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Jeanty Calaff, Calaff magdala Brice

Extraits

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Littérature étrangère

La famille royale

" Privé " neurasthénique, Henry Tyler a été embauché par John Brady, cynique homme d'affaires à la recherche de la mythique " Reine des Putes " de San Francisco, dont il entend faire la vedette d'un bordel " virtuel " à Las Vegas. Comme en proie à un sortilège, Tyler se voue corps et âme à une enquête dans les bas-fonds de San Francisco, finit par localiser " la Reine ", une petite femme noire, tombe amoureux d'elle et devient dès lors membre de " la Famille Royale ", une tribu exclusivement composée de prostituées ravagées par le crack et que le Roi Dollar et ses sbires vont s'employer à anéantir. Tyler achèvera sa descente aux enfers en rejoignant les " hobos ", des vagabonds qui sillonnent le pays... Dans une autre vie, Henry a eu un frère, John, un avocat froid et méprisant, évoluant dans les hautes sphères de la société et marié à une Coréenne, Irène, que Henry chérit d'un impossible amour. Les deux frères sont les Caïn et Abel du roman dont les destins se croisent sous le signe des amours contrariées, des femmes perdues, des vies gâchées, des sociétés corrompues... Traquant la moindre bribe d'humanité là où ne semblaient régner qu'ordure et obscénité, Vollmann crée de toutes pièces une psychologie d'un genre nouveau, hantée d'exégèses et de métaphores, d'illuminations et d'autopsies. Sa prose hypnotique fait traverser toutes les antichambres de la société et de l'âme contemporaines avant d'ouvrir les portes du no man's land que parcourent les derniers errants du " cauchemar américain "... Récit d'une ville en perdition, d'un amour impossible, d'un fratricide sans cesse ajourné, La Famille Royale est une fresque éblouissante et affranchie de tout tabou, qui démontre, une fois de plus, que " le grand roman américain " est toujours à écrire à condition, pour l'écrivain, de choisir de confronter l'Amérique à ses pires hantises.

10/2004

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Roman d'amour, roman sentiment

Mariages princiers. Alliance scandaleuse ; Un serment princier ; Trahie par le prince

Un mariage sous contrat, une union de convenance : ils avaient tout prévu... sauf de tomber amoureux ! Alliance scandaleuse, Caitlin Crews Le prince Cairo le sait, il doit agir, et vite : son peuple souhaite qu'il monte sur le trône de Santa Domini dès que possible afin de rétablir l'ordre dans le royaume. Mais hors de question pour lui d'endosser un rôle qui a brisé sa famille ! Pour échapper aux responsabilités que le pouvoir lui imposera, il a donc trouvé une astuce infaillible... Il épousera la plus improbable des reines. D'ailleurs, il connaît la femme idéale pour remplir ce rôle : la sublime Brittany Hollis. Jamais les sujets de Santa Domini n'accepteront qu'une roturière au passé controversé devienne leur souveraine ! Reste à convaincre la jeune femme de l'épouser... même si, pour cela, il doit la manipuler. Un serment princier, Robyn Donald Trois ans plus tôt, Abby a fait une promesse à son amie Gemma : choyer son enfant et l'élever loin de la famille princière de Dacia. Mais quand Caelan, l'oncle du petit Michael, retrouve sa trace, l'existence clandestine d'Abby prend fin et son destin vacille. Car ce prince redoutable lui impose une odieuse condition : si elle veut rester auprès de l'enfant qu'elle aime plus que tout, elle devra l'épouser... Trahie par le prince, Jennie Lucas Le jour même de ses fiançailles arrangées avec un riche notable de Qusay, Jasmine a la stupeur de voir Kareef Al'Qadir parmi les invités. Treize ans plus tôt, tous deux ont vécu une intense passion, jusqu'à ce que Kareef ne la trahisse, la condamnant au chagrin et à l'exil. Aujourd'hui, Jasmine est de retour dans son pays, auprès des siens, et c'est dans cet unique but qu'elle a accepté le mariage de convenance imposé par son père. Aussi est-elle bien décidée à ignorer le désir qu'elle éprouve toujours, malgré elle, pour ce prince qu'elle hait de toutes ses forces...

02/2022

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Suisse

Jacques Pilet, journaliste. Le souffle de l'histoire. Entretiens avec Jacques Poget

Seul journaliste suisse qui ait créé et inspiré autant de médias - L'Hebdo, Le Nouveau Quotidien, Emois, Bon pour la tête -, Jacques Pilet a contribué plus que quiconque à faire évoluer le paysage médiatique suisse dès les années 1980. L'Hebdo fut pendant trente-cinq ans une des rares publications axées sur l'entier de la Romandie ; comme le fut aussi Le Nouveau Quotidien, ancêtre du Temps. Leurs voix portaient en Suisse alémanique, au Tessin, à l'étranger. Grand reporter mais aussi localier, Jacques Pilet a apporté à la télévision romande le regard décapant, à la fois critique et empathique, les interrogations sans concession, les réflexions de fond qui sont sa marque de fabrique et qu'il continue à offrir aux lecteurs du site www. bonpourlatete. com. D'où viennent cette vocation journalistique, cette conviction européenne, cette foi dans les médias ? Au fil du dialogue, Jacques Pilet révèle sa trajectoire intellectuelle, marquée très tôt par ses expériences allemandes, puis par la découverte de l'Est européen, de l'Amérique du Sud, de l'Asie et de l'Afrique. Ayant vécu, autant que possible sur le terrain, les épopées politiques qui ont bouleversé toutes les régions du monde des années 1970 à nos jours, il porte sur le présent un regard informé, toujours curieux, souvent en décalage avec la doxa du moment. S'il revient sur les grands moments qu'il a vécus, c'est pour mieux comprendre ce qui se passe aujourd'hui. Le souffle de l'histoire, légère brise ou tourmente, il convient de le saisir, sur l'instant ou après coup, pour mieux penser l'avenir. Jacques Poget, l'interlocuteur de Jacques Pilet, a été correspondant aux Etats-Unis pour le quotidien 24 Heures et la Radio romande, il a travaillé à la Télévision romande, à L'Hebdo, et a été rédacteur en chef de L'Illustré et de 24 Heures.

12/2022

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Romans, témoignages & Co

Tokyo Scénario. Rébellion d'une actrice sud-coréenne

Dans les K-Dramas et en public, Lee Shin interprète toujours le même type d'héroïne : une femme vulnérable et mignonne. Lasse de cacher sa personnalité, elle change de registre en acceptant le rôle principal d'un thriller japonais au côté d'un acteur mystérieux... Plongez dans le quotidien exaltant d'une actrice sud-coréenne et vivez des émotions dignes des dramas ! Adulée pour ses rôles d'héroïne adorable dans des K-Dramas romantiques, Lee Shin est au sommet de sa gloire. Mais pour maintenir son image de jeune femme timide et parfaite, elle doit constamment masquer sa personnalité indomptable. Ainsi, quand on lui propose de jouer une tueuse sanguinaire dans un long-métrage tourné au Japon, elle ne peut résister à la tentation de laisser sa nature coriace s'exprimer. Contre l'avis de son agent, elle rejoint le casting de ce projet de rêve et donne la réplique à Toma, un acteur difficile à cerner et peu apprécié de l'équipe. Se pourrait-il qu'il porte un masque, lui aussi ? D'abord auto-édité par son auteure, Tokyo Scenario rejoint la collection K ! Story avec une intrigue approfondie. Grâce à sa romance aux tournants inattendus et ses personnages bien travaillés, le roman fait vibrer le coeur des lecteur(trice)s à la façon d'un K-Drama. Mêlant la douceur des sentiments naissants à la dure réalité du métier d'acteur, Tokyo Scenario permet à la fois de rêver et d'ouvrir les yeux. C'est un voyage aux multiples facettes qui nous emmène dans les rues lumineuses de Tokyo et les non moins magiques coulisses du cinéma. C'est aussi un va-et-vient entre secrets et complicité, image de soi et introspection, doutes et amour... Le tout raconté par une plume fluide, légère et captivante. Avec ce roman contemporain et divertissant aux thématiques recherchées, on se laisse emporter dans le tourbillon de la vie d'actrice de Lee Shin.

