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Marius Petipa

Extraits

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Littérature française

Contes immoraux du XVIIIe siècle

Ce n'est pas la faute à Voltaire ni la faute à Rousseau si l'on s'amuse à voir, au XVIIIe siècle, de pauvres amants éconduits, de tristes maris cocufiés et autant d'épouses infidèles... Le coupable, c'est La Fontaine, le grand fabuliste qui, à ses heures perdues, inventa le conte immoral. En vers puis en prose, on rit du malheur de ceux qui, à la campagne ou à la ville, dans les humbles chaumières comme dans les plus somptueux palais, se croient forts, pensent pouvoir résister à l'appel de la chair et finalement capitulent. C'est immoral mais tellement drôle. Après les paysans et les bourgeoises, c'est au tour des fées et des génies de laisser libre cours à leurs fantasmes, de transformer les hommes en sofa, en baignoire ou en bidet, en ananas ou en jonc, et leurs palais en véritables lieux de perdition. Enfin viendra l'heure du diable, le grand complice des débauchés. La forme des histoires change mais l'esprit reste le même : poésies grivoises en vers, féeries licencieuses en prose ou récits mixtes de la fin du siècle, les quatre-vingts contes ici rassemblés sont tous des contes à rire. Cette anthologie propose de partir à la découverte d'un genre inconnu, ignoré des histoires littéraires et d'une étonnante variété, entre prose et poésie, vraisemblance et merveilleux, longueur et brièveté, immoralisme et amoralisme. On y croise de talentueux raconteurs d'histoires : malicieux versificateurs (Grécourt, Piron, Vergier), ingénieux affabulateurs (Bret, Chevrier, Fougeret de Monbron, Senneterre) et audacieux conteurs (Nerciat, Ligne, Maréchal, Sade). Tous ont contribué à faire du conte immoral une catégorie majeure de la littérature du XVIIIe siècle.

01/2010

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Théâtre

Noir sur blanc

Noir sur blanc est une expression dure. Quand on dit qu'on va mettre ceci ou cela "noir sur blanc" on s'attend à faire un geste, un peu définitif, sur lequel on n'aura pas tout de suite à revenir, qui même, au contraire, pèsera sur tout le reste pendant un certain temps. Ecrire, parler est donc toujours un peu ahurissant, mais devient parfois aussi terrible, comme la vie. C'est ce qui arrive à M. Jamet, quand il voit ce qu'il ruminait se transformer en discours, qu'il prononce. Il ne réussit pas à maîtriser toutes ses paroles. Il y en a même après lesquelles il court, et qu'il a beaucoup de mal à rattraper. Le spectacle qu'il offre ainsi ne peut être que tantôt drôle, tantôt un peu effrayant. M. Jamet a été jaloux de sa fille lorsqu'elle était petite. Tout est parti de là. Les maris sont souvent jaloux de leurs enfants, parce que ceux-ci prennent leur femme au moins pendant un certain temps. Mais ils ne peuvent pas se permettre de l'être. Un bébé est trop fragile pour qu'on ose s'acharner sur lui. Alors des transferts se produisent. Ils sont, naturellement, lents, presque impossibles à contrôler. Lorsqu'ils affleurent ensuite sous la forme d'idées, d'entreprises, de rêves, que peut-on faire d'autre que les traiter comme tels ? M. Jamet suit son obsession sous nos yeux là où elle le mène. Elle se contentera peut-être d'être devenue le discours que nous entendons à la fin, ou peut-être elle voudra encore être réalisée plus concrètement.

05/1962

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Policiers

De si parfaites épouses

Detroit, en 1958, à la fin du mois de juin. Dans le quartier ouvrier blanc d'Adler Avenue, l'atmosphère est pesante, l'air chargé de menaces. Les grandes usines où tous les hommes sont employés commencent à fermer et, plus inquiétant encore, des gens de couleur s'installent dans le quartier. Dans leurs maisons proprettes aux rideaux parfaitement tendus et aux pelouses bien entretenues, les femmes s'observent et se méfient. Les jours de paie, on a vu des femmes noires près de l'usine aguicher leurs maris en portant des tenues inappropriées. Dans Adler Avenue, il y a Julia qui doit veiller sur ses jumelles, son amie Grace, enceinte de huit mois, et leur voisine Malina, toujours impeccable, qui donne le ton des discussions et orchestre d'une main de maître la vente de charité de la paroisse de St Alban's, et puis il y a Elisabeth, la jeune fille un peu attardée, qui vit avec son vieux père. Tous les jours, les hommes rentrent crasseux de l'usine, et tous les jours, leur épouses les attendent bien sagement à la maison. Mais un après-midi, Elisabeth disparaît. Alors que les hommes quadrillent le quartier dans l'espoir de la retrouver, la tension monte. Julia et Grace sont les dernières à avoir vu Elisabeth. Y a-t-il un lien avec le meurtre d'une jeune femme noire dans l'entrepôt à côté de l'usine ? Pour les parfaites épouses d'Adler Avenue, le mal a bien pris ses racines dans leur petit paradis. Un roman noir au suspense étouffant. Traduit de l'anglais (Etats-Unis) par Valérie Bourgeois.

08/2015

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Actualité médiatique France

Avant que t'oublies tout !

Claude, je nous revois à Portofino commencer nos entretiens dans la perspective de ce livre, c'était il y a au moins sept ans. A la terrasse d'un café du port, le mini-magnéto pour enregistrer nos échanges était prêt, mais toi, pas encore. C'est seulement cette année 2009 que nous avons tout repris à zéro, au coin de ton feu, dans ton refuge de l'île Saint-Louis, maintenant que les hommes de ta vie ne sont plus là et que tu te sens plus libre pour parler. En effet, l'idée m'était venue que plutôt de recueillir des bribes de ta vie, au hasard de nos vacances, émissions, dîners et voyages, ç'aurait été chouette de tout remettre dans l'ordre et qu'on sache vraiment comment tu avais traversé ces huit décennies : ton enfance de fille d'une écrivain célèbre, la guerre, Le Monde, la radio, la télé, les livres, tes trois maris, tes amants... C'était mon souhait le plus cher parce qu'on rencontre peu de personnages comme toi dans une vie, et je souhaitais faire partager l'intérêt, la curiosité, l'amusement, la surprise permanente que j'ai la chance, jamais tarie, de ressentir à tes côtés. Tu sais à peu près tout de moi, de ma vie, et j'avais envie de tout savoir moi aussi de la tienne. Ma pudeur, ma timidité et la peur de te déranger ne m'auraient jamais permis de te poser toutes ces questions. Je prends ce qu'on me donne ; j'avais déjà beaucoup ; avec ce livre, tu m'as donné plus encore.

