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Jeannie Gobillard-Valéry

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Beaux arts

La cathédrale incendiée. Reims, septembre 1914

Le bombardement de la cathédrale de Reims par les Allemands en septembre 1914 a été, à tous égards, un grand événement qui a marqué les débats de la guerre : pour les Français, c'est le signe de la barbarie allemande et de la déchristianisation germanique, un crime de guerre contre la ville du sacre des rois, le symbole de Jeanne d'Arc. L'incendie est la vraie déclaration de guerre de la Kultur à l'allemande contre la civilisation à la française. Mais il y a beaucoup plus : cet incendie est le point d'orgue d'une grande polémique sur l'invention du gothique qui court en France depuis le XIXe siècle et dont les enjeux sont l'identité des deux pays. Une polémique qu'illustrent en particulier Huysmans dans son roman La Cathédrale, Emile Mâle, surtout, qui voit dans cette exaltation du gothique l'âme de la nation et du Renouveau catholique, Proust lui-même avec "La mort des cathédrales", Rodin et Maurice Barrès. A quoi les Allemands avaient opposé la cathédrale de Cologne, symbole de la germanité et du Reich de Guillaume II, et l'identification du gothique à la race germanique. En dépit de la fracture qui semblait ouverte à jamais entre la France deux fois envahie et l'Allemagne deux fois vaincue en ce XXe siècle, Reims et sa cathédrale ont fini par devenir, avec la rencontre de Charles de Gaulle et de Konrad Adenauer en 1962, le lieu par excellence de la réconciliation et de l'unification de l'Europe.

10/2018

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Actualité et médias

Paroles de confinés au temps du Coronavirus

"Les premiers enseignements du confinement serviront pour mettre en oeuvre les utopies du monde d'après. Avec ce recueil de paroles de confinés, tous professionnels du monde de l'art, engagés à poursuivre leur mission, je vous livre une somme d'expériences et de choses vues. Pour anticiper et rebondir. Vite, fort et ensemble. L'art et la culture aident à se tenir debout et invitent les individus et les peuples à s'unir, dépassant ainsi l'urgence des besoins vitaux et le chacun pour soi Pour chaque pays, et tout particulièrement pour la France qui compte tant sur ce plan aux yeux du monde, il est essentiel de préserver le prestige et le rayonnement de ses musées, de fortifier ses artistes, de développer la circulation des oeuvres. Downloader Proust, zoomer sur la Joconde et chater avec des artistes contemporains confinés dans leur atelier, ne sera pas le nouveau standard, sauf à revoir de fond en comble l'économie de la Culture. L'espoir, pour autant, est une nécessité vitale. L'art ne peut pas tout, mais rien n'est possible sans art." François Blanc, Fondateur de Communic'Art. Avec les interviews de Ami Barak, Christian Berst, François Blanc, Pierre Bonnefille, Pierre Cesbron, Stéphanie Chazalon, Stéphane Corréard, @jerrygogosian, Cécile Fakhoury, Marie-Anne Ferry-Fall, François Hébel, Fihr Kettani, Pierre Lemarquis, Alexandre de Metz, Jonas Ramuz, Dominique Roland, Béatrice Salmon, Daniel Templon, Delphine Travers, Cécile Verdier, Christine Marcel et Jeanne Morel. Toutes les sommes dégagées seront intégralement reversées à une association de soutien aux soignants de la AP-HP.

05/2020

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Sociologie

Alaso. Fanmi

A question du rôle et des places (genrées) est incontournable pour avoir une approche féministe de la famille. C'est, parmi les rôles les plus ancrés dans la culture haïtienne, l'archétype de la fanm potomitan [la femme soutien de la famille], le potomitan étant le poteau central du temple vaudou - ce serait une récompense que d'être une fanm potomitan - que Doris Lapommeray nous invite à refuser. L'autre place dans la famille, est celle de l'enfant. Darline Alexis nous propose de questionner son absence/présence/prétexte dans la littérature haïtienne. Il sera aussi question de la famille que l'on choisit, avec les textes de Michèle Lemoine sur la famille artistique et de Jeanne-Elsa Chery sur les femmes en politique. Qu'en est-il de la famille dont on hérite ? : Sharma Aurelien nous présente un état des lieux des luttes féministes autour de la question des familles monoparentales que les femmes tiennent à bout de bras. La famille et le couple restent pour les femmes l'espace de prédilection des violences patriarcales sous toutes leurs formes ; Stéphanie François et Dorvensca M. Isaac nous offrent deux textes de fictions sur le sujet. Il sera aussi question de la famille à laquelle les femmes incarcérées sont arrachées et des liens impossibles à retisser avec leurs enfants et proches à la sortie. Parfois, plus que d'autres, c'est une famille qui nous choisit ? : c'est le cas de Sergina Trenti et Jessica Lundi-Léandre, toutes les deux nées en Haïti et adoptées par des familles blanches françaises.

11/2022

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Littérature française

L'amour au temps des variants

Ce roman est un reflet de l'actualité. A l'heure où, dans les sociétés, l'isolement génère une détresse émotionnelle, l'ouvrage établit un parallèle entre le déroulement de la pandémie et l'évolution des rapports sociaux et affectifs des individus assujettis à ce fléau. La structure narrative de L'Amour au Temps des Variants est née et s'est développée autour de l'interprétation du tableau d'Amedeo Modigliani, Nu Rouge ou "Femme couchée à bras ouverts". Anne, le personnage féminin du roman, est une danseuse classique, elle vit à Rome et ressemble à Jeanne Hébuterne, la compagne du peintre de Livourne. Cette femme possède les deux beautés, l'une intérieure et l'autre extérieure, elle a un regard profond et indéfini, mais elle ne le sait pas. L'analogie entre ces deux femmes n'échappe pas à Gualtiero, un collectionneur d'oeuvres d'art, et François, un anthropologue à la retraite. Anne vit mal l'isolement, elle se sent seule et cherche l'amour en ligne, sa beauté joue un rôle déterminant, malgré ce qu'elle est en plus de son apparence avenante. Le roman est lié entre les variants amoureux et les variants pandémiques, et soucieux de raconter des histoires et de se faire témoin du temps. La pandémie de Covid bouleverse les rapports humains, accentue l'interdépendance des êtres, et souligne leur fragilité. Le bonheur est-il au bout du chemin ? Ou Anne est-elle condamnée à répéter le destin maudit de Modigliani et de sa muse ? Aviva Fried journaliste.