11/2022

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Autres

L'abolition de l'âme

Un événement important dans notre culture est passé quasi inaperçu : le mot " âme " a disparu de notre langage, de notre pensée, de notre quotidien. C'était pourtant le mot le plus décisif de notre civilisation. Quel est le sens de cette disparition ? Que nous dit-elle de l'homme contemporain ? L'" âme " de notre culture peut-elle encore être sauvée ? Longtemps un des mots les plus importants de la philosophie, et même de la civilisation occidentale, " âme " est aujourd'hui un mot perdu. Il faut lire Robert Redeker pour pouvoir pleinement comprendre ce lent effacement. La pensée et la culture modernes lui ont substitué progressivement d'autre mots, qui ont fini par le remplacer en se faisant passer d'abord pour ses compléments : l'ego, le moi, la conscience, le sujet, l'inconscient, si ce n'est, dernièrement, le cerveau. C'est avec Descartes que commença le long déclin de l'âme. Son fameux ego la vidait de sa substance spirituelle, et bientôt, il se séparera d'elle, occupant toute la place du psychisme, l'effacera. Les matérialismes, sans augmenter notre connaissance du réel, ont amputé l'homme d'une partie de lui-même. Notre philosophie, notre culture sont ainsi devenues des déserts de l'âme. Nous vivons dans une civilisation désanimée. Comment expliquer cette disparition ? La réalité qu'est l'âme, elle, n'a pourtant pas disparu, sinon de la pensée. Qu'est-ce que l'âme ? Ce qui est là quand tout le reste est brisé : l'indestructible autant que l'indéconstructible. La réalité intime contre laquelle toutes les tendances destructrices rebondissent. L'âme est ce quelque chose qui se découvre à la faveur d'une expérience intime, un événement. Comment sauver ce mot ? Comment sauver cette réalité que nous ne pouvons voir ? C'est ce que l'auteur nous invite ici à faire, car l'âme, au sens propre, n'est autre que la vie de chaque femme et de chaque homme. Elle ne saurait rester asphyxiée

03/2023

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Sciences historiques

De la crypte de Saint-Denis dite Notre-Dame des Champs au carmel du faubourg Saint-Jacques. Une tranche d'histoire, un lieu de mémoire

Ce travail n'est ni une étude historique, ni une étude théologique, c'est un parcours à travers une histoire qui raconte la vie de la crypte de Notre-Dame des Champs en lien avec son environnement. L'arrivée de Denys à Lutèce vers le milieu du me siècle apparaît comme une écriture de légende mais, dans une légende, il y a toujours un fond de vérité. Vivant dans les carrières méridionales, Denys évangélise. Il est suivi par le peuple, mais il meurt peu de temps après, martyrisé lors d'une des persécutions qui frappaient les chrétiens. Sa mémoire est très tôt vénérée : sainte Geneviève lui voue une dévotion particulière dès le Ve siècle. De ce fait, le lieu supposé de son arrivée et de son habitat est lui aussi vénéré, devenant la crypte d'une église dédiée à la Vierge. Dès le vie siècle, l'église Notre-Dame des Champs apparaît dans le Paris mérovingien. Sur les plans de Paris dressés aux Temps modernes, elle est constamment figurée. Les traces écrites de l'attachement que lui portent les rois pendant des siècles, comme les documents d'archives et les textes anciens, éclairent aussi l'histoire du sanctuaire dans la longue durée du deuxième millénaire. La Révolution brise la continuité séculaire de l'église Notre-Dame des Champs. La crypte néanmoins n'est pas oubliée, elle renaît même au XIXe siècle en même temps que le culte voué au frère Réginald. Au XXe siècle, les Editions Nelson, installées sur les lieux du monastère, entretiennent encore la crypte, toujours ornée de toiles, et l'ouvrent aux visiteurs jusqu'à leur départ en 1958. La richesse mémorielle de la crypte légitime l'espérance d'une renaissance, allant de pair avec la reconnaissance de sa valeur patrimoniale. Elle fait pleinement partie de l'histoire de Paris, et nombreux sont ceux qui, en France et dans le monde, s'en souviennent encore.

08/2019

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Littérature française

Des vérités boiteuses

De retour en Tunisie en 1995, trente ans après que sa famille a quitté le pays dans un climat de terreur, Emile Brami cherche à recoller les morceaux d'une histoire oubliée : celle des juifs de Tunisie. Quête impossible qui se poursuit dans les méandres de sa mémoire, bien plus tard, sur un lit d'hôpital. Mais faut-il croire aux " vérités boiteuses " de cet affabulateur ? La vérité sort de la bouche des menteurs " Je suis issu d'une communauté qui a disparu, ou, pour être précis et s'il faut en croire les manuels d'histoire, qui n'a jamais existé, puisque ses traces furent méticuleusement effacées. " Emile Brami - mais est-ce bien lui ? - raconte comment, en 1964, Victor Brami, son père, dénoncé comme membre du groupe terroriste de la Main rouge par un concurrent jaloux de sa réussite, fut enlevé en pleine nuit par un mystérieux commando. Après trois semaines d'enfermement et de tortures, c'est un homme brisé, mutique, qui sera rendu aux siens. Contraint par la force de quitter leur terre natale pour la France, lui et les siens prendront la route de l'exil, comme tant d'autres familles juives de Tunisie. C'est l'histoire de ce monde " englouti, oublié puis nié " qu'entreprend d'écrire son fils. Une quête impossible, interrompue après un retour douloureux dans ce pays sans mémoire. Presque cinquante ans plus tard, nous retrouvons le narrateur soumis à un obscur protocole expérimental dans un hôpital parisien. Certain de vivre ses derniers jours, il décide de tenir un journal, chronique lapidaire de sa maladie. Lui reviennent alors des souvenirs précis de son enfance, préludes à sa vocation d'écrivain. Serait-ce le temps retrouvé ? Mais comment croire sur parole ce trafiquant de " vérités boiteuses ", obsédé par le besoin de " rendre crédibles ses affabulations " ? N'y a-t-il que le mensonge pour faire passer la vérité en contrebande ?

