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Délires mortels

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Pères de l'Eglise

Connaissance des Pères de l'Eglise N° 170, juin 2023 : Saint Remi

Alors la reine fait venir en cachette saint Remi, évêque de la ville de Reims, le priant de faire croître chez le roi "la parole du salut" . Le pontife l'ayant fait venir en secret, commence à faire naître en lui qu'il devait croire au vrai Dieu, créateur du ciel et de la terre et abandonner les idoles, qui ne peuvent être utiles ni à lui, ni aux autres. Mais ce dernier dit : "Je t'ai écouté volontiers, très saint Père, toutefois, il reste une chose ; c'est que le peuple qui me suit ne veut pas délaisser ses dieux ; mais je vais l'entretenir conformément à ta parole". Il se rendit donc au milieu des siens, et, avant même qu'il eût pris la parole, la puissance de Dieu l'ayant devancé, tout le peuple s'écria en même temps : "Les dieux mortels nous les rejetons, pieux roi, et c'est Dieu immortel que prêche Remi que nous sommes prêts à suivre". Ces nouvelles sont portées au prélat qui, rempli d'une grande joie, fit préparer la piscine. Les rues sont ombragées de tentures de couleur, les églises ornées de courtines blanches ; le baptistère apprêté, des parfums sont répandus, des cierges odoriférants brillent ; tout le temple du baptistère est imprégné d'une odeur divine et Dieu y comble les assistants d'une telle grâce qu'ils se croient transportés au milieu des parfums du paradis. Ce fut le roi, qui, le premier, demanda à être baptisé par le pontife. Il s'avance, nouveau Constantin, vers la piscine, pour effacer la maladie d'une vieille lèpre et pour effacer avec une eau fraîche les sordides taches anciennement acquises. Lorsqu'il fut entré pour le baptême, le saint de Dieu l'interpella d'une voix éloquente en ces termes : "Dépose humblement tes colliers, ô Sicambre, adore ce que tu as brûlé, brûle ce que tu as adoré". [... ] Ainsi donc, le roi, ayant confessé le Dieu tout-puissant dans sa Trinité, fut baptisé au nom du Père et du Fils et du Saint-Esprit et oint du saint chrême avec le signe de la croix du Christ. Plus de trois mille hommes de son armée furent également baptisés. Grégoire de Tours, Historia Francorum, II, XXX-XXXI, MGH SS RM, éd. B. Krusch, I, Hanovre, 1885, p. 91-93 ; éd. 1951, p. 75-78.

06/2023

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Histoire de France

Rencontres avec Violette Maurice. En hommage de Denise Vernay et avec l'aide de Laurence Thibault

L'idée d'un ouvrage sur Violette Maurice est née d'une rencontre avec Miarka (Denise Vernay) qui souhaitait faire connaître cette personnalité extraordinaire, cette femme d'exception. Violette, personnalité double : femme d'action et poète. Femme d'action entrée dans la Résistance dès l'automne 1940, alors qu'elle n'a que vingt et un ans. Elle crée le mouvement et le journal 93. Arrêtée avec son père, Robert Maurice, en octobre 1943, elle est déportée à Ravensbrück où elle parvient à résister à l'enfer du camp, grâce à l'amitié et à la poésie (pour Violette Maurice, la poésie est un acte de résistance). Elle refuse d'y travailler pour l'ennemi. Au retour, après la convalescence d'une diphtérie contractée au camp et une lente réadaptation à la vie, Violette retrouve Léon Boquin (revenu du camp de Rawa Ruska, en Ukraine), rencontré avant la guerre aux Eclaireurs de France : elle l'épouse en 1947. En réalité, témoigner est un acte difficile, pour Violette Maurice comme pour tous les déportés. Le récit des horreurs du camp reflète en négatif la vie de ceux qui ont profité de l'Occupation, qui ont suivi Pétain, et qui ne voulaient pas entendre les déportés pour ne pas se voir eux-mêmes. Il est aussi très pénible de raconter des expériences douloureuses et terribles que le commun des mortels ne peut que très imparfaitement comprendre. Après la guerre, Violette Maurice se consacre aussi à la protection de l'enfance malheureuse, appuie le désir d'indépendance des Algériens, donne des cours de promotion sociale auprès d'adultes... Par la suite, après avoir été membre de l'Association des Droits de l'Homme, après avoir adhéré et participé au travail de la LICA (Ligue internationale contre l'Antisémitisme, créée en 1928), elle devient présidente régionale de la LICRA (Ligue contre le Racisme et l'Antisémitisme) de 1977 à 1983. Parallèlement, toujours fidèle à ses amis de Résistance et de Déportation, elle collabore à l'ADIR (Association nationale des anciennes déportées et internées de la Résistance), vice-présidente de l'UNADIF (Union Nationale des Associations de Déportés, Internés et Familles de Disparus) dans le département... A partir de 1984, outre son témoignage de résistante déportée, Violette Maurice se consacre à l'écriture de la poésie...

04/2012

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Littérature érotique et sentim

Candombe Tango Tome 2 : Le Vampire de Los Angeles

La mort n'attend pas. C'est encore plus vrai quand on parle de Mercedes Muerte, LA grande patronne de ceux qui ont trépassé. Comme tous les grands de ce monde (et de l'autre), elle n'a que peu de patience quand on défie son autorité et ses lois. Que dire alors d'une querelle intestine entre vampires, ces irritantes créatures qui ont jadis osé briser les règles éternelles de la vie et de la mort ? Entre les vieilles chauves-souris conservatrices qui ne cherchent qu'à préserver le secret de leur existence et Lucio, acteur afro-américain qui a traversé toutes les décennies du septième art, la guerre est déclarée. Envoyés en terre mortelle pour protéger Lucio, Sebastien et Rafael, les agents intemporels, auront fort à faire. A commencer par se faire embaucher sur le tournage du blockbuster qui propulsera le vampire en pleine lumière. Et puisque rien n'est jamais simple, la Muerte leur demande également de collaborer avec la police locale... et Dad. Dad, le beau mortel dont l'ange et le démon se sont épris chacun à leur manière dix ans plus tôt, quand les morts se sont réveillés à Amarillo. Mais il peut s'en passer des choses en dix ans d'absence. Et ce n'est plus tout à fait le même homme que retrouvent Sebastien et Rafael. Ajoutez à cela les anciens et les nouveaux amants de Rafael, une petite crise de la quatre-centaine pour l'ange, une banshee rebelle, des sorcières groupies et vous obtenez un beau bordel que nos trois protagonistes vont devoir gérer. Cependant, plus que leur vie (avant et après la mort) ou même leur santé mentale, c'est peut-être bien leur coeur qu'il va leur falloir protéger.

