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Geneviève Damas

Extraits

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sociologie du genre

Coming out

En France, plus de 6 000 personnes de même sexe se sont mariés en 2021, après un long combat la PMA est enfin ouverte pour toutes les femmes. Pourtant cette même année on compte plus de 4 000 agressions homophobes, un chiffre en constante augmentation. Comment annoncer, révéler à sa famille, ses amis, ses collègues et parfois même son public son homosexualité ? A quel moment ? Comment s'assumer ? Quelles clés de compréhension donner à ses proches ? A-t-on besoin de le dire, tout simplement ? Elise Goldfarb et Julia Layani, deux jeunes activistes, ont décidé de créer le podcast Coming Out. Diffusé sur Spotify depuis 2020, il a pour mission de donner la parole à des personnalités LGBTQI+ afin qu'elles puissent raconter leur parcours intime et professionnel. Enregistrées dans un appartement parisien, entre le canapé et la table basse, ces voix chuchotées à l'oreille des auditeurs ont rencontré un immense succès avec plus d'1, 5 millions d'écoutes. Afin que cette prise de parole ne puisse être oubliée et accessible au plus grand nombre, voici l'adaptation de Coming Out en livre. Ce volume contient des extraits choisis d'une quinzaine d'épisodes de la saison 1 et 2 mais aussi de la nouvelle saison 3 précédés d'une préface puissante et personnelle d'Elise et Julia. Les lecteurs retrouveront notamment Eddy de Pretto, Pomme, Fatima Daas, Jeremstar, Nicky Doll, Xavier Dolan ou encore Augustin Trapenard, et pour célébrer la sortie de la saison 3, deux épisodes exclusifs. Un livre qui raconte des destins, des générations et des expériences différentes. Des paroles bouleversantes que l'on ne peut oublier. Un livre que l'on voudrait offrir à ses amis, sa famille, ceux qui comprennent et ceux qui comprennent moins.

02/2023

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Littérature française (poches)

Peau d'ours. Notes pour un roman

Henri Calet est mort en 1956, à l'âge de cinquante-deux ans, d'une crise cardiaque. Peau d'Ours sont les notes qu'il avait prises de 1951 à sa mort, en vue d'un roman qu'il n'eut pas le temps d'écrire et qui devait porter ce titre. " A la mort de Calet, Peau d'Ours se composait d'un amas de papiers de différente nature ", écrit l'amie à qui il les avait remis en murmurant : " C'est ce que j'ai de plus précieux. " Ce dossier contenait " un nombre important de petites feuilles de toutes dimensions, sur lesquelles Calet avait noté ses réflexions, ses observations, et aussi ses amusements et ses chagrins. " On y trouvait également des lettres et quelques articles, et enfin " un relevé de ses agendas depuis la fin de l'année 1949 - document très révélateur de la façon dont Calet s'inspirait, dans ses romans, de sa vie intime ". Il avait commencé à classer par personnage une partie de ces feuillets... Ne disait-il pas lui-même que son œuvre était " une sorte d'herbier où je place, j'incère des personnages entrevus, séchés " ? " Calet disparu, que faire de ce projet de roman ? ... Le souffle discret de ce dur combat avec la vie, puis avec la mort, méritait d'être entendu... Ces pages, dans leur nudité qui laisse apparaître le grain même de la vie, ont semblé à quelques-uns d'une signification irremplaçable. " Irremplaçable : voilà exactement le mot qui vient à l'esprit en lisant ce livre. Personne d'autre que Calet ne pouvait dire ces choses, grandes ou petites, d'une manière plus simple, ni plus bouleversante. Et nulle part Calet n'a peut-être imposé plus fermement la personnalité de son art que dans cette Peau d'ours, au titre si tragiquement prophétique.

02/2011

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Cosmologie - Histoire

Du cosmos à la vie

Un astrophysicien et une biologiste unissent leurs compétences pour raconter l'apparition et l'évolution du vivant, des premières particules à l'impact parfois dévastateur de l'humanité sur la planète. Des premières étoiles à l'apparition de la vie sur terre, redécouvrir l'histoire de l'univers Un astrophysicien et une biologiste s'associent pour aborder tour à tour une question qui n'a cessé de préoccuper l'humanité : la naissance de l'univers et l'apparition de la vie. Aujourd'hui, les sciences apportent des réponses argumentées à cette interrogation existentielle, explorant la matière et apportant des traces encore inaccessibles il y a peu. Au début était l'univers. On situe sa naissance à environ 13, 7 milliards d'années. Des particules élémentaires jusqu'aux amas de galaxies, cet " ensemble " est soumis à quatre interactions fondamentales : la gravité, l'électromagnétisme et deux forces nucléaires. Dès lors, différentes générations d'étoiles (et leurs groupements, appelés galaxies) se forment au cours du premier milliard d'années. La majorité des éléments chimiques, dont ceux qui façonnent la Terre et la vie qu'elle abrite, vont se former au sein des étoiles, surtout les plus massives. La présence d'eau sur la Terre a joué un rôle crucial. Deux périodes ont ponctué l'évolution et le développement de la vie : la première, marquée par l'absence d'oxygène dans l'atmosphère terrestre ; la seconde par son apparition, il y a environ deux milliards d'années. Après avoir évoqué les principaux travaux relatifs aux mécanismes ayant permis l'apparition de la vie sur Terre, Jean Audouze et Marie-Christine Maurel présentent l'évolution du vivant jusqu'à l'apparition d'Homo sapiens, son empreinte récente dans la transformation des écosystèmes et les craintes suscitées par le réchauffement climatique et l'appauvrissement de la diversité biologique.

10/2023

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Littérature française

Namtar, histoire de vies qui libère

"Il ne restait plus qu'une rue à prendre pour se retrouver chez lui quand soudain un sifflement intense pénétra son corps entier et d'instinct ils se jetèrent à terre, les mains sur la tête. Puis ce fut un bruit d'explosion assourdissant, où ses tympans étaient comme pris d'assaut, bouchés à tous les sons, si ce n'est le battement frénétique, de son coeur apeuré au-dedans. Une minute à peine suffit pour que des hurlements déchirants atteignent ses oreilles et que sous l'effet d'un pressentiment néfaste, il se relève d'un bon, pour courir rejoindre sa maison, dans la rue, juste à côté. Juste à côté, il n'y avait plus rien qui ressemble à des maisons, un nuage de poussière s'élevait de la terre qui n'était plus qu'un amas de pierres, de tôles et de vitres, entassées pêle-mêle. Il n'y avait même plus de rue reconnaissable sous ce mot, tout avait été dévasté." Namtar, c'est l'histoire entrelacée, de Ahmed, Aya, Arno, Aminata et Anton. Cinq destins qui vont se croiser, s'influencer les uns les autres. Qu'est-ce qui peut bien relier le Palestinien insoumis, la craintive Japonaise, le franco-belge en quête de sens, la Camerounaise déterminée et le doux rêveur américain ? Rien, a priori, sauf cette pointe d'humanité en travers coeur et ce souffle puissant qui secouant leurs pensées, va les pousser à sortir de leurs destins tout tracés, pour suivre un rêve, l'espoir d'une vie meilleure. Namtar, ou comment à une minute près, le hasard, que certains appellent Dieu, peut tout transformer, nous faire ou nous défaire, suivant les choix qui nous sont donnés et ceux que l'on prend. Namtar, une Histoire de vies qui libère.

11/2021

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Sciences de la terre et de la

Les secrets de l'univers. Patience dans l'azur ; L'heure de s'enivrer ; Dernières nouvelles du cosmos ; Chroniques des atomes et des galaxies

Conteur magistral, Hubert Reeves a su intéresser un large public à l'histoire de l'Univers. Cet ouvrage, dédié "à tous ceux que le monde émerveille", réunit cinq livres majeurs de l'astrophysicien, qui permettront au lecteur de mieux connaître et de mieux comprendre les extraordinaires avancées de la cosmologie. Big Bang, matière noire, énergie sombre, univers parallèles, antimatière, trous noirs... Toutes les découvertes de ces dernières décennies sont exposées par Hubert Reeves, inégalable dans l'art d'initier le profane à des phénomènes d'une grande complexité. Il explique quelles observations mènent les astronomes grâce aux observatoires terrestres et aux satellites, qui ont connu des développements majeurs. Il montre également comment la conquête de l'infiniment petit, grâce aux accélérateurs de particules, permet aux physiciens de préciser leur connaissance des constituants de la matière – les particules, dont le fameux boson de Higgs – et de leur rôle fondamental dès les premiers temps de l'Univers, lors de la première seconde, de savoir comment ces particules auraient surgi du vide, puis comment l'Univers a pu produire atomes, molécules, étoiles, galaxies, amas de galaxies, mais aussi notre propre système solaire, l'infiniment petit permettant aussi la compréhension de l'infiniment grand. "L'Univers a-t-il un sens ?" Cette question fondamentale sous-tend toute la réflexion et toute l'oeuvre d'Hubert Reeves. L'astrophysicien garde l'espoir que pour l'homme, dont la conscience est apparue récemment au regard des 13,8 milliards d'années d'histoire de l'Univers, "l'intelligence n'est pas nécessairement un cadeau empoisonné. L'absurde est encore évitable". "L'éveil de la jubilation est, peut-être, l'antidote le plus efficace" à l'autodestruction de l'homme et de la planète, écrit-il. Une jubilation qu'il distille pour le plus grand plaisir du lecteur.