11/2009

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Littérature française

Rien de mon visage

Dans une maison de maître isolée du côté du plateau de Valensole, en Haute-Provence, Suzanne Moisson passe une vie discrètement non conventionnelle. Une vie romanesque. Elle est née en 1899 et morte en 1991. Ni châtelaine ni paysanne, résolument libre et insaisissable, elle a connu deux guerres et deux maris : un pianiste suisse et un agriculteur, elle était veuve du premier ; a divorcé du second. Elle n'a pas eu d'enfants. Son père, chef de la Maison Dorée, grand restaurant parisien cité dans les romans de Proust et de Zola, lui avait légué des terres arides et des rêves de luxe. Elle a passé la majeure partie de sa vie dans sa propriété, à cultiver de la lavande et fabriquer du miel avec ses deux ouvriers agricoles ; ils avaient formé une étrange famille. On disait d'elle : "elle est spéciale", "extravagante, cocasse, inoubliable", "tellement chic", "un phénomène"... Pourtant, rien n'a subsisté d'elle après sa mort : pas d'héritiers, pas de papiers personnels. Pas de mémoire. Seulement la possibilité d'un roman. Aujourd'hui, on ne saurait plus rien de Suzanne Moisson si Claire Moyrand n'avait pas fouillé les souvenirs, fragiles, de ceux qui ont croisé cette femme et n'ont pu l'oublier. On découvre la personnalité forte d'une femme libre et attachante, d'une élégance folle. Et d'une trame réelle naît un roman bouleversant qu'on ne lâche pas. Outre le geste magnifique de réinventer Suzanne Moisson, Rien de mon visage est un roman subtil qui dresse des portraits saisissants, tendres, sur fond de grande histoire.

03/2012

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Littérature française

Le retour de Julie Franèse

Une femme autoritaire, Amélie Carles, s'est retirée, pour vivre ses dernières années, dans le pensionnat qu'avaient dirigé ses deux maris, et où les élèves servaient de cobayes pour des expériences saugrenues sur la mémoire. Elle reçoit une lettre de sa nièce, Julie Farnèse, qui a quitté le pays vingt ans plus tôt. Julie veut renouer avec ce qui reste de la famille Farnèse, ces bourgeois qui prétendaient descendre des princes italiens, et occupaient ensemble une demeure aujourd'hui perdue. A cette nouvelle, Amélie convoque son beau-fils, Jean-Baptiste Novembre, son neveu Lucien, et aussi Martin Cyr, fils de la servante de toujours, et qui est sans doute un bâtard des Farnèse, sans savoir duquel. Ainsi va renaître, mourir aussi, au gré de la mémoire et de l'oubli, tout un monde : le docteur Théo Farnèse, médecin légiste et joueur ; Théo le Jeune, revenu fou, ou trop lucide, de la guerre d'Algérie ; Morgan le factotum, sculpteur et jardinier ; André Carles, mort par la faute de sa mère Amélie qui voulait l'empêcher de revoir Julie. Julie Farnèse semble danser dans la mémoire infidèle de tous ces personnages. Les multiples images qu'elle évoque pour les uns ou les autres révèlent la vérité profonde de chacun. Au moment où elle annonce son retour, un coup de théâtre va changer une fois de plus l'idée que nous nous faisions d'elle. Dans sa profondeur romanesque, le temps se comporte ici comme un escamoteur, un illusionniste, jusqu'à la dernière page, où se fondent passé, présent et avenir, avec le vieux pensionnat, ses élèves craintives et rêveuses, et Amélie, à jamais irréconciliée.

12/1985

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Littérature étrangère

Ca aussi, ça passera

C'est l'été, la saison préférée de Blanca. Après le décès de sa mère, elle quitte Barcelone pour s'installer dans la maison de vacances familiale de Cadaqués. Sur cette terre riche des souvenirs de son enfance, sous le soleil de la Méditerranée, elle cherche l'apaisement. Mais elle ne part pas seule, une troupe disparate et invraisemblable l'accompagne : ses deux ex-maris, les fils qu'elle a eus d'eux, ses amies Sofía et Elisa, son amant Santi et, bien entendu, sa mère défunte, à qui elle ne cesse de parler par-delà la mort, tant cette disparition lui semble difficile et inacceptable. Les baignades, les promenades en bateau et les siestes dans le hamac vont se succéder, tout comme ces longs dîners estivaux au cours desquels les paroles s'échangent aussi facilement que les joints ou les amours. Les souvenirs affleurent alors, faisant s'entrelacer passé et présent. Blanca repense à cette mère fantasque, intellectuelle libre et exigeante, qu'elle a tant aimée et tant détestée. Elle lui écrit mentalement une lettre silencieuse et intense dans laquelle elle essaie de faire le bilan le plus honnête de leur relation douloureusement complexe. Elle lui dit avec ses mots tendres, drôles et poignants que face à la mort elle choisit l'élégance, la légèreté, la vie. Elle lui dit qu'elle choisit l'été et Cadaqués car elle sait que ça aussi, ça passera. Livre événement de la Foire de Francfort 2014, traduit et publié dans une trentaine de pays, ce deuxième roman de Milena Busquets est un petit prodige d'équilibre et d'intelligence.

05/2015

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Littérature étrangère

Le silence d'Isra

PALESTINE, 1990. Isra, 17 ans, préfère lire en cachette et s'évader dans les méandres de son imagination plutôt que de s'essayer à séduire les prétendants que son père a choisis pour elle. Mais ses rêves de liberté tournent court : avant même son dix-huitième anniversaire, la jeune fille est mariée et forcée de s'installer à Brooklyn, où vivent son époux et sa nouvelle famille. La tête encore pleine de chimères adolescentes, Isra espère trouver aux Etats-Unis une vie meilleure mais déchante vite : les femmes sont cloitrées à la maison, avec les enfants ; les maris, peu loquaces, travaillent jour et nuit. Invisible aux yeux du monde, la jeune fille autrefois rêveuse disparaît peu à peu face à la tyrannie de sa belle-mère et la pression étouffante de devoir donner naissance à un fils. Mais comble du déshonneur, Isra ne met au monde que des filles, dont la fougueuse Deya... BROOKLYN, 2008. Deya, 18 ans, est en âge d'être mariée. Elle vit avec ses soeurs et ses grands-parents, qui lui cherchent déjà un fiancé. Mais la révolte gronde en Deya, qui rêve d'aller à l'université et se souvient combien sa mère était malheureuse, recluse et seule. Alors qu'est révélé un secret bien gardé, Deya découvre que les femmes de sa famille sont plus rebelles que ce qu'elle croyait et y puise la force de changer enfin le cours de son destin. Dans ce premier roman aux accents autobiographiques d'une force inouïe, Etaf Rum pose un regard toujours nuancé sur la force libératrice de la littérature pour les plus faibles et les opprimés et sur les conflits intérieurs des femmes d'aujourd'hui, prises en étau entre aspirations et traditions. Traduit de l'anglais (états-Unis) par Diniz Galhos.

