faculté de médecine de Montpellier

A la suite de Salerne, aux XIIIe et XIVe siècles, l'Université médicale de Montpellier, la plus ancienne de France, a diffusé, par ses écrits le savoir médical grec et arabe et celui de ses Maîtres, souvent médecins de rois ou de papes. A la Renaissance et à l'Epoque Classique, fréquentée par de nombreux étudiants venus de toute l'Europe, elle a particulièrement contribué à l'essor de l'anatomie et de la botanique. Pour l'étude de cette dernière, les montpelliérains ont crée le premier Jardin botanique français. A la fin du XVIIIe siècle, l'Université montpelliéraine a donné naissance à une doctrine médicale originale, le Vitalisme, à laquelle elle restera fidèle une partie du XIXe siècle. Pendant la période révolutionnaire, l'Ecole de santé de Montpellier a été novatrice dans l'organisation des études médicales, en particulier en milieu hospitalier. A la même période, grâce à ses appuis politiques, elle aménage les prestigieux locaux de l'évêché et s'enrichit d'une bibliothèque ancienne et d'un Conservatoire d'anatomie. Elle complète bientôt son capital artistique d'une belle collection de dessins et de gravures. Le rayonnement de la Faculté de médecine, en Europe d'abord, puis à la fin du XIXe siècle et au début du XXe, en Afrique et en Asie, se traduit par un nombre important d'étudiants étrangers. Dans la seconde moitié du XXe siècle, la durée et la complexité des études imposent une constante augmentation du nombre d'enseignants qui sont désormais strictement rattachés à des Centres Hospitaliers et Universitaires (CHU). La Faculté de médecine de Montpellier, devenue l'Unité de Formation et de Recherche (UFR) Montpellier-Nîmes partage ses étudiants entre les CHU de ces deux villes. A Montpellier, comme à Nîmes, on assiste à une délocalisation progressive des lieux d'enseignement vers la périphérie de la ville et les hôpitaux. Le projet d'une nouvelle Faculté devrait donner naissance à une structure originale où l'apprentissage des gestes techniques, indispensables aux futurs médecins, sera accompagné d'une formation à une médecine plus personnalisée, c'est-à-dire plus humaine. Le présent ouvrage est une oeuvre collective. Tous les auteurs de ce livre ont travaillé ou travaillent à l'UFR de Médecine Montpellier-Nîmes. Ils vous promeneront à travers son histoire et ses richesses patrimoniales.

01/2015

ActuaLitté

Faits de société

Ma vérité : des mots et des maux

Derrière ce titre étrange, dont le sens se découvrira au fil des pages, se dessine le portrait de Nezha Boubekri, plus connue du public sous le nom de Ness, animatrice de télévision d'origine marocaine et première femme Arabe à avoir piloté des émissions en prime time sur des chaines majors occidentales. C'est l'histoire d'une femme qui s'est imposée malgré ses origines modestes, forte, pétrie des valeurs de sa double culture, profitant de la richesse des deux, une femme à l'énergie bouillonnante, traversée de 100 000 idées à l'heure et dotée d'une absolue confiance dans la vie, qui lui a permis de surmonter tempêtes, revers professionnels, deuils et descentes aux enfers. Visiter les deux décennies de la carrière télévisuelle de Ness est l'occasion de se replonger dans la télévision des années 90 et 2000, de l'incroyable chamboulement de la période entre les antennes-râteau et la mise en place des box internet, de l'évolution managériale des chaines, de l'arrivée de la télé-réalité et du bouleversement des grilles de programmes. De nombreuses personnalités de la sphère médiatiques, patrons de chaines, grands producteurs ou animateurs vedettes apportent leurs témoignages, jamais entendus, sur ce qui faisait la télévision de cette époque et sur son évolution. Cette visite des coulisses de la télé permet également de croiser quelques-unes des rencontres incroyables qui ont jalonné ce parcours, animateurs-phares, stars du show biz, hommes politiques, au gré d'anecdotes qui bousculent les à-priori et des idées toutes faites. Car Ness, derrière l'image glamour qu'on lui connaît, avec son sens de l'humour, ses yeux rieurs et son sourire éclatant, est loin de l'image de papier glacé des Une des magazines people. Elle n'a pas la langue dans sa poche et ces pages sont ponctuées de réflexions sur les questions de discrimination et d'instrumentalisation des différences, et de révolte face à l'hypocrisie des classes dirigeantes et des médias sur les souffrances des minorités. Ness, 1001 hommes est un livre en forme de kaléidoscope où alternent chapitres graves, gais, insolents, drôles, optimistes, coups de gueule et émotions douces, sans apitoiement, ni patos, mais avec, toujours, la sincérité qui est la marque de fabrique de Ness, femme inclassable aux multiples facettes.