02/2022

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Vie chrétienne

Théologies chrétiennes au féminin

La théologie est plurielle et se conjugue au féminin. L'objet de cette publication est de faire connaître la recherche et l'engagement de femmes qui depuis près de 50 ans tracent et ouvrent des chemins. On y entendra des voix d'hier et des voix d'aujourd'hui, qui proposent une voie, des voies, pour une Eglise catholique qui peine à être en phase aujourd'hui avec l'évolution de la place des femmes dans nos sociétés des XXe et XXIe siècles. Ouvrage en deux parties. La première partie, "Hommage aux théologiennes d'hier", présente les actes du colloque "Femmes en théologie, hier et aujourd'hui" qui s'est tenu le 1re décembre 2018 à l'Université catholique de Lyon, à l'initiative de l'association lyonnaise Femmes et recherche religieuse (FRR), avec le soutien de la Conférence catholique des baptisés de Lyon (CCB-Lyon). Ce colloque rend hommage à trois femmes, deux théologiennes et une philosophe, qui ont contribué à penser le rôle des femmes dans le christianisme : Donna Singles, Marie-Jeanne Bérère et Renée Dufourt. La deuxième partie, "Paroles de théologiennes d'aujourd'hui", ouvre des perspectives qui font écho aux voix d'hier. L'ensemble n'a pas pour ambition de décrire et de commenter tous les chemins, parfois transgressifs, qui se cherchent pour dessiner aujourd'hui et demain la place des femmes. Nous souhaitons donner des éléments de réflexion pour inventer d'autres manières de faire Eglise, qui ne se priveraient pas de l'apport vital des femmes et des laïcs vivant pleinement leur vocation de baptisés.

09/2021

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Histoire de France

Secrets d'Etat, secrets d'alcôves. Des Valois aux Bourbons : récits de Cour

Du XVIe au XVIIIe siècle, en même temps que se développe en France l'emprise de la monarchie, se nouent "les zones d'ombre d'une histoire qui s'écrit au sommet d'un Etat, incarné par un monarque, dans le creuset souvent brûlant d'une Cour de moins en moins itinérante et de plus en plus sédentaire". Ce sont ces zones d'ombre qu'explore Anne-Marie Cocula, avec sa culture d'historienne et son talent de conteuse, à travers les neuf récits de cet ouvrage. Du "grand tour de France" de Charles IX au premier séjour de Marguerite de Valois à la cour de Nérac et au périple de Jeanne d'Albret et ses deux enfants vers La Rochelle protestante, des enjeux des guerres de religion aux adieux d'Henri de Navarre à son Béarn natal, Anne-Marie Cocula nous décrypte quelques moments forts qui précèdent la scène cruciale de la transmission du pouvoir entre Henri III, le dernier de Valois, et Henri IV, le premier roi Bourbon, encore de religion protestante. Au-delà, elle s'emploie à nous décrire la permanence de thèmes et de conduites qui ont traversé les siècles de la monarchie française d'Ancien Régime et se retrouvent, parfois, "dans les façons de gouverner aujourd'hui et dans les attitudes de ceux qui nous gouvernent" : plaisirs des princes ; bouffons du roi et fous de cour ; grandeurs et décadences des ministres de l'Ancien Régime... Les "Secrets d'alcôves royales" nous entraînent enfin dans les méandres du jeu diplomatique des unions royales et de la puissance des favorites.

05/2012

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Théâtre - Pièces

Fréquence Théâtre N° 84, Février 2023 : Pour le meilleur et pour le pire. Dernier tour de piste

Pour le meilleur et pour le pire. (2 à 7 hommes, 4 à 5 femmes) Harcelée par ses créanciers, Jeanne est chargée d'organiser un mariage chez les très fortunés Pissot. Son salaire devrait lui permettre de rembourser toutes ses dettes. Flanquée d'un assistant dévoué mais simplet, elle va affronter un nombre invraisemblable de difficultés qu'elle tente de résoudre à grands coups de couteau, de saucière et de révolver. Les cadavres s'accumulent, les ennuis aussi... Cette comédie à l'humour très noir et au rythme trépidant déclenche rires et fous rires au fil de dialogues mouillés à l'acide, à des situations décalées en absurdie. Un vrai régal pour tous les amateurs d'un théâtre fracassé et fracassant. Dernier tour de piste. (4 hommes, 3 femmes, 1 rôle muet) Dans un EHPAD réservé aux comédiens à la retraite, les pensionnaires ont plus d'un tour dans leur caboche. Avec la complicité de Daniel, un autre "résident", Julien multiplie les farces sournoises vis-à-vis de Mademoiselle Limone, l'acariâtre infirmière. Le Directeur de l'établissement, largement soutenu par Limone, détourne une grande partie des pensions de ses "clients" et des subventions que l'état lui octroie. Avec l'aide du jeune Joshua et de l'antique Françoise, Julien et Daniel arriveront-ils à déjouer leurs magouilles ? Avec une acuité décapante et une sympathie évidente pour les laissés-pour compte de la vie et de la scène, cette comédie rythmée comme un carrousel, dénonce avec une joyeuse méchanceté l'état pitoyable et scandaleux de nombreuses maisons de retraite.

03/2023

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Histoire littéraire

Petits éloges du double

Passionné autant qu'intrigué par la figure du double, Frank Lanot explore les grands duos de notre mémoire, qu'ils soient historiques - de Gaulle & Sartre, Delon & Depardieu, Colette & Beauvoir - ou fictifs - Achille & Ulysse, Alceste & Tartuffe, Dom Juan & M. Prudhomme -, et offre, à travers cette galerie de portraits croisés, une relecture aussi érudite que joyeuse de nos mythes antiques et contemporains. Ce petit livre, placé sous le signe de la dualité, voire du duel, s'inscrit dans la tradition des Vies parallèles de Plutarque, qui faisait le portrait des grands hommes et des héros de son époque, les opposant ou les faisant se rencontrer. Car c'est dans la tension exquise entre deux personnages que peut se révéler la particularité de chacun d'eux : le premier éclaire le second, le second explique le premier. En se réappropriant cette tradition du portrait en miroir, Frank Lanot propose cinquante jeux de doubles, cinquante portraits en face à face, en reflet ou en écho, et tisse, jonglant avec les lieux et les époques, le fil subtil de notre Histoire. Qui pour renvoyer la balle à Cantona ?? Qui pour donner la réplique à Jeanne Moreau ?? Qui pour répondre à Gutenberg ?? Qui pour s'accorder avec Barbara ?? Qui pour dialoguer avec Albert Camus ?? En convoquant les vies, les oeuvres et les légendes, dans des duos et des contre-duos aussi étonnants que détonants, Frank Lanot redonne à notre mémoire sa plasticité, sa liberté et sa profondeur : un véritable antidote à l'à-quoi-bonisme et au prêt-à-penser d'aujourd'hui.

