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Sylvie Humblet

Extraits

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Histoire de France

Le roi René

Étonnant personnage que ce René d'Anjou, et étonnant destin. Prince des fleurs de lis puisqu'il descend de Jean le Bon, il paraît devoir jouer un rôle de premier plan sur l'échiquier européen. Des héritages le font duc d'Anjou et comte de Provence, duc de Bar, mais aussi roi de Jérusalem et de Sicile, ce qui veut dire roi de Naples. Son mariage le fait duc de Lorraine. Il se verra roi d'Aragon, voire de Hongrie. Et il est le beau-frère de Charles VII, l'oncle de Louis XI. Il se montre courageux à la guerre. C'est un chevalier. Mais la chance n'est pas pour lui. Il ne lui restera que l'Anjou et la Provence. C'est là qu'il trouve le bonheur, entre Angers et Saumur, entre Aix et Tarascon. Un bonheur simple fait des demeures qu'il construit et qu'il aménage, des promenades en des jardins fleuris et peuplés de biches et de paons, des ménageries où l'on admire ses lions et ses léopards, des parties de bateau et de pêche en rivière. Il se soucie de tout dans le détail, de la rédaction de la coutume comme de la qualité de son bétail, de l'entretien des forêts comme de la plantation des vignes, du décor des chambres comme de l'adduction d'eau courante. Attentif aux besoins des plus humbles, il laissera le souvenir du " bon roi René ". Il aime la fête, la musique, les parures somptueuses. Des tournois qu'il organise, il fait un livre à la gloire de la chevalerie. S'entourant d'artistes parmi les plus grands, il inspire les peintres et les enlumineurs comme les brodeurs et les orfèvres. Il passe commande, il achète, il offre. Poète de talent, il compose un Livre du Cœur d'Amour épris dans la tradition de l'amour courtois, mais où la quête de la Dame se déroule en un roman d'aventures riche de portraits vigoureux et d'épisodes pittoresques.

10/2008

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Droit

Parlementer

Parlements dans les îles britanniques, assemblées d'états dans le royaume de France et sa périphérie, cortes dans la péninsule ibérique ? : les assemblées représentatives apparaissent dans tous les espaces politiques de l'Europe occidentale chrétienne aux derniers siècles du Moyen Age. Convoquées par les rois et les princes territoriaux d'abord dans des cas de nécessité justifiés par la guerre et son financement, elles se posent très vite en instances reconnues d'un processus beaucoup plus large de légitimation de l'échange politique. L'attention scrupuleuse que l'on porte à leur composition, les termes judicieusement choisis des mandats confiés à leurs participants, les instructions conférées aux différentes parties en vue de l'établissement d'un ordre du jour, tout concourt à faire de ces assemblées la manifestation d'un ordre symbolique qu'elles créent en le représentant, celui d'authentiques communautés politiques. Les phases successives de leur célébration, conjuguant diverses modalités de la parole, discours, délibérations et votes, visent à établir des consensus qui, s'ils traduisent un unanimisme parfois convenu, n'en sont pas moins producteurs d'une réelle efficacité performative. Et leurs actes, pétitions et griefs, volumineux procès-verbaux ou humbles antétextes des grandes ordonnances, statuts ou fueros de leur époque, inscrivent dans la durée une forme d'institutionnalité qui, au-delà de sa simple fonctionnalité juridique, projette aussi dans le champ littéraire et culturel une certaine idée de la communauté. Au-delà d'une réflexion sur les chemins de l'inégal développement d'un phénomène qui a pu nourrir dans les historiographies nationales l'idée d'un exceptionnalisme politique, en Angleterre, d'une constitution pactisée, en Espagne, ou d'un échec sous les coups de boutoir de l'absolutisme naissant, en France, cet ouvrage se veut d'abord et avant tout un essai d'anthropologie historique de la représentation parlementaire dans la perspective d'une histoire politique en plein renouvellement.

01/2019

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Histoire ancienne

Les Solutréens

Visible depuis l'"autoroute du Soleil", la Roche de Solutré a donné son nom à cette brillante civilisation paléolithique, lorsqu'elle fut reconnue pour la première fois au cours du XIXe siècle. Aujourd'hui, l'approche la plus élémentaire de ses productions techniques interdit toute confusion : le raffinement domine la fabrication des plus humbles outils de pierres. Et cet investissement n'a rien d'utilitaire : il répond surtout à des valeurs imposées par la tradition. A l'autre extrémité de cette performance technique, Lascaux nous impose ses éblouissements plastiques. Les lointaines comparaisons extérieures indiquent une affinité africaine, du Nil à l'Atlantique, d'où ces populations ont pu migrer lors d'un épisode climatique rigoureux, à travers le détroit de Gibraltar parsemé d'ilots émergés, voici une vingtaine de millénaires. Avec leurs composantes esthétiques et mythologiques, ces traditions se sont diffusées au sud-ouest européen, du Portugal à la France méridionale, en s'adaptant aux populations antérieures, issues beaucoup plus tôt de la lointaine Mie. Le cadre européen limité a concentré ces échanges et ces émulations réciproques, aux sources de métissages culturels inédits. Toute l'Europe centrale fut ensuite reconquise par la civilisation magdalénienne qui en a résulté, après quelques milliers d'années. L'ouest européen a donc fonctionné comme un laboratoire, où des ethnies d'origines variées se sont rencontrées, ont échangé leurs valeurs, leurs conceptions esthétiques, leurs techniques et leurs mythes. Sur ces fondements, notre continent traditionnel s'est ensuite constitué, tel qu'il apparaît aux périodes historiques, sous une forme homogène et stable. Après une expansion prestigieuse et éphémère, le solutréen a disparu, mais les civilisations paléolithiques qu'il a fécondées ont contribué à forger notre identité actuelle, faite de performances, de goûts et de défis. Le cadre européen a toujours été favorable aux gestations culturelles car, une fois constituées, ces traditions ne doivent plus rien ni à l'Asie ni à l'Afrique : elles ont assumé leur trajectoire autonome. C'est l'aventure que nous poursuivons encore aujourd'hui. Il nous revient de le comprendre et de l'assumer.

09/2018

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Littérature française

Destins d'ici. Mémoires d'un journaliste sur la Suisse du XXe siècle

Sept volumes des Ecrits publiés par Bertil Galland chez Slatkine ont évoqué sa jeunesse, ses premiers voyages, les Etats-Unis, la Chine de Mao, l'Europe sillonnée quand le communisme s'est effondré, le monde des langues et des bêtes, enfin la littérature romande dont il fut l'un des acteurs. Bertil Galland signe ici un huitième ouvrage entièrement helvétique. Dans un regard qui mêle avec vivacité l'humour à la précision des choses vues, l'auteur cherche à saisir le destin de la Suisse. Nous la voyons évoluer techniquement, moralement, politiquement au cours du 20e siècle. Ce bouleversement du climat quotidien est cerné en cinq séquences : - trois spots sont concentrés en préambule sur l'archéologie, l'économie et la transformation sociale du pays en brèves tribulations régionales et individuelles. - Vaud est présenté en exemple d'un très long régime radical, ces chapitres passant de la satire à la description concrète du pouvoir mis en action par quelques hommes d'Etat. - Plongée dans la mutation des médias romands, de la naissance de la radio à l'aventure du Nouveau Quotidien jusqu'à la crise actuelle des journaux. - Une date historique, le " non " de la Suisse à l'Europe en 1992, est vécue en direct, par déclarations exactes et en profondeur, jusque dans les conséquences sur les liens avec la Suisse alémanique. - Celle-ci est parcourue avec rencontres et longues marches, pour prendre la mesure d'une vieille Confédération. Attentif aux confidences des humbles et des puissants, le reporter-pérégrin introduit le lecteur à la globalisation, aux vacillements actuels de la presse, aux complexités du lien entre la Suisse et l'Union européenne. Il renouvelle la vision de son pays par une mosaïque très personnelle. Nous réentendons, dans des entretiens qui s'inscrivent dans l'Histoire, les voix d'un Georges-André Chevallaz, d'un Jean-Pascal Delamuraz ou d'un Jean-Rodolphe de Salis.