01/2020

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Critique littéraire

Drôle de vie

Née à Bologne en 1916, fille d'une exilée russe juive et d'un extravagant père italien, Elisabeth Naldi rencontre Roger Vailland en 1949. C'est une renaissance, pour elle comme pour lui. Elle a trente-trois ans, a connu la scène, deux maris, la Résistance en Italie. Il est écrivain, communiste, libertin, il émerge de la drogue. Ensemble, ils entrent dans la passion d'une vie dédiée à la littérature, la politique et aux ballets nocturnes. Fuyant Paris, ils s'installent à la campagne, dans l'Ain, près des paysans et des ouvriers. C'est là que Roger, poursuivant l'œuvre commencée avec Drôle de jeu et Bon pied bon œil, écrit Beau Masque, 325000 francs, La Loi (prix Goncourt 1957), La Fête, La Truite. Il meurt à cinquante-sept ans d'un cancer du poumon. Elisabeth reste seule dans leur maison de Meillonnas, où elle assume avec courage et humour son nouveau rôle de veuve d'écrivain, en même temps que son statut de personnage de roman. Toute leur vie, Elisabeth et Roger auront cherché un bonheur loin des convenances. Avec la liberté de ton d'une femme lucide et pleine de fantaisie, Elisabeth raconte la storia Vailland, l'ascèse de l'écriture et du militantisme, mais aussi les filles et l'alcool quand Roger avait bien travaillé, les relations avec le " Parti ", ainsi qu'avec d'autres couples fameux - Aragon et Elsa Triolet, Sartre et Beauvoir... Elle livre sa vérité propre, tragique et loufoque à la fois, et, au fil d'épisodes cocasses et de portraits grinçants, jette une lumière nouvelle sur une époque que l'Histoire et la littérature ne sont pas près d'oublier. Elisabeth est morte juste avant la parution de ces mémoires (1984), écrits avec Philippe Garbit, producteur à France Culture, et réédités à l'occasion du centenaire de la naissance de Roger Vailland.

02/2007

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Religion

Ensemble. Investir dans votre couple

Nous connaissons tous les conséquences d'un mariage brisé. Mais avons-nous conscience de l'impact que peut avoir un mariage plein de vie ? Jésus a dit : "Moi, je suis venu afin que les hommes aient la vie, une vie abondante" (Jean 10. 10). Qu'est-ce que cela peut vouloir dire pour notre couple ? Ensemble est un guide d'étude sur le mariage en 9 sessions conçu pour des petits groupes de couples. Ce n'est pas un simple cours sur la manière d'améliorer son mariage, ni une étude biblique sur le thème du mariage. Il aidera plutôt chaque couple à se rapprocher à la fois de Dieu et de l'autre. Il dévoile le plan de Dieu pour le mariage et aborde les sujets de la vie quotidienne d'un couple tels que : améliorer sa communication, résoudre les conflits et exprimer son amour. Chaque session comporte des questions pour des moments de partage en groupe et prévoit des temps réservés pour que chaque couple puisse avoir des discussions en tête à tête. "Vraiment très agréable et super pour se retrouver avec d'autres couples pour échanger tout autant que pour s'investir dans son propre mariage". "Ce cours a été une oasis dans notre vie bien remplie". "Cela nous a rappelé à quel point notre relation est précieuse, je le recommande à tous les couples ! " "Un guide qui met Dieu au centre". "Unique, imaginatif et drôle - ce cours est solidement ancré sur des principes bibliques et rempli de sagesse pratique. Nous pensons que ensemble est un excellent manuel qui aidera les maris et les femmes à s'aimer et à se comprendre davantage et à avoir un regard renouvelé sur la dynamique de leur mariage". Ce livre est un cahier d'exercices et chaque participant aura besoin de son exemplaire.

11/2019

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Théâtre

Théâtre complet. Tome 2

Vagues souvenirs de l'année de la peste [1982]. Ils ont fui la peste de Londres. Ils campent ensemble par la force des choses et, ensemble, tentent difficilement de vivre ensemble dans la catastrophe. Hollywood [1983]. Un soir, à Hollywood, lors d'une réception, des personnages fictifs ou réels racontent leur vie. Est-ce qu'ils ne pourraient pas jouer leur propre personnage, interpréter leur propre histoire ? Histoire d'amour (repérages) [1983]. Deux hommes et une femme se retrouvent, ils vécurent une histoire d'amour. Le premier homme, le jour des retrouvailles, lit la pièce, le récit de leur histoire, telle qu'il veut s'en souvenir, telle qu'il l'imagine. Retour à la citadelle [1984]. Le nouveau gouverneur arrive. Il vivait là, avant, et il n'était pas très bien considéré. Dans la capitale, il a réussi... Il retrouve sa famille, ses faux amis : serat-il revanchard ? Les Orphelins [1984]. Lorsque le Père mourra, les trois fils réussiront-ils à se partager son héritage, sa maison et la femme qui est là et qui semble si indifférente 7 De Saxe, roman [1985]. Le jeune prince de Saxe avait tout quitté pour faire du théâtre avec deux aventuriers. Ils reviennent le chercher, perdu dans son palais et dans ses rêves. La Photographie [1986]. C'est l'histoire de gens qui se sont perdus de vue, qui se retrouvent, et qui se souviennent qu'ils se connaissaient, "avant", quelques années auparavant. L'Exercice de la raison [1985]. Pièce sur le pouvoir qui deviendra en 1988 Les Prétendants. Dans cette première version, pas de "scène culturelle" mais un Gouverneur, un Directeur, des Adjoints, une Responsable, bien sûr des maris et des épouses et un Envoyé du gouvernement.

02/2014

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Histoire internationale

Anna, Jeanne, Samia...

Anna avait raconté d'une traite, comme absente de moi. Elle me revint, l'air épuisé, les yeux creux et cernés, on aurait dit soudain une vieille femme. Elle m'a fait jurer le secret, m'a dit : " A toi, je ne sais pas pourquoi j'ai fait confiance... Peut-être parce que tu as le courage de regarder l'envers des choses. Peut-être parce que je sens ta peur aussi et tes instincts guerriers. Peut-être parce que tu es poète et que tu construis ta demeure sur le doute. Peut-être avons-nous besoin, nous femmes, d'être rassurées par l'incertitude. Peut-être... " Huit mois durant entre septembre 1999 et mai 2000, Madeleine Gagnon a rencontré les femmes d'aujourd'hui victimes de la guerre. En Macédoine, au Kosovo, en Bosnie, en Israël, en Palestine, au Liban, au Pakistan et au Sri Lanka. Ces femmes ont perdu leurs hommes : maris, père, fils, amis. Certains sont morts, d'autres sont " disparus ". Nombre d'entre elles ont subi des sévices : viols, maisons et fermes incendiées... Témoin de leur douleur mais aussi de leur courage, Madeleine Gagnon raconte ces femmes dont plusieurs lui ont dit : " Parlez de nous pour nous sauver ". Peu d'écrivains ont su exprimer la tragédie de la guerre. Peu ont su trouver les mots capables de l'évoquer dans toutes ses dimensions. Madeleine Gagnon, parce qu'elle sait l'autre langue - celle nichée au fond de chacun de nous à la grammaire à la fois indigène et apatride -, éveille à la grande complexité du monde et des sentiments, à l'énigme des hommes et des femmes marchant d'un même pas à la violence et à l'amour.

