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Photographes

Bernar Venet. Photographies

Bernar Venet célébré dans le monde entier pour son oeuvre sculptée, pièces monumentales en acier corten, a pratiqué la photographie tout au long de sa carrière. Par séries, en marge, ce médium photographique a été le vecteur de plusieurs explorations plastiques dont ce catalogue raisonné va fixer l'histoire. Les Macadams trouvent leur origine en 1961, alors qu'à 19 ans il se promène près de Marseille : il observe sur les pans d'une falaise une coulure de goudron solidifié... qu'il photographie pour mémoriser cet évènement aléatoire. Deux ans plus tard, il travaille le goudron sur des toiles et prend un ensemble de photographies de macadam qui constituent cette première série sur la matière, alors que la série Acier roulé est réalisée en observant les fusions du métal, matière familière pour le sculpteur qu'il est. Fruit de son goût pour les expérimentations, il réalise les séries Photofax (effacement progressif de l'image par envois successifs par fax) et Saturations (projet graphique de superposition progressive de plusieurs pages d'un dictionnaire, les unes sur les autres, l'accumulation des couches successives aboutissant au noir profond). Curieux de sciences et de techniques, Bernar Venet explore par ailleurs les moyens photographiques sophistiqués des laboratoires scientifiques les plus pointus : il réalise une série de "particules" élémentaires en mouvement dans le synchrotron (Bubble chambers) ou photographie l'invisible (Plasma in the Tokamak), images créées par des champs magnétiques générés par de très puissants aimants supraconducteurs... Bernar Venet a également, toute sa vie, réalisé des portraits en noir et blanc, de ses proches comme des artistes et amis qu'il fréquente : Man Ray, Andy Warhol, Richard Serra, Arman, Christo... mais aussi des Portraits noirs, presque invisibles ceux-là, en argentiques ou polaroïd, réalisés dans le noir absolu, qui semblent presque uniformément noirs et où seule une vague lueur permet de distinguer un profil, une présence. "La seule chose qui compte c'est qu'entre ce noir et l'objectif, il [le photographié] était bien là. ". . dit d'eux Bernar Venet.

11/2022

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Faits de société

Avocat des libertés

C'est par une affaire impliquant la police que Yassine Bouzrou entame sa carrière en solo en 2007. L'occasion de se frotter directement aux mensonges, aux petits arrangements entre administration, pouvoir et palais de justice, et aux journalistes. Mais aussi de jauger la force de frappe de l'avocat. Son deuxième dossier lui est apportée par un futur cinéaste, Ladj Ly, qui lui signale la fameuse bavure de Montfermeil (2008) qui servira de ferment au film Les Misérables. Il fera condamner les policiers. Plus récemment, en plein mouvement des Gilets jaunes, il se voit confier un cas emblématique : celui de Zineb Redouane, une femme de 80 ans décédée après avoir été atteinte au visage, à la fenêtre de son appartement, par une grenade lacrymogène, à Marseille. La contre-enquête a mis en cause les CRS. Fils de berbères du Maroc ayant quitté Tiznit dans les années 60, Yassine Bouzrou a grandi dans un quartier populaire de Courbevoie, entre un père chauffeur-livreur et une mère garde-malades. Il aurait voulu devenir footballeur, il est entré à 29 ans dans le classement GQ des avocats "les trente plus puissants" de France. Sans changer de ligne : avocats de plusieurs victimes de violences policières durant le mouvement des Gilets jaunes, il défend la famille d'Adama Traore avec la même détermination. "Je finis toujours le travail pour lequel on me paie". C'est sa citation préférée, tirée du film Le Bon, la Brute et le Truand. L'avocat connaît des tas de répliques, picorées dans L'Impasse ou Le Parrain. Constitué de récits inédits et authentiques, ce livre est un plaidoyer pour les libertés, signé par un digne héritier de Robert Badinter et Henri Leclerc. Yassine Bouzrou, 42 ans, est avocat pénaliste. Il plaide dans de nombreux procès médiatiques, notamment concernant des affaires criminelles, d'accusations de violences policières et d'atteinte à la vie privée.

02/2022

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Immigration

Regards croisés sur les mobilités et l’altérité. Recherche et action

Croisant des approches en psychologie, histoire de l'art, sociologie, cinéma, littérature ainsi que des témoignages, ce sont des problématiques de mémoire, d'identité, de domination, de violence et de résistance qui sont au coeur de cet ouvrage. Normal021falsefalsefalseFRX-NONEX-NONE / Style Definitions / table. MsoNormalTable {mso-style-name : "Tableau Normal" ; mso-tstyle-rowband-size : 0 ; mso-tstyle-colband-size : 0 ; mso-style-noshow : yes ; mso-style-priority : 99 ; mso-style-parent : "" ; mso-padding-alt : 0cm 5. 4pt 0cm 5. 4pt ; mso-para-margin : 0cm ; mso-para-margin-bottom : . 0001pt ; mso-pagination : widow-orphan ; font-size : 12. 0pt ; font-family : "Times New Roman", serif ; } Regards croisés sur les mobilités et l'altérité : Recherche et action s'adresse à un large public désireux d'approfondir ses connaissances concernant les problématiques liées aux mobilités, aux migrations, à l'exil et à l'altérité. L'ouvrage se caractérise par sa transdisciplinarité et couvre de multiples spécialités, de la littérature au cinéma et aux arts plastiques jusqu'à la sociologie et à la psychologie. Il croise des études académiques et des témoignages afin de proposer une réflexion singulière dans le domaine novateur et hybride de la recherche-action. Entre récits de vie, témoignages, oeuvres littéraires et artistiques, ce sont des problématiques de mémoire, de domination, de violence et de résistance qui sont au coeur de cet ouvrage. Le collectif Migrations et Altérités, à l'origine de ces recherches, est un groupe interdisciplinaire basé à Aix-Marseille Université. Il explore une pensée de l'altérité et de l'exil inscrite dans la réalité du monde et élaborée selon une démarche collective et participative, à travers la recherche-action. Cette approche a permis de confronter certaines notions et réflexions à un terrain, aux acteurs sociaux et surtout, aux personnes migrantes elles-mêmes, dans la perspective d'expérimenter des nouvelles modalités de formation et de création, aux retombées multiples et réciproques : somme toute, à élaborer une pensée en actes.

08/2022

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Théâtre - Pièces

Le mannequin

Sur un ton surréaliste et burlesque, Le mannequin exprime comment la conscience de leurs relations vis-à-vis des hommes vient aux femmes. Deux femmes vont chercher à séduire un homme qui n'est en réalité qu'un mannequin inanimé. Comme ce mannequin ne leur répond pas, il est parfait pour remplir son rôle d'objet. Ces deux femmes vont alors déployer leurs charmes et jouer de leurs atouts. Tour à tour, elles seront rivales, complices, partenaires ou en guerre l'une contre l'autre. Le dialogue entre elles, par son absurdité et son burlesque, permet de révéler, plus encore qu'un parti pris réaliste, leurs projections sur l'homme. C'est pour l'une une quête de l'amour, tandis que l'autre est dans une recherche de pouvoir. Au fil de leur jeu, ces deux femmes dévoilent des aspects d'elles-mêmes. Si l'une, pour être aimée, accepte tout, jusqu'à l'absurde, l'autre ressasse une rancoeur et cherche à obtenir, par la pression ou la manipulation, ce qu'elle veut. Mais leurs confrontations s'avèrent fructueuses et propices à une prise de conscience. Finalement, une question se fait jour, qu'est ce qui se joue vraiment dans cette affaire ? Après des études d'Histoire à la Sorbonne, un passage en sociologie urbaine et en rédaction publicitaire, Simone Berno a écrit pour le théâtre et mis en scène des pièces telles que Je suis née d'une chaussure, ou encore Pierrot ou les secrets de la nuit, adaptées des oeuvres de Michel Tournier. Fille et petite-fille de peintre et sculpteur, Simone Berno est également artiste peintre. Après de nombreuses thérapies, elle devient psychothérapeute jungienne. Par la suite, elle découvre le tarot de Marseille et en fait sa recherche dans le domaine du développement personnel. Avec Le mannequin, Simone Berno revient à l'écriture et à la mise en scène de théâtre.