03/2022

ActuaLitté

Sciences politiques

Musulmans, osez la démocratie

Le titre de ce livre n'est pas une provocation, mais à la fois une invite et une ode aux valeurs universelles à l'adresse de la jeunesse de foi ou de culture musulmane. Laisser entendre que cette sphère géographique appelée "monde musulman" - et qui ne doit désigner rien d'autre sinon une sphère géographique - serait inapte à la démocratie est incontestablement une expression raciste qui laisserait croire que ces populations issues de cette civilisation - qui, à travers l'histoire, a pourtant tant donné à l'humanité - seraient, d'une certaine manière, inaptes aux valeurs universelles et singulièrement à la démocratie. Ce serait aussi une expression méprisante qui ne reposerait sur rien d'autre sinon sur une série de préjugés qui ne prendrait en compte ni le poids de l'histoire, ni les réalités sociologiques, ni les manipulations géopolitiques. Lors du déclenchement du "Printemps arabe" , nous avions caressé un voeu, celui de voir les jeunesses de ces pays prendre leur destin en main et agripper le train du progrès et ainsi quitter définitivement les archaïsmes, notamment religieux. De Tunis à Damas, en passant par le Caire et Tripoli, nous espérions la chute des tyrans, mais surtout l'édification de vraies démocraties. Certes Ben Ali, Kadhafi ou encore Moubarak ont fini par chuter, mais à la place de la démocratie, il y a eu souvent le chaos. En Syrie, Bashar Al Assad a estimé que la fin du monde était préférable à une écorchure à son doigt, pour paraphraser le philosophe écossais David Hume. Il a donc préféré faire connaître un sort tragique à son pays et à son peuple grâce notamment au soutien de l'Iran et surtout la Russie, mais aussi à cause de la lâcheté des Etats-Unis. La déstabilisation a fini par profiter aux djihadistes de Daesh et ainsi la démocratie a été renvoyée aux calendes grecques. En Libye, la mort de Kadhafi, n'a pas été synonyme de stabilité, encore moins de bonne gouvernance. Les différentes factions et tribus continuent de s'entredéchirer. En Tunisie, Ben Ali a laissé sa place d'abord, aux islamistes, ceux liés aux Frères musulmans et à une extrême gauche pathétique qui sait s'accommoder de l'islam politique avant que Kaïs Saied ne vienne s'imposer à travers un discours populiste et démagogique qui est à la démocratie ce que le cactus mexicain est au jasmin de Tunis. Le constat est en effet amer.

02/2024

ActuaLitté

Fantasy

Le feu du Royaume

René-Samir mesure près de deux mètres mais il est beaucoup moins grand dans sa tête. Sa seule passion, c'est 'Isa (Jésus en arabe). Après une jeunesse défavorisée et une surprenante conversion, il rêve de devenir prêtre. "Curé racaille dans le neuf trois, c'est choc ! " s'enflamme-t-il. Mais pas si simple. Car malgré une foi aussi fervente que naïve, parfois dangereusement exaltée, René-Samir - qui tient tant à son premier prénom à cause de son récent baptême - est sans cesse recalé pour l'accession aux Ordres Sacrés. Rebuté par les études théologiques, soupçonné de "penchants désordonnés" , déstabilisé par un prêtre psy à la singulière thérapie... tactile, le garçon dépérit dans son séminaire francilien. Pour survivre, il décide alors d'appliquer son plan B : faire raconter sa vie par un écrivain privé, un sexagénaire marginal qui fut prêtre autrefois. Une lumineuse amitié les lie peu à peu tandis qu'ils partagent des goûts communs pour la musique, le cinéma, la gastronomie... et une passion intacte pour leur mystérieux et toujours fascinant "hôte intérieur" que le jeune dépressif appelle avec ferveur 'Isa mon Amour. L'amitié semble pouvoir accomplir des miracles. Mais la menace du terrible Vendredi Noir se précise...