09/2023

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Revues de droit

Revue Droit & Littérature N° 7/2023 : Notre Péguy

ACTUALITES. - Agendas - Le Mot du droit - L'adresse littéraire par Emmanuel Dockès - Le Portrait de Cécile Guidot - Le Questionnaire de Proust, par Sandra Travers de Faultrier LE THEME : Notre Péguy - Comment peut-on être péguyste ? , entretien avec Eric Thiers - La fraternité selon Péguy, notion anti juridique ? , par Ael xandre de Vitry - Pour "une Justice et une Vérité vivantes" : Péguy saisi à gauche par la presse de son temps, par Sophie Delbrel - Que vient faire "la petite fille Espérance" dans l' "enfer du monde moderne" ? , par Colette Camelin - Charles Péguy et l'enfantillage de la paix par le droit, par Romain Le Boeuf - L'usage particulier de la Déclaration des droits de l'Homme et du citoyen par Charles Péguy, par Patrick Charlot - Péguy, le paysan imaginaire, par Nicolas Dissaux et Yves-Edouard Le Bos - De cahier en cahier, de quinzaine en quinzaine - Le droit dans l'oeuvre de Charles Péguy, par Jean-Pol Masson - Péguy : le droit, la vérité, la justice, par Jean-Pierre Sueur - Péguy et la réalité du droit : Réflexions en marge d'un texte intitulé "Bernard-Lazare" , par David Mongoin VARIETES. - Diffuser l'anarchisme par la fiction : La Chasse aux loups (première partie) de Louise Michel, par Romain Broussais - Temps, justice et droit dans l'oeuvre de Walter Benjamin, par Peggy Larrieu - Fonction narrative et fonction mimétique du droit - Les enquêtes du commissaire Adamsberg, par Nicolas Bareït - Le roman dystopique - Les questions posées au juriste par la lecture du possible ? , par Marie-Suzel Tabard - Etude du chicaneur La Brige dans les oeuvres de Georges Courteline, par Eve-Marie Halba UN TEXTE Extrait de V13, par Lou Jedrezac L'ENTRETIEN Vers une personnalisation juridique des éléments de la nature ? , entretien avec Camille de Toled CHRONIQUES : Créations littéraires et droit - Champs croisés, par Michel Vivant - Les oeuvres littéraires, par Jean-Marie Bruguière - Le théâtre de Tiago Rodrigues : la dramaturgie de la démocratie, par Emmanuelle Saulnier-Cassia RECENSIONS

06/2023

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Etudes IFSI

Diagnostics infirmiers. Définitions et classification. Edition 2021-2023

Le guide par excellence des diagnostics infirmiers des expert(e)s de NANDA-I dans une nouvelle édition mise à jour Entièrement mise à jour et révisée par les éditrices T. Heather Herdman Shigemi Kamitsuru et Camila Takáo Lopes la 12e édition de Diagnostics infirmiers de NANDA-International : définitions et classification 2021-2023 est le guide complet des diagnostics infirmiers tel qu'il a été révisé et approuvé par le Comité de développement des diagnostics (CDD) de NANDA International (NANDA-I). Dans la nouvelle édition de cet ouvrage de référence les éditrices ont révisé tous les chapitres d'introduction fournissant les renseignements essentiels dont les infirmier(e)s ont besoin pour comprendre l'évaluation infirmière son lien avec le diagnostic infirmier et le raisonnement clinique ainsi que l'objectif et l'utilisation de la structure taxonomique pour les infirmier(e)s au chevet du patient. Les chercheur(e)s trouveront également de nouvelles recommandations pour améliorer la terminologie. Principales mises à jour - 46 nouveaux diagnostics infirmiers et 67 diagnostics révisés - la modification de 17 titres de diagnostics infirmiers pour garantir qu'ils soient conformes à la littérature actuelle et reflètent bien une réaction humaine - une amélioration de la grande majorité des facteurs favorisants/de risque des diagnostics infirmiers - la standardisation des termes des indicateurs diagnostiques (caractéristiques facteurs favorisants facteurs de risque) pour clarifier davantage la situation pour les étudiant(e)s et les clinicien(ne)s - la codification de tous ces termes pour ceux (celles) qui utilisent des versions électroniques de la terminologie - un nouveau chapitre concernant les critères déterminant le niveau de preuve pour la soumission d'un diagnostic infirmier Rigoureusement mise à jour et révisée la nouvelle édition de cet ouvrage reconnu est une ressource incontournable pour tous(tes) les étudiant(e)s infirmier(e)s les infirmier(e)s professionnel(le)s les cadres formateurs les infirmier(e)s informaticien(ne)s les chercheur(e)s en soins infirmiers et les directeur(trice)s de soins.

09/2021

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Poésie

La caresse de l'écorce

D'un jour au lendemain un confinement implacable tronqua la liberté. Face à ce qui fut déclaré "état d'urgence sanitaire" , et pour endiguer ce qui devenait le monstre noir de l'humanité, il y eut un enfermement par décret. Sans ménagement ni préavis. Le temps qui s'ouvrit alors perdit le moindre repère ordinaire. Chacun rivé au seuil fragile et perméable de la maison. Chacun rendu à la réalité de besoins fondamentaux qu'il convenait de satisfaire sans en devenir l'objet. Chacun privé d'espace et d'autonomie, privé de socialisation. La vie habituelle échappa à toute volonté individuelle. Il fallut se recentrer. Non dans une démarche égoïste, mais dans une obligation quasi éthique de faire corps. Avec la souffrance de tous. Avec ceux qui n'avaient d'autre alternative que de mettre leur vie au service des autres. Avec le collectif condamné à l'isolement généralisé. Il fallut composer. Puiser dans les ressources profondes et dans l'imaginaire pour dessiner la ligne horizon. Ecrire sans retenue De ce rapport de soi à soi, de soi à l'autre, d'une promiscuité sans échappatoire qui cristallisait en chacun la possibilité du mal est née cette réflexion sur la sauvagerie. Cette gangrène que seul un homme peut infliger à autrui. Ecrire la violence infligée aussi à la nature la violence faite au grand corps social ou au petit corps privé violence banalisée au corps intime et sexué si petit celui de la femme ou de l'enfant Ecrire l'absence d'espace ou l'espace d'un instant, un confinement une parenthèse de l'humanité. Parenthèse d'humanité ? Comment, ensuite, penser l'après. Y avait-il l'espoir d'un équilibre nouveau, celui d'une utopie de fraternité ? Sauver l'homme de lui-même, gageure plus vaste encore jusqu'au plus petit fragment de certitude caresser l'écorce que le fragile lien d'humanité ne se brise

02/2022

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Judaïsme

Que sont les juifs pour la France ?

L'ouvrage est préfacé par le Grand-Rabbin de France, Haïm KORSIA. Que sont les Juifs pour la France ? Il s'agit de répondre, aujourd'hui, avec acuité et actualité à cette question. Face à un antijudaïsme renaissant et dont les contours sont ici appréhendés de manière concrète, la place et le rôle que les Juifs tiennent en France résultent d'un lien solide, pourtant malmené puis brisé, mais ensuite rétabli et renforcé. Leur histoire commune a ainsi surmonté la trahison de la Collaboration et s'inscrit dans la continuité de la nation française. En douze chapitres incisifs, Marc Benveniste, docteur en littérature comparée et administrateur d'un consistoire de province, étudie successivement les formes dissimulées de l'antijudaïsme et, tout au contraire, l'osmose réelle entre les Juifs de France et le pays. Il décèle aussi, d'une part, l'émergence d'un philosémitisme chrétien et interconfessionnel qui s'oppose résolument à la haine et, d'autre part, l'affirmation d'un compagnonnage républicain efficace. Le refus viscéral du communautarisme, vigilance que les pouvoirs publics érigent à juste titre comme une nécessité institutionnelle et civile, est pleinement partagé par les Juifs de France. La raison de cette alliance dans le combat contre les forces communautaristes, provient de l'héritage que les Juifs puisent de la Torah et des Textes religieux. Ceux-ci privilégient depuis plus de deux millénaires le fait majoritaire, auxquels se conforment, aujourd'hui encore, les Juifs de province et de Paris. Que sont les Juifs pour la France ? apporte sa pierre au débat contemporain sur la nécessité d'une articulation efficace entre laïcité constitutionnelle et armature institutionnelle refusant ce qui désunit et oppose. L'objectif est de mieux surmonter ensemble les défis posés à la nécessaire valorisation du parcours républicain, dans la reconnaissance de toutes les valeurs ajoutées. A ce titre, la prière pour la République française et le le peuple français, prononcée chaque samedi matin dans les synagogues consistoriales, tient une place essentielle dans la compréhension du patriotisme français des Juifs.