06/2021

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Fantastique

Jusqu'à quand ? Tome 1 : Le va-et-vient

Après sa mort, Jean se retrouve dans son salon de mémoires personnelles, un lieu à l'écart du monde terrestre, où il a accès aux informations concernant tout ce qu'il a fait, ou pas, au cours de sa vie. Autour de lui se succèdent des images qui lui rappellent les innombrables histoires dans lesquelles il a été mêlé, ainsi que les photographies des personnes qu'il a un jour blessées. Il reconnaît non seulement des inscriptions liées à des rêves et des désirs frustrés, mais aussi des références se rapportant à qui il est vraiment et à son potentiel. Mécontent de son comportement récent sur Terre, Jean souhaite y retourner pour clarifier des malentendus. Il veut montrer à tout le monde et prouver à lui-même, qu'il est un type bien, avec des qualités. Mais, avant de revenir sur la planète, il doit boire les eaux de l'oubli. Ainsi, lorsqu'il apparaît à nouveau sur Terre, il ne se rappelle rien de ce qu'il a vécu avant ni les personnes qu´il a déjà rencontrées. Au cours de ses allées et venues, entre son salon de mémoires et le monde matériel, Jean croise toujours les mêmes personnages ; Marie, Paul, Françoise, Paula, Jeanne, Mario, Franciscus, le cavalier noir ténébreux et bien d'autres encore, sans qu´il ne se rende compte que tous constituent une même famille. Toutefois, peu à peu, il reconsidère ses intérêts, réévalue ses projets personnels et réalise que le bonheur se situe, peut-être, au-delà du physique et des biens matériels momentanément accumulés.

10/2021

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Histoire de France

Une principauté d’Empire face au Royaume. Le duché de Lorraine sous le règne de Charles II (1390-1431)

Précédant de peu Jeanne d'Arc et le duc René II, figures emblématiques d'un Moyen Age lorrain flamboyant, Charles II apparaît comme un prince de second rang. Son règne (1390-1431) est associé, non sans raison, aux temps les plus sombres de l'histoire de la Lorraine, devenue l'épicentre douloureux d'une Europe qu'embrasait par le jeu des alliances le conflit franco-anglais de la Guerre de Cent Ans. Pourtant, s'en tenir là serait oublier que Charles II fut l'instigateur de la réunion des duchés de Lorraine et de Bar et qu'il posa les bases de l'Etat princier en Lorraine. Rassemblant patiemment une documentation dispersée au gré des aléas de l'histoire, délaissant les impasses d'une historiographie longtemps préoccupée par la question de l'Etat-nation et prisonnière de l'antagonisme exacerbé entre la France et l'Allemagne, Christophe Rivière réévalue ici un règne trop longtemps méconnu et trop facilement renvoyé à ses archaïsmes. Son enquête prosopographique livre les contours d'une société politique originale ; il analyse le dialogue qu'elle entretient avec le prince dans un espace politiquement morcelé, au sein duquel se rencontrent et s'affrontent les influences venues du royaume de France et de l'Empire ; empruntant aux ethnologues les concepts d' " acculturation " et de " métissage ", il éclaire les valeurs qui cimentent cette société nobiliaire, valeurs par lesquelles elle se rapproche ou se distingue tour à tour des principautés voisines pour faire progressivement place à l'affirmation de la souveraineté ducale.

10/2018

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Religion

Sainte Thècle, première vierge et martyre. Vie, légende et cultes

Première vierge et martyre, un titre prestigieux dû à sa conversion au Ier siècle par saint Paul lors de son premier voyage à Iconium en Asie-Mineure, sainte Thècle survit à cinq tentatives de martyre pour témoigner de sa foi. Aussi célèbre que la Vierge Marie jusqu'au Moyen Age, célébrée par les Pères de l'Eglise comme saint Ambroise, saint Augustin et saint Martin de Tours, son culte rassemble l'Orient et l'Occident. C'est à Ma'aloula, en Syrie, que se trouve son tombeau, en partie détruit par la guerre en 2013, mais ses reliques ont été disséminées jusqu'en Espagne. De nombreux monuments religieux et musées conservent des oeuvres d'art la représentant. Elle a ainsi l'honneur d'un vitrail dans la cathédrale de Chartres et au Duomo de Milan, et demeure la patronne de la ville de Tarragone en Espagne. Voici un destin de femme peu ordinaire : classée parmi les textes apocryphes, elle reste vénérée par trois pèlerinages en France et un immense culte dans le monde orthodoxe (cinquante-neuf lieux de culte au Liban). Récemment remise à l'honneur par les anglo-saxons qui l'ont choisie comme tout premier modèle de la théorie du genre, avant Jeanne d'Arc, les recherches et publications à son sujet se poursuivent. Une enquête au coeur des textes des plus anciens aux modernes, et un voyage sur ses traces à travers le monde méditerranéen, le Proche-Orient - en particulier la Turquie et la Syrie -, l'Europe, jusqu'aux Etats-Unis et au Canada.