Sans crier gare, quelque part entre La Mecque et le Vatican, ce LIVRE-OVNI intitulé Le feu du Royaume paraît aux Editions du Net le 23 mars 2023 – 1er jour du Ramadan – pour s’achever devant le parvis de N.-D. de Paris, l’avant-veille de Pâques… C’est intrigant, non ? Antinomique ! Et de quel bord est donc ce jeune auteur inconnu ? En tout cas, voilà un cri d’amour fou qui bouleverse, révolte, parfois fait rire aux larmes. Dans une tchatche sublimée par la Foi — une écriture neuve, haletante, pour tout dire incandescente que tout lecteur sensible et non-conformiste n’oubliera pas de sitôt !


R.-S. Helcim NILBEL est un primo-romancier trentenaire. Originaire de Kabylie, il vivote en France depuis une quinzaine d’années, entre petits boulots et rage d’écrire. Depuis qu’il a obtenu sa carte de séjour grâce à un vieil ami qui s’autoproclame « auteur-loser », il s’est fixé deux objectifs : décrocher un emploi d’agent de sécurité en CDI et progresser dans sa maîtrise du français écrit, cette belle langue qu’il a choisi d’honorer et de servir.    

03/2023

ActuaLitté

Littérature française

Manon la souricière

Ces dix-huit textes inédits jalonnent la carrière de Mac Orlan, de 1921 à 1968. Leurs personnages constituent, selon le mot de l'auteur, "un congrès de compagnons de la mauvaise chance venus sur les chemins du hasard". On y retrouve des visages familiers. Bob le meurtrier, Nelly de Tampico, Ann de Saint-Jean, Jean François de la Providence de Dieu, tante Sarah ressemblent comme des frères (et des soeurs) d'infortune à la petite aveugle Tess et Stephen le pickpocket entrevus dans Sous la lumière froide, à Nelly et Jean Rabe qui croisèrent leurs destins, sans les réunir, dans l'étrange estaminet du Quai des brumes. Manon, alias la Souricière, est à la fois une descendante de la Catherine de Vauselles que Mac Orlan rend responsable de l'escamotage de François Villon (Une fin comme une autre). C'est aussi une réplique plus sanguinaire de la Manon amante du pirate de L'Ancre de Miséricorde. Et c'est encore une projection de la mythique espionne allemande de la guerre de 1914-1918 : Mademoiselle Docteur ou Fräulein Doktor... On reconnaîtra peut-être aussi, dans Images dans les docks, l'ombre de ce personnage qui hantera toute l'oeuvre de Mac Orlan avant de s'incarner définitivement dans le Père Barbançon. Autant de visages familiers pour ceux qui cèdent aux charmes secrets d'un auteur dont les héros sont voués aux destinées brutales.

02/1986

ActuaLitté

Histoire internationale

Saïf al Islam Kadhafi, un rêve d'avenir pour la Libye

Qu'ont donc en commun les frasques de DSK, l'"idiotie" de Sarkozy, l'arrivée au pouvoir de Donald Trump, les récents attentats djihadistes, les migrants en Méditerranée, les Printemps arabes "spontanés" et les guerres occultes du pétrole ? La démolition de la Libye en fut indirectement le déclencheur... Aujourd'hui, la Libye est déchirée entre chefs de clans, tribus et groupes islamistes. Ce pays, unifié par le colonel Kadhafi, survivra-t-il à son fondateur, assassiné le 20 octobre 2011 ? Les fractures historiques entre l'est et l'ouest, entre la mer et le désert, sont à vif depuis l'intervention occidentale. Les milliers de réfugiés que l'Europe a connus ne sont rien, comparés à ce qu'il adviendrait si ce pays, qui fut le plus développé d'Afrique, venait à disparaître. A travers cette synthèse géopolitique qui se lit comme une intrigue policière, vous découvrirez combien les trahisons, manipulations, crises et autres guerres artificielles ont pu conduire à un tel aveuglement. L'Histoire se répète, car 70 ans plus tôt, la destruction de l'Empire pétrolier français avait déjà commencé en Libye... Dans un contexte fragile où s'entremêlent des sujets aussi sensibles que la monopolisation des matières premières stratégiques, le terrorisme ou la guerre économique, seul Saïf al-Islam Kadhafi, légitimé par le Conseil des tribus libyennes, est aujourd'hui à même de réunir la Libye et de protéger les rivages de la Méditerranée. Morad El Hattab nous livre une synthèse saisissante des vrais enjeux contemporains, posant avec courage les questions qui dérangent. Tout est dit de ce qui devait rester secret.