09/2021

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Bâteaux

A bord des galères

Le nouveau rendez-vous de la collection A bord : la grande épopée des galères de l'Antiquité égyptienne au siècle des Lumières. Un voyage sur les mers et fleuves du monde, de la Méditerranée à l'Océanie, à travers plus de 80 dessins ! L'histoire des galères ne se résume pas à celle erronée et montrée dans les péplums où des galériens enchaînés à leurs bancs rament au rythme du tambour ou sous les coups de fouet. Dérivée des premières pirogues, ce bateau long sera l'un des premiers navires créés par l'homme, mu à rames mais aussi à voiles. Pendant plus de quatre millénaires, sous diverses dénominations et formes (trière, trirème, dromon, galée, etc.), il a accompagné le développement des premières civilisations méditerranéennes. On le retrouve sur toutes les eaux calmes et les grands fleuves et archipels, dans les brumes de la Baltique comme sur les côtes d'Extrême-Orient ou les îles océaniques. A partir de l'Antiquité, grâce à ce navire souvent repris sous le nom générique de galère, les hommes vont échanger idées, biens, techniques et développer le commerce. Car la galère, avant d'être un navire de peine ou de guerre, a aussi été un navire de commerce. Un navire qui n'a cessé de se transformer pour servir essentiellement des rêves de puissance et de prestige à partir de la Renaissance. De la même façon, le statut des galériens a fluctué : les chiourmes ont longtemps été constituées de volontaires contrairement aux idées reçues. Ne pouvant naviguer que par temps calme, les galères sont indissociables de leur port d'attache comme en témoignent les grands arsenaux des royaumes côtiers : Le Pirée, Carthagène, Venise, Gênes, Istanbul ou Marseille - la liste est longue et non exhaustive -, ou des plus petits comme Villefranche-sur-Mer. Et si aujourd'hui la galère appartient à l'histoire de la marine, on la retrouve encore comme reine de bien des parades navales. Pour tout savoir sur l'art de ramer en cadence, embarquez à bord de l'une d'elles !

11/2021

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Beaux arts

Sans lui

Avec cet ouvrage, Sophie Calle nous plonge cette fois dans les annonces matrimoniales publiées dans le magazine Le Chasseur français depuis sa création à l'aube du xxe siècle. Présentées lors de son exposition au musée de la Chasse, à Paris, en 2018, puis ce printemps au Muséum d'histoire naturelle de Marseille, ces petites annonces, d'hommes cherchant des femmes, racontent l'évolution des qualités recherchées chez l'autre sexe depuis plus d'un siècle. Classés par décennies, des années 1910 à aujourd'hui, ces messages montrent les changements dans les critères de sélection. Au début du xxe siècle, les hommes parlent de fortune, de mariage, dans les années 1970, ils évoquent plutôt la crainte des femmes trop cérébrales et indépendantes. Plus on avance avec le temps plus le corps est évoqué, de même que la sexualité. Pour compléter son panorama sociologique des relations homme-femme, Sophie Calle a également puisé dans les annonces du Nouvel Observateur et du site de rencontres Meetic. Elle a repéré pour chaque décennie les qualités principales recherchées chez les deux sexes ; cet ouvrage présentant aussi des annonces de femmes cherchant des hommes. " J'ai toujours trouvé les petites annonces poétiques, j'aime leur langage concis, économique, elles sont comme des haïkus ", souligne l'artiste. Parfois clairement intéressées, telle : " Garçon boucher désire connaître personne ayant boucherie, vue mariage ", ces publications parlent aussi de la solitude à l'oeuvre dans la quête amoureuse, une quête dans laquelle il y a aussi de de l'attente, du silence, des non-dits. Image de la solitude affective, de la quête de l'amour ou au contraire marque de son renoncement, ces petites annonces dressent un catalogue amoureux. Artiste inclassable qui floute en permanence la ligne entre réalité et fiction, Sophie Calle met ici en scène la recherche universelle de l'être aimé chez la femme et chez l'homme. Conçu en collaboration avec la maison d'édition Cent pages, cet ouvrage s'inscrit dans la suite des livres dessinés à quatre mains avec l'artiste.

06/2020

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Historique

Voleur de feu. Une vie d'Arthur Rimbaud, Tome 1

Que connaît-on de la vie d'Arthur Rimbaud ? Des fragments sont attestés et vérifiés, mais une bonne partie ne peut que se réduire à des hypothèses. Comment raconter la vie d'un homme célèbre qu'on connaît autant et si peu ? En ne racontant pas "la" vie du poète mais "une" vie d'Arthur. En remplissant les vides avec une rigoureuse imagination. D'Arthur Rimbaud, on sait qu'il est né à Charleville le 20 octobre 1854 et mort, à 37 ans, le 10 novembre 1891, à Marseille. On sait qu'il a écrit ses premiers poèmes à 15 ans, et qu'il a renoncé à la poésie vers 20 ans. On sait qu'il fut l'ami et l'amant de Verlaine. On sait qu'après un séjour tumultueux à Londres et une pérégrination à travers l'Europe, il s'est établi comme commerçant et trafiquant d'armes entre la corne de l'Afrique et l'Arabie. Il a 6 ans quand son père, officier dans l'infanterie, quitte définitivement le foyer conjugal, abandonnant sa jeune femme et ses quatre enfants. L'absence du père marquera durablement sa vie et son oeuvre. Et il n'a pas 16 ans quand la guerre éclate entre la France et la Prusse. Entre les deux, Arthur marche et marche encore, dans les prés et les bois de Roche, une ferme ardennaise appartenant à sa mère. Entre les deux, Arthur étudie. C'est un élève extrêmement brillant, collectionnant les prix d'excellence en littérature et en latin. Entre les deux, Rimbaud écrit. C'est à 15 ans qu'il publie, dans la Revue pour tous, l'un de ses tout premiers poèmes, "les étrennes des orphelins". Et c'est à 15 ans encore, en classe de rhétorique, qu'il fera la connaissance d'un tout jeune professeur de 22 ans, Georges Izambard, qui lui sera un maître et un ami...

09/2023

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Ecrits sur l'art

Vers l'Orient, géographies d'un désir

Dans le sillage de L'Orientalisme d'Edward Saïd, les études postcoloniales ont mis en évidence la couche de "? pittoresque ? " contenue dans les images des peintres occidentaux de l'Orient, au point que certaines d'entre elles pourraient s'assimiler à des images d'Epinal. Selon cette perspective, l'Europe aurait considéré la Méditerranée et le Proche-Orient à l'aune de sa propre fascination, à la fois quête des origines, appel de l'ailleurs, fantasme de sensualité et déprédation symbolique. Cela posé, quelles sont les conséquences d'un tel dessillement sur l'art et sur l'histoire de l'art ?? Par épisodes tirés d'une vie de recherche sur l'art des XIXe et XXe siècles, Christine Peltre retrace l'histoire savante et subjective d'un "? décadrage ? " de l'Orient. En un peu plus d'une douzaine d'étapes, elle nous guide à travers certains de ces hauts lieux de l'"? ailleurs ? " que nous connaissons souvent par les images de nos musées - Athènes, Istanbul, Izmir, Smyrne, Alger, Marrakech, Tunis... - et dans ces villes d'Europe de l'Ouest - Marseille, Barcelone, Madrid - où universitaires et institutions culturelles s'efforcent d'écrire à frais nouveaux, l'histoire du pourtour méditerranéen. Elle-même amenée à s'y rendre pour prendre part à des colloques, l'auteure, au fil d'échanges avec des collègues étrangers, de rencontres avec des artistes et de déambulations urbaines, met à l'épreuve de la réalité le cadre académique de ses réflexions et son regard "? orienté? ". Délicat exercice de décentrement, qui consiste moins à laisser le réel d'aujourd'hui dompter les fantasmes d'hier qu'à concilier la rigueur scientifique, la probité de l'observation et "? cette voix lancinante qui s'élève vers l'inaccessible ? " et qui continue de résonner aux oreilles du voyageur. Dans un dialogue sensible avec les grands témoins de "? notre ? " Orient - Delacroix, Gautier, Hugo, Fromentin, Flaubert, Loti... - et les recherches artistiques et universitaires actuelles, Christine Peltre combine essai érudit, récit de voyage et autobiographie intellectuelle.