09/2019

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Poésie

Le Porche du mystère de la deuxième vertu

"L'admirable dans le Porcheest qu'avec des mots terreux, des images charnelles qui n'ont rien de philosophique, des mouvements du coeur qui sont ceux de n'importe quelle créature, Péguy révolutionne le christianisme au sens où, comme il le dit ailleurs, "une révolution est un appel d'une tradition moins parfaite à une tradition plus parfaite". Sa théologie de l'espérance ruine définitivement le jansénisme et déblaie la voie royale de l'évangile, trop longtemps encombrée de craintes qui bafouent la croix du Christ. Non seulement l'auteur du Porche retourne de l'intérieur son drame personnel de l'exil et de l'échec, convertissant la détresse en tendresse et la déréliction en abandon créateur. Mais il inverse pareillement un drame ontologique plus général qui le hante depuis sa jeunesse et qui est au coeur de sa méditation de Jeanne d'Arc : l'exil et l'échec des damnés. En une stupéfiante intuition, il fait de la damnation un exil et un échec de Dieu. Pour l'éviter, Dieu en est réduit à espérer dans le pécheur comme le pécheur espère en Dieu. Dieu prend les devants. Là comme en amour et en toutes choses, il a l'initiative, il donne l'exemple. Cela n'illustre-t-il pas d'ailleurs le plus parfait amour, où celui qui aime se met dans la dépendance de l'aimé, compte sur l'aimé ? Dieu compte sur le pécheur, tremble pour lui dans l'attente qu'il s'amende et, tel l'enfant prodigue, vienne s'écrouler entre ses bras" Jean Bastaire.

02/1986

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Critique littéraire

Nouveaux Cahiers François Mauriac N° 23/2015

" Centenaire de Claude Mauriac.une écriture à l'Ouvre " Avant-propos, par Marie-Hélène Boblet et Caroline CassevilleIntroduction par Philippe LejeuneClaude Mauriac adepte comblé du journalisme,par Jean TouzotL'aventure de Liberté de l'esprit : Claude Mauriac directeur de revue,par Jeanyves GuérinDes histoires dans l'Histoire, ou les écritures du Temps. Le voyage de Claude Mauriacen Tchécoslovaquie en 1938, par Philippe Dazet-BrunUn avocat dans son siècle. Georges Izard, compagnon de route de la famille Mauriac,par Yann DelbrelLes infiltrations de l'invisible : Radio Nuit, par Jean Allemand" Conversation alibi " : strates et métamorphoses de la " sous-conversation "dans Le Dîner en ville, par Solenne MontierLa relativité du temps et de l'espace dans l'oeuvre dramatique de Claude Mauriac,par Miroslava NovotnàLe cinéma italien dans L'Amour du cinéma de Claude Mauriac,par Pier Luigi PinelliL'oeuvre du père sous le regard du fils dans Le Temps immobile de Claude Mauriac,par Caroline CassevilleLa question de l'identité de l'être dans la foule chez Claude Mauriacet Laurent Mauvignier : héritages et divergences, par Evelyne ThoizetClaude Mauriac et nos contemporains, par Marie-Hélène Boblet INEDITSUne " Composition française " de Jeanne Mauriac,présentation par Caroline CassevilleLa première chronique de Claude Mauriac dans Sud Ouest VARIALes années Sud Ouest de Claude Mauriac, par Yves HartéJean Allemand et Claude Mauriac, par Patrick ChartrainPrix François Mauriac 2014 : Lauréat, Kamel Daoud, Meursault contre-enquête, Actes sud, 2014.. Hommage d'Eric Fottorino, le 10 octobre 2014 en l'hôtel de la Région AquitainePublicationsL'année Mauriac (2014)Hommage à Keith Goesch par Jacques Monférier et Jean Touzot

12/2015

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Contes et nouvelles

Graciano & Co

Une porte d'entrée sur l'oeuvre d'un des auteurs français contemporains les plus importants. Depuis la publication de Liberté dans la montagne aux éditions José Corti en 2013, Marc Graciano a ouvert en une poignée de romans un monde fécond, qu'il a offert aux lecteurs. Son imaginaire ne ressemble à aucun autre. Nous plongeant souvent dans des temps anciens, il est marqué, comme l'auteur lui-même l'a confié un jour à un libraire, par l'omniprésence de la nature, la conscience de la violence humaine et de la mort, la nécessité des épreuves, l'importance de l'offrande, du soin. Graciano & co est une porte d'entrée sur ce monde, peuplé d'images et d'âmes en quête, à la langue si riche et à la phrase si ample. Le texte Le Camp des loges nous livre un épisode rêvé de la vie de Jeanne d'Arc où cette dernière, au cours d'une chevauchée avec ses compagnons qui l'a exténuée jusqu'à la maladie, va trouver refuge parmi des gens vivant dans la forêt, et voir son corps prodigieusement régénéré par les soins d'une sorcière aveugle. L'entretien qui suit, mené en 2017 par la revue La Femelle du requin, permet de mesurer un peu plus encore la singularité de la voix portée par Graciano. Enfin, pour clôturer le recueil, six écrivains confient l'importance qu'ont pour eux les textes de cet homme qui marche, rêve et danse avec les mots.

01/2022

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Pléiades

Oeuvres poétiques et dramatiques

La postérité retient parfois de Péguy l'efficacité du polémiste, le prophétisme du philosophe de l'Histoire, le moraliste aigu, l'anarchiste irréductible ou le socialiste humaniste et, d'une manière peu discutée, le patriote martyr. Mais le poète, le connaît-on vraiment ? La répétition est l'arme, redoutable, de sa versification. Elle ne produit pas de radotage. C'est le martèlement d'une voix adressée au public que Péguy entend, en quelque sorte, réinventer ; et c'est sans doute aussi la marque d'une scansion, qui rejoint la part d'oralité consubstantielle à presque toute poésie. Henri Meschonnic écrivait de celle de Péguy qu'elle était une «épopée de la voix». Elle est simple, sans affectation. Si Du Bellay et Corneille sont des modèles, Villon n'est jamais très loin. Traditionnel, Péguy ? Les étiquettes lui vont mal. Dramaturge défiant les normes dès sa Jeanne d'Arc de 1897, dont l'héroïne est une nouvelle figure d'Antigone ; vers-libriste, mais créateur d'innombrables alexandrins ; poète de la déchirure ; sonnettiste, mais artisan aussi de nouvelles formes : il n'est qu'à considérer l'effet hypnotique que produisent les enchaînements de quatrains ou de tercets pour saisir la part très contemporaine de son art. L'oeuvre de Péguy a souffert de son destin paradoxal sous l'Occupation. Indexée par la Révolution nationale, revendiquée par la Résistance. Mais sa poésie renaît aujourd'hui, dépoussiérée, et dans une nécessité plus vive. Il est temps de redécouvrir, via une édition qui en restitue enfin la trajectoire, sa parole juste.