01/2001

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Critique littéraire

Louise de Vilmorin. Une vie de bohème

Comment connaître quelqu'un dont les yeux changent de couleur selon les interlocuteurs ? Ceux de Louise de Vilmorin sont pailletés de vert pour le peintre Jean Hugo, violets selon Paul Morand, ou encore gris-bleu pour ses amis. La célèbre romancière s'en est toujours amusée, elle qui aimait brouiller les pistes, accentuer ses contradictions et construire sa légende. " Inconstante, je suis fidèle... " répétait-elle à l'envi. Née en 1902 dans une illustre famille de botanistes, Louise a raconté son enfance mélancolique à l'ombre d'une mère peu aimante, auprès de quatre frères joueurs et veillant sur elle. D'une maladie qui lui imposa une longue convalescence, elle conservera un déhanchement qui accentuera son charme et lui donnera le goût de rêver. Tour à tour poète, romancière, scénariste pour Max Ophüls ou Louis Malle, dessinatrice, la femme de lettres réussit tout ce qu'elle entreprend au tournant des années 50. Elle devient l'égérie bohème des artistes de l'après-guerre et, avec sa silhouette impeccable et ses longues jambes, l'icône des couturiers. Dans la maison de ses ancêtres à Verrières, elle tient un salon, le dernier du genre, où sa conversation enjouée attire le Tout-Paris des écrivains, des journalistes, des musiciens. Tout brille, tout pique dans le destin de cette amoureuse de l'amour. Mais, entre Saint-Exupéry et André Malraux, ses amants aux noms célèbres et ses deux maris, connut-elle vraiment le bonheur ? Rien ne fut jamais simple dans la vie de Louise de Vilmorin. Sans nul doute, la vérité de sa personne est à rechercher ailleurs, dans ces révélations cryptées au hasard de lettres redécouvertes, entre les pages de ses romans, dans les recueils de poèmes qu'elle nous a laissés comme un testament gracieux à son image, avec élégance.

10/2019

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Sociologie

Afrodystopie. Le vie dans le rêve d'Autrui

InsoliteCNL – Le continent noir n'existe nulle part. Il est une utopie, un rêve blanc de génocide. A ce titre, il est un lieu du malheur, une dystopie. L'Afrodystopie est le concept critique des complications, des paradoxes, des contradictions, des ambivalences et des ambiguïtés de la vie africaine et afrodescendante dans ce rêve d'Autrui. Un rêve qui crée sans discontinuer des espaces dystopiques, matériels et psychiques de l'Etat, de l'Argent, de la Famille, de la Jouissance, de la Mort, dont le paradigme empirique est un rêve collectif d'irrésistible, intense et épuisante sexualité appelée " maris de nuit ".

Avec le concept d'Afrodystopie, Joseph Tonda propose une analyse bouleversante de la manière dont l'imaginaire d'une chimère réelle éclaire la vie dans le rêve des abstractions et des choses. Du rêve colonial du premier président gabonais, Léon Mba, de faire de son pays un département français, au mea culpa postcolonial, en 2007, de son successeur, Omar Bongo Ondimba qui reconnut avoir fait du Gabon une dystopie ; en passant par l'utopie mobutiste de création d'un Etat, d'un fleuve, d'une monnaie " authentiques " qui se transforma en dystopie zaïroise ; du délire planétaire suscité chez les Africain(e)s et Afrodescendant(e)s par le blockbuster Black Panther dont le nom Wakanda est institué en paradigme afrofuturiste de la puissance africaine, à la régulation de la vie sociale et politique démocratique africaine par la Mort, cet essai, qui s'inspire de nombreux auteurs (More, Marx, Freud, Orwell) met au jour un paradigme méconnu : le paradigme de la vie humaine entrée dans le rêve des choses et des abstractions. Un rêve compliqué, au sens freudien, étrangement commun aux imaginaires de l'Afrique, du colonialisme, de l'impérialisme et du capitalisme à l'ère néolibérale.

05/2021

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Photographie

Chez le photographe. Les photographes portraitistes de l'Arc jurassien, 1840-1920

"Ce qu'il y a d'heureux, c'est que la photographie ne nous rend pas plus laids que nous ne le sommes ; [...] quelques petits accrocs de visage peuvent assez facilement se réparer. Aussi bon nombre de maris, habitués à voir les visages maussades de leurs moitiés, sont-ils charmés de voir ce doux sourire d'autrefois". A L'instar d'un dénommé Reinhardt, de passage à Delémont, à qui l'on doit cette citation, les premiers photographes itinérants parcourant nos contrées n'étaient pas en manque d'arguments pour attirer le passant encore un peu méfiant devant ce nouveau procédé. D'abord réservé à une élite aisée, le portrait photographique s'est rapidement démocratisé avec les progrès techniques et l'arrivée du format carte de visite. Des millions d'épreuves sous ce petit format ont ainsi été réalisées par le monde entre 1860 et 1920. Parés de leurs plus beaux atours, les clients se pressaient dans les salles d'attente des ateliers vitrés, construits en haut des maisons pour bénéficier d'un maximum de lumière. Ces petites photographies représentant les membres de la famille, les amis, les collègues, des notables, voire de pittoresques personnages, étaient soigneusement glissées dans de beaux albums et précieusement conservées au sein des familles. Echangées ou offertes, elles constituaient une sorte de Facebook (" livre des portraits") avant la lettre. Sous forme d'un répertoire largement illustré des photographes ayant opéré dans les cantons de Neuchâtel et du Jura, ainsi que dans le Jura bernois, l'auteur de cet ouvrage présente l'arrivée de la photographie et son développement dans la région. Agrémenté d'anecdotes, de nombreuses coupures de presse et de publicités, cet inventaire permettra aussi au lecteur de situer dans le temps ses propres photographies anciennes.

11/2020

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Napoléon

Le Paris de Napoléon

Napoléon Bonaparte est mort le 5 mai 1821. L'année 2021 commémorera le bicentenaire de sa mort. Cette promenade dans Paris sur les traces de Napoléon Bonaparte sera l'occasion d'une réflexion sur les ambiguïtés de l'humanisme libéral européen. C'est à Hitler que nous devons d'avoir fait déposer les restes de l'Aiglon auprès du tombeau impérial de son père aux Invalides. De l'extrême droite à l'extrême gauche, Napoléon est vénéré. Pour célébrer le centenaire de la mort de Napoléon le 5 mai 1921, la République française avait hésité entre deux lieux : les Champs-Elysées et les Invalides ; entre son tombeau et le monument le plus célèbre associé à sa gloire, l'Arc de triomphe. Que célèbre-t-on à son bicentenaire au 5 mai 2021 ? Le général des armées révolutionnaires ou bien l'autocrate qui a rétabli l'esclavage et réduit les femmes au statut juridique d'éternelles mineures tutorées par pères et maris ? 850 mètres séparent l'école militaire de Paris et les Invalides : les premiers pas dans la carrière d'homme de guerre et le tombeau. Comment un jeune étranger, prononçant mal le français, épris de l'antique liberté républicaine et communaliste de sa petite île de Corse, a-t-il pu s'endurcir au point assez fou de se prendre pour Charlemagne et se faire couronner par le pape dans Notre-Dame ? Pourquoi son aventure humaine et inhumaine a-t-elle été si longtemps en Europe et ailleurs un modèle d'accomplissement viril ? A l'heure de Trump, Poutine, Bolsonaro, Modi et des couronnements présidentiels au Louvre, est-on bien sûr d'en avoir fini avec les Messies bottés ? Trouverons-nous encore, sous les traces de Napoléon Bonaparte, l'ancienne promesse de justice égalitaire non encore accomplie ?