09/2019

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Littérature française

Les échoués

"Virgil ne sentait plus ses jambes. Elles étaient restées trop longtemps croisées l'une sous l'autre, tels la faucille et le marteau des drapeaux rouges de son enfance. Il n'osait pas bouger. Le chien, un bâtard gris aux crocs jaunes, rôdait toujours. Prudemment, il tendit la main et chercha la portée de mulots. La chaleur de leurs poils gris le réconforta. L'un des petits lui téta le bout du doigt. Il en compta six, plus la mère. Le père était absent - comme lui. Avant, en Moldavie, il adorait les chiens et détestait les mulots. Mais depuis son arrivée en France, beaucoup de choses s'étaient inversées. Ici, il construisait des maisons et habitait dehors. Se cassait le dos pour nourrir ses enfants sans pouvoir les serrer contre lui et se privait de médicaments pour offrir des parfums à une femme dont il avait oublié jusqu'à l'odeur. Il ferma les yeux un instant et imagina la grande marmite de bordj cuire à feu doux dans la cuisine du petit village de Corjeuti. Derrière les vitres embuées, la tonnelle ombrageait un minuscule bout de jardin. La vision lui emplit le coeur, mais pas le ventre. Cela faisait deux mois maintenant qu'il vivait tapi dans un trou. Une tombe d'un mètre quatre-vingt-dix sur un mètre de large et un mètre de profondeur, creusée à la main au beau milieu de la forêt, et recouverte d'un toit de branches et de feuilles. Le jour, il y enfouissait ses affaires. La nuit tombée, il s'y enterrait vivant. Personne ne viendrait le chercher là, étouffé dans les broussailles, entre un tronc d'arbre couché par la dernière tempête et un entrelacs de branches mortes."

08/2015

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Beaux arts

CHARDIN SUIVI DU CATALOGUE DES OEUVRES

Chardin a peint des natures mortes qui comptent, avec celles de Cézanne, parmi les plus belles de toute l'histoire de la peinture française ; ses scènes de genre allient l'élégance et le raffinement du XVIIIe siècle à une rare profondeur de sentiment, et dans ses quelques portraits au pastel, la perfection technique est mise au service d'une acuité psychologique sans concession. Maître de la vie silencieuse, il contribua au triomphe de la nature morte, qu'il affranchit de la dictature académique de la hiérarchie des genres. Préférant l'atmosphère à l'anecdote, le naturalisme à l'illusion, il abandonne l'opulence des buffets flamands pour la rusticité de l'office. Chardin fut aussi le peintre des scènes de la vie familiale dans lesquelles il sut s'écarter ostensiblement des lois du genre. Ses tableaux à figures ont pour modèles de prédilection les femmes, les adolescents et les enfants. Choisissant dans le monde qui l'entoure ce qui paraît le plus banal, retenant ce qui le résume et le caractérise, il réduit à l'essentiel ce qu'il voit. Sans jamais oublier de laisser percer sa compréhension, sa compassion, sa tendresse pour ce monde de l'enfance dont il aura été un des plus grands poètes. Sa grandeur est d'avoir su, avec ce répertoire volontairement limité d'objets et de figures, éviter la monotonie. Le présent ouvrage se propose de donner au lecteur les instruments nécessaires à la compréhension de créations à la fois ancrées dans leur contexte historique et porteuses d'interrogations toujours actuelles. De très nombreuses illustrations, une monographie détaillée et un catalogue raisonné entièrement mis à jour, que complète un riche appareil critique, font de ce livre la synthèse des connaissances sur l'artiste.

09/1999

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Policiers

Je reste roi d'Espagne

Juan Carlos a disparu, laissant derrière lui une note énigmatique : “Je pars à la recherche de l’enfant. Je reviendrai quand je l’aurai trouvé. Ou pas. Joyeux Noël.” Pour le retrouver, le ministre de l’Intérieur joue sa dernière carte : José Maria Arregui, l’inspecteur mélancolique et sanguin qui, quelques années plus tôt, a par hasard sauvé la vie du roi une première fois… Quelques semaines avant Noël, le roi d’Espagne a quitté sa résidence, laissant derrière lui un mot dont personne ne comprend le sens. Tout effort pour retrouver sa trace s’avère vain et l’on fait appel, en dernier recours, à un ex-flic, le détective Arregui (déjà croisé dans Nager sans se mouiller) qui lui a jadis sauvé la vie et qui, pour résoudre les cas qui se présentent à lui, doit chercher l’inspiration dans les cabines vidéo des sex-shops. Poursuivi par sa propre mélancolie, par des policiers corrompus et par les hommes de main d’un puissant personnage connu sous le nom du “Chasseur”, Arregui se perd dans une Espagne arriérée, située à une centaine de mètres seulement des grandes routes, traversée par des personnages aussi étranges qu’un voyant “rétroviseur” qui ne peut deviner que le passé, qu’un chef d’orchestre ayant perdu la symphonie censée guérir tous les chagrins, ou qu’un roi déguisé en hippy persuadé de vivre un film d’aventures. Pour revenir à Madrid, ils doivent traverser une rivière dont personne ne se souvient du nom et accepter “que les canards puissent canarder les fusils”. Avec ce matériau, Carlos Salem construit son troisième roman, un road trip dans lequel, derrière l’humour et l’action présents dans tous ses livres, transparaît la tendresse des personnages poursuivis par le temps au rythme doux et mortel d’une ranchera mexicaine.

09/2011

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Critique littéraire

Les fées au Moyen Age. Morgane et Mélusine - La naissance des fées

Les fées au moyen âge : Morgane et Mélusine : la naissance des fées. L'Occident médiéval a vu la naissance d'une nouvelle figure mythique, celle de la fée. Dès le Haut moyen age, les Parques antiques, revues et corrigées par quelques siècles de cohabitation avec les déesses mères celtiques, sont liées à la fois à la détermination des destinées humaines et à un culte de l'abondance. Au Xlle siècle, l'irruption du folklore, particulièrement du folklore celtique, dans la culture savante, introduit dans la littérature un autre type de fée, l'amante surnaturelle. De ces fées marraines et de ces fées amantes les traits se sont fondus dans le creuset du roman médiéval. Malgré sa double origine folklorique, la fée est une création littéraire des XIIe et XIIIe siècles. Figure clé de l'imaginaire médiéval, en elle se cristallisent les archétypes de la féminité dans l'affectivité humaine. - Conquérante, la femme fantastique soumet l'homme aux lois de son désir, le ravissant à jamais dans un autre monde. - Conquise par la force ou soumise par l'amour, elle se plie aux lois de son époux mortel. En pénétrant dans le domaine littéraire, ces deux types féériques ont reçu un nom, Morgane et Mélusine, reconstituant en un couple antithétique la femme aux deux visages dont se bercent les rêves. En Morgue, la femme fatale, s'incarne la féminité maléfique : ravisseuse inexorable au doux visage ou aux traits repoussants, elle s'identifie toujours à la mort. Mélusine, c'est Morgue apprivoisée : en elle s'épanouit la magie bénéfique de la femme, féconde, maternelle. Elle se dépouille un temps de sa part d'ombre avant de quitter celui qui n'a pas su la garder, à jamais serpente, repliée sur son mystère.