11/2021

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Littérature française

L'impasse. Ou l'art tunisien d'aimer

Les retrouvailles entre un mentor et son disciple, séparés par la Révolution, s'avèrent d'autant plus difficiles que le maître semble être impliqué dans la disparition d'une femme. Sur fond de chaos politique, une histoire d'amour finit de sceller le destin d'un homme, d'une génération, et plusieurs pages de l'histoire d'un pays – tous acculés à l'impasse. L'Impasse est un roman qui se passe en une journée, un certain 22 février. Ce sont les retrouvailles d'un narrateur (jeune et brillant universitaire) avec son mentor qu'il a perdu de vue depuis quelques années à cause, ou peut-être grâce, à la Révolution tunisienne. L'histoire est un peu simple, mais elle est trop complexe. C'est l'histoire d'un homme de plus de 60 ans, brisé, qui n'est plus que l'ombre de lui même. Son élève est meurtri de voir son mentor perdu, apparemment à cause d'une femme dont c'est l'anniversaire, le 22 février. Au cours de ces retrouvailles, le mentor qui s'appelle Arkam Mantri raconte ses déboires à son élève, lui même devenu professeur. On comprend qu'il y a un vrai problème. Un conflit de générations sur fond de révolution, sur fond de crise économique, politique, sociale, morale, dans un pays où il y avait de l'espoir, qui a vécu une vraie révolution, mais où beaucoup de choses se passent mal à commencer par le fanatisme religieux. Le narrateur raconte comment il cherche à aider son mentor. Il cherche aussi à dialoguer avec d'autres personnes comme Rabii, le colonel, et Momo, le barman, conscient lui aussi de la réalité et surtout de l'histoire de son pays. Il s'agit d'un voyage, d'une histoire d'amour impossible. Alors que le narrateur et son maître sont conscients que sur fond d'hypocrisie sociale, de morale ambiante, l'amour est vraiment impossible.

01/2017

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XIXe siècle

Julie, matricule 247

Entre fidélité aux faits historiques et fiction, l'auteure nous livre le destin brisé de Julie Binay. De son enfance au crépuscule de sa vie, en passant par les années de bagne, nous découvrons sa vie, ses aspirations, ses rencontres et son courage. En 1864, Julie naît dans une famille ouvrière, en Normandie. Trente ans plus tard, le bonheur pourrait être à portée de main. Elle est montée à Paris, elle travaille et s'est mariée. Mais la misère finit par causer sa perte. Elle accumule les petits larcins tandis que son époux la pousse à vendre ses charmes. Sa descente aux enfers la conduira jusqu'en prison. En 1895, Julie voit son existence bouleversée par une condamnation à la relégation collective, alors qu'elle a pourtant déjà achevé de purger sa peine. Chassée de France, séparée des siens, elle est envoyée en exil définitif et internée à Saint-Laurent-du-Maroni, en Guyane. Commencent alors la survie dans le monde impitoyable du bagne et un combat contre l'asservissement. Sous un climat suffocant, livrée aux maladies, astreinte à des travaux pénibles et privée de la moitié de son maigre salaire, elle fait face aux mornes journées, à l'hostilité de quelques camarades d'infortune, et à l'autoritarisme arbitraire des religieuses. Mais la solidarité et les liens d'affection reviendront éclairer l'existence de Julie. Un destin émouvant qui souligne les ravages de l'exclusion et nous enseigne le courage et la compassion. " Julie et moi sommes nées dans cette même ville de Bolbec ; elle, cent ans avant. Selon John, son arrière-petit-neveu, Julie a vécu durant toute son enfance dans le même quartier que moi ; elle était la fille d'une mère tisserande, comme moi. Toutes ces similitudes entre nous deux m'ont émue et rapprochée de Julie, qui me semblait désormais familière. Ecrire pour redonner vie à cette jeune femme, condamnée si injustement et cruellement à la relégation et à l'exil à vie, ainsi que pour réhabiliter sa mémoire, prenait dès lors tout son sens. " Muriel Meunier

08/2021

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Histoire de France

Journal du camp de Vittel

Le 14 août 1942, Hannah, l'épouse d'Yitzhak Katzenelson, et leurs deux plus jeunes garçons, Ben Zion et Benjamin sont convoyés vers Treblinka depuis le ghetto de Varsovie. Katzenelson et son fils aîné, Zvi, en réchappent et travaillent alors quelques mois dans un atelier allemand situé dans les décombres du ghetto. Sans illusion sur le sort réservé à sa femme et ses enfants, celui qui est l'un des plus grands poètes juifs du XXe siècle cesse alors d'écrire. Grâce à la Résistance juive qui cherche à le protéger, il obtient des faux papiers de l'Etat du Honduras qui lui permettent de quitter la Pologne. Le 22 mai 1943 Katzenelson et son fils sont envoyés au camp de Vittel, en France, un camp pour "personnalités", c'est-à-dire des ressortissants de pays alliés ou neutres détenus comme d'éventuelles monnaies d'échanges. Miné par une terrible dépression, craignant de basculer dans la folie, Katzenelson écrit quelques lignes dans son journal puis s'emmure dans le silence. Ce n'est qu'à la veille de l'anniversaire de la liquidation du ghetto de Varsovie, qu'il commence à tenir véritablement son Journal. Bien qu'il ne coure que sur deux mois seulement, il s'agit là d'un document exceptionnel d'une rare intensité. A l'amie de Vittel qui le presse d'écrire, il répond : "Je ne peux pas écrire. Il n'existe pas de mots pour décrire ces horreurs ; ils n'ont pas encore été créés". Mais c'est aussi le même homme qui lui déclare un autre jour : "Non ! Non ! Cela doit être écrit. Le monde entier doit savoir ce qui est arrivé. Tout doit être raconté". C'est le témoignage d'un homme brisé qui survit dans un entre-deux de la mort. Dans un cri poignant, le poète mentionne déjà l'extermination par balles, les déportations et les chambres à gaz. Mais surtout, avec une terrible prescience, il avance dès 1943 le chiffre de six millions de Juifs assassinés.

09/2016

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Critique littéraire

Histoire naturelle de la traduction

Qu'est-ce que la traduction ? A cette question fondamentale, Charles Le Blanc répond : son histoire. Et pour nous "raconter" la traduction telle qu'elle s'est incarnée au fil des âges, il fait ici appel à cinq contes et récits bien connus. Le Portrait de Dorian Gray d'Oscar Wilde, La Reine des neiges d'Andersen, L'Apprenti sorcier de Goethe, La Barbe-bleue de Perrault et Hansel et Grethel de Grimm lui servent à décrire cinq grandes caractéristiques de la traduction mais aussi cinq étapes de l'art de traduire, de l'Antiquité au romantisme. Comme le portrait de Dorian Gray, les traductions vieillissent alors que l'original conserve une éternelle jeunesse. Comme dans les morceaux du miroir magique brisé du conte d'Andersen, c'est le regard du lecteur-traducteur sur le texte qui en reconstruit le sens. Comme dans la ballade de Goethe, la multiplication des traductions rappelle celle des balais déchaînée par l'apprenti sorcier qu'est le traducteur : celui-ci doit pourtant reconnaître que l'auteur reste le seul maître. Comme dans le conte de Perrault, une oeuvre littéraire est un château dont l'auteur, tel Barbe-bleue, tend le trousseau de clés au lecteur ; ce que le texte deviendra une fois traduit dépend en grande partie de la clé que le traducteur utilisera. Enfin, tout traducteur part à la recherche du sens de l'oeuvre, et comme Hansel et Grethel chez les frères Grimm, il espère bien revenir à la maison paternelle, c'est-à-dire à l'original. Mais s'il arrive qu'il s'égare, il peut aussi parvenir à des richesses insoupçonnées, comme les deux enfants découvrant la maison de pain d'épice. Dans cette Histoire naturelle de la traduction, pour la première fois, c'est la figure du lecteur qui passe au premier plan. En tant que lecture, la traduction, comme la pensée, est d'abord un parcours. Elle est une maïeutique du sens et une pratique ancrée dans l'Histoire : c'est ce que démontre cet essai magistral.