03/2016

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Littérature française

Hoag. Un témoignage du futur

"Des gens vêtus comme pour les grandes occasions, certains en smoking et des femmes en tailleur de grand couturier portant des sacs à main d'un clinquant ridicule, s'amoncelaient comme des fourmis prises de panique ou qui auraient plutôt découvert une proie inestimable. Cette nuée de jobards, pensa-t-il, formait des amas bariolés de chair et de vêtements et l'on vit une élégante tirée à quatre épingles ôter ses chaussures parce qu'elle ne parvenait pas à escalader une indescriptible mêlée d'individus soubresautant sans arrêt et qui jeta son dévolu sur de rares produits de luxe. Mais un forcené la saisit par les chevilles et elle chuta en se blessant grièvement à la tête. Puis, il tenta à son tour de surmonter le groupe lequel finit par s'effondrer. Tandis que l'on se débattait encore sur le carrelage en s'échangeant les plus grossières insultes, le sang coulait suite à d'autres pugilats épars dans le supermarché. Ce spectacle fixa un moment Luc dans une moue effarée, et pendant une seconde il eut pourtant envie de ricaner parce qu'il songea à une vengeance personnelle tant l'hystérie collective digne d'un carnaval déchaîné tranchait avec le luxe et la morgue hautaine des accoutrements : il put enfin admirer l'authentique mentalité de tous ces petits bourgeois d'habitude si condescendants et méprisants, ou si vaniteux de leurs bonnes manières. Ce peuple snob et friqué retiré de la vie des gens ordinaires dont il se targuait il y a des mois de moquer la pauvreté et les frustrations, se révélait soudain au grand jour obsédé par tout ce qui put être dérobé dans une dégradante et obscène spirale de l'avoir et du paraître" . Patrice Van den Reysen est un enseignant de 59 ans né en région parisienne et vivant en Alsace.

03/2021

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Romans policiers

Rocambole : L'héritage mystérieux. Tome 2

La Grande Armée effectuait sa retraite, laissant derrière elle Moscou et le Kremlin en flammes, et la moitié de ses bataillons dans les flots glacés de la Bérésina. Il neigeait... De toutes parts, à l'horizon, la terre était blanche et le ciel gris. Au milieu des plaines immenses et stériles se traînaient les débris de ces fières légions, naguère conduites par le nouveau César à la conquête du monde, que l'Europe coalisée n'avait pu vaincre, et dont triomphait à cette heure le seul ennemi capable de les faire reculer jamais : le froid du nord. Ici, c'était un groupe de cavaliers raidis sur leur selle et luttant avec l'énergie du désespoir contre les étreintes d'un sommeil mortel. Là, quelques fantassins entouraient un cheval mort qu'ils se hâtaient de dépecer, et dont une bande de corbeaux voraces leur disputaient les lambeaux. Plus loin, un homme se couchait avec l'obstination de la folie, et s'endormait avec la certitude de ne se point réveiller. De temps à autre, une détonation lointaine se faisait entendre ; c'était le canon des Russes. Alors les traînards se remettaient en route, dominés par le chaleureux instinct de la conservation. Trois hommes, trois cavaliers, s'étaient groupés à la lisière d'un petit bois, autour d'un amas de broussailles qu'ils avaient à grand- peine dépouillés de leur couche de neige durcie, et auxquelles ils avaient mis le feu. Chevaux et cavaliers entouraient le brasier, les hommes accroupis et les jambes croisées, les nobles animaux la tête basse et l'oeil fixe. Le premier de ces trois hommes portait un lambeau d'uniforme encore recouvert des épaulettes de colonel. Il pouvait avoir trente- cinq ans ; il était de haute taille, d'une mâle et noble figure, et son oeil bleu respirait à la fois le courage et la bonté.

11/1992

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Romans policiers

Rocambole : L'héritage mystérieux. Tome 1

La Grande Armée effectuait sa retraite, laissant derrière elle Moscou et le Kremlin en flammes, et la moitié de ses bataillons dans les flots glacés de la Bérésina. Il neigeait... De toutes parts, à l'horizon, la terre était blanche et le ciel gris. Au milieu des plaines immenses et stériles se traînaient les débris de ces fières légions, naguère conduites par le nouveau César à la conquête du monde, que l'Europe coalisée n'avait pu vaincre, et dont triomphait à cette heure le seul ennemi capable de les faire reculer jamais : le froid du nord. Ici, c'était un groupe de cavaliers raidis sur leur selle et luttant avec l'énergie du désespoir contre les étreintes d'un sommeil mortel. Là, quelques fantassins entouraient un cheval mort qu'ils se hâtaient de dépecer, et dont une bande de corbeaux voraces leur disputaient les lambeaux. Plus loin, un homme se couchait avec l'obstination de la folie, et s'endormait avec la certitude de ne se point réveiller. De temps à autre, une détonation lointaine se faisait entendre ; c'était le canon des Russes. Alors les traînards se remettaient en route, dominés par le chaleureux instinct de la conservation. Trois hommes, trois cavaliers, s'étaient groupés à la lisière d'un petit bois, autour d'un amas de broussailles qu'ils avaient à grand- peine dépouillés de leur couche de neige durcie, et auxquelles ils avaient mis le feu. Chevaux et cavaliers entouraient le brasier, les hommes accroupis et les jambes croisées, les nobles animaux la tête basse et l'oeil fixe. Le premier de ces trois hommes portait un lambeau d'uniforme encore recouvert des épaulettes de colonel. Il pouvait avoir trente- cinq ans ; il était de haute taille, d'une mâle et noble figure, et son oeil bleu respirait à la fois le courage et la bonté.

11/1992

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Littérature française

Baron Rouge 19-59

Le narrateur de ces pages se veut le Baron Rouge d'un voyage identitaire dans le troisième millénaire. De Jules à Julio, en passant par Julien, le Je se risque à un récit de soi à la fois spatial et temporel. Hawaï, Louisiane et Belgique se découpent sur la cartographie d'une identité morcelée, patchwork de vie que tisse le fil rouge d'une écriture mosaïcale. L'écriture se fait coruscante et odorante dans la luxuriance d'une nature hawaïenne indomptable. Le narrateur devient aussi le témoin d'une Louisiane mutilée et pantelante, se relevant péniblement des blessures infligées par la rageuse Katrina. L'intertextualité belge se plaît, quant à elle, à moucheter le paysage identitaire, déposant çà et là de petites touches sarcastiques colorées d'humour et de tendresse. Tout cela sur fond de décor temporel où passé et futur se conjuguent dans un plus-que-présent amovible. Le Moi, dans ce roman-mosaïque, ne rencontre pas seulement son double, il le multiplie dans le fantasme prismatique d'une triple rencontre spéculaire, avec soi et aussi l'autre en soi. Triple identité, donc, dans un personnage qui se découvre le privilège magico-surréaliste de traverser le temps, prenant du plaisir à brouiller les pièces du puzzle, de 59 à 19. Et le lecteur, séduit, d'entrer dans le jeu, se laissant emporter avec délice dans les tourbillons des Sept piscines sacrées. Geneviève De Clerck Il nous créolise, Freddy De Pues, un plat de plat pays... un belgo-gombo aux fruits de volcan, assez piquante, cette cuisine... et que vous ne comprendrez que trop bien. Oufti, cher, mais ça paume en Waikiki ! Voici une histoire qui voyage tout doucement comme dans un U-HAUL Gentle Ride Van avec le lecteur comme complice-passager, songeur du bagage en arrière avec les bouleversements petits et grands. Mais malgré les embouteillages des cités obscures, ainsi que l'ennui infernal des autoroutes vides de sens, le chauffeur arrive à livrer ses métamorphoses intactes. C'était un bon moment pour rouler ; c'était au temps où Freddy De Puesait. Dans Baron Rouge 19-59, on devine les visages de réalités voilées telles que dans Les Amants de Magritte. Comme des pétales d'un magnolia japonais, on déplie un origami mutuel de vies embaumées dans une sensualité étourdissante. Dans les affres des siroccos locaux, on meurt à la Thomas Mann devant une décadence exquise, pas à Venise cette fois, mais alors dans le 17th Street Industrial Canal d'une Orléans dégoûtée de se faire encore une fois nouvelle. Et dans l'exotica d'un Hawaï sans serpents où la terre frissonne de mutations sublimes, on improvise le langage d'amour transcendantal exprimé dans un pidgin local mais profondément personnel. Freddy De Pues nous sert son pays plat du jour, bombé de nuit, dans une voix franche et d'une perspective à vue d'oiseau où la prose plane à la hauteur des nuages. Voilà une oeuvre qui par ses hélices poétiques, transcende bayous et lagons où l'évolution ne fait qu'embêter les espèces. Voilà u