05/2021

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Grandes réalisations

La cathédrale Notre-Dame de Chartres

Notre-Dame de Chartres est une cathédrale gothique emblématique dont les restaurations récentes révèlent de nouvelles merveilles, ici dévoilés. Avec l'ouverture au public de son trésor en 2022, ce guide fera événement. Notre-Dame de Chartres, cathédrale gothique emblématique, est élevée à partir de 1194, sur les bases d'un édifice dont d'insignes éléments romans ont été conservés : la crypte, dont le millénaire se prépare pour 2024, le Portail royal et les trois lancettes de sa façade ouest, et les panneaux de Notre-Dame de la Belle-Verrière. Outre les découvertes qui enrichissent son histoire, cet ouvrage décrit les soins spectaculaires dont ce monument colossal est l'objet, bien après la structure métallique alors totalement novatrice qui a remplacé la charpente de la nef, détruite par les flammes en 1836. Depuis la restauration récente de son décor intérieur polychrome et de ses quelques 150 baies fermées par des vitraux de couleur, il flamboie à nouveau dans une clarté approchant son état primitif. Le lien étroit entre architecture, vitrail et polychromie est d'ailleurs confirmé par les vitraux peints en trompe-l'oeil mis au jour dans les travées ouest. La splendeur d'une référence majeure dans l'histoire de la sculpture religieuse française vient également d'être restituée : il s'agit des quarante scènes insérées dans la dentelle de pierre du " tour de choeur ", une des rares clôtures subsistantes en France, sculptées entre 1529 et 1716 par les meilleurs artistes. Elles enchâssent le choeur mis au goût du xviiie siècle par l'architecte Victor Louis dont le stuc et les draperies bleues ont retrouvé leur éclat. Outre le mobilier liturgique conçu par l'orfèvre Goudji pour la croisée du transept, le designer contemporain Hubert Le Gall a réalisé un écrin en bronze doré pour le Voile de la Vierge, relique, considérée comme la Sainte Chemise de Marie, qui fait la fierté des Chartrains. Le présent ouvrage présente le clou de ces chantiers : la réouverture en 2022 de la chapelle Saint-Piat, fermée depuis plus de 20 ans où seront accueillis sur deux niveaux les plus beaux morceaux de sculpture gothique en France et le trésor de la cathédrale. Quatre verrières créées par l'artiste coréenne Bang Ai Ja y font pendant à quatre décors historiés d'un ensemble peint de grande qualité (seconde moitié du xive siècle) récemment révélées.

02/2022

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Sciences historiques

Livre d'or de la Haute-Loire durant la Grande Guerre. Volume 2

Dans ce deuxième volume du "Livre d'or de la Haute-Loire", l'abbé Rougier a recueilli tous les articles de journaux, tous les documents relatant les actes de bravoure et parfois d'héroïsme de ces soldats morts au combat entre le 1er novembre 1914 et le 28 février 1915. Il a également fait appel aux familles pour qu'elles lui communiquent la biographie de leurs chers disparus. Second d'une famille de huit enfants, François-Marius Véron garda les troupeaux dès l'âge de huit ans pour aider ses parents. Le 5 août 1914, il partit contre l'envahisseur avec ses camarades et pays, Jacques Savoie et Alphonse Rivet, jusqu'à Sarrebourg. Le premier succomba à ses blessures le 21 août. Le second, harassé de fatigue au cours de la retraite, risquait d'être pris par les Allemands. François Véron, refusant de le laisser, le chargea sur ses épaules et le mit à l'abri des balles. Lorsqu'un shrapnell lui fractura le crâne, il fut d'abord laissé pour mort, puis, revenu à lui, il rejoignit une ambulance. Il subit trois trépanations, mais, malgré sa forte constitution, il perdit la vue et l'ouïe, et souffrit le martyre avant de décéder. Ses parents avaient pourtant cru à sa guérison quand ils vinrent lui rendre visite sur son lit d'hôpital. Ceux d'Emile Viala, sans nouvelles pendant plus d'un mois, vivaient dans l'angoisse lorsqu'ils apprirent la disparition de leur fils. Le brigadier Frédéric Vigouroux, parti au combat "plein de courage et de confiance", puis blessé à la tête par l'explosion d'un obus alors qu'il était au galop, mourut 42 heures plus tard dans les bras de son oncle, maréchal des logis. Les qualités du sous-lieutenant Reynaud le prédisposaient à un brillant avenir. Sorti de l'école de Saint-Maixent le 1er août 1914, il fut appelé au début de la guerre au 54e bataillon de chasseurs de réserve et partit courageusement à la frontière allemande. Il se distingua dans les Vosges par la prise d'une section de mitrailleuses ennemies et la reprise d'un village mais il paya de sa vie son dernier acte d'héroïsme qui lui valut une citation à l'ordre de l'armée. L'occupation immédiate du village d'Hénin-sur-Cojeul, qu'il avait défendu sans répit durant trois jours, ne permit pas de recueillir son corps. Il fut enseveli par les mains de l'ennemi sur le solde l'Artois, théâtre des exploits de ce valeureux officier dont les nombreuses lettres dénotent un amour très ardent pour son métier et pour sa patrie.

09/2014

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Sciences de la terre et de la

Oeuvres complètes. Tome 6, 2, Zoologie du voyage du HMS Beagle - Cinquième partie : reptiles

Au retour de son célèbre voyage, qui a duré près de cinq ans (27 décembre 1831 - 2 octobre 1836), à bord du Beagle, Charles Darwin, tout en préparant la publication de son Journal, classe ses spécimens d'animaux vivants naturalisés ainsi que ses échantillons fossiles, et en confie l'identification et la description savante à plusieurs spécialistes : les Mammifères fossiles sont attribués à Richard Owen, les Mammifères actuels à George Robert Waterhouse, les Oiseaux à John Gould, les Poissons à Leonard Jenyns. C'est à Thomas Bell (1792-1880) que Darwin s'en remet, dès le 1er novembre 1836, pour l'expertise de ses spécimens de Reptiles et d'Amphibiens, ainsi que de Crustacés. Si Thomas Bell, excellent erpétologiste et carcinologiste, professeur de zoologie au King's College, n'est pas le moins brillant des naturalistes recrutés par Darwin, il sera malheureusement le moins ponctuel : après quelque sept années écoulées entre sa promesse et la livraison de son second et dernier fascicule en 1843, il portera la responsabilité du retard éditorial qui affectera l'achèvement de la Zoologie. Des Crustacés, il ne sera plus question. Pas plus que ses confrères, Bell ne soupçonna le transformisme de Darwin, effectif depuis le printemps de 1837. Mais les Reptiles furent assurément l'un des éléments d'observation et de réflexion qui conduisirent Darwin à rejeter le fixisme de la doctrine chrétienne de la Création. Dans sa préface, Patrick Tort montre comment Darwin, en se livrant à d'insolites expériences sur les Iguanes marins des Galápagos - dont il note la ressemblance extrême avec les Iguanes terrestres -, met en évidence leur compulsion à revenir toujours sur le rivage en évitant le plus possible de séjourner dans le milieu marin. Or comment un Dieu tout-puissant et infiniment sage aurait-il pu créer directement un animal évidemment aquatique qui manifeste d'une manière aussi accusée et constante sa frayeur instinctive de l'eau ?