05/2019

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Romance sexy

Le clan Hopkins Tome 3 : Dernier frisson

Quand on est différent, on se dit que l'on n'est qu'une terrible erreur. Riley Hopkins ne s'est pas toujours senti à sa place au sein du clan. Ses cheveux blonds ont souvent détonné au milieu de la marée de roux et de brun, et sa personnalité, bien plus sombre que celles de ses frères, s'est démarquée à maintes reprises. Mais les années ont fini par atténuer son mal-être. C'est en tout cas ce qu'il se pousse à croire au moyen d'un contrôle à toute épreuve et d'un quotidien organisé jusque dans ses moindres détails. Cette méthode ne lui a jamais fait défaut. Du moins, jusqu'à ce que sa vie bien rangée soit bousculée par Nate au point de lui faire perdre son sang-froid légendaire. Aujourd'hui, Nate se trouve à l'autre bout de la Terre, et c'est mieux pour tout le monde. La dernière chose dont Riley a besoin, c'est que quelqu'un vienne balayer son petit univers d'un revers de la main. Mais peut-on vraiment réprimer ce que l'on ressent, même quand on s'y applique ? #MM #Famille #Enemies-to-lovers #AmourCompliqué Ce tome termine la série Le clan Hopkins "Dans ce dernier tome de la série, on retrouve tout le clan Hopkins au complet pour le mariage de Gaby et Ezra. Enfin nous découvrons Riley, le plus taciturne de la fratrie. On comprend enfin ce qu'il ressent, ses mécanismes de défense au milieu de ses frères si exubérants et à quel point il est en réalité attachant. Et avec le retour de Nate, notre pauvre Riley n'est pas au bout de ses peines, parce que ce n'est plus le jeune homme timide de qui il a brisé le coeur qui revient d'Egypte ; mais un homme bien décidé à comprendre Riley et à le reconquérir". Audrey - Relectrice éditoriale

05/2023

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Théologie protestante

Explication du Psaume 51

De sa nature et de son enfance, où il reçut une éducation très sévère, Martin Luther avait contracté une attitude craintive vis-à-vis de Dieu, qu'il imaginait constamment en colère contre ses péchés. Devenu moine, ses angoisses religieuses s'accrurent jusqu'à l'amener au voisinage de la folie et du tombeau. Enfin brilla sur lui la grande vérité centrale de la Bible, celle qui fut à la base de la Réforme : La justification de l'homme auprès de Dieu, s'obtient par la foi seule, sans que ses oeuvres y apportent aucune contribution. Toute l'exégèse de Luther restera marquée par l'expérience dramatique de cette révélation ; ainsi c'est spontanément, que dans le psaume 51, il s'identifie avec David, roi adultère et assassin, mais pécheur brisé et repentant, qui ne plaide que la pure miséricorde de Dieu. La foi des croyants de l'Ancienne alliance se portait sur le Messie à venir, celle de ceux de la Nouvelle regarde au Messie déjà venu : Jésus-Christ ; les uns et les autres sont donc sauvés par lui de la même manière. Composé en latin en 1532, imprimé en 1545, ce livre du Réformateur sur le Psaume de la repentance de David n'est pas à proprement parler un Commentaire : il va au-delà du texte, en appliquant de manière spirituelle les pensées du psalmiste à la vie chrétienne. Luther explique l'Ecriture comme il prêche, son Explication du Psaume 51, est en somme une collection de vingt sermons portant sur chacun des versets. Jean-Frédéric Nardin (1687-1728), qui l'a traduit en français, a été un prédicateur piétiste remarquable du pays de Montbéliard. La traduction du Psaume figurant en tête est de Armand de Mestral (1815-1873), pasteur suisse ; celle placée à la fin, et en vers, de Clément Marot (1496-1544), fameux poète de la cour de Marguerite de Navarre. ette reproduction ThéoTeX reprend le texte de l'édition de 1842.

04/2023

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Revues

Europe N° 1117, mai 2022 : Marivaux

Les préventions contre Marivaux ont eu la vie dure. Sainte-Beuve ne voyait dans son théâtre que "badinage à froid espièglerie compassée et prolongée, pétillement redoublé et prétentieux, enfin une sorte de pédantisme sémillant et joli...". Ce sont les gens de théâtre qui au siècle dernier ont contribué au premier chef à rendre à cet écrivain sa force comique, sa vérité sociale, la subtile clarté de sa langue, tout en découvrant un Marivaux des profondeurs, âpre, violent, cruel. Depuis lors, le répertoire marivauden n'a plus quitté l'affiche. La critique a pareillement élargi une oeuvre qui ne se limite plus a quelques textes de théâtre. Elle a rappelé les "petites pièces" a cité des plus connues, les romans de jeunesse à côté de La Vie de Marianne et du Paysan parvenu, et surtout souligné l'importance des "journaux", chroniques, essais et réflexions. Marivaux expérimente et invente des formes nouvelles. Il parle des inquiétudes de son temps avec autant de légèreté que d'acuité. Il désamorce les violences de la vie amoureuse et de la société par l'humour Merveilleux explorateur de la confusion des sentiments et des incertitudes du désir, il brise les illusions de l'amour-propre et les mensonges de l'ordre social. Avec Marivaux, les mots d'hier aident à comprendre les sentiments d'aujourd'hui et les mots d'aujourd'hui aident à prendre conscience de la distance historique. Joué, publié, étudié, mis en images au cinéma, cet écrivain parait en phase avec notre époque. Loin de toute superficialité mondaine, il pratique une mise à l'épreuve de soi : on se masque pour s'éprouver, on se dérobe derrière les mots et les mots sont des aveux. On aimerait aujourd'hui faire intervenir Marivaux dans nos débats sur l'égalité des êtres malgré l'inégalité des conditions et sur la tension entre la réalité vécue des sexes et l'injonction des genres. La gravité de tels enjeux n'est pas séparable du plaisir lié à la lecture et au spectacle de ses oeuvres.

05/2022

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Vichy

Joseph Darnand

La biographie d'un héros de la Grande Guerre devenue une figure cardinale de la collaboration. A l'approche des commémorations des années 1944-1945, comment oublier que certains " héros " de la Grande Guerre et des combats de mai-juin 1940 ont sombré dans les pires compromissions ? Parmi tous les ouvrages consacrés à la Seconde Guerre mondiale, la Résistance et l'Occupation, il manquait un livre de référence sur Joseph Darnand, un personnage ambivalent dont la vie reste associée à une question majeure : Comment un patriote aimant profondément son pays a-t-il pu le trahir en s'associant aux crimes commis sous l'égide du régirme de Vichy ? Sergent à 21 ans, ce jeune aventurier se fait remarquer pendant la Première Guerre mondiale quand il brise les lignes allemandes en plein jour puis lorsqu'il permet à la France de gagner une bataille conduisant à la victoire décisive. En 1940, il fait même la Une de Match, après avoir espionné un poste ennemi et ramené le corps sans vie de son meilleur ami sous le feu des tirs. Ambitieux et voulant donner un sens à sa vie - qu'il croit être celle d'un héros injustement refoulé à la porte des écoles d'officiers de l'armée -, il fréquente toutes les familles de l'extrême-droite durant l'entre-deux-guerres. Admirateur absolu de Pétain, il le suit dans une spirale mortifère, gagnant sans rechigner le camp de la collaboration sans limites avec l'ennemi. Ainsi, pendant la guerre, Darnand est d'abord nommé chef de la Milice avant de devenir officier de la SS et Secrétaire d'Etat à l'Intérieur. Il est jugé, condamné à la peine de mort et fusillé le 10 octobre 1945. S'appuyant sur des sources jusqu'ici inexplorées, Eric Alary nous livre une biographie sans fard de l'une des figures les plus honnies de la Collaboration.