10/2018

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Littérature française

Le dragon des Michelet

Ce roman s'inspire de faits réels. Bernard Rouhaud, en mission dans le nord-est de la Thaïlande, est interpellé par un bonze alors en pleine séance de méditation. Celui-ci lui révèle qu'il est déjà venu dans cette région... mais dans une vie antérieure. Intrigué, Bernard va tâcher de découvrir de qui il pourrait bien être la réincarnation... Et va y parvenir, en menant des investigations en Thaïlande, mais aussi en Poitou, d'où il est originaire. Ce récit relate cette double quête à travers un témoignage troublant qui, sans sombrer dans l'ésotérisme, suscite la réflexion sur le devenir de l'âme humaine, et ébranlera les esprits les plus cartésiens... Ami personnel de Bernard Rouhaud, Daniel Cario retrace - avec la finesse d'écriture qu'on lui connaît - ce parcours initiatique dans un roman passionnant qui nous plonge au coeur du Poitou du XIXe siècle et de la Thaïlande du XXe. Des recherches approfondies aux archives départementales des Deux-Sèvres et aux archives nationales de Vincennes ont permis de reconstituer le passé de Célestin Michelet, élevé au sein d'une famille d'humbles paysans dans le village de Gascougnolles près de Niort, puis expédié pour la guerre du Tonkin après une aventure amoureuse interdite. Un arrière-grand-père dont la vie tumultueuse a enchaîné les péripéties et dont il convenait de réhabiliter la mémoire... C'est chose faite avec cette chronique bouleversante... Bernard Rouhaud, actuellement en retraite, a été directeur du Centre culturel de Nazareth et des Alliances françaises de Bombay, de Bangkok et de Plovdiv. Il est l'un des fondateurs du groupe de traditions populaires les Ajhassons de Matha en Charente-Maritime et du Festival de la Paix. La presse en parle : Célestin Michelet, le mystère de l'homme au dragon Bernard Rouhaud est allé au bout de sa quête. Il a frappé aux portes des archives départementales, régionales, nationales. Le résultat, un livre qui reconstitue l'histoire oubliée... la Nouvelle République - 10/11/2014

11/2014

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Sciences historiques

Petite histoire de Nîmes

Que n'a-t-on pas écrit et avec quelle érudition ! sur la belle cité que l'on exalte, avec raison, comme l'une des plus an-ciennes des Gaules et des métropoles florissantes de l'empire romain. Aussi bien, il faut le reconnaître, Nîmes est une ville qui mérite d'être connue. Les monuments antiques, magnifiques reliques d'un glorieux passé, s'imposent à l'admiration de la nouvelle génération. Elle reste donc parmi nous la ville latine, la cité des Césars. Nîmes a le droit de s'enorgueillir. Peu de villes anciennes de la Gaule la surpassent, par la richesse et la magnificence des oeuvres d'art. Plus que toute autre, après de nombreuses et violentes vicissitudes, elle a la bonne fortune de garder jalousement et de montrer avec fierté de superbes monuments, meurtris sans doute, mais qui représentent à notre époque une partie des belles parures de sa première jeunesse. Nîmes ne peut donc que gagner à se faire connaître. Une pléïade d'érudits, d'archéologues ont surgi de son sein, en tout temps. Aussi bien, lorsqu'en fouillant le sol nîmois, on vient à découvrir des stèles, des chapiteaux, des fûts de colonnes brisées, il faudrait voir avec quel respect on recueille ces restes vénérables autant que précieux, pour les déposer, avec affection, dans les divers musées, enrichis déjà de nombreux souvenirs du passé ! Tant ces nobles débris antiques ont pour tous, ici, des charmes incomparables. Dernier venu, si j'ose me nommer, à la suite d'écrivains distingués, j'ai entrepris, à ma manière, une oeuvre qui, je l'avoue, dépasse de beaucoup mes bien modestes facultés. Mon excuse sera que, enfant d'adoption d'une ville qui m'est chère, j'ai tenu à lui apporter, avec toute mon affection et une énergique sympathie, l'humble tribut de ma [fidélité et de ma reconnaissance (extrait de l'Avant-propos, édition originale de 1932).

11/2019

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Poésie

Octobre

Octobre est un manuscrit écrit sous forme de livret contenant des textes qui s'inspirent de visions fantastiques issues de mondes, d'humeurs nocturnes et diurnes. Entre le pamphlet et la prose, chaque texte susnommé en heures, vient ajouter au précédent l'inexorable du mouvement, de celui d'un volatile nocturne à celui des corps animés qui se meuvent sous des frusques humaines. Il faut laisser à ce mouvement subtil le temps de le devenir, l'observer, l'entendre et l'épouser pour un soir, un jour ou plus. Il y a parmi ces lignes, le " M ", le personnage de la treizième lettre, l'emblème de la rébellion qui parfois émerge des eaux de mercure " à noyade " pour s'emparer des mots. Ce nom qualifiant l'être qui n'en possède pas. L'aérien d'autrefois et de nature primordiale qui s'exprime alors de son horizon, pour qualifier le monde en ces lignes. Il y a un univers qui s'implique entre " les renonciateurs de l'aube ", ces êtres au monogramme flamboyant et à qui la pâleur de la nuit confère des traits sublimes, entre la froideur d'apparence des forêts transylvaines où Lune et loups se partagent la nuit, au violon des gitans qui veille les légendes. Octobre, entre manuscrit et chemin où la pensée se verra offrir un peu de ce parfum aux relents esthétiques, au travers et par-delà l'accord des mots venus à s'aimer entre 2006 et 2009 sous la plume de leur humble légataire, son auteur. Ce chemin est électrique, il est fait de ce courant qui confère au vivant l'étincelle qui l'anime, nous l'observons avec ce besoin de paraître à l'éternité, à défaut de parfois y demeurer. Octobre est celui qui contemple, qui parle aux étoiles, qui gravit les marches du ciel. La Mort, elle-même asservie à périr, n'ignore rien de l'abandon. Nous sommes alors identiques...

02/2022

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Biographies

Poisson

" Siméon-Denis Poisson naquit à Pithiviers, département du Loiret, le 21 juin 1781, de Siméon Poisson et de mademoiselle Franchetère, sa femme. Le père, après avoir pris part comme simple soldat aux guerres du Hanovre, fit l'acquisition d'une petite place administrative ; il remplissait, dans la capitale du Gâtinais, des fonctions analogues à celles qui aujourd'hui sont dévolues aux juges de paix. Les aînés de Siméon-Denis étaient morts en bas âge. En 1781, les éloquentes prescriptions de Jean-Jacques Rousseau sur l'allaitement des enfants, si bien accueillies dans les villes, avaient à peine pénétré dans les campagnes. La mère de Poisson était d'ailleurs d'une santé très- délicate ; son jeune enfant fut donc confié à une nourrice habitant une maison isolée à quelque distance de Pithiviers. M. Poisson alla un jour visiter son fils ; la nourrice était aux champs ; impatient, il pénétra de force dans l'habitation, et vit, avec un douloureux étonnement, ce fils, objet de toutes ses espérances, suspendu par une petite corde à un clou fixé dans le mur. C'est ainsi que la campagnarde s'assurait que son nourrisson ne périrait pas sous la dent des animaux carnassiers et immondes qui circulaient dans la maison. Poisson, de qui je tiens cette anecdote, ne l'envisageait que par son côté plaisant : "Un effort gymnastique me portait incessamment, disait-il, de part et d'autre de la verticale ; c'est ainsi que, dès ma plus tendre enfance, je préludais aux travaux sur le pendule qui devaient tant m'occuper dans mon âge mûr". Prenons la chose du côté sérieux, et félicitons nous que, par la création dans le plus humble village d'une crèche et d'une salle d'asile, la vie d'un enfant destiné à honorer son pays ne doive plus dépendre de la solidité d'un clou et de la ténacité de quelques brins de chanvre".