10/2019

ActuaLitté

Littérature étrangère

La geste hilalienne

Par une chance exceptionnelle, la récitation d'un des derniers "aèdes" a pu être recueillie. Un berger illettré du Sud tunisien conte une suite de migrations épiques des tribus hilaliennes du Nadj (Arabie Saoudite) qui vinrent peupler le Maghreb et poussèrent jusqu'en Andalousie. Les poèmes qui chantent cet événement étaient jusqu'ici connus grâce à la transmission orale et à la publication de larges fragments. La version apportée par Lucienne Saada fournit une sorte de totalité, une Geste officielle, précise le récitant qui a pourtant une idée exacte de la géographie des différentes versions de ce conte, chacune marquée par une odeur et une saveur de terroir. À travers un texte fondateur de culture, l'identité hilalienne scellée dans sa langue et sa poésie éclaire l'Histoire, une histoire de vies déjà révisée par le sociologue du Moyen Âge, Ibn Khaldoun. En outre, comme l'écrit Jean Grosjean dans sa préface, la Geste hilalienne a le mérite de nous ramener vers la source épique. Elle sait équilibrer l'alternance vitale de deux sortes de mouvements : le déroulement des faits dans la durée et les exaltations du coeur dans les crises. Ce qui sera dissocié d'une part en légendes, en histoires, en romans et d'autre part en élégies, en tragédies, en poèmes, se trouve ici lié organiquement... Il y a à nos portes des peuples que nous croyons connaître. Ils ont vu naître les cités ; ils en savent le remède. Ils réveillent sous nos habitudes cette mobilité de l'âme qui a fait dire que le fils d'homme n'a pas où reposer la tête.

02/1985

ActuaLitté

Sciences politiques

Le Prophète et Pharaon. Les mouvements islamistes dans l'Egypte contemporaine

Cet ouvrage a paru en 1984. Depuis lors, il s'est imposé comme une référence sur l'islamisme, puisque, à partir d'archives et de documents alors inédits, Gilles Kepel y dénouait les fils visibles et les ramifications occultes qui reliaient entre eux les organisations et les prêcheurs, des campagnes de Haute Egypte aux rivages d'Arabie, des mosquées du Caire aux boutiques de Barbès. Il montrait que l'exigence intégriste d'une application stricte des prescriptions du Coran à tous les actes de la vie quotidienne n'est qu'un des aspects du spectaculaire combat islamiste pour le retour à la société de justice et de transparence qu'auraient connue les premiers temps de l'Islam.
Comprendre l'islamisme nécessite que l'on parte de l'Egypte. C'est là, en effet, que fut créée l'Association des Frères Musulmans en 1928, matrice des actuels mouvements islamistes qui y ont atteint leur plus grande diversité. C'est en Egypte aussi que l'implacable logique de l'islamisme a conduit pour la première fois au régicide : c'est, au nom du Prophète, l'assassinat de Sadate, affublé du sobriquet de "Pharaon".
Pourquoi lire ce livre, retour aux sources de l'islamisme? Parce que, au-delà du cycle terroriste d'organisations du jihad, l'islamisme, ainsi que le montrait Gilles Kepel dès 1984, est une force politique avec laquelle il faut compter. Il ne révèle pas une identité niée par l'Occident, il exprime la résistance des petits à l'oppression des dictatures, les revendications de la société contre les impasses et impostures de l'Etat indépendant.