10/2023

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Pléiades

Oeuvres romanesques complètes. Tome 2

Il y a une façon d'évoquer Jane Austen qui pourrait la faire passer pour ce qu'elle n'est pas : une donneuse de leçons. Fille d'un pasteur de province, elle se veut l'écrivain de la raison face aux débordements sentimentaux des auteurs de son temps (Samuel Richardson, Fanny Burney), et cherche à prémunir le lecteur contre les errements du cour glissant sur la pente de l'égoïsme. A ses portraits tout en nuances, elle ne donne pas pour fond les paysages tourmentés des romans gothiques d'une Ann Radcliffe, mais ceux, apparemment plus paisibles, d'une campagne anglaise dont elle révèle l'arrière-scène : ce monde où les jeunes filles doivent apprendre à diriger leurs sentiments pour atteindre au bonheur rêvé. Pourtant, ses romans ne sont pas des contes de fées déguisés où l'héroïne finit par épouser le parfait gentleman. Les changements psychologiques subtils et progressifs vécus par les protagonistes contribuent sans doute au plaisir de la lecture, mais ils passent après la joie que procure l'ironie dont Austen fait preuve à l'égard de ses créatures. Douée d'un génie comique certain, celle "qui écrit en cachette derrière une porte grinçante" est, pour Virginia Woolf, l'"un des auteurs les plus constamment satiriques" de son époque. En prenant pour cibles les comportements égoïstes et les petites lâchetés de ses semblables, elle pointe ce que la nature humaine peut avoir de mesquin, de pathétique, de loufoque et d'affligeant. Les héroïnes elles-mêmes n'échappent pas aux critiques de leur créatrice. Fanny Price est timorée, Anne Elliot influençable, et Emma Woodhouse, qui n'est ni l'une ni l'autre, n'inspirerait pas la sympathie, si Jane Austen n'avait l'art de rendre attachants jusqu'aux défauts qu'elle moque. Ce tour de force, une sensibilité rare et l'audace discrète de son style sont les secrets de son extraordinaire popularité.

10/2013

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Littérature étrangère

Nouvelles du pays

Il y a la femme adultère condamnée à être lapidée, le carrossier qui reçoit des foules convaincues de voir la vierge Marie sur un pare-brise, le jeune théâtreux idéaliste et paumé, la jeune fille pénétrée de convictions sociales et religieuses qui n'ont rien d'un choix, le Nigérian qui remonte vers le Nord avec de faux papiers pour passer en Europe, la jeune femme qui travaille au noir à Londres, la mère célibataire devenue experte en transport de drogue, la jeune fille au pair qui travaille pour une famille de Nigérians expatriés aux Etats-Unis, la Nigériane enceinte qui se lie d'amitié avec sa voisine américaine elle aussi enceinte, la fillette qui accompagne ses parents lors du rendez-vous où ils espèrent obtenir la green card, le garçon issu d'un milieu modeste qui hésite à entrer dans des combines illégales... Au fil de ces onze nouvelles, c'est un vaste panorama tout en nuances que compose Sefi Atta, dans lequel les dialogues imposent un rythme narratif enlevé et permettent une perception immédiate des personnages. L'humour se mêle au désespoir et au tragique, et l'on passe d'une aspérité à l'autre, d'une facette du Nigeria à l'autre, toutes plus sombres les unes que les autres mais en même temps empreintes d'une vitalité qui force l'admiration, éclairées d'un humour et d'un amour de la vie qui s'imposent avec force. Ce recueil parcourt les diverses échappatoires qui s'offrent à chacun dans ce pays : la drogue, le sexe, la corruption, les ragots, la foi envers et contre tout, le trafic de tout et de rien, la fuite à l'étranger, mais aussi les liens familiaux, la transmission de génération en génération d'une identité évolutive mais forte, les improbables solidarités qui se créent, s'éprouvent, s'effritent, la quête de valeurs humaines, le désir de s'en sortir à tout prix. Autant de thèmes qui sont ici abordés avec une remarquable sincérité et une profonde humanité.

10/2012

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Littérature étrangère

Secret public

En 1980, dans un pays totalitaire, la réalisation, pour la télévision d'Etat, d'un documentaire consacré au plus grand écrivain national devient le prétexte d'une quête de la vérité historique. Qui est Tomas Szass, l'écrivain célébré ? L'auteur de romans réalistes qui ont sublimé les aspirations du nouveau régime ? Le chef de file des " événements " qui ont ébranlé ce même régime quelques années plus tard ? L'homme brisé par l'internement et contraint à une autocritique qui devait à la fois lui rendre la liberté et le conduire à se retirer du monde ? Tous ces éléments dessinent le secret d'une existence qu'Istvan Ber, le réalisateur, est chargé de retracer. Soumis aux pressions de ses supérieurs hiérarchiques et de la police politique, il compose, grâce aux techniques du montage, un personnage conforme aux attentes de l'orthodoxie. Son assistante, Clara Kessler, récupère les chutes du documentaire officiel pour monter son propre film et obtenir de Szass qu'il lui livre son secret. Utilisant lui-même le procédé du montage, Bernlef a construit un roman où alternent la vie des protagonistes et les extraits des romans de Szass, les fragments d'interviews de l'écrivain à différentes périodes de la vie, les documents officiels retraçant les grands épisodes de l'histoire du régime. Redoublant par ce procédé le conflit qu'affrontent les personnages, Bernlef place son lecteur devant la question suivante : comment notre vie, dans sa dimension la plus quotidienne ou privée, est-elle affectée par la conscience de la vérité ? Les différentes réponses à cette question font circuler le secret d'un personnage à un autre, et composent l'énigme sans cesse déplacée de Secret Public. Né en 1937, J. Bernlef vit à Amsterdam. Romancier, nouvelliste, poète et traducteur, il a reçu le grand Prix littéraire AKO pour Secret Public en 1987. Calmann-Lévy a déjà publié du même auteur Chimères, roman qui a été porté à l'écran. Traduit du néerlandais par Philippe Noble.