10/2021

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Histoire de France

Carnet de route d'un soldat musicien (1914-1919)

"2 août 1914. Branle-bas de combat. Les cloches sonnent à toute volée Comme une traînée de poudre, les mots : mobilisation générale, la guerre est déclarée, sont prononcés indistinctement par les occupants de la caserne St-Charles, sise sur un mamelon, tout près de la gare du même nom, à Marseille. Dans la chambre n° 100 au 1er étage, à l'aile gauche du bâtiment, les musiciens s'habillent à la hâte , dès le réveil, ils ont reçu l'ordre de se tenir à la disposition du magasin d'habillement. Chacun d'eux est atterré par les événements, car je dois bien l'avouer, dans l'anxiété de la veille, personne de nous n'avait pu croire à un conflit que les journaux, pourtant, laissaient pressentir depuis plusieurs jours." Ainsi commence le carnet de route d'un soldat musicien de 23 ans, qui allait tout juste finir son service militaire, embarqué avec des millions d'autres dans une guerre dont nul ne pouvait imaginer qu'elle prendrait les proportions d'un cataclysme. Les musiciens du régiment n'iront pas au combat, ils seront brancardiers. Arrivés en Lorraine, ils marchent sous la pluie, dans la boue, de village en village pour installer leur cantonnement, c'est le plus souvent un peu de paille qui tient lieu de lit pour trouver le repos quelques heures dans le meilleur des cas. Le canon tonne, les blessés commencent à affluer, il faut faire face avec tout le courage du coeur. Et puis débutent les répétitions et les concerts pour égayer les troupes et garder le moral quand tout s'écroule autour de soi. Ce journal de bord est un témoignage écrit au jour le jour durant toute la durée du conflit. S'y révèle une humanité teintée d'amour du prochain, d'incompréhension face à l'absurdité de la guerre, de tendresse pour les proches, de solidarité... C'est toute la fraternité humaine qui se découvre au fil de pages émouvantes, simples mais aussi empreintes d'humour d'un Jeune soldat niçois embarqué vers l'inconnu.

09/2014

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Musique, danse

La catastrophe apprivoisée. Regards sur le jazz en France

Le projet "Histoire du Jazz en France", a réuni pendant trois années un grand nombre de chercheurs, dans et hors l'université, en France et à l'étranger. Plusieurs rencontres ont permis de confronter les points de vue et de préciser ce que pourrait être une histoire générale du jazz en France. Ce premier volume réunit les plus significatifs des travaux issus de ces débats. Quatre champs complémentaires se sont dégagés. Le premier est chronologique : les années 1920, particulièrement fécondes pour la réflexion. Qu'il s'agisse de l'effet d'étrangeté provoqué par l'orchestre militaire de James Reese Europe, de la danse, du rôle de "Bricktop" sur la scène parisienne, du lien au jazz d'un écrivain comme Pierre Mac Orlan ou des relations à la France de l'orchestre anglais le plus célèbre de l'époque, celui de Jack Hylton, cette décennie apparaît bien comme celle de toutes les naissances, d'un intense foisonnement créé par l'irruption du nouveau-né. Médiateurs et médiations ensuite : le jazz ne s'est pas seulement imposé par ses musiciens mais par tous ceux qui l'ont fait connaître. Outre des réflexions sur la nature de ces médiations et sur les rapports du jazz et de la philosophie, on retrouve la radio sous l'Occupation et l'action d'Hugues Panassié, Charles Delaunay, Boris Vian ou Sim Copans. La musique et les musiciens ne sont pas pour autant oubliés. Django Reinhardt, André Hodeir, Bernard Peiffer, Barney Wilen, Michel Petrucciani, Martial Solal en premier lieu, mais aussi les grandes formations de l'après-Deuxième Guerre mondiale. Les régions enfin : la France ne se réduit pas à Paris, même si la capitale attire la lumière avec un naturel toujours renouvelé. La tâche est ardue, tant les traces sont rares, les sources réduites. Elle est ici abordée pour la Bourgogne, la région lilloise et Marseille. Premier volume de la collection "Jazz en France", cet ouvrage se propose de poser des jalons, d'ouvrir des pistes nombreuses pour une histoire plus vaste, encore à écrire.

04/2013

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Sports

Le football méditerranéen

Depuis ses origines remontant au début du XXe siècle, où l'Olympique de Marseille et le Football Club de Cette (rebaptisée Sète en 1927) s'honoraient déjà de rivaliser dans leur style typique et coloré avec les riches précurseurs de la capitale, le football sudiste eut tôt fait de s'installer aux premières loges. En témoignèrent assez vite les éclatants succès de l'OM gagnant 5 Coupes de France avant 1939 et par-dessus le marché une 6e en 1943, trophée que le régime de Vichy ne voulut jamais lui remettre ! Et ceux de l'inoubliable FC Sète, lauréat de 4 triomphes (dont le premier doublé national en 1934), et qui fut, à l'initiative de son grand dirigeant Georges Bayrou, le premier club français à s'ouvrir pleinement au football étranger. Puis il y eut, aussitôt après la seconde guerre mondiale, le non moins fameux OGC Nice qui s'offrit dix ans durant une hégémonie sans pareille (4 Championnats et 2 Coupes). Avant que reparaisse, entre pleurs et rires durant vingt ans, l'inimitable autant qu'indestructible OM de l'ère moderne. Celui aujourd'hui honoré d'un 9e Championnat en plus de son record en Coupe de France (10 victoires à ce jour) et, bien entendu, de son mémorable triomphe européen qu'il fut le seul en France à s'être adjugé. Est-il besoin de l'ajouter, on aima beaucoup l'autre étoile sudiste de première splendeur que fut durant cinquante ans l'AS Monaco, aux 7 victoires en Championnat et aux 5 Coupes de France, sans parler de ses deux finales européennes. Et l'on eut aussi l'AS Cannes, le SC Bastia et les « deux » Montpellier – qui gagnèrent l'un et l'autre la Coupe à soixante ans d'intervalle – sans oublier celui qui aura pour ainsi dire été le prince sans couronne de cette épopée, le non moins attachant Nîmes Olympique de l'ère Firoud.