11/2015

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Contes des 4 coins du monde

La Reine des Abeilles

" Il était une fois "... Cette phrase annonçant des mondes magiques de fées, d'ogres ou de nains, nous l'avons tous en mémoire et en songe. Les contes habitent notre enfance et notre âge mûr. Ils nous offrent des récits palpitants. Ils n'imposent aucune morale mais dessinent, pour nos imaginations ravies, un univers précieux de symboles et de repères psychologiques. Ils nous enrichissent en profondeur, pour toute la vie.

05/2023

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Musées français

L' oeil vérité. Le musée au second degré

L'oeil vérité Le musée au second degré Parcours de la collection du MAC VAL 256 pages 190 reproductions Format : 21 x 17 cm Broché, sous jaquette toilée Textes : Marie Castaing, Florence Cosson, Béatrice Joyeux-Prunel, Céline Latil, Anaïs Linares, Ilan Michel, Margaut Segui, Nicolas Surlapierre Graphisme : Lisa Sturacci Editions du MAC VAL ISBN : 978-2-900450-17-8 Office : 18 août 2023 15 euros Sous le signe de Gérard Genette et de son ouvrage Palimpsestes. La littérature au second degré (1982), cette nouvelle présentation de la collection du MAC VAL a souhaité répondre à une demande : l'envie de retrouver des oeuvres qui, pour la plupart, n'avaient pas été montrées depuis l'ouverture du musée en 2005. Il est rapidement apparu qu'il était possible d'écrire à partir d'elles, selon une unité de temps et de lieu, une histoire de l'art contemporain en France. Tous les artistes qui ont participé de cette histoire ne sont pas forcément conservés au musée, toutefois les principaux s'y retrouvent. Entre la première oeuvre de ce parcours et la dernière, il est également possible de voir que la distinction entre art moderne et contemporain ne s'est pas faite immédiatement, contrairement à ce que les historiennes et les historiens de l'art ont pu dire en avançant la date un peu trop commode de 1945. Cette nouvelle présentation est aussi le récit d'une distinction et d'une construction critique et historienne. Il s'avère qu'en suivant les mouvements, cet accrochage relate les différents débats qui ont servi pour établir des signes distinctifs entre moderne et contemporain. Ce nouvel opus offre une réflexion sur le passage entre un art moderne, traditionnellement défini en rupture, et un art contemporain qui ne se satisfait pas simplement de ce prérequis. Ce n'est donc plus simplement des notions historiques ou chronologiques, mais une nouvelle relation aux problématiques. Dans le sillage de l'exposition mythique Responsive Eye (1965) ou plus proche de celle L'oeil moteur (2005), plutôt que de structurer l'accrochage de la collection en donnant le nom des mouvements, l'oeil a été choisi comme dénominateur commun : l'oeil retors, l'oeil abusé, l'oeil imprévisible, l'oeil attendri, l'oeil pilote... Chaque partie de l'exposition sera ponctuée de contrepoints qui, parallèlement au profil historique, affirmeront que ce ne sont pas les oeuvres qui sont post-modernes mais l'accrochage qui assume son caractère presque citationnel. Il essaye de reconstituer ce que pourrait être désormais un musée d'art contemporain modèle, une sorte de "musée témoin" , vestige d'une histoire de l'art clé en main. Commissariat général : Nicolas Surlapierre. Exposition au MAC VAL à partir du 8 juin 2023. Avec les oeuvres de Gilles Aillaud, Arman, Geneviève Asse, Martin Barré, Robert Breer, Anne Brégeaut, Joël Brisse, Camille Bryen, Marie-Claude Bugeaud, Pierre Buraglio, Daniel Buren, Pol Bury, César, Jacques Charlier, Roman Cieslewicz, Delphine Coindet, Emile Compard, Olivier Debré, Jean Degottex, Despatin et Gobeli, Daniel Dezeuze, Erik Dietman, Robert Doisneau, Jean Dubuffet, François Dufrêne, Erro, Sylvie Fanchon, Jacques Faujour, Philippe Gronon, Raymond Hains, Jean Hélion, Christian Jaccard, Alain Jacquet, Asger Jorn, Raymond Hains, Hans Hartung, Ladislas Kijno, Jacqueline Lamba, Alberto Magnelli, Robert Malaval, Alfred Manessier, Bernard Moninot, Jacques Monory, Bernard Pagès, Gina Pane, Pavlos, Bruno Peinado, Daniel Pommereulle, André Raffray, Bernard Rancillac, Martial Raysse, Judit Reigl, Germaine Richier, Willy Ronis, François Rouan, Sarkis, Peter Saul, Jean-Claude Silbermann, Jesus Rafael Soto, Daniel Spoerri, Peter Stämpfli, Takis, Marino di Teana, Hervé Télémaque, Luis Tomasello, Geer van Velde, Claude Viallat, Jacques Villeglé, Sabine Weiss...

07/2023

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Littérature française

Végâneries

Alain PAUCARD : Le féminisme ne suffit plus Jacques ABOUCAYA : Comment je suis devenu végan Jean BERTEAULT : Prescription de véganine Arnaud BORDES : Délivrance Michel BOUVIER : Le boeuf clandestin François CERESA : Robert le Végan Philippe DUMAS [sans titre] Jean DUTOURD : Cheval Alfred EIBEL : Vegane : à l'arbordage Charles-Henri D'ELLOY : Parigot, tête de veau ! Bertrand FOSSAT : El Extasio, sonnet vegan Alain GERBER : [sans titre] Olivier GRIETTE : La morale, une et indivisible Pierre GUINGAMP : J'exagère ? Philippe LACOCHE : La grosse carpe vegan qui pue la vase Bruno LAFOURCADE : La nouvelle arche Bernard LECONTE : Supervegan Bernard LE SAUX : Les enfants de William Kramps Boris MOISSARD : Le Cu Cul Clan Alain PAUCARD : Fake news David PERINI : Le général Vegan s'en va-t-en guerre ! Jean-Jacques PERONI : Au nom du pâté, du figatelli et du saint-nectaire Xavier RAUFER : Vegans, végétariens en peau de lapin (si j'ose dire...) Ivan RIOUFOL : Mangez un vegan ! Philippe de SAINT-ROBERT : Malthus, nous voilà ! Olivier SARRADE-LOUCHEUR : Le protocole de Panurge Gérald SIBLEYRAS : Vegan en pot Trez : [sans titre] Jean TULARD, de l'Institut : Napoléon végan ? & Pensées ronchons AUTEUR Alain Paucard est né et ne vit qu'à Paris. Après avoir publié des polars sous le pseudonyme d'Humphrey Paucard, il entame une oeuvre sous son nom, de quarante livres à ce jour, qui traitent aussi bien de son intérêt pour Paris que de sa lutte contre la Modernité (Les Criminels du béton ; Manuel de résistance à l'art contemporain,...). Il écrit également des romans (huit, dont Tirez sur l'architecte) et des souvenirs parisiens (Paris c'est foutu). Chroniqueur du Guide des films de Jean Tulard, il a également traité du cinéma, en évoquant Michel Audiard, Jean Gabin, Sacha Guitry et la Série B. Enfin, il ne néglige pas un certain penchant pour les questions plus intimes (Eloge du cocu). Il fonde en 1986 le Club des Ronchons, dont le président d'honneur sera Jean Dutourd (1920-2011). Le règlement intérieur stipule que les réunions sont interdites "aux femmes, aux enfants, aux animaux et aux plantes vertes" , ce dernier ajout à la demande de Jean Tulard. Le Club des Ronchons est fondamentalement opposé à l'idée totalitaire du Bonheur.