09/2014

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Sciences historiques

Chroniques d'autrefois en Dauphiné

Quel point commun pourrait-il exister entre la nostalgie du vieil ambassadeur dauphinois du roi Louis XII, guettant la lente progression d'un rayon de soleil dans l'obscurité de l'une des chambres de l'Aile des Hôtes du Palais des papes d'Avignon ce lundi 27 juillet 1500 et l'émerveillement d'un modeste notaire protestant chevauchant sa mule sur les chemins ensoleillés du Val de Lans le dimanche 20 avril 1636 ? Quel lien saurait-il pareillement unir les pensées du riche marchand drapier du Pont-en-Royans comptant ses écus en son cabinet le 1er juillet 1607 et celles de l'humble paysan abjurant sa foi réformée dans la chapelle du château de Saint-André-en-Royans le 25 avril 1649 ? Qui oserait encore rapprocher les sentiments de Marguerite née des amours illégitimes de son noble père et ceux de Jeanne assistant au mariage de son frère ? Quelle affinité pourrait-elle enfin s'établir entre le destin de faïence du Bossu peint sur une assiette de La Tronche et le destin de bronze de la Cloche à la Sauge battant de toute la force de ses volées pour éloigner le fléau funeste de la Peste ? C'est en vérité, qu'au-delà de la diversité des personnages, des époques et des lieux, chacune de ces treize aventures puisées au coeur du patrimoine écrit de notre belle province, est bel et bien une histoire vraie. C'est à cet étrange et merveilleux voyage derrière le miroir du Temps, que nous invitent maintenant les "Chroniques d'Autrefois en Dauphiné".

10/2013

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Lecture 6-9 ans

La scène aux ados. Tome 12

Hors-la-vie, Violaine Lison et Adeline Hernandez - Pour échapper à la monotonie de leur quotidien, quelques compagnes de cellule se sont inscrites à l'atelier-théâtre que Jeanne anime. Ce temps d'évasion opérera comme une sorte de déclic pour ces prisonnières et provoquera pas mal de tumulte au sein de l'institution. (6H/8F - 22p.) Recracher / Vomir, Marilyn Mattei - Apprendre, réussir, être à la hauteur des attentes, faire les bons choix pour l'avenir... Sous la pression parentale et scolaire, Jody, Tom et Nils n'ont d'autre solution que de recracher / vomir. Mais cela ne suffit pas. Alors ils jouent, comme happés par une pulsion de mort qui les pousserait à dire adieu à l'enfance. (8H/6F - 28p.) Coup franc, Aurélie Namur - Unies autour du ballon rond, dans la victoire comme dans la défaite, les filles du FC de Villeneuve-sur-Sambre sont toutes animées d'une même passion. Pourtant, dans le bus, dans le vestiaire, sur le terrain, ou à travers le regard de leurs plus fervents supporters, chacune finit par dévoiler ses bleus au coeur et à l'âme. (3H/11F - 26p.) Racine et Coralie, François Salmon - Alors que Coralie part en vacances avec ses parents dans le sud de l'Europe, Racine entreprend le voyage dans le sens inverse et prend le large vers le nord en quittant sa famille, ses repères et son continent. Deux mondes en décalage, deux destins diamétralement opposés qui vont pourtant finir par se croiser. (8H/5F - 20p.)

07/2015

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Science-fiction

L'univers magique des fées

Ce surprenant voyage au pays des elfes, gnomes, fées, banshees et autres créatures des mondes imaginaires ravira aussi bien les enfants que les adultes. Les contes de fées traditionnels sont des récits qui véhiculent une sagesse initiatique. Les fées sont liées au paganisme, à une conception réellement magique et animiste du monde. Chacune de ces histoires a été scrupuleusement choisie en fonction de sa portée morale et spirituelle, de son originalité, de son style, parfois baroque et ampoulé. Dans cet essai haut en couleur, le malicieux Chat botté côtoie la Vouivre et les sirènes, la Reine des fées et les femmes-cygnes, Jeanne d'Arc, Mandrake et Mélusine, la fée des brumes et Pinocchio. L'univers magique des Fées présente un florilège original de contes anciens et contemporains. Parmi plus de quarante contes rassemblés ici, certains sont l'oeuvre d'auteurs fantastiques renommés tels Pierre Brulhet, Céline Guillaume, Nicolas Liau. Bien loin d'être une simple fuite ou un déni futile de la réalité, la perception féerique du monde permet tout au contraire d'enrichir considérablement sa compréhension des êtres et des choses. C'est à un véritable travail sur soi, à travers l'intelligence des songes et des mythes, que nous engage l'exploration de ces contrées " imaginaires " qui bien souvent sont plus réelles que nos chimères existentielles. Les vrais trésors sont en soi-même. Le conte agit comme un miroir. L'inspiration ouvre les portes de la divine compréhension. L'ouvrage est magnifiquement illustré d'oeuvres originales de Séverine Pineaux, l'une des plus talentueuses illustratrices du monde féerique.

05/2010

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Littérature étrangère

Théâtre, roman, mémoires

Le centième anniversaire de la naissance de Tennessee Williams (1911-1983) est l'occasion de redécouvrir l'une des grandes voix de la littérature mondiale. Auteur d'une oeuvre abondante, Williams a connu la gloire tant sur scène qu'au cinéma. Ses textes ont été adaptés par les plus grands réalisateurs - Elia Kazan, qui a aussi monté quatre de ses pièces à Broadway, Joseph Mankiewicz, John Huston - avec les plus grandes stars hollywoodiennes - d'Elizabeth Taylor et Katharine Hephurn à Paul Newman et Marlon Brando, dont la carrière fut lancée par le Tramway. Traduit dans notre langue dès 1947, joué par Arletty, Jeanne Moreau, adapté par Jean Cocteau et par Françoise Sagan, Tennessee Williams a été très tôt reconnu par la France où, aujourd'hui, la collection "Bouquins" lui rend hommage avec ce volume exceptionnel. Pour la première fois sont réunis sous la même couverture à la fois des pièces, mais aussi un de ses romans, "Une femme nommée Moïse", ainsi que ses "Mémoires". Pierre Laville a intégralement retraduit "La Ménagerie de verre", "Un tramway nommé Désir", "Une chatte sur un toit brûlant" et "La Nuit de l'iguane". On peut aussi grâce à lui découvrir une pièce inédite, Les Carnets de Trigorine, écrite en 1981, soit deux ans avant la mort de Williams, à New York. Ce volume témoigne plus que jamais de la modernité de son oeuvre, faite d'une extrême sensualité et de passions amoureuses poussées à leur paroxysme, sur fond de solitude souvent désespérée.