09/2010

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Sciences historiques

Le Castellet. Mémoires d'un village perché

Dès l'âge du néandertal, les hommes avaient compris que pour survivre en un milieu hostile, le moyen le plus sûr était d'occuper les sommets, là, où les aigles font leur nid. Ils y pouvaient monter la garde, voir le danger s'approcher et bientôt donner l'alarme à l'aide d'un nuage de fumée. Les sites qu'ils avaient choisi furent successivement occupés par les Celtes, les Ligures, les Grecs, les Romains et par tous ceux qui vinrent, à leur suite s'établir sur nos côtes. Quand au IXe siècle de notre ère, les menaces devinrent permanentes, ils durent construire des remparts afin de se mettre à l'abri. C'était le temps où les Sarrasins multipliaient leurs incursions sur le littoral de Provence pour y faire du butin et s'emparer des malheureux habitants isolés dont ils allaient tirer rançon. Le Castellet, ancien castrum, ancré sur son piton, à quelques lieues du rivage, occupait alors une position stratégique de choix, entre Marseille et Toulon, face à la Cadière d'Azur. De nos, jours, il ne domine plus que le paisible terroir du vin de Bandol que goûtait fort le roi Louis XV. Mais, si depuis trente ans, il a regagné en notoriété, c'est peut être aussi grâce au fameux circuit automobile, crée sur son sol, par Paul Ricard. Cette histoire de leur village est dédiée à tous ceux qui au cours des siècles, ont habité le Castellet. S'ils ont connu bien des épreuves, St Clair, leur saint patron, les a aidé à les supporter et s'ils ont dansé la farandole au son des tambourins, c'est qu'ils avaient déjà beaucoup travaillé à l'ombre de leur campanile. Au seuil d'un nouveau millénaire, le village perché, restauré avec soin par ses amoureux, a retrouvé son cachet d'antan et c'est pourquoi, en toutes saisons les visiteurs, chaque année plus nombreux, montent pacifiquement à l'assaut de ses remparts.

03/2004

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Ethnologie

Du point de vue de l'ethnicité. Pratiques françaises

Depuis une vingtaine d’années, les discussions tantôt politiques, tantôt scientifiques autour du « modèle républicain français d’intégration » témoignent implicitement d’un malaise face à cette question, tout en l’occultant dans la pratique. Finalement, ce qui pose problème aujourd’hui n’est pas tant le principe d’égalité des droits que la difficulté contemporaine à l’assurer dans la réalité. Crise économique, chômage, ségrégation urbaine associée à une répartition territoriale des inégalités sociales, ou encore la manière dont la xénophobie se banalise dans le discours politique sont quelques-uns des facteurs qui ont fait apparaître des pratiques et discours discriminatoires où « la culture d’origine » est souvent surinvestie et appréhendée de manière négative. Aussi la question de l’« ethnicité » réduite à sa dimension politique étatico-nationale a-t-elle pour effet de limiter la compréhension des réalités quotidiennes associées aux situations hiérarchisées dans lesquelles se jouent des relations interethniques. Plutôt que de s’intéresser aux prétendus « problèmes » que pose l’immigration, anthropologues, géographes, sociologues, mais aussi un juriste, une psychosociologue, un documentariste et un économiste ont choisi dans cet ouvrage d’interroger les enjeux auxquels ceux-ci renvoient. Au fond, il s’agit de considérer que la « différence » des populations nommées « immigrées », « deuxième génération », « gens du voyage », existe peu en tant que telle, qu’elle est le résultat de rapports sociaux sociologiquement et historiquement construits entre différents acteurs, et inscrits à un moment donné. Chantal Crenn est maître de conférences en anthropologie à l’université Michel-de- Montaigne Bordeaux III, IUT Département « Carrières sociales » et chercheure à l’UMI 3189 ESS-CNRS-Bamako / Dakar / Ouagadougou / Marseille. Laurence Kotobi est maître de conférences en anthropologie au Département d’Ethnologie et d’Anthropologie sociale de l’université Bordeaux-Segalen et chercheure à l’UMR 5185-ADES-CNRS / université Bordeaux-Segalen. Avec les contributions d’Hélène Bertheleu, Bernard Chérubini, Henri Courau, Dominique Crozat, Denys Cuche, Angélina Etiemble, Mohamad Fazani, Zahia Kessar, Gaëlla Loiseau, Abdourahmane Ndiaye, Dragoss Ouedraogo, Yves Raibaud, Claire Schiff et Maryse Tripier.

02/2012

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Littérature française

Les Aventures de Boro, reporter photographe Tome 4 : Mademoiselle Chat

Complices dans la vie, les romanciers Dan Franck et Jean Vautrin le sont devenus en littérature pour faire revivre ensemble la tradition du grand roman d'aventures. Blèmia Borowicz, dit " Boro ", reporter photographe originaire de Hongrie, est venu chercher à Paris une terre d'asile et de liberté. Il a l'insolence de la bohème et l'élégance désinvolte d'un héros fitzgeraldien d'Europe centrale. Les déraisons de l'amour, les hasards de l'action et les fureurs de l'Histoire le conduisent toujours vers un destin exceptionnel. Tout pourrait paraître simple à celui qui, comme Boro, à la suite d'une nuit passée sur la corniche d'un consulat, trouverait refuge dans le lit d'une princesse roumaine aux yeux verts. Mais il ne faudrait pas que la princesse soit une fausse baronne allemande, encore moins une espionne. Il ne faudrait pas non plus que le larcin d'une simple machine à écrire se transforme en course haletante contre la mort, sous prétexte qu'au pays des faux-semblants on ne doit pas tomber amoureux d'un démon du IIIè Reich, ni prendre Enigma (la plus fabuleuse invention du siècle en matière de décodage) pour une femme. Dérober la machine Enigma, c'est se transformer en cible et s'offrir, fût-ce en courant jusqu'au bout du monde, aux balles et aux tentatives d'assassinat de tous les services secrets. De Bombay à Mysore - en voiture, à dos d'éléphant ou à cheval -, de Karachi à Marseille, - en avion Dewoitine 388-, du Havre à New York - sur le paquebot Normandie -, de Paris à Munich en passant par la Pologne, notre héros va arpenter la planète entière et défier bien des dangers avant de retrouver, femme après femme, déserts après gratte-ciel, luxe après chevauchées, un semblant de repos, tandis qu'éclate l'inéluctable drôle de guerre, antichambre de quatre années de ténèbres.

05/1996

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Sports

Destin, quand je te tiens...

437 matchs en D1 française et anglaise, 49 buts. 50 sélections en équipe de France et 4 buts. Vainqueur de la Coupe du Monde 1998, du Championnat d'Europe des Nations 2000 et de la Coupe Intercontinentale 2001 avec les Bleus. Double vainqueur de la Coupe d'Angleterre en 1997 et 2000, de la Charity Shield, vainqueur de la Coupe des vainqueurs de Coupes 1998, de la Super Coupe d'Europe 1998 et de la Coupe de la Ligue de la même année avec Chelsea... Frank Leboeuf est l'un des joueurs français au palmarès parmi les plus fournis. Mais qui est vraiment ce gamin né à Marseille en 1968 ? Qui est ce grand défenseur que beaucoup décrient et qui en a assez de servir de tête de Turc à la presse ? Un jeune ayant dû se battre pour se frayer un chemin dans le monde à part du foot où il a vu beaucoup de choses pas toujours honorables. Un jeune artiste du ballon rond qui, grâce à son pragmatisme et à son entourage, est parvenu à résister aux charmes de la facilité, travers dans lequel d'autres ont sombré, et qui a su relever de multiples défis. Des challenges personnels, humains, sportifs. Cet ouvrage, où Frank Leboeuf révèle ce qu'il a sur le cœur, est pour lui l'occasion de tout raconter. Les bonnes comme les mauvaises rencontres; les passages à Hyères, Meaux, Laval, Strasbourg comme les raisons de son séjour anglais ; l'ambiance particulière de l'OM à son arrivée comme les coulisses de l'Equipe de France ; les raisons de la victoire des Bleus en 1998 comme les causes de leur échec en 2002 ; les rapports avec le microcosme qui gravite autour des joueurs comme la fascination des fans... Sans langue de bois ni faux semblant. Un livre intime, personnel, direct, percutant, écrit comme on referme avec vigueur un chapitre d'une vie de sportif international bien remplie.