03/2023

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Acteurs

Paul Newman

Intense, à la fois cool et incandescent, l'oeil plus bleu que bleu : Paul Newman est L'Arnaqueur, Luke la main froide, Butch Cassidy. Un personnage de renégat irrésistible à contre-emploi de sa beauté parfaite qui a ouvert la voie à tous les acteurs d'aujourd'hui. A l'occasion de la diffusion sur la chaîne OCS d'un documentaire qui lui est consacré, ce livre revient sur la vie et l'oeuvre de l'une des plus grandes légendes d'Hollywood. De La Chatte sur un toit brûlant à L'Arnaque, il représente le lien direct entre l'âge d'or et l'ère moderne. Humble, passionné, ce natif de l'Ohio, que rien ne prédestinait à être acteur, est un touche-à-tout qui mêle travail, famille, théâtre, cinéma devant et derrière la caméra avec une bonne dose d'humour, de classe et de simplicité. Activiste et philanthrope avant l'heure, il est aussi champion de course automobile : à quatre-vingts ans, trois ans avant sa disparition en 2008, il courait encore ! Atteignant avec la maturité un véritable état de grâce, il recevra enfin l'Oscar du meilleur acteur pour La Couleur de l'argent, et trouvera jusqu'au bout de grands rôles, chez les frères Coen ou chez Sam Mendes. Ce sont toutes les facettes étincelantes de ce gentleman-acteur que cet ouvrage richement illustré veut faire miroiter. Avec des interviews et des photos rares, iconiques et intimes. De lui, de son épouse Joanne Woodward, de ceux qui l'aiment. Une préface exceptionnelle de Charlotte Rampling, son inoubliable partenairedu Verdict de Sidney Lumet. Les témoignages inédits de Jacqueline Bisset, Ellen Burstyn, Lolita Davidovich, Brigitte Fossey, Tom Hanks, Piper Laurie, Mary Elizabeth Mastrantonio, James Naughton, Edie Shaw, Fred Schepisi, Ron Shelton, Dylan Walsh, ou Sébastien Bourdais, pilote de la Newman/Haas Racing, l'écurie automobile créée par Paul Newman ; la parole de Tom Cruise, Sam Mendes, Robert Redford, Martin Scorsese...

09/2021

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Critique littéraire

Correspondance de Stéphane Mallarmé Tome 10 : Novembre 1897 - Septembre 1898

Ce dixième tome de la Correspondance de Mallarmé nous mène jusqu'à la mort du poète. Les quelque quatre cents lettres échangées avec une centaine de correspondants montrent, dans son ultime épanouissement, son génie pour l'amitié. Il s'arrache à son cher Valvins automnal pour appuyer Whistler et Paul Margueritte dans leurs procès. L'affaire Dreyfus l'afflige, mais il salue "la sublimité qui éclata" dans l'acte de Zola, condamné pour sa lettre "J'accuse". Après le refus du Balzac par les Gens de Lettres, il assure Rodin que "rien ne touche à la sérénité grandiose de l'oeuvre". Il remercie une cinquantaine d'auteurs d'une soixantaine de livres envoyés. Les derniers Mardis réunissent les plus fidèles ; Julie Manet et ses cousines Paule et Jeannie Gobillard y viennent. Aux dîners en ville, Mallarmé préfère les expositions et les concerts, Lamoureux et autres. Il assiste aux Maîtres Chanteurs de Wagner, aux Samedis populaires de poésie de l'Odéon (où l'on récite de ses poèmes), aux récitals de Georgette Leblanc. Dès avril, il regagne Valvins ; il reprend, avec Geneviève, dans des lettres presque quotidiennes, la chronique enjouée et vivante de leur vie. Début juin, il ramène Marie et Geneviève à Valvins. Il y reçoit des amis, dont Valéry, Whistler et Octave Uzanne ("La Cagoule"), qui lui consacre une chronique charmante. Mallarmé publie son dernier sonnet ("Au seul souci de voyager"...). Après un été torride et fatigant, la mort le surprend en plein travail sur Hérodiade, qu'il avait repris en mai. Il avait cinquante-six ans. Une centaine de lettres de condoléances, publiées ici, confirment l'affection et la vénération de ses amis et disciples. Fin août, répondant à une enquête du Figaro, il avait affirmé : "Suffisamment, je me fus fidèle, pour que mon humble vie gardât un sens." Un onzième et dernier tome contiendra une centaine de lettres retrouvées depuis 1979 (dont certaines capitales), des Errata et addenda, et un Index général.

05/1984

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Histoire internationale

Charge of the Bull

Few will deny that 11th Bristish Armoured Division, the "Charging Bulls" of this story, was the finest armoured division on any side in the Normandy campaign in 1944. Soon after the end of the war, the history of the Division, Taurus Pursuant, was published in England in 1946. About 30 years later, Jean Brisset published his French-language book, La Charge du Taureau, about the same Division. It quickly went through two editions in France. What ensured its success was that it enlivened and humanized the well-know official accounts of the Division's battles in Operations EPSOM, GOODWOOD, BLUECOAT and others with the personal stories of participants in those battles who were often soldiers of humble but honourable rank. In addition, he paralleled the British military story with accounts of the experiences of French civilians caught up in the terror of thoses same battles, the anguish of theur tragedies and losses and the joy of their liberation. It is a history unique of its kind and deserves to be presented in this English translation. In addition to the story about 11th Armoured Division an Appendix telles about the battles in the Normandy bocage fought alongside the "Charging Bulls" by the hard-fighting 43rd (Wessex) Infantry Division and how the local civilians and Resistance fighters helped them. Another Appendix recounts, among other adventures, how a little 5-year-old French girl saved an Australian Spitfire pilot from recapture by the Germans after he had been shot clown in the bocage. Finally, an Epilogue brings the story up to date. It pays homage to those, both British and French, who strove to keep alive the flames of remembrance, mutual gratitude and friendship. Containing over 100 photographs and illustrated by 9 maps, specially draw for this edition, The Charge of the Bull is a nostalgic trip back for those who fought in Normandy in 1944 and an important addition to the litterature about that campaign.