02/2012

ActuaLitté

Littérature étrangère

Tard sur la Terre Une

Voici une traduction, revue et considérablement augmentée, du premier recueil (1932) de Gunnar Ekelöf, reconnu universellement comme le poète suédois le plus original de ce siècle. En 1953, du vivant du poète (Ekelöf est mort en 1968), Jean-Clarence Lambert avait donné une première traduction de Tard sur la terre (Ed. Seghers). Au cours des années, Ekelöf n'a cessé d'enrichir et de modifier son livre, jusqu'à sa version définitive de 1962. Celle-ci comporte un important ensemble de poèmes demeurés inédits, Une nuit à l'horizon, dont on trouvera ici la traduction intégrale. Tard sur la terre a été composé au cours d'un séjour en France qui fut, pour le poète, une période de crise intellectuelle et morale, ascèse vers le néant, aspiration à une sacralité qui trouvera, finalement, à se déployer avec la trilogie du Diwan. Ekelöf fait confluer dans sa poésie, par-delà un certain romantisme nordique, la spiritualité orientale d'Ibn 'Arabi et le courant de la poésie française qu'il considérait comme "celui de mystiques s'aventurant dans les terres vierges où la pensée et les cinq sens n'avaient encore jamais conduit l'homme" : Rimbaud, Mallarmé, Reverdy, Desnos. "J'étais en quête, dira-t-il de Tard sur la terre, d'une sorte d'alchimie du verbe. Tel mot a son sens et tel autre le sien ; mais quand ils sont assemblés, il leur arrive quelque chose d'étrange : une relation est établie sans qu'ils perdent pour autant leur signification de départ. La poésie est cette relation riche de tensions entre les mots, entre les lignes, entre les significations".

05/1988

ActuaLitté

Religion

L'islam pensé par une femme

Prix Père Jacques Hamel 2019 Prix Ecritures & Spiritualités 2019 On peut parler aujourd'hui de crise au sein de l'islam. Issus d'une vision rigoriste qui s'appuie sur le Coran et sur la tradition, les discours extrémistes rencontrent un réel succès, avec des conséquences parfois dramatiques. Pourtant, dans le même temps, certains penseurs musulmans s'insurgent contre cette lecture. Pour la théologienne Nayla Tabbara, si l'islam majoritaire souffre aujourd'hui d'autoritarisme et de manque d'esprit critique, c'est notamment parce qu'il a été pensé depuis ses origines dans un contexte fortement patriarcal, par des hommes et pour des hommes. Aussi, une nouvelle approche est nécessaire, faisant droit désormais à la part féminine de la raison et de la sensibilité. Cette "lecture féminine" du Coran met par exemple en lumière l'attribut "maternel" de la miséricorde de Dieu, beaucoup plus que sa force ou son intransigeance. Il ne s'agit pas pour l'auteure, de ne s'intéresser qu'aux "questions de femme" , comme le voile ou la polygamie par exemple, mais d'envisager sous un jour nouveau l'ensemble de la religion musulmane. Dégagé d'une conception littéraliste et de la pratique purement formelle, ce nouveau regard pourrait permettre à l'islam de retrouver sa vocation spirituelle. L'auteure : Nayla Tabbara est une théologienne musulmane libanaise, exégète, docteur en sciences des religions de l'Ecole pratique des Hautes Etude à Paris et de l'université Saint-Joseph de Beyrouth. Elle est vice-présidente fondatrice de Adyan, organisation qui agit dans une dizaine de pays arabes pour promouvoir l'altérité religieuse.