09/2002

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Philosophie

Oeuvres complètes. Tome 2, Volume 2, Ecrits philosophiques et politiques L'expérience ouvrière et l'adieu à la révolution (juillet 1934-juin 1937), 2e édition

"La période présente est de celles où tout ce qui semble normalement constituer une raison de vivre s'évanouit, où l'on doit, sous peine de sombrer dans le désarroi ou l'inconscience, tout remettre en question". Ainsi s'ouvrent les Réflexions sur les causes de la liberté et de l'oppression sociale, que Simone Weil rédige en 1934, peu avant de s'embaucher en usine. Triomphe des "mouvements autoritaires et nationalistes" un peu partout dans le monde, crise économique, chômage, misère ouvrière, incertitudes patronales, effets pervers du progrès technique, autant de phénomènes angoissants qui imposent cette remise en question. Les Réflexions ne s'achèvent pourtant pas sur un constat d'impuissance et une consigne de résignation : lutter contre l'oppression, et d'abord l'analyser ("faire l'inventaire de la civilisation présente") reste un devoir éthique. L'action historique reste possible et nécessaire, gagée non plus sur les classes, mais sur "la bonne volonté éclairée des hommes agissant en tant qu'individus". Peu après le "Grand Oeuvre", Simone Weil s'engage en usine. Expérience cruciale, dont le Journal d'usine témoigne sur le vif, mais dont nombre de textes ultérieurs ne cesseront de porter la trace, parfois inattendue. Simone Weil, dans les années qui suivent, va chercher à inventer ce que pourraient être les "conditions d'un travail non servile", pour reprendre le titre d'un texte écrit à Marseille bien plus tard (1941-1942). L'année d'usine lui a appris qu'il y a avait des situations d'oppression telles que celui qui les vivait ne pouvait plus "concevoir" ni "vouloir autre choses que ce qui existe". Elle ne l'oubliera pas. Il reviendra au lecteur à se demander si son évolution ultérieure fut une manière autre de "vouloir autre chose que ce qui existe", de rester fidèle à l'aspiration à un monde moins injuste qui avait guidé ses engagements.

01/1991

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Littérature française

Improbable rencontre

Algérie, 30 juin 1962, six heures du matin, agitation sur le port maritime d'Annaba, Kheïra jeune femme algérienne de vingt ans, resserre sa grande veste beige informe, autour d'elle. Elle arrange rapidement sa coiffe de sorte à ce qu'aucun cheveu brun ne dépasse, surtout ne pas se faire remarquer. Une vieille écharpe en laine noire trouée enserre son cou. D'un regard rapide et circulaire, elle scrute les premiers passagers qui arrivent pour embarquer sur ce grand bateau à destination de Marseille. La France : Paris, elle en a tant rêvé, il lui en a tant parlé qu'il suffit qu'elle ferme les yeux pour se retrouver à son bras dans la plus belle des capitales du monde. Soudain un doute énorme l'assaille et son coeur se met à battre de plus en plus fort ; il lui semble manquer d'air. Et s'il n'était pas au rendez-vous ! Qu'adviendrait-il alors de sa vie ? Mais elle chasse très vite cette affreuse pensée et se concentre à nouveau sur les arrivants qui ont déjà formé une file imposante. Kheïra est grande, ce qui lui permet de voir alentour et au-dessus de la foule bigarrée qui s'agglutine lentement. Ses yeux noirs forment deux minuscules fentes d'où brillent de toutes petites tâches couleur d'or qui scintillent au soleil. Même cachée sous son large vêtement, cette jeune femme semble d'une beauté époustouflante. Elle est mince malgré trois grossesses rapprochées, seulement aucun enfant ne l'accompagne. Où va cette jolie femme seule un matin de juin 1962 ? L'auteure a publié un récit autobiographie en 2007, L'amour en adoption (aux éditions La Société des Ecrivains) sur la vie des enfants de la DDASS, dont elle a fait partie et qui ont grandi ensemble dans le Morvan dans les années 1960. Improbable rencontre est un " clin d'oeil romancé " mêlant une large part à cette enfance, si atypique passée au milieu de cette jolie région qu'est la Bourgogne.

09/2017

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Histoire de France

Quelques vérités sur la guerre de 1914-18. Deux frères, Joseph et Césaire, "Morts pour la France"

A partir du vécu de son grand-oncle Joseph (d'août 1914 au 22 mars 1916) puis de son grand-père Césaire (d'avril 1915 au 20 août 1918) et des lettres de sa grand-mère Honorine, André Payan-Passeron nous fait vivre les terribles réalités humaines et militaires de cette guerre totale avec l'Allemagne qui a bouleversé la vie des individus, des familles, des régions envahies, de la France impériale et des autres pays européens. La bravoure des Méridionaux du 15e Corps et de la 29e Division. Avec Joseph (mort en héros) et son 141e Régiment de Marseille, on va d'abord réhabiliter comme il se doit l'honneur des Méridionaux du 15e Corps diffamé après la défaite de la 2e Armée française en Lorraine allemande le 20 août 1914. Puis avec lui et son régiment, on va faire toute la lumière sur la soi-disant défaillance de la 29e Division et de ses unités d'Antibes et d'Avignon diffamés depuis la victoire allemande du 20 mars 1916 dans le bois de Malancourt durant la bataille de Verdun. L'héroïsme du 6e BCA de Nice et les exploits du 65e BCP d'Epernay. Avec le chasseur alpin Césaire et son 6e BCA de Nice, on va vivre l'héroïsme dont ont fait preuve les "diables bleus" du pays niçois à Dieuze comme à Revigny puis sur le front sud des Vosges d'avril à novembre 1915. Puis avec lui et son 65e BCP d'Epernay, on va vivre les exploits d'un bataillon d'élite de la 56e Division de réserve engagée sur tous les fronts du nord de la France lors des grandes offensives (Verdun mai 1916, Somme octobre 1916, Chemin des Dames avril 1917, Somme août 1918) ou en défense lors des attaques allemandes (bataille de l'Avre mars 1918 où s'est joué le sort de la France avec le général Foch).

06/2017

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Littérature française

Lalalangue (Prenez et mangez-en tous)

A l'origine, il y a le mythe. Une jeune femme enceinte gravit les calanques de Marseille avec l'homme qu'elle aime. La montagne est toute sa vie. Mais un rocher se brise. Son homme l'entraîne dans sa chute. La jeune femme tombe dans le coma. A son réveil, apprenant la perte de ses jumeaux et d'une de ses jambes, elle aura ces mots : " Je me vengerai sur les enfants. " Cette femme, la mère de l'autrice, a tenu sa promesse. Frédérique est la petite dernière d'une fratrie de sept et son enfance, elle l'a passée à composer avec la honte, le mystique, la peur et l'effroi. Les prothèses de sa mère unijambiste. Les Nocturnes de Chopin joués par son père-fantôme. Les amis clochards avinés dans le salon et l'obsession de récupérer pour ne pas gâcher. Le refus du plaisir. Pour gagner ce paradis hypothétique. Et Jésus-Christ. Ce radin voyeur qui a gardé un oeil sur elle en toute occasion. Les croyances et les expressions consacrées d'une famille, et la folie dévastatrice d'une mère. Mais le rire aussi, et cette recherche du regard qui bouscule ce qu'on croyait éternel : sur la scène de théâtre ou le divan de l'analyse, la parole comme arme de guérison. Avec un sens de l'observation sans complaisance sur les siens et sur elle-même, et un humour féroce, Frédérique Voruz offre avec ce premier livre un récit glaçant sur une enfance en milieu hostile, un conte cruel où l'ogre se fait ogresse, une prodigieuse oeuvre de survie. A propos de l'autrice Comédienne et autrice, Frédérique Voruz a débuté à vingt et un ans avec Ariane Mnouchkine et la troupe du Théâtre du Soleil. En 2016, elle la quitte et crée le seule-en-scène autobiographique Lalalangue - Prenez et mangez-en tous, mis en scène par Simon Abkarian. C'est avec lui qu'elle joue par ailleurs dans le spectacle Electre des bas-fonds, qui remportera trois Molières en 2020.