06/2012

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Littérature française

Les souvenirs sont au comptoir

Les souvenirs sont au comptoir continuent l’autopsie d’une société qui n’a plus de hauteur que celle de ses étages, de ses liasses, de ses talons ou de ses prétentions, se repaissant de son propre spectacle quand, en contrechamp de ce théâtre, de ses poncifs et de ses trompe-l’œil, la remémoration d’une enfance humble autour d’un bistrot-lupanar de province jette les éclats d’une nostalgie relevée d’humour et de tendresse. Conti, qui fut cet enfant, est le célibataire vieillissant qui, entre les jardins du Palais Royal, l’entrée du théâtre, la terrasse d’un café, embrasse d’un ample maelström mémoriel un tourbillon de scènes trouvant son axe autour d’une cérémonie d’anniversaire donnée naguère dans un restaurant chic du quartier pour les quarante ans de son ami anglomane et homosexuel. Le fameux dîner est comme ces scènes d’opéra où, en prévision du baisser de rideau et du salut qui l’accompagne, l’auteur a fait se rassembler acteurs principaux, seconds rôles et figurants. La férocité rinaldienne s’en donne à cœur joie pour camper des types imaginaires aux traits, pour certains, assez reconnaissables, mais avec, en contrepoint, cousins parigots des figurants de province, le petit peuple des grooms, larbins, gigolos et filles du trottoir, pigistes à la manque et poètes sans œuvre. Rinaldi reste un des rares à entretenir la flamme d’une littérature digne de ce nom, celle qui ne paraphrase pas le monde, mais le pare, avec des mots frottés comme des silex, d’un éclat qu’il n’avait pas ou que notre œil casanier ne voyait plus. Angelo Rinaldi, romancier et critique littéraire, est membre de l’Académie française. Il a reçu pour l’ensemble de son œuvre le prix Prince-Pierre-de-Monaco. Son dernier ouvrage, Résidence des étoiles, a été publié aux éditions Fayard en 2008.

02/2012

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Littérature étrangère

La citadelle de la mémoire

Printemps 1789. L'immense Empire ottoman déverse sa puissante armée devant Paliokastro, petite citadelle perchée sur une montagne d'Epire qui, isolée et protégée par ses remparts, refuse depuis des siècles de se soumettre à l'occupant turc. Or, le siège qu'entreprend Sélim pacha, commandant en chef des forces ottomanes, n'a pas pour objectif l'assujettissement de la ville à l'autorité du sultan. Les ordres de la Sublime Porte sont formels : détruire Paliokastro jusqu'à la dernière pierre, exterminer ses habitants, faire disparaître jusqu'à son cimetière -bref, effacer toute trace de son existence et de son histoire. Quel redoutable danger l'humble citadelle représente-t-elle donc pour un si puissant empire ? Plus de deux siècles plus tard, le narrateur mène l'enquête ; il interroge les moines d'un monastère de la région, consulte de précieux manuscrits dans la bibliothèque. Griffonnée dans les marges d'un vieil évangile, la chronique d'Isidore, ancien bibliothécaire du monastère, surgit peu à peu du passé comme un implacable réquisitoire contre l'agresseur. Du fond de l'histoire d'autres voix s'élèvent, racontent, accusent : celle du capétan Békas et de Photis l'instituteur, ces irréductibles de la liberté ; celle d'Irini, la vieille guérisseuse, et des femmes de Paliokastro, vigilantes gardiennes de la mémoire de tout un peuple -mais aussi celle de Mélétios, l'actuel bibliothécaire du monastère, dernière sentinelle d'un souterrain qui renferme de troublants secrets. Dans ce grand roman au souffle épique, Aris Fakinos, qui n'a cessé de chanter la lutte de l'homme pour la conquête de sa liberté et de sa dignité, nous met en garde contre les Sélim pacha de tous les temps qui voudraient faire table rase du passé, effacer la mémoire des peuples, asservir la pensée humaine -et nous offre de surcroît une précieuse grille de lecture pour déchiffrer le sens des secousses qui agitent notre monde aujourd'hui.

09/1992

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Pédagogie

L'Importance du traditionalisme dans l'éducation moderne

Le livre retrace l'impacte et l'importance des données traditionnelle dans un style éducatif moderne. L'éducation est le socle de tout développement. Lorsqu'un enfant a connu une éducation moins rigoureuse, il a tendance à éviter les balises de la normale, ce qui à la longue lui porterait préjudice. Cette situation pourrait avoir lieu un peu partout et partager le quotidien d'une tierce personne ; tel fut le cas de Marie, qui trop gâtée ne savait pas faire la part des choses entre le respect, l'humilité et l'ensemble de ce qui attrait à la vertu. Ainsi, faudrait- il inculquer certaines valeurs traditionnelles, associées à celles modernes pour un équilibre sociétal, moral et humain. De ce fait, nous devons savoir nous orienter dans cette vie, qui souvent peut nous emmener à faire de faux choix en enviant les autres. Peu importe votre situation sociale, demeurez humble et modeste dans toute la mesure du possible. Seules ces vertus manquaient à notre jeune Marie, qui dut avec son père traverser leur pire souffrance au village. L'intéressant de toute cette histoire est que le résultat de cette souffrance a permis un rachat et une vie vertueuse. Il y'a donc un dénouement heureux. De plus, même perdurant dans une vie pénible, le seul moyen d'en sortir, c'est de garder espoir en s'adonnant au travail. A l'exemple du père, qui de simple villageois à finit avocat en poursuivant de haute étude supérieure. Dans le même cadre d'idée, le respect des aînés est tout de même indispensable, dans la mesure ou leurs paroles peuvent être pour le respectueux une bénédiction ou une malédiction selon l'usage qu'il en fait. C'est donc de toutes ces vêtus qu'a hérité Marie qui ne conseillerais jamais de braver les interdits et de manquer de respect aux autres. Bref, elle emmènera tout le monde à se consacrer totalement au respect.

11/2014

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Critique littéraire

A la recherche de Marcel Proust

En 1949, lorsque Maurois publia son livre, Proust ne figurait pas au nombre des carrefours obligés, ceux que nous recommandaient Sartre et Camus, bientôt Robbe-Grillet ; seule Nathalie Sarraute... Ni le communisme en vogue, ni l'existentialisme n'avaient le temps de se rendre à une matinée Guermantes : on avait bien d'autres choses à faire. Le Du côté de chez Proust de Mauriac s'ouvre sur le fameux "ouais, c'était notre jeune homme" soupiré par Barrès à la sortie des funérailles de Marcel, sur les marches de Saint-Pierre de Chaillot. Mauriac, lui, avait dîné en pleine nuit rue Hamelin, devant un spectre oriental dépiautant sur ses draps des cuisses de poulet. Mais Mauriac est trop préoccupé du Christ pour laisser parler l'ceuvre ; Maurois aimait bien le Christ ; ses proches amis chrétiens, parmi lesquels Du Bos et l'Anglais Maurice Baring, le pressaient de faire le saut : c'était mal connaître un homme aussi convenable, aussi peu porté que possible à la galipette théologique, fût-elle la plus humble, la plus sincère, la plus dépourvue de malignité acrobatique à la Chesterton. On sait que la Recherche eût pu s'appeler L'Adoration perpétuelle et que l'écrivain ne fit jamais mystère de ce qu'avait représenté pour lui "l'arbuste catholique et délicieux". Juif par sa mère, catholique par son père (c'est ainsi qu'il se définit lui-même) , il est miraculeusement indemne de cette maladie française où les trois - quarts, pour ne pas dire la totalité des bons esprits de ce pays, ne cessent de tourner le même potage, remugle de fascination et de ressentiment vis-à-vis de l'autel. Proust et Maurois, de ce point de vue, sont tout bonnement libres - on voit très bien cette liberté proustienne à l'oeuvre pendant l'affaire Dreyfus, ne craignant pas la confrontation avec la sphère mondaine, majoritairement anti-dreyfusarde. Michel Crépu.