12/1984

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Science-fiction

Le Dévoreur de soleil Tome 3 : Le démon blanc

Depuis près d'un siècle, Hadrian Marlowe sert l'Empire en guerre contre les Cielcins. Des rumeurs affirment désormais qu'ils ont un nouveau roi. Un roi différent des précédents, qui a abandonné les attaques éclair contre les territoires frontaliers pour des frappes stratégiques visant l'Empire humain. On raconte également que Hadrian a vaincu la mort en personne. On l'appelle désormais le Demi-mortel. Mais cette popularité grandissante se révèle dangereuse pour lui et ses camarades, inspirant la méfiance du gouvernement impérial. Pris entre deux feux, Hadrian doit se battre contre plusieurs sortes d'ennemis, certains bien trop proches... " Artisan au talent rare, Christopher Ruocchio nous invite dans un futur plein de danger, d'action, d'ironie et de belle prose. Et de quelques beaux moments d'espoir. " David Brin, auteur de Elévation " La richesse et les intrigues politiques de Dune. L'intrigue prend de l'ampleur, la tension monte et la conclusion est impeccable. Recommandé. " David Drake, auteur du Seigneur des Isles " Une riche tapisserie narrant l'histoire d'un héros et d'un tyran, mais surtout d'un homme. " Kevin J. Anderson, auteur de La Saga des Sept Soleils " De la science-fiction épique de très haut niveau. Ruocchio nous livre une oeuvre fascinante. " James S. A. Corey, auteur de The Expanse " Un space opera épique et singulier rappelant Iain M. Banks et Frank Herbert... Une voix nouvelle et originale. " Eric Flint, auteur de 1632 " Une épopée richement imaginée et brillamment racontée. " R. M. Meluch, auteur de la série The Tour of the Merrimack " Savant mélange d'action et d'érudition, un space opera palpitant chargé d'adrénaline et de réflexions saisissantes sur la nature humaine. " D. J. Butler, auteur de The Witchy Eye

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Sciences politiques

Et la gauche devint la putain de l'Islam

Notre pays est dans une situation catastrophique : 1.000 agressions gratuites par jour, explosion du nombre de viols, risque quotidien d'attentats islamistes. Dans certains endroits, on n'est plus en France. Le président du CFCM annonce la présence de 11 millions de musulmans, dont 30 % disent préférer la charia aux lois de la République. 70 % d'entre eux mangent halal. 25 % des jeunes de moins de 25 ans sont musulmans. Et les plus radicaux d'entre eux se mettent à rêver d'une France islamiste dans une trentaine d'années. Pierre Cassen révèle son long passé de militant actif de gauche, de 1970 à 2005. L'auteur admet ne jamais avoir rien attendu de la droite. Mais il accuse douze personnalités emblématiques de gauche d'avoir contribué à l'islamisation de notre pays, par leur militantisme en faveur de l'immigration. Il a fait un bout de chemin avec certaines d'entre elles. Il leur reproche leur complaisance avec un système politico-religieux aux antipodes des valeurs de la gauche, de notre civilisation, de l'égalité hommes-femmes, de la laïcité, et de la liberté d'expression. Il les accuse d'avoir trahi les classes populaires, et abandonné nos compatriotes, pour ne se consacrer qu'aux nouveaux venus, majoritairement musulmans. Le résultat, c'est ce livre-choc, qui tire à boulets rouges sur ses anciens amis. L'auteur appelle les électeurs de gauche à enfin ouvrir les yeux devant le péril mortel qui nous menace tous, et à cesser de se tromper d'extrême droite. Dans l'esprit de la Résistance, il appelle tous les Français à rompre avec la division de notre peuple, et à s'unir pour sauver le pays. Il y a urgence, sinon, notre France va mourir !

11/2018

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Cyclisme, VTT

Les monuments du cyclisme

L'épopée des cinq plus grandes classiques du cyclisme : Milan-San Rémo, le Tour des Flandres, Paris-Roubaix, Liège-Bastogne-Liège, Tour de Lombardie. Il y a la Doyenne (Liège-Bastogne-Liège, créée en 1982), il y a la Primavera (Milan-San Remo), il y a la flandrienne (le Tour des Flandres), l'Enfer du Nord (Paris-Roubaix) et Les Feuilles mortes (Tour de Lombardie). Au début XXIe siècle, ces cinq grandes classiques cyclistes, ces courses d'un jour, ont été regroupées sous l'appellation de Monuments, un peu à la façon de ce qui se fait en tennis pour les Tournois du Grand Chelem. Elles qui rythmaient déjà le calendrier vélo de manière spectaculaire sont devenues encore plus incontournables pour le peloton. Et en remporter au moins une dans la saison est devenu un objectif prioritaire pour des champions comme Julian Alaphilippe, Tadej Pogacar ou Wout van Aert. A elles seules, ces cinq classiques reprénsentent autant si ce n'est plus que la victoire finale dans un Grand Tour, comme le Tour de France, le Giro ou la Vuelta. Car elles requièrent des qualités différentes de celles qui permettent de remporter les courses par étape et sacrent presque à chaque fois un combattant plein de panache. Témoin de la difficulté de l'affaire, à ce jour, seuls trois coureurs, tous belges, ont remporté les cinq Monuments : Roger De Vlaeminck, Rik Van Looy et Eddy Merckx. Dans ce très beau livre, illustré par l'immense fonds photo de L'Equipe, les cinq Monuments sont racontés par les journalistes qui les ont couverts durant des années. Ils mettent en scène ces héros d'un jour qui ont marqué les mémoires pour toujours.

11/2022

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Actualité et médias

Retour sur les guerres et leurs confinements

Ce livre est né de la comparaison de la pandémie avec une "guerre". Loin d'être une comparaison point par point, il se propose de faire entendre deux voix : deux individus face à l'Histoire — et qui la font aussi, dans et à partir de leur minuscule histoire et celle de ceux qui les entourent. La réalisation que l'Histoire, loin d'être la prérogative d'un récit officiel, est constituée par toutes ces interrogations muettes, ces incompréhensions et ces intermittences de la voix humaine — à peine audible mais inépuisable, comme le suggérait William Faulkner dans son discours de réception du Prix Nobel. Quels points communs ? Quelles différences ? Certains d'entre nous ont connu les deux époques, et opèrent des ponts entre le maintenant et l'avant, l'ici et l'ailleurs. Comme dans les années quarante, les masques cristallisent l'angoisse, ils deviennent le signe de l'anormalité, de l'invasion possible, de la mort. Pendant la Deuxième Guerre mondiale, la hantise des gaz asphyxiants rendait la peur de l'ennemi tangible et affectait l'existence quotidienne. Pour nous, l'air que nous respirons est aussi devenu dangereux ; respirer risque de devenir un acte mortel et cesser de dispenser la vie. Et nous devons porter des masques. La vie est en guerre contre elle-même. La peur omniprésente, les rues qui se vident, le silence qui envahit la ville, les files d'attente dans les magasins. Et les séparations. L'impossibilité de rejoindre ceux que l'on aime. Les proches, parents ou amis. Les cartes avec l'avancée de l'ennemi, les compteurs journaliers avec le nombre de nouvelles infections, et les nouveaux décès. Une inexorable progression qui crée peur et panique, et impuissance. Du déjà connu et vu.