02/2011

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Critique littéraire

Une vie de rencontres

Une vie peut être ordonnée par le don fait aux autres découverte, soins, inventions, leçons... Elle peut aussi prendre son sens dans le ou les cadeaux reçus d'autrui : amitié, art, exemples ou même greffe. Ainsi celle de Jean Lacouture, reporter, analyste, biographe, spectateur du monde, qui, d'innombrables rencontres, aura tiré le suc qui a donné plusieurs sens à son parcours d'homme. Du journalisme, découvert à 33 ans dans les rizières d'Indochine et appris ensuite de quelques maîtres, à l'édition où il fut guidé par un éminent chef de file, du portrait de presse l'évocation globale de quelques-uns des personnages de notre temps ou de plusieurs grands écrivains, cette longue carrière fut d'abord celle d'un " honune-reflet ". Du général Leclerc à Chou En-lai, de François Mauriac et Jean Cocteau à Robert Kennedy et de Pierre Mendès France à Simone Signoret, de Germaine Tillion à Alain Cuny, de François Mitterrand à Jeanne Blum et Yehudi Menuhin, notre homme aura fait des dizaines de rencontres, de hasard parfois, de profession souvent, de désir aussi. Il évoque ici ces personnages hors du commun en montrant de quelle manière il a été façonné par eux. S'il est très beau de donner, il n'est pas médiocre de recevoir et, de ce don, faire un autre don. Telle est l'ambition de ce livre. De cette riche galerie de portraits tirés d'une vie mouvementée, Jean Lacouture a su faire une évocation vivante du XXe siècle, de ses fièvres, de ses tragédies et de ses grâces.

05/2005

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Littérature française

Eloge du métèque

Quel point commun entre les Hébreux, Martin Eden, Romain Gary, la muse de Baudelaire Jeanne Duval, Modigliani, Hercule Poirot ou les rôles interprétés par Ava Gardner ? Tous sont des métèques. Un mot qui, en Grèce antique, désigne simplement celui qui a changé de cité, avant de devenir une insulte sous la plume de Charles Maurras puis d'être réhabilité par la chanson de Georges Moustaki en 1969. Le métèque prend alors cette signification d'autre par essence, d'étranger générique. C'est ce mot, aujourd'hui un peu désuet, qu'Abnousse Shalmani vient revaloriser. Car le métèque est en réalité bien plus qu'un mot. C'est la figure de transfuge par excellence : cet autre aux semelles de vent, qui sait qu'il devra repartir un jour, celui qu'on ne peut jamais enfermer dans un seul lieu ou une seule identité, voué à intriguer, voire à effrayer, à trouver une embuche dans le regard de l'autre. Celui qui vit dans une identité mouvante, perpétuellement en exil, qui procure une authentique liberté pour peu qu'on se donne la peine d'essayer de l'habiter. Cet essai élève le métèque au rang d'esthétique à part entière, celle du pas de côté. Dans ce voyage littéraire et cinématographique, l'auteure nous fait visiter son Panthéon personnel, d'Hérode à Salman Rushdie, d'Esmeralda à Albert Camus. Un éloge au souffle ample, qui résonne particulièrement aujourd'hui dans son "amour des sans-frontières, des sans-pays, des sans-terres" , une ode à l'imaginaire.

10/2019

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Religion

Correspondances avec les neveux et nièces (1893-1916) de la famille de Blic

Charles de Foucauld est très lié à sa famille : "J'aimais très tendrement ce que le bon Dieu m'avait laissé de famille... Une famille qui faisait tout mon bonheur... Une famille adorée." Marie de Foucauld, sa petite-soeur, a épousé Raymond de Blic et ils ont eu sept enfants qui sont les uniques neveux et nièces de Charles. Les correspondances présentées dans cet ouvrage permettent de découvrir certains aspects de cet homme qui, avant d'être proclamé "bienheureux", a été perçu par la famille comme le grand-frère, le beau-frère ou tout simplement comme étant "oncle Charles". Ces 159 lettres, envoyées aux neveux et nièces entre 1893 et 1916, ont été transcrites à partir des originaux soigneusement conservés par la famille de Blic. Sans faire abstraction de leurs destinataires, elles nous parlent surtout de l'auteur, de son affection, de son regard sur le monde, de ses préoccupations... C'est pourquoi les lettres sont présentées dans l'ordre chronologique en partant des étapes de la vie de Charles. Pour éclairer le cheminement des enfants (les neveux et nièces), des extraits des lettres de Charles aux parents (Marie et Raymond de Blic) ont été ajoutés. Pour profiter au maximum de cette publication, le lecteur pourra utiliser les index. La mise au point de cet ouvrage est le fruit d'une collaboration entre Henri d'Hamonville, Spiritain (fils de Jeanne de Blic, la dernière nièce), Anne de Blic (petite fille de Charles de Blic, le deuxième neveu) et Xavier Gufflet, petit frère de l'Evangile.