04/1994

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Poésie

Ecriture ineffable. Précédé de Ruisseau des solitudes de L'Ivre Oeil et suivi de Gris de perle

A l'occasion du centenaire de la naissance d'André Pieyre de Mandiargues, la collection Poésie/Gallimard réédite en deux volumes l'intégralité de son oeuvre poétique, soit l'ensemble des textes publiés par ses soins augmenté de quelques inédits. Aux côtés des romans, récits, nouvelles, pièces de théâtre et essais qui ont fait le renom de l'auteur de La Marge et du Musée noir, la poésie occupe une place essentielle, peut-être même centrale, tant elle semble, par bien des surgissements, surprises et courts-circuits, au coeur de toute l'oeuvre, à la fois comme révélateur intime et comme enjeu formel. Pieyre de Mandiargues a confié que s'il écrivait des poèmes c'était "dans l'espoir de ressentir à nouveau la fièvre qu'il avait éprouvée à la lecture d'Agrippa d'Aubigné, des élisabéthains, des romantiques allemands, de Coleridge, de Lautréamont et des surréalistes" . Ces références, assez éclectiques, suggèrent une grande liberté quant au choix des thèmes et de leur transcription. On peut évoquer une tension, voire une contradiction, entre une inspiration qui laisse toute latitude à l'imaginaire et une écriture qui se veut précise et maîtrisée. André Pieyre de Mandiargues est un baroque qui ne répugne pas au classicisme. Ses poèmes se distinguent en cela et s'identifient aussitôt, comme si la plus chatoyante fantaisie langagière pouvait subtilement, et parfois avec perversité, se laisser entrevoir ou soupçonner sous une stricte parure. Incontestablement, l'oeuvre poétique de Pieyre de Mandiargues est à redécouvrir. Elle propose comme aucune autre dans le siècle cette conjonction des contraires qui ne brime pas la folie onirique au nom de la lucidité, qui ne submerge pas la visée âpre sous un déferlement verbal. "Bien moins que la dictée de l'inconscient, note-t-il, mais beaucoup tout de même, m'intéresse une certaine perfection du vers ou du verset, qui doit presque toujours au travail, sans doute, mais qui le rend incorrigible et pur comme le corps naturel dans sa nudité bouleversante, que l'on regarde avec amour".

01/2010

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Poésie

L'Age de craie. Suivi de Dans les années sordides ; Astyanax et Le Point où j'en suis

A l'occasion du centenaire de la naissance d'André Pieyre de Mandiargues, la collection Poésie/Gallimard réédite en deux volumes l'intégralité de son oeuvre poétique, soit l'ensemble des textes publiés par ses soins augmenté de quelques inédits. Aux côtés des romans, récits, nouvelles, pièces de théâtre et essais qui ont fait le renom de l'auteur de La Marge et du Musée noir, la poésie occupe une place essentielle, peut-être même centrale, tant elle semble, par bien des surgissements, surprises et courts-circuits, au coeur de toute l'oeuvre, à la fois comme révélateur intime et comme enjeu formel. Pieyre de Mandiargues a confié que s'il écrivait des poèmes c'était "dans l'espoir de ressentir à nouveau la fièvre qu'il avait éprouvée à la lecture d'Agrippa d'Aubigné, des élisabéthains, des romantiques allemands, de Coleridge, de Lautréamont et des surréalistes" . Ces références, assez éclectiques, suggèrent une grande liberté quant au choix des thèmes et de leur transcription. On peut évoquer une tension, voire une contradiction, entre une inspiration qui laisse toute latitude à l'imaginaire et une écriture qui se veut précise et maîtrisée. André Pieyre de Mandiargues est un baroque qui ne répugne pas au classicisme. Ses poèmes se distinguent en cela et s'identifient aussitôt, comme si la plus chatoyante fantaisie langagière pouvait subtilement, et parfois avec perversité, se laisser entrevoir ou soupçonner sous une stricte parure. Incontestablement, l'oeuvre poétique de Pieyre de Mandiargues est à redécouvrir. Elle propose comme aucune autre dans le siècle cette conjonction des contraires qui ne brime pas la folie onirique au nom de la lucidité, qui ne submerge pas la visée âpre sous un déferlement verbal. "Bien moins que la dictée de l'inconscient, note-t-il, mais beaucoup tout de même, m'intéresse une certaine perfection du vers ou du verset, qui doit presque toujours au travail, sans doute, mais qui le rend incorrigible et pur comme le corps naturel dans sa nudité bouleversante, que l'on regarde avec amour".

01/2010

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Beaux arts

Alain Kirili

Né en 1946, Alain Kirili vit et travaille à Paris et New York. En 1972, il expose pour la première fois à la galerie Sonnabend à Paris. Sa sculpture actualise les moyens et les matériaux traditionnels (terre cuite, plâtre peint, fer forgé, bronze). Il transforme également des matériaux contemporains tels que l'aluminium et la résine. La diversité des médiums et la dimension spirituelle de la création sont aussi des traits caractéristiques de son oeuvre comme l'ont montré par exemple ses collaborations avec des musiciens de jazz américains. Ses sculptures figurent dans de nombreuses collections privées et publiques telles que le Museum of Modern Art de New York, le musée Ludwig de Cologne, la collection Raymond Nasher de Dallas, les musées de Grenoble et de Saint-Etienne. Parmi les commandes publiques qu'il a réalisées, on peut voir ses sculptures Grand Commandement blanc à Paris, dans le jardin des Tuileries et Ascension (récemment installée) à l'abbaye de Montmajour. Robert C. Morgan a un Master of Fine Arts en sculpture et un doctorat en philosophie de l'art. Il est critique d'art et écrit dans un grand nombre de revues internationales et de magazines professionnels. Il est rédacteur à Sculpture Magazine, New York Arts et Tema Celeste (Milan) ; il collabore également à Art News. Il est en outre l'auteur de catalogues et de monographies. Parmi ses ouvrages récents, citons Art into Ideas : Essays on Conceptual Art (1996), The End of the Art World (1998), Bernar Venet, 1961-1970 (1999), Gary Hill (2000) et Bruce Nauman (2002). En 1999, il obtient le premier prix Arcale de critique d'art, à Salamanque, et il est élu membre du jury du prix Unesco à la biennale de Venise. Robert Morgan est également poète et artiste ; il vit et travaille à New York mais voyage aussi dans le monde entier. Il occupe les fonctions de professeur adjoint des beaux-arts au Pratt Institute et de conseiller du doyen au Rochester Institute of Technology de New York.

09/2002

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Littérature française (poches)

Rosie Carpe

Le septième roman de Marie NDiaye ne commence pas par le début, non, les premières pages racontent l'arrivée de Rosie Carpe à la Guadeloupe où elle vient rejoindre son frère Lazare qui ne l'attend pas, elle est enceinte, enceinte de personne, sans le sou, malheureuse, malheureuse et lavée d'avoir laissé le malheur passé sur la rive ancienne de l'Atlantique. C'est déjà le commencement de la fin. Lazare n'est pas là, il est ailleurs, dans de mauvais coups, défait, il a envoyé Lagrand les chercher à l'aéroport. Lagrand est peut-être le premier personnage noir de Marie NDiaye, tous livres confondus. Il est également le seul personnage clair de ce livre, le seul innocent, donc le seul impardonnable. L'histoire commence plus tard, vers la page 50, à Brive-la-Gaillarde, une ville jaune avec un magnolia inoubliable dans la cour, le seul souvenir commun de Rosie et Lazare Carpe. Là-bas, ils avaient des parents et un avenir. Les parents et l'avenir ont fini par se désintéresser d'eux. Rosie travaille dans un hôtel, s'y fait engrosser, endure, espère et désespère, boit. Part. Arrive. Rosie vit à côté de son nom. En Guadeloupe, la vie empire, on laisse mourir, on tue, on s'accouple et on se désaccouple au partage des générations, on salit, on se salit, on a peur, on a peur de sa peur, on transgresse d'aveugles et invisibles tabous. On respire trop fort ou trop faible, on transpire. Le livre ne tient pas dans ses rebondissements, même s'il y tient. Le livre existe parce que Marie NDiaye l'a écrit, parce qu'elle y réussit à l'extrême ce qu'elle conduit depuis toujours : écrire dangereusement, écrire au comble de la modestie et de l'exigence, écrire au risque de soi-même. Le septième roman de Marie NDiaye ne finit pas avec sa fin, il dure longtemps après qu'on l'a refermé. Jean-Baptiste Harang, Libération.