10/2022

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Franc-maçonnerie

Origine et gouvernance du rite écossais ancien et accepté par un grand commandeur

Homme de conviction et d'action, Claude Collin a placé sa vie au service de la cité. Ingénieur de l'Ecole Centrale Marseille, il a exercé entre autres, des fonctions de Direction Générale touchant à la sécurité sous toutes ses formes dans la cité phocéenne, tout en s'impliquant dans d'autres associations dont un Institut créé en 1991 destiné à la prévention et à la gestion des risques sur les territoires et qui fonctionne toujours. Humaniste intransigeant sur les valeurs essentielles, son investissement auprès de la collectivité ne pouvait que trouver un prolongement naturel dans une vie maçonnique riche, commencée à l'âge de vingt-deux ans à la Grande Loge de France où il a rempli offices et missions d'importance. Entré dans la Juridiction voilà plus d'un demi-siècle, il a gravi tous les degrés initiatiques du Rite Ecossais Ancien et Accepté jusqu'à une cooptation en 1992 qui l'a conduit en 2009 à l'investiture de vingt-deuxième Grand Commandeur du Suprême Conseil de France. Rares ont été les legs écrits des hauts dignitaires, d'où la valeur du témoignage de son auteur, apportant non seulement sa profonde connaissance d'un Rite remontant à l'aube de l'humanité pensante, s'appuyant parfois sur des documents inexploités à ce jour, mais de plus nous faisant partager la vision d'une Institution avec laquelle il n'a fait qu'un et qu'il contribue à pérenniser. Sous sa plume trempée dans plus d'un demi-siècle au service de l'Ordre initiatique, nous assistons à l'émergence du Rite Ecossais Ancien et Accepté du cadre légendaire de la Tradition pour s'inscrire dans les jalons de l'histoire. Nous côtoyons tous ceux qui ont tracé son chemin pour transmettre le flambeau à d'autres afin qu'ils poursuivent leur oeuvre, pour in fine donner à ce Rite une sagesse, une force et une beauté lui permettant de traverser imperturbablement les âges et s'inscrire dans l'éternité.

03/2021

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Biographies

A la recherche du buste perdu d'Edmond Rostand sculpté par Sarah Bernhardt (et autres représentations du poète)

De Marseille à Paris, en passant par Luchon et Cambo-les-Bains, et même par les Pays-Bas, Thomas Sertillanges vous propose une promenade illustrée au cours de laquelle vous pourrez, Mesdames, faire la révérence devant le poète et, Messieurs, soulever votre chapeau. Edmond Rostand voit se pencher sur son berceau de jeune dramaturge la plus célèbre comédienne du XIXe siècle, Sarah Bernhardt. Elle créé pour lui trois de ses six principales pièces, La Princesse lointaine, La Samaritaine et L'Aiglon. Le "monstre sacré" est aussi à l'origine de la rencontre entre Coquelin, le créateur de Cyrano de Bergerac ; en tournée à l'étranger, elle jouera même le rôle de Roxane. Sarah Bernhardt, on le sait moins, est aussi peintre et sculpteur et, en 1910, elle réalise un buste de son auteur fétiche. Las, ce buste disparaît, après avoir été officiellement présenté dans le théâtre de la grande artiste dix ans plus tard. C'est l'histoire de cette effigie qui est racontée ici, avec l'appui de photos d'époque. Depuis, la figure et le nom d'Edmond Rostand ont été représentés sous différentes formes dans l'espace public. Statues, bustes et médaillons immortalisent le visage du poète ainsi que des personnages de ses oeuvres, Cyrano en tête. Son souvenir, se retrouve aussi au coin de rues, sur des façades d'immeuble, dans des jardins ou musées… L'auteur, passionné par le monde rostandien et spécialiste reconnu, nous propose un itinéraire permettant de découvrir tous ces lieux de mémoire, en les replaçant dans le contexte de l'époque. Thomas Sertillanges est le fondateur du Festival Edmond Rostand et le président des Amis du musée Cyrano de Bergerac. Conférencier et collectionneur, il est l'auteur de la première biographie illustrée, Edmond Rostand, les couleurs du panache. Ce passionné a été nommé chevalier des Arts et Lettres pour ses actions en faveur d'un des plus grands poètes et dramaturge français.

01/2023

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Ouvrages généraux

Ce que peuvent les mots

Barbara Cassin est inclassable. Marginale, ni normalienne ni agrégée, mais médaillée d'or du CNRS et élue de l'Académie française. Philologue et helléniste quand se perd la science du grec ancien, elle intervient pourtant, à partir de ce savoir, dans le quotidien, au moyen d'expositions, écrit dans les journaux, travaille avec les classes à Saint-Denis ou à Marseille. Spécialiste des présocratiques, ces " philosophes " du Ve siècle avant J. -C. que Martin Heidegger désigne comme l'aurore de la pensée, Barbara Cassin raconte l'histoire de la philosophie en s'appuyant sur les sophistes, ces autres maîtres en culture et en démocratie. Ce volume réunit des textes devenus souvent introuvables, des traductions - de Gorgias en particulier - et des ouvrages intégraux, parmi lesquels Parménide, la langue de l'être ? , Aristote, la décision du sens. Tous structurés autour d'une trame qui fait de cet ouvrage une oeuvre à part entière. Sa rencontre avec René Char et Martin Heidegger a conduit Barbara Cassin à repenser le rapport entre philosophie et poésie. Que peut le langage, peut-on fabriquer le monde aussi avec des mots ? Et que nous apprend la diversité des langues à l'heure du mauvais anglais mondialisé qui raccourcit la pensée ? L'Antiquité qu'explore Barbara Cassin est aussi d'une grande actualité. Elle ouvre sur le " peuple arc-en-ciel " et la commission Vérité et Réconciliation en Afrique du Sud, sur la psychanalyse ou le rapport entre sens et non-sens chez Freud et Lacan, sur la définition de la culture et de la démocratie avec Google-moi, sur l'hospitalité et la barbarie avec La Nostalgie. Elle livre les clefs du Dictionnaire des intraduisibles avec Plus d'une langue. Et partout, qu'il s'agisse de la toute première Initiation à l'explication de texte ou du récent Avec le plus petit et plus inapparent des corps, l'oeuvre de Barbara Cassin témoigne de cet amour du langage et de l'écriture qui ne requiert aucun savoir préalable et ne se laisse enfermer dans aucune discipline.