04/2003

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Esotérisme

Contre-journal. Récit anti-biographique d'une initiation presque ordinaire

Le jour de mes quarante ans, il y a plus de dix ans, j'ai cessé d'exister. Sur ce, mon Maître me demande immédiatement d'écrire le récit de " ma " vie. Je résiste. Quel intérêt à cela ? Quel paradoxe ! Est-ce bien là ce qu'il m'importait de faire et de transmettre ? Humble et confiant, je me suis plié pourtant à l'exercice. Ce fut un joli voyage incongru, mêlant l'anecdote personnelle la plus fragile à l'emphase froide de l'intuition initiatique. Un tissage qui m'aura permis de boire jusqu'à la dernière goutte la liqueur de l'éveil, et ainsi de filtrer et d'ordonner correctement trente ans d'impacts et de ressentis. Je me suis ainsi retrouvé après quelques années d'écriture buissonnière avec ce journal anti-biographique sans trop savoir qu'en faire. C'est le décès de mon Maître qui fut le signal décisif et me décida à l'achever et le faire lire. Pendant presque douze ans, à mes heures perdues et sous le regard bienveillant de celui qui fut la lumière de ma vie, j'ai donc commis ce livre qui n'est ni réellement un compte-rendu autobiographique ni tout à fait un roman mytho-maniaque ni non plus un essai ayant la prétention de régler définitivement leur sort au sens de la vie et de la mort, aux énigmes de la tradition primordiale et de l'être ; tu n'y trouveras pas la méthode en dix leçons de la réalisation initiatique ; ce livre ne tentera pas non plus l'explication pour les nuls de la divine proportion sacrée. Bref, on n'y trouvera rien de toutes ces sortes de choses qui encombrent parfois au jour le jour le chercheur de vérité. La vérité spirituelle est plus simple au fond que tout ce qu'on peut s'en raconter... Et sa formulation tient immanquablement du paradoxe.

05/2018

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Littérature française

Lanterne magique. Chroniques littéraires de Paris occupé

Arthaud louait sa "liberté poétique extrême", Max Jacob le saluait comme "un grand ingénieur du rêve", Claudel qualifiait son style de "jet de cocasserie splendide", Proust affirmait son "admirable talent" et Rilke le considérait comme l'un des plus grands poètes de son époque. Mais c'est Jean Paulhan qui définissait le mieux l'homme en évoquant "une sorte de tendresse humaine, une humanité humble, insistante". Léon-Paul Fargue était à la fois aristocrate et artisan, individualiste et humaniste, vagabond ami du confort mais farouchement anti-bourgeois ; il se trouvait aussi bien dans les cercles les plus mondains, autour de quelque princesse ou académicien, que sur le zinc d'un bar de la Villette. Les articles qu'il fit paraître dans la presse, rassemblés dans le désormais culte Piéton de Paris, l'ont consacré en 1939 comme l'amoureux attitré de la ville, le poète du macadam et l'un des maîtres de l'art de la chronique. Au plus sombre des années noires, il ne cède en rien au défaitisme. Au contraire, il en appelle à la confiance et poursuit son travail de mémorialiste de la fantaisie et du rêve. Ici, avec sa lanterne magique, il projette ses souvenirs : l'exposition universelle de 1900, les causeries chez Mallarmé, les peintres impressionnistes, Hugo le précurseur, l'actrice Réjane. Il parle de ses goûts, musique et création, raconte les fiacres des boulevards, la mode féminine, la tendresse des soirs de printemps. Mêlant réflexions littéraires, anecdotes érudites et scènes de la vie quotidienne, il s'interroge également sur l'actualité de son temps, en prenant soin de se ménager des désagréments de la censure. Grâce à la fulgurance de ses images, l'acrobatie de ses inventions, le saugrenu de ses comparaisons, Fargue nous entraîne dans une véritable fête où la songerie intime se confond avec la vie réelle, où les souvenirs d'amour sont le reflet doux-amer des souvenirs d'enfance.

01/2015

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Littérature française

La derniere nuit du Raïs

Il a poussé la mégalomanie jusqu'à chercher à incarner toute une nation, persuadé que, par son statut de souverain absolu, il régnait sans partage sur les êtres et les choses. Le monde entier connaît ses méfaits, mais que sait-on vraiment de sa personne ? La dernière nuit du Raïs nous éclaire sur la face cachée d'un homme né sous le signe d'une injustice, qui voulut sauver son peuple, mais ne fit que se substituer à lui. Sans projet de société probant, le tyran privilégia la répression la plus brutale, conjuguant purges sanglantes et démagogie claironnante. En racontant les errements d'un dictateur à la première personne du singulier, La Dernière Nuit du Raïs façonne un personnage complexe dont la cruauté n'a d'égale que son extrême fragilité. Tandis qu'il est en train de vivre les dernières heures de sa vie, le Raïs se souvient de l'enfant instable qu'il fut, de ses premiers amours, de ses colères de trublion et de ses frasques inassouvies. Narcissique, exubérant, convaincu de mener une lutte messianique, "le plus humble des seigneurs" a choisi de sévir pour mieux servir, en éliminant ses détracteurs par milliers et en bravant sans réserve les puissants de ce monde. Mais que reste-t-il de sa folie maintenant que son propre peuple, après l'avoir acclamé et porté aux nues, se prépare à le lyncher ? Avec sa langue pleine de panache, à l'image de l'illuminé qu'il décrit, Yasmina Khadra décortique l'âme enténébrée d’un sanguinaire délirant, otage de ses angoisses obsessionnelles et de sa démesure, qui a vu s'effondrer la fiction dont il était à la fois l'auteur et l'acteur principal. En reconstituant ces dernières heures pathétiques où celui qui se croyait un dieu vivant s'est brusquement retrouvé dans la peau d'un criminel ordinaire, Yasmina Khadra nous livre un roman intense et inspiré, qui touche aux ressorts les plus secrets de la folie humaine.

08/2015

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Sociologie

Pour une pensée systémique

Un classique enfin traduit en français : après Les Limites à la croissance (dans un monde fini), Donella Meadows nous initie à la pensée systémique. Un outil indispensable pour répondre aux nombreux défis environnementaux, politiques, économiques et sociaux actuels. Livre concis et crucial, Pour une pensée systémique offre un aperçu de la résolution de problèmes à des échelles allant du niveau personnel au niveau mondial. Ecrit par Donella Meadows entre 1972 et 1993 et édité en 2008 par le Sustainability Institute, cet ouvrage extrait la pensée systémique du domaine informatique et mathématique pour la rendre tangible et concrète. En effet, certains des plus grands problèmes auxquels le monde est confronté - la guerre, la faim, la pauvreté et la dégradation de l'environnement - sont essentiellement dus à des défaillances de systèmes. Ils ne peuvent être résolus en se préoccupant d'une pièce isolément des autres, car même des détails apparemment mineurs ont le pouvoir de saper les meilleurs efforts d'une pensée trop étroite, "en silo" . Il s'agit au contraire de prendre en compte la totalité des faits d'un système complexe, en tant que parties intégrantes d'un ensemble dont les différentes composantes sont dans une relation d'interdépendance. A l'aide d'exemples simples, et non sans humour, Donella Meadows rend accessibles des concepts aussi complexes que "boucle de rétroaction" ou "équilibre dynamique" . Mais si elle présente les outils de la pensée systémique, dont les moyens de réparer les systèmes dysfonctionnels, elle rappelle aussi au lecteur de prêter attention à ce qui est important, et pas seulement à ce qui est quantifiable, de rester humble et de continuer à apprendre. Dans un monde de plus en plus compliqué et interdépendant, Pour une pensée systémique aide à éviter la confusion et l'impuissance, première étape vers la recherche de solutions proactives et efficaces. Avec une préface inédite de Dennis Meadows Postfaces de Bruno Lhoste et Baptiste Perrissin-Fabert Traduit de l'anglais (Etats-Unis) par Marianne Bouvier