11/2020

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Développement personnel

Les nouveaux sages. Ou comment nous réenchantons le monde

Depuis 20 ans, Arnaud Riou intervient en entreprise sur les thèmes du management, de la communication et du bien-être. Avec un savoir-faire de plus de 15 ans à étudier différentes formes de sagesse (la méditation, la pleine conscience, le Bouddhisme etc.) acquis auprès de lamas tibétains, de yogis indiens, de moines, de chamans, l'auteur livre un ouvrage plein de sagesse et de leadership. Depuis quelques années, il observe sur le terrain de grandes mutations. Pour lui, l'humanité toute entière vit une transformation radicale dont le monde de l'entreprise ne mesure pas toujours l'ampleur. Notre vieux monde patriarcal et judéo-chrétien construit autour du devoir, de la souffrance au travail, de la réussite individuelle et du matérialisme semble toucher à ses limites. C'est la source de cette conjonction de crises économique, écologique, humaine, environnementale sans précédent que nous traversons. Le monde de l'entreprise va mal parce qu'elle manque de sens et perd la richesse de ses valeurs humaines. Dans le même temps, cette période bouleversée est florissante d'initiatives inspirantes. Jamais les citoyens n'ont été aussi créatifs qu'aujourd'hui pour réinventer d'autres formes de vivre ensemble : plateformes citoyennes, co-voiturage, nouvelles monnaies, trocs, entraides, écopartage. C'est avant tout un besoin de sens, un retour aux sources, à l'authenticité, à la fraternité, à la qualité des liens humains qu'aspire cette nouvelle humanité ! Sur le terrain des entreprises nous découvrons d'autres formes d'innovation managériales et de gouvernances : entreprises libérées, coopératives, holacratie, sociocratie, économie participative et circulaire. L'auteur est parti à la rencontre de ces managers qui oeuvrent pour ré-enchanter le monde de l'entreprise. Il a recueilli les témoignages de Patrick Viveret, philosophe et ancien contrôleur de la Cour des Comptes, Sébastien Henry, coach et diplômé de l'ESSEC qui entraîne les managers à la méditation, Fabien Rodhain, fondateur de l'Académie du Co-développement, Eric Allodi, fondateur du Forum de l'évolution de la Conscience, Christine Guinebretière, fondatrice d'Intégral Vision, Ramuncho Capdevielle, pionnier de l'intelligence collective, Thierry Boiron Président du CA des laboratoires Boiron et de nombreux autres dirigeants et managers.

09/2017

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Récits de voyage

Le voyage en Bretagne. De Nantes à Brest, de Brest à Saint-Malo

Bretagne, « province de l’âme » : la Bretagne est sans doute la seule région française à pouvoir se prévaloir d’autant d’oeuvres de grands écrivains s’attachant à cerner son génie et la singularité de ses paysages ou de ses modes de vie. Ce parcours littéraire, premier en son genre consacré à toute une province française, égrène d’Armor en Argoat, au fil des rivages et jusqu’au plus profond de la Bretagne intérieure, les écrits qui lui sont consacrés et qui appartiennent à son histoire littéraire, depuis Jules César au premier siècle avant Jésus-Christ jusqu’aux auteurs de la fin du vingtième siècle aujourd’hui disparus. Au total, presque deux cents auteurs et deux cent soixante-dix textes, quelques mille deux cent pages. Au-delà de la situation des textes dans le temps et dans l’espace, le premier critère de choix a été le plaisir de la lecture et la qualité littéraire et narrative : textes d’humeur, mémoires, relation d’épisodes historiques, correspondances, notes de voyage, essais. Les grands classiques de la littérature de Bretagne sont évidemment là ; pour n’en citer que quelques-uns : Cambry, Chateaubriand, Renan, La Villemarqué, Le Braz, Segalen, parmi les Bretons, mais aussi Hugo, Michelet, Stendhal, Balzac, Flaubert, Gide ; plus proches, mais tous disparus : Loti, Colette, Max Jacob, Guilloux, Henri Queffélec, Gracq, Mac Orlan, Jean-Edern Hallier … des poètes aussi, des écrivains étrangers, de grands auteurs méconnus, de Tanguy Malmanche à Armand Robin ou Yves Elléouët… et parmi d’autres pépites : Vauban à Camaret, Alexandre Dumas à Roscoff, Sarah Bernhardt à la baie des Trépassés, Saint-Pol Roux en bimoteur au-dessus de la rade brestoise, Villiers de L’Isle-Adam au collège de Vannes, Marcel Proust à Beg-Meil, Joseph Conrad à L’Île Grande, Jean Cocteau à Pont-Aven, le philosophe Alain au Pouldu, Georges Simenon sur un chalutier de Concarneau, le général de Gaulle incognito dans sa DS noire, Le Corbusier à Lesconil, Albert Camus au cimetière de Saint-Brieuc, ou les plus ou moins courtes nouvelles d’Édouard Corbière, de Jeanne Nabert, d’Henri de Régnier et d’Émile Zola dont les formidables Coquillages de M. Chabre révèlent une facette ignorée.

05/2012

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Photographes

Son oeil dans ma main. Algérie 1961-2019

1961 Alger - Entre le printemps et l'automne de cette année charnière, Raymond Depardon, jeune reporter de 19 ans à l'agence de presse Dalmas, est envoyé à plusieurs reprises en Algérie. Lors de ses séjours dans la capitale, il saisit des scènes de la vie quotidienne, montrant deux mondes où se côtoient "Musulmans" et Européens d'Algérie, et capte la tension qui monte dans une ville où la présence de l'Organisation de l'armée secrète (OAS) se fait de plus en plus menaçante. Evian - Le premier round des négociations entre la France et les représentants du Front de libération nationale (FLN) pour mettre fin à la guerre d'Algérie a lieu à Evian, du 20 mai au 13 juin 1961. L'un des rares journalistes français à être accrédités auprès de la délégation algérienne, dans la villa du Bois d'Avault, au bord du Lac Léman (côté Suisse), le jeune Depardon saisit les "temps morts" qui lui sont si chers. L'Oranie - Durant les négociations, il fait partie d'un voyage de presse organisé en Oranie, pour y mener un reportage à Magra et Oued El Kheir (région natale de Kamel Daoud) où se trouve un "village coopérative" . 2019 Toujours en noir et blanc, Raymond Depardon photographie Alger, alors que la ville bat au rythme du Hirak, vaste mouvement de protestation entamé en février 2019. Puis il rejoint Oran par train, où, durant cinq jours, il retrouve Kamel Daoud pour de longues déambulations dans la ville. Ce qui frappe lorsqu'on observe ces photographies de 2019 : l'omniprésence des femmes, voilées ou pas, dans l'espace public. Nul mieux que Raymond Depardon n'a su capter cette évidence. Kamel Daoud, de son côté, imprégné des photographies des deux périodes, a écrit quatre textes très différents : trois pour 1961, un pour 2019. Ce sont des créations libres, s'emparant de l'histoire algéro-française avec le lyrisme, la fougue et l'audace propres au chroniqueur et écrivain algérien. Le livre est par ailleurs zébré de "comètes" , textes courts - haïkus, visions -, fulgurances ricochant sur une photo grâce au graphisme "accoustique" , épuré et élégant de Lili Fleury : elles vibrent, se répercutent, résonnent comme des lignes musicales.