07/2016

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Cinéma

Trois films fantômes de Jacques Rivette. Phénix suivi de L'An II et Marie et Julien précédé d'un Mode d'emploi

Dans les tiroirs de tout cinéaste, dorment des projets qui n'ont jamais franchi le cap de la réalisation. Jacques Rivette lui-même a souvent rêvé de nombreux films restés à l'état d'idée ; parmi eux, il en est trois qu'il a réellement essayé de faire aboutir. Ces trois films fantômes ont des liens secrets avec les films réalisés. Avec Jean Gruault, au début des années 60, Rivette a rédigé L'An II, dont le sujet, toujours sulfureux en France - la fin tragique de la chouannerie -, a eu pour seul effet de provoquer chez les producteurs une terreur sans appel. Avec Eduardo de Gregorio et Suzanne Schiffman, au début des années 70, il invente pour Jeanne Moreau Phénix, l'histoire de Deborah, étoile de la scène vivant recluse dans son théâtre, qui devient le lieu d'une dérive fantastique. Rédigé intégralement par Rivette, il se lit aujourd'hui comme un roman étrange, captivant, plein d'échos avec ses films postérieurs, jusqu'à Va savoir. Marie et Julien, au milieu des années 70, est le fantôme de la série inachevée des " Filles du feu ". Cette " love story " s'inspire du thème romantique de la revenante qui doit conquérir l'amour d'un mortel. La continuité rédigée par Claire Denis à partir des discussions de l'équipe du film ne sera jamais terminée. Jacques Rivette nous livre le mode d'emploi de ses trois " films fantômes " dans un dialogue avec Hélène Frappat, auteur de Jacques Rivette, secret compris.

02/2002

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Littérature française

Les années courtes

De quoi, aujourd'hui, un homme est-il fait ? Voici une vie. La vie d'un homme de notre époque. De sa naissance, en 1913, dans un village du Brabant, jusqu'à cette course dans la nuit qui, trente et un ans plus tard, devait le conduire à Paris, Félicien Marceau nous livre ici sa jeunesse. Une jeunesse où chacun retrouvera de soi mais où aussi, à un certain moment, tout va basculer et projeter le héros en quelque sorte hors de sa vie. C'est ce qui donne à ces Mémoires un accent si particulier. Félicien Marceau y parle de lui, mais il en parle comme d'un autre, avec tendresse, avec rigueur, avec distance. Ce n'est pas une vie d'écrivain. C'est tout ce qui, chez Marceau, précède l'écrivain et l'explique. L'enfance, le vert paradis, l'adolescence, les collèges religieux, les élans de la foi, une jeunesse impatiente, furieuse et en même temps toujours prête à rire, l'université de Louvain, la fondation d'un journal, les amours, Marie-Jeanne (que l'on retrouvera plus tard dans Bergère légère), les premiers pas dans la vie, les premières stupeurs, des enthousiasmes, des naïvetés, des ingénuités de jeune chat, l'armée, deux guerres, un procès, l'armistice en Italie, l'auteur de L'Oeuf et des Elans du coeur nous raconte tout cela dans ce langage direct et rapide qui est le sien et où, sans cesse, le comique alterne avec l'émotion, la drôlerie avec le pathétique.

04/1968

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Musique, danse

Les femmes lauréates du Premier Prix de Rome de composition musicale (1913-1966)

Seules onze lauréates ont eu accès à la villa Médicis depuis la création du Prix de Rome de composition musicale en 1803 et ce jusqu'à l'abolition de ce concours en 1968 Lib Boulanger, Marguerite Canal, Jeanne Leleu, Elsa Barraine, Yvonnes Desportes, Odette Gartenlaub, Adrienne Clostre, Eveline Plicque-Andrcani, Thérèse Brenet, Lucie Robert et Monic Cecconi-Botella. Elles ont ainsi démenti les préjugés concernant une prétendue musique " féminine " et, par leur réussite, ont contribué de façon décisive à officialiser le métier de compositrice. Comment ont-elles su trouver leur place dans ce concours ? Quelles expériences ont-elles vécues durant leur séjour à la villa Médicis ? Quel rôle ont-elles tenu, entre tradition et modernité, dans la production musicale ? Que sont-elles devenues après leur séjour romain ? Cet ouvrage retrace les parcours musicaux de chacune d'elles. Des réticences à la reconnaissance officielle, le siècle dernier a été un moment décisif dans l'acceptation des femmes dans ce métier. Au travers de l'histoire de l'obtention de ce prix prestigieux retracée ici, notamment à partir des témoignages écrits des actrices elles-mêmes, il est fascinant de constater l'évolution des mentalités. Il s'agit donc d'un document unique qui retrace le parcours de ces onze compositrices plus ou moins connues, voire oubliées malgré un catalogue d'oeuvres impressionnant Elles méritent que leur place leur soit rendue dans l'histoire de la musique française. Enfin, des témoignages inédits recueillis directement par l'auteure auprès de Thérèse Brenet, Odette Gartenlaub, Lucie Robert et Monic Cecconi-Botella viennent enrichir cet ouvrage.

02/2019

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Poésie

Grains de sable - De là-bas et d’ici

Ces grains de sable ponctuent en vers ou en prose de façon attrayante et variée le long chemin d'une vie bien remplie. Il s'agit tout d'abord des grains de sable des plages algéroises et des heures adolescences, ensoleillées et heureuses. Puis s'ouvre une parenthèse sous les drapeaux avec "l'Armée de l'Air comme office de tourisme" au cours du second conflit mondial. C'est, après quelques mois d'instruction en Algérie et au Maroc, une année riche de découvertes comme élève pilote aux USA Ces mois d'instruction ont pour conclusion l'affectation à l'escadrille "Jeanne d'Arc" en tant que pilote de chasse sur le front des Alpes. La paix revenue voici le temps des chansonniers, dans une Algérie qui veut croire à la joie de vivre. L'Histoire étant ce qu'elle est, les épreuves traversées, voici la longue phase de reconstruction familiale et professionnelle. Ce sont, avec le temps qui passe, les tristesses des disparitions d'êtres chers mais aussi les joies des naissances nombreuses, petits-enfants et arrière petits-enfants. Ainsi s'atténuera la nostalgie du pays perdu. Enfin, beaucoup plus tard, d'hier à aujourd'hui, voici les félicités du crépuscule. Ces textes pleins de charme et de joie de vivre, témoins d'un parcours personnel mais également de la "grande Histoire" , sont teintés d'une mélancolie discrète que l'auteur avoue dans ces derniers vers : "Grains de sable trouvés. Le long du grand chemin. Comme des grains de blé Qui ne germeront plus Que de plages Perdues Mais jamais oubliées"