10/2018

ActuaLitté

Policiers

Agent trouble

Années 1960. Afin d'empêcher une expédition massive d'armes en Israël, un groupe de terroristes arabes dirigé par un chirurgien réputé de la Côte d'Azur, le Dr Liseau, tue un par un tous les agents concernés par le transfert, d'abord en Égypte, puis au Portugal, au Danemark et en France. Suite à cette série de meurtres, le gouvernement américain, qui a financé la livraison d'armes, envoie un de ses tueurs à gages les plus redoutables, Morgan, à Nice. Mais ce dernier n'y arrive jamais. Débarque en revanche un avocat séduisant, Roger Carr, chargé d'acheter une villa sur la Côte d'Azur pour un gouverneur américain. Il ne se doute pas que sa ressemblance frappante avec Morgan va le placer au cœur d'un complot d'envergure internationale… Carr tente tant bien que mal de profiter des plaisirs de la Côte et rencontre une belle danseuse australienne, mais les tentatives d'assassinat pleuvent à son encontre, sans qu'il n'y comprenne rien. Pire, quand il apporte au consulat américain de Nice, son seul refuge, la preuve de la menace qui pèse sur lui, on le traite avec la plus totale indifférence : trop heureux d'avoir trouvé un appât pour attirer le groupe de terroristes, le gouvernement ne fait rien pour lui venir en aide… La course contre la mort a commencé. Alliant le charme des années 1960 à celui de la Côte d'Azur, Agent trouble est un roman d'espionnage haletant et drôle à la fois grâce à son héros ordinaire embarqué dans un complot qui le dépasse. Un bijou jamais encore publié en France.

04/2015

ActuaLitté

Science-fiction

Femmes de sang

LA PREMIÈRE ANTHOLOGIE MONDIALE SUR CETTE MAL-AIMÉE DU MONDE FANTASTIQUE : LA GOULE - Femmes de sang est une réparation tardive. Qui découvrirait une seule anthologie sur les goules chez les libraires les plus spécialisés ? En voici enfin une, centrée sur ce thème fantastique qu'ont superbement ignoré les spécialistes, qu'ils soient français, allemands ou anglo-saxons. Pire : aucun chercheur ne s'est jamais penché sur le destin si peu ordinaire d'une créature si peu ordinaire. Née en Mésopotamie, peaufinée par les écrivains arabes, la goule a pénétré en Occident au xviiie siècle, via la traduction des Mille et une Nuits, par Antoine Galland, qui a fixé ses caractéristiques une fois pour toutes : « Les goules sont des démons errant dans les campagnes. Elles habitent d'ordinaire les bâtiments ruinés, d'où elles se jettent par surprise sur les passants qu'elles tuent et dont elles mangent la chair. Au défaut des passants, elles vont, la nuit, dans les cimetières, se repaître de celle des morts qu'elles déterrent. » Créature anthropophage et nécrophage, écœurante, dérangeante dans nos conceptions morales et religieuses, la goule ne pouvait attirer qu'un petit nombre d'écrivains. Qui pourrait citer un seul roman ou trois nouvelles de goules ? C'est pourquoi cette anthologie est unique en son genre. Le comble de ce mythe cabossé, c'est qu'il est déjà en train de mourir, implacablement remplacé par le zombi contemporain — qui a déjà dévoré le zombi folklorique. Femmes de sang « devait » paraître, ne serait-ce que sous forme d'une gerbe que l'on dépose sur une tombe. En fin de compte, la goule, faut-il la craindre ou la plaindre ?

03/2017

ActuaLitté

Histoire et Philosophiesophie

Le monde en sphères

Ce catalogue explore l'histoire de la représentation sphérique du monde de l'Antiquité jusqu'à l'époque contemporaine. Une richesse iconographique exceptionnelle, des auteurs spécialisés qui donnent les clés pour comprendre cette évolution. Ce catalogue s'intéresse à la naissance, aux développements et aux transformations du modèle sphérique comme mode de représentation du Monde, de l'Antiquité jusqu'à l'époque contemporaine. Le modèle sphérique naît dans l'Antiquité gréco-latine, il ne procède pas, en effet, d'une expérience concrète universellement partagée, mais d'une construction intellectuelle basée tant sur des faits d'observations que sur des considérations philosophiques. L'époque médiévale réinterprète ce modèle sphérique, dans deux aires de civilisation distinctes, néanmoins connectées : le monde Arabo-musulman et l'Occident chrétien, marqués tous deux par le primat de l'astronomie sur la géographie. Puis, le globe terrestre s'affirme comme modèle réduit de la Terre à la faveur des explorations européennes et de la Renaissance des arts et sciences en Europe aux XVe et XVIe siècles. Le triomphe du modèle sphérique en Europe s'incarne sous la forme de la paire de globes – terrestre et céleste - produite en série grâce à la gravure et largement diffusée dans la société. Avec la révolution copernicienne c'est la place de la Terre au sein de l'univers qui est remise en cause. Il s'agit ici de montrer les bouleversements des sciences et de l'astronomie aux siècles de Descartes et des Lumières. Cette histoire s'achève ainsi sur la transformation du modèle sphérique traditionnel aux XVIIIe et XIXe siècles, et de l'appropriation universelle de la représentation de la Terre au cours du XXe siècle.