02/2022

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Espionnage

Complots Toxiques - Manipulations secrètes et Pouvoir

Un ouvrage qui plonge dans les milieux les plus étranges d'un vécu d'espion. Basée sur une réalité underground du Renseignement et de jeux d'influence et, de manipulation à une échelle où la planète ressemble à un immense jeu d'échecs, cet ouvrage met en scène l'auteur lui-même. Lorsqu'il vivait à Riga en Lettonie, il reçut d'un général russe des documents dont la fiche d'un Officier de l'Ex KGB, vivant sous une fausse identité au Québec par floutage. Cet agent va nager dans les eaux troubles des intrigues politiques financières et économiques. A travers lui apparaît l'influence déshumanisée de l'après-guerre froide où se mélangent les intérêts d'Etat et les intérêts privés. Dans un monde fracturé, à l'heure d'une mondialisation qui rend tout opaque, des hommes déstabilisent et trafiquent dans une course au Pouvoir, aux côtés des datas et des algorithmes. Cet ouvrage montre une réalité méconnue et par définition secrète. Et l'auteur s'y connaît. Grâce à des intrigues haletantes et sa connaissance pointue du milieu du renseignement, Patrick de Friberg (1964) construit depuis deux décennies une oeuvre floutée et donc romanesque unique en son genre. Sa capacité à traiter des sujets d'actualité a suscité auprès du public un regain d'intérêt pour le roman d'espionnage, et fait de lui une figure de proue du thriller en France et au Canada. Français né en 1964, Patrick de Friberg a choisi la carrière militaire. Devenu financier dans le milieu bancaire puis dans l'industrie, il a vécu de l'intérieur l'effondrement du bloc soviétique. Tous ses ouvrages s'appuient sur une réalité historique, des enquêtes fidèles, par exemple sous la forme du roman. Il a écrit depuis trente ans, pour lui et d'autres, une quarantaine de romans, qui le feront devenir Officier des Arts et Lettres en 2020 et qui lui permettent de rejoindre le jury du Prix Cyber en 2021. Parmi les ouvrages de l'auteur, on trouve sans être exhaustif : Nous étions une frontière, Le Dossier Rodina, Genetik Corp, Le Codex des Espions ou encore La Doctrine Guerrassimov. Son premier ouvrage aux éditions Code9 inaugure une série de livres à ne pas douter à succès.

01/2023

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Napoléon

La lettre de Napoléon à sa soeur Pauline sur le pont du Northumberlan. D'août à octobre 1815

Dans un manuscrit du Xe, découvert par un Français (C. Gérald) à Londres, un certain William S. Hawthorne (né à Plymouth en 1769) – qui aurait accompagné Napoléon à Sainte-Hélène à bord du Northumberland – relate avoir gagné la confiance de l'Empereur... suffisamment tout au moins, écrit-il, pour qu'il me demandât, vers la fin du voyage, de bien vouloir remettre à l'une de ses soeurs, la princesse Pauline Borghèse, une lettre qu'il avait rédigée pendant la traversée. Je courrais de grands risques, car toute intelligence avec notre illustre prisonnier pouvait être considérée comme un acte de haute trahison. Mais on disait la princesse Borghèse si belle... J'acceptai. Le 16 octobre 1815, avant de quitter le navire l'Empereur me fit appeler dans sa cabine et me remit, avec brusquerie, un paquet que je reconnus aussitôt... Il me pinça l'oreille, et sortit sans un mot pour prendre place dans la chaloupe qui devait le conduire sur l'île. (C'est du Stevenson...). William terminait en disant qu'il avait fait une copie de cette " Lettre à Pauline " que Napoléon aurait écrite sur le Northumberland. (C'est du Dumas). Signé C. Gérald à Bordeaux le (illisible). Napoléon n'est pas tendre avec lui-même : les épisodes les plus brillants ou les plus malheureux de sa vie font l'objet d'une critique dévastatrice, que ce soit sa politique qui aboutit à l'invasion de la France par des troupes étrangères qui campent dans Paris en 1815, l'enchaînement de ses campagnes qui ne pouvaient déboucher que sur un désastre, ou encore sa diplomatie qui n'a jamais pu venir à bout des coalitions et l'a entraîné dans des guerres inutiles comme en Espagne, ou catastrophiques comme en Russie ; que ce soit encore la mise en scène de son Sacre, les places offertes à sa famille Corse, les richesses pillées à travers l'Europe, les revers militaires oubliés comme en Egypte, l'assassinat du duc d'Enghien, sa vie amoureuse etc. Tout dans cette lettre à sa chère Paoletta (sa soeur Pauline) relève d'une démarche analytique qui est l'autre face du visage qu'il offrira aux " Evangélistes " de sa suite, peut-être la face humaine.

07/2023

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Histoire de France

L'honneur perdu de Gustave Cluseret

Gustave Cluseret (1823-1900) est un aventurier dont les tribulations feraient pâlir d'envie les héros d'Alexandre Dumas ! Benjamin Disraeli, homme politique et écrivain britannique, s'en est même directement inspiré pour camper le héros de son roman Lothair, le "captain Bruges". Tour à tour, officier sous la Monarchie de Juillet, la Deuxième République et l'Empire, engagé volontaire en Italie dans l'expédition des Mille aux côtés de Garibaldi, puis en Amérique pendant la Guerre de Sécession sous l'uniforme Yankee, complice du mouvement Fenian irlandais, journaliste, conspirateur, membre de la Commune, député du Var et artiste-peintre versé dans l'orientalisme, Cluseret a un parcours riche et original, plein d'enseignements. Cluseret intrigue souvent, déconcerte parfois, agace beaucoup. Pourquoi ? Parce qu'il est inclassable. Il est socialiste, mais pas collectiviste ; il est anti-boulangiste, mais s'allie avec d'anciens boulangistes ; il est internationaliste, puis devient nationaliste, xénophobe et antisémite ... S'amuse-t-il à brouiller les cartes ? Non. Cluseret est un personnage troublé, à l'image de cette seconde moitié du XIXe siècle. Cluseret est riche d'avoir vécu plusieurs vies en une, d'avoir sillonné de nombreux pays à une époque où les voyages n'étaient pas aussi aisés qu'aujourd'hui. Contemporain de Marx et Bakounine, de Ferry et Naquet, de Gambetta et Clemenceau, de Guesde et Jaurès, de Barrès et Drumont, dont il a été à différentes périodes de sa vie l'ami ou l'adversaire, il porte un regard pointu sur le monde. Les questions qui nous interrogent aujourd'hui ne sont pas si différentes de celles qui se posaient hier ; elles sont sociales, économiques, diplomatiques ou sociétales et recouvrent pêle-mêle la laïcité, les rapports entre le capital et le travail, la fiscalité, les relations entre les élus et les citoyens, la place du paysan et de la ruralité dans une société de plus en plus urbanisée, la politique migratoire, le positionnement de la France dans les guerres étrangères ... C'est dire combien, un siècle après la mort de Cluseret, son histoire nous invite à questionner notre relation au monde, notre rapport à l'autre et notre capacité à nous réinventer.

10/2018

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Desserts, pâtisseries

La France des pâtisseries

Un tour de France avec 50 pâtissiers incontourables et 100 recettes Après le succès du " Paris des pâtisseries ", François Blanc ouvre des perspectives en nous offrant un tour de France des pâtissiers qu'il estime être les meilleurs. Les 100 recettes de gâteaux, tartes, entremets, cakes et autres délices sont classées par région puis par ville afin que les gourmands retrouvent rapidement les bonnes adresses et les portraits des pâtissiers qui font parler d'eux partout en France. Un véritable périple pour découvrir 50 pâtissiers incontournables de Bordeaux à Lille en passant par Marseille, Lyon, Nantes, Strasbourg mais aussi Courchevel, Cherbourg, Versailles et St Jean Cap Ferrat Parmi les 100 recettes présentées (dont une dizaine en pas à pas de 12 photos), le lecteur a le plaisir de découvrir des créations pâtissières mais aussi des spécialités régionales réinterprétées avec talent. Gâteau basque, canelé, brioche bressane, bugnes, biscuit de Savoie, tropézienne, kouign Amann, gâteau nantais, gaufre du nord, tarte aux myrtilles ou kouglof ont trouvé de nouveaux auteurs de qualité. Pour ce qui est des créations pâtissières, le panorama est aussi large que celui des personnalités de la France sucrée dont elles sont l'image. Parmi les 50 pâtissiers, il y a les pâtissiers reconnus comme Christophe Felder à Mutzig, Nicolas Bernardé à La Garenne Colombe, Sébastien Bouillet à Lyon ou Vincent Guerlais à Nantes, mais aussi de jeunes talents à découvrir comme les frères Dorner à Lyon, Patrice Ibarboure à Bidart, Valentin Brault à Bordeaux, Mickael Ligey à Annecy ou Jérôme Raffaelli à Marseille. Certaines recettes sont inspirées par des rivages lointains (le Mexique chez Diego Cervantes ou le Japon chez Satomi et Stanley Chan à Bordeaux), d'autres sont portées par des maisons historiques (Meert à Lille, la pâtisserie Lac à Nice et Thierry Bamas à Anglet). D'autres gâteaux encore sont imaginés par des chefs pâtissiers de restaurants étoilés comme Julien Dugourd à Eze ou Sébastien Vauxion à Courchevel (2 étoiles chacun). En tout, 50 adresses et 100 recettes pour ne plus savoir qui du Nord au Sud de la France nous fera le plus saliver.