10/2022

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La France

J'explore la France - Mon premier guide de voyage

J'explore la France - Mon premier guide de voyage invite les enfants de 7 à 11 ans à découvrir ce pays, son histoire, sa culture et ses régions à travers une foule d'activités. Unique en son genre, ce guide de voyage tout en couleurs s'adresse aux enfants de 7 à 11 ans ! Il permettra à tous les jeunes voyageurs de bien profiter de leur séjour à Paris, dans la campagne française, en montagne ou à la mer en les incitant à demeurer attentifs à tout ce qui les entoure. A la fois amusant et instructif, ce livre les occupera pendant les déplacements tout en attirant leur attention sur une foule de sujets, de la géographie à l'histoire en passant par les particularités linguistiques, l'architecture, les produits régionaux et les fêtes et festivals. Tout au long de J'explore la France - Mon premier guide de voyage, le sympathique personnage Edgar et son amie la libellule Julie accompagnent les petits curieux dans leur découverte des régions de la France et de leurs musées, monuments et autres attraits. Ils les convient à s'intéresser à la riche histoire du pays en leur présentant sites préhistoriques, vestiges romains, cités médiévales et châteaux opulents, ainsi qu'aux merveilles de la nature, depuis les calanques des environs de Marseille jusqu'aux diverses chaînes de montagnes, sans oublier les grands parcs nationaux et les réserves naturelles. Toujours ludique, le guide aborde une variété de thèmes actuels qui interpellent les jeunes lecteurs, comme l'écologie et l'agrotourisme. Il les initie également à la spéléologie et à l'oeuvre de grands artistes en plus de leur présenter un survol des territoires français d'outre-mer. Edgar et Julie encouragent enfin les voyageurs en herbe à vivre des vacances actives en s'adonnant à la randonnée pédestre, au vélo, à l'accrobranche, au canyoning, à la luge, au ski, à l'escalade et à de nombreuses activités nautiques.

05/2022

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Essais généraux

Nature

En redonnant du crédit à l'idée que nous faisons partie d'un monde vivant, les pensées de l'écologie accompagnent aujourd'hui une recomposition de l'idée de nature, lourde de conséquences politiques et qui ébranle en profondeur les croyances et les valeurs de l'Occident moderne. Pour se repérer dans ce vaste chantier philosophique, cet ouvrage propose quelques balises. Après des études de philosophie et différents postes dans l'édition, Baptiste Lanaspeze, l'auteur de ce livre, a créé en 2009 Wildproject à Marseille, une maison pionnière dans la diffusion des pensées de l'écologie et de la philosophie environnementale. Dans une époque de prolifération parfois cacophonique des discours sur l'écologie et la crise en cours, ce livre a été conçu comme une boussole pour s'orienter. C'est aussi une tentative de synthèse d'une vie intellectuelle, professionnelle, psychologique et politique. Tout en s'appuyant sur des lectures et références philosophiques et scientifiques non occidentales en grande partie et muries depuis une vingtaine d'années (citons notamment l'historien powatan Jack Forbes, l'écologue japonais Kinji Imanishi, l'historien camerounais Achille Mbembe ou encore la philosophe et écoféministe indienne Vandana Shiva), le texte témoigne aussi d'une trajectoire, du mouvement d'une génération. En redéfinissant la nature comme la société des vivants, les pensées de l'écologie nous invitent à penser nos organisations sociales non pas comme une prérogative spécifiquement humaine, mais comme des prolongements des sociétés animales et végétale. Nos sociétés humaines ne transcendent pas les autres sociétés terrestres, mais y sont intégrées, elles en découlent, et elles lui sont redevables. Tout en s'adossant à l'idée d'un sens ancien de la nature comme " monde vivant dont nous faisons partie ", il s'agit cependant ici de " recharger " l'idée de nature par les avancées des pensées écoféministes et décoloniales. Il s'agit même d'un enjeu majeur pour l'auteur : " une lutte écologiste conséquente est nécessairement décoloniale ; et inversement ".

05/2022

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Montagne

Le Destel, montagnes de Toulon. Escalade, randonnées, grottes & canyons

Idéalement situé entre Marseille et Toulon, entre proximité maritime et arrière-pays varois, le Destel, ce méconnu, passe ici pour un "Petit Verdon". Certes il n'en a pas la profondeur, ni l'ampleur, mais son cadre préservé, sauvage et quelque peu atypique pour la région a de quoi séduire, voire passionner. Il bénéficie du climat toulonnais avec ses hivers cléments et son record national d'ensoleillement. Les faces multiples de ses nombreux secteurs occupent la totalité des expositions possibles et permettent ainsi de jouer selon les saisons avec le soleil ou avec l'ombre. L'escalade y est possible toute l'année, même les jours de Mistral dont il est plutôt bien abrité. La grimpe y est incroyablement variée : en dalle murs raides ou fissures du 4c au 7c, ou dans ses nombreux dévers et grottes dont le Destel à le secret et qui permettent une escalade ultra sportive jusqu'au 8b. Le choix des voies est tout aussi complet puisqu'il va des couennes de 20m aux grandes voies de 200m ! Les randonnées sont nombreuses et ludiques, facilement combinables entre elles selon nos envies et nos possibilités. L'exploration des très nombreuses grottes, souvent habitées dès le Néolithique, parfois ornées, ajoute encore un attrait historique à ce lieu unique et passionnant. Le village médiéval d'Evenos qui domine le ravin et dont l'histoire est intimement liée à celle du Destel est à lui seul un but de visite. Enfin deux canyons, ludiques et faciles d'accès complètent la palette des activités. Notre ouvrage en quelques chiffres : 19 secteurs de couennes pour 270 longueurs ; 10 secteurs de Grandes voies pour 62 Itinéraires de 3 à 8 longueurs. Un total de plus de 800 longueurs à grimper ! 6 randonnées combinables entre elles pour faire des parcours sur mesure. 2 canyons, Une quinzaine de grottes ludiques ou historiques ; L'Histoire du Destel, d'Evenos et ses légendes ; 35 aquarelles Inédites ; 65 photos.

06/2019

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Voile

Ella Maillart navigatrice. Libre comme l'eau

Avant d'être une voyageuse célèbre, Ella Maillart (1903-1997) a été une navigatrice intrépide. Très jeune, elle a accompli des performances à la voile qui ont marqué l'histoire du yachting. L'audace et la modernité de cette femme, "Vagabonde des mers" en son temps, en font une égérie. " J'aime faire partie du vent, du soleil et de la nature ", disait Ella Maillart. A 10 ans, celle qui deviendra écrivaine et photographe au long cours apprend à barrer sur le Léman. En 1924, devenue une régatière hors pair, elle représente la Suisse aux Jeux olympiques de Paris, seule femme parmi les concurrents des épreuves individuelles de dériveur. Puis, elle navigue en Méditerranée, au large des côtes françaises et italiennes en équipage féminin. Avec son amie Miette de Saussure, elles sont les premiers marins à rejoindre la Corse sur un voilier de moins de 9 mètres. Avec trois coéquipières, elles réalisent aussi une croisière de Marseille à Athènes. De matelot à capitaine, elle a ensuite roulé sa bosse en Bretagne, le long des côtes anglaises, hollandaises ou espagnoles, de goélette en Class America et de barge de la Tamise en bateau pilote. Pour une personne n'ayant jamais eu de bateau à soi, son parcours est extraordinaire. Il lui a valu la reconnaissance de Virginie Hériot, Alain Gerbault, Sir Thomas Lipton, ainsi que du cinéaste Alain Grémillon et du Yacht Club de France. Ce livre est une recherche basée sur des photographies et documents d'archives souvent inédits. Il met en lumière des exploits réalisés à une époque où le yachting était affaire d'hommes et où les bateaux étaient splendides. Ella Maillart ne passera pas toute sa vie en mer, comme elle en rêvait, mais l'amour de la voile lui a insufflé le goût de l'aventure, loin des conventions sociales, en symbiose avec les éléments. En collaboration avec l'Association des Amis d'Ella Maillart et le Musée Bolle de Morges.