09/2009

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Religion

Tu es une si merveilleuse créature

La vie est loin d'être un long fleuve tranquille. Si tu veux t'en sortir, prends la précaution de recueillir la bonne information. au guichet de ton coeur, là où Dieu parle. Reconnais que "tu es quelqu'un d'exceptionnel, d'une valeur inestimable, conçu pour des oeuvres excellentes prédéfinies à l'avance ! Tu n'es pas le fruit d'une combinaison génétique sans lendemain. En vérité, tu es une si merveilleuse créature" . Quelle excellente nouvelle ! Prête bien l'oreille car Dieu ton Créateur veut t'apprendre à te reconnaître comme il t'a engendré. Comment procède Dieu ? Si tu te disposes à l'écouter, un dialogue de Père à fils ou fille s'établit aussitôt. Efforce-toi d'obéir à ses instructions ; mets en pratique ses recommandations. Si tu adhères à sa Parole avec persévérance, Dieu brise l'épouvantable barrière du péché qui l'empêche de te serrer près de son coeur. Ses faveurs attendent ton consentement. Crois seulement ! Si tu prends la peine de comprendre ce que signifie réellement être créé à l'image de Christ, l'empreinte du Dieu invisible, dans le Corps, l'Ame et l'Esprit duquel ton être est forgé avant que le monde soit, les oeillères de la religion humaine tombent. Le doute, le désespoir, la frustration et l'errance meurent progressivement. Les fausses croyances millénaires se taisent définitivement. Cela fait une sacrée différence. Qu'il pleuve, qu'il vante, qu'il neige au dehors, tu sais qu'au au-delà de l'adversité, des épreuves et des afflictions inéluctables, la vie de tous les jours s'ancre dans la paix et la joie du Seigneur. Quand tu réalises que l'homme est le bras choisi de Dieu, dûment mandaté pour exercer sa justice sur la terre par la foi en Jésus-Christ, tu mesures la plénitude de la grâce divine. Dieu t'aime !

09/2014

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Littérature française

Mes contes d'au-delà des mers

"Mes contes d'au-delà des mers sont des petits bonheurs, portés sur l'océan par des navires aux ailes légères. Ils sont toujours décrits avec l'écriture marine d'une justesse impeccable de Jean de La Varende, un écrivain qui a servi de tout son coeur, de tout son talent et de tout son plaisir la compréhension et l'amour de la mer. "Mis en scène à travers le monde et les âges, ces contes ont la force visuelle de séquences de cinéma. Le lecteur marche dans le cortège du marquis de Manera le long de la route brûlante, sur le sol d'argent fondu tout brasillant de vibrations blanches au grand soleil de onze heures. Il est dans le sillage des trières grecques, ces navires ailés, jaune et rouge, qui font trembloter en reflets les colonnes et les temples, sur les caps attiques et dans les îles mélodieuses. La langue est élégante et lisse comme cette glaçure anglaise que rien n'imite, ou comme le yakiba, la trempe d'une lame de sabre de samouraï. Elle est poétique, pétillante, riche, mélodieuse, jaillissante, jubilatoire. Elle rebondit d'allitérations en notations sonores dans un spectre large, du grondement d'un train qui s'assourdit aux confins de la plaine, jusqu'aux harpes étranges faisant miauler la brise. Sons, mais aussi odeurs exotiques, racine d'iris et fleur d'oeillet. Couleurs, dans toutes les nuances subtiles ou violentes, corps de nacre rose avec des jambes et des bras d'or, biches d'aventurine, cerfs roses aux bois dorés, faons jaune citron tavelés de poivre, deux oiseaux, noir, blanc et rouge, luttant dans une fougue du pinceau. Le ton est sensible, léger comme un nuage ou un éventail japonais, mais prégnant. [...] Tous réservent une surprise parfois impertinente, comme si la finalité du récit était d'amener sa chute majuscule, comme le clin d'oeil d'une jonque chinoise." Amiral François Bellec, de l'Académie de marine

12/2017

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Littérature française

Anaissoune à l'école des blancs

A la lecture de ce récit une phrase que connaissent tous les écoliers francophones me vient à l'esprit, Rodrigue, dans le Cid de Corneille, clamait : Aux âmes bien nées, la valeur n'attend pas le nombre des années. Anaïssoune avec ses 7 ans est certes une âme bien née ! Benjamin d'une grande fratrie, orphelin déjà de père et de mère, il a grandi au sein d'une famille qui l'entoure d'un amour infini. Il va être arraché aux siens pour intégrer l'Ecole nomade de Gourma Rharous et son départ est un véritable drame. Il parvient à braver les obstacles, à concilier son sens de la révolte et son désir de fuite pour retrouver sa famille avec les principes d'honneur inculqués par son éducation traditionnelle peule. Malgré sa méfiance pour tout ce qui vient de l'Ouest et grâce à son courage et à sa finesse d'esprit, il va réussir à résoudre cette équation aux données contradictoires : comment rester soi même, fidèle aux siens, à ses principes d'honneur et devenir un " petit esclave des blancs " fier et libre. Anaïsssoune voudrait revenir chez lui et vivre auprès des siens dans ce Gourma qu'il aime tant mais son intelligence et ses réussites scolaires le prédisposent à poursuivre toujours plus loin sur le chemin de la connaissance. Au cours de ces années vécues dans " la prison dorée " de Bengao, il va aussi forger sa personnalité au contact des enfants peuls et touaregs et tisser avec eux des liens d'estime et d'amitié indestructibles. Au moment où le Mali cherche à résoudre le difficile problème de la réconciliation nationale, ce récit nous apporte une brise d'espoir, l'espoir que les hommes d'honneur et de valeur de ce Nord, aujourd'hui meurtri, sauront rétablir la trame du tissu social et les liens solides de fraternité et d'amitié qui liaient les familles des ethnies peule, sonraïe, arabe et touarègue du nord du Mali. Puisse le temps de la Baraka revenir dans notre pays !

06/2018

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Littérature érotique et sentim

Les protecteurs Tome 2 : Rédemption

Le chirurgien Ronan Grisham a tout perdu le jour où l'homme qu'il aimait lui a été enlevé à la suite d'une violente attaque. Animé par une soif de vengeance, il tourne sa haine dans la construction d'un groupe clandestin qui fait ce que lui n'a pas pu faire ce jour maudit... prendre la vie des coupables pour sauver la vie des innocents. Mais des années plus tard, il est forcé de se confronter au seul lien de son passé qu'il ne peut couper. Sept ans après la perte de ses parents lors d'une intrusion violente dans sa maison qui l'a laissé marqué à la fois physiquement et mentalement, Seth Nichols, 21 ans, essaie de reconstruire sa vie afin de prendre les rênes de l'empire qu'est la société de son père. Mais la dernière personne qu'il s'attend à voir revenir dans sa vie est l'homme qu'il a chassé avec un innocent baiser volé. Avec un effleurement de ses lèvres, Seth réussit à faire à Ronan ce qu'aucun autre n'avait fait depuis le jour où il a vu la lumière s'éteindre pour toujours dans les yeux de son fiancé. Il lui a fait désirer à nouveau. Mais il ne peut désirer quiconque, et encore moins le jeune frère de son défunt fiancé. Car un geste de Seth pourrait briser le monde méticuleusement construit de Ronan et il sait qu'il ne pourra pas survivre à cela une deuxième fois. Mais quand une série d'attaques contre Seth force le retour de Ronan dans sa vie, Seth sait qu'il s'agit de sa dernière chance de prouver qu'il peut être l'homme dont ce chirurgien brisé a besoin. Seulement, le Ronan qui revient n'est pas le Ronan dont Seth est tombé amoureux il y a si longtemps. Seth peut-il être le salut de Ronan ou finira-t-il par les détruire tous les deux ?

09/2017