09/2019

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Littérature française

Mon Amour, Mon Geôlier

"Le luxe et le faste sont dépouillés de tous leurs secrets ce soir, en ces lieux où les mariés reçoivent leurs convives. Au milieu du dôme vitré tenant lieu de plafond pend un immense luminaire en cristal. Tout scintille dans cette salle circulaire, au centre de laquelle trône une magnifique jardinière de quartz rose soutenue par deux cupidons nus, débordant de fleurs fraîchement coupées. Les reflets de l'argenterie, le scintillement des verres, la pure blancheur des nappes créent un contraste stupéfiant avec les murs d'où pendent de lourds rideaux de velours, d'un rouge teinté de blanc. Les visages transpirent de bonheur, de joies, même hypocrites. Cependant, toutes les émotions ne se confondent pas en contentement. Celui-là, assis au fond, ne sait comment cacher sa rage. S'il est là, c'est uniquement pour faire plaisir à son cousin qui s'est jeté la tête la première dans un mariage précoce. Le visage livide, assis seul à sa table un verre à la main, il se saoul pour n'avoir pas pu empêcher cette mascarade. Cette femme est intéressée, il le sait. Il sait aussi que l'argent des Duncan n'appartient pas qu'à Gail. Il est lui aussi héritier et se doit de se méfier des vautours comme cette femme qui célèbre ce soir sa victoire. D'où la connaît-il ? L'on ne prend pas pour épouse une femme que l'on ne connaît pas. Trois mois. Cela suffit-il pour un engagement à vie ? L'intuition. Il y en a de ceux qui ont un bon flaire. Et le petit cousin de Gail, de cinq ans de moins que lui, n'est pas aussi naïf qu'on pourrait le croire. Toutefois, il faut savoir se taire et observer... Guetter le moment propice... Mais, sous l'emprise de l'alcool, certaines personnes n'arrivent pas à faire taire leur colère, à se contrôler surtout... De ces attitudes qui peuvent coûter cher".

11/2020

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Littérature française

Joe Hartfield, l'homme qui voulait tuer Donald Trump

Toute cette histoire n'aurait jamais vu le jour si Jean Duchêne, le jour de ses 77 ans, n'avait eu une inspiration aussi soudaine qu'inattendue. Il allait écrire un roman. Le héros serait Joe Hartfield, un ami noir rencontré à Omaha (Nébraska) en 1960 et, à la fin du livre, en 2020, Joe essayerait de tuer Donald Trump. Le découpage de l'histoire se fait par grappes de personnages et par tranches de vie. On remonte ainsi au voyage de Jean aux Etats-Unis puis on suit, pas à pas, les parcours de vie des quatre personnages principaux, Joe, Jean, Marlene et Marcus et de leurs proches, des personnages ordinaires à qui il arrive des choses extraordinaires. On suit leurs itinéraires, parallèles mais variés. Ils surmontent les épreuves et les coups durs de la vie grâce à leur courage et à leur créativité. Ils se remettent en question, se renouvellent et se réinventent sans cesse. Deux fils rouges dans ce premier roman. Le premier est l'amitié inébranlable qui lie les personnages principaux : leurs rencontres, leurs retrouvailles et leurs déboires. Le second, l'évolution lente de Joe de 'jeune photographe nonchalant et inconnu' jusqu'à 'vieux sage déconnecté mais débordant de vie' en passant par 'activiste radical et meurtrier en puissance'. Au terme de péripéties multiples, marquées du début à la fin par l'humour de Jean et des autres protagonistes, les clins d'yeux et les surprises, les personnages s'expriment sur les éléments purs et toxiques de l'amour, sur l'art, sur le racisme et les injustices, sur la futilité de la quête d'argent, sur les vraies valeurs, partagées, transmises ou menacées. Le jazz, Derek Hartfield (l'écrivain stérile), Hugh Hefner (le patron de Playboy), la Négresse Blonde, les cités jardins et les bouquettes liégeoises (dégustées au Montana ! ) sont omniprésents et apportent des espaces de respiration bienvenus dans un récit riche étalé sur plus de soixante ans.

12/2020

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Littérature étrangère

"La joie pour l'éternité". Correspondance du Goulag (1931-1933)

"Voici une extraordinaire correspondance, qui rappelle celle d'Héloïse et d'Abélard, la plus célèbre correspondance entre un homme et une femme au Moyen Age. Mais leur destin ne prend nullement le chemin des deux célèbres amants du Moyen Age. Ils ont la Joie en commun, une Joie éternelle, qui semble celle des grands saints, mais aussi du philosophe Spinoza", écrit Georges Nivat. Alexeï et Valentina Lossev se sont mariés en 1922 : lui, principale figure de la pensée philosophique et religieuse russe, savant, mystique, elle, une scientifique reconnue. En 1929 ils prononcent leurs voeux monastiques dans le plus grand secret, puis sont arrêtés en 1930. Elle est en Sibérie, lui en bordure de la Carélie, puis à Medvejia Gora, à l'extrémité nord du lac Onega, où se trouve toute l'administration du chantier esclavagiste du canal mer Blanche-Baltique. Découverte par hasard en 1954, la correspondance de Lossev avec sa femme est aussi un document exceptionnel sur le quotidien du camp : le froid, la faim, les travaux "généraux", les criminels, les transferts, les incessantes démarches entreprises dans le but d'obtenir une révision de peine, l'obscurité, l'humidité, les châlits rapprochés, l'existence dans des "baraquements où les hommes sont serrés comme des harengs". Dans les tréfonds de cet enfer résonnent deux voix qui n'en forment qu'une : une douce, régulière, tendre, très proche, très intime, qui cherche à bercer l'âme épuisée de son compagnon, l'autre inquiète, interrogative, révoltée, en quête de sérénité qui trouve néanmoins que toutes les souffrances "sont nécessaires pour le monde et l'histoire mondiale". Cet échange épistolaire n'a été publié dans son intégralité, en Russie, qu'en 2005. C'est une occasion unique d'entrevoir l'âme du penseur, de connaître le regard qu'il a posé sur une situation existentielle extrême qui a contribué à révéler l'essence de l'homme.

10/2014

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Histoire de France

Répudiation, séparation, divorce dans l'Occident médiéval

Répudiation, séparation, divorce : la question ne concerne pas seulement, à notre époque, de nombreux couples mariés (dans la plupart des pays européens, entre 30 et 50 % d'entre eux divorcent) ou vivant en union libre (la proportion de ceux qui se séparent est encore plus importante), elle s'est aussi posée dans l'Occident médiéval, même si ce n'est pas dans les mêmes proportions ni tout à fait dans les mêmes termes, dans la mesure notamment où les motivations qui conduisaient au mariage comme à sa rupture, mais aussi les structures qui les contrôlaient, étaient différentes. Que se cache-t-il, par exemple, derrière le divorce, en 1152, du roi capétien Louis VII et d'Aliénor d'Aquitaine ? Est-il véritablement lié à la découverte, après 15 ans de mariage, de la consanguinité des deux époux ? Quel est le rôle de l'Eglise qui, par l'intermédiaire d'un concile, valide le divorce ? Pourquoi certaines sources évoquent-elles une histoire d'adultère de la reine ? Est-ce une coïncidence si la rupture intervient peu après que celle-ci ait donné naissance pour la troisième fois à une fille ? Entre contrôle ecclésiastique et stratégies familiales et dynastiques, quelle est la marge de manoeuvre laissée au couple ? Que penser aussi de cette affaire qui, au début du XVe siècle, touche, à un échelon social moins élevé, plusieurs couples, dans la mesure où un official, après avoir annulé une union pour impuissance du mari, revient sur sa décision après que le dit mari soit devenu père de plusieurs enfants d'une seconde union, obligeant les ex-conjoints, alors remariés, à reprendre leur vie commune et déclarant illégitimes les enfants que chacun avait eus après leur séparation ? Dans l'écheveau des discours normatifs et des bribes d'histoires personnelles glanées ici ou là, les études ici réunies s'attachent à cerner les formes de rupture entre les époux, leurs causes et leurs conséquences, donc les enjeux tant sociaux et économiques que politiques et religieux de la séparation et du divorce.