10/2021

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Histoire de France

La Grande Guerre à cheval. Le rêve brisé de la cavalerie française

La Grande Guerre à cheval n'est pas un livre d'Histoire, mais un livre qui raconte une histoire : celle de la cavalerie française pendant la première Guerre mondiale, dont l'action à cheval constitue l'un des volets les plus oubliés, voire méconnus, du conflit. La terrible légende de la Grande Guerre a bien été écrite, pour l'essentiel, par les grandes vagues de poilus, arcboutés dans les tranchées fangeuses ou envoyés au feu pour des attaques sans retour. Malgré tout, des dizaines de milliers d'hommes sont partis pour la guerre à cheval, armés de la lance ou du sabre, souvent avec une cuirasse et un casque à crinière. Même réduite, la cavalerie montée restera présente jusqu'à la fin de la guerre. Au début, le XIXème siècle est encore dans les armes, les conceptions de combat, mais aussi dans les curs. Si les conscrits suivent leurs officiers, ceux-ci, surtout les plus jeunes, veulent être les dignes héritiers des glorieux sabreurs de l'Empire. Ils brûlent de venger leurs aînés de la cavalerie sacrifiée de 1870, ne rêvent pour la plupart que de charges et de chevauchées victorieuses. Mais peu à peu, le rêve se brise. La cavalerie allemande refuse le combat à l'ancienne. Les erreurs initiales du commandement dilapident la cavalerie. L'installation de la guerre de position, l'échec des offensives sanglantes imposées à l'infanterie, rendent inopérantes les qualités premières de l'arme : vitesse, mobilité, surprise, capacité de choc. L'irruption massive de l'artillerie bouleverse la manière de faire la guerre, tandis que la motorisation et l'aviation naissante détrônent la cavalerie, en partie démontée. Les hommes ne sont pas en cause : la valeur militaire de la cavalerie est reconnue au combat… à pied. Ainsi les cuirassiers démontés deviennent des troupes d'élite qui s'illustrent notamment au Chemin des Dames. Mais jusqu'au bout, des cavaliers mènent à cheval et au sabre des actions brillantes. Après la fin de la guerre, ni l'Allemagne, ni la France ne suppriment leur cavalerie. Mais celle-ci n'est plus qu'une infanterie portée, même si les manèges de Saumur ne désemplissent pas. La guerre de 14 aura bien été la dernière charge de la cavalerie française.

12/2014

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Pédagogie

Espérance banlieues ! Un nouveau modèle d'école, pour mieux lutter contre l'échec scolaire et les tensions communautaires

Aujourd'hui, 30 à 40 % des enfants des banlieues sont en échec scolaire et le risque d'éclatement de la communauté nationale n'a jamais été aussi grand. C'est pour répondre à ces graves défis que l'école Alexandre-Dumas de Montfermeil a été créée par la Fondation Espérance banlieues. Ecole associative issue de la société civile, cet établissement se distingue par la priorité qu'il accorde à la maîtrise de la langue française ainsi que par le caractère innovant de ses méthodes éducatives. De manière vivante et claire, ce livre-interview nous fait découvrir de l'intérieur cette école pilote qui a utilisé la liberté que lui donne son statut d'école indépendante pour apporter une réponse efficace et réaliste aux besoins éducatifs de ces enfants. Ils y retrouvent le gout de réussir à l'école et l'envie de participer positivement à la vie de la nation. Lever du drapeau, amour de la France, vouvoiement, port de l'uniforme, équipes d'élèves interâges qui assument des responsabilités de service et de solidarité, disponibilité des professeurs en dehors des cours, autorité et discipline selon des modalités originales qui renforcent les parents dans leur rôle d'éducateurs... autant de caractéristiques et d'outils qui ont été forgés sur le terrain, pragmatiquement, par des hommes et des femmes totalement engagés dans leur mission au service des enfants des cités. Les auteurs estiment, et c'est le sens même de leur démarche, que cette école de Montfermeil a inventé un nouveau modèle d'école capable de répondre aux défis éducatifs que la France doit absolument relever aujourd'hui. Le modèle vient d'être imité dans les quartiers nord de Marseille, et plus d'une dizaine d'autres projets sont en cours de construction dans son sillage. De quoi rendre un avenir prometteur aux jeunes des "banlieues de la République" et, plus largement, donner sa chance au vivre-ensemble ? Harry Roselmack est journaliste à TF1. Il est parrain de l'école pilote de Montfermeil. Eric Mestrallet est chef d'entreprise et président de la Fondation Espérance banlieues qui a créé cette école.

04/2015

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Critique littéraire

Journal 1894-1927

" Dans cent ans nos étonnements feront rire ", écrit en 1896 Marguerite de Saint-Marceaux dans le journal qu'elle tient assidûment de 1894 à 1927. Aurait-elle pu imaginer que ce texte serait un jour édité et que les lecteurs du XXIe siècle y découvriraient une personnalité singulière et un témoignage unique sur son époque ? Née en 1850, mariée successivement à un peintre et à un sculpteur, " Meg " tient un salon dont le fonctionnement en fait un modèle de celui de Madame Verdurin. Bonne pianiste et chanteuse amateur, elle reçoit compositeurs et interprètes, qu'elle détecte avec un flair étonnant, aussi bien que peintres, sculpteurs et écrivains, et entretient avec nombre d'entre eux des amitiés solides. C'est bien sûr ses réceptions (on y rencontre Fauré, Ravel, Alexandre Dumas fils, Colette, Boldini, Jacques-Emile Blanche, Isadora Duncan...) que relate son journal, mais aussi, et bien au-delà, l'ensemble de sa vie, en une chronique qui mêle les aspects privés et affectifs au tourbillon de ses activités : elle est de tous les vernissages, ne manque pas une première au concert ou à l'opéra, visite musées et monuments au cours de voyages à travers l'Europe. En accord avec son temps, elle adopte avec joie tous les aspects du modernisme : elle se promène à bicyclette et découvre les plaisirs de l'automobile, prend des photos, s'émerveille du cinéma, passe son baptême de l'air en 1913 après la guerre, elle juge cependant avec sévérité les transformations de la mode féminine, reflet de l'évolution des mœurs. La plupart des événements contemporains trouvent un écho dans son journal, l'incendie du Bazar de la Charité aussi bien que les inondations de 1910, et l'actualité politique (l'affaire Dreyfus, la guerre...) sur laquelle elle exprime des opinions tranchées. Témoin et acteur privilégié de la vie artistique, Marguerite de Saint-Marceaux, qui chante avec Debussy en 1894 et voit Antonin Artaud jouer Pirandello en 1923, fait participer ses lecteurs à l'effervescence de la création dont Paris est le foyer. Source pour l'histoire, ce journal, publié ici dans son intégralité, procure aussi un plaisir romanesque de lecture.