12/2020

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Beaux arts

Ferdinand Georg Waldmüller. 1793-1865

Ferdinand Georg Waldmüller (1793-1865) est l'un des peintres majeurs de l'école autrichienne du xixe siècle. Mais il reste sans doute encore trop peu connu en France, en dépit du fait qu'il n'est pas absent des musées français (paysages et portraits au Louvre, au Petit Palais, à Paris, et au musée de Châteauroux). Le présent ouvrage, le premier sur cet artiste à être édité en langue française, accompagne l'exposition qui lui est consacrée, d'abord au musée du Louvre, avec un choix d'oeuvres resserré mais significatif, puis au musée du Belvédère de Vienne, dans une version élargie. Cette ample monographie, richement illustrée, avec des essais dus aux meilleurs spécialistes, servira de référence pour les historiens de l'art et permettra en même temps au grand public de découvrir et d'apprécier l'art de cet artiste fascinant, qui peint d'une manière minutieuse, quasi photographique, bien qu'il n'ait apparemment pas eu recours à ce moyen de reproduction nouveau, alors en plein développement. Tous les aspects de son art sont ici évoqués: ses portraits précis et élégants qui le firent connaître tout en lui permettant de vivre, lui qui était en perpétuelles difficultés financières; ses paysages grandioses et poétiques, avant tout ceux de l'Autriche, le Salzkammergut et le Wienerwald, mais aussi de la Sicile; ses natures mortes ambitieuses et raffinées, une catégorie picturale où il s'exerça également non sans un réel succès; enfin, ses scènes de genre inégalées, avec pour toile de fond Vienne et ses environs pittoresques, qui exaltent inlassablement les vertus de la pauvreté, décrivent la piété populaire, ou s'attardent sur telle ou telle anecdote, sans jamais perdre le charme d'un monde étonnamment pur et intact.

01/2009

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Terreur

Le Dieu enchaîné

Après la sanglante fusillade du cirque de Cicero, le village de Saint-Ferdinand s'efforce de retrouver un quotidien normal. Mais pour de nombreux habitants, ce massacre a été le coup de grâce, et des familles entières ont fui ces lieux maudits. En effet, ceux qui connaissent la vérité savent que ce n'est qu'une question de temps avant que le cycle mortel ne recommence... Venus McKenzie, elle, est décidée à rester, quel qu'en soit le prix.
Peu à peu, elle s'enfonce plus loin dans l'enfer des secrets de Saint-Ferdinand, espérant vaincre les forces obscures qui ont bouleversé sa vie et celle des siens... " Dubeau se révèle l'une des voix actuelles les plus originales du genre. Une imagination superbement macabre. " Anthony Cipriano, créateur de Bates Motel " Une brillante contribution au genre avec l'histoire de ce village, ultime rempart entre un mal innommable et le reste de l'humanité.
" VOYA Magazine " Dubeau fait preuve d'une puissante imagination... une expérience à ne pas manquer. " Wicked Horror " Dubeau est un conteur hors pair. Les amateurs d'horreur, de thrillers et de mystères trouveront de quoi étancher leur soif dans ce livre. " Criminal Element " Un chef d'oeuvre d'horreur qui vous tiendra en haleine à chaque rebondissement. L'auteur ne craint pas d'affronter Stephen King sur son propre terrain, celui de la peur, et se laisse guider par un talent infaillible pour le suspense, alors qu'il vous entraîne d'un chapitre à l'autre à un rythme effréné.
Haletant dès la première page. " Crypt TV " A la croisée de Stephen King et de Jeepers Creepers. A recommander sans réserve aux lecteurs de fantastique et d'horreur. " Fantasy Faction

09/2021

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Littérature française

1941

Tout commence dans la chaleur de l'été 1978. Un normalien en vacances s'amourache d'une séduisante jeune femme dont le père, Pierre Bordeaux, ambassadeur à Rome lui apparaît vite comme l'incarnation de cette manière déterminée et élégante qu'ont eu certains résistants de dire non à l'occupation allemande. Il l'interroge sur son passé et tombe alors sur une énigme : Pierre Bordeaux était à Vichy en 1941. Qu'y faisait-il ? Agent double ? Rond de cuir pour le Maréchal ou espion dormant de la résistance ? Voici que l'ambassadeur Bordeaux nous donne à lire sa chronique de l'année 1941 : Du temps où la France ressemblait à un paysage d'automne. Attaché d'Ambassade en 1938, Pierre Bordeaux est nommé dans un Madrid franquiste et calciné, loin de la drôle de guerre. Il voit la France qui capitule. Réclamé à Vichy par le directeur du cabinet civil du Maréchal, contacté par un gaulliste en imperméable, Bordeaux le faux-naïf va devoir ruser dans cette ville de cure, où règne un gouvernement aux airs d'opérette. Jusqu'à la rencontre avec Carla, journaliste cosmopolite et espionne, certes, mais qui le guidera du bon côté de l'espoir. Vichy vu par Lambron ? C'est une farce et une tragédie. C'est une capitale en miniature où l'on noie des complots dans un verre d'eau, c'est un labyrinthe de faux amis où Pétain vous hypnotise de son oeil bleu. Un slalom mortel dans les couloirs de l'Hôtel du Parc entre Benoist-Méchin et Giraudoux, Ionesco et Darlan, le Khédive et Rubirosa, les cagoulards et les speakers de Radio-Vichy. Une ville folle de rumeurs. Cruel et moqueur, Marc Lambron démontre qu'il y avait là, entre un homme et une femme, assez de passion pour que brûle toujours la mèche de la liberté.

09/1997

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Fantasy

PÉTALE DE SOUFRE

Ranimée en plein chaos, Emnhet sort d'une transe millénaire. Sans le vouloir, la succube se retrouve au coeur d'une guerre fratricide qui la mènera des palais infernaux jusqu'aux plaines africaines. La capitale des enfers Pandémonium vient de tomber entre les griffes de l'ordre de la mouche et de son abominable commandeur Belzébuth. Evincé de son royaume Satan n'est plus qu'un fugitif à abattre. Ses derniers partisans pourchassés à travers les sept royaumes sont systématiquement éliminés s'ils ne jurent pas fidélité à la junte désormais en place. Mandée par sa souveraine, Emnhet assiste, impuissante, à la destruction systématique des règles délicates édictées par Satan. Dans les bras de sa reine, elle hérite d'une mission importante : donner un fils mortel au nouveau maitre des enfers. A travers cet enfant de chair et de sang, l'ordre de la mouche espère corrompre une bonne fois pour toutes le monde des hommes. Embrasant sa nouvelle destinée, Emnhet devra choisir entre obéissance servile et rébellion. "Pétale de soufre" entraine le lecteur dans les frasques obscènes d'une Pandémonium exsangue pour mieux dénoncer la violence humaine. Sublimée par la guerre et la misère, Emnhet se retrouve fer-de-lance d'une rébellion hors norme. Piégée sur terre sans espoir de retour, elle réalise pour la première fois que son monde ne diffère guère de celui où elle se trouve. Sa luxure pour arme de séduction massive, elle poursuit un chemin initiatique qui la mène au bout d'elle-même. Ses croyances mises à mal par une déception sans borne la poussent dans ses extrêmes retranchements. Comment celle qui symbolise l'antithèse de la fécondité peut-elle protéger un nouveau-né ?