10/2007

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Histoire de France

Jean Desparmet, mémoires 1937-1947. Avec un album photo

Ces mémoires sont une tranche de vie, celle d'un jeune homme débutant dans l'administration française dans l'ambiance tragique de la deuxième guerre mondiale. Elles décrivent la vie d'un citoyen de la France libre, combattant silencieux en marge des grands affrontements, comme il y en eut tant d'autres. Tout en menant sa vie de tous les jours il apporta sa contribution à la victoire contre le Nazisme. Jean Desparmet débuta sa carrière à Kasserine, un petit bled du Sud-Ouest tunisien, comme Contrôleur civil stagiaire du protectorat français de Tunisie. Il y resta en fonction de 1939 à 1947. Sa mission était d'administrer cette région perdue et surtout de faire fructifier une ferme voulue par le Résident général de Tunisie tant pour développer les ressources nourricières si nécessaires en temps de guerre que pour y placer et protéger les réfugiés, simples marins ou officiers, de la flotte républicaine espagnole. Dès la chute de la France, il s'engagea dans un réseau de résistance dont il fut un des initiateurs ainsi qu'un membre actif et enthousiaste. En juin 1941 le réseau Mounier fut découvert. Jean Desparmet échappa aux rafles policières et continua le combat seul sous la couverture de son poste de contrôleur civil. En septembre 1942, ne s'entendant plus avec les autorités, il cessa tout contact avec elles. Le territoire de Kasserine, aussi grand qu'un département français, demeura alors indépendant du gouvernement vichyste de Tunis jusqu'à la libération du protectorat par les forces alliées. Tout en menant sa guerre à sa façon, minant les ponts devant l'ennemi ou aidant les alliés par la mise à disposition des ressources de la ferme, il continua, grâce à l'allant des hommes de la flotte républicaine espagnole ainsi que des ouvriers tunisiens de la ferme, à enrichir le domaine agricole qu'on lui avait confié ainsi qu'à protéger ses administrés sans distinction, fussent-ils fonctionnaires, cultivateurs, bédouins, réfugiés, ou bien encore prisonniers de guerre et même pillards.

06/2015

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Droit

Travail maritime. Encadrement juridique

La profession de marin et, désormais, les activités professionnelles des gens de mer non marins, sont réglementées. Elles sont soumises à des conditions et à des règles sans équivalent dans d'autres secteurs d'activités. Le navire, lieu de travail et lieu de vie, fait également l'objet d'une réglementation spécifique. La relation de travail à bord est encadrée par le droit du travail général prévu par le code du travail et par des dispositions d'adaptation plus ou moins importantes pour tenir compte des spécificités du travail embarqué. L'ensemble de ces textes constituent le droit du travail maritime, qui a profondément évolué depuis 2010. En effet, les dispositions législatives, pour la plupart antérieurement prévues par le code du travail maritime, ont été regroupées en 2010 dans la partie législative du code des transports. Parla suite, les règles ont été modernisées et enrichies de dispositions législatives dans le code des transports et de dispositions prises par décrets, codifiées dans le code des transports ou dans des textes épars, sous l'influence de la convention du travail maritime, 2006 et de la convention (n°188) sur le travail dans la pêche de l'Organisation internationale du travail, reprises par le droit communautaire. Elles sont également impactées par les évolutions récentes du droit du travail général. Le marin est également soumis à un régime spécial de sécurité sociale, autonome mais en interaction avec le droit du travail maritime. Dans ce contexte de forte évolution normative, ce nouvel outil de travail synthétise et regroupe le droit du travail maritime (code des transports et textes d'application) sous forme de fiches thématiques accessibles. Destiné aux différents professionnels de ce secteur mais également aux étudiants et à toute personne intéressée par cette matière dense et complexe, il se présente en deux livres autonomes l'un de l'autre. Travail maritime — Livre 1. Encadrement administratif ; Travail maritime — Livre 2. Droit du travail.

02/2019

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Animaux, nature

Planète bleue au coeur des océans

Planète bleue brosse un portrait très complet et unique en son genre de cet univers étonnant et si mal connu que sont les océans. Auteurs et photographes nous emmènent dans un formidable voyage d'exploration des six habitats océaniques. Depuis les rivages et les côtes jusqu'au grand large et aux abysses les plus profonds, ce périple est riche en rencontres extraordinaires, du minuscule copépode aux majestueuses baleines bleues et du bizarre diable de mer abyssal au stupéfiant poisson-tripode, qui attend sa proie dressé sur ses nageoires. Le rivage est l'un des habitats océaniques les plus recherchés. Mais, pour y vivre, les animaux et les végétaux doivent composer avec le mouvement des vagues et les changements de conditions imposés par les marées. Les mers tropicales sont le terrain des mangroves et des récifs coralliens, qui offrent un habitat permanent à une faune et à une flore variées mais qui servent aussi de refuge et de lieu de chasse aux animaux de passage. Les mers tempérées, entre les tropiques et les pôles, hébergent la majorité des 10 000 espèces de poissons océaniques. On y trouve également des plantes minuscules issues du plancton, source de nourriture la plus importante de l'écosystème marin. Dans les mers de glace, seuls quelques animaux sont capables d'affronter les rigueurs de l'hiver polaire, dont le plus redoutable des prédateurs arctiques : l'ours blanc. Le grand large est l'habitat des prédateurs marins les plus puissants, véritables " machines à nager ", capables de voyager sur des milliers de kilomètres pour trouver un partenaire ou de quoi se nourrir. Leurs proies ont recours au camouflage, au mimétisme ou au poison pour leur échapper. Les grands fonds constituent l'habitat de la Terre à la fois le plus vaste et le plus méconnu. Seuls quelques scientifiques ont eu l'opportunité d'observer la faune extraordinaire aux silhouettes étranges qui peuple les ténèbres des abysses : en fait, de véritables monstres.