01/2023

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Critique

Dictionnaire amoureux de Flaubert

Loin des idées reçues et des poncifs sur Flaubert, Régis Jauffret nous invite à découvrir sa vie et son oeuvre et des aspects méconnus de sa personnalité : l'homme tonitruant et hâbleur qui se cachait derrière un des écrivains incontournables des lettres françaises. "Depuis longtemps la postérité s'est chargée de peinturlurer Flaubert. Il est admis aujourd'hui qu'il mena toujours une vie d'ermite dans sa maison isolée de Croisset, que son père l'écrasait de sa personnalité, que sa mère était possessive jusqu'à l'empêcher de se marier, de fonder une famille, bref, de quitter le nid. Nous verrons dans cet ouvrage à quel point ces poncifs sont controuvés. En outre, je me permets à plusieurs reprises d'évoquer le Flaubert tonitruant, hâbleur et par certains aspects assez grotesque qu'évoquent à l'occasion ses contemporains. Ce n'est certes pas pour l'accabler, au contraire cette facette de sa personnalité me semble presque attendrissante et fait de lui un commensale des pantins que nous sommes. Et puis, que voulez-vous, j'ai toujours préféré les humains aux dieux. Si je fus humble dans ma tâche - sans humilité, la littérature se fane au fur et à mesure de son apparition sur le papier, l'écran, le papyrus - je n'ai pas hésité à faire preuve d'une grande familiarité envers le maître. J'ai passé près de cinq années en sa compagnie, il est devenu pour moi une sorte de camarade d'outre-tombe. Un ami que j'ai pris souvent dans mes bras, malgré son corps fumeux de fantôme et avec lequel je me suis régulièrement disputé jusqu'à la fâcherie. Néanmoins, je n'ai jamais poussé le ridicule jusqu'à me prendre pour lui car je suis assez occupé à me croire vaniteusement moi-même et à finir mon oeuvre à laquelle je tiens davantage qu'à celle de notre Gustave. Je devrais m'abstenir de proférer pareil blasphème. A force de sincérité les romanciers se montrent mufles".

05/2023

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Géopolitique

La guerre des puissants. Stratagèmes de domination de la Chine et des Etats-Unis

La Chine et les Etats-Unis se livrent à une guerre économique ouverte depuis les années 2010. Les présidents Obama, puis Trump et désormais Biden cherchent à restaurer la suprématie américaine émoussée dans tous les domaines tout en tenant une position protectionniste. En parallèle, le président chinois Xi Jinping érige en priorité d'Etat tous les facteurs de puissance possibles avec pour objectif de rendre la Chine prépondérante à l'horizon 2050. Ces confrontations économiques et industrielles ont bien évidemment des répercussions sur tous les champs d'affrontement que sont la politique et la diplomatie, la R&D, la finance, les territoires et le militaire, champs qui ne sont que peu visibles ou partiellement traités dans les médias occidentaux, mais qui sont inextricablement liés. Cet ouvrage vous propose de dépasser une lecture classique partielle par une vision systémique du prisme d'accroissement de puissance. Il est ainsi le seul à décrypter de manière globale l'affrontement actuel entre la Chine et les Etats-Unis sur l'ensemble des échiquiers économique, politique et militaire. Ces deux puissances sont souvent analysées en parallèle, mais jamais dans le cadre d'une confrontation forte et directe. Au travers d'exemples pragmatiques et récents, notamment dans le secteur des télécoms, les auteurs relatent et détaillent l'enchaînement des nombreux mécanismes et leviers mis en place et utilisés par les deux protagonistes afin d'obtenir l'ascendant sur le monde matériel et immatériel. Cet ouvrage permet de mesurer l'étendue de la confrontation qui oppose les Etats-Unis et la Chine, et que chaque événement n'est pas le fruit du hasard, mais bien celui d'une stratégie pensée et réfléchie avec des enjeux longtemps restés cachés. C'est une plongée éclairée qui permet de découvrir la partie immergée de l'iceberg ? !

02/2022

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Psychologie, psychanalyse

VST N° 148, 4e trimestre 2020 : Travailler avec des familles

Introduction Rozenn Caris, CaninoManaquin- Evolution des représentations de la famille et soutien à la parentalité Gérard Neyrand - Du bébé à la famille Elisabeth Darchls, Paola Aburto Brom - La présence des enfants : un impensé du virage ambulatoire de la psychiatrie adulte Hélène Davtlan, Eliane Collombet, Khadija Maach Dol Lucchese - Accompagner, c'est "faire avec" pour "amener vers" Alexis Potiron - Etre adolescent et polyhandicapé Sylvie Sacchi - Arrière-atavisme I Lucie Juiiot - Jeunes aidants, un temps de répit Amarantha Bourgeois - "Ici c'est chez moi I" Récit d'une rencontre familiale à domicile François chobeaux - "Quand on aime, on ne compte pas". Sortir l'aide du champ du naturel et de l'amour pour interroger ce qu'aider implique Chantal Bruno - Familles... honnies, omises, requises... 7 Ou les formes du déni en psychiatrie - Catherine Skiredj-Hahn - "Apprendre à écouter, ça te retourne, ça te transforme" Rencontre do Djemila Colin et Carino Maraquin - La forêt de mon père. A la lisière de la famille, la folie,., et les enfants oubliés Dominique Bosnard A savoir Le délire scientiste : un déni de notre humanité Danielle Lévy - Le secteur médico-social dans les paradoxes du changement Jean-Yves Le Capitaine - Le fantôme du traumatisme Stéphanie Germani. Praticable Adolescence en exil Chiot) Cheynel - L'animation socio-sportive : de la Palestine aux "quartiers" Philippe Segrestan. Ici et ailleurs enfants de migrants dans les institutions de soins de la société française Fatima Kob, isam Idris FORMER-FORMATION Vers une définition de l'éducateur comme "expert" Valentine Prouvez. Parole.s En quête diagnostique Mireille Battut. Livres et revues. Travailler avec des familles Comment parler de la famille désormais, ou plutôt des familles ? A côté de la configuration classique - couple de parents avec un ou deux enfants -, la famille est aussi recomposée, décomposée, homoparentale, monoparentale... les modalités du lien a l'enfant se diversifient avec la procréation médicalement assistée, de plus en plus courante, l'adoption, mais également la question de la GPA. Comment se joue alors la parentalité ? Et le développement de l'enfant ? Quels liens entre parentalité, filiation, engendrement ? Comment les familles sont-elles appréhendées par les professionnels qui vont travailler "avec" elles : parents en situation de handicap, familles en difficulté, parentalités h soutenir, parents e associer aux projets et au soin, prise en compte des fratries ou des aidants, dans le respect de leurs droits t Ce dossier a tente de dégager quelques enjeux concernant le travail avec les familles, qui reste un sujet majeur dans les Institutions aujourd'hui.