11/2022

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Vie chrétienne

Libérer les évangiles. Une lecture midrashique de l'évènement Jésus

Reconnu pour sa solide culture biblique, fondée sur les travaux de l'exégèse moderne et pour sa bonne connaissance de l'hébreu et du grec, John Shelby Spong développe ici le grand intérêt à lire les évangiles avec des lunettes juives, en s'appuyant en particulier sur les travaux de l'exégète anglais Michaël Goulder. La méthode du midrash, qui consiste à raconter l'histoire de Jésus en lien avec l'histoire sacrée du peuple juif, est en effet partout présente dans le Nouveau Testament et tous les évangiles sont des livres profondément juifs. Plus précisément, le premier évangile est né dans le cadre de l'année liturgique juive. Au cours des trois décennies qui suivirent la crucifixion, les premiers chrétiens se remémoraient, avec leurs frères juifs ou entre eux dans les célébrations hebdomadaires, la vie et les paroles de Jésus sous l'éclairage de la Bible. Ce n'est qui avec Marc, autour des années 70 de notre ère, que la tradition orale, déjà consignée dans des lectionnaires, fut rassemblée par écrit pour devenir le premier synoptique. L'auteur nous invite ici à approfondir notre culture juive afin de découvrir les trésors cachés dans ces livres que nous appelons les évangiles. Une démarche qui porte un coup mortel à leur lecture littéraliste. De l'entrée de Jésus dans sa vie publique jusqu'à l'affirmation de la Résurrection, l'ensemble de l'ouvrage est une superbe illustration de la démarche midrashique, témoignant ainsi de la maturité de l'auteur. Ce huitième ouvrage de Spong, publié aujourd'hui en français, sera sans doute le dernier des vingt-six titres en anglais que représente son oeuvre. Ceux qui ont aimé sa démarche libératrice et ceux qui souhaiteraient la découvrir l'apprécieront. C'est un livre riche et facile à lire, un complément qui s'avérera très utile à la bibliothèque Spong.

10/2021

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Mondes fantastiques

L'académie des dragons (Kyra Stormrider - tome 1)

Kyra, 16 ans, a travaillé toute sa vie pour intégrer Améthyste, qui abrite l'académie des dragons. Son rêve ? Devenir chevaucheuse de dragons. Petit problème : aucun dragon n'a été aperçu depuis plusieurs années. En débarquant sur le campus, je n'imaginais pas les dangers qui me menaçaient : le cursus des créatures magiques est... mortel. Au sens littéral du terme. Les élèves n'ont pas de limites : brimades, bizutages, accidents tragiques, ils sont prêts à tuer pour se lier à l'un de ces animaux fantastiques. Et qui est devenu l'ennemi public numéro un ? Moi. Sans Yorick, un garçon d'une intelligence remarquable, que j'ai rencontré au premier jour, et Elsa, une noble déchue, je n'aurais eu aucune chance de m'en sortir. Mais il y a aussi LUI. LUI, dont j'ignore le nom. LUI, dont le regard vert et intense me fait vaciller. LUI, que j'ai rencontré dans les dangereux escaliers de la tour des dragons. Il est arrogant, mystérieux, et parfois agaçant, mais il sait se battre. Il accepte de m'enseigner le combat, et j'en ai rudement besoin si je veux survivre assez longtemps pour me lier à un dragon. Car j'y crois. Je suis persuadée qu'ils reviendront. Pourquoi ce dragon bleu nuit apparaît-il dans mes rêves depuis des années sinon ? Surtout qu'au-delà des murs de l'académie, le pays dépérit et notre survie dépend du retour des dragons. Pire, j'ai entendu des conversations qui mettent en danger la stabilité du royaume, et de la couronne. De la haute trahison au sein même de l'école ? Bienvenue dans la prestigieuse académie Améthyste : rivalités, complots et trahisons menacent ceux qui espèrent se lier à une créature surnaturelle. Ici, chaque pas peut être fatal.

09/2023

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Poches Littérature internation

Les lieux et la poussière. Sur la beauté de l'imperfection

Les Lieux et la poussière est un essai en douze chapitres sur la beauté et la fragilité. La beauté de notre monde périssable, la fragilité des choses et des vies, la nostalgie qui habite les objets et les lieux. Roberto Peregalli voit les façades des maisons comme des visages. Il regarde le blanc, le verre, ou la lumière des temples, des cathédrales, de la pyramide du Louvre. Il dénonce l'effroi provoqué par le gigantisme et l'inadaptation de l'architecture moderne, la violence de la technologie. Il s'attarde sur le langage et la splendeur des ruines, de la patine et et de la pénombre. Il dénonce l'incurie de l'homme quant à son destin. Roberto Peregalli nous renvoie à notre condition de mortel. Il nous rappelle combien tout est fragile dans notre être et notre façon d'être. Combien tout est poussière. Combien nous oublions de prendre soin de nous dans notre rapport aux choses et au monde. Son texte a la force soudaine de ces objets qu'on retrouve un jour au fond d'un tiroir et qui disent de façon déchirante et immédiate tout ce que nous sommes, et que nous avons perdu. A la façon de Tanizaki, dans Eloge de l'ombre, il dévoile avec sensibilité et intelligence l'effondrement de valeurs qui sont les nôtres et qui méritent d'être en permanence repensées et préservées. Roberto Peregalli est né à Milan en 1961. Après des études de philosophie, il étudie l'architecture avec Renzo Mongiardino puis ouvre une agence d'architecture et de décoration à la fin des années 1980 avec Laura Sartori Rimini. Il a écrit pour le cinéma et l'opéra lyrique. Il vit entre Milan et Tanger.

02/2017

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Littérature étrangère

La nuit de l'infamie. Une confession

" Après avoir tué l'homme aux cheveux roux, je suis allé chez Quinn m'offrir un souper d'huîtres... " Ainsi débute l'extraordinaire confession d'Edward Glyver, fin lettré, bibliophile averti, grand fumeur d'opium et assassin à ses heures. Par une nuit brumeuse d'octobre 1854, près du Strand, à Londres, il vient de tuer froidement un inconnu. Cet acte est la répétition générale du meurtre projeté de celui qu'il appelle son " ennemi ". Edward Glyver se sent promis depuis toujours à un grand destin. Or une découverte fortuite le persuade qu'il a raison. Un grand destin l'attend, assorti d'une influence et d'une richesse immenses. Et la vie qu'il a menée jusqu'ici n'est qu'un mensonge, à commencer par le nom qu'il porte. Désormais il ne doit reculer devant rien pour recouvrer son identité véritable et l'héritage dont il a été spolié à sa naissance. Désormais le meurtre et la duplicité, l'amour, la trahison et la vengeance vont jalonner la route qui le conduit - qui nous conduit - de Londres, la plus grande ville de l'époque, avec sa splendeur et sa misère, jusqu'à Evenwood, la plus sublime, la plus enchanteresse des demeures d'Angleterre. Mais, à chaque pas, un autre le précède et l'entraîne irrésistiblement: Phoebus Daunt, son ennemi mortel. La Nuit de l'infamie reflète une formidable fascination pour l'ère victorienne et ses grands maîtres. Ce livre se rattache aux conventions du roman victorien à suspense, avec son intrigue à rebondissements et à sensations fortes. Il rend hommage au pouvoir de la narration et tient le lecteur en haleine de l'étonnante première ligne à la dernière révélation.