04/2007

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Littérature française

Les Rougon-Macquart Tome 3 : La Faute de l'Abbé Mouret ; Son Excellence Eugène Rougon

"Les Rougon-Macquart", vaste fresque de 20 romans, raconte l'histoire d'une famille imaginaire, vivant en France sous le Second Empire (1851-1870). Cette oeuvre porte comme sous titre "Histoire naturelle et sociale d'une famille sous le Second Empire, rappelant ainsi les ambitions de Zola : " Les Rougon-Macquart personnifieront l'époque, l'empire lui-même". Ce sera l'oeuvre principale de sa vie. Emile Zola va confronter deux familles qui apportent chacune leur caractère, leur secret, leur hérédité. Le but est d'étudier l'influence du milieu sur l'homme et les tares héréditaires d'une famille sur cinq générations depuis l'ancêtre Adélaïde Fouquet née en 1768. Il veut aussi dépeindre cette société du Second Empire de la façon la plus exhaustive possible, en n'oubliant aucune des composantes de cette société et en faisant une large place aux grandes transformations qui se produisirent à cette époque (urbanisme parisien, grands magasins, développement du chemin de fer, apparition du syndicalisme moderne, etc.) Cet ensemble de romans marque le triomphe du mouvement littéraire appelé naturalisme, don t Zola est avec Edmond et Jules de Goncourt, puis Guy De Maupassant, le principal représentant. Les romans peuvent se lire de manière indépendante, mais, pour une meilleure compréhension de la chronologie, il est préférable de les lire dans l'ordre de parution. D'une manière générale, La Fortune des Rougon est le roman d'ouverture qui annonce les principaux personnages de l'ensemble et Le Docteur Pascal en est le bilan final. Certains romans apparaissent comme des "suites" : La Conquête de Plassans débouche sur La Faute de l'Abbé Mouret ; Pot-Bouille se prolonge par Au Bonheur des Dames ; L'Argent prolonge La Curée et la terre se continue par La Débâcle. Résumé Tome 3 : "La Faute de l'Abbé Mouret", 5ème roman. Faisant suite à la Conquête de Plassans, c'est le second ouvrage de la saga qui traite du catholicisme. Le thème en est la vie d'un prêtre déchiré entre sa vocation religieuse et l'amour d'une femme. "Son Excellence Eugène Rougon" : 6ème roman. Zola pénètre les " coulisses politiques " du Second Empire. Les personnages sont des proches du pouvoir : ministres, députés, hauts fonctionnaires. L'action se déroule de 1856 à 1861.

09/2020

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Littérature française

Le passé défini. Tome 1, journal 1951-1952

Etre à la fois célèbre et inconnu, voilà le paradoxal destin de Jean Cocteau. Nombre de ses écrits - notamment ses "journaux" de différentes périodes - s'efforcent de rétablir la vérité sur ce qu'il était : "J'aurai eu cet étrange privilège d'être le plus invisible des poètes et le plus visible des hommes. Il en résulte qu'on tire sur l'homme et que le poète n'est jamais atteint. Comme les poètes deviennent visibles à la longue et à la longue les hommes invisibles, peut-être les choses s'arrangeront-elles un jour.
Par chance, je ne serai plus là pour assister au phénomène, s'il se produit". D'abord, ce fut un travailleur acharné. Le "journal" de cette période - premier volume d'une série qui nous conduira jusqu'en 1963, l'année de sa mort - nous le montre composant sa pièce Bacchus, qui lui vaudra une retentissante querelle avec François Mauriac et un triomphe outre-Rhin (cette pièce luthérienne "qui retourne à son idiome") ; publiant La Nappe du Catalan, Le Chiffre sept, Journal d'un inconnu, Appogiatures, son essai sur Apollinaire et ses souvenirs sur Gide ; rééditant Reines de la France, Opéra, Carte blanche ; illustrant Le Bal du comte d'Orgel ; imaginant des tableaux vivants et dessinant des masques pour la reprise d'Odipus Rex avec Stravinski ; filmant La Villa Santo Sospir et sa partie de 8 x 8, bande collective de Hans Richter et Marcel Duchamp ; peignant La tentation du Christ et Ulysse et les Sirènes ; élaborant le carton de la tapisserie Judith et Holopherne, et projetant une Apocalypse pour Hindemith.
Or il trouve encore le temps de participer à des réunions syndicales, de s'intéresser aux soucoupes volantes et de voyager (on l'accueille avec une grande chaleur à Hambourg, à Düsseldorf, à Vienne, à Munich), de naviguer en mer Egée (son journal de Grèce et de Crète est agrémenté de dessins prestes et mordants). Il relit Dumas ; il "rerelit" sans complaisance son ami Proust et lui consacre de longues pages où se pressent les souvenirs : "Cette oeuvre me hantera comme une morte".
Il lit le Saint Genet de Sartre : autres réminiscences, autres impressions...

10/1983

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Photographie

Coréennes

En mai 1958, Chris Marker participe à un voyage organisé par le parti communiste français en République populaire de Corée, cinq ans après la fin de la guerre. Il rassemble en peu de temps un matériau documentaire impressionnant (photographies et notes), dont il tire un essai photographique en sept chapitres, Coréennes, publié aux éditions du Seuil (où il dirige la collection "Petite planète"). Marker écrit en quatrième de couverture : "Coréennes doit s'entendre ici au sens de Gnossiennes ou Provinciales, c'est-à-dire "pièces d'inspiration coréenne". On y retrouvera, outre les dames de Corée (qui à elles seules vaudraient plus d'un long métrage), des tortues qui rient, des géants qui pleurent, [...] et sur ce décor un pays anéanti hier par la guerre, qui repousse "à la vitesse d'une plante au cinéma" entre Marx et les fées ". La citation ne dénie ni l'attraction de l'auteur pour les visages féminins, pour les regards qu'elles lui rendent (cet arrêt du temps par la rencontre dans le regard est l'un des traits auxquels on reconnaît Marker), ni le réflexe, en quelque sorte naturel, du franchissement des limites entre littérature (contes et légendes inclus), musique, cinéma, photographie, BD, histoire, etc. ; elle est fidèle aux "commentaires" de Marker, dont on ne doit pas oublier à quel point ils rompent, par leur parti pris littéraire et par l'assomption du je" de l'écrivain, avec le didactisme, et la conception illustrative de l'image des "docucus" de l'époque. Il en va ainsi des "notes" de Coréennes, qui témoignent d'une hallucinante présence d'esprit (mais aussi de corps : être là) aux moindres détails qui font le prix du matériau documentaire quand il est, comme ici, repris dans le mouvement général d'une pensée profondément politique ; pensée politique qui ne dit pas son nom lorsqu'elle restitue à un peuple massacré par les guerres et les idéologies un peu de son histoire et une image de grâce et de force fidèle à sa culture. (La "beauté" des images de Coréennes est - il ne faudrait pas le dire - à elle seule une raison de l'avoir sous les yeux).

08/2018

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Histoire internationale

Le viol, une arme de terreur. Dans le sillage du docteur Mukwege

Cet ouvrage propose des regards/éclairages croisés (du romancier au médecin en passant par le journaliste ou le juriste) sur un phénomène récent et inquiétant. Une scène "ordinaire"... "La maman était absente de la maison. A l'aube, j'ai été réveillé par des pleurs qui venaient du jardin. J'ai trouvé la gamine, qui n'a que 7 ans, recroquevillée derrière un buisson, du sang entre les jambes." Récit d'une scène "ordinaire" dans l'Est du Congo... Une arme de guerre Depuis vingt ans, une violence inouïe frappe cette région. Si toute guerre moderne fait des ravages parmi les populations civiles, ici ce sont les femmes qui paient le plus lourd tribut. Une situation cauchemardesque qui a pris racine sur les collines rwandaises en 1994, l'année du génocide. Si la violence sexuelle en période de conflit a toujours existé, elle a désormais pris une dimension nouvelle. Utilisée à des fins stratégiques, elle est devenue une véritable arme de guerre. Un ouvrage collectif pour mieux comprendre une problématique complexe Ce livre est un voyage au pays de ces femmes et enfants que des hommes brutalisent, violent, torturent, mutilent. Après une nouvelle inspirée par cette sauvagerie, signée de l'écrivain congolais Jean Bofane, Hélène Dumas et Colette Braeckman reviennent sur les séquences du désastre, nous font revivre les heures les plus noires de ces vingt dernières années. La 2e partie du livre donne la parole à deux médecins (Guy-Bernard Cadière et Simon Gasibirege), deux hommes de terrain qui livrent leur expérience. Si le tableau est certes noir, il existe néanmoins des signes d'espoir. Les regards croisés dans la dernière partie de l'ouvrage portent sur les réponses judiciaires (Michèle Hirsch et Hélène Morvan), l'indispensable sensibilisation par les médias (Thierry Michel et Jean-Paul Marthoz) et la résistance des femmes, ici et là-bas (Maddy Tiembe et Colette Braeckman). Après une réflexion de Damien Vandermeersch sur l'impunité dans un monde sans repères, le mot de la fin revient au docteur Mukwege, symbole du combat contre le viol. Son combat aux côtés des femmes a d'ailleurs été couronné de nombreuses distinctions, dont le prix Sakharov 2014.