10/2002

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Histoire de France

Aventuriers de la France libre. Quatre garçons pour l'honneur de la Marine

Dans les suites de la débâcle de la campagne de France, quatre jeunes officiers de marine se retrouvent à Londres en juillet 1940. Refusant la défaite, ils décident de poursuivre la lutte dans les rangs de la "légion de Gaulle" et forment l'ossature du 1er bataillon de fusiliers marins de la France libre. L'engagement de Robert Détroyat, Hubert Amyot d'Inville, Elie-France Touchaleaume et Jean des Moutis symbolise à lui seul le destin d'une partie de ces jeunes Français qui n'ont pas voulu céder à la résignation et au défaitisme. L'histoire de leur quatuor est en outre une illustration parfaite du dilemme que pose la question d'un grand choix dans une vie d'homme qui, comme l'envisageait le cinéaste-écrivain Pierre Schoendoerffer, ne se pose "Pas entre le Bien et le Mal", mais plutôt "Entre plusieurs biens qui s'offrent à lui et dont seul l'avenir lui dira s'il a eu raison ou non". Quelles motivations ont bien pu pousser les uns à passer dans la "dissidence" quand les autres, la majorité, préféraient suivre la voie du "conformisme". De ce choix cornélien, la génération éclose dans l'entre-deux-guerres, grande héritière du drame humain du Premier conflit mondial, verra sortir deux camps, convaincus chacun de faire leur devoir mais que les circonstances vont amener à s'opposer dans une lutte à mort. Au-delà du choix, le parcours de ces garçons d'une vingtaine d'années est placé sous le signe d'une aventure humaine remarquable face à l'adversité, que la découverte de notes personnelles et de nombreux témoignages nous permet aujourd'hui d'approcher au plus près, en se plaçant au coeur de leur quotidien, simple mais souvent héroïque. Leur sacrifice sur les théâtres d'opérations extérieures vient ici nous montrer que la lutte pour la liberté hors de nos frontières s'inscrit encore et toujours dans le présent, établissant un véritable lien entre les anciennes et nouvelles générations du feu.

12/2015

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Littérature française

Le dernier des nôtres. Une histoire d'amour interdite, à l'époque où tout était permis

"La première chose que je vis d'elle fut sa cheville, délicate, nerveuse, qu'enserrait la bride d'une sandale bleue..." Cette jeune femme qui descend l'escalier d'un restaurant de Manhattan, élégante, rieuse, assurée, c'est Rebecca Lynch. Werner Zilch, qui l'observe, ne sait pas encore que la jeune artiste est aussi une richissime héritière. Werner n'a pour lui que ses yeux bleus délavés. Son nom étrange. Et une énergie folle : enfant adopté par un couple de la classe moyenne, il rêve de conquérir New-York avec son ami Marcus. Werner poursuit Rebecca, se donne à elle, la prend : leur amour fou les conduit dans la ville en pleine effervescence au temps de Warhol, Patti Smith et Bob Dylan... Jusqu'au jour où Werner est présenté à la mère de Rebecca, Judith, qui s'effondre en voyant son visage. Ainsi se rouvre le dossier douloureux des origines de Werner. Qui Judith a-t-elle reconnue dans ces traits blonds et ces yeux presque gris ? Quels souvenirs hideux cache-t-elle sous ses bracelets d'or ? "Le dernier des nôtres", c'est une histoire d'amour impossible au temps où tout était possible : Rebecca disparaît sans explications ; Werner élève des gratte-ciels flamboyants, et voit ses nuits traversées de rêves incendiaires. L'auteur nous guide avec puissance et émotion dans ces mondes que tout éloigne : l'Amérique libre, joyeuse, insouciante ; l'Allemagne nazie, la destruction de Dresde et les débuts de la guerre froide où Soviétiques et Américains se disputent le génial et sulfureux professeur Von Braun, l'inventeur des missiles V2... Vous qui aimez les femmes et les hommes, les enfants perdus, leurs histoires d'amour et de mort, vous lirez d'un trait ce roman hors du commun. Adélaïde de Clermont-Tonnerre tisse une toile énigmatique, drôle, sensuelle, traversée de personnages inoubliables. Certains glorieux et vrais, d'autres inconnus, admirables et tourmentés... Surtout, vous saurez enfin qui est le dernier des nôtres...

08/2016

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Récits de voyage

Passeur d’histoires

Fati est âgée de 14 ans lorsqu'elle découvre l'association Vagabondage, l'école du Petit Prince, elle va découvrir de nombreux pays d'Afrique au sein de sa nouvelle famille de coeur. Vagabondage est une structure d'accueil pour des jeunes en difficulté. Son premier voyage s'effectue en 1994 pour la Tunisie sur une petite île en face de Sfax que l'on nomme l'île de Kerkennah. Une nouvelle passion allait naître, celle pour la mer et ses habitants sous-marins, ses beaux bateaux traditionnels tels que les felouques ou le Loud de Kerkennah, un bateau qui n'est pas fait pour la haute mer, mais qui est idéal pour les promenades autour de l'île. Cette passion allait se renforcer lorsque Fati découvre le vieux gréement, la Maria-Gilberte, vieux thonier de l'île d'Yeu qui fut construit dans les années 1944, tout en bois, tant de détails d'ornement, ses peintures aux 4 couleurs, comment ne pas se passionner face à une telle beauté ! C'est sûr, la Maria-Gilberte a conquis son coeur. Elle apprécie le contact du bois, le travail du matelotage et la vie en mer en général, et imagine ses prochains voyages à bord sur les traces d'Ulysse, puis dans les sillons d'Henry de Monfreid ... Vagabondage et la Maria-Gilberte sont intimement liés, l'un ne va pas sans l'autre. L'essence même de ce qui se joue est si compliquée à décrire, cet accueil est simplement fabuleux, si elle devait résumer : de merveilleuses rencontres grâce à un navire qui est un symbole d'amour, de liberté, de fraternité, elle a fait l'expérience de l'échange et du partage comme moyens idéaux pour se découvrir et découvrir les autres. Cette association est une grande famille de coeur pour ceux qui ont pu la côtoyer. En tout cas, pour elle, ce fut une magnifique époque, riche d'aventure humaine grâce aux membres de l'association Vagabondage.

09/2020

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Critique littéraire

La Méduse de la Lune / The Jellifish and the Moon

"La Méduse de la Lune est l'histoire d'une méduse qui, fatiguée des touristes dans ses eaux, décide de partir vivre sur la Lune afin de "flotter tranquille" . Mais les choses ne tournent pas comme prévu ... Tout commence sur une plage, à la vue des baigneurs qui jouent et s'éclaboussent. Près des rochers, des pêcheurs raclent les fonds. Au large, des bateaux de plaisance sillonnent la mer bruyamment, des plongeurs se lancent en horde vers les profondeurs. Mais comment les animaux marins peuvent-ils supporter ce tapage ? De ce questionnement est né l'histoire de La Méduse de la Lune. Une méduse, à la beauté souple et luminescente, appartenant à une espèce présente sur notre planète depuis bien plus longtemps que les humains et qui n'a plus d'autre choix que de quitter son habitat. Où ira-t-elle ? Sur la Lune ! Mais les humains, invasifs sur Terre, voyagent aussi dans l'espace... Ce conte aux multiples facettes tisse une épopée fictionnelle, dans une tradition d'aventure sur fond d'évocation de la conquête spatiale, à celle de la migration, sous-tendue par notre relation aux autres êtres vivants, notre façon d'habiter la planète et, peut-être, d'autres corps célestes tels que la Lune. Le texte de Fabienne Gambrelle est illustré par des dessins d'Anaïs Tondeur et Gabriel Grandry qui ont associé des images iconiques de la conquête spatiale à la douceur et la rêverie de la mer et de Séléné, l'ombre et la lumière. Les images furent, en outre, envoyées sur la Lune par l'artiste Daniela de Paulis par le biais de la technologie EME -Earth-Moon-Earth ou "Moonbounce" -, radiocommunication Terre Lune Terre en français. Les différents niveaux de lecture, tout comme la richesse et la dualité des illustrations originales et "moonbouncées" en font un livre aussi bien pour les enfants (testé et approuvé à partir de 4 ans) qu'un collector pour les adultes".

01/2021