03/2007

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Littérature étrangère

Lettres à Ottla et à la famille

Ottla, soeur préférée de Kafka, de neuf ans plus jeune que lui, survécut à son frère jusqu'en octobre 1943, date à laquelle elle disparaît à Auschwitz. Les lettres à Ottla sont le seul témoignage direct qui nous reste des rapports entretenus par Kafka avec sa famille. Les lettres qu'il écrivit à ses deux autres soeurs, Elli et Valli, d'ailleurs moins proches de lui (et mortes également en déportation), sont certainement perdues. A son père, il n'écrivit jamais (la célèbre Lettre au père confirme cette incommunication, et l'on sait qu'elle n'atteignit jamais son destinataire). A sa mère, il ne s'adresse le plus souvent que par l'intermédiaire des lettres à Ottla. Si les lettres à Ottla nous renseignent avec une particulière richesse sur la conception que se fait Kafka de la vie quotidienne, de ses nécessités pratiques et des liens d'intimité qu'elle comporte, cela tient sans doute au fait qu'il entretient avec sa soeur des rapports non pas complexes (ils sont au contraire infiniment simples) mais qui ont le relief et le charme d'une tendresse double. Il est tantôt l'enfant, le protégé d'Ottla - celle à laquelle il s'en remet par exemple pour des démarches incessantes auprès du directeur de sa Compagnie d'assurances en vue d'obtenir les congés que sa santé exige - et tantôt son éducateur très scrupuleux, d'un sérieux sans lourdeur, sans rien de ce que les lettres à la fiancée, Delice, pouvaient avoir de sermonneur. Tout se passe comme si l'homme que Kafka eût voulu être et ne pouvait être avec la femme aimée, il l'était cependant déjà d'une certaine manière : homme d'une sagesse inquiète certes, mais d'une inquiétude elle-même constamment tempérée de gentillesse et d'humour.

02/1978

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Développement durable-Ecologie

Demain, seuls au monde ? L'homme sans la biodiversité

A l'heure où l'homme, émerveillé, prend conscience de la diversité quasi infinie du vivant, il s'aperçoit également, peut-être trop tard, qu'il en est l'ennemi mortel et que, paradoxalement, il ne pourra survivre sans elle. La sixième extinction de masse est en cours, mais, cette fois-ci, le principal responsable de cette hécatombe se nomme Homo sapiens. Devenus sédentaires au néolithique, nous avons commencé à modeler la nature suivant nos besoins. En a découlé une prolifération d'espèces nouvelles nées de l'élevage et des pratiques agricoles, et en même temps une destruction de plus en plus intense de l'habitat naturel des espèces sauvages. Tout s'accéléra aux XIXe et XXe siècles, lorsque surgirent la révolution industrielle, la colonisation, la poussée démographique et pour finir la mondialisation, avec leur maux désormais bien connus : surpopulation, pollution, déforestation, réchauffement climatique, au profit d'une économie devenue l'unique chef d'orchestre de notre existence. Mais la mort de la nature, c'est la mort de l'Homme : sans les abeilles, qui pollinisera nos fleurs, prémisse indispensable à la production des céréales, fruits et légumes ? Sans les poissons et les crustacés, où des millions d'hommes trouveront-ils les protéines animales nécessaires à leur survie ? Sans les micro-organismes, qui recyclera nos déchets organiques ? Sans les plantes tropicales et le savoir botanique des peuples forestiers, où trouverons-nous les médicaments pour soigner nos maladies ? Emmanuelle Grundmann, dans cet essai passionnant et passionné, didactique et poétique à la fois, plaide la cause de la biodiversité et nous met en garde: au rythme où nous la détruisons, en 2100 nous serons seuls au monde. Dès lors, c'est notre propre extinction qui sera programmée. Une vieille utopie se muera en cauchemar, sauf si, comprenant enfin la véritable valeur de la biodiversité, nous parvenons à inverser le cours des choses...

03/2010

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Esotérisme

La vigne et le vin, sacrés symboles

Un amateur faisant tournoyer un grand cru dans son verre à pied vous dira peut-être que ce vin a "du corps". Ce dont on ne peut douter, c'est qu'il ait de l'esprit. De fait, la partie du volume d'un alcool qui s'évapore pendant son vieillissement en fût est appelée "la part de l'ange". A défaut d'être un spiritueux, le vin est bel et bien spirituel. Dans cet ouvrage érudit, Jean-François Blondel s'intéresse au symbolisme associé à la treille et son jus, ainsi qu'à son évolution à travers les millénaires et les civilisations. Les mythologies et légendes méditerranéennes, les religions abrahamiques, les sociétés à mystères (telles que le Compagnonnage et la Franc-maçonnerie), mais aussi la culture populaire, ont toutes enrichi ce message symbolique pour lui donner une dimension universelle. Ainsi trouve-t-on dans ce divin breuvage la matière même d'allégories propices aux questionnements métaphysiques de l'humanité. Le vin est une boisson complexe et ambiguë. Alors qu'il était célébré depuis la nuit des temps pour ses innombrables vertus thérapeutiques et glorifié pour son ivresse qui rapprochait le simple mortel du sacré, la modernité fait de lui le compagnon d'infortune de la classe ouvrière et ses excès font l'objet d'une lutte de santé publique. Regorgeant d'anecdotes insolites qui satisferont les chercheurs de vérité comme la curiosité du grand public, le travail de Jean-François Blondel nous interroge sur le devenir de cet inestimable héritage. Le goût du vin se mariant si bien avec l'amour des mots, l'ouvrage fait également la part belle à l'analyse du langage, tant ce dernier recèle les marques d'un imaginaire collectif aux origines mystérieuses. Dans le même esprit, un recueil de proverbes, dictons, citations célèbres et un choix de chansons à boire sont consignés en annexe.