01/2021

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Pléiades

Souvenirs et récits

"Quelque paradoxale que puisse paraître au premier abord cette affirmation, l'oeuvre de Tolstoï, dont ce n'était certainement pas le dessein, est, en partie, une vaste autobiographie. Cet homme qui a été tellement avide de se dépasser, qui pendant les trente dernières années de sa vie a cru sincèrement penser pour le monde entier, qui a tellement écrit, vécu si longtemps, s'est raconté de la naissance à la mort, puisque ses premiers souvenirs remontent à l'époque où il était encore au maillot et que la dernière note de son Journal fut dictée le 31 octobre 1910, à la petite gare d'Astapovo où il était déjà alité, malade, et où il devait mourir huit jours plus tard. Les différentes périodes de sa vie sont éparses dans son oeuvre, transposées sur des plans divers : romans, souvenirs, confessions, écrits didactiques, mais, avec un certain recul, il nous est loisible de rapprocher les fragments de cette mosaïque. D'autre part, c'est sans doute un des écrivains sur lequel nous sommes le mieux renseignés. Le dix-neuvième siècle est l'époque des correspondances, disertes et inspirées. Et dans ce temps-là, chacun gardait le moindre brouillon. On a conservé plus de dix mille lettres de Tolstoï, près de cinquante mille lettres de ses correspondants, personnalités diverses qui lui écrivaient de tous les coins du monde et dont certaines se contentaient de mettre sur l'enveloppe : Léon Tolstoï, Iasnaïa Poliana, Russie. Les documents rassemblés depuis sa mort nous permettent de suivre presque au jour le jour cette grande existence. Or, ce qui frappe, après avoir suivi les détours capricieux de chacune des périodes de cette vie, avec ses contradictions apparentes, c'est sa continuité : adolescent tourmenté qui s'analyse jusqu'à l'hébétude, jeune homme sensible aux "attachements de la chair et du monde" et formulant quotidiennement les règles d'une vie austère, officier au Caucase et en Crimée et détestant la guerre, écrivain à la gloire naissante qui rejette de prime abord les moeurs littéraires, plus tard apôtre du renoncement mais restant sur ses terres au milieu des siens, il est et restera toute sa vie semblable à lui-même, c'est-à-dire double, abritant en lui à la fois un être de passion et un être moral : se contredisant, s'opposant ou se confondant, prenant à tour de rôle le pas l'un sur l'autre, ces deux êtres sont présents en lui à chaque instant". Sylvie Luneau.

01/1960

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Médecine du sport

Les bonnes pratiques en traumatologie du sport. 38°Journée de traumatologie du sport de la Pitié Salpétrière

Le titre est également bien approprié à cette sortie (du moins on l'espère !! ) de pandémie, car il faut dire que les contacts ont manqué ces derniers 20 mois et ils sont le moteur de notre progression. Repartons du bon pied grâce à ces mises au point qui sont consacrées aux principales articulations. 4 chapitres concernent l'épaule : les deux premiers traitent de l'imagerie par Gabriel Corcos et de la prise en charge, par Gilles Daubinet, de la primoluxation. Anne-Sophie Billard nous apprend ensuite à ne pas passer à côté des "petites" fractures, parfois ignorées et qui génèrent souvent des douleurs chroniques. Philippe Collin détaille l'une d'entre elles, celle du processus coracoïde et nous montre comment la traiter. Plus distalement, au niveau du poignet et de la main, Mathilde Gras nous indique la conduite à tenir devant un traumatisme du poignet à radiographies initiales normales, cela rappellera des souvenirs à bien d'entre nous !! Eric Roulot aborde un autre sujet intéressant en nous expliquant la prise en charge d'un "Jersey finger" . On passe ensuite au membre inférieur avec deux chapitres importants ; tout d'abord Alexis Nogier qui nous parle de la conduite à tenir en cas de coxopathie chez un jeune sportif et Quentin Monzani qui montre comment ne pas méconnaitre une fracture de fatigue du bassin ... cela nous est tous arrivé !!! 4 chapitres sont consacrés au genou. Deux pour le pivot central avec le kyste infiltrant du croisé antérieur par Jean-Baptiste Courroy et la prise en charge de la rupture du croisé postérieur par Romain Rousseau. Deux autres sujets sont également consacrés à cette articulation : Philippe Thelen nous fait le bilan de ces lésions de la racine du ménisque médial, difficiles à détecter et Raphaël Coscas nous montre comment ne pas se faire piéger par l'artère poplitée !! La cheville et le pied ne sont pas oubliés. Sylvie Besch et Roberto Purello d'Ambrosio font le bilan de la rupture du tendon calcanéen et son conflit avec la partie postérosupérieure du calcanéus est abordé par Jean-Louis Brasseur. Michel Créma nous rappelle que l'entorse de la cheville n'est pas limitée à la talocrurale et que cette erreur d'articulation est une cause fréquente de douleurs chroniques après entorse. Fabrice Thévenin détaille, dans un dernier chapitre, le problème de la surcharge du deuxième métatarsien chez le sportif. Au total donc 16 chapitres abordant et montrant les bonnes pratiques à ne pas méconnaitre dans 16 sujets importants de la pathologie traumatique des sportifs.

11/2022

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Littérature étrangère

Quinte. Ou la version Landru

«Ciel vieux rose et garance, arbres de Judée et fuchsias en fleur, mûriers, puis le gris sage des oliviers après Valence.» C'est sur cette belle image de la Provence au printemps que s'ouvre Quinte, le cinquième et dernier volet du «Quintette d'Avignon» qui, à travers Monsieur, Livia, Constance et Sebastian, présente au lecteur une vue panoramique de la civilisation occidentale du vingtième siècle, d'un monde malade du judéo-christianisme et soumis aux agissements de Monsieur, le Prince des Ténèbres. Dans Quinte, personnages et événements s'ordonnent autour de la notion de quinconce, ce schéma sacré des gnostiques, dont Lord Galen et les autres rescapés de la tourmente vont tenter frénétiquement de percer le secret pour s'approprier le trésor caché jadis par les Templiers dans un quinconce de grottes proche du pont du Gard. C'est sur cette toile de fond que se détachent les autres motifs narratifs : l'aventure de Julio, le poète gitan, et de ses jambes, l'histoire de Sabine, l'Anglaise juive devenue bohémienne, la fin de la liaison de Constance avec Sylvie, la belle schizophrène, et sa réunion avec Blanford «après le long détour de leur passé». Car le moment est venu de nouer les fils de l'intrigue et les destins des personnages. Mais rien n'est fixé pour autant, nous prévient l'auteur, car, comme le dit Blanford, «c'est alors que se produisit l'imprévisible». Au moment où s'achève l'immense fresque de plus de quinze cents pages que constitue le «Quintette d'Avignon» Lawrence Durrell, plus que jamais, oppose aux tensions et aux angoisses du moi occidental boursouflé et omniprésent la sagesse de Bouddha qu'il décrit en ces termes : «Purifiée, sa vision du sublime était dégagée de toute contingence. Il entrevoyait l'essence même des choses et de la nature.» Ne serait-ce pas là le message du vieux sage de Sommières, la grande leçon du «Quintette» ? Ici, plus encore qu'ailleurs peut-être, la beauté sensuelle de la langue se mêle à la rigueur de la réflexion esthétique et métaphysique en une poétique tendue à la limite, parfois, de l'énigmatique, d'où jaillissent, au détour d'une page, tantôt une somptueuse évocation de la Provence ou de l'Egypte, tantôt une scène poignante ou cocasse. Quinte, un roman profond et drôle, bouquet final d'un long feu d'artifice dont la charge idéologique et poétique séduit à la fois et les sens et l'esprit.