06/2018

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Musique, danse

Chez Brassens. Légende d'un poète éternel

"Georges Brassens, avec son regard malicieux, sa musique livrée aux initiés solaires comme un poème organique, ses arrangements minimalistes, sa voix chaude sortie de nulle part et qui, sitôt émise, devient un cadeau de la vie, nous habite bien après son grand départ. Avec une tendresse bourrue de gavroche qui n'a jamais vieilli, avec une bohème d'homme sage qui ne s'est point consolé du temps qui passe, avec son amour pour les gens qu'il donne sans compter, Brassens repose pour l'éternité à Sète, et n'écoute plus que le bruit du vent complice, lui qui voulait mourir à l'instant, mais qui a accepté que sa musique lui survive mille ans". Malek Chebel Les copains d'abord, La mauvaise réputation, Le Gorille, L'Auvergnat, Les bancs publics, J'me suis fait tout p'tit, Trompettes de la renommée, Le pornographe, Une jolie fleur, Mysogynie à part, Le fossoyeur... Célèbres ou moins connus, la liste est longue des titres inoubliables qui en disent beaucoup sur "Jo" , son amour des mots, des autres et de la liberté. Mais connaît-on les lieux et les personnes qui se cachent derrière ses rimes ? Sète et sa Supplique, l'impasse Florimont des débuts parisiens, chez Jeanne ; Puppchen, la femme de sa vie, à qui il offrit sa non-demande en mariage ; les amitiés indéfectibles nichées au bois d'son coeur, à Crespières ou en Bretagne... Au fil de ses vers et des moments marquants de sa vie, redécouvrons la légende d'un poète éternel.

08/2015

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Musique, danse

Premières chansons (1942-1949). Avec 1 CD audio

Poussé par Patachou, Georges Brassens est monté sur scène pour la première fois le 26 janvier 1952. C'est à partir de ce jour-là qu'année après année, il a livré toutes les merveilles que nous connaissons : de La mauvaise réputation à Élégie pour un rat de Cave, en passant par Le gorille, La cane de Jeanne, Auprès de mon arbre, Les amours d'antan, La marche nuptiale, Mourir pour des idées, Le temps ne fait rien à l'affaire, La non-demande en mariage, Supplique pour être enterré à la plage de Sète. Mais Brassens avait commencé à écrire des chansons dès son adolescence : 61 chansons restées inconnues du grand public parce qu'il ne les a jamais chantées sur scène ni enregistrées, sont ici publiées. Des chansons qu'il a pourtant déposées à la Sacem à partir de 1942. Ces chansons inédites, il les a systématiquement recopiées dans des cahiers d'écolier. Premières chansons rassemble toutes les chansons que Georges Brassens a transcrites dans trois cahiers entre 1942 et 1949. Elles ont pour titres : Personne ne saura jamais, Le bon Dieu est swing, Souviens-toi du beau rêve, Je pleure, etc. Brassens ayant choisi de ne pas les interpréter, elles ne sont pas passées à la postérité (à l'exception de Maman Papa, du Bricoleur, des Amoureux qui s'bécott' sur les bancs publics et de J'ai rendez-vous avec vous. Le temps est venu de découvrir Brassens d'avant Brassens, Brassens première manière.

03/2016

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Monographies

Domela

César Domela (1900-1992), artiste néerlandais qui commence sa carrière dans la première moitié des années 1920 comme membre du groupe De Stijl. Par la suite, il s'éloigne des principes du néoplasticisme et abandonne progressivement la peinture à l'huile pour réaliser des reliefs conciliant géométrie et organicisme, devenant un des maîtres incontestables du genre. Après plusieurs séjours à Berlin, où il a l'occasion de côtoyer de nombreux artistes influents - Laszlo Moholy-Nagy, Alexander Rodtchenko, Raoul Hausmann, Naum Gabo, Kurt Schwitters, Carl Buchheister... - et de s'essayer à plusieurs pratiques telles que le graphisme, le photomontage, la typographie ou encore l'architecture d'intérieur, Domela s'installe définitivement à Paris en 1933. Il devient membre de Cercle et Carré, puis d'Abstraction Création, groupes pour lesquels il contribue activement aux revues. Pendant la guerre, alors que l'activité artistique est considérablement réduite à Paris, il est régulièrement présent à la galerie Jeanne Bucher qui crée à l'époque un espace accueillant pour la Deuxième Ecole de Paris en train de naître. Il y expose notamment en février 1944 à côté de Nicolas de Staël et de Wassily Kandinsky. Après la guerre, la richesse et l'originalité de son travail ne cesseront d'être saluées, autant en France où il réside jusqu'à sa mort en 1992, qu'à l'étranger. Composé de plus de 50 pièces, le catalogue embrasse ces différentes périodes de l'oeuvre de Domela ainsi que la diversité de supports et de techniques qu'il explorait dans son travail.

04/2023

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Musique, danse

Fille de métèque

"Je suis fille de Georges, métèque, grec, né à Alexandrie et de Yanick, bretonne de Roscoff, Finistère Nord, née à Levallois-Perret. Issue de ces deux berceaux différents, rencontre de l'Occident et de l'Orient. Remonter le fil jusqu'à mes grands-parents. Dresser leurs portraits, l'histoire familiale, ses anecdotes. Revenir à la source, mes racines et bout à bout, pièce après pièce, reconstituer le puzzle... Témoigner sur la joie mais aussi la difficulté de grandir auprès de parents hors-norme, tous deux artistes et bien jeunes à ma naissance. Surtout lorsque l'image publique est forte et la notoriété vive. J'ai ressenti le manque, la solitude, l'absence mais j'ai aussi aiguisé, précoce, une force d'adaptation, un esprit audacieux et rebelle. J'ai pris au lasso les moments de bonheur, de tendresse et de complicité partagés. Auprès de mon père globe trotteur et de ma mère poétesse, les rencontres ont étés magnifiques. Elles ont laissé leurs empreintes, leurs influences. Parmi elles, Edith Piaf qui m'offre ma première guitare, Paco Ibanez, Jacques Higelin, Renaud, Barbara, Jeanne Moreau, Josiane Balasko, Vinicius de Moraes, Caetano Veloso, Pierre Richard, Diane Dufresne, Catherine et Maxime Le Forestier, Albert Cossery ... Avec mon père, c'était aussi le plaisir, pour l'enfant et l'adolescente que j'étais, de l'accompagner parfois en tournée à travers le monde. Cette soif de voyage, je la tiens de lui comme cette volonté, très jeune, de tracer ma route. Ce récit livre leur histoire, mon histoire."