02/2020

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Policiers

Alibis N° 59

Le numéro cinquante-neuf de la revue Alibis présente des nouvelles de provenances aussi variées que leur contenu. Le voyage commence au Québec avec « Le Cri des fillettes mortes » de Pierre-Luc Lafrance, texte récipiendaire du Prix Alibis 2016. Comment la chanson Hey Jude des Beatles peut réveiller de sombres souvenirs ? Vous le découvrirez en lisant… et alors, vous aussi entendrez ces terribles cris d'outre-tombe ! La deuxième nouvelle, « Barre bien la porte, mon ange » a voyagé entre plusieurs mains et dans la tête de nombreux auteurs puisqu'il s'agit d'un collectif (Louise Archer, Carmen Belzile, Carole Blanchette, Karine Dupont, Marie Gagné, Jocelyne Pelletier et Marie-Hélène Tremblay) dirigé par Benoît Bouthillette lors des Printemps Meurtriers 2016 de Knowlton. Deux nouvelles nous proviennent du Canada Anglais. La première, « Un seul petit instant » de Rick Mofina, raconte une fin de semaine au chalet d'un homme meurtri par le passé qui tentera tout pour défendre sa famille. Margaret Atwood nous offre la seconde, au titre énigmatique « Matelas de pierre », dans laquelle une croisière tourne au cauchemar. Cette nouvelle a remporté le Prix Arthur-Ellis en 2015. L'invité français du numéro, Yves-Daniel Crouzet, nous invite dans « Ils sont arrivés dans le soleil » pour des vacances à la plage qui ne seront pas de tout repos. Du côté des articles, Morgane Marvier nous fait vivre la cinquième édition des Printemps Meurtriers de Knowlton comme si nous y étions, photos à l'appui. Aussi, Pascale Raud partage avec les lecteurs son entrevue exclusive avec Richard Ste-Marie, auteur de polars maintes fois encensés par la critique. De nombreuses critiques de romans viennent clore ce cinquante-neuvième numéro qui vous fera voyager, sourire aux lèvres et la main sur votre arme de poing, juste au cas où…

01/2017

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Littérature française

Et la neige était rouge

Aux confins de la Savoie, à l'ombre des cimes valdôtaines, le glacier du Lys, faussement assoupi, se repait de proies mortes ou vives imprudents happés par la gueule béante des crevasses, objets et matériel oubliés que lui disputent des pilleurs d'épaves aux aguets... Le monstre crache, dit-on, au creux des nuits sans lune, des processions de pénitents gémissant dans les brumes. La légende veut que la prospère Cité de Félik sommeille en ses profondeurs, ensevelie depuis des siècles en punition de son impiété. On se souvient aussi du crash d'un Dakota, quarante ans plus tôt. Depuis l'accident, l'avion disparu, englouti corps et biens par une tempête démentielle, voyage prisonnier du glacier, invisible, au rythme lent de son geôlier, vers la basse vallée. L'éminent glaciologue Albert Peretten, tenté par une belle aventure scientifique, rêve de le retrouver. Il n'est pas le seul. Des chasseurs de trésor ont entendu parler de richesses fabuleuses discrètement chargées dans ses soutes. Le glacier fourbit les armes du combat : ponts de neige pourris, brouillards, torrents sous-glaciaires gonflés de crues subites. Une jeune sauvageonne, décidée et délurée, prête main-forte au glaciologue. C'est elle qui découvre les vestiges de l'antique cité. Dans les ruelles en ruines, derrière les portes de glace et d'or, un univers ressuscite sous les yeux du savant, palais ruisselant de lumière, tout un peuple et sa reine, Philippine, le grand amour perdu. Mais le glacier, comme les tombes des pharaons, sait défendre ses secrets. La vérité ne peut vivre que dans le silence et le mystère des grottes bleues. La Cité de Félik restera une légende berçant la mémoire des hommes... Le point de vue de l'éditeur.

07/2006

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Religion

Un Dieu qui parle ! Comment Dieu se révèle-t-il à l'homme ?

A chaque page de la Bible, on peut lire : "Dieu dit à Abraham", "Dieu dit à Moïse", "Oracle du Seigneur", comme si Dieu conversait familièrement avec l'homme. Habitués à ces expressions, nous ne percevons plus ce qu'elles peuvent avoir d'insolite. Or elles soulèvent bien des questions. Car Dieu, personne ne le voit ! Dieu n'a pas de bouche ! Comment peut-il parler à l'homme ? Les auteurs de la Bible prétendent-ils qu'Abraham, Moïse ou les prophètes ont entendu le son de sa voix, au coeur du Buisson ardent, sur la montagne, dans l'orage ou la brise légère ? Ces hommes ont-ils écrit sous la dictée de Dieu ? L'homme d'aujourd'hui a plutôt l'impression que Dieu n'est pas très bavard. Ne sommes-nous pas face à une supercherie ou à une simple illusion de l'homme qui, dans sa solitude d'être mortel, s'invente un partenaire imaginaire en faisant lui-même les questions et les réponses ? Que n'a-t-on pas fait "dire" à Dieu depuis des millénaires, y compris d'encourager les hommes à faire la guerre et à exterminer ses ennemis, pour sa plus grande gloire ! Alors comment Dieu parle-t-il à l'homme ? Comment communique-t-il avec lui ? Comment la transcendance divine, l'Infini, peut-il rencontrer la finitude de l'homme ? En quel langage parle-t-il ? Comment Dieu nous parle-t-il encore aujourd'hui ? Toute la question de la Révélation et du fondement même du judéo-christianisme est ainsi posée. Et notre manière d'y répondre commande en partie notre manière de lire les Ecritures (fondamentalisme. littéralisme), notre manière de concevoir Dieu (providentialisme, interventionnisme), et celle de comprendre comment Dieu nous parle encore. C'est avec pertinence et pédagogie que Michel Hubaut répond à ces questions.

09/2010

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Droit

Le nazisme, l'apartheid et le droit. Quand l'injustice se fait loi

Quel est le point commun entre un Juif allemand au temps du nazisme et un Noir sud-africain durant l'apartheid ? Dès leur conception, l'un et l'autre sont marqués pour la vie et le jour de leur naissance coïncide avec celui de leur condamnation. Le Juif parce qu'il n'est pas "aryen" et le Noir parce qu'il n'est pas Blanc. Telle est la loi de l'Etat raciste ! Cette discrimination raciale était le fruit d'un travail minutieux auquel se consacraient avec enthousiasme des milliers de juristes. Rien n'était laissé au hasard et les juges n'étaient pas les moins empressés à sévir contre les victimes de cette ségrégation. En Allemagne, un tribunal a jugé "qu'un Juif s'apprêtant à avoir des rapports avec une femme allemande ne peut se contenter des allégations de celle-ci sur sa prétendue ascendance juive. Il doit s'employer à obtenir des preuves écrites et satisfaisantes de son statut". En Afrique du Sud, un juge devant lequel comparaissait une femme venant du Transkei qui séjournait illégalement au Cap et qui plaidait qu'elle allait mourir de faim dans ce bantoustan misérable, lui rétorqua : "Vous mourrez de faim au Cap. Vous pouvez aussi bien le faire chez vous !" Alors que le virus du racisme continue à distiller son poison un peu partout dans le monde, ce récit documentaire relate deux expériences historiques d'Etat raciste, en s'attachant plus particulièrement au rôle des juristes. Appliqué sans réflexion critique, par conformisme ou simple routine, le positivisme juridique recèle un piège qui peut se révéler mortel pour ses victimes auxquelles est refusé ce qu'on nomme justement le secours de la loi. Se souvenir des errements du passé peut aider les faiseurs de lois et ceux qui les appliquent à déjouer ce traquenard.