02/2024

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Cuisine provençale

Une vie frottée d'ail. La cuisine provençale d’hier et de demain

Surnommé le pape de la cuisine provençale ou le Pagnol de la cuisine française, Gui Gedda, né à Marseille en 1932, a marqué de son empreinte la restauration méridionale avec ses trois établissements de Bormes-les-Mimosas. Sa vie de cuisinier, enracinée dans l'histoire familiale, fut marquée par de nombreux voyages et, surtout, par le goût des autres et de la transmission. A l'âge de dix-sept ans, alors en apprentissage dans un hôtel-restaurant de la Canebière, il se mit à écrire les recettes ensoleillées de sa grand-mère pour lutter contre le "cafard monstre" qui le gagnait, le soir, après le service : sa famille lui manquait et les appellations gastronomiques françaises, telle la volaille demi-deuil, laissaient dubitatif le jeune homme habitué aux dénominations chantantes de la Provence. Il devint au fil des décennies un auteur prolifique, accomplissant un extraordinaire travail de codification de la cuisine provençale traditionnelle à travers une quinzaine d'ouvrages où s'entremêlent récits et recettes hauts en saveur. Ce nouveau témoignage, qui compte près de 500 préparations et des dizaines d'anecdotes, ne fait pas exception. Une vie frottée d'ail livre les secrets de la bouillabaisse, des pieds et paquets, de la soupe au pistou, de la ratatouille ou des petits farcis, tout en révélant les dons d'un conteur dont l'humour, la faconde et la sensibilité pétillent de page en page. On y croise aussi bien Marius Morard, Jean-Baptiste Reboul ou Marie Mauron que Yul Brynner, les gardes du corps du président Pompidou, Abel Ferrara ou Jean Seberg. Si Gui Gedda défend bec et ongles la cuisine régionale, dans un combat avant tout sémantique et patrimonial, il demeure un (p)artisan sincère de l'ouverture méditerranéenne qui a permis à la Provence d'accueillir à bras ouverts la tomate, l'aubergine et tant de produits venus d'ailleurs. La cuisine provençale reste plus que jamais vivante.

06/2024

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Troisième République

La Commune au jour le jour. Le Journal officiel de la Commune de Paris (20 mars - 24 mai 1871)

Proclamée le 18 mars 1871 et écrasée par les troupes versaillaises le 28 mai, la Commune de Paris fait paraître, du 20 mars au 24 mai, son Journal ­officiel qui publie les décisions les plus importantes que prend le Paris révolutionnaire de 1871. Tout d'abord dans le domaine militaire où il s'agit d'organiser une armée démocratique et efficace contre la menace prussienne et surtout versaillaise. Le grade de général est aboli, les officiers sont élus. Ensuite c'est dans l'ensemble des domaines sociaux, la Commune entreprend son oeuvre de transformation. Pour résoudre les problèmes de logement, le Journal officiel annonce que "réquisition est faite de tous les appartements vacants". Pour ce qui est de l'éducation, la mairie du 3e arrondissement "informe les parents des élèves qui fréquentent nos écoles qu'à l'avenir toutes les fournitures nécessaires à l'instruction seront données gratuitement par les instituteurs, qui les recevront de la mairie". Au fil des pages, nous croisons Gustave Courbet, le peintre membre de la Fédération des artistes qui se préoccupe des "besoins et des destinées de l'art contemporain". La condition ouvrière est bien entendu au centre des publications. La décision, par exemple, est prise "sur les justes demandes de toute la corporation des ouvriers boulangers", de supprimer le travail de nuit et publiée, le 20 avril 1871, au Journal officiel. Le Paris communard n'est pas isolé. Le 22 mars apparaît dans les colonnes du quotidien officiel une déclaration d'une éphémère Commune de Marseille, six jours plus tard, un soutien de la Commune d'Algérie est publié. Le Journal officiel rapporte également des "Nouvelles étrangères". Le 16 avril 1871, c'est le "meeting de Londres pour la Commune de Paris" qui est relaté. L'ouvrage qui reprend des extraits sélectionnés du Journal officiel, nous propose le quotidien vivant de la Commune de Paris qui dura un peu plus de deux mois, du 18 mars 1871 à la "Semaine sanglante" du 21 au 28 mai 1871.

02/2021

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Littérature française

Comme la nuit se fait lorsque le jour s'en va

" De son côté Bouya ne mangeait plus, ne dormait plus, il ne voulait que sa soeur. Cette petite chose était sa bouée plus qu'il n'était la sienne. Ce petit bout de sa mère lui avait apporté un bonheur inattendu, une alternative paisible à l'amour maternel perdu. Dans le désespoir où il se débattait, il croyait que les autres ne cherchaient pas vraiment sa soeur parce qu'ils ne souffraient pas de sa disparition ; que lui seul la cherchait car lui seul l'aimait. A cette pensée, il se mit à sangloter, comme si les digues qui retenaient son chagrin avaient lâché d'un coup ; car le chagrin est une rivière à traverser, dans laquelle on perd pied par endroits, et dont le courant nous emporte, parfois ". Tout commence à Conakry, en Guinée, dans une cour des miracles de nos jours où une femme meurt en couches. Ses congénères, des misérables qui survivent ou trépassent entre deux mondes, se disputent le nouveau-né afin de l'offrir, devant les mosquées, à la charité ostentatoire des fidèles. Et le petit Bouya partira à la quête de sa soeur avec ses amis. L'errance des enfants-mendiants, comme des étoiles perdues dans le sable, fera s'entrecroiser jusqu'à Marseille d'autres quêtes, cent autres destinées affamées, cocasses et révélatrices de notre monde. Au coeur de l'histoire, Malick qui, pour un billet d'avion, vend sa virilité ; et Khady vendue à un vieil homme par son père, plutôt qu'un lopin de terre, et qui tombe amoureuse de Malick. Les commerces humains et inhumains ne s'arrêtent pas là. C'est la misère éperdue des migrants, que l'auteur a vécue de près. C'est aussi l'espoir d'un retour aux sources et à la force des origines. " Comme la nuit se fait lorsque le jour s'en va " est un diptyque ample où la misère, la maladie, le crime et la trahison par-delà les mers s'entretissent avec l'amitié, l'humour et l'amour.

02/2016

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Histoire urbaine

Le faubourg des Trois-Maisons à Nancy. Quatre siècles d'histoire et d'archéologie

Les travaux menés à l'emplacement de l'ancienne imprimerie Berger-Levrault dans le quartier du faubourg des Trois-Maisons à Nancy, au début des années 2010, ont donné lieu à des fouilles d'archéologie préventive de grande envergure. Elles ont permis la mise au jour de vestiges datés depuis la Renaissance jusqu'à la fin du 19e siècle. Longtemps terre agricole située en périphérie du village médiéval de Saint-Dizier, ce secteur a été bouleversé au 16e siècle avec la construction de bastions et d'une enceinte pour protéger la ville. Après leur démolition et l'abandon de la zone, s'y est installé un vaste cimetière urbain qui fonctionnera pendant plus d'un siècle (1732-1842). Cet ouvrage exceptionnel et abondamment illustré apporte une documentation inédite sur le tracé des fortifications et leur destruction avant de se concentrer sur l'étude du cimetière des Trois-Maisons. Il met en évidence les pratiques funéraires de cette période de transition, méconnue, située entre la fin de l'Ancien Régime et le début de l'époque contemporaine. Il permet de mieux comprendre la gestion d'un cimetière urbain, en contexte ordinaire ou de crise, et donne de précieuses informations sur l'identité des inhumés. Cette étude montre enfin, pour la première fois, l'évolution topographique d'un secteur urbain de la ville de Nancy. Ce travail est issu d'une collaboration entre des chercheurs de plusieurs disciplines de l'Institut national de recherches archéologiques préventives (Inrap) et des archéo-anthropologues de l'unité mixte de recherche Anthropologie bioculturelle, Droit, Ethique, Santé (Adés - Aix Marseille Université, Centre national de la recherche scientifique, Etablissement français du sang), avec le soutien du Pole archéologique universitaire du laboratoire Histoire et cultures de l'Antiquité et du Moyen Age (Hiscant-MA - Université de Lorraine). Il intéressera les passionnés d'histoire locale ainsi que les chercheurs en archéologie, en histoire militaire, en anthropologie et en médecine.

05/2023