04/2019

ActuaLitté

Droit

Hommage à un printemps environnemental. Mélanges en l'honneur des professeurs Soukaina Bouraoui, Mahfoud Ghézali et Ali Mékouar

Cet ouvrage a été écrit en hommage à trois professeurs de droit de l'environnement du grand Maghreb : Soukaina Bouraoui de Tunisie, Mahfoud Ghezali d'Algérie et Ali Mékouar du Maroc. Tous trois, à leur manière, ont consacré une grande partie de leur carrière universitaire, à initier et à promouvoir le droit de l'environnement dans leur propre pays comme au plan international. Les auteurs, au nombre de 37 et provenant de 14 Etats différents, sont le plus souvent à la fois des amis, des collègues ou d'anciens étudiants. Ils ont voulu témoigner de leur reconnaissance envers les récipiendaires pour leur contribution à la construction d'un printemps environnemental concrétisé aujourd'hui par un ensemble impressionnant de textes juridiques ainsi que par la reconnaissance constitutionnelle du droit à l'environnement. La diversité des contributions rend compte de la richesse environnementale des pays arabes, méditerranéens et africains. Les thèmes suivants sont abordés successivement : Afrique et environnement ; Droits fondamentaux et environnement ; Mer, littoral et ressources partagées ; Droit international et environnement. L'ensemble est un témoignage scientifique et culturel du dynamisme de la francophonie. C'est aussi un hommage rendu aux professeurs S Bouraoui, M Ghezali et A Mékouar pour leur active participation aux activités de l'Organisation internationale de la francophonie (OIF) et plus spécialement de son Agence universitaire de la francophonie (AUF), ainsi qu'en son temps au réseau francophone de recherche en droit de l'environnement animé depuis l'Université de Limoges par le Centre de recherches interdisciplinaires en droit de l'environnement, de l'aménagement et de l'urbanisme (CRIDEAU) équipe thématique de l'Observatoire des Mutations Institutionnelles et Juridiques (OMIJ - EA 3177).

11/2016

ActuaLitté

Romans historiques

Le 17 du mois de Ramadan. Histoire de l'assassinat de l'Imam Alî

A la mort du Prophète Muhammad en 632 la jeune communauté musulmane, la umma, va connaître sa première crise politique et sociale mettant en péril son unité. C'est la crise de la succession, ou du califat, dont le dénouement repose sur la question de savoir qui va être le successeur, le calife, du Prophète Mohammad. Le Prophète lui-même n'ayant laissé aucune directive sur cette question la crise est résolue dans un premier temps par la désignation de l'un de ses proches compagnons, Abu Bakr, qui va assumer la fonction de calife jusqu'en 634. Puis viendra le tour de Umar, jusqu'en 644, qui fait désigner à sa mort Uthman pour lui succéder. Mais ce dernier ne fait pas l'unanimité, il commet des erreurs, favorise les membres de son clan, les omeyyades, et se fait assassiner à Médine en 656. Les insurgés désignent Ali dans la confusion pour lui succéder. Cousin et gendre du Prophète ayant toutes les qualités intellectuelles et morales pour assumer la charge du califat Ali est aussitôt contesté par le clan de Uthman, notamment son cousin Muawiya le gouverneur de Damas qui refuse de faire allégeance au nouveau calife. On entre alors dans une période de conflits et de guerre civile que certains auteurs arabes ont désigné par le terme de fitna, le désordre, le chaos. La guerre fait rage entre Ali et Muawiya pour s'emparer du califat jusqu'en 661, mais le 17 du mois de ramadan de cette même année Ali est assassiné lui aussi. C'est autour de cet événement tragique que gravitent les péripéties de ce roman...

09/2013