05/2016

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Poésie

En direction du moulin Cécillon

Le ruisseau chantonne sous un grand soleil frais. Reflet du firmament, c'est comme un beau nuage bleu traversant l'éternité, sereinement. A son bord, un large éventail de roseaux dorés, dansant dans un léger souffle de vent. Il y a aussi le champ de tournesol, qui comme à son habitude est endormi dans la rosée verte. C'est un petit carré de campagne paisible, comme il en existe des millions sur Terre. Un peu plus loin, dans un minuscule sous-bois sombre, il y a une myriade de feuilles mortes tapissant le sol humide et froid. A l'ombre du monde de poussière, il y a encore le ruisseau, bordé par un petit siège de terre, très étroit, parsemé de feuilles vermillon. Assis sans bruit, songeur, il y a un homme comme il en existe aussi des millions. C'est un homme banal, un promeneur des lieux semblable à tout le monde. C'est un élément éphémère du paysage comme tant d'autre avant lui, comme tant d'autre après lui. Pour cet endroit c'est un homme parmi les hommes. Et pour cet homme par mi les hommes, c'est un endroit comme il en existe partout ailleurs : enfin , jusqu'à ce beau matin d'automne... En effet, c'est lors d'un chaleureux matin d'automne, au bord d'un ruisseau, en direction du moulin Céillon, qu'un endroit comme il en existe partout ailleurs allait assister à la naissance du "poète du ruisseau". C'est au bord d'un ruisseau, qu'un endroit comme il en existe partout ailleurs, allait devenir la première grande muse poétique, jusqu'à l'ultime automne (et peut-être bien plus) d'un homme parmi les hommes...

04/2022

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Notions

Immunitas. Protection et négation de la vie

Venue du droit, la notion d'immunité occupe une place centrale en médecine. Tout comme le système immunitaire du corps humain protège l'organisme contre les incursions mortelles de virus, la loi garantit la survie de la communauté dans une situation la mettant en péril. Le droit protège et prolonge la vie. Mais comme le corps individuel, le corps collectif ne peut être immunisé contre le danger qu'en permettant à une certaine quantité de ce qui le menace d'y pénétrer. Pour échapper aux griffes de la mort, la vie est obligée d'incorporer en elle un principe mortel et de créer des anticorps. Le commun ne peut être préservé que s'il intègre en son sein un corps étranger, qui l'expose à un risque permanent. Dans ce livre, qui mêle les lexiques juridique et politique à ceux de la théologie, de l'anthropologie et de la biologie, Roberto Esposito propose une analyse de la biopolitique contemporaine d'une extrême actualité. Aujourd'hui, les processus d'immunisation comme la demande de vaccination - mêlée de crainte - caractérisent tous les aspects de notre existence. Plus les individus et les sociétés se sentent sur le point d'être infectés par des corps étrangers, plus ils se renferment ou sont confinés dans leurs limites protectrices, qu'il s'agisse des murs de nos appartements ou des frontières de nos Etats. A une issue immunitaire et finalement destructrice, peut-on imaginer une alternative fondée sur une nouvelle conception de la communauté ? Roberto Esposito est un philosophe contemporain déjà classique en Italie. De l'ensemble de son oeuvre, Communitas (PUF, 2000), Catégories de l'impolitique (Seuil, 2005) et le recueil d'articles Communauté, immunité, biopolitique (Amsterdam, 2010) ont été traduits en français.

03/2021

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Fantasy

Le Dévoreur de soleil Tome 3 : Le Démon blanc

Depuis près d'un siècle, Hadrian Marlowe sert l'Empire en guerre contre les Cielcins. Des rumeurs affirment désormais qu'ils ont un nouveau roi. Un roi différent des précédents, qui a abandonné les attaques éclair contre les territoires frontaliers pour des frappes stratégiques visant l'Empire humain. On raconte également que Hadrian a vaincu la mort en personne. On l'appelle désormais le Demi-mortel. Mais cette popularité grandissante se révèle dangereuse pour lui et ses camarades, inspirant la méfiance du gouvernement impérial. Pris entre deux feux, Hadrian doit se battre contre plusieurs sortes d'ennemis, certains bien trop proches... " Artisan au talent rare, Christopher Ruocchio nous invite dans un futur plein de danger, d'action, d'ironie et de belle prose. Et de quelques beaux moments d'espoir. " David Brin, auteur de Elévation " La richesse et les intrigues politiques de Dune. L'intrigue prend de l'ampleur, la tension monte et la conclusion est impeccable. Recommandé. " David Drake, auteur du Seigneur des Isles " Une riche tapisserie narrant l'histoire d'un héros et d'un tyran, mais surtout d'un homme. " Kevin J. Anderson, auteur de La Saga des Sept Soleils " De la science-fiction épique de très haut niveau. Ruocchio nous livre une oeuvre fascinante. " James S. A. Corey, auteur de The Expanse " Un space opera épique et singulier rappelant Iain M. Banks et Frank Herbert... Une voix nouvelle et originale. " Eric Flint, auteur de 1632 " Une épopée richement imaginée et brillamment racontée. " R. M. Meluch, auteur de la série The Tour of the Merrimack " Savant mélange d'action et d'érudition, un space opera palpitant chargé d'adrénaline et de réflexions saisissantes sur la nature humaine. " D. J. Butler, auteur de The Witchy Eye

11/2022

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Cyclisme, VTT

Classiques. Lieux de culte et champions mythiques

Lieux de culte et champions mythiques Elles se nomment Milan-San Remo, Tour des Flandres, Paris-Roubaix, Liège-Bastogne-Liège et le Tour de Lombardie. Cinq classiques aux surnoms qui sonnent comme des titres d'opéra : La Primavera, l'Enfer du Nord, La Doyenne, le Ronde, Les Feuilles Mortes. Intenses, rudes, parfois injustes, souvent tragiques, ces épreuves sont surtout inoubliables tant elles façonnent la grande histoire du cyclisme. Ce livre propose une plongée dans la culture de ces courses d'un jour en les abordant par un angle original : leurs parcours, inaltérés depuis des décennies. Côtes, descentes, monts et secteurs pavés, ligne de départ et d'arrivée et même une cabine téléphonique... autant de terrains de jeux transformés en chemins de pèlerinage, au fil des décennies, par les supporters qui y célèbrent leur dévotion aux héros de toujours Merckx, Hinault, Coppi ; et d'un jour : De Vlaeminck, Boonen, Vandenbroucke, etc. Poggio, trouée d'Arenberg ou encore mur de Grammont : à travers 12 lieux de culte, " CLASSIQUES " dessine les contours de la culture des Classiques où les mystères et les polémiques affluent autant que les exploits : Comment expliquer que tous les coureurs s'effondrent sur le mont pavé du Koppenberg ? Comment Bernard Hinault a-t-il résisté à la neige dans Liège-Bastogne-Liège ? Comment Gianni Bugno, en proie au vertige, a-t-il pu s'échapper dans la descente du Poggio grâce à Mozart ? Qui a déniché Arenberg ? Quand a été ajouté le Poggio ? Quand le vrai Quaremont a-t-il disparu ? Où est passé l'arbre du Carrefour de l'Arbre ? Des collines d'Italie aux monts piégeux de la Flandre, des pavés du Nord aux ascensions inhospitalières des Ardennes, il est temps de réviser ses classiques !

02/2022