05/1986

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Violence

Au-delà de nos larmes

République démocratique du Congo (encore appelée Zaïre), 1996. Une guerre éclate dans les hauts plateaux de l'est du pays, voisin du Rwanda. Le début d'un cauchemar incessant, fait de conflits armés successifs depuis près de trois décennies. Les causes en sont multiples, tout comme les intérêts que suscitent les richesses minières du pays, coltan, cobalt, diamant, cuivre... La population totalement désemparée bascule brutalement dans l'horreur, fuit en des déplacements massifs. Les habitants, dans leurs villages ou sur les routes, subissent frontalement le choc de la violence et des exactions de toute sorte, perpétrés par des rebelles, soldats insurgés ou démobilisés, des militaires et policiers, ou bien seulement des voleurs, hommes ivres du pouvoir et de la puissance que leur donnent les armes. Parmi les exactions, les viols et mutilations sexuelles, arme de guerre au pouvoir de destruction est ravageur, suivi, pour de nombreuses victimes, par une obligation au silence. Un silence qu'elles s'imposent à elles-mêmes parce que, considérées comme porteuses de honte, elles sont victimes de rejet par la famille ou la communauté. Mais Tatiana parle, en son propre nom et au nom d'autres femmes victimes, dont elle recueille le témoignage ou raconte l'histoire, femmes ou jeunes filles, fillettes ou bébés. Ainsi est-elle tout autant Natacha, Sarah, Sylvie, Gisèle, Andema... "Nous avions une vie avant que la fatalité ne nous rattrape. Nous avons une vie durant le chemin de guérison, et nous aurons une vie après nous être remises debout et avoir brisé les chaînes du silence et de la peur. [... ] Nous avons en nous cette envie de vivre. Nous l'avons prouvé en nous battant pour notre survie, en nous accrochant à la vie. Nous avons été esclaves sexuelles, nous avons été enterrées vivantes quand nous ne pouvions plus satisfaire les besoins de nos ravisseurs. Nous avons été ligotées à un arbre au fond de la forêt. Nous avons été violées presque chaque heure. Nous avons perdu connaissance. Plusieurs fois, Nous nous sommes crues mortes, mais au fond de nous subsistait l'espoir de respirer à nouveau et de revivre" . T. M. B "Face à l'adversité, comme tant d'autres victimes de viols que nous avons soignées à Panzi, Tatiana n'a pas courbé l'échine. Elle a eu l'audace de se battre pour dompter la douleur, pour se reconstruire et survivre à l'innommable. [... ]. Le courage de Tatiana à transformer la peine de l'humiliation en pouvoir de renaître des cendres force le respect. Son rebond est une source d'inspiration. Il projette sur notre existence des couleurs de l'optimisme" . D. M

11/2021

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Gestion

Entrepreneur à l'université. Mélanges en l'honneur de Michel Kalika

Quand de si nombreuses personnalités réputées et expertes dans leur métier se rejoignent pour contribuer à la rédaction d'un ouvrage, nul ne doute qu'un motif puissant les y incite. La raison en est ici de rendre un hommage à un collègue et ami. Le titre de cet ouvrage, une sorte d'oxymore, résume en une expression toute l'originalité positive qui marque l'engagement profond de Michel Kalika : celui de faire bouger les lignes au sein de la sphère académique en lui insufflant l'énergie de l'entrepreneuriat, en apportant dans le monde des universités et des grandes écoles les vertus du dynamisme de l'entrepreneur. Une carrière universitaire lorsqu'elle est mue par le souhait régulier de changement et par un indéfectible désir de prendre des initiatives comporte à l'évidence des facettes multiples. Ce sont des lieux et on retrouve ici Angers, Poitiers et Tours, Paris, Strasbourg, Lyon et naturellement le monde entier avec un sérieux enracinement récent à Bruxelles et au Luxembourg. Ce sont des thématiques qui vont de l'organisation au numérique en passant par les systèmes d'information et la stratégie. Ce sont des réseaux qui s'alignent du national à l'international, de la recherche à l'entreprise, du professionnel à l'amitié. Ce sont des institutions qui se profilent des universités aux écoles et des associations aux fondations. Les contributions ont été regroupées autour de trois parties. D'abord, le professeur/chercheur qui a produit un grand nombre d'articles et de communications reconnues et a engendré des thèses en nouant avec ses doctorants de forts liens d'estime et de considération réciproque. Ensuite, l'administrateur repéré par les multiples programmes, diplômes, centres, établissements qui ont été créés, animés, développés. Enfin, l'entrepreneur qui a le talent de découvrir une opportunité d'affaires et sait la faire évoluer au gré des contextes en adoptant ainsi les principes de l'effectuation. Dirigé par Jean Desmazes, Jean-Pierre Helfer, Jean-Fabrice Lebraty et Jacques Orsoni. Avec les contributions de : Marie-José Avenier, Pierre-Jean Benghozi, Michelle Bergadaà, Jean-Christophe Bogaert, Alain Burlaud, Françoise Chevalier, Jean-Philippe Denis, Jean Desmazes, Pierre-Louis Dubois, Aurélie Dudézert, Bruno Dufour, Marc Favier, Bernard Fustier, Jean-Pierre Helfer, Sylvie Hertrich, Jacques Igalens, Emmanuel Josserand, Hajer Kefi, Eric Lamarque, Florence Laval, Jacques Lebraty, Jean-Fabrice Lebraty, Paul Le Floch, Katia Lobre-Lebraty, Michel Marchesnay, Ulrike Mayrhofer, Géraldine Michel, Alya Mlaiki, Jean Moscarola, Caroline Mothe, Jacques Orsoni, Jean-Marie Peretti, Yvon Pesqueux, Alexandre Renaud, Gordon Shenton, Patrick Soulisse, Maurice Thévenet, Jacques Thevenot, Isabelle Walsh.

03/2019

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Critique littéraire

De la pensée de l'histoire au jeu littéraire. Etudes médiévales en l'honneur de Dominique Boutet

Ce volume est l'occasion pour les amis, les élèves et les collègues de Dominique Boutet de lui rendre hommage et de souligner l'impact d'une recherche qui s'étend sur quatre décennies et touche à un nombre de domaines impressionnant. Les auteurs de ce volume se sont montrés fidèles à cette exigence en explorant quatre grands domaines de prédilection de Dominique Boutet : la figure royale et ses significations, la chanson de geste sous toutes ses formes, l'intersection entre formes littéraires, conscience historique et conscience de soi, et les poétiques de l'ambiguïté et de l'entre-deux. Son oeuvre critique est aussi cohérente que diverse : si elle couvre des genres et des thèmes variés, elle ne cesse jamais d'interroger les logiques profondes qui animent la production littéraire médiévale et de chercher à comprendre les conditions de sa constitution, au croisement des critères externes et internes. L'idéologie, moteur décisif dans l'émergence du fait littéraire médiéval, y est à l'honneur, non que les textes soient une simple caisse de résonance pour la société, mais parce qu'ils sont le moyen pour celle-ci de s'exprimer de manière singulière, contradictoire et polyphonique.

04/2019

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Animaux, nature

Musée de Troyes. Voyage autour des collections

Cet ouvrage illustré est un voyage à travers les collections du Muséum de Troyes, guidant le lecteur d'un domaine à l'autre, d'un spécimen à l'autre, à la découverte de leur richesse et de leur diversité. Il évoque par touches, les multiples facettes des collections du Muséum et leur histoire, pour susciter l'intérêt et la curiosité du lecteur pour ce musée et les innombrables surprises qu'il recèle.

01/2018

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Tourisme

Tourisme et territoires Bloc 7 BTS 1re et 2e années. Livre du professeur, Edition 2021

Le livre du professeur Bloc 7 - Tourisme et territoires pour le BTS Tourisme 1re et 2ème années, de la collection BTS Tourisme, propose tous les corrigés.

09/2021