09/2015

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Essais

Le film en devenir

Après Presque une conception du monde publié en poche chez Créaphis (2007), l'écrivain de cinéma Gérard Leblanc, essayiste, poète et cinéaste interroge ici le devenir du film : qu'en a-t-on fait, qu'en fait-on, que pourrait-on en faire ? Le questionnement revêt une double dimension, historique et prospective. Il s'agit de saisir le film en devenir à travers les transformations du cinéma qui, moins que jamais, ne saurait se réduire à un seul mode de production et de circulation. à partir d'une réflexion menée autour des transformations liées aux pratiques et aux usages nouveaux du film, Gérard Leblanc invite à une lecture critique et poétique de certaines oeuvres de cinéastes et d'écrivains (Alain Cavalier, Marcel Pagnol, Alexandre Dumas...), mais aussi sur ses propres films documentaires. Cette écriture audacieuse, documentée et critique, témoigne de la subjectivité d'un auteur dont la pensée féconde et foisonnante interroge constamment le réel du cinéma. Toujours plus proche de la vie, le film est le lieu d'une double métamorphose : celle des subjectivités et celle de toutes les réalités. Deux pôles qu'on ne peut séparer. De ce point de vue le livre ouvre des pistes nouvelles et en réactive quelques unes plus anciennes trop vite abandonnées. Douze textes devenus introuvables et deux autres inédits forment la matière de l'ouvrage. Le ton très personnel est celui d'un penseur libre de toute contrainte ou de toute chapelle. Comme dans son travail important surs les cinéastes Fritz Lang ou Georges Franju, Gérard Leblanc a l'habitude d'inviter le lecteur, y compris non spécialiste, à un travail de réflexion sur le film aujourd'hui et en devenir, ses dispositifs, sa matière et ses composantes, son imaginaire, ses relations à la science et à la technique, son idéologie et plus largement aux rapports entre vie et cinéma. Gérard Leblanc, dans ce nouvel opus, s'affirme comme un écrivain fécond – certes inclassable – dont la vivacité et l'oeil critique sont appréciés bien au-delà des lieux où il a enseigné, à l'université ou à l'école nationale supérieure Louis Lumière.

03/2023

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Centre, Val de Loire

Le coeur à l'envers

Dans le Val de Loire, sur les rives de l'Indre, quatre générations se croisent et se soutiennent au sein de l'entreprise fruitière que dirige la doyenne. Mais quand un secret enfoui depuis cinquante ans refait surface - la noyade inexpliquée d'un fils -, c'est tout l'équilibre de la tribu qui vacille. Une saga familiale pleine d'émotions. Maud Châtillon vit à Tours où elle possède une agence immobilière. Le week-end, elle aime se ressourcer dans la grande maison de famille sur les bords de l'Indre. Chacune de ses visites est l'occasion de voir sa grand-mère Hortense. Femme de caractère, celle-ci a élevé seule ses quatre fils et géré de main de maître ses hectares de vergers. Dans ce havre de paix, Maud retrouve également sa mère, ses oncles, son cousin, son frère Amaury, et surtout sa fille Julia, qui habite depuis peu au domaine après avoir abandonné ses études de droit pour se lancer dans la confection de confitures. Mais la famille est perturbée par le comportement étrange de Benoît, un des fils d'Hortense, dont la personnalité a toujours été chahutée par un traumatisme de l'enfance : la noyade sous ses yeux de son frère jumeau dans les eaux troubles de la Loire. Maud et son frère Amaury parviennent à décider Hortense de les laisser l'emmener chez un psychiatre. Lorsque le médecin les interroge sur les circonstances de cette tragique noyade, ils sont incapables de le renseigner puisqu'ils n'étaient pas nés quand l'accident s'est produit et que personne ne semble pouvoir, ou vouloir répondre à leurs questions. Devant le mutisme des uns et des autres, Maud multiplie les investigations dans l'entourage proche d'Hortense, voisins, amis. Elle veut connaître la vérité, même si cela déplaît à sa grand-mère et bouleverse l'équilibre jusque-là harmonieux de la tribu. Pourquoi, après plus de cinquante ans, ce décès reste-t-il tabou ? Hortense cache-t-elle un secret ? Fleur et Lola, Prix de la Ville de Luc-sur-Mer 2011 Trois dames de coeur et atout, Prix de la Ville d'Aumale 2013 Demain, peut-être, Prix de la Ville de Vimoutiers 2019

02/2023

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Littérature française

Livre-Journal 1921

Avec son Livre-Journal commencé au lendemain de la Grande Guerre, Ferdinand BAC entend faire, comme Saint-Simon, oeuvre historique et léguer un "? précieux document pour l'état d'esprit des temps présents ? ". En cette année 1921, ces pages proposent ce qu'on ne trouve nulle part ailleurs relaté avec tant d'acuité? : l'atmosphère de la très haute société française, alors déliquescente. Passent ainsi les rois, les reines, les princes, les princesses, les représentants de l'ancienne et de la nouvelle noblesse, les hommes politiques, les diplomates, les industriels, les créateurs, les hommes de lettres (et leurs amantes et amants, leurs vieilles passions et leurs écarts supposés)... Ayant ses entrées partout, Ferdinand Bac est un fin observateur, qui s'en tient à une forme de morale fataliste ? : "? Tous les artistes, penseurs, écrivains, ont été attirés dans le monde, gâtés par les belles dames et hospitalisés dans les meilleures maisons. Je ne fais pas exception. Je fais mon métier, voilà tout, comme tous mes illustres prédécesseurs. Qu'on m'en cite un qui n'ait pas fait ce que je suis condamné à faire, c'est-à-dire circuler dans la Société, s'y montrer aimable parmi les gens aimables. ? " (24 septembre 1921). Et le voici en visite dans d'extravagantes villas de la Riviera, d'imposants hôtels particuliers et châteaux d'Ile-de-France. Mais la nostalgie gagne son esprit, qui se souvient du Paris de sa jeunesse, se plaint de "? l'appauvrissement des qualités de sentiments dans la Société? " et raille la vulgarité des nouvelles couches sociales et des riches étrangers venus redorer les blasons de la noblesse française. Il s'inquiète aussi de la complexe négociation sur les "? réparations ? " allemandes ? : "? Je me détache [... ] de la brutale et stérile actualité qui piétine sur place et qui piétine tout ce que nous avons aimé? ", constate-t-il le 22 juin. Il se réfugie alors au musée du Louvre, au parc de Versailles ou sur les hauteurs de Menton, où il met en oeuvre sa propre synthèse de la beauté méditerranéenne, en restaurant le domaine des Colombières.

01/2022

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Troisième République

Lendemains de défaite. 1870-1871 dans l'imaginaire de la IIIe République

La guerre franco-prussienne de 1870 (la débâcle, l'invasion et le siège de Paris, la capitulation) est, selon les historiens, une guerre oubliée. Elle inspira pourtant une production artistique et littéraire massive, bien vite écartée par les critiques, comme si la France refusait cette mémoire de la défaite. Cent-cinquante ans après, il est temps d'ouvrir le dialogue entre historiens de l'art, de la musique, spécialistes des littératures et des idéologies, sur les échos de cette guerre sous la Troisième République. C'est chose faite avec cet ouvrage tiré d'un colloque organisé à l'université de Cambridge à l'été 2022. Pour certains artistes, il y a un avant et un après 1870-1871. C'est le cas des écrivains qui participent aux rencontres littéraires des "Soirées de Médan", Maupassant et son "Boule de suif" en tête ; c'est le cas aussi de Georges Bizet, qui, dès le lendemain de la guerre, s'engage dans la promotion de la musique française et signe en 1874 une pièce symphonique intitulée "Patrie". C'est le cas enfin de certains peintres militaires qui, se réclamant de la "vérité" , vont à l'encontre des regards officiels portés sur la défaite. Pour d'autres, il faut avant tout tracer des perspectives : George Sand estime ainsi que c'est le paysan, celui qui sème et qui cultive, qui doit être au centre de la reconstruction du pays ; pour d'autres, c'est la reconquête de l'Alsace-Lorraine qui doit être la priorité et la statue représentant la ville de Strasbourg sur la place de la Concorde à Paris prend place dans un imaginaire de la revanche. Même la littérature, dès lors nationale, doit prendre position. Et si Alexandre Dumas devient pour certains, et bien malgré lui (il meurt en décembre 1870), le prophète de la défaite avec la redécouverte de son livre "La Terreur prussienne", paru en 1867, Edmond Rostand met à mal l'héroïsme guerrier et patriotique dans "Cyrano de Bergerac". Au final, cet ouvrage nous permet de porter un regard neuf sur les arts et la littérature après la défaite de 1870-1